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ASSOCIATION
FRANÇAISE
POUR
L'AVANCEMENT DES SCIENCES
Une table des matières est jointe à chacun des volumes du Compte
Rendu des travaux de l'Association Française en 1898.
Une table analytique générale par ordre alphabétique termine la
2""* partie ; dans cette table, les nombres qui sont placés après la lettre p
se rapportent aux pages de la 1"^^ partie, ceux placés après l'astérisque *
se rapportent aux pages de la 2°^ partie.
IJll'HIMEHlE CHAIX, KL'E DBKGKKE, 20, PARIS. — 21322-9-9^.
ASSOCIATION
FRANÇAISE
POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES
FUSIONNEE AVEC
L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE
(Fondée par Le Verrier en 1864)
Reconnues d'utilité publique
CONFÉRENCES DE PARIS
COMPTE RENDU DE LA 27'^ SESSION
PREMIÈRE PARTIE
DOCUMENTS OFFICIELS. — PROCÈS-VERBAUX
LIBRARY
1 .
PARIS
AU SECRÉTARIAT DE L'ASSOCIATION
28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés savantes)
Et chez mm. g. MASSON et C'^ Libraires de l'Académie de Médecine
120, boulevard Saint-Germain.
1899
\''r
-\
^,
ASSOCIATION FRANÇAISE
POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES
Fusionnée avec
L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE
(Fondée par Le Verrier en 18G4)
Reconnues d'utilité publique
MINISTERE
de
rinstrucliou publique,
DES BEAUX-ARTS
et
DES CULTES
CABINET
N° 175
I\EPUBLI9JJE FRANÇAISE
DÉCRET
Le Président de la République française,
Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-
Arts et des Cultes ;
Vu le procès -verbal de l'Assemblée générale de l'Association
française pour l'avancement des sciences^, tenue à Grenoble le
10 août 1883;
Vu le procès-verbal de l'Assemblée générale de l'Association
scientifique de France, tenue à Paris le 14 novembre 1885, et les
décisions prises par les deux Sociétés;
Toutes deux ayant pour objet de réunir en une seule Association
ces deux Sociétés susnommées;
Vu les Statuts, l'état de la situation financière et les autres pièces
fournies à l'appui de cette demande;
La Section de l'Intérieur, de l'Instruction publique, des Beaux-
Arts et des Cultes, du Conseil d'État entendue,
Décrète :
Article premier. — L'Association française pour l'avancement
des sciences et l'Association scientifique de France, fondée par
Le Verrier en 1864, toutes deux reconnues d'utilité publique,
forment une seule et même Association.
Les Statuts de l'Association française pour l'avancement des
sciences fusionnée avec l'Association scientifique de France (fondée
par Le Verrier en 1864), sont approuvés tels qu'ils sont ci-annexés.
Art. 2, — Le Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts
et des Cultes est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 28 septembre 1886.
Signé : Jules Grévy.
Par le Président de la République :
Le Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes,
René Goblet.
Signé
Pour ampliation :
Le Chef de bureau du Cabinet,
ROUJON.
Signé
STATUTS ET RÈGLEMENT
STATUTS
TITRE I'^ — But de l'Association.
Article premier. — L'Association se propose exclusivement de favoriser, par
tous les moyens en son pouvoir, le progrès et la diffusion des sciences, au
double point de vue du perfectionnement de la théorie pure et du développe-
ment des applications pratiques.
A cet effet, elle exerce son action par des réunions, des conférences, des
publications, des dons en instruments ou en argent aux personnes travaillant
à des recherches ou entreprises scientifiques qu'elle aurait provoquées ou
approuvées.
Art. 2. — Elle fait appel au concours de tous ceux qui considèrent la culture
des sciences comme nécessaire à la grandeur et à la prospérité du pays.
Art. 3. — Elle prend le nom d'Association française pour l'avancement des
sciences, fusionnée avec l'Association scientifique de France, fondée par Le Verrier
en 1864.
TITRE II. — Organisation.
Art. i. — Les membres de l'Association sont admis, sur leur demande, par
le Conseil.
Art. 5. — Sont membres de l'Association les personnes qui versent la cotisa-
tion annuelle. Cette cotisation peut toujours être rachetée par une somme
versée une fois pour toutes. Le taux de la cotisation et celui du rachat sont
fixés par le Règlement.
Art. 6. — Sont membres fondateurs les personnes qui ont versé, à une
époque quelconque, une ou plusieurs souscriptions de 500 francs.
Art. 7.— Tous les membres jouissent des mêmes droits. Toutefois, les noms
des membres fondateurs figurent perpétuellement en tête des listes alphabé-
tiques, et ces membres reçoivent gratuitement, pendant toute leur vie, autant
d'exemplaires des publications de l'Association qu'ils ont versé de fois la sous-
cription de 500 francs.
Art. 8. — Le capital de l'Association se compose du capital de l'Association
scientifique et du capital de la précédente Association française au jour de la
IV ASSOCIATION FRANÇAISE
fusion, des souscriptions des membres fondateurs, des sommes versées pour
le rachat des cotisations, des dons et legs faits à l'Association, à moins d'affec-
tation spéciale de la part des donateurs.
Art. 9. — Les ressources annuelles comprennent les intérêts du capital, le
montant des cotisations annuelles, les droits d'admission aux séances et les
produits de librairie.
Art. 10. — (Supprimé par décret conformément à la proposition adoptée à
Vunanimité par V Assemblée générale tenue à Tunis, le 4 avril 1896.)
TITRE III. — Sessions annuelles.
Art. 11. — Chaque année, l'Association tient, dans l'une des villes de France,
une session générale dont la durée est de huit jours; cette ville est désignée
par l'Assemblée générale, au moins une année à l'avance.
Art. 12, — Dans les sessions annuelles, l'Association, pour ses travaux
scientifiques, se répartit en sections, conformément à un tableau arrêté par le
Règlement général.
Ces sections forment quatre groupes, savoir :
1° Sciences mathématiques,
2° Sciences physiques et chimique?,
3° Sciences naturelles,
4° Sciences économiques.
Art. 13. — Il est publié chaque année un volume, distribué à tous les
membres, contenant :
10 Le compte rendu des séances de la session ;
2" Le texte ou l'analyse des travaux provoqués par l'Association, ou des
mémoires acceptés par le Conseil.
COMPOSITION DU BUREAU
Art. 14. — Le Bureau de l'Association se compose :
D'un Président,
D'un Vice-Président,
D'un Secrétaire,
D'un Vice-Secrétaire,
D'un Trésorier.
Tous les membres du Bureau sont élus en Assemblée générale.
Art. 15. — Les fonctions de Président et de Secrétaire de l'Association sont
annuelles ; elles commencent immédiatement après une session et durent
jusqu'à la fin de la session suivante.
Art. 16. — Le Vice- Président et le Vice-Secrétaire d'une année deviennent
de droit, Président et Secrétaire pour l'année suivante.
Art. 17. — Le Président, le Vice-Président, le Secrétaire et le Vice-Secrétaire
de chaque année sont pris respectivement dans les quatre groupes de sections,
et chacun est pris à tour de rôle dans chaque groupe.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES V
Art. 18. — Le Trésorier est élu par l'Assemblée générale; il est nommé
pour quatre ans et rééligible.
Art. 19. — Le Bureau de chaque section se compose d'un Président, d'un
Vice-Président, d'un Secrétaire et, au besoin, d'un Vice-Secrétaire élu par cette
section parmi ses membres.
TITRE IV. — Administration.
Art. 20. — Le siège de l'Administration est à Paris.
Art. 21. — L'Association est administrée gratuitement par un Conseil com-
posé :
1° Du Bureau de l'Association, qui est en même temps le Bureau du
Conseil d'administration;
2» Des Présidents de section ;
3° De trois membres par section ; ces délégués de section sont élus à
la majorité relative en Assemblée générale, sur la proposition de
leurs sections respectives ; ils sont renouvelables par tiers chaque
année ;
4° De délégués de l'Association en nombre égal à celui des Présidents
de section; ils sont nommés par correspondance, au scrutin secret
et à la majorité relative des suffrages exprimés, après proposition
du Conseil ; ils sont renouvelables par tiers chaque année.
Art. 22. — Les anciens Présidents de l'Association continuent à faire partie
du Conseil.
Art. 23. — Les Secrétaires des sections de la session précédente sont admis
dans le Conseil avec voix consultative.
Art. 24. — Pendant la durée des sessions, le Conseil siège dans la ville oiî a
lieu la session.
Art. 2o. — Le Conseil d'administration représente l'Association et statue sur
toutes les affaires concernant son administration.
Art. 26. — Le Conseil a tout pouvoir pour gérer et administrer les affaires
sociales, tant actives que passives. Il encaisse tous les fonds appartenant à
l'Association, à quelque titre que ce soit.
Il place les fonds qui constitueut le capital de l'Association en rentes sur
l'État ou en obligations de chemins de fer français, émises par des Compagnies
auxquelles un minimum d'intérêt est garanti par l'État; il décide l'emploi
des fonds disponibles; il surveille l'application à leur destination des fonds votés
par l'Assemblée générale, et ordonnance par anticipation, dans l'intervalle des
sessions, les dépenses urgentes, qu'il soumet, dans la session suivante, à l'ap-
probation de l'Assemblée générale.
Il décide l'échange ou la vente des valeurs achetées; le transfert des rentes
sur l'État, obligations des Compagnies de chemins de fer et autres titres
nominatifs sont signés par le Trésorier et un des membres du Conseil délégué
à cet effet.
Il accepte tous dons et legs faits à la Société; tous les actes y relatifs sont
signés par le Trésorier et un des membres délégué.
VI ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l' AVANCEMENT DES SCIENCES
AnT. 27. — Les délibérations relatives à l'acceptation des dons et legs, à des
acquisitions, aliénations et échanges d'immeubles sont soumises à l'approbation
du gouvernement.
Art. 28. — Le Conseil dresse annuellement le budget des dépenses de l'Asso-
ciation; il communique à l'Assemblée générale le compte détaillé des recettes
et dépenses de l'exercice.
Art. 29. — Il organise les sessions, dirige les travaux, ordonne et surveille
les publications, fixe et affecte les subventions et encouragements.
Art. 30. — Le Conseil peut adjoindre au Bureau des commissaires pour
l'étude de questions spéciales et leur déléguer ses pouvoirs pour la solution
d'affaires déterminées.
Art. 31. — Les Statuts ne pourront être modifiés que sur la proposition du
Conseil d'administration, et à la majorité des deux tiers des membres votants
dans l'Assemblée générale, sauf approbation du gouvernement.
Ces propositions, soumises à une session, ne pourront être votées qu'à la
session suivante ; elles seront indiquées dans les convocations adressées à tous
les membres de l'Association.
Art. 32. — Un Règlement général détermine les conditions d'administration
et toutes les dispositions propres à assurer l'exécution des Statuts. Ce Règlement
est préparé par le Conseil et voté par l'Assemblée générale.
TITRE V. — Dispositions complémentaires.
Art. 33. — Dans le cas où la Société cesserait d'exister, l'Assemblée géné-
rale, convoquée extraordinairement, statuera, sous la réserve de l'approbation
du gouvernement, sur la destination des biens appartenant à l'Association.
Cette destination devra être conforme au but de l'Association, tel qu'il est
indiqué dans l'article premier.
Les clauses stipulées par les donateurs, en prévision de ce cas, devront être
respectées.
Le Chef de bureau du Cabiiiet,
Signé : N. Roujon.
REGLEMENT
TITRE I'^ — Dispositions générales.
Article premier. — Le taux de la cotisation annuelle des membres non fon-
dateurs est fixé à 20 francs.
Art. 2. — Tout membre a le droit de racheter ses cotisations à venir en
versant, une fois pour toutes, la somme de 200 francs. Il devient ainsi membre
à vie.
Il sera loisible de racheter les cotisations par deux versements annuels con-
sécutifs de 100 francs.
Les membres ayant payé pendant vingt années consécutives la cotisation
annuelle de 20 francs pourront racheter les cotisations à venir moyennant un
seul versement de 100 francs.
Tout membre qui, pendant dix années consécutives, aura versé annuellement
une somme de 10 francs en sus de la cotisation annuelle sera libéré de tout
versement ultérieur. Ces versements supplémentaires seront portés au compte
Capital.
La liste alphabétique des membres à vie est publiée en tête de chaque
volume, immédiatement après la liste des membres fondateurs.
Les membres ayant racheté leurs cotisations pourront devenir membres fon-
dateurs en versant une somme complémentaire de 300 francs.
Art. 3. — Dans les sessions générales, l'Association se répartit en dix-sept
sections formant quatre groupes, conformément au tableau suivant :
1" GROUPE : Sciences mathématiques,
1. Section de mathématiques, astronomie et géodésie;
2. Section de mécanique;
3 . Section de navigation ;
4. Section de génie civil et militaire.
2" GROUPE : Sciences physiques et chimiques.
5. Section de physique;
6 . Section de chimie ;
7 . Section de météorologie et physique du globe.
3' GROUPE : Sciences naturelles.
8. Section de géologie et minéralogie;
9. Section de botanique;
10. Section de zoologie, anatomie et physiologie;
11. Section d'anthropologie;
12. Section de» sciences médicales.
¥ GROUPE : Sciences économiques.
13. Section d'agronomie;
14. Section de géographie;
15. Section d'économie politique et statistique ;
16. Section d'enseignement;
17. Section d'hygiène et médecine publique.
VllI ASSOCIATION FRANÇAISE
Art. 4. — Tout membre de l'Association choisit, chaque année, la section
à laquelle il désire appartenir. Il a le droit de prendre part aux travaux des
autres sections avec voix consultative.
Art. 5. — Les personnes étrangères à l'Association, qui n'ont pas reçu
d'invitation spéciale, sont admises aux séances et aux conférences d'une ses-
sion, moyennant un droit d'admission fixé à 10 francs. Ces personnes peuvent
communiquer des travaux aux sections, mais ne peuvent prendre part aux
votes.
Art. 6. — Le Président sortant fait, de droit, partie du Bureau pendant les
deux semestres suivants.
Art. 7. — Le Conseil d'administration prépare les modifications réglemen-
taires que peut nécessiter l'exécution des Statuts, et les soumet à la décision
de l'Assemblée générale.
11 prend les mesures nécessaires pour organiser les sessions, de concert avec
les comités locaux qu'il désigne à cet effet. Il fixe la date de l'ouverture de
chaque session. Il organise les conférences qui ont lieu à Paris pendant
l'hiver.
Il nomme et révoque tous les employés et fixe leur traitement.
Art. 8. — Dans le cas de décès, d'incapacité ou de démission d'un ou de
plusieurs membres du Bureau, le Conseil procède à leur l'emplacement.
La proposition de ce ou de ces remplacements est faite dans une séance
convoquée spécialement à cet effet : la nomination a lieu dan= une séance
convoquée à sept jours d'intervalle.
Art. 9. — Le Conseil délibère à la majorité des membres présents. Les
délibérations relatives au placement des fonds, à la vente ou à l'échange des
valeurs et aux modifications statutaires ou réglementaires ne sont valables que
lorsqu'elles ont été prises en présence du quart, au moins, des membres du
Conseil dûment convoqués. Toutefois, si, après un premier avis, le nombre des
membres présents était insuflisanl, il serait fait une nouvelle convocation
annonçant le motif de la réunion, et la délibération serait valable, quel que
fût le nombre des membres présents.
TITRE II. — Attributions du Bureau et du Conseil
d'administration.
Art. 10. — Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau du
Conseil d'administration.
Art. 41. — Le Conseil se réunit au moins quatre fois dans l'intervalle de
deux sessions. Une séance a lieu en novembre pour la nomination des Com-
missions permanentes; une autre séance a lieu pendant la quinzaine de
Pâques.
Akt. 12. — Le Conseil est convoqué toutes les fois que le Président le juge
convenable. Il est convoqué extraordinairement lorsque cinq de ses membres
en font la demande au Bureau, et la convocation doit indiquer alors le but de
la réunion.
Art. 13. — Les Commissions permanentes sont composées des cinq membres
du Bureau et d'un certain nombre de membres, élus par le Conseil dans sa
séance de novembre. Elles restent en fonctions jusqu'à la fin de la session
suivante de l'Association. Elles sont au nombre de cinq.
POUR LAVAJÎCEMEKT DES SCIEN'CES IX
l" Commission de publication;
2° Commission des finances;
3° Commission d'organisation de la session suivante ;
. 4° Commission des subventions;
5° Commission des conférences.
Art. 14. — La Commission de publication se compose du Bureau et de
quatre membres élus, auxquels s'adjoint, pour les publications relatives à
chaque section, le Président ou le Secrétaire, ou, en leur absence, un des
délégués de la section.
Art. 15. — La Commission des finances se compose du Bureau et de quatre
membres élus.
Art. 16. — La Commission d'organisation de la session se compose du
Bureau et de quati'e membres élus.
Art. 17. — La Commission des subventions se compose du Bureau, d'un
délégué par section nommé par les membres de la section pendant la durée du
Congrès et de deux délégués de l'Association nommés par le Conseil.
Art. 18. — La Commission des conférences se compose du Bureau et de
huit membres élus par le Conseil.
Art. 19. — Le Conseil peut, en outre, désigner des Commissions spéciales
pour des objets déterminés.
Art. 20. — Pendant la durée de la session annuelle, le Conseil tient ses
séances dans la ville où a lieu la session.
TITRE III. — Du Secrétaire du Conseil.
Art. 21. — Le Secrétaire du Conseil reçoit des appointements annuels dont
le chiffre est fixé par le Conseil.
Art. 22. — Lorsque la place de Secrétaire du Conseil devient vacante, il
est procédé à la nomination d'un nouveau Secrétaire, dans une séance précédée
d'une convocation spéciale qui doit être faite quinze jours à lavance.
La nomination est faite à la majorité absolue des votants. Elle n'est valable
que lorsqu'elle est faite par un nombre de voix égal au tiers, au moins, du
nombre des membres du Conseil.
Art. 23. — Le Secrétaire du Conseil ne peut être révoqué qu'à la majorité
absolue des membres présents, et par un nombre de voix égal au tiers, au
moins, du nombre des membres du Conseil.
Art. 24. — Le Secrétaire du Conseil rédige et fait transcrire, sur deux
registres distincts, les procès-verbaux des séances du Conseil et ceux des
Assemblées générales. Il siège dans toutes les Commissions permanentes, avec
voix consultative. 11 peut faire partie des autres Commissions. Il a voix con-
sultative dans les discussions du Conseil. U exécute, sous la direction du
Bureau, les décisions du Conseil. Les employés de l'Association sont placés
sous ses ordres. Il correspond avec les membres de l'Association, avec les
présidents et secrétaires des Comités locaux et avec les secrétaires des sections.
11 fait partie de la Commission de publication et la convoque. Il dirige la
publication du volume et donne les bons à tirer. Pendant la durée des
sessions, il veille à la distribution des cartes, à la publication des pro-
grammes et assure l'exécution des mesures prises par le Comité local concer-
nant les excursions.
X ASSOCIATION FRANÇAISE
TITRE IV. — Des Assemblées générales.
Art. 2o. — Il se tient chaque année, pendant la durée de la session, au
moins une Assemblée générale.
Art. 20. — Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau de
l'Assemblée générale. Dans les Assemblées générales qui ont lieu pendant la
session, le Bureau du Comité local est adjoint au Bureau de l'Association.
Art. 27. — L'Assemblée générale, dans une séance qui clôt définitivement
la session, élit, au scrutin secret et à la majorité absolue, le Vice-Président et
le Vice-Secrétaire de l'Association pour l'année suivante, ainsi que le Trésorier,
s'il y a lieu ; dans le cas où, pour l'une ou l'autre de ces fonctions, la liste de
présentation ne comprendrait qu'un nom, la nomination pourra être faite par
un vote à main levée, si l'Assemblée en décide ainsi. Elle nomme, sur la
proposition des sections, les membres qui doivent représenter chaque section
dans le Conseil d'administration. Elle désigne enfin, une ou deux années à
l'avance, les villes où doivent se tenir les sessions futures.
Art. 28. — L'Assemblée générale peut être convoquée, e\traordinairement,
par une décision du Conseil.
Art. 29. — Les propositions tendant à modifier les Statuts, ou le titre P"" du
Règlement, conformément à l'article 31 des Statuts, sont présentées à l'As-
semblée générale par le rapporteur du Conseil et ne sont mises aux voix que
dans la session suivante. Dans l'intervalle des deux sessions, le rapport est
imprimé et distribué à tous les membres. Les propositions sont, en outre, rap-
pelées dans les convocations adressées à tous les membres. Le vote a lieu sans
discussion, par oui ou par non, à la majorité des deux tiers des voix, s'il s'agit
d'une modification au Règlement. Lorsque vingt membres en font la demande
par écrit, le vote a lieu au scrutin secret.
TITRE V. — De l'organisation des Sessions annuelles
et du Comité local.
Art. 30. — La Commission d'organisation, constituée comme il est dit à
l'article 16, se met en rapport avec les membres fondateurs appartenant à la
ville où doit se tenir la prochaine session. Elle désigne, sur leurs indications,
un certain nombre de membres qui constituent le Comité local.
Art. 31. — Le Comité local nomme son Pié^dent, son Vice-Président et
son Secrétaire. 11 s'adjoint les membres dont le concours lui paraît utile, sauf
approbation par la Commission d'organisation.
Art. 32. — Le Comité local a pour attribution de venir en aide à la
Commission d'organisation, en faisant des propositions relatives à la session
et en assurant l'exécution des mesures locales qui ont été approuvées ou indi-
quées par la Commission.
Art. 33. — Il est chargé de s'assurer des locaux et de l'installation néces-
saires pour les diverses séances ou conférences; ses décisions, toutefois, ne
deviennent définitives qu'après avoir été acceptées par la Commission. Il pro-
pose les sujets qu'il serait important de traiter dans les conférences, et les
personnes qui pourraient en être chargées. II indique les excursions qui
seraient propres à intéresser les membres du Congrès et prépare celles de ces
POUR l'avancement des sciences XI
excursions qui sont acceptées par la Commission. Il se met en rapport, lors-
qu'il le juge utile, avec les Sociétés savantes et les autorités des villes ou loca-
lités oîi ont lieu les excursions.
Art. 34. — Le Comité local est invité à préparer une série de courtes
notices sur la ville où se tient la session, sur les monuments, sur les éta-
blissements industriels, les curiosités naturelles, etc., de la région. Ces
notices sont distribuées aux membres de l'Association et aux invités assistant
au Congrès.
Art. 33. — Le Comité local s'occupe de la publicité nécessaire à la réussite
du Congrès, soit à l'aide d'articles de journaux, soit par des envois de pro-
grammes, etc., dans la région oti a lieu la session.
Art. 36. — Il fait parvenir à la Commission d'organisation la liste des
savants français et étrangers qu'il désirerait voir inviter.
Le Président de TAssociation n'adresse les invitations qu'après que cette
liste a été reçue et examinée par la Commission.
Art. 37. — Le Comité local indique, en outre, parmi les personnes de la
ville ou du département, celles qu'il conviendrait d'admettre gratuitement à
participer aux travaux scientifiques de la session.
Art. 38. — Depuis sa constitution jusqu'à l'ouverture de la session, le
Comité local fait parvenir deux fois par mois, au Secrétaire du Conseil de
l'Association, des renseignements sur ses travaux, la liste des membres nou-
veaux, avec l'état des payements, la liste des communications scientifiques
qui sont annoncées, etc.
Art. 39. — La Commission d'organisation publie et distribue, de temps à
autre, aux membres de l'Association, les communications et avis divers qui
se rapportent à la prochaine session. Elle s'occupe de la publicité générale et
des arrangements à prendre avec les Compagnies de chemins de fer.
TITRE "VI. — De la tenue des Sessions.
Art. 40. — Pendant toute la durée de la session, le Secrétariat est ouvert
chaque matin pour la distribution des cartes. La présentation des cartes est
exigible à l'entrée des séances.
Art. 41. — Tout membre, en retirant sa carte, doit indiquer la section à
laquelle il désire appartenir, ainsi qu'il est dit à l'article 4.
Art. 42. — Le Conseil se réunit dans la matinée du jour où a lieu l'ouver-
ture de la session; il se réunit pendant la durée de la session autant de fois
qu'il le juge convenable. Il tient une dernière réunion, pour arrêter une liste
de présentation relative aux élections du Bureau de l'Association, vingt-quatre
heures au moins avant la réunion de l'Assemblée générale.
Le Président et l'un des Secrétaires du Comité local assistent, pendant la
session, aux séances du Conseil, avec voix consultative.
Art. 43. — Les candidatures pour les élections du Bureau doivent être
communiquées au Conseil, présentées par dix membres au moins de l'Associa-
tion, trois jours avant l'Assemblée générale.
Le Conseil arrête la liste des présentations qu'il a reconnues régulières
vingt-quatre heures au moins avant l'Assemblée générale. Cette hste de candi-
dature, dressée par ordre alphabétique, sera afTichée dans la salle de réunion.
XII ASSOCIATION FRANÇAISE
Art. 44. — La session est ouverte par une séance générale, dont l'ordre du
jour comprend :
i° Le discours du Président de l'Association et des autorités de la ville et du
département;
2° Le compte rendu annuel du Secrétaire général de l'Association,
3° Le rapport du Trésorier sur la situation fmancière.
Aucune discussion ne peut avoir lieu dans cette séance.
A la fin de la séance, le Président indique l'heure où les membres se réuni-
ront dans les sections.
Art. 4b. — Chaque section élit, pendant la durée d'une session, son Prési-
dent pour la session suivante : le Président doit être choisi parmi les membres
de l'Association.
Art. 46. — Chaque section, dans sa première séance, procède à l'élection de
son Vice-Président et de son Secrétaire, toujours choisis parmi ses membres.
Elle peut nommer, en outre, un second Secrétaire, si elle le juge convenable.
Elle procède, aussitôt après, à ses travaux scientifiques.
Art. 47. — Les Présidents de sections se réunissent, dans la matinée du
second jour, pour fixer les jours et les heures des séances de leurs sections
respectives, et pour répartir ces séances de la manière la plus favorable. Ils
décident, s'il y a lieu, la fusion de certaines sections voisines.
Les Présidents de deux ou plusieurs sections peuvent organiser, en outre, des
séances collectives.
Une section peut tenir, aux heures qui lui conviennent, des séances supplé-
mentaires, à la condition de choisir des heures qui ne soient pas occupées
par les excursions générales.
Art. 48. — Pendant la durée de la session, il ne peut être consacré qu'un
seul jour, non compris le dimanche, aux excursions générales. Il ne peut être
tenu de séances de sections, ni de conférences, et il ne peut y avoir d'excur-
sions ofQcielles spéciales, pendant les heures consacrées à une excursion .
générale.
Art. 49. — Il peut être organisé une ou plusieurs excursions générales, ou
spéciales, pendant les jours qui suivent la clôture de la session.
Art. 50. — Les sections ont toute liberté pour organiser les excursions par-
ticulières qui intéressent spécialement leurs membres.
Art. 51. — Une liste des membres de l'Association présents au Congi'ès
paraît le lendemain du jour de l'ouverture, par les soins du Bureau, Des listes
complémentaires paraissent les jours suivants, s'il y a lieu.
Art. 52. — Il paraît chaque matin un Bulletin indiquant le programme de
la journée, les ordres du jour des diverses séances et les travaux des sections
de la journée précédente.
Art. 53. — La Commission d'organisation peut instituer une ou plusieurs
séances générales.
Art. 54. — Il ne peut y avoir de discussions en séance générale. Dans le cas
où un membre croirait devoir présenter des observations sur un sujet traité
dans une séance générale, il devra en prévenir par écrit le Président, qui
désignera l'une des prochaines séances de sections pour la discussion.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XIII
Art. 5S. — A la fin de chaque séance de section, et sur la proposition du
Président, la section fixe l'ordre du jour de la prochaine séance, ainsi que
l'heure de la i^éunion.
Art. 56. — Lorsque l'ordre du jour est chargé, le Président peut n'accor-
der la parole que pour un temps déterminé qui ne peut être moindre que dix
minutes. A l'expiration de ce temps, la section est consultée pour savoir si la
parole est maintenue à l'orateur; dans le cas où il est décidé qu'on passera à
l'ordre du jour, l'orateur est prié de donner brièvement ses conclusions.
Art. 57. — Les membres qui ont présenté des travaux au Congrès sont
priés de remettre au Secrétaire de leur section leur manuscrit, ou un résumé
de leur travail; ils sont également priés de fournir une note indicative de la
part qu'ils ont prise aux discussions qui se sont produites.
Lorsqu'un travail comportera des figures ou des planches, mention devra en
être faite sur le titre du mémoire.
Art. 58. — A la fin de chaque séance, les Secrétaires de sections remettent
au Secrétariat :
1° L'indication des titres des travaux de la séance;
2° L'ordre du jour, la date et l'heure de la séance suivante.
Art. 59. — Les Secrétaires de sections sont chargés de prévenir les orateurs
désignés pour prendre la parole dans chacune des séances.
Art. 60. — Les Secrétaires de sections doivent rédiger un procès-verbal des
séances. Ce procès-verbal doit donner, d'une manière sommaire, le résumé des
travaux présentés et des discussions; il doit être remis au Secrétariat aussitôt
que possible, et au plus tard un mois après la clôture de la session.
Art. 61. — Les Secrétaires de sections remettent au Secrétaire du Conseil,
avec leurs procès-verbaux, les manuscrits qui auraient été fournis par leurs
auteurs, avec une lisle indicative des manuscrits manquants.
Art. 62. — Les indications relatives aux excursions sont fournies aux
membres le plus tôt possible. Les membres qui veulent participer aux excur-
sions sont priés de se faire inscrire à l'avance, afin que l'on puisse prendre
des mesures d'après le nombre des assistants.
Art. 63. — Les conférences générales n'ont lieu que le soir, et sous le con-
trôle d'un président et de deux assesseurs désignés par le Bureau.
Il ne peut être fait plus de deux conférences générales pendant la durée
d'une session.
Art. 64. — Les vœux exprimés par les sections doivent être rerais pendant
la session au Conseil d'administration, qui seul a qualité pour les présenter
au vote de l'Assemblée générale.
Art. 6o. — Avant l'Assemblée générale de clôture, le Conseil décide quels
sont les vœux qui devront être soumis à l'acceptation de l'Assemblée générale
et qui, après avoir été acceptés, recevant le nom de Vœux de l'Association
française, seront transmis sous ce nom aux pouvoirs publics.
Il décide également quels vœux seront insérés aux comptes rendus sous le
nom de : Vœux de la ...<' section et quels sont ceux dont le texte ne figurera
pas aux comptes rendus.
XIV ASSOCIATION FRAiNÇAlSE
Il sera procédé, en Assemblée générale, au vole sur les vœux qui sont
présentés par le Conseil comme vœux de l'Association.
Il sera ensuite donné lecture des vœux que le Conseil a réservés comme
vœux de section.
Dans le cas où dix membres au moins demanderaient qu'un vœu de celte
espèce fût transformé en vœu de l'Associatiou, ce vœu pourra être renvoyé, par
un vote de l'Assemblée, à l'Assemblée générale suivante. Avant la réunion de
celle-ci, cette proposition sera étudiée par une Commission de cinq membres
qui aura à faire un rapport qui sera imprimé et distribué à tous les membres
de l'Association. Cette Commission comprendra deux membres de la section
ou des sections qui ont présenté le vœu, et trois membres pris en dehors de
celle-ci. Les premiers seront désignés par le bureau de la section (ou par les
bureaux des sections) ayant émis le vœu, qui devront les faire connaître au plus
tard lors de la séance du Conseil qui suivra l'Assemblée générale, et, à défaut,
par le bureau de l'Association ; les trois autres membres seront nommés par le
bureau.
TITRE VII. — Des Comptes rendus.
Art. 66. — L'Association publie chaque année : l" le texte ou l'analyse des
conférences faites à Paris pendant l'hiver; 2° le compte rendu de la session ;
^° le texte des notes et mémoires dont l'impression dans le compte rendu a été
décidée par le Conseil d'administration.
Art. 67. — Les comptes rendus doivent être publiés dix mois au plus lard
après la session à laquelle ils se rapportent.
La distribution des comptes rendus est annoncée à tous les membres de l'As-
sociation par une circulaire qui indique à partir de quelle date ils peuvent être
retirés au Secrétariat.
Les comptes rendus sont expédiés aux invités de l'Association.
Art. 68. — Sur leur demande, faite avant le l»"" octobre de chaque année, les
membres recevront les comptes rendus de l'Association par fascicules expédiés
semi-mensuellement.
Art. 69. — Les membres qui n'auraient pas remis au Secrétaire de leur section,
pendant la session, le résumé sommaire de leur communication devront le faire
parvenir au Secrétariat au plus tard quatre semaines après la clôture de la
session. Passé celle époque, le titre seul du travail figurera au procès- verbal,
sauf décision spéciale du Conseil d'administration.
Art. 70. — L'étendue des résumés sommaires ne devra pas dépasser une
demi -page d'impression (2000 lettres) pour une même question.
Art. 71. — Les notes et mémoires dont l'impression in extenso est demandée
par les auteurs devront être remis au Secrétaire de la section pendant la session
ou être expédiés directement au Secrétariat deux mois au plus tard après la
clôture de la -session. Les planches ou dessins accompagnant un mémoire devront
être joints à celui-ci.
Art. 72. — Dix pages, au maximum, peuvent être accordées à un auteur
pour une même question ; toutefois la Commission de publication pourra pro-
poser au Conseil d'administration de fixer exceptionnellement une étendue plus
considérable.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XV
Art. 73. — Le Conseil d'administration, sur la proposition de la Commis-
sion de publication, pourra décider la publication en dehors des comptes rendus
de travaux spéciaux que leur étendue ne permettrait pas de faire paraître dans
ces comptes rendus. Ces travaux seront mis à la disposition des membres qui
en auront. fait la demande en temps utile.
Art. 74. — L'insertion du résumé sommaire destiné au procès-verbal est de
droit pour toute communication faite en session, à moins que cette communica-
tion ne rentre pas dans Tordre des travaux de l'Association.
Art. 75. — La Commission de publication a tous pouvoirs pour décider de
l'impression in extenso d'un travail présenté à une session. Elle peut également
demander aux auteurs des réductions dont elle fixe l'importance ; si le travail
réduit ne parvient pas au Secrétariat dans les délais indiqués, l'impression ne
pourra avoir lieu.
Aucun travail publié en France avant l'époque du Congrès ne pourra être
reproduit dans les comptes rendus. Le titre et l'indication bibliographique figure-
ront seuls dans le procès-verbal.
Art. 76. — Les discussions insérées dans les comptes rendus sont extraites
textuellement des procès-verbaux des Secrétaires de sections. Les notes fournies
par les auteurs, pour faciliter la rédaction des procès-verbaux, devront être
remises dans les vingt-quatre heures.
Art. 77. — La Commission de publication décide quelles seront les planches
qui seront jointes au compte rendu et s'entend, à cet effet, avec la Commission
des finances.
Art. 78. — Les épreuves seront communiquées aux auteurs en placards seu-
lement ; une semaine est accordée pour la correction. Si l'épreuve n'est pas
renvoyée à l'expiration de ce délai, les corrections sont faites par les soins du
Secrétariat.
Art. 79. — Dans le cas où les frais de corrections et changements indiqués
par un auteur dépasseraient la somme de 15 francs par feuille, l'excédent, cal-
culé proportionnellement, serait porté à son compte.
Art. 80. — Les membres pourront faire exécuter un tirage à part de leurs
communications avec pagination spéciale, au prix convenu avec l'imprimeur
parle Conseil d'administration. Ces tirages à part sont imprimés sur un type
absolument uniforme.
Art. 81. — Les auteurs qui n'ont pas demandé de tirage à part et dont les
communications ont une étendue qui dépasse une demi-feuille d'impression
recevront quinze exemplaires de leur travail, extraits des feuilles qui ont servi
à la composition du volume.
Art. 82. — Les auteurs des communications présentées à une session ont
d'ailleurs le droit de publier à part ces communications à leur gré : ils sont
seulement priés d'indiquer que ces travaux ont été présentés au Congrès de
l'Association française.
LISTE DES BIENFAITEURS
DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES
MM. EICHTHAL (Adolphe d'), Président honoraire du Conseil d'administration de la
Compagnie des chemins de fer du Midi, à Paris.
KUHLMANN (Frédéric), Chimiste, Correspondant de l'Institut, à Lille.
BRUNET (Benjamin), ancien Négociant à la Pointe-à-Pitre, à Paris.
ROSIERS (des), Propriétaire, à Paris.
PERDRIGEON, Agent de change, à Paris.
BISCHOFFSHEIM (Raphaël-Louis), Membre de Flnstilut, à Paris.
UN ANOAYME.
SIEBERT, à Paris.
LA COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE, à Paris.
G. MASSON, Libraire de l'Académie de Médecine, à Paris.
PEREIRE (Emile), à Paris.
OLLIER, Professeur à la Faculté de Médecine de Lyon, Correspondant de l'Institut.
GIRARD, Directeur de la Manufacture des tabacs de Lyon.
BROSSARD (Louis-Cyrille), à Étampes.
LOMPECH (Denis), à Miramont.
DELEHAYE (J.), à Paris.
POCHARD (Mme Ve), à Paris.
LEGROUX (Adrien), à Orléans.
GOBERT, Président honoraire du Tribunal civil de Saint-Omer.
FONTARIVE, à Linneville-sur-Gien.
Dr RIGOUT, à Paris.
JACKSON (James), à Paris.
VILLE DE PARIS.
VILLE DE MONTPELLIER.
LISTE DES 3IEMBRES
DE
L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'AMCEIEIIT DES SCIENCES
FUSIONNEE AVEC
L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE ( • )
(MEMBRES FONDATEURS ET MEMBRES A VIE)
MEMBRES FONDATEURS
PARTS
Abbadie (Antoine d'), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes. (Décédé). 4
Alberti, Banquier (Décédé) 1
Aljieida (d'), Inspecteur général de l'Instruction publique (Décédé) 1
Amboix de Larbont (le Général Henri d'), Commandant la 44e Brigade d'Infanterie.
— Quimper (Finistère) 1
Andouillé (Edmond), sous-Gouverneur honoraire de la Banque de France (Décédé). 2
Axdré (Alfred), Régent de la Banciue de France, Administrateur de la Compagnie des
Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, ancien Député (Décédé) . 2
AxDRÉ (Edouard), ancien Député (Décédé) 1
André (Frédéric), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées (Décédé) 1
Aubert (Charles), Avocat. — Rocroi (Ardennes) 1
Audibert, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la
Méditerranée (Décédé) 2
Aynard (Edouard), Banquier, Président de la Chambre de Commerce, Député du
Rhône, 11, place de la Charité. — Lyon (Rhône) . 1
AzAM (Eugène), Professeur honoraire à la Faculté de Médecine, Associé national de
l'Académie de Médecine, 14, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde) 1
Baille (J.-B. -Alexandre), ancien Répétiteur à l'École Polytechnique, Professeur à
l'École municipale de Physique et de Chimie, 26, rue Oberkampf. — Paris .... 1
Baillière (Germer), ancien Libraire-Éditeur, ancien Membre du Conseil municipal,
10, rue de l'Éperon . — Paris 1
Baillox fll.i. Professeur à la Faculté de Médecine de Paris (Decedéy 1
Balard, Membre de l'Institut (Décédéj 1
Balaschoif (Pierre de), Pientier, 6, rue Ampère. — Paris. 1
Bamberger (Henri), Banquier, 14, rond-point des Champs-Elysées. — Paris 1
Bapterosses (F.), Manufacturier. — Briare (Loiret) 1
Barbier-Delayens (Victor), Propriétaire, 5, rue Papacin. — Nice (Alpes-Maritimes). 1
Barboux (Henri), Avocat à la Cour d'Appel, ancien Bâtonnier du Conseil de FOrdre
14, quai de la Mégisserie. — • Paris 1
Bartholoni (Fernand), ancien Président du Conseil d'administration de la Compagnie
des Chemins de fer d'Orléans, 12, rue La Rochefoucauld. — Paris 1
Baudoin (Noël), Ingénieur civil, 51, rue Lemercier. — Paris 1
D (*) Ces listes ont été arrêtées au 2 Décembre 1898.
XVII) ASSOCIATION FRANÇAISE
BÉCHAMP (Antoine), ancien Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier,
Correspondant de l'Académie de Médecine, 15, rue Vauquelin. — Parlj
Becrer {M"ie V«). 260, boulevard Saint-Germain. — Paris . . ._
Bell ( Edouard, Tliéodore), Négociant, 57, Broadway. — New-York (États-Unis d'Amérique)
Belon, Fabricant (Décédé)
Beral (Éloi), Inspecteur général des mines en retraite, Conseiller d'État honoraire,
ancien Sénateur, 10, rue de Babylone. — Paris
IlERDELLÉ (Charles), ancien Garde général des Forêts. — Rioz (Haute-Saône)
Bernard (Claude), Membre de l'Académie française el de l'Acadéime des Sciences
(Décédé)
BiLLAULT-BiLLAUDOT et C'e, Fabricants de produits chimiques, 22, rue de la Sorbonne.
— Paris
BiLLY (de). Inspecteur général des Mines (Décédé)
BiLLY (Charles de). Conseiller référendaire à la Cour des Comptes, 56, rue do Boulain-
villiers. — Paris
BiscHOFFSHEiM (L., R.), Banquier |'Z)ecédéJ
BiscHOFFSHEiM (Raphaël, Louis), Membre de l'Institut, Ingénieur des Arts et Manu-
factures, Député des Alpes-Maritimes, 3, rue Taitbout. — Paris
Blot, Membre de l'Académie de Médecine (Décédé)
IJOCHET (Vincent du) (Décédé)
BoissoNNET (le Général André, Alfred), ancien Sénateur, 75, rue de Miroménil. — Paris .
BoiviN (Emile), Raffineur, 64, rue de Lisbonne. — Paris
Bonaparte (le Prince Roland), 10, avenue d'Iéna. — Paris
BoNDET, Professeur à la Faculté de Médecine, Médecin de l'Hôtel-Dieu, 6, place
Bellecour. — Lyon (Rhône)
Bonneau (Théodore), Notaire honoraire (Décédé)
BoRiE (Victor), Membre de la Société nationale d'Agriculture de France (Décédé) . . .
BouDET (F.), Membre de l'Académie de Médecine ('/^e'cëdéJ
Bouillaud, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine (Décédé) ....
Boulé (Auguste), Inspecteur général des Ponts et Chaiissé;'S on lelraite, 7, rue
Washington. — Paris '
Brandenburg (Albert), Négociant (Décédé)
Bréguet, Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes (Décédé)
Bréguet (Antoine), Directeur de la Revue scientifique, ancien Élève de l'École Polytech-
nique (Décédé)
Breittmayer (Albert), ancien sous-Directeur des Docks et Entrepôts de Marseille, S, quai
de l'Est. — Lyon (Rhône)
Broca (Paul), Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Académie de
Médecine, Sénateur (Décédé)
Brocard (Henri), Chef de Bataillon du Génie en retraite, 75, rue des Ducs-de-Bar.
— Bar-le-Duc (Meuse)
Broet, ancien Membre de l'Assemblée nationale fDécédéJ. . .
Brouzet (Charles), Ingénieur civil, 38, rue Victor-Hugo. — Lyon (Rhône)
Cacheux (Emile), Ingénieur des Arts et Manufactures, vice-Président de la Société
française d'Hygiène, 25, quai Saint-Michel. — Paris
Cambefort (Jules), Administrateur de la Cornpagnie des Chemins de fer de Paris à
Lyon et à la Médilerrunéc, 13, rue de la République. — Lyon (Rhône)
Camondo (le Comte Abraham de). Banquier ('ûeceV/éi
Camondo (le Comte Nissim de) (Décédé)
Canet (Gustave), Ingénieur des Arts et Manufactures, Directeur de l'Artillerie de la
Société anonyme des Forges et Chantiers de la Médilcrra née, 3, rue Vignon. — Paris.
Caperon (père), Négociant (Décédé)
Caperon (fils) (Décédé)
Caklier (Auguste), Publiciste (Décédé)
Cabnot (Adolphe), Membre de l'Institut, Inspecteur général des Mines, Professeur à
l'École nationale supérieure des Mines et à l'Institut national agronomique, 60, bou-
levard Saint-Michel. — Paris
Casthelaz (Joim), Fabricant de produits chimiques, 19, rue Sainte-Croi\-de-la-Bre-
tonnerie. — Paris
Caventou (père). Membre de l'Académie de Médecine (Décédé)
Caventou (Eugène), Membre de lAcadémie de Médecine, 't3, rue de Berlin. — Paris.
Cernuschi i^Henri), Publiciste (Décédé)
Chabaud-Latour (le Général de), Sénateur (Décédé)
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XIX
Ch.\brières-Arlès, Trésorier- payeur général du département du Rhône ('Décède) . 1
Chambre de Commerce de Bordeaux (Gironde) 1
— — Lyon (Rhône) 1
— — Marseille (Bouches-du-Rhône) 1
— — Nantes, place de la Bourse. — Nantes (Loire-Inférieure) . 1
— — Rouen (Seine-Inférieure) 1
Chantre (Ernest), sous-Directeur du Muséum des sciences naturelles, 37, cours
Morand. — Lyon (Rhône) 1
Charcot (Jean, Martin), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur
à la Faculté de Médecine, Médecin des Hôpitaux de Paris (Décédé) 1
Cbasles, Membre de l'Institut (Décédé) 2
Dr Chaoveau (Auguste), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Inspecteur
général des Écoles nationales vétérinaires. Professeur au Muséum d'histoire naturelle,
10, avenue Jules-Janin. — Paris 1
Chevalier (J.-P.), Négociant, 50, rue du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde) ... 1
Clamageran (Jules), ancien Ministre des Finances, Sénateur, 57, avenue Marceau.
— Paris 1
Clermont (Philippe de), sous-Directeur du Laboratoire de Chimie ù la Sorbonne, 8, bou-
levard Saint-Michel. — Paris 1
Dr Clin (Ernest-Marie), Lauréat de la Faculté de Médecine (Prix Montyon), ancien
Interne des Hôpitaux de Paris, Membre perpétuel de la Société chimique (Décédé) . 1
Cloquet (le Baron Jules), Membre de l'Institut (Décède) 1
Collignon (Edouard), Inspecteur général des Ponts et Chaussées en retraite. Exami-
nateur de sortie à l'École Polytechnique, 6, rue de Seine. — Paris 1
Combal, Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier (Décédé) 1
Comberousse (Charles de). Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur au Conser-
vatoire national des Arts et Métiers et à l'École centrale des Arts et Manufactures.
(Décédé 1 1
Combes, Inspecteur général. Directeur de l'École nationale supérieure des Mines
(Décédé) 1
Compagnie des Chemins de i'Er du Midi, 54, boulevard Haussmann. — Paris .... 5
— — d'Orléans, 8, rue de Londres. — Paris 5
— -- DE l'Ouest, 20, rue de Rome. — Paris 5
— — de Paris a Lyon et a la Méditerranée, 88, rue Saint-
Lazare. — Paris 5
— DES Fonderies et Forges de l'Horme, 8, rue Victor-Hugo. — Lyon (Rhône)
— DES Fonderies et Forges de Terre-Noire, laVoulte et Bessèges (Dissoute)
— DU Gaz de Lyon, rue de Savoie. — Lyon (Rhône)
— Parisienne du Gaz, G, rue Condorcet. — Paris
— des JIessageries maritimes, 1, rue Vignon. — Paris
— DES Minerais de fer magnétique de Mokta-el-Hadid ( le Conseil d'admi-
nistration de la), 26, avenue de l'Opéra. — Paris
— des Mines, Fonderies et Forges d'Alais, 7, rue Blanche. — Paris . . .
— des Mines de houille de Blanzy (Jules Chagot et C'), à Montceau-les-
Mines (Saône-et-Loire)^et 44, rue des Mathurins. — Paris
— DES Mines de Roche-la-Molière et Firminy, 13, rue de la Répubhque.
— Lyon (Rhône)
— des Salins du Midi, 84, rue de la Victoire. — Paris
— GÉNÉRALE DES VeRRERIES DE LA LoiRE ET DU RhÔNE (DisSOUtc)
Coppet (Louis DE), Chimiste, villa Irène, rue Magnan. — Nice (Alpes-Maritimes). . .
Cornu (Alfred), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Ingénieur en chef
des Mines, Professeur à l'École Polytechnique, 9, rue de Grenelle. — Paris. . . .
CossoN, Membre de l'Institut et de la Société botanique de France (Décédé)
Courtois de Viçose, 3, rue Mage. — Toulouse (Haute-Garonne)
CouRTY, Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier (Décédé)
Crouan (Fernand), Armateur, vice-Président de la Chambre de Commerce, 14, rue de
l'Héronnière. — Nantes (Loire-Inférieure)
Daguin (Ernest), ancien Président du Tribunal de Commerce de la Seine, Adminis-
trateur de la Coiniiagnie des Chemins de fer de l'Est (Décédé)
Dalligny (A.), ancien Maire du VIII* arrondissement, 5, rue Lincoln. — Paris . . .
Danton, Ingénieur civil des Mines, 6, rue du Général-Henrion. — Neuilly-sur-Seine
(Seine)
Davillier, Banquier (Décédé)
XX ASSOClATIOiN FRANÇAISE
Degousée (Edmond), Ingénieur des Arts et Manufactures, 164, boulevard Haussmann.
— Paris
Delaunay, Membre de l'Institut, Ingénieur des Mines, Directeur de l'Observatoire
national (Décédé) "
Dr Delore (Xavier), Correspondant national de l'Académie de Médecine, Agrégé à la
Faculté de Médecine, ancien Chirurgien en Ciief de la Charité, 22, rue Saint-Joseph.
— Lyon (Rl)ône)
Demarquay, Membre de l'Académie de Médecine (Z>écëdé;
Demay (Prosper), Entrepreneur de travaux publics, 18, rue Chaplal. — Paris ....
De.mongeot, Ingénieur des Mines, Maître des requêtes au Conseil d'Etat (Décède, . . .
Dhostel, Adjoint au maire du Ile arrondissement de Paris C^écedeV. ,
Dr Diday(P.), Associé national de l'Académie de Médecine, ancien Chirurgien en chef
de l'Antiquaille, Secrétaire général de la Société de Médecine (Décédé}
DOLLFUS (Mme Auguste), 53, rue delà Côte. — Le Havre (Seine-Inférieure) .....
DoLLFUS (Auguste) (Décédé)
DoRVAULT, Directeur de la Pharmacie centrale de France (Décédé)
Drake DEL Castillo (Emmanuel), 2, rue Balzac. — Paris
Dumas (Jean-Baptiste), Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, Membre de
l'Académie française (Décédé)
DuPOUY (Eugène), Sénateur, Président du Conseil général de la Gironde, 109, rue Croix-
de-Seguey. — Bordeaux (Gironde)
DuPUY DE LùME, Membre de l'Institut, Sénateur ('Z>ecédéj
DuPUY (Paul), Professeur à la Faculté de Médecine de Bordeaux, 16, chemin d'Eysines.
— Caudéran (Gironde)
DuPUY (Léon), Professeur au Lycée, 43, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde).
DuRAND-BiLLiON, ancien Architecte (Décédé)
DuvERGiER, Président de la Société des Sciences Industrielles de Lyon (Décédé). . .
École Mo.nge (le Conseil d'administration de V) (Dissons)
Église évangélique libérale (M. Charles Wagner, Pasteur), 91, boulevard Beau-
marchais. — Paris
EiCHTHAL (le Baron Adolplie d'), Président honoraire du Conseil d'administration de
la Compagnie des Chemins de fer du Midi (Décédé) 10
Engel (Michel), Relieur, 91, rue du Cherche-Midi. — Paris
Erhardt-Schieble, Graveur (Décédé)
EsPAGNY (le Comte d'). Trésorier-payeur général du Rhône (Décédé)
Faure (Lucipnl, Président de la Chambi'e de Commerce de Bordeaux (Décédé). . . .
Frémy (Mme Edmond) (Décédée)
Frémy (Edmond), Membre de l'Institut, Directeur et Professeur honoraire du Muséum
d'histoire naturelle (Décédé)
Friedel (Mme Charles) (née Combes), 9, rue Michelet. — Pai-is
Friedel (Charles), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences, 9, rue
Michelet. — Paris
Frossard (Charles), vice-Président de la Société Ratnond, 14, rue Ballu. — Paiis . . .
Dr Fl'molze (Armandj, Pharmacien de l»'e classe, 78, rue du Faubourg-Saint-Denis.
— Paris . . . . • ,
G.4LANTE (Emile), Fabricant d'instruments de chirurgie, 2, rue de l'EcoIc-de-Méde-
cine. — Paris
Galli.ne (P.), Banquier, Président de la Chambre do Commerce de Lyon (Décédé). .
Gariel (C.-M.), Professeur à la Faculté de Médecine, Membre de l'Académie de Mé-
decine In"énieur en chef, Professeur à l'École nationale des Ponts et Chaussées,
6, rue É'iouard-Detaille (avenue de Villiers). — Paris
G.iUDRY (Albert), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'histoire naturelle,
7 bis, rue des Saints-Pères. — Paris.
Gauthier-Villars (Albert), Imprimeur-Éditeur, ancien Elève de l'École Polytechnique.
(Décédé)
Geoffroy-Salnt-Hilaire (Albert), ancien Directeur du Jardin zoologique d'acclimatation,
Président de la Société nationale d'Accliutatalion de France, 8, rue Cootlogon.
— Paris
Germain (Henri), Membre de l'Institut, ancien Député, Président du Conseil
d'administration du Crédit L]]onnais, 89, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
Germain (Philippe), 33, place Bellecour. — Lyon (Rhône)
GiLLET (fds aîné), Teinlurier, 9, quai do Serin. — Lyon (Rhône)
Dr Gi.NTRAC (père), Correspondant de l'Institut (Décédé)
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXI
Girard (Aimé), Membre de l'Institut, Professeur au Conservatoire national des Arts et
Métiers et à l'Institut national agronomique (Dc'cédé) 1
Girard (Charles^ Chef du laboratoire municipal de la Préfecture de Police, 2, rue
delà Cite.— Paris 1
GoLDSCHMiDT (Frédéric), Rentier, 33, rue de Lisbonne. — Paris 1
GOLDSCHMiDT (Léopoldi, Banquier, 10, rue Muriilo. — Paris 1
GoLDSCHMiDT (S. -H.) (Décéciéj 1
Gouix (Ernest), Ingénieur, ancien Elève de l'hcole Polytechnique, Régent de la
Banque de France (Décédé) 1
GouNOUiLHOU (G.), Imprimeur, 11, rue Guiraude. — Bordeaux (Gironde) 1
D"' Gri.moux (Henri), Médecin honoraire des Hôpitaux. — Beaufort (Maine-et-Loire) . 1
Griso.n (Charles), Pharmacien (Décédé) 1
Gruner, Inspecteur général des Mines (Décédé) 1
GuBLER, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Académie de
Médecine (Décédé) 1
Di" GuÉRiN (Alphonse), Membre de l'Académie de Médecine (Décédé] 1
GuiCHE (le Marquis i>^ hx) (Décédé) 1
GuiLLEMiNET (André), Membre des Sociétés de Pharmacie, l'abricant-Propriélaire des
Produits pharmaceutiques de Macors, 30, rue Saint-Jean. — Lyon (Rhône). ... 1
GuiMET (Emile), Négociant (Musée Guimet), avenue d'Iéna. — Paris 1
Hachette et C'e, Libraires-Éditeurs, 79, boulevard Saint-Germain. — Paris 1
Hadamard (David), Négociant en Diamants, 53, rue de Châleaudun. —Paris. . . . 1
H.iTON DE LA GouPiLLiÈRE (J.-N.), Membre de 1 Institut, Inspecteur général, Directeur
de FÉcole nationale supérieure des Mines, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. . 1
Haussonville (,1e Comte d'). Membre de F Académie française, Sénateur (Décédé) . . 1
Hecht (Etienne), Négociant, 19, rue Le Peletier. — Paris 1
Hentsch, Banquier (Décédé) = ^
Hillel frères, 2, avenue Marceau. — Paris 2
Hottinguer, Banquier, 38, rue de Provence. — Paris 1
Houel (Jules), ancien Ingénieur de la Compagnie de Fives-Lille, ancien Élève de
l'École centrale des Arts et Manufactures, 40, avenue Kléber.— Paris 1
Hovelacque (Xheï), Professeur à VÉcole d'anihropologù', ancien Député (Décédé) . . 1
D"" Hure.mj DE Villeneuve (Abel), Lauréat de l'Institut ('Z)éceciëj 1
Huvot, Ingénieur des Mines, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer du Midi
(Décédé) 1
JACQUEM-iRT (Frédéric), ancien Négociant (Décédé) 1
Jameson (Conrad', Banquier, ancien Élève de FÉcole centrale des Arts et Manufac-
tures, 115, boulevard Malesherbes. — Paris 1
Javal, Membre de l'Assemblée nationale (Décédé) 1
JoHNSTON (Nalhaniel), ancien Député, 18, cours du Pavé des Chartrons. — Bordeaux
(Gironde) 1
JuGLAR (M°io Joséphine), 58, ue des Mathurins. — Paris 1
Kann, Banquier (Décédé) 1
Kœxigswarter (Antoine) (Décédé) 1
Koenigswarter (le Baron Maximilien de), ancien Député (Décédé) 1
Krantz (Jean-Baptiste), Inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, Sénateur,
47, rue La Bruyère. — Paris 1
KUHL5LA.NN (Frédéric), Correspondant de rinslitut fDecfdé''; 1
Kuppenheim (J.), Négociant, Membre du Conseil des Hospices de Lyon (Décédé) ... 1
Dr Lagneau (Gustave), Membre de FAcadémie de Médecine (Décédé) 1
Lal.\nde (Armand), Négociant (Décédé) 1
Lamé-Fleury (E.), ancien Conseiller d'État, Inspecteur général des Mines en retraite,
62, rue de Verneuil. ™ Paris 1
Lamy (Ernest), ancien Banquier, 113, boulevard Haussmann. — Paris 1
Lan, Ingénieur en chef des Mines, Directeur de la Compagnie des Forges de ChiUil-
lon et Commentrij (Décédé) ." • 2
Lapp.\rent (Albert de), Membre de l'Institut, ancien Ingénieur des Mines, Profes-
seur à l'Ecole libre des Hautes-Etudes, 3, rue de Tilsitr, — Paris 1
Dr Larrey tle Baron Félix, Hippolyte), Membre deFInstitut et de FAcadémie de Mé-
decine, ancien Président du Conseil de Santé des .\rmées ffléce'rfc'' 1
Laurexcel (le Comte de) (Décédé) 1
Lauth (Charles), Administrateur honoraire de la Manufacture nationale de porcelaines
de Sèvres, 36, rue d'Assas. — Paris . 1
XXII ASSOCIATION FRANÇAISE
Le Chatelier, Inspecteur général des Mines (Décédé)
Leconte, Ingénieur civil des Mines (Décédé)
Lecoq de Boisbaudran (François), Correspondant de l'Institut, 113, rue de Long-
champs. — Paris
Le Fort (Léon), Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Académie
de Médecine, Chirurgien des Hôpitaux de Paris (Décédé)
Le Marchand (Augustin), Ingénieur, les Chartreux.— Petit-Quévilly (Seine-Inférieure).
Lemonnier (Paul, Hippolyte), Ingénieur, ancien Élève de l'École Polytechnique (Décédé).
LÈQUES (Henri, François), Ingénieur géographe, Membre delà Société de Géographie .
— Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Lesseps (le Comte Ferdinand de), Membre de l'Académie française et de l'Académie
des Sciences, Président-fondateur de la Compagnie universelle du Canal manlime
de l'Isthme de Sues (Décédé)
Leudet (M""" V' Éraile), 11, rue de Longchamp. — Nice (Alpes-Maritimes;
Dr Leudet (Emile), Correspondant de l'Académie des Sciences, Membre associé national
de l'Académie de Médecine, Directeur de l'École de Médecine de Rouen (Décédé) .
Levallois (J.), Inspecteur général des Mines en retraite (Décédé)
Le Verrier (U.,J.), Membre de l'InsUtut, Directeur de l'Observatoire national, Fonda-
teur et Président de VAssociation scientifique de France (Décédé)
Lévy-Crémieux, Banquier (Décédé)
Loche (Maurice), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 24, rue d'Offémont.— Paris.
LoRTET fLouis), Doyen de la Faculté de Médecine, Directeur du Muséum des sciences
naturelles, 15, quai de l'Est. — Lyon (Rhône)
LuGOL (Edouard), Avocat, 11, rue de Téhéran, — Paris
LuTSCHER (A.), Banquier, 22, place Malesherbes. — Paris
LuzE (de) (père). Négociant (Décédé)
Dr Magitot (Emile), Membre de l'Académie de Médecine (Décédé)
Mangini (Lucien), Ingénieur civil, ancien Sénateur, château de Fenoyl. — Les Halles
par Sainte-Foy-l'Argentiére (Rhône)
Mannberger, Banquier (Décédé)
Mannheim (le Colonel Amédée), Professeur à l'École Polytechnique, 11, rue de la
Pompe. — Paris
Mansy (Eugène), Négociant, 15, rue Maguelonne. — Montpellier (Héraulti
Mares (Henri), Correspondant de l'Institut, Ingénieur des Arts et Manufactures, 3, place
Gastries. — Montpellier (Hérault)
Martinet (Emile), ancien Imprimeur (Décédé)
MAmTiLLE de Calviac (Jules de), château de Calviac. — Lasalle (Gard)
Masson (Georges), Libraire de l'Académie de Médecine, 120, boulevard Saint-Ger-
main. — Paris
M. E. (anonyme) (Décédé)
MÉNiER, Membre de la Chambre de Commerce de Paris, Député et Membre du Conseil
général de Seine-et-Marne (Décédé) 10
Merle (Henri) (Décédé)
Merz (John, Théodore), Docteur en Philosophie, the Quarries. — Ne^vcastle-on-Tyne
(Angleterre)
Meïnarb (J., J.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite (Décédé). . . .
Milne-Edwards (H.), Membre de l'Institut, Doyen de la Faculté des Sciences de Paris,
Président de VAssocialion scientifique de France (Décédé)
Mirabacd (Robert), Banquier, 56, rue de Provence. — Paris
Dr Monod (Charles), Membre de l'Académie de Médecine, Agrégé à la Faculté de
Médecine, Chirurgien des Hôpitaux, 12, rue Cambacérès. — Paris
MoNY (C), ancien Ingénieur du Chemin de fer de Saint-Germain, Directeur des Houil-
lères de Commentry (Décédé) .
Morel d'Arleux (Charles), Notaire honoraire, 13, avenue de l'Opéra. — Paris ....
D"" NÉLATON, Membre de l'Institut (Décédé)
NoTTiN (Lucien), 4, quai des Célestins. — Paris
Ollier (Léopold), Correspondant de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine,
Associé national de l'Académie de Médecine, ancien Chirurgien titulaire de l'Hôtel-
Dieu, 3, quai de la Charité. — Lyon (Rliône)
Oppenheim (frères). Banquiers (Décédés)
Parmentier (le Général Théodore), 5, rue du Cirque. — Paris •
Parran (Alphonse), Ingénieur en chef des Mines en retraite, Directeur de la Compagnie
des minerais de fer magnétique deMokta-el-Hadid, 26, avenue de TOpéra.— Paris .
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXT
Parrot, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Académie de
Médecine f Décédé)
Pasteur (Louis), Membre de l'Académie française, de l'Académie des Sciences et
de l'Académie de Médecine (Décédé)
Pennés (J., A.), ancien Fabricant de produits chimiques et hygiéniques (Décédé). . .
Perdrigeon DU Vermer (J.), ancien Agent de change. — Chantilly (Oise"!
Perrot CAdolphe), Docteur es sciences, ancien Préparateur de Chimie à la Faculté de
Médecine de Paris (Décédé)
Peyre (Jules), ancien Banquier, 6, rue Deville. — Toulouse (Haute-Garonne)
PiAT (Albert), Constructeur-mécanicien, 85, rue Saint-Maur. — Paris
PiATON, Président du Conseil d'administration des Hospices de Lyon (Décédé)
PicciONi (Antoine) (Décédé)
PoiRRiER (Alcide), Fabricant de produits chimiques, Sénateur de la Seine, 10, avenue
de Messine. — Paris
PoLiG>(AC (le Prince Camille de). — Radmansdorf (Carniole) (Autriche-Hongrie) . . .
PoMSfERY (Louis), Négociant en vins de Champagne, 7, rue Vauthier-le-Noir. — Reims
(Marne)
Potier (Alfred), Membre de l'institut. Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École
Polytechnique, 89, boulevard Saint-Michel. — Paris
PoupiNEL (Jules), Membre du Conseil général de Seine-et-OiseCDecedej
PoupiNEL (Paul) (Décédé)
Prot (Paul), Industriel, 65, rue Joutîroy. — Paris
QuatrefagesdeBréau (Armand de), Membre de l'Institut et de l'Académie de MédoLinc,
Professeur au Muséum d'histoire naturelle (Décédé)
QuÉviLLON (Fernand), Colonel-Commandant le 144e Régiment d'infanterie, Breveté
d'État-Major, 33, rue de Strasbourg. — Bordeaux (Gironde)
Raoul-Duval (Fernand), Régent de la Banque de France, Président du Conseil d'admi-
nistration de la Compagnie Parisienne du Gaz (Décédé)
RÉciPON (Emile), Propriétaire, Député d'IUe-et- Vilaine (Decedéj
Reinach (Herman-Joseph), Banquier, 31, rue de Berlin, — Paris
Renard (Charles), Ingénieur chimiste (Décédé)
Renouard (Mme Alfred), 49, rue Mozart. — l'ans
Renouard (Alfred), Ingénieur civil, Administrateur de Sociétés techniques, 49, rue
Mozart. — Paris
Renouvier (Charles), Publiciste, ancien Élève de l'École Polytechnique, 37, rue des
Remparts-Villeneuve. — Perpignan (Pyrénées-Orientales)
RiAZ (Auguste de), Banquier, 10, quai de Retz. — Lyon (Rhône)
Dr RicoRD, Membre de l'Académie de Médecine, Chirurgien honoraire de l'Hôpital
du Midi (Décédé)
RiFFAUT (le Général) (Décédé)
RiGAUD (M™e ye Francisque), 8, rue Vivienne. — Paris
RiGAUD (Francisque), Fabricant de produits chimiques, Membre du Conseil général
de la Seine (Décédé;
RiSLER (Charles), Chimiste, Maire du V1I° arrondissement, 39, rue de l'Université.
— Paris
RocHETTE (Ferdinand de la), Ingénieur-Directeur des Hauts Fourneaux et Fonderies
de Givors (Décédé) .....
Rolland, Membre de l'Institut, Directeur général honoraire des Manufactures de
l'État (Décédé)
Dr RoLLET de l'Ysle (Décédé)
Rosiers (des), Propriétaire (Décédé)
Rothschild (le Baron Alphonse de). Membre de l'Institut, 2, rue Saint-Florentin.
— Paris
Dr Roussel (Théophile), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Sénateur
et Président du Conseil général de la Lozère, 71, rue du Faubourg-Saint-Honoré.
— Paris
Rouvière (Albert), Ingénieur des Arts et Manufactures, Propriétaire-Agriculteur.
— Mazamet (Tarn)
Saint-Pall de Sainçay, Directeur de la Société de la Vieille- Montagne (Décédé) . . .
Salet (Georges), Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de Paris (Décédé). . .
Salleron, Constructeur (Décédé)
Salvador (Casimir) (Décédé) '^
SxvyxGEjDireclear delà Compagnie des Chemins de fer de l'Est (Décédé) 2
XXIV ASSOCIATION FRANÇAISE
Say (Léon), Membre de l'Académie française et de l'Académie des Sciences morales
et politiques, Député des Basses-Pyrénées (Décédé) 1
Scheurer-Kestneu (Auguste), Sénateur, 8, rue Pierre-Charron. — Paris 1
ScHRADER (Ferdinand), ancien Directeur des classes de la Société phUomalhique
de Bordeaux (Décédé) 1
D' SÉDiLLOT (C), Membre de l'Institut, ancien Médecin-Inspecteur général des armées,
Directeur de l'École militaire de santé de Strasbourg (Décédé) , . . . . 1
Serret, Membre de l'Institut (Décédé) 1
Dt" SeyiXes (Jules de), Agrégé à la Faculté de Médecine, 15, rue Chanaleilles.
— Paris 1
SiÉBER (H. -A.)) 352, rue Saint-Honoré. — Paris 1
SiLVA,(R., D.), Professeur à l'École centrale des Arts et Manufactures, ancien Professeur
à l'École municipale de Physique et de Chimie industrielles (Décédé) 1
Société anonyme des Houillères de MoNTRAMiiERT et de la Béraudière, 70, rue de
l'Hôtel-de-Villo. — Lyon (Rhùne) 1
Société nouvelle des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 1 et 3, rue Vignon.
— Paris 1
Société des Ingénieurs civils de France, 19, rue Blanche. — Paris 1
Société générale des Téléphones, 9, place de la Bourse. — Paris. 1
SoLVAY (Ernest), Industriel, Sénateur, 45, rucdes Champs-Elysées.— Bruselles(Belgique). 1
SoLVAY ET Cie, Usine de produits chimiques de Yarangéville-Dombasle par Dombasle
(xMeurlhe-et-Moselle) 2
Strzelecki (le Général Casimir) (Décédé) 1
Dr SuCHARD, 85, boulevard de Port-Koval. — Paris, et l'été aux Bains de Lavey
(Vaud) (Suisse) " 1
SuRELL, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite, Administrateur de la
Compagnie des Chemins de fer du Midi (Décédé) 1
Talabot (Paulin), Directeur général de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à
Lyon et ù la Méditerranée (Décédé) 1
Thénard (le Baron Paul), Membre de l'Institut (Décédé; 1
Tissié-Sarrus, Banquier, 2, rue du Petit-Saint-Jeari, — Montpellier (Hérault) ... 1
TouRASSE (Pierre-Louis), Propriétaire (Décédé) B
Trébccien (Ernest), Manufacturier, 25, cours de Vincennes. — Paris. . 1
Vautier (Emile), Ingénieur civil (Décédé) 1
Verdet (Gabriel), ancien Président du Tribunal de Commerce. — Avignon (Vaucluse). 1
Vernes (Félix), Banquier (Décédé) 1
Vernes d'Arlandes (Théodore) (Décédé) i
V^errier (J. F. G.), Membre de plusieurs Sociétés savantes (Décédé; 1
ViGNON (Jules), Rentier, 45, avenue de Noailles. — Lyon (Rhône) 1
A'ille d'Ernée (Mayenne) 1
Ville de Marsiîille (Bouches-du-Rhône) 1
Ville de Reims (Marne) 1
Ville de Rouen (Seine-Inférieure) 1
Dr Voisin (Auguste), Médecin des Hôpitaux (Décédé) 1
Wallace (Sir Richard) (Décédé)
^YoRMS DE RoMiLLY, ancien Président de la Société française de Pliysique, 25, avenue
Montaigne. — Paris , . . , 1
WuRTZ (Adolphe), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine et à la
Faculté des Sciences de Paris, Sénateur (Décédé) 1
WuRTZ (Théodore;, Propriétaire (Décédé)
9
1
YvER (Paul), Manufacturier, ancien Élève de l'École Polytechnique. — Briare (Loiret). 1
MEMBRES A VIE
Abbe (Clevcland), Météor., Weather-Bureau, department of Agriculture. — Washinglon-
City (Etats-Unis d'Amérique).
Aduy (Eugène), Prop., 27, quai Vauban. — Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Albertin (Michel), Pharm. de ire cl., Dir. de la Comp. des Eaux min. et Maire de
Saint-Alban, rue de l'Entrepôt. — Roanne (Loire).
All.\rd (Hubert), Pharm. de l'e cl., Prop.— Neuvypar Moulins (AUier).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXV
Alphandery (Eugène), 57, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-da-Rhône).
Angot (Alfred), Doet. es. se, Métèorol. tit.au Bureau cent, mètéor. de France, 12, avenue
de l'Aima. — Paris.
Appert i Aristide), anc. Indust., 58, rue Ampère. — Paris.
Arbel (Antoine), Maître de forges. — Rive-de-Gier (Loire). •
Arloixg (Saturnin"), Corresp. de Plnst. et de l'Acad. dcMéd., Prof, à la Fac. de Méd., Dir.
de rÉc. nat. vétér., 2, quai Pierre-Scize. — Lyon (Rhône).
Arnoux (Louis-Gabriel), anc. OP. do marine. — Les Mées (Basses-Alpes).
Arnoux (René), anc. Ing. des ateliers Bréguet, anc. Ing. -Conseil de lu Comp. continentale
Edison, 16, rue de Berlin. — Paris.
Arvengas (Albert), Lie. en droit, 1, rue Raimond-Lafage. — Lisle-d'Albi (Tarn).
AssocrATio.N POUR l'Enseignement des Sciences anthropologiques (École d'anthropologie),
15, rue de l'École-de-Médecine. — Paris.
Bari.net (André), Ing. des P. et Ch., 5, rue Washington. — Paris.
Baille i.M'ne J.-B., Alexandre), 26, rue Oberkampf. — Paris.
Baillou (.Vndré), Prop., 95, rue Croix-de-Seguey. — . Bordeaux (Gironde).
Barabant (Hoger), Ing. en chef des P. et Ch., Dir. de la Comp. des Chem. de fer de
rEst, 14, rue de Clichy. — Paris.
Bard (Louis\ Prof, à la Fac. de Méd., 30, rnc de la République. — Lyon (Rhône),
Bardin (M"°), 2, rue du Luminaire. — ^lontmorencj' (Seine-et-Oise).
B.\rge.\.ud (Paul), Percept. — Rojan-les-Bains (Charente-Inférieure).
Barillier-Beaupré (Alphonse), Juge de paix, Grande-Rue. — Champdeniers (Deux-
Sèvres).
Baron (Henri), Dir. hon. de l'Admin. des Postes et Télég., 18, avenue de La Bourdonnais,
— Paris.
Baron (Jean"», anc. Ing. de la Marine, Ing. en chef aux Chantiers de la Gironde,
50, rue du Tondu. — Bordeaux (Gironde).
Dr Barrois .Charles), Prof, à la Fac. des Se, 37, rue Pascal. —Lille (Nord).
Dr Barkois (Jules), Doct. es sc.,Zool., villa de Surville, Cap Brun. — Toulon (Var).
Bartaumieux (Charles), Archit., Expert à la Cour d'Ap., Mem.de la Soc. cent, des Archit.
franc., 66, rue La Boëtie. — Paris.
Bastide (Scévola), Prop.-vitic, Mem. de la Ch. de Com., 11, rue Maguelonne. — Mont-
pellier (Hérault).
Baudrel'il (Charles de), 29, rue Bonaparte. —Paris.
Baudreuil (Emile de), anc. Cap. d'Artil., anc. ËlèvederÉc. Polytech., 9, rue du Cherche-
Midi. — Paris.
Bâtard (.loseph), Pharm. de l^e cl,, anc. Int. des Hôp. de Paris, Sec. de la Soc. des
Pharm. de Seine-et-Marne, 16, rue Neuville. — Fontainebleau (Seine-et-Marne).
B.\YE (le Baron Joseph de), Mem. de la 5oc. des Antiquaires de France, Corresp. du Min.
dePInstruc. pub., 58, avenue de la Grande-Armée, —Paris et château de Baye (Marne),
Bayssellance (Adrien), Ing. delà Marine en retraite, Présid. de la rég. Sud-Ouest du
Club Alpin français, anc. Maire. 84, rue Saint-Genès. — Bordeaux (Gironde).
Beigbeder (David), anc. Ing. des Poudres et Salpêtres, 26. avenue de l'Opéra.— Paris.
Berchon (Jliie ye Ernest), 96, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde).
Bergeron (.Iules), Doct. es se, Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man.,s.-Dir. du Lab. de
Géol. delaFac. des Se, 157, boulevard Haussmann. — Paris.
Dr Bergeron (Jules i, Sec. perp. de l'Acad. de Méd., 157, boulevard Haussmann. — Paris.
Berthelot (Eugène); Sec. perp. de l'Acad. des Se, anc. SJin., Mem. de l'Acad. de Méd.,
Prof, au Col. de France, Sénateur, 3, rue Mazarine (Palais de l'Institut). — Paris.
Bertin (Louis), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 6, rue Mogador. — Paris.
Bertrand (Joseph), Sec. perp. de l'Acad. des Se, Mem. de l'Acad. franc.. Prof, au Col.
de France et à l'Éc. Polytech, i, rue de Tournon. — Paris.
Béthouart (Alfred), Ing. des Arts et Man., Censeur de la Banque de France, anc. Maire,
5, rue Chanzy. — Chartres (Eure-et-Loir).
Béthouart (Emile), Conserv. des Hypothèques, rue Carnot, — Valognes (Manche).
Dr Bezançon (Paul), anc. Int. des Hôp., 51, rue Miromesnil. — Paris.
Bibliothèque-Musée, 10, rue de FÉtat-Major. — Alger.
Bibliothèque publique de la Ville, Grande-Rue. — Boulogne-sur- Mer (Pas-de-Calais).
Bibliothèque de la Ville. — Pau (Basses-Pyrénées).
BrocHET, Notaire hon. — Caudebec-en-Caux (Seine-Inférieure).
Blanchard (Raphaël», Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd.. 226, boule-
vard Saint-Germain. — Paris.
^^Vl ASSOCIATION FRANÇAISE
BLAnKz -Cliailos), Prof, à la Fac. do MtHl.. 3, riio Ooiivion. — Hordi-aux Gironde».
Hlonoki. (i:milo\ Cliim.-Mamirac. — Saint-i,éf.'or-du-r.ourf;-l)onis (Soino-lnterieure).
Boas iAllrod\ Ing. dos Arts et Mau.. 3't. rue de Cliàtoaudun. — Paris.
D"- HoECKEL (Jules), Corrosp. de IWcad. de Méd. el de la Soc. de Chinin). '/«' Poris,
C.hiriu-f;. dos EIojp. oiv., I/iuroat do l'inst., 2, quai Siiint-Nicolas. — Strasboiirp Alsace-
Lorrainol.
BoKSÉ (>liip Alioe), 157. rue du Kaubourg-Sainl-Denis. — Paris.
BoKSK uM"*' Louise). 157. rue du Faubourtï-Saint-Oonis. — Paiis.
BoÉSF. (.Iean\ Nog.-Conimis., 157. ruo du i;uiboiiri;-Sainl-noiiis. — Paris.
PoKSÉ {Maul•ioo^, 157. rue du Kaubourg-Saint-nouis. — Paris.
BoFKAr.D .lein-Pierrel. anc. Notaire, i. piaoe de la Hourse. — I.von (Rhône).
BoiRK (Kinilel. Ing. civ., 86. boulevard .Malesherbos. — Paris.
Bonn AKD (Paul), Agr. de philo.. Avocat à hi Cour d'Ap., 11 /»/.s-, ruo -lo la Planche.
— l'aris.
BoNMER (Gaston). Moni. de l'inst.. Prof, de Botan. à la Fac. des Se.. Présid. de
la Soc. bolan. de France, 15, rue de l'Estrapade. — Paris.
BoROET (Lucien), Insp. des Fin., anc. Élève île l'Fc. Polvtech., 181, boulevard Saint-
Germain. — Paris.
Dr BonniEB Henr\ i, Agr. de Phys. à la Fac. do Mod.. "9, ruo Ihoniassin. — Lyon RhôneV
Bouché (Alexandre), 68, rue du Cardinal-Le\noine. — Paris.
BovDiN (Arlluir). Princ. du Collège. — Uonllour (Citlvados).
BovLARD (l'Abbé L.], Prof, au Petit-Séminaire. — Chartres (Eure-et-Loir).
Boi'RDEAU, Prop., Villa Luz. — Billère par Pau (Basses-Pyrénées).
BoiRO.ERY (Henri), anc. Notaire, Mon». i\c la Soc. géol. de France, Les Capucins.
— Nogont-le-Rotrou (Eure-et-Loir).
BoivET (Julien). Substitut du Proc.de la Bopubli.|uo. — ^Vassy-sur-Blaise (Haulo-MarneV
Dr Boy ^l'hiliplv\ 3. rue d'Espalungue. — Pau (Basses-Pyrénées).
BnAKMtR ^Gustavo). Chini. — Izieux Loiret
Brenot (J.), 10, rue Berlin-Poirée. — Paris.
Bresson (Godéon), anc. Dir. delà Comp. du Vin de Saiot-Baphaël, \02, rue Faventines.
— Valence (Drônie).
Brilioiin (Marcel), Maître de Conf. à l'Kc. norm. sup., 31. boulevard de Port-Roval.
— Paris.
Dr Brooa (Auguste), Agr. à la Fac. de Mod., Chirurir. des Hop.. 5, rue de rUniversito.
— Paris.
Brôi.emann (Georges). Administ. de la Soc. Lien., 52, boulevard Malesberbes. — Paris.
Brolemann (A., A.), anc. Présid. du Trib. de Corn., 14, quai de PEst. — Lyon (Rhône).
Brihl (Paul), Nég., 57, rue de Chàteaudun. — Paris.
Briyant Charles), Lie. es se. nat.. Prof. sup. à FÉc. de Mod. et de Pharra., 26, rue
G:udtier-de-Biauzat. — Clermont-Ferrand ,Puy-iie-Dôme).
Brlzon (Joseph) et O^, Ing. des Artset Man., usine de Portillon (céruse et blanc de zinc).
— Saint Cyr-sur-Loire par Tours (Indre-et-Loire).
BnssoN (Maxime). Chim., I. avenue do Condo. — Saint-Maur-les-Fossés (Seine).
Cahen d'Anvers (Albert), 118, rue de Grenelle. — Paris.
Caix de Saixt-Avmoir (le Vicomte Aniédée de), Publiciste, anc. 5Iem. du Cons. gén. de
l'Oise, Mem. do plusieurs Soc. savantes, 112, boulevard de Courcelles. — Paris.
Calderon (Fernand), Fabric. de prod. chim., ()6. rue de Bolloymo. — Paris.
D"" Camis ^Fernand). 25. avenue des Gobelins. — Paris.
Carbonnier (Louis), Représ, de corn., 3. rue d'.Amboise. — Paris.
Cardeilh.vc, anc. Juge au Trib. de Com., 20, quai de la Mégisserie. — Paris.
Carpentier (.Jules), anc. Ine. de l'État, Succès, do Ruhnikortï. 34. ruo du Luxembourg.
— Paris.
D"" Carret (Jules), anc. Député, 2, rue Croix-d'Or. — Chambëry (Savoie).
Cartaz iMnie A.), 39, boulevard Haussmann. — Paris.
Dr Cartaz (A.), anc. Int.desUôp., 39, boulevard Haussmann. — Paris.
Caibet, Prof, et anc. Doyen de la Fac. de Méd., 44, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse
(Haute-liaronne).
C.VZ.ALIS DK FoNDOucK (Paul-Louis), Ing. des Arts et Man., Sec. gén. de YAcad. des Se
et Lettrts d'- Montpellier, 18, rue des Etuves. —Montpellier (Hérault).
Cazeneuve (Albert), Admin. de la Comp. des Mines de Lens, 3, rue Bonto-Pollet. — Lille
(Nord) et château d'Esquiré. — Fonsorbes Haule-Garonne\
Cazenove (Raoul de), Prop., 8, rue Sala. — Lyon (Rhône).
POUR l'avancement des sciences XX vil
Cazottes(A.,M., J.j, Pharm. — Millau (A veyron).
Dr Chaber (Pierre), 20, rue <Jii Casino. — Royan-les- Bains (Charente-Inférieure).
Chauert (Edmoncl), Ing. en chef des F. et Ch., 6, rue du Mont-Thabor. — Paris.
Chalier (J.), 13, rue d'Aumale. — Paris.
Chambre des Avoués au Tribunal de l^e Instance. — Bordeaux (Gironde).
Chambre DE Commerce du Havre. — Le Havre (Seine-Inférieure).
Chambre de Commerce de Saint-Éïienne. — Sain' -Etienne l'Loire).
Chambron-Augustin (Krnest), Agric, Ferme de Madjanâ-M'Chirâ, par Chàteaudun-du-
Hliumel (df'-part. de Con.stantine) (Algérie).
Charceulav, Pharm. — Fontenay-le-Comte (V'endée).
Charpentier ^Vugustin), Prof, à la Fac. de Méd., 31, rue Ciaudot — Nancy aieurtlie-
et-Moselle).
Charroppin CGeorgeS', Pliarm. de l^e cl. — Pons 'Charente-Inférieure).
Dr Chaslin (^Philippe;, anc. Int. des H<)p., Méd. sup. de FIIosp. de Bicétre, 64. ruade
Rennes. — Paris.
Chatel, Avocat défens., bazar du Commerce. — Alger.
Dr Chatin (.loannès), Prof. adj. à la Fao. des Se, Mem. de l'Acad. de Méd., 174, boule-
vard Saint-Germain. — Paris.
Chauvassaigne (Daniel), château de Mirefleurs par Les Martres-de-A'eyre (Puy-de-Çôme).
Chauvet (Gustave^ Notaire, Présid. de la Soc. archéol. et historifjtie de la Charente.
— Ruffec (Charente I.
Cheux (Pierre, .\ntoine), Pharm. -maj. en retraite, villa 9, avenue de Paris. — Châtillon-
sous-Bagneux (Seine).
Chevrel (René), Doct. es se, Chef des trav. zool. à la Fac. des Se, 2 bis. rue du Tour-
de-Terie. — Caen (Calvados).
Chicandard (Georges), Lie. es se. phys., Pharm. de lr« cl., Dir. de la Soc. anonyme
des Prod. chim. — Fontaines-sur-Saône ("Rhône).
Dr Chil-y-Naranjo (Gregorio). — Palmas (Grand-Canaria).
Chiris (Léon , Sénateur des Alpes-Maritimes, 23, avenue d'Iéna. — Paris.
Chouet (Alexandre), anc. Juge au Trib. de Com., 19, rue de Milan. — Paris.
Ohouillou (Albert), Dir. de l'Usine, anc. Élève de l'Éc. nat. d'.Agric. de Grigaon,
69, avenue du Mont-Riboudet. — Rouen ('Seine-Inférieure i.
D' Christian (Jules), Méd. de la Maison nat. d'aliénés de Charenton, 57, Grande-Rue.
— Saint-Maurice (Seine).
Clermont (Philibert dei. Avocat à la Cour d'Ap., 8, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Clermont (Raoul de), Ing. agronom. diplômé de l'Inst. nat. agronom., Avocat à la
Cour d'Ap., anc. Attaché d'ambassade, 8, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Dr Clos (Dominique), Corresp. de l'Inst., Prof. hon. de la Fac. des Se, Dir. du Jardin
des Plantes, 2, allées des Zéphirs. — Toulouse (Haute-Garonne).
Clouzet (Ferdinand), Mem. du Cons. gén., 88, cours Victor-Hugo. — Bordeaux (Gironde).
CoLLiN (M°ie)^ ^5^ boulevard du Temple. — Paris.
Comité médical des Bouches-du-Rhùne, 3, marché des Capucines. — ilarseille (Rouches-
du-Rhône).
CoNNESsoN (Ferdinand), Ing. en chef des P. et Ch., 9, boulevard Denain. — Paris.
CoRDiER (Henri), Prof, à l'Éc. des langues orient, vivantes, 3, place Vintimille. — Paris.
Cornu (.Mme Alfred), 9, rue de Grenelle. — Paris.
Cou.NORD (E.), Ing. civ., 127, cours du Médoc. — Bordeaux (Gironde).
CocPRiE (Louis), Avocat à la Cour d'Ap., 71, rue Saint-Sernin. — Rordeaux (Gironde).
CouTAGNE (Georges), Ing. des Poudres et Salpêtres, le Défends. — Rousset (Bouches-du-
Rhône).
Chapon (Denis). — Pont-Évèque par Vienne (Isère).
Crépy (Paul), Présid. de la Soc. de Géog. de Litle, 28, rue des Jardins. — Lille (Nord).
Crespel-Tilloy (Charles), Manufae, 14, rue des Fleurs. — Lille (Nord).
Crespin (Arlhur), Ing. des Arts et Man., Mécan., 23, avenue Parmentier. — Pai'is.
D'" Gros (François), Méd. prine de l^c cl. de IWrmée en retraite, 6, rue de l'Ange.
— Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Cunisset-Carnot (Paul), Proe gén., 19, cours du Parc. — Dijon (Côte-d'Or).
D"" Dagrève (Klie), Méd. du Lycée et de FHôp. — Tournon-sur-Rhône (Ardèche).
Danguy (Paul), Lie. es se, Prép., de Botan. au Muséum d'hist. nat., 7, rue de l'Eure.
— Paris.
David (Arthur), 29, rue du Sentier. — Paris.
Deglatigny (Louis), Nég. en bois, 11, rue Biaise-Pascal. — Rouen (Seine-Inférieure).
XXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE
Degorce (Marc-Antoine), Pharm. en chef de la Marine en retraite, 42, rue des Semis.
— Royan-les-Bains (Charente-Inférieure).
Delaire (Alexis), Sec. gén. de la Soc. d'Kconom. sociale, anc. Élève de l'Éc. Poljtech.,
238, boulevard Saint-Germain. — Paris.
D'' Delaporte, 24, rue Pasquier. — Paris.
Delattre (Carlos), Filât., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 126, rue Jacquemars-Giélée.
— Lille (Nord).
Delaunay (Henri), Ing. des Arts et Man., 39, rue d'Amsterdam. — Paris.
De L'Épin'e (Paul), Rent., 7, rue de la Grande-Chaumière. — Paris.
Delesse (Muie ye)^ 59^ rue Madame. — Pai-is.
Delessert de Molliks (Eugène), anc. Prof., villa Verte-Rive. — Cully (canton de Vaud)
(Suisse).
Delestrac (Lucien), Ing. en chef des P. et Ch., 3, rue Marengo. — Saint-Étienne (Loii-e).
Delmas (Mme Pauline), 5, place Longchamps. — Bordeaux (Gironde).
Delon (Ernest), Ing. des Arts et Man., 27, rue Aiguillerie. — Montpellier (Hérault).
D'' Del VAILLE (Camille). — Rayonne (Basses-Pyrénées).
Demarçat (Eugène), anc. Répét. à l'Éc. Polytech., 8 bis, boulevard de Courcelles. — Paris.
Dr Demonchy (Adolphe), 37, rue d'Isly. — Alger.
Denigès (Georges), Prof, à la Fac. de Méd., 53, rue d'Alzon. — Bordeaux (Girondt>).
Denys (Roger), Ing. en chef des P. et Ch., 1, rue de Courty. — Paris.
Depaul (Henri), Agric, château de Vaublanc. — Plémet (Côtes-du-Nord).
DÉPIERRE (Joseph), Ing.-Chim. — Cernay (Alsace-Lorraine).
Dervillé (Stéphane), Nég. en marbres, Présid. du Trib. de Corn., .37, rue Fortuny.
— Paris.
Desbois (Emile), 17, boulevard Reauvoisine. — Rouen (Seine-Inférieure).
Desbonnes (F.), Nég., 5, cours de GouT'gues. — Bordeaux (Gironde).
DÉTROYAT (Arnaud). — Rayonne (Basses-Pyrénées).
DiDA (A.), Chim., 22, boulevard des Filles-du-Calvaire. — Paris.
DiETZ (Emile), Pasteur. — Rothau (Alsace-Lorraine).
DiSLÈRE (Paul), Présid. de Sec. au Cons. d'État, Mem. du Cons. de l'Ordre de la Légion
d'honneur, anc. Ing. de la Marine, Présid. du Cons. d'admin. de l'Éc. coloniale, 10, avenue
de l'Opéra. — Paris.
DoLLFUS (Gustave), Ing. des Arts et Man., Filât. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
DoMERGUE (Albert), Prof. àl'Éc. de Méd., 341, rue Paradis.— Marseille (Rouches-du-Rhône).
DouMERc (Jean), Ing. civ. des Mines, 61, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse (Haute-
Garonne).
DouMERC (Paul), Ing. civ., 36, rue du Vieux-Raisin. — Toulouse (Haute-Garonne).
DouviLLÉ (Henri), Ing. en chef. Prof. àl'Éc. nat. sup. des Mines, 207, boulevard Saint-
Germain. — Paris.
Dr Dransart. — Somain (Nord).
DuBESSY (M"" Madeleine). — Nesles-la- Vallée (Seine-et-Oise).
DuBOURG (Georges), Nég. en drap., 45, cours Victor-Hugo. — Rordeaux (Gironde).
D( CLAUx (Emile), 3Iem. de l'Inst. et de l'.Vcad. de Méd., Prof, à la Fac. des Se. et à
l'Jnst. nat. agronom., 35 bis, rue de Fleurus. — Paris.
DuCREux (Alfred), Nég., Consul du Paraguay, Mem. du Cons. d'arrond., 9, boulevard
National. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
DucROCQ (Henri), Cap. au S^ Rég. d'Artil., Breveté d"Ét.-Maj. — Lunéville (Meurthe-et-
Moselle).
DuFOUR (Léon), Dir.-adj. du Lab. de Biologie végét. — Avon (Seine-et-Marne).
Di'DuFOLR (Marc),Rect., Prof, d'opiitahnol. à l'Univ., 7, rue du Jlidi. — Lausanne (Suisse).
DuFRESNE, Insp. gén. de l'Univ., 61, rue Pierre-Charron. — Paris.
Dr DuLAC (H.), 14, boulevard Lachèze. — Monlbrison (Loire).
Dumas (Hippolyte), Indust., anc. Élève de FÉc. Polytech. — Mousquety, par l'Isle-sur-
Sorgue (Vaucluse).
Dumas-Edwards (M^^e J.-R.), 57, me Cuvier. — Paris.
DuMiNY (Anatole), Nég. en vins de Champagne. — Ay (Marne).
DuPL.AY (Simon), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. des Hôp.,
10, rue Cambacérés. — Paris.
Dupont (F.), Chim., Sec. gén. de VAssoc. des Chim. de Sucreries et de Distilleries, 37, rue
de Dunkerque. — Paris.
Dupré (Anatole), Chim., ?6, rue d'Ulm. — Paris.
DussAUD (Élie), Prop., 31, cours Pierre-Puget. — Marseille (Rouches-du-Rhône).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXIX
DuTAiLLY (Gustave), aiic. Prof, à la Fac. des Se. de Lyon, Député de la Haute-Marne,
84, rue du Rocher. — Paris.
DuvAL (Edmond), Ing. en chef des P. et Cli. en retraite, 51, rue La Bruyère. — Paris.
DuvAL (Mathias), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, d'anat. à l'Éc.
nat. des Beaux-Arts, 11, cité Maleslierbes (rue des Martyrs). — Paris.
EiCHTHAL (Eugène d"), Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 144, boulevard
Malesherbes. — Paris.
EiCHTOAL (Louis d'), château des Bézards. — Sainte-Geneviève-des-Bois, par Chàtillon-
sur-Loing (Loiret).
Élie (Eugène), Manufac, 50, rue de Caudcbec. — Elbeuf-sur-Scine (Seine-Inférieure).
Elisen, Ing., Admin. de la Comp. gén. Transat., 153, boulevard Haussmann. —Paris.
Ellie (Raoul), Ing. des Arts et Man. — Cavignac (Gironde).
Espous (le Comte Auguste d'), rue Salle-de-rÉvèque. — Montpellier (Hérault),
Eysséric (Joseph), Artiste-Peintre, 14, rue Duplessis. — Carpentras (Yaucluse) .
Fabre (Georges), Insp. des Forêts, anc. Élève de FEc. Polytech., 28, rue Ménard.
— Nîmes (Gard).
Faure (Alfred), Prof. d'Hist. nat. à l'Éc. nat. vétér., Député du Rhône, 9, avenue de
FObservatoire. — Paris.
Ferry (Emile), Nég., Présid. du Trib. de Com., Mem. du Cons. gén. de la Seine-Infé-
rieure, 21, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure).
FiERE(Paul), Archéol., Mem. corresp.de la Soc. franc, de Ninnism. etdWrchéol. —Saigoa
(Cochinchine).
Fischer de Chevriers, Prop., 23, rue Vernet. — Paris.
Flandi-N, Prop., 14, rue Jean-Goujon. — Paris.
Fortel (A.) (fils), Prop., 7, rue Noël. —Reims (Marne).
FouRNiER (Alfred), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
1, rue Volney. — Paris.
Dt" François-Franck (Charles, Aliiert), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. sup. au Col. de
France, 5, rue Saint-Philippe-du-Roule. — Paris.
D'' Fromentel (Louis, Edouard de). — Gray (Haute-Saône).
Fron (Georges), Répét. à l'Inst. nat. agronom., 19, rue de Sèvres. — Paris.
Gardés (Louis, Frédéric, Jean), Notaire, anc. Élève de l'Éc. nat. sup. des Mines,
7, rue Saint-Georges. — Montauban (ïarn-et-Garonne).
Gariel (M^ieC.-M.), 6, rue Édouard-Detailie (avenue de Villiers). — Paris.
Garmer (Ernest), anc. Présid. de la Soc. indiist. de Reims, 4, rue Bréguet. -^ Paris.
Garre\u (L. -Philippe), Cap. de frégate en retraite, 1, rue Floirac. — Agen (Lot-et-
Garonne) et, l'hiver, 62, boulevard Malesherbes. — Paris.
Gasqueton (M'"6 Giorges), château Capbern. — Sainl-Estèphe-Médoc (Gironde).
Gatine (Albert), Insp. des fin., 1, rue de Beaune. — Paris.
Dr Gauce (Jean), 12, rue Léonie. — Paris.
Gauthiot (Cbarles), Sec. gén. de la Soc. de Géog. com. de Paris, Mem. du Cons.
sup. des colonies, 63, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Gayon (Ulysse), Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se, Dir. de la Stat. agronom.,
7 rue Dullour-Dubergier. — Bordeaux (Gironde).
Gelin (l'Abbé Emile), Doct. en piiilo. et en théolog., Prof, de math. sup. au col. de
Saint-Quirin. — Huy (Belgique).
Geneste (M"ie Philippe), château de Chapeau Cornu. — Vignieu par la Tour-du-Pin (Isère).
Gensoul (Paul). Ing. des Arts et Man., 42, rue Vaubecour. — Lyon (Rhône).
Gerbeau, Prop , 13, rue Monge. — Paris.
GÉRENTE (Mi^e Paul), 19, boulevard Beauséjour. — Paris.
Dr GÉRENTE (Paul), Méd. dir. hon. des asiles pub. d'aliénés, Sénateur d'Alger, 19, boule-
vard Beauséjour. — Paris.
D"" GiARD (Alfred), Prof, à la Fac. des Se, Maître de conf. à l'Ec. norm. sup., anc. Député,
14, rue Stanislas. — Paris.
D'' GicERT, 41, rue de Séry. — Le Havre (Seine-Inférieure).
GiGANDET (Eugène) (fils), iVég., 16, rue Montaux. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Gilbert (Armand), Présid. duTrib. civ., carrefour Beaupeyral. — Limoges (Haute-Vienne).
Girard (Julien), Pharm. maj. en retraite, 38, rue du Bocage. — Ile-Sainl-Denis, par
Saint-Denis (Seine).
GiRAUD (Louis). — Saint-Péray (Ardèche).
GoBiN (Adrien), Insp. gén. hon. des P. et Ch., 26, quai Tilsitt. — Lyon (liliône).
D'" Gordon y de âcosta (D. Antonio de), Présid. de l'Acad. des Se. médic., phys. et nat.,
esq. à Ainargura. — La Havane (Ile de Cuba).
XXX ASSOClATlOiN FRANÇAISE
GouviLLE (Gustave), Mem. du Cons. gén., rue Sivard. — CareiUaii (Manche).
DiGrabinski (Boleslas). —Neu-ville-sur-Saône (Rhône;.
Grandidier (Alfred;, Mem. de l'Inst., 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris.
Grimaud (Emile), Imprim., 4, place du Commerce. — Nantes (Loire-Inférieure).
Df Grimaux (Edouard), Mem. de l'Inst., Prof, à .l'Éc. Polytech. et à l'Inst. nat. agronom.,
Agr. à la Fac. de Méd., 123, boulevard Montparnasse. — Paris.
Dr Guébhard (Adrien), Lie. es se. math, et piiys., Agr. de Phys. des Fac. de Méd.
— Saint-Vallier-de-Thiey (Alpes-Maritimes).
Dr Guerne (le Baron Jules de), Natur., Sec. gén. de la Soc. nul, d'Acdtinal. de France,
6, rue de Tournon. — Paris.
Guézard (Albert), Étud., 16, rue des Écoles. — Paris.
Guézard (M^^e Jean-Marie), IG, rue des Écoles. — Paris.
Guézard (Jean-Marie), Prop., 16, rue des Écoles. — Paris.
GuiEYSSE (Paul), Ing. hydrog. de la Marine, anc. Min., Député du Morbihan, 42, rue
des Écoles. — Paris.
GuiLMiN (Mnie ye)^ g^ bouIevard Saint-Marcel. — Paris.
GuiLMiiS (Ch.), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris.
GcY (Louis), Nég., 232, rue de Rivoli. — Paris.
Habert (Théophile), anc. Notaire, Conserv. du Musée archéol. et céram. de la Ville,
12, place Amélie-Doublié. — Reims (Marne).
Haller-Comon (Albinj. Corresp. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. des Se,
14, rue Victor-Hugo. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Hamard (l'Abbé Pierre, Jules), Chanoine, 6, rue du Chapitre. — Rennes (lUe-et-Vilaine).
Heitz (Paul), Ing. des Arts et Man., anc. Élève de l'Éc. libr. des Se. polit.. Avocat à la
Cour d'Ap., 29, rue Saint-Guillaume. — Paris.
Héron (Guillaume), Prop., château Latour. — Bérat par Rieumes (Haute-Garonue).
Héron (Jean-Pierre;, Prop., 7, place de Tourny. —Bordeaux (Gironde).
Hetzel (Jules), Libr.-Édit., 12, rue des Saints-Pères. — Paris.
HoLDEN (Jonathan), Indust., 23, boulevard de la République. — Rehns (Marne;.
Hollande (Jules), Nég. en bois exotiques, 114, rue de Charenton. — Paris.
HouDÉ (Alfred), Pharm. del'e cl., 29, rue Albouy. — Paris. .
HouRST (Émde), Lient, de vaisseau, 9/, avenue Niel. — Paris.
Hovelacque-Khnopef (Émilé), 50, rue Cortambert. — Paris.
Hua (Henri), Lie. es se. nat., Bolan., 2, rue de Villersexel. — Paris.
Hubert de Vautier (Emile), Entrep. de confec. milit., 114, rue de la République. — Mar-
seille (Bouches-du-Rhône).
Dr Hurlé (Martial), Méd.-maj. attaché à la Dir. du serv. de santé du lie corps d'armée.
— Nantes (Loire-Inférieure).
Humbel (Mme v Lucien). — Éloyes (Vosges;.
Isay (Mme Mayer). — Blàmont(Meurlhe-et-Moselle).
Isay (Mayer), Filât., anc. Cap. du Génie, anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Blàmont
(Meurthe-et-Moselle).
Jablonowska (M"'' Julia), 44, rue des Écoles. — Paris.
Jagkson-Gvvilt (M''sHannah),Moonbeam villa, Merton road. — New Wimbledon (Surrey)
(Angleterie).
Jacquin (Anatole), Confis., 12, rue Pernelle. — Paris, et villa des Lys. — Dammarie-les-
Lys (Seine-et-Marne).
Jaray (Jean), 32, rue Servient. — Lyon (Rhùne).
Dr Jaubert (Adrien), Insp. de la vérif. des Décès, 57, place Pigalle. — Paris.
Dr Javal (Emile), Mem. de l'Acad. de Méd., Dir. du Lab. d'Uphtalm. à la Sorbonne,
anc. Député, .î, boulevard de Latour-Maubourg. — Paris.
Jobert (Clément), Prof, à la Fac. des Se. de Dijon, 82, boulevard Saint-Germain. — Paris.
JoLLOis (Henri), Insp. géu. bon. des P. et Ch., 46, rue Duplessis. — Versailles (Seine-
et-Oise).
Jones (Charles), 12, rue de Chaligny (chez M. Eugène Vauvert). — Paris.
Jordan (Camille), Mem. de l'Inst., Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. Polytech.,
48, rue de Varenne. — Paris.
Dr Jordan (Séraphin), 11, Campania. — Cadix (Espagnei.
Jouandot (Jules), Ing. du Serv. des Eaux de la Ville, 57, rue Saint-Sernin. — Bordeaux
(Gironde).
JouRDAN (A., G.), Ing. civ., 15, rue des Fermiers. — Paris.
JuLHEN (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., 6, cours Jourdan. — Limoges (Haute- Vienne).
POUR l'avancement des sciences XXXI
JuNDZiTT (le Couite Casimir), Prop.-Agric, chemin de fer Moscou-Brest, station Do-
manow-Réginow (Russie).
JoNGFLEiscH (Emile), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, à rÉc. sup. de Pharm. 74 rue du
Cherciie-Midi. — Paris. •' >
Knieder (Xavier), Admin.-délég. des Établissements Malétra. — Petit-Quévilly (Seine-
Inferieure).
Koechlin-Claudon (Emile), Ing. des Arts et Man., 60, rue Duplessis. — Versailles (Seine-
et-Oise).
Krafft (Eugène/, anc. Élève de lÉc. Polytech., 27, rue Monselet. — Bordeaux (Gironde)
Kreiss (Adolphe), Ing., 46, Grande-rue. —Sèvres (Seine-et-Oise).
KiJNCKEL d'Hercllais (Jules), Assistant de Zool. (Entomol.) au Muséum d'hist. nat
1, rue d'Uhhgado. — Paris. ' ''
LabruiME (Auguste), Nég., 2, rue Michel. — Bordeaux (Gironde).
Lacour (Alfred), Ing. civ. desMines, anc. Élèvedel'Éc.Polytech., 60, rue Ampère. —Paris
Ladureau (Mme Albert), 49, avenue de Joinville. — Nogent-sur-Marne (Seine).
Ladureau (Albert), ,Chim., Dir. de Mines. — Ocala (Floride) (États-Unis d'Amérique) et
49, avenue de Joinville. — Nogent-sur-Marne (Seine). '
Lafaurie (Maurice), 104, rue du Palais-Galien. — Bordeaux (Gironde).
Lagache (Jules), Ing. des Arts et Man., Admin. de la Soc. des Prod. chiin. agric.
22, rue des AUamandiers. — Bordeaux (Gironde). '
Lallié (Alfred), Avocat, 18, rue Lafayette. — Nantes (Loire-Inférieure).
LA.MARRE (Onésime). Notaire, 2, place du Donjon. — Niort (Deux-Sèvres).
Lamblin (l'Abbé Joseph), Prof, à l'Éc. Saint-François-de-Sales, 39, rue Vannerie — Diion
(Cùte-d"Or) . * ■•
Lancial (Henri), Prof, au Lycée, 3, boulevard du Champbonnet. — Moulins (Ailier).
Lang (Tibulle), Dir. de l'Éc. La Martinière, anc. Élève de l'Éc. Polytech. 5 rue des
Augustins. — Lyon (Rhône). '
Lange iM^e Adalbert). — Maubert-Fontaine (Ardennes).
Lange (Adalbert-, Indust. — Maubert-Fontaine (Ardennes).
Dr Lantier (Etienne). — Tannay (Nièvre).
Larive (Albert), Indust., 15, rue Ponsardin. — Reims (Marne).
Laroche (Mo»® FéUx), 110, avenue de Wagram. — Paris.
Laroche (Félix), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 110, avenue de Wagram. — Paris.
LassexNCE (Alfred de), Prop., Mera. du Cons. raun., villa Lassence, 12, route dé Tarbes.
— Pau (Basses-Pyrénées).
Dr L.A.TASTE (Fernand), anc. s. -Dir. du Musée nat. d'hist. nat., anc. Prof, de Zool. à
l'Éc. de Méd. de Santiago-du-Chili. — Cadiliac-sur-Garonne (Gironde).
Laurent (Léon), Construc. d'inst. d'optiq., 21, rue de l'Odéon. — Paris.
Laossedat (le Colonel Aimé), Mem. de l'Inst., Dir. du Conserv. nat. des Arts et Met.
292, rue Saint-Martin. — Paris.
Leal'té (Henry), Mem. de l'Inst., Ing. des Manufac. de l'État, Répét. à l'Éc. Polytech.
20, boulevard de Courcelles. — Paris.
Le Breton (André), Prop. , 43, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure).
Le Chatelier (le Capitaine Frédéric, Alfred), anc. Of. d'ordonnance du Min. de la
Guerre, 8, rue Mansart. — Versailles (,Seine-et-Oise).
Dr Le Dien (Paul), 155, boulevard Jlalesherbes. — Paris.
Ledoux (Samuel), Nég., 29, quai de Bourgogne. — Bordeaux (Gironde).
LtENHARDT (Frautz), Prof, à la Fac. de ThéoL, 1.2, rue du Faubourg-du-Moustier,
— Montauban (Tarn-et-Garonne).
Lefebvre (René), Ing. en chef des P. et Ch., 95, rue Jouffroy. — Paris.
Lefranc (Emile), Mécan., 21, rue de Monsieur. — Reims (Marne).
Dr Le Grix de Laval (Auguste, Valère), 28, rue Mozart. — Paris.
Le xVIonniër (Georges), Prof, de botan. à la Fac. des Se, 3, rue de Sorre. — Nancy
(Meur the-et-JIoselle) .
D'- LÉON (Auguste), Méd. en chef de la Marine en retraite, 5, rue Duffour-Dubergier.
— Bordeaux (Gironde).
LÉPiNE (Jean). Int. des Hùp., 30, place Bellecour. — Lyon (Rhône).
LÉPINE (Raphaèl), Corresp. de l'Inst., Assoc. nat. de l'Acad. de Mé ., Prof, à la Fac. de
Méd., 30, place Bellecour. — Lyon (Rhône).
Le Roux (F., P.), Prof, à l'^c. sup. de Pharm., Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech.,
120, boulevard Montparnasse. — Paris.
LESÉRURiER(Charles),Dir.desDouanes,39, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Rhônej.
XXXU ASSOCIATION FUANÇAISE
Lesourd (Paul) (fils), Nég., 34, rue Néricault-Destouches. — Tours (ladre-et-Loire).
Lespiault (Gaston), Prof, et anc. Doyen de la Fac. des Se., 5, rue Michel-Montaigne.
— Bordeaux (Gironde).
Lestrange (le Comte Henry de), 43, avenue Montaigne. — Paris et à Saint-Julien, par
Saint-Genis-dc-?aintonge (Chareiile-Inférieure).
Lethuillieu-Pinel (M"'e Vei, Prop., G8, rue d'Elbeuf. — Rouen (Seine-Inf;rleure).
Dr Leudet (Robert), anc. Int. des Hôp. de Paris, Prof, à l'Éc. de Méd., 16, rue du
Contrat-Social. — Rouen (Seine-Inférieure).
Le Vallois (Jules), Chef de Bat. du Génie en retraite, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 35, rue
de Verneuil. — Paris.
Levasseur (Emile), Mem. de l'Inst., Prof, au Col. de France, 26, rue Monsieur-le-Prince.
— Paris.
Levât (David), Ing. civ. des Mines, anc. Elève de l'Ec. Polylech., 9, rue du Printemps.
— Paris.
Le Verrier (Urbain), Ing. en chef. Prof, à n-x. nat. sup. des Mines et au Conserv. nat.
des Arts et Met., 12, avenue Bugeaud. — Paris.
Lewy d'Abartiague (William, Théodore), Ing. civ., château d'Abartiague. — Ossès
(Basses-Pyr'^nées).
Lewthwaite (William), Dir . de la maison Isaac HohJen, 27, rue des Moissons.— Reims (Marne) .
LiGUiNE (Victor), Prof, à l'Univ., Maire. — Odessa (Russie).
LiNDET (Léon), Doct. es se, Prof, à ITnst. nat. agronom., 108, boulevard Saint-Germain.
— Paris.
Dr LivoN (Charles), Dir. de TEc. de Méd. et de Pharm., Dir. du Marseille médical,
14 rue Peirier. — Marseille (Bouches-du-Rhùne).
Dr Loir (Adrien), Dir. de ITnstitut Pasteur de la Régence, ancien Présid. de VInsL de
Carthage, impasse du Contrôle civil. — Tunis.
Lo.NGCHAMPS (Gaston Gohierre de), anc. Censeur du Lycée Charlemagne, 54, rue Blanche.
— Paris.
Longhaye (Auguste), Nég., 22, rue de Tournai. — Lille (Aord).
'LopÈs-DiAS (Joseph), Ing. des Arts et Man., 28, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde).
Loriol-Le Fort (Charles, Louis, Perceval de), Natural. — Frontenex près Genève (Suisse).
LouGNON (Victor), Ing. des Arts et Man., Juge d'Inslruc. — Cusset (Allier).
LoussEL (A.), Prop., 86, rue de la Pompe. - Paris.
Loyer (Henri), Filât., 294, rue Notre-Dame. — Lille (Nord).
M\cÉ de Lépinay (Jules), Prof, à la Fac. des Se, 105, boulevard Longchamp. — Marseille
(Bouches-du-Rhùne).
M\DELAiNE (Edouard), Ing. adj., attaché à l'Exploit, des Chem. de fer de VElal, anc.
Élève de FÉc. cent, des Arts et :Man., 96, boulevard Montparnasse. — Paris.
Magnien (Lucien), Ing. agric. Prof départ. d'Agric, Présid. du Comité cent, d'études et
^ de vi'^ilance ai la C0te-d"Or, 10, rue Bossuet. — Dijon (Cote- d'Or).
Maigret (Henri), Ing. des Arts et Man., 23, rue du Sentier. — Paris.
DriLALHERRE (Albert), Dir. de FÉc. de Méd. et de Pharm., 12, rue Cassini. — IN'antes (Loire-
Malinvaud (Ernest), Sec. gén. de la Soc. boian. de France, 8, rue Linné. — Paris.
Dr Mvngenot (Charles), Méd.-însp. des Éc. com., 55, avenue d'Italie. — Paris.
Marchegay (:^I'"e ye Alphonse), 11, quai des Célestins. — Lyon (Rhône).
Maréchal (Paul), 2, rue delà Mairie. - Brest (Finistère).
D'- Mares iPaul). - Alger-Mustapha. . . . ^-i k i ^ ix
M\RELSE (Edgard), Prop., Sec. du Comité des Inscnp. parisiennes, 81, boulevard Hauss-
" mann — Paris et château du Dorât. — Règles (Gironde).
D'- îilAREY (Etienne, Jules), Mem. de FInst. et de FAcad. de Méd., Prof, au Col. de France,
11 boulevard Delcssert. — Pai-is.
Myrqlès di Bragv (P.), Cons. d'État hon., s.-Gouvern. du Crédit Foncier de France,
' anc Élève de FÉc. Polytech., 200, rue de Rivoli. — Paris.
M\RTiN (William), 42, avenue Wagiam. — Paris.
Dr M VRTiN (Louis de), Sec. gén. delà Soc. méd. d'Emulation de Montpellier, Mem. corresp.
pour FAude de la 'soc. nat. d' Agric. de France. — Montrabech par Lézignan (Aude).
mIrtin-Ragot (J.), Manufac, 14, Esplanade Cérès. - Reims (Marne).
Martre iFtienne) Dir. des contrib. dir. en retraite. — Perpignan (Pyreiiees-Orienlales).
MiSCART (Éleuthère), Mem. de l'Inst., Prof, au Col. de France, Dir. du Bureau cent.
' météor. de France, 176, rue de l'Université. - Pans.
Mass.\t (Camille), Prop. — Guillauine-Blanc, par Samte-Foy-la-Grandc (Gironde).
POUR L AVAiNCEMENT DES SCIENCES XXXIII
Mathieu (Charles, Eugène), Ing. des Arts et Man., anc. Dir. gén. construc. des Aciéries
de Jœiif, anc. Dir. gén. et admin. des Aciéries de Longwij, Construc. niécan., Mem.
du Cons. mun., 34, rue de Courlancy. — Reims (Marne).
Maufroy iJean-Baptisle), anc. Dir. de nianufac. de laine, 4, rue de l'Arquebuse. — Reims
(Marne).
Dr Maunoury (Gabriel), Chirurg. de l'Hôp., place du Théâtre. — Chartres (Eure-et-Loir).
Maukel (Emile), Nég., 7, rue d'Orléans. — Bordeaux (Gironde).
Mauhel (Marc), Nég., 48, cours du Chapeau-Rouge. — Bordeaux (Gironde).
Maurouard (Lucien), Premier Sec. d'Ambassade, anc. Élève del'Éc. Polytech., Légation de
France. — Athènes (Grèce).
Maxwell-Lyte (Farnham), Ing.-Chim.,60, Finboroug road.— Londres, S. \V. (Angleterre).
Mayer lErnest), ing. en Chef-Conseil de la Comp. (les Chem. (je fer de VOuest, Mem. du
Comité d'exploit, tech. des Chem. de fer, anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man.,
66, tionlevard Malesherbes. — Paris.
M.iZE (l'Abbé Camille), Rédac. au Cosmos. — Harfleur (Seine-Inférieure).
Meissas (Gaston de), Publiciste, 10 bis, rue du Pré-aux-Clercs. — Paris.
MÉNARD (Césaire), Ing. des Arts et Man., Concessionnaire de l'Éclairage au gaz. — Louhans
(Saône-et- Loire).
3Iercai>ier (Jules), Insp. des Télég., Dir. des études à l'Éc. Polytech., 21. rue Dascartes.
— Paris.
Mercet (Emile), Banquier, 2, avenue Hoche. — Paris.
Merlin (Roger). — Bruyères (Vosges).
Dr Mesnards (P. des), rue Saint-Vivien. — Saintes (Charente-Inférieure).
Meunier (M^ie Hippolyte)('ûece(/éeJ.
Dr MicÉ (Laurand), Rect. bon. de l'Acad. de Clermont-Ferrand, 7, rue Sansas.
— Bordeaux (Gironde).
Dr Milne-Edwards (Alphonse), Mem. de l'inst. et de l'Acad. de Méd., Dir. et Prof, de
Zool. au Muséum d'hist. nat., Prof, à l'Éc. sup. de Pliarm., 37, rue Cuvier. — Paris.
MiRABAUD (Paul), Banquier, 86, avenue de Villiers. — Paris.
MocQUERis (Edmond), 58, boulevard d'Argenson, — Neuiily-sur-Seine (Seine).
MocQUERis (Paul), Ing. de la construct. à la Comp. des Chem. de fer de Bône-Guelma
et prolongements, 58, boulevard d'Argenson. — iNeuilly-sur-Seine (Seine) et à Sousse
(Tunisie).
MoLLiNS (Jean de), Doct. es se, 58, avenue Clémentine. — Spa (province de Liège)
(Belgique).
Dr Mon DOT, anc. Chirurg. delà Marine, anc. Chef de Clin, de la Fac.de Méd. de Mont-
pellier, Chirurg. de l'Hôp. civ., 26, boulevard Malakolf. — Oran (Algérie).
Dr Monter (Eugène), place du Pavillon. — Maubeuge (Nord).
MoNNiER (Demetrius), Ing. des Arts et Man., Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man., 1, rue
Appert. — Paris.
MoNTEFiORE (Ewai'd, I.éyi), Rent., 36, avenue Henri-Martin. — Paris.
Dr MoNTFORT, Prof, à l'Éc. de Mèd., Chirurg. des Hop., 14, rue de la Rosière.— Nantes
(Loire-Inférieure).
MoNT-Louis, imprim., 2, rue Barbançon. — Clermont-Ferrand i Puy-de-Dôme).
MoRANDiÉRE (Jules), lug. civil des Mines, Ing. des Études du Matériel et de la Trac, à la
Comp. des Cuem. de fer de VOuesl, 19, rue Decamps. — Paris.
MoREL d'Arleux (Mme Charles), 13, avenue de l'Opéra. — Paris.
Dr MoKEL d'Arleux (Paul), 33, rue Desbordes-Valmore. — Paris.
MoRiN (Théodore), Doct. en droit, 50, avenue du Trocadéro. — Paris.
'MoRTiLLET (Adrien dei, Prof, à l'Éc. d'Anthrop., Conserv. des collections de la Soc.
d'Anthrop. de Paris, 3, rue de Lorraine. — Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).
MossÉ (Alphonse), Prof, de Clin. mèd. à la Fac. de Méd. , Corresp. nat. de l'Acad. de Méd.,
36, rue du Taur. — Toulouse (Haute-Garonne).
MouLLADE (Albert), Lie. es se, Pharm. princ. à l'Hôp. milit. — Vincennes (Seine).
Neveu (Auguste), Ing. des Arts et Man. — Rueil (Seine-et-Oisej.
NiCAiSE (Victor), Étud. en Méd., 37, boulevard Malesherbes. — Paris.
Dr NiCAS, 80, rue Saint-Honoré. — Fontainebleau (Seine-et-Marne).
NiEL (Eugène), 28, rue Herbière. — Rouen (Seine-Inférieurej.
NiVET (Gustave). — Marans (Charente-Inférieure).
NivoiT (Edmond), Insp. gén. des Mines, Prof, de Géol. à l'Éc. nat. des P. et Ch., 2, rue
de la Planche. — Paris.
NoELTiNG (Emilio), Dir. de FÉc. de Chim. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
OcAGNE (Maurice d'), Ing., Prof, à l'Éc. nat. des P. et Cli., Répét. ù l'Éc. Polytech.
30, rue La Boétie. — Paris.
XXXI Y ASSOCIATION FRANÇAISE
Odier (Alfred), Dir. de la Caisse g/hi. des Faiiiitlcs, 4,
(EcBSNER DE CoMNCK (William), Prof. adj. à la Fac. des Se, 8, rue Auguste-Comte.
— Montpellier (Hérault).
Dr Olivier (Paul), Méd. en chef de l'Hosp. gén.. Prof, à l'Éc. de Méd., 12, rue de la Chaîne.
— Rouen (Seine- Inférieure).
Orléans (le Prince Henri d'), Explorateur, Mem. de la Soc. de Géog., 27, rue Jean-
Goujon. — Paris.
OsMOND (Floris), Ing. des Arts et Man., 83, boulevard de Courcelles. — Paris.
Outhenin-Chalandre (Joseph), 5, rue des Mathurins. — Paris.
Palu.n (Auguste), Juge au Trib. de Corn., 13, rue Banasterio. — Avignon (Vaucluse).
Dr Pamard (Alfred), Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Chirurg. en chef des Hôp.,
4, place Lamirande. — Avignon (Vaucluse).
Pamard (Paul), Int. des Hùp., 9, rue Lobineau. — Paris.
Pasquet (Eugènei (ûls), 53, rue d'Eysines. — Bordeaux (Gironde).
Passy (Frédéric;, Mem. de Tlnst., anc. Député, Mem. du Cons. gén. de Seine-et-Oise,
8, rue Labordère. — Neuilly-sur-Seine (Seine).
Passy (Paul, Edouard), Doct. es let., Lauréat de i'inst. (Prix Volney), Maître de conf.
, à l'Éc. des Hautes-Études d'Histoire et de Philolog., 92, rue de Longchamp. — iSeuilly-
sur-Seine (Seine).
Pédraglio-Hoel (M™e Hélène), 29, tenue Camus. — Nantes (Loire-Inférieure; .
PÉLAGACD (Elisée), Doct. es se, 21, quai de l'Archevêché. — Lyon (RhôneV
Pélagaud (Fernand), Doct. en droit, Cons. à la Cour d'Ap., 15, quai de l'Archevêché.
— Lyon (Rhône).
Pellet (Auguste), Doyen de la Fac. des Se, 74, rue Ballainvilliers. — Clermont-Ferrand
(Puy-de-Dôme).
Peltereau (Ernest), Notaire bon. — Vendôme (Loir-et-Cher).
Pereire (Emile), Ing. des Arts et Man., Admin. de la Comp. des Chein. de fer du Midi,
10, rue Alfred-de- Vigny. — Paris.
Pereire (Eugène), Ing. des Arts et Man., Présid. du Cons. d'admin. de la Comp. gén.
Transat., 45, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
Pereire (Henri*, Ing. des Arts et Man., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi,
33, boulevard de Courcelles. — Paris.
PÉREz (Jean), Prof, à la Fac. des Se, 21, rue Saubat. — Bordeaux (Gironde).
PÉRicAUD, Cultivât. — La Balme (Isère).
Peridier (Louis), anc. Jug. sup. au Trib. de Com., 5, quai d'Alger. — Cette (Hérault).
Perret (Auguste), Prop., 50, quai Saint-Vincent. — Lj'on (Rhône).
Perret (Michel), Mem. du Cons. d'admin. de la Comp. des Glaces de Saint-Gobain,l,Tplace
d'ièna. — Paris.
Dr Petit (Henri), anc. Biblioth. adj. de la Fac. de Méd., 18, rue du Pré-aux-Clercs.
— Paris.
Petiton (Anatole), Ing. -Conseil des Mines, 91, rue de Seine. — Paris.
Petrucci (C, R.), Ing. — Béziers (Hérault).
Pettit (Georges), Ing. en chef des P. et Ch., boulev/ird d'Haussy. — Mont-de-Marsan
(Landes).
Philippe (Léon), 23 bis, rue de Turin. — Paris.
Dr Phisalix (Césaire), Doct. es se Assistant de Pathol. comparée au Muséum d'hist. nat.,
26, boulevard Saint-Germain. — Paris.
PiCHE (Albert), Avocat, Présid. de la Soc. d'Éducat. popuL, 26, rue Serviez. — Pau .
(Basses-Pyrénées).
Picou (Gustave), Indust., 123, rue de Paris. — Saint-Denis (Seine).
PicQUET (Heniy), Chef de Bat. du Génie, Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech., 24, rue de
Condé. — Paris.
Dr PiERROU. — Chazay-d'Azergues (Rhône).
PiLLET (Jules), Prof. auxÉc. nat. des P. et Cli. et des Beaux-.\rts et au Conserv. nat.
des Arts et Met., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 18, rue Saint-Sulpice. — Paris.
PiNON (Paul), Nég., 36, rue du Temple. — Reims (Marne).
Pitres (Albert), Doyen de la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Méd. de
l'Hôp. Saint-André, 119, cours d'Alsace-et-Lorraine. — Bordeaux (Gironde).
Dr Planté (Jules), Méd. de Ire cl. de la Marine, Prof, à l'Éc. de Méd. oavale, cours
Saint-Jean. — Bordeaux (Gironde).
PoiLLON (Louis), Ing. des Arts et Man., Rancho Vende. — Teponaxtla par Cuicatlan (État
d'Oaxaca) (Mexique).
Poisso.N (le Baron Henry), 26, rue Cambon. — Paris.
POUR l'avancement des sciences XXXV
Poisson (Jules), Assistant de Botao. au Muséum d'hist. nat., 18, rue de la Clef. —Paris.
PoizAT (le Général Henri, Victor), 28, boulevard Bon-Accueil. — Alger-Agha.
PoLiGNAC (le Ckjmte Guy de). — Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan).
PoLiGNAC (le Comte Melcliior de). — Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan).
PoMMEROL, Avocat, auc. Rédac. de la revue Matériaux pour l'Histoire primitive de
l'Homine. — Veyre-Mouton (Puy-de-Dôme) et, 72, rue Monge. — Paris.
PoRCHEROT (Eugène), Ing. civ., la Béchellerie. — Saint-Cyr-sur-Loire par Tours (Indre-
et-Loire).
PoRGÈs (Charles), Présid. du Cons. d'admin. de la Comp. continentale Edison, 25, rue de
Berri. — Paris.
Dr PoupiNEL (Gaston), anc. Int. des Hôp., 225, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
Dr PoussiÉ (Emile), 2, rue de Valois. — Paris.
PouYANNE (C.-M.), Insp. gén. des Mines, 70, rue Rovigo. — Alger.
Dr Pozzi (Samuel), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. deMéd., Chirurg. des Hôp.,
Sénateur de la Dordogne, 10, place Vendôme. — Paris.
Prat (Léon), Chim., 54, allées d'Amour. — Bordeaux (Gironde).
I'reller (L.), Nég., 5, cours de Gourgues. — Bordeaux (Gironde).
pREVET (Charles), Nég., 48, rue des Petites-Écuries. — Paris.
Prévost (Georges), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytecb., 30, quai de
Bourgogne. — Bordeaux (Gironde).
PRIOLEAU (M™e Léonce), 4, rue des Jacobins. — Brive (Corrèze).
Dr Prioleau (Léonce), anc. Int. des Hôp. de Paris, 4, rue des Jacobins. — Brive (Corrèze).
Privât (Paul, Edouard), Libr.-Édit., Juge au Trib. de Com., 45, rue des Tourneurs.
— Toulouse (Haute-Garonne).
Dr Pujos (Albert), Méd. princ. du Bureau de bienfais., 58, rue Saint-Sernin. — Bordeaux
(Gironde).
(Jl'atrefages de Bréau (Mme Ve Armand de), 48, rue Saint-Ferdinand. — Paris.
QuATREFAGES DE Bréau (Léoncc de), Ing., Chef de serv. à la Comp. des Chem. de fer du
Nord, anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man., 50, rue Saint-Ferdinand. — Paris.
Raclet (Joannis), Ing. civ., 10, place des Célestins. — Lyon (Rhône).
Raimbert (Louis), Chim., 20, rue Dunoise. — Châteaudun (Eure-et-Loire).
Dr Raingeard, 1, place Royale. — Nantes (Loire-Inférieure).
Rambaud (Alfred), Mem. de l'inst., Prof, à la Fac. des Let., anc. Min. de l'Instruc. pub.,
Sénateur et Mem. du Cons. gén. du Doubs, 76, rue d'Assas. — Paris.
Ramé (Mi'e), 16, rue de Chalon. — Paris.
Ramé (Louis, Félix), anc. Présid. du Syndic, de la boulang. de Paris et de la Délég. de
laboulang. franc., 16, rue de Chalon. — Paris.
Renaud (Georges), Dir. de la Revue géographique internationale, Prof, au Col. Chaptal,
à l'Inst. com. et aux Éc. sup. de la Ville de Paris, 76, rue de la Pompe. — Paris.
Rénier (Edouard), Reçev. partie, des Fin. en retraite. — Brioude (Haute-Loire).
Rey (Louis), ing. des Arts et Man.,Admin. delà Comp. des Chem. de fer du Cambrésis,
77, boulevard Exelmans. — Paris.
RiBERO DE SouzA Rezende (le Chevalier S.), poste restante. — Rio-Janeiro (Brésil).
Ribout (Charles), Prof. hon. de Math. spéc. au Lycée Louis-le-Grand , 30, avenue de
Picardie. — V^ersailles (Seine-et-Oise).
RiCHiER (Clément), Prop. — Nogent en Bassigny (Haute-Marne).
RiDDER (Gustave de), Notaire, 4, rue Perrault. — Paris.
RiLLiET (Albert), Prof, à l'Univ., 16, rue BeUot. — Genève (Suisse).
RiSLER (Eugène), Dir. de l'inst. nat. agronom., 106 bis, rue de Rennes. — Paris.
RiSTON (Victor), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap. de Nancy, 3, rue d'Essey.
— Malzéville (Meurthe-et-Moselle).
Dr Rivière (Jean), Méd.-Maj. à la Légion étrangère (troupes de guerre détachées). — Tonkin.
Robert (Gabriel), Avocat à la Cour d'Ap., 2, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône).
Robin (A.), Banquier, Consul de Turquie, 41, rue de l'Uôtel-de- Ville. — Lyon (Rhône).
Robineau (Th.), Lie. en droit, anc. Avoué, 4, avenue Carnot. — Paris.
RoDOCANACHi (Emmanuel), 54, rue de Lisbonne. — Paris.
RoHDEN (Charles de), Mécan., 189, rue Saint-Maur. — Paris.
RoHDEN (Théodore de), 189, rue Saint-Maur. — Paris.
Rolland (Alexandre), Nég. en papiers, 7, rue Haxo. —Marseille (Bouches-du-Rhône).
Rolland (Georges), Ing. en chef des Mines, 60, rue Pierre-Charron. — Paris.
Rouget, Insp. gén. des Fin., 15, avenue Mac-Mahon. — Paris.
Rousselet (Louis), Archéol., 126, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Sabatieb (Armand), Corresp. de l'Inst., Doyen de la Fac. des Se, 3, rue Barthe
— Montpellier (Hérault).
XXXVl ASSOCIATION FRANÇAISE
Sabatier (Paul), Prof, de Chim. à laFac. des Se, 11, allées des Zéphirs. — Toulouse (Haute-
Garonne).
Sagnier (Henry), Dir. du Journal de l'Agriculture, 2, carrefour delà Croix-Rouge. — Paris,
Saignât (Léo), Prof, à la Fac. de Droit, 18, rue Mably. — Bordeaux (Gironde).
Saint-Laurent (Albert de). Avocat, 128, cours Victor-Hugo. — Bordeaux (Gironde),
Saint-Martin (Ciiarles de), 269, rue Saint-Jacques. — Paris.
Saint-Olive (G.), anc. Banquier, 9, place Morand. — Lyon (Rhône).
Dr Sainte-Rose-Suquet, 3, rue des Pyramides. — Paris.
Sanson (André), Prof, à l'Inst. nat, agronom. et à TÉc. nat. d'Agric. de Grignon, 11, rue
Boissonnade. — Paris.
ScHiLDE (le Baron de), château de Schilde par Wyneghem (province d'Anvers) (Belgique).
ScHLUMBERGER (Charlcs), lug. de la Marine en retraite, 16, rue Chistophe-Colomb. — Paris.
Schmitt (Henri), Pharm. de l^e cl., 44, rue des Abbesses. — Paris.
Schmutz (Emmanuel), 1, rue Kageneck, — Strasbourg (Alsace-Lorraine).
ScHwÉRER (Pierre, Alban), Notaire, 3, rue Saint-André. — Grenoble (Isère) .
Sebert (le Général Hippolyte), Mem. de Tlnst,. Admin. de la Soc. anonyme des Forges
et Chantiers delà Méditerranée, l't, rue Brémontier. — Paris.
SÉDiLLOT (Maurice), Entomol., Mem. delà Com. scient, de rMnme,[20, r, dei'Odéon. — Paris.
Segretain (le Général Léon), 23, rue de THùtel-Dieu. — Poitiers (Vienne).
Selleron (Ernest), Ing, de la Marine en retraite, 76, rue de la Victoire. — Paris,
Serre (Fernand), Prop., 1, rue Levât. — Montpellier (Hérault).
Seynes (Léonce deI, 58, rue Calade. — Avignon (Vaucluse).
SiÉGLER (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., Ing. en chef adj. de la voie à la Comp. des
Chem. de fer de l'Est, 96, rue de Maubeuge. — Paris,
SiRET (Louis), Ing. — Cuevas de Vera (province d'Almeria) (Espagne),
Société industrielle d'Amiens. — Amiens (Somme).
Société philomathique de Bordeaux, 2, cours du XXX Juillet. — Bordeaux [Gironde).
Société des Sciences physiques et naturelles, 143, cours Victor-Hugo. — Bordeaux
(Gironde).
Société académique de Brest. — Brest (Finistère).
Société LIBRE d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. — Évreux(Eure).
Société centrale de Médecine du Nord. — Lille (Nord).
Société académique de la Loire-Inférieure, 1, rue Suffren. — Nantes (Loire-Inférieure).
Société centrale des Architectes français, 168, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Société botanique de France, ?4, rue de Grenelle. — Paris.
Société de Géographie, 184, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Société médico-chirurgicale de Paris (ancienne Société médico- pratique), 29, rue
de la Chaussée-d'Antin. — Paris.
Société française de Photographie, 76, rue des Petits-Champs. — Paris.
Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau (Basses- Pyrénées),
Société industrielle de Reims, 18, rue Ponsardin. — Reims (Marne).
Société médicale de Reims, 71, rue Chanzy. — Reims (Marne).
Solms (le Comte Louis de), Ing. des Arts et Man. — Saint-Bauzire par Enuezat iPuy-de-
Dôme).
D"" SoNNiÉ-MoRET (Abel), Pharm. de l'Hop. des Enfants malades, 149, rue de Sèvres,
— Paris.
SouBEiRAN (Louis, Maxime), Prof, à l'École prat. d'Indust. — Saint-Chamond (Loire).
Steinmetz (Charles), Tanneur, 60, rue d'Illzach. — Mulhouse (Alsace-Lorraine),
Stengelin, Banquier, 9, quai Saint-Clair. — Lyon (Rhône).
Storck (Adrien), Ing. des Arts et Man., 78, rue de l'Hôtel-de-Ville. — Lyon i,Rhône).
SuRRAULT (Ernest), Notaire hon,, 45, avenue de l'Aima. — Paris.
Dr Tachard (Élie), Méd. princ, Dir. du Serv. de santé du lie Corps d'armée, 16, pas-
sage Russeil. — Nantes (Loire-Inféiùeure).
Tanret (Charles), Pharm. de l^e cl., 14, rue d'Alger. — Paris,
Tanret (Georges), Étud., 14, rue d'Alger. — Paris.
Tarry (Gaston), Recev. des Contrib. diverses à Hussein-Dey. —Kouba (départ. d'Alger),
Tarry (Harold), Insp. des Fin. en retraite, anc. Élève de l'Éc. Polytech. (École Polytech-
nique], 21, rue Descartes. — Paris.
Dr Teillais (Auguste), place du Cirque. — Nantes (Loire-Inférieure).
Testut (Léo), Prof. d'Anat. à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., 3, avenue
de l'Archevêché. — Lyon (Rhône).
Teulade (Marci, Avocat, Mem. de la Soc. de Géog. et de la Soc. d'Hist. nat. de Tou-
louse, 22, rue Pharaon. — Toulouse (Haute-Garonne).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXXVH
Teullé (le Baron Pierre), Prop., Mem. de la Soc. des Agricult. de France. — Moissac
(Tarn-et-Garonne) .
D'' Texier (Georges). — Moncoutant (Deux-Sèvres).
Thénard (M™e la Baronne V'e Paul), 6, place Saint-Sulpice. — Paris.
Thibault (J.), Tanneur, 18, place du Maupas. — Meung-sur-Loire (Loiret).
Dr Thibierge (Georges), Méd. des Hûp., 7, rue de Surène. — Paris.
Dr Thulié (Henri), anc. Présid. du Cons. mun., 37, boulevard Beauséjour. — Paris.
Thurneyssen (Emile), Admin. de la Comp. gén. Transat., 10, rue de Tilsitt. — Paris.
TiLLY (de). Teintures et apprêts, 77, rue des Moulins. — Reims (Marne).
Tissandier (Gaston), Chim., anc. Rédac. en clief de La Nature, bO, rue de Chàteaudun.
— Paris.
TissoT, Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech. en retraite. — Voreppe (Isère).
Dr TopiNARD (Paul), Dir.-adj. du Lab. d'Anthrop. de l'Éc. des Hautes Études, 105, rue de
Rennes. — Paris.
TouRTOULON (le Baron Charles de), Prop., 13, rue Roux-Alphéran. — Aix en Provence
(Bouches-du-Rhùne).
Trélat (Emile), Ing. des Arts et Man., Archit. en chef lion, du départ, de la Seine, Prof.
hon. au Conserv. nat. des Arts et Métiers, Dir. de l'Éc. spéc. d'Archit., anc. Député,
17, rue Denfert-Rochereau. — Paris.
Tuleu (Mme Charles, Aubin), 58, rue d'Hauteville. — Paris.
Tuleu (Charles, Aubin), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 58, rue d'Hauteville,
— Paris.
Urscheller (Henri), Prof, d'allemand au Lycée, 23, rue de Siam. — Brest (Finistère).
Dr Vaillant (Léon), Prof, au Muséum d'hist. nat., 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire.— Paris.
Dr Valcourt (Théophile de), Méd. de l'Hôp. marit. de l'Enfance. — Cannes (Alpes-
Maritimes) et 64, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Vallot (Joseph), Dir. de l'Observatoire météor. du Mont-Blanc, 114, avenue des Champs-
Elysées. — Paris.
Valot (Paul), Doct. en droit. Avocat, rue Kléber. - Lure (Haute-Saône).
Van Aubel (Edmond), Doct. es se. phys. et math.. Chargé de cours à l'Univ. de Gand,
12, rue de Comines. — Bruxelles (Belgique).
Van Blarenberghe (M^ie Henri, François), 48, rue de la Bienfaisance. — Paris.
Van Blarexberghe (Henri, François), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, Présid. du
Cons.d'admin. de la Comp. des Chein. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance. — Paris.
Van Blarenberghe (Henri, Michel), Ing. des P. et Ch.. 48, rue de la Bienfaisance. — Paris.
Van Iseghem (Henri), Présid. du Trib. civ., anc. Mem. du Cons. gén. de la Loire-
Inférieure, 7, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-Inférieure).
Van Tiéghem (Philippe), Mem. del'Inst., Prof, au Muséum d'hist. nat., 22, rue Vauque-
lin. — Paris.
Vandelet (0.), Nég., Délég. du Cambodge au Cons. sup. des Colonies. — Pnumpenh
(Cambodge).
Vassal (Alexandre). — Montmorency (Seine-et-Oise) et 55, boulevard Haussmann. — Paris.
Vautier (Théodore), Prof. adj. à la Fac. des Se, 30,quai Saint-Antoine. — Lyon (RhiJne).
Dr Verger (Théodore). — Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure).
Vermorel (Victor), Construc, Dir. de la Stat. vitic. — Villefranche (Rhône).
Verney (Noël), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap., 47, avenue de Noailles. — Lyon (Rhône).
Veyrin (Emile), 2'", rue Herran. — Paris.
Vieille- Cessât (l'Abbé Charles), Dir. au Grand-Séminaire, rue Saint-Vincent. — Besan-
çon (Doubs).
D"- Viennois (Louis, Alexandre). — Peyrins par Romans fDrôm.e).
Vignard (Charles), Lie. en droit, anc. Mem. du Cons. mun., Nég., anc. Juge au Trib.
de Com., 16, passage Saint-Yves. — Nantes (Loire-Inférieure).
Dr Viguier (C), Doct. es se. Prof, à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se, 2, boulevard de la
République. — Alger.
ViLLARD (Pierre), Doct. en droit, 29, quai Tilsitt. — Lyon (Rhône).
Villiers du Terrage (le Vicomte de), 30, rue Barbet-de-Jouy. — Paris.
Vincent (Auguste), Nég., Armât., 14, quai Louis XVIII. — Bordeaux (Gironde).
ViOLLE (Jules), Mem. de l'Inst., Maître de conf. à l'Éc. norm. sup., Prof, au Conserv. nat.
des Arts et Met., 89, boulevard Saint-Michel. — Paris.
D' ViTRAC (Junior), Chef de Clin, chirurg. à la Fac. de Méd., 16, rue du Temple.
— Bordeaux (Gironde).
VuiLLEMiN (Paul), Ing. civ. des Mines, 6, avenue de Saint-Germain. — Saint-Germain-en-
Laye (Seine-et-Oise).
XXXVUI ASSOCIATION FRANÇAISE
Wabcy (Gabriel de), 38, rue Saint- André. — Reims (Marne).
Warnier et David, Nég., 3, rue de Cernay. — Reims (Marne).
Dr Weiss (Georges), Ing. des P. et Ch., Agr. à la Fac. de Méd., 20, avenue Jules-Janin.
— Paris.
WiLLM, Prof, de Chim. gén. appliq. à la Fac. des Se. (Institut de Chimie), rue Barthélemy-
Delespaul. — Lille (Nord).
WouTERS (Louis), Homme de Lettres, anc. Chef de Cabinet de Préfet, 80, rue du Rocher.
— Paris.
Xambeu (François), Prof, de TUniv. en retraite, 12, rue du Hâ. — Saintes (Charente-
Inférieure).
Yacht-Club de Fra-nce, 6, place de l'Opéra. — Paris.
Zeiller (René), Ing. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. — Paris.
ZivY (Paul), Ing. des Arts et Man., 19, rue Desbordes-Valmore. — Paris.
/ /
LISTE GENERALE DES MEMBRES
DE L'ASSOCIATION FRAMÇAISE
POUE L'AVANCEMENT DES SCIENCES
FUSIONNÉE AVEC
L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE
(Les noms des Membres Fondateurs sont suivis de la lettre F et ceux des Membres à vie
de la lettre R. — Les astérisques indiquent les Membres qui ont assisté au Congrès
de Nantes.)
Abadie (Alain), Ing. des Arts et Man., Sec. gén. de la Comp. gén. de Jrav. pub.,
56, rue de Provence. — Paris.
Dr Abadie (Charles), 9, rue Volney. — Paris.
*Abadie-Gasquin, Dir. des Postes et Télég., 5, (juai Brancas. — Nantes (Loire-InférieureK
Abbe (Cleveland), Météor., Weather- Bureau, department of Agriculture. — Washington-
City (États-Unis d'Amérique). — R
Abert (Hippolyte), Méd.-vétèr.-Insp., 95, rue de la République. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
Académie d'Hippone. — Bône (départ, de Constantine) (Algérie).
Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Tarn-et-Garonne. — Montauban
(Tarn-et-Garonne) .
Aconin (Charles), Manufac, 21, rue Saint-Nicolas. — Compiègne (Oise).
Adam (Alphonse), Fondé de pouvoirs de la Soc. anonyme des Tissus de laine. — Le
Thillot (Vosges) .
*Adam (François), Prof, au Col. Stanislas, 16, rue Le Verrier. — Paris.
Adam (Paul), Prof, à FÉc. nat. vétér. d'Alfort, Insp. princ. des établis, classés, 1, rue de
Narbonne. — Paris.
Adenot (Jacques), Dir. des Aciéries. — Imphy (Nièvre).
Adhémar (le Vicomte P. d'), Prop.,25, Grand'Rue. — Montpellier (Hérault).
Adrian (Alphonse), Pharm., Fabric. de prod. pharm., 9, rue de la Perle. — Paris.
*Aduy (Eugène), Prop., 27, quai Vauban. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). — R
Agache (Edmond), 57, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord).
Agache (Edouard), Prop. — Pérenchies (Nord).
Dr Aguilhon Élie),18, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris.
Albert I^r de Monaco (S. A. S. le Prince régnant), Corresp. de l'Inst., 25, rue du Fau-
bourg-Saint-Honoré. — Paris, et Palais princier. — Monaco.
Albertin (Michel), Pharm. de l^e cl., Dir. de la Soc. des Eaux min. et Maire de Saint-
Alban, rue de TEntrepôt. — Roanne (Loire). — R
*Alcan (Félix), Libr.-Edit., anc. Élève de FÉc. norm. sup., 108, boulevard Saint -
Germain, — Paris.
Alcay (Théodore), 16, rue de Bagneux. — Paris.
Alché (Louis d'), Pharm. — Monclar (Lot-et-Garonne).
Alché (Séraphin d'), Pharm. — Miramont (Lot et-Garonne).
XL ASSOCIATION FRANÇAISE
D"" Alezais (Henri), Chef desTrav. anat. à 1 Éc. de Méd., 47, rue Breteuil. —Marseille
(Bouches-du-Rhône) .
Alger, 35, boulevard des Capucines. — Paris.
Alglave (Emile), Prof, à la Fac. de Droit de Paris, anc. Dir. de la Revue scientifique^
27, avenue de Paris. — Versailles (Seine-et-Oise).
Ali ben Ahmed, Intcrp. judic., 2, rue de Carlhagène. — Tunis.
D"" Alix (Charles, Emile), Méd. princ. dp l^e cl. des armées en retraite, 11, allées des
Demoiselles. — Toulouse (Haute-Garonne).
Allain-Le Canu (Jules), Lie. es se, Pharm. de l^e cl., 36, quai de Béthune. — Paris.
'D"^ Allaire (Georges), Chef des Trav. de Phys. à l'Éc. de Méd., 2, Rue Haudaudine.
— Nantes (Loire-Inférieure).
Allard (Hubertl, Pharm. de Ire cl., Prop. — Neuvy par Moulins (Allier). — R
Alluard (Emile), Doyen hon. de la Fac. des Se, Dir. hon.de TObserv. météor. du Puy-
de-Dôme, 22 bis, place de Jaude. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Alphandery (Eugène), 57, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Rhône). — R
Alvin (Penri), Ing. des P. et Ch., attaché à la Comp. des Chem. de fer d'Or/eans, 43,rue
du Chinchauvaud. — Limoges (Haute-Vienne).
Dr Amans (Paul), Doct. es se, 37, Avenue de Lodève. — Montpellier (Hérault).
Amboix de Larbont (le général Henri d'), Command. la W brigade d'infant.
— Quimper (Finistère). — F
Amet (Emile), Indust., Usine Saint-Hubert. — Sézanne (Marne).
Amtmann (Th.), Archiv.-Bibliolh. de la Soc. archéoL, 26, rue Doidy.— Bordeaux (Gironde).
*Andouard (Ambroise), Dir. de la Stat. agron. de la Loire-Inférieure, Prof, à l'Éc.
de Méd. et de Pharm., 8, rue Clisson. — Nantes (Loire-Inférieure).
Andrault, Cons. à la Cour d'Ap. — Alger.
André (Charles), Prof, à la Fac. des Se. de Lyon, Dir. de l'Observatoire. — Sainl-Genis-
Lavai (Rhône).
André (Grégoire), Prof, de Pathol. int. à la Fac. de Méd., 18, rueLafayette. — Toulouse
(Haute-Garonne).
*D'" Andrey (Edouard), 19, avenue de Clichy. — Paris.
Andrieux (Gaston), Indust., Juge sup. au Trib. de Corn., 12, cours Gambelta. — Mont-
pellier (Hérault).
Anger (Charles, Henri), Ing. chargé des Études du matériel roulant à la Comp. du
Chein. de fer du Nord, anc. Élève de FÉc. cent, des Arts et Man., 5, place des
Vosges. — Paris.
Angot (Alfred), Doct. es se, Météor. tit. au Bureau cent, météor. de France, 12, avenue
de l'Aima. — Paris. — R
Anthoine (Edouard), Ing., Chef du serv. de la Carte de France et de la Stat. graph. au
Min. de Tint., anc. Élève de FÉc. cent, des Arts et Man., 13, rue Cambacérès.— Paris.
Anthoni (Gustave), Ing. des Arts et Man., 17, avenue Niel. — Paris.
Dr Apert (Eugène), anc. Int. des Hôp., Chef adj. du Lab. de clin. méd. de l'Hùtel-Dieu,
54, rue Lecourbe. — Paris.
D"" Apostoli (Georges), 5, rue Molière. — Paris.
Appert (Aristide), anc. Indust., 58, rue Ampère. — Paris. — R
Appert (Léon), Commis.-pris. hon., 11, avenue d'Églé. — Maisons-Laûitte (Seine-et-Oise).
Arbel (Antoine), Maitre de forges. — Rive-de Gier (Loire). — R
Arcin (Henri), Nég., 1, rue de l'Arsenal. — Bordeaux (Gironde).
Dr Aris (Prosper), 17, rue du Lycée. — Pau (Hasses-Pyrénées).
Arloing (Saturnin), Corresp. de l'Inst. et de FAcad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd.,.
Dir. de FÉc. nat. vétér., 2, quai Pierre-Scize. — Lyon (Rhône). — R
*Di- Armaingaud (Arthur), anc. Agr. à la Fac. de Méd., 61 , cours de Tourny. — Bordeaux
(Gironde).
Armengaud (Eugène), Ing. des Arts et Man., 21, boulevard Poissonnière. — Paris.
Dr Armet (Silvère). — Salièles d'Aude (Aude).
Armez (Louis), Ing. des Arts et Man., Député des Côtes-du-Nord, 14, rue Julietle-
Lamber. — Paris et château Bourg-Blanc. — Plourivo par Paimpol (Côtes-du-Nord).
Arnaud (Jean-Baptiste), Ing. des P. et Ch. — Coiilommiers (Seine-et-Marne).
Arnaud (Paulin), Fabric. — Mèze (Hérault).
Dr Arnaud de Fabre (Amédée), 36, rue Sainte-Catherine. — Avignon (Vaucluse).
Arnavon (Honoré), Fabric.de savon, 12, rue du Fort-Notre-Dame. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
Arnould (Charles), Nég., Mem. du Cons. gén., 23, rue Thiers. — Reims (Marne).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLl
Arnould (Charles), Insp. gén. des Poudres et Salpêtres, Dir. au Min. de la Guerre,
22, rue de Narbonne. — Paris.
Arnould (Jean-Baptiste, Camille), Dir. de TEnreg. et des Dora., 6, place Saint-Pierre.
— Troyes (Aube).
Arnoux (Louis, Gabriel), anc. Of. de marine. — Les Mées (Basses-Alpes). — R
Arnoux (René), anc. Ing. des Ateliers Bréguet, anc. Ing.-Conseil de la Comp. continen-
tale Edison, 16, rue de Berlin. — Paris. — R
Arnozan (M™e Gabriel), 40, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde).
*Arnozan (Gabriel), Pharm. de l^e cl., lleiiib. de la Soc. de Pharm. de la Gironde,
40, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde).
Arnozan (Xavier), Prof, à la Fac. de IMéd.. 27 bis, cours du Pavé-des-Chartrons.
— Bordeaux (Gironde).
Aronssohn (Frédéric), Lie. es se. phys., 72, rue Saint-Lazare. — Paris.
Arosa (Achille), Mem. de la Soc. de Géog., 3, avenue Victor-Hugo. — Paris.
Arrault (Paulin), Ing. des Arts et Man., Construc. d'ap. de sond., 69, rue Rochechouart.
— Paris.
Dr Arsonval (Arsène d'), Mem. de l'Inst., de l'Acad. de Méd., Prof, au Col. de France,
28, avenue de l'Observatoire. — Paris.
Arth (Georges), Prof, à la Fac. des Se, 7, rue de Rigny. — Nancy (Meurthe-et-Moselic).
Arvengas (Albert), Lie. en droit, 1, rue Raimond-Lafage. — Lisle-d'Albi (Tarn). — R
Arvers (le Général Paul), Command. la 5e divis. d'Infant., 5, rue du Moulinet.
— Rouen (Seine-inférieure).
Association amicale des anciens Elèves de l'Institut du Nord, 17, rue Faidherbe.
— Lille (Nord).
Association pour l'Enseignement des Sciences anthropologiques (École d'Anthropo-
logie), 15, rue del'École-de-Médecine. — Paris. — R
Association des Ingénieurs civils Portugais, place du Commerce. — Lisbonne
(Portugal I.
Astor (Auguste), Prof, à la Fac. des Se., 11, place Victor-Hugo. — Grenoble (Isère).
Aubert (Charles), Avocat. — Rocroi (Ardennes). — F
*Aubert (M^^e Ephrem), 31, chaussée du Port. — Reims (Marne).
'Aubert (Ephrem), Nég., 31, chaussée du Port. — Reims (Marne).
*Aubert (Frédéric), Nég. en outils et machines-outils, 7, quai des Tanneurs. — Nantes
(Loire-Intérieure).
Dr Aubert (P. -F.), anc. Chirurg. de l'Antiquaille, 33, rue Victor-Hugo.— Lyon (Rhône).
"Aubert (M™« Raymond), 33, chaussée du Port. — Reims (Marne).
* Aubert (Raymondi, Adj. au Maire, Nég., 33, chaussée du Port. — Reims (Marne).
Aubin (Emile), Chim., Dir. du Lab. de la Soc. des Agric. de France, \^2, rue Pernelle.
— Paris.
•Aubrée (Jules), Avoué à la Cour d'Ap., 1, rue d'Estrées. — Rennes (Ule-et-Vilaine).
Aubrun, 86, boulevard des BatignoUes. — Paris.
Dr Aude. — Fo n te nay-le- Comte (Vendée).
Audififred Jean), Député de la Loire, 38, rue François 1er. — Paris et àRoanne (Loire).
D'' Audouin (Pierre), 38, rue Saint-Sernin. — Bordeaux (Gironde).
Audra (Edgard), Trésor, de la Soc. française de Photog., 3, rue de Logelbach. — Paris.
Auge (Eugène), Ing. civ., 6, rue Barralerie. — Montpellier (Hérault).
*Aultdu Mesnil (Geoffroy d'),Géol., Admin. des Musées, 1, rue de l'Eauette. — Abbeville
(Somme).
D' Auquier (Eugène), 18, rue de la Banque. — Nîmes (Gard).
Auric (Andréi, Ing. des P. et Ch. — Valence (Drôme).
Auvray (Charles), Archit. de la Ville, 3, rue Daniel-Huet. — Cacn (Calvados).
Avenelle (Ernest), Dir. des Établiss. Rivière et C'e, 15, rue d'Elbeuf. — Rouen (Seine-
Inférieure).
Aynard (Edouard), Banquier, Présid. de la Cli. de Com., Député du Rhône, 11, place de
la Charité. — Lyon (Rhône). — F
Azam (Eugénei, Prof. bon. à la Fac. de Méd., Associé nat. de l'Acad. de Méd.,
14, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde). — F
Babinet (André), Ing. des P. et Ch., 5, rue Washington. — Paris. — R
*Dr Bachelot-Villeneuve. — Saint-Nazaire (Loire-Inférieure).
Dr Bagnéris (E.), Agr. des Fac. de Méd., 12, rue de la Grue. — Reims (Marne).
Baillaud, Doyen de la Fac. des Se, Dir. de l'Observatoire. — Toulouse (Haute-Ga-
ronne).
XLII ASSOCIATION FlUiNÇAlSE
Baille (Désiré), Insp. de TEns. prim. à la Dir. de l'Ens., rue d'Italie. — Tunis.
Baille (M^e j.-fi., Alexandre), 26, rue Oberkampf. — Paris. — R
Baille (J.-B., Alexandre), anc. Répét. à TÉc. Polytech., Prof, à l'Éc. mua. de Phys. et
de Chim., 26, rue Oberkampf. — Paris. — F
Baillière (Germer), anc. Libraire-Édit., anc. Mem. du Cons. mun., 10, rue de l'Éperon.
— Paris. — F
Baillière (Paul), Doct. en droit, Avocat à la Cour d'Ap., 20, boulevard deCourcelles
— l'aris.
Bâillon (jeune). Exploitant de carrières, 203 bis, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Baillou (Andrél, Prop., 96, rue Croix-de-Seguey. — Bordeaux (Gironde). — R
B> Bailly. — Chambly (Oise).
Bailly i Alfred), anc Mem. Cons. gén., Rédac. au Républicain de Nogenl-le-Rolrou, rue
Saint Hihiire. — Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir).
Balaschoff (Pierre de), Rent., 6, rue Ampère. — Paris. — F
Balbiani (Gérard), Prof, au Col. de France, 18, rue Soufflot. — Paris.
Bamberger (Henri), Banquier, 14, rond-point des Champs-Elysées. — Paris. — F
Baplerosses (F.), Manufac. — Briare (Loiret). — F
Barabant (Roger), Ing. en chef des P. et Ch., Dir. de la Comp. des Chem. de fer de
l'Est, 14, rue de Clichy. — Paris. — R
Dr Baraduc (Hippolyte, Ferdinand), Électrothérap., 191, rue Saint-Honoré. — Paris.
- D' Baratier — Bellenave (Allier).
*Barbe (Isidore), Prop., 144, rue Saint-Sernin. — Bordeaux (Gironde).
Barbelenet (Simon), Prof, de Math, au Lycée, 18, avenue de Bétheny. — Reims (Marne).
Barbier (Aiméi, Étud., 18, boulevard Flandrin. — Paris.
Barbier (Jean, Louis, Frédéric), Peintre, rue Édouard-Laruc. — Le Havre (Seine-
Inférleure).
Barbier (Joseph, Victor), Sec. gén. de la Soc. de Géog. de l'Est,l bis, rue de la Prairie.
— Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Barbier (Philippe), Prof, à la Fac. des Se, 3, quai Perrache. — Lyon (Rhône).
Barbier-Delayens (Victor), Prop., 5, rue Papacin. — Nice (Alpes-.Maritimes). — F
Barboux (Henri), Avocat à la Cour d'Ap., anc. Bâton, du Cons. de l'Ordre, 14, quai de
la Mégisserie. — Paris. — F
*Bard (Louis), Prof, à la Fac. de Méd., 30, rue de la République. — Lyon (Rhône). — R
Bardin (Mi'e), 2, rue du Luminaire. — xMontmorency (Seine-et-Oise). — R
Bardot (Henri), Fabric. de prod. chim., 190, rue Croix-Nivert. — Paris.
Di- Baratte, Prof, à l'Éc. de Méd., 13, rue de Bernières. — Caen (Calvados).
D"" baréty Alexandre). — Nice (Alpes-Maritimes).
*Barge (Henri), Archit.-Entrep., anc. Élève de l'Éc. nat. des Beaux-Arts, Maire.
— Janne,>rias par Meyzieux (Isère).
Bargeaud Paul), Percept. — Royan-les-Bains (Charente-Inférieure). — R
Bariat (Julien), Ing., Construc. de mach. agricoles. — Bresles (Oise).
*Dr Baril. et (Alexandre), 18, rue de Talleyrand. — Reims (Marne).
*Barillier-Beaupré (Alphonse), Juge de Paix, Grande-Rue. — Champdeniers (Deux-
Sèvres j. — R
Barisien (Ernest), Cap. dTnfant. en mission milit., .\mbassade de France. — Constan-
tiriopie (Turquie).
D«" Barnay (Marius), 178 bis, rue de Vaugirard. — Paris.
Baron (Emile), Fabric. de savon, 23, rue Longue-desCapucines. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
Baron (Henri), Dir.hon. de l'Admin. des Postes et Télég., 18, avenue de La Bourdonnais.
— Pans. — R
Baron (Jean), anc. Ing. de la Marine, Ing. en chef aux Chantiers de la Gironde,
511, rue (lu l'ondu. — Bordeaux (Gironde). — R
Baron-Latouche (Emile), Juge au Trib. civ. — Fontenay-le-Comte (Vendée).
Dr Barrai (Etienne), Agr. à la Fac. de Méd., 2, quai Fulchiron. — Lyon (Rhône).
Barrère (Eugène), Prop. — Gourbera par Dax (Landes).
Barret (Amèdée), Pliotograv., 1(14, boulevard .Montparnasse. — Paris.
Barrion (Georges), Ing. agronom. 4, rue Al-Djazira. — Tunis.
Dr Barrois (Charles), Prof, à la Fac. des Se, 37, rue Pascal. — Lille (Nord). — R
Dr Barrois (Jules), Doct. es se, Zool., villa de Surville, Cap Brun. — Toulon (Var). — R
Barrois (Théodorej (fils), Prof, à la Fac. de Méd., Député du Nord, 220, rue Solfériiio.
— Lille (Nord).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLIII
Barrois (Théodore), Filât, de coton, 63, rae de Lannoy. — Fives-Lille (Nord).
Bartaumieux (Charles), Archit., Expert à la Cour d'Ap., Mem. de la Soc. cent, des
Archit. franc., 66, rue La Boëtie. — Paris. — R
Di' Barth (Henry), Méd. des Hôp., Sec. de VAssoc. des Mëd. de la Seine, 2, rue Saint-
Thomas-d'Aquin. — Paris.
*Di" Barthe (Léonce), Agr. à la Fac. de Méd., Pharra. en chef des Hùp., 6, rue
Théodore-Ducos. — Bordeaux (Gironde).
Barthe-Dejean (Jules), 5, rue Bab-el-Oued. — Alger.
* Barthélémy (François), 61, rue de Rome. — Paris.
Barthélémy (le Comte François, Pierre de). Explorateur, 107, rue du Faubourg-Saint-
Honoré. — Paris.
Barthélémy (Louis), Dir. gén. de la Soc. française des Poudres de sûreté, 62, rue de
Provence. — Paris.
*Barthelet (Edmond), Mem. de la Ch. de Corn., 33, boulevard de la Liberté. — Marseille
(Bouches-du-Rhône).
Barthès (Antonin), Prop. — Maraussan (Hérault).
Bartholoni (Fernand), anc. Présid. du Cous, d admin. de la Comp. des Chem. de fer
d'Orléans, 12, rue La Rochefoucauld. — Paris. — F
Bartin (René), Prop., rue de la Berbeziale. — Issoire (Puy-de-Dùme).
Bary( Alexandre de), l\ég. en vins de Champagne, 17, boulevard Lu ndy. — Reims (.\Iarne).
Basset (Charles), Nég., cours Richard. — La Rochelle (Charente-Inférieure).
Dr Basset (Gabriel), Méd. adj. des Hôp-, 34, rue Peyrolières. — Toulouse (Haute-
Garonne).
Dr Basset de Séverin (Paul, Henri), château Chamberjot. — Noisy-sur-École par la
Chapelle-la- Reine (Seine-et-x\larne).
Bastid (Adrien), anc. Député, 89, boulevard de Courcelles. — Paris.
Bastide (Emile), 6, rue d'Angleterre. — Tunis.
Bastide (Scévola), Prop.-Vilic, Mem. de la Ch. de Com., 11, rue Maguelonne. — Mont-
pellier (Hérault). — R
Bastit (Eugène), Doct. es se, Censeur du Lycée. — Bourges (Cher).
Bâton (Ernest), Prop., 5, rue de Sfax. — Paris.
D»' Battandier (Jules, Aimé), Prof, à l'Éc. de Méd., Méd. de l'Hùp. civ., 9, rue Des-
fontaines. — Alger-Mustapha.
D"" Battarel, Méd. de l'IIôp. civ., 69, rue de Constantine. — Alger-Mustapha.
Battarel (Pierre, Ernest), Ing. civ., château de Polangis, 1, route de Brie. — Joinville-
le-Pont (Seine).
Battle (Etienne), rue du Petit-Scel. — Montpellier (Hérault).
J)r Batuaud (Jules), 127, boulevard Haussmann. — Paris.
Baudoin (Antonin), Pharm. de Ire cl., Dir. du Lab.de Chim. agric. et indust., 4, rue de
Barbezieux. — Cognac (Charente).
Baudoin (Noël), Ing. civ., 51, rue Lemercier. — Paris. — F
Baudon (Alexandre), Fabric. de prod. pharm., 12, rue Charles V. — Paris.
Dr Baudouin (Marcel), anc. Int. des Hôp., Chef de Lab. à la Fac. de Méd., Dir. de Flnst.
internat, de Bibliog. scient., 93, boulevard Saint- Germain. — Paris.
Baudreuil (Charles de), 29, rue Bonaparte. — Paris. — R
Baudreuil (Emile de), anc. Cap. d'Artil., anc. Élève de FÉc. Polytech., 9, rue du
Cherche-Midi. — Paris. — R
Baudry (Charles), Ing. en chef du mater, et de la trac, à la Comjo. des Chem. de fer
de Paris à Lyon et à la Méditerranée, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 27, quai de
La Tournelle. — Paris.
Bayard (Joseph), anc. Int. des Hôp. de Paris, Pharm. de ire cl., Sec. de la Soc. des
Pharm. de Seine-et-Marne, 16, rue Neuville. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). — R
Baye (le Baron Joseph de), Mem. de la Soc. des Antiquaires de France, Corresp. du
Min. de Flnstruc. pub., 58, avenue de la Grande-Armée. — Paris et château de Baye
(Marne). -- R
Bayssellance (Adrien), Ing. de la Marine en retraite, Présid. de la rég. sud-ouest du
Club Alpin français, anc. Maire, 84, rue Saint-Genès. — Bordeaux (Gironde). — R
Beauchais, 130, boulevard Saint-Germain. — Paris.
*Dr Beaudier (Henri). — Attigny (Ardennes).
Beaufumë (A.), Attaché au Min. des Fin., 72, rue de Seine. — Paris.
Beaurain (Narcisse), BibUoth.-adj. de la Ville, 10, impasse des Sapins. — Rouen (Seine-
Inférieure).
XLIV ASSOCIATION FRANÇAISE
Dr Beauregard (Henri), Assistant d'Anatomie comparée au Muséum d'hist. nat., Agr.
à l'Éc. sup. de Pharm., s.-Dir. du Lab. d'Anat. comparée de l'Éc. des Hautes-Études,
49, boulevard Saint-Marcel. — Paris.
Beauvais (Maurice), Sec. gén. de la Préfect., 13, rue Bonne-Nouvelle. — Angers
(Maine et-Loire).
Béchamp (Antoine), anc. Prof, à la Fac. de Méd. de Montpellier, Corresp, nat. de
l'Acad. de Méd., 15, rue Vauquelin. — Paris. — F
Becker (M^e ye), 260, boulevard Saint-Germain. — Paris. — F
Becker (A.), 9, quai Saint-Thomas. — Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Becker CE.), Agent de change, 76, rue Talleyrand. — Reims (Marne).
Bedel (Louis), Entomol., 20, rue de l'Odéon. — Paris.
Bedout (Louis), château de la Plaine. — Cazaubon (Gers).
Béguin (Léon), Ing., anc. Élève de l'Ec. Polytech., 4, rue Chauveau-Lagarde. — Paris.
Béhagle (Ferdinand de), Explorât., anc. Admin.des communes mixtes d'Algérie, 15, rue
Antoinette. — Paris.
*Behal (Auguste), Maître conf. à la Fac. des se, Pharm. de l'Hôpital Ricord, Agr. à
l'Éc. sup. de Pharm., 111, boulevard de Port-Royal. — Paris.
Beigbeder (David) , anc. Ing. des Poudres et Salpêtres, 26, avenue de l'Opéra. — Paris. — R
*Beille (Lucien), Agr. à la Fac. de Méd. de Bordeaux, Jardin Botanique. — Talence
(Gironde).
Belin (Marcel). — Chazelles-sur-Lyon (Loire).
Bell (Edouard, Théodore), Nég., 57, Broadway.— New-York (États-Unis d'Amérique).— F
*Bellamy (Paul), Greflier en chef du Trib. civ., 19, rue Voltaire. — Paris.
Bellemer (Th.), Prop.-Vitic, 52, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde).
Belloc (Emile), Chargé de Missions scient., 105, rue de Rennes. — Paris.
Bellocq (Auguste), Pharm., 1, rue Montpensier. — Pau (Basses-Pyrénées).
Ballot (Arsène, Henri), anc. s. Archiv. au Cons. d'État, 41, rue Saint-Ferdinand.
— Paiis.
Bellouard (Albert), Pharm., 2, rue Saint-James. — Bordeaux (Gironde).
Dr Eelugou (Guillaume), Chef des trav. de Phys. à l'Éc. sup. de Pharm., 3, boulevard
Victor-Hugo. — Montpellier (Hérault).
Bémont (Gustave), Chim., 21, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris.
Di" Benêt (Aimé), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 9, rue de la Grande-Armée. — Marseille
( Bouches-du-Rhône) .
Benoist, Notaire. — Senlis (Oise).
*Benoist (Félix), Manufac, 30, rue de Monsieur. — Reims (Marne).
Benoist (Jules), Nég., 3, rue des Cordeliers. — Reims (Marne).
*Benoît (Arthur), Indust , 6, place du Général Mellinet. — Nantes (Loire-Inférieure).
Benoît, boulevard Saint-Pierre. — Caen (Calvados).
Dr Benoît (René), Doct. es se, Ing. civ., Dir. du Bur. internat, des poids et mesures,
pavillon de Breteuil. — Sèvres (Seine-et-Oise).
Beral (Eloi), Insp. gén. des Mines en retraite, Cons. d'État hon., anc. Sénateur, 10, rue
de Babylone. — Paris. — F
*Béraud (M^^e ye Marie), 76, avenue de Villiers. — Paris.
Beraud (Charles), Courtier de com., 11, rue de Fontenelle. — Rouen (Seine-Inférieure).
*Berchon (M'"e ye Ernest), 96, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde;. — R
Berdellé (Charles), anc. Garde gén. des Forêts. — Rioz (Haute-Saône). — F
Berdoly (Henry), Avocat, Député et Mem. du Cons. gén. des Basses-Pyrénées. — Châ-
teau d'Uhart-Mixe par Saint-Palais (Basses-Pyrénées).
Berge (René), Ing. civ. des Mines, Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, 12, rue
Pierre-Charron. — Paris.
*D'' Berger (Louis, Emmanuel). — Coutras (Gironde).
Berger (Lucien), 8, rue Saint-Simon. — Paris.
Berger-Levrault (Oscar), imprim., 7, rue des Glacis. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Bergeret (Albert), Dir. des ateliers de phototypie de la Maison J. Royer,3, rue de la
Salpêtrière. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Dr Bergeron (Henri), 138, rue de Rivoli. — Paris.
Bergeron (Jules), Doct. es se. Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man., s.-Dir. du Lab. de
Géol. de la Fac. des Se, 157, boulevard Haussmann. — Paris. — R
Dr Bergeron (Jules), Sec. perp. de l'Acad. de Méd., 157, boulevard Haussmann.
— Paris. — R
Berges (Aristide), Ing. des Arts et Man. — Lancoy (Isère).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLV
Bergonié (Mme Jean), 6 bis, rue du Temple. — Bordeaux (Gironde).
Bergonié (Jean), Prof, de Phys. à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de
Méd., Chef du serv. électrothérap. des Hôp., 6 bis, rue du Temple. — Bordeaux
(Gironde).
*Dr Bérillon (Edgar), Méd.-Insp. adj. des Asiles pub. d'aliénés, Dir. de la Revue de VHyp-
nolisme, 14, rue Taitbout. — Paris.
Bernard (Adrien), Dir. de la Stat. agronom. de Saône-et-Loire. — Cluny (Saône-et-
Loire).
Bernard (Edmond), Prof., 59, avenue de Breteuil. — Paris.
Bernard (Gabriel), Contrôl. princ. des Contrib. dir., 37, rue Victor-Hugo.— Le Havre
(Seine-Inférieure).
Bernard (Georges, Eugène), Pharm. princ. de l^e cl. de l'armée en retraite, 31, rue
Saint-Louis. — La Rochelle (Chnrente-lnférieure).
Bernard (Jean), Fabric. de rubans, 9, place Marengo. — Saint-Etienne (Loire).
Bernard (Remy), Rent., 51, rue de Prony. — Paris.
Bernés (Henri), Prof, au Lycée Michelet, Mem. du Cons. sup. de i'instruc. pub.,
127, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Bernheim (Maxime), Prof, de Clin. int. à la Fac. de Méd., 24, place de la Carrière.
— Nancy (Meurlhe-et-Moselle).
Berrens (Hippolyte), Manufac.-Chim., 230, calle Torrente de la 011a. — Gracia-Bar-
celone (Espagne).
Berry (Achille), Cap. de frégate en retraite, Agent gén. de la Coinp. gén. Transat.,
9, quai de la Joliette. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Bertault-Simon, Prop.-Viticult., 37, rue de Châlons. — Ay (Marne).
Bertaul (Léon), Nég., 213, boulevard Saint-Germain. —Paris.
Berthelot (Eugène), Sec. perp. de l'Acad. des Se, Mem. de l'Acad. de Méd., anc. Min.,
Sénateur, Prof, au Col. de France, 3, rue Mazarine (Palais de l'Institut). — Paris.— R
Berthier (Camille), Ing. des Arts et Man. — La Ferté-Saint-Aubin (Loiret).
D' Bertholon (Lucien), v.-Présid. d'hun. de l'inst. de Carthage, 8, rue des Maltais.
— Tunis.
Berthon (Edouard), Prop., 46, rue de Rome. - Paris.
Berthoud (Louis), Horloger-Expert de la Marine, Biblioth. de l'Ec. d'Horlog., 37, rue
de Pontoise. — Argenteuil (Seine-et-Oise).
BertiUon (Alphonse), Chef du serv. de l'Identité judiciaire à la Préf. de Police, 36, quai
des Orfèvres. — Paris. .
■^D"- Bertin (Georges), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 2, rue Franklin. — Nantes (Loire-
Inférieure), c • \
Dr Bertin (Joseph), Méd. bon. des Hosp., 1, quai Saint-Esprit. — Gray (Haute-Saone).
Bertin (Louis), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 6, rue Mogador. — Pans. — R
Bertrand (Alexandre), Mem. de l'inst., Conserv. du Musée. — Saint-Germain en Laye
( S6inc-6t-0is6).
Bertrand (Joseph), Sec. perp. de l'Acad. des Se, Mem. de l'Acad. franc., Prof, au Col.
de France et à l'Éc. Polytech., 4, rue de Tournon. — Paris. — R
Bertrand (J.), Pharm. de 1>e cl. — Fontenay-le-Comte (Vendée).
^D-^ Bertrand (Marc-Antoine). — Noirétable (Loire).
Besançon (Georges), Dir. de VAérophile, 14, rue des Grandes-Carrières. — Pans.
Bessand (Charles), Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 2 bis, rue du Pont- Neuf.
D-- Bessette (E.), Chirurg. de l'Hôp. civ. et milit. - Angoulême (Charente).
Besson, Archit.-Vérif. — Montlhéry (Seine-et-Oise). _
D^ Besson (Albert), Méd. Aide-Maj., Chef du Lab. de Bactériologie, Hôpital militaire.
— Rennes (Ille-et-Vilaine). .
Besson (Paul), Chim., 10, Neufeldeweg. — Neudorff près Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Bélhouart (Alfred) ,lng. des Arts et Man., Censeur à la Banque de France, ane. Maire,
5, rue Chanzy. — Chartres (Eure-et-Loir). — R , n t,
Béthouart (Emile), Conserv. des Hypothèques, rue Carnot. - Valognes (Manche). - R
Beutter iFrédéricj, Ing. aux Aciéries de Saint-Etienne, 13, place Marengo. — baint-
Étienne (Loire). ,ai ■ • \
Beyna (Auguste), Dir. delà Comp. Algérienne, 20, boulevard Malakoff. - Oran (Algérie).
*Beyries (Jean). — Marmande (Lot-et-Garonne).
*Beyries (M"ie Paul). — Marmande (Lot et-et-Garonnei.
*Beyries (Paul), Avocat. — Marmande (Lot-et-Garonne).
XLVl ASSOCIATION FRANÇAISE
Beyssac (Jean Conilh de), Doct. en droit, Avocat à la Cour d'Ap., 18, rue Boudet.
— Bordeaux (Gironde).
Dr Bezançon (Paul), anc. Int, des Hôp., 51, rue de Miromesnil. — Paris. — R
D' Bézy (Paul , Aj.,'^r. chargé du cours de Clin, infantile à la Fao. de Méd., Méd. des
Hùp., 3, rue Maletache. — Toulouse (Haute-Garonne).
*Biaille (Léon), Pharm. — Chemillé (Maine-et-Loire).
Bibliothèque-Musée, 10, rue de l'État-Major. — Alger. — R
Bibliothèque universitaire, 40, rue Saint-Vincent. — Besançon (Doubs).
Bibliothèque publique de la Ville, Grande- Rue.— Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
— R
Bibliothèque populaire de la Ville. — Orthez (Basses-Pyrénées).
Bibliothèque du Service hydrographique de la Marine, 13, rue de l'Université.
— Paris.
Bibliothèque de l'École supérieure de Pharmacie de Paris, 4, avenue de l'Obser-
vatoire. — Paris.
Bibliothèque du Sénat, rue de Vaugirard. — Paris.
Bibliothèque de la Ville. — Pau (Basses-Pyrénées). — R
Bibliothèque de la Ville. — Royan-les-Bains (Charente-Inférieure).
Bibliothèque coloniale de la Réunion. — Saint-Denis (Ile de la Réunion).
Bichat (Ernest, Adolphe), Corresp. de l'inst., Doyen de la Fac. des Se, 3 bis,
rue des Jardiniers. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Bichon (Edmond), Lie. es se. math, et phys., Prof., Chim. diplômé, 76, rue de Marseille.
— Bordeaux (Gironde).
Dr Bidard (E.), anc. Int. des Hôp., Mem. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, 9, rue de
Surène. — Paris.
Bidaud iLouis, François), Prof, de Phys. et de Chim. à l'Éc. nat. vétér.— Toulouse
(Haute-Garonne).
Dr Bidon (Honoré), Méd. des Hôp., 12, rue Estelle. — Marseille (Bouches-du- Rhône).
Biehler (Charles), Dir. de l'Éc. prép. du Col. Stanislas, 22, rue Notre-Dame-des-
Ciianips. — Paris.
Bienvenue Fulgence), Ing. en chef des P. et Ch., 9, rue Roy. — Paris.
Biétrix i, Vincent), Ing. des Arts et Man., La Chaléassière. — Saint-Étienne (Loire).
Bignon Jeanl, Ing. des Arts et Man.,Agron. — Bourbon-l'Archambault (Allier).
Bigo (Emile), Imprim., 95, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord).
Bigot (Alexandre), Prof, à la Fac. des Se, 28, rue de Geôle. — Caen (Calvados).
D'' Bilhaut (Marceau), 5, avenue de l'Opéra. — Paris.
Billault-Billaudot et C'e, Fabric. de piod. chim., 22, rue de la Sorbonne. — Paris. — F
D'' Billon, Maire. — Loos ^Nord).
Billy (Alfred de), anc. Insp. des Fia., anc. Élève de PÉc. Polytech., 88, boulevard de
Courcelles. — Paris.
Billy (Charles de), Cons. référend. à la Cour des Comptes, 56, rue de Boulain-
villiers. — Paris. — F
Binet lErnest), Prop., 32^ rue Marie-Talbot. — Sainte-Adresse (Seine-Inférieure).
D' Binot (Jean), anc. Int. des Hôp., 22, rue Cassette. — Paris.
Biochet, Notaire bon. — Caudebec-en-Caux (Seine-Inférieure). — R
Bischoflfsheim (Raphaël, Louis), Mem. de l'inst., Ing. des Arts et Man., Député des
Alpes-Maritimes, 3, rue Taitbout. — Paris. — F
Biscuit (Edmond), anc. Notaire. — Boult-sur-Suippe par Bazancourt (Marne).
Bizard (Émilien), Dir. de l'Exploit, des Docks (Hôtel des Docks), place de la Joliette.
— Marseille (Bouches-du -Rhône).
Bizet (Adrien), Élève à PÉc. cent, des Arts et Man., 153, boulevard Saint-Germain.
— Paris.
Dr Blache (R., H.), Mem. de l'Acad. de Méd., 5, rue de Surène. — Paris.
Biaise (Emile), Ing. des Arts et Man., 1. quai de Paris. — Rouen (Seine-Inférieure).
Biaise (Jules), Pharm., 31, boulevard de l'Hôtel-de- Ville. — Montreuil-sous-Bois (Seine).
Blanc (Edouard), Explorateur, 52, rue de Varenne. — Paris.
Blanchard (Emile), Mem. de l'inst.. Prof. bon. au Muséum d'hist. nat., 34, rue de l'Uni-
versité. — Paris.
Blanchard (Raphaël), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd, 226, boule-
vard Saint-Germain. — Paris. — R
Dr Blanche (Emmanuel), Prof, à l'Éc. de Méd. et à PÉc. prép. à l'Ens. sup. des Se.,
12, quai du Havre. — Rouen (Seine-Inférieure).
POUR L AVANCEMlïlNT DES SCIENCES XLVll
Blauchet (Augustin), Fabric. de papiers, château d'Alivet. — Renage (Isère).
D' Blanchier. — Chasseneuil (Charente).
Blandin (Frédéric, Auguste), Ing. des Arts et Man., anc. Manufac, A.dïnin.dela Banque
de France, avenue de la Gare. — Nevers (Nièvre), et 19, place de la Madeleine.— Paris.
Blarez (Charles), Prof, à la Fac. deMéd., 3, rue Gouvion. — Bordeaux (Giromle). — R
Blayac (Joseph), Lie. es se, Prép. de géog. phys. à la Fac. des se. à la Sorbonne.
— Paris.
Bleicher (Gustave), Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Prof. d'Hist. nat. à FÉc. sup. de
Pharin.,9, cours Léopold. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Blin, Fabric. de draps. — Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure).
Di' Blin (Emmery), Méd. des Asiles de la Seine, Asile de Vaucluse,— Sainte-Geneviève-
des-Bois par Saint-Michel (Seine-et-Oise).
Dr Bloch (Adolphe), anc. Méd. de l'Hôp. du Havre, 24, rue d'Aumale. — Paris.
Blondeau-Bertault (Jules], Prop., Nég., Adj. au Maire. — Ay (Marne).
Blondel (André), Ing., Prof, à l'Ec. nat. des P. et Ch., 2, boulevard Raspail. — Paris.
Blondel (Edouard), Insp. gén. des Fin., anc. Élève de FÉc. Polytech., 10, rueChomel.
— Paris.
Blondel (Emile), Chim., Manufac. — Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inférieure). — R
Blondlot (René), Corresp. de FInst., Prof, à la Fac. des Se, 8, quai Claude-Lorrain.
— Nancy iMeurthe-et-Moselle).
Blottière (René), Pharm. de l^ cl., 102, rue Richelieu. — Paris.
-Blouquier (Charles), 10, rue Salle-de-1'Évêque. — Montpellier (Hérault).
Boas (Alfred), Ing. des Arts et Man., 34, rue de Châteaudun. — Paris. — R
Boas-Boasson (J.), Chim. chez MM. Henriet, Romanna et Vignon, 15, rue Saint-Domi-
nique. — Lyon (Rhône).
Boban-Duvergé (Eugène), Mem. de la 5oc. d'Anlhrop. de Paris, 18, rue Thibaud.
— Paris.
Boca (Léon), 24, rue du Cherche-Midi. — Paris.
*Bodenant (Jean), Chef de divis. à la Préfec, 1, cours Jovin-Bouchard. — Saint-
Etienne (Loire).
Di Boé (Fulbert), 53, rue de Grenelle. — Paris et (août et septembre) à Agen (Lot-et-
Garonne).
Dr Bœckel (Eugène), 2, quai Saint-Thomas. — Strasbourg (Alsace-Lorraine).
D' Bœckel (Jules), Corresp. nat. de FAcad de Méd., de la Soc. de Chirurg. de Paris,
Chirurg. des Hosp. civ.. Lauréat de FInst., 2, quai Saint-Nicolas. — Strasboui-g
(Alsace-Lorraine). — R
Boésé (Mme Jean), 157, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris.
Boésé (Mlle Alice), 157, rue du Faubourg-Saint-Denis, — Paris. — R
Boésé i Mlle Louise), 157, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. — R
Boésé (Jean), Nég. -commis., 157, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. — R
Boésé (Maurice), 157, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. — R
Boffard (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. — Lyon (Rhône). — R
Dr Bogros. — La Tour-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).
Bohn (Frédéric), Admin.-Dir. de la Comp. française de l'Afrique occidentale, 46, rue
Breteuil. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Boilevin (Ed.), Nég., Juge au Trib.deCom., Grande-Rue.— Saintes (Charente-Inférieure).
Boire (Emile), Ing. civ., 86, boulevard Malesherbes. — Paris. — R
Bois (Georges, Francisque), Avocat, 11, rue d'Arcole. — Paris.
*Boissier (Louis), Ing.-Élect., 18, rue du Vieux-Chemin-de-Rome. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
*Boissier (Pierre) (père "i, Ing.-Construc, 6, rue Dieudé. —Marseille (Bouches-du-Rhône).
*Boissier (Pierre) (fils aîné), Nég., anc. Assoc. de la Maison Chabert-Fleur et C'%
60, rue Montgrand. —Marseille (Bouches-du-Rhône).
Boissonnet (le Général André, Alfred), anc. Sénateur, 75, rueMiroménil. — Paris. — F
Boivin (Charles), Ing.-Archit., 284, rue Nationale. — Lille (Nord).
Boivin (Emile), Raffineur, 64, rue de Lisbonne. — Paris. — F
Boix (Emile), Pharm., 46, rue des Augustins. — Perpignan (Pyrénées-Orientales).
*D' Bonamy (Eugène^, Méd. des Hôp., 1, place Petite-Hollande. — Nantes (Loire-
Inférieure).
Bonaparte (S. A. le Prince Roland), 10, avenue d'Iéna. — Paris — F
Bondet, Prof, à la Fac. de Méd., Méd. de FHôtel-Dieu, 6, place Bellecour.— Lyon
(Rhône). — F
XLVIll ASSOCIATION FRANÇAISE
Bonfils (A.), Notaire, 27, boulevard de l'Esplanade. — Montpellier (Hérault).
D'' Bonin, 19, rue d'Amsterdam. — Paris.
Dr Bonnal. — Arcachon (Gironde).
Bonnard (Paul), Agr. de Philo., Avocat à la Cour d'Ap., 11 bis, rue de la Planche.
— Paris. — R
*D'" Bonnet (Edmond), 11, rue Claude-Bernard. — Paris.
Dr Bonnet (Noël), 12, rue de Ponthieu. — Paris.
Bonnevie (Victor), Recev. partie, des Fin. — Domtront (Orne).
Bonnier (Gaston), Mem. de l'Inst., Prof, de Botan. à la Fac. des Se, Présid. de la Soc.
bolan. de France, 15, rue de l'Estrapade. — Paris. — R
Bonpain (Jules), Ing. des Arts et Man., 45, rue d'Amiens. — Rouen (Seine Inférieure).
Bontemps (Georges), Ing. civ. des Mines, 11, rue de Lille. — Paris.
Bonvillain (Philibert), Ing., 6, rue Blanche. — Paris.
Bonzel (Arthur), Sup. du Jug. de paix. — Haubourdin (Nord).
*Boquien (Victor), Mem. du Cons. gén., 'V^.-Présid. de la Commis, des Hospices, 4, rue
Cambronne. — Nantes (Loire-Inférieure).
Bordé (Paul), Ing. -Opticien, 29, boulevard Haussmann. — Paris.
Bordât (Adrien), Avocat à la Cour d'Ap., 2, rue de la Liberté. — Alger.
Bordet (Léon), Prop. — La Jolivette commune de Chemilly par Moulins (Allier).
Bordet (Lucien), Insp. des fin., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 181, boulevard Saint-
Germain. — Paris. — R
D^" Bordier (Henry), Agr. de Phys. à la Fac. de Méd., 39, rue Thomassin. — Lyon
(Rhône). — R
*Bordo (Louis), Méd. de colonisation. Maire. — Chéragas (départ. d'Alger).
Borel, 5, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône).
Borély (Charles de). Notaire, 9, rue Aiguillerie. — Montpellier (Hérault).
Boreux, Ing. en chef des P. et Ch., 9.S, rue de Rennes. — Paris.
*Borgogno (Célestin), Nég., 5, rue d'Orléans. — Nantes (Loire-Inférieure).
Borie (Jean-Marie), Notaire bon., 9, place de l'Hùtel-de-Ville. — Saint-Étienne (Loire).
D'' Bories, anc. Méd.-Maj. de l'armée. — Montauban (Tarn-et-Garonne).
Bornand (Louis, Henri), Juge-Informateur, 5, avenue de Rumini. — Lausanne (Suisse).
*Bosq (Joseph), Prop., 63, cours Devilliers. —Marseille (Bouches-du-Rhône).
Bosset (M"ie Charles), 1, rue du Général-Cérez. — Limoges (Haute- Vienne).
*D'" Bosset (Charles), 1, rue du Géaéral-Cérez. — Limoges (Haute-Vienne).
*Bosteaux-Paris (Charles), Maire. — Cernay-lez-Reims par Reims (Marne).
Boubès (Jean, Georges), Prop., 15, place des Quinconces. — Bordeaux (Gironde).
Bouchard (M'"o Charles), 174, rue de Rivoli. — Paris.
Bouchard (Charles), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd.,
Méd. des Hôp., 174, rue de Rivoli. — Paris.
Bouché (Alexandre), 68, rue du Cardinal- Lemoine. — Paris. — R
■*D'' Boucher (Henry), 27, rue Roberl-Surcouf. — Saint-Servan (lUe-et-Vilaine).
D"" Bouchereau (Louis, Gustave), Méd. de l'Asile Sainte-Anne, 1, rue Cabanis. — Paris.
Dr Boucheron, lli>is, me Pasquier. — Paris.
Boude (Frédéric), Nég., Mem. de la Ch. de Com., 8, rue Saint-Jacques. — Marseille
(Bouches-du-Rhône) .
Boude (Paul), RaCQneur de soufre, 8, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du-
Rhône).
D"' Boude (Th. I, 13, rue du Quatre-Septembre. — Bône (départ, de Constantine) (Algérie).
*Dr Boudet (Gabriel), Prof, à l'Éc. de Méd. et de Pharm., 1, rue du Général-Cérez.
— Limoges (Haute-Vienne).
Boudet (Gabriel) (fils), Étud. en méd., 1, rue du Général-Cérez. — Limoges (Haute-
Vienne).
Boudier (Emile), Corresp. de l'Acad. de Méd., Pharm. bon., 22, rue Grétry. — Mont-
morency (Seine-et-Oise).
Boudin (Arthur), Princ. du Collège. — Honfleur (Calvados). — R
Boudinhon (Adrien), Ing., 85, Grande-Rue. — Saint-Chamond (Loire).
Dr Bouffé, 117, rue Saint-Lazare. — Paris.
Bouffet (Maurice), Ing. en chef des P. et Ch., 17, rue de la Mairie. — Carcassonne
(Aude).
Dr Bouilly (Georges), Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 9, rue Beaujon. — Paris.
Boulard (l'Abbé L.), Prof, au Petit-Séminaire. — Chartres (Eure-et-Loir). — R
Boulé (Auguste), Insp. gèn. des P. et Ch. en retraite, 7, rue Washington. —Paris. — F
POUR L AVANCEMENT DES SCIEiNCES XLIX
Boulet (Gaston), Manufac, Mem. de la Ch. de Com., 12, quai du Mont-Riboudet.
— Rouen (Seine-Inférieure).
Dr BouUand (Henri), 36, boulevard Victor-Hugo. — Limoges (Haute-Vienne).
Bouquet de la Grye (Anatole), Mem. de Tlnst., Présid. du Bureau des Longit., Ing.
hydrog. en chef de la Marine en retraite, 8, . rue de Belloy. — Paris.
Bourdeau, Prop., villa Luz. — Billère par Pau (Basses-Pyrénées). — R
Bourdelles (Jean-Baptiste), Insp. gén. des P. et Ch., 43, avenue du Trocadéro. — Paris.
Bourdil (François-Fernand), Ing. des Arts et Man., 56, avenue d'Iéna. — Paris.
*Bourdin (Louis), Mem. de l'Inst. Géog. (Université de Lyon), 5, rue d'Alsace — Lyon
(Rhône).
Bourgeois (Jules), anc. Présid. de la Soc. entomol. de France. — Sainte-Mai*ie-aux-
Mines (Alsace-Lorraine).
*Bourgery (Henri), anc. Notaire, Mem. de la Soc. géol. de France, Les Capucins.
— Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). — R
Bourget (Louis), Prof, à la Fac. de Méd., 6, square de Georgette. — Lausanne (Suisse).
Dr Bourneville, Méd. de l'Asile de Bicètre, Rédac. en chef du Progrès médical, anc-
Député, 14, rue des Carmes. — Paris.
*Bourquelot (Emile), Mem. de l'Acad de Méd., Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., Pharm.
de l'Hùp. Laënnec, 42, rue de Sèvres. — Paris,
Bourrette (Joannés), 6.3, rue Montorgueil. — Paris.
Bourse (Gustave), Manufac, 14, rue Popiacourt. — Paris.
Boursier (André), Prof, à la Fac. de Méd., 23, rue Thiac. — Bordeaux (Gironde).
Bousigues (Edouard), Ing. en chef des P. et Ch., 1, cours National. — Bùne (départ.
de Constantine) (Algérie).
Boutan, Dir. hon. de l'Instruc. prim., 172, boulevard Voltaire. — Paris.
Boutan (Edmond), Ing. en chef des Mines, 64 bis, rue de Monceau. — Paris.
Boutan (Louis), Doct. es se, Maître de conf. à la Fac. des Se, 15, rue de la Sor-
bonne. — Paris.
*Boutet 'Camille), Dir. des Contrib. dir., 32, rue Kervégan. — Nantes (Loire-Inférieure).
Boutet de Monvel, Prof. hon. de l'Université, 5, rue des Pyramides. — Paris.
Boutillier (Antoine), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite. Prof, à l'Éc. cent, des
Arts et Man., 24, rue de Madrid. — Paris.
Boutmy {M^^ Charles). — Messempré, par Carignan (Ardennes).
Boutmy (Charles), Ing. civ., Maître de forges. — Messempré, par Carignan (Ardennes).
Di- Bouton (Paul, Louis) (fils), Chef des trav. anat. à l'Éc. de Méd., 67, Grande-Rue.
— Besançon (Doubs).
Boutry-Lafrenay, Recev. princ. des Postes et Télég. en retraite, 1, rue du Collège.
— Avranches (Manche).
*B' Bouveault (Louis), Maître de conf. à la Fac. des Se, anc. Élève de l'Éc. Polytech,,
74, rue Nationale. — Lille (Nord).
*Bouvet (Auguste), Insp. régional de l'Ens. indust.et com., 27, cours Lafayette. — Lyon
(Rhône).
Bouvet (Julien), Substitut du Proc. de la République. — Wassv-sur-Blaise (Haute-
Marne). — R
Bouvier (Gabriel), 10, rue de la Jonquière. — Paris.
Bouvier (Marins), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 4, rue Paillet. — Paris.
Bouvier (Octave), Pharm.-Chim., 11, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde).
Bovet (Alfred), Indust. — Valentigney (Doubs).
Dr Boy (Philippe), 3, rue d'Espalungue. — Pau (Basses-Pyrénées). — R
D' Boy-Teissier (Jules), Méd. des Hôp., 24, rue Sènac, — Marseille (Bouches-du-
Rhône).
*Boyer (Germain), Nég. en soies, 11, rue de la Bourse. — Saint-Étienne (Loire).
Braemer (Gustave), Chim. — Izieux (Loire). — R
Braemer (Louis), Prof, à la Fac. de Méd., 105, rue des Récollets. — Toulouse (Haute-
Garonne).
Dr Brard. — La Rochelle (Charente-Inférieure).
Brasil (Louis), Lie. es se, Prépar. à la Fac. des Se, 4, rue Gémare. — Caen (Calvados).
Dr Braud (Aristide -Antoine). — Saint-Laurent-sur-Gorre (Haute-Vienne).
Dr Brégeat (Albert), Mèd. sup. de l'Hôp. , Dir. de la Santé, 2, rue d'Alger. — Oran (Algérie).
Breil (Antonin), Prof, départ. d'Agrie, 20, rue de Bordeaux. — Pau (Basses-Pyrénées).
*Breittmayer (Albert), anc. s.-Dir. des Docks et Entrepôts de Marseille, 8, quai' de l'Est.
— Lyon (Rhône). — F
d
L ASSOCIATION FRANÇAISE
*D'" Brémond (Félix), Insp. du ti-av. dans l'indust., v.-Présid. de la Comuiis. des Loge-
ments insalubres, 15, rue Condorcet. — Paris.
Brenier (Casimir), Ing.-Construc, 20, avenue de la Gare. — Grenoble ^Isère).
Brenot (J.), 10, rue Bertin-Poirée. — Paris. — R
Bresson (Gédéon), anc. Dir. de la Comp. du vin de Saint-Raphaël, 102, rue Faven-
tines. — Valence (Drôme). — R
Breton (Henri), Pharm, de l^e cl., anc. Prof, à l'Éc. de Méd. et de Pharm., 8, place
Notre-Dame. — Grenoble (Isère).
Breul (Charles), Juge au Trib. civ., 56", rue d'Ernemont. — Ruuen (Si-inc-lnférieurej.
Bricard (Henrij, Ing. des Arts et Man., Dir. de l'Exploit, de la Sor. anonyme des
Forges et Chantiers de la Méditerranée, 45, boulevard de Strasbourg. — Le Havre
(Seine-Inférieure) .
Bricka (Scipion) (fils), Nég. en vins, 27, rue Maguelone. — Montpellier (Hérault).
Brière (Léon), Prop. et Dir. du Journal de Rouen, 7, rue Saint-Lô. — Rouen (Seine-
Inférieure).
Brillouin (Marcel), Maître de conf. à l'Éc. Norm. sup., 31, boulevard de Port-Royal.
— Paris. — R
D'Brissaud (Edouard), Agr. à la Fac. de Méd., Méd. desHôp., 5, rue Bonaparte. — Paris
Brisse (Edouard-Adrien), Ing. des Mines, 46, rue de Dunkerque. — Paris.
Brissonnel (Jules), Lie. es se. phys., Prof. sup. auxÉc.de Méd., Pharm. de l"cl., 1, rue
Debrousse. — Paris.
Brives (Abel), Doct. es se, Prépar. à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se. — Alger.
'Dr Broca (André), Agr. de Phys. à la Fac. de Méd,, anc. Élève de l'Éc. Polytech.,
7, cité Vaneau. — Paris.
Di" Broca (Auguste), Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp.,5, rue de l'Université.
— Paris. — R
Broca (Georges), Ing. des Arts et Man., 92, boulevard Pereire. — Paris.
*Broca (Philippe dei, anc. Ofticier de Marine, avenue de Lusançay. — Nantes (Loire-
Inférieure).
Brocard (Henri), Chef de Bat. du Génie en retraite, 75, rue des Ducs-de-Bar. — Bar-
le-Duc (Meuse). — F
Brochon (Eugène), Entrep. de maçon., 73, boulevard de Clichy. — Paris.
Brockhaus (F. -A.), Libr., 17 rue Bonaparte. — Paris.
Broglie (le Duc de), Mem. de l'Acad. franc, et de l'Acad. des Se. morales et politiques,
anc. Min., 10, rue de Solférino. — Paris.
Brolemann (A., A.), anc. Présid. du Trib. de Corn., 14, quai de l'Est. — Lyon
(Rhône). — R
Brolemann (Georges), Administ. de la Société Générale, 52, boulevard Malesherbes.
— Paris. — R
Brongniart (Charles), Doct. es se, Assistant de Zool. (Entomol.) au Muséum d'hist. nat.,
9, rue Linné. — Paris.
*Bros (William-Law), Rent. (Caméra club), 28, Charing Cross road. — Londres W. C
(Angleterre).
Brossier, Attaché à la Comp. du canal de Suez, 9, rue Charras. — Paris.
Brouant, Pharm. de Ire cl., 91, avenue Victor-Hugo. — Paris.
*Brouardel (Paul), Mem.de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Doyen de la Fac. de Méd.,
1 , place Larrey. — Paris.
*Brousset (Jules), Banquier, 11, rue Voltaire. — Nantes (Loire- Inférieure».
Brouzet (Charles), Ing. civ., 38, rue Victor-Hugo. — Lyon (Rhône). — F
Brugère (le Général Henry- Joseph), Memb. du Cons. sup. de la Guerre, 18, rue Saint-
Dominique. — Paris.
Bruhl (Paul), Nég., 57, rue de Châteaudun. — Paris. — R
Brun (E.), Méd.-Vétér., 9, rue Casimir-Perier. — Paris.
Bruneau (Léopold) (fils), Pharm. de Ire cl., 71^ i-ue Nationale. .— Lille (Nord).
Brunet (Alphonse), Ing. de la Soc. gén. de Dynamite, anc. Élève de l'Éc. nat. sup,
des Mines. — Saint-Chamond (Loire).
Dr Brunet (Daniel), Dir.-Méd. en chef hon. de l'Asile pub. d'aliénés d'Évreux, 20, rue
des Écoles. — P<<ris.
*Brunschvicg (Léon), Avocat, 18, rue La Fayette. — Nantes (Loire-Inférieure).
Brustlein (Aymé), Ing. des Arts et Man., Dir. des Aciéries. — Unieux (Loire).
Bruyant (Charles), Lie. es se. nat., Prof. sup. à PÉc. de Méd. et de Pharm., 26, rue
Gaultier-de-Biauzat. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). — R
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LI
Bruzon (Joseph) et C'% Ing. des Arts et Man., usine de Portillon (céruse et blanc de
zinc). — Saint-Cyr-sur-Loire, par Tours (Indre-et-Loire). — R
Buchet (Chai'les, François), Dir. de la Pharmacie centrale de France, 21, rue des
Nonnains-d'Hyères. — Paris.
Buchet (Gaston), Zool., rue de l'Écu. — Romorantin (Loir-et-Cher).
Bucquet (Maurice), Présid. du Pholo-Club, 12, rue Paul-Baudr^. — Paris.
Buguet (Abel), Prof. Agr. des Se. phys. au Lycée, anc. Élève de TÉc. norm. sup.,43, rue
de la République. — Rouen (Seine-Inférieure).
Buirette-Gaulart (Eugène), Manufac. — Suippes (Marne).
Buisson (B.), Dir. du Collège Alaouï (École normale), place aux Chevaux — Tunis.
Buisson (Claude), liig. princ. des Mines de Monirambert et de la Béraudière. — La
Ricamarie (Loire).
Buisson (Maxime), Ghim., 1, rue Condé. — Saint-Maur-Ies-Fossés (Seine) — R
Bujard (Amand), Indust. — Fontenay-le-Comte (Vendée).
Bulot, rue de Bourgogne. — Melun (Seine-et-Marne).
Bunau-Varilla (Maurice), 22, avenue du Trocadéro. — Paris.
Bunau-Varilla (Philippe), anc. Ing. des P. et Ch., 6i, avenue du Bois- de-Boulogne.
— Paris.
Bunodière (de la), Insp. adj. des Forêts. — Lyons-la-Forèt (Eure).
^Dr Bureau (Edouard), Prof, au Muséum d'hist. nat., 24, quai de Béthune. — Paris.
*D'' Bureau (Emile), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., Sec. de la Soc. des Se. nat. de l'Ouest
de la France, 12, boulevard Delorme. — Nantes (Loire-Inférieure).
♦Dr Bureau (Louis), Dir. du Muséum d'hist. nat., Prof, à l'Éc. de Méd., 15, rue Gresset.
— Nantes (Loire-Inférieure).
*D'' Bureau (Maurice), 3, place Lafaj^ette. — Nantes (Loire-Inférieure).
Burnan (Adrien), Banquier, 3, boulevard de la Banque. — Montpellier (Hérault).
Butin-Denniel, Cultiv., Fabric. de sucre. — Haubourdin (Nord).
Buysson (le Vicomte Robert du), 103, rue Monge. — Paris.
Di" Cabadé (Ernest). — Valence-d'Agen (Tarn-et-Garonne).
Cabanes (Jean-Jacques), Nég., avenue de la Gare (maison Rougé). — Perpignan
(Pyrénées-Orientales).
Cacheux (Emile), Ing. des Arts et Man., v.-Présid. de la Soc. franc. d'Hyg., 25,
quai Saint-MicheL — Paris. — F
Caffarelli (le Comte), anc. Député, 15, avenue Bosquet. — Paris; l'été à Les-
chelles (Aisne).
Gahen (Gustave), Avoué au Trib. civ., 61, rue des Petits-Champs. — Paris.
Cahen d'Anvers (Albert), 118, rue de Grenelle. — Paris. — R
Cailler (Charles), Prof, extra, à l'Univ., 4, rue de l'École-de-Chimie. — Genève (Suisse).
Cailliau-Brunclair (Ed.), Nég., 71, rue Gambetta. — Reims (Marne).
Caillol de Poney (Octavien), Prof, à l'Éc. de Méd., 8, rue Clapier. — Marseille (Bou-
ches-du-Rliône).
Caix de Saint-Aymour (le Vicomte Amédée de), Publiciste, anc. Mem. du Cons. gén.
de l'Oise, Mem. de plusieurs Soc. savantes, 1 12, boulevard de Courcelles. — Paris. — R
Calamel (Hyacinthe), Ing. des Arts et Man., 30, rue Notre-Darae-des-Victoires. — Paris.
Galando (E.), 27, rue Singer. — Paris.
Calderon (Fernand), Fabric. de prod. chim., 6, rue Debelleyme. — Paris. — R
Callot (Ernest), 160, boulevard Malesherbes. — Paris.
Cambefort (Jules), Admin. de la Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la
Méditerranée, 13, rue de la République. — Lyon (Rhône). — F
Caméré(E., J., A.), Insp. gén. des P. etCh., 17, avenue d'Aligre. — Chatou(Seine-et-Oise).
Campagne (Jean, Pierre, Paul), Lie. en droit (hôtel d'Angleterre). — Biarritz (Basses-
Pyrénées).
Carapan (Marins), Prof, de Math, au Lycée, 30, rue des Cultivateurs. — Pau (Basses-
Pyrénées) .
Campou (Pierre de). Prof, de Math. spéc. au Col. Rollin,22, ruede Douai. — Paris.
Campredon (Louis, F.), Nég. import, et export., 52, 54, 56, boulevard de Rome.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
'Camus (M"^ Marie Louise), 25, avenue des Gobelins. — Paris.
*Di' Camus ^Fernand), 25, avenue des Gobelins. — Paris. — R
Camus (Lucien), Prépar. à la Fac. de Méd., 60, rue Saint-Placide. — Paris.
Camuset ^Charles), Ing. des Arts et Man., Fabric. de sucre. — Escaudœuvres (Nord).
J)'' CandoUe (Casimir de), Botan., 11, rue Massot. — Genève (Suit-se).
LU ASSOCIATION FRANÇAISE
Canet (Gustave), Ing. des Arts et Man., Dir. de lartil. de la Soc. anonyme des Forge»
et Chantiers de la Méditerranée, 3, rue Vignon. — Paris. — F
Cano y Léon (Manuel), Lieut. -Colonel du Génie, 34, rue Lagasca. — Madrid
(Espagne) .
Cantagrel (Victor), Dir. de l'Éc. sup. de Com.,anc. Élève de l'Éc. Polytcch., 79,avenue
de la République. — Paris.
D"" Cantonnât (Donat), 20, rue de la Nouvelle-Halle. — Pau (Basses-Pyrénées).
Cany (M"io ye Marie), Prop., 11, rue Foy. — Brest (Finistère).
Capgrand-Mothes (Bernard), Dir. de l'Éc. prat. d'Agric. et de Sylvie— Saint-Pau par
Ses (Lot-et-Garonne).
*D'^ Capitan (Louis), Pruf. à l'Éc. d'Anthrop., 5, rue des Ursulines. — Paris.
Capus (Jean-Guillaume), Doct. es se, 77, rue Denfert-Rochereau. — Paris.
Caraven-Cachin (Alfred), Lauréat de l'Inst. — Salvagnac (Tarn).
Carbonnier (Louis), Représent, de com., 3, rue d'Amboise. — Paris. — R
Cardeilhac, anc. Juge au Trib. de Com., 20, quai de la Mégisserie. — Paris. — R
Carette (Louis), Ing. des Arts et Man., 1, rue de Dunkerque. — Paris.
Carette (le Général Louis, Godefroy, Emile), Command. le Génie de la 15^ Région.
— Marseille (Bouches-du-Rhone).
Garez (Léon), Doct. es se, 18, rue Hamelin, — Paris.
Carnot (Adolphe), Mem. de l'Inst., Insp. gén. des Mines, Prof, à l'Éc. nat. sup. des
Mines et à l'Inst. nat. agronom., 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. — F
Carpentier (Georges), Pharni. de l»"' cl.. Lauréat de l'Éc. sup. de Pharm. de Paris.
place des Marchés. — La Fère (Aisne).
Carpentier (Jules), anc. Ing. de l'État, Succès, de Ruhmkorff, 34, rue du Luxembourg.
— Paris. — R.
Dr Carre (Marins), Méd. en chef de l'Hôtel-Dieu. — Avignon (Vaucluse).
Carré (Paul), anc. Magist., 14, rue Saint-Germain. — Poitiers (Vienne).
Dr Carret (Jules), anc. Député, 2, rue Crois-d'Or. — Chambèry (Savoie). — R
Carrière (Félix), — Royan-les-Bains (Charente-Inférieure).
Carrière (Gabriel), Présid. de la Soc. d'étude des Se. nat., Corresp. du Min. de l'Instruc.
pub., 5, rue Montjardin. — Nîmes (Gard).
Carrière (Paul), Pharm. — Saint-Pierre (Ile d'Olèron) (Charente-Inférieure).
Carrière (Paul), Insp. des Forêts. — Digne (Basses-Alpes).
Carrieu, Prof, à la Fac. de Méd., 10, rue du Jeu-de-Paume. — Montpellier (Hérault).
Carron (Charles), Ing. des Arts et Man., Admin.-Dir. des Papeteries. — Le Pont-de-
Claix (Isère).
Cartailhac (Emile), Dir. de la Revue l'Anthropologie, 5, rue de la Chaîne. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Cartaz (M^e A.), 39, boulevard Haussmann. — Paris. — R
•D"" Cartaz (A.), anc. Int. des Hôp., 39, boulevard Haussmann. — Paris. — R
"Casalonga (Dominique. Antoine), Ing. -Conseil, Dir. de la Chronique induslrielley
15, rue des Halles. — Paris.
Cassé (Emile), Ing., 7, rue Lécluse. — Paris.
Castan (Adrien), Ing. des Arts et Man., 48, rue Saint-Louis. — Montauban (Tarn-
et- Garonne).
Castanheira das Neves (J., P.), Ing. civ. du Corps des Ing. des Trav. pub., 405-3" D,
rua de Salitre. — Lisbonne (Portugal).
Castanié (Ernest), Ing. en chef des Mines de Beni-Saf, 6, rue d'Orléans. — Orao
(Algérie).
Castay île Colonel), Dir. du Génie. — Tunis.
Castel (Henri), Fabric. de lacets. — Izieux (Loire).
Castellan, Ing. des Mines de la Péronnière. — La Grand'Croix (Loire).
Castelnau (Edmond), Prop., 18, rue Marceau. — Montpellier (Hérault).
Castelnau (Emile), Prop., 2, rue Nationale. — Montpellier (Hérault).
Castelot (E.), anc. Consul de Belgique, 5, place Saint-François-Xavier. — Paris,
Castex (le Vicomte Maurice de), 6. rue de Penthièvre. — Paris.
Casthelaz (John), Fabric. de prod. chim., 19, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonncrie.
— Paris. — F
'Catalogne (Paul de). Substitut du Proc. de la République. 54, rue Gioffredo. — Nice
(Alpes-Maritimes,.
'Catillon (Alfred), Pharm., 3, boulevard Saint-Martin. — Paris.
Catois M^^c Eugène, Henri , 15, rue Écuyère. — Caen (Calvados).
POUR l'avancement des sciences lui
D'" Catois (Eugène, Henri), Lie. es se, Méd. des Hùp., Prof, à l'Éc. deMéd., 15, rue
Écuyère. — Caen (Calvados).
Caubet, Prof, et anc. Doyen de la Fac. de Méd., 44, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse
(Haute Garonne). — R
*Di Causse iHenri}, Agr. à la Fac. de Méd., 27, rue du Bourbonnais. — Lyon (Rhône).
Dr Cautru (Fernand), anc. Int. des Hôp., 6, rue Mogador prolongée. — Paris.
Cauvet (Alcide), Ing. des Arts et Man., Dir. hon. de l'Éc. cent, des Arts et Man.,
Mem. du Cons. gén. de la Haute-Garonne, château d'Ampouillac. — Cintegabelle
(Haute-Garonne).
Cauvière (Jules), anc. Magist., Prof, à l'Inst. catholique, 16, rue de Fleurus. — Paris.
Cavaillé-Coll, Fabric. d'orgues, 15, avenue du Maine. — Paris.
Dr Cavayé (Raphaël). — Villepreux (Seine-et-Oise).
Caventou (Eugène), Mem. de l'Acad. de Méd., 43, rue de Berlin. — Paris. — F
"Cayeux (Lucienj, Doct. es se, Prépar. à l'Éc. nat. des Mines et à l'Éc. nat. des P. et Ch.,
60, boulevard Saint-Michel. — Paris.
€ayla (Claudius), Recev. partie, des Fin., Mem. de la Soc. cCÉconom. polit, et de la
Soc. de Statistique de Paiis. — Saint-Amand (Cher).
€azalis (Gaston), 23, rue Terrai. — Montpellier (Hérault).
Cazalis de Fondouce (Paul, Louis), Ing. des Arts et Man., Sec. gén. deVAcad. des Se.
et Let. de Montpellier, 18, rue des Étuves. — Montpelher (Hérault). — R
Cazanove (François), Nég., 15, rue de Turenne. —Bordeaux (Gironde).
Gazelles (Emile), Cons. d'État, 131, boulevard Malesherbes. — Paris.
Cazeneuve (Albert), Adinin. de la Comp. des Mines de Lens, 3, rue Bonte-PoUet.
— Lille (Nord) et château d'Esquiré. — Fonsorbes (Haute Garonne).
€azeneuve (Paul), Prof, à la Fac. de Méd., 21, quai Saint-Vincent. — Lyon (Rhône).
Cazenove (Raoul de), Prop., 8, rue Sala. — Lyon (Rhône). — R
€azes (Edward, Adrien), Ing. des Chem. de fer du Midi en retraite, Admin. de la
Soc. immobilière, 247, boulevard de la Plage. — Arcachon (Gironde).
Dï" Gazin (Maurice), Doct. es se. Chef du Lab. de la Clin, chirurg. de la Faculté
de Médecine (Hôtel-Dieu), 3, rue de Villersexel. — Paris.
Cazottes (A.-M.-J.), Pharm. - Millau (Aveyron). — R
Célérier (Emile), Nég., 54, quai Debilly. —Paris.
*D'' Cénas (Louis), Méd. de l'Hôlel-Dieu, 6, rue du Général-Foy,— Saint-Étienne (Loire).
D'' Censier, Méd. de FÉtablis. therm. — Bagnoles-de-l'Orne (Orne).
Cépeck (Auguste), anc. Conduct. des Trav. et Chef d'usine, Agent du serv. des Eaux
de la Com,p. du Canal de Suez. — Port-Saïd (Egypte).
Cercle artistique, rue de la Comédie. — Montpellier (Hérault).
Cercle pharmaceutique de la Marne. — Reims (Marne).
Cercle (Grand) de Saint-Étienne, 15, place de l'Hôtel-de- Ville, — Saint-Étienne (Loire).
Cérémonie (Emile), Vétér., 50, rue de Ponthieu. — Pans.
Certes (Adrien), Insp. gén. des Fin., 53, rue de Varenne. — Paris.
Cesmat (Numa-, Fabric. de rubans, 3, rue de la Préfecture. — Saint-Étieniie (Loire).
Cézard (Léonce) (fils), 2, rue de Lorraine. — Nancy et château de Velaine-en-Haye
(Meurthe-et-Moselle).
Cézérac (Louis), Fabric. d'instrum. de chirurg., 75, rue de Rome. — Marseille (Bou-
ches-du-Rhône).
D'' Chaber (Pierre), 20, rue du Casino. — Royan-les-Bains (Charente Inférieure). — R
D' Chabert (Alfred). Méd. princ. de l'armée en retraite, rue de la Vieille-Monnaie.
— Chanibéry (Savoie).
Chabert (Edmond), Ing. en chef des P. et Ch., 6, rue du Mont-Thabor. — Paris. — R
Dr Chabrié (Camille), Doct. es se, 3, rue Michelet. — Paris.
Chabrier (Ernest), Ing. des Arts et Man., Admin. délég. de la Com,p. gén. Transat.,
96, boulevard Haussmann. — Paris.
*Chacherau (Emile) Chim. en chef du Lab. des Fin., Dir. du Bureau mun. d'Hyg.
1, rue Dugommier. — Nantes (Loire-Inférieure).
Chailley-Bert (Joseph), Avocat à la Ci>ur d'Ap., 44, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris.
*Chaintron (Adrien), Nég., 33, rue Priant. — Paris.
*Chaize (Nicolas), Indust., 4, chemin de Guizey. — Saint-Étienne (Loire).
Chalier (J.). 13, rue d'Aumale. — Paris. — R
Dr Chambellan (Victor^i, 64, boulevard Sébastopol. — Paris.
Ghambeyron (Eugène), Présid. de la Soc. de Géocj. de Lyon. — Saint-Symphorien-
d'Ozon (Isère).
LIV ASSOCIATION FRANÇAISE
Chambre des Avoués au Tribunal de 1"^ instance. — Bordeaux (Gironde). — R
Chambre de Commerce de Lot-et-Garonne. — Agen (Lot-et-Garonne).
0 — — Bayonne (Basses-Pyrénées).
— — Bordeaux (Gironde). — F
— — Boulogne-sur-Mer (Pas de-Calais).
— — Le Havre (Seine-Inférieure). — R
— — Lyon (Rhône). — F
— — Marseille (Bouches-du-Rhône). — F
— — Tarn-et-Garonne. — Monlauban (Tarn-et-Garonne).
* — — Nantes, place de la Bourse.— Nantes (Loire-Inférieure).— F
— — Narbonne (Aude).
— — Rouen (Seine-Inférieure). — F
— — Saint-Étienne (Loire). — R
Chambre syndicale du commerce en gros des Vins et Spiritueux de la Ville de
Paris et du département de la Seine, 2, rue Le Regratlier. — Paris.
Chambre syndicale du commerce en gros des Tissus, 1, rue de la République.
— Saint-Étienne (Loire).
D' Chambrelent (Jules, J.-B.), Agr. à la Fac. de Méd., 19, rue Jean-Jacques-Rousseau.
— Bordeaux (Gironde).
Chambron-Augustin /Ernest), Agric, ferme de Medjana M'Chirâ par Châteaudun du
Rhumel (départ, de Constanline) (Algérie). — R
Ghampigny (Armand), Pharm., 19, rue Jacob. — Paris.
Champigny (Armand), Ing. civ., 11, rue de Berne. — Paris.
Ghampigny (Félix, Jean), 23, rue Ibry. — Neuilly-sur-Seine (Seine).
Ghandon de Briailles (le Comte Raoul), Nég. en vins de Champagne, 20, rue du
Commerce. — Épernay i Marne).
*Chanier (Eugène), Greffier du Trib. de Com., 45, boulevard Ledru-Rollin. — Nantes
(Loire- Inférieure).
Dr Chantemesse (André), Prof, à la Fac.de Méd., Insp.gén. adj. des Serv. sanitaires au
Min. de l'Int., 30, rae Boissy-d'Anglas. — Paris.
Chanteret (l'Abbé Pierre), Doct. en droit. — Renaison (Loire).
Chantre (M™e Ernest), 37, cours Morand. — Lyon (Rhône).
Chantre Ernest), s.-Dir. du Muséum des se. nat. 37, cours Morand. — Lyon (Rhône).— F
Chantreau (Charles), Chim. et Manufac, rue Saint-Jean. — Douai (Nord).
Chapelle (François;, Prop., 1, rue de la Badouillère. — Saint-Élienne (Loire).
Chaperon (J., A.), s.-Dir. au Min. des Fin., 22, rue de Lisbonne. — Paris.
Dr Chapplain (Jacques), Dir. hon. de TÉc. de Méd. et de Pharm., 171, rue de Paradis.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
D' Chapuis (Scipion). — Bou-Fariii (départ. d'Alger).
Charbonneaux (Firmin), Maître de verreries, 98, rue Chanzy. — Reims (Marne).
Charcelay, Pharm. — Fonlenay-le-Comte (Vendée). — R
Chardonnet (Anatole), Nég., 22, rue Hincmar. — Reims (Marne),
Gharier, Archit. — Fontenay-le-Comle (Vendée).
Gharlier (Etienne), Notaire. — Attigny (Ardennes).
*Charlin (Mizaël), Rent. — Tréon (Eure-et-Loir).
* Chariot (Léon). Fabric. de caoutchouc, 32, rue de Tanger. — Paris.
Charlu (M"'« V^ Julie), 29, rue Claude-Bernard. — Paris.
Charon (Ernest), Int. des Hôp., 27, rue des Boulangers. — Paris.
Charpentier (Augustin), Prof, à la Fac. de Méd., 31, rue Claudot. — Nancy (Meurthe-
et-Moselle). — R
Charpentier (Edmond), anc. Député, 18, quai de l'Archevêché. — Lyon (Rhône).
Dr Charpentier (Eugène), Méd. des Hôp., 5, rue du Fort. — Gentilly (Seine).
Charpentier (René), anc. blève de l'Éc. Polytech., 4, rue Traversièrc. — Châlons-
sur-Marne (Marne).
Charpin (M'ie Julie), Dir. de l'Éc. profes. Élisa-Lemonnier, 24, rue Duperré. — Paris.
Charroppin (Georges), Pharm. de l^e cl. — Pons (Charente-Inférieure). — R
Charruey (Renéj, 7, ruedesChariottes. — Arras (Pas-de-Calais).
Charve (Léon), Prof, de Mécan. à la Fac. des Se, 60, cours Pierre-Puget. — Marseille
(Bouches-du Rhône).
Charvet (Henri), Ing. civ., 5, place Marengo. — Saint-Étienne (Loire).
Dr Chasliu (Philippe), anc. Int. des Hôp., Méd. sup. de l'Hosp. de Bicètre, 64, rue de
Rennes. — Paris. — R
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LV
*Chassaigne (Jules), s. -Chef au Mn. des Fin. en retraite, 61, rue de Saint-Germain.
— Argenteuil (Seine-et-Oise) .
Chassaing (Eugène), Fabric. de prod. physiol., 6, avenue Victoria. — Paris.
Chasteigner (le Comte Alexis de), Mem. de YÂcad. nat. des Se, Belles- Lettres et
Arts, anc. Of. des haras nat., 7, rue de Grassi. — Bordeaux (Gironde), et château
des Giraudières. — îngrande (Vienne).
Chatel, Avocat défens., Bazar du Commerce. — Alger. — R
"Châtelain Louis), Prop. — Sigournais par Cliantonnay (Vendée).
Chatin (Adolphe), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., 149, rue de Rennes. — Paris.
Dr Chatin (Joannès), Prof. adj. à la Fac. des Se, Mem. de TAcad. de Méd., 174, bou-
levard Saint-Germain. — Paris. — R
Chaudier, Dir. de la Ferme-École. — Nolhac par Saint-Saulien (Haute-Loire).
D'^ Chauliaguet-Heim (M°'e Juliette), 34, rue Hamelin. — Paris.
Chaumier (M""" Edmond], 15, boulevard Béranger. — Tours (Indre-et-Loire).
D"^ Chaumier (Edmond), 15, boulevard Béranger. — Tours (Indre-et-Loire).
Chauvassaigne (Daniel), château de Mirefleurs par les Martres-de-Veyre (Puy-de-
Dôme). — R
D' Chauveau (Auguste), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Insp. gén. des Éc.
nat. vétér., Prof, au Muséum d'hist. nat., 10, avenue Jules-Janin. — Paris. — F
D' Chauveau (Claude), 225, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Chauvet (Gustave), Notaire, Présid. de la Soc. arcMol. et historique de la Charente.
— Ruffec (Charente). — R
Chavane (Paul), Ing. des Arts et Man., Indust., Manufacture de Bains. — Bains en
Vosges (Vosges^.
D"" Chavanis (Hippolyte), 12, place de l'Hùtel-de-Ville. — Saint-Étienne (Loire).
Chavanon (Louis), Maire, 3, rue Vollaire. — Saint-Étienne (Loire).
Chavasse (Paul), Nég.-Prop., 38, quai de Bosc. — Cette (Hérault].
D' Chéron (Jules), Doct. es se, Méd. de Saint-Lazare, 45, boulevard Malesherbes. — Paris.
Chérot (Albert), Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 17, rue Sainte Geneviève. — Cour-
bevoie (Seine).
Chérot (Auguste), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 10, boulevard Émile-
Augier. — Paris.
D' Chervin (Arthur), Dir. de VInst. des Bègues, 82, avenue Victor-Hugo. — Paris.
Cheuret, Notaire, 24, place de l'Hôtel-de- Ville. — Le Havre (Seine-Inférieure).
Cheuret (Robert), Étud. en droit, 24, place de l'Hôtel-de-Ville. — Le Havre (Seine-
Inférieure).
Di' Cheurlot, 48, avenue Marceau. — Paris.
Chaux (Pierre, Antoine), Pharm.-Maj. en retraite, villa 9, avenue de Paris. — Châtillon-
sous-Bagneux (Seine). — R
Chevalier (Alexis), Nég., 184, boulevard de Caudéran. — Bordeaux (Gironde).
Chevalier (Auguste), Lie. es se. nat.. Attaché au Lab. d'anatomie végét. du Muséum
d'Hist. nat., 61, rue de Buffoii. — Paris.
Chevalier (Henri), Ing. des Arts et Man., 14, Ijoulevurd Émile-.\ugier. — Paris.
Chevalier (J., P.), Nég., 50, rue du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). — F
Chevallier (Georges), Notaire. — Montendre (Charente-Inférieure).
D' Chevallier (Paul). — Compiègne (Oise).
Chevallier (Victor), Chim. de la Camp, des Salins du Midi, 46, rue Pitot. — Montpel-
lier (Hérault).
Chevrel (René), Doct. es se, Chef des trav. zool. à la Fac. des Se, 2bis, rue du Tour-
de-Terre. — Caen (Calvados). — R.
Chevreux (Edouard), route du Cap. — Bône (départ, de Constantine) (Algérie).
Cheysson (Emile), Insp. gén. des P. et Ch., Prof, à l'Éc. nat. sup. des Mines, 4, rue
Adolpiie-Yvon. — Paris.
Di Chiaïs (François), Méd. de l'Hôp., rue Villarey. — Menton (Alpes-Maritimes), l'été à
Évian-les-Bains (Haute-Savoie).
Chicandard (Georges-R.), Lie es se phys., Pharm. del" cl., Dir. de la Soc. anonyme
des Prod. chim. — Fontaines-sur-Saône (Rhône). — R
D' Chil y Naranjo (Gregorio). — Palmas (Grand-Canaria). — R
Chiris (Léon), Sénateur des Alpes-Maritimes, 23, avenue d'Iéna. — Paris. — R
D' Chobaut (Alfred), 4, rue Dorée. — Avignon (Vaucluse).
*Cholat (Charles), Dir. des Fonderies, Forges et Aciéries de Saint-Étienne, anc. Élève de
l'Éc. Polytech., 6, place de l'Hôtel-de- Ville. — Saint-Élienne (Loire).
LVI ASSOCIATION FRANÇAISE
ChoUey (Paul), Pharm., 2, avenue de la Gare. — Rennes (llle-et- Vilaine).
Chômienne (Claudius), Ing. des Établis. Arbel. — Rive-de-Gier (Loire).
'Choquin (Albert), Bandagiste, Porte-Jeune. — Mulhouse ( Alsace-Lorraine) .
Chouët (Alexandre), anc. Juge au Trib. de Com., 19, rue de Milan. — Paris. — R
Chouillou (Albert), Dir. de l'Usine, anc. Élève de TÉc. nat. d'Agric. deGrignon, 69, avenue
du Mont-Riboudet. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
Chouillou (Edouard), Fabric. de prod. chim., 69, avenue du Mont-Riboudet.
— Rouen (Seine-Inférieure).
Chrétien (Paul, Charles), Insp. de l'Éclairage élect. de la Ville, 15, rue de Boulainvil-
liers. — Paris.
Dr Christian (Jules), Méd. de la Maison nat. d'aliénés de Charenton, 57, Grande-Rue.
— Saint-Maurice (Seine). — R
Clamageran (M™e Jules), 57, avenue Marceau. — Paris.
Clamageran (Jules), anc. Min. des Fin., Sénateur, 57, avenue Marceau.— Paris. — F.
Clarenc (Georges), Prof, de se. nat. à l'Éc. prat. d'Agric. — \ illembits par Trie
(Hautes-Pyrénées).
Claude-Lafontaine (Lucien), Banquier, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 32, ruede Trévise.
— Paris.
Claudel (Victor), Fabric. de papiers. — Docelles (Vosges).
Claudon (Edouard), Ing. des Arts et Man., 15, rue Hégésippe-Moreau. — Paris.
Claverie (Auguste), Bandag., 234, rue du Faubourg-Saint-Martin. — Paris.
Clément (Léopold), Lie. en droit, Agric.,Mem. du Gons. gén. — Caumont-sur-Garon ne
(Lot-et-Garonne).
Clercq (Charles de), 69, avenue Henri-Martin. — Paris.
Clermont (Philibert de). Avocat à la Cour d'Ap., 8, boulevard Saint-Michel.
— Paris. — R
Clermont (Philippe de), s. -Dir. du Lab. de chim. à la Sorbonne, 8. boulevard Saint-
Michel. — Paris. — F
Clermont (Raoul de), Ing. agronom. diplômé de l'Inst. nat. agronom., Avocat à la
Cour d'Ap., anc. Attaché d'ambassade, 8, boulevard Saïut-Michel. — Paris. — R
Dr Clos (Dominique), Corresp. de l'Inst., Prof. bon. de la Fac. des Se, Dir. du Jardin
des Plantes, 2, allées des Zéphirs. — Toulouse (Haute-Garonne). — R
Clos (Mme Élie), 8, Grand-Rond. — Toulouse (Haute-Garonne).
Dr Clos (Élie), 8, Grand-Rond. — Toulouse (Haute-Garonne).
Clouzet (Ferdinand), Mem. du Cons. gén., 88, cours Victor-Hugo. — Bordeaux
(Gironde). — R
Coadon (Alexandre), Fabric. de velours, 5, rue de la Comédie.— Saint-Étienne (Loire).
Coccoz (Victor), Chef d'escadron d'Artil. en retraite, 14, avenue du Maine. — Paris.
Cochon (J.), Insp. des Forêts, 6, avenue de Belfort. — Saint-Claude (Jura).
Cochot (Albert), Ing. civ., Archit. de la Ville, 75, Rempart-du-Nord — Angoulême
(Charente).
Codron (E.), Fabric. de sucre. — Beauchamps par Gamaches (Somme).
Cohen (Benjamin), Ing. civ., 45,. rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris.
Cohn (Léon), Trés.-Payeur gén. des Ardennes. — Mézières (Ardennes .
Coignet (Jean), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 12, quai des
Brotteaux. — Lyon (Rhône).
Colas (Albert), PubUciste, Les Liserons. — Villeneuve-le-Roi par Ablon (Seine-et-Oise).
Colin (Armand), Édit., 5, rue de Mézières. — Paris.
Dr CoUardot (Victor), Méd. de l'Hôp. civ., 3, rue Cléopâtre. — Alger.
*Collignon (Edouard), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, Examin. de sortie à l'Ec.
Polytech., 6, rue de Seine. — Paris. — F
Collignon (Félix), Dir. des Usines de la Comp. royale Asturienne. — Auby-lez-Douai
(Nord).
Dr Collignon (René), Méd.-Maj. de Ire cl. au 25e Rég. d'Infant., 6, rue de la Marine.
— Cherbourg (Manche).
Collin (Mme), 15, boulevard du Temple. — Paris. — R
CoUin (Emile), Paléoethnologue, 35, rue des Petits-Champs. — Paris.
Collin (Emile, Charles), Ing. des Arts et Man., 49, rue Miroménil. — Paris.
CoUot (Louis), Prof, à la Fac. des Se, Dir. du Muséum d'hist. nat., 4, rue du Tillot.
— Dijon (Côte-d'Or).
CoUot (Michel), Nég. en cuirs, 29, rue Turbigo. — Paris.
D'- Colrat, Agr. à la Fac. de Méd., 48, quai de la République. — Lyon (Rhône).
POLR L AVANCEMENT DES SCIENCES LVII
Combes (Camille), Avocat à la Cour d'Ap., 21, rue Vignon. — Paris.
Dr Combescure (Clément), anc. Sénateur, 13, rue de Poissy. — Paris.
Comité médical des Bouches-du-Rhône, 3, Marché des Capucines. — Marseille
(Bouches-du-Rhône). — R
Commines de Marsilly (Arthur de), anc. Of. de Caval,, villa Saint-Georges. — Saint-Lô
iManche).
Commission archéologique de Narbonne. — Narbonne (Aude).
Commission départementale de Météorologie du Rhône. — Lyon (Rhône).
Commolet (Jean-Baptiste), Prof, de Math, au Lycée Carnot, 32, rue Lévis. — Paris.
Compagnie des chemins de fer du Midi, 54, boulevard Haussmann. — Paris. — F
— — d'Orléans, 8, rue de Londres. — Paris. — F
— — de l'Ouest, 20, rue de Rome. — Paris. — F
— — de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 88, rue Saint-
Lazare. — Paris. — F
Compagnie des Fonderies et Forges de l'Horme, 8, rue Victor-Hugo. — Lyon
(Rhône). — F
— du Gaz de Lyon, 7, rue de Savoie. — Lyon (Rhône). — F
— Parisienne du Gaz, 6, rue Condorcet. — Paris. — F
— des Messageries Maritimes, 1, rue Vignon. — Paris. — F
— des Minerais de fer magnétique de Mokta-el-Hadid (le Conseil d'Ad-
ministration de la), 26, avenue de l'Opéra. — Paris. — F
— des Mines, Fonderies et Forges d'Alais, 7, rue Blanche. — Paris. — F
— des Mines de houille de Blanzy (Jules Chagot et C'^), à Montceau-les-
Mines (Saône-et-Loire), et 44, rue des Mathurins. — Paris. — F
— des Mines de Roche-la-Molière et Firminy, 13, rue de la République.
— Lyon (Rhône). — F
— des Salins du Midi, 84, rue de la Victoire. — Paris. — F
Compayré (Gabriel), Corresp. de l'inst., Rect. de l'Acad., anc. Député, 30, rue Cavenne.
— Lyon (Rhône).
Connesson (Ferdinand), Ing. en chef des P. et Ch., 9, boulevard Denain. — Paris. — R
Conrad (Louis, Théophile), anc. Attaché à l'Admin. gén. de l'Assist. pub., 18, Grande-
Rue. — Bourg-la-Reine (Seine).
Constant (Lucien), Avocat, 66, rue des Petits-Champs. — Paris.
*Contamin (Félix), Rent, 16, rue Fénelon. — Lyon (Rliône).
Coppet (Louis de), Chim., villa Irène, rue Magnan. — Nice (Alpes-Maritimes). — F
Coquerel (Georges), Chef adj. du Cabinet du Min. des Colonies, 134, boulevard Saint-
Germain. — Paris.
Corbière (Louis), Prof, de Se. nat. au Lycée, Lauréat de l'inst., 30, rue Dujardin.
— Cherbourg (Manche).
Corbin (Paul), Indust., anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Lancey (Isère).
Cordier (Henri), Prof, à l'Éc. des Langues orient, vivantes, 3, place Vintimille.
— Paris. — R
Cornet (Auguste), Mem. du Cons. mun., 6, rue de Trévise. — Paris.
Cornil (M^^e Victor), 19, rue Saint-Guillaume. — Paris.
Cornil (Victor), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
Sénateur de l'Allier, 19, rue Saint-Guillaume. — Paris.
Cornu (Maie Alfred), 9, rue de Grenelle. — Paris. — R
Cornu (Alfred), Wem. de l'inst. et du Bureau des Longit., Ing. en chef des Mines, Prof.
à l'Éc. Polytech., 9, rue de Grenelle. — Paris. — F
Cornu (Félix), Fabi-ic. de matières tinct. — Riant-Port par Vevey (Suisse).
Cornu (M'"e Maxime), 27, rue Cuvier. — Paris.
Cornu (Maxime), Prof.-Admin.au Muséum d'hist. nat., Mem. du Cons. sup. de l'Agric.,
27, rue Cuvier. — Paris.
Gornuault (Emile), Ing. des Arts et Man., Dir. de la Soc. anonyme du Gas et Hauts
Fourneaux de Marseille, 6, rue Le Peletier. — Paris.
D"" Cosmovici (Léon), Prof, à l'Uni v., 11, strada Codrescu. — Jassy (Roumanie).
*Cossé (Victor), Raifineur, 1, rue Daubenton. — Nantes (Loire-Inférieure).
Cosset-DubruUe (Edouard) (fils), Fabric. de lampes de sûreté pour mines, 3, rue de
Toul. — Lille (Nord).
Cossmann (Maurice), Ing., Chef des serv. techniques de l'Exploit., à la Camp, des
Chem. de fer du Nord, anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man., 95, rue de Mau-
beuge. — Paris.
f.Vlll ASSOCIATION l'IlAKÇAlSE
Costa-Couraça (Joào da), Ing. au corps d'ing. des Trav. pub., 6, rue Rosa-Aranjo.
— Lisbonne (Portugal).
* Costa (Abdon), Prop., 40, rue des Augustins. — Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Coste (Adolphe), Publiciste, 4, cité Gaillard (rue Blanche). — Paris.
Goste (Eugène), 6, rue des Capucins — Lyon (Rhône).
Coste (Louis), anc. Notaire, 10, rue Mi-Carême. — Saint-Étienne (Loire).
Coste (Louis), Doct. es let., Biblioth. de la Ville. — Salins (Jura).
Cotard (Charles), Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 1, rue Misk. — Péra-Constanti-
no(ile (Turquie).
Cottance, Nég. en diamants, 39, rue de Châteaudun. — Paris.
Cottancin (Rémi, Jean, Paul), Ing. des Arts et Mau. (Trav. en ciment avec ossat. métal.)»
2:2, rue de Chaligny. — Paris.
Cottereau-Rhem (Charles). — Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle).
Cottignies (Paul), Proc. de la République, 2, rue Denfert-Rochereau. — Alger-Mustapha.
Couband (Paul), Sec. gén. de la Comp. fermière de Vichy, 18, rue de Bruxelles. — Paris.
Couderc (Alphonse), Nég. en charbons, 3, rue Forissier. — Saint-Élienne (Loire).
Couffinhal (Gustave), Ing.. 12, rue de la Préfecture. —Saint-Étienne (Loire).
Goulet (Camille). Libr.-Édit., 5, Grande-Rue. — Montpellier (Hérault).
*Gouneau i Emile), Prop., 4, rue du Palais. — La Rochelle (Charente-Inférieure).
Counord (E.), Ing. civ., 127, cours du Médoc. — Bordeaux (Gironde). — R
Coupier (T.), anc. Fabric. de prod. chim. — Saint-Denis-Hors par Amboise (Indre-et-
Loire).
*Cousin (Henri), Doct. es se, Prép. à la Fac. des se, 1, avenue des Gobelins. — Paris.
*Couprie (Louis), Avocat à la Cour d'Ap., 71, rue Saint-Sernin. — Bordeaux (Gironde).
— R
Couriot (Henri), Prof, à FÉc. des Hautes-Études com. et à FÉc. spèc. d'Archi t., Chargé
de Cours à FÉc. cent, des Arts et Man., 3, rue de Logelbach. — Paris.
Courjon (M™e Antonin), 14, rue de la Barre. — Lyon (Hhône).
Dr Courjon (Antonin), Dir. de la Maison de santé de Meyzieux, 14, rue de la Barre.
— Lyon (Rhône).
*D'' Courmont (Jules), Agr. à la Fac. de Méd., Chef des trav. de Bactériologie, Méd. des-
Hôp., 17, rue Victor-Hugo. — Lyon (Rhône).
Courtefois (Gustave), Indust., 14, rue du Temple. — Paris.
Courtois (Henry), Lie. es se. phys., château de Muges. — Damazan (Lot-et-Garonne).
Courtois de Viçose, 3, rue Mage. — Toulouse (Haute-Garonne). — F
Cousin (Pierre), Prof, au Lycée, 37, rue de Bras. — Caen (Calvados).
Coutagne (Georges), Ing. des Poudres et Salpêtres, le Défends. — Roussel (Boucbes-du-
Rhône). — R
Coutanceau (Alphonse), Ing. des Arts et Man., 3, rue Michel. — Bordeaux (Gironde).
Couten (Louis), Minotier, 52, rue de Puty. — Verdun (Meuse).
Coutil (Léon), Présid. de la Soc. normande d'Éludés préhist., rue aux Prêtres. — Le&
Andelys (Eure).
Coutreau (Léon), Prop. — Branne (Gironde).
Couve (Charles), Courtier d'assur., 28, rue Castéja. — Bordeaux (Gironde).
Couvreux (Abel), Ing., 78, rue d'Anjou. — Paris.
*Couzinet (Henri), anc. Notaire. — Saint-Sulpice-d'Eymet (Dordogne).
Couzy (Louis). Insp.-Ing. des Postes et Télég. — Montpellier (Hérault),
Coyne (Paul, Louis), Prof, à In Fac. de Méd., 8, rue de Verteuil. — Bordeaux (Gironde).
Coze (André) (fils), Dir. de FUsine à gaz, 5, rue des Romains. — Reims (Marne).
Crafts (M.), Chim., 30, avenue Henri-Martin. — Paris.
Crapez (M°ïe Auguste). — Landrecies (Nord).
Crapez (Auguste), Nég. — Landrecies (Nord).
Crapon (Denis). — Pont-Évêque par Vienne (Isère). — R
Craponne (Paul de), Ing. princ. de la Comp. du Gaz, anc. Élève de FÉc. cent, des Arts
et MHn.,2,cours Bayard. — Lyon (Rhune).
Cravoisier (Emile), Mem. du Cons. et Sec. adj. de la Soc. de Géog. com. de Pai-is, 10, rue
Lord-Byrun. — Paris.
Crépy (Paul), Présid. de la Soc. de Géog. de Lille, 28, rue des Jardins. — Lille (Nord).— R
Créquy (M"'eOctavie), 99, boulevard Magenta — Paris.
Crespel (Charles), Nég., 54, rue Gambetla. — Lille (Nord).
Crespel-Tilloy (Charles), Manufac, 14, rue des Fleurs. — Lille (Nord). — R
Crespin (Arthur), Ing. des Arts et Man., Mécan., 23, avenue Parmentier. — Paris. — R
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES HX
Creuzau (M^e Georges), 62, me Sainte-Catherine. — Dordcaux (Gironde).
Creuzan (Georges), Fabric. d'Inst. de chirurg., 62, rue Sainte Catherine. — Bordeaux
(Gironde).
Crié (L.), Prof, à la Fac. des Se., Corresp. de FAcad. de Méd., 79, avenue du Gué-de-
Baud. — Rennes (Ille-et-Vilaine).
*D' Crimail ^Ernest), Chirurg. de la Maternité, 17, rue Crébillon. — Nantes (Loire-In-
férieure).
Dr Ciritzman (Daniel), anc. Int. des Hôp., 45, avenue Kléber. —Paris.
Croizier (Jean-Baptiste), Expert-Agion., 52, rue de la Paix. — Saint-Élienne (Loire).
Dr Gros (François), Méd. princ. de l"? cl. de Farmèe en retraite, 6, rue de FAngo.
— Perpignan (Pyrénées-Orientales). — R
Cros-Mayrevieille (Gabriel), Publiciste. — Narbonne (Aude).
*Grouan Fernand), Armât., v.-Présid. de la Ch. de Com., 14, rue Héronnière. — Nantes
(Loire-Inférieure). — F
Crouslé (Léon), Prof, à la Fac. des Lot., 58, rue Claude-Bernard. — Paris.
Crova (André), Corresp. de FInst., Prof, à la Fac. des Se, 12 bis, rue du Carré-du-Roi .
— Montpellier (Hérault).
D"" Cruet,_ 2, rue de la Paix. — Paris.
Cugnin (Emile, Antoine), Chef de Bat. du Génie en retraite, 192, rue de Vaugirard.
— Paris.
D"" Culot (Charles), anc. Int. des Hôp., 6, rue de la Répubhquc. — Maubeuge (Nord).
Cunisset-Carnot Paul), Premier Présid. de la Cour d'Ap., 19, cours du Parc. — Dijon
(Côte;d'Or). — R
Curé (Emile), Prop., anc. s. -Préfet. — Provins (Seine-et-Marne).
Curie (Jules), Lieut. -Colonel du Génie en retraite, 155, boulevard de la Reine.
— Versailles (Seine-et-Oise).
Cussac (Joseph de), Insp. adj. des forêts, rue Saint-Jean. — Beaune (Côte-d'Or).
Cuvelier (Eugène), Prop. — Thomery (Seine-et-Marne).
Di- Dagrève (Élie), Méd. du Lycée et de FHôp. — Tournon-sur-Rhône (Ardèche). — R
D"" Daguenet (Victor), Méd.-Maj.en retraite, 44, Grande-Rue. — Besançon (Doubs).
Daleau (François). — Bourg-sur-Gironde (Gironde).
Dalligny (A.), anc. Maire du Ville arrond., 5, rue Lincoln. — Paris. — F
Damoizeau, 17, rue Saint-Ambroise. — Paris.
Damoy (Julien), Nég., 31, boulevard de Sébastopol. — Paris.
Danel, Imprim., 93, rue Nationale. — Lille (Nord).
Daney (Alfred), Nég., anc. Maire, 36, rue de la Rousselle. — Bordeaux (Gironde).
*Banguy (Louis), Prof, départ, d'agnc. de la Loire-Inférieure, 1, quai Duquesne. — Nantes
(Loire-Inférieure).
*Danguy (Paul), Lie. es se, Prépar. de Botan. au Muséum d'hist. nat., 7, rue de FEure.
— Paris. — R
Daniel (Lucien), Doct. es se. nat., Prof, au Lycée, 28, rue de Paris. — Rennes (Ille-
et-Vilaine).
Danton, Ing. civ. des Mines, 6, rue du Général-Henrion. — Neuilly-sur-Seine (Seine). —F
Darbas (Louis), Conserv. du Musée Georges Labit, 23, rue d'Orléans. — Toulouse (Haute-
Garonne).
Dard (Jules, Marius), Minoterie Narbonne. — Hussein-Dey (départ. d'Alger).
D'' Darin (Gustave), 41, boulevard des Capucines. — Paris.
Darlan (Jean), anc. Min. de la Justice, Mem. du Cons. gén. de Lot-et-Garonne, 22, rue de
Bellechasse. — Paris.
Darras (A.), Nég., 1, rue Keller. — Paris.
Darrasse (Léon), Fabric. de prod. chim., 13, rue Pavée-Marais. — Paris.
*D' Darzens (Georges), Répét. de Chimie à l'École Polytechn., 24. rue de la Cerisaie.
— Paris.
Dr Dassieu (Mathieu), G, rue Serviez. — Pau (Basses-Pyrénées).
Dassonville (Charles, Léon), Doct. es se, Vétér. en 1°' au I2e Rég. d'Artil. — Vin-
cennes (Seine).
Dattez, Pharm., 17, rue de La Villette. — Paris.
*Di Dauriac (Adhémar), 37, rue Saint-Léonard. — Nantes (Loire- Inférieure).
Dauriat, Chef de dépôt en retraite de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 18, rue
Lécluse. — Paris.
Daussargues (Achille), Agent Voyer en chef de Tarn-et-Garonne. — Montauban (Tarn-
et-Garonne' .
LX ASSOCIATION FRANÇAISE
Davanne (Alphonse) , v.-Présid. de la Soc. franc, de Photoçj., 82, rue des Petits-
Champs. — Paris.
Daveluy (Charles), Dir. gén. hon. des Contrib. dir. et du Cadastre. 107, boulevard
Brune. — Paris.
David (Arthur), 29, rue du Sentier. — Paris. — R
David (Emile), Pharm. — Objat (Corrèze).
Dax (le Comte Armand de), Ing. civ., Sec. admin. de la Soc. des Ing. cit. de France,
19, rue Blanche. — Paris.
Daymard (Victor), anc. Ing. de la Marine, Ing. en chef de la Comp. gén. Transat.,
47, rue de Courcelles. — Paris.
Décès (M"ie Arthur), 70, rue Chanzy. — Reims (Marne).
Dr Décès (Arthur), Prof, à TÉc. de Méd., 70, rue Chanzy. — Reims (Marne).
D"" Dechamp (Paul, Jules) , Méd. princ. de la Marine en retraite, villa Richelieu.
— Arcachon (Gironde).
Defaye (Paul), Indust., 7, place Jourdan. — Limoges (Haute-Vienne).
Defforges (Gilbert), Lieut. -Colonel d'Infant., Breveté hors cadre, ambassade de France.
— Constanlinoplc (Turquie).
Defrenne (Adolphe), Prop., 295, rue Nationale. — Lille (Nord).
Degeorge (Hector), Archit. S. C., Expert près le Trib. civ. et le Cons. de Préfect. de
la Seine, 151, boulevard Malesherbes. — Paris.
Deglatigny (Louis), Nég. en bois, 11, rue Biaise-Pascal. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
Degorce (Marc, Antoine), Pharm. en chef de la Marine en retraite, 42, rue des Semis.
— Royan-les-Bains (Charente-Inférieure). — R
Degousèe (Edmond), Ing. des Arts et Man., 164, boulevard Haussmann. — Paris. — F
Degrange-Touzin i Armand), Avocat, 31, boulevard Gambetta. — Cahors (Lot).
Dehalle (M'i" Euphémie), Prof. — Rive-de-Gier (Loire).
Dehaut (E.), 147, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris.
Dehaut (Félix), Pharm. de l^e cl., 147, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris.
D"" Dehenne Albert), 34, rue de Berlin. — Paris.
Dehérain (Pierre, Paul), Mem. de Flnst., Prof, au Muséum d'hist. nat. et à l'Éc. nat.
d'Agric. de Grignon, 1, rue d'Argenson. — Paris.
Déjardin (E.), Pharm. de l^e cl., anc. Int. des Hôp., 109, boulevard Haussmann. — Paris.
Dejean de Fonroque (Abel), Chef de serv. de la Comp. du Canal de Sues en retraite,
202, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Dejou (Paul), Pharm. de l^e cl. — La Ferté-Alais (Seine-et-Oise).
D'' Delabost (Merry), Dir. hon. et Prof, de l'Éc. de Méd., Chirurg. en chef de l'Hôtel-
Dieu et des Prisons, 76, rue Ganterie. — Rouen (Seine-Inférieure).
Delacour (Théodore), 70, rue de la Faisanderie. — Paris.
Delafon (Maurice), Ing. sanitaire, Indust., 14, quai de la Râpée. — Paris.
Delage (Pierre, Joseph), Ing. des Arts et Man., Adj. au Maire du Xle arrond., 90, bou-
levard Richard-Lenoir. — Paris.
*Delage (Yves,) Prof, à la Fae. des Se. de Paris, 14, rue du Marché. — Sceaux (Seine).
Delagrave (Charles), Libr.-Édit., 15, rue Soufflot. — Paris.
Delahodde-Destombes (Victor), Nég., 19, rue Gauthier-de-Chàtillon. — Lille (Nord).
Delaire (Alexis), Sec. gén. de la Soc. d'Économ. sociale, anc. Élève de l'Éc. Polytech.,
238, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
D'' Delaporte, 24, rue Pasquier. — Paris. — R
Delattre (Carlos), Filât., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 126, rue Jacquemars-Giélée.
— Lille (Nord). — R
Delaunay (Henri), Ing. des Arts et Man., 39, rue d'Amsterdam. — Paris. — R
Del Boca (Thomas), Ing. civ. des Mines. — Majunga (Madagascar).
Delbosc (Hippolyte), Dir. des Contrib. dir., 13, rue des Croisiers. — Caen (Calvados).
Delbrûck (Jules), Agric, 42, cours du Chapeau-Rouge. — Bordeaux.
Delcominète (Emile), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 23, rue des Ponts. — Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
'De L'Épine (Paul), Rent., 7, rue de la Grande-Chaumière. — Paris. — R
Delesse (Mi"e V^), 59, rue Madame. — Paris. — R
Delessert de MoUins (Eugène), anc. Prof., villa Verte-Rive. — CuUy (canton deVaud)
(Suisse). — R
Delestrac (Lucien), Ing. en chef des P. et Ch., 3, rue Marengo. — Saint-Étienne
(Loire). — R
*Delisle (M^^e Fernand), 35, rue de l'.Yrbalète. — Paris.
POL'R L AVANCEMENT DES SCIENCES LXI
*Dr Delisle iFernand), 35, rue de l'Arbalète. — Paris.
Delmas (Charles), Prop., 11, rue Demouilles. — Toulouse (Haute-Garonne).
Delmas iFernand), Ing., Archit., Prof. d'Archit. à l'Éc. cent, des Arts et Man., 4, rue
de Lota ^135, rue de Longchamps). — Paris.
Delmas (Jules), Étud., 4, place Longchamps. — Bordeaux (Gironde).
Delmas (Julien^ Armât., M, quai Duperré. — La Rochelle (Charente-Inférieure).
Delmas (Louis, Eugène), Ing. princ. chez MM. Schneider et C'e, anc. Elève de l'Éc.
Polytech., 2H, route d'Épinac. — Le Creusot (Saône-et-Loire).
Dr Delmas (Maurice), Méd. des Thermes de Dax, 4, place Longchamps. — Bordeaux
(Gironde).
Delmas (M'"e V'- Paul), 5, place Longchamps. — Bordeaux (Gironde). — R
Deloche (René), Insp. gén. des P. et Ch., 78, rue Mozart. — Paris.
Delocre, Insp. gén. des P. et Ch., 1, rue Lavoisier. — Paris.
Delomier (Julien), Fabric. de rubans. — Feurs (Loire).
Delon (Ernest), Ing. des Arts et Man., 27, rue Aiguillerie. — Montpellier (Hérault). — R
D"" Delore (Xavier), Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., anc.
Chirurg. en chef de la Charité, 22, rue Saint-Joseph. — Lyon (Rhône). — F
Delorme (Eugène), Chef de Bureau au Min. des Fin., 14, rue du Regard. — Paris.
'Delort Jean-Baptiste), Prof, au Collège. — Saint-Claude (Jura).
Delpech (L.), 9, rue Jean-Jacques-Bel. — Bordeaux (Gironde).
Delrieu, anc. Notaire, 42, rue des Trois-Conils. — Bordeaux (Gironde).
Délugin (Mn^^ Antoine), 26, rue de la Boëtie. — Périgueux (Dordogne).
Délugin (Antoine), anc. Pharm., 26, rue de La Boëtie. — Périgueux (Dordogne).
Delune (Théodore), Nég. en ciment, 94, quai de France. — Grenoble (Isère).
Deluns-Montaud (Pierre), anc. Min. des Trav. pub.. Min. plénipotentiaire, Chef de la
Div. des Archives au Min. des Af. étrangères, 3, rue des Beaux-Arts. — Paris.
D'" Delvaille (Camille). — Bayonne (Basses-Pyrénées). — R
Demarçay (Eugène), anc. Répét. à l'Éc. Polytech., 8 bis, boulevard de Courcelles,
— Paris. — R
Démarres (Robert), 20, rue de Penthièvre. — Paris.
Demay (Prosper), Entrep. de trav. pub., 18, rue Chaptal. — Paris. — F
Demesmay (Félix), Fabric. de ciment de Portland. — Cysoing (Nord).
Démichel Alphonse), Construc. d'instrum. de précis., 24, rue Pavée-Marais. — Paris.
Demierre (Marins), 3, rue de Rouvray. — Neuilly-sur-Seine (Seine).
Demoget (Charles), Ing. des Arts et Man., Archit. de la Ville, 9, rue de Sébastopol.
— Bar-le-Duc (Meuse).
D"" Demonchy (Adolphe), 37, rue d'Isly. — Alger. — R
Dëmonet (François, Charles), Ing. des Arts et Man., Mem. du Cons. mun., 19, rue
de la Commaiiderie. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Démons (Albert), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., 18, cours
du Jardin-Public . — Bordeaux (Gironde).
Demoussy (Emile), Assistant de physiol. végét. au Muséum d'hist. nat., 10, rue Chap-
tal. — Levallois-Perret (Seine).
D"" Denairie (Joseph), Int. à FHôtel-Dieu, 1, rue Antonin-Moine. — Saint-Étienne
(Loire).
Denigès (Georges), Prof, à la Fac. de Méd., 53, rue d'Alzon. — Bordeaux (Gironde). — R
Deniker (Joseph), Doct. es se, Biblioth. du Muséum d'hist. nat., 36, rue Geoffroy-
Saint-Hilaiie. — Paris.
Denise (Lucien), Archit., Ing. des Arts et Man., 17, rue d'Antin. — Paris.
Denoyel (Antonin), Prop., 9, rue du Plat. — Lyon (Rhône).
Denuzière (Charles), Distillateur-Liquoriste, 6, rue du Gènéral-Foy. — Saint-Étienne
(Loire).
Denys (Marcel), Maître de verreries. — Courcy par Loivre (Marne).
Denys (Roger), Ing. en chef des P. et Ch., 1, rue de Courty. — Paris. — R
Depaul (Henri), Agric, château de Vaublanc. — Plemet (Côtes-du-Nord). — R
Dr Depéret (Charles), Prof, de Géol. à la Fac. des Se, 16, quai Claude-Bernard.
— Lyon (Rhône).
Dépierre (^Joseph), Ing.-Chim. — Cernay (Alsace-Lorraine). — R
Deprez (Edouard), Chef de Divis. à la Préf. de l'Aisne, 8, rue Milon-de-Marligny.
— Laon (Aisne).
Deprez (Marcel), Mem. de l'Inst., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met., 23, avenue
de Marigny. — Vincennes (Seine).
LXII ASSOCIATION FRANÇAISE
Dequoy (J.), Prop., 67, boulevard Victor-Hiigo. — Lille (Nord).
*Déroualle (Victor) (père), Ing.civ., 14, avenue de Launay. — Nantes (Loire-Inférieure).
D' Deroye (André), Dir. de FÉc. de Méd., 17, rue Piron. — Dijon (Côte-d'Or).
Deroye (Fernand), Insp. adj. des Forêts, 1, rue Sambin. — Dijon (Côle-d'Or).
Dervillé (Stéphane), Nég. en marbres, Présid. du Trib. de Com., 37, rue Fortuny.
— Paris. — R
Sesbois (Emile), 17, boulevard Beauvoisine. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
Desbonnes (F.), Nég., 5, cours de Gourgues. — Bordeaux (Gironde). — R
Descamps (Maurice), Ing. des Arts et Man., 22, rue de Tournai. — Lille (Nord).
Deschamps (Arnold), v. -Présid. au Trib. de l^e inst., 17, rue de la Poterne.
— Rouen (Seine-Inférieure).
Dr Deschamps (Eugène), Prof, de Phys. à l'Éc. de Méd., 22, rue la Monnaie. — Rennes
(Ule-et- Vilaine).
Seschamps (Georges), Pharm. de 1'"'' cl.. Sec. gén. de la Soc. de Pharm. du Centre,
10, rue de l'Horloge. — Riom (Puy-de-Dôme).
Bescos (André), Étud. en méd., 7, rue de la Charité. — Lyon (Rhône).
Des Étangs (A.), Présid. hon. du Trib. civ. — Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or).
Desharnoux, 69, rue Monge. — Paris.
Deshayes (Victor), Ing. civ. des Mines, 79, rue Claude-Bernard. — Paris.
Deslandres (Henri), Doct. es se, Astronome à l'Observatoire de Meudon, anc. Élève
de l'Éc. Polytech,, 43, rue de Rennes. — Paris.
Desmarets, Dir. de l'Observât, météor., 11, rue Portier.— Douai (Nord).
Desmaroux (Louis), Ing. en chef des Poudres et Salpêtres, en retraite, 32, rue Lacé-
pède. — Paris.
Desormos, Ing. en cbef des P. et Ch. — Sisteron (Basses-Alpes).
* Despécher (Jules), 37, rue Caumartin. — Paris.
Despierres (Albert, Léon), Étud. en méd., 21, rue Bréa. — Paris.
D"' D'Espine (Adolphe), Prof, de Palhol. int., 6, rue Beauregard. — Genève (Suisse).
Dr Desprez (Eugène, Marius), 27, rue de la Sous Préfecture. — Saint-Quentin (Aisne).
Desprez (H.), Dir. du Comptoir Maritime, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 6, place de la
Bourse. — Paris.
Desroziers (Edmond), Ing. élect., Expert près le Trib. de la Seine et Arbitre près le
Trib de Com., 10, avenue Frochot. — Paris.
D"^ Destot (Etienne), 15, rue Saint-Dominique. — Lyon (Rhône).
Dethan (Adhémar), Pharm. de 1'" cl., 25, rue Baudin. — Paris.
Dethan (Georges), Étud. en pharm., 26, rue Baudin. — Paris.
Détroyat (Arnaud). — Bayonne (Basses-Pyrénées). — R
Deullin (Marcel), Ing. des Arts et Man., 24, rue du Collège. — Épernay (Marne).
Devay (Justin), 82, rue Taitbout. — Paris.
D'' Devic lEugènej, Agr. à la Fac. de Méd., 4, rue Sainte-Catherine. — Lyon- 1 Rhône) .
Devienne (Joseph), Cons. à la Cour d'Ap., 1, rue Vaubecour. — Lyon (Rhône).
Deville (Jean, Baptiste), Fabric. de rubans, 14, rue de la République. — Saint-Étienne
(Loire).
Deville (Jules), Nég., Mem. de la Ch. de Com., 24, rue Lafon. — Marseille (Bouches du-
Rhône).
Dewalque i François), Ing., Prof, de Chim. indust. à l'Univ., 26, rue des Joyeuses-
Entrées. — Louvain (Belgique).
Dewatines (Félix), Relieur, Artiste-Peintre, Admin. du Musée des Arts décoratifs,
87, rue Nationale. — Lille (Nord).
*Dezaunay (Valentin), Prop., 1, rue d'Argentré. — Nantes (Loire-Inférieure).
Dharvent Isaïei, Mem. de la Com. des Monum. hist. du Pas-de-Calais, 16, boulevard
Frédéric-Degeorges. — Bélhune (Pas-de-Calaisj.
'D' Dianoux (Edouard), Prof, à l'Ec. de Méd., 1, rue Affrc. — Nantes iLoire-lniéiieure).
Dida (A.), Chim., 22, boulevard des Filles-du-Cahaire. — Paris. — R
Dièderichs-Perrégaux, Manufac. — Jallieu par Bourgoin (Isère).
Dietz (Emile), Pasteur. — Rothau (Alsace-Lorraine). — R
Dieulafoy (Georges), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.
38, avenue Montaigne. — Paris.
Digeon (Jules), lng.-Construct.de modèles pourl'Enseign., 19, rue du Terra ge. —Paris.
Dislére (Paul), Présid. de Sec. au Cons. d'État, Mem. du Cons. de TOrdre de la
Légion d'Honneur, anc. Ing. de la Marine, Présid. du Cons. d'adniin. de l'Éc. colo-
niale, 10, avenue de l'Opéra. — Paris. — R
POUR L AVAiNCEMENT DES SCIENCES LXIII
Dissard (Paul), Conserv. des Musées de la Ville (Palais des Arts), place des Terreaux.
— Lyon (Rhône).
Doin (Octave), Libr.-Edit., 8, place de TOdéon. — Paris.
Doisy (H., L,), Fabric. de suer, et Cullivat. — Margny-lez-Compiègne (Oise).
DoUfus (Adrien), Dir. de la Feuille des Jeunes Naluralisles, 35, rue Pierre-Charron.
— Paris.
Dollfus (M'ue Auguste), 53, rue de la Côte. — Le Havre (Seine-Inférieure). — F
Dollfus (Auguste), Présid. de la Soc. indust. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Dollfus (Charles), 16, avenue Bugeaud. — Paris.
Dollfus (Gustave), Ing. des Arts et Man., Filât. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). — R
Dombre (Louis), Ing. civ. des Mines, Admin. des Mines de Douchy. — Lourches
(Nord).
Domergue {M'^^ Albert), 341, rue Paradis. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Domergue (Albert), Prof, à TÉc. de Méd., 34-1, rue Paradis. — Marseille (Bouches-
du-Rhône). — R
Donnadieu, Professeur à la Fac. catholique, 13, rue Basse-du-Port-au-Bois. — Lyon
(Rhône).
Di° Donnezan (Albert), Présid. de la Soc. des Méd. et Pharm. des Pyrénées-Orienl.,
5, rue Font-Froide. — Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Dony (Marcellin), Ing. des Arts et Man., 327, rue Paradis. — Marseille (Bouches-du-
Rhône).
D"" Dor (Henri), Prof. hon. à l'Univ. de Berne, 0, rue du Président-Carnot. — Lyon
(Rhône).
*Dr Dorain (Albert), Méd.-Insp. des Éc. pub., 2, rue de l'Echelle. — Nantes (Loire-
Inférieure).
Douay (Léon), 1, rue Durand (villa Ninck). — Nice (Alpes-Maritimes).
Doumenjou (Paul), Avoué. — Foix (Ariége).
Doumerc (Jean), Ing. civ. des Min., 61, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse (Haute-
Garonne). — R
Doumerc (Paul), Ing. civ., 36, rue du Vieux-Raisin. — Toulouse (Haute-Garonne). — R
Doumergue (François), Prof, au Lycée, 22, boulevard de Sébastopol. — Oran
(Algérie).
Douvillé (Henri), Ing. en chef. Prof, à l'Éc. nat. sup. des Mines, 207, boulevard Saint
Germain. — Paris. — R
Douvreleur (Léon), Indust., Présid. du Cons. d'admin. de la Soc. anonyme des Aciéries
et Furg"S de Firminy. — Veauche (Loire).
D"" Doyen (Eugène), 5, rue Cotta. — Reims (Marne).
Dr Doyon (A.), Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Méd. des Eaux. — Uriage (Isère), et
27, rue de Jarente. — Lyon (Rhône).
Drake del Castillo (Emmanuel), 2, rue Balzac. — Paris. — F
*Dramard (Léon), Rent., 8, rue Saint-Vincent. — Fontenay-sous-Bois (Seine).
D"" Dransart. — Somain (Nord) . — R
Dr Dresch. — Pontfaverger (Marne).
Dreyfus (Félix), Nég., 1, rue Bonaparte. — Paris.
Dreyfus (Ferdinand), Avocat à la Cour d'Ap., anc. Député, 98, avenue de Villiers.
— Paris.
•Drouet (Paul), Prop., 23, rue Jean-Romain. — Caen (Calvados.)
Drouin (Alexis), Ing.-Chim., 95, rue de Rennes. — Paris.
Dr Drouineau (Gustave), Insp. gén. des Serv. admin. au Min. de l'Int., 19, rue Le
Verrier. — Paris.
Druart (M^'e Emile), 37, chaussée du Port. — Reims (Marne).
*Druart (Emile), Nég. en mater, de construc. et charbons de terre, 37, chaussée du Port.
— Reims (Marne).
Dubail-Roy (Gustave), Sec. de la Soc. belfortaine d'Émulation, 42, faubourg de
Montbéliai-d. — Belfort.
Dubertret (L.-M.), Prop., 11, rue Newton. — Paris.
Dubessy (M^e Madeleine). — Nesles-la- Vallée (Seine-et-Oise). — R
Dubiau (Paul), Ing. de VAssoc. des Prop. d'appareils à vapeur du Sud-Est, 80, rue
Paradis. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Dubief (Mlle), g j,js^ i-ue de Moscou. — Paris.
D'' Dubief (Henri), Méd.-Insp. des épidémies du départ, de la Seine, 9 bis, rue de
Moscou. — Paris.
LXIV ASSOCIATION FRANÇAISE
*D'' Dublassy (Etienne), 44, rue de la République. — Oullins (Rhône).
Dubois (Albert), anc. Juge sup. au Trib. civ. — La Châtre (Indre).
Dubois (Frédéric), s.-Dir. de Tlmprim. Chaix, 20, rue Bergère. — Paris.
Dubois (Henri), Prop., 19, rue de Berri. — Paris.
Dubois (Marcel), Professeur à la Fac. des Lettres., 76, rue Notre-Darae-des-Champs.
— Paris,
Dr Dubois (Raphaël), Professeur à la Fac. des Se, 27, rue du Juge-de-Paix — Lyon
(Rhône).
Dubois de l'Eslang (Etienne), Insp. des Fin., 43, rue de Courcelles. — Paris.
Dubourg (A.), Avoué à la Cour d'Ap., 51, rue de la Devise. — Bordeaux (Gironde).
Dubourg (Elisée), Doct. es se.. Chef des trav. de chim. à la Fac. des Se, 66, rue
Pélegrin. — Bordeaux (Gironde).
Dubourg (Georges), Nég. en drap., 45, cours Victor-Hugo. — Bordeaux (Gironde). — R
Dubourg (Paul), Nég., Mem. du Cons. gén., 5, rue du Perron. — Besançon (Doubs).
Dr Dubreuïlh (William), Agr. à la Fac. de Aléd., 46, cours du Jardin-Public. — Bor-
deaux (Gironde).
Duburcq-Gastellier (Félix-Amable), Renf., rue de Coulommiers. — La Ferté-sous-
Jouarre (Seine-et-Marne).
Duchâtaux (Victor), Avocat, anc. Présid. de VAcad. nat. de Reims, 12, rue de i'Échau-
dei'ie. — Reims (Marne).
Duchemin (Emile), Présid. delà Ch. de Com., 33, place Saint-Sever. — Rouen (Seine-
Inférieure).
Duchemin (Paul, Henri), Dir. de la Comp. gén. des Transports, 33, place Saint-Sever.
— Rouen (Seine-Inférieure).
Dr Duchemin (Victor, Eugène, Arsène), Méd. princ. de 1" cl., Dir. du serv. de santé
du 9e Corps d'armée. — Tours (Indre-et-Loire).
Duclauz (Emile), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. des Se. et à
rinst. nat. agronom., 35 bis, rue de Fleurus. — Paris. — R
Duclos (Lucien), Fabric. de prod. chim. — Croisset par Dieppedale (Seine-Inférieure).
Ducloux, Vétèr. en 2' à la Dir. de FAgric, 34, rue de l'Halfa. — Tunis.
*Ducor IM""" Paul), 87, avenue de Villiers. — Paris.
*Ducor (M"^ Marie-Thérèse), 87, avenue de Villiers. — Paris.
*D'' Ducor (Paul), 87, avenue de Villers. — Paris.
*Ducretet (Eugène), Conslruc. d'inst. de phys., 75, rue Claude-Bernard. — Paris.
Ducreux (Alfred), Nég., Consul du Paraguay, Mem. du Cons. d'arrond., 9, boulevard
National. — Marseille (Bonches-du-Rhône). — R
Ducrocq (Henri), Cap. au B,- Rég. d'Artil., Breveté d'Ét.-Maj. — Lunéville (Meurthe-et-
Moselle). — R
Dufet (Henri), Maître de conf. à l'Éc. norm. sup., Prof, de Phys. au Lycée Saint-
Louis, 35, rue de l'Arbalète. — Paris.
Dufour (Léon), Dir.-adj. du Lab. de Biologie végét. — Avon (Seine-et-Marne). — R
Dr Dufour (Marc), Rect., Prof. d'Ophtalmol. à l'Uiiiv., 7, rue du Midi. — Lausanne
(Suisse). — R
Dufresae, Insp. gén. de l'Univ., 61, rue Pierre-Charron. — Paris. — R
Dufresne (L.), Lient, de vaisseau en retraite, La Chaletière. — Sainte -Honorine- la -
Guillaume (Orne).
Duguet (Francis), Chim., 12, rue Le Peletier. — Paris.
Dr Duguet (Jean-Baptiste), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., Méd.
des Hôp., 60, rue de Londres. — Paris.
Duguet (Raymond), Étud., CO, rue de Londres. — Paris.
Duhem (Arthur), Manufac. , 18, rue Saint-Génois. — Lille (Nord).
Dr Dulac (H.), 14, boulevard Lachéze. — Monlbrison (Loire). — R
Dr Du Lac (Dieudonné). — La Gauphine par Cazouls-ies-Béziers (Hérault).
Dumas (Hippolyte), Indust., anc. Élève de FLc. Polytech. — Mousquety par l'Isle-
sur-Sorgue (Vuucluse). — R
Dumas-Edwards (M^ne J.-B.), 57, rue Cuvier. — Paris. — R
Dumée (Paul,), Phariii., vis-à-vis la Cathédrale. — Meaux (Seine-et-Marne).
Duminy Anatole), Nég. en vins de Champagne. — Ay (Marne). — R
DumoUard (Félix), G, rue Hector-Berlioz. — Grenoble (Isère).
Dumon (Augustin), Sénateur, anc. Élève de FÉc. Polytech., 7, Marché des Capucines.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
Dumont (Arsène), Dcmog., 17, rue de Bras. — Caen (Calvados).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXV
Dumont (Paul, Charles), Doct. en droit, Biblioth. de l'Univ., 16, place de la Carrière.
— Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Dr Dumontpallier, Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. hon. des Hôp., 24, rue Vignon. — Paris.
Du Pasquier, Nég., 6, rue Bernardin-de-Saint-Pierre. — Le Havre (Seine-Inférieure).
E«" Dupau (Justin), Chirurg. en chef de l'Hôtel-Dieu, 1, Jardin Royal. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Duplay (Simon), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. des Hôp.,
10, rue Cambacérès. — Paris. — R
Dupont (F.), Chim., Sec. gén. de l'Assoc. des Chim. de Sucreries et Distilleries, 37, rue
de Dunkerque. — Paris. — R
"Dupont (Auguste), Sec. gén. de la Mairie, Hôtel de Ville. — Nantes (Loire-Inférieure).
Dupont (Justin), Chim., 36, boulevard de Clichy. — Paris.
Dr Dupouy (Abel), 43, avenue du Maine. — Paris.
Dupouy (Eugène), Sénateur de la Gironde, Présid. du Cons. gén., 109. rue Croix-de-
Seguey. — Bordeaux (Gironde). — F
Dupré (Anatole), Chim., 36, rue d'Ulm. — Paris.— R
D'' Dupuis, Mem. du Cons. gén., 1, rue de Poitiers. — Bressuire (Deux-Sèvres).
Dupuis (Charles), Dispacheur consult. de la marine, 9, rue Roy. — Paris.
Dupuy (Henri), 22, avenue de Tourville. — Paris.
Dupuy (Léon), Prof, au Lycée, 43, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). — F
Dupuy (Paul), Prof, à la Fac. de Méd. de Bordeaux, 16, chemin d'Eysines. — Caudéran
(Gironde). — F
Duran (Paul, Emile), Ing. des Arts et Man., Nég., route d'Eauze. — Condom (Gers).
Duran-Loriga (Juan, J.), Command. d'Artil. et Prof, de Math., 20, plaza de Maria Pita.
— La Corogne (Espagne).
Durand (Eugène), Prof, à TÉc. nat. d'Agric, 6, rue du Cheval-Blanc. — Montpellier
(Hérault).
h' Durand (Jean), Méd. des Hôp., 116, cours d'Alsace-et-Lorraine. — Bordeaux
(Gironde).
Durand-Claye (M-^e ye Alfred). — La Bretèche par Palaiseau (Seine-et-Oise) et, l'hiver,
69, rue de Clichy. — Paris.
Durand-Glaye (Léon), Insp. gén., des P. et Ch. en retraite, 81, rue des Saints-Pères.
— Paris.
Dr Durand-Fardel (Max), Mem. assoc. nat. de l'Acad. de Méd., 4.5, rue de Berri.
— Paris.
"Durand-Gasselin (Hippolyte-Marie), Indust., 10, passage Saint-Yves. — Nantes
i'Loii'e-Inférieure).
Duranteau (M"ie la Baronne Albert), château de Laborde d'Antran. — Ingrande par
Châtellerault (Vienne).
Duranteau (le Baron Albert), Prop., château de Laborde d'Antran. — Ingrande par
Châtellerault (Vienne).
D'' Durante (Gustave), anc. Int. des Hôp., 32, avenue Rapp. — Paris.
Df Dureau (Alexis), Biblioth. de TAcad. de Méd., Archiv. hon. de la Soc. d'Anthrop.
de Paris, 49, rue des Saints-Pères. — Paris.
Durègne (M^e yo £.), 22, quai de Béthune. — Paris.
Durègne (Emile), Ing. des Télég., 34, cours de Tourny. — Bordeaux (Gironde).
Durei (Théodore), Homme de lettres, 4, rue Vignon. — Paris.
D'' Duriau, 30, rue de Soubise. — Duniierque (Nord).
Durthaller (Albert), Nég. — Altkirch (AJsace-Lorraine).
Dussaud (Élie), Prop., 31, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-Rhône). — R
Dussaut (Louis), Recev. princ. des Contrib. indir., Entreposeur des Tabacs. — Châ-
tellerauli (Vienne).
Dutailly (Gustave), anc. Prof, à la Fac. des Se. de Lyon, Député de la Haute-Marne,
84, rue du Rocher. — Paris. — R
Dutens (Alfred), 12, rue Clément-Marot. — Paris.
Duval (Edmond), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 51, rue La Bruyère.
— Paris. — R
Duval (Mathias), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. d'Anat. à
l'Éc. nat. des Beaux-Arts, 11, cité Malesherbes (rue des Martyrs). — Paris. R
Duvergier de Hauranne (Emmanuel), Mem. du Cons. gén. du Cher, 3, rue Gounod.
— Paris et château d'Herry (Cher).
Duvert (Georges), Induit., La Gabie. — Verneuil-sur- Vienne (Haute-Vienne).
LXVl ASSOCIATION' FRANÇAISE
Dybowski (Jean), Dir. de l'Agric. — Tunis.
Ecofifey .Eugène), Entiep., 24, rue Dauphine. — Paris.
École spéciale d'Architecture, 136, boulevard Montparnasse. — Paris.
Égli (Arthur'i, anc. Indust., 71, boulevard Magenta. — Paris.
Église évangélique libérale (M. Charles Wagner, pasteur), 91, boulevard Beaumarchais.
— Paris. — F
Eichtbal (Eugène d'), Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 144, boulevard
Malesherbes. — Paris. — R
Eichtbal (Louis d), château des Bézards. — Sainte-Geneviève-des-Bois par Châtillon-
sur-Loing (Loiret). — R
Elle (Eugène), Manufac.,50,ruedeCaudebec. — Elbeuf-sur-Seine(Seine-Inférieure). — R
Elisen, Ing., Admin. de la Comp. gén. Transat., 153, boulevard Haussmann.
— Paris. — R
"Ellie (Raoul), Ing. des Arts et Man. — Cavignac (Gironde). — R
Emerat, ISég., rue d'Orléans. — Oran (Algérie).
D"^ Emery Emile), anc. Int. des Hop., 5, rue de Rome. — Paris.
Engel vMichel), Relieur, 91, rue du Cherche-Midi. — Paris. — F
Érard (Paul), Ing. des Arts et 5Ian. — Jolivet par Lunéville (Meurthe-et-Moselle).
Erceville (le Comte Charles d'), 42, rue de Grenelle. — Paris.
D' Espagne, Agr. des Fac. de Méd., 3, place Notre-Dame. — Montpellier (Hérault).
Espous le Comte Auguste d'), rue Salle-de-rÉvéque. — MontpeUier (Hérault). — R
Essars (Pierre des), s. -Chef au Secret, gén. de la Banque de France, 14, rue d'Edim-
bourg. — Paris.
Dr Eternod, Prof, à l'Uni v., Campagne des Grands- Acacias. — Genève (Suisse).
Etienne (Auguste , Nég. en papeterie, 2, rue Balay. — Saint-Étienne (Loire).
Ètiennez Etienne), Avocat, Maire, 21, rue Saint-.Nicolas. — Nantes (Loire-lnfé-
rieurC;.
Dr Eury. — Charmes-sur-Moselle (Vosges).
Eymard (Albert), Usine de Neuilly-sur-Seine, 14, rue des Huissiers. — Neuilly-sur-Seine
(Seine).
'Eysséric (Joseph), Artiste-Peintre, 14, rue Duplessis. — Carpentras (Vaucluse). — R
D' Fabre (Albert), 23, rue Truffault. — Paris.
Fabre (Charles), Doct. es se. Prof. adj. à la Fac. des Se, Dir. de la Stat. agronom.,
18, rue Fermât. — Toulouse (Haute-Garonne).
Fabre (Cyprien), Nég., anc. Présid. de la Ch. de Com., 71, rue Sylvabelle. — Marseille
(Bouches-du-Rhône).
Fabre Œrnest), Ing. des Arts et Man., Dir. de la Soc. anonyme des CImux hydraul.
de, rBomme-d' Armes. — L'Homme-d'Armes par Montélimar (Drôme).
Fabre (Georges'j, Insp. des Forêts, anc. Élève de TÉc. Polytech., 28, rue Ménard.
— Nîmes (Gard). — R
Fabre, anc. Examin. à TÉc. spéc. milit., 135, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Fabrègue (Jules), Chef de bureau au Min. de la Justice, 3, rue des Feuillantines.
— Paris.
Dr Fabriès 'Ernest). — Sidi-Bel-.Abbès (départ. d'Oran) (Algérie).
'D" Page (Arthur), Prof, à l'Éc. de Méd., 17, rue Pierre-l'Ermite. — Amiens (Somme).
Faget (Marins), Archit., 34, rue du Palais-Gallien. — Bordeaux (Gironde).
Fagnon (Ernestj, Nég. en vins, Mem.du Cons. nuin., 42, rue de Battant. — Besançon
(Doubs).
Faguet (L., Auguste), Chef des trav. pratiques d'Hist. nat. à la Fac. de Méd.
26, avenue des Gobelins. — Paris.
D"^ Faguet (Charles), anc. Chef de clin, à la Fac. de Méd. de Bordeaux, 8, rue du
Palais. — Périgueux (Dordogne).
*Faillet Eugène , Meui. du Cons. mun., 19, boulevard de La Villettc. — Paris.
Faisans (Henri), Bâton, du Cons. de l'Ordre des Avocats à la Cour d'Ap., Maire,
19, rue l'orli-Neiive. — Pau (Basses-Pyrénées).
Dr Faisant (Léon). — La Clayette (Saône-et Loire).
Fallût (Emmanuel;, Prof, de Géol. à la Fac. des Se, 56, rue Turenne. — Bordeaux
lOironde).
Farjon (Ferdinand Indust.., anc Élève de l'Éc. Polytech., 22, rue Dutertie. — Bou-
logne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Faucheur (Edmond), Manuf., Présid. du Comiié linier du Nord de la France,.
18, square Rameau. — Lille (Nord'i.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXVll
Fauchille (Auguste), Doct. en droit, Lie. es lel., Avocat à la Cour dAp., 56, rue
Royale. — Lille (Nord).
Faucon (Henri), Gref. du Trib. de Corn., 1 , quai de la Bourse. — Rouen (Seine-Inférieure).
Faure (Alfred), Prof. d'Hist. nat. à l'Éc. nat. vétér., anc. Député, 11, rue d'Algérie,
Lyon (Rliône) — R
Faure (Fernand), Prof, à la Fac. de Droit, Dir. g»âi. de l'Enregist., des Domaines et du
Timbre, anc. Député, 83, rue ilozart. — Paris.
'Fauré-Hérouart (Dominique], IS'ég., Maire. — Montataire (Oise).
D' Fauvelle (Charles^. — 5Iarle (Aisne).
Favereaux (Georges), 52, quai Debilly. — Paris.
Favre (Louis , Ing. agron., 18, rue des Écoles. — Paris,
Favrel (Georges), Pliarm. de Ire cl., Chargé de cours à l'Éc sup. de Pharm. — .Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
Faye (Hervé), Mem.de l'Inst., anc. Présid. du Bureau des Longit., 39, r«€ Cortambert.
— Paris.
Dr Fayel-Deslongrais (Charles), Prof. hon. à l'Éc. de Méd., 6, boulevard du Théâtre.
— Caen (Calvados).
Fayet (E.Pierre) (aîné), Courtier de com., 30, cours du Médoc. — Bordeaux (Gironde).
Fayot (LouiS), Ing., Chef du serv. élect. de la Maison Breguet, 32, rue des Planl.-s.
— Paris,
febvre (M^^e Edouard), 16, boulevard Gambetta. — Chaumont (Haute-Marne).
Febvre (Edouard), Nég., 16, boulevard Gambelta. — Chaumont (Haute-Marne).
Feineux Edmond , 38, rue Saint-Didier. — Sens (Yonne).
Félix Julien), Fabric. d'horlog., Mem. du Cons. mun., 12, rue Gambetta. — Besançon
(Doubs) .
Félix (Marcel), 30, rue de Berhn. — Paris.
Faraud (Louis , Avoué au Trib civ., 10, rue de La Loge. — Montpellier (Hérault)
Féret (Alfred), Prop. vitic, Présid. du Comice agric. de Tunisie, domaine de Zanià.
— Souk-el-Kmis (Tunisie).
•Féret (Alfred), Inrlust., 16, rue Etienne-Marcel. — Paris.
*Fermé Gabriel), Pharm. de l^e cl.. Lie. en droit, 10, rue Aul>€r. — Paris.
Fernet (Emile), Insp. gén. de l'Instruc. pub., 23, avenue de l'Observatoire. — Paris.
D' Ferrand (Amédée), Mem. de TAcad. de Méd., Méd. des Hôp., 110, rue du Bac.
— Paris.
Ferrand (Lucien), Étud., 9, rue de Villersexel. — Paris.
*Ferray (Edouard), Pharm. de fe cl., Présid. du Trib. et de la Ch. de Com. — Évreux
'Eure).
Ferré (Gabriel), Prof, à la Fac. de Méd., rue Saint-Genès. — Bordeaux (Gironde).
Ferrère (G.), Armât., 19, rue Jules-Lecesne. — Le Havre (Seine-Inférieure).
Ferrie (Michel), Hanq., 19, rue Noailles. — Marseille (^Bouches-du-Rhône).
Ferrouillat (Prosper), Lie. en droit. Syndic de la Presse départ., 10, rue du Plat.
— Lyon (Rhône).
•Ferry (Emile), Nég., Présid. du Trib. de Com., Mem. du Cons. gén. de la Seine-Infé-
rieure. 21, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
Ferté Emile), 3, rue de la Loge. — Montpelher (Hérault).
Ferussac (le Baron Henri de), Prop., 9, rue du Lycée. — Pau (Basses-Pyrénées).
Féry (Charles;, Chef des trav. prat. à lÉc. mun. de Phys. et de Chim. indust., 42, rue
de Lhouiond. — Paris.
Ficheur (Emile), Doct. es se, Prof, de Géol. à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se,
77, rue Michelet. — Alger-Mustapha.
Fière (Paul), Archéol., Mem. corresp. de la Soc. française de Numism. et d^Archéol.
— Saigon (Cochinehine). — R
D'' Fiessinger Charles^ Corresp. nat. de l'Acad. de Méd. — Oyonnax (Ain).
Fiévet (Gustave), Pharm. de Ire cl., Mem. de la i'oc. chim.,b3, rue Réaumur. — Paris.
Figaret, Dir. des Postes et Télég. de l'Hérault, anc. Élève de l'Éc. Poiytech., Hôtel des
Postes. — Montpellier (Hérault).
Figuier (Albin), Prof, à la Fac. de Méd=. 17, place des Quinconces. — Bordeaux.
(Gironde).
iDr Filhol (Henri), Mem. de l'Inst., Prof, au Muséum d'hist. nat., 9, rue Guénégauil.
— Paris.
Filloux, Pharm. — xVreaehon (Gironde).
Finart d'Allonville, avenue des Caves. — Bois d'Avron parXeuiUy-Plaisance(Seine-et-Oise)
ft
LXVIll ASSOCIATION FRANÇAISE
D"" Fines (Jacques), Méd. en chef de rHôp. civ., Dir. de TObscrv. météor., 2, rue du
Rastion-Saint-Dominique. — Perpignan (Pyrénées-Oricn laies).
D'' Fioupe (Jacques), Méd. des Hôp., 9, rue Dragon. — Marseille tBouches-du-Rhône).
Fischer (H.), 13, rue des Filies-du-Calvaire. — Paris.
Fischer de Chevriers, Prop., 23, rue Vernet. — Paris. — R
Fisson (Charles), Fabric. de chaux hydraul. natur. — Xeuilly (Meurthe-et-Moselle).
Flamand (G., B., M.), Chargé de cours à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se. — Alger-
Mustapha.
Flammarion (Camille), Astronome, 40, avenue de l'Observatoire. — Paris; et à l'Ob-
servatoire. — Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise).
Flandin, Prop., 14, rue Jean-Goujon. — Paris. — R
Fleureau (Georges), Ing. des P. et Ch., 58, rue La Boëtie. —Paris.
'Fleury (Jules, Auguste), Ing. civ. des Mines, Prof, à l'Éc. des se. politiques, 12, rue du
Pré-aux-Clercs. — Paris.
Fliche, Prof, à rÉc. forest., 9, rue Saint-Dizier. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Floquet (Gaston), Prof, à la Fac. des Se, 17, rue Saint-Lambert. — Nancy (Meurthe-
et-Moselle).
Florent (M>"e Paul), 22, rue des Encans. — Avignon (Vaucluse).
Florent (M^o Pauline), 22, rue des Encans. — Avignon (Vaucluse).
Florent (Paul), Indust., 22, rue des Encans. — Avignon (Vaucluse).
Fochier (Alphonse), Prof, de Clin, obstétric. à la Fac. de Méd., 3, place Bellecour.
— Lyon (Rhône).
Fock (Abraham), Ing. à la Comp. des Chem. de fer de l'Est-Algérien, 1, boulevard de
l'Ouest. — Constantine (Algérie).
D' Fontan (Emile, Jules), Méd. princ. de l»e cl., Prof, à l'Éc. de Méd. navale, 9, avenue
Colbert. — Toulon (Var).
Fontane (Marins), anc. Sec. gén. de la Comp. du Canal de Suez, 5, rue Cernusohi.
— Paris.
Fontaneau (Éléonor), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Polytecli., 8, cours Bugeaud.
— Limoges (Haute -Vienne).
Fontes (Joseph), Ing. en chef des P. et Ch., 3, rue Romiguières. — Toulouse (Haute-
Garonne).
Forestier (Charles), Prof. hon. de Lycée, 36, rue d' Alsace-Lorraine. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Formigny de la Londe (Arthur, Richard de). 33, rue des Carmes. — Caen (Cal-
vados).
Fortel (A.) (fils), Prop., 7, rue Noël. — Reims (Marne). — R
Fortin (Raoul), 24, rue du Pré. — Rouen (Seine-Inférieure).
Fortoul (l'Abbé Eugène), Doct. es se, 57, boulevard de Sébaslopol. — Paris.
Fosse (Achille, Eugène), Prop., 53, rue d'Auteuil. — Paris.
Fougeron (Paul), 55, rue de la Bretonnerie. — Orléans (Loiret).
Fouju (Gustave), Représ, de com., 33, rue de Rivoli. — Paris.
Fouqué (Ferdinand, André), Mem. de l'Inst., Prof, au Col. de France, 23, rue Hum-
boldt. — Paris.
Fourcade-Cancellé (Edouard), Caissier central de la Comp. du Canal de Sues, 23, rue
des Imbergères. — Sceaux (Seine).
Foureau (Fernand), Ing. civ., Mem. de la Soc. de Géog. — Bussière-Poitevine (Haute-
Vienne).
Fouret (Georges), Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech., 16, rue Washington. — Paris.
Fouret (René), 22, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Fournie (Victor), Insp. gén. des P. et Ch., 9, rue du Val-de-Gràce. — Paris.
*!)'■ Fournier (Alban). — Rambervillers (Vosges).
Fournier (Alfred), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
1, rue Volney. — Paris. — R.
Fournier (Edmondi, Lie. es se. nat., Int. des Hôp., 1, rue Volney. — Paris.
Fournier (Edouard), Entrep. de Trav. pub., 3, rue de Rome. — Nancy (Meurthe-et-
Moselle).
Fournier (Eugène), Doct. es se. Collaborateur de la Carte géol. de France, 41, rue de
Lodi. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Fournier (Eugène), Fabric. de Bonneterie, 11. rue des Halles. — Paris.
D"^ Foveau de Courmelles (François, Victor), Lie. es se. phys.. es se. nat. et en
droit, Lauréat de l'Acad. de Méd., 26, rue de C.hfiteaudun. — Paris.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXIX
*Foville (Alfred de , Mem. deTInst., Prof. hun. auConsery. iiat. des Arts et Met. Dir.
de i'Admin. des Monnaies et Médailles, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 11, quai Conti
(à la Monnaie). — Paris.
Foville (Jean de), Lie. es Lettres, 11, quai Conti (à la Monnaie). — Paris.
*Fraisse iPaul), Nég., 5, place Marengo. — Saint-Étienne (Loire).
Francezon (Paul), Chim. et Indust., 7, rue Mandajors. — Alais (Gard).
D' François-Franck (Charles, Albert), Mem. de TAcad. de Méd., Prof. sup. au Col.
de France, 5, rue Saint-Philippe-du-Roule. — Paris. — R
Francq (Léon), Ing. civ. des Mines, Lauréat de Tlnst., 92, avenue d'iéna. — Paris.
Francq (Pierre, Roger), Étudiant, 92, avenue d'iéna. — Paris.
C Frat (Victor), 23, rue Maguelone. — Montpellier (Hérault).
Frébault (Emile), Pharm., Insp. de Pliarm. — Cliâtillon en Bazois (Nièvre).
Fréchou, Pliarm. — Nérac (Lot-et-ftaronne).
Frémont-Saint-Chaffray (M^'e Berthe), 54, rue de Seine. — Paris.
*Fréty (Antoine), Nég., 8, place Jacquard. — Saint-Étienne (Loire).
D' Fricker, 10, rue Duperré. — Paris.
*Friedel (M^e Charles) (née Combes), 9, rue Miclielet. — Paris. — F
*Friedel (Charles), Mem. de l'inst., Prof. àlaFac. des Se., 9, rue Michelet.— Paris.— F
Dr Frison (A.), 5, rue de la Lyre. — Alger.
Frizeau (G.), Avocat à la Cour d'Ap. de Bordeaux. — Branne (Gironde).
Froissart (Emile), Cap. au 15e rég. d'Artil., 16, rue Jean-de-Gouy. — Douai (Nord).
Frolov (le Général Michel), 36, quai des Eaux-Vives. — Genève (Suisse).
Dr Fromaget (C), Chef de clin, à la Fac.de Méd., 7, rue Boudet. — Bordeaux (Gironde).
Dr Fromentel (Louis, Edouard de). — Gray (Haute-Saône). — R
Fron (Albert), Garde gén. des Forêts. — Charoiles (Saùne-et-Loire).
Fron (Emile), Météor. tit. au Bur. cent, météor. de France, 19, rue de Sèvres. — Paris.
Fron (Georges), Répét. à l'inst. nat. agrunom., 19, rue de Sèvres. — Paris. — R
Frontard (Jules), Censeur du Lycée, 2, rue Ancelot. — Le Havre (Seine-Infé-
rieuie.l
Frossard (Charles), v.-Présid. de la Soc. Bamond, 14, rue Ballu. — Paris. — F
B^ Fumouze (Armand), Pharm. de l^e cl., 78, rue du Faubourg-Saint-Denis.— Paris.— F
D' Fumouze (Victor), 132, rue Lafayette. — Paris.
Gabeau (Charles), Interp. milit. princ. en retraite, château de Fonlaines-les-Blanches.
— Autrèclie (Indre-et-Loire).
*D>' Gaches-Sarraute-Barthélemy (M"^"^ Inès), 61, rue de Rome. — Paris.
Gadeau de Kerville (Henri), Homme de se, 7, rue du Passage-Dupont. — Rouen
(Seine-Inférieure).
*Gadeceau (Emile), anc. Présid. de la Soc. acad. de Nantes, Mem. de la Soc. botan. de
France, 11, rue des Hauts-Pavés. — Nantes (Loire-Inférieure).
*Gaillard (M"ie Eugène), 11, rue La Fayette. — Paris.
*Dr Gaillard (Eugène), 11, rue La Fayette. — Paris.
Gaillot (Jean-Baptiste, Amable), s. -Dir. de l'Observatoire nat. de Paris. — Arcueil
(Seine).
Gaillot (Léon), Dir. de la Stat. agronom. de l'Aisne, avenue Brunehaut.— Laon (Aisne).
Gain (Edmond), Doct. es se. nat., Maître de conf. à la Fac. des Se, 7, rue de
Lorraine. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Gaitte (Michel), Conduc. des P. et Ch., 3, place de la Badouillère. — Saint-Étienne
(Loire).
*Galante (Emile), Fabric. d'inst. dechirurg., 2, rue del'École-de-Mèdecinei— Paris. — F
Galbrun (A.), Pharra. de l^e cl., 4, rue Beaurepaire. — Paris.
Df Galezowski (Xavier), 103, boulevard Haussmann. — Paris.
Galicher (J.) (fils). Relieur, 81, boulevard Montparnasse. — Paris,
t- Dr Galippe (Victor), Chef de lab. à la Fac. de Méd., 12, place Vendôme. — Paris.
Galland (G.), Filât. — Remiremont (Vosges).
GaUé (Emile), Maître de verrerie, Mem. deVAcad. de Stanislas, 2, avenue de la Ga-
renne. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Dr Galliard (Lucien), Méd. des Hop., 95, rue Saint-Lazare. — Paris.
fGallice (Henry), Nég. en vins de Champagne, faubourg du Commerce. — Épernay
(Marne) .
[Dr Gallois (Paul), anc. Int. des Hôp., 97, boulevard Malesherbes. — Paris.
^Gandoulf (Léopold), Princ. du Collège. — Narbonne (Aude).
D>' Gandy ^Paur. — Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).
LXX ASSOCIATION FRANÇAISE
D' Garand (A.), 1, me de la Paix. — Saint-Étienne (Loiiei.
Garand (Léon), Fabric. de rubans, 16, rue de la Paix. — Saint-Ktienne (Loire).
Gardair (Aimé), Dir. de la Comp. gén. des Procl. chim, du Midi, 51, rue Saint-
Ferréol. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Garaères (Sylvain), Mem. du Cons. mua., 2, place Royale. — Pau (Basses-Pyrénées).
Gardés (Louis, Frédéric, Jean), Notaire, anc. Élève del'Éc. nat. sup. des Mines, 7, rue
Saint-Georges. — Monlauban (Tarn-et-Garonne).— R
Gariel (M^'e G. -M.), 6, rue Édouard-Detaille (avenue de Yilliers). — Paris. — R
*Gariel (C.-M.), Prof, à la Fac. deMéd., Mem. del'Acad. de Méd., Ing. en chef. Prof.
à rÉc. nat. des P. et Ch., 6, rue Édouard-Detaille (avenue de Villiers). — Paris. — F
Garjel (Emile), Homme de lettres, 18, quai du Port. — La Ciotat (Bouches-du-Rhône).
*Gariel (Léon), Ing. agron., 6, rue Édouard-Detaille (avenue de Villiers). — Paris.
"D-^ Garnault (Paul), Doct. es Se, 1.5, rue Vignon. — Paris.
Garnier (Ernest), anc. Présid. de la Soc. indu&t. de Reims, 4, rue Bi-éguet. — Paris. — R
Garnier (Jules), anc. Ing. des Mines du Gouvern. à la Nouvelle-Calédonie, 47, rue de
Clichy. — Paris.
Garnier (Louis), Nég. en tissus, 16, rue de Talleyrand . — Reims Marne).
Garnier (Paul), Ing.-Mécan., Horlog., 16, rue Taitbout. — Paris.
Garreau (L. -Philippe), Cap. de frégate en retraite, 1, rue de Floirac. — Agen iLot-et-
Garonne), et l'hiver, 62, boulevard Malesherbes. — Paris. — R
Garric (Jules), Banquier, 3, rue Esprit-des-Lois. — Bordeaux (Gironde).
Garrigou (Félix), Prof, à la Fac.de Méd., 38, rue Valade. — Toulouse (Haute-Garonne).
Garrigou-La grange (Paul), Avocat, Sec. gén. de la Soc. Gay-Lussac, 23, avenue
Foucaud. — Limoges (Haute-Vienne).
*Gascard (Albert) (père), anc. Pharm., Indust., Juge sup. au Trib. de Com. — Bihorel-
lez-Rouen par Rouen (Seine-Inférieure).
*Gascard (A.) (fils). Prof. sup. à l'Éc. de Méd. et de Pharm., 14, rue d'Alsace-Lorraine.
— Rouen (Seine-Inférieure).
Gasqueton (M"e Georges), château Capbern. — Saint-Estèphe (Gironde). — R
Gasqueton (Georges), Avocat, anc. Maire, château Capbeim. — Saint-Estèphe (Gironde).
Gasselin (Jean, Victor), Pharm. de la Maison mun. de Santé, 2oO, rue du Faubourg
Saint-Denis. — Paris.
Gastinel-Pacha (Joseph, Bernard), Prof, hon., 183, rue de Rome. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
*Gaté-Richard (Michel), Prop., faubourg Saint-Hilaire. — Nogent-le-Rotrou (Eure-et-
Loir).
Gatine (Albert), Insp. des Fin., 1, rue de Beaune. — Paris. — R
Dr Gaube (Jean), 12, rue Léonie. — Paris. — R
*Dr Gauchas (Alfred), 6, rue Meissonier. — Paris.
Gaucher, Fabric. d'armes, 12, rue des Creuses. — Saint-Étienne (Loire).
•Gauchery (Paul), Lie. es se. nat., Int. des Hôp., 47, rue de Vaugirard. — Paris.
Gauckler (Paul), Agr. d'histoire. Chef du serv. des Antiquités et Arts, 66, rue des
Selliers. — Tunis.
Gaudry (Albert), Mem. de l'Inst., Prof, au Muséum d'hist. nat., 7 bis, rue des Saints-
Pères. — Paris. — F
*Gauthier (Antoine), Fabric. de rubans, 10, rue Mi-Carême. — Saint-Étienne (Loire).
'Gauthiot (Charles), Sec. gén. de la Soc. de Géog. com. de Paris, Mem. du Cons.
su|j. des Colonies, 63, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
Gautier (Gaston), anc. Présid. du Comice agric, place Saint-Just. — Narbonne (Aude).
'Gautté (Alphonse), Avocat, Mem. du Cons. gén., 12, rue La Fayette. — Nantes (Loire-
Infcrieure).
Gavelle (Emile), Filât., 289 bis, rue Solférino. — Lille (Nord).
Gavelle (Julien), boulevard de la Gare. — Cormeille en Parisis (Seine-et-Oise).
Gay (Jean-Baptiste), Insp. gén. des P. et Ch., Cons. d'État, Dir. de lÉc. nat. des
P. et Ch., 28, rue des Saints- l'ères. — Paris.
Gay (Tancrède), Prop., 17, rue Chanzy. — Reims (Marne).
Gayet (Alphonse), Prof, à la Fac. de Méd., Corr«sp. nat. de l'Acad. de Méd., anc. Chi-
rurg. tit. de l'Hôtel-Dieu, 106, rue de l'Hôtel-de-Ville. — Lyon (Rhône).
Gayon (Ulysse), Corresi^. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se., Dir. de la Stat. agron.,
77, rue Dutour-Dubergier. — Bordeaux (Gironde). — R
Gazagnaire (Joseph), anc. Sec. de la Soc. entomol. de France, 29, rue Centrale.
— Cannes (Alpes-Marilimes).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXI
Gazagne (Gaston), Chef de sect. à la Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la
Méditerranée, 40, rue de l'Hôtel-de- Ville. — Arles-sur-Rhône (Bouches-du-Khône).
*Gazette Médicale de Nantes, 4, rue Héronnière. — Nantes (Loire-Inférieure).
Gelin (l'Abbé Emile), Doct. en philo, et en théolog., Prof, de Math. sup. au Col. de
Saint-Quirin. — Huy (Belgique). — R
Gëlineau (M^e Jean-Baptiste), 17, rue de Châteaudun. — Paris.
D"^ Gélineau (Jean-Baptiste), 17, rue de Châteaudun. — Paris.
D'' Gémy, Chirurg. de l'Hôp. civ., 1, impasse Berbrugger. — Alger.
Genaille (Henri), Ing. civ., Chef de l'entret.des bâtiments à l'Admin. cent, des Chem.
de fer de VÉtat, 68, boulevard Rochechouart. — Paris.
Géneau de Lamarlière (Léon), Doct. es se. Chargé d'un cours d'Hist. nat. à l'Éc.
de Méd., Lauréat de Tlnst., 111, rue Clovis. — Reims (Marne).
Geneste (M'"e Philippe), château de Chapeau-Cornu. — Vignieu par La Tour-du-Pin
(Isère). — R
Geneste (Philippe), Archit., 0, quai de Retz. — Lyon (Rhône).
Genis (Louis), Ing., Dir. de la Soc. d'Assainis., 8, rue de Provence. — Paris.
Gensoul (Paul), Ing. des Arts et Man., Admin. de la Comp. du Gaz de Lyon, 42, rue
Vaubecour. — Lyon (Rhône). — R
Gentil (Louis), Prépar, au Collège de France, 11, rue des Feuillantines. — Paris.
"Genvresse (Félix), Etud., 16, rue de Chalon. — Paris.
B' Geoffroy (Jules), 26, boulevard Sébastopol. — Paris.
Geoffroy (Victor), anc. Libraire, 3, rue Werlé. — Reims (Marne).
Geoffroy Saint-Hilaire (Albert), anc. Dir. du Jardin zool. d'Acclimat., Présid. de la
Site. n<tt. dWcctimat. de F?-ance, 8, ruf Coëllogon. — i'aris. — F
Georges (H.), Nég., v. -Consul de FUruguay, I, rue de FArsenal. — Bordeaux
(Gironde).
Georgin (Ed.), Étud., 7, faubourg Cérùs. — Reims (Marne).
Gérard (Alexandre), v.-Présid. du Cons. d'admin. de la Manufac. de Sainl-Gobain,
16, rue Bayard. — Paris.
Gérard (René), Prof, de Botan. à la Fac. des Se, Dir. du Jardin botan. de la Ville,
67, avenue de Noailles. — Lyon (Rhônej.
Gérard (René), Contrôl. cent, du Trésor pub., 43, rue Blanche. — Paris.
Gerbeau, l'rop., 13, rae Monge. — Paris. — R
'D' Gerber (Charles), Prof, a FÉc. de Méd., Prép. à la Fac. des Se, 40, allées des Capu
cines — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Gérente (Mme Paul), 19, boulevard Beauséjour. — Paris. — R
Dr Gerente (Paiil), Méd.-Dir. bon. des Asiles pub. d'ahénés, Sénateur d'Alger, 19, bou-
levard Beauséjour. — Paris. — R •
Gérin (Jules), Nég., 6, place Paul-Bert. — Saint-Étienne (Loire).
Germain (Henri), Mem. de FInst., Piésid. du Cons. d'admin. du Crédit Lyonnais, anc.
Dépiiti-, ^9, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. — F
Germain (Philippe), 33, place Bellucour. — Lyon (Rhône). — F
Gervais (Alfred), Dir. de la Comp. des Salins du Midi, 2, rue desÉtuves. — Montpellier
(Hérault).
Gévelot, Nég., 30, rue Notre-Dame-des-Victoires. — Paris.
"Giard (M"'e Alfred), 14, rue Stanislas. — Paris.
'D"" Giard (Alfred), Prof, à la Fac. des Se, Maître de conf. à l'Éc. Norm. sup., anc.
Député, 14, rue Stanislas. — Paris. — R
D"" Gibert, 41, rue de Séi'y. — Le Havre (Seine-lnfèrieure). — R
Giblaiu (François^, Ing. des Arts et Man., Huilerie de Graville-Sainte-Honorine
— IngouNille par Le Havre (Seine-lnférieuio).
Gibou (Edouard), Prop., Il, rue Davioud. — Paris.
Gigandet (Eugène) (fils),Nég., 16, rue .Mentaux. — Marseille (Bouches-du-Rhône). — R
Gignier (Justin, Régis), Pnarm., anc. Maire. — Romans (Drôme).
Gilardoni Camille), Manufac. — Altkirch ;Alsace-Lorraine).
Gilardoui iFrantz), Manufac. — Altkirch (Alsace-Lorraine).
Gilardoni (Jules), Manufac. — Altkirch (Alsace-Lorraine).
Gilbert (Armand), l'résid. de Chambre d la Cour d'Ap. — Dijon (Côte-d'Or). — R
Gillet (Albert), li6, boulevard Pereire. — Paris.
D"" Gillet (Henry), 3, place Pereire. - Paris.
Gillet (nls aine), Teintur., 9, qu-^' de Serin. — Lyon (Rhône). — F
Gillet (Stanislas), Ing. des Arts et Man., 32, boulevard Henri IV. — Paris.
LXXII ASSOCIATION FRANÇAISE
D'' Gillot (François, Xavier), 5, lue du Faubourg-Saint- Andoche. — Autun (Saône-et-
Loire).
Ginot (Jules), Prop., 4, rue de la République. — Saint-Étienne (Loire).
'Giorgino (Jacques), Pharm., v.-Présid. delà Soc. d' H ist.nat.de Colmar, 7, rue delà
Vieille-Poste. — Colmar (Alsace-Lorraine).
Dr Girard, Mem. du Cons. gén. — Riom (Puy-de-Dôme).
Girard (Charles), Chef du Lab. mun. de la Pré f. de Police, 2, rue delaCité.— Paris.— F
Dr Girard (Henry), Méd. de la Marine, Prof, à l'r,c. de Méd. navale. — Toulon (Var).
D"" Girard (Joseph de), Agr. à la Fac. de Méd., 4, rue des Trésoriers-de-la-Bourse.
— Montpellier (Hérault).
Dr Girard (Jules), Prof, à l'Éc. de Méd., Mem. du Cons. mun., 4, rue Vicat. — Grenoble
(Isère).
Girard (Jules, Augustin), Mem. de i'Inst., Prof. bon. à la Fac. des Lettres, 5, rond-point
Bugeaud. — Paris.
Girard (Julien), Pharm. -Maj. en retraite, 38, rue du Bocage. — Ile-Saint-Denis par
Saint-Denis (Seine). — R
Girardon (Henri), Ing. en chef des P. et Ch., 5, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône).
Girardot (Louis, Abel), Géol., Prof, au Lycée, 63, rue des Salines. — Lons-le-Saunier
(Jura).
Girardot (V.), Nég., 15, 17, place des Marchés. — Reims (Marne).
Giraud (Louis). — Saint-Péray (Ardèche). — R
Giresse (Edouard), Mem. du Cons. gén.. Maire.— Meilhan (Lot-et-Garonne).
Dr Girin (Francis), 24, rue de la République. — Lyon (Rhône).
Dr Girod (Paul), Prof, à la Fac. des Se. et à l'Éc. de Méd., 26, rue Blatin.
— Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Giron (Etienne), Fabric. de velours, 22, rue d'Arcole. — Saint-Étienne (Loire).
Giry (M"ie Marius), 8, Rue Sainte. — Marseille (Bouches-du-Rhûne).
Giry (Marins), Fabric. de papiers et de pâte de bois, 8, rue Sainte. — Marseille (Bou-
ches-du-Rliône).
Gob (Antoine), Prof, à l'Athénée, 10, boulevard du Canal. — Hasselt (Belgique).
Gobert, Pharm.-Chlm. — Montferrand (Puy-de-Dôme).
Gobin (Adrien), Insp. gén. bon. des P. et Ch., 26, quai Tilsitt. — Lyon (Rhône). — R
Godart, anc. Dir. de l'Ecole Monge, anc. Elève de l'Éc. Polytech., 179, de Cour-
celles. — Paris.
Godillot-Alexis (Georges), Ing. des Arts et Man., 22, rue Blanclie. — Paris.
D» Godin (Paul), Méd. -Maj. de l'Éc. milit. prép., rue Croix-Haute. — Saint-Hippo-
lyte-du-Fort (Gard).
Dr Goldschmidt (David), 4 bis, rue des Rosiers (chez M. Reblaub). — Paris.
Goldschmidt (Frédéric), Rent., 33, rue de Lisbonne. — Paris. — F
Gomant (Victor, Charles), Rent., 38, rue Copernic. — Paris.
Dr Gomet (Alfred), 79, Grande-Rue. — Besançon (Doubs).
Dr Gordon y de Acosta (D. Antonio de), Présid. de YAcad. des Se. méd., phys. et nat.,
esq<i à Amargura. — La Havane (Ile de Cuba). — R
Gorges (Ferdinand), Nég., 7, passage Dauphine. — Paris.
*Dr Gornard de Coudre, 39, rue Notre-Dame-de-Lorctte, — Paris.
Gossart (Emile), Prof de Phys. à la Fac. des Se., 68, rue Eugène-Ténot. — Bordeaux
(Gironde).
Gosse, anc. Doyen de la Fac. de Méd., 8, rue des Chaudronniers. — Genève (Suisse).
Gosselet (Jules), Doyen de la Fac. des Se, 18, rue d'Antin. — Lille (Nord).
Gossiome (Paul), Nég., 7, quai Voltaire. — Paris.
'D' Gouas (Ernest), — La Croix-Saint-Leufroy (Eure).
Dr Gouguenheim (Achille), Méd. des Hôp., 73, boulevard Haussmann. — Paris.
Gouin (Adolphe), Ing. des Arts et Man., Admin. -gérant de la Soc. des Savonneries
Menpenti, 118, Grand Cliemin de Toulon.— Marseille (Bouches-du- Rhône).
Gouin (Edouard), Ing. des P. et Ch. en retraite, Dir. de la Comp. des Transports mari-
times, 32, rue Breteuil. — Marseille (Bouches-du-Rhône). ^
Gouin (Raoul), Ing. agron., Usine de Foucauge. — Yvré-l'Évêque (Sarthe).
Goulet (Georges). Nég. en vins de Champagne, 21, rue Buirette. — Reims (Marne).
Goulet-Gravet (François), 21, rue Buirette. — Reims (Marne).
'GouUin (Gustave, Charles), Consul de Belgique, anc. Adj. au Maire, 5, place du Général-
Mellinet. — Nantes (Loire-Inférieure).
Gounouilhou (G.), Imprim., 11, rue Guiraude. — Bordeaux (Gironde). — F
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXIII
Gounelle (Alfred), Fabric. d'huile, 102, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Gouttes (François), Insp. divis. du Trav. dans rindust.,66, rue Eugène- Ténot. — Bor-
deaux (Gironde).
Gouville iGustave), Mem. du Cons. gén., rue Sivard. — Carentan (Manche).
Gouy de Bellocq de Feuquières, 3, rue de l'Alliance. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Dr Gozard. -^ Toury-sur-Jour par Chantenay-Saint-Imbert (Nièvre).
Dr Grabinski (Boleslas). — Neuville-sur-SaOne (Rhône). — R
'Grammaire (Louis), Géom., Cap. adjud.-maj. au 52^ rég. terril. d'Infant., Agent gén. du
Phénix. — Chaumont (Haute-Marne).
Granat (Oswald), Prof. agr. d'Histoire au Lycée. — Bastia (Corse).
Grandeau (Louis), Insp. gén. des Stat. agron., Prof, au Conserv. nat. des Arts et
Met., 4, avenue de La Bourdonnais. — Paris.
Grandidier (M'°e Alfred), 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris.
Grandidier (Alfred), Mem. de l'Inst., 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris. — R
*Granet (Vital), Recev. mun., 2, rue Julieniie-Petit. — Saint-Junien (Haute- Vienne).
Grange (Célestin), Ing. des Arts et Man., Agent voyer eu chef du départ, de la Vienne,
4, place Saint-Pierre. — Poitiers (Vienne).
Granger (Alfred), Ing., 6, rue Léonce-Reynaud. — Paris.
Grasset (M"i<^ Joseph), G, rue Jean-Jacques-Rousseau. — Montpellier (Hérault).
Grasset (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., 6, rue
Jean-Jacques-Rousseau. — Montpellier (Hérault).
Di" Gratiot (E.) (fils). — La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne).
Gréard (Octave), Mem. de l'Acad. française et de l'Acad. des Se. morales et politiques,
v.-Rect. de l'Acad. de Paris, 15, rue de la Soi'bonne. — Paris.
Grédy (Frédéric), Nég. en vins, 16, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde).
D'" Grégoire (Junior), Méd. de la Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la
Méditerranée. — Chazelles-sur-Lyon (Loire).
Grellet (V.), v. -Consul des États-Unis. — Kouba par Hussein-Dey (départ. d'Alger).
Grelley (Jules), anc. Dir. de l'Éc. sup. de Com., anc. Élève de l'Éc. Polylech., 64, quai
de Seine. — Bezons (Stine-et-Oise.)
Grenier, Pharm., 61, rue des Pénitents. — Le Havre (Seine-Inférieure).
D"" Greuell, Dir. de l'Établis, hydrolhérap. — Gérardmer (Vosges).
Grimanelli (Périclès), Préfet de la Loire. — Saint-Étiennc (Loire).
Grimaud (B.-P), anc. Mem. du Cons. mun., 46, rue de Londres. — Paris.
*Grimaud (Emile), Imprim., 4, place du Commerce. — Nantes (Loire-Inférieure). — R
*D'' Grimaux (Edouard), Mem. de l'Inst., Prof, à lÉc. Polytech. et à l'Inst. nat. agronom.,
Agr. à la Fac. de Méd., 123, boulevard Montparnasse. — Paris. — R
D'' Grimoux (Henri), Mcd. bon. des Hûp. — Beaufort (Maine-et-Loire). — F
Griolet (aine), Vétér., 25, rue Bayard. — Toulouse (Haute-Garonne).
Griot (Louis-Philippe), Ing. divis. des Mines de Montrambcrt et de la Béraudiére.
— La Ricamarie (Loire).
Grison (Ernest), s. -Insp. de l'Enregist., 18, rempart des Petits-Prés. — Château-
Thierry (Aisne).
*Grison-Poncelet (Eugène), Manufac, rue de Nogent. — Creil (Oise).
*Griveaud (Paul), Ing. civ., 22, avenue Pasteur. — Nantes (Loire- Inférieure).
Grobot (Gustave), Dir. des Aciéries d'Assaitly, anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Lorette
(Loire).
*Grognot (Léon), Ing.-Chim. — Chantenay-sur-Loire (Loire-Inférieure).
Dr Gros (Joseph), Méd. en chef de la Maison d'éduc. de la Légion d'hon., place de la
Mairie. — Écouen (Seine-et-Oise).
Gros et Roman, Manufac. — Wesserling (Alsace-Lorraine).
D' Grosclaude (Alphonse). — Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure).
Gross (M"ie V"^), 25, quai Isabey. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Gross (Frédéric), Doyen de la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., 25, quai
Isabey. — Nancy (Meurthe-el-Moselle).
Grosseteste (W^illiam), Ing. des Arts et Man., 67. avenue Malakoff. — Paris.
Grottes (le Comte Jules des), Mem. du Cons. gén., 9, place Gambetta. — Bordeaux
(Gironde).
Grouselle (M^ie Emile). — Voncq (Ardennes).
Grouselle (Emile), Notaire. — Voncq (Ardennes).
Grouvelle (Jules), Ing. des Arts et Man., Prof, de Phys. indust. à l'Éc. cent, des Arts
et Man., 18, avenue de l'Observatoire. — Paris.
LXXIV ASSOCIATION FBAxNÇAlSE
Gruner (Edouard), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. PolyUcIi., Sec. du Comité
cent, des Houillères, 55, rue de Châteaudun. — Paris.
Gruter (Dominique, Jost), .AKd.-Dent., 7, square Saint-Amour. — Besançon (Doubs).
Grynfeltt, Prof, à la Fac. de Méd., 8, place Saint-Côme. — Montpellier- (Hérault).
Guccia (Jean-Baptiste), Prof, de Géom. sup. à l'Univ., 28, via Ruggiero Settimo.
— Paietnie (Italie).
*D'"Guébhard (Adrien), Lie. es se. math, et phys., Agr. de Phys. des Fac. de Méd.
— Saint-Vallier-de-Thiey (Alpes-Maritimes). — R
Guèrard (Adolphe), Ing. en chef des P. et Ch., Ing. en chef du Port, 16, rue Moustier.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
Guérin (Jules), Ing. civ. des Mines, 56, rue d'Assas. — Paris.
Guérin (Louis), Opticien, 14, rue Bab-Azoun. — Alger.
*Guérin (PauL, Prépar. de Botan. à l'Fc. sup. de Pliarm., 4, avenue de l'Observatoire.
— Pans.
Dr Gueme (le Baron Jules de), Natur., Sec. gén. de la Soc. nui. (TAccUtnat. de France,
6, rue de Tournon. — Paris. — R.
Guerrapin, anc. Nég., l'Hermitage. — Saint-Denis-Hors par Aniboise (Indre-et-Loire).
Guerrin (Louisi, Avocat à la Cour d'Ap., 20, rue de la Préfecture. — Besançon (Doubs).
Guestier (Daniel), anc. Mem. de la Ch. de Com., 31, cours du Pavé-des Chartrons.
— Bordeaux (Gironde).
Gueydon (Louisi, Pharm. de l""? cl. — Chabreville par Guîtres-sur-l'Isle (Gironde).
Guézard (Albert), Étud., 16, ruades Écoles. — Paris. — R
*Guézard (M^ne Jean-Marie), 16, rue des Écoles. — Paris. — R
"Guézard (Jean-Marie), Prop. 16, rue des Écoles. — Paris. — R
D' Guglielmi (Eugène), Méd. de l'Hôp. civ., 18, rue Charles-Quint. —Oran (Algérie).
Guiauchain, Archit., rue Clauzel. — Alger-Agha.
Guibert (Léonce), Ing. des P. et Ch., 86, rue de l'Église-Saint-Seurin. — Bordeaux
(Gironde).
Guiet (Gustave), 57, avenue Montaigne. — Paris.
Guieysse (Pauli, Ing.-Hydrog. de la Marine, anc. Jlin., Député du Morbihan, 42, rue des
Écoles. — Paris. — R
Guignan (Alcide). — Sainte-Terre (Gironde).
Guignard (Léon , Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Pi-of. de Botan. à l'Êc. sup.
de Pharm., 1, rue des Feuillantines. — Paris.
Guignard (Ludovic, Léopold), Présid. de la Soc. des Se. et des Lettres de Loir-et-Cher,
Sans-Souci. — Chouzy (Loir-et-Cher).
D"" Guilbeau (Martin). — Saint-Jean-de-Luz (Basses- P\Ténées).
Guilbert (Gabriel), Méléorol., 28, rue Bicoquet. — Caen (Calvados).
Guillain (Antoine), Insp. gén. des P. et Ch., Min. des Colonies, Député du Nord,
55, rue Schelfer. — Paris.
Dr Guillaume (Ed.), 22, rue Carnot. — Reims (Marne).
Guillaume (Eugène, G.), Mem. de l'Académie française et de l'Académie des Beaux-
Arts, Statuaire, 5, rue de l'Université. — Paris.
Guillaume (Léon), anc. Dir.-Prof. de l'Éc. Le Nôtre des Pupilles de la Seine., Insp.
du Domaine de l'Assist. pub. — Saint-Cyi--l"Écule (Seine-et-Oise).
Guillemard (Henri), Archit., 6, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
*D"" Guillemet (Victor), Prof, à l'Éc. de Méd., 7, quai Brancas. — Nantes (Loire-
Inféiieure).
Guillemin (Auguste), Prof, de Phys. à l'Éc. de Méd. et de Pharm., anc. Maire, 4, bou-
levard de la Képubiique. — Alger.
Guillemin (Lèoni, Caissier de la Banque Veil-Picard, 14, Grande-Rue. — Besançon
(Uoubs).
*Guilleminet (André), Mem. des Soc.de Pharm., Fabric.-Prop. des prod. pliann. de
Macors, 30, rue Saint-Jean. — Lyon (Rhofiei. — F
Guillemot (Charles), Mécan., 73, rue Saint-Louis en l'Ile. — Paris.
D'' Guillet. Prof, à rFc. de Méd., 11, rue de Bernières. — Caen (Ca vados).
Guillibert (le Baron Hippolyte;, Avocat à la Cuur d'Ap., anc. Bâton, du Cous, de l'Ordre,
1(1, rue Mazarine. — Aix en Provence (Bouches-du-Rhône).
Guillotin jAmédée), anc. Présid. du Trib.de Com. de la Seiue, 77, rue de Lourmel.
— Paris.
Guillouet (Frédéric, Pierre), Nég., Mem. du Cons. mun., 12, boulevard de la Gare.
— Caen (Calvados).
POUR l'avancement des sciences lxxv
DrGuilloz 'Théodore"!, Agi-, à la Fac. de Méd., 38, placide la Carrière. — Nancy
i Meiirtlie-et-Moselle).
Guilmin (M™e ye), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris. — R
Guilmin fCh.\ 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris. — R
Guimaràes (Rodolphe Ferreira de Souza Marques Sovo Dias , Mem. de VAcad. royale
des Se, Lieut. de rÉt.-maj.du Génie, 29-3o, Garret(Chiado). — Lisbonne (Portugal .
Guimet (Emile), Nég. (Musée Guimet), avenue d'Iéna. — Paris. —F
Gaionuet (Paul), Empi, à la Comp. des Chein. de fer d'Orléans, 47, roule de Bor-
deaux. — Poitiers (Vienne).
D"- Guiraud (Louis), Chargé de cours à la Fac. de Méd., 48, rue Bajard. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Guiraut (Gabriel), Président d'hon. de la Ch. synd. du Com. des vins et spiritueux
de la Gironde, 25, rue du Manège. — Bordeaux (Gironde).
Guy (Louis), Nég., 232, rue de Rivoli. — Paris. — R
Guyard (Henri), .Mem. de la Soc. des Se. nat. de l'Yonne, 17, rue d'Égléuy. — Auxerre
(Yonne).
Guyot (Charles), 15, boulevard du Temple. — Paris.
"Guyot (Yves), Dir. polit, du Siècle, anc. Min. des Trav. pub., 95, rue de Seine. — Paris.
Haag (Paul), Ing. en chef, Prof, à l'Éc. nat. des P. et Ch., 11 bis, rue Chardin.
— Paris.
Habert (Théophile), anc. Notaire, Conserv. du Musée archéol. et céram. de la Ville,
12, place AméUe-Doublié. — Reims (Marne). — R
Hachette et C'e, Libr.-Édit., 79, boulevard Saint-Germain. — Paris. — F
Hackenberger. Dir. de la Bamjue de Tunisie, 4, avenue de France. — Tunis.
Hadamard (David), Nég. en Diamants, 53, rue de Châteaudun. — Paris. — F
Hagenbach-Bischofif (Edouard), Doct. es se. Prof, de Phys. à l'Univ. — Bàle
iSuissei.
Haller-Comon (Albin), Corresp. de Plnst. et de FAcad. de Méd., Prof, à la Fac. des Se,
14, rue Victor-Hugo. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). — R
Hallette i Albert», Fabric. de sucre. — Le Cateau (Nord).
Hallez I Paul), Prof, à la Fac. des Se., 9, rue de Valmy. — Lille (Nord).
Hallion i Louis), Chef des trav. du Lab. de Pliysiol. pathol. de l'Éc. des Hautes-Études
(Collège de France), 31, rue de Poissy. — Paris.
Dr Hallopeau (Henri), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., Méd. des
Hôp., yl, boulevard Malesherbes. — Paris. .
Halphen (Georges), Chim. au Min. du Com., 10, passage du Saumon. — Paris.
-^Hamard (FAbbé Pierre, Jules), Chanoine, 6, rue du Chapitre. — Rennes (lUe-et-
Vilaine). — R
Df Hameau. — Aroachon (Gironde).
Hamelin (Elphège), Prof, à la Fac. de Méd., 7, rue de la République. — Montpellier
(Hérault).
Dr Hamy (Ernest), Mem. de Flnst., Prof, au Muséum d'hist. nat., Conserv. du Musée
d'Ethnog., 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire. — Paris.
Hannezo iGustave), Cap. an 108= règ. d'infant. — Bergerac (Dordogne).
Hanrez(Prosper), Ing., Mem. delà Ch. des Représentants, 190, chaussée de Charleroi.
— Bruxelles (Belgique).
Dr Hanriot (Maurice), Mem. de FAcad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., 4, rue Mon-
sieur-le-Prince. — Paris.
Haraucourt(C.), Prof, de Phys. au Lycée Corneille, 8, place du Boulingrin. — Rouen
(Seine-Intérieure).
Hardion ^ Jeam, Archit., anc. Élève des Écoles nat. des P. et Ch. et des Beaux-Arts,
4, rue Traversière. — Tours (Indre-et-Loire).
Hariot PauF, Prépar. au Muséum d'hist. nat., 63, rue de Buffon. — Paris.
Harlè (Emile), anc. Ing. des P. et Ch., Construc, 12, rue Pierre-Qiarron. — Paris.
Hartmann (Georges), 14, quai de la Mégisserie. — Paris.
Hartmayer, Cap. en retraite, Consul de France bon. — Djerba (Tunisie).
Haton delà Goupillière (J., N.), Mem. de llnst., Insp. gén., Dir. de FÉc. nat snp. des
Mines, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. — F
Hatt (Philippe), Mem. de Flnst., Ing.-hydrog. de If'^ cl. delà Marine, 31, rue Madame.
— Paris.
Haug (Emile), Maître de conf. à la Fac. des Se, 2, rue Antoine-Dubois. — Paris.
Hausser , Edouard), Ing. en chef des P. et Ch., 162, boulevard Malesiierb.-s. — Paris.
LXXVI ASSOCIATIOM FRANÇAISE
Hautefeuille (Paul), Mcni. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se, 28, rue du Luxembourg.
— Paris.
Hayem (Georges!, Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
7, rue Altred-de-Vigny. — Paris,
Hays (Jules), anc. Mem. du Cens, gén., faubourg Cbarrault. — Saint-Maixent (Deux-
Sèvres).
Hébert (Alexandre), Prépar. adj. des trav. prat. deChim. à la Fac. de Méd., 66, rue
Gaj-Lussac — Paris.
Dr Hecht (Emile), 15, rue de Lorraine. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Hecht (Etienne), Nég., 19, rue Le Peletier. — Paris. — F
D"- Heckel (Edouard), Prof, à la Fac. des Se. et àTÉc. de Mèd., Corresp. nat. de l'Acad.
de Méd., Dir. du Jardin botan., 31, cours Lieutaud. — Marseille (Bouches-du-Rhûne).
D' Heim (Frédéric), Doct. es se, Agr. à la Fac. de Méd., 34, rue Hamelin. — Paris.
Heinbach (Albert), Pharm. del«cl., anc. Int. des Hôp., 8, rue Pierre-Charron.— Paris.
*Heitz (Paul), Ing. des Arts et Man., anc. Élève de l'Éc. libr. des Se. polit., Avocat
à la Cour d'Ap., 29, rue Saint-Guillaume. — Paris. — R
Dr Heitz (Victor), Prof. sup. à FÉc. de Méd., Chef de clin, à l'Hop., 45, Grand'Rue.
— Besançon (Doubs).
Held (Alfred), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 36bis, rue Grandville. — Nancy (Meurthe-
et Moselle).
Héliand (le Comte d'), 21, boulevard de la Madeleine. — Paris.
Dr Henneguy (Félix), Prof. sup. au Col. de France, 9, rue Thénard. — Paris.
Hennequin (E), Nég., 84, avenue Ledru-RoUin. — Paris.
Hennuyer (Alexandre), Imprim.-Édit., 47, rue Laffitte. — Paris.
Dr Hénocque (Albert), Dir. adj. du Lab. de Physiol. biol. de FÉc. des Hautes-Etudes
au Collège de France, 11, avenue Matignon. — Paris.
Henrivaux (Jules), Dir. de la Manufac. de Glaces. — Saint-Gobain (Aisne) .
Dr Henrot (Adolphe), 73, rue Gambetta. — Reims (Marne).
*Dr Henrot (Henri), Corresp. de l'Acad. de Méd., Dir. de FÉc. de Méd., anc. Maire,
73, rue Gambetta. — Reims (Marne).
*Henrot (Jules), Présid. du Cercle pharm. de la Marne, 75, rue Gambetta. — Reims
(Marne).
Henry (Charles), Maître de conf. à l'Éc. prat. des Hautes-Études, 2, rue Jean-de-Beau-
vais. — Paris.
Henry (Edmond), Insp. gén. des P. et Ch., 22, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Dr Henry (J.), 38 bis, rue de l'Hôpital-Militaire. — Lille (Nord).
Henry-Lepaute (Léon), Ing. des Arts et Man., Construc. d'horlog. et de phares,
72, boulevard Malesherbes. — Paris.
Hérail (Joseph). Prof, à l'Éc. de Méd., lObis, boulevard Bon-Accueil. — Alger-Mustapha.
D'- Hérard (Hippolyte), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. de la Fac. de Méd., Méd. des
Hôp., 12 bis, place de Laborde. — Paris.
Herbault (Nemours), Agent de change bon., 22, rue de FÉlysée. —Paris.
Héron (Guillaume), Prop., château Latour.— Bérat par Rieumes (Haute-Garonne).— R
Héron (Jean-Pierre), Prop., 7, place de Tourny. — Bordeaux (Gironde). — R
*Herran (Adolphe), Ing. civ. des Mines, 36, avenue Henri-Martin. — Paris.
Herrenschmidt (Henri), Étud., 10, boulevard Magenta. —Paris.
Hérubel (Frédéric), Fabric. de prod. chim. — Petit-Quévilly (Seine-Inférieure).
*Dr Hervé (Georges), Prof, à FÉc. d'Anthrop., 8, rue de Berlin. — Paris.
*D' Hervouet (Henri), Prof, à FÉc. de Méd., Méd. des Hôp., 15, rue Grcsset. — Nante*
(Loire-lnférieure).
Hetzel (M"'e Jules), 12, rue des Saints-Pères. — Paris.
Hetzel (Jules), Libr.-Edit., 12, rue des Saints-Pères. — Paris. — R
'Heurtel (Ferdinand), Cap. de Frégate de réserve, 91, avenue Kléber. — Paris.
Heymann (Charles), s. -Insp. de FEilregist. et des Domaines, Recev. mun., 3, avenue
de Carthage. — Tunis.
Hézard (Charles), Entrep. de Trav. pub., rueManescau (villa Hézard). — Pau (Basses-
Pyrénées i.
Hillel frères, 2, avenue Marceau. — Paris. — F
Himly (L., Auguste), Mem. deFlnst., Doyen bon. de la Fac. des Lettres, 23, avenue de
l'Observatoire. — Paris.
Hirsch, Archit. en chef de la Ville, 17, rue Centrale. — Lyon (Rhône).
Hirsch (Joseph), Insp. gén. hon. des P. et Ch., 1, rue de Castiglione. — Paris.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXVII
Hoareau-Desruisseaux (Léon), Piof. au Collège, 12, boulevard de la République.
— Langres (Haute-Marne).
Holden (Isaac), Manufac, 27, rue des Moissons. — Reims (Marne).
Holden (Jonathan), Indust., 23, boulevard de la République. — Reims (Marne). — R
Hollande (Jules), Nég. en bois exotiques, 114, rue de Charenton. — Paris. — R
Dr Hollande, Dir. de l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se. et des Lettres, 19, rue de Boigne.
— Chambéry (Savoie).
Holstein (Prosper), Dir. de l'agence du Comptoir National d'Escompte, 13, quai de
l'Est. — Lyon (Rhône).
Holtz (Paul), Insp. gén., des P. et Ch., 24, rue de Milan. — Paris.
Holtzer (Paul), Ing., 1, rue de la Tour-de-Varan. — Saint-Étienne (Loire).
Dr Hommey (Joseph), Méd. de l'Hôp., Mem. du Cons. départ. d'Hygiène, 3, rue des Cor-
deliers. — Sées (Orne).
Honnorat-Bastide (Edouard,?.), quartier de la Sèbe. — Digne (Basses-Alpes).
Hordain (M^^e ye Emile d'), 22, rue Grange- Batelière. — Paris.
Hospitalier (Edouard), Ing. des Arts et Man., Prof, à l'Éc. mun. de Phys. et de Chim.
indust., Rédac. en chef de l'Industrie élect., 12, rue de Chantilly. — Paris.
Hottinguer, Banquier, 38, rue de Provence. — Paris. — F
Houdaille (François), Prof, de Phys. à l'Éc. nat. d'Agric, 15, rue de l'École-de-Droit.
— Montpellier (Hérault).
Houdard (Adolphe), Publiciste, 235, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Houdé (Alfred), Pharm. de l'^ cl., 29, rue Albouy. — Paris. — R
Houel (J.-G.), anc. Ing. de la Comp. de Fives-Lille, anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et
Man., 40, avenue Kléber. — Paris. — F
Hourdequin (Maurice), Avocat, 93, rue Jouffroy. — Paris.
Hourst (Emile), Lient, de Vaisseau, 97, avenue Niel. — Paris. — R
Houzeau (Auguste), Corresp. de l'Inst., Prof, de Chim. gén. à l'Éc. prép. à l'Ens. sup.
des Se, 31, rue Bouquet. — Rouen (.Seine-Inférieure).
Houzeau (Paul), Huile et Savons, 8, place de la République. — Reims (Marne).
Hovelacque-Khnopff (Emile), 50, rue Cortambert. — Paris. — R
Hua (Henri), Lie. es se. nat., Botan., 2, rue de Villersexel. — Paris. — R
'Hubert (Pierre), Indust., 16, rue Marceau. — Nantes (Loire- Inférieure).
Hubert de Vautier (Emile), Entrep, de confec. miht., 114, rue de la République.
— Marseille (Bouches-du-Rliône). — R
D» Hublé (Martial), Méd.-Maj. attaché à la Dir. du Serv, de santé du 11<^ Corps d'armée.
— Nantes (Loire-Inférieure). — R
Hubou (Ernest), Ing. civ. des Mines, Insp. de la Comp. des Chem. de fer de l'Est,
19, allée des Bois-du Chenil. — Le Raincy (Seine-et-Oise).
Hue (le Baron), 1, rue Embouque-d'Or. — Montpellier (Hérault).
Dr Huchard (Henrij, Meni. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp., 38, boulevard des Inva-
lides. — Paris.
Hudelo (Louis), Ing. des Arts et Man., Répét. de Phys. gén. à l'Éc. cent, des Arts et
Man., 10, rue Saint-Louis en l'Ile. — Paris.
Hugon (Henri), Chef du Serv. des Domaines, 22, rue d'Angleterre. — Tunis.
Hugon (Pierre), Ing. civ., 77, rue de Rennes. — Paris.
Hugot (Adolphe), Dir. de la Soc. anonyme des Aciéries et Forges de Firminy. — Firminy
\ Loire).
Hulot (le Baron Etienne), Sec. gén. de la Soc. de Géog., 80, rue de Grenelle. — Paris.
Humbel (Mi"e ye Lucien). — Éloyes (Vosges). — R
Huot (Joseph), Archit. en chef de la Ville, 33, rue Paradis. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
Bureau de Villeneuve (M""^ V Abel), 91, rue d'Amsterdam. — Paris.
Hurel (Alexandre), 1, square Labruyère. — Paris.
Hurion (Alphonse), Prof, à la Fac. des Se, 65, rue Blatin. — Clermont-Ferrand
(Puy-de- Dôme).
*Hurmuzescu (Dragomir), Prof, à l'Univ. — .fassy (Roumanie).
Huyard (Etienne), Avocat à la Cour d'Ap.,26, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde)
Ibry-Goulet, anc. Manufac, 34, rue Marlot. — Reims (Marne).
Dr Icard, Sec. gén. de la Soc. des Se. méd.,i8, rue de la République. — Lyon (Rhône).
Ichon (Jules), Ing. en chef des Mines, 22, rue Repigeon. — Angers (Maine-et-Loire).
lUaret (Antoine), Vétér., 22, rueDauzats. — Bordeaux (Gironde).
D' Imbert de la Touche (Paul), 20, rue Gasparin. — Lyon (Rhône).
LXXVIIJ ASSOCIATION FRANÇAISE
*Institut de Carthage (Association tunisienne des Lettres, Arts et Sciences), rue de
Russie. — Tunis.
Isay (M'i'e Mayer). — Blàmont (Meurthe-et-Moselle). — R
Isay (Mayer), Filât., anc. Cap. du Génie, anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Blàmont
(Meurthe-et-Moselle). — R
Dr Istrati (Constantin), Doct. es se. phys.. Prof, à l'Univ., Mena, du Cens. sup. de
Santé (Laboratoire de Chimie organique), Cheiub Damboviti — Bucarest (Roumanie).
Jablonowska (M^e Julia), 44, rue des Écoles. — Paris. — R
Jaccoud (François), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.
35, rue Tronchet. — Paris.
Jackson-Gwilt (M>s Hannah), Moonbeam villa, Merton road. — New-Wimbledon
(Surrey) (Angleterre). — R
Jacob de Cordemoy (Hubert), Doct. es se, 50, boulevard de Port-Royal. — Paris.
*Jacquelin (M"ie Juliette). — Beuzeville par Ourville (Seine-Inférieure).
Jacquemart-Ponsin (Adolphe), Prop. , 4, place Godinot. — Reims (Marne).
Jacquemet (Louis), Nég., 5, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Jacquerez (Gharlesj, Agent Voyer cantonal. — Fraize (Vosges).
Jacques (D. E.), s.-Dir. des Postes et Télég., 3, rue d'Angleterre. — Tunis.
Jacquet (Élie), Ing. civ. — L'Albenc (Isère).
Jacquin (Anatole), Confls., 12, rue Pernelle. — Paris et villa des Lys. — Dammarie-
lez-Lys (Seine-et-Marne). — R
Jacquin (Charles), Avoué de 1« Inst., 5, nie des Moulins. — Paris.
Jadin (Fernand), Agr. à l'Éc. sup. de Pharm., rue de l'École-de-Pharmacie. — Mont-
pellier (HiM-ault).
Jalaguier iLéonce), Nég., 2\, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Jalljffier, Prof. agr. au Lycée Condorcet, 11, rue Say. — Paris.
Jameson (Conrad), Banquier, anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man., 115, boulevard
Malesherbes. — Paris. — F
'Jamin (L.), 96, rue de Renues. — Nantes (Loire-Inférieure).
Jannelle (Emile), Nég. en vins. — Villers-Allerand (Marne).
*Jannettaz (Paulj, Répét. à l'Éc. cent, des Arts et Man., C8, rue Claude-Bernard. — Paris.
Janssen (Jules), Mem. de llnst. et duBur. des Longit., Dir. de l'Observ. d'Astron. phys.
— Meudon (Seine-et-Oise).
Japiot (Ferdinand), anc. Insp. des Forêts, 60, rue Saint-Sauveur. — Verdun (Meuse).
Jaray (Jean), 3:2, rue Servient. — Lyon (Rhône).— R
Jaray (Joseph), Avoué, 13, rue de la Loire. — Saint-Étienne (Loire).
Jardinet (Ludovic, Eugène), Cap. du Génie, Attaché au Serv. géog. de l'Armée,
140, rue de Grenelle. — Paris.
Jarsaillon (François), Prop., v.-Prèsid. du Comice agric, 7, rue Saint-Denis. — Oran
(Algérie).
Dr Jaubert (Adrien), Insp. de la vérif. des Décès, 57, rue Pigalle. — Paris. — R
Jaumes (I.. P.), Prof, de Méd. lég. et toxicol. à la Fac. de Méd., 5, rue Sainte-Croix.
— Montpellier (Hérault).
Dr Javal (Emile), Mem. de l'Acad. de Méd., Dir. du Lab. d'Ophtalm. à la Sorbonne
anc. Député, 5, boulevard de La Tour-Maubourg. — Paris. — R
Dr Jean (Alfred), anc. Int. des Hôp., 15, rue de Londres. — Paris.
Jean (Amédée), Gref. de la Justice de Paix. — Saint-Pierre (Ile d'Oléron) (Charente-
Inférieure).
Jean (Paul), Ing. des Arts et Man., Construc. d'ap. à gaz, 52, rue des Martyrs. — Paris.
Jeanjean, Dir. de l'Éc. sup. de Pharm., 1, rue Euibouque-d'Or. — Montpellier (Hérault).
Jeannel (Maurice), Prof, de Chn. chirurg. à la Fac. de Méd., 3, allée Saint-Étienne.
— Toulouse (Haute-Garonne).
Jeannot i Auguste), Dir. du serv. des Eaux et de l'Éclairage à la mairie, Dir. adj. du
Bureau d'iiyg., 96, Grande-Rue. — Besançon (Doubs).
Jeansoulin et Luzzatti, Fabric. d'huiles, avenue d'Arenc, 6, traverse du Château- Vert.
— .Marseille (Rouches-du-Rhône).
Jobard (Jean, François), Manufac, 24, rue de Gray. — Dijon (Côte-d'Or).
Jobert, Prop., 10, rue Crocé-Spinelli. — Paris.
Jobert (Clément), Prof, à la Fac. des Se. de Dijon, 82, boulevard Saint-Germain.
— Paris. — R.
Jochum(Édouard),Peintre-Céram., Maire, 64, avenueVictor-Hugo.— Boulogne-sur-Seine
(Seine).
POUn L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXIX
Jodin (Henri), Lie. es se, Prépar. à la Fac. des Se, 30, ruedc^ Boulangers. — Paris.
Joffroy (Alix), Prof, à la Fac. de Méd., Méd. des Hop., 195, boulevard Saint-Germain.
— Paris
Johnston (Nathaniel), anc. Député, 18, cours du Pavé-des-Chartrons. — Bordeaux
(Gironde). — F
Joliet (Gaston), Préfet de la Vienne. — Poitiers (Vienne).
Jolivald (l'Abbél, anc. Prof. — Mandern par Sierck (Alsace-Lorraine).
Jollois (Henrii, Insp. gén. bon. des P. et Ch., 46, rue Duplessis. — Versailles (Seine -
et-Oise). — R
Jolly (Léopold), Pharm. de Irecl., 64, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris.
Joly (Charles), v.-Présid. de la Soc. nat. (VHorlic. de France, 11, rue Boissy-d'Anglas.
— Paris.
Joly (Louis, Robert), Ing. des Arts et Man., Archit., 8, boulevard de la Cité. — Limoges
(Haute- Vienne).
Jolyet (Félix), Prof, à la Fac. deMcd., 24, rue Diaz. — Bordeaux (Gironde).
Jones (Charles), 12, rue de Chaligny ichez M. Eugène Vauvert). — Paris. — R
Jones-Dussaut (M'^e G.), les Ruches. — Avon (Seine-et-Marne).
Jordan (Camille), Mem. de l'inst., Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. Polytech.,
48, rue de Varenne. — Paris. — R
Jordan (Samson), Ing. des Arts et Man., Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man., 5, rue Viète,
— Paris.
D'" Jordan (Séraphin), 11, Campania. — Cadix (Espagne). — R
Joret (Charles), Corresp. de l'inst., Prof, à la Fac. des Let., 25, rue Roux-Alphéran
— Aix en Provence (Bouches-du-Rhùne).
Josse (Hippolyte), Ing. Cons. en matière de Brevets d'invention, anc. Elève de l'Ec.
Polytech., 58 his, rue de la Chanssée-d'Antin. — Paris.
Jouândot (Jules), Ing. du serv. des Eaux de la Ville, 57, rue Saint-Sernin. — Bor-
deaux (Gironde). — R
Jouatte (Eugène, Charles), Commis princ. au Min. des Fin., 17, rue du Sommerard.
— Paris.
D'- Joubin (Louis), Prof, à la Fac. des Se, 19, rue de la Monnaie. — Rennes (lUe-
et- Vilaine).
Joubin (Paul, Jules\ Prof, de Phys. à la Fac. des Se. , 11, rue Morand.— Besançon (Doubs) .
*D'- Jouôn (François), Prof, à l'Éc. de Méd., 3, rue de Courson. —Nantes (Loire-Inférieure).
Di Jouin (François), anc. Int. des Hùp., 11 6is, cité Trévise. —Paris.
Joulie, Adiiiin.-Délég. de la Soc. desprod. chim.agric, 15, rue des Petits-Hôtels. — Paris.
Jourdain (Hippolyte). anc. Prof, à la Fac. des Se. de Nancy, villa Belle-Vue. — Portbail
(Manche).
Jourdan (Adolphe), Libr.-Édit., Juge au Trib. de Com., 4, place du Gouvernement.
— Alger.
Jourdan (A. -G.), Ing. civ., 15, rue des Fermiers. — Paris. — R
Jourdin (Michel), Chim., Insp. princ. bon. des établis, classés, 31, avenue de l'Est.
— Saint-Maur-les-Fossés (Seine).
B' Jousset (Marc), anc. Int. des Hôp., 241, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Dr Jousset de Bellesme, Physiol., Dir. des serv. de Piscicul. de la Ville de Paris.
54, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
Di- Joyeux-Laffuie (Jean), Prof, à la Fac. des Se, 135, rue Saint-Jean. —Caen (Calvados).
Jubeau (H.), Ing.,1, rue de Villars. — Denain (Nord).
Juglar (M^'e Joséphine), 58, rue des Mathurins. — Paris. — F
Julia (Santiago), Doct. es se. — La Bédoule par Aubagne (Bouches-du-Rhône).
Julien (Albert), Archit., Expert-Vérific. des trav. delà ViUe, tl7, boulevard Voltaire,
— Paris.
Julien (Alfred), Ing. civ., Biblioth. de la Soc. scient, indmt., 16, rue de la Bibliothèque .
— Marseille (Bouches-du-Rbùne).
Julien (Pierre, Alphonse), Prof, de Gèol. à la Fac. des Se, 40, place de Jaude.
— Clei-mont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
JuUien, Horlog., 36, avenue d'Italie. — Paris.
JuUien (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., 6, cours Jourdan, — Limoges (Haute-
Vienne). — R
JuUien (Jules, André), Chef de Bat. au 27e rég. d'Infant. — Dijon (Côtc-d'Or).
JumeUe (Henri), Doct. es se. Prof. adj. à la Fac. des Se, 10, place Castellane.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
LXXX ASSOCIATION FRANÇAISE
Jundzitt (le Comte Casimir), Prop.-Agric. — Chemin de fer Moscou-Brest, station
Domanow-Réginow (Russie). — R
Jungfleisch (Emile), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 74, rue
du Cherche- Midi — Paris. — R
Justinart (J.), Imprim., Dir. deVIndéjiendant rémois, 40, rue de Talleyrand. — Reims
(Marne).
Eahn (Zadoc), Grand Rabbin de France, 17, rue Saint-Georges. — Paris.
Keittinger (Maurice), Manufac, v.-Présid. de la Soc. indust., 36, rue du Renard.
— Rouen (Seine-Inférieure).
*Kerforne (Fernande, Prépar. de Géol. et de Minéral, à la Fac. des Se, 68, faubourg de
Paris. — Rennes (Ille-et-Vilaine).
*D"^ Kerguistel (Albert), anc. Int. des Hôp. de Paris, Méd. de IHùp. marin de Pea-Bron,
Maire de Mesquer. — Guérande (Loire-Inférieure).
*Kilian (Wilfrid), Prof, à la Fac. des Se, 11 bis, cours Berriat. — Grenoble (Isère).
^Dr Kirchberg, Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 1, rue Basse-du-Château. — Nantes (Loire-
Inférieure).
Eleinmann (E.), Admin. du Crédit Lyonnais, 12, rue Magellan. — Paris.
Elipffel (Auguste), anc. Juge au Trib. de Com. de Béziers, Vitic.à Ain-Bessem (Algérie),
1, rue Largillière. — Paris.
Klipsch-Laffitte (Edouard), Nég., 10, rue de la Paix. — Paris et, 9, rue Cornac. — Bor-
deaux (Gironde).
Knieder (Xavier), Admin. délég. des Établissements Malétra. — Petit-Quèvilly (Seine-
Inférieure). — R
Kœchlin-Claudon (Emile), Ing. des Arts et Man.,60, rueDuplessis. — Versailles (Seine-
et-Oise). — R
Kohler (Mathieu), Artiste-Peintre, 12, rue du Bassin. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
KoUmann (Jules), Prof. d'Anat. — Bâle (Suisse).
Kowalski (Eugène), Lie. es se, Ing. des Arts et Man., Prof, à l'Éc. sup. de Com. et
d'indust., 1, rue de Grassi. — Bordeaux (Gironde).
Kowatchoff (Joseph, A.), 20, rue Samocowska. — Sofia (Bulgarie).
.Krafft (Eugène), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 27, rue Monselet. — Bordeaux (Gironde).
— ^
Rrantz (Camille), Ing. des Manufac. de l'État, Min. des Trav. pub., Député des Vosges,
226, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Krantz (Jean-Baptiste), Insp. gén. bon. des P. et Ch., Sénateur, 47, rue La Bruyère.
— Paris. — F
Kreiss (Adolphe), Ing., 46, Grande-Rue. — Sèvres (Seine-ct-Oise). — R
Krug (Paul), Nég. en vins de Champagne, 40, boulevard Lundy. — Reims (Marne).
Kùnckel d'Herculais (Jules), Assistant de Zool. (Entomol.) au Muséum d'hist. nat.,
1, rue d'Obligado. — Paris. — R
Kunkler (Louis, Victor), Ing. -Expert près leCons. de Préfoct. de la Seine, anc. Élève
de l'Éc. Polytech., 39, rue de Clichy. — Paris.
Kunstler (Joseph), Prof. adj. à la Fac. des Se, 49, rue Duranteau. — Bordeaux
(Gironde).
D' Labat (A.), Prof, à FÉc. nat. vétér., 48, rue Bayard. — Toulouse (Haute-Garonne).
Labbê (Henri), Insp. -adj. des Forêts, anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Alais (Gard).
Labbé (M"'e Léon), 117, boulevard Haussmann. — Paris.
D'' Labbé (Léon), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. hon. des
Hôp., Sénateur de l'Orne, 117, boulevard Haussmann. — Paris.
Labéda, Doyen de la Fac. de Méd. et de Pharm., 19, rue Héliot.— Toulouse(Haute-Garonae).
Labit (Georges;!, Dir. et Fondât, du Musée Georges Labil, mic du Japon. —Toulouse
(Haule-Garunne).
D' Labit (Henri), Méd.-Maj. de l^e cl. au 50"'e Rég. d'Infant. — Périgueux (Dordogne).
D"" Laborde, Mem. de l'Acad. de Méd., Dir. des Trav. prat. à la Fac. de Méd., 15, rue
de l'École de Médecine. — Paris.
Laborie (Eugène), Doct. es se, Vétér., ChefduServ. sanitaire de la Haute-Garonne,
3.3, boulevard Gambetta. — Toulouse (Haute-Garonne).
Laboulaye (P. Lefebvre de), anc. Ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, 129, ave-
nue des Champs-Elysées. — Paris.
Laboureur (Louis), Pharm., Chim.-Essay. du com., 4, boulevard Raspail. — Paris.
Labrie (l'abbé Jean, Joseph), Curé. — Lugasson par Pau;an (Gironde).
Labrunie (Auguste), Nég., 2, rue Michel. — Bordeaux (Gir.mde). — R
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXl
Labry (le Comte Olry de), Insp. gén. bon. des P. et Ch., 51,ruede Varenne. — Paris.
D' Lacaze-Duthiers (Henri de), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac.
des Se, 7, rue de l'Estrapade. — Paris.
*Lacour (Alfred), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 60, rue Ampère
— Paris. — R
Lacroix (Adolphe), Chim., 186, avenue Parraentier. — Paris.
Lacroix, 1, rue Sauvai. — Paris.
Lacroix (Th.), 272, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
D"^ Ladreit de la Charriére, Méd. en chef de l'instit. nat. des Sourds-Muets et de la
Clin, otolog., 3, quai Malaquais. — Paris.
Ladiireau (M"ie Albert), 49, avenue de Join ville. — Nogent-sur-Marne (Seine). — R
Ladureau (Albert), Chim., Dir. de Mines. — Oeala (Floride) (États-Unis d'Amérique)
et 49, avenue de Joinville. — Nogent-sur- Marne (Seine). — R
*Lafargue (Georges), anc. Préfet, Percepteur de Charenton, 6, rue Coëtlogon. — Paris.
Lafaurie (Maurice), 104, rue du Palais-Gallien. — Bordeaux (Gironde). — R
Laféteur (Ferdinand'!, Lie. es Se. nat., Prof., 72, boulevard Saint-Marcel. — Paris.
Laffitte (Léon), Chim., Dir. des Usines Gouin et C'e, 118, grand chemin de Toulon.
— Marseille (Boudies-du-Rhône).
Laffitte (Jean, Paul), 18, rue Jacob. — Paris.
Lafon (A.), Prof, à la Fac. des Se, 5, rue du Juge-de-Paix. — Lyon (Rhône).
*Lafont (Georges), Archit., 17, rue de la Rosière. — Nantes (Loire-inférieure).
Lafourcade (Auguste), Dir. de l'Éc. prim. sup.,41, rue desTrenle-Six-Ponts. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Lagache (Jules), Ing. des Arts et Man., Admin. de la Soc. des Prod. chim. agric,
22, rue des AUatnandiers. — Bordeaux (Gironde). — R.
Lagarde (Auguste), anc. Mem. de la Ch. de Com., 27, cours Pierre-Puget . — Mar-
seille (Bouches-du-Rhùne).
Lagneau (Didier), Ing. civ. des Mines, 1, rue Juliette-Lamber. — Parig.
Laire (G. de), Fabric. de prod. organ., 92, rue Saint-Charles. — Paris.
Laisant (Charles), Doct. es se, anc. Cap. du Génie, Répét. à l'Éc. Polytech., anc.
Député, 162, avenue Victor-Hugo. — Paris.
Lajard (Joseph) (fils), Prop., Mem. de la Soc. d'Anlhrop. de Paris, 83, rue Joseph-
Vernet. — Avignon (Vauclusei.
Dr Lalanne (Gaston), Doct. es se, Dir. de la Maison de santé de Castel d'Andorle.
— Le Bouscat (Gironde).
Lalanne (M'^e Louis), place Tournon. — La Teste-de-Buch (Gironde).
D" Lalanne (Louis), place Tournon — La Teste-de-Buch (Gironde),
Laleman (Edouard), Avocat, 6, rue Durnerin. — Lille (Nord).
Dr Lalesque (Fernand), anc. Int. des Hôp. de Paris, boulevard de la Plage, villa
Claude-Bernard — Arcachon (Gironde).
Lalheugue (H.), Archit. delà Ville, 17, rue Samonzet. — Pau (Ba^^ses-Pyrénées).
"Lallié (Alfred), Avocat, 18, rue Lafayefte. — Nantes (Loire-Inférieure). — R
*LalIié (Norbert), Avocat, boulevard Delaunay. — Nantes (Loire-Inférieure).
Lamalmaison (Charles), Distillateur, 16, rue Cuvier. — Paris.
*Lamarre (Onésime), Notaire, 2, place du Donjon, — Niort (Deux-Sèvres), — R
Lambert (André), Indust, — Firminy (Loire).
Lamblin (l'Abbé Joseph), Prof, à l'Éc. Saint-François de Sales, 39, rue Vannerie.
— Dijon (Cùte-d'Or). — R
Lamé-Fleury (E.), anc. Cons. d'État, Insp. gén. des Mines en retraite, 62, rue de Verneuil.
— Paris. — F
Lamey (Adolphe], Conserv. des Forêts en retraite, 22, cité des Fleurs. — Paris.
Lamey (le Révérend Père Dom Mayeul), 0. S. B., rue Saint-Mayeul. — Cluny (Saône-
et- Loire).
Lamy (Adhémar), Insp. des Forêts, 24, rue des Jacobins. — Clermont-Ferrand (Puy-
de-Dôme).
Lamy (Ernest), anc. Banquier, 113, boulevard Haussmann. — Paris. — F
Lanabère (François], Prop. Agric, domaine de Truquez. — Pouillon (Landes).
Lancial (Henri), Prof, au Lycée, 49, rue de Lyon. —Mouhns (Allier). — R
D' Lande (Louis), Adjoint au Maire, 34, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde).
Dr Landel (Georges), Lie es se nat., 19 bis, boulevard de Port-Royal. — Paris.
Landouzy (Louis), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
4, rue Chauveau-Lagarde. — Paris.
LXXXIl ASSOCIATION FRANÇAISE
D' Landreau (^Jean-Baptiste). — Artigues par Bordeaux (Gironde).
Landrin (Edouard), Chim., 76, rue d'Amsterdam. — Paris.
Lanelongue iMartial), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd.,
24, rue du Temple. — Bordeaux (Gironde).
Lanes (Jean), anc. Chef de Cabinet du Garde des Sceaux Min. de la Justice et des
Cultes, 24, rue Molinier. — Agen (Lot-et-Garonne).
Lang (Léon), 17, avenue de La Bourdonnais. — Paris.
Lang (TibuUe), Dir. de l'Ée. La Martinière, anc. Élève de l'Éc. Poiytech., 5, rue des
Augustins. — Lyon (Rhône). — R
Lange (M^Je Adalbert). — Maubert-Fontaine (Ardennes). — R
Lange (Adalbert), Indust, — Maubert-Fontaine (Ardennes). — R
'Lange (Albert), Prop., 7, rue Fromentin. — Paris.
D^ Langlet (Jean-Baptiste), Prof, de Physiol. de l'Éc. de Méd., anc. Député, 24, rue
Buiretle. — Reims (Marne).
Langlols (Ludovic), Notaire, 7, rue de la Serpe. — Tours (Indre-et-Loire).
Lannelongue (Odilon-Marc), Mem. de i'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de
Méd., Chirurg. des Hôp., anc. Député, 3, rue François I^r. — Paris.
*Lannois (M"'= Maurice), 14, rue Saint-Dominique. — Lyon.
*D' Lannois (Maurice), Agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 14, rue Saint-Dominique.
— Lyon (Rhône).
*Lanoë (Julien), Nég., Memb. du Cons. gén., place Lanclaux. — Nantes (Loire-Inférieure).
Lauqué, Chef de la 5e Divis. de l'Exploit, à la Comp. des Chem. de fer de l'Ouest,
rue d'Ange. — Caen (Calvados).
D"" Lantier (Etienne). — Tannay (Nièvre). — R
Laplanche (Maurice C. de), château de Laplanche. — Millay par Luzy (Nièvre).
Laporte (Maurice), Nég. — Jarnac (Charente).
Lapparent (Albert de), Mem. de Tlnst., anc. Ing. des Mines, Prof, à l'Éc. libre des
Hautes-Études, 3, rue de Tilsitt. — Paris. — F
D'' Larauza (Albert), Méd. des Thermes, rue de Borda. — Dax (Landes).
Dr Lardier. — Rambervillers (Vosges).
Larive (Albert), Indust., 15, rue Ponsardin. — Reims (Marne). — R
Laroche (M^ue Félix), 110, avenue de Wagram. — Paris. — R
Laroche (Félix), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 110, avenue de Wagram.
— Paris. — R
*Larocque, (Louis-Eugène), Insp. d'Acad., anc. Dir. de l'Éc. prép. à FEns. sup. des
Se, 40, rue de Strasbourg. — Nantes (Loire- Inférieure).
D'' Laroyenne, anc. Chirurg. en chef de la Charité, Chargé de clin, complém. à la Fac.
de Méd., 11, rue Boissac. — Lyon-Bellecour (Rhône).
Laroze (Alfred), Cons. à la Cour d'Ap., anc. Député, 19, avenue Bosquet. — Paris.
Larré (P.), Lie. en droit. Avoué bon., 5, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde).
Larregain, Conduct. des P. et Ch., 6, rue Porte-i\euve. — Pau (Basses-Pyrénées).
Lartilleux (Arthur), Pharm., 26, place Saint-Timothée. — Reims (Marne;.
Laskowski (Sigismond), Prof, à la Fac. de Méd., 110, roule de Carouge (villa de la
Jolielte). — Genève (Suisse).
Lassence (Alfred de), Prop., Mem. du Cons. mun., villa Lassence, 12, route de Tarbes.
— Pau (Basses- Pyrénées). — R
Lassudrie (Georges), 23, quai Saint-Michel. — Paris.
D'" Lataste (Fernand), anc. s. -Dir. du Musée nat. d'Hist. nat., anc. Prof, de Zool. à l'Éc.
de Méd., de Santiago du ChiU. — Cadillac-sur-Garonne (Gironde). — R
Latham (Éd.), Nég., Présid. de la Ch. de Com., 145, rue Victor-Hugo. — Le Havre
(Seine-Inférieure).
Lauby (A.), Lie. es se, Prépar. à la Fac. des Se. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Df Launois (Pierre, Emile), Agr. àla Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 12, rue Portalis.— Paris.
Laurent (François), Insp. des Manufac. de rue de FÉtat, 7, la Neva. — Paris.
Laurent (Irénée), Maître de verrerie. Verrerie de Saint-Galmier. — Veauche (Loire).
* Laurent (Louis), Lie. es se. nat., 20, rue des Abeilles — Marseille (Bouches-du Rhône).
Laurent (Léon), Construc. d'insl. d'optiq., '21, rue de l'Odéon. — Paris. — R
Laussedat (M"ie Aimé), 292, rue Saint-Mnrtin. — Paris.
Laussedat (le Colonel Aimé), Mem. de Flnst., Dir. du Conscrv. nat. des Arts et Met.,
292, rue Saint-Martin. — Paris. — R
Lauth (Charles), Admin. lion, de la Manufac. nat. de porcelaines de Sèvres, Dir. de
l'Éc. mun. de Phys. et de Chim. indust., 36, rue d'Assas. — Paris. — F
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXIII
La Vallière (Henri de Boisguéret de), anc. Dir. d'assurances, 6, rue Augustin-
Thierry. — Blois (Loir-et-Chen
"Lavenne de la Montoise (de), Insp. princ. à la Comp. des Chem. de fer d'Orléans.
— Nantes fLoire-Inférleure).
LavergnoUe (Gaston», Avocat à la Cour d'Ap., 22, boulevard Caruot. — Limoges
(Haute-Vienne).
Lazerges (Pierre), Clief de serv. des Exprop. aux Chem. de fer de l'État, 6, rue du
Pont-Moiitaudran. — Toulouse (Hau(e-Garonne).
Léauté (Henry), Mem. de rinst.,lng. des Manufac. de l'État, Répét. à l'Éc. Polytech.,
20, boulevard de Courcelles. — Paris. — R
Le Bel (Charles, Léopoldi, v.-Présid. du Syndicat de la Boulangerie de Paris,
75, rue Lafayette. — Paris.
Le Blanc (Camille), Mem. de TAcad. de Méd., Vétér., 88, avenue Malaiioff. — Paris.
Di" Leblond (Albert), Méd. de Saint-Lazare, 53, rue d'Hauteville. — Paris.
Leblond (Paul), anc. Juge d'Inst., anc. Mem. du Cons. mun. de Rouen, à la Grâce-de-
Dieu. — Neufchàtel-en-Bray (Seine-Inférieure).
Lebois (Claudel, Dir. de l'Éc. proies., 12, rue de Fontainebleau. — Saint-Étienne (Loire).
Le Bret (M^e Ve Paul), 148, boulevard Haussmann. — Paris.
Le Breton (André), Prop., 43, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
Le Breton (Gaston), Corresp. de l'Inst., Dir. du Musée départ, des Antiq. et du Musée
de Céram. de la Ville, 25 bis, rue Thiers. — Rouen (Seine-Inférieure).
Le Chatelier (Le Capitaine Frédéric, Alfred), anc. Of. d'ordonnance du Min. de la
Guerre, 8, rue Mansart. — Versailles (S.ine-et-Oise. — R
Le Cler (Achille), Ing. des Arts etMan., Maire de Bouin (Vendée), 7, rue de la Pépi-
nière. — Paris.
D"" Lecler (Alfred). — Rouillac (Charente).
Leclerc (Constant), Prop., 106, boulevard Magenta. — Paris.
'Lecocq (Gustave), Dir. d'assurances, Mem. de la Soc. géol. du Nord, 7, rue du Nou-
veau-Siècle. — Lille (Nord).
Lecœur (Edouard), Ing., Archit., 10, rampe Bouvreuil. — Rouen (Seine-Inférieure).
Lecomte (René), Sec. d'ambassade, 61, rue de l'.Arcade. — Paris.
Leconte (Louis), Pharm., 73, rue de la Paroisse. — Versailles (Seine-et-Oise).
Leconte-Colette, Nég. en chaussures, 10, rue Neuve. — Lille (Nord).
'Lecoq Marcel). Avocat, 2, rue Cambronne. — Nantes (Loire-Inferieure).
Lecoq de Boisbaudran (François), Corresp. de l'Inst., 113, rue de Lonchamps.
— Paris. — F
Lecornu (Léon), Ing. en chef des Mines, 3, rue Gay-Lussac. — Paris.
D»' Ledé (Fernand), Méd.-Insp., Sec. rapporteur du Comité sup. de Protection des enfants
du premier âge, 19, quai aux Fleurs. — Paris.
Le Dentu (Auguste), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. des
Hôp., 27, rue du Général-Foy. — Paris.
D'' Le Bien (Paul), 155, boulevard Malesherbes. — Paris. — R
Ledoux (Samuel), Nég., 29, quai de Bourgogne. — Bordeaux (Gironde). — R
Le Doyen, Prop., 38, rue des Écoles. — Paris.
D'' Leduc (H.), 16 ter, avenue Bosquet. — Paris.
^D"" Leduc (Stéphane), Prof, à l'Éc. de Méd., 5, quai de la Fosse. — Nantes (Loire-Infé-
rieure).
Lee (Henry), v. -Consul des États-Unis d'Amérique, 2, rue Thiers. — Reims (Marne).
Leenhardt (André), Dir. de la Comp. gén. des Pétroles, 2, rue Fongate. — Marseille
(Bouclies-du-Rhône).
Leenhardt (Charles), Nég., Présid. de la Ch. de Com., 27, cours Gambetta. — Mont-
peUier (Hérault).
Leenhardt (Frantz), Prof, à la Fac. de Théol., 12, rue du Faubourg-du-Moustier.
— Montauban (Tarn-et-Garonne). — R
Leenhardt-Pomierf Jules), Nég. (Maison Vidal), rue Clos-René. — Montpellier (Hérault).
Dr Leenhardt (René), 7, rue Marceau. — Montpellier (Hérault).
Lefèbvre (Léon), Ing. en chef des P. et Ch., Ing. de la Voie à la Comp. des Chem,. de
fer du Nord, 1, avenue Trudainè. — Paris.
Lefèbvre (René), Ing. en chef des P. et Ch., 95, rue Jouffroy. — Paris. — R
Le Féron de Longcamp, Mem. de la Soc. des Antiquaires de Normandie, 51, rue de
Geôle. — Caen (Calvados).
*D' Lefeuvre, 2, rue Newton. — Nantes (Loire-Inférieure) .
LXXXIV ASSOCIATION FRANÇAISE
*Lefèvre (Julien), Doct. es se, Prof, au Lycée et à TÉc. prép. à l'Eus, sup. des Se, Prof.
sup à rÉc. de Méd., 2, place Saint-Pierre. — Nantes Loire-Inférieure).
*Lefèvre (M"'^ Léon), 140, avenue de Vdliers. — Paris.
'Lefèvre (Léon"!, Cliim., Dir. de la Revue gén. des matières coloranle!^, 140, avenue de
Villiers. — Paris.
Lefort, Notaire, 4, rue d'Anjou.— Reims (Marne).
*Lefort (Edouard) Ing. en chef des P. et Ch., place Lafayette. — Nantes ^Loire-Inférieure).
"Lefranc (Emile), Jlécan., 21, rue de Monsieur. — Reims (Marne). — R
D' Lefranc (Jules, Clément). — Pont-Hébert (Manclie).
Légat (Jean-Baptiste), Mécan., 35, rue de Fleurus. — Paris.
Le Gendre (Charles), Dir. de la Revue scient, du Limousin, Insp. des Contrib. indir.,
3, place des Carmes. — Limoges (Haute- Vienne).
Dr Le Gendre (Paul), Méd. des Hôp., 25, rue de Châteaudun. — Paris.
Léger (Jules), Doct. es se. nat., Chargé de conf., Chef de trav. à la Fac. des Se,
18, place Saint-Martin. — Caen (Calvados).
Legrand (A.), Dir. -gérant de la Société coopérative. — Saint-Remy-sur-Avre (Eure-
et-Loir).
Legriel iPaul), Archit. diplômé du Gouvern., Lie. en droit, 83, rue de Lille. — Paris.
D' Le Grix de Laval (Auguste, Valère), 28, rue Mozart. — Paris. — R
Lehuby (Louis), s. -Chef de section à la Comp. des Chcm. de fer de l'Ouest — Condé-
sur-Noireau ^Sarthe).
Leistner (Victor), Pharm. de l'e cl. — Aulnay-lez-Bondy (Seine-et-Oise).
Lejard (M™e Ve Charles), 6, rue Édouard-Detaille (avenue de Villiers). — Paris.
'Lejeune (G.), chef de Fabric. de la Brasserie Burgehn, 5, quai Saint-Louis. — Nantes
(Loire-Inférieure).
*Lejeune [M'^^ Henri), 6, avenue Nationale. — Moulins (Allier).
*D'^ Lejeune (Henri), 6, avenue Nationale. — Moulins (Allier).
Le Lasseur de Ranzay (François), Avocat, 18, rue Desaix. —Nantes (Loire-Inférieure).
Lelegard (A.). — Viiliers-sur-Marne (Seine-et-Oise).
Lelièvre (D.), anc. Notaire, 10 bis, rue Hincmar. — Reims (Marne).
Dr Lelièvre (Ernest), anc. Int. des Hôp. de Paris, 53, rue de Talleyrand. — Reims
(Marne).
Lelong (l'Abbé), 44, rue David. — Reims (Marne).
Lemaignan (Jules), Représ, decom., 10, quai du Louvre. — Paris.
Le Marchand (Abel), Construc. denavires, 29, 31, rue Traversière. — Le Havre (Seine-
Inférieure).
Le Marchand (Augustin), Ing., les Chartreux. — Petit-Quévilly (Seine-Inférieure). — F
Lemarchand (Edmond), Manufac. — Le Houlme (Seine-Inférieure).
*Lemeignen (Henri), Avocat, Mem. du Cons. gén., 7, rue Bonne-Louise. — Nantes
(Loire-Inférieure).
*Lémeray (Ernest, Maurice), Lie. es se. math, et phys., Ing. civ. du Génie maritime,
109 bis, rue Ville es Martin. — Saint-Nazaire (Loire-Inférieure).
Lemercier (Alfred), Conduct. des P. et Ch., 20, quai d'Asnières. — Villeneuve-la-
Garenne par l'Ile-Samt-Denis (Seine).
Lemoine (Emile), Chef hon. du Serv. de la vérifie, du gaz, anc. Élève de l'Éc. Polytech.,
32, avenue du Maine. — Paris.
Lemoine (Georges), Ing. en chef des P. et Ch., Examin. de sortie à l'Éc. Polytech.
76, rue Notre-Dame-des-Champs. — Paris.
Le Mounier (Georges), Prof, de Botan. à la Fac. des Se, 3, rue de Serre. — Nancy
(Meurthe-et-Moselle). — R
Lemuet (Léon), Prop., 9, boulevard des Capucines. — Paris.
Lemut (André), Ing. des Arts et Man.,12 bis, rue Mondésir. —Nantes (Loire-Inférieure).
Lennier (G.), Dir. du Muséum d'hist. nat., 2, rueBei-nardin-de-Saint-Pierre. — Le Havre
(Seine-Inférieure).
^Lenoble (Henri), Avocat à la Cour d'Ap., 9, quai Saint-Michel — Paris.
D'' Lenoël (Jules), Dir. et Prof. hon. de l'Éc. de Méd., Adj. au Maire, 11, boulevard ttu
Mail. — Amiens (Somme).
Léon (Alexandre), Nég., 127, boulevard Haussmann. — Paris.
Dr Léon (Auguste), Méd. en chef de la Marine en retraite, 5, rue Duffour-Dubergier.
— Bordeaux (Gironde). — R
Dr Léon-Petit, Sec. gén. de VŒuvre des Enfants tuberculeux, 22, rue de Penthièvre.
— Paris.
POUR l'avancement des sciences lxxxv
Léotard (Jacques), Soc. gén. de la Soc. de Géog. de Marseille, Sec. de la Soc. scient.
Flammarion, Rédac. au Sémaphore, 7, rue Noailles. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
D"" Le Page, 33, rue de la Bretonnerie. — Orléans (Loiret).
Lépiller (Marcel), Nég. en vins, 54, rue Camille-Godard. — Bordeaux (Gironde).
Lépine (Jean), Int. des Hôp. 30, place Bellecour. — Lyon (Rhône). — R
*Lépine (Raphaël), Corresp. de Tlnst., Prof, à la Fac. de Méd., Assoc. nat. de l'Acad.
de Méd., 30, place Bellecour. — Lyon (Rhône). — R
Lèques (Henri, François), Ing. géog., Mem. de la Soc. de Géog. — Nouméa (Nouvelle-
Calédonie). — F
Lequeux (Jacques), Archit., 44, rue du Cherche-Midi. — Paris.
"D-'^ Lerat (Fernand), Prof, à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se, 4, rue Thiers. — Nantes
i Loire-Inférieure).
Leriche (Louis, Narcisse), Rent., 7, rue Corneille. — Paris.
D'' Leroux (Armand). — Ligny-le-Châtel (Yonne).
Le Roux (F. -P.), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech.,
120, boulevard Montparnasse. — Paris. — R
Le Roux (Henri), Dir. des Affaires départ, à la Préfecture de la Seine, 14, rue Camba-
cérès. — Paris.
"Lesage (Pierre), Doct. es se. nat., Maître de conf. de Botan. à la Fac. des Se,
45, avenue du Mail-d'Onges. — Rennes (lUe-et-Vilaine) .
Dr Lescure, 21, rue de la Viéwarde. — Valenciennes (Nord).
Le Sérurier (Charles), Dir. des Douanes, 39, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-
du-Rhône) . — R
Lesourd (Paul) ;fils), Nég., 34, rue Néricault-Destouches. — Tours (Indre-et-Loire). — R
Lespiault (Gaston), Prof, et anc. Doj'en de lu Fac. des Se, 5, rue Michel-Montaigne.
— Bordeaux (Gironde). — R
Lestelle (Xavier), Insp. des Postes et Tèlég. en retraite, 33, rue de l'Hôpital. — Mont-
de-Marsan (Landes).
Lestrange (le Comte Henry de), 43, avenue Montaigne. — Paris et Saint-Julien par
Saint-Genis-de-Saintonge (Charente-Inférieure). — R
Lestringant (Auguste), Libr., 11, rue Jeanne-d'Arc. — Rouen (Seine-Inférieure).
Letellier (Alfred), Mem. du Cons. gén. d'Alger, anc. Député, 2, rue Rotrou. — Paris.
Letellier (Augustin), Prof, au Lycée Malherbe, 12, rue Grusse. — Caen (Calvados).
D- Le Tellier (Paul), 21, rue de Berlin. — Paris.
Letellier (Victor), 123, rue de Paris. — Saint- Denis (Seine).
Le Tellier-Delafosse (LudoAdc), Prop., 88, avenue de Vilhers. — Paris.
Letestu (Maurice), Ing. des Arts et Man., Construc.-hydraul., 64, rue Amelot. — Paris.
Lethuillier-Pinel (M^e ye), Prop., 68, rue d'Elbeuf. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
'Letort (Charles), Conserv. adj. à la Biblioth. nat., 9, place des Ternes. — Paris.
Dt" Letourneau (Charles), Prof, à l'Éc. d'Anthrop., 70, boulevard Saint-Michel.
— Paris.
Leudet (M^^e V^ Emile), 11, rue Longchamp. — Nice (Alpes-Maritimes). — F
D'' Leudet (Lucien), Sec. gén. de la Soc. d'Hydrolog. médic, 20, rue de Londres.
— Paris.
Dr Leudet (Robert), anc. Int. des Hôp. de Paris, Prof, à l'Éc. de Méd., 16, rue du
Contrat-Social. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
"Dr Leuillieux (Abel). — Conlie (Sarthe).
Leune, Prof., 21, quai de la Tournelle. — Paris.
Leuvrais (Louis, Pierre), Ing. des Arts et Man., Dir. de la Fabi-iq. de ciment de Portland
artif. Quillot frères. — Frangey par Lézinnes (Yonne).
Le Vallois (Jules), Chef de Bat. du Génie en retraite, anc. Élève de l'Éc. Polytech.,
35, rue de Verneuil. — Paris. — R
Levasseur (Emile), Mem. de l'Inst., Prof, au Collège de France, 26, rue Monsieur-Ie-
Prince. — Paris. — R
Levât (David), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 9, rue du Prin-
temps. — Paris. — R
Léveillé, Prof, à la Fac. de Droit, anc. Député, 55, rue du Cherche-Midi. — Paris.
D"" Lévêque (Louis), 20, rue du Clou-dans-le-Fer. — Reims (Marne).
Levesque (Georges), Pharm., 1! bis, place de la République. — Caen (Calvados).
Le Verrier (Urbain), Ing. en chef, Prof, à l'Éc. nat. sup. des Mines et au Conserv. nat.
des Arts et Met., 12, avenue Bugeaud. — Paris. — R
lévy (Georges), Photog., 25, rue Louis-le-Grand. — Paris.
LXXXVI ASSt>CIAT10N FRANÇAISE
Lévy (Maurice), aiem. de l'inst., Ing. en chef des P. et Ch., 15, avenue du Troea-
déro. — Paris.
Lévy (Michel), Mem. de l'inst., Ing. en chef des Mines, 26, rue Spontini. — Paris.
Lévy (Raphaël, Georges), Prof, à l'Éc. des Se. polit., 80, boulevard de Courcelles.
— Paris.
Lewthwraite (William), Dir. de la Maison Isaac Holden, 27, rue des Moissons.
— Heims (Marne). — R
Lewy d'Abartiague (William), Ing. civ., château d'Abarliague. — Ossès (Basses-
Pyrénées). — R
Lez (Henri), — Lorrez-le-Boeage (Seine-et-Marne).
L'Hote (Louis), Chim. -Expert, Arbitre près le Trib. de Com. de la Seine, 16, rue
Chanoinesse. — Paris
*Libaudiére (Félix), Ing. des Arts et Man., Mem. du Cons. niun., 30 rue delà Fosse.
— Nantes (Loire-Inférieure). •
Licherdopol (Jean-P.), Prof. dePhys. et de Chim. à l'Éc. de Com., boulevard Domnitei.
— Bucarest (Koumanie).
Lichtenstein (Henri), Nég. (Maison Andrieux), 12, cours Gambetta, — Montpellier
(Hérault).
Liégeois (Jules), Prof, de Droit admin. à la Fac. de Droit, 8, rue de la Monnaie.
— Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Lieutier (Léon), Pharm. de 1" cl., 9, rue Pavillon. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Lignier (Octave), Prof, de Botan. à la Fac. des Se, impasse Bagatelle. — Caen
(Calvailos).
Liguine (Victor), Prof, à l'Univ., Maire. — Odessa (Russie). — R
Lilienthal (Sigismoud), Mem. de la Ch. de Com., 13, quai de l'Est. — Lyon
(Rhône).
Limasset (Lucien), Ing. en chef des P. et Ch., 6, rue Saint-Cyr. — Laon (Aisne).
Limbo (Mme Julie), 38, avenue de Wagram. — Paris.
Dr Limbo (Saint-Germain), 38, avenue de Wagram. — Paris.
Lindet (Léon), Doct. es se. Prof, à l'inst. nat. agronom., 108, boulevard Saint-Germain,
— Paris. — R
*Linyer (Louis), Avocat, 1, rue Paré. — Nantes (Loire-Inférieure).
'L'Isle du Dréneuc (Pitre de), Conserv. du Musée archéol., 19, rue de Paris. — Nantes
(Loire- Inférieure).
Livache (Achille), Ing. civ. des Mines, 24, rue de Grenelle. — Paris.
*D'' Livon (Charles), Dir. de lÉc. de Méd. et de Pharm., Dir. du Marseille Médical,
14, rue Peirier. — Marseille (Bouches-du-Rhône). — R
*Livon (M"'), 14, rue Peirier. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Locard (Arnould), Ing. des Arts et Man., H8, quai de la Charité. — Lyon (Rhône).
Loche (Maurice), Ing. en chef des P. et Ch., 24, rue d'Offémont. — Paris. — F
Lœvy (Maurice), Mem. de l'inst. et du Bureau des Longit., Dir. de l'Observ. nat.,
avenue de l'Observatoire. — Paris.
*Dr Loir (Adrien), Dir. de l'Institut Pasteur de la Régence, anc. Présid. de VInst. de
Carthage, impasse du Contrôle Civil. — Tunis. — R
Lombard (Emile), Ing. des Arts et Man., Dir. de la Soc. des Prod. chim. de Mar-
seille-C Eataque fliio-Tintoj, 'à'i, rue Grignan. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Lombard-Dumas (Armand), Prop. — Sommières (Gard).
Lombard-Géria (Pierre, Louis), Ing. des Arts et Man., 31, quai Saint-Vincent. — Lyon
(Khône).
Loncq (Emile), Sec. du Cons. départ. d'Hyg. pub., 6, rue de la Plaine. — Laon (Aisne).
Londe (Albert), Chef du Serv. pbotog. à la Salpètrière, 8 bis, rue Lafontaine. — Paris.
Longchamps (Gaston Gohierre de), anc. Censeur du Lycée Charlcmagne, 54, rue
Blanche. — Paris. — R
Longhaye (Auguste), Nég., 22, rue de Tournai. — Lille (Nord). — R
*Lonquety (Maurice), Ing. civ. des Mins, auc. Élève de l'Ec. Polytech. — Outrcau par
B ulogne-sur-^Mor (Pas-de-Calais).
Lopés-Dias (Joseph), Ing. des Arts et Man., 28, place Gambetta. — Bordeaux (Gi-
ronde). — R
Lorcherel (Armand), Répét à l'Éc. nat. vétér., 25, quai de Vaise. — Lyon (Rhône).
D'' Lordereau, 41, rue Madame. — Paris.
Loriol-Lefort (Charles, Louis Perceval de), Natural. — Frontenex près Genève
(Suisse). — R
POUR l'aVANCEMEiNT DES SCIENCES LXXXVII
Lortet (LouiS), Doyen de la Fac. de Méd., Dir. du Muséum des se. nat., 15, quai de l'Est.
— L\on (Khône). — F
Lothelier (Aimable), Prof, au Lycée Montaigne, 125, rue de Sèvres. — Paris.
*Lotz (Alfred), Construc.-niécan. , 2, rue Guiclien. — Nantes (Loire Inférieure).
*Lotz-Brissonneau (Alphonse), Ing. des Arts etMan., 86, quai de la Fosse. — Nantes
(Loire Inférieure;.
Louer (Jacques), Brasseur, 92, boulevard François pi'. — Le Havre (Seine-lnférieure).
Lougnon (Victor), Ing. des Arts et Man., Juge d'instruc. — Cusset (Allier). — R
Louinet (Jean), Ingénieur à la Comp. des Forges et Aciéries de lu Marine. — Saint-
Chaniond (Loire).
Lourdelet (M"ie Ernest), 7 bis, rue de l'Aqueduc. — Paris.
Lourdelet (Ernest), Mem. de la Ch. de Com., 7 bis, rue de l'Aqueduc. — Paris.
Loussel (A.), Prop., 86, rue de la Pompe. — Paris. — R
Loustau (Pierre), Prop., Mem. du Cons. mun., 4, boulevard du Midi. — Pau (Basses-
Pv rénées .
Loyer (Henri), Filât., 294, rue Notre-Dame. — Lille (Nord). — R
Dr Lucas Championnière (Jusl), Mem. de l'Acad. de Méd., Cliirurg. des Hôp.,
3, avenue Montaigne. — Paris.
Lugol (Edouard), Avocat, 11, rue de Téliéran. — Paris. — F
Lusson (F.), Prof, de Pliys. au Lycée, rue Alcide-d'Orbigny. —La Rochelle (Charente-
Inférieure).
Lutscher (A.), Banquier, 22, place Malesherbes. — Paris. — F
Lyon (Gustave), Ing. civ. des Mines, Chef de la Maison Pleyel, WolffetC'", anc. Elève
de rÉc. Polytech., 22, rue Rochechouart. — Paris.
Lyon (Max), Ing. civ., 83, avenue du Bois de Boulogne. — Paris.
Macé de Lépinay (Jules), Prof, à la Fac. des Se, 105, boulevard Longchamp.
— Marseille (Bouches-du-Rhône). — R
Machuel (Louis), Dir. de l'Enseign. pub., place aux Chevaux. — Tunis.
Macquart-Leroux (Henri), Mem. du Cuns. mun., 145, rue des Capucins — Reims (Marne).
Madelaine (Edouard), Ing. adj., attaché à l'Exploit, des Chem. de fer de l'Etat, anc.
lilève de l'Éc. cent, des Arts et Man. 96, boulevard Montparnnsse. — Paris. — R
Maës (Gustave), Prop. de la Cristal, de Clichy, Mem. de la Ch. de Com., 19, rue des
Réservoirs. — CUchy (Seine).
Dr Magnan (Valentin), Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. de l'Asile Sainte-Anne, 1, rue
Cabanis. — Paris.
Magne (Lucien), Archit. du Gouvern., Prof, à l'Éc. nat. des Beaux-Arts, G, rue de
rOratoire-du-Louvre. — Paris.
Magnien (Lucien), Ing. agric, Prof, départ. d'Agric, Présid. du Comité cent, d'études
et de vigilance de la Côte-d'Or, 10, rue Bossuet. —Dijon (Côte-d'Or). — R
Magnin (M"ie Antoine), 8, rue Proudhon. — Besançon (Doubs).
Dr Magnin (Antoine), Prof, de Botan. à la Fac. des Se. et à l'Éc. de Méd., anc. Adj.
au Maire, 8, rue Proudhon. — Besançon (Doubs).
Magnin (Joseph), anc. Gouvern. de la Banque de France, Sénateur, 89, avenue Victor-
Hugo. — Paris.
•Mahè (Eugène), Conduct. princ. des P. et Ch. — Mascara (départ. d'Oran) (Algérie).
Mahieu (Auguste), Filât. — Armentières (Nord).
Maigret (Henri), Ing. des Arts et Man., 29, rue du Sentier. — Paris. — R
*Mailcailloz (Alfred), Chef du Contentieux à la Mairie, 10, rue Kervégau. — Nantes
(Loire-inférieure).
Dr Mailhet. — Beni-Saf (départ. d'Oran) (Algérie).
Maillard (Jules), Chim. à la Tannerie Mirabel-Chambaud. — Valence (Drôme).
Maillard (Paul), Ing. à l'usine Marrel. — Rive-de-Gier (Loire).
Maillart (M"e Hélène), 4, rond-point de Plainpalais. — Genève (Suisse).
Dr Maillart (Hector), 4, rond-point de Plainpalais. — Genève (Suisse).
Maillet (Edmond;, Doct. es se. math., Ing. des P. et Ch., Répét. à l'Éc. Polytech,,
boulevard de La Grande Ceinture. — Palaiseau (Seine-et-Oise).
Maingaud, (Alfred), Insp. des Forêts en retraite, 3, place du Lycée. — Angers
(Maine-et-Lou-e).
Mairot (Henri), Banquier, Présid. du Trib. de Com., Mem. de ÏAcad. des Se, Belles-
Let. et Arts, 17, rue la Préfecture. — Besançon (Doubs).
Maisonneuve (Paul), Prof, de Zool. à la Fac. libre des se, 5, rue Volney. — Angers
(Maine-et-Loire).
LXXXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE
Maistre (Jules;. — Villeneuvette par Clermont-rHérault (Hérault).
*Maître (Léon), Archiv. delà Loire-Inférieure, 1, impasse Vignole (rue Sully). — Nantes
'Loire-Inférieure).
Malaize (M"ne), 16, rue d'Assas. — Paris.
Malaquin (Alphonse), Doct. es se, Prépar. à la Fac. des Se, 159, rue Brûle-Maison.
— Lille (Nord).
Malavant (Claude), Pharm. de 1" cl., 19, rue des Deux-Ponts. — Pans.
*B' Malherbe (Albert), Dir. de l'Éc. de Méd. et de Pliarm., 12, rue Cassini. — Na-nics
(Loire-Inférieure). — R
*fl'' Malherbe (Henri), 4, rue du Général-Meusnier. — Nantes (Loire-Inférieur).
Malinvaud (Ernest), Sec. gén. de la Soc. botan. de France, 8, rue Linné. — Paris. — R
Mallet (F.), Nég., 25, rue de l'Orangerie. — Le Havre (Seine-Inférieure).
Mallet (Jacques, Marins), Ing. civ., 8, rue Mi-Carême. — Saint-Etienne (Loire).
Malleville (Paul), Chirurg.-Dent., 28, 30, allées de Meilhan. — Marseille (Bouches-du-
Rhône).
Malloizel (Raphaël), Prof, de Jlath. spéc. au Col. Stanislas, anc. Élève de l'Éc. Poly-
tech., 7, rue de l'Estrapade. — Paris.
*Malvezin (Pierre), Dir. de la Soc. fitologique française, 20, boulevard Saint-Michel.
— Paris.
Manchon (Ernest), Manufac, Sec. et Mem. de la Ch. de Com., 34, boulevard Cauchoise.
— Rouen (Seine-Inférieure).
B'' Mandillon (Justin, Laurent), Méd. des Hôp., 49 te?-, allées d'Amour. — Bordeaux
(Gironde).
Manès {M'^<^ Julien), 20, rue Judaïque. — Bordeaux (Gironde).
Manès (Julien), Ing. des Arts et Man., Dir. de l'Éc. sup. de Com. et d'Indust.,20, rue
Judaïque. — Bordeaux (Gironde).
*D'' Mangenot Charles), Méd. Insp. des Éc. com., 55, avenue d'Italie. — Paris. — R
Mangini (Lucien), Ing. civ., anc. Sénateur, château de Fenoyl. — Les Halles par
Sainte-Foy-l'Argentière (Rhône). — F
Mannheim (le Colonel Amédée), Prof, à l'Éc. Polytech., 1, boulevard Beauséjour,
— Paris. — F
* Manoir (André Le Courtois du), Étud., 17, rue Singer. — Caen (Calvados).
*Manoir (Gaston Le Courtois du), Présid. de la Soc. des Antiquaires de Normandie,
17, rue Singer. — Caen (Calvados).
D'' Manouvrier (Léon), Prépar. au Lab. d'Anthrop. de l'Éc. des Hautes-Études, Prof.
à l'iic. d'Anthrop., 15, rue de l'École-de-Médecine. — Paris.
Mansy (Eugène), Nég., 15, rue Maguelonne. — Montpellier (Hérault). — F
Manuel (Constantin), Filât., Mem. de la Ch. de Com., 39, rue des Amidonniers.
— Toulouse (Haute-Garonne).
Maquenne (Léon), Doct. es se, Prof, de Physiol. végét. au Muséum d'hist. nat., 82,
boulevard Beaumarchais. — Paris.
Marais (Charles), s.-Préfet. — Bergerac (Dordogne).
Marbeau (Eugène), anc. Cons. d'État, Présid. de la Soc. des Crèches, 27, rue de
Londres. — Paris.
Marcadé (Georges), Avocat, 116, rue de Rennes. — Paris.
Marchai (Colin), Ing. des Salines de Gouhenans, 25, rue Bergère. — Paris.
D'" Marchai (Paul), 126, rue Boucicaut. — Fontenay-aux-Roses (Seine).
Dr Marchand (Alfred), Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 67, boulevard Ma-
lesherbes. — Paris.
Marchand (Antoine), Chef d'Escadrons de Spahis en retraite. — Mornag par Hammam-
el-Lif (Tunisie).
Marchand (Charles, Emile), Dir. de l'Observât, du Pic du Midi, 9, rue Gambetta.
— Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).
*Marchand (Ernest), Prépar. au Muséum d'Hist. nat., 51, rue Saint-Jacques. — Nante;
(Loire-Inférieure).
Marchegay (M"'e V" Alphonse), 11, quai des Célestins. — Lyon (Rhône). — R
Marcilhacy (Camille), anc. Sec. de la Ch. de Com., 20, rue Vivienne. — Paris.
D'" Marcorelles (Joseph), 18, rue Armény. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Marcoux, Fabric. de rubans, 13, rue de la République. — Saint-Étienne (Loire).
Dr Marduel (P.), 10, rue Saint-Dominique. — Lyon (Rhône).
Mare (Alexandre), Fabric. de ferronnerie. — Bogny-sur-Meuse par Château-Regnault
(Ardennes).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXIX
Maréchal (Auguste), Indust., 17, rue des Balkans. — Paris.
Maréchal (Hippolyte), s. -Préfet, bon., 47, rue Clément-et-Maurel. — Bègles (Gironde).
Maréchal (Paul), 1 iO, boulevard Raspail. — Paris. — R.
Mares (Henri), Corresp. de l'inst., Ing. des Arts et Man., 3, place Castries. — Mont-
pellier (Hérault). — F
Dr Mares (Paul). — Alger-Mustapba. — R
'Marette (M^^e Charles). — Cbâteauneuf en-Thymerais (Eure-et-Loir).
'Df Marette (Charles), Pbarm. de 1" cl.,anc. s. -Chef de Lab. à laFac. de Méd. de Paris.
— Châteauneuf-en-Thymerais (Eure-et-Loir).
'Mareuse (André), Ktud.. 81. boulevard Haussmann. — Paris.
*Mareuse (Edgard), Prop., Sec. du Comité des Inscrip. parisiennes, 81, boulevard
Haussmann. — Paris et château du Dorât. — Bègles (Gironde). — R
Di- Marey (Etienne, Jules), Mem. de Tlnst. et de l'Acad. de Méd., Prof, au Col. de
France, 11, boulevard Delessert. — Paris. — R
Marguerite-Delacharlonny (Paul), Ing. des Arts et xMan., Manufac. — Urcel (Aisne).
Margueritte (Frédéric), 203, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
Mariage (Charles), Notaire. — Phalempin (Nord).
*"Marie d'Avigneau, Avoué, 11, rue La Fayette. — Nantes (Loire-Inférieure).
*Marie (Almyre), anc. Pbarm., 38, rue de Bretagne. — Caen (Calvados).
D"" Marignan 'Emile). — Marsillargues (Hérault).
Marignier (Jules), Ing., Fabric. de chaux. — Joze (Puy-de-Dôme).
D'" Maritoux (Eugène). — Uriage-les-Bains (Isère).
Marix (Myrthil), Nég.-Commis., 25, rue du Pont-Neuf. — Paris.
Marly (Henri), Nég., Mem. du Cons. d'arrond., 7, rue de La-Tour-de-Gassies.
— Bordeaux (Gironde).
Di" Marmottan (Henri), anc. Député, Maire du XY1« arrond., 31, rue Desbordes-
Valmore. — Paris.
Marnas (J.-A.), Prop., 12, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône).
Marqfoy (Gustave), Trés.-Payeur gén. en retraite, anc. Élève de FÉc. Polytech., Prop.,
villa Sans-Souci, route de Saint-Médard. — Caudéran (Gironde).
Marques di Braga (P.), Cons. d'État bon., s.-Gouvern. du Crédit Foncier de France,
anc. Élève de FÉc. Polytech., 200, rue de Rivoli. — Paris. — R
Marquet (Léon), Fabric. de prod. chim., 15, rue Vieille-du-Temple. — Paris.
Marquisan (Henri), Ing. des Arts et Man., Chef de l'Exploit, de la Comp. du Gaz et
Hauts Fourneaux de Marseille, 39, rue Montgrand. — Marseille (Bouches-du-Rbône).
Marrel (Henri), Maître de forges, rue de la République. — Rive-de-Gier (Loire).
Marrel (Jules), Maître de forges. — Rive-de-Gier (Loire).
Marrel (Léon), Maître de forges. — Rive-de-Gier (Loire).
Dr Marrot (Edmond). — Foix (Ariège).
Marsy (le Comte Arthur de), Dir. de la Soc. franc. d'Archéol. — Compiègne (Oise).
Marteau (Albert), Nég., 65, rue Cérès. — Reims (Marne).
Marteau (Charles), Ing. des Arts et Man., Manufac, 13, avenuedeLaon. — Reims (Marne).
Marteau-Jacquemart (Victor), Ing. des Arts et Man., Manufac, 39, rue de Chativesle.
— Reims (Marne).
Martel (Edouard, Alfred), Avocat-Agréé au Trib. de Com., 8, rue Mènars. — Paris.
Dr Martel (Joannis), anc. Chef de Clin, à la Fac. de Méd., 4, rue de Castellane.
— Paris.
Martet (Jules), Rent., villa Bel-Air, avenue de la Gare. — Rochechouart (Haute-Vienne).
Dr Martin (André), Insp. gén. du Serv. de l'assainis, des habitat.. Sec. gén. adj. de
la Soc. de Méd. pub. et d'Hyg. profes., 3, rue Gay-Lussac. — Paris.
Martin (Charles), Dir. de l'Éc nat. de Laiterie. — MamiroUe (Doubs).
Martin (Eugène), Fabric. d'instrum. de se. etd'élect., 37, rue Saint-Joseph. — Toulouse
i Haute-Garonne).
Dr Martin (Georges). — La Foye-Monjault par Beauvoir-sur-Niort (Deux-Sèvres).
Martin (Jules), Insp. gén. en retraite, anc. Prof, à FÉc. nat. des P. et Ch., 88, rue
de Varenne. — Paris.
Martin (William), 42, avenue Wagram. — Paris. — R
Dr Martin (Louis de). Sec. gén. de la Soc. méd. d'Émulation de Montpellier, Mem. cor-
resp. pour FAude de la Soc. nat. d'Agric. de France. — Montrabech par Lézignan
(Aude). — R
Martin-Ragot (J.), Manufac, 14, esplanade Cérès. — Reims (Marne). — R
Martinet (Camille), Publiciste, 98, boulevard Rochechouart. — Paris.
XC ASSOCIATION FRANÇAISE
Martre (Etienne), Dir. des Contrib. dir. du Var en retraite. —Perpignan (Pyrénées-
Orientales). — R
Marty (Léonce), Notaire. — Lanta (Haute-Garonne).
Dr Martz (Frédéric), 31, cours Gambetta. — Lyon (Riiônei.
'Marveille de Calviac (Jules de), château de Calviac. — Lasalle (Gard). — F
*Marx (Armand), Nég., 18, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-Inférieure).
*Marx (Raoul), Nég., 18, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-Inférieure).
*Mary (Fernand), avoué, 21, rue Crébillon. — Nantes (Loire-Inférieure).
Mascart(Éleuthère;, Mem. del'lnst., Prof, au Col. de France, Dir. du Bureau cent, météor,
de France, 1/6, rue de FLuiversité. — Paris. — R.
Masfrand, Pharui. de 1" cl., Présid. de la Soc. des Amis des Se. el Arts. — Roche-
chouart (Haute-Vienne).
♦Dr Massart (Edouard), Méd. en chef de THôp. — Honfleur (Calvados).
'Massât (M">e Camille). — Guillaume-Blanc par Sainte-Foy-la-Grande (Gironde).
'Massât (M"e Jeanne). —Guillaume-Blanc par Sainte-Foy-la-Grande (Gironde).
Massât (Camille), Prop. — Guillaume-Blanc par Sainte-Foy-la-Grande (Gironde). — R
Masselot, PHyeurprinc. àla Trésorerie aux Armées, 19, boulevard Bab-Menara. —Tunis.
*Massénat (Élie), 3, rue de la Poterie. — Brive (Corrèze).
Masserano (Jean-Baptiste), Archit., 28, rue dTtalie. — Tunis.
Massiou (Ernest), Archit. diocésain, 12, rue du Palais. — La Rochelle (Charente-Infé-
rieure).
Massol (Gustave), Prof. àl'Éc. sup. de Pharm., villa Germaine, boulevard des Arceaux.
— Montpellier (Hérault).
Masson (Georges), Chef de Bureau au Min. des Fin., 16, rue Las-Cases. — Paris.
Masson (Georges), Libr. de l'Acad. de Méd., Prcsid. de la Ch. de Com., 120, boulevard
Saint-Germam. — Paris. — F
Masson (Louis), Insp. de l'Assainis., 22, avenue Parmentier. — Paris.
Massot (Charles), Avoué bon. — Bourgoin (Isère).
Dr Massot (Joseph), Chirurg. en chef de FHôpilal, 8, place d'Armes. — Perpignan
(Pyrénées-Orientales).
Mathias (Emile), Prof, à la Fac. des Se, 22, rue Sainte-Anne. — Toulouse (Haute-
Garonne).
Mathieu (Charles, Eugène), Ing. des Arts et Man., anc. Dir. gén. Construc. des Aciéries
de Jœuf, anc. Dir. gén. et Admin. des Aciéries de Longwy, Construc. mécan. et Mem.
du Cons. mun., 34, rue de Courlancy. — Reims (Marne). — R
Mathieu (Emile), Prop. — Bize (Aude).
Dr Matton (René), anc. Int. des Hop. de Paris. — Salies-de-Béarn (Basses-Pyrénées).
*Maublanc (Georges), Avocat, Dir. de FÉc. de Droit, 6. rue Voltaire. — Nantes (Loirc-
Intérieure).
Maubrey (Gustave, Alexandre), Conduct. princ. des P. et Ch. (Trav. delà Ville),
73, rue Claude-Bernard. — Paris.
Maufras (Emile), anc. Notaire. — Beaulieu par Bourg-sur-Gironde (Gironde).
Maufroy i Jean-Baptiste), anc. Dir. de manufac. de laine, 4, rue de l'Arquebuse. — Reims
(Marne). — R
Maunoir Charles), Sec. gén. bon. de la Soc. de Géog., 3, square du Roule. — Paris.
Dr Maunoury (Gabriel), Chirurg. de l'Hôp., place du Théâtre. — Chartres (Eure-et-
Loir). — R
Dr Maurel (Edouard, Emile), Agr. à la Fac.de Méd., Méd. princ. de la Marine en re-
traite, 10, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse (Haute-Garonne).
Maurel (Emile), ^ég., 7, rue d'Orléans. — Bordeaux (Gironde). — R
Maurel (Marc), Nég., 48, cours du Chapeau-Rouge. — Bordeaux (Gironde). — R
Maurice (Paul), Ing. civ., anc. Élève de FÉc. Polytech., 8, rue Buisson. — Saint-
Étienne (Loire).
Maurouard (Lucien), premier Sec. d'Ambassade, anc. Élève de l'Éc. Polytech., Légation
de France. — Athènes (Grèce). — R
Maxant (Charles), Exploitant de carrières, 130, route de Toul. — Nancy (Meurthe-et-
Moselle).
Maxwell-Lyte (Farnham), Ing.-Chim., 60, Finboroug-road. —Londres, S. W. (Angle-
terre). — R
Mayer (Ernest), Ing. en chef Conseil de la Comp. des Chem. de fer de l'Ouest, Mem.
du Comile d'Exploit, tech. des Chem. de fer, anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man.,
66, boulevard Malesherbes. — Paris. — R
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCl
Mayet (Félix, Octave), Prof, de Pathol. gén. à la Fac. de Méd., 20, cours de la
Liberté. — Lyon (Rhône).
D' Mazade (Henri), Insp. en chef de lAssist. pub., 82, boulevard de la Madeleine.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
Maze (l'Abbé Camille), Rédac. au Cosmos. — Harfleur (Seine-Inférieure). — R
Meaux (le Vicomte Camille de). — Montbrison (Loire).
Médina (Gabriel), Prop., rue d'Oran (maison Samama). —Tunis.
Méheux (Félix), Dessinât, dermat. et sypliil. des Sers, de THôp. Saint-Louis, 35, rue
Lhomond. — Paris.
Meissas (Gaston de), Publiciste, 10 bis, rue du Pré-aux-Clercs. — Paris. — R.
Mekarski (Louis , Ing. civ., 24, rue d'Athènes. — Paris.
Meiler (Auguste), Nég., 43, cours du Pavé-des-Chartrons. — Bordeaux (Gironde).
Mellerio (Alphonse), Prop., anc. Élève de TÉc. des Hautes-Études, 18, rue des Capu-
cines. — Paris.
Melon (Paul), Publiciste, 24, place Malesherbes. — Paris.
Ménager (Louis), 4, boulevard de Lesseps. — Versailles (Seine-et-Oise).
Ménard (Césaire), Ing. des Arts et Man., Concessionnaire de l'Éclairage au gaz.
— Louhans (Saône-et-Loire). — R
Mendelssohn (Isidore), Chirurg.-Dent., 18, boulevard Victor-Hugo. — Montpellier
(Hérault).
Mënegaux (Auguste), Doct. es se, Prof. agr. au Lycée Lakanal, 9, rue du Chemin-de-
Fer. — Bourg-la-Reine (Seine).
Mengaud (Louis), Lie. es se, (Faculté des Sciencesi. — Toulouse (Haute-Garonne.)
*Ménier (.Charles), Dir. de l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se. et des Lettres, 12, rue Vol-
taire. — Nantes (Loire-Inférieure).
Menviel, Ch-irurg.-Denl., 62, avenue des Gobelins. — Paris.
Mer (Emile), Insp. adj. des Forêts, Mem. de la Soc. nat. d'Agric. de France, 19, rue
Israël-Sylvestre. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
D'' Méran (Gustave), 54, rue Judaïque. — Bordeaux (Gironde).
Mercadier (Jules), Insp. des Télég., Dir. des Éludes à l'Éc. Polytech., 21, rue Descartes.
— Paris. — R
Mercerou (Georges), Ing. civ. — Bar-le-Duc (Meuse).
Mercet (Emile), Banquier, 2, avenue Hoche. — Paris. — R
D' Mergier (Emile), Prépar. à la Fac. de Med., 27, avenue d'Antin. — Paris.
D'' Merlin (Fernandi, 2, rue Camille-Colard. — Sainl-Étienne (Loire).
Merlin (Roger). — Bruyères (Vosges). — R
Mermet, Payeur partie, à la Trésorerie aux Armées, 32. rue Al-Djazira. — Tunis.
Merz (John. Théodore), Doct. en philo., the Quarries. — Ne\vcastle-on-Tyne (Angle-
terre). — F.
Mesuard (Eugène), Prof, à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se. et à l'Éc. de Méd., 79, rue
de la Uépublique. — Rouen (Seine-Inférieure).
Dr Mesnards (P. des), rue Saint-Vivien. — Saintes (Charente-Inférieure). — R
Mesnil (Armand du), Gons. d'État hon., 1, place de l'Estrapade. — Paris.
Messimy (Paul), Notaii'e hon., 33, place Bellecour. — Lyon (Rhône).
Mestrezat, Nèg., 27, rue Saint-Esjjrit. — Bordeaux (Gironde).
D'' Métaxas-Zani (Gérasime), anc. Int. des Hôp. de Paris, 4, rue Dieudé. — Marseille
(Buuches-du-Rhône).
Mettrier (Maurice), Ing. des Mines, 33 bis, faubourg Saint-Jaumes. — Montpellier
(Hérault)
Meunié (Louis), Élève-Archit., 17, rue du Cherche-Midi. — Paris.
Meunier ^Guillaume), 39, rue de l'Étape. — Reims (Marne).
*D'' Meunier (Henri, Valéry), 16, avenue de l'Observatoire. — Paris.
Meunier (Ludovic), Nég., 20, rue de la Tirelire. — Reims (Marne).
D"" Meunier (Valéry), Méd. -Insp. des Eaux-Bonnes, 6, rue Adoue. — Pau(Basses-Pyrènées).
Df Meyer (Edouard), 73, boulevard Haussmann. — Paris.
Meyer (Lucien), Chim., 13, rue Fontaine-au-Roi. — Paris.
Dr Micé (Laurand), Rect. hon. de l'Acad. de Clermont-Ferrand, 7, rue Sansas. — Bor-
deaux (Gironde). — R
Michalon, 96, rue de l'Université. — Paris.
Michalon (Jean), Construc, 6, chemin de Bizillon. — Saint-Étienne i,Loire).
Michalon (Marins), Chef d'atelier, Prof, de tissage à l'Éc. prof., 8, place Fourneyron.
— Saint-Étienne (Loire).
XCII ASSOCIATION FRANÇAISE
Michau (Alfred), Exploitant de carrières, 93, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Michaut (Camille), Chim. de la Stat. vitic. — Villefranche (Rhône).
"Michel (Gaston), Ing. de la Ville, 13, rue Briord. — Nantes (Loire-Inférieure).
Michel (Alphonse), Ing. des Arts et Man., 17, rue des Jacobins. — Beauvais (Oise).
Michel (Charles), Enlrep. de peinture, 15, rue de la Terrasse. — Paris.
Michel (Henri), Adaiin. de la Comp, élect. de la Loire, 21, rue Gambetta. — Saint-
Étienne (Loire).
Michel (Henry), Archit.-Paysagiste, Prof, à rÉc. mun. des Beaux-Arts. — Fontaine-
Écii par Besançon (Doubs).
Michel (Sauveur), Présid. de V Alliance française (Section de Saint-Étinnne), 44, rue du
Treuil. — Saint-Étienne (Loire).
D'' Michel-Dansac (J., B., A.), 73, boulevard Haussmann. — Paris.
Michel-Jaffard (Louis), Premier Présid. de la Cour d'Ap., 18, rue de l'Opéra.— Aix-
en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Micheli (Marc), château du Crest, près Genève (Suisse).
Mieg (Mathieu), 48, avenue de Modenheim. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
*Dr Mignen (Gustave). — Montaigu (Vendée).
D"" Millard (Auguste), Mèd. des Hôp., 4, rue Rembrandt. — Paris.
Millardet (Pierre), Prof, à la Fac des Se, 31, rue Saubat. — Bordeaux (Gironde).
Millet (René), Min. plénipotentiaire, Résid. gén. de la République française, avenue
de la Marine (Palais de la Résidence). — Tunis.
Dr Milliot (Benjamin), Méd. de colonisation de 1" cl.— Herbillon (départ, de Cons-
tantine) (Algérie).
D'" Milne-Edwards (Alphonse), Mem.de ITnst.etdel'Acad. deMéd.,Dir. et Prof. deZool.
au Muséum d'hist. nat., Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 57, rue Cuvier. — Paris. — R
Milsom (Gustave), Ing. ci v. des Mines, Agric. -Vitic. — Rachgoun (Basse-Fafna)par Beni-
Saf (départ. d'Oran) (Algérie).
Mine (Albert), Nég.-Commis., Consul de la République Argentine, 10, rue Jean-Bart.
— Dunkerque (Nord).
Minvielle (Clément), Pharm. de 1" cl., 10, place de la Nouvelle-Halle. — Pau (Basses-
Pyrénées).
Mirabaud (Paul), Banquier, 86, avenue deVilliers. — Paris. — R
Mirabaud (Robert), Banquier, 56, rue de Provence. — Paris. — F
*Di Mirallié (Charles), 19, rue Crébillon. — Nantes (Loire-Inférieure).
Miray (Paul), Teintur., Manufac, 2, rue de l'École. — Darnétal- lez-Rouen (Seine-
Inférieure).
Dr Mireur (Hippolyte), anc. Adj. au Maire, 1, rue de la République. — Marseille
(Bouches-du-Rhùne).
Mocqueris (Edmond), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly-sur-Seine (Seine). — R
Mocqueris (Paul), Ing. de la Construc. à la Comp. des Chem. de fer de Bône-Guelnia et
prolongements, 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly-sur-Seine (Seine) et à Sousse
(Tunisie). — R
*Mocquery (Charles), Ing. en Chef des P. et Ch., 6, boulevard Sévigné. — Dijon
(Côtc-d'Or).
Modelski (Edmond), Ing. en chef des P. et Ch. — La Rochelle (Charente-Inférieure).
Moéssard (Paul), Lient. -Colonel du Génie en retraite, 58, rue de Vaugirard. — Paris.
Moffre (Gustave), Ing. civ. des Mines, Dir. des Verreries de Carmaux, anc. Élève de
rÉc. Polytech. — Carmaux (Tarn).
Mohler (Edmond), Chim., 30, rue des Saints-Pères. — Paris.
Moine (Gaston), 53, rue d'Auteuil. — Paris.
Moinet (Edouard), Dir. des Hosp. civ., 1, rue de Germont. — Rouen (Seine-Inférieure).
Moisy (Alexandre), anc. Notaire, 57, boulevard de Pont-l'Évêque. — Lisieux (Calvados).
Mollins (Jean de), Doct. es se, 58, avenue Clémentine. — Spa (province de Liège)
(Belgique) — R
Molteni (Alfred), Construc. demach. et d'inst. de précis., 44, rue du Château-d'Eau,
— Paris.
Mondon (Charles), Admln. de la Comp. élect. Edison, 14, rue du Treuil.— Saint-Étienne
(Loire).
Dr Mondot, anc. Chirurg. de la Marine, anc. Ciief de Chn. de la Fac. de Méd. de
Montpellier, Chirurg. de l'Hôp. civ., 26, boulevard Malakoff. — Oran (Algérie). — R
/Montfort (Benjamin), Nég., anc. Adj. au Maire, Mem. du Cons. mun., avenue Pas-
teur. — Nantes (Loire-Inférieure).
POUR L AVANCEMENT UES SCIE.NCES XCIII
*D' Monier (Eugène), place du Pavillon. — Maubeuge (Nord). — R.
Monier (Frédéric), Sénateur et Mem. du Cons. gén. des Bouches-du-Rhône, Maire
d'Eyguières, 2, boulevard Périer. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Monnet (Prosper), Chim.,Manufac. — Saint-Fons-lez-Lyon par Venissieux (Rhône).
Monnier (Demetrius), Ing. des Arts et Man., Prof, à TÉc. cent, des Arts et Man.,
1, rue Appert. — Paris. — R
*Monnier (Paul), Nég , rue Distillerie. — Nantes (Loire-Inférieure).
*D'' Monnier (Urbain), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 3, quai Jean-Bart. — Nantes (Loire-
Inférieurd.
Dr Monod (Charles), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. de 3Iéd., Chirurg. des
Hôp., 12, rue Cambacérès. — Paris. — F
Dr Monod (Eugène), Chirurg. des Hôp., 19, rue V^auban. — Bordeaux (Gironde).
Dr Monod (Frédéric), Méd. adj. de THôp. civ., 5, rue du Lycée. — Pau (Basses- Pyrénées).
Monod (Henri), Mem. de TAcad. de Méd., Dir. de l'Assist. et de l'Hyg, pub. au Min.
de Tint., Cons. d'Etat, 29, rue de Réinusat. — Paris.
Monod (le Pasteur Théodore), 7, rue de la Cerisaie. — Paris.
Monod (le Pasteur William), 55, avenue de la République. — Vincennes (Seine).
Monoyer (M"^ Elisabeth), 1, cours de la Liberté. — Lyon (Rhône).
Monoyer (F.), Prof, à la Fac. de Méd., 1, cours de la Liberté. — Lyon (Rhône).
Montefiore (Eward, Lévi), Rent., 76, avenue Henri-Martin. — Paris. — R
Montel (Jules), Pubhciste, anc. Juge au Trib. de Com. de Montpellier, 11, rue Mon-
signy. — Paris.
*D'' Montfort, Prof, à TÉc. de Méd., Chirurg. des Hôp., 14, rue de la Rosière. — Nantes
(Loire-Inférieure). — R.
Montgolfier (Adrien de), Ing. en chef des P. et Ch., Dir. de la Comp. des Hauts-
Fourneaux, Forges et Aciéries de la Marine et des Chem. de fer, Présid. de la Ch. de
Com. de Saint-Etienne, 157, boulevard Malesherbes. — Paris.
Montgolfier (Henry de), Ing. à la Comp. des Hauts Fournea^ix, Forges et Aciéries de la
Marine et des Chem. de fer, 69, rue de la République. — Sainl-Chamond (Loire).
Montgrand (le Marquis Charles de), Prop., château de Montgrand. — Saint-Menet
par Marseille (Bouches-du-Rhône).
Monthiers iJ., Victor), Prop., 70, rue d'Amsterdam. — Paris.
Montjoye (de), Prop., château de Lasnez. — Villers-lez-Nancy par Nancy (Meurthe-et-
Moselle).
Montlaur (le Comte Amaury de), Ing. civ., 41, avenue Friedland. — Paris.
Mont-Louis, Imprim., 2 rue Barbançon. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). — R
Montreuil, Prote de l'Imprim. Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins. — Paris.
Montricher (Henri de), Ing. civ. des Mines, Admin.-Dir. de la Soc. nouvelle du Canal
d'irrig. de Craponne et de Vassainis. des Bouches-du-Rhône, 52, boulevard Notre-
Dame. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Dr Mony (Adolphe), 70, rue Spontini. — Paris et, l'été, château de Sarre. — Blomard
par Montmarault (Allier).
Morain (Paul), Prof, départ. d'Agric. de Maine-et-Loire, 52, rue Lhomond. — Paris.
Morand (Gabriel), 16, place de la République. — Moulins (Allier).
Morandière (Jules), Ing. civ. des Mines, Ing. des Études, du Matériel et de la Trac.
à la Comp. des Chem. de fer de l'Ouest, 19, rue Decamps. — Paris. — R
Moreau (M"e), 14, avenue de l'Observatoire. — Paris.
Moreau (Emile), Associé delà Maison Larousse, 14, avenue de l'Observatoire. — Paris.
Morel (Auguste), Prof, de Math, à l'Éc. mun. Lavoisier, anc. Élève de l'Éc. Polytech.,
57, rue Claude-Bernard. — Paris.
*Morel (Léon), Archéol., Recev. des fin. en retraite, 3, rue de Sedan. — Reims (Marne).
Morel d'Arleux (M™e Charles), 13, avenue de l'Opéra. — Paris. — R
Morel d'Arleux (Charles), Notaire hon., 13, avenue de l'Opéra. — Paris. — F
Dr Morel d'Arleux (Paul), 33, rue Desbordes- Valmore. — Paris. — R
*D" Morin, rue Biaise. — Nantes (Loire-Inférieure).
Morin (M'ie Angélique), 4, rue Saint-Gilles. — Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord).
Morin (Paul), Prof, à la Fac. des Se, 49, boulevard Sévigné. — Rennes (llle-et-Vilaine).
Morin (Théodore), Docl. en droit, 50, avenue du Trocadéro. — Paris. — R
*Morot (Charles), Vétér. — Insp., Dir. de l'Abattoir com., Sec. gén. de la Soc. vétér. de
l'Aube, 20, rue des Tauxelles. — Troyes (Aube).
*Mortillet (Adrien de), anc. Prof, à l'Éc. d'Anthrop.,Conserv. des collections delà Soc.
d' Anlhrop.de Paris, 3, rue de Lorraine. — Saint-Germain en Laye(Seine-et-Oise). — R
XCIV ASSOCIATION FRANÇAISE
*Mossé (Alphonse), Piof. de Clin, médic. à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad.
de Méd., 36, rue du Taur. — Toulouse (Haute-Garonne). — R
Lr Metals (Ernest), Chef des trav. anatom. à TÉc. de Méd., 8, rue Saint-Laud.
— Angers (Maine-et-Loire).
Motelay (Léonce), Rent., 8, cours de Gourgue. — Bordeaux (Gironde).
Motelay iPauli, Nég., 8, cours de Gourgue. — Bordeaux 'Gironde).
D' Motet (A.), Mem. de l'Acad. de Méd., Dir. de la Maison de santé, 161, rue de Cha-
ronne. — Paris.
Mouchot (A.), Prof, en retraite, 56, rue de Dantzig. — Paris.
Mougin (Xavier), Dir. de la Soc. anonyme des Verreries de Vallerysthal et de Portieux,
Député des Vosges. — Portieux (Vosges).
Moulin (Louis) (fils), Fabric. de rubans. — Saint-Just-Maluiunt (Haute-Loire).
Dr Moulinier. — Excideuil (Dordogne).
MouUade (Albert), Lie. es se, Pharm. princ. attaché à THôp. milit. — Vincennes
^Seine). — R
D' Moulonguet i Albert), Prof, à l'Éc. de Méd., 55, rue de la République. — Amiens
'Somme).
D'' Meure (Emile), Chargé de cours à la Fac. de Méd., 25 bis, cours du -Jardin-Public.
— Bordeaux (Gironde).
Moureaux (Théodule), Chef du Serv. niagnét. à l'Observ. météor. du Parc-Saint-Maur,
— Saint-Maur-les-Fossés (Seine).
D'' Mourgues. — Lasalle (Gard).
Mouriès (Gustave), Ing.-Archit., 7, rue Colbert. — Marseille (Bouches-du-Rhùne).
Mourly-Vold (John), Prof, de Philo, à l'Univ. — Christiania (Norvège).
Mousnier (Jules), Fabric. de prod. pharm., 26, rue de Houdan. — Sceaux (Seine).
Moussons André) (fils), Prof, de clin. méd. des Maladies des Enfants à la Fac. de
Méd., Méd. des Hop., 12, rue du Jardin- Public. — Bordeaux (Gironde),
D'' Moussous (L., D.), 38, rue d'Aviau. — Bordeaux (Gironde).
Moussu (Léon), Sec. des Fac. de Droit et Lettres, 8, rue Déville. — Toulouse
(Haute-Garonne).
D'" Moutier, Prof, à l'Éc. de Méd., 6, rue Jean-Romain, — Caen (Calvados).
Dr Moutier (A.), 11, rue de.Mii'omesnil. — Paris.
Millier (H.), Biblioth. de l'Éc. de Méd. — Grenoble (Isère).
Mulot (François), Ing. civ., 25, rue du Faubourg-Saint-Jean. — Nancy (Meurthe-et-
Moselle).
Mumm (G,, H,\ Nég, en vins de Champagne, 24, rue Andrieux. — Reims (Marne).
Munier-Chalmas (Ernest, Philippe), Prof, de Géol. à la Fac. des Se, Maître de
conf. à l'Éc. norm, sup,, 75, rue Notre-Dame-des-Champs. — Paris.
Mûntz (Georges), Ing. en chef des P, et Ch., Ing. princ. de la l"* Divis. de la voie
à la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 20, rue de Navarin, — Paris.
Murât iM^<^ Alfred), 68, rue Victor-Hugo. — Périgueux (Dordogne).
Murât Alfred), Nég., 68, rue Victor-Hugo. — Périgueux Dordogne),
Musée-Calvet (le Conseil d'administration du), rue Calade. — Avignon (Vaucluse).
D' Musgrave-Clay (René de), Sec. gén. de la Soc. des Se, Lettres et Arts, 10, rue
Cachet. — Pau (Basses- Pyrénées).
Mussat (Emile, Victor), Prof, de Botan. à l'Éc. nat. d'Agric. de Grignon, 11, boulevard
Saint-Germain. — Paris.
Nabias (Barthélémy de). Prof, à la Fac. de Méd., 17 bis, cours d'Aquitaine. — Bor-
deaux (Gironde).
Nachet (A.), Construc. d'inst. de précis., 17, rue Saint-Séverin. — Paris.
Nadaillac (le Marquis Albert de), Corresp. de l'inst., 18, rue Duphot. — Paris.
D'' Napias (Henri), Mem. de l'Acad. de Méd., Dir. de l'Assist. pub, à Paris, Sec. gén, de
la Soc. de Méd. pub. et d'IIyg. profes., 3, avenue Victoria, — Paris.
Narbonne (Paul), Prop. — Bize (Aude),
Naudin (Auguste, Présid. du Trib. civ. (Palais-de-Justioe), 24, rue de la Loire.
— Saint-Élienne (Loire).
D"" Négrié, Méd. des Hùp., 30, cours du XXX Juillet. — Bordeaux (Gironde),
Négrin (Paul), Prop. — Cannos-La-Bocca (Alpes-Maritimes),
D'' Nepveu (Gustave), Prof, d'Anat. pathol, à l'Éc, de Méd., 61, rue Paradis.
— Marseille (Bouclies-du-Rliùne).
Néron-Bancel (Emile), Député de la Haute-Loire, 14, avenue de Vdlars. — Paris.
Neuberg (Joseph), Prof, à l'Univ., 6, rue de Sclessin, — Liège (Belgique).
POUR L AVANCEMEiNT DES SCIENCES XCV
Neveu (Auguste), Ing. des Arts et Man. — Bueil (Seine-et-Oise). — R
Neyreneuf (Vincent), Prof, à la Fac. des Se, 82, rue Sain.- Martin. — Caen (Calvados).
Nibelle (Maurice), Avocat, 9, rue des Arsins. — Rouen (Seine-Inférieure). — R.
Nicaise (Victor), Etud. en méd., 37, boulevard Malesheibes. — Paris. — R
Dr Nicas, 80, rue Saint-Honoré. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). — R
Nicklès (Adrien), Pharm. de l^e cl., 128, Grande Rue. — Besançon (Doubs).
Nicklès (René), Doct. es se., Ing. civ. des JMnes, Chargé de cours à la Fac. des Se,
i9, rue des Tiercelins. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Nicolas (Désiré), Représ, de com., 30, rue Ruinart-de-Brimont. — Reims (Marne).
•D"^ Nicolas (Joseph), s.-Dir. du Bureau d'Hyg., 27, rue Centrale. — Lyon (Rhône).
Nicolas-Hector (Ulysse), v.-Présid. de VAcad. de Vaucluse, Archéol., Conduct. des
P. et Ch.,9, rue V'elouterie. — Avignon (Vaucluse).
Niel lEugène), 28, rue Herbière. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
Dr Niepce (Alexandre). — Allevard (Isère).
Nivet (Albin), Ing. des Arts et Man. — Marans (Charente-Inférieure).
Nivet (Gustave). — Marans (Charente-Inférieure). — R
Nivoit (Edmond), Insp. gén. des Mines, Prof, de Géol. à l'Éc. nat. des P. et Ch.,
2, rue de la Planche. — Paris. — R
Noack-Dollfus (Hermann), Ing. des Arts et Man., 17 bis, rue de Pomereu. — Paris.
Noblom (Maurice), Ing. civ., 24, rue des Fripiers. — Bruxelles (Belgique).
Nocard i^Edmond), Prof, à l'Éc. nat. vètér., Mcm. de l'Acad. de Méd. — Maisons- Âlfort
(Seine).
Noël (Jean), Ing. des Arts et Man., S, rue d'Eysiues. — Bordeaux (Gironde).
Noelting (Émilio), Uir. de TÉc. de China. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). — R
Noiret (Gustave), Lie. en droit, 12, rue Basse-des-Treilles . — Poitiers (Vienne).
Noirot (Maurice), Associé-Manufac, 39, boulevard de la République. — Reims (Marne).
Norbert-Nanta, Opticien, 15, place du Pont-Neuf. — Paris.
Normand (Augustin), Construc. de navires, 80, rue Augustin-Normand. — Le Havre
(Seine-Inférieure).
*Noter (Albert de), Nég., 14, rue Bab-Azoun. — Alger.
Nottelle (Sabin), anc. Sec. du Synd. gén. des Chamb. synd., Mem. delà Soc. d'Éco-
nom. polit., 170, boulevard de l'Hôtel-de- Ville. — Montreuil-sous-Bois (Seine).
Nottin (Lucien), 4, quai des Célestins. — Paris. — F
D' Noury (Charles, Edmond), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 30, rue de l'Arquette. — Caen
(Calvados) .
*Nourry (Marcel), Géol., 27, rue de la Masse. — Avignon i, Vaucluse).
Nouvelle (Georges), Ing. civ., 25, rue Brézin. — Paris.
Noyer de Colonel Ernest), 103, rue de Siam. — Brest (Finistère).
Nozal, Nèg., 7, quai de Passy. — Paris.
Oberkampff (Ernest), 20, avenue de Noailles. — Lyon (Rhône).
Obermayer (Frédéric), Avocat à la Cour d'Ap., 15, rue de Milan. — Paris.
Ocagne (Maurice à'), Ing., Prof, à l'Éc. nat. des P. et Ch., Répét. à l'Éc. Polytech.,
30, rue de la Boétie. — Paris. — R
Odier (Alfred), Dir. de la Caisse gén. des Familles, 4, rue de la Paix. — Paris. — R
Œchsner de Coninck (William), Prof. adj. à la Fac. des Se, 8, rue Auguste-Comte.
— Montpellier (Hérault). — R
Olivier (Ernest), Dir. de la Revue scient, du Bourbonnais, 10, cours de la Pré-
fecture. — Moulins (Allier).
Olivier (Louis), Doct. es se, Dir. de la Revue générale des Sciences, 34 , rue de Provence.
— Paris.
Dr Olivier (Paul), Prof, à l'Éc. de Méd., Méd. en chef de l'Hosp. gén., 12, rue de la
Chaîne. — Rouen (Seine-Inférieure). — R
*Dr Olivier (Victor), v.-Présid. du Comité d'Admin. des hosp., 314, rue Solférino.
— Lille (Nord).
*01ivier-Thellier (Pierre), 314, rue Solférino. — Lille (Nord).
Ollier (Léopold), Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Méd., Associé nat. de l'Acad. de
Méd., anc. Chirurg. lilul. de l'Hôtel-Dieu, 3, quai de la Charité. — Lyon (Rhône). —F
*Dr Ollive (Gustave). Pruf. à l'Éc. de Méd., 9, rue Lafayette. — Nantes (Loire-Inférieure).
Olry (Albert), Ing. en chef des Mines, 23, rue Clapeyron. — Paris.
Oltramare (Gabriel), Prof, à l'Univ., 21, rue des Grandes-Grottes. — Genève (Suisse),
Onde (Xavier, Michel, Marius), Prof, de Phys. au Lycée Henri IV, 41, rue Claude-
Bernard. — Paris.
XCVI ASSOCIATIOiN FRANÇAISE
Onésime (le Frère), 24, montée Saint-Barlhélemy. — Lyon (Rhône).
Oppermann (Alfred), Ing. en chef des Mines, 2, rue des Arcades. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
Orbigny (Alcide d'), Armât., rue Saint-Léonard. — La Rochelle (Charente-TnférieureK
O'Reilly (Joseph, Patrick), Prof, de xMinéral. et d'Exploit, des mines au Col. Royal.
— Dublin (Irlande).
Dr Orfila (Louis), Agr. à la Fac. de Méd. de Paris, Sec. gén. de l'Assoc. des Méd. de la
Seine, château de Chemilly. — Langeais (Tndre-et-Loire).
'Orieux (Eugène), Agent-Voyer en chef lion., 11, passage du Xurd. — Nantes (Loire-
Inférieure).
Orléans (S. A. le Prince Henri d'). Explorât., Mem. de la Soc. de Géog., 27, rue Jean-
Goujon. — l'aris. — R.
Ory (Fernand), Ing. des Arts et Man., rue Chanzy. — Toul (Meurthe-et-Moselle).
Ory (Joseph), Méd.-Vétér. — Feurs (Loire).
Osmond (Floris), Ing. des Arts et Man., 83, boulevard de Courcelles. — Paris. — R
Dr Ossian-Bonnet (Emile), Prem. Méd. de S. A. leBey. — La Marsa (Tunisie).
Otin (Antoine), Horticulteur-Paysagiste, au Portail-Rouge. — Saint-Étienne (Loire).
Oudin, Nég. en objets d'art, 18, rue de la Darse. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Oustalet (Emile), Doct. es se. Assistant de Zool. (Mammifères, Oiseaux) au Muséum
d'hist. nat., 121 bis, rue Notre-Dame-d.es-Champs. — Paris.
Outhenin-Chalandre (Joseph), 5, rue des Malhurins. — Paris. — R
Page (François), Nèg., 60, rue Monsieur-le-Prince. — Paris.
Paget-Blano (Le Colonel Alexandre). — Auxerre (Yonne).
Pagnard (Abel), Ing.-Dir. des trav. des nouveaux quais, anc. Élève de l'Ec. cent, des
Arts et Man., 132, avenue du Sud. — Anvers (Belgique).
Pairier, Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 35 allées de Chartres. — Bordeaux
(Gironde).
Pallary (Paul), Prof., faubourg d'Eciimùhl-Noiseux • - Oran (Algérie).
Palun (Auguste), Juge au Trib. de Com.,13, rue Banasterio. — Avignon (Vaucluse). — R
Dr Pamard (Alfred), Corresp. nat. de l'Acad. de Méa., Chirurg. en chef des Hôp., 4,
place. Lamirande. — Avignon (Vaucluse). — R
*Pamard (le Général Ernest), Chef de Cabinet du Min. de la Guerre, 14, rue Saint-
Dominique. — Paris.
Pamard (Paul), Int. des Hôp., 9, rue Lobineau — Paris. — R
DrPapillault (Georges), Prép. au Lab. d'anihrop. des Hautes-Études, Mem. du Com.
cent, de la Soc. d'Anlhrop. de Paris, 110, boulevard Saint-Germain. — Paris.
*Dr Papillon (Ernest), 8, rue Montalivet. — Paris.
*Paponaud (Nicolas), Construc. — Rive-de-Gier (Loire).
Paradis (Léon), Entrep. de serrurerie, 6, rue des Charseix. — Limoges (Haute-Vienne).
Paraud (M""^ Anaïs), Rent., 14, rue de Châteaudun. — Paris.
Pariente (Semtob, Joseph), Dir. de V Alliance israélite, 1, rue Malta S'rira. — Tunis.
*Di' Paris (Henri). — Chantonnay (Vendée).
Parisse (Eugène), Ing. des Arts et Man., Mem. du Con. mun., 49, rue Fontaine-au-
Roi. — Paris.
Parmentier (Paul), Doct. es se. Prof, au Col., 15, rue Courvoisier. — Baume-les-
Dames (Doubs).
Parmentier (le Général Théodore), 5, rue du Cirque. — Paris. — F
Parquet (Mn^f^), 308, avenue de Paris. — Rueil (Seine et-Oise).
*Parran (Alphonse), Ing. en chef des Mines en retraite, Dir. de la Comp. des Minerais
de fer magnét. de Mokta-el-Uadid, 26, avenue de l'Opéra. — Paris. — F
*Parré (Pierre- Julien), Prop.., Ad. au Maire. — Sucé (Loire-Inférieure).
Parsat (A.), Pharm. — Monpazier (Dordogne).
Pasqueau (Alfred), Insp. gén. des P. et Ch., 6, rue La Trémoille. — Paris.
Dr Pasquet (A.). — Uzerche (Corrèze).
Pasquet (Eugène) (fils), 53, rue d'Eysines. — Bordeaux (Gironde). — R
Passey-Morin (Eugène), Étud., 18, rue Monge. — Dijon (Côte-d'Or).
Passion (Octave), Avocat. — Issoire (Puy-de-Dôme).
Passy (Frédéric), Mem. de l'inst., anc. Député, Mem. du Cons, gén. de Seine-et-Oise,
8, rue Labordère. — NeuiUy-sur-Seine (Seine). — R
Passy (Paul, Edouard), Doct. es Let., Lauréat de Flnst. (Prix Volney), Maître de
cont. à l'Éc. des Hautes-Études d'hist. et de philologie, 92, rue de Longchamp.
— Neuilly-sur-Seine (Seine).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCVU
Patapy (Junien), Avocat, v.-Présid. du Cens, gén., 12, boulevard Montmailler.
— Liuioges (Haute-Vienne).
Pathier (A.), Manufac, 15, rue Bara. — Paris.
Paturel (Georges), Dir. de 1' Éc. d'Agrio. — Tunis.
Dr Paturet (Emile). — Joiaville (Haute-Marne).
Pavillier, ing. en chef des P. et Ch., Dir. gén. des Trav. pub., place de la Kasba.
— Tunis.
Payelle (Georges), Dir. au Min. des Fin., 10, avenue de l'Opéra. — Paris.
Payen (Louis, Eugène), Caissier de la Comp.d'Assur. l'Aigle, 44, rue de Châteaudun.
— Paris.
Péchiney (A.), Ing.-Chim. — Salindres (Gard).
*Pecker (Eugène), Nég., Mem. du Cons. mun., 9, Grande-Rue. — Besançon (Doubs).
Pector (Sosthénes), Sec. gén. de VUnijii nal. des Soc. photo, de France, 9, rue Lincoln.
— Paris.
Pédézert (Charles, Henri), Ing. du Matériel et de la Trac, aux Chem. de fer de l'État,
anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man., 21, rue de la Vieille-Prison. — Saintes
(Charente-Inférieure).
*Pédraglio-Hoël (M^^ Hélène), 29, tenue Camus. — Nantes (Loire-Inférieure). — R
Peiffer lÉdouard), Chef d'escadron d'artil. e:i retraite, 23, rue d'Italie. — Nice (Alpes-
Maritimes).
Pélagaud (Elysée), Doct. es se, 21, quai de l'Archevêché. — Lyon (Rhône). — R
Pélagaud (Fernand), Doct. en droit, Cons. à ia Cour d'Ap., 15, quai de l'Archevêché.
— Lyon (Rhône). — R
Pelé (F.), 52, rue Caumartin. — Paris.
Pelissot(Jules de), s. -Dir. de la Comp. des Docks et Entrepôts (Hôtel des Docks), 1, place
de la Jolielte. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Pellat (Henri), Prof. adj. à la Fac. des Se. 3, avenue de l'Observatoire. — Paris.
*Pellerin (Arthur), Agr. de l'Uaiv., rue Surcoût'. — .Nantes (Loire- Inférieure).
Pellet (Auguste), Doyen de la Fac. des Se, 7, rue Ballainvilliers. — Clermont-Ferrand
(Puy-de-Hôme). — R
*Pellin (Philibert), Ing. des Arts et Man., Construc. d'inst. de précis., 21, rue de l'Odéon.
— Paris.
Peltereau (Ernest), Notaire bon. — Vendôme (Loir-et-Cher). — R
Pénières (Lucien), Prof, à la Fac. de MéJ., 19, rue Xinan. — Toulouse ^Haute-
Garonne).
Pennart (de), Prop. — Mondeville par Caen (Calvados).
Dr Pennetier (Georges), Prof, à l'Éc. de Méd., Dir. du Muséum dhist. nat., impasse
de la Corderie, barrière Saint-Maur. — Rouen (Seine-Inférieure).
Perdrigeon du Vernier (J.), anc. Agent de change. — Chantilly (Oise). — F
Pereire (Emile), Ing. des Arts et Man., Admin. de la Comp.des Chem. de fer du Midi,
10, rue Alfred-de- Vigny. — Paris. — R
Pereire (Eugène), Ing. des Arts et Man., Présid. du Cons. d'admin. de la Comp. gén.
Transat., 45, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. — R
Pereire (Henri), Ing. des Arts et Man., Admin. de la Comp.des Chem.de fer du Midi,
33, boulevard de Courcelles. — Paris. — R
Pérez (Jean), Prof, à la Fac. des Se, 21, rue Saubat. — Bordeaux (Gironde). — R
Péricaud, Cultivât. — La Balme (Isère). — R
Péridier (Louis), anc. Jug. sup. au Trib. de Com., 5, quai d'Alger. — Cette (Hérault). — R
Dr Périer (Charles), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des
Hôp., 9, rue Boissy-d'Anglas. — Paris.
Périer (Emile), Ing. en chef des P. et Ch. — Draguignan (Var).
Périer (Louis), Indust., 14 bis, avenue du Trocadéro. — Paris.
Dr Pérochaud, Prof, à l'Éc. de Méd., 4, rue de l'Écluse. — Nantes (Loire-Inférieure).
*Péron (Pierre, Alphonse), Intend. miht. de 1--'^ cl. en retraite, 11, avenue de Paris.
— Auxerre (Yonne).
Pérouse (Denis), Ing. en chef des P. et Ch., Mem. du Cons. gén. de l'Yonne,
40, quai Debilly. — Paris.
Perré (Auguste) (fils), Manufac, ane Présid. du Trib. de Com.— Elbeuf-sur-Seine (Seine-
Inférieure).
Perregaux (Louis), Manufac. — Jallieu par Bourgoin (Isère).
Perrelet (M^e), 38, rue des Écoles. — Paris.
Perrenoud, Prop., 107, avenue de Choisy. — Paris.
• a
XCVIU . ASSOClATIOiN FRANÇAISE
Perret (Auguste), Prup., 50, quai Saint-Vincent.— Lyon (Rhône). — R
Perret (Michel), Mem. du Cons. d'adinin. de la Camp, des Glaces de Saint-Gobain,
7, place d'iéna. — Paris. — R.
Perrier (Albert), Recev. de TEnregist. et des Domaines. — Ussaritz (Basses- Pyrénées).
Perrier (Edmond), Mem. de Tlnst. et de l'Acad. de Méd., Prof, au Muséum d'hisl.
uat., 28, rue Gay-Lussac. — Paris.
Perrier (Gustave), Doct. es se. phys., Chef des trav. chim. à la Fac. des bic. et à l'Éc.
de Méd. — Caen (Calvados).
*Perrin (Èlie), Prof, de Math, à l'Éc. mun. Jean-Baptiste-Say, 7, rue Lamandé. — Paris.
Perrin (Louis), Insp. gén. adj. des Postes et Télég., 1, rue Buursault. — Paris.
Perrin (Raoul), Ing. en chef des Mines, 5, rue Erpell. — Le Mans (Sarthc).
Perret (Emile), Pharm. de fe cl.. Chef des trav. prat. de Botan. micrograph. à l'Éc.
sup. de Pharm., 272, boulevard Raspail. — Paris.
Perrot (Paul), anc. Commis. -pris., 66, rue de Miromesnil. — Paris.
•D' Perry (Jean). — Miramont (Lot-et-Garonne).
Persoz, 167, rue Saint-Jacques. — Paris.
Pertuis, Constiuc. d'inst. de précis., 4, place Thorigny. — Paris.
Peschard (Albert), Doct. en droit, anc. Organiste de Saint-Étienne, 52, rue de
Bayeux. — Caen (Calvados).
D' Peschaud Gabriel), Déput-i du Cantil, Maire, rueNeuve-du-Balat. — Murât (Cantal).
Petit (Mnie Arthur), 8, rue Favart. — Paris.
Petit (Arthur), Pharm. de 1'^ cl., Présid. de r.lssoc. gm. des Pluirm. de France,
8, rue Favart. — Paris.
D' Petit (Henri), anc. Biblioth.-adj. delà Fac. de Méd., 18, rue du Pré-aux-Clercs .
— Paris. — R
Petit iHenri, Gustave), Dir. particulier de la Comp. d'Assurances gén., 2, rue Saint-
Joseph. — Chàlons-sur-Marne (Marne).
*Pelit iM"»' Paulj, 37, boulevard de la Paix. — Saint-Maur-les-Fussés (Seine).
*Petit (Paul), anc. Pharm. de 1" cl., 37, boulevard de la Pie. — Saint-Maur-les-Fossés
(Seine).
*Petiton (Anatole), Ing. -Conseil des Mines, 91, rue de Seine. — Paris. — R
Petrucci (C.-R.), Ing. — Béziers (Hérault). — R
Pettit (Georges), Ing. en chef des P. et Ch., boulevard d'Haussy. — Mont-de-Marsan
(Landes). — R
Peugeot (Armand), Manufac, Mem. duCons. gén. — Valentigney par Audincourt(Doubs).
Peugeot (Eugène^, Manufac, Mem. du Cons. gén. — Hérimoncourt (Doubs).
Peyre (Jules), anc. Banquier, 6, rue Deville. — Toulouse (Haute-Garonne). — F
D^^ Peyron (Ernest), Dir. bon. del'Assist. pub. à Paris, Mem. du Cons. gén. de Seine-et-
Oise. — Marines (Seine-et-Oise.
D'' Peyrot (Jean, Joseph), Mem. de l'Acad. de Méd. Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg.
des Hôp., 33, rue Lafayette. — Paris.
*Peyrusson (Edouard), Prof, de Chim. et de Toxicol. à TÉc. de Méd. et de Pharm.,
17, chemin du Petit-Tour. — Limoges (Haute-Vienne).
Pezat (Albert), Nég., 21, rue Saint-Esprit. — Bordeaux (Gironde).
Philippe (Edmond), Ing. civ., 39, boulevard des Écoles. — Lille (Nord).
'Philippe (Jules), Nég. en prod. photo., 10, cours de Rive. —Genève (Suisse).
Philippe (Léon), 23 bis, rue de Turin. — Paris. — R
D'' Phisalix (Césaire), Doct. es se, Assistnnt de Pathol. comparée au Muséum d'hist.
nat., 26, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
Piat (Albert), Conslruc.-Mécan., 85, rue Saint-Maur. — Paris. — F
Piat (fils), Mécan. -Fondeur, 85, rue Saint-Maur. — Paris.
D' Piberet (Pierre, Antoine), 75, rue Saint-Lazare. — Paris.
Dr Picard. — Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher).
Picard (Paul, Ernest), Avocat à la Cour d\Vp., 9, rue Mazarine. — Paris.
*Picaud (Albinj, Répét. gén. au Lycée, 11, rue du Phalanstère. —Grenoble (Isère).
Ji^ Pichancourt. — Bourgogne (Marne).
Piche (Albert), Avocat, Présid. de la Soc. d'Éducat. popuL, 2 3, rue Serviez.— Pau
(Basses-Pyrénées). — R
Pichou (Alfred), Chef de bureau à la Coinp. des Chem. de fer du Midi, 11, chemin de
Cauderès. — Talence (Gironde).
Picot, Prof, de Clin, médic. à la Fac. de Méd., Assoc. nat. de l'Acad. de Méd., 25, rue
Ferrère. — Bordeaux (Gironde).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCIX
Picou (Gustave), Indust., 123, rue de Paris. — Saint-Denis (Seine). — R
Picquet (Henry), Chef de Bat. du Génie, Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech.,
24, rue de Condé. — Paris. — R
Pierret (Antoine, Auguste), Prof, de Clin, des malad. ment, à la Fac. deMéd.,
Méd. en chef de l'Asile de Bron, 8, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône).
*Pierron (Marcel), Élève à l'Éc. Polytech., 5, rue Descartes. — Paris.
D' Pierrou. — Chazay-d'Azergues (Rhône). — R
Piéton (Louis), Avocat, 27, rue de Vesle. — Reims (Marne).
Piette (Edouard), Juge hon. — Rumigny (Ardennes).
Pifre (Àbel), Ing., des Arts et Man., 176, rue de Courcelles. — Paris.
Pillet (Jules), Prof, aux Éc. nat. des P. et Gh. et des Beaux-Arts, et au Conserv. nat.
des Ans et Met., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 18, rue Saint-Sulpice. — Paris. — R
Pillot (Maurice), Nèg. — La Brasserie par Montmorillon (Vienne).
Pilon, Notaire. — Blois (Loir-et-Cher).
D"" Pin (Paul), rue Curéjan. — Alais (Gard).
Pinasseau (F.), Notaire. — Saintes (Charente-Inférieure).
*Pinatel (Valentinj, Lie. es se. nat., Chef du Lab. d'hist. nat. de l'Éc. de Méd., 5, rue
Bienvenu. — Marseille (Bouciies-du-Rhûne).
Dr Pinel-Maisooneuve (Lucien), 198, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Pinguet (E.), 4, rue de la Terrasse. — Paris.
Pinon (Paul), Nég., 36, rue du Temple. — Reims (Marne). — R
Pinoncély (Edouard), Nég., 5, place Mi-Carême. — Saiot-Étienne (Loire).
Piogey (Julien), anc. Juge de paix du XVIP arrond., 142, rue de La Tour. — Paris.
Piolet (le Père Jean-Baptiste i. Prof., 7, rue de Madrid. — Paris.
Piquemal (François), Nég. en vins, 95, rue de Richelieu. — Paris et à Lézignan (Aude).
D' Pirondi (Sirus), Associé nat. de l'Acad. de Méd., Prof. hon. à l'Éc. deMéd., Chirurg.-
consulf. des Hôp., 80, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Pistat-Ferlin (Louisj, Cultivât. — Bezannes par Reims (Marne).
Pitaval (Jean-Marie), Notaire. — Monistrol-sur-Loire (Haute-Loire).
Pitres (Albert), Doyen de la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Méd. de
l'Hùp. Saint-André, 119, cours d'Alsace-et-Lorraine. — Bordeaux (Gironde). — R
Pizon (Antoine), Doct. es. se, Prof. d'Hist. nat. au Lycée Janson-de-Sailly, 48, rue
Boulainvilliers. — Paris.
Planche (Paul), Pharm. de 1" cl., anc. Int. des Hôp. de Paris, 1, boulevard de la
Madeleine. — Marseille (Bouches-du-Rliône).
Planté (Adrien), anc. Maire, anc. Député. — Orthez (Basses- Pyrénées).
*Planté (Charles) (fils), Insp. princ. de l'Exploit, aux Cliem. de fer de VÉtal, 12, rue
du Bocage. — Nantes (Loire-Inférieure).
*D'' Planté (Jules), Méd. de l'e cl. de la Marine, 40, boulevard de Strasbourg. — Toulon
(Var). — R
*Di' Plihon, 9, quai Duguay-Truuin. — Nantes (Loire-Inférieure).
Poche (Guillaume), Nég. — Alep (Syrie) (Turquie d'Asie).
Poillon (Louis), Ing. des Arts et Man., Rancho Verde. — Teponaxtla par Cuicatlan
(État d'Oaxaca) (Mexique). — R
Poinat (Jules), Avoué, 25, rue de la Loire. — Saint-Étienne (Loire).
Poincaré (Antoine), Insp. gén. des P. el Ch. en retraite, 14, rue du Regard. — Paris.
Poincaré (Henri), Mem. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se, Ing. en chef des Mines,
ô3, rue Claude-Bernard. — Paris.
Poirier (J.), Prof, de Zool. à la Fac. des Se. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Poirrier (Alcide), Fabric. de prod. chim., Sénateur de la Seine, 10, avenue de Mes-
sine. — Paris. — F
*Poirson M"'e Alexandre), 22, rue des Encans. — Avignon (Vaucluse).
*Poirson (Alexandre), Lieul. du Génie démis., anc. Élève del'Ér. Polytech., 22, rue des
Encans. — Avignon (Vaucluse).
Poisson (le Baron Henry), 26, rue Cambon. — Paris. — R
*Poisson (Jules), Assistant de Botan. au Muséum d'hist. nat., 18, rue de la Clef.
— Paris. — R
*D' Poisson (Louis), anc. Int. -Lauréat des Hôp. de Paris, Prof, à l'Éc. de Méd.,
Chirurg. de de l'Hùp. marin de Pen-Bron, 5, rue Bertrand Geslin. — Nantes (Loire-
Inférieure).
*Poitou (Jean, Joseph), Prop.-Vitic, Mem. du Cons. gén., villa des Charmilles.
— Libourne (Gironde).
C ASSOCIATION FRANÇAISE
Poizatfle Général Henri, Victor), 28, boulevard Bon-Accueil. — Alger-Agha. — R
D'' Polaillon (Joseph), Mem. de TAcad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des
Hop., 229, boulevard Saint-Germain. — Paris.
*Polak (Maurice), Admin. -Gérant du journal de la Société libre des Arlisles français, et
Trésor, de la Soc, 29, boulevard des Batignolles. — Paris.
Polignac (le Prince Camille de). — Radmansdurf (Carniole) (Autriche-Hongrie). —F
Polignac (le Comte Guy de). — Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan). — R
Polignac (le Comte Melchior de). — Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan). — R
PoUet (J.), Vétér. départ., 20, rue Jeanne-Maillolte. — Lille (Nord).
PoUosson (Maurice), Prof, de Méd. opératoire à la Fac. de Méd., 16, rue des Archers.
— Lyon (Rhône).
*Dr Polo (Léon), 7, rue Marceau. — Nantes (Loire-Inférieure).
Polony, Ing. en chef des P. et Ch. — Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure).
Pommerol, Avocat, anc. Rédac. de la Revue Matériaux pour l'Hist. prim. de l'Homme.
— Veyre-Mouton (Puy-de-Dôme) et 72, rue Monge. — Paris. — R
Dr Pommerol (François), Mem. du Cons. gén. — Gerzat (Puy-de-Dôme).
Pommery (Louis), Nég. en vins de Champagne, 7, rue Vauthier-le-Noir. — Reims
(Marne). — F
*Poncet (Antonin), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. nat. del'Acad. de Méd., Chirurg.
en chef désigné de l'Hôtel-Dieu, 11, place de la Charité. — Lyon (Rhône).
Poncin (Henri), anc. Chef d'instit., 8, rue des Marronniers. — Lyon (Rhône,.
D"" Pons (Louis). — Nérac (Lot-et-Garonne).
Pontier (André), Pharm. de 1" cl., Prépar. de toxicolog. à TÉc. sup. de Pharm.,
48, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Pontzen (Ernest), Ing. civ., anc. Élève de FÉc. nat. des P. et Ch., Mem. du Comité
d'Exploit, tech. des Chem. de fer, 65, rue de Monceau. — Paris.
D' Porak, Mem. de l'Acad. de Méd., Accoucheur des Hôp., 176, boulevard Saint-
Germain. — Paris.
Porcherot (Eugène), Ing. civ., la Béchellerie. — Saint-Cyr-sur-Loire par Tours (Indre-
et-Loire). — R
Porgès (Charles), Présid. du Cons. d'admin. de la Comp. continentale Edison, 25 , rue
de Berri. — Paris — R
*D'' Porson (Louis), 2, place Saint-Pierre. — Nantes (Loire-Inférieure).
Porte (Arthur), Dir. du Jardin zool. d'Acclimat., 50, boulevard Maillot (Porte des
Sablons). — Neuilly- sur-Seine (Seine).
*Porleu (Henry), anc. Garde gén. des Forêts, Prop., Agric, 8, rue de la Psalette.
— Rennes (Ille-et- Vilaine).
Porteviu (Hippolyte) , Ing. civ. , anc. Élève de FÉc. Polytech., 2, rue de la Belle-Image,
— Reims (Marne).
Potain (Edouard), Mem. de l'inst. et de FAcad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd.,
Méd. des Hôp., 256, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Potier (Mi^e Alfred), 89, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Potier (Alfred), Mem. de Flnst., Ing. en chef des Mines, Prof, à FÉc. Polytech.,
89, boulevard Saint-Michel. — Paris. — F
Potin (Louis), Mem. de la Soc. scient, et méd. de l'Ouest, Attaché à la Camp, des Chem.
de fer de l'Ouest, 12, rue de la Constitution. — Avranches (Manche).
Dr Poucel (Eugène), Chirurg. en chef des Hôp., 22, boulevard du Musée. — Marseille.
(Bouches-du-Rhône).
Pouchet (Gabriel), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., 18, rue Nicole.
— Paris.
*Poucholle (A.), Lie. es se. Phys. et Math., Diplômé pour FEns. prim. sup. 4e FAgric,
Prof. — Cluny (Saône-et-Loire).
Poulet (Ernestj, Dir. des Plat, de Vaucluse. — La Parisienne par Velleron (Vaucluse).
Poullain (Georges), Lie. es se, 44, rue de Turbigo. — Paris.
Poulin-Thierry (Léonce), Distillateur, rue de Lille. — Pont-Sainte-Maxence (Oise).
Poupinel (Emile), 12, rue .Marguerite. — Paris.
D'' Poupinel (Gaston), anc. Int. des Hôp., 225, rue du Faubourg-Saint Honoré. — Paris. — R
D' Poussié (Emile), 2, rue de Valois. — Paris. — R
Pouyanne (C., M.), Insp. gén. des Mines, 70, rue Rovigo. — Alger. — R
Df Powell (Osborne, C). — Fontenelle- Saint-Laurent (lie de Jersey).
D' Pozzi (Samuel), Mem. de FAcad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des
Hôp., Sénateur de la Dordogne, 10, place Vendôme. — Paris. — R
POUR LAVAiNCEMENT DES SCIENCES CI
Pralon (Léopold), Ing. civ. des Mines. Délég. gén. du Cons. d'Admin. de la Soc. de
Denain et d'Anzin, anc. Elève de l'Éc. Polytech., 11 his^ rue de Milan. — Paris.
Prarond (Ernest), Présid. d'hon. de la Soc. d'Émulation d'Abbeville, 42, rue du Lillfer.
— Abbeville (Somme).
Di" Prat, villa Lutèce. — Royan-les-Bains (Charente-Inférieure).
Prat (Léon), Chim., 54 allées d'Amour. — Bordeaux (Gironde). — R
Dr Prats (J., M.), Mcd. de S. A. le Bey. — La Marsa (Tunisie,
Préaudeau (Albert de), Ing. en chef, Prof, à l'Éc. nat. des P. et Ch., 21, rue Saint-
Guillaume. — Paris.
Preller (L.), Nég., 5, cours de Gourgues. — Bordeaux (Gironde). — R
Prève (Laurent), 2, rue Dante. — Nice (Alpes-Maritimes).
Prevet (Ch.), Nég., 48, rue des Petites-Écuries. — Paris. — R
Prévost (A.), Ing. de la Comp. des Chem. de fer de Bône à Guelma et prolongements,
anc. Élève de l'Éc. nat. des P. et Ch., 10, rue du Marabout. — Tunis.
Prévost (Adolphe), Nég., 9, rue Saint-Pierre-les-Dames. — Reims (Marne).
Prévost (Georges), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 30, quai de
Bourgogne. — Boideaux (Gironde).
Dr Prévost (Léandre). — Pont-l'Évêque [Calvados).
Prévost (Maurice), Nég., 19, rue Foy. — Bordeaux (Gironde).
'Prévost (Maurice), Publiciste, 55, rue Claude-Bernard. — Paris.
Prieur (Félix), Biblioth. des Fac, 6, rue Morand. — Besançon (Doubs).
'Prioleau (M""? Léonce), 4, rue des Jacobins. — Brive (Corrèze). — R
*Di' Prioleau (Léonce), anc. Int. des Hop. de Paris, 4, rue des Jacobins. — Brive
(Corrèze]. — R
Priou (Louis), Interp. judic, Mem. du Cons. gén., 40, rue Greuze. — Mostaganem •
(départ. d'Oran) (Algérie).
Privât (Paul, Edouard), Libr.-Édit., Juge au Trib. de Com., 45, rue des Tourneurs.
— Toulouse (Haute-Garonne). — R
Prot (Paul), Indust., 65, rue Jouffroy. — Paris. — F
Proudhon (M^e ye), 78, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Prouho (Henri), Doct. es se. Prof. adj. à la Fac. des Se, anc. Élève de l'Éc.
cent, des Arts et Man., 72, rue Jeanne-d'Arc. — Lille (Nord).
Proust (Adrien), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.
Insp. gén. des Serv. sanit., 9, boulevard Malesherbes. — Paris.
Proust (Louis, Charles), Ing.-Chim., — Mouy (Oise).
Provost (Eugène), Admin. de la Fabrique française de Cliapellerie. — Chazelles-sur-
Lyon (Loire).
Prunget (Joseph), s. -Chef de Bureau au Min. du Com., 106, rue de Rennes. — Paris,
Pruvot (Georges), Prof, de Zool. à la Fac. des Se. 6, rue des Alpes. — Grenoble (Isère).
Puerari (Eugène), Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 40, boulevard de Cour-
celles. — Paris.
Pugens, Ing. en chef des P. et Ch., 7, Jardin-Royal. — Toulouse (Haute-Garonne) .
Dr Pujos (Albert), Méd. princ. du Bureau de bienfais., 58, rue Saint-Sernin. — Bor-
deaux (Gironde). — R
Pûtz (le Général Henry), 98, rue Saint-Merry. — Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Dr Putzeys (Félix), Prof. d'Hyg. àTUniv., 15, boulevard Frère-Orban.— Liège (Belgique).
Puvis (Paul), 128, avenue Parmentier. — Paris.
Quarré-Reybourbon, Mem. de la Commis, hist., Sec. gén. adj. de la Soc. de Géog. de
Lille, 70, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord).
Quatrefages de Bréau (M""' V° Armand de), 48, rue Saint-Ferdinand. — Paris. — R
Quatrefages de Bréau (Léonce de), Ing., Chef de serv. à la Comp. des Chem. de fer
du Nord, anc. Elève de l'Éc. cent, des Arts et Man., 50, rue Saint-Ferdinand,
— Paris. — R
Quef-Debièvre (Victor), Prop., 2, boulevard Louis XIV. — Lille (Nord).
Dr Queirel (Auguste), Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Prof, de Clin, obstétric. à l'Éc.
de Méd., Chirurg. en chef de la Maternité, 20, rue Grignan. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
Dr Quélet (Lucien), Natural., Lauréat de l'Acad. des Se. — Hérimoncourt (Doubs).
Quesné (Victor), anc. Banquier. — Elbeuf-sur-Seine (Seine- Inférieure).
*Quesnel (Gustave), 10, rue Legendre. — Rouen (Seine -Inférieure).
Queva (Charles), Doct. es se, Maître de conf. de Botan. à la Fac. des Se, 14, rue Malus.
— Lille 'Nord).
cil ASSOCIATION FRANÇAISE
Quèvillon (Feruand), Colonel-Cou. mand. le 144e r^v. d'Infant., Breveté d'Ét.-Maj.,
33, rue de Strasbourg. — Bordeaux (Gironde). — F.
Quévreux (Amédée), Prop., château Langladure. — Bourdettes par Nay (Basses-
Pyrénées).
Quinemant (Auguste), Colonel d'Infant, en retraite, villa Beau-Site. — Thonon-les-
Bains (Haute-Savoie).
Quinette de Rochemout (le Baron Emile, Théodore), Insp. -gén. des P. et Ch.,
Dir. au Min. des Trav. pub., -18, rue de Marignan. — Paris.
Rabaut (Charles), Chim., 5, rue Casimir-Delavigne. — Paris.
Rabion (J., E.), Notaire, 32, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde).
Rabot, Doct. es se, Pharm., Présid. du Cons. d'Hyg. du départ., 33, rue de la
Paroisse. — Versailles (Seine-et-Oise).
Racine (Gustave), Nég., 30, rue Breteuil. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Racine (Henri), Indust., v. -Consul d'Autriche, villa Riaumont. — Menton (Alpes-
Maritimes).
Raclet iJoannis), Ing. civ., 10, place des Célestins. — Lyon (Rhône). — R
Radais (Maxime), Agr. à l'Éc. sup. de Pharm., 257, boulevard Raspail. — Paris.
Dr Rafaillac (Sylvain), Présid. de la Ch. syndic, des Méd. du Médoc. — Margaux
(Gironde).
Rafifalovich (Arthur), Corresp. de l'Inst., Rédac. au Journal des Débals, 19, avenue
Hoche. — Paris.
Ratlalovich (Mme h.), 48, avenue du Bois-de-Boulogne. — Paris.
^Dr Raffegeau. (Donatien), Dir. de l'Etablis, hydrolhérap., 9, avenue des Pages. — Le
Vésinet (Seine-et-Oise).
Ragain (Gustave), Prof, au Lycée et à l'Éc. sup. de Corn, et d'Indust., 42, rue de Séga-
her. — Bordeaux (Gironde).
Ragot (J.), Ing. civ., Admin. délégué de la Sucrerie de Meaux. — Villenoy par
Meaux (Seine-et-Marne).
Raillard (Emmanuel), Insp. gén, des P. et Ch. en retraite, 7, rue Fénelon. — Paris.
Raimbault (Paul), Pharm. de 1" cl., Prof, à l'Éc. de Méd., 12, rue de la Préfecture.
— Angers (Maine-et-Loire).
Raimbert (Louis), Chim., 20, rue Dunoise. — Châteaudun (Eure-et-Loir). — R
Rainbeaux (Abel), anc. Ing. des Mines, 16, inie Picot. — Paris.
*D^ Raingeard, 1, place Royale. — Nantes (Loh-e-Infèrieure). — R
Ralli (Etienne), Prop., 24, place Malesherbes. — Paris.
Rambaud (Alfred), Mem.de l'Inst., Prof, à la Fac. des Lettres, anc. Min. de llnstruc.
pub., Sénateur et Mem. du Cons. gén. du Doubs, 76, rue d'Assas. — Paris. — R
*Ramé (MUe), 16, rue de Chalon. — Paris. — R
*Ramé (Louis, Félix), anc. Présid. du Syndic, de la Boulang. de Paris et de la Délég. de la
Boulang. franc., 16, rue de Chalon, — Pai'is. — R
Ramon, Chef de serv. du Mater, et de la Trac, au Réseau deVEure. — Trie-Château (Oise).
Ramond (Georges), Assistant de Géol. au Muséum d'hist. nat., 61. rue de Buffon.
— Paris, et 25, rue Jacques-Dulud, — NeuiUy -sur-Seine (Seine).
Randoing (Jean, Henri), Insp. gén. de l'Agric. , 70, rue de Rennes. — Paris.
Dr Ranque (Paul), 13, rue Champollion. — Paris.
D' Raoult (Aimar), anc. Int. des Hôp. de Paris, 4, rue de Serre. — Nancy (Meurthe-
et-Moselle).
Raoult (François), Corresp. de l'Inst., Doyen de la Fac. des Se, 2, rue des Alpes.
— Grenoble (Isère).
D' Rappin (Gustave), Prof, à l'Éc. de Méd., Dir. du Lab. départ, de bactériologie,
17ii, route de Rennes. — Nantes (Loire-Inférieure).
Râteau (Auguste), Archil.-Entrep., (villa Georges), avenue de Pontaillac. — Royan-les-
Bains (Charente-Inférieure).
Râteau (Auguste), Ing. des Mines, Prof, à l'Éc. des ilines, 1, cours Victor-Hugo.
— Saint-Etienne (Loire).
Rattier (Paul, Henri), NVg., 17, rue Sainte-Catherine. — Saint-Étienne (Loire),
•Rangé (M"ie Paul). — Chalies (Savoie).
D'' Raugé (Paulj. — Chalies (Savoie).
Raulet (Lucien), anc. Nég., Biblioth.-Gonserv, hon. de la Soc, de Géog. corn, de Paris,
9, rue des Dames. — Paris.
Raulin Victor), anc. Prof, à la Fac. des Se. de Bordeaux. — Monlfaucon-d'Argonne (Meuse).
Ravenel (Jules), Artiste-Peintre, 18. rue des Carmélites. — Caen (Calvados).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES Clll
Raymond Fulgence), Prof, à la Fac. de Méd., Méd. des Hop., 156, boule^-ard
Haussmann. — Paris.
Raynal (David), anc. Min., Sénateur de la Gironde, 11, rue Château-Trompette.
— Bordeaux (Gironde).
Reber (Jean), Cliim. — Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Inférieure).
Reboul (Frédéric), Cap. à rÉt.-maj. du 19* Corps d'armée, 25, rue Darwin. — .\lger-
Mustapha.
*Dr Reboul (Jules), anc. Int. des Hôp. de Paris, Chirurg. en chef de l'Hotel-Dien,
1, rue d'Uzès. — Nîmes (Gard).
Rebuffel (Charles), Ing. des P. et Ch., Dir. de la Soc. des grands Trav. de Marseille,
70, rue Paradis. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
D"" Reclus (Paul), Mem. de l'Acad. deMéd.,Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp.,
9, rue des Saints-Pères. — Paris.
Dr Redard (Camille), Prof., 14, rue du Mont-Blanc. — Genève (Suisse).
*Reddon (M^e Henry), villa Penthièvre. — Sceaux (Seine).
*Dr Reddon (Henry), Méd. -Dir. de la villa Penthièvre. — Sceaux (Seine).
*Regey (Joseph), Nég., 28, rue de Glère. — Besançon (Doubs).
Dr Régis (Emmanuel), Chargé de cours à la Fac. de Méd., 154, rue Saint-Sernin.
— Bordeaux (Gironde).
Dr Regnard (Paul), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, à Tlnst. nat. agronom., 224, bou-
levard St-Germain. — Paris.
Régnard (Paul, Louis), Ing. des Arts et Man., Mem. du Comité de la Soc. des Ing. civ. de
France, 53, rue Bayen. — Paris.
Régnault (Félix), Libraire, 19, rue de la Trinité. — Toulouse (Haute-Garonne).
Dr Régnault (Félix, Louis), anc. Int. des Hôp., 29, rue des Bauches. — Paris.
D' Régnier (Pierre), 13, rue Blanc-Dutrouilh. — Bordeaux (Gironde).
• Reich (Louis), Ing.-Agric, Domaine du Bourrian. — Gassin (Var).
Dr Reignier (Alexandre), Mèd. consult., place Rosalie. — Vichy (Allier).
Reinach (Herman-Joseph), Banquier, 31, rue de Berlin. — Paris. — F
Dr Rémy (Charles), Agr. à la Fac. de Méd., 31, rue de Londres. — Paris.
Renard (Charles), Lient. -Colonel du Génie, Dir. de l'Établis, cent, d'aérostat, milit.
de Chalais, 7, avenue de Trivaux. — Meudon (Seine-et-Oise).
Renard (Soulange), Banquier, 9, rue Legendre. — Paris.
Renard et Villet, Teintur. — Villeurbanne (Rhône).
Renaud (Georges), Db\ de la Revue géographique internationale, Prof, au Col. Chapta',
àl'Inst. coni. et aux Éc. sup. de la Ville de Paris, 76, rue de la Pompe. — Paris. — R
Renaud (Paul), Ing. élec, anc. Elève de l'Éc. mun. de Phys. et Chini. indust.,
76, rue de la Pompe. — Paris.
*Renaud (Paul), anc. Indust., 6, rue du Chapeau-Rouge. — Nantes (Loire-Inférieure).
Renault (Bernard), Doct. es se. Assistant de Botan. au Muséum d'hist. nat., 1, rue de
la Collégiale. — Paris.
Renault (Gustave), Pharm. de l^ecl., Présid. de la Soc. des Pharm. du Loiret, 4, rue
de la Hallebarde. — Orléans (Loiret).
Renaut (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., Assoc. nat. de l'Acad. de Méd., 6, rue de
rilôpital. — Lyon (Rhône).
"*Rénier (Edouard), Recev. partie, des Fin. en retraite. — Brioude (Haute-Loire). — R
Renou (Émilien), Dir. de l'Observatoire météor. du parc Saint-Maur, anc. Élève de
l'Éc. Polylech., avenue de la Tourelle. — Saint-.Maur-les-Fossés (Seine).
Renouard (Muio Alfred), 49, rue Mozart. — Paris. — F
Renouard (Alfred), Ing. civ., Dir. de Soc. lechniq., 49, rue Mozart. — Paris. — F
Renouff Désiré), Dir. de l'Agence de la Soc. (/eu., 41 , boulevard de la Gare. — Beau vais (Oise).
Renouvier (Charles), Publiciste, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 37, rue des Remparts-
Villeneuve. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). — F
Repelin (Joseph), Doct. es se, Prépar. à la Fac. des Se, 11, boulevard Dugommier.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
D"" Repéré. — Gémozac (Charente-Inférieure) .
Rességuier (Eugène), Admin. délég. des Verreries de Carmaux, 15, allées Lafayette.
— Toulouse (Haute-Garonne).
Retlig (Fritz), Chim. (Maison Heilmann et C'e). — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Reuss (Georges^ Ing. des P. et Ch., 63, rue Michelet. — Saint-Élienne (Loire).
Réveillaud (Alphonse, Alexandre), Représent. du Bon .Marché, 4, place Mi-Carême.
— Saint-Étienne (Loiret.
CIV ASSOCIATION FRANÇAISE
•Reverdy (Georges), Chini., 125, boulevard Ménilmontant. — Paris.
Revoil (Henri), Corresp. de l'Inst., Arcliit. des monuments historiques, avenue Feu-
chères. — Nîmes (Gard).
Rey (Louis), Ing. des Arts et Man., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Cam-
brésis, 77, boulevard Eselmans. — Paris. — R
DrRey-Pailhade (Joseph de), Ing. civ. des Mines, 18, rue Saint-Jacques. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Reyuaud (Georges), Ing. des Arts et Man., Manufac. — Belheniville (Marne).
C" Reynier (Paul), Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 12 bis, place Dela-
borde. — Paris.
Dr Riant (A.), Méd. de l'Éc. norm. prim. du départ, de la Seine, 138, rue du Fau-
bourg-Saint-Honoré. — Paris.
Riaz (Auguste de), Banquier, 10, quai de Retz. — Lyon (Rhône). — F
D"" Riban (Joseph), Dir. adj. du Lab. d'Enseign. chim. et des Hautes Études à la
Sorbonne, Prof, à l'Éc. nat. des Beaux-Arts, 85, rue d'Assas. — Paris.
Dr Ribard (Elisée), 84, rue du Point-du-Jour. — Paris.
Ribero de Souza Rezende (le Chevalier S.), Poste restante. — Rio-Janeiro (Brésil). — R
Ribot (Alexandre), anc. Min., Député du Pas-de-Calais, 6, rue de Tournon. — Paris.
Ribout (Charles), Prof. hon. de Math. spéc. au Lycée Louis-le-Grand, 30, avenue de
Picardie. -;- Versailles (Seine-et-Oise). — R
Dr Ricard (Etienne), Chirurg. de l'Hôp., 6, impasse Voltaire. — Agen (Lot-et-Garonne).
Ricard (Louis), anc. Min., Député de la Seine-Inférieure, 4, rue Édouard-Delailie
(avenue de Villiers). — Paris.
•Richard (Jules), Ing., Fabric. d'inst. de phys., 8, impasse Fessart. — Paris.
Dr Richard (Léon), 22, rue de Chastillon. — Châlons-sur-Marne (Marne).
Dr Richardiére (Henri), Méd. des Hôp., 18, rue de l'Universitéï — Paris.
D"" Richelot (L., Gustave), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg.
des Hôp., 32, rue de Penthièvre. — Paris.
Richemont (Albert de), anc. Maître des Requêtes au Cons. d'État, 4, rue Cambacérès.
— Paris.
Dr Richer (Paul), Mem. de l'Acad. de Méd., Dir. hon. du Lab. des Maladies nerveuses
delà Fac. de Méd., 11, rue Garancière. — Paris.
Richet (Charles), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., 15, rue de l'Uni-
versité. — Paris.
Richier (Clément), Prop. — Nogent en Bassigny (Haute-Marne). — R
Ridder (Gustave de). Notaire, 4, rue Perrault. — Paris. — R
Rieder (Jacques), Ing. des Arts et Man., Gérant de la Maison Gros, Roman et C'^.
— Wesserling (Alsace-Lorraine).
Rigaud (M^e y Francisque), 8, rue Vivienne. — Paris. — F
Rigaut (Adolphe), Nég., Adj. au Maire, 15, rue de Valmy. — Lille (Nord).
Rigel (Jérôme), Caissier de la Maison Way, 27, rue Jean-Jacques-Rousseau. — Paris.
Rilliet (Albert), Prof, à l'Univ., 16, rue Bellot. — Genève (Suisse). — R
•Rimbault (Jacques), Conduc. princ. des P. et Ch. en retraite, 84, avenue de Paris.
— Niort (Deux-Sèvres).
Riom (Alfred), Nég., 5, rue Dubreuil. — Nantes (Loire-Inférieure).
*D'^ Rioms (Jean, Léopold). — Eymet (Dordogne).
Risler (Charles), Cliim., Maire du VU' arrond., 39, rue de l'Université. —Paris. — F
Risler (Eugène), Dir. de l'Inst. nat. agron., 106 bis, rue de Rennes. — Paris. — R
Rispal (Auguste), Nég., Député de la Seine-Inférieure, 200, boulevard de Strasbourg.
— Le Havre (Seine-Inférieure).
Riston (Victor), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap., 3, rue d'Essey. — Malzéville
(Meurthe-et-Moselle). — R
Ritter (Charles), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 1, rue de Castiglione. — Paris.
-Rivière (A.), Archit., 16, rue de l'Université. — Paris.
•Rivière (Emile), s. -Dir. adj. du Lab. d'Hist. nat. des corps inorganiques du Collège
de France, 8, rue du Réveillon. — Brunoy (Seine-et-Oise).
.Dr Rivière (Jean), Méd.-Maj. à la Légion étrangère (troupes de guerre détachées au
Tonivin). — R
Robert (Emile), Nég., 5, cours d'Alsace-et-Lorraine. — Bordeaux (Gironde).
Robert Gabriel), Avocate la Cour d'Ap., 2, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône). — R
Roberty(H.), Nég., 52, rue Notre-Dame-de-Nazareth. — Paris.
Robin (A.), Consul deTurquie, Banquier, 41, rue de l'Hôtel-de-Ville.— Lyon (Rhône).— R
l'OUK l'avancemeiNï des sciences cv
Robineau (Th.), Lie. en droit, anc. Avoué, 4, avenue Carnot. — Paris. — R
Robinet (Edouard), Chim. — Épernay (Marne).
Rochas d'Aiglun (le Lieutenant-Colonel Albert de), Admin. de l'Éc. Polytech,,
21, rue Descartes. — Paris.
Dr Roche (Léon). — Oradour-sur-Vayres (Haute- Vienne).
Rochefort (de), Dir. de la Comp. gén. Tramât. — Oran (Algérie).
*Rochetaillée (M""" la Baronne Camille de), 29, rue de Chateaubriand. — Paris.
Rocques (Xavier), Expert-Chim., anc. Chim. princ. au Lab. mun. de la Préf. de Police,
11, avenue Laumière. — Paris.
*Rodde (Michel), Ing. divis. des Mines de Montrambert et de la Béraudière. — La Bérau-
dière-La Ricamarie (Loire).
Rodel (Henri), Substitut du Proc. de la République, 1, rue de Condé. — Bordeaux
(Gironde).
Rodier (E.), Prof. d'Hist. nat. au Lycée, 20, rue Matignon. — Bordeaux (Gironde).
Rodocanachi (Emmanuel), 54, rue de Lisbonne. — Paris. — R
Rodrigues-Ély (Amédée), Banquier, 3, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-
Rhône).
Rodrigues-Ély (Camille), Manufac, Lie. en droit, anc. Cap, d'Artil., anc. Élève de
l'Ec. Polytech., 2, boulevard Henri IV. — Paris.
Rogé (Xavier), Maître de forges, Présid. de la Ch. de Com. de Nancy. — Pont-à-Mousson
(Meurthe-et-Moselle).
Dr Rogée (Léonce). — Saint-Jean-d'Angély (Ciiarente-Inférieure).
Rogelet (Edmond), Manufac, 41, rue de Talleyrand. — Reims (Marne).
*Roger (Albert), Nég. en vins de Champagne, rue Croix-de-Bussy — Épernay (Marne).
Roger (André), Juge au Trib. de Com., 14, rue Léon-Dégcnétais. — Fécamp (Seine-
Inférieure).
*Roger 'Georges), Nég. en vins, rue Croix-de-Bussy. — Épernay (Marnei.
Rohden (Charles de), Mécan., 189, rue Saint-Maur. — Paris. — R
Rohden (Théodore de), 189, rue Saint-Maur. — Paris. — R
Dr Roland (, François), Prof, à l'Éc, de Méd., Mem. de VAcad. des Se, Belles- Lettres et
Arts, Sec. de la Soc. de Méd., 10, rue de l'Orme-de-Chamars. — Besançon (Doubs).
Rolland (Alexandre), Nég. en papiers, 7, rueHaxo. — Marseille (Bouches-dn-Rhône). — R
Rolland (Georges), Ing. en chef des Mines, 60, rue Pierre-Charron. — Paris. — R
RoUez (G.), 48, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord).
Romann (Auguste), Fabrie. de brosses, 14, rue des Merles. — Mulhouse (Alsace-
Lorraine).
Rondeau (Julien), Avocat, 47, rue de la Victoire. — Paris.
Dr Rondeau (Pierre), Chef adj. des Trav. prat. de physiol. à la Fac. de Méd. de Paris.
— Roussainville p..r lUiers (Eure-et-Loir).
Ronna (Antoine), Ing., Mem. du Cons. sup. de l'Agric, anc. Dir. des mines, usines et
domaines de la Soc. autrichienne-hongroise privilégiée des Chem. de fer de l'État,
48, boulevard Émile-Augier. — Paris.
Roques (Camille), Juge au Ti'ib. civ., rue Droite. — Villefranche (Aveyron).
Rosenfeld Jules), Délég. cant. du IX^ arrond., anc. Chef d'Inslit.,39, rue Condorcet.
— Paris.
Rosenstiehl (Auguste), 61, route de Saint-Leu. — Enghien (Seine-et-Oise).
Rothschild (le Baron Alphonse de), Mem. del'lnst., 2, rue Saint-Florentin.— Paris.— F
Rothschild (le Baron Gustave de). Consul gén. d'Autriche, 23, avenue de Marigny.
— Paris.
Rouanne (Antoine), Pharm. — Henrichemont (Cher).
Rouart (Henri), Construc-Mécan.. anc. Élève de l'Éc Polytech., 34, rue de Lisbonne.
— Paris.
Rouffio (Félix), Ing. des Arts et Man., 22, rue de la Darse. — Marseille (Bouehes-du-
Rhône).
Rougerie (Monseigneur Pierre, Eugène), Évéque de Pamiers. — Pamiers (Ariège).
Rouget, Insp. gén. des Fin., 15, avenue Mac-Mahon. — Paris. — R
Rougeul, Insp. gén. hon. des P. et Ch., 3, rue du Regard. — Paris.
Rouher (Gustave), château de Creil (Oise).
Roule (Louis), Prof, de Zool. à la Fac des Se, 19, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Roumazeilles, Vétér. — Bernos par Bazas (Gironde).
Dr Roussan (Georges), anc Int. des Hôp., 106, avenue Victor-Hugo. — Paris.
CVI ASSOCIATION FRANÇAISE
*Rousse (Joseph), Conserv. de la Biblioth. œun., 14, rue Royale. — Nantes (Loire-
Inférieure).
D"" Rousseau (Henri), Institution du Parangon. — Joinville-le-Pont (Seine).
Dr houssel (Albéric), 47, boulevard Beaumarchais. — Paris.
Roussel (Joseph), Doct. es se, 71, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris.
Roussel (Jules), Néf^., 1, rue Auguste. — Nîmes (Gard).
Dr Roussel (Théophile), Mem. de Tlnst. et de l'Acad. de Méd., Sénateur et Présid.
du Cens, gén de la Lozère, 71, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. — F
Rousselet (Louis), Archéol., 12H, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
Roussellier (Jean), Agent gén. de la Comp. des Houillères de Bessèyes, 20, cours
Pierre Puget. — Marseille (Bouches-du-Rliône).
Roussel (Gustave du). Dir. de la Soc. des Mines de la Loire, 2, place Marengo.
— Saint-Étienne (Loire).
D"" Roustan (Auguste), 58, rue d'Antibes. — Cannes (Alpes-Maritiraes).
*Rouveix (Georges). — Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme).
*Rouveix (Jean). — Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme).
■•Rouveix (Mme Luciei. _ Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme).
*D'' Rouveix (Mathieu). — Saint-Germain-Lembron (Puj'-de-Dôme).
Rouvier, Mem. du Cons. gén., château de Puyravault par Surgères (Charente -Infé-
rieure).
D"" Rouvier (Jules), Prof, à la Fac. de Méd. française de Beyrouth (Syrie), 6, rue Nau.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
Rouvière (Albert), Ing. des Arts et Man., Prop.-Agric. — Mazamet (Tarn). — F
Rouvière (Léopold), l'harm. — Avignon (Vaucluse).
Rouville (Etienne de), Prépar. de Zool. à la Fac. des Se, 69, cité Industrielle.
— Montpellier (Hérault).
Dr Roux (Emile), Dir. de l'Inst. Pasteur, Mem. de l'Acad. de Méd., 25, rue Dutot.
— Pans.
*Roux (M°ie Gustave), 72, rue de Rome. — Paris.
*Roux (Gustave), 72, rue de Rome. — Paris.
Roux (Jules, Charles), Fabric. de savon, anc. Député, 81, rue Sainte. — Marseille
(Bouches-du Rhône).
'Dr Rouxeau (Alfred^ Prof, à l'Éc. de Méd., 4, rue Héronnière. — Nantes (Loire-Infé-
rieure).
Rouyer-Warnier (L.), Nég., 27, rue David. — Reims (Marne).
Rouzés (Hippolyte), Dir. gén. de la Soc. d'assurances « La Garantie Fédérales, 9, rue
Lagrange. — Paris.
Royon (Eugène), Rent., 8, rue de Cérisy. — Amiens (Somme).
Roze (Emile), Avocat, ancien Avoué, 19, rue Libergier. — Reims (Marne).
Rozier (Octave), Prof, de Math., 12 bis, rue Prosper. — Bordeaux (Gironde).
L' Ruault (Albert), Méd. de la Clin, laryngol. de Tlnstit. nat. des Sourds-Muets, 83, rue
du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
Ruch Alphonse), Fabric de prod. chim., 29, rue SéVigné. — Paris.
Ruchonnet (Pierre, Paul), Ing. des Arts et Man., 13, boulevard de Belleville. — Paris.
D' Ruelle (Paul de), 19, rue Sainte. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Ruffin (Achille), Chim., 135, rue Vinoi-Choi-queel. — Tourcoing (Nord).
Russel (William), Doct. es se, 17, rue Herthollet. — Paris.
D' Sabatier, 11, rue de la Coquille. — Beziers (Hérault).
Sabatier (Armand), Corresp. de l'Inst., Doyen de la Fac. des Se. 3, rue Barthez.
— Montpellier (Hérault). — R
Sabatier (Paul), Prof, de Chim. à la Fac. des Se, 11, allées des Zéphirs. — Toulouse
(Haute-Garonne). — R
Di" Sabatier-Desarnauds, 9, rue des Balances. — Béziers (Hérault).
D'' Sabouraud (Raymond), Chef de Lab. à la Fac. de Méd. à l'Hôp. Saint-Louis,
62, rue (^aumarliii. — Paris.
Sagey, Dir. de la Banque de France. — Tours (Indre-et-Loire).
'Saguier Henry), Dir. du Journal de l'Agriculture, 2, carrefour de la Crois-Rouge.
— Paris. — R
Saignât (Léo), Prof, à la Fac. de Droit, 18, rue Mably. — Bordeaux (Gironde). — R
Sainsère (Louis), Avocat, anc. Maire de Bar-le-Duc, 59, boulevard Sainl-.Michel. — Paris.
Saint-Guily (Xavier), Dir. îles Salines. — .Salies-de-Béarn (Basses-Pyrénées.
Saint-Joseph (le Baron Anthoine de), i!3, rue François 1". — Paris.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CVII
*SaiQt-Laurent (Albert de), Avocat, 128, coui-s Victor-Hugo.— Bordeaux (Gironde).— R
Saint- Martin (Charles de), 269, rue Saint- Jacques. — Paris.
Saint-Olive (G.), anc. Banquier, 9, place Morand. — Lyon (Rhône). — R
Saint-Paul Bertrand), Conduc. du Serv. mun., Sec. adj. de la Soc. de Topog. de Franre,
ô, rue de Fourcy. — Paris.
Saint-Quentin (Edmond, Philippe), Prof, de Se, 10, Terrasse Saint-Pierre. — Douai
(Nord).
Dr Sainte-Rose-Suquet, 3, rue des Pyramides. — Paris. — R
Saladin (Henri), Archit. diplômé par le gouvern., 47, rue du Faubourg-Saint-Honoré.
— Paris.
Salaire-Petit (Mni^ Ve), 35, rue de l'Université. — Reims (Marne),
Salanson (Alphonse), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 23, rue
des Ecuries- d'Artois. — Paris.
Dr Salathé (Auguste), 27, rue Michel-Ange. — Paris.
Salet (Mme Ve Georges), 120, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Salet (Pierre), Étud., liO, boulevard Saint-Germain. — Paris.
*Salières (François), Dir. du journal le Populaire, 10, rue du Calvaire. — Nantes
(Loire-Inférieure).
Salle (Adolphe), Nég., 61, rue du Pavé-des-Chartrons. — Bordeaux (Gironde).
Sallenave (Victor), Chim.-e\p., 3, place du Palais-de-Justice. — Pau (Basses-Pyrénées).
Salles (J. -Marie, Ed.), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 1, rue des Cloches,
— Toulouse (Haute-Gai'onne).
Salmin (Casimir), Ing. des Arts et Man., 95. rue du Lycée. — Le Havre (Seine-Infé-
rieure.
*Salmon (Philippe), Présid. de la Commis, des Monum. mégcUith., s. -Dir. de l'Éc.
d'Aiithrop. 29, rue Le Peletier. — Paris.
Salomé (Théophile), Doct. en droit, 27, rue Saint-Jean. — Pontoise (Seine-et-Oise).
Salvago (Nicolas), 15, place Malesherbes. — Paris.
D"" Samalens (Gabriel). — Auch (Gers).
Samama (Moïse), Rent., 194, avenue du Prado. — Marseille (Bouches-du-Rhône) .
Samama (Nissim), Doct. en droit, Avocat, 194, avenue du Prado. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
Samary (Paul), Ing. des Arts et Man., Archit., ancien Député, 2, rue Corvetto. — Paris
Samazeuilh (Fernand), Avocat, 1 bis, rue Bardineau. — Bordeaux (Gironde).
D' Sambuc (Camille), Agr. de Chim. à la Fac. de Méd., 18, quai Claude-Bernard.
— Lyon (Rhône).
Samuel (Emile), Manufac. — Neuville-sur-Saône (Rhône).
Sanson (André;, Prof, à Tlnst. nat. agron. et à l'Éc. nat.d'Agric. deGrignon, 11, rue
Boissonnade. — Paris. — R
'Saporta (le Comte Antoine de), 3, rue Philippy. — Montpellier (Hérault).
D' Saquet (Léon), 25, rue Poissonnerie. — Nantes (Loire-Inférieure).
Sarcey (Francisque), Publiciste, 59, rue de Douai. — Paris.
Sarlit (Frédéric), Prof, de Math, à l'Éc. sup. de Com. et d'Indust.,8, rue du Loup.
— Bordeaux (Gii-onde).
Sarradin (Emile), Prop., Adj. au Maire, 22, boulevard Delorme. — Nantes (Loire-
Inférieure).
Sartiaux (Albert), Ing. en chef des P. et Ch., Ing.-Chef de l'Exploit, à la Comp. des
Chem. de fer du Nord, 20, rue de Dunkerque. — Paris.
'Saugrain (Gaston), Doct. en droit. Avocat à la Courd'Ap., 15, rue de Tournon. — Paris.
Saunion (Alexandre), Nég., rue des Ormeaux. — La Rochelle (Charente-Inférieure).
* Saupiquet (Arsène) (fils), Fabric. de conserves, 15 bis, quai Richebourg. — Nantes
■Loii-e-Inférieure).
•Saurin (Alphonse), Banq. — Cuers (Var),
Dr Sauvage (Emile), Dir. de la Station aquicole, 39 bis, rue Tour-Notre-Dame. — Bou-
logne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
*Savé, Pharm. — Ancenis (Loire-Inférieure).
Savoye (Camille), Inst. — Odenas (Rhône).
Schaeffer (Gustave), Chim.-Manufac. — Château de Pfastatt (Alsace-Lorraine).
Schamoun (Philippe), Délég. à la Dir. gén. des Fin. — Tozeur (Tunisie).
Scheurer (Auguste). — Logelbach près Colmar (Alsace-Lorraine).
Scheurer-Kestner (Auguste), Sénateur, 8, rue Pierre-Charron. — Paris. — F
Schickler (le Baron Fernand de), 17, place Vendôme. — Paris.
CVIII ASSOCIATION FRANÇAISE
Schiess-Gemuseus (H.), Prof, à la Fac. de Méd., Dir. de la Clin, ophlalm., 28, rue
des Missions. — Bàle (Suisse).
Schilde (le Baron de), château de Schilde par Wyneghem (province d'Anvers) (Bel-
gique). — R _
Schlagdenhaufen (F.), Dir. de l'Éc. sup. de Pharm., 53, rue de Metz. — Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
*Schleicher (M^'e Adolphe), 15, rue des Saints-Pères. — Paris.
'Schleicher (Adolphe), Libr.-Édit., 15, rue des Saints-Pères. — Paris.
Schloeslng (Henri), Fabric. de prod. chim., 103, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-
du-Rhône).
Sohlolfeld (Louis). — Beaufort-sur-Gervanne (Drôme).
Schlumberger (Charles), Ing. de la Marine en retraite, 16, rue de Christophe-
Colomb. — Paris. — R
Schlumberger (Donald), 1, rue de Riedisheim. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Schmidt (Oscar), 51, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Schmit (Emile), Pharm., 24, rue Saint-Jacques. — Chàlons-sur-Marne (Marne).
Dr Schmitt (Ernest), Prof, de Chim. et de Pharm. à l'Univ. catholique, 119, rue
Nationale. — Lille (Nord).
"Schmitt (Henri), Pharm. de 1" cl., 44, rue des Abbesses. — Paris. — R
Schmitt (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., 51, rue Chanzy. — Nancy (Meurthe-
et-Moselle).
Schmutz (Emmanuel), 1, rue Kageneck. — Strasbourg (Alsace-Lorraine). — R
Schneegans (le Général Frédéric), 67, faubourg de Besançon. — Montbéliard (Doubs).
Schneider (Eugène), Maître de Forges au Creusot, Député de Saône-et-Loire, 1, bou-
levard Malesherbes. — Paris.
Schoeb (Joseph), Géom. en chef, Chef du Serv. de la topog., 37, rue d'Isly. — (Alger).
D"" Schœlhammer. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Schœlhammer (Paul), Chim. chez M.VI. Scheurer, Rott et C". — Thann (Alsace-Lorraine).
Schœndoerfifer (Paul), Ing. en chef des P. et Ch. — Annecy (Haute-Savoie).
Schoengrun (Théodore), ane. Mem. de laCh.de Com., 28, place Gambetta. — Bordeaux
(Gironde).
Schoenlaub (Paul), Pharm. — Genève (Suisse).
Schott (Frédéric), anc. Pharm., rue Kûhn. — Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Schrader (Frantz), Mem. de la Dir. cent, du Club Alpin français, 75, rue Madame.
— Paris.
D"- Schwartz (Edouard), Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 183, bcaiievard
Saint-Germain. — Paris.
Schwérer (Pierre, Alban), Notaire, 3, rue Saint-André. — Grenoble (Isère). — R
Schwich (Vincent), Ing. civ.. Représentant de la Maison Pavin de Lafarge,
24, avenue de France. — Tunis.
*Schwob, Dir. du Phare de la Loire, 6, rue de l'Héronnière. — Nantes (Loire-Inférieure).
*Scrive-Loyer (Jules), Nég., 294, rue Gambetta. — Lille (Noid).
Scrive de Negri (Jules), Manufac, 292, rue Gambetta. — Lille (Nord).
Sebert (le Général Hippolyte), Memb. de l'Inst., Admin. de la Soc. anonyme des
Chantiers et Forges delà Méditerranée, 14, rue Brémontier. — Paris. — R
Secrestat, Nég., 34, rue Notre-Dame. — Bordeaux (Gironde).
*Secretan (Georges), Ing.-Optic, 13, place du Pont-Neuf. — Paris.
Sédillot (Maurice), Entomol., Mem. de la Com. scient, de Tunisie, 20, rue de l'Odéon.
— Paris. — R
Dr Sée (Marc), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp.,
126, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Dr Segond (Paul),Agr.à la Fac.de Méd., Chirurg. des Hôp., 11, quai d'Orsay. —Paris.
Segretain (le Général Léon), 23, rue de l'Hôtel-Dieu. — Poitiers (Vienne).
Séguin (F.), Chef de bureau au Min. des Fin., 10, rue du Dragon. — Paris.
Seguin (J., M), Rect. lion., 1, rue Ballu. — Paris.
Séguin (Léon), Dir. de la Comp. du Gaz du Mans, Vendôme et Vannes, à l'Usine à gaz.
— Le Mans (Sarthe).
Seguy (Paul), Ing.-Élect., 53, rue Monsieur-le-Prince. — Paris.
SeUer (Albert), Ing. des Arts et Man., Construc. d'ap. à gaz, 17, rue Martel. — Paris.
Seller (M"'e Antonin). — La Châtre (Indre).
Seller (Antonin), Juge bon. — La Châtre (Indre).
Seiler (Joseph, Charles), Ing. civ., Construct. d'ap. à gaz, 17, rue Martel. — Paris.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CIX
Séligmann (Eugène), Agent de change hon., 133, boulevard Malesherbes. ~ Paris.
Séligmann-Lui (Emile), Insp. d'assur. sur la vie, 92, rue Lafayette. — Paris.
Selleron (Ernest), Ing. de la Marine en retraite, 76, rue de la Victoire. — Paris. — R
Sellier (Jean), Clief des trav. de Pliysiol. à la Fac. de Méd., 29, rue Boudet. — Bor-
deaux (Gironde).
Sélys-Longchamps (le Baron Edmond de), Mem. de l'Acad. royale des Se, Sénateur,
34, boulevard Sauvinière. — Liège (Belgique).
Sélys-Longchamps (Walther de). — Ciney (Belgique).
Senderens (l'Abbé Jean-Baptiste), Doct. es se, Prof, de Chim. à l'Inst. catholique,
31, rue de la Fonderie. — Toulouse (Haute-Garonne).
Sentini (Emile), Pharm., Présid. Ue la Soc. de Phann. de Lot-et-Garonne. — Agen
(Lot-et Garonne).
Sergent (René), Prof, à l'Éc. spéc. d'Archit., Archit., 9, rue Treilhard. — Paris.
Serre (Fernand), Prop., 1, rue Levât. — Montpellier ([Hérault). — R
Serré-Guino (Alphonse), Prof. hon. à l'Éc. norm. sup. d'Ens. second, pour les jeunes
filles, anc. Examin. d'admis, à l'Éc. spéc. milit., 114, rue au Bac. — Paris.
Dr Serres (Léon), anc. Int. des Hùp. de Paris, rue Bazillac. — Auch (Gers).
Dr Servantie (Xavier), Pharm. de l-^' cl., 31, rue Margaux. — Bordeaux (Gironde).
Dr Seure, 4, rue Diderot. — Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).
Sevin-Reybert, 20, boulevard de la Préfecture. — Moulins (Allier).
Df Seynes (Jules de), Agr. à la Fac. de x\Ièd., 15, rue Chanaleilles. — Paris. — F
Seynes (Léonce de) , 58, rue Calade. — Avignon (Vaucluse). — R
Seyrig (Théophile), Ing. des Arts et xMan., Construc, 43, rue de Rome. — Paris.
Sibille (Maurice), Député de la Loire-Inférieure, 8, rue Grasset. — Nantes (Loire-
Inférieure).
Sibillot (Charles), Publiciste, 40, rue des Marais. — Paris.
Sibour (Auguste), Cap. de Vaisseau en retraite. — Salon (Bouches-du-Rhône).
Sicard (Hilaire), Pharm. de 1" cl., 1, place de la République. — Béziers (Hérault).
Siéber (H. -A.), 352, rue Saint-Honoré. — Paris. — F
Siegfried (Jacques), Banquier, 9, rue Boudreau. — Paris.
Siégler (Ernest), lus;, en chef des P. et Ch., Ing. enchef adj. de la Voie à la Comp. des
Ckem. de fer de l'Est, 96, rue de Maubeuge. — Paris. — R
*Sieur (Pierre), Prof, de Phys, au Lycée, 93, avenue de Paris. — Niort (Deux-Sèvres).
D'' Sigalas (Clément), Agr. à la Fac. de Méd., Chef des Trav. de phys., 67, rue de La
Teste. — Bordeaux (Gironde;.
Signoret (Maximin), Prop., 10, rue du Vingt-Neuf-Juillet. — Paris.
Silliman (Gustave), Nég.-Exportat., Consul de Suisse, 36, rue Arnaud-Miqueu. — Bor-
deaux (Gironde).
Siméon (Paul), Ing. civ.. Représent, de la Soc. /. et A. Pavin de Lafarge, anc. Élève
de l'Éc. Polytech., 42, boulevard des Invalides. — Paris.
Simon, Prof, à la Fac. de Méd., 23, place de la Carrière. — Nancy (Meurthe-et-
Moselle).
Simon (Aaron), Ing. civ. des Mines, Admin. délég. de la Comp. des Mines de Grais-
sessac, 12, rue du Clos-René. — Montpellier (Hérault).
Simon (Georges), Prop.-Vitic, domaine des Hamyans. — Saint-Leu (départ. d'Oran)
(Algérie).
Simon (J.), Pharm., 13, rue Grange-Batelière. — Paris.
Simon (Louis), Prof. d'Hydrog. de la Marine en retraite, 148, rue de Paris. — Bou-
logue-sur-Seice (Seine).
*Simon (René), Ing., 41, rue Gambetta. — Saint-Étienne (Loire).
*D'' Simoneau, 2, rue Lafayette. — Nantes (Loire-Inférieure).
Sinard (M^e Berthe), Géol., 6, rue Galante. — Avignon (Vaucluse).
D' Sinety (le Comte Louis de), 14, place Vendôme. — Paris,
Sirand (Pierre), Pharm., 4, rue Vicat. — Grenoble (Isère).
Sire (Georges), Corresp. de l'Inst., Mem. de l'Acad. des Se, Belles-Leltres et Arls,
15, rue de la M )uillère. — Besançon (Doubs).
Siret (Louis), Ing. — Cuevas de Vera (province d'AImeria) (Espagne). — R
Sirodot (Simon), Corresp. de l'Inst., Doyen hon. et Prof, à la Fac. des Se, rue
Malakoir. — Rennes (Ille-et-Vilaine).
Société industrielle d'Amiens. — Amiens (Somme). — R
Société d'Études scientifiques d'Angers, place des Halles. — Angers (Maine-et-Loire).
Société scientifique d'Arcachon. — Arcachon (Gironde).
ex ASSOCIATION FRANÇAISE
Société de Médecine vétérinaire de l'Yonne. — Auxerre (Yonne).
Société Ramond. — Bagnères-de-Bigorre (Hautes-PjTénées),
Société d'Émulation du Doubs. — Besançon (Doubs).
Société de Médecine de Besançon et de la Franche-Comté. — Besançon (Doubs).
Société d'Études des Sciences naturelles. — Béziers (Hérault).
Société d'Histoire naturelle de Loir-et-Cher. — Blois (Loir-et-Cher),
Société des Sciences et des Lettres de Loir-et-Cher. — Blois (Loir-et-Cher).
Société linnéenne de Bordeaux (à l'Athénée), 53, rue des Trois-Conils. — Bordeaux
(Gironde).
Société de Médecine et de Chirurgie de Bordeaux (à l'Athénée), 53, rue des Trois-
Conils. — Bordeaux (Gironde).
'Société de Pharmacie de Bordeaux (à l'Athénée), 53, rue des Trois-Conils. — Bor-
deaux (Gironde).
Société philomathique de Bordeaux, 2, cours du XXX Juillet. — Bordeaux (Gi-
ronde). — R
Société des Sciences physiques et naturelles, 143, cours Victor-Hugo. — Bordeaux
(Gironde). — R
Société académique de Brest. — Brest (Finistère). — R
Société française d'Entomologie. — Caen (Calvados).
Société de Médecine de Caen et du Calvados. — Caeu (Calvados).
Société des Arts et Sciences de Carcassonne. — - Carcassonne (Aude).
Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne.
— Chàlons-sur-Marne (Marne).
Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg.
— Cherbourg (Manche).
Société de Borda. -- Dax (Landes).
Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Douai, 8 bis, rue dArras. — Douai (Nord).
Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. — Évreux
(Eure). — R
Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. — Guéret (Creuse).
Société médicale de Jonzac. — Junzac (Cliarente-Intérieure).
Société de Médecine et de Chirurgie. — La Rochelle (Charente-Inférieure),
Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure. — La Rochelle (Charente-
Inférieui'e).
Société de Géographie commerciale du Havre, 131, rue de Paris. — Le Havre (Seine-
Inférieure).
Société agricole et scientifique de la Haute-Loire.— Le Puy en Velay (Haute-Loire).
Société centrale de Médecine du Nord. — LiUe (Nord). — R
Société de Géographie de Lisbonne (Portugal).
Société d'Anthropologie de Lyon (Palais des .\rts), place des Terreaux. — Lyon
(Rhône).
Société d'Économie politique de Lyon (M. P. A. Bléton, Secrétaire général;, 13, quai
de l'Archevêché. — Lyon (Rhône).
Société anonyme des Houillères de Montrambert et de la Béraudière, 70, rue de
l'Hùtel-de-Ville. — Lyon (Rhône). — F
Société de Lecture de Lyon, 1, place Saint-Nizier. — Lyon (Rhônej.
Société de Pharmacie de Lyon, Palais des Arts. — Lyon (Rhône).
Société des Sciences médicales de Lyon, 41, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône).
Société départementale d'Agriculture des Bouches-du-Rhône, 10, rue Venture.
— Marseille (Bouches-du-Rhône).
Société des Pharmaciens des Bouches du-Rhône, 3, marché des Capucines. — Mar-
seille (Bouches-du-Rhône).
Société de Statistique, 27, boulevard Périer. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Société générale des Transports maritimes à vapeur, 3, rue des Templiers. — Mar-
seille (Bouches-du-Rhône).
Société d'Émulation de Montbéliard (Doubs;.
Société La Diana. — Montbrison (Luire).
Société des Sciences de Nancy (.Meurthe-et-Moselle).
'Société académique de la Loire-Inférieure, 1, rue Suffren. — Nantes (Loire-Infé-
rieure). — R
Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes, 1, rue Sainte-Clotilde.
— Nice (Alpes-Maritimes).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXI
Société de Médecine et de Climatologie de Nice, 4, rue de la Buflfa. — Nice (Alpea-
Maritiines).
Société d'Éiudes des Sciences naturelles, 6, quai de la Fontaine. — Nimes (Gard).
Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Orléans, 6, rue Antoine-Petit. —Orléans
(Loiret).
Société centrale des Architectes français, 168, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
*Société des anciens Élèves des Écoles nationales d'Arts et Métiers, 6, rue
Cliauchal. — Paris.
Société botanique de France, 84, rue de Grenelle. — Paris. — R
Société entomologique de France, 28, rue Serpente (Hôtel de Sociétés Savantes).
— Paris.
Société nouvelle des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 1 et 3, rue Vignon.
— Paris. — F
'Société de Géographie, 18i, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
'Société française d'Hygiène (le Président de la), 30, rue du Dragon. — Pai'is.
'Société des Ingénieurs civils de France, 19, rue Blanche. — Paris. — F
Société de Médecine vétérinaire pratique, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés
Savantes). — Paris.
Société médico-chirurgicale de Paris (ancienne Société médico-pratique), 29, rue
de la Chaussée d'Antin. — Paris. — R
Société obstétricale et gynécologique de Paris, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés
Savantes). — Paris.
* Société de Pharmacie de Paris, 4, avenue de l'Observatoire (École de Pharmacie). — Paris.
Société française de Photographie, 76, rue des Petits-Champs. — Paris. — R
Société générale des Téléphones, 9, place de la Bour.se. — Paris. — F
Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau (Basses-Pyrénées). — R
Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. — Perpignan
(Pyrénées-Orientales).
Société industrielle de Reims, 18, rue Ponsardin. — Reims (Marne). — R
Société médicale de Reims, 71, rue Chanzy. — Reims (Marne). — R
Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts, Belles-Lettres du département
de la Loire. — Saint-Étienne (Loire).
Société d'Agriculture, d'Archéologie et d'Histoire naturelle du département de
la Manche. — Saint-Lô (Manche).
Société anonyme de la Brasserie de Tantonville (Meurthe-et-Moselle).
Société des Sciences naturelles de Tarare (Rhône).
'Société polymathique du Morbihan. — Vannes (Morbihan).
Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François (Marne).
Soldi (Emile), Archéol., bbis, rue Chalgrin. — Paris.
Dr Solles (Ed.), anc. Mem. du Cons. mun., 3, place Pey-Berland. — Bordeaux (Gironde).
SoUier (E.), Fabric. de ciment. — Neufchâtel (Pas-de-Calais).
Solms (le Comte Louis de), Ing. des Arts et Man., 2, rue Mignel. — Paris — R
Solvay (Ernest), Indust., Sénateur, 45, rue des Champs-Elysées. — Bruxelles
Belgique). — F.
Solvay et C'^, Usine de prod. chim. de VarangevUle-Dombasle par Dombasle (Meurthe-
et-Moselle). — F
Somasco (Charles), Ing. civ. — Creil (Oise).
'D' Sonnié-Moret (Abel), Pharm. de l'Hôp. des Enfants malades, 149, rue de Sèvres,
— Paris. — R
Soret (Charles), Prof, à l'Univ., 6, rue Beauregard. — Genève (Suisse).
Sorin de Bonne (Louis), Avocat, anc. s. -Préfet, château d'Estrées. — Molinet (Allier)
par Digoin (Saône-t^t-Loire)
'Soubeiran (Louis-Maxime), Prof. àFÉc. prat. d'Indust. — Saint-Chamond (Loire) — R
Souche (Baptiste), anc. Instit. com. — Pamproux (Deux-Sèvres).
Soulier (Albert), Maître de conf. de Zool. à la Fac. des Se, 34, boulevard Henri IV.
— Montpellier (Hérault).
*D' Sourdille, Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 5, rue du Calvaire. — Nantes ;Loire-
Inférieurri.
D' Spengler (Georges), 2, place Saint-François. — Lausanne (Suisse).
Spillmann (Paul), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., 40, rue
des Carmes. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
D' Stagienski de Holub (Adolphe), 13, rue Gambetta. —Saint-Etienne (Loire).
exil ASSOCIATION FRANÇAISE
Stapfer (Daniel), Ing. des Arts et Man., Construc, Sec. gén. de la Soc. scient, indusl.,
5, boulevard Notre-Dame. — Marseille (Bouches-du-Rbonel.
Stapfer (Henri), Nég., 5, boulevard Notre-Dame. — Marseille (Bouches-du-Rbùne).
Steinmelz (Charles), Taaneur, 60, rue d'Illzach. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). — R
Stengelin, Banquier, 9, quai Saint-Clair. — Lyon (Rhône). — R
Stéphan (Edouard), Corresp. de Tlnst., Prof. d'Astro. à la Fac. des Se, Dir. de lOb-
servatoire, 2, place Le Verrier. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Dr Stéphann (E.), 15, boulevard de la RépubUque. — Alger.
Stern (Edgar), Banquier, 20, avenue Montaigne. — Paris.
D'" Stœber, 66, rue Stanislas. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Stœcklin (Auguste), Insp. gén. des P. et Ch., 6, avenue de TAlma. — Paris.
Storck (M"»e Adrien), 78, rue de THotel-de- Ville. — Lyon (Rhône).
Storck (Adrien), Ing. des Arts et Man., 78, rue de l'Hôtel-dc-Ville. —Lyon (Rhône). — R
Suarez de Mendoza (Mme Ferdinand), 23, rue Tarin. — Angers (Jlaine-et-Loire;.
Dr Suarez de Mendoza (Ferdinand), iS, rue Tarin. — Angers (Maine-et-Loire).
Sube (Ludovic), Indust., 35, boulevard Périer. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Dr Suchard, 85, boulevard de Port-Royal. — Paris et, l'été, aux bains de Lavey
(Vaud) (Suisse). — F
Suchetet (André), Prop., Député de la Seine-Inférieure 10, rue Allain-Blanchard.
— Rouen (Seine-Infèrieure).
Surrault (Ernest), Notaire hon., 45, avenue de TAlma. — Paris. — R
Surun (Emile), Pharm., 165, rue Saint-Honoré. — Paris.
Syndicat agricole et viticole de l'arrondissement de Tlemcen (départ. d"Oran)
(Algérie).
*Syndicat des Pharmaciens de l'Indre. — Chàteauroux (Indre).
'D' Tachard (Élie), xMéd. princ. de K^ cl., Dir. duServ. de santé du lie Corps darmée,
16, passage Russeil. — Nantes (Loire-Inférieure). — R
Tachet, Nég., anc. Présid. du Tribunal de Commerce, 12, boulevard de la Répubhque.
— Alger.
Taillefer (Amédèe), Cons. hon. à la Cour d'Ap., 27, rue Cassette. —Paris.
Tanesse, Prof, de l'Ens. second, en retraite, 53, quai Valmy.— Paris.
'Tanner (Aiexandre-Alexandrowich), Prof. Cons. d'État. — Pskoff (Russie;.
♦Tanret (Charles), Pharm. de 1" cl., 14, rue d'Alger. — Paris.— R
"Tanret (Georges), Étud., 14, rui; d'Alger. — Paris. — R
Tantounat (Henri), Nég., 18, rue de la Préfecture. — Pau (Basses-Pyrénées).
Tardy (M"^e Charles). — Simandre (Ainj.
Tardy (Charles). — Simandre (Ain).
Target (Emile), Fabric. de prod. chim., 26, rue Saint-Gilles. — Paris.
Tarneaud (Frédéric), Banquier, 13, rue Banc-Léger. — Limoges (Haute-Vienne).
Tarry (Gaston), Recev. des Contrib. diverses, à Hussein-Dey. — Kouba (départ.
d'Alger). — R , , • , n ,
*Tarry (Harold), Insp. des fin. en retraite, anc. Elève de l'Ec. Polytech. (Ecole Poly-
technique). 21, rue Descartes — Paris. — R
Tastet (Edouard), Nég., 60, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde).
Tatin (Victor), Ing. -Construc, Lauréat de l'Inst., 6, rue Mont-Louis. — Paris.
Dr Taverni (le Chevalier Roméo), Prof, de Pédagog. à l'Univ., poste restanîe. — Catane
i Italie i.
Tavernier (Charles de), Ing. en chef des P. et Ch., 8, rue Fortuny. — Pans.
Tavernier (François), Rent., 28, rue Michel-Ange. — Paris.
*Dr Teillais (Auguste), place du Cirque. — Nantes (Loire-Inférieure). — R
Teisserenc de Bort (Edmond), Agric, Sénateur de la Haute-Vienne, villa de Muret.
— Anibazac (Haute- Vienne).
Teisserenc de Bort (Léon), Sec. gén. de la Soc. méléor. de France, 82, avenue Mar-
ceau. — Paris.
Teissier (M^ie Joseph), 8, place Bellecour. —Lyon (Rhône).
Teissier (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd.. Méd. des
Hûp., 8, place Bellecour.— Lyon (Rhône).
Templier (Armand), 81, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Terquem (Paul, Augustin), Prof. d'Hydrog. de la Marine en retraite, 41 , rue Saint- Jean.
— Dunkerque (Nord).
Terras fj.. M.) Prop., 9, rue d'Allemagne. — Tunis.
Teirasse (Gabriel), Avocat à la Cour d'Ap., 21, rue Jean-de-Beauvais. — Paris.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXIII
Terrier (Félix), Prof, à la Fac de Jléd., Meiii. de l'Acad, de Méd., Chirurg. des Hôp.,
3, rue de Copenhague. — Paris.
Terrier (Léon), Prof, de Rhéto. au Lycée Condorcet, 10, rue d'Aumale. — Paris.
Terrier (Paul), Ing. civ., 56, rue de Provence. — Paris.
Dr Terson (Albert), anc. Int. des H6p., Chef de Clin.ophtalm. à la Fac. de Méd. (Hôtel-
Dieu), 14, rue Tronchet. — Paris.
Testut (Léo), Prof. d'Anat. à laFac. deMéd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., 3, ave-
nue de l'Archevêché. — Lyon (Rhône). — R
Teulade (Marc), Avocat, Meni. de la Soc. de Géog. et de la Soc. d'Hist. nat. de Tou-
louse, 22, rue Pharaon. — Toulouse (Haute-Garonne). — R
TeuUé (le Baron Pierre), Pi'op., Meni. de la Soc. des Agricult. de France. — Moissac
(Tarn-et-Garonne). — R
D'' Texier (Georges). — Moncoutant (Deux-Sèvres). — R
•D' Texier ^Victor), 8, rue Jean- Jacques-Rousseau. — Nantes (Loire-Inférieure).
Thauvin (Arthur), Dir. hon. de l'Éc. prim., premier Adj. au Maire, 42, faubourg Char-
train. — Vendôme (Loir-et-Cher).
Thélin (René de), Ing. en chef des P. et Ch. — Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Thénard (M^ue la Baronne Vo Paul), 6, place Saint-Sulpice. — Paris. — R
Thénard (le Baron Arnould), Chim.-Élect., 6, place Saint-Sulpice. — Paris.
Théry (Raymond), anc. Notaire, 10, place Saint-Jacques. — Tourcoing (Nord),
Thevenet (Antoine), Dir. de l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se, 34, rue Hoche. — Alger-
Agha.
Thevenet (M'ie Juliette), Harpiste solo de l'Orchestre du Casino, villa Sunny. —Monte-
Carlo (Principauté de Monaco).
Thibault (J.), Tanneur, 18, place du Maupas. — Meung-sur-Loire (Loiret). — R
Dr Thibierge (Georges), Méd. des Hôp., 7, rue de Surène. — Paris. — R
Thiercelin (Alphonse), Dir. de la Soc. gén. — Auxerre (Yonne).
Thiollier (Félix), 3, rue Duguay-Trouin. — Paris.
ThioUier (Noël), Lie. en droit, Archiv.-Paléog., 22, rue de la Bourse. — Saint-Étienne
(Loire).
Thirion (Emile), Prèsid. de la Soc. dllorlic. de Sentis, faubourg de Villevert. — Senlis
(Oise).
Thomas (A.), Notaire, 53, route d'Orléans. — Montrouge (Seine).
Thomas (Eugène), Nég., château de la Rouquelte. — Villeveyrac (Hérault).
Thomas (Jean), Pliarui., Maire du X11I= arrond., 48, avenue d'Italie. — Paris.
D'' Thomas-Duris (René), rue de Figeac. — Eymoutiers (Haute-Vienne).
Thouroude (Eugène), Doct. en droit. Commis. -Pris., 32, rue Le Peletier. — Paris.
Thuile (Henri), Ing. du port d'Alexandrie. — Alexandrie (Egypte).
D'' Thuliè (Henri), anc. Présid. du Cons, mun., 37, boulevard Beauséjour. — Paris. — R
Thurneyssen (Emile), Admin. de la Comp. gén. Transat. ,iO, rue de Tilsitt.— Paris.— R
Thurninger (Albert), Ing. en chef des P. et Ch., 31, rue Dauphine. — La Rochelle
(Charente-Inférieure) .
Tillion (Antoine), Prop., 15, rue Sous-les-Augustins. — Ciermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Tilly (de), Teint, et Apprêts, 77, rue des Moulins. — Reims (Marne). — R
*D'' Tison (Edouard), Doct. es se. nat., Méd. en chef de l'IIùp. Saint-Joseph, 137, rue de
Rennes. — Paris.
Tissandier (Albert), Archit., 50, rue de Châteaudun. — Paris.
Tissandier (Gaston), Chim.,anc. Rédac. en chef de la Nature, 50, rue de Châteaudun,
— Paris. — R
Tisserand (Paul), Prof. hon. de l'Univ., 16, place Saint-Martin. — Saint-Dié (Vosges).
Tisseyre (Albert), 43, rue Boudet. — Bordeaux (Gironde).
Tissiè (Alphonse), Banquier. — MontpeUier (Hérault).
Tissié-Sarrus, Banquier, 2, rue du Petit-Saint-Jean. — Montpellier (Hérault). — F
Tissot, Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech. en retraite. — Voreppe (Isère). — R
Tissot (J.), Ing. en chef des Mines. — Constantine (Algérie). — R
D"" Tommasini (Paul), 22, boulevard Seguin. — Oran (Algérie).
D"" Topinard (Paul), Dir. adj. du Lab. d'Anthrop. de l'Éc. des Hautes-Études, 105, rue
de Rennes. — Paris. — R
Torrilhon, Fabric. de caoutchouc. — Chamalières par Ciermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Touchard (Ernest), Nèg., 97, avenue de Clicliy. — Paris.
D"^ Touche (Rémy), anc. Int. des Hôp., Méd. de l'Hospice. — Limeil-Brévannes (Seine-
et-Oise).
h
CXIV ASSOCIATION FRANÇAISE
Toulon(Paul), Lie. es lettres et es se, Ing. des P. et Ch., Attaché à la Comp. desChem.
de fer de V Ouest, 36, avenue du Maine. — Paris.
Dr Tourangin (Gaston), anc. Mem. du Cons. gén, de l'Iadre, 20 bis, boulevard Vol-
taire. — Paris.
*Tourmel (Paul), Prop., 3, rue Herschel. — Paris.
Tourtelot (M^e Gabriel), 18, rue de Foncillon. — Royan-les-Bains et, l'hiver, à Saint-
Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure).
D"" Tourtelot (Gabriel), 18, rue de Foncillon. — Royan-les-Bains et l'hiver à Saint-
Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure).
Tourtoulon (le Baron Charles de), Prop., 13, rue Roux- Alphéran. — Aix en Provence
(Bouches-du-Rhône). — R
Toussaint (M^a J.), 7, nie de Bruxelles. — Paris.
Trabaud (Pierre), anc. Dir. del'Acad. des Se, Lettres et Arts, anc. Avocat, 11, boulevard
Baille. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Dr Trabut (Louis), Prof, à l'Éc. de Méd., Méd. de l'Hôp. civ., 7, rue Desfontaines.
— Alger-Mustapha.
Trabut-Cussac (Paul), Prop., 6, quai Louis XVIII. — Bordeaux (Gironde).
*Travet (Antoine), Prop. — Crécy en Brie (Seine-et-Marne).
Trébucien (Ernest), Manufac, 25, cours de Vincennes. — Paris. — F
Treilhes (Emile), Chef du serv. com. des Mines de Carmaux, 41, rue d'Auriol. — Tou-
louse (Haute-Uaronne).
TrCiUe (Victor), Pliarm. de Ire cl., Prof. de Botan., 51, rue de Lyon. — Saint-Étienne
(Loire).
Trélat (Emile), Ing. des Arts et Man., Archit. en chef hon. du départ, de la Seine,
Prof. hon. au Conserv. nat. des Arts et Met., Dir. de l'Éc. spéc. d'Archit. anc.
Député, 17, rue Denfert-Rochereau. — Paris. — R
Trélat (Gaston), Archit., 9, rue du Val-de-Grâce. — Paris.
Trenquelléon (Fernand de), Prop., 5, place de la République. —Agen (Lot-et-Garonne).
Trépiea (Charles), Dir de l'Observaloire. — Bouzaréa (départ. d'Alger).
D'' Trévelot (H.), 14, rue des Marbriers. — Charleville (Ardennes).
Trêves (M"'e Edmond), 11, avenue des Peupliers (villa Montmorency). — Paris.
Trêves (Edmondj, Rent., 11, avenue des Peupliers (villa Montmorency). — Paris.
Trillaud (,V.), 16, avenue Thiers. — Grenoble (Isère).
Trincaud la Tour (Emile de). Banquier, 7, cours du Jardin-Public. — Bordeaux
(Gironde).
Troost (Louis), Mem. de l'inst., Prof, de Chim. à la Fac. des Se, 84, rue Bonaparte.
— Paris.
Trouette (Edouard), Pharm. de l^o cl., Fabric. de prod. pharm.,15, rue des Immeubles-
Industriels. '- Paris.
Trouvé (Gustave), Ing.-Élect., 14, rue Vivienne. — Paris.
Trutat (Eugène), Doct. es se, Dir. du Musée d'hist. nat., 10, place du Palais. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Trystram (Jean-Baptiste), Sénateur et Mem. du Cons. gén. du Nord, 95, rue de
Rennes. — Paris.
Tuleu (M™<' Charles, Aubin), 58, rue d'Hauteville. — Paris. — R
Tuleu (Charles, Aubin), Ing. civ., anc. Élève de TÉc. Polytech., 58, rue d'Hauteville.
— Paris. — R
Turquan (Victor), Recev.-Percept.,158, boulevard delà Croix-Rousse. — Lyon (Rhône).
Urscheller (Henri), Prof, d'allemand au Lycée, 23, rue de Siana. — Brest (Finis-
tère). — R
Ussel (le Vicomte d'), Ing. en chef des P. et Ch., 4, rue Bayard. — Paris,
Vaillant (Alcide), Archit., 108, avenue de Villiers. — Paris.
Dr Vaillant (Léon), Prof, au Muséum d'hist. nat., 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire.
— Paris. — R
Dr Valcourt (Théophile de), Méd. de l'Uôp. marit. de l'Enfance. — Cannes (Alpes-
Maritimes), et l'élé, 64, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
Valensi (Raymond), Ing. des Arts et Man., 41, rue Al-Djazira. — Tunis.
Dr Vallon (Charles), Méd. en chef de l'Asile d'aliénés de Villejuif, 3, rue Lagrange.
— Paris.
Vallot (Joseph), Dir. de l'Observatoire méléor. du Mont-Blanc, 114, avenue des Champs-
Elysées. — Paris. — R
Valot (Paul), Doct. en droit. Avocat, rue Kléber. — Lure (Haute-Saône). — R
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXV
Van Aubel (Edmond), Doct. es se. phys. et math., Chargé de cours à l'Univ. de Gand,
12, rue de Comines. — Bruxelles (Belgique). — R
Van Blarenberghe {M"^^ Henri, François), 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. — R
Van Blarenberghe (Henri, François), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, Présid. du
Cons. d'admin . de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance.
— Paris. — R
Van Blarenberghe (Henri, Michel), Ing. des P. et Ch., 48, rue de la Bienfaisance.
— Paris. — R
*Van Iseghem (Henri), Présid. du Trib. civ., anc. Mem. du Cons. gén. de la Loire-
Inierieure, 7, rue du Calvaire. — NanLes (Loire-Inférieure). — R
Van Tiéghem (Philippe), Mem. de Tlnst., Prof.au Muséum d'hist. nat., 22, rue Vau-
quelin. — Paris. — R
Vandelet (0.), Nég., Délég. du Cambodge au Cons. sup. des Colonies. — Pnumpehn
(Cambodge). — R
Varin (Achille), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap., 140, boulevard Haussmann.
— Paris.
Variot, Ing. civ., 13, rue de Constantine. — Lyon (Rhône).
Varié (Paul), Ing. civ., Dir. du Bureau de Paris de la Cowp. de Courrières, 20, rue
des Pelils-Hùlels. — Paris.
Varoquier, Vélér., 19, rue Saint-Georges. — Paris.
Vaschalde (Henry), Dir. de l'Élablis. therm. — Vals-les-Bains (Ardèche).
Vasnier, Gref. des Bâtiments, 34, rue de Constanlinople. — Paris.
Vasnier (Henri), Associé de la Maison Pommery,7, rue Vauthier-le-Noir.— Reims (Marne).
Vassal (Alexandre). — Montmorency (Seme-et-Oise) et, 55, boulevard Haussmann.
— Paris. - R
Vassel (le Capitaine Eusébe), Mem. de la Soc. Géol. de France. — Maxula-Radès
(Tunisie).
Vassilière (Frédéric), Prof, départ. d'Agric, 52, cours Saint-Médard. — Bordeaux
(Giionde).
Vattier (Jean-Baptiste), Prof. d'Hydrog. de la Marine en retraite, 5, place du Calvaire.
— Paris.
Vauquelin (Mi"»), château de Saint-Maclou par Beuzeville (Eure).
Dr Vautherin, 5, rue du Repos. — Belfort.
Vauthier (Louis, Léger), anc. ing. des P. et Ch., 41, rue Spontini. — Paris.
Vautier (Théodore), Prof. adj. à la Fac. des Se, 30, quai Saint- Antoine. — Lyon
(Rhùne). — R
Dr Vautrin (Alexis), Agr. à la Fac. de Méd,, 45, cours Léopold. — Nancy (Meurthe-et-
Moselle).
Vée (Georges), Fabric. de prod. pharm., 24, rue Vieille-du-Temple. — Paris.
Vélain (Charles), Prof, à la Fac. des Se, 9, rue Thénard. — Paris.
Velten (Eugène), Admin. de la Banquede France, Mem. de laCh. de Com., Présid. de
la Soc. anonyme des Brasseries de la Méditerranée, 32, rue Bernard-du-Bois. — Mar-
seille (Bouches-du-Rhône).
Venet (le Commandant Paul), 6Sbis, rue Jouffroy. — Paris.
*Dr Verchère (Fernand), Chirurg. de Saint-Lazare, 101, rue du Bac. — Paris.
Dr Verdalle (Henri), Méd. des Hùp., 5, rue Guillaume-Brochoni — Bordeaux
(Gironde).
Verdet (Ernest), Présid. de la Ch. de Com., 87, rue Joseph-Vernet.— Avignon (Vaucluse).
Verdet (Gabriel), anc. Présid. du Trib. de Com. — Avignon (Vaucluse).— F
Verdier (A.), Libr., 35, rue du Commerce. — Blois (Loir-et-Cher).
*Verdin (Charles), Construc. d'inst. de précis, pour la physiol., 7, rue Linné. — Paris.
Vereker (John-G.-P.). — East-Cowes-Castle (Isle of Wight) (Angleterre).
Vergeiy, Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad* de Méd., Méd. des Hôp.,
3, rue Guérin. — Bordeaux (Gironde).
Dr Verger (Théodore). — Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure). — R
Verminck (G., A.), Fabric. d'huiles, 55, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-
Rhône).
Vermorel (Victor), Construc, Dir. de la Stat. vitic. — Villefranche (Rhône).— R
Verneuil (Christian de), Ing. civ. attaché aux Études du Crédit Lyonnais, 1, rue
Lincoln. — Paris.
Verney (Noël), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap., 47, avenue de Noailles. — Lyon
(Rhône). — R.
CXVl ASSOCIATION FRANÇAISE
Véron de la Combe (Théodore), Fabric. de papiers, 42, rue de la République.
— Saint-Etienne (Loire).
Vésigot (Pierre), Nég.-Commis., 36, rue de Roanne. — Saint-Étienne i Loire).
Veyrin (Emile), 2 fer, rue Herran. — Paris. — R
Vial (Emile), Pliarm.-Chim., 81, avenue de Villiers. — Paris.
Vial (Paulin), Cap. de Frégate en retraite. — Voiron (Isère).
Vialatoux (Désiré), Dir. de la Soc. des Verra-ies de Vais.— Labégude (Ardèche).
Vialay (Alfred), Ing. des Arts et Man., 1, rue de la Chaise. — Paris.
*D' Viaud-Grand-Marais (A.), Prof, à l'Éc. de Méd., 4, place Saint-Pierre. — Nantes
iLoirc-lnférieure'.
*D'' Viaud-Graud-Marais Henry), 7, rue de Strasbourg. — Nantes (Loire-Inférieure).
Viault François), Prof, à la Fac. de Méd., place d'Aquitaine. — Bordeaux (Gironde).
Vidal (M'"e Ve), 22, rue Dauzats. — Bordeaux (Gironde).
Df Vidal (Emile), Méd. de la Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la Méditer-
ranée. — Hyères (Var).
Vidal (Gustave), Botan. — Plascassiers par Grasse (Alpes-Maritimes).
Vidal (Jean). — Sury-le-Comtal (Loire).
Vidal (Léon), Prof, à l'Éc. nat. des Arts décoratifs, 29. avenue Henri-Martin. — Paris
et château de la Gaffette. — Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône).
Vidal (Paul\ Ing. des P. et Ch., 307. boulevard de Caudéran. — Bordeaux (Gironde).
Vieille (Paul), Ing. en chef des Poudres et Salpêtres, 19, quai Bourbon. — Paris.
Vieille -Cessay (l'Abbé François), Dir. au Grand -Séminaire, rue Saint- Vincent.
— Besançon iDoubs). — R
Dr Viennois (Louis, Alexandre). — Peyrins par Romans (Drôme). — R
Vigarié (Emile), Expert-Géoui. — Laissac (Aveyron).
•D'' Vignard (Edmond), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 6, rue Héronnière. — Nantes
(Loire-Inférieure).
'Vignard (Charles), Lie. en droit, Nég., anc. Juge au Trib. de Com., anc. Mem. du
Cons. mun., 16, passage Saint-Yves. — Nantes (Loire-Inférieure). — R
Vignes (Léopold), Prop., 4, rue Michel-Montaigne. — Bordeaux (Gironde).
Vignon (Jules), Rent., 45, avenue de Noailles. — Lyon (Rhône). — F
Vignon (Louis), Maître des requêtes au Cons. d'Etat, Prof, à l'Éc. coloniale. Lauréat
de l'Inst., 6, rue Adolphe- Yvon. — Paris.
Vigoureux (Louis), Prof. d'Économ. polit, à l'Éc. spéc. d'Archit., 5. rue Laffitte.
— Paris.
Dr Viguier (C), Doct. es se. Prof, à l'Éc. prép. à FEns. sup. des Se, 2, boulevard de la
République. — Alger. — R
Villain (M™e), 5, rue Médicis. — Paris.
Dr Villar (Francis), Agi-, à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hop., 9, rue Castillon.
— Bordeaux (Gironde).
Villard (Pierre), Doct. en droit, 29, quai Tilsitt. — Lyon (Rhône). — R
Villaret, 13, rue Madeleine. — Nîmes (Gard).
Ville (Alphonse), Député de l'Allier, Maire, rue d'Allier. — Moulins (Allier).
Ville (M^ue yp Georges), 30, cours La Reine. — Paris.
Ville d'Ernée (Mayenne). — F
Ville de Marseille (Bouches-du-Rhône). — F
Ville de Reims Marne). — F
Ville de Remiremont (Vosges).
Ville de Rouen (Seine-Inférieure). — F
Villeréal-Lassaigne (Paul), Notaire. — Fumel (Lot-et-Garonne).
Villiers du Terrage île Vicomte de), 30, rue Barbet-de-Jouy. — Paris. — R
Vincens (Charles), Dir. de YAcad. des Se., Lettres et Arts, 9, rue de l'Arsenal.
— Marseille (Bouches-du-Rhône). —
D'' Vincent, Chirurg. de l'Hôp. civ., Prof, à l'Éc. de Méd., 13, rue d'Isly. — Alger.
Vincent (Auguste). Nég., Armât., 14, quai Louis XVIII. — Bordeaux (Gironde). — R
Vincent (Marcel), Avocat, 16 6is, rue d'Autriche. — Tunis.
Vinchon (A.), Filat., 40, rue Deregnaucourt. — Roubaix (Nord;.
Dr Vinerta. — Oran (Algérie).
Violle (Jules), Mem. de l'Inst., Maître de conf. à l'Éc. norm. sup.. Prof, au Conserv.
nat. des Arts et Met., 89, boulevard Saint-Michel. — Paris. — R
Dr Viron (Lucien), Pharm. de la Salpêtrière, Rédac. en chef de i' L'union P/iarm., 47, bou-
levard de THopital. — Paris.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXVIl
Dr Vitrac (Junior), Chef de Clin, chirurg. à la Fac. de Méd., 16, rue du Temple.
— Bordeaux (Gironde). — R
Vivenot (Henry), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 70, boulevard Saint-Michel.
— Paris.
Vivien (Armand), Ing.-Chim., Expert près des Trib., 18, rue de Baudreuil. — Saint-
Quentin (Aisne).
Vizern (Marias), Pharra. de l'" cl., 54, rue Vacon. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Vlasto (Ernest), Ing. des Arts et Man., 44, rue des Écoles. — Paris.
Vogley (Charles), Consul de Belgique. — Oran (Algérie).
Vogt (Georges), Ing. des Arts et Man., Chef des Trav. chim. à la Manufac. nat. de por-
celaines. — Sèvres (Seine-et-Oise).
Voisin (Honoré), Dir. des Mines de Roche-la-MoIière et Firminy, anc. Élève de l'Éc.
Polytech. — Firminy (Loire).
Voisin-Bey (Philippe), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 3, rue Scribe. — Paris.
Vourloud (Gustave), Ing. civ., Indust. — OuUins (Rhône).
Vrana (Constantin), Lie. es se, 48, caléa Dorobantilor. — Bucarest (Roumanie).
Vuibert (Henry), Publiciste, 26, rue des Écoles. — Paris.
Vuigner (Henri), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 46, rue de Lille.
— Paris.
Vuillemin (Emile), Admiij., anc. Dir. de la Comp. des Mines d'Aniche, 3, rue Victor-
Hugo. — Douai (Nord).
Vuillemin (Georges), Ing. civ. des Mines, 6, avenue de Saint-Germain. — Saint-Ger-
main en Laye (Seine-et-Oise.)
Vuillemin (Paul), Prof, à la Fac. de Méd. de Nancy, 16, rue d' Arma nce. — Malzéville
(Meurthe-et-Moselle).
Vulpian (André), Lie. es se. nat., 51, avenue Montaigne. — Paris.
Walbaum (Edouard), Manufac, 20, boulevard Lundy. — Reims (Marne).
Wallon (Etienne), Prof, au Lycée Janson-de-Sailly, 65, rue de Prony. — Paris.
D"" Walther (Charles), 21, boulevard Haussmann. — Paris.
Warcy (Gabriel de), 38, rue Saint-André. — Reims (Marne). — R
Warée (Adrien), Fabric. de dentelles, 19, rue de Cléry. — Paris.
Warnier et David, Nég. , 3, rue de Cernay. — Reims (Marne). — R
Weber (Emile), Mem. de l'Acad. de Méd., Vétér., 64, boulevard de Strasbourg. — Paris.
Dr Wecker (Louis de), 55, rue du Cherche-Midi. — Paris.
Weiller (Lazare), Ing. -Manufac. — Angoulême (Charente), et 36, rue de la Bienfaisance.
— Paris.
D' Weisgerber (Charles, Henri), 62, rue de Prony. — Paris.
Weiss (Albert), Fabric, 36, rue du Tunnel. — Lyon (Rhône).
Dr Weiss (Georges), Ing. des P. et Ch., Agr. à la Fac de Méd., 20, avenue Jules-
Janin. — Paris. — R
*Wenz (Emile), Nég., 50, boulevard Lundy. — Reims (Marne).
Wéry (Éthon), Dir. des Mines de la Chazotte. — La Talaudière (Loire).
West (Emile), Ing. des Arts et Man., Chef du Lab. d'essais à la Comp. des Chem. de
fer de rOuest, 29, rue Jacques- Dulud. — Neuilly-sur-Seine (Seine).
Wickersheimer (Emile), Ing. en chef des Mines, anc. Député, 11, chaussée de la Muette.
— Paris.
D"^ Wickham (Georges), Adj. au Maire du 11° arrond., 78, boulevard Maillot.— Neuilly-
sur-Seine (Seine).
D' Wickham (Henri), 16, rue de la Banque. — Paris.
Wilhélem (Georges), Lie en droit. Notaire, 24, rue des Minimes. — Compiègne (Oise).
Willm, Prof, de chim. gén. appliq. à la Fac. des Se, (Institut de Chimie) rue Barthé-
lemy-Delespaul. — Lille (Nord). — R
Winter (David), Nég., 64, rue Tiquetonne. — Paris.
*Witz (Albert), IPhotog., 31, rue .Teanne-d'Arc. — Rouen (Seine-Inférieure).
Witz (Joseph), Nèg. — Épinal (Vosges).
Wolf (Charles), Mem. de l'inst., Prof, à la Fac. des Se, Astron. hon. à l'Observ. nat.,
1, rue des Feuillantines. — Paris.
Worms de Romilly, anc. Présid. de la Soc. française de Phys., 27, avenue Montaigne.
-- Paris. — F
Wouters (Louis), Homme de Lettres, anc. Chef de Cabinet de Préfet, 80, rue du Rocher.
— Paris. — R
Wyrouboff (Grégoire), Doct. es se, 20, rue Lacépède . — Paris.
CXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES
'Xambeu (François), Prof, de l'Univ, en retraite, 12, rue du Hâ. — Saintes (Charente-
Inférieure). — R
Yacht-Club de France, 6, place de l'Opéra. — Paris. — R.
Yver (Paul), Manufac, anc. Élève de TÉc. Polytecli. — Briare (Loiret). — F
Yvernés (Emile), Chef de Divis. hon. au Min. de la Justice, Sec. gén. de la Soc. de
Statisque de Paris, 21, rue de La Tour. — Paris.
Yvert (M™e Gustave), 15, rue Gargoulleau. — La Rochelle (Charente-Inférieure).
Yvert (Gustave), Avoué, 15, rue Gargoulleau. —La Rochelle (Charente-Inférieure).
D"" Yvon (Edouard). — Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-Loire).
Dr Yvonneau, 14, rue de la Butte. — Blois (Loir-et-Cher).
Zaborowski, Publiciste, Archiv. de la Soc. d'Anlhrop. de Paris, 2, avenue de Paris.
— Thiais (Seine).
Dr Zaëpffel (Emile, Léon), Méd. princ, de l'Armée en retraite, 4, rue Porte-Poterne.
— Vannes (Morbihan).
Zeiller (René), Ing. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. — Paris. — R
Zenger (Charles, V.), Mem. de l'Acad. des Se. de l'Empereur François-Joseph 1er,
Prof, de Phys. et d'Astro. phys. à l'Ec. Polytech. slave, 7/III, Palais Lobkovic.
— Prague (Autriche-Hongrie).
Ziegler (Henri), Ing. civ., 14, avenue Raphaël. — Paris.
Ziffer (Emmanuel, A.), Ing. civ., Présid. des C/iem. de fer Lemberg-Czernowits-Jassy,
9, Giselastrasse. — Vienne (Autriche).
"Zindel (Edouard), Ing. à la Soudière de la Comp. de Saint-Gobain. — Chauny (Aisne).
Zivy (Paul), Ing. des Arts et Man., 19, rue Desbordes- Valmores. — Paris. — R
Zorn (Louis), anc. Dir. de V Express. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Zuber (Ernest), Manufac, île Napoléon. — Rixheim (Alsace-Lorraine).
Zûrcher (Philippe), Ing. en chef des P. et Ch., 12, allées des Fontainiers. — Digne
(Basses-Alpes).
ASSOCIATION FRANÇAISE
POUR
L'AVANCEMKNT DES SCIENCES
Fusionnée avec
L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE
(Fondée par Le Verrier en 186'i)
CONFERENCES DE PARIS
1898
JE. E. David LEYAT
Ingénieur civil des Mines, ancien Élève de l'École Polytechnique.
PLACERS AURIFÈRES DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU MONDE. - LA V!E SUR LES
PLACERS EN CALIFORNIE, EN SIBÉRIE, SOUS LES TROPIQUES
— 13 janvier —
Les alluvions dans lesquelles se trouve le précieux métal peuvent se diviser
en alluvions anciennes et en alluvions récentes.
Les alluvions anciennes, par suite de changements dans l'orographie du
pays, se trouvent souvent à flancs de coteau. Elles sont, en général, de l'époque
tertiaire.
Les alluvions dites récentes bien quelles comptent déjà des milliers d'années,
se trouvent au fond des vallées actuelles. Elles sont de l'époque quaternaire,
ainsi que le démontrent les résidus végétaux et surtout animaux qu'on y ren-
contre. Les ossements et les grosses molaires des pachydermes de cette époque
(Elephas primigeniusj, se rencontrent assez fréquemment dans les appareils
de lavage des sables. Les alluvions quaternaires sont constituées par d'anciens
lits de rivières, d'époque quaternaire, recouverts par des alluvions plus récentes
et par de la tourbe.
2 CONFÉRENCES
Le lavage des sables alluvionnaires contenant de l'or qui composent les gise-
ments connus sous le nom générique de placers constitue la première phase de
l'exploitation de l'or dans les contrées favorisées par la présence du métal
précieux.
Les mots « placer » (plaisir, en espagnol) et le mot russe « pryiski « (trouvaille)
désignent les placers. « Trouvaille agréable », eL c'est en effet une heureuse
découverte que celle de ce vil métal qui, transformé en louis, fait pour beau-
coup le bonheur et pour quelques-uns aussi le malheur de la vie.
Grâce à la facilité avec laquelle l'or, dont le poids spécifique est considérable,
se sépare des stériles qui l'accompagnent, on peut opérer le lavage avec les
instruments maniés à la main dont vous voyez devant moi deux échantillons
qui me servent personnellement et qu'on appelle bâtées. Lorsqu'on a extrait
une certaine quantité de l'alluvion qu'on suppose être aurifère, on en remplit
la bâtée et on lave au bord de la rivièi-e en donnant à la bâtée un mouve-
ment spécial de rotation et d'inclinaison. L'eau entraîne toutes les matières
légères et l'or, en raison de son poids , tombe et reste au fond de la butée. Le
mineur expérimenté se rend compte à première vue du degré de richesse, de
la teneur de l'alluvion ainsi extraite et voit si l'on peut ou non l'exploiter avec
profit. C'est un procédé primitif, mais très exact.
Le procédé de lavage en grand est celui qui consiste à faire usage du « sluice »,
sorte de conduit en bois, pavé de « riffles » en fer, en bois ou en pierre, dont
la longueur varie de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres, suivant
la perfection du lavage et la topographie des lieux.
En outre du procédé de lavage .soit par bâtées, soit au moyen de sluices, on
emploie le mercure pour amalgamer l'or fin que l'on ne pourrait retenir autre-
ment. L'or n'est pas seulement dissous par le mercure, il plonge dans celui-ci
en raison de son poids spécifique plus grand, tandis que les graviers et les
pierres qui le contenaient restent et flottent à la surface du mercure.
En Californie les alluvions aurifères se trouvent à flancs de coteaux, en
Sibérie, au contraire, les placers se trouvent dans le fond des vallées actuelles,
au-dessous du niveau des rivières existantes. Mais le terrain est tellement
recouvert de « toundra » que Ton ne peut avoir, par l'aspect de la surface,
aucune indication sur les chances d'enrichissement du sol. Pour s'assurer de la
présence de l'or on est donc obligé de creuser une série de puits dont il sera
parlé en donnant quelques explications sur la façon dont se font les recherches.
Comme les placers n'ont qu'une étendue et par conséquent une durée limitée,
d'une dizaine d'années environ, il faut organiser des recherches pour la décou-
verte des placers nouveaux que l'on exploitera quand les autres seront épuisés.
Ces recherches se font de dilférentes façons, suivant les latitudes. En Sibérie,
les travaux de recherches s'exécutent quand les rivières commencent à geler.
On exécute, dans la vallée oîi se font ces travaux, une série de puits nommés
« chourfs » que l'on creuse en suivant une ligne perpendiculaire à la direction
générale du cours d'eau. Mais ces expéditions de recherches présentent de
grandes difficultés, l'exécution en est pleine de dangers de toutes sortes, elles
s'exécutent sous un climat fort dur, et pour être menées à bien, doivent être
préparées longtemps à l'avance.
Une fois un placer payant découvert et concédé, il s'agit de le mettre en
exploitation. Four cela, il faut construire des baraquements pour les ouvriers,
des magasins pour y accumuler des vivres. Les moyens de transport dont on
dispose à cet effet sont en général peu variés et quelquefois des plus primitifs.
E. -DAVID LEVAT. — PLACEES AURIFERES DE L ANCIEN ET DU NOUVEAU MONDE ô
En Guyane, par exemple, les transports se font à dos dhommes et en pirogues.
Dans ces frêles embarcations on entasse marchandises et vivres, et on court le
risque de chavirer à chaque instant. Quelquefois on est obligé de débarquer
par suite de l'impossibilité oii on est de franchir un rapide. On porte, par
terre, les marchandises en amont du saut, et on se rembarque aussitôt que cela
peut se faire pour recommencer au besoin un peu plus loin la même opération.
En Sibérie, l'absence totale de routes rend les transports extrêmement difli-
ciles et pénibles. On nomme route, en Sibérie, une piste obtenue en coupant
les arbres au ras du sol, en enlevant la tourbe de manière à atteindre le sol
véritable enfin en posant sur les marécages une série de rondins jointifs
■disposés perpendiculairement à l'axe du chemin, et reliés par deux traverses
longitudinales. Le passage au trot en « tarentasse » instrument de supplice
monté sur quatre roues, sur ces demi-cylindres ininterrompus est une véritable
■torture.
Les chevaux sont souvent remplacés par des rennes ou des chameaux.
Dans les contrées complètement dépourvues de chemins, on ne peut employer
pour les transports que des rennes qui sont excessivement utiles dans ce cas.
ils sont exclusivement menés par des autochtones qui connaissent parfaitement
les soins à leur donner. De plus, les Européens effraient beaucoup les rennes y
qui trouvent notre odeur fort désagréable.
Les chameaux dont on se sert également en Sibérie pour les transports sur
les placei's et qu'il semble, à première vue, étrange de trouver dans ce pays de
gJace, sont amenés de Mongolie par troupeaux pour faire sur les mines les
transports à forfait. Ils rendent aussi de très grands services.
Tels sont, avec les bateaux à vapeur que l'on rencontre sur certains fleuves
les moyens de transport primitifs dont on dispose en Sibérie. Ils disparaîtront,
au moins en partie quand la construction de la ligne du Trans-Sibérien sera
achevée, c'est-à-dire à très brève échéance.
L'exploitation d"un placer sibérien comprend les opérations suivantes :
Lenlèvement à la pioche et à la pelle de la couche superficielle ;
L'enlèvement par tailles minces, à la pioche et à la pelle, de l'ail uvion
■aurifère et transport par charrettes au lavoir ;
Reprise des sables lavés au pied du lavoir après séparation de l'or, et trans-
port par charrettes au tas de stérile.
En Sibérie, tous ces terrassements s'effectuent au moyen de petites charrettes
€n bois attelées d'un cheval appelées « tarataïkas». Dans certaines exploitations
plus avancées on a remplacé l'emploi des charrettes à chevaux par celui de
petits Avagonets genre Decau ville, qui sont entraînés par un câble sans fin
ou guide-rope, le long d'un plan incliné au haut duquel ils mettent en tas les
résidus sortant du lavoir.
Les lavoirs sont protégés par de forts barreaux pour empêcher, autant que
possible, le vol de l'or. Mais, malgré toutes les précautions prises, il est impos-
sible de l'empêcher de façon complète. On ne peut que diminuer la quantité
d'or volé, qui est encore considérable. On comprend par exemple combien il est
facile à l'homme préposé au sluice d'y saisir une pépite au passage et de l'avaler.
Les Américains, eux, emploient beaucoup la méthode hydrauUque pour
l'abatage et le lavage de leurs alluvions en Californie.
Ils construisent de grands barrages pour retenir l'eau dont ils ont besoin et
l'amènent à proximité des placers au moyen de travaux d'art d'une hardiesse
souvent merveilleuse et qui ont parfois une très grande importance. L'eau est
4 CONFÉRENCES
amenée sous une pression considérable, et projetée avec des lances qui ont
jusqu'à 30 centimètres de diamètre, appelées géants, contre la paroi à désa-
gréger. Sous ces masses d'eau lancées de plusieurs points à la fois, en feux
croisés, des blocs énormes d'alluvions se détachent. Le terrain s'émiette, se
désagrège et les matières sont entraînées par le courant dans des conduits
creusés à môme dans le rocher où l'on recueille l'or à la fin de l'opération.
Lorsque l'alluvion à exploiter se trouve au contraire au fond des rivières, on
a recours pour ce genre d'exploitation à des appareils flottants appelés dragues.
Ces dragues sont munies d'une série d'augets actionnés par une chaîne sans
fin qui remontent l'alluvion aurifère et la déchargent automatiquement dans
les appareils de lavage où l'or est séparé du stérile. Ce dernier est ensuite
repris et rejeté derrière la drague en tas. On peut avec de tels appareils, dont
la conduite exige la présence d'un petit nombre d'hommes, traiter un très
grand nombre de mètres cubes de terrain.
Leur emploi déjà courant en Amérique et en Nouvelle-Zélande tend à se
généraliser de plus en plus, dans tous les pays où on a constaté la présence de
l'or. On sent partout la nécessité qu'il y a à substituer à la jiiain-i'œuvre des
appareils mécaniques.
La Guyane française présente à ce dernier point de vue un avenir des plus
brillants. Une circonstance locale, des plus favorables à la réussite des dragages
dans cette colonie, tient à ce fait que le fond des placers est formé d'une
couche glaiseuse, blanchâtre, tout à fait tendre. 11 s'ensuit que le dragage des
parties inférieures de la couche aurifère, qui sont les plus riches, peut s'effec-
tuer sans courir le risque de provoquer les ruptures des godets ou de la chaîne,
accident à redouter sur les « beil rocks » rocheux.
M. le D- BÉEILLON
Inspecteur des Asiles d'aliénés, Directeur do la Revue de l' hypnotisme.
Secrétaire général de la Société d'hypnologie et de psychologie.
L'HYPNOTISME ET LA SUGGESTION
— 20 janvier
HISTORIQUE
Gomme toutes les sciences, avant dentrer dans la voie scientifique, l'hypno-
tisme a traversé une période d'empirisme. Si la chimie et l'astronomie ont eu
comme devancières l'alchimie et l'astrologie, l'hypnotisme a eu comme précurseur
le magnétisme animal. Il est toujours plus difficile de déraciner une erreur que
de propager une vérité, aussi les premiers hommes qui se sont occupés scienlili-
quement de l'hypnotisme ont-ils perdu un temps précieux à débarrasser les
esprits de l'hypothèse nébuleuse du fluide magnétique. Braid, en apportant dans
D"" BÉRILLON. — l'hYPNOTISME ET LA SUGGESTION 5
ses recherches un contrôle expérimental rigoureux et en donnant à l'hypno-
tisme le nom qu'il a conservé, a introduit délinitivement ces études dans le
domaine scientifique.
Ce fut le 13 novembre 1841 que James Braid, médecin de Manchester, eut
pour la première fois l'occasion d'assister à une séance donnée par un magné-
tiseur suisse, La Fontaine (de Genève). A ce moment, il était franchement scep-
tique et considérait les phénomènes provoqués comme le résultat d'une conni-
vence secrète ou comme une illusion. Son but, en suivant les expériences, était
de découvrir la supercherie par laquelle l'opérateur devait, à son avis, en imposer
au public. A son grand étonnement, il constate que certains phénomènes en
apparence invraisemblables, existaient réellement et il prend la résolution de les
étudier scientifiquement.
Bientôt, en présence du capitaine Brovvn et de plusieurs amis, Braid entre-
prend des expériences dans le but de démontrer que la fixation d'un objet
brillant suffit pour déterminer la production du phénomène du magnétisme
animal.
Pour leur prouver la réalité de sa théorie, il prie un des assistants, M. Walker,
de fixer son regard sur le col d'une bouteille de vin, maintenue assez élevée au-
dessus de lui pour provoquer une fatigue considérable des yeux et des pau-
pières. Au bout de trois minutes, les paupières du sujet se ferment, il tombe
dans un profond sommeil.
Il propose ensuite à madame Braid de se soumettre à la mênie expérience.
Elle y consent très volontiers, assurant à ceux qui l'entouraient qu'elle ne serait
pas aussi facile à influencer que le sujet précédent. Braid la prie de tenir son
regard fixé sur l'ornement d'un sucrier en porcelaine. En deux minutes, les
traits de madame Braid avaient changé d'expression, ses paupières se fermaient
convulsivement et elle tombait à la renverse.
La même expérience, tentée sur un domestique qui ne connaissait rien du
mesmérisme et qui ne se doutait pas de ce que l'on attendait de lui, donne le
même résultat. Deux minutes après il est plongé dans un sommeil profond.
Braid en conclut justement qu'il n'y a aucune raison pour admettre que les
phénomènes du magnétisme soient la conséquence d'une action personnelle de
l'opérateur sur l'opéré, et que l'état dans lequel se trouvent les prétendus ma-
gnétisés n'est qu'un état psychique indépendant de tout lluide magnétique ou de
.toute force mystérieuse émanant de l'expérimentateur.
C'est alors que se place dans la vie de Braid un incident qui eût certaine-
ment découragé tout autre esprit moins déterminé que le sien. La section de
médecine de l'Association britannique pour l'avancement des sciences refuse de
mettre à son ordre du jour une communication de lui ayant pour titre : Essai
pratique sur l'action curative de l'hypnotisme. Braid, justement blessé dans son
amour-propre scientifique en appelle au jugement de ses pairs. A cet etïet, il
organise une conférence gratuite à laquelle il convie tous les membres de l'As-
sociation .
La nouveauté du sujet attire un public d'élite, à tel point que, faisant allusion
à la composition de l'auditoire, le Président prie les « reporters » de vouloir bien
noter qu'on n'avait jamais vu à Manchester « une assemblée mieux choisie ni
plus respectable ». A la fin de la séance, on remercie Braid par un vote d'avoir
donné aux membres de l'Association britannique le spectacle d'expériences qui,
.selon un témoignage unanime, avaient « éminemment réussi ».
Peu de temps après, Braid publie son livre fameux sous le titre suivant :
6 CONFÉRENCES
Neurypnologie, ou traité du sommeil nerveux, considéré dans ses rapports avec le
magnétisme animal et relatant de nombretix succès dans ses applications au trai-
tement des maladies. Dans cet ouvrage, il définissait l'hypnotisnne : « Un état ner-
veux déterminé par des manœuvres artificielles ». Il y condamnait dans les
termes les plus énergiques l'emploi de ce moyen par des personnes étrangères à
la médecine.
Après s'être efforcé de propager en Angleterre, avec une ardeur infatigable,
dans un grand nombre de séances expérimentales, ses découvertes sur l'hypno-
tisme, il succomba subitement à l'âge de 65 ans le 25 mars 1860, frappé d'apo-
plexie. Trois jours auparavant, désireux d'exprimer à M. le D'' Azam, professeur
à l'École de médecine de Bordeaux, toute sa reconnaissance pour l'empresse-
ment avec lequel cet éminent observateur avait préconisé les résultats obtenus
par sa méthode, il lui envoyait une copie de son dernier manuscrit, avec la
dédicace suivante : « Offert à M, Azam comme une marque d'estime et de respect,
par James Braid, chirurgien, Manchester, le 22 mars 1860 ».
Ayant pour ainsi dire reçu l'investiture du créateur de l'hypnotisme, le doc-
teur Azam publia dans les Archives générales de médecine une note sur le som-
meil nerveux ou hypnotisme dont il donnait la définition suivante ; « riujpnotisme
est un moyen particulier de provoquer un sommeil nerveux, un somnambulisme
artificiel, accompagné d'anesihésie, d'hyperesthésie, de catalepsie et de quelques
autres phénomènes portait sur le sens musculaire et ^intelligence ».
En terminant son article, il exprimait l'opinion qu'on finirait par trouver un
jour un moyen commode et facile d'agir sur tous les hommes, et, à volonté, sur
l'intelligence comme sur les sens. « Il me semble, ajoutait-il, que l'étude de
l'hypnotisme y conduira ». C'est également à la même époque que Durand de
Gros lit en France le premier enseignement public sur l'hypnotisme. Ses remar-
quables leçons furent publiées sous le titre de Cours de Braidisme ou hypnotisme
nerveux .
Bien qu'il eût été présenté au public scientifique sous des auspices aussi re-
commandables et malgré l'intérêt que présentait son étude, l'hypnotisme devait
rester encore longtemps dans la période latente des faits observés isolément. De
temps en temps, par la vieille « Gazette des hôpitaux », toujours fidèle à ses
traditions libérales, le public médical était tenu au courant de la réalisation d'un
fait d'hypnotisme. Tantôt il s'agissait d'une opération chirurgicale effectuée sans
douleur dans l'état d'hypnose, tantôt c'était le récit <run cas de dédoublement
de personnalité. Un peu plus tard le monde médical apprenait par le même
journal, non sans éprouver quelque étonnement, que Burq, l'inventeur de la
métallothérapie, guérissait les anesthésies et les contractures des hystériques,
par l'application de plaques métalliques.
Dans les Archives générales de médecine, Lasègue. Azam, Mesnet initiaient les
médecins à la connaissance des faits de somnambulisme et de catalepsie, Charles
Richet traitait le même sujet dans un courageux travail publié par le Journal
de l'Anatomie de Robin,
A la suite de quelques communications sur le magnétisme animal et sur le
somnambulisme lucide, dont le contrôle scientifique était trèsdilïicile, pour ne pas
dire impossible. l'Académie de médecine avait fermé volontairement les portes
à toutes les études qui se rapportaient de près ou de loin à ces questions. Mais
bientôt, par ses patientes investigations sur le somnambulisme naturel et arti-
ficiel, par la prudence de ses déductions, par l'éloquence de ses communications,
un savant médecin de l'hôpital Saint-Antoine, Mesnet, regagnait la confiance de
D"" BÉRILLON, — l'hYPNOTISME ET LA SUGGESTION 7
l'Académie. Non seulement 11 dompta les préjugés injustifiés, mais il se fit
écouter et applaudir par tous ses collègues, en leur apprenant que, dans l'état
de somnambulisme, le sujet agit avec les apparences d'une liberté qu'il n'a pas.
Malgré tous ces efforts individuels, l'enseignement ofFiciel semblait devoir
encore rester longtemps fermé à l'étude de l'hypnotisme, lorsque enfin, entre en
scène la puissante personnalité de Charcot. Il étudie à la Salpêtrière l'hypno-
tisme chez les grandes hystériques et trouve dans ces malades un précieux
instrument d'investigation expérimentale. Les recherches de la Salpêtrière,
conduites avec une méthode rigoureuse et abordant la question par le côié cli-
nique et nosographique, déterminent vers les études d'hypnotisme un mouve-
ment d'opinion considérable.
A la même époque surgissait, à côté de l'École de la Salpêtrière, l'École de la
Pitié dont M. Dumontpallier était le chef.
L'œuvre de M. Dumontpallier, en hypnotisme, est des plus considérables. Ses
expériences sur le transfert, sur l'indépendance fonctionnelle des hémispiières
cérébraux, sur l'action vaso-motrice de la suggestion, sur l'hypnotisme théra-
peutique, offrent un intérêt capital. Président du Congrès International de
l'hypnotisme en 1889, Président perpétuel de la Société d'Hypnologie et de
Psychologie, M. Dumontpallier a su, par son libéralisme éclairé, cimenter l'union
de tous les chercheurs et apaiser les querelles doctrinales d'écoles adverses. Les
Écoles de la Salpêtrière, de la Pitié et de Nancy, vivent aujourd'hui en paix
sous son impartiale présidence.
Pour être complet, il faut rappeler les recherches de Luys à la Charité et
d'Auguste Voisin à la Salpêtrière.
Tels ont été les efforts des maîtres de l'École de Paris que l'on a souvent oppo-
sés à l'École de Nancy dont le chef incontesté est M. le D' Liébeault et dont les
principaux représentants sont MM. Bernheim, Liégeois et Beaunis, pour ne
citer que les Français.
THEORIE DE L HYPNOTISME
Avant d'aborder l'étude si saisissante des applications pratiques, je ne puis me
dispenser d'esquisser à grands traits les idées théoriques qui servent de base à
ces applications.
Nous ne saurions oublier qu'à vouloir se passer de théorie, il y a la prétention
excessivement orgueilleuse de ne pas être obligé de savoir ce qu'on dit quand
on parle ou ce qu'on fait quand on agit.
Il est hors de doute que, si les études sur Ihypnotisme ont eu à subir maint
arrêt dans leur développement, elles le doivent moins au scepticisme avec lequel
beaucoup d'esprits accueillent toutes les nouveautés qu'à l'enthousiasme immo-
déré dont font preuve certains expérimentateurs.
En effet, l'hypnotisme n'a pas d'ennemi plus dangereux que l'amour du mer-
veilleux et la tendance innée qu'ont tant d'esprits à ranger dans le cadre des faits
scientifiques un grand nombre de faits qui ne méritent pas cette qualification.
En hypnotisme, comme en toute autre branche des sciences biologiques, il
faut bien se convaincre que, selon la parole d'un de nos maîtres les plus émi-
nents, « il n'y a science que là où s'est faite une lumière définitive qui illumine
les moins clairvoyants ».
Charcot, par sa méthode rigoureuse, a rendu le double service d'établir la
8 CONFÉRENCES
valeur des phénomènes somaliques impossibles à simuler et d'assurer à l'hypno-
tisme droit de cité dans l'enseignement ofTiciel.
Les principales règles de sa méthode ont été notées par M. le D"' Paul Kicher,
dans ses Éludes cliniques sur la grande hysth-ie, qui constituent un véritable
monument destiné à marquer l'entrée de l'hypnotisme dans l'enseignement offi-
ciel. On ne saurait trop rappeler ces règles dont un expérimentateur ne saurait
s'écarter sans courir le risque de s'égarer dès le début de ses recherches. Elles
sont les suivantes :.
l-^ — Choisir comme matière de l'expérimentation des sujets dont les condi-
tions physiologiques et pathologiques parfaitement connues soient les mrmes;
2" — Soumettre les diverses conditions expérimentales à un déterminisme
rigoureux ;
30 — Procéder du simple au composé, du connu à l'inconnu;
40 — Se mettre en garde contre la simulation, en recherchant partout et
toujours, mais particulièrement dans les phénomènes d'ordre psychique, le
signe physique facile à constater, et qui par sa nature même devient un crité-
rium certain et une preuve indiscutable de !a réalité des faits observés ;
0° — S'attacher surtout aux cas simples, c'est-à-dire dans lesquels les
différents phénomènes apparaissent avec le plus de netteté et plus isolés les uns
des autres;
6° — Rechercher, suivant la méthode des nosographes, à classer les divers
phénomènes en séries naturelles, de façon à établir dans ce grand groupe de
faits réunissons le nom d'hypnotisme, plusieurs subdivisions.
Ces règles s'appliquaient aux formes si caractéristiques de l'hypnotisme qu'on
observe dans le cours des manifestations de la grande hystérie et qu'on a dési-
gnées assez justement sous le nom de : grand hypnotisme.
En effet, tous les auteurs de la Salpêtriôre étaient d'accord pour prétendre
que les effets des excitations physiques sont très différents selon qu'on les
applique à des sujets hystériques ou à des sujets normaux. En un mot, les
hystériques seraient seuls susceptibles, selon eux, de tomber dans des états spé-
ciaux, nettement caractérisés par des symptômes somatiques particuliers, et cela
par la seule action de l'hypnotisme ou par des excitations sensorielles exercées
dans cet état.
Ainsi, pour les élèves de la Salpêtrière, la fixation prolongée d'un objet brillant,
la compression des globes oculaires, lorsqu'on soumet un sujet hystéro-épilep-
tique à ces manœuvres, auraient pour effet de plonger ce sujet dans la période
de l'hypnotisme désignée sous le nom de léthargie. Cette période étant essentielle-
ment caractérisée par la résolution des membres, par de l'analgésie complèie
de la peau et des muqueuses, mais surtout par l'opposition d'un phénomène
somatique fixe : l'hyperexcitabilitc neuro-musculaire. Lorsqu'on excite mécani-
quement à travers la peau les muscles, les tendons ou les nerfs moteurs des
sujets, on voit se produire des contractures intenses des muscles excites. Ces
contractures seraient remarquables par leur résistance aux tractions, leur per-
manence et la facilité avec laquelle elles cèdent sous l'influence des mêmes
excitations qui les ont produites, ou bien d'excitations analogues portant sur
les muscles antagonistes.
Au lieu de recourir aux excitations sensorielles lentes, si l'on emploie des
excitations brusques, telles que le bruit inattendu d'un coup de gong, l'appari-
tion soudaine d'une lumière éblouissante, l'effet obtenu serait l'état de cata-
lepsie. Dans cette période, l'hyperexcitabililé neuro -musculaire a disparu. Elle
D' BÉRILLON. — l'hYPNOTISME ET LA SUGGESTION 9
a fait place à une plasticité musculaire très caractéristique, grâce à laquelle les
muscles peuvent conserver, sans fatigue apprécialDle, les attitudes variées dans
lesquelles on les place.
Le fait d'exercer une pression sur le vertex d'un sujet placé dans l'une des
deux périodes précédentes aurait pour effet de provoquer la période dite de
somnambulisme, dans laquelle le sujet reprend une partie de son activité intel-
lectuelle et musculaire, et dans laquelle on a observé souvent une hyperacuilé
remarquable de tous les sens (ouïe, vue, odorat, goût). Le toucher lui-même
participe à cette hyperexcitabilité qui &e traduit par ce fait que la plus légère
excitation de la peau amène la contracture des muscles sous-jacents. On aurait
dans la période de somnambulisme de Thyperexcitabilité cutanéo-musculaire par
opposition à l'hyperexcitabilité neuro-musculaire de la période de léthargie.
L'étude de ces trois périodes a vivement surexcité la curiosité des expérimen-
tateurs ; mais, bientôt, la plupart de ceux qui ont cherché à vérifier l'existence
des phénomènes somatiques, décrits par M. le professeur Charcot, ont déclaré
qu'ils ne pouvaient interpréter la production de ces phénomènes que par l'in-
tervention de la suggestion. De là des discussions sans fin qui se sont renou-
velées dans tous les Congrès et dans toutes les réunions où la question de
l'hypnotisme a été remise sur le tapis. Mais, malgré les efforts tentés par MM. les
professeurs Grasset, Tamburini et quelques autres, pour arriver à trouver un
terrain de conciliation pour les deux doctrines en présence, le différend persiste
encore.
Nous n'en voulons pour preuve que l'affirmation formulée par M. le profes-
seur Pitres, de Bordeaux, qui s'exprime ainsi : « Les phénomènes somatiques du
grand hypnotisme ne sont pas des créations artificielles surajoutées par voie
de suggestion aux phénomènes psychiques de l'hypnose expérimentale. La
léthargie, la catalepsie, le somnambulisme, sont des états distincts dont la réalité
clinique ne saurait être légitiinement contestée. Mais ces états ne se montrent avec
toute leur netteté que dans l'hypnotisme provoqué chez, les hystériques. »
Dans une leçon faite à la Salpêlrière sous les auspices de M. Charcot, M. le
docteur Babinski maintenait que la division du grand hypnotisme en trois états
distincts : léthargie, catalepsie et somnambulisme, est légitime, et il faisait tendre
toute son argumentation à la démonstration de ce fait que les phénomènes
hypnotiques sont de même essence que les ptiénomènes hystériques et que des
liens intimes unissent l'hypnotisme à l'hystérie.
Telle était, dans ses grandes lignes, l'observation des représentants les plus
autorisés de l'École de Paris.
Depuis lors, l'École de Nancy, en étendant les expériences à un grand
nombre de sujets qui ne présentent aucun des stigmates de l'hystérie, et sur-
tout en faisant ressortir le rôle prépondérant de la suggestion dans la produc-
tion des phénomènes somnambuliques, a obligé les expérimentateurs à élargir
les bases de la méthode par l'adjonction de nouveaux préceptes.
Désormais l'expérimentateur ne doit plus perdre de vue que la première des
manifestations de l'hynose chez un sujet n'est que le développement d'une apti-
tude spéciale à l'automatisme et à la suggestibilité.
Il faut tenir aussi le plus grand compte de l'extrême facilité avec laquelle
se fait Téducalion expérimentale du sujet. Dès la première séance, il est rare
que l'expérimentateur n'imprime pas au sujet des habitudes et une allure
spéciales qu'il conservera pour ainsi dire indéfiniment.
Les recherches de l'École de Nancy ont aussi mis en lumière un certain
10 CONFÉRENCES
nombre de faits d'une importance capitale. Les suivants sont les plus essentiels
à retenir :
^° Uétat hypnotique n'est pan une névrose ; les phénomènes qu'il constitue sont
naturels et psychologiques; ils peuvent être obtenus chez beaucoup de sujets dans
leur sommeil naturel.
2p L'état hypnotique n'est pas particulier aux névropathes, ni même plus
facile à obtenir chez les névropathes.
3'^ La suggestion est la clef de tous les phénomènes hypnotiques. Elle contribue
puissamment à les provoquer et elle en permet l'utilisation thérapeutique.
4° Dans l'état de sommeil, comme dans l'état de veille, l'individualité morale
de chaque sujet persiste, avec son caractère, ses penchants, son impressionnabilité
spéciale.
L'h} pnotisation ne coule pas tous les sujets dans un moule uniforme pour en
faire des automates purement et simplement mus par l'unique volonté du ma-
gnétiseur : elle augmente la docilité cérébrale ; elle rend prépondérante l'acti-
vité automatique sur l'activité volontaire, mais celle-ci persiste dans une certaine
mesure.
Dans l'état d'hypnotisme les sens ne sont pas fermés, comme on Ta souvent
professé à tort ; au contraire le cerveau semble recevoir des impressions plus
profondes qu'à Tétat de veille, et il les traduit par des actes qui sont en rapport
avec le degré de l'impression reçue. Il est donc rationnel d'accepter que, par
la suggestion verbale, on puisse dans l'hypnose somnambulique déterminer une
action très vive sur le cerveau, et sur toutes les dépendances du système ner-
veux.
Dans le somnambulisme provoqué, le sujet a perdu sa liberté d'action, il
obéit à l'ordre qui lui est donné, et l'expérimentateur peut à volonté faire naître
les idées, et déterminer tous les actes qui dérivent des idées suggérées.
L'hypnose modifie l'état du système nerveux à ce point que le sujet peut,
par l'idée suggérée, agir sur les fonctions de la vie végétative, qui semblent
être dans l'état normal absolument indépendantes de la volonté du sujet. Au-
jourd'hui la définition de Braid peut paraître trop étroite ; aussi nous proposons
la définition suivante, plus conforme à l'état de nos connaissances actuelles en
physiologie : L'hypnotisme est essentiellement un fait d'inhibition résultant de
manœuvres artificielles. Cette inhibition peut porter sur les centres nerveux qui
président à l'activité intellectuelle, sur les localisations psycho-motrices ou sur
les localisations psycho-sensorielles. Mais comme le démontre Brown-Séquard,
l'inhibition et la dynamogénie sont fonctions du même phénomène, et il ne faut
pas être surpris de constater qu'un état d'hyperexcitabilité et ou d'hyperactivité
de certaines fonctions coïncide avec l'abolition ou plutôt la suppression d'autres
fonctions.
De récentes applications de la méthode graphique à l'étude de l'hypnotisme
nous ont permis de fixer les effets physiologiques qui résultent de la provocation
expérimentale du sommeil. Les tracés suivants suffiront pour démontrer les
modifications qui peuvent survenir dans la respiration et la circulation des sujets
sous la seule influence du sommeil provoqué.
Après une chute dans un escalier, M"*^ T..., qui a servi de sujet à nos
recherches expérimentales, a été atteinte de névrose traumatiqne. Les troubles
nerveux qu'elle présentait étaient surtout caractérisés par une dyspnée très
intense, par des palpitations, de l'irrégularité très marquée du pouls et un
tremblement incessant limité aux membres du côté gauche.
D'' BÉRILLON. — LHYP.NOTISME ET LA SUGGESTIOxN
II
Dès qu'elle est hypnotisée, nous constatons que le pouls se régularise, que le
choc et les vibrations cardiaques s'atténuent et que la respiration, cessant d'être
pénible, reprend son rythme normal. En même temps le tremblement s'arrête
instantanément dès l'apparition de l'état d'hypnose.
Après avoir constaté par un examen phonendoscopique les modifications
survenues sous la seule inlluence du sommeil provoqué, nous avons voulu les
enregistrer par la méthode graphique.
Respiration : V iveille) S (sommeil,'.
Pour cela, nous avons fait appel à la collaboration de M. Ch. Vehoin, qui,
comme toujours, s'est empressé de nous donner le concours de sa compétence
et a mis à notre disposition ses appareils enregistreurs.
Les tracés 1 et 2, pris successivement dans l'état de veille et de sommeil
montrent les modifications survenues dans le rjlhme respiratoire sous la seule
influence du sommeil provoqué.
Les tracés suivants indiquent d'une façon très nette la régularisation survenue
dans le pouls dès l'apparition du sommeil. A l'état de veille (tracé 3), le pouls
Pouls : V (veille) S (sommeil).
est absolument irrégulier, le dicrotismeà peine sensible. Dans l'état d'hypnose,
le dicrotisme s'est accentué. On a pu, en même temps, constater une augmen-
12 CONFÉRENCES
talion dans le nombre des pulsations. De plus, la tension artérielle prise avec le
sphygmomèlre de Verdin, qui, à l'état de veille, était de 500 grammes (11 centi-
mètres de mercure, table du D-- Ciiéron, est montée, dès Ihypnose, a
650 grammes (14 centimètres de mercure).
Le tremblement étant limité au côté gauche, il fut nécessaire de prendre le
pouls à l'artère radiale droite.
Cœur : Y ^veille) S (sommeil;.
Les tracés 5 et 6 montrent une régularisation analogue survenue dans les
mouvements cardiaques. Fait à noter, la suggestion de dormir plus profon-
dément ayant été faite dans le cours de l'expérience, les tracés ont enregistre
une ré^çularisation encore plus marquée. Dès le réveil, l'irrégularité du pouls et
TieuibleiueiU : V ^veille; S isoaiiiieil;.
des mouvements cardiaques réapparaissaient sur les tracés; par contre la
suggestion du sommeil ramenait instantanément la régularité.
Les tracés 7 et 8, enregistrant le tremblement de la main gauche, indiquent,
D' BÉRILLON. — L HYPNOTISME ET LA SUGGESTION 13
dune ïài-on manifeste, l'inlluence du sommeil sur le trouble fonctionnel de la
motilité.
Cette application de la méthode grapliique, fournie par Tassociation de la
clinique et de l'intervention hypnotique, permet de déduire les conclusions
générales suivantes :
1° La régularisation des mouvements respiratoires, du pouls et des mou-
vements cardiaques, survenant sous l'inlluence du sommeil provoqué, cà
l'exclusion de toute suggestion directe sur les fonctions troublées, établit une
analogie de plus entre le sommeil provoqué et le sommeil naturel.
2'^' Cette régularisation constitue une démonstration frappante de la valeur
thérapeutique du sommeil provoqué, indépendamment de toute suggestion.
Les recherches faites sur la comparaison de la tension artérielle dans l'état
de veille et dans l'état de sommeil provoqué, ne sont pas moins instructives.
Nos examens sphygmométriques nous ont permis de constater que, sous la
seule influence du sommeil provoqué, des modifications importantes se mani-
festent dans la circulation des hypnotisés. Après quelques instants de sommeil,
le pouls se régularise, le dicrotisme' s'accentue et le nombre des pulsations
augmente. Depuis, nous avons complété ces recherches en comparant, chez un
grand nombre de sujets, la tension artérielle dans Tétat de veille et dans l'état
de sommeil provoqué. Pour ces examens, nous nous sommes servi du sphyg-
mographe de Bloch, modèle Verdin.
Nous avons constaté que, d'une façon générale chez les sujets qui présen-
taient de l'abaissement permanent de la tension artérielle, la production du
sommeil provoqué avait pour effet de relever la pression sanguine d'une façon
très appréciable : ainsi, il est fréquent de noter que la tension artérielle s'élève
déjà de plus de 100 grammes après quelques minutes de sommeil, cette aug-
mentation s'accroît progressivement. Elle persiste non seulement pendant toute
la durée du sommeil, mais encore pendant assez longtemps après le réveil.
Chez certains sujets dont la pression artérielle est à peine perceptible à l'état
de veille, il peut arriver que la tension artérielle napparaisse qu'un certain
temps après la production du sommeil. Dans ces cas, les séances d'hypnose
devront être prolongées pendant une ou plusieurs heures.
Le sommeil provoqué, envisagé dans ses manifestations les plus élémentaires,
est, de même que le sommeil normal, le résultat d'une inhibition de l'activité
intellectuelle. Le sommeil provoqué aurait même, dans certains cas, sur le
sommeil normal, Tavantage d'obtenir une suspension plus complète du travail
mental. Il serait à ce point de vue doué de propriétés plus réparatrices, (blette
inhibition des fonctions de la vie psychique et de la vie physique est corrélative
de l'apparition de phénomènes de dynamogénie dans la sphère de la vie végé-
tative. Ces phénomènes de dynamogénie sont surtout appréciables dans le
système circulatoire où ils se manifestent par une augmentation de l'énergie
des mouvements cardiaques et [lar une élévation de la tension artérielle.
On assiste donc, sous la seule inlluence du sommeil provoqué, à un véritable
transfert de force, comme si l'unité des actes était régie par une loi générale de
balancement et d'oscillation régissant les relations réciproques des divers élé-
ments de l'organisme. En effet, il apparaît que les augmentations de propriétés
et d'activité dans certaines fonctions sont compensées par des diminutions de
propriétés et d'activité dans d'autres fonctions.
Les différentes fonctions de l'organisme seraient donc liées entre elles par un
pacte social d'après lequel les organes, dont la fonction est ralentie ou sus-
14 CONFÉRENCES
pendue, ne pourraient reprendre leur vitalité qu'autant que d'autres organes
leur abandonneraient une partie de la force utilisée pour leur fonctionnement.
C'est ce qui se passe d;ins l'état de sommeil provoqué pendant lequel, à l'inhi-
bition des fonctions mentales, correspond de la dynamogénie des fonctions de
la vie végétative et, en particulier, de la circulation générale. L'examen compa-
ratif delà tension artérielle et de l'activité des diverses fonctions des sujets dans
Télat de veille et dans létat d'hypnose, nous fournit donc une interprétation
rationnelle de l'action curative du sommeil provoqué.
L'hypnotisme constitue donc avant tout, un véritable procédé expérimental,
applicable à l'étude des phénomènes physiologiques aussi bien que des phéno-
mènes psychologiques. En effet, par analogie avec la vivisection expérimentale,
elle suspend l'activité de tel ou tel organe pour en dévoiler la fonction. Elle
permet également, en variant les conditions du fonctionnement psychique, d'en
étudier le mécanisme et d'en mesurer l'étendue.
Jusqu'à ces dernières années, les philosophes n'appliquaient pas, pour arriver
à la connaissance des facultés de l'àme, d'autre méthode que le raisonnement
et l'observation intérieure. Faute d'un procédé d'expérimentation directe sur
les phénomènes de l'intelligence, il semblait impossible que la psychologie fût
jamais à la hauteur des autres sciences. Seuls, les savants qui se tenaient au
courant des recherches sur l'hypnotisme avaient compris que cette science ne
tarderait pas à constituer une véritable méthode de psychologie expérimentale.
En effet, l'hypnotisme n'est-il pas, selon l'expression de Charles Richet, «n
admirable appareil de vivisection psijcJiologique? !i'esi-ce pas à lui que l'on doit
d'avoir pu plonger les regards dans l'obscur domaii^e de l'inconscient et de
l'automatisme psychologique? D'autre part, les expériences de dissociation des
phénomènes mentaux ont permis d'analyser d'une fa<;on minutieuse les élé-
ments constitutifs de la personnalité. L'hypnotisme, en permettant de varier
les conditions des expériences, fournit également un intéressant moyen de
contrôle pour l'étude des sensations et la mesure des réactions.
Cela ne suffit-il pas pour reconnaître à l'hypnotisme la valeur d'une méthode
expérimentale et à lui assurer droit de cité dans le domaine de la philosophie
contemporaine ?
HYPNOTISME THERAPEUTIQUE
Les recherches sur l'hypnotisme et la suggestion sont venues fort à propos
rappeler l'existence d'une force psychique dont les médecins avaient oublié la
valeur thérapeutique. Cette force, si simple dans ses manifestations, mais si
complexe dans sa production, n'est autre que linlluence du moral sur le phy-
sique. Cette influence, surtout manifeste chez les sujets nerveux et chez certains
névropathes, existe aussi chez les individus bien portants, cela est d'observation
courante.
Énoncer cette proposition, à l'appui de laquelle chacun pourrait fournir de
nombreux exemples, c'est rappeler la part si grande du système nerveux sur
les fonctions de la vie de relation et de la vie végétative.
Qui ne sait que la peur ou la joie peuvent déterminer une paralysie légère
des membres, de la langue, arrêter le travail de la digestion stomacale ou pro-
voquer l'apparition d'un Uux intestinal abondant ? Une vive émotion suspend
ou accélère les battements du cœur. Sous l'iniluence de la colère, le visage de
D"" BÉRILLON. — l'hYP.NOTISME ET LA SUGGESTION IS
l'homme blêmit ou se couvre d'une rougeur de pourpre. Les médecins mili-
taires ont constaté que la déroute d'une armée augmente chez les soldats,
démoralisés, la gravité de leurs blessures. Le sentiment de la pudeur ofifensée
se traduit, chez la jeune fille par l'apparition de la roseola pmlica.
Les travaux de Claude Bernai'd sur l'influence que le cerveau exerce sur les
organes et leurs fonctions peuvent seuls rendre intelligibles ces phénomènes
qui, sans cela, resteraient incompréhensibles. Et que d'autres faits ne pourrait-on
pas citer pour prouver les fonctions du cerveau sur le système nerveux de la vie
végétative ?
Toutes ces manifestations, qu'elles relèvent de l'encéphale, de la moelle ou du
grand sympathique, ne témoignent-elles pas de l'incessante activité et de l'im-
pression nabilité du système nerveux ?
Le système nerveux est donc le facteur obligé, nécessaire, de tous les actes
de la vie de relation et de la vie organique, et ses modalités d'état, quelle qu'en
soit la cause, se traduisent par des modifications psychiques ou organiques dont
l'importance impose à tout observateur.
L'impressionnabilité du système nerveux devient plus grande ou plus faible
dans nombre de conditions bien connues : condition morale, toxique ou autre,
et l'hypnose, quel que soit le procédé employé pour la déterminer, augmente
ou diminue, dans ses différentes périodes, cette impressionnabilité du système
nerveux.
N'a-t-on pas accepté, de tout temps, qu'il existe des maladies d'imagination,
des malades imaginaires ? N'était-ce pas dire que l'imagination créait des mala-
dies caractérisées, du reste, par des troubles semblables aux maladies détermi-
nées par d'autres causes ? Nous pourrions multiplier à l'infini les exemples qui
démontrent l'influence du traitement moral. Mais l'objet de cette conférence
est de bien établir les conséquences pratiques qui découlent de la substitution,
dans l'emploi thérapeutique de la suggestion, d'une méthode rationnelle à
l'application empirique.
Muni des indications théoriques que nous nous sommes eflorcés d'exposer le
plus succinctement possible, si l'expérimentateur n'a pas négligé d'acquérir les
connaissances physiologiques et médicales nécessaires pour entreprendre des
applications rationnelles, s'il les a complétées par des études psychologiques qui
ne font pas partie de l'enseignement ofliciel, il pourra aborder la pratique de
l'hypnotisme thérapeutique avec les plus grandes chances de succès.
En présence des brillants résultats obtenus par tous les médecins qui se con-
formaient aux enseignements contenus dans les travaux de M. Liébeault, l'ins-
pirateur incontesté des représentants de l'École de Nancy, il y avait lieu de
croire que la doctrine nouvelle, basée sur des faits innombrables, serait acceptée
sans conteste.
Aussi, n'est-ce pas sans étonnement que nous avons vu maints auteurs s'at-
tarder à discuter la valeur thérapeutique de l'hypnotisme, et s'appliquer à faire
ressortir certaines contre-indications là où tant d'autres voyaient des indications
formelles.
Nous n'avons pas tardé à nous convaincre que les critiques formulées contre
la nouvelle médication étaient basées, en général, sur le raisonnement suivant,
exprimé naïvement par beaucoup de cliniciens : u Nous avons tenté l'application
du procédé et nous n'avons pas réussi ; donc, il n'a aucune valeur, »
Qu'il me soit permis de trouver cette conclusion prématurée et de demander,
à mon tour, si l'échec ne tient pas plutôt à la manière dont le procédé est
]Q CONFÉRENCES
appliqué qu'au procédé lui-même. Ce n'est, d'ailleurs, que la manifestation
d'un des travers les plus communs de l'esprit humain, lequel consiste à dédai-
gner les arts dans lesquels on n'excelle point.
Si simple que soit, en théorie, l'application de la suggestion, il est hors de
doute que, dans la pratique, elle nécessite une certaine expérience, et je dirais
plus, une éducation spéciale.
Il ne s'agit plus là d'un simple conseil médical, d'une consultation où l'exé-
cution est laissée aux soins du malade ou de son entourage. Au contraire, le
médecin devient opérateur. Il fait lui-même l'application du traitement et en
assume la responsabilité. Et, de même que le chirurgien ne peut se soustraire
à l'obligation d'exercer sa main, de l'assouplir et de la familiariser avec les
difficultés du procédé opératoire, de même, aussi, le médecin hypnotiseur ne
pourra se dispenser d'apprendre à mesurer l'action de sa parole, puisqu'elle
acquiert une importance prépondérante dans l'application de la suggestion. Il
ne pourra pas non plus se dispenser d'acquérir les qualités de tact, de patience,
de douceur, de persuasion, de précision, de prudence sans lesquelles le résultat
de toute expérience d'hypnotisme sera forcément livrée à l'incertitude et au
hasard.
Comme nous l'avons déjà maintes fois répété, on ne s'improvise pas plus
médecin hypnotiseur qu'on ne s'improvise oculiste.
La pratique de l'hypnotisme n'échappe à aucune des règles qui régissent les
autres actes humains. Indépendamment des aptitudes personnelles, c'est en
hypnotisant tous les jours de nouveaux sujets que certains hypnotiseurs sont
arrivés à un tel degré d'habileté qu'ils ne rencontrent pas plus de vingt sujets
réfractaires sur cent. C'est à force de suggestionner qu'on apprend à adapter à
tel sujet, dans telles conditions déterminées, l'artifice sans lequel la suggestion
n'aurait aucune prise dans son esprit. En particulier, n'est-ce pas aller au-
devant d'un insuccès presque certain que de vouloir hypnotiser un malade sans
l'avoir convaincu de l'utilité qu'il pourra retirer du traitement et sans l'avoir
décidé à s'y soumettre avec docilité ? Au contraire, l'opérateur n'aura-t-il pas
toutes les chances de succès s'il a eu la patience d'attendre que le malade
vienne presque exiger de lui l'application de la suggestion hypnotique? Le
médecin qui s'adonne à la pratique de l'hypnotisme doit se résoudre à ne
ménager ni son temps ni ses paroles.
Malgré toute l'habileté et toute la patience de l'opérateur, l'hypnotisme
comptera encore des insuccès. Le salicylate de soude guéril-il tous les rhuma-
tismes articulaires? Le sulfate de quinine est-il toujours souveiain dans les
fièvres intermittentes ? L'opium fait-il toujours dormir? Le traitement par la
suspension améliore-t-il tous les ataxiques? Non, et il ne vient à l'esprit de
personne l'idée de s'en étonner. Les alcaloïdes de l'opium, l'aconitine, la cocaïne,
la digitaline, les bromures, les préparations mercurielles, etc., en revanche, ont
souvent déterminé et ne cessent de déterminer chaque jour les accidents les
plus redoutables. Si l'on voulait relever les cas d'empoisonnement dus à l'admi-
nistration de CCS médicaments, il faudrait plusieurs volumes. L'hypnotisme,
enti'e les mains les plus maladroites, n'a jamais encouru le reprociie d'avoir
causé la mort d'un seul malade.
Quant à l'allégation que la suggestion peut développer une hystérie souvent
latente, elle dénote de la part de ceux qui l'expriment que la connaissance de
cette maladie leur est peu familière, sinon, ils sauraient que toute émotion,
tout choc moral ou physique peut être considéré comme agent provocateur de
D'' BÉRILLO.N. — l'hYPNOTISME ET LA SUGGESTION 17
l'hystérie et que contre cent crises convulsives déterminées par une peur, par
un acte de brutalité, la vue d'un accès, par exemple, il n'en est peut-être pas
une qui soit le résultat d'une tentative d'hypnotisation.
Et dans ce cas-là encore, il y aurait quelque injustice à dire que c'est l'hyp-
notisme qui a développé l'hystérie. 11 serait plus légitime d'incriminer la mala-
dresse ou fincompétence de l'hypnotiseur.
Si on disait que telle ou telle intervention obstétricale a provoqué chez une
malade Téclosion de la fièvre puerpérale, tous les accoucheurs s'insurgeraient
en démontrant que Tinfection a été causée par le défaut de propreté de l'opé-
rateur ou par une négligence dans les précautions antiseptiques. 11 ne viendrait
à aucun d'eux Fidée d'attribuer à l'intervention opératoire ce qui nest explicable
que par l'infection.
Certainement, il y a des médecins qui ne peuvent faire de l'hypnotisme sans
provoquer l'hystérie. De même il y a des chirurgiens qui ne manquent
jamais de compliquer d'une fausse route le catéthérisme de Turètre. Con-
damne-t-on pour cela l'emploi du catéthérisme?
Parce qu'il arrive à des opérateurs de navoir pu réveiller des malades qu'ils
avaient soumis à la chloroformisation, en a-t-on pris texte pour fulminer contre
le chloroforme? Aussi sommes-nous journellement fort surpris de voir tant
d'esprits réputés éclairés faire un tel usage de leurs facultés de déduction et de
dégénéralisation, lorsqu'on les amène sur le terrain de rhypnolisme.
Depuis Braid, qui hypnotisait ses sujets par la fixation prolongée d'un objet
brillant, de nombreux procédés d'hypnotisation ont été tour à tour préconisés.
On trouve dans les auteurs classiques l'exposé de ces divers procédés, mais l'ex-
périence a appris que les meilleurs étaient ceux qui reposaient sur l'emploi
des agents physiques : lumière, bruit monotone, vibrations, excitations périphé-
riques, etc., associés à la suggestion.
Nous n'insisterons pas davantage sur ces indications thérapeutiques de l'hyp-
notisme. Elles ont été formulées par un grand nombre de cliniciens. Nous nous
bornerons à rappeler que le principal intérêt de la psychothérapie réside actuel-
lement dans la recherche des artifices d'ordre physique ou mécanique par les-
quels on arrive à renforcer l'action de la suggestion hypnotique. Tous les jours
on constate que jles effets de la suggestion verbale sont très limités, pour ne
pas dire absolument nuls, et qu'à eux seuls ils ne sauraient constituer les élé-
ments d'une thérapeutique méthodique, c'est surtout en ces études qu'il faut se
souvenir de l'aphorisme, si judicieusement formulée par Bacon : Nec inaniis
nuda, nec intellectus sibi permissus, multum valet.
Nous ne saurions cependant omettre de signaler une des plus intéressantes
applications de la suggestion hypnotique à la pédagogie et à réducation mentale
des enfants vicieux et dégénérés.
En nous entendant parler de pédagogie, certains esprits pourraient croire
que les médecins sont tentés de pénétrer dans un domaine qui ne leur appar-
tient pas.
Pour dissiper leurs craintes, nous pensons qu'il suffira de leur dire que nous
avons toujours cru devoir limiter nos expériences au traitement des vices, des
troubles mentaux, des instincts pervers, qui pourraient, dans un avenir prochain,
placer l'enfant qui en est atteint dans les conditions sociales les plus défa-
vorables .
C'est ainsi que nous avons constaté la guérison d'un certain nombre d'enfants
qui présentaient des habitudes de mensonge irrésistible, de hleplomame, de cruauté,
2
18 CONFÉRENCES
de paresse invincible, d'indocilité, de pusillanimité, de terreurs nocturnes, d'onanisme,
d'onychoplmgie, d'incontinence d'urine, d'habitudes automatiques, etc.
En fait, le but de l'orthopédie mentale et de la pédagogie suggestive est d'ar-
river soit à la correction des impulsions instinctives et des habitudes automa-
tiques chez les enfants, soit au développement des aptitudes normales, arrêtées
dans leur évolution. Ce but est atteint, selon le cas, par deux procédés différents
appliqués chez le sujet plongé préalablement dans l'état d'hypnose ou dans un
état passif : 1° la création de centres d'arrêt psychiques et la culture du pou-
voir d'inhibition volontaire: 2° l'exercice et l'excitation automatique de l'énergie
psychique et de la fonction excito-motrice. Les résultats absolument fiworables
enregistrés jusqu'à ce jour sont trop nombreux pour ne pas entraîner la conviction
de tous ceux qui seraient tentés de les contrôler de bonne foi.
CONCLUSIONS.
A beaucoup de titres l'hypnotisme et la suggestion méritaient de retenir
l'attention des membres de l'Association française pour l'avancement des
sciences.
Jusqu'ici, il n'a pas été trouvé de procédé d'investigation psychologique d'une
plus grande sûreté et d'une plus grande valeur. Chaque jour la clinique et la
thérapeutique élargissent le champ des appUcations qu'elles y trouvent. L'étude
de l'hypnotisme a permis aussi de jeter les bases d'une médecine morale dont
les effets ne tarderont pas à être justement appréciés.
Depuis nos recherches personnelles sur ce sujet, la suggestion hypnotique
envisagée sous un nouvel aspect est fréquemment utilisée au point de vue
pédagogique comme moyen d'orthopédie mentale.
En remettant en question le grave problème de la responsabilité humaine,
l'hypnotisme s'est imposé à l'attention des médecins légistes et des magistrats.
11 faut désormais s'attendre à chaque instant discuter devant les tribunaux,
sur des faits qui relèvent de la suggestion, de l'inconscience, du somnambu-
lisme.
Ajoutez à cela les nombreux délits de médecine illégale qui ne peuvent
manquer de résulter de l'exploitation, sous des noms divers de l'hypnotisme et
de la suggestion par des empiriques et des charlatans, et on pourra se rendre
compte des cotés multiples sous lesquels peut être utilement envisagée la
question.
Psychologues, médecins, pédagogues, magistrats, avocats, penseurs, tous
trouveront leur compte dans l'étude de l'hypnotisme.
En résumé les études sur l'hypnotisme ont marché de pair avec toutes les
sciences auxquelles se consacre l'activité contemporaine. Après avoir présenté
pendant longtemps à l'intérêt des investigateurs les attraits que donne la culture
d'une science pure, elle offre aux savants de notre génération l'intérêt d'une
science appliquée. Mais si l'application de l'hypnotisme se caractérise par la sim-
plicité de la théorie et la facilité de la technique, il ne faut pas oublier que
par contre la pratique est hérissée de nombreuses difficultés, analogues à celles
que l'on rencontre dans la pratique de la chirurgie. Absolument inoffensif
entre les mains de médecins expérimentés, on peut reconnaître à l'hypnotisme
STROEHLIN, — LES MONUMENTS ARABES DE l'eSPAGNE 19
les mérites suivants : il constitue un retour à la médecine philosophique dont
nos aînés tiraient un si grand honneur; il constitue un élément précieux pour
établir le diagnostic et le pronostic, en vertu de l'adage si connu : naturam mor-
boruin curationes ostendunt; il élargit la sphère d'action thérapeutique, enfin;
il constitue une médecine préventive de la plus grande efficacité contre les
maladies de l'esprit, et est appelé à devenir un moyen très efficace d'éducation
mentale et de redressement moral.
A tous ces titres, l'hypnotisme a acquis droit de cité définitif dans le milieu
scientifique, et ce sera un grand honneur pour les médecins et les psychologues
français d'avoir pris la plus grande part dans l'évolution de ce mouvement à la
fois scientifique et philosophique.
M. le L^ MAIOÏÏYEIEE
Professeur à l'École d'Anthropologie.
LES HOMMES FOSSILES ET PRÉHISTORIQUES D'APRÈS LEURS OSSEMENTS
— 27 jan vier
M. STEŒHLII
LES MONUMENTS ARABES DE L'ESPAGNE : CORDOUE, SÉVILLE, GRENADE
— 3 février —
20 CONFÉRENCES
M. Georges EEl^AÏÏD
Directeur de la Revue Géographique IntemaLionale, Professeur aux Écoles Supérieures
'• .. de la Ville de Paris.
NOS GRANDS PORTS
— 10 février —
Je ne saurais prétendre, comme quelques-uns des conférenciers qui m'ont
précédé ou qui viendront après moi, partager le privilège d'ajouter à cet
entretien l'attrait mystérieux que peuvent présenter des pays inconnus ou au
moins très lointains.
La promenade que je vais vous faire faire est tout ce qu'il y a de plus banal.
Je vais vous entraîner dans des villes que vous connaissez déjà plus ou moins
les uns ou les autres.
Depuis vingt-six années que l'Association Française pour l'Avancement des
Sciences existe, nous les avons toutes visitées. Vous i-etrouverez tout au plus
dans les images que je vous montrerai le plaisir qu'on peut avoir à se replonger
dans le souvenir des choses vues, des localités qui nous ont laissé l'intérêt du
plaisir ou de la jouissance éprouvée à un moment donné dans le cours de nos
voyages.
Ces images sont des notes recueillies à diverses reprises, extraites d'une tâche
considérable, ayant pour objet de rassembler des documents. Tous, nous savons
le prix de ces documents, quand nous sommes assis devant notre table de tra-
vail et qu'ils nous permettent de fixer des souvenirs quelquefois confus, de
préciser en ayant sous les yeux une image fidèle des pays parcourus.
Cette collection, qui compte aujourd'hui aux environs de dix mille clichés , a
eu surtout pour objectif l'étude des côtes de France, soit au point de vue de la
géographie physique, suit au point de vue des intérêts commerciaux.
Et, en effet, Mesdames et Messieurs , s'il est nécessaire que des hommes vail-
lants, courageux, énergiques, aillent explorer le globe pour défricher le terrain
scientifique encore vierge, il n'est peut-être pas tout à fait inutile de jeter de
temps en temps un coup d'oeil sur notre propre pays, sur sa marche, sur ses
progrès, sur son développement comparé avec celui de ses voisins. Quoi qu'on
dise, un pays comme le nôtre, grand et glorieux dans le passé, doit rester grand
dans l'avenir.
G. RENAUD.
NOS GRANDS PORTS
n
Il doit tenir compte des traditions du passé pour les transmettre intactes aux
générations futures. Il doit même faire plus: il est tenu de chercher aies
étendre afin qu'il reste derrière nous une plus grande somme de gloire, de
richesse, de force, sans laquelle la décadence se manifeste tôt ou tard.
Sans doute, en nous plaçant sur ce terrain, nous n'avons à envisager que
l'intérêt général de notre patrie. Mais qui donc aujourd'hui ose défendre la cause
de l'intérêt général ?
Quand on prend en mains la cause de tous, cette cause anonyme, qui est celle
de notre chère France, ne vous accuse-t-on pas de tous les crimes les plus
noirs, ou hien ne vous écrase-ton pas d'un mot de dédain en vous qualifiant
d' « utopistes » ? Les quelques esprits généreux, désintéressés, qui, voyant
au delà du moment présent, immédiat, indiquent la voie qui conduit à la pros-
périté du lendemain, ne se heurtent-ils point à ces millions d'intérêts particu-
liers, d'intérêts locaux, d'intérêts minuscules, en quelque sorte pulvérisés,
particularisés à l'infini ?
La soif des intérêts individuels est aujourd'hui devenue telle, qu'on ne recule
même plus devant l'oppression de ceux qui sont, auprès de vous, citoyens de la
même patrie. Autrefois , on se bornait encore à réclamer contre la concurrence
de l'étraiiger, mais on eût hésité à demander une protection qui aurait eu pour
résultat de tuer une autre branche de la production nationale.
II
Aujourd'hui, nous ne le voyons que trop tous les jours, ce sont les plus forts,
les plus puissants, les mieux armés, les plus influents, qui parlent haut.
L'agriculture entend être la maî-
tresse; c'est à peine si elle veut
bien tolérer l'industrie, qui cepen-
dant lui sert de débouché ; et, quant
au commerce, c'est l'ennemi gé-
néral qui doit payer pour tout le
monde; c'est lui qui doit supporter
toutes les charges; c'est à lui que
s'adressent toutes les taxes nou-
velles, bien que ce soit à lui qu'on
soit redevable de l'ouverture et
souvent même de la création des
débouchés nouveaux.
Aussi, quand on examine le mou-
vement de notre commerce général de 18S2 à 189G, en lisant le diagramme
ci-dessus de droite à gauche, on constate que, pendant ces quatorze années, nous
n'avons fait que piétiner sur place ou même que, si l'on compare l'année 1882
ou l'année 1891 avec l'année 1896, — la dernière pour laquelle nous ayons des
chiffres officiels, — il y a une décroissance de 1.^200 millions. Si nous n'envisa-
geons que l'exportation (ligne inférieure ponctuée), il en est de même. La perte
est d'un milliard.
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CONFERENCES
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69,1,
31,3,
Pendant ce temps-là, au contraire, notre redoutable voisin d'outre-Rhin,
qui ne recule devant aucun sacrifice pour étendre ses débouchés, creuse des
ports, construit des canaux, multiplie ses voies ferrées, suit une marche
inverse de la nôtre.
Je n'ai pas le chil'fre du commerce général allemand exprimé en marks
ni en francs.
L'Annuaire statistique Allemand ne nous le donne point ; mais il nous
indique le poids des marchandises entrées et sorties de 1889 à 1896.
Ce diagramme, lu de gauche à droite, enregistre le développement continu
de ce mouvement, qui a passé de 1889 à 189(5, avec une régularité et une
continuité presque absolues, de 51 millions
de tonnes à 69. C'est une donnée très
importante, car cela nous représente à la
fois le fret d'entrée et le fret de sortie,
dont le développement est si essentiel
pour l'accroissement de la marine mar-
chande.
Le commerce maritime allemand au-
jourd'hui se résume dans le port de Ham-
bourg, dont la prospérité est telle, qu'il
absorbe une partie du mouvement des
ports de la Baltique, tels que Lubeck,
Dantzick et Stettin. Il menace même de
se substituer à Liverpool dans le classe-
ment général des ports du monde entier.
Le dernier chiffre ofliciel relève un mou-
vement total de navigation de 13 millions
de tonnes, dépassant ainsi notre propre port de Marseille.
Le port se confond avec le cours de l'Elbe, ce fleuve que les Allemands ont
su si admirablement aménager pour les besoins de la navigation et transformer
en une merveilleuse ligne de transport depuis la frontière de Bohême jusqu'à
la mer. La ville est située à trois heures de la mer, et le port s'étend en réalité
jusqu'à la mer du Nord, où Cuxhaven en est en quelque sorte le complément
ou lavant-port, à l'usage des grands paquebots qui exigent un tirant d'eau
considérable.
70
60
■ 50
1/1
C
« 30
o
5,
Fia. 2. — Commerce général allemand (Poids),
18S9àl896.
III
Le commerce par mer mérite chez nous toute l'attention du législateur, car
ce troisième diagramme montre qu'il dépasse de beaucoup le commerce par
terre. La ligne supérieure, suivie de droite à gauche, se rapporte au commerce
par mer de 1891 à 1896, avec environ 20 millions de tonnes de marchandises,
contre 44 pour le commerce terrestre. 11 est à remarquer qu'alors que le com-
merce par mer a perdu dans cet intervalle de six années 1 million de tonnes,
le commerce par terre s'est à peu près maintenu.
La proportion est encore plus avantageuse au commerce maritime, quand,
G. RENAUD.
NOS GRANDS PORTS
23
au lieu d'envisager le poids des marchandises transportées, on considère
leur valeur.
Le mouvement par terre ne représente guère qu'entre le quart et le tiers de
ia valeur totale du commerce général français.
IV
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14 7
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FiG. 3. — Commerce général (Poids),
1891 à 1896.
Je vous demande pardon, Mesdames et Messieurs, de vous soumettre ces
quelques chiffres. Mais vous pouvez entrevoir où je désire en venir. Je veux
vous montrer combien il est intéressant
pour nous, Français, de prendre soin de
notre commerce par mer. C'est une partie
de notre force vitale et un commerce de
6 milliards ne saurait se négliger. C'est
une vache à lait dont il faut avoir le plus
grand souci. L'intérêt général le veut
ainsi, et peut-être que, si nous avions le
temps d'approfondir davantage la ques-
tion, nous découvririons que la majorité
des intérêts individuels est ici d'accord
avec l'intérêt général.
Pourquoi donc en fait- on fi si sou-
vent, de ce commerce extérieur? Nous
entendons dire fréquemment autour de
nous que les affaires ne vont pas. 11 existe
une sorte de malaise général, de maladie
de langueur, d'anémie qui se manifeste d'une manière très sensible,
quelle en est la cause?
Ceux qui savent se mettre au-dessus de l'antagonisme des intérêts contra-
tlictoires, disent que c'est l'absence de liberté. Les affaires haïssent les régle-
mentations vexatoires et gênantes. Elles ont besoin d'avoir leurs coudées franches.
Elles veulent de la certitude, de la confiance. Elles reposent sur la « spécu-
lation ».
La « spéculation », c'est l'âme du commerce. Mais vous savez fort bien
-qu'aujoui^d'hui, quand on veut compromettre la réputation d'un homme, on dit
de lui que c'est un affreux « spéculateur ». « Il a osé faire sa fortune quand
tant d'autres meurent de faim ! »
Vous entendez dire cela même officiellement, du haut des tribunes publiques.
Ce n'est pas encourageant. Aussi le commerce fait-il comme le colimaçon. Il
voit du danger partout; il est inquiet et il rentre dans sa coquille. 11 n'ose se
lancer dans des entreprises nouvelles.
Combien voyons-nous chaque année de jeunes gens sortis des écoles avec leur
diplôme d'ingénieur, combien en voyons-nous qui seraient tout disposés à faire
acte d'initiative, à se lancer dans quelque combinaison nouvelle! Mais on ne
trouve point d'argent. Le capitaliste, sans cesse menacé, inquiété, se retire ou
se cache, et c'est ainsi que le chiffre des affaires lancées en France par des
Mais
24 CONFÉRENCES
Sociétés en 1897, n'a guère été que de trois ou quatre cents millions de francs,
alors qu'en Angleterre, dans le courant de la même année, il s'est élevé à
quatre milliards et, en Allemagne, à dix-neuf cents millions.
Non, il ne suffit pas de nous renfermer en nous-mêmes, de nous réserver,
comme on dit souvent, notre propre marché; il faut aller au dehors à la con-
quête des marchés extérieurs; il faut chercher à nous maintenir la possession
de ceux qui jusqu'ici nous avaient appartenu. Pour cela, il faut exporter; pour
exporter, il faut produire; pour exporter, il faut subir l'importation étrangère.
On n'a pas encore trouvé le moyen de vendre sans acheter en retour pour payer
les marchandises qui sortent avec les marchandises qui entrent.
Quand donc les pouvoirs publics sont saisis des desiderata exprimés par notre
négoce, par nos commerçants de Marseille ou du Havre, que ceux-ci réclament
des améliorations à l'aménagement de leurs ports; qu'ils montrent combien ils
sont entravés dans leur vaillante lutte contre la concurrence des ports étran-
gers; il est d'un intérêt supérieur de donner satisfaction à ces désirs.
Il n'y a pas là seulement un intérêt local: cet intérêt local est étroitement
lié à l'intérêt du commerce français tout entier. La prospérité de Marseille ou
du Havre, mais c'est, en conséquence, la prospérité de toutes nos industries
exportatrices.
Et quelles sont donc, parmi nos industries, celles qui ne peuvent espérer
devenir, à un moment donné, exportatrices? Comme le disait si bien M. Tisse-
rand, l'ancien Directeur de l'Agriculture, il n'est pas jusqu'à l'agriculture, qui
ne puisse, à un moment donné, exporter, le jour où elle se déciderait à aban-
donner les vieilles routines et à accroître ses rendements. Est-ce que la France
a le droit de douter d'elle-même, comme nous le constatons à tout moment?
Est-ce qu'elle ne doit pas avoir confiance dans les ressources infinies de son
ingéniosité, dans la puissance de l'initiative de ses enfants, dans la direction
des nombreux et éminents serviteurs de la science qu'elle compte dans son
sein?
Quoique quelque peu pessimiste de mon naturel, je ne puis et je ne veux
pas croire à l'infériorité de notre puissance de production. Je ne veux pas
croire que, sous un régime de sage liberté, nous ne soyons pas en état de lutter
victorieusement contre nos rivaux, et ce n'est pas dans une Association comme
la nôtre, émanée de l'initiative privée et ne devant tout ce qu'elle est et tout le
bien qu'elle répand autour d'elle qu'à elle-même, qu'il serait possible d'accepter
un pareil manque de foi dans l'énergie française.
Je n'apprendrai rien à personne en disant que Marseille est le plus important
de nos grands ports de commerce, soit qu'on l'envisage au point de vue de la
Valeur des marchandises entrées et sorties, soit au point de vue de leur Poids,,
c'est-à-dire au point de vue du fret.
Sous le rapport de la valeur, il est serré de près par le Havre, qui l^^it des
efforts redoublés pour développer ses relations extérieures. Bordeaux ne les suit
que de loin.
G. RENAUD. — NOS GRANDS PORTS 25
Tandis que le chiffre d'affaires de Marseille ou du Havre oscille entre 1.6o0
FiG. 4. — Commerce général. — Valeur du commerce total (1896).
et 1.760 millions de francs chacun, celui de Bordeaux s'avance timidement
à 630, suivi d'assez près par Dunkerque, qui est parvenu à conquérir à la force
du poignet une place considérable. Rouen, au contraire, a perdu du terrain.
VI
Ce classement toutefois se modifie si on envisage le Poids des marchandises
au lieu des valeurs. Le fret est plus abondant à Rouen, qui reçoit une grande
quantité 'de matières premières comme Dunkerque. Mais nous pouvons
FiG. :;. — Commerce général total (Poids dos marchandises, 1896).
remarquer qu'encore ici, si on totalise l'importation et l'exportation, le port de
Bordeaux est bien menacé de perdre le troisième rang au profit de notre grand
port du Nord.
Î26
CO?{FEREMCES
VII
Si, au lieu d'envisager le Mouvement des Marchandises, nous considérons
celui des Navires et du Tonnage, alors apparaît l'immense supériorité de notre
grand port marseillais sur tous
les autres ports de France, car la
navigation du port du Havre
n'est guère que la moitié de celui
de Marseille. Cela tient à la situa-
tion exceptionnelle de notre port
méditerranéen, placé sur le che-
min de tous les navires se ren-
dant de l'Océan dans le Levant ou
dans la Mer Noire ou encore
empruntant la route du canal
de Suez pour gagner la mer des
Indes, l'Extrême Asie et l'Aus-
tralie. Aucun de nos ports de
la Manche ne saurait, à ce
point de vue, songer à disputer jamais à Marseille la prépondérance dont il
jouit.
FiG. (j. — ^avigaLion, 18'J6 (Lnlrées et Sorliesj.
VIII
11 32
S 28
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^ 20
£ 16
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.E 8
N
Remarquez, en passant, dans ce même diagramme le rang exceptionnel
qu'occupe actuellement dans la navigation française le port de la Rochelle,
avec son annexe la Pallice. La navigation des bassins de la Rochelle et de
la Pallice réunis s'élève aujourd'hui au chiffre de d. 400. 000 tonneaux, se
répartissant par moitié à peu près entre le
vieux port de la Rochelle et le superbe bassin
de 10 mètres de profondeur qui fait face à l'île
de Ré.
La Pallice devient un port d'escale très fré-
quenté, notamment par une Compagnie an-
glaise de Lîverpool qui fait deux fois par mois
un service postal avec l'Amérique du Sud et
par une Compagnie de Rotterdam qui fait le
service ûe la côte d'Afrique Occidentale.
Sur ce diagramme, vous pouvez voir que,
de 1892, année qui marque à peu près les
débuts du port de la Palhce, à 1896, le poids
des marchandises importées s'est élevé régu-
lièrement de 275.000 tonnes à 373.000, et, s'il
y a eu déclin en 189G, cela a été déterminé par la manière dont on a pei'gu les
droits de quai. On percevait le droit sur la totalité de la jauge des navires étran-
gers sans tenir compte du tant pour cent de la jauge occupée par les chargements.
£'P
2dl— ''°
ortstion
..JJx—
1
1892 1893 I89if 1895 1896
FiG. 7. — La Rochelle-Pallice
(Commerce général, 189G).
G. RENAUD. — NOS GRANDS PORTS 27
La Pallice s'est trouvé menacé, ainsi que notre grand port d"Alger, qui, cependant,
devenait bien inquiétant pour le port de Gibraltar par la concurrence qu'il lui
faisait pour le ravitaillement des navires se rendant dans le bassin oriental de
la Méditerranée.
Cet état de choses vient d'être modifié, et Alger, qui arrive à près de 6 mil-
lions de tonneaux, pourra peut-être reprendre la situation qu'il occupait en
1895, c'est-à-dire demeurer le second de la Méditerranée après Marseille.
La Pallice reçoit surtout du nitrate de soude et des phosphates.
Quant à l'exportation, au début, en 1892, elle n'était que de 10.000 tonnes.
Elle s'est accrue d'une manière continue et régulière, au point d'être à peu près
triplée en 1896, et la Valeur du commerce de la Rochelle-la Pallice a suivi le
même développement.
IX
Je reviens à mon port de Marseille. Quand les Phocéens s'installèrent sur
cette côte, ils choisirent une excellente baie pour y faire mouiller leurs
navires.
Le vieux port est admirablement abrité par Ja Chaîne de l'Étoile, qui s'al-
longe à l'Est de Marseille, et par les contreforts qui se détachent de la Sainte
Baume. Mais il devait finir par devenir trop étroit et trop resserré, et c'est
alors qu'on a songé à créer de nouveaux bassins plus au Nord, les bassins de
la Jolietle protégés par une digue de plus de 3 kilomètres, qui va d'abord au
Nord, puis au Nord-Ouest, défendue par de gros blocs de ciment immergés,
numérotés et présentant leurs angles au flot pour le mieux diviser.
Ces bassins, malheureusement, sont fort mal protégés contre le mistral, ce
vent qu'on a surnommé si justement le « grand balayeur de Marseille » et qui,
hélas ! est bien, en effet, le seul purificateur qui nettoie ce foyer infect d'épi-
démies.
Les égouts se déversent encore dans le vieux port et dans les bassins de la
Joliette, tout à côté de l'endroit où s'embarquent les passagers des Transatlan-
tiques qui font le service d'Algérie. On en construit de nouveaux ; peut-être
même sont-ils terminés à l'heure actuelle ; mais comment se débarrassera-t-on
jamais de cette vase immonde qu'agitent à plaisir les hélices des bateaux de
plaisance ? Il restera là une source d'empoisonnement que les nouveaux égouts
ne feront point disparaître.
Il y a deux avant-ports. L'avant-port Sud donne accès dans le bassin de
ia Joliette proprement dit; c'est là que stationnent les transatlantiques et les
paquebots des Messageries Maritimes qui font le service de Chine. L'avant-port
Nord s'ouvre dans le Bassin National, avec lequel il communique par la Passe
du Nord.
Il semblerait que l'importance de la circulation des passagers qui débarquent
annuellement dans ce port aurait dû amener un aménagement plus commode
pour accéder aux paquebots d'Algérie et de Chine. On en est encore réduit au
vieux système de transbordement. Il n'y a aucun point de contact direct entre
le chemin de fer et le paquebot, de sorte qu'on est condamné à un voyage au
long cours pour se rendre de la gare au port pour le plus grand bien de
MM. les cochers marseillais.
28 CONFÉRE^XES
On est surpris qu'un état de choses aussi pripiilif subsiste encore et, quand
on vient de Gênes, par exemple, on est étonné du contraste que présente
l'arrivée à la gare du port italien, située au centre de la ville et admirablement
éclairée, avec le débarquement dans cette gare obscure, éloignée de tout.
C'est un état de choses déplorable et qui contribue puissamment à refroidir
beaucoup de gens qui voyageraient plus volontiers et plus souvent s'ils pou-
vaient avoir toutes les aises qu'exige le progrès moderne.
Le premier coup de pioche a été donné à cette situation fâcheuse, mais ce
n'est point à une Compagnie française qu'en revient l'honneur.
La Peninsular Company, se trouvant fort mal à Brindisi, a reporté son attache
à Marseille, et elle a décidé la Compagnie des Chemins de fer de Lyon à
demander au Ministre l'autorisation de faire envoyer directement ses trains
jusque sur les quais de la Jolietle pour que le voyageur n'ait qu'à descendre du
chemin de fer et à monter dans le paquebot. C'est une grande économie de
fatigue, et nous aimons à croire que les Compagnies de navigation françaises
ne tarderont pas à tirer parti de ce précédent, afin d'obtenir le même avantage
pour leur profit personnel ou plutôt pour le profit de leurs passagers.
Sans doute, les cochers de Marseille, qui ne valent peut-être pas beaucoup
mieux que les cochers de Paris, jetteront les hauts cris. Les hôteliers, qui sont,
à notre époque, des gens extrêmement influents, se récrieront parce qu'on ne
couchera plus à Marseille. Mais il serait temps de balayer toutes ces misérables
obstruclioDs locales, de faire justice de cette « politique de marchands de vins »,
qui a fait tant de mal à notre pays et qui lui en fait tous les jours.
Les bassins actuels sont insuffisants, et, sur l'avant-port nord on va conquérir
un bassin, vers le cap de la Pinède. Ce bassin de la Pinède aura 8°\75 de
profondeur. C'est peu, à une époque ofi le tonnage des navires augmente si
rapidement, où les navires de guerre exigent 9 et 10 mètres. Ce qui est surtout
fâcheux, c'est la lenteur, l'extrême lenteur, avec laquelle on procède.
En 1880, on était résolu à construire les ports du Sud aux Catalans. On a
abandonné ce projet, le Parlement l'ayant rejeté.
En 1891, lors de notre congrès de Marseille, il était déjà question de la cons-
truction du bassin de la Pinède.
En 1898, il est à peine commencé. Il semble qu'il y en ait au moins pour
trois ou quatre années encore avant qu'il soit terminé.
De la sorte, nous faisons une évolution dans le temps où les autres en accom-
plissent deux ou trois. C'est là un fait étrange qui, malheureusement, ne reste
point localisé.
Cependant, Marseille a à lutter contre un concurrent jeune, actif, le port
de Gênes. Gênes peut détourner une partie des affaires passant par Marseille.
Depuis le percement du Saint-Gothard , pour lequel 100 millions ont été
dépensés, il a pu s'établir un courant commercial de la Méditerranée sur la
Suisse et le sud de l'Allemagne. Ce courant, on s'efforce de l'accroître au
détriment de notre grand port. On compte quelque peu en Italie sur le perce-
ment du Simplon, aujourd'hui chose décidée, pour arriver à cette fin.
Sans doute, Gênes, quoique doté d'un port magnifique, encadré par le pro-
longement des Apennins, ne pourra jamais prétendre à devancer Marseille ;
mais il peut lui faire du mal, et le mal qu'il lui causera, ce sera autant de
préjudice dont auront à souffrir et le commerce français et la France elle-même.
G. RENAUD. — NOS GRANDS PORTS
29
X
900L
600 L
Marsellle[SS6)
(.eHavre(86ô)
w
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100
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600
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i»00
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300
200
-
100
Importation
Exportation
Le port du Havre nous touche de plus près. Comme nous l'avons vu inci-
demment, il a une caractéristique un peu différente de celle du port de Marseille.
Le diagramme que je vous présente
donne la comparaison des ports au point
de vue du mouvement commercial. Le
trait plein représente les importations ;
la ligne ponctuée, les exportations. Vous
y pouvez remarquer les écarts sensibles
qui existent entre ces deux éléments du
commerce national.
Marseille et le Havre conservent, pour
les importations, leur situation relative;
mais elle est renversée, pour l'exporta-
tion, au profit du Havre. Le Havre est
notre premier port d'exportation; seu-
lement Marseille le suit de très près.
Notons aussi les anomalies singulières
de Dunkerque, de Rouen et de Cette :
importation considérable, exportation
des plus faibles. La compensation se fait par l'intermédiaire des autres ports.
Ce sont des ports qui reçoivent des matières encombrantes, des matières
premières, des vins jouant, eux aussi, le rôle de matières premières pour les
coupages. L'exportation se fait par une autre voie.
FiG. s. — Commerce général i, Valeur) (1896).
XI
Si, au lieu de comparer les ports au point de vue des valeurs, on les examine
sous le rapport du fret, du Poids des marchandises, le Havre se trouve rejeté
au troisième rang et Dunkerque
occupe le second. Les marchandises
entrant par le Havre, le café, le coton,
ont une valeur supérieure, à poids
égal, aux marchandises que reçoit
Marseille
27,5r '""'P
laines brutes, graines
céréales, nitrate de
Dunkerque
oléagineuses
soude, etc.
Dans ce diagramme, Rouen vient
avant Rordcaux, les blés se placent
avant les vins, la Rochelle-la Pallice
avant Calais et Roulogne.
Le Havre de François P"" s'est sin-
gulièrement agrandi. Parti du Bassin
du Roi, aujourd'hui le plus petit de tous les bassins, il occupe une immense
surface; mais, malgré les travaux déjà elïectués antérieurement, ses conditions
0 2,S.
"• 0
FiG. 9
Commerce général des ports français
(Poids).
30 CONFÉRENCES
d'être sont encore insuffisantes. Lavant-port a été dégagé, mais l'entrée en est
difficile. La manœuvre de nos immenses paquebots, faisant le service d'Amérique
et comptant 200 mètres de long, y est de plus en plus embarrassée. L'axe de
l'écluse du Bassin de l'Eure, oi^i ils vont mouiller, ne coïncide point avec l'axe
de l'entrée du port. Les manœuvres qui en résultent font perdre du temps.
Elles exposent les bâtiments à des avaries graves, qui peuvent entraîner des
irrégularités dans le service. Or, ces irrégularités seraient infailliblement exploi-
tées contre les navires français par leurs concurrents étrangers.
La concurrence étrangère, ici, est plus vive et bien plus redoutable qu'à
Marseille. Au point de vue de la vitesse, la Compagnie Cunard, la Compagnie
Guion et bien d'autres, du port de Liverpool, l'emportent sur notre Compagnie
Transatlantique.
L'autre concurrent, c'est Hambourg, dont les paquebots, naviguant à plus-
bas prix, font escale au Havre et même à Cherbourg depuis fort peu de temps.
Eh bien ! encore en 1898, le port du Havre n'a pas la profondeur d'eau néces-
saire pour permettre aux paquebots d'emporter leur chargement complet.
Pour parer à cet état de choses, le Gouvernement s'est arrêté à un projet,
aujourd'hui adopté par les deux Chambres, qui ne coûtera que 80 millions,
mais qui paraîtra peut-être bien incomplet d'ici à un petit nombre d'années.
Les armateurs havrais avaient eu une admirable conception. On allait chercher
la profondeur dans la mer même, en enfermant en quelque sorte la rade du
Havre entre deux digues et un môle. Le Sénat a reculé devant l'énormité de la
dépense ou plutôt devant l'insuffisance des ressources offertes en gage.
On s'est donc arrêté à un plan restreint, qui a traîné des années. Mais, enfin,
il entre en ce moment dans la voie de l'exécution. Il ne sera point terminé
avant un délai assez long. Pendant ce temps-là, Anvers redouble d'efforts pour
conserver son avance ; le Gouvernement belge fait creuser un port en eau pro-
fonde à Heyst, au grand mécontentement, il faut bien le dire, du port d'Anvers.
On parle de créer un port franc à Anvers, et cette proposition a eu sa réper-
cussion en France, à Marseille, notamment, qui ne voit pas sans un œil jaloux
le port franc qui est établi depuis longtemps déjà à Gênes.
Cette question des ports francs est une de celles qui méritent le plus sérieux
examen. Elle pourra quelque peu gêner les opérations de la douane. Elle entraî-
nerait, pour être réalisée, de fortes dépenses; mais il y a à mettre en regard les
énormes profits que peut être appelé à en retirer le commerce. Les ports francs
déterminent la formation de marchés importants : ils suscitent même dans leur
voisinage la création d'un grand nombre d'usines. Hambourg doit, en définitive,
son immense développement principalement à son port franc.
n y a, en passant, une autre remarque à faire ici. Elle concerne notre exces-
sive centralisation. Cette centralisation est un véritable obstacle à l'expansion
de nos affaires maritimes. Rien ne doit, rien ne peut se faire qu'avec la permis-
sion de l'État, ou même mieux, de par l'État. L'État seul peut prendre une ini-
tiative. Toutes les ressources n'ont qu'une origine, le budget général, cet im-
mense réservoir, qui est à double fond. 11 reçoit d'un côté ce qu'il rend de l'autre,
et chacun s'efforce d'attirer à soi la plus grande part possible de ce gâteau, sans
songer que, ce qu'il prend d'un côté, il faudra bien qu'il le restitue de l'autre
sous une autre forme, peut-être plus coûteuse. H est vrai qu'on espère toujours,
au fond, que ce seront les autres qui paieront pour vous.
Certainement, si les transformations de nos ports traînent de si longues années,
nous mettant en état d'infériorité manifeste vis-à-vis de nos concurrents, c'est
G. REiNAUD. — NOS GRANDS POKTS 3i
à cette origine unique des ressources qui peuvent y être affectées qu'on en est
redevable.
Le port d'Anvers appartient à la Ville et non à l'État. Aussi n'y recule-t-on
devant aucun sacrifice. Les dépenses ne sont effectuées qu'à bon escient, et l'em-
ploi des fonds a lieu sans délai. Les ports anglais appartiennent, pour la plupart,
à des Compagnies incorporées. Elles sont directement intéressées à leur bonne
administration, à la perfection de leur outillage, à procurer à tous les plus
grandes facilités. Ici, nous sommes au contraire en présence de fonctionnaires
subalternes, subordonnés, en fait irresponsables et de plus absolument désin-
téressés, c'est-à-dire indifférents. Aussi , quels que puissent être par ailleurs
leurs mérites, les affaires traînent et le pays souffre.
XII
Si, quand on visite le Havre attentivement, on y observe une grande activité,
de l'esprit de suite et de l'initiative, on est loin de recueillir la même impression
quand on suit la marche du port de Bordeaux. Ici, la « politique de marchands
de vins », dont je parlais tout à l'heure, ne s'est que trop fait sentir. Les intérêts
locaux mal compris ont enrayé les transformations qui s'imposaient.
Bordeaux ne dispose dans la Garonne, en aval du grand pont qui met fin à
la navigation maritime, que de 5 mètres d'eau. Ce n'est pas assez pour les
grands paquebots d'aujourd'hui. S'ils remontent jusqu'à Bordeaux, ce n'est
qu'autant qu'au préalable ils se sont allégés à Pauillac. Avec l'agrandissement,
pour ainsi dire inévitable, de ces grands mastodontes llottants, il devient de
toute urgence de leur offrir 7 et 8 mètres de tirant d'eau. Bordeaux ne les a
point et ne les aura jamais.
On a proposé d'améliorer la Garonne et la Gironde. Voilà trente ans que
j'entends parler de l'instabilité des passes du fleuve et delà nécessité de parer à
ce danger permanent.
Il y avait à cet égard pour Bordeaux à faire un sacrifice indispensable, réso-
lument, sans plus attendre. 11 y avait à suivre l'exemple des gens de Brème,
de Hambourg, de Lubeck et autres : créer une annexe, un avant-port sur la
mer même, avec des hauts-fonds, pour assurer le maintien de la prospérité
passée, — à deux ou trois heures de là, si c'était nécessaire.
Non seulement, les Bordelais ne l'ont pas fait ; mais ils ont résisté à toutes
les tentatives qui ont eu lieu pour parer à la situation. Sans doute, parmi les
Bordelais, il faut distinguer. 11 y a les gens sagaces, avisés, qui auraient bien
voulu parer le coup ; mais la masse électorale, tenue en main par les hôteliers
et les marchands de vins du quai des Chartrons, n"a voulu entendre parler
d'aucune transformation qui pourrait déplacer le port de Bordeaux.
Qu'importe aux armateurs, aux commissionnaires, à toutes les maisons de
commerce, que leurs navires stationnent à Bordeaux même ou dans un avant-
port situé à une ou deux heures de chemin de fer de distance, comme Cux-
haven par rapport à Hambourg ou comme Bremerhaven par rapport à Bremen?
Ils y installeraient des bureaux-succursales, des correspondants; ils retiendraient
ainsi par devers eux le courant des affaires. Sans doute, il leur serait plus
32
CONFÉRENCES
agréable d'avoir tous leurs bureaux sous la main ; mais, en présence de l'inévi-
table, il faut bien s'incliner.
Il semblerait qu'ils auraient dû se hâter de mettre la main sur Pauillac et d'en
faire leur chose propre. Un appontement a été installé dans ce port pour le
grand bien de tous. On se proposait de le relier par une voie ferrée spéciale
avec Bordeaux ; mais les habitants de celte
ville, ou plutôt les hôteliers et leui's amis,
se sont mis à la traverse, et la question est
en ce moment pendante.
Ce qu'il y a de fâcheux, c'est que ces ré-
clamations locales, contraires à l'intérêt
même des villes, soient écoutées à Paris
et souvent accueillies, sinon en totalité, du
moins en partie. C'est ainsi que la routine
se perpétue et que nous demeurons dans
un statu quo qui paralyse notre développe-
ment.
Le port de Bordeaux n'est pas en progrès,
témoin ce diagramme, qui montre une di-
minution à peu près continue de 1891 à
1896. L'année 1891 est à gauche. Elle se
chiffre par un mouvement de 1 million
300.000 tonnes de marchandises à l'importation. Ce mouvement a décru d'une
manière à peu près constante depuis lors jusqu'à 1.100.000 en 1890.
Quant à l'exportation, elle s'est tenue à peu près constante, 820.000 au lieu
de 790.000. La variation est trop faible pour qu'on en puisse tirer une déduc-
tion quelconque.
1891 1892 1693 169'» 1895 189S
FiG. 10. — Bordeaux : Commerce général
(Poids).
Xlli
Cet autre diagramme se rapporte aux valeurs. La diminution de l'expor-
tation est de 331 millions de francs à 338; celle de l'importation, de 364 mil-
lions à 289. L'ensemble de cette situation
indique une faiblesse évidente, un état de
stagnation des plus redoutables.
Cette manière d'être ne date pas d'au-
jourd'hui. Je me souviens qu'en 18T2, à
lépoque de notre premier Congrès de Bor-
deaux, j'allai avec notre éminent botaniste,
M. Maxime Cornu, à la Société d'Agricul-
ture. M. Cornu était chargé par le Ministère
de l'Asriculture d'étudier le phylloxéra,
qu'on disait exister à Floirac, aux portes
de la ville.
M. Laliment, le propriétaire de la vigne malade, avait publié une brochure
contenant un dessin de la vigne attaquée et de l'insecle, auteur du méfait.
M. Cornu voulait avoir cette brochure. Nous nous rendîmes à la Société d'Agri-
culture pour la demander. Elle était dans une vitrine sous clef, avec interdiction
1891 1892 1893 189^ 1895 1896
FiG. 11.— lioidiaux : Commerce général
(Valeur).
G. RENAUD. — NOS GRANDS PORTS 33
de la distribuer. Le président de la Société d'alors n'admettait pas l'existence du
phylloxéra. Il la niait de la façon la plus formelle et il refusait de donner
aucune publicité aux mesures à prendre pour sauver les vignobles indemnes.
Maison a beau mettre la lumière sous le boisseau; elle finit toujours tôt ou
tard par apparaître au grand jour. Le phylloxéra fit la lumière lui-même en
détruisant la plus grande partie du vignoble bordelais.
La haute valeur de ces vignobles permit, il est vrai, d'y appliquer de fortes
dépenses. On les a sauvés ou reconstitués, et vous vous rappelez peut-être que
l'année 1893 a donné des résultats étonnants, tellement étonnants, que les pro-
priétaires en étaient atterrés.
Quand on rencontrait l'un d'entre eux, on se hâtait de le féliciter de la
beauté de sa récolte, de la richesse qui allait ainsi couler à flots dans ses chais
€t dans son coffre-fort. Il prenait alors une mine sinistre, et il vous répondait
d'une voix profondément affligée : « Nous nous ruinons en fûts 1 »
XIV
Je ne saurais passer en revue tous nos ports français, ce serait interminable.
Mais cependant je dois encore dire un mot de Dunkerque, de Calais et de Bou-
logne, qui ont chacun une caractéristique particulière.
Si vous vous souvenez des diagrammes que j'ai eu l'honneur de placer sous
vos yeux dans la première partie de cette conférence, vous pouvez vous rappeler
que Dunkerque, au point de vue du mouvement de la navigation, s'est élevé au
quatrième rang entre les ports français. ^Sous le rapport du fret, il occupe la
troisième place, et, si l'on n'envisageait que le fret d'importation, il serait même
le second ou tout au moins ex œquo avec le Havre. Mais, si on envisage Dun-
kerque comme place de commerce, tenant compte exclusivement de la valeur
des marchandises, il redevient le quatrième, devancé par Bordeaux.
Dunkerque, par son énergie, par son activité, par son esprit d'entreprise, est
donc devenu notre plus grand port d'importation après Marseille. Il est aussi
redevable de cette prospérité, qui va chaque jour grandissant, à sa position
qui en fait le port du plus riche département que nous possédions, le dépar-
tement du Nord.
Ce département marche toujours à la tête du progrès, soit dans l'industrie,
soit en agriculture. Il met en œuvre une masse énorme de matières premières.
De là les 1.500.000 tonnes de laine brute qui débarquent à Dunkerque pour
les besoins de Roubaix et de Tourcoing, les 1.500.000 tonnes de nitrate de soude
que met en œuvre notre belle Flandre française. Enfin, il faut nourrir les deux
millions d'habitants de ce département et ceux des départements adjacents. De
là encore les deux millions de tonnes de céréales qui y ont été importées en 1896.
Ce port a été puissamment secondé par un habile ministre des travaux publics,
qui a pu être excessif dans la réalisation de ses projets, mais qui avait au moins
un plan, des principes, une conception, des vues d'ensemble, chose, hélas !
devenue aujourd'hui si rare.
Les bassins Freycinet ont été construits de manière à présenter sur une sur-
face donnée un grand développement de quais. Les navires, qui autrefois atten-
daient si longtemps au milieu des bassins le déchargement de leurs cargaisons,
ont pu venir s'aligner contre les quais sans perte de temps.
3
34 CONFÉRENCES
Des navires de toutes sortes ont été construits par l'initiative d'une grande
maison d'armement dunl^erquoise : des quatre-mâts et même des cinq-mâts,
pour le transport du nitrate. Des lignes de grand cabotage à vapeur s'en vont
desservir non seulement les ports français de l'Océan, mais aussi les ports
d'Espagne, de Portugal, du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie.
Aussi Dunkerque devient-il déjà trop petit. Enserré dans son corset de fortifica-
tions, il sera obligé tôt ou tard de faire sauter une partie de ses remparts actuels
pour y substituer des lignes de circonvallation nouvelles comme à Calais.
Cependant, il a encore une réserve qu'il pourrait utiliser et qui reste sans
emploi. C'est le Bassin de l'Arrière-Port. On y a installé des chantiers de con-
struction pour les bateaux de pêche. Il serait aisé de les transporter du côté
des Bassins de Chasse ; mais ici, Messieurs, réapparaît le spectre du cabaretier,
électeur influent, qui vit du voisinage de ces chantiers et n'entend pas être
obligé de se déplacer pour les suivre.
Aucun port, en France, n'est mieux desservi que Dunkerque par la navigation
fluviale. Près de la gare viennent aboutir des canaux, s'en allant à Bergues, à
Furnes, en Belgique, à Bourbourg et à Gravelines. Le canal de Bergues se rat-
tache au réseau des canaux du Nord et, par son intermédiaire, avec la grande
ligne de canalisation de l'Oise.
Le contact est donc parlait entre le service de la canalisation et les transports
maritimes. Cet état de choses explique comment Dunkerque fait une concur-
rence, souvent triomphante, au port d'Anvers, qui s'en plaint amèi^ement. Il
s'efforce en ce moment de compléter sa situation par la création d'un marché
des laines.
On peut lui souhaiter bon succès, car jamais prospérité n'aura été plus
justifiée ni plus méritée par l'initiative incessante dont l'armement de ce port
ne cesse de faire preuve.
XV
' Quant aux ports de Calais et de Boulogne, leur intérêt, essentiellement
français, lui aussi, est d'un ordre tout particulier. Ce sont sans doute des ports
d'exportation avant tout, mais le fret y est des plus restreints. Leur importance
tient surtout à la grande circulation de voyageurs qui se fait sur ces deux
jtoints entre l'Angleterre et la France. Le chiffre en est de plus de trois cent
mille par an.
Calais a une situation privilégiée, puisqu'il est le point continental le plus
rapproché de la côte anglaise. Jusqu'ici le service fait entre Calais et Douvres
ou entre Boulogne et Folkestone est resté entre des mains anglaises. Le service
est régulier, mais peu confortable. Aucun armateur français n'a voulu entre-
prendre de leur faire concurrence ni se charger du service postal.
Toutefois, aujourd'hui, cet état de choses doit être modifié. La Compagnie
des Chemins de fer du Nord tait construire en ce moment des bateaux à aubes,
à grande vitesse, bien installés, pouvant gagner quelques minutes sur la durée
actuelle de la traversée. Cette réduction sera bien sensible à tous les cœurs qui
redoutent les émotions du Pas de Calais, de si courte durée qu'elles puissent
être.
Les travaux d'amélioration de Calais sont à peu près terminés. On vient
G. RENAUD. — NOS GRANDS PORTS 35
d'achever l'élargissement du chenal. Calais possède aujourd'hui un superbe
avant-port, où mouillent les paquebots anglais en face de la gare maritime.
On passe immédiatement du bateau dans le train comme à Boulogne.
XVI
Quant à Boulogne, sa situation est étrange. On avait reconnu la nécessité,
pour y attirer la navigation, de le doter d'un port en eau profonde. On avait
conçu un projet grandiose. Il devait coûter 34 millions. On a construit la
digue sud, longue de 2 kilomètres. On a renoncé à la digue nord, et l'on n'a
même pas eu le courage d'outiller d'une façon quelconque la partie du port qui
est abritée par la digue du sud. 11 n'y a ni becs de gaz, ni grues de décharge-
ment; aucun moyen de transport. C'est le désert et la solitude le plus complets.
De temps en temps, la mer déferle et emporte une partie de la digue par-ci,
une partie de la digue par-là. On répare, et l'on a ainsi 18 millions qui
dorment, dépensés en pure perte, car les paquebots sont obligés de continuer à
aller statiooncr devant la gare maritime, au milieu du chenal, y subissant les
diverses variations de la marée. C'est absolument lamentable.
Je m'arrête ici, en vous priant de m'excuscr d'avoir abusé aussi longtemps
de votre patience. Mais cependant, avant de placer sous vos yeux, les derniers
clichés d'instantanés que j'aurai à vous montrer ce soir, je crois devoir revenir
sur ce que je vous ai dit au commencement.
Notre commerce par mer présente un intérêt vital pour notre pays.
Nous ne saurions trop apporter de soin et de vigilance non seulement à le
maintenir, mais encore à retendre.
Un milliard de plus dans un pays, c'est la prospérité, l'aisance générale,
l'ampleur dans les chapitres du budget, car les recettes de l'État s'en ressentent
inévitablement.
Un milliard de moins, c'est la pauvreté, la discorde, le malaise social, le
mécontentement général, le gémissement universel, la restriction du budget, la
nécessité d'impôts nouveaux, vexatoires, oppressifs surtout dans un pa\js qui ne
sait pas et qui ne veut pas proportionner ses dépenses à ses receltes normales.
Nous avons là à nos portes des concurrents qui nous surveillent, qui guettent
toutes nos défaillances. C'est Anvers qui lutte contre Dunkerque et le Havre ;
c'est Ostende qui cherche à détourner à son profit une partie des voyageurs de
Calais et de Boulogne, et il y réussit.
C'est Gênes qui, formant, avec Hambourg, Rotterdam et Flessiugue, les extré-
mités d'une grande ligne transversale de transports en dehors de la France, menace
d'enlever à Marseille une partie de ses bénéfices.
11 n'y a pas de temps à perdre. Il importe d'agir vite, d'arriver à temps, d'éviter
toutes ces lenteurs, tous ces innombrables conflits d'intérêts locaux, toutes ces
interminables formalités administratives.
C'est d'agir avec suite, avec des vues supérieures qui dominent les inille
petites misères qui s'agitent au sein d'une grande nation.
Et, pour cela, il y a un moyen efficace et sûr, c'est de ne se régler jamais
que sur l'intérêt général, c'est d'avoir toujours l'œil invariablement fixé sur
l'avenir de la Patrie.
36 CONFÉRENCES
M. Albert GRAÎÎ&ER
Docteur es sciences, professeur de leclinologie céramique à l'Ecole d'application
de la Manufacture Nationale de Sèvres.
LA POTERIE MODERNE ; LES FLAMMES, LES LUSTRES
ET LES COUVERTES CRISTALLISÉES
— // février —
Mesdames, Messieurs,
Le sujet que je vais avoir l'honneur d'exposer devant vous, tout intéressant
qu'il soit, est un peu trop spécial pour être traité sans préparation aucune. En
entrant immédiatement au cœur de la question je risquerais fort de vous
demander une attention trop pénible, incompatible avec la récréation que doit
être une conférence. Désireux avant tout de vous intéresser et de me faire bien
comprendre, je vous dirai d'abord quelques mots des principaux genres de pote-
ries, puis je vous tracerai à grands traits les diverses opérations de leur fabri-
cation.
Je ne puis dans une aussi courte causerie vous faire l'historique des arts céra-
miques, je vous rappellerai pourtant que la poterie est contemporaine des pre-
mières civilisations et que l'art du potier s'est développé et a progressé en
même temps que le goût de l'homme s'est affiné. Les travaux des archéologues
nous ont permis de connaître la valeur des peuples de l'antiquité et personne,
en voyant, même pour la pi-emière fois, les briques décoratives du palais de
Darius, n'aura l'idée de refuser aux Assyriens une place distinguée dans l'histoire
de la civilisation. Examinez des productions plus récentes, telles que les belles
faïences italiennes du xvi'' siècle, et vous conviendrez qu'elles justifient bien la
conception que nous avons de la Renaissance; aussi pourrait-on presque, rien
que par l'examen de sa poterie, être fixé sur le développement de l'intelligence
d'un peuple et sur la place que son génie devait lui assigner en son temps.
Sans m'étendre plus que de raison sur ce sujet, je vous ferai remarquer que
le seul fait de savoir que les Chinois faisaient de la poixelaine avant J. -G. nous
révèle un pays déjà avancé et florissant.
Quand nous-mêmes serons devenus des ancêtres à notre tour, quel sera le
jugement porté sur nous? Je l'ignore, ne pouvant être à la l'ois juge et partie,
mais je crois que certaines tentatives d'art, qualifiées modernes, où toutes les
qualités de la poterie, c'est-à-dire la forme et la couleur, sont négligées systé-
matiquement, seront peu goûtées et laisseront sur notre temps l'impression
d'une époque de. transition où beaucoup auront pris l'originalité pour de l'art
et une idée bizarre pour du génie.
Laissant maintenant de côté toute appréciation de l'œuvre des contemporains
A. GRANGER. — LA POTERIE MODERNE 37
nous allons examiner et décrire succinctement les types les plus intéressants de
l'industrie moderne. Nous les diviserons en deux grandes familles, ies poteries à
pâte poreuse et les poteries ù pâte imperméable. Le vulgaire pot à fleurs et la vais-
selle de porcelaine de Limoges, objets qui vous sont assez familiers pour les bien
connaître, vous permettront de saisir tout de suite les différences de carac-
tères de ces deux genres. Le pot à fleurs a une pâte grenue, poreuse, se lais-
sant traverser par l'eau ; la porcelaine est compacte et imperméable ainsi que
le laisse voir sa cassure qui est vitreuse.
Parmi les poteries à pâte poreuse nous aurons divers groupes à considérer :
le genre terre cuite brut et les poteries recouvertes d'un émail qui les rend
imperméables, Dans le premiergenre nous rencontrons les briques et les tuiles,
par exemple, produits qu'il faut fabriquer avec des matières à bas prix, puisque
la consommation en est très grande. On s'inquiète peu de la couleur et on ne
demande à la terre qui sert à les confectionner que des qualités purement
techniques, permettant un façonnage facile et leur emploi dans la construction.
Les besoins de l'industrie ayant nécessité la préparation de matériaux pouvant
résister à l'action prolongée du feu, nous sommes amenés à placer immédiate-
ment à côté les produits réfractaires qui ne diffèrent du premier groupe que
par l'obligation de n'employer pour leur fabrication que des substances exemptes
de matériaux fusibles.
Remarquons maintenant que pour les usages domestiques tout objet en
terre cuite ne peut avoir qu'un emploi restreint si l'on ne remédie à sa poro-
sité. Ainsi les ustensiles de cuisine s'imprégneraient de matières grasses et
deviendraient rapidement impropres à tout service. On les recouvre alors d'un
mélange formé des éléments d'un verre à base de plomb qui, pendant la cuis-
son, fondra et s'étendra comme un vernis sur la surface que l'on veut rendre
étanche ; de là vient le nom de poterie vernissée donné à ce nouveau groupe. La
marmite à pot au feu est le type de ce genre. Comme le vernis plombeux
peut dissoudre des oxydes colorants, on comprend aisément que par l'addition
de composés divers il soit possible de lui donner des colorations variées,
A côté de ces poteries communes, je vous citerai un genre particulièrement
intéressant : la faïence stannifère dont Rouen, Strasbourg, Marseille, Quimper,
pour ne citer que quelques localités, et Delft, en Hollande, et l'Italie ont établi
la réputation. Ici, pour masquer la couleur de la pâte, on a opacifié le vernis en
y introduisant de l'oxyde d'étain (acide stannique) qui a donné son nom à la
matière. Sans avoir maintenant la renommée qu'elle a eue, la faïence stanni-
fère compte encore de nombreuses fabriques, mais elle n'a plus l'importance
artistique qu'on lui avait attribuée. Elle se contente d'alimenter les ménages et
les collectionneurs dont le nombre a rendu nécessaire la fabrication de l'ancien
moderne.
Le dernier membre de la famille sera représenté par la faïence fine. La
faïence fine a une origine française, elle dérive de l'ancien cailloutage. Le
cailloutage est fait avec deux matières principales : du silex et de l'argile ; le
silex prédomine autant que possible, l'argile ne servant qu'à fournir la plasti-
cité nécessaire au mélange pour le façonnage. La pâte, quoique restée terreuse
et poreuse, est toujours blanche et l'on peut lui donner une couverte transpa-
rente dont la composition permet une décoration plus variée. Les vases et les
carreaux que vous avez devant les yeux sont des spécimens de la fabrication de
Longwy, vous pouvez remarquer que les couleurs et les émaux dont ils sont
recouverts leur donne un cachet artistique qui n'est pas sans contribuer à rele-
38 CONFÉRENCES
ver la valeur d'une matière dont les éléments sont à bas prix. L'imjKirlance de
la faïence line est énorme, et cest en Angleterre que son trouve le centre le
plus producHl': Lonj^wy. Lunovillc, Montereau, Gicn, Sarregueniincs, Clioisy,
sont les l'abriques les plus importantes (jue nous puissions opposer à l'activité
envahissante de nos voisins. Moins chère que la porcelaine, elle s'est substituée
à cette belle matière et a pris une partie de sa place avec ses diverses variétés :
terre de fer, cailloutage anglais, granite-ware, demi-porcelaine.
La seconde famille comprend les grès et les porcelaines.
Les grès ont une pâte dense, dure, sonore et à grains plus ou moins fins ; ils
sont opaques. Une glaçure plus ou moins brillante les recouvre. Le grès a eu
sa période de splendeur aux xvi« et xvn« siècles. Les spécimens que l'on voit
dans les collections montrent que c'était la poterie de luxe de l'époque et que
les Allemands principalement avaient acquis une certaine habileté dans ce
genre de fabrication. De nos jours le grès est devenu plus bourgeois. Voici des
modèles de pots et do tuyaux de Doulton qui vous montreront qu'au point de
vue utilitaire c'e^t un produit qui n'est pas à dédaigner.
La porcelaine diffère du grès par sa transparence : sa pâte est dure et fine: sa
cassure est vitreuse. C'est d'Orient quelle nous a été apportée, et quand les
Européens ont cherché à limiter, ils ont obtenu successivement tous les types
différents de cette même poterie. La porcelaine de Chine (la plus ancienne que
nous connaissions avec certitude) a une couverte feldspath ique et calcaire; la
présence de la chaux permet de la décorer facilement, comme le montrent la
beauté et la diversité des échantillons que nous avons tous pu voir, soit aux
mains des collectionneurs, soit dans les musées. La fabrication chinoise, assez
ancienne comme je vous l'ai dit, a eu et a encore une grande importance ; un
seul fait donnera une idée de sa production, la rivière qui passe à King-te-
Tchin, la cité des porcelainiers, n'est plus navigable longtemps avant d'arriver
à la ville tant elle est obstruée par les tessons brisés que l'on a jetés dans le
fleuve. Importée en Europe vers le xv« siècle, ce n'est qu'en 1709 qu'elle fui
fabriquée pour la première fois à Meissen, en Saxe. Très rapidement, cette
manufacture atteignit à une perfection>emarquable. Les autres pays n'étaient
pas inactifs et nombre de cherciieurs s'étaient mis à la besogne. La France,
quelques années avant la Saxe, en JG9o. fabriquait bien une porcelaine, mais ses
propriétés la différenciaient nettement des produits chinois. On ne connaissait
pas encore lesargiles blanches, et ce n'est qu'après de longues recherches qu'on pût
arriver à composer une poterie ayant l'aspect de porcelaines orientales. La por-
celaine frantjaise avait un grain moins vitrifié, plus grenu : elle était moins
résistante; sa couverte se rayait facilement. On lui donna, par opposition à la
porcelaine de Chine ou porcelaine dure, le nom de porcelaine tendre. La fabri-
cation des poteries à pâte dure et tendre en se développant aboutit à la créa-
tion d'autres types.
Notre Manufacture nationale de Sèvres ne connut la porcelaine dure qu'en
1769 et presque tout de suite elle se distingue par l'adoption d'une couverte,
faite avec une roche exclusivement feldspathique, (ju'elle conserve encore de
nos jours.
L'Angleterre, de son côté, après avoir fait de la porcelaine tendre fi-ançaise
jusqu'au conmiencement du siècle, adopta un genre tout spécial. Elle fit une
pâte moins fusible que la pâte française, et qu'elle fabrique encore avec succès.
En résumé la porcelaine se ramène à deux genres bien nets :
La itorcelaine dure kaolinique qui comprend : 1° la porcelaine à couverte
A. GRANGER. — LA POTERIE MODERNE 39
feldspathique et calcaire, c'est-à-dire les productions de la Chine et ses copies
européennes, telles que la porcelaine de Saxe et la nouvelle porcelaine de
Sèvres; 2° la porcelaine à couverte exclusivement feldspalhique: porcelaine fran-
çaise (Berry, Limousin, Sèvresj porcelaine de Copenhague.
La porcelaine tendre comprend : la pâte tendre française fabriquée avec une
fritte et une mai*ne et à couverte plombeuse, et la pâte tendre anglaise se
rapprochant de la faïence fine par sa fabrication avec cette différence que Ton y
inlrcMluit du phosphate de chaux.
.Maintenant que nous connaissons les différents produits des arts céramiques,
nous allons examiner rapidement la fabrication dun type, et je choisirai
la porcelaine dure.
La labrication de cette porcelaine comprend diverses opérations: la prépara-
tion d'une pâte, le façonnage, la cuisson et la décoration.
Une pâte quelle qu'elle soit, comprend deux éléments bien distincts : un
élément plastique et un élément dégraissant. Les argiles appartiennent à la
première catégorie. En elïet ces roches forment avec l'eau une masse plastique
qui prend et garde la forme que lui imprime la main; les roches argileuses
étant comme tous les produits naturels mélangés à des débris de minéraux, on
comprend qu'il y ait entre elles des différences causées par la nature des corps
étrangers et leur degré de pureté. Pour notre compte c'est au kaolin que nou^
nous adresserons, c'est-à-dire au silicate d'alumine hydraté pur. Le kaolin,
mêlé à l'eau, donne bien une pâte plastique, mais seul il se fendrait en séchant
et ne donnerait après cuisson qu'une masse terne et fissurée. On lui ajoute alors
de la silice et du feldspath, lequel donne la fusibilité nécessaire pour produire la
vitrification. La pâte une fois faite, en délayant dans l'eau les matériaux brodés,
on la raftermit; et, dans cet état, elle peut être façonnée.
Pour donner leur forme aux objets on peut recourir aux procédés suivants :
le tournage, le moulage et le coulage.
Les pièces rondes sont les seules que l'on puisse tourner. L'opération se fait
en deux fois, l'ébauche et le tournassage. L'ouvrier élève sa pâte sur le tour et,
d'une main, creuse l'intérieur de la pièce tandis que de la main restée libre il
donne la forme extérieure d'une manière approchée. C'est dans celte masse
ébauchée grossièrement que plus tard il cherchera le profil exact de la pièce,
quand la pâte aura pris de la solidité, il la tournassera.
Pour le moulage on introduit la pâte molle dans un moule et l'on appuie
fortement pour lui faire prendre la forme cherchée. Le moulage se fera en balles
ou en croûtes: c'est-à-dire que l'ouvrier utilisera soit des blocs, soit des bandes
ou croûtes de pâte. On combine le moulage et le tournage dans le moulage dit à
à la housse; par exemple les assiettes se font en appliquant une croûte sur un
moule placé sur le tour et donnant la figure de l'intérieur de la pièce, puis en
faisant tourner le système et en découpant, au moyen d'un calibre le profil
extérieur.
Le coulage est basé sur la propriété d'absorber l'eau que possèdent les moules
en plâtre sec. En introduisant dans un moule sec de la pâle liquide ou barboline,
l'eau est absorbée lentement [lar le plâtre du moule et au bout de quelques
instants il s'est déposé sur celui-ci une épaisseur sutlisante de pâte. On vide
alors l'excès de barbotine et, au bout d'un certain temps, il sort du moule de la
pâte raÛ'ermie reproduisant exactement sa forme intérieure.
Les pièces façonnées et complétées en collant leurs accessoires (anses, becs,
etc.) — sont mises à sécher et subissent ensuite une première cuisson en dégourdi,
40 CONFÉRENCES
dans le globe du four à porcelaine. Une fois dégourdie, la porcelaine est mise
en couverte, c'est-à-dire, trempée dans le bain d'émail (ce bain est fait en
délayant dans l'eau les matériaux de la couverte). Comme le dégourdi est poreux,
il absorbe l'eau dans sa masse et, à sa surface, se dépose une couche uniforme
de la matière qui doit se vitriûer.
Quelquefois la porcelaine se cuit sans couverte ; alors, au lieu d'êire brillante,
elle est mate et on lui donne le nom de biscuit. Une fois que la porcelaine est
enduite de sa couverte, on procède à sa cuisson; l'opération se fait dans un four
cylindrique qu'une 'voûte divise en deux parties dans la partie inférieure, (le
laboratoire), se fait la vitrification de la matière : dans la partie supérieure (le
globe), se fait le dégourdi. Les foyers sont disposés autour du four symétrique-
ment et les produits de la combustion entrent dans le laboratoire par des ouver-
tures latérales puis, traversant toute la hauteur du four, gagnent le globe et la
cheminée.
11 y a un certain nombre de précautions à prendre pour cuire la porcelaine,
il faut, entre autres, protéger les pièces contre les débris du combustible qui
pourraient les détériorer. Il faut ensuite empêcher la déformation. On évite le
premier accident en enfermant la matière dans des boîtes de terre réfractaire
ou gazettes. Quant à la déformation, on y remédie en cuisant chaque pièce
dans la position qui doit lui donner le maximum de solidité et en lui ajoutant
des supports si cela est nécessaire.
Cette porcelaine que nous venons de cuire est blanche et brillante, puisque
sa couverte est incolore. Si, au contraire, la couverte contient un oxyde conve-
nable, nous aurons au sortir du four la coloration inhérente au composé choisi.
La porcelaine peut recevoir une décoration riche et variée, et l'idéal serait
d'obtenir les couleurs en même temps que la pâte prend sa transparence et la
la couverte son glacé. Malheureusement le nombre des matières colorantes
résistant au feu de la cuisson de la porcelaine est restreint, ce qui limite
l'emploi de ce genre d'ornementation qu'on nomme la décoration au grand feu.
On a recours alors à la décoration en moufle ; on peint sur la porcelaine déjà
cuite et on fait subir à la pièce la température nécessaire seulement pour fixer
ces couleurs. La cuisson se fait dans des boîtes en terre réfractaire appelées
moufles ; de là vient le nom de ce genre de décoration.
Ces procédés de décoration avec toutes leurs ressources et leurs variantes ont
été employés presque exclusivement jusqu'à ces dernières années. Le goût du
public s'est-il lassé des perpétuelles gentillesses dont on a recouvert la porce-
laine depuis le commencement du siècle? Tout ce que l'on peut dire c'est que
lorsque les phénomènes de la chimie ont été utilisés pour l'ornementation, un
bon accueil a été fait à ces nouveautés, aussi nous allons examiner maintenant
la partie que l'on peut tirer de la science pour donner à la céramique une
orientation nouvelle.
Les Chinois avaient déjà été nos précurseurs avec leurs rouges de cuivre,
parfois beaux et unis, quelquefois et souvent même, parsemés de zones irrégu-
lières de formes et de couleurs qu'on croirait l'image de la forme capricieuse
de la flamme, d'où est venu le nom de flammés. C'étaient des produits d'ouvriers
habiles, mais nayant d'autres données que l'empyrisme. Il y avait donc intérêt
à chercher à s'assimiler les procédés chinois. Les premières recherches furent
commencées à Sèvres en 18S2 par Ebelmen et Salvetat, puis abandonnées mo-
mentanément et laissées de côté jusqu'en 4879. Regnault ne fit qu"effleurer la
question, attiré comme il l'était par d'autres considérations. Dès 1877, l'industrie
A. CHANGER. — LA POTERIE MODERNE M
privée avait montré des rouges et des flammés. Les procédés étaient tenus
secrets et par conséquent il fallait faire une étude complète de la question si
l'on voulait la connaître scientifiquement,
MM. Lauth, alors administrateur de la Manufacture de Sèvres, et Dutailly,
son préparateur, commencèrent une nouvelle série d'expériences qui condui-
sirent cà établir les conditions de la cuisson courante des rouges de cuivre. Il
s'agissait en effet d'opérer avec une atmosphère réductrice, car, avec un feu
oxydant, on aurait eu une teinte verdàtre; mais il fallait donner au feu une
certaine allure. Avec une réduction continue on dépassait la mesure et les
pièces sortaient avec des colorations brunes ou noires du plus désagréable effet.
Plus tard, dans ses recherches sur la porcelaine de Chine (qui n'ont pas été
encore publiées), M. Vogt, actuellement directeur des travaux techniques, alla
plus loin, car il reconstitua les couleurs chinoises et put non seulement repro-
duire les rouges, mais en faire la synthèse et les identifier avec ceux qui avaient
servi de modèles. Ces deux séries de travaux, si intéressantes l'une et l'autre,
montrent tout le parti que l'on peut tirer de la science quand elle sert de guide
dans la recherche de la solution d'un problème compliqué. Maintenant l'étude
des flammés a été complétée et les observations de chaque jour ont permis d'en
varier la gamme et la tonalité par l'adjonction de composés dont l'influence est
connue, ce qui donne au céramiste, sans le secours des artistes, une palette
riche et variée dont les dessins sont d'autant plus imprévus que c'est à la flamme,
si changeante en elle-même, que l'on s'adresse.
Très à la mode en ce moment, les flammés se fabriquent un peu partout ;
j'attirerai particulièrement votre attention sur ces produits de Copenhague dont
l'aspect si différent des nôtres ne manque pas d'un certain charme. Les tenta-
tives du laboratoire ne se sont pas bornées à des reconstitutions ; elles se sont
étendues à des matières dont les propriétés étaient connues, mais dont les
ressources n'étaient pas épuisées. Je citerai entre elles l'acide titanique. Soit
pur, soit additionné d'acide tungstique, il donne des jaunes en feu oxydant.
Introduit dans certaines couvertes, il a donné des effets si intéressants que des
chimistes peu scrupuleux, trouvant plus court et plus avantageux de s'approprier
les travaux d'autrui que de se parer de leurs propres découvertes, n'ont pas
craint de prétendre avoir inventé l'utilisation du titane en céramique. Malheu-
reusement pour eux Bouillon Lagrange, en l'an Vil, écrivait, dans son « Manuel
de chimie », que Sèvres employait couramment le titane et je ne crois pas que
les réclamants actuels puissent faire remonter plus haut leur découverte, à
moins que leur âge ne soit bien avancé. Une seule chose restait à trouver avec
le titane, mais ce ne furent pas les détracteurs de Sèvres qui eurent l'honneur
de la découverte. Pendant la polémique engagée à ce sujet, la Manufacture
montrait à l'Exposition de la céramique du bleu de titane obtenu en feu réduc-
teur, prouvant ainsi que, si elle avait pour elle l'ancienneté, elle possédait
aussi le métier et les tours de main.
A côté de ces travaux, je citerai un tout autre genre de décoration dans
lequel l'art du technicien est important : ce sont les lustres métalliques. Les
Maures, en Espagne principalement, étaient parvenus à orner leurs poteries de
dessins faitsavec une matière d'aspect absolument métallique. A l'examen, on est
frappé par le ton changeant de la couche qui passe du violet au rouge, du bleu
au jaune suivant l'incidence du regard. On retrouve aussi chez les Italiens ces
faïences à reflets irisés. Ces poteries portent le nom de poteries lustrées.
Quand MM. Lauth et Vogt eurent établi la fabrication d'une porcelaine plus
42 CONFÉRENCES
facile à décorer que la porcelaine dure de Sèvres et comparable à la porce-
laine de Chine par sa composition et ses propriétés, ils pensèrent qu'il serait
intéressant de doter cette nouvelle matière de ce genre d'ornementation. Mais,
en cherchant à reproduire les lustres, on a pu constater que tous les écrits qui
en traitaient, quoique fort détaillés sur des questions secondaires, étaient muets
sur un point principal la conduite au feu. M. Vogt élucida cette dernière ques-
tion et fit voir qu'une cuisson spéciale en feu réducteur était nécessaire pour
réduire les composés d'argent et de cuivre qui sont la base des lustres et les
amener à un état de division, qui leur permette de donner les colorations des
lames minces. Le mode opératoire est variable, suivant les fabricants, et il
suffit d'examiner les lustres hispano-mauresques, les grès lustrés de Sèvres,
les plats italiens de M. Ginori et les faïences à reflets métalliques de M. Clément
Massier pour se rendre compte de Tinfluence du procédé sur les résultats
obtenus. Le lustre hispano-mauresque laisse voir carrément la couleur du
cuivre. Les grès que vous voyez sont plus sobres de ton, mais les irisations sont
bien apparentes; ici les plats italiens rappellent fidèlement les faïences si
connues du xvi^ siècle ; enfin, sur les pièces du golfe Jouan, vous voyez un
contraste vigoureux entre les tons et toutes les riches couleurs de la bulle de
savon. Comme objet d'art d'un rang moins élevé, vous pouvez regarder à loisir
ce service à thé doré et lustré ; sur cet échantillon destiné à montrer ce que
l'industrie peut fournir facilement et à bas prix, MM. Poulenc ont fait appli-
quer divers lustres plus sobres qui peuvent très bien ti'ouver leur place dans
la décoration courante.
En dernier lieu je vous présenterai ces pièces, modestes d'aspect, mais toutes
d'actualité : les vases à couvertes cristallisées qui ont été montrés pour la pre-
mière fois officiellement à l'empereur et à l'impératrice de Russie lors de leur
visit/à Sèvres. Les résultats obtenus avaient vivement intéressé les souverains
russes, quoiqu'ils nous eussent fait remarquer que des objets analogues leur
avaient été présentés à Copenhague. Placez à côté, en effet, ce vase que m'a obli-
geamment prêté la grande Manufacture danoise et vous reconnaîtrez l'analogie
du genre de décor. Cette fois la France semblait aller à la remorque de l'indus-
trie étrangère; il n'en était rien. Les couvertes cristallisées avaient été trouvées
par MM. Lauth et Dutailly, mais la Manufacture ayant à faire face à ses
doubles fonctions de fabrique et de laboratoire avait dû suspendre ces travaux
arrivés à un degré suffisant de perfection, car la production continue de la
maison devait passer avant les considérations scientifiques. En étudiant les cou-
vertes, M. Lauth avait trouvé que l'introduction de certains oxydes donnait lieu
à la formation de composés cristallins ; une tasse recouverte de ces cristaux fut
déposée au musée céramique le 19 septembre 1883. Un travail publié à ce mo-
ment décrit les résultats des expériences, indique le parti que l'on peut en tirer
pour la décoration et établit nettement la priorité de l'invention. D'ailleurs, Sèvres
était mieux préparée que toute autre fabrique à généraliser l'emploi de ces
cristallisations. Ebelmen,qui eut une trop courte carrière malheureusement, de
18i7 à 1852, avait fait un certain nombre de reproductions minéralogiques qui
ne pouvaient que mettre sur la voie d'imitations intéressantes. En reprenant sa
méthode, c'est-à-dire en mettant dans une couverte les éléments d'un corps
pouvant s'y dissoudre quand elle serait fondue et cristallisé avant qu'elle
prenne l'état solide, on devait aiTiver à des types divers. MM. Vogt et Giraud,
chimiste de la Manufacture, continuent à chercher dans cette voie, et je mets
devant vos yeux les derniers résultats qu'ils ont obtenus.
E.-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES 43
Je m'aperçois qu'en parlant de la poterie moderne j'ai cité très souvent les
travaux de la Manufacture de Sèvres, et cette observation nous permettra
d'apprécier son importance scientifique au point de vue céramique.
Ces sujets tout nouveaux dont venons de nous entretenir pourraient évidem-
ment m'entraîner beaucoup plus loin, mais je ne veux pas abuser de votre
bienveillante attention dont je tiens, en terminant, à vous remercier; heureux
si j'ai pu vous intéresser quelque peu.
M. E.-A. MAETEL
Secrétaire général de la Société de spéléologie.
LEXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES.
DÉCOUVERTES DE 1890 A 1897.
— 2i février —
Mesdames et Messieurs,
Il y a huit ans, à pareille époque, j'ai déjà eu l'honneur de vous entretenir
de cette curieuse région des Causses français, alors presque ignorée du public
et insuffisamment connue des géographes eux-mêmes. Je vous ai décrit ce soir-
là les merveilles des canons de la Lozère, des chaos rocheux de Montpellier-le-
Vieux dans l'Aveyron, aujourd'hui presque aussi à la mode que les Alpes et les
Pyrénées, et je vous ai fait connaître les révélations inattendues de mes deux
premières campagnes souterraines dans les entrailles de ces plateaux calcaires,
au fond de leurs abîmes réputés insondables, parmi les grottes de Dargilan et
des Baumes-Chaudes, les rivières souterraines de Bramabiau et de Padirac, les
avens de Babanel et du Mas-Ray nal, etc.
Depuis lors, j'ai persévéré avec mes collaborateurs dans la voie de ces inves-
tigations ténébreuses, dont chacune nous dévoilait annuellement et régulière-
ment quelque fait nouveau intéressant. En 1893, au congrès de Besançon, j'ai
indiqué, dans une courte lecture, le programme d'une synthèse méthodique des
études souterraines de toutes sortes.
Actuellement nous avons accompli notre dixième campagne (1897) dans l'in-
térieur de l'écorce terrestre, examiné plus de trois cents cavernes de toutes
dimensions et porté en outre de 14 (en 1889) à 150 environ les gouffres explo-
rés à grands renforts d'échelles de cordes, le tout non seulement en France,
mais encore dans les principaux pays d'Europe.
44 CONFÉRENCES
C'est vous dire que, depuis 1890 et 1893, de nouvelles notions encore ont été
acquises, quelques-unes fort importantes, et c'est pourquoi j'ai saisi avec plaisir
l'occasion qui m'a été si gracieusement oflerte de vous en présenter une fois de
plus le tableau rapide, général et considérablement agrandi.
Ne voulant pas vous reproduire mes deux précédentes communications (que
vous trouverez aux comptes rendus de 1890 et de 1893), je me bornerai à vous
rappeler que trois sciences surtout avaient, jusqu'à ces dernières années, béné-
ficié des explorations dans les cavernes : la paléontologie, la préhistoire et la
zoologie. Les deux premières ont encore beaucoup à glaner dans les grandes
cavités inconnues que l'on découvre presque journellement. Mais la zoologie
souterraine surtout réserve de grandes surprises. Vous n'ignorez pas qu'une
foule d'animaux, crustacés, insectes, batraciens, poissons même forment une
faune toute spéciale aux cavernes ; depuis plus de cinquante ans, une pléiade
de savants français, danois, autrichiens, allemands, américains, a fait connaître
ces bêtes étranges, auxquelles la prévoyante nature a refusé les yeux, dont
elles n'avaient que faire dans leurs tanières impénétrables aux rayons du jour :
en revanche, cette même nature avait soin de développer considérablement
leurs autres sens, notamment l'ouïe et le tact, pour les mettre suffisamment
en état de défendre et de développer leur existence. Ainsi les animaux caver-
nicoles, quoique aveugles, vivent et se reproduisent aussi bien que ceux de la
surface du sol.
De nouvelles études anatomiques de ces êtres, si curieusement organisés, ont
été commencées depuis quatre ou cinq ans seulement par un de mes collabo-
rateur et amis, M. Armand Viré, attaché au Muséum d'histoire naturelle de
Paris : le Laboratoire de zoologie souterraine que M. Milne-Edwards, le savant
directeur du Muséum, vient de faire installer pour lui dans les catacombes du
Jardin des Plantes, fournira, j'en suis convaincu, avec du temps et de la
patience, des révélations inattendues sur les origines de la faune cavernicole et
sur les graves questions relatives à l'évolution des espèces.
Ce que l'on a trop longtemps négligé ou encore insuffisamment étudié dans
les cavernes, c'est la géologie, pour l'origine et la formation des grottes, — la
minéralogie, pour leurs rapports avec les filons métallifères, — la météorologie,
pour les variations thermométriques et barométriques, pour la formation de
l'acide carbonique, — la physique du globe , pour les expériences de pesanteur
que l'on pourrait exécuter dans les grands abîmes verticaux, en renouvelant
les intéressantes observations de Foucault au Panthéon et de l'astronome Airy
dans les mines d'Angleterre , — l'hydrologie qui vient à peine de s'apercevoir
que les cavernes sont avant tout de grands laboratoires de sources, — l'agricul-
ture, qui pourrait les transformer en réservoirs contre les sécheresses et en
bassins de retenue contre les inondations,— l'hygiène publique, forcée de recon-
naître, à la suite de constatations matérielles indiscutables, que les sources répu-
tées les plus pures sont, au moins dans les terrains calcaires fissurés , sujettes à
des causes de contamination jusqu'à présent insoupçonnées et absolument dan-
gereuses pour la santé publique.
Voilà quelques-uns des nouveaux problèmes qui viennent d'être posés par la
toute récente extension des investigations souterraines : leur nombre et leur
importance justifient pleinement la spécialisation distincte de la science des
cavernes, et la création de la Société de spéléologie qui s'est fondée il y a quatre
ans pour en assurer le développement.
Il n'y a guère plus de cent ans que la science s'est emparée des cavernes ;
E.-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES 45
c'est en 1774 seulement que l'Allemand Esper reconnut , en Bavière , aux envi-
rons de Baireuth, que les gros ossements souvent retirés des grottes apparte-
naient non pas à des géants humains, mais à de grands animaux disparus. Il
donne à ces ossements, généralement pétrifiés par le carbonate de chaux, le nom
de Zoolithes ou pierres animales. C'est en se basant sur les remarques d'Esper
que notre grand Cuvier ne tarda pas à créer de toutes pièces la paléontologie ou
étude des espèces animales éteintes.
J'aurais voulu vous esquisser un rapide tableau des travaux accomplis pen-
dant ce siècle dans les cavernes; mais, si court qu'eût été ce résumé, il m'aurait
entraîné à une énumération de dates , de noms célèbres et de titres d'ouvrages
beaucoup trop longue.
C'est à une quinzaine d'années seulement qu'il faut faire remonter , sinon le
réveil , du moins l'accroissement de l'intérêt scientifique qui s'attache aux
cavernes.
A la fin de 1883, trois habitants de Trieste, membres du Club alpin austro-
allemand, MM. Hanke, Marinitsch et Muller, prirent l'initiative de renouveler
et de continuer dans les plateaux calcaires d'Istrie et de Carniolc, que l'on
nomme le Karst , les explorations souterraines si activement et fructueusement
conduites, au milieu du siècle, par l'énergique docteur Adolf Schmidl : de 1850
à 1857, les découvertes effectuées parce dernier dans les grottes d'Adelsberg, de
Planina, de Saint-Canzirn lui avaient valu d'être nommé membre de l'Académie
des sciences de Vienne. Mais il n'eut pendant trente années que des imitateurs
sporadiques, jusqu'à ce que MM. Hanke, Marinitsch et Muller entreprissent de
compléter l'œuvre de Schmidl, dans leur extraordinaire pénétration de la rivière
souterraine de la Recca (1.500 mètres effectués en dix ans), que je n'aurai mal-
heureusement pas le temps de vous exposer ce soir. Leurs efforts et ceux d'un
autre ami des cavernes, M. F. Kraus, décédé l'année dernière, eurent pour pre-
mier résultat d'intéresser à ces questions le gouvernement autrichien lui-même:
depuis l'année 1886, le Ministère de l'Agriculture de Vienne a confié à différents
ingénieurs. MM. Putick, Hrasky, Ballif, etc., le soin d'effectuer des explorations
officielles et des travaux pratiques d'aménagement dans les cavernes et rivières
souterraines de l'Istrie, de la Carniole et de l'Herzégovine. Chaque année des
crédits sont alloués pour ces entreprises plus utiles qu'on ne le supposerait de
prime abord : il serait à souhaiter que cet exemple fût suivi en France.
C'est justement à la même époque que j'effectuais, de 1883 à 1885, mes pre-
mières recherches à la surface de la région des Causses. Dans mes courses sur
les plateaux, je rencontrais souvent, au ras du sol, des orifices béants et noirs,
des bouches de puits verticaux, dont nul n'avait jamais scruté les profondeurs ,
insondables, disait-on, et que les paysans prenaient volontiers pour les véritables
bouches de l'enfer : c'étaient les avens ou abîmes dont je vais vous entretenir
tout à l'heure.
N'ayant pas tardé à savoir ce que l'on entreprenait dans le sous-sol de l'Au-
triche, et me souvenant bien des curiosités que j'avais déjà admirées antérieure-
ment à Adelsberg, à Han-sur-Lesse et dans diverses grottes des Pyrénées, je me
demandai si les aveiis n'étaient pas aussi les portes d'entrée de splendeurs sou-
terraines et de trésors scientifiques, que la France pourrait fructueusement
mettre en parallèle avec ceux de l'étranger.
Et c'est ainsi qu'en 1888 j'entamai l'exploration méthodique des cavités natu-
relles inconnues de notre territoire d'abord et ensuite des principaux pays d'Eu-
rope : depuis cette époque, j'ai chaque année régulièrement consacré plusieurs
46 COiNFÉRENCES
semaines à pénétrer les mystères inédits de l'écorce terrestre ; de dévoués colla-
borateurs m y ont aidé ; et maintenant de nombreux imitateurs continuent,
partout où nous avons passé, les captivantes et fructueuses recherches dont
nous leur avons donné l'exemple. Ce sont les principaux résultats de ces dix
années de travaux que je vais vous exposer brièvement, en faisant appel aux
projections photographiques pour mieux vous les faire comprendre.
En somme, mes recherches ont produit trois sortes de résultats : les uns
révélant un grand nombre de faits entièrement ignorés, les autres confirmant
expérimentalement, par des constatations matérielles, plusieurs suppositions
jusqu'ici purement théoriques, d'autres enfin faisant définitivement justice
d'hypothèses fausses et trop généralement répandues.
Ma première préoccupation a été la recherche du mode de propagation des
eaux dans l'intérieur des terrains calcaires, dont les fissures plus ou moins
pénétrables engloutissent mystérieusement tant de ruisseaux. Cette recherche
devait m'entraîner à bien d'autres qui s'en trouvent découler tout naturelle-
ment, notamment celle de l'origine, du mode de formation et du rôle des cavités
souterraines.
Quand les pertes de ruisseaux sont constituées par des fentes impénétrables,
véritables cribles, elles portent des noms locaux infiniment variés {bétoires, em-
posieux, aiguigeois, sauglœcher, etc., etc.).
Mais, bien souvent, c'est par de grandes ouvertures verticales, comme celles
des cavernes ordinaires, qui se rencontrent dans des falaises toutes droites, au
lieu de s'ouvrir dans des plateaux ou sur des plaines tout à fait plates, que les
rivières disparaissent dans tant de contrées du globe, à l'intérieur des terrains
calcaires.
Ces grottes, qui absorbent les rivières, portent, dans le midi de la France, le
nom très caractéristique de Goules, qui vient du latin gula (gueule) et qui
exprime nettement l'idée d'engouffrement.
Telle est la goule de la Baume de Sauvas (Ardèche) explorée en 1892, par
M. Gaupillat, mon collaborateur. Il a pu y suivre, pendant 360 mètres, une
rivière, jusqu'à un obstacle appelé un siphon, c'est-à-dire un endroit où la
muraille rocheuse pénètre complètement dans l'eau et empêche d'aller plus loin.
C'est ici le moment d'expliquer comment les cavernes ne sont pas toujours
praticables sur une grande longueur; en etfet, celles mêmes qui paraissent très
largement ouvertes sont souvent obstruées, au bout de quelques mètres de par-
cours seulement, par l'obstacle infranchissable du siphon.
L'une des plus caractéristiques est, à ce point de vue, la Foiba de Pisino, près
de Trieste. La ville de Pisino s'élève sur falaise de 100 mètres de hauteur, au
pied de laquelle s'étend, après les pluies, un lac temporaire qui se forme dans
un précipice ouvert d'un seul côté, les trois autres étant fermés. En temps de
sécheresse, le lac n'existe pas.
Je pus visiter pour la première fois l'intérieur de la goule du Pisino, le
25 septembre 1893, avec M. Putick, ingénieur chargé par le gouvernement
autrichien d'explorations souterraines officielles. Entrés par la goule, nous
avons pu descendre facilement dans une galerie de 100 mètres de longueur, à
l'extrémité de laquelle nous nous sommes trouvés en présence d'un lac souter-
rain de 80 mètres sur 30 avec une profondeur maxima de 13™,. 50 : ce lac est
lui-même un siphon, c'est-à-dire que de toutes parts il est clos; toutes les roches
qui l'entourent plongent dans l'eau, et ce n'est que par le fond que l'eau peut
s'échapper au moyen d'un orifice assurément très étroit. En temps de pluie,.
E.-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES 47
comme cet orifice ne peut débiter qu'une quantité d'eau bien inférieure à celle
que reçoit la goule, le niveau monte d'abord dans la caverne et ensuite à l'exté-
rieur, en sorte qu'elle reflue vers la partie supérieure de la vallée et y forme
petit à petit un lac qui inonde une surface de -i kilomètres de longueur sur oOO
et 600 mètres de largeur.
Les habitants de Pisino nous dirent en 1893 que, parfois, après de violents
orages, on voyait les eaux de la caverne s'élever jusqu'à 40 mètres de hauteur
dans le précipice extérieur.
Nous croyions ce chiflre exagéré, mais trois ans plus tard, le 15 octobre 1896,
me trouvant à Trieste, j'appris qu'à la suite du mauvais temps des jours précé-
dents, la Foiba de Pisino était pleine. Je m'y rendis immédiatement avec mon
ami M. Mariuitsch, et nous trouvâmes en réalité au pied de la ville SO mètres
de profondeur d'eau au-dessus du seuil de la goule.
Les paysans, pour une fois, n'avaient pas exagéré, et nous avions dûment
constaté que c'est bien un siphon de caverne qui empêche l'eau des crues de la
Foiba de s écouler et qui provoque l'inondation de la vallée d'amont.
Ce qu'il faut remarquer ici, c'est que, lorsque leau a atteint une élévation de
SU mètres, dans ce goulïie, il y a en réalité, à cause de l'incUnaison de la
galerie et de la profondeur du lac souterrain, une pression de plus de 7 atmos-
phères, soit plus de 70 mètres d'eau au fond de ce lac ; le poids considérable de
celte colonne d'eau est certainement de nature à influer sur l'écartement des
strates des parois, si bien que Impression hydrostalique de l'eau doit être consi-
dérée comme un des sérieux facteurs d'agrandissement dans l'intérieur des
cavernes.
Les siphons de la rivière de Marble-Arch (Irlande) présentent une disposition
Fond de Marble Arch
Coupe verticale
Echelle
Extrait de « Irlande et cavernes anglaises. »
très singulière. Voici le point le plus éloigné que nous ayons pu y atteindre. La
figure montre trois cloches successives de 2 mètres de diamètre dans un sens sur
8 ou 10 dans l'autre. Elles sont situées à côté l'une de l'autre et sont séparées
par des parois rocheuses tellement basses, qu'il suffit d'une hausse des eaux de
48 CONFÉRENCES
50 OU 60 centimètres pour que le siphon s'amorce, que les parois soient complè-
tement plongées dans l'eau et qu'il soit impossible d'avancer. Nous avons pu
pénétrer dans ces trois cloches, les eaux étant alors assez basses, mais ce n'était
pas chose facile, car, lorsque l'un de nous, à l'avant du bateau, était arrivé à
pénétrer dans une des cloches, son compagnon ne l'apercevait plus, sa vue lui
étant interceptée par la tranche de roche interposée. Entre les troisième et qua-
trième cloches, la voûte était si basse que nous abandonnâmes la partie sans
savoir si, dans la quatrième cloche inconnue, se trouvait un siphon définitif ou,
au contraire, un relèvement de la voûte et une prolongation de la rivière.
La coupe générale de Marble-Arch résume très bien tous les accidents d'une
riviè)'e souterraine type : perte dans une goule, abîmes sur un cours inconnu,
grandes galeries intérieures, voûtes effondrées et. siphons tant à la sortie que
sur le parcours intérieur. La loi presque générale est donc l'existence, sur le
cours des rivières souterraines, de véritables siphons d'aqueducs qui jouent le
rôle de vannes fixes et retiennent les eaux en amont ; ce qui permet de formu-
ler ce principe que, dans les terrains fissurés, les eaux souterraines sont absor-
bées par les abîmes, goules et pertes, emmagasinées dans les cavernes et resti-
tuées par les fausses sources.
Un grand nombre de siphons souterrains ont pu, dans les récentes explo-
rations, être contournés très curieusement et très opportunément, à l'aide de
galeries latérales plus haut placées, qui servent de trop-plein de décharge lors
des crues.
On connaît exceptionnellement un certain nombre de points où l'eau, absorbée
par les goules, peut être suivie, d'un bout à l'autre, sans aucune solution de
continuité.
Depuis longtemps, on cite comme un des plus beaux exemples de ce genre
le Mas-(VAzil, dans l'Ariège, et la rivière du Nam-Hin-Boune au Laos, découverte
il y a quelques années par Texpédition Pavie. On y a reconnu un tunnel de ce
genre, qui naurait pas moins de 4 kilomètres de développement et qui sert de
route, en ce sens que les transports s'y effectuent en barque. — D'un point à
l'autre de ces cavern«s, la différence de niveau est à peu près nulle, la rivière
étant presque horizontale.
Il n'en est pas de même de la curieuse caverne de Bramahiau, dans le Gard,
qui a été, en 1888, l'heureux coup d'essai de mes recherches souterraines.
C'est d'abord une goule où le ruisseau appelé le Bonheur se perd, comme je
vous l'ai déjà expliqué en 1890. Il reparaît après un parcours souterrain de
700 mètres, cours excessivement accidenté et coupé de plusieurs cascades dont
quelques-unes ont jusqu'à G mètres de hauteur, pour racheter une différence
de niveau de 90 mètres. Notre première exploration a été là très difficile ; elle a
duré deux jours, pendant lesquels nous avons trouvé des galeries latérales, dont
la longueur totale atteint 1.700 mètres; depuis, M. Mazauric a fait toute une
série d'explorations dans cette caverne ; j'y suis retourné avec lui en 1892, si
bien qu'aujourd'hui on y connaît 6.300 mètres de ramifications. C'est la plus
longue caverne de France, au point de vue du développement des galeries, mais
elle ne possède pas de ces stalactites qui font la joie des touristes dans le&autres
grottes célèbres.
Les eaux, arrêtées par des siphons dans les cavernes, finissent cependant par
en sortir, parce que, petit à petit, elles arrivent à franchir l'obstacle. Aux
points où les terrains imperméables reparaissent, à un niveau inférieur à celui
des goules ou autres pertes, les rivières souterraines émergent de nouveau hors
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E,-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES 49
des terrains perméables par fissuration, sous la forme de fontaines, générale-
ment très puissantes, mais qui sont en réalité de fausses sources, à la différence
des vraies sources, formées directement par les pluies dans les pores des ter-
rains perméables jmr imbibilion, tels que les sables, graviers, moraines,
éboulis, etc. Ou peut, quelquefois, re-
monter sous terre sur des dislances plus
ou moins longues dans certaines de ces
cavernes, pratiquées dans des fissures
horizontales (joints de stratifications),
d'autres au contraire dans des fissures
verticales (diaclases), comme cette grande
crevasse qui n'est autre chose que la
sortie de la goule de la Baume : là,
M. Gaupillat a pu remonter en 1892 sur
une longueur de 1.900 mètres; il a été
arrêté par un siphon, mais la dislance
qui sépare les doux parties (amont et
aval) du cours est seulement de quelques
centaines de mètres.
D'autres fois, il y a des trop-pleins à
ces issues même, et les fausses sources
ont alors plusieurs orifices superposés
qui n'entrent en fonctions que l'un après
lautre, selon l'importance des crues
(sources de Boundoulaou (Aveyron), du
Cholet (Drôme), Rjéka (Monténégro), etc.,
et sont les sources temporaires.
D'autres sources, paraissant très faci-
lement pénétrables, sont trompeuses à
cet égard, comme celle de la Buna, en
Herzégovine. Il semble que l'on puisse
y pénétrer très loin en bateau, mais on
est arrêté à 5 ou 6 mètres de distance
par la voûte qui tombe dans l'eau, la
voûte mouillante, comme disent les
paysans. Cette caverne s'ouvre au pied
d'une falaise calcaire de 300 mèti-es de
hauteur, qui forme un tableau aussi
admirable que la classique fontaine de
Vaucluse. Cette dernière doit son oiMgine.
à la concentration sous tei-re d'une mul-
titude de filets d'eau qui viennent des
plateaux du Ventoux et de la montagne
du Lure et dont les pluies, engouffrées
par d'innombi-ables abîmes, grossissent
les apports. Le tout constitue un tleuve unique, véritable collecteur qui ca la
Sorgue.
La Touvre, en Charente, a une origine semblable. Toutes ces fontaines sont impé-
nétrables, de même que celle de YOmbla, pr-ès de Raguse, en Dalmatie, qui sourd,
du pied d'une falaise de iÛO mèti'es, hors d'un bassin de 30 mètres dediamèti-e.
50 CONFÉRENCES
Sans aucune exception, loules les explorations ont démontré que la circula-
tion des eaux souterraines en terrains calcaires se fait exclusivement aux dépens
des tissures préexistantes du sol, agrandies par érosion mécanique, corrosion
chimique et pression hydrostatique.
Elle a établi aussi que, dans les calcaires tout au moins, il n'y a pas de véri-
tables nappes d'eau étendues dans tous les sens, mais au contraire des séries
de réservoirs beaucoup plus longs que larges, c'est-à-dire développés surtout en
hauteur et en longueur.
Les rivières qui se forment dans lintérieur des plateaux calcaires ont les
aspects les plus divers. Tantôt, ce sont des espaces assez larges, presque des
lacs, comme celle (déjà citée plus haut) quej'ai découverte en 4893, en Irlande,
avec M. Jameson, jeune naturaliste de l'Université de Dublin, à l'intérieur de
la source de Marble-Arch.
Nous nous sommes trouvés là en présence du curieux et fréquent phénomène
d'un confluent souterrain, dans une galerie à laquelle aboutissent deux autres
galeries, qui amènent chacune un courant d'eau se dirigeant vers la source, où
réapparaissent quantité de ruisseaux perdus un peu plus haut, dans les goules
du plateau calcaire.
En réalité, la circulation souterraine, dans l'intérieur d'un plateau calcaire,
est tout à fait semblable à celle des rivières superficielles ; les courants souter-
rains se réunissent et se grossissent de proche en proche, exactement comme la
canalisation des égouts dans une grande ville.
D'autres fois, ces rivières circulent dans de grandes fissures beaucoup plus
hautes que larges. Telle celle du Brudoux, dans les plateaux du Vercors (Drôme),
que nous avons découverte en 1896 et qui a été si difficile à explorer que nous
n'avons pas pu aller jusqu'au bout. En effet, à un moment donné, elle n'avait
pas plus de 0'",60 de largeur et, notre bateau en ayant 0"',90, nous dûmes con-
tinuer à pied. Nous traînions derrière nous une échelle en bois ; de petites cor-
niches de pierre, presque au niveau de l'eau, nous permettaient de suivre un bord
ou l'autre; l'échelle nous servait de pont. A un moment donné, une des cor-
niches, peu solide, s'élant brisée, l'échelle fut précipitée dans l'eau et votre ser-
viteur qui s'y trouvait engagé subit le même sort. L'accident n'eut d'autres
suites fâcheuses qu'un bain à très basse température, car, à cette altitude
(1,220 mètres environ) l'eau était à 5° seulement!
On se trouve parfois aussi en présence d'immenses éboulis sous lesquels les
rivièresdisparaissent complètement (telsleTindoul de la Vayssièredans f Aveyron,
Adelsberg en Autriche, etc.). C'est un travail difficile et dangereux, dans ce
cas, de transporter le bateau au delà de ces obstacles, en s'éclairant à la lueur
du magnésium ou de simples bougies.
Arrivons maintenant à un autre mode de pénétration des eaux, non plus par
les ouvertures verticales des cavernes ni par les cribles impénétrables, mais par
ces grands gouffres vertigineux, aux bouches béantes horizontales, ouvertes
comme à l'emporte -pièce sur les plateaux ou les pentes des montagnes. Les
abîmes principalement ont été le champ de mes plus importantes trouvailles.
Une première conférence de 1890 vous en ayant déjà fait connaître les dangers
et les légendes ainsi (jue les difficultés de leur exploration, je ne reviendrai pas
sur ces détails et ne m'occuperai que de leurs caractères scientifiques, mainte-
nant bien connus.
D'abord la formation géologique des abîmes a été l'objet de vives controverses
et de grosses erreurs.
E.-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES M
L'abîme de Jean Nouveau, dans le département de Vaucluse, entres autres, a
permis de faire justice de la fausse hypothèse qui considérait comme la règle
A McLrbl&-Arch ci petit
ejfo TuiremerJ. ina-cAe^ià. '■
B Source, sortant du- siphorv
et. effondreme-nt M° 1
C £fondremerU N° 2
D idsm. .V" 3
E id^/TL JV^ 4
F BclLootl^ ( ^uiuUxtr S niètres)
G JJêrÎJDation, fripière J.
H Effon/Sj-em^ent obstruA,
I FozTvL o IL fut retrouvée
la 16 JuJtlet iSdS Loue.
boite- en. bois tvrriéée f;Tv
J ( Cradle -HoleJ, U 72 JuMet .
Êtoulis
"s-
180
■n (Grani ^
CABo
e<r super
G-aleries infér
jEaux souterrazn&s.
Rroière cLérienne..
120 Altitwde, c^i mètres.
So'arce et grottes de
MAILLE -AI<,CH
près Enniskillen l, Irlande)
explorées par
M.M^^. E.A. MARTEL et JAMESON
les 12 et 16 juillet 1895
Mètres :
20 to 60
tO 100
nru^siuJ- djd
E.A. Martel blrux..l8j5
Communiqué par le Club alpin.
générale les abimes d'effondrement tels que le Tindoul et Padirac, qui sont, en
réalité, d'une rare exception.
Bien au contraire, les abîmes sont pour la plupart dei fissures, dont le carac-
tère dominant est l'étroitesse.
52 CONFÉRENCES
A Jean-Nouveau, la largeur maxinia atteint au plus 5 mètres. Cet abîme, le
plus profond que l'on connaisse comme puits vertical d'une seule venue, sans
terrasses intermédiaires, a 163 mètres de hauteur à pic, de la surface du sol au
fond du puits. Nous y sommes descendus par une échelle de corde, en faisant
manœuvrer au moyen d'un treuil la corde de sûreté.
Le fond était encombré de dangereux éboulis de pierres, qui ne nous ont pas
permis de descendre dans un deuxième puits, absolument impraticable sans un
long et spécial travail de déblaiement.
Les abîmes qui sont composés comme Yigne-Close (Ardèche, 190 mètres en
cinq étages), Viazac (Lot, 1d5 mètres en quatre étages avec une grotte à l'inté-
rieur, etc.) de plusieurs puits successifs, détruisent une autre hypothèse erronée,
celle de la formation des gouffres de bas en haut, par des émissions de sources
thermales.
De son côté, la géologie a fait justice de la croyance à l'origine éruplive des
argiles dites sidérolithiques, qui auraient été rejetées de la profondeur sur les
plateaux par des sortes de geysers, et les abîmes à puits successifs superposés
dans des plans verticaux différents ont achevé de mettre à néant cette théorie
dite geysérienne, qui en faisait simplement des cheminées d'émissions aqueuses.
La plupart des gouffres sont, au fond, fermés par divers obstacles qui empê-
chent l'homme de passer, en général de vrais bouchons de matériaux détri-
tiques, pierres, branchages, terres éboulées, carcasses d'animaux, etc., tombés
de la surface et ayant obstrué une fissure rétrécie.
Dans d'autres cas, assurément les moins nombreux, nous avons trouvé des
rivières souterraines très importantes au fond de gouffres non obstrués.
C'est une simple application du principe que les exceptions confa-ment la
règle. Et l'on peut dire qu'en général les gouffres d'effondrement, formés par
l'affaissement de cavernes, ne se rencontrent guère lorsque l'épaisseur du ter-
rain, intermédiaire entre la surface du sol et la rivière souterraine qui a pro-
voqué la rupture de voûte, par un travail d'érosion, est supérieure à 100 mètres.
Tel est le cas de l'abîme du Mas Raijnal (Aveyron) qui a 106 mètres de profon-
deur. Il aboutit à une rivière souterraine puissante qui alimente une des plus
belles sources de la France, la Sorgues de Saint-Affrique. Nous avons exploré
cette caverne en 1889 avec M. Gaupillat, et nous n'avons pu parcourir les voûtes
basses sous lesquelles circulait la rivière, parce qu'elle était alors trop haute;,
nous n ayons pas trouvé l'occasion d'y retourner depuis lors, mais il est certain
qu'à une époque de sécheresse, il serait très probablement praticable de décou-
vrir là tout un réseau de cavernes inconnues.
Dans l'abîme de Rabanel (le plus profond de la France, 212 mètres en cinq
étages), le premier puits, terminé par un talus de pierres tombées de la sur-
face du sol, offre ce phénomène assez fréquent d'une fissure verticale greffée,
pour ainsi dire, sur une grotte inférieure préexistante.
Dans celte grotte court un ruisseau, qui va se perdre dans un second puits de
26 mètres et ensuite dans de petites salles, presque complètement bouchées par
de l'orgile, si bien qu'il ne nous a pas été possible de suivre la rivière souter-
raine dans le parcours d'environ 1.600 mètres qui la fait déboucher à la source
de Bi'issac.
Le gouffre le plus creux du monde entier, celui de Trebiciano, en Istric, près
de Tricste, a 322 mètres de profondeur totale. Mais ce puits n'est pas entière-
ment naturel; il se compose de nombreuses tissures verticales qui conduisent,
à environ 260 mètres sous terre, à une grande caverne, au fond de laquelle coule
E.-A. MARTEL. — EXPLOBATiON SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOLTEIIRAINES o3
«ne rivière souterraine, la Recca. En réalité, ces fissures ne communiquaient
pas directement les unes avec les autres ; mais en 1840-41 l'ingénieur Lindner,
chargé par la ville de Trieste de rechercher si l"on ne pourrait pas arriver à
alimenter la ville d'eau potable au moyen de rivières souterraines, réussit,
après onze mois de travaux, à relier artificiellement, à laide de mines et de
déblais, les diverses parties de cet abîme. Beaucoup d'autres abîmes de France
pourraient ainsi être dégagés et approfondis.
En réalité, et pour en venir à leur vraie origine, les gouffres verticaux ont
été formés simplement, de haut en bas, par les eaux qui s'y sont engouffrées
anciennement et qui s'y précipitent encore de nos jours, dans des climats plus
humides que les nôtres, en Angleterre et en Irlande, par exemple.
J'ai eu la démonstration formelle de ce mode de formation, en 1895, au cours
d'une mission en Grande-Bretagne dont j'étais chargé par le Ministère de l'In-
struction publique.
J'ai exploré alors plusieurs abîmes oii des rivières se précipitent encore, et
j'ai pu matériellement constater que les gouffres sont ou étaient simplement de
•véritables puits absorbants ; ces puits ne fonctionnent plus dans le midi de la
France et en Autriche, parce que le climat y est devenu beaucoup trop sec ;
dans le nord de l'Europe, au contraire, oii les pluies sont plus abondantes, le
régime ancien a subsisté.
C'est dans le Yorkshire que j'ai fait la principale de ces constatations, au
gouffre de Gaping-Ghyll, ouvert sur la montagne calcaire d'Ingleborough ; une
rivière vient s'y précipiter en un saut de 100 mètres sous terre. Divers savants
et touristes anglais avaient vainement tenté d'y descendre en 184o, en 1870 et
en 1894 ; ils n'avaient pu parvenir qu'à 60 mètres de profondeur alors que le
fond est à 103 mètres.
J'ai réussi à l'atteindre à l'aide de mes appareils et du téléphone, le 1^' août
189o, mais ce n'a pas été une expédition précisément agréable.
J'ai dû descendre en effet pendant "2o minutes, sur une longueur de 100 mètres,
les échelons d'une échelle de corde qui pendait au beau milieu de la cascade
souterraine, dans la situation, tout à fait hydraulique, que vous montre celte
projection; le puits était heureusement éclairé jusqu'au fond par la lumière du
jour, car il eût été impossible de conserver ainsi sous l'eau une lampe allumée,
de quelque système que ce fût.
Il est indispensable, pour ces aquatiques expéditions, de ne pas avoir de vêle-
ments de caoutchouc, parce qu'ils emmagasineraient l'eau, qui pénètre quand
même par les jointures des habits, et il importe même de se munir de souliers
complètement percés afin que l'eau puisse s'échapper par les extrémités.
Au bas du puits de Gaping-Ghyll un admirable spectacle m'attendait et me
dédommagea amplement de l'ennui de cette longue douche ; c'est une immense
nef romane, longue de loO mètres, large de 25 mètres, haute de 30 mètres,
sans aucun pilier pour la soutenir sur toute sa longueur.
Du milieu de la voûte de cette colossale caverne tombe la cascade, dans un
grand nimbe de vapeur d'eau et de lumière ; des milliers de petits arcs-en-
ciel irisent la chute mouvante et argentée. C'est une scène merveilleuse, fantas-
lique, comme Gustave Doré et Jules Verne eux-mêmes n'en ont jamais ima-
giné.
La caverne était fermée à ses extrémités par des éboulis qui m'ont empêché
de pénétrer plus avant. J'entendais cependant le bruit de l'eau derrière les
éboulis, ce qui indiquait que le torrent devait continuer sa course plus loin ;
54 CONFÉRENCES
mais il eût fallu, pour poursuivre l'exploration, explorer ou déblayer les
éboulis, ce qui eût requis un temps assez considérable; j'étais descendu seul,
personne n'ayant voulu m'accompagner, en sorte qu'au bout d'une heure et
Intérieur de Gaping Gliji; (Angleterre). Extiail de « Irlande et (.-averiies anglaises. «
demie j"ai dû me résoudre à me faire remonter, après avoir dressé un plan
sommaire de la caverne et pris les mesures indispensables.
Ce qui m'a fait le plus de plaisir peut-être, dans cette expédition, c'a été de
réussir là où les Anglais avaient échoué et sur leur territoire même. J'avoue
que mon amour-propre national en fut particulièrement satisfait.
La justice moblige à dire que les Anglais ne m'ont pas tenu rigueur de ce
E.-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES 55
que ma réussite ait devancé leurs efforts ; je suis entré avec eux en d'excel-
lentes relations et, sur mes indications, ils ont renouvelé trois fois mon
exploration. Une de ces expéditions a duré 20 heures ; 8 personnes, équipées
de toutes sortes d'appareils, sont descendues dans le gouffre et ont pu découvrir
1 kilomètre de galeries nouvelles, qui se dirigent (chose très intéressante) vers
une grotte précédemment connue.
Voyons maintenant quel enseignement géologique on peut tirer de ce gouffre
de Gaping Ghj 11 (Trou qui bâille). Il se compose d'un puits vertical de 70 mètres,
au-dessous duquel s'ouvre la giande salle que les eaux ont ainsi agrandie parce
que son plancher était imperméable et qu'elles ne pouvaient descendre plus
bas : cela établit bien que les abimes ne sont que des puits d'absorption natu-
rels, et qu'ils conduisent les eaux de pluie ou celles des rivières dans l'intérieur
des cavernes qui remplissent, en somme, le rôle de grands réservoirs.
Toute Teau qui vient du Gaping va, en effet, ressortir à 1.600 mètres de
distance à travers des canaux souterrains, que l'on ne connaît pas encore tous,
par la ax\ernQ dlngleborough ; en sorte que les eaux du plateau supérieur
tombent dans le gouffre, s'emmagasinent dans la caverne et vont sortir par la
source. Bien d'autres abîmes du Yorkshire, notamment celui de Weathercote,
contiennent également des cascades souterraines ; celui-ci est connu depuis
longtemps, mais il est facile den atteindre le fond parce que le puits n'a (lue
2o mètres de profondeur et que l'on peut y descendre à l'aide d'un escalier.
Il est ainsi bien démontré que les eaux de pluie et des ruisseaux pénètrent
verticalement dans la tene par des abimes, ou bien qu'elles y ont pénétré
autrefois à des époques plus humides.
Géologiquement, donc, les abîmes, les cavernes, ont été formés par
l'agrandissement des fissures préexistantes du sol, agrandissement dû principa-
lement cà l'action mécanique, à l'action chimique et à la pression hydrostatique
de l'eau.
C'est ce qui avait été énoncé dès 1845 par Desnoyers, et confii-mé surtout par
les belles études théoriques de M. Daubrce, le savant et regretté académicien.
En réalité, toutes mes recherches souterraines n'ont fait que confirmer prati-
quement les vues si justes du savant géologue, auquel je suis heureux de rendre
publiquement un témoignage personnel de gratitude, pour la bienveillance
avec laquelle il a encouragé mes premiers débuts. Et je répète que goules,
cribles et abîmes ab.-orbent les eaux, — que les cavernes leur servent de réser-
voirs, — et que les sources les restituent lentement grâce aux siphons
modéi-ateurs.
Et c'est ici que j'ai à vous faire counaîlre le résultat le plus important, à mon
avis, de toutes mes recherches souterraines ; il se rapporte à une question
d'hygiène publique. Depuis plusieurs années déjà, certains géologues et hydro-
logues s'étaient demandé si les rivières qui disparaissent dans les terrains
calcaires ne sont pas sujettes à des causes de contamination dans la partie
supérieure de leur cours, lorsqu'elles traversent des villages malpropres, et si
les fausses sources où elles reparaissent, après leur souterrain voyage dans les
goules et les cavernes, ne sont pas beaucoup moins pures qu'on ne le croirait.
Le côté prophylactique de cette question est très intéressant à étudier ; mais
il y en a un autre qui ne l'est pas moins et qui résulte de mes propres
recherches.
En effet, nous avons trouvé, en juillet 1891, dans le Lot, un abîme de
30 mètres de profondeur environ, celui de la Berrie. Au fond coulait un petit
m
CONFÉRENCES
ruisseau que nous n'avons pu suivre que sur une longueur de quelques mètres,
à cause des siphons qui en barraient le cours. A 500 mètres de là apparaît une
source dont le volume, la température et la direction indiquent que c'est la
réapparition du petit ruisseau du fond du gouffre.
Or, par une chaude journée d'été, j'avais bu très avidement à celle source,
appelée la fontaine de Graudcnc;
une demi-heure après, nous di^s-
cendions dans le gouffre et nous
y voyions au beau milieu du ruis-
seau le cadavre d'un veau, qui y
avait été jeté quelque temps aNant
par les paysans. Quelques jours
plus lard, je fus atteint d'une
sorte d'empoisonnement typhoïde,
qui me rendit plus de deux mois
malade : la décomposition de l'ani-
mal avait empoisonné la source.
11 y a là une question d'hygiène
publique sur laquelle je ne cesse,
depuis cette époque, d'appeler l'at-
tcnlion et qui est de nature à
fixer surtout celle des pouvoirs
publics.
En effet, dans prcEque tous les
pays où il y a des abîmes, des
puits naturels, les habitants ont
pris la funeste habitude d'y jeter
les cadavres des animaux morts
d'épizoolies. Or, comme ces abîmes
communiquent plus ou moins di-
rectement, en général, avec des
rivières souterraines qui vont
alimenter des sources, il en ré-
sulte que ces sources peuvent
devenir des causes d'épidémies
absolument dangereuses et qu'il
serait très utile de faire dispa-
raître.
En effet, les pluies drainées par
les puits naturels commencent par
rincer toutes ces charognes avant
d'atteindre les rivières souter-
raines, et par ^e charger de pto-
maïnes et de microbes nocifs
avant de se rendre aux fausses
sources qu'elles contribuent à alimenter.
C'est le cas du scialet Félix et de la source du Cholet dans le Vercors f Drôme).
J'ai fait l'an dernier, à ce sujet, les expériences les plus concluantes dans
une petite ville du Gard appelée Sauve, non loin de Nîmes.
11 y a là toute une série d'abîmes au fond desquels on trouve de l'eau. Le
E.-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES 57
dernier n'a qu'une profondeur de 13 mètres et est situé dans le village même,
dans une vieille tour oi^i se trouve installée une écurie. A 75 mètres de dis-
tance, sort la source qui alimente la ville. En constatant l'existence de cette
écurie, au-dessus d'un bassin d'eau naturel, je me convainquis que les eaux
delà source pourraient être contaminées par les infiltrations si le bassin com-
oao'n
5 met
0
10
20
SCIALET FÉLIX
'.',. ,_ Dans la foret "de Lgnte 3 3
.•:,'Drôme) expîore par
Q , '•" AKarte] et
Deletecque
Coupe verticale
Communiqué par la Société de spéléologie.
muniquait réellement avec la fontaine. Une expérience décisive nous donna
une prompte et déplorable réponse.
Avec de la tluorescéine, nous colorâmes le puits naturel et, 1 heure 20 mi-
nutes après, toutes les sources de Sauve avaient pris la coloration verte intense
qui caractérise ce produit : cette coloration, qui dura de deux à trois heures,
montrait bien la communication directe de la source et de l'abime, qui
recueille toutes les infiltrations de l'écurie.
Il y a donc là un fait de nature très grave, mais qui n'est pas particulier à
ces régions. Je lai observé presque partout. En Autriche, on a trouvé, pour
supprimer cette funeste habitude et la négligence des habitants, un excellent
moyen qui a consisté à forcer ceux qui avaient jeté- des animaux dans le gouffre
à les y aller rechercher : il paraît que la mesure a été efficace et que personne
n'a recommencé.
11 est donc bien avéré que les fausses sources ne sont pas toujours sûres au
point de vue hygiénique, car les siphons intérieurs ont un pouvoir filtrant
insuffisant pour faire disparaître les causes de contamination extérieure qui
o8
CONFÉRENCES
ont pu affecter les ruisseaux originaires avant leur disparition dans les goules^
pertes et abîmes.
Je voudrais, à présent, vous dire quelques mots des glacières naturelles^
SOURCE DE SAUVE- (GARD)
Flan.
c'est-à-dire des cavernes où lies stalactites et les stalagmites sont remplacées par
de grandes formations de glace. Telles sont, par exemple, les glacières de Naye,
en Suisse, au-dessus du lac de Genève.
On a fait, à propos de ces glacières naturelles, des théories très compliquées
qui devraient être abandon nées, en général. Lapins simple et la plus vraie est que
leur formation est due, avant tout, au froid de l'air hivernal qui s'accumule
l'air chaud de l'été ne peut par-
Si Juillet 189G,
Plan D
E.-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERÎSES SOUTERRAINES O^
au fond de certaines cavernes, que leur forme dispose spécialement à conserver
cet air lourd et à empêcher l'air chaud et léger de l'été de le remplacer.
Dans la Côte-d'Or, à l'altitude peu considérable de 473 mètres, on voit un
gouffre naturel de 53 mètres de profondeur, complètement fermé au fond^
appelé le Creux percé.
Cet abîme offre l'aspect de deux entonnoirs superposés par leur pointe —
d'un sablier ; l'entonnoir supérieur est très évasé ; l'autre est plus petit et tous
deux sont réunis par une partie annulaire rétrécie. La neige qui tombe en
hiver arrive au fond du trou et ne fond pas
venir à remplacer l'air froid de l'hiver, à
cause de sa moindre densité et du rétré-
cissement de l'orifice.
C'est ainsi que l'on doit expliquer très
simplement la formation des glacières
naturelles. Le Chourun-Clot (Hautes-
Alpes) en Dévoluy présentent également
cette disposition en sablier.
Les plus belles que l'on connaisse sont
dans les Karpathes hongroises (Dobschau,
Scilidze, Demenyfalva, etc.); je compte
aller les inspecter cet été, au cours de
ma onzième campagne.
Une autre question, celle des relations
des abîmes et cavernes avec les filons
métallifères, n'a pour ainsi dire pas encore
été examinée ; mes constatations en Der-
byshire (Angleterre), celles de M. Gau-
pillat à Bouche-Payrol (Aveyron), de
M. Brisse dans le Taurus cilicien (Asie
Mineure), etc., permettent d'affirmer
qu'elles réservent de grandes surprises
aux minéralogistes de l'avenir.
Je ne puis que mentionner très som-
mairement les travaux de désobstruclion
de goules, effectués en Autriche par
MM. Putick, Hrasky, Ballif, en Grèce (Ka-
tavothresj par M. Sidéridès ; leur principal résultat a été de découvrir les cavernes
où se déversent ces goules, de les transformer en réservoirs et d'en protéger
l'entrée par des grilles qui empêchent les malérieux détritiques de les boucher;
cela a eu pour portée pratique capitale d'empêcher désormais les inondations
périodiques qui ravageaient beaucoup de vallées.
Vous voyez qu'à tous les points de vue, la spéléologie est appelée à rendre des
services incontestables.
Je vais terminer par quelques descriptions pittoresques ces questions de
science un peu arides, mais je n'ai pas cru pouvoir me dispenser de vous faire
ici un exposé instructif plutôt qu'un récit humoristique.
Depuis 1889 nous sommes retournés quatre fois à Padirac (Lot), la plus belle
assurément de nos découvertes souterraines ; et si nous avons constaté, par des
mesures topographiques, qu'il fallait réduire de 3 à 2 kilomètres la longueur
primitive évaluée de celte rivière intérieure, en revanche nous avons reconnu
met.
Echelle
Communiqué par la Société de spéléologie.
60
CONFÉRENCES^
qu'un grand dôme n'a pas moins de 90 mètres d'élévation et est une des deux
ou trois plus hautes voûtes de caverne existant au monde.
Surtout nous avons réussi à provoquer, après huit années d'attente, l'aména-
gement de cette nouvelle merveille du sol français ; au mois d'août prochain
elle sera sans danger et très commodément rendue accessible à tous les tou-
ristes !
Voici quelques vues de la fameuse grotte d'Adelsberg, en Autriche, théâtre
des exploits de Schmidl.
Cette caverne est à plusieurs étages, et les étages supérieurs ont été aban-
E.-A,
MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES 61
donnés par l'eau qui montre là,
comme partout, une tendance
à descendre de plus en plus
dans l'intérieur du sol.
En 1889, on connaissait à
Adelsberg, 5.300 mètres de ga-
leries ; la caverne d'Aggtelek, en
Hongrie, la primait en Europe
par ses 8.700 mètres de lon-
gueur; en 1890-1891, M. Krai-
gher et ses amis faisaient de
nouvelles découvertes qui por-
taient la longueur de la caverne
d'Adelsberg à 8 kilomètres ;
enfin, en 1893, au cours d'une
mission dont j'étais chargé par
le Ministère de l'Instruction
publique et pour laquelle j'ai
obtenu le bienveillant appui du
Ministère de l'Agriculture d'Au-
triche, j'ai pu découvrir à Adel-
sberg un prolongement de 2 ki-
lomètres, qui a porté son déve-
loppement à 10 kilomètres et en
t'ait la plus longue de l'Europe.
Et même, en y joignant les
grottes de Planina, de Zirknitz,
etc., qui dépendent du même
réseau hydrologique souterrain,
on arrive à un développement
actuellement connu de 20 kilo-
mètres de galeries; celles que
l'on ne connaît pas ont au moins
10 kilomètres, si bien que l'on
peut conjecturer qu'il y a, dans
cette partie du Karst, 30 kilo-
mètres environ de rivières re-
liées en un seul tenant.
En Amérique seulement, on
trouve des grottes dépassant ces
dimensions, et encore, il paraît
que la plus vaste caverne de ce
pays, celle de Mammoth Cave,
n'a en réalité que 48 à m kilo-
mètres, alors qu'on lui attri-
buait jusqu'ici une étendue de
2o0 kilomètres.
En 1896 j'ai exploré, dans les
îles Baléares, la grotte du Dragon
à Majorque.
Commaniqué par la « Revue Géographique. »
02 CONFÉRENCES
Cette grotte était connue en partie, sur une longueur de 800 mètres, elle
•communique avec la mer, est située dans le terrain tertiaire et renferme plu-
sieurs petits lacs ;. à la voûte, pendent des milliers de petites stalactites très
lines qui se reflètent sur l'eau.
Nous avons porté de 800 mètres à 2 kilomètres sa longueur totale.
Nous y avons découvert principalement un grand lac de 173 mètres de long
sur 30 à 40 de largeur, d'une profondeur de 9'", 50 (lac Miramar).
On y voit de distance en distance des piliers de stalagmites hauts de
8 à 10 mètres, qui soutiennent la voûte de ce lac admirable, un des plus ravis-
sants spectacles que l'on puisse contempler.
A ce propos et avant de terminer, je tiens à rendre un public hommage à un
homme qui, depuis dix ans, n'a cessé de m'accompagner dans toutes mes
explorations ; c'est un simple serrurier du Rozier (village de la Lozère), Louis
Armand, dont j'ai fait accidentellement la connaissance au début de mes
recherches, et qui, depuis 1888, a été l'inséparable contremaître ou chef
d'équipe de presque toutes mes explorations ; c'est assurément à ses incompa-
rables qualités d'énergie, d'initiative, de courage et d'intelhgence, que je dois la
meilleure part de tous mes succès souterrains.
En revanche, dans la caverne d'Arta, à Majorque, également on pouvait
•admirer jadis des stalactites hautes de plus de 10 mètres, malheureusement,
depuis une cinquantaine d'années, on a pris l'habitude de visiter cette grotte
avec des torches fumeuses, en sorte que tout est devenu absolument noir. Il y
a là une colonne, la reiiie des colonnes, que l'on disait avoir 25 mètres de haut;
mais j'ai constaté, à l'aide d'une montgolfière, qu'elle en a 14 seulement.
Jusqu'à l'an dernier, le record de la hauteur était détenu en fait de stalag-
mites par la Tour astronomique d'Aggtelek, en Hongrie, élevée de 20 mètres.
Mais, depuis 1897, toutes ces concrétions sont laissées à l'arrière-plan par la
■découverte que j'ai eu le bonheur de faire en Lozère même (19-23 septembre
1897), dans un abîme où je suis descendu avec Armand et mon ami A. Viré.
Cet aven, excessivement curieux, se compose d'un puits vertical de 75 mètres
aboutissant à une grande salle de 100 mètres de long, sur 40 de haut et
50 mètres de largeur; au fond se trouve un dernier puits de 87 mètres de
profondeur, ce qui fait en tout 207 mètres; c'est, après l'aven de Rabanel dans
l'Hérault, le plus profond de France.
Cet abîme est très intéressant pour le géologue, car c'est un ancien puits
d'absorption creusé par un ruisseau aujourd'hui tari, comme à Gaping Ghyll ;
cette eau a excavé la vaste grotte jusqu'à ce que, par une fissure préexistante
du terrain, elle ait pu trouver une issue dans le dernier puits qui, ultérieure-
ment, a été complètement bouché par des pierres et de l'argile.
Ce qu'il y a de merveilleux dans cet aven, auquel, par reconnaissance, j'ai
donné le nom de mon dévoué auxiliaire, Louis Armand, c'est une véritable
forêt de deux cents stalagmites dont la hauteur atteint jusqu'à 30 mètres.
Notons à ce sujet que différents auteurs avaient prétendu que les stalactites
des cavernes ne se formaient pas sous les voûtes trop épaisses ou trop minces;
c'est encore une fausse opinion, puisqu'elles sont sous une voûte de 5 à 10 mè-
tres d'épaisseur seulement, et celle de l'aven Armand sous un plafond de plus
de 100 mètres d'épaisseur.
Le plus remarquable est que ces dernières sont pressées les unes à côté des
autres sur une surface restreinte, et que l'on peut circuler autour de ces
colonnes dont le diamètre varie de 0",50 à près de 3 mètres ! Quelques-unes
E.-A. MARTEL. — EXPLORATION SCIENTIFIQUE DES CAVERNES SOUTERRAINES 63
ont l'aspect de véritables troncs de palmiers : c'est une curiosité de premier
ordre, et je dois avouer qu'après cette découverte j'ai été tenté de renoncer à pour-
suivre mes recherches, car je suis certain qu'il est impossible de trouver
quelque chose de plus merveilleux.
Je serai bien heureux le jour oii un généreux Mécène prendra la détermination
de les faire connaître au public, comme on va le taire prochainement pour les
cavernes de Padirac, et de doter ainsi notre belle France d'une curiosité de
plus.
Grâce à une subvention accordée par l'Association française pour l'avance-
ment des sciences, des fouilles de palethnologie et de paléontologie seront faites
cette année, dans la vaste caverne que l'aven Armand renferme, entre 75 et
120 mètres de profondeur ; grâce à la très propice disposition des lieux, elles
permettront de reconnaître la superposition des débris humains et animaux
tombés au gouffre depuis sa formation, et de préciser la date géologique de
l'ouverture des abîmes en général, qui est actuellement ignorée.
Voilà certes, encore une question qui n'est pas dépourvue d'intérêt.
Tel est le résumé, que j'aurais voulu rendre plus succinct, des explorations
que mes collaborateurs et moi avons faites depuis dix ans ; elles nous ont
permis de jeter les bases de cette science nouvelle, la Spéléologie, qui ne tardera
pas, je l'espère, à rendre de signalés services.
On voit que, par la variété et la spécialité des sujets abordés, la science des
cavernes ou « spéléologie » a bien le droit de revendiquer une place propre et
une organisation autonome parmi les branches du savoir humain, et qu'il
importe d'encourager la nouvelle Société savante qui s'est créée pour déve-
lopper partout les recherches souterraines de toute nature.
M. le Baron Jules DE GTJEEIJE
Secrétaire général de la Société d'Acclimatation.
LA DOMESTICATION DE L'ÉLÉPHANT D'AFRIQUE
— S mais
M. le D' Henri FILHOL
Membre de l'institut, Prulesseur au Muséum d'histoire naturelle.
LA NOUVELLE GALERIE D'ANATOMIE COMPARÉE DU MUSÉUM
10 mars —
ASSOCIATION FRANÇAISE
POUR
L'AYANCEMENT DES SCIENCES
VINGT-SEPTIEME SESSION
CONGRES DE NANTES
DOCUMENTS OFFICIELS — PROCÈS-VERBAUX
PBOClS-ÏERBAE DE lA YISfiT-SEPIIÈME SESSION
CONGRÈS DE NANTES
ASSEMBLEE GENERALE
Tenue à Nantes, le 1 1 août 1898
Présidence de M. Brouardel
Vice- Président.
Membre de l'Institut, Doyen de la Faculté de Médecine de Paiis
Extrait du Procès-verbal
La séance est ouverte à quatre heures et demie, dans une salle du petit Lycée.
Le procès- verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Le Président fait connaître le résultat du dépouillement du vote pour les
délégués de l'Association.
MM. Carnot, Davanne, Sebert. Ollier, Levasseur, Lauth, ayant obtenu la
majorité des suffrages, sont proclamés délégués de l'Association.
Le secrétaire donne lecture des nominations des présidents et délégués faites
par les sections.
Le secrétaire donne lecture des vœux émis par les sections qui ont été adoptés
par le Conseil comme vœux de section.
« La 9^ Section (botanique) émet le vœu que pour les serres de l'École colo-
niale qu'on se propose de fonder à Nantes, on ne cherche pas à élever des
constructions monumentales qui, dans la plupart des cas, ne permettent pas un
développement normal des plantes. L'expérience a démontré que pour la culture
et la multiplication des plantes tropicales, les meilleures serres sont des serres
basses, en bois. La Section appelle l'attention des organisateurs de la future
école sur la communication spéciale qui a été faite à la Section par M. Poisson,
assistant au Muséum d'histoire naturelle de Paris. »
Les 3«, 4«, 14'' et lo« Sections réunies en séance commune :
« Après avoir entendu les explications de M. Levât sur la nécessité de la
construction d'un réseau de voies ferrées rehant Cayenne au territoire actuelle-
ment contesté entre la France et le Brésil, émettent le vœu suivant :
68 ASSOCIATION FRANÇAISE
» 1° Que ledit réseau soit immédiatement concédé dans les conditions prévues
et que son exécution soit entreprise dans le plus bref délai possible ;
» 2° Que la main-d'œuvre pénitentiaire soit employée à ce travail d'utilité
publique. »
La 16^ Section a émis le vœu suivant :
« La section d'enseignement était jusqu'à ces dernières années désignée sous
le titre de section de pédagogie. Ce titre correspondait logiquement au but de
l'Association française pour l'avancement des sciences. La pédagogie est une
scienca.
» L'enseignement métrique n'est à la pédagogie que ce que la science appli-
quée est à la science pure.
» La Section émet donc le vœu que son titre soit : Pédagogie et Enseignement. »
Aux termes du règlement, ce vœu doit être l'objet d'un rapport sur lequel on
votera dans l'Assemblée générale de 1899.
Vœux de la 17^ Section.
(( 1° La variole étant endémique dans la Régence de Tunis et cette maladie
élant entretenue chez les indigènes par l'inoculation systématique, la 17^ Section,
considérant les dangers de cette pratique et les avantages de la vaccine, émet le
vœu que la vaccination et la revaccination soient rendues obligatoires pour tous
les sujets indigènes et pour toute personne, à quelque nationalité qu'elle appar-
tienne, taisant élection de domicile en Tunisie. »
<f 2° La Section émet le vu u que la vaccination devienne le plus rapidement
possible obligatoire en France, dans les colonies et les pays de protectorat. »
c< 3° En présence des accidents nombreux, graves et mêmes mortels, observés
chez les ouvriers dans les manufactures de ciins, la Section émet le vœu que
cette question soit portée devant le Conseil supérieur d'hygiène, pour obtenir la
classification de ces manufactures dans les industries dangereuses et en même
temps déterminer les mesures prophylactiques à appliquer à ces industries.
» La désinfection pourrait se faire sans danger pour la valeur industrielle des
produits. »
0 4° L'an dernier, le Congrès de Saint-Étienne a émis un vœu concernant
l'enseignement de l'hygiène dans les écoles prfmaires ; cette année, le Congrès
de Nantes émet le va^u que l'enseignement de l'hygiène dans les lycées et les
collèges soit confié à des médecins et qu'il soit donné accompagné des sanctions
nécessaires pour qu"il porte réellement ses fruits. »
« S° La Section d'hygiène du Congrès de Nantes, considérant la possibilité
expérimentalement démontrée de la transmission de la tuberculose de l'homme
aux bêtes à cornes par l'intermédiaire des eaux de lavoirs, émet le vœu que les
agriculteurs soient avertis de ce danger pour lutter contre l'extension de la
tuberculose bovine qui constitue une grosse perte économique et une nouvelle
source de contamination pour l'homme. »
« 6° La Section d'hygiène du Congrès de l'AFAS, réuni à Nantes, croit
nécessaire de rappeler que la contagion de la tuberculose par inhalation n'est
qu'une des modalités de l'infection et qu'une plus grande part revient à la
contagion par le tube digestif démontrée expérimentalement et cliniquement,
et de demander qu'on répande avec cette notion la nécessité qu'il y a à prendre
les mesures sulïisanles pour assurer l'inocuité de la stérilisation des ahments.
POUR l'avancement des sciences 69
» Considérant que les mesures préconisées récemment pour la prophylaxie
de la tuberculose par la non dissémination et la destruction du virus tubercu-
leux grâce à l'isolement dans la mesure du possible (sanatoria, hôpitaux
spéciaux, etc.), à l'usage du crachoir, à la désinfection en général, ne sont pas
tout, la Section émet le vœu qu'on prenne eu outre toutes les mesures pour
supprimer ou diminuer au moins les causes de débilitation de l'organisme qui
en fait une proie facile pour la maladie : surmenage, misère physiologique,
confinement de l'air, surpeuplement des habitations ou des villes, insalubrité
des logements. Il faut assurer à tous les logements un cubage d'air suffisant
pour le nombre de leurs habitants ; il faut qu'ils soient tous largement aérés,
ventilés et ensoleillés. Il est nécessaire aussi que les maisons peu élevées soient
munies de vastes cours pour assurer une aération parfaite. Le cottage-système
anglais serait à cet égard un idéal à réaliser.
» La Section demande enfin que l'on donne le plus de vulgarisation possible
aux notions de contagiosité et de prophylaxie de la tuberculose au moyen de
conférences publiques, et aussi au moyen de l'action morale que les médecins
peuvent exercer dans leur sphère. La notion de curabilité de la maladie doit
être aussi vulgarisée, car c'est elle qui permetti'a de demander aux malades et
à leur entourage, les sacrifices nécessaires pour arriver à l'application stricte
des mesures de prophylaxie. »
Le Président fait part à l'Assemblée de la proposition du Conseil, de tenir la
session de 1900 à Paris, en raison de l'Exposition.
Le choix de la ville de Paris est adopté à l'unanimité.
L'ordre du jour appelle l'élection d'un vice-président et d'un vice-secrétaire.
La présentation, faite par dix membres de l'AFAS, a été reconnue régulière par
le Conseil; elle a été annoncée dans les délais réglementaires. Comme il n'y a
qu'une seule proposition, l'élection peut avoir lieu par mains levées.
Personne ne réclamant le scrutin, le Président met aux voix les candidatures
du général Sebert pour la vice-présidence, du professeur Bergonié pour le vice-
secrétariat.
Adopté à l'unanimité.
L'Assemblée vote, sur la proposition du Conseil, des remerciements à la
Municipalité de Nantes, au Président et au Secrétaire du Comité local ;
Aux collaborateurs du livre qui a été distribué ;
Aux chefs d'industrie et aux directeurs des établissements visités par le
Congrès ;
A toutes les personnes qui ont prêté leur concours à l'organisation des
excursions ;
Aux Compagnies de chemins de fer, à la Compagnie transatlantique.
Le Président invite les membres de l'AFAS à se trouver en grand nombre
au prochain Congrès de Boulogne oîi l'Association se réunira avec l'Association
britannique.
Le Président remet, au nom du Conseil, la médaille de l'Association à M. le
Maire de Nantes et à M. le D'' Leduc, secrétaire du Comité local.
70 ASSOCIATION FRANÇAISE
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Année 1898-1899
BUREAU DE L'ASSOCIATION
MM. BROUÂRDEL (Paul), Membre de l'Institut et de l'Aca-
démie de Médecine, Doyen de la Faculté de Méde-
cine de Paris Président,
SEBERT (le Général Hippolyte), Membre de l'Institut,
Administrateur de la Société anonyme des Forges et
Chantiers de la Méditerranée - . Vice-Président.
GRIMÂUX (Edouard), Membre de l'Institut .... Président sortant.
LOIR (le Docteur Adrien), Directeur de l'Institut Pas-
teur de la Régence de Tunis Secrétaire.
BERGONIÉ (Jean), Professeur à la Faculté de Méde-
cine de Bordeaux, Correspondant de l'Académie de
Médecine Vice- Secrétaire,
GALANTE (Emile), Fabricant d'instruments de chi-
rurgie Trésorier.
GARIEL (G. -M.), Professeur à la Faculté de Médecine,
Membre de l'Académie de Médecine, Ingénieur en
chef. Professeur à l'École nationale des Ponts et
Chaussées Secrétaire du Conseil.
CARTAZ (le Docteur A.), ancien Interne des Hôpitaux
de Paris Secrétaire adjoint du Cmseil.
ANCIENS PRÉSIDENTS FAISANT PARTIE DU CONSEIL D ADMINISTRATION
MM. BERTHELOT (M.-P.-E.), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine,
Professeur au Collège de France, Sénateur.
BISCHOFFSHEIM (R.-L.), Membre de l'Institut, Député des Alpes-Maritimes.
BOUCHARD (Charles), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Profes-
seur à la Faculté de Médecine de Paris.
BOUQUET de la GRYE (A.), Membre de l'Institut, Président du Bureau des Lon-
gitudes.
CHAUVEAU (A.), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur
au Muséum d'histoire naturelle.
COLLIGNON (Edouard), Inspecteur général des Ponts et Chaussées, Examinateur
de sortie à l'École Polytechnique.
CORNU (Alfred), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Professeur à
l'École Polytechnique, Ingénieur en chef des Mines.
DEHÉRAIN (P.-P.), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'histoire naturelle
et à l'École nationale d'Agriculture de Grignon.
DISLÈRE (Paul), Président de Section au Conseil d'État, Président du Conseil
d'administration de l'École coloniale.
FAYE (H.), Membre de l'Institut, ancien Président du Bureau des Longitudes.
POUR l'avancement des sciences 71
MM. FRIEDEL (Charles), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences de
Paris.
JANSSEN (J.), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Directeur de
l'Observatoire d'astronomie physique de Meudon.
KRANTZ (J.-B.), Inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, Sénateur,
LACAZE-DUTHIERS (Henri de), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine,
Professeur à la Faculté des Sciences de Paris.
LAUSSEDAT (le Colonel A.), Membre de l'Institut, Directeur du Conservatoire
national des Arts et Métiers.
MAREY (E.-J.), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur au
Collège de France.
MASCART (E.), Membre de l'Institut, Professeur au Collège de France, Directeur du
Bureau central météorologique de France.
MILNE-EDWARDS (Alphonse), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine,
Directeur du Muséum d'histoire naturelle.
PASSY (Frédéric), Membre de l'Institut.
TRÉLAT (Emile), Professeur honoraire au Conservatoire national des Arts et Métiers,
Directeur de l'École spéciale d'Architecture, Architecte en chef honoraire du
département de la Seine.
DÉLÉGUÉS DE L'ASSOCIATION
MM. CARNOT (Adolphe), Membre de l'Institut, Inspecteur général. Professeur à l'École
nationale supérieure des Mines.
DA VANNE, Vice-Président de la Société française de Photographie.
GAUDRY, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'histoire naturelle.
GRANDIDIER, Membre de l'Institut.
GRÉARD, Membre de l'Académie française et de l'Académie des Sciences morales et
politique?.
JAVAL (le Docteur), Membre de l'Académie de Médecine.
LAUTH (Ch.), Administrateur honoraire de la Manufacture nationale de porcelaines
de Sèvres, Directeur de l'École de Physique et de Chimie industrielles.
LEVASSEUR, Membre de l'Institut, Professeur au Collège de France.
LŒWY, Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Directeur de l'Obser-
vatoire national de Paris.
NADAILLAC (le Marquis de), Correspondant de l'Institut.
NOBLEMAIRE, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et
à la Méditerranée.
OLLIER (le Docteur), Correspondant de l'Institut, Professeur à la Faculté de Méde-
cine de Lyon.
RICHET (Charles), Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Aca-
démie de Médecine.
SANSON, Professeur à l'Institut national agronomique et à l'École nationale
d'Agriculture de Grignon.
SEBERT (le Général H.), Membre de l'Institut.
MEMBRE HONORAIRE
M. MASSON (Georges), Président de la Cliambre de Commerce, Trésorier honoraire.
72 ASSOCIATION FRANÇAISE
PRESIDENTS, SECRÉTAIRES ET DÉLÉGUÉS DES SECTIONS
Ire et S'' SECTIONS (Mathématiques, Astronomie, Géodésie et Mécanique).
MM, Collignon (Edouard) Président (Nantes-1898).
Perrin (Élie) Secrétaire ( d^ d^ ).
de Longchamps (G.)
Mannheim (le Colonel), Professeur à l'École Po-
lytechnique )> Délégués des Sections.
Laisant (Ch.-A.), Docteur es sciences, Répétiteur
à l'École Polytechnique
Collignon (Edouard), Inspecteur général des Ponts
et Chaussées Président pour 1899 (Boulogne).
3« et 4e SECTIONS (Navigation, Génie Civil et Militaire).
X*** Président (Nantes- 1898).
Pasqueau, Inspecteur général des Ponts et Chaus-
sées, à Paris
Laussedat (le Colonel), Membre de l'Institut, Direc- J> Délégués des Sections.
teur du Conservatoire national des Arts et Métiers.
Regnard (Paul), Ingénieur civil , * • *
Dislére, Président de Section au Conseil d'État. . Président p. 1899 (Boulogne).
5« SECTION (Physique).
Broca (le Docteur André), Agrégé à la Faculté de
Médecine de Paris Président (Nantes-1898).
Allaire (le Docteur G.) Secrétaire ( d" d" ).
Baille, Professeur à l'École municipale de Physique
et de Chimie industrielles
Bergonié (J.), Professeur à la Faculté de Médecine \ Délégués de la Section.
de Bordeaux
Lacour, Ingénieur civil des Mines
Benoit (le Docteur René), Directeur du Bureau
international des Poids et Mesures Président p. 1899 (Boulogne).
6e SECTION (Chimie).
Bouveault, Maître de Conférences à la Faculté des
Sciences de Lille Président (Natites-i898).
Darzens, Répétiteur à l'École Polytechnique . . . Secrétaire ( d" d" ).
Béhal, Maître de Conférences à la Faculté des
Sciences de Paris ,
Lautb, Directeur de l'École de Physique et de , .,7c. /•„„
^„ .'..,,. „ } Délègues de la Section.
Chimie industrielles i
Hanriot, Membre de l'Académie de Médecine, |
Agrégé à la Faculté de Médecine de Paris . . . ./
Friedel (Ch.), Membre de l'Institut, Professeur à la
Faculté des Sciences de Paris Président p. i899 (Boulogne).
POUR l'avancement des sciences 73
7e SECTION (Météorologie et Physique du Globe).
MM. Angot Président (Nantes- 1898).
Sieur (P.), Professeur au Lycée de Niort Secrétaire ( d" d" ).
Angot (Alf.), Météorologiste titulaire au Hiireau \
central météorologique de France /
Teisserenc de Bort (Léon), Secrétaire général de \ Délégués de la Section.
la Société météorologique de France
Maze (l'Abbé)
Angot Président p. 4899 {Boulogne).
\
8e SECTION (Géologie et Minéralogie).
Bureau (Louis), Directeur du Muséum de Nantes. Président (Nantes-489S).
Bourgery (Henri), Membre rie la Société géolo-
gique de France Secrétaire ( d° d° ).
Schlumberger (Charles), Ingénieur de la Marine, \
en retraite (
Bourgery (H.) ) Délégués de la Section.
Péron, Intendant mililaire en retraite j
Gosselet, Doyen de la Faculté des Sciences de Lille. Président p. 1899 (Boidogne).
9e SECTION (Botanique).
Bureau (le Docteur Edouard), Professeur au Mr-
séum d'histoire naturelle de Paris Président (Nantes-1898).
Danguy (P.), Préparateur au Muséum d'histoire
naturelle de Paris Secrétaire ( d" d" ).
Poisson, Assistant de botanique au Muséum d'his- 'N
toire naturelle de Paris, /
Bonnet (le Docteur Edmond) . .- ^Délégués de la Section.
Petit (Paul), ancien Pharmacien J
Cornu (M.) , Professeur au Muséum d'histoire
naturelle de Paris Président p. 1899 (Boulogne).
IQe SECTION (Zoologie, Anatomie, Physiologie).
Delage (Yves), Professeur à la Faculté des Sciences
de Paris Président (Nantes- 1898).
Marchand (E.), Préparateur au Muséum de
Nantes Sécrétait e ( d" d" ).
Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Profes-
seur au Muséum d'histoire naturelle de Paris .
Giard (Alfred) ). Délégués de la Section.
Bureau (le Docteur Louis), Directeur du Muséum
de Nantes
Giard (Alfred), Professeur à la Faculté des Sciences
de Paris Président p. 1899 (Boulogne).
74 ASSOCIATION FRANÇAISE
lie SECTION (Anthropologie).
MM. Hervé (le Docteur), Professeur à l'École d'Anthro-
pologie Président (Nantes- 1898).
Granet- Vital Secrétaire ( d" d" ).
Manouvrier, Professeur à l'École d'Anthropologie. \
de Mortillet (Adrien), Professeur à l'École d'An- /r>.,. . . , .. ^•
., , . \ Délègues de la t^ection.
thropologie ( "
d'Ault du Mesnil )
Barthélémy (François) Président p. 1899 (Boulogne).
12e SECTION (Sciences Médicales).
Lépine (le Professeur), Correspondant de l'Institut. Président (Nantes- 18 98).
Dauriac (le Docteur) Secrétaire ( d" d" ).
Duguet (le Docteur), Membre de l'Académie de
Médecine, Médecin des Hôpitaux de Paris. . .
Livon (le Docteur Ch.), Directeur de l'École de . ^ „ , ,,,„,.
Médecine de Marseille ) Délègues de la Section.
Décès (le Docteur), Professeur à l'École de Méde-
cine de Reims. . . . =
Bouchard (le Professeur Ch.), Membre de l'Institut
et de l'Académie de Médecine Président p. 1899 (Boulogne).
13« SECTION (Agronomie).
Andouard, Directeur de la Station agronomique
de la Loire-Inférieure Président (Nantes- 1898).
Gariel (Léon), Ingénieur-Agronome Secrétaire ( d" d" ).
Weber, Membre de l'Académie de Médecine . . . \
Xambeu, Professeur en retraite /
Sagnier (Henri), Directeur du Journal de l'Agri- l ^'^''9'<és de la Section.
culture /
Dehérain, Membre de l'Institut, Professeur au
Muséum d'histoire naturelle . Président p. 1899 (Boulogne)
14^ SECTION (Géographie).
Delisle (le Docteur F.) Président (Nantes -1898).
X**' Secrétaire ( d" d» ).
Gauthiot (Ch.), Membre du Conseil supérieur des
Colonies
Fournier (le Docteur Alban) \ Délégués de la Section.
Anthoine (Ed.), Ingénieur-Chef du service de la \
Carte de France au Ministère de l'Intérieur. . /
Bouquet de la Grye (A.), Membre de l'Institut. . Président p. 1899 (Boulogne).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES 75
15« SECTION (ÉcoBomie politique et Statistique).
MM. Letort (Charles) Président ( Nantes- 'l 8 98).
Prévost (Maurice) Secrétaire ( d' d" ).
Saugrain (Gaston), Docteur en droit i
Bouvet A..), Inspecteur régional de l'Enseigne- /
ment industriel et commercial ( Délégués de la Section.
Letort (Ch.) ]
Letort (Charles), Conservateur adjoint à la Biblio-
thèque nationale Président p. 1899 (Boulogne).
16^ SECTION (Enseignement).
Bérillon (le Docteur E.), Inspecteur adjoint des
Asiles d'aliénés Président (Nantes-1898).
Ferry (Emile), ancien Président de la Société nor- \
mande de Géographie /
Bérillon (le Docteur Edgaid) ( délégués de la Section.
Guézard (J.-M.) )
Levasseur (Emile), Membre de l'Institut, Profes-
seur au Collège de France Président p. i899 (Boulogne].
l'e SECTION (Hygiène et Médecine publique).
Courmont (le Docteur), Agrégé à la Faculté de
Médecine de Lyon ^ Président (Nantes-1898).
Tison (le Docteur E.) Secrétaire ( d' d» ;.
Henrot (le Docteur H.), Professeur à l'École de \
Médecine de Reims /
Bard (le Docteur), Professeur à la Faculté de \ Délégués de la Section.
Médecine de Lyon \
Courmont (le Docteur) j
Trélat (Emile), Professeur honoraire au Conserva-
toire des Arts et Métiers Président p. 1899 (Boulogne].}
COMMISSIONS PERMANENTES
Commission des Conférences : MM. BOUQUET de la GRYE, CARNOT, DAVANNE,
DEHÉRAIN, FRIEDEL, GAUDRY, SANSON,
TRÉLAT.
Commission des Finances : MM. ANTHOINE, BAILLE, GUÉZARD, SAGNIER.
Commission d'Organisation du Congrès de Boulogne : MM. DISLÈRE, GIARD,
POISSON, RICHET.
76 ASSOCIATION FRANÇAISE
Commission de Publication : MM. BROCA (André), HERVÉ, LAISÂNT, SAUGRAIN.
Commission des Subventions: MM. LAISANT (l'« et 2« Sections), LAUSSEDAT
(3*^ et 4« Sections), LACOUR (o« Section),
IIANRIOT (6« Section), TEISSERENC de
BORT (7e Section), SCHLUMBERGER (8^
Section), Ed. BUREAU (9= Section),
Edm. PERRIER (10« Section), dAULT du
MESNIL (lie Section), DUGUET (12e Sec-
tion), XÂMBEU (13e Section), D^ F. DE-
LISLE (Ue Section) LETORT (lye Section),
GUÉZARD (16e Section), RARD (17^ Sec-
tion) ; JAVAL et LEVASSEUR (délégués de
V Association).
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES 77
COMITE LOCAL DE NANTES
(0
BUREAU
Présidents d'honneur : M. le Général commandant le XF corps d'armée; M. le
Préfet; M. le Président du Conseil général; M. le Maire de Nantes;
M. le Président de la Chambre de Commerce de Nantes.
Président : M. Etienne Étiennez ^, Maire.
Vice-Présidents: MM. G. Goullin ^, vice-président de la Caisse d'Épargne ;
L. LiNYER, président de la Société de Géographie; D'' Malherbe, direc-
teur de l'École de Médecine; Ménier, directeur de l'École des Sciences;
D'" L. Poisson, président de la Société Académique; P. Renaud i^,
ancien industriel.
Secrétaire général : M. le D"" S. Leduc, professeur à l'École de Médecine.
Secrétaires-adjoint : MM. les D'"^ A. Rouxeau, professeur à l'École de Médecine ;
A. DoRAiN, médecin-inspecteur des Écoles publiques.
Trésorier : Planté ^ , inspecteur principal des Chemins de fer de l'État.
MEMBRES D'HONNEUR
MM. Le Président du Tribunal Civil.
Le Président du Tribunal de Commerce.
Le Bâtonnier de l'Ordre des avocats.
Crouan (Fernand), membre fondateur de L"AFAS.
Bureau (Edouard), professeur au Muséum, Paris.
Le Directeur du Muséum.
Baron de Lareinty, Sénateur de la Loire-Inférieure.
Sibille, Roch, comte de Pontbriand, de la Biliais, comte de Juigné, mar-
quis de la Ferronnays, députés de la Loire-Inférieure.
Le Pasteur protestant.
Le Rabbin.
Le Général de brigade de Ferron.
Le Directeur du service de santé du XI^ corps.
Le Directeur du Génie.
Le Directeur de l'École de Médecine.
Le Directeur de l'École des Sciences.
LTnspecteur d'Académie.
Le Proviseur du Lycée.
LiVET père, chef d'Institution.
Le Conservateur du Musée d'Archéologie.
Le Conservateur du Musée des Beaux-Arts.
Le Conservateur de la Bibliothèque.
(1) La liste est conforme à la nomination du Comité, lors de sa formation en 1897 .
78 ASSOCIATION FRANÇAISE
MM. L'Architecte départemental.
L'Inspecteur diocésain.
L'Architecte municipaL
L'Ingénieur municipal.
Le Directeur du Jardin des Plantes.
Le Directeur des Établissements nationaux de la Marine d'Indret.
Le Directeur des Tabacs.
Le Directeur des Douanes.
Le Président de la Société Académique.
Le Président de la Société des Amis des Arts.
Le Président de la Société de Géographie commerciale.
Le Président de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest.
Le Président de la Société Nantaise d'Horticulture.
Le Président de la Société des Horticulteurs de Nantes.
Le Président de la Société de Photographie.
Le Président de la Société de la Loire navigable.
Les Adjoints du Maire.
Le Président de la Société des Architectes de Nantes.
Le Président de la Société d'Archéologie.
Le Président de la Société des Beaux-Arts.
Le Président du Comice agricole central de la Loire-Inférieure.
Les Ingénieurs ordinaires de Nantes.
L'Ingénieur des mines.
Le Médecin des épidémies.
Le Directeur des Contributions directes.
Le Directeur des Postes et Télégraphes.
Le Directeur de la station agronomique.
Le Directeur du laboratoire de bactériologie.
Le Directeur du bureau municipal d'hygiène.
L'Inspecteur principal des Chemins de fer P,-0.
L'Inspecteur de la voie.
L'Inspecteur principal des Chemins de fer de l'État.
Le Colonel du 65« régiment d'infanterie.
L'Archiviste départemental.
L'Archiviste municipal.
L'Agent voyer en chef du département.
Le Secrétaiie général de la mairie.
Le Phare de la Loire.
Le Progrès de Nantes.
Le Populaire.
Le Nouvelliste de l'OueH.
Le Petit Economiste.
La Gazette médicale de Nantes.
Le Directeur des Hauts Fourneaux et Forges de Trignac.
Le Directeur des Forges et Fonderies de Pontgibaud, à Coùeron.
Le Directeur de la Compagnie Transatlantique, à Saint-Nazaire.
Le Directeur de la Société anonyme des Papeteries Gouraud, à Chantenay
et Cugand.
Le Directeur de la Compagnie des Charbons et Briquettes de Blanzy
et Ouest, à Chantenay.
POUR l'avancement des sciences 79
MM. Le Directeur de la Société anonyme des établissements Arsène Saupiquet,
à Nantes.
A MIEUX et C'*, fabricants de conserves alimentaires, à Chantenay.
Lechat, Philippe et Chessé, fabricants de conserves alimentaires, à Nantes.
Peneau, fabricant de conserves alimentaires, à Nantes.
DuBiGEON et fils, constructeurs de navires, à Chantenay.
Brissonneau et A. Lotz, constructeurs-mécaniciens, à Nantes.
GoiHO, imprimeur sur métaux, à Nantes.
Pageot et Praud frères, fondeurs en cuivre et fer, à Nantes.
MEMBRES
MM. Adam, professeur au Collège Stanislas.
Andouard, directeur de la Station agronomique.
Abadie-Gasquin, directeur des Postes et Télégraphes.
Aubert (Fréd.), négociant.
D'' Allaire, chef des travaux physiques à l'École de Médecine.
D'' Bertin, médecin des épidémies.
D"" L. Bureau, directeur du Muséum d'histoire naturelle.
D"" Bureau (E.), professeur suppléant à l'École de Médecine.
Brunschvicg (L.), avocat.
D"" Bachelot- Villeneuve, à Saint-Nazaire.
Bellamy (Paul), greffier-chef au Tribunal civil.
Benoit (A.), industriel.
Brissonneau, ancien industriel.
Boutet, directeur des Contributions directes.
Brousset (J.), banquier.
D"" Bonamy, médecin des Hôpitaux.
Borgogno, négociant.
Broca (de), ancien oflicier de marine.
D"" Bureau.
Chambre de Commerce.
CossÉ (Victor), raCQneur.
D"^ Chenantais, père, professeur honoraire à l'École de Médecine.
Crouan (F.), armateur.
D"" Chachereau, directeur du Bureau d'hygiène.
D'' Crimail, chirurgien de la Maternité.
Doré-Graslin (Edmond), ancien député.
Df DoRAiN (A.), médecin-inspecteur des Écoles publiques.
D"" DiANOux, professeur à l'École de Médecine.
Durand-Gasselin, propriétaire.
Deroualle, ancien industriel.
Dréneuc (Pitre de Liste du), conservateur du Musée d'archéologie.
Dupont (Aug.), secrétaire général de la Mairie.
Dr Dauriac.
Dezaunay, propriétaire.
Étiennez (Etienne), maire de Nantes.
Goullin (G.), président de la Caisse d'épargne.
Grimaud (Emile), imprimeur.
Grivaud (Paul), ingénieur civil.
80 ASSOCIATION FRANÇAISE
MM. Gautté (A.), avocat, conseiller général.
Gadeceau (É.), négociant.
D'' Guillemet, professeur à l'École de Médecine.
Hubert, industriel.
D'' Hervouet, professeur à l'École de Médecine.
Hurlé, médecin-major, attaché à la Direction du xi<= corps.
D'' JoûoN (F.), professeur à l'École de Médecine.
Jamin (Léon), ingénieur des Arts et Manufactures. Conseiller général.
D"" KiRCHRERG, médecin en chef des Hôpitaux. ^
D'' Kerguistel, médecin de l'Hôpital maritime de Pen-Bron.
D'' Leduc (S.), professeur à l'École de Médecine, vice-président du Conseil
d'hygiène.
Lafont (G.), architecte, inspecteur diocésain.
Lallié (Norbert), avocat.
Larocque, inspecteur d'Académie.
Le Lasseur, avocat.
Lemut, inspecteur des Arts et Manufactures.
Lefèvre, professeur au Lycée.
Linyer, avocat, président de la Société de Géographie.
Di" Lerat, professeur à l'École des Sciences.
Lanoé (J.), négociant.
Lavenne de la Montoire, inspecteur principal des Chemins de fer. P. 0.
LiRAUDiÈRE (Félix), ingénieur des Arts et Manufactures.
Lefort, ingénieur en chef du départ.
Le Meiginen (H.), avocat, président de la Société d'Archéologie.
LoTZ (Alfred), industriel.
Lotz-Brissonneau, industriel, ingénieur des Arts et Manufactures.
Lejeune, chef de fabrication à la Brasserie Burgelin,
D"" Lefeuvre, trésorier de l'Association générale des Médecins.
D'' Le Meignen.
Mary, avoué.
Marx (Armand), négociant.
Marx (Edouard), négociant.
D'' Montfort. professeur à l'École de Médecine.
D"" Malherbe (A.), directeur de l'École de Médecine.
Marie-d'Avigneau, avoué.
D"" MÉNiER, directeur de l'École des Sciences.
D'' MORIN.
D'" MoNNiER (Urbain), professeur suppléant à l'École de Médecine.
D'' Malherbe (Heni'i).
Michel, ingénieur des Ponts et Chaussées, ingénieur municipal.
Malcailloz, chef du Contentieux, à la Mairie.
Maublanc, avocat, directeur de l'École de Droit.
Marchand (E.), préparateur au Muséum d'Histoire naturelle.
Montforï (B.), négociant, ancien adjoint auJMaire.
Maître (Léon), archiviste du département.
D'MlRALLIÉ.
D' Ollive, professeur à l'École de Médecine.
Orieux, agent voyer en chef honoraire.-
Planté, inspecteur principal des Chemins de fer de l'État.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES 81
MM. D'" Poisson, professeur à l'École de Médecine, président de la Société
académique.
Paret, propriétaire, adjoint au Maire de Sucé.
D' Polo.
D"" Plihon.
D'' PÉnocHAUD, professeur à l'École de Médecine.
D"" PORSON.
A. Pellerin, agrégé de l'Université.
D"" RAINGE4RD, chirurgien des Hôpitaux.
Kenaud (Paul), ancien industriel.
RioM (A.), négociant, ancien maire de Nantes.
D'' RouxEAu, professeur à l'École de Médecine.
D'' Rappin, directeur du Laboratoire de bactériologie.
Rousse, conservateur de la Bibliothèque.
D^ Rivet.
Société académique.
Savé, pharmacien à Ancenis.
SciiwoB (Maurice), publiciste, ancien élève de l'École polytechnique.
Salières (F.), publiciste.
Sarradin (E.), adjoint au Maire.
D"" SOURDILLE.
Saupiquet (Arsène), fils, négociant.
D"" Saquet.
Si BILLE (Maurice), député.
D"" SiMONEAU.
D"- ïtILLAlS.
D"" Tachard, directeur du Service de santé du x^' corps.
D' Tkxier (Victor).
Van Iseghkm (IL), président du Tribunal civil.
ViGNARD (Ch.), négociaut.
D"" Vignard, chirurgien des Hôpitaux.
D'" Viaud-Grandmarais (A.), professeur à l'École de Médecine.
D'' Viaud-Grandmarais (H.).
8;2 ASSOCIATION FRANÇAISE
BOURSES DE SESSION
LISTE DES BOURSIERS AYANT ASSISTÉ AU CONGRÈS DE NANTES
MM. BoDROUX (Fernand), Préparateur de Cliimie, à l'Université de Poitiers.
Danguy (P.), Préparateur au Muséum d'histoire naturelle de Paris.
Garand (L.-G.-N.), de l'École des Mines de Saint-Étienne.
LISTES DES SOCIÉTÉS SAVANTES
ET INSTITUTIONS DIVERSES
QUI SE SONT FAIT REPRÉSENTER AU CONGRÈS DE NANTES
Société de pharmacie de Bordeaux, représentée par M. Dupouy (Raoul), délégué.
Société des pharmaciens de l'Indre (Ciiâteauroux), représentée par M. Duret, son
président.
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Dijon, représentée par M. Mocquçry,
délégué.
Société bourguignonne de géographie et d'histoire (Dijon), représentée par M. Moc-
query (Ch.).
Société de géographie de Lille, représentée par M. Lecocq (G.), délégué.
Société de géographie de l'Est (Nancy), représentée par M. le D' Fournier (A.), délégué.
Commission météorologique des Deux-Sèvres (Niort), représentée par M. Sieur (P.),
délégué.
Société française d'hygiène (Paris), représentée par M. Féret (Alfred), délégué.
Société d'hypnologie et de psychologie de Paris, représentée par M. le D"" Bérillon,
délégué.
Société des ingénieurs civils de France (Paris), représentée par M. Jannettaz, délégué.
Société météorologique de France '.Paris), représentée par M. Tarry (Harold;.
Société de géographie de Paris, représentée par M. le D^ Delisle (F.), délégué.
Société de géographie commerciale (Paris), représentée par M. Halais, délégué.
Société zoologique d'acclimatation, représentée par M. le D' Bureau (Édouird).
Société des études scientifiques d'Angers, représentée par M. Jeanvrot, délégué.
Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes (Nice), représentée par
M. le Dr Guébhard, délégué.
Société scientifique Flammarion de Marseille, représentée par M. Pinatel(V.), délégué.
Société d'étude des sciences naturelles de Nîmes, représentée par M. le D'' Reboul (J.),
délégué.
Société linnéenne de Bordeaux, représentée par M. le D' Beille (L.), délégué.
Société des sciences naturelles de La Rochelle, représentée par M. Couneau, délégué.
POUR l'aVANCEMEiNT DES SCIENCES 83
SuciÉTÉ « LES AMIS DES ARTS DE RocHECHOUART », représentée par M. Granet (Vital),
délégué.
SocfBTÉ RUSSE d'hygiène PUBLIQUE (Saint-Pétcrsbourg) , représentée par M. le D'' de
Dekterew, délégué.
Société d'archéologie de Pskoff (Russie), représentée par M. Tanner, délégué.
JOURNAUX REPRÉSENTÉS AU CONGRÈS
DE NANTES
Journaux de Nantes (Les), représentée par les rédacteurs en chef.
Cosmos (Le), représenté par M. Hérichard (Emile).
VÉclairage électrique, représenté par >I. Blondin, directeur.
Globe (Le), représenté par M. Letort (Charles), rédacteur en chef.
Gazette médicale de Nantes, représentée par M. le Df Le Meignen.
Journal de l'Agriculture, représenté par M. Henrj' Sagnier, directeur.
.lournal des Débals (Le), représenté par M. Hérichard (Emile).
Journal des Economisles (Le), représenté par M. Letort (Ch.).
Marseille médical (Le), représenté par M. le D' Livon, directeur.
Nature (La), représentée par M. le Tf Cartaz (A.).
National (Le), représenté par M. Letort (Ch.).
Petit Maneillais (Le), reirésenté par M. le Dr Brémond (F.).
Progrès Médical (Le), représenté par M. le Dr Malherbe.
République Française (La), représentée par M. Bourgery (Henri)
Revue d'hypnotisme (La), représentée par 31. le D"' Bérillon, directeur.
Revue des Sciences médicales (La;, représentée par M. le D"" Cartaz (A.)
Revue Tunisienne (La), représentée par M. le D' Loir.
84 ASSOCIATION FRANÇAISE
CONGRÈS DE NANTES
PROGRAMME GÉNÉRAL
Jeldi 4 AOUT. — Le malin, à dix heures et demie, séance du Conseil d'Admi-
nistration. A deux heures, séance d'inauguration au Grand-Théâtre,
place Graslin. A la suite de cette séance, réunion des Sections au Petit
Lycée. Le soir, à neuf heures, réception par la Municipalité à l'Hùtel de
Ville.
Vendredi 5 aolt. — Le malin et dans la journée, séances de Sections. Dans la
journée, visites industrielles.
Samedi 6 août. — Le matin et dans la journée, séances de Sections. Dans la
journée, visites industrielles. Excursion spéciale à Cugand et à Clisson.
Dimanche 7 août. — Excursion générale au Croisic et à Guérande.
Lundi 8 août. — Le matin et dans la journée, séances de Sections. Dans la
journée, visites scientifiques. Excursion spéciale à Couëron.
Mardi 9 août. — Excursion générale : à Indret, le Canal Maritime, Paimbœuf
et Saint-Nazaire.
Mercredi 10 août. — Le matin et dans la journée, séances de Sections. Dans
la journée, visites industrielles.
Jeudi 11 août. — Le matin et dans la journée, séances de Sections. Dans la
journée, Assemblée générale de clôture.
Vendredi 12, Samedi 13, Dimanche 14 et Lundi 15 août. — Excursion finale :
Vannes, Gavr'inis, Locmariacjuer, Auray, Carnac, Quiberon, Belle-Ile-en-
Mer.
SÉANCE GÉNÉRALE
SEANCE D'OUVERTURE
— 4 août 1898 —
M. E. ETIEMEZ
Maire de Nantes.
Mesdames, Messieurs,
En 1873, il y a déjà vingt-trois ans, votre Association française pour l'avan-
cement des sciences tenait son congrès à Nantes.
L'un de mes prédécesseurs à la mairie de cette ville, M. Lechat, avait
l'honneur de la recevoir et la dernière phrase de son allocution de bienvenue
était celle-ci : « Je me souviendrai toujours, et non sans orgueil, que c'est sous
mon administration que Nantes aura été visitée pour la première fois (laissez-
moi espérer que ce ne sera pas la dernière) par l'Association française pour
l'avancement des sciences. »
Son espérance se trouve aujourd'hui réalisée, et j'éprouve le même orgueil à
recevoir ces savants qui viennent vulgariser dans notre ville les progrès que
toutes les sciences ont faits depuis ce dernier quart d'un siècle pour elles si
fécond en résultats utiles et surprenants.
Le maire, Lechat, un savant, un ancien normalien, disait qu'il n'était pas
exempt d'émotion en recevant des hôtes aussi illustres.
Quelle n'est donc pas mon inquiétude, vous devez le comprendre, lorsque je
sens le poids si lourd qui m'incombe et comme maire et comme président du
Comité local du Congrès de votre Association scientifique.
Si cette émotion est grande, elle a du moins, je l'avoue, une bien vive
compensation dans l'honneur qui rejaillit sur la cité nantaise.
Les assises des sciences que vous venez tenir ici sèmeront dans notre pays,
je n'en doute pas, développeront tout au moins le goût de nos concitoyens pour
les éludes scientifiques.
86 SÉANCE GÉNÉRALE
Celles-ci ne sont plus aujourd'hui l'apanage des seuls hommes ardents à
s'instruire en théorie : elles intéressent tous ceux qui désirent appliquer les
découvertes à la vie pratique, à l'amélioration du sort de chacun par l'utilisation
des connaissances nouvelles au commerce, à l'industrie, à toutes les branches
de l'activité humaine.
Je ne sais qui a dit : <( Dans les sciences, il n'y a rien de si simple que
ce qui a été trouvé hier, mais rien de si difficile que ce qui sera trouvé
demain. »
A voir ce que notre fin de siècle a produit, on peut presque se demander si
ce qu'il y aura à trouver demain n'est pas seulement une difficulté, mais bien
une impossibilité.
Et cependant, non! l'esprit humain ne pourra jamais s'arrêter.
L'histoire est là qui nous démontre que les sciences ont toujours progressé :
et pourtant combien ont-elles été arrêtées dans leur essor !
Combien de temps, dans l'antiquité, la science resta-t-elle le privilège d'une
caste jalouse de ses prérogatives, ennemie de ce qu'on appelle aujourd'hui la
diffusion de la lumière, voulant conserver pour elle les secrets dont elle
savait tirer profit par l'exploitation de la crédulité, et par suite, de l'ignorance
publique!
Même à l'époque de la Renaissance, combien son développement fut-il
ralenti par les superstitions enracinées, par cette croyance dans le surnaturel
qui empêchait de chercher les causes des effets!
Aussi, combien ne devons-nous pas être reconnaissants envers les chercheurs,
au caractère indomptable, qui malgré tant de difficultés ont étudié, trouvé,
affirmé les vérités scientifiques qui devaient renouveler la face du monde.
Cette époque n'est cependant pas encore si éloignée de nous — quelques
centaines d'années seulement nous en séparent, — que di.>-je ? quelques cen-
taines d'années; à peu près un siècle seulement.
Le xviii^ siècle devait, par la puissance du génie de ses philosophes et de ses
savants, ouvrir l'ère actuelle où l'on peut maintenant concevoir l'espérance
d'arracher tous ses secrets à la nature.
Le xix^ ainsi préparé par les événements du siècle précédent est à coup
sûr celui où les sciences et leur application ont donné les résultats les plus
merveilleux.
Toutes les sciences y ont été étudiées — et nous lui devons la création
d'une science nouvelle qui, malheureusement, n'est encore que dans son
enfance, j'entends la sociologie, c'est-à-dire la science de rendre les hommes
heureux.
Condorcet, poussé par sa robuste foi dan* le progrès, admettait qu'on pourrait
arriver à prolonger indéfiniment la vie humaine.
Ce serait, certes, trop ambitieux.
Contentons-nous, par l'étude des questions sanitaires et hygiéniques, de la
prolonger un peu, et par l'étude des questions sociales de la rendre moins
pénible pour les déshérités de la nature et de la société.
Le développement de toutes les sciences, au surplus, concourt à ces deux
buts qui semblent modestes, et qui pourtant apparaissent comme bien difficiles
à atteindre pour tous ceux qui s'occupent des besoins de l'humanité et des
moyens de les satisfaire.
On peut être certain que l'action moralisatrice résulte de l'élévation du niveau
intellectuel, et que cette action s'exerce sur les rapports sociaux.
É. ÉTIENAEZ. — DISCOURS d'oLVERTURE 87
On peut être assuré qu'à mesure que l'ignorance perd du terrain, que la
science se vulgarise, on voit s"accroîire la moralité individuelle et par suite la
moralité de l'ensemble d'une société.
Nous sommes donc convaincu que la science que j'indiquais tout à l'heure,
celle de rendre les hommes plus heureux, sera d'une application plus facile,
pi js profitable.
Telle est la force du Progrès qui provient de cet ardent désir, de cette soif de
savoir qui pousse l'homme à tout vouloir connaître, à dérober à la nature ses
secrets, à ravir, nouveau Prométhée, le feu du ciel même.
Et l'on peut dire que jamais siècle plus que celui qui va finir n'a ravi le feu
du ciel.
L'électricité qui existe partout, que l'on ne iiroduit qu'avec peine ou plutôt
qu'on ne puise dans la nature qu'à grands frais, mais qui bientôt certainement
sera, au gré du savant, extraite sans difficulté du grand réservoir terrestre,
nous promet pour l'avenir des merveilles qu'on ne peut prévoir.
Edmond About disait : « Il ne faut pas plus d'un mois à une idée pour faire
le tour du monde. »
Grâce à l'électricité, l'espace n'existe plus. Faire parcourir le tour de la terre
à une pensée, ce n'est plus que l'affaire de quelques secondes.
Progrès digne de vénération, progrès en toute chose, l'antiquité lui aurait
élevé des autels I
Dans notre siècle, on a essayé de lui élever. . . un ministère, c'est déjà beau-
coup.
Mais Louis Blanc, créateur de ce ministère, ne fut pas compris de ses collègues
du Gouvernement provisoire de 1848. Ils s'opposèrent à ce nouveau pouvoir.
Peut-être, dit-on, craignaient-ils que l'homme qui en serait devenu le premier
titulaire ne fût conduit par la force des choses à la dictature.
Ils se méfiaient de la force irrésistible du progrès.
Pourquoi faut-il que ce grand mot, que cette grande chose, le Progrès, n'en
reste pas à l'application de ce qui profite à l'espèce humaine, de ce qui améliore
le sort des hommes !
Hélas ! le Progrès s'est développé aussi dans la science de détruire.
Alors que partout on célèbre les bienfaits de la paix, qu'on n'a pas de mots
assez énergiques pour déplorer les désastres de la guerre, on voit chaque nation
s'évertuer à inventer des engins de destruction, comme si l'existence humaine
ne devait compter pour rien, alors qu'il faut tant d'années, tant de peines, de
soins, de travail pour de l'enfant faire un homme !
Heureusement, le congrès scientifique que vous venez tenir ici n'est point un
congrès de cette nature.
Tout au contraire, vous y venez semer la lumière sur les découvertes passées
et futures qui auront pour résultat le développement de toutes les choses qui
concourent au bien de l'humanité, à son perfectionnement, à son approchement
vers la diminution des peines et des souffrances.
Soyez donc les bienvenus.
Vous trouverez ici un terrain tout préparé pour la bonne semence. Il n'y
manque pas d'hommes d'élite, d'esprits prêls au travail.
Ce qui fait le plus défaut, comme dans toutes les provinces, c'est l'occasion
d'appliquer sa bonne volonté et ses aptitudes aux travaux intellectuels.
Vous apportez et vous laisserez cette émulation profitable qui, longtemps après
votre départ, animera les intelligences.
88 SÉANCE GÉNÉRALE
Comme mon prédécesseur à la mairie, je vous dirai : revenez dans notre
ville.
Hélas! je ne puis espérer voir voli-e retour assez prompt pour que beaucoup
d'entre nous soient encore là pouvant vous adresser leurs remerciements.
Mais vous y trouverez toujours, à quelque époque que vous reveniez, des
marques chaleureuses de sympathie et de reconnaissance.
M. &EIMAUX
Membre de l'InsUtut, Président de l'Associalion.
LA CHIMIE DES INFINIMENT PETITS
Il n'est personne aujourd'hui qui ne connaisse le grand nom de Pasteur;
chacun sait qu'en renouvelant l'art de guérir, il s'est placé au rang des plus
grands bienfaiteurs de l'humanité. Les découvertes qui l'immortalisent, il les
a réalisées peu à peu par un labeur continu de quarante années, en partant de
l'étude d'un phénomène chimique, la fermentation alcoolique; en même temps
qu'il fournissait des ressources inattendues à la médecine et à la chirurgie, il
créait une chimie nouvelle, la chimie des infiniment petits, en démontrant
qu'une foule de réactions obscures sont dues à l'action dorganismes inférieurs,
les microbes. C'est cette chimie dont je veux vous indiquer les résultats prin-
cipaux, dont je veux vous entretenir, en retraçant à grands traits l'oeuvre de
Pasteur et de cette glorieuse phalange de disciples éminents qui développent,
étendent, complètent et font prospérer la doctrine du Maître.
Le point de départ des découvertes de Pasteur fut l'étude d'un phénomène
connu dès les premiers âges de l'humanité, resté inexpliqué pendant des cen-
taines de siècles, l'étude de la fermentation alcoolique. Laissez à l'air du jus de
raisin doux et sucré; peu à peu, il s'y manifeste des changements notables; le
liquide se met en mouvement, il bouillonne, il dégage des gaz, puis l'effer-
vescence se calme, le sucre a disparu, l'alcool a pris naissance; ce n'est plus du
jus de raisin, c'est le vin, si apprécié de l'homme, que les Grecs déifièrent
Bacchus, auquel ils en attribuaient la découverte; cette transformation du jus
de raisin en vin s'est faite seule, sans l'intervention apparente d'aucune sub-
stance étrangère; quelle en est la cause? quel en est le mécanisme?
Il y a un siècle seulement qu'avec la naissance de la chimie rationnelle, la
science s'occupa de l'étude de la fermentation alcoolique, et que Lavoisier établit
l'équation du dédoublement du sucre en alcool et en acide carbonique; puis
Berzélius, Liebig et d'autres chercheurs tentèrent en vain d'expliquer le phé-
nomène, d'en dévoiler la cause intime; la solution du problème était réservée
au génie de Pasteur. Par une série d'expériences rigoureuses, il prouva cette
vérité, déjà soupçonnée par Turpin et Cagniard de la Tour, que l'agent de la
GRIMAUX. — LA CHIMIE DES INFLMMENT PETITS 89
fermentation alcoolique est un organisme inférieur, un végétal formé de glo-
bules de 8 à 9 millièmes de millimètre de diamètre, la levure, qui se nourrit,
croît et se développe aux dépens du sucre dont la plus grande partie est
convertie en alcool et en acide carbonique.
Ainsi la fermentation alcoolique est un phénomène chimique, dépendant d'un
acte vital, une réaction provoquée par l'existence d'un organisme inférieur,
dont les germes se trouvent disséminés sur le grain du raisin.
Cette conception fut bientôt étendue par Pasteur à l'explication d'une foule de
phénomènes ressemblant à la fermentation alcoolique, en tant qu'ils ont lieu
en dehors de l'intervention apparente d'un agent étranger : ainsi le lait aban-
donné à lui-même se coagule spontanément, le bouillon s'aigrit, le vin se
convertit en vinaigre, la viande, les poissons se putréfient, toutes ces réactions
sont en corrélation avec la vie d'organismes vivants, les microbes, plus petits
que la levure, d'un ordre inférieur, et à chaque transformation correspond un
microbe spécial, moisissure, levure ou bactérie; tel le ferment lactique qui fait
aigrir le lait, tel le ferment qui transforme le sucre en acide butyrique, telle la
moisissure qui fait passer le vin à l'état de vinaigre.
Mais d'oîi proviennent ces germes si nombreux, si divers ? Ces êtres vivants
prennent-ils naissance spontanément aux dépens de la matière organique, ou
sont-ils les fils d'êtres semblables à eux et existant de toute éternité ? C'est là
le problème qui devait se poser à l'esprit de Pasteur, c'est le problème des géné-
rations spontanées appelé à soulever d'ardentes polémiques.
Arrêtons-nous un instant sur cette question des générations spontanées, si
compHquée par l'introduction de raisonnements d'ordre philosophique et reli-
gieux, alors que tout problème scientifique doit être abordé seulement avec les
ressources de l'expérimenlalion.
« La création s'est-elle arrêtée à une seule période, disaient les uns, et ne se
peut-il pas que de nos jours encore, la nature n'ayant pas épuisé sa force créa-
trice, donne naissance à des êtres nouveaux, d'ordre inférieur, il est vrai, mais
enfin à des êtres vivants, bactéries ou moisissures ? »
A cela, on répondrait en s'appuyant sur la Bible, oii nous voyons que le
Créateur a fait son œuvre dans une période déterminée et finie dans le temps,
et que, « trouvant son œuvre bonne, il se reposa le septième jour ».
Sur ce terrain, la discussion aurait pu durer indéfiniment sans amener de
solution : on a vu au siècle dernier le prêtre catholique Needham soutenir la
doctrine des générations spontanées sans croire manquer de respect à ses
croyances.
Pasteur, rejetant tout raisonnement a priori, se mit exclusivement sur le
terrain de l'expérimentation, et dans l'exposé de ses recherches fait en 1861 à
la Société chimique de Paris, il débutait en ces termes :
« Existe- t-il des circonstances dans lesquelles on voit se produire des géné-
rations spontanées, dans lesquelles on ait vu la matière ayant appartenu à des
êtres vivants conserver en quelque sorte un reste de vie et s'organiser elle-
même? Voilà la question à résoudre; il ne s'agit ici ni de religion, ni de philo-
sophie, ni de système philosophique. Peu importent les affirmations ou les vues
a priori. C'est une question de fait. »
Par une série d'expériences de plusieurs années, au milieu de luttes inces-
santes contre les adversaires aussi convaincus de la bonté de leur cause, aussi
passionnés pour la vérité, mais dont le cerveau moins puissant était soutenu
par une moindre habileté expérimentale, Pasteur arriva à montrer l'inanité
90 SÉANCE GÉNÉRALE
de la génération spontanée. Il prouva que les organismes inférieurs, causes des
fermentations, sont disséminés, à l'état de germes, dans l'atmosphère et sur les
objets qui nous entourent. Microbes de toutes sortes, moisissures, levures, bacr
téries, microzoaires, ne prennent pas naissance dans les milieux où nous les
voyons se développer, ils viennent de l'extérieur.
Voilà un fait établi; mais devant chaque vérité nouvelle se dresse toujours
une nouvelle difficulté, un nouveau problème à résoudre, et si, comme vient de
le démontrer Pasteur, les germes de tous les organismes inférieurs existent
dans l'atmosphère, comment se fait-il que tous ne se développent pas dans les
liquides où ils tombent? C'est qu'à chacun d'eux il faut un milieu approprié
à ses besoins et à sa nature; la même nourriture ne saurait leur convenir
indifléremment, comme un même sol, un même amendement ne convient
pas à tous les végétaux. Chacun d'eux a des conditions de développement qui
lui sont particulières; il lui faut un milieu spécial dans lequel il vit et se
multiplie, tandis que les autres germes y meurent ou y vivent misérablement.
Prenons l'exemple des transformations du sucre : avec le jus de raisin, ce sera
la levure qui se développera de préférence et convertira le sucre en alcool;
mettons ce sucre avec des matières azotées, comme le lait caillé, ce sera une
bactérie spéciale qui se développera et transformera le sucre en acide lactique.
Une étude -attentive a permis aux chercheurs de déterminer, pour chaque
germe, le milieu qui lui est le plus favorable, son bouillon spécial de culture,
suivant l'expression employée. Pasteur, en établissant la doctrine de la dissé-
mination des germes, la panspermie, a donné l'explication des méthodes
employées depuis longtemps pour la conservation des substances organiques.
Toutes ces méthodes, en effet, tendent au même résultat : mettre les sub-
stances organiques dans des conditions telles que les microbes destructeurs n'y
puissent vivre et se développer. Ainsi agissent la dessiccation des viandes au
soleil, le boucanage, le saumurage, le procédé Appert, qui tue les germes
préexistants et, par la fermeture hermétique des récipients, empêche l'intro-
duction des germes de l'extérieur. D'autres fois, pour empêcher le dévelop-
pement des microbes, on se sert de produits chimiques, dits antiseptiques,
comme l'alcool, le sublimé corrosif, le phénol.
Le grand public a entendu parler des microbes seulement à l'époque où fut
indiqué leur rôle dans la production des maladies infectieuses; aussi est-il
amené à considérer tous les microbes comme nos ennemis les plus dangereux.
Il n'en est pas ainsi, et beaucoup, au contraire, nous sont des auxiliaires
précieux; il est permis de les partager en bons et en méchants microbes.
Parmi les microbes bienfaisants, un grand nombre travaillent chaque jour
pour nous. Tel le globule de levure qui fabrique le vin et la bière, la levure de
la fermentation panaire qui nous permet d'user d'un pain léger et savoureux
au lieu des lourdes galettes que fournit la pâte de farine non soumise à l'action
du levain, tels les microbes qui agissent dans la production du vinaigre, dans
celle du fromage, de la choucroute, etc.
Là ne se borne pas l'action des microbes bienfaisants; ce sont encore des
microorganismes qui font passer les sels ammoniacaux à l'état de nitrates
nécessaires à la nutrition du blé. Celui-ci a besoin, en effet, d'aliments azotés
qu'on lui fournit d'ordinaire avec le fumier de ferme où l'azote se trouve à
l'état de sels d'ammoniaque, mais le végétal ne se nourrit pas de ceux-ci; il faut
lui présenter l'azote à l'état de nitrate, il a besoin d'un cuisinier qui lui prépare
son aliment; ce cuisinier, c'est le microbe nilrificateur ou plutôt deux microbes
GRIMAUX. — LA CHIMIE DES INFINIMENT PETITS 9i
qui associent leurs efforts pour convertir en nitrates l'ammoniaque du fumier
de ferme.
D'autres microbes apportent aussi leur concours aux céréales; telle est la
bactérie des légumineuses. L'azote indispensable à la nourriture du blé constitue
les trois quarts de l'atmosphère qui nous environne; ne serait-il pas possible
de l'utiliser pour sa nutrition ? Ce problème, resté insoluble pour les chimistes,
une bactérie en donne la solution. Elle vit sur la racine des légumineuses, elle
fixe l'azote de l'air et le transforme en combinaisons azotées qui se présentent
sous la forme de nodosités développées sur les racines. Ainsi s'explique la
méthode empirique connue de tous les agriculteurs, qui consiste à cultiver le
blé sur un sol où ont végété des légumineuses, luzerne, trèfle ou sainfoin, et
par cela enrichi en nourriture azotée. La bactérie des légumineuses est donc
un microbe bienfaisant; un autre microbe, plus récemment découvert, l'alinite,
complète l'œuvre du premier en solubilisant les matières azotées du sol et les
rendant absorbables par la racine du blé.
*r Ainsi, toute une série de microorganismes concourt à réaliser cette chimie
mystérieuse, qui, du grain confié à la terre au jour des semailles, arrive peu à
peu à nous fournir le pain : ferment nitreux, ferment nilrificateur, bactérie
des légumineuses, microoiganisme des céréales, levure de la fermentation
panaire ont été successivement mis en jeu.
La chimie des infiniment petits est chaque jour utilisée par l'homme pour
taire subir à la matière organique des transformations diverses, soit dans le
laboratoire, soit dans l'industrie ; ainsi le glucose, sous l'influence d'une moi-
sissure spéciale, se convertit en acide citrique, et maintenant on fabrique, au
moyen de ce microorganisme, cet acide que l'on extrayait du jus de citron.
Cet ensemble merveilleux de recherches dues à Pasteur et à son école : la
cause des fermentations dévoilée, la doctrine de la dissémination des germes
établie, l'explication du phénomène de la nitrification, toute cette chimie des
infiniments petits est de nature à susciter l'admiration la plus grande, et
l'œuvre de Pasteur se serait-elle arrêtée à ce point qu'il serait compté parmi les
plus illustres savants du siècle. Mais si son nom n'a pas été connu seulement
des hommes de science, si aujourd'hui il est honoré par tout l'univers, c'est qu'il
a ouvert des horizons nouveaux à l'art de guérir, qu'il a poursuivi l'étude des
infiniment petits, qu'il a reconnu leur rôle dans la production des maladies
infectieuses qui frappent les êtres vivants depuis le ver à soie jusqu'à l'homme,
qu'il a créé une physiologie et une médecine nouvelles, qu'il a fourni des armes
puissantes pour lutter contre la maladie et la mort, ces sinistres épouvantements.
Il débuta dans cette voie par l'étude de la maladie du charbon.
En 1851, deux médecins. Rayer et Davaine, en examinant au microscope le
sang des animaux morts du charbon, y avaient constaté l'existence de bâtonnets
très ténus et mobiles.
En 1861, Pasteur ayant montré que le ferment qui transforme le sucre en
acide butyrique est formé de bâtonnets microscopiques analogues à ceux du
sang des animaux charbonneux, Davaine émit l'idée que les microbes de ceux-
ci pouvaient être la cause de la maladie ; de fait, il montra que le sang char-
bonneux inoculé à un animal lui communique la maladie : on pouvait objecter
à cette expérience que le sang inoculé renferme bien d'autres principes que le
raicrooi^ganisme et que la preuve n'était pas faite de la nocuité du bacille du
sang charbonneux. Pasteur résolut la question en le faisant vivre dans un
milieu approprié, un bouillon de culture spécial, où le microbe se développe
92 SÉANCE GÉNÉRALE
seul et n'est pas mélangé de substances étrangères. 11 obtint ainsi des liquides
qui rendent charbonneux les animaux inoculés ; la preuve était ainsi faite, le
cliarbon est une maladie infectieuse due au développement d'un microbe.
En poursuivant ses recherches, Pasteur est arrivé à découvrir le procédé de
vaccination contre le charbon. Il avait vu que les microbes peuvent se partager
en deux grandes classes ; les uns ont besoin de l'oxygène de l'air pour vivre
et fonctionner ; les autres, au contraire, ne se développent bien qu'en dehors de la
présence de l'air : tel est le cas du microbe du charbon. Quand on lais?e au contact
de l'air son bouillon de culture, il meurt au bout d'un temps variable, en un mois
ou deux ; mais, chose curieuse, il a peu à peu perdu sa virulence ; après quel-
ques jours de vie au contact de l'air, sa toxicité a diminué; il ne peut plus
communiquer la maladie au bœuf et au mouton, il n'amène la mort que chez
les animaux de petite taille, moins résistants, comme la souris et le cochon
d'Inde ; mais ce microbe atténué dans sa puissance toxique a acquis une pro-
priété précieuse ; il est devenu un vaccin.
En effet, qu'on inocule à un mouton le microbe très atténué dans sa viru-
lence, puis qu'on lui fasse une seconde inoculation avec un microbe moins
atténué, l'animal est alors vacciné et protégé contre la maladie; il résistera à
l'inoculation du microbe le plus virulent. Les recherches de laboratoire qui
avaient amené Pasteur à cette conclusion furent confirmées par une expérience
faite sur cinquante moutons ; vingt-cinq furent vaccinés, puis tous reçurent
des inoculations faites avec les cultures les plus virulentes; les vingt-cinq animaux
vaccinés résistèrent, les vingt-cinq autres moururent tous du charbon dans
les vingt-quatre heures; la preuve était faite des bienfaits de la vaccination
contre le charbon ; aujourd'hui cette méthode est entrée dans la pratique, et
l'on compte par millions les animaux vaccinés contre celte maladie.
L'étude des maladies infectieuses a fait reconnaître que les terribles affec-
tions qui enlèvent les blessés, comme l'infection purulente, la pourriture d'hô-
pital, l'érysipèle traumatique, sont des maladies d'origine microbienne. Qu'on
empêche l'introduction des germes nocifs dans les plaies, et les blessés n'auront
plus à redouter ces complications mortelles qui ont fait de si grands ravages
dans les ambulances en 1870. On est arrivé à ce résultat par l'application
rigoureuse de l'asepsie dans les opérations chirurgicales et l'emploi des panse-
ments antiseptiques : ainsi, l'ablation des tumeurs abdominales enlevait autre-
fois 9o 0/0 des malades opérés ; aujourd'hui la mortalité est descendue au-
dessous de 3 0/0 ; l'infection purulente, la pourriture d'hôpital ont disparu ;
d'autres maladies infectieuses tendent é^Mlement à diminuer leurs ravages ;
telle la fièvre puerpérale qui régnait épidémiquement dans les maternités, et
qui aujourd'hui, grâce aux méthodes antiseptiques, a disparu de la Maternité
de Paris.
La tuberculose qui enlève le dixième du genre humain, la fièvre typhoïde
qui prélève surtout son tribut sur les jeunes gens sont également des maladies
microbiennes ; pour les combattre, pour empêcher leur propagation, l'hygiène
s'est renouvelée. Depuis que l'on reconnaît la résistance des germes nocifs à la
destruction, leur permanence dans les endroits infectés, on a appliqué des pi'o-
cédés de désinfection aux appartements, aux objets de literie, aux vêtements
des malades, et l'on a réussi à enrayer les progrès d'épidémies meurtrières,
comme celles de la fièvre typhoïde, du choléra, de la diphtérie.
Que de conquêtes déjà ; comme l'œuvre de Pasteur s'est agrandie ; qu'au
point oîi nous en sommes, elle est immense, et que de services elle a rendus à
GRIMALX. — LA CHIMIE DES INFliMMENT PETITS 93
l'humanité, en diminuant les chances de maladie et de mortalité! Mais, arri-
vées à celte étape, les vérités mises en lumière par ce grand esprit ne sau-
raient s'arrêter; elles poursuivent leur marche en avant, et toute une série
de conquêtes plus brillantes va suivre les premières conquêtes. Dans sa
victoire sur la nature, la science étend chaque jour son domaine sur de plus
vastes espaces.
Si les précautions hygiéniques, l'antisepsie, la vaccination préservent l'inva-
sion des maladies, Irouverons-nous le moyen de les combattre alors qu'elles
sont déclarées ; à côté des méthodes préventives, pourrons-nous découvrir des
méthodes curatives? Quand même on aurait trouvé le vaccin de chaque mala-
die, comme on a découvert le vaccin de la variole et le vaccin du charbon, il
ne serait pas possible de vacciner chaque individu contre toutes les infections
que l'homme peut avoir à redouter. C'est là l'objection qu'on faisait à Pasteur
pour diminuer la grandeur de ses découvertes ; il y répondit victorieusement
en donnant le procédé curatif de la rage ; c'est alors que son œuvre fut connue
de tous, et que partout l'on a créé des établissements destinés tout à la fois au
traitement des malades et à la recherche de méthodes nouvelles pour la gué-
rison des maladies microbiennes, et qu'on a justement appelés les Inslituis
Pasteur.
Chacune des vérités capitales découvertes par Pasteur n'est pas sortie d'un
seul jet de son puissant cerveau ; il lui a fallu des expériences répétées et
diverses, une critique sévère appliquée sans cesse à ses conceptions ; souvent il
commençait par s'égarer dans l'interprétation des faits, il suivait des voies laté-
rales, puis il reconnaissait son erreur, il revenait sur ses pas et reprenait d'une
marche plus sûre le chemin droit qui mène à la vérité.
Ceux qui seraient curieux de savoir comment un homme de génie arrive à
vaincre la nature, à lui arracher ses secrets les pluscachés, pourront l'apprendre
dans le beau livre de Duclaux, ÏHistoire d'un Esprit.
A mesure que l'âge et la maladie diminuaient l'activité scientifique du
Maître, une foule de disciples dévoués à la science propageaient ses méthodes,
les perfectionnaient et ajoutaient de nouvelles constructions à l'édifice qu'il
avait élevé, en en modifiant certaines parties. Ainsi Pasteur avait regardé le
microbe comme l'agent direct de la maladie; depuis on a reconnu qu'il agit
indirectement. En vivant dans l'organisme, le microbe fabrique des poisons,
des toximes, comme on dit, absolument comme certains végétaux fabriquent
des substances vénéneuses ; il s'ensuit que les maladies microbiennes sont de
véritables empoisonnemenls ; pour les combattre, on a découvert alors les
méthodes de la sérothérapie.
En quoi consistent ces méthodes? comment sont-elles nées? quelle est leur
origine ? Arrêtons-nous un instant sur ce point.
Un fait qui a tout d'abord frappé les esprits, c'est que les microbes pathogènes
étant répandus dans l'atmosphère, chaque individu en a dû absorber de toute
nature : germes de la fièvre typhoïde, de la scarlatine, de la phtisie, etc., et
cependant nous ne sommes pas tous atteints de toutes les maladies possibles.
Pourquoi ? — Parce que chaque individu a un tempérament propre, qu'il
possède des cellules plus ou moins aptes à lutter contre le microbe, à le détruire
quand celui-ci a envahi l'organisme, qu'il constitue un bon ou un mauvais milieu
de culture. Chaque être est, pour ainsi dire, naturellement immunisé contre
l'invasion de certains microbes pathogènes.
Cette immunisation personnelle appartient également à certaines espèces
94 SÉANCE GÉNÉRALE
animales ; qu'on leur injecte un microbe pathogène pour l'homme ou pour
d'autres espèces, ces animaux résisteront. Le sang des animaux réfractaires
renferme sans doute des principes encore mal connus qui s'opposent au déve-
loppement du microbe infectieux ; de là l'idée d'injecter le sang des animaux
réfractaires et de leur communiquer une immunisation artificielle.
Hichet et Héricourt furent les premiers qui entrèrent dans cette voie ; le chien
est rebelle à l'infection pyoseptique, il en souffre, il en est malade, mais il n'en
meurt pas. Richet et Héricourt pensèrent à injecter le sang de chien à des ani-
maux auxquels on inoculait ensuite le bacille pyoseptique, et les rendirent ainsi
rebelles à la maladie; poursuivant leurs essais, ils employèrent ensuite le sang
des chiens guéris de l'infection pyoseptique, et qui avait acquis ainsi un plus
grand pouvoir curatif. Cette méthode constituait l'hémalhothérapie ; Bouchard
et Gharrin pensèrent que les globules du sang ne jouaient aucun rôle et se
servirent du sérum, c'est-à-dire du sang débarrassé des globules. Les méthodes
actuelles de la sérothérapie consistent donc à immuniser des animaux, à les
vacciner, pour ainsi dire, par des injections successives de cultures de microbes
toxiques, et à utiliser ensuite leur sérum comme procédé curatif dans les mala-
dies causées par ces mêmes microbes.
Ainsi, tour à lour, on a découveit le sérum curatif de la diphtérie, dont
l'emploi a déjà sauvé tant d'existences, le sérum antitétanique, le sérum de
l'infection pneumonique, celui du choléra, plus récemment le sérum de la
peste, cette affection si meurtrière qui fit au moyen âge de si cruels ravages, et
qui reparaît aujourd'lmi dans les pays d'Asie.
Jamais, depuis les vingt-trois siècles qui nous séparent d'Hippocrate, le père
de la Médecine, jamais l'art de guérir n'a fait des progrès comparables à ceux
des vingt dernières années. Tout un monde dont on ne pouvait soupçonner
l'existence a été découvert par Pasteur, et à sa suite, les chercheurs en foule se
sont mis à explorer ces régions inconnues. Comme le voyageur qui gravit la
montagne, le chercheur, à chaque pas qu'il fait, découvre des horizons de plus
en plus étendus et entrevoit de nouvelles terres à conquérir. Chaque jour
amène une conquête dont l'humanité bénéficie. Il y a quelques années, c'était
la vaccination charbonneuse, l'antisepsie et l'asepsie chirurgicale ; hier la gué-
rison de la diphtérie, celle du tétanos, de la peste ; demain ce sera la guérison
de la tuberculose. Pas un jour, pas une heure ne s'écoule sans que l'armée des
disciples de Pasteur ne soit debout pour combattre l'ennemi ; et dans cette lutte,
silencieusement poursuivie dans l'ombre du laboratoire, la victoire accompagne
les efforts de ces pacifiques soldats.
Aussi, comme notre génération, les générations futures glorifieront le nom de
Pasteur, de ce grand Français quia porté si haut la renommée de notre Patrie.
C.-A. LAISAXT. — l'association FRANÇAISE EN 1897-1898 95
M. C. A. LAISAIfT
Secrétaire de l'Association.
L'ASSOCIATION FRANÇAISE EN 1897-1898
Mesdames, Messieurs,
11 m'est pénible de devoir tout d"abord m'excuser auprès de vous ; c'est seu-
lement par délégation que je peux niacquitter de la tâche imposée au secrétaire
de l'Association et que j'avais acceptée avec joie. Appelé, comme suppléant, à
procéder cette année aux examens d'admission à l'École Polytechnique, j'ai le
très grand regret de ne pas assister en personne au Congrès de l'Association fran-
çaise qui se lient dans ma ville natale pour la seconde fois, à vingt-trois an&
d'intervalle.
Il est dillicile, à Nantes, déparier de l'état actuel de notre Association sans se
reporter à ces souvenirs. Combien sont considérables les progrès réalisés depuis
1875 ! Alors à ses débuts, et cependant déjà pleine de vitalité, l'Assoriation fran-
çaise indiquait nettement sa voie et appelait à elle toutes les bonnes volontés vers
la science et vers la patrie. Cet appel a été entendu ; le programme qui nous réu-
nissait alors n'a cessé détre suivi fidèlement ; les ressources matérielles se sont
accrues, en même temps que s'accroissait le nombre de nos membres. Le capi-
tal qui n'atteignait pas 17o.00û francs s'élève aujourd'hui à plus de douze cent
mille francs ; le chiffre des membres a presque triplé, malgré les vides inces-
sants creusés par la mort. Beaucoup ont disparu, depuis bientôt un quart de
siècle; mais ceux qui tombent trouvent de nombreux remplaçants, et nos
rangs restent serrés, comme ceux d'une armée vaillante sur le champ de
bataille.
L'année qui vient de s'écouler, notamment, a été marquée par des pertes qui
nous sont cruelles, et que j'ai le devoir devons signaler, en apportant un hommage
de respect et de regrets à la mémoire de ceux qui nous ont quittés. Quelques-
uns, parmi eux, laisseront une trace importante dans l'histoire scientifique ou
littéraire de notre pays. Pour rappeler seulement quelques noms, je me bor-
nerai à citer :
MM. Bardoux, ancien président de l'association au Congrès de Clermont;
(jadaud, ancien interne des hôpitaux de Paris, que la politique avait enlevé à
la médecine et qui avait su conquérir au Parlement une place importante : il
fut ministre de l'Agriculture ;
Aimé Girard, un savant qui a rendu à l'agronomie des services signalés ;
Cornevin, professeur à l'École vétérinaire de Lyon, dont le nom reste attaché
aux recherches bactériologiques sur la péripneumonie bovine;
De Comberousse, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, membre du
Conseil de notre Association ;
96 SÉANCE GÉNÉRALE
Gaulhier-Villars, l'éditeur bien connu, ancien élève de l'École Polytechnique,
et qui a tant contribué aux progrès de la science française ;
Delmas, de Bordeaux;
Auguste Voisin, médecin de la Salpêtrière;
Maurice Hovelacque, qui suivait avec assiduité nos congrès comme géologue;
llureau de Villeneuve, qui s'occupait avec passion des questions de navigation
aérienne;
Dufay, ancien sénateur de Loir-et-Cher ;
Louis Buffet, ancien ministre.
En outre de tous ces deuils, il en est un autre qui nous a tous frappés dou-
loureusement. Vous vous souvenez de l'accueil empressé que nous faisait l'année
dernière, M. François Gillet à son usine d'Ysieux, de l'entrain avec lequel il
s'était mis à la tête du Comité d'organisation de notre Congrès ; il était heu-
reux du succès de notre session, heureux de nous recevoir. Deux mois à peine
après la fin du Congrès, nous apprenions sa mort ; une maladie grave avait
terrassé en quelques heures ce travailleur infatigable, cet homme bienfaisant
dont la perte a été pour la région stéphanoise, un deuil général. Sa bienfai-
sance, sa générosité, ses mérites et sa valeur lui avaient conquis les sympathies
de tous, et les journaux du département se sont unanimement, sans distinction
de parti, fait l'écho de ses regrets. Permettez-moi d'adresser au nom de tous
les membres de l'Association, à sa veuve et à sa famille, l'expression respec-
tueuse de nos condoléances et de nos sympathies.
La meilleure façon d'honorer les morts, c'est. de les imiter en ce qu'ils
eurent de noble et de bon. Fidèle à cette maxime, l'Association française, dans
l'année qui vient de s'écouler, n'a pas été inférieure à sa tâche et à son rôle.
Le point de départ de son année scientifique fut le congrès de Saint-Etienne,
dont je vous dois un rapide compte rendu, d'après une tradition d'ailleurs
excellente. La lecture de la liste des communications suffit à montrer combien
a été grande, à ce Congrès de 1897, l'activité des travauxdes diverses sections.
Mais ce qu'il faut dire, et ce qui ne peut se décrire cependant de façon complète et
satisfaisante, c'est la puissanceindustrielleetintellectuelle du pays où nous tenions
nos assises annuelles ; c'est la grâce avec laquelle on nous en faisait les honneurs;
tous ceux, par exemple, qui l'ont entendu, ne sauraient oublier le discours de
bienvenue que nous adressait notre regretté collègue M. François Gillet, le 5
août 1897, à l'Hôtel de Ville de Saint-Etienne, et où il nous présentait un
tableau rapide, mais saisissant, des industries de la région.
A Saint-Etienne, les visites industrielles qu'on pourrait faire ne se comptent
pas. Il a fallu procéder par sélection ; car le Congrès eût-il duré un mois entier,
l'intérêt n'eût pas été diminué, la lassitude ne se fût pas produite. Les Compa-
gnies des mines de Roche-la-Molière et Firminy, des mines de Montrambert et
des houillères de Saint-Etienne nous ont permis de suivre de près, jusque dans
la profondeur des galeries souterraines, le travail d'extraction du charbon. La
rubannerie, la passementerie sont des fabrications essentiellement stéphanoises.
MM. Giron, Forest, nous ont montré leurs belles usines, leur outillage perfec-
tionné pour suivre sans relâche les caprices de la mode et les améliorations des
fabriques étrangères ; dans les petits ateliers installés au foyer domestique et
bien outillés maintenant, grâce à l'apport de l'énergie électrique, vous avez vu
le travail de la passementerie. Enfin, dans le cours de cette jolie excursion à
Saint-Chamond, Rive-de-Gier, Couzon, dont le souvenir est encore présent à
C.-A. LAISANT. — l'aSSOCIAIIÛN FRANÇAISE EN 1897-1898 97
VOS esprits, vous avez pu admirer dans les grands établissements des Aciéries de
la marine, dans les usines de MM. Marrel frères, dans les forges de MM. Arbel,
les merveilles de la construction mécanique moderne.
Saint-Étienne est depuis longtemps une grande ville industrielle ; elle gran-
dirait encore et rapidement s'il était donné suite aux projets concernant réta-
blissement du canal de jonction de la Loire au Rhône. Cette question,
longuement discutée devant la section du génie civil, a fait l'objet d'un vœu
transmis aux pouvoirs compétents.
Vous rappellerai-je les excursions faites au cours et à la fin de la session ?
Elles ont révélé à la plupart d'entre nous un pays inconnu et des sites mer-
veilleux. Dès la sortie de la ville, en commençant l'ascension du Pilât, on
accède à ses rampes par des vallées alpestres, et, au fur et à mesure de l'élé-
vation, on découvre un incomparable horizon de montagnes. La commission
météorologique de la Loire est en voie d'établir sur un des pics du massif une
station météorologique : nous avons visité l'emplacement de la station et votre
Conseil a été heureux de remercier les Stéphanois de leur bon accueil, en
concourant pour une somme de 1.500 francs à la création de ce poste du Pilât.
Quelques jours plus tard, après une visite à cette ville du Puj-, à coup sur
l'une des plus curieuses de toute la France, vous escaladiez la grande cime des
Cévennes, le Mézenc, et vous parcouriez les régions pittoresques où la Loire
prend sa source. Ces grandes excursions sont toujours l'une des parties les plus
séduisantes du programme de nos congrès, l'une de celles qui obtiennent le plus
de succès. Admirablement organisées (ar les membres du comité local, M.Reuss
en tète, ces courts voyages dans la région de la Loire et des Cévennes ont laissé
chez tous une impression charmante; elles ont en même temps provoqué une
sensation de surprise agréable due à l'ignorance où nous étions en général de ce
pays, qui mériterait d'être mieux connu.
Les voyages de vacances, les grandes excursions sont aujourd'hui fort à la
mode, mais l'Association française peut revendiquer l'honneur d'en avoir été
le promoteur, car voici tantôt vingt-six ans que pendant la durée et à la fin du
Congrès, nos collègues ont parcouru les points les plus pittoresques des régions
dans lesquelles nous sommes allés tenir nos assises ; celui d'entre vous qui a
suivi sans interruption les vingt-six sessions peut affirmer qu'il connaît £on
pays comme bien peu de Français le connaissent.
Parmi les distinctions obtenues par les membres de l'Association, à divers
titres scientifiques, je vous signalerai la nomination de M. Maquenne, comme
professeur au Muséum ; de MM. Moussons et Denigès, comme professeurs à la
Faculté de Bordeaux ; de MM. Bordier, Broca, Launois et Sambuc, comme
agrégés des Facultés de médecine; de MM. Bourquelot, Perrier, Peyrot, Richer et
Richet, comme membres de l'Académie de médecine, et de M. Schlagdenhautïen,
comme associé libre.
Dans l'ordre de la Légion d'honneur, nous avons à enregistrer les nomina-
tions suivantes :
A la dignité de grand-officier : MM. Ditlère, ancien président de l'Associa-
tion, et Himly, de l'Institut ;
Au grade de commandeur : M. le colonel Renard ;
Au grade d'ofticier : MM. Chavanon, maire de Saint-Étienne et président du
Comité local du Congrès de 1897 ; Claude Lafontaine, Dubar (de Lille), Faisans,
7
98 SÉANCE GÉNÉRALE
maire de Pau ; H. Filhol, du Muséum ; Ch. Gaulhiot, le l> Hayem, G. Payelie,
le D' Raymond, Georges Rolland, le D^' Zaepffel;
Parmi les chevaliers, je citerai MM. Ârnavon, de Marseille; le D' Barth;
Rlin, d'Elbeuf ; Arth. Roudin, Fernand Faure, ancien président de la Section
d'Économie politique; A. Gatine, Jules Grouvelle, le D'" Heydenreich, Lebois,
directeur de l'École professionnelle de Saint-Étienne ; Macé de Lépinay, de Mai'-
seille ; le D'" Alf. Marchand, E.-A. Martel, A. Molteni, Pralon, le D' Jean Ri-
vière, A. Taillefer, le D"' J. Teissier et Aug. WaUaert.
Parmi les lauréats de l'Académie des Sciences, je relève les noms de nos col-
lègues Beauregard (prix Godard), Bourquelot (prix Montagne), André Blondel
(prix Planté), Durante et Henri Meunier (prix Lallemand), Gaucher et Réray
(prix Montyon), Hébert (prix Cahours), P. Pruvot (prix Bordin), Paul Sabatiei-
(prix Lacaze), Joseph Vallot (grand prix des sciences physiques), Gosselet (prix
d'Ormoy).
A l'Académie de médecine, divers prix ont été attribués à MM. Ceusier, De-
nigès, Dcstot, Ducor, Grasset, Haillon, Lalesque.
Par le rapide tableau qui précède, vous voyez que j'avais raison de dire que
notre Association française est dans une période de grand progrès. Ce n'est pas
la présente session qui marquera chez elle un recul. Le Congrès de Nantes qui
s'ouvre en 1898 sera digne de celui de 1875. Le grand fleuve dont l'année der-
nière vous avez vu la source, vous l'étudierez à son embouchure, vous en con-
naîtrez limportance économique et commerciale ; vous comprendrez que si, là
comme partout, le génie de l'homme est appelé à lutter quelquefois contre la
nature, il ne doit pas se montrer ingrat envers celle-ci ; vous reconnaîtrez que
la France possède ici une de ses plus admirables voies navigables, et qu'il ne
faudrait pas d'immenses efforts pour l'utiliser mieux encore qu'à l'heure
présente.
Soit dans l'étude de ces questions si importantes pour l'intérêt du pays tout
entier, soit dans les excursions qui charmeront les uns par l'attrait de la nou-
veauté ou qui rappelleront à d'autres les souvenirs de leur jeunesse, soit eniin
dans vos travaux de Sections, consacrés à la science pure, vous vous sentirez de
plus en plus attachés à notre chère Association, qui nous rapproche tous dans
un culte commun de la vérité, et qui nous permet d'oublier en passant les divi-
sions et les discordes, trop fréquentes, hélas 1 parmi les hommes, en dehors du
monde de la science.
É, GALANTE. — LES FINANCES DE l'aSSOCIATION 99
M. Emile &ALAITE
Trésorier de rAs.>ûcialion.
LES FINANCES DE L'ASSOCIATION
Mesdames, Messieurs,
Les recettes de l'exercice 1897 s'élèvent à la somme de 85.6oi) fr. 90 c, dont
voici le détail :
RECETTES
Cotisations des membres annuels Fr. 54.728 ■>
Intérêts des capitaux (non compris ceux du fonds Girard) .... 30.54063
Recettes diverses 374 55
Ventes de volumes • 16 70
Total Fr. 83.659 90
DÉPENSES
Frais d'administration Fr. 26.475 75
Publications des comptes rendus 24.426 90
Conférences 2.198 10
Impressions diverses 558 »
Pensions 2.401 20
Frais de session 3.181 50
Intermédiaire 1896-1897 10.030 35
Total . Fr. 69.271 80
L'exercice se solde donc par un bénéfice de Fr. 1G.388 10
dont le Conseil a disposé en attribuant :
1° Aux subventions, dont le détail est plus loin, la somme de. Fr. 13.126 65
2° A la constitution d"un fonds de réserve, le solde, soit. . . . 3.261 43
Total Fr. 16.388 10
LEGS GIRARD
Les arrérages du legs Girard pour les années 1895, 1896 et 1897
s'élèvent à Fr. 19.129 10
Le Conseil a attribué aux subventions dont le détail est plus loin
la somme de 18.800 »
Solde a nouveau Fr. 329 10
100 SKANCE GÉNÉRALE
SUBVENTIONS
Dans la séance du 16 mars, le Conseil a voté, sur les propositions de la Com-
mission, les subventions suivantes, sur les ressources de l'exercice 1897 :
1° Sur le fonds de VAfas :
MM. Charpentier, pour la construction d'appareils de photométrie
physiologique 400 »
Causse, pour des recherches sur l'action des aldéhydes sur
l'urée • 400 »
BouvEAULT, pour la continuation de ses études sur la distillation
fractionnée 400 »
Commission météorologique de la Loire, pour l'achat d'appareils
enregistreurs pour la station du mont Pilât 1.500 »
MM. Houdaille, pour la construction d'un indicateur spécial de
vitesses des coups de vent 250 »
Le Cadet, pour des recherches sur l'électricité atmosphérique. 300 »
Mathias, pour dresser une carte de l'inclinaison magnétique
dons la région de Toulouse 400 »
REiNAULT, pour l'exécution des planches de bactériacées fossiles. 400 «
CossMANN, pour aider à la publication des essais de paléocon-
chyologie comparée 500 »
Académie des Belles-Lettres, Sciences et Arts de La Rochelle, pour
continuer la publication de la Flore de France 2o0 »
Société linnéenne de Bordeaux, pour aider à la publication de l'Index
brijologicus du général Paris 200 x
MM. Parmentier, pour la publication des recherches anatomiques
et taxonomiques sur les roses 400
QuÉVA, pour aider à la publication de recherches sur la famille
des Liliacées , . . . 300 »
Gercer, pour des recherches sur la maturation des fruits. . . 300 «
Station physiologique du Parc des Princes, pour des recherches sur
le contrôle et l'unification des instruments de physiologie.
(^Subvention Brunet) 1.000 »
MM. Joyeux-Laffuie, pour l'achat d'instruments pour le labora-
toire de Luc-sur-Mer » 400 »
Villot, pour des recherches sur le développement et l'organi-
sation des ténias des oiseaux de mer 250 »
Brasil, pour aider à la publication de recherches sur les
organes sensoriels des Élasmobranches 300 »
Station maritime de Biologie de Tamaris, pour l'achat d'un
microscope 300 »
M. G lARD , pour la publication des travaux du laboratoire de Vimereux. 400 »
Société des Amis des Sciences de Rocheciiouart, pour des fouilles à
Chassenon 200 »
Institut de Carthage, pour des recherches sur la sépulture berbère
en Tunisie 500 »
»
A reporter 9.530 »
É. GALANTE. — LES FINANCES DE l'aSSOCIATION 101
Report 9.550 n
MM. Gaugkler, pour des fouilles de dolmen des plateaux de Maksas
etdeThala 500 ..
D'' Bertholon, pour la publication d'un travail sur l'anthro-
pologie de l'Afrique du Nord 500 ^
Société Ramond, pour aider à la publication des inscriptions en
caractères ibères 100 »
DuFOUR, pour des éludes sur les boissons fermenlées 250 »
Daniel, pour des expériences en grande culture de plantes
fourragères et potagères 300 »
Magnien, pour la confection de cartes agronomiques (Subvention
de la ville de Paris) 400 «
TuRQUAN, pour la publication de recherches statistiques sur la
répartition des maladies par département 400 «
Institut bibliographique, pour la publication d'un catalogue de
recueils scientiliques 500 »
Bourses de session 325 w
Médailles 301 65
Total Fr. 13.126 65
2° Sur le fonds Girard :
MM. Martel, pour des fouilles dans les abîmes terrestres (legs
Girard) 1.000 >.
Daleau, pour des fouilles dans les cavernes de Pair-non-Pair
(legs Girard). 1.000 »
Rivière (Emile), pour des fouilles dans la grotte de la Moutbe
(legs Girard) 2.000 »
GiROD et Massénat, pour aider à la publication de leur travail
sur l'âge du renne dans la vallée de la Vézère (legs Girard) . 500 »
École d'anthropologie, pour l'élude comparée des alluvions anciennes
et des dépôts glaciaires au point de vue de l'antiquité de
l'homme (legs Girard) 1.000 »
MM. Savoye, i^our la publication d'un ouvrage sur le Beaujolais
préhistorique (legs Girard) 3.000 »
Chantre, pour la public ition d'un ouvrage sur le résultat des
fouilles en Egypte et en Asie Mineure sur l'antiquité de
l'homme (legs Girard) 6.000 d
Delort, pour des fouilles dans l'arrondissement de Saint-Claude
(legs Girard) 500 »
Billet, pour des recherches et des fouilles dans l'Indo-Chine
(legs Girard) 1.000 »
D' Rivière (Henri), pour des recherches sur le préhistorique en
Tunisie (legs Girard) 1.000 «
Pallary, pour des recherches préhistoriques dans les Traras
(legs Girard) 500 »
DuBAiL-RoY, pour des fouilles dans les grottes de Cravanchcs
(legs Girard) 300 «
A reporter 17.800 »
102 SÉANCE GÉNÉRALE
Report 17.800 »
Regnault, pour des fouilles à Saint-Bertrand-de-Comminges
(legs Girard) 500 »
FouRNiER et Repelin, pour des fouilles aux grottes de Saint-
Michel et de la Sainte-Baume (legs Girard ) 500 »
Total. ...... Fr. 48.800 »
CAPITAL
Le capital au 31 décembre 1896 était de Fr. 1.200.00198
Il s'est augmenté :
Des rachats de cotisations et des parts de fondateurs. Fr. 4 . 260 »
Montant du legs Jackson '.t.SSo 10 li.09o lo
Capital au 31 décembre 1897 Fr. 1.214.097 08
Les comptes que je viens davoir Thonneur de vous exposer ne présentent
rien de particulier.
L'Association distribue cette année 32.000 francs de subventions, tout en
constituant un fonds de réserve et en amortissant complètement les frais résul-
tant de la publication de V Intermédiaire.
Au cours de cet exercice, nous avons in-scrit dans nos comptes le legs de
notre très regretté collègue, M. Jackson ; les membres du Conseil d'administra-
tion conserveront le précieux souvenir de sa sympathique personnalité. Dans
nos discussions, son intervention toujours aimable ne s'inspirait que de ses sen-
timents affectueux pour notre œuvre, qui inscrit avec reconnaissance son nom
sur la liste de ses bienfaiteurs.
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE SECTIONS
1'' Gri'oupe.
SCIENCES MATHÉMATIOUES
r*^ et 2'^^ Sections.
MATHÉMATIQUES. ASTRONOMIE, GÉODÉSIE
ET MÉCANIQUE
Président, M. COLLIGNO.\ lusp. gén. desP. et Ch.
Secrétairi M. Élie PERRIN, Prof, de mathématiques spéc. à l'École J.-B. Say.
— Séance du 5 août 1S*98 —
M. E. FONTANEAU, à Limoges. [S 2 a]
Sur nvijilrodynamique. — Lequation qui sert à exprimer riiicompressibilité
d'un liquide est des plus importantes pour l'intégration des équations de l'hydro-
dynamique. Comme elle est très simple, on peut y satisfaire de plusieurs ma-
nières et obtenir ainsi des formules où entrent des fonctions arbitraires que l'on
essaie ensuite de spécifier en faisant usage des autres équations.
L'auteur a pensé qu'il y aurait avantage à substituer aux formules usitées
d'autres expressions moles simples, mais basées sur la considération des équa-
tions différentielles qui permettent d'obtenir les inconnues de Lagrange, lors-
qu'on a intégré les équations d"Euler. 11 y a été conduit par la solution du pro-
blème particulier qui se pose lorsque, dans un liquide en mouvement, la rota-
lion élémentaire est en chacun de ses points et à tout instant perpendiculaire à
la vitesse.
Après avoir présenté des considérations générales tendant à intégrer les équa-
tions aux dérivées partielles de l'hydrodynamique dans un grand nombre de cas
particuliers, il applique ses principes à divers problèmes. Son travail se termine
par l'exposé d'un procédé d'intégration de ces équations dans le cas examiné
par Flelmholtz (ùber M'irbelbewegungen § 5), où la rotation élémentaire est en
tous les points du liquide parallèle à l'axe des z.
104 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE
Discussion : M. Collignon constate que l'analyse prend dans celle circonstance
une part plus grande que la mécanique ; l'auteur lui semble plus préoccupé du
procédé d'inté.L; ration auquel il est conduit que des résultats relatifs à l'hydrau-
lique que le titre semble annoncer.
M. COLLIGNON, Iiisp. gén. des P. cl Cli. [O 2 e]
Sur la détermination des rayons de courbure des courbes du second ordre. — Les
constructions indiquées dans ce travail dérivent de l'étude du mouvement d'un
point attiré vers un centre fixe proportionnellement à sa distance à ce point, ou
repoussé par le centre fixe suivant la même loi, ou enfin soumis à la loi de la
pesanteur. L'auteur arrive à formuler les théorèmes suivants :
Le centre de courbure en un point de l'ellipse est le point de concours des hauteurs
du triangle qui a pour soînmets la projection du centre sur la normale et les points
oh la tangente à fellipse rencontre la circonférence d'où la courbe est vue sous un
angle droit.
Le rayon de courbure de la iKirahole est double de la portion de normale com-
prise entre la courbe et la directrice.
La construction appliquée à l'hyperbole est plus simple que pour l'ellipse et
se résume dans la construction d'un triangle rectangle. Elle doit être légèrement
modifiée suivant que l'hyperbole est équilatèi^e, comprise dans l'angle aigu ou
dans l'angle obtus des asymptotes.
Rôle des lignes orthopliques de la trajectoire, au point de vue de la dyna-
mique : ce sont les lignes de vitesse nulle dans le plan de la courbe.
:r 7 b j]
Sur les courbes de sûreté. — i° Courbe de sûreté des jets paraboliques éma-
nant des divers points d'une paroi plane ou courbe soutenant un hquidc pesant
à niveau constant. — Si la paroi est plane, la courbe de sûreté est une droite ;
si elle est courbe, la courbe de sûreté est l'enveloppe de droites faciles à
construire.
2° Courbe de sûreté des particules lancées par une roue tournante.
On trouve une parabole qui peut être bitangente à la roue, peut la toucher en
son point le plus haut ou peut lui être enfin entièrement extérieure, suivant
que l'on a u < \'ga, v = \/ga, v >» \/ga.
Dans ce dernier cas, il y a un arc de la roue qui fournit des jels ricochants.
Tous les points qui quittent à la fois la jante de la roue se trouvent au bout
du même temps sur une même circonférence, et ces circonférences peuvent
être regardées comme des roues qui, animées à leur pourtour de la vitesse v,
auront la même parabole de sûreté que la roue primitive.
Applications pratiques aux essoreuses, aux meules, aux volants qui
éclatent, etc.
— Séance du 6 août 1898 —
M. C.-A. LAISANT, D-- ès sc. R.'pét. à TÉc. Polyl. [B 1]
Applicaiion géométrique d'une proposition d'algèbre. — Le calcul d'un déter-
minant que M. Laisant a étudié précédemment fournit, dans certains cas parti-
C. SALMIN. — LA ST.ABILITÉ DE LA BICYCLETTE 105
culiers, des résultats qu'il est utile de considérer : équation quadratique des
tangentes menées à une conique parallèlement à Taxe des x, à l'axe des ?/, de
l'origine; — équation quadratique des tangentes menées à une conique par les
trois sommets d'un triangle de référence (coordonnées trilinéaires) ; — cylindre
circonscrit à une quadrique parallèlement à l'un des axes coordonnés; — cône
circonscrit ayant son sommet à l'origine; — cônes circonscrits à une quadrique
par les quatre sommets d'un tétraèdre de référence (coordonnées tétraédriques) ;
— Equation d'un faisceau de droites joignant l'origine des coordonnées aux
points d'intersection d'une cubique avec la polaire rectiligne de cette origine.
— Cônes ayant pour sommets ceux du tétraèdre de référence (coordonnées
tétraédriques) et pour directrice l'intersection d'une surface du troisième ordre
avec la surface plane polaire du deuxième ordre de ces sommets.
[D 1 b]
Dérivées factorielles. — Si l'on ordonne le polynôme entier /"(x+ZO par rapport
aux produits /(, h{h — 1), h{h — 1 i(/t — 2), . . . h{h — l)(/i — 2) . . . (/i — p + 1),
on obtient toujours et d'une seule manière un développement de la forme sui-
vante :
fi. + k) = A.) + *A(a.) + '-i!^' m + '"" - *^" - ^' f,(.) + ...'
dans lequel les coefficients f\(x), f.2{x), fi{x), peuvent ^tre déterminés sans
ambiguïté. Ces fonctions sont les dérivées factorielles successives dont s'occupe
l'auteur dans ce travail.
Il établit : 1° que la dérivée factorielle d'une somme est la somme des dérivées
des différentes parties; 2'^ que la dérivée de la dérivée n'est autre que la dérivée
seconde, et de même pour toutes les autres.
Enfin, l'auteur donne l'expression de la dérivée d'un produit de deux ou de
plusieurs fadeurs, d'une puissance, d'un quotient. Il termine en donnant les
expressions : l^dela dérivée ordinaire au moyen des dérivées factorielles succes-
sives; 2° de la dérivée factorielle en fonction des dérivées successives.
M. c. SALTVIIN, Lie. es se, Ing. E. C. P. [R 8 e S]
La stabilité de la bicyclette. — l"^ Considérations géométriques sur les traces
des deux plans de la machine. Le centre instantané de rotation coincicle avec le
centre de courbure du lieu du point K de contact de la roue motrice avec le sol.
Équilibre et mouvement par rapport aux trois axes KT tangente en K, KO nor-
male, KZ verticale. Étude des trois forces apparentes to-p, oAi, top; leur
influence sur le mouvement. 0,, position d'équilibre : ^ "" '','" ' , = a cos 0,
R — M cos Oj -^ '
{h = hauteur de la machine).
2°) StabiUté : n rapport limite de l'angle des traces à l'écart.
Condition nécessaire et suffisante n > »ryR<gO. + v' - '^gh sin 0,
R- -{- a^
pour R très grand n > ^
de plus, si on compare deux machines, h entre au dénominateur.
106 MATHÉMATIQUES, ASTIlONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE
Donc la stabilité en courbe de grand rayon est inversement proportionnelle à
la longueur de la machine, proportionnelle à la hauteur, proportionnelle au carré
de la vitesse.
3°) Réactions. Condition du « dérapement » pour le cas d'équilibre : v < \/fgli ;
ce n'est plus vrai dans le cas de mouvement.
4°) Influence de la rotation de la roue motrice de rayon r et de moment
d'inertie polaire Mk-.
1") Elle incline la position d équilibre dans le rapport rjj-; (dans le
cas où R est très grand).
2") Elle accroît la stabilité exactement dans le même rapport.
3°) Elle n'accroît pas le danger de déraper (étude des réactions).
5") Plan d'inclinaison i; <]> angle de la trace de la roue motrice avec l'hori-
^r2 Cl n fi
zontale; positions d'équilibre _ f— —. — g cos 6i(cos i — sin i cos ^tg^i)-
oùR est variable. R = — donne les courbes à suivre pour conserver l'équilibre.
(XQ COS i
7°) Condition de stabilité en ligne droite n > -^^—r, — ( I + tg'^i (^o%^). La
stabilité croît avec i pour la ligne de plus grande pente, et décroît pour l'hori-
zontale quand i croît.
M. PETITON, Ing. h l'iiiis. [€13-66:
Enroulement d'un ouvrier sur une poulie, par la courroie de cette poulie,
suivi de la mort de l'ouvrier. Difficultés pour expliquer les faits. Causes de
l'accident mises en évidence par cinq croquis et par une petite expérience facile
à faire.
[622-26;
Percement du grand collecteur de 6 mètres de diamètre, de la place de la
Trinité à la porte de Clichy, sur une longueur de 2.500 mètres, par l'armature
tubulaire ou bouclier (système FougeroUe). Plans et coupes de l'armature. Plans
cl coupes géologiques des terrains. Comparaison du système FougeroUe avec le
système Berlier et avec les autres systèmes de' percement de tunnels employés
en 1898 à Paris.
M. Petiton demande qu'au Congres de 1899 la comparaison divers de systèmes
soit proposée à l'étude de la Section du génie civil, alors que le percement du
collecteur de la rue de Clichy sera complètement terminé, ainsi que l'examen
des conséquences de ce percement au point de vue des désordres que ledit per-
cement a pu produire dans les immeubles de la rue de Clichy.
[613-66]
Explosion d'une meule d'émeri, suivie de la mort d'un ouvrier. Historique de
l'accident. Plans des lieux, plans de la meule et de son support. Étude des
soixante fragments de la meule. Recherche et détermination des causes de
l'accident. DifTicultés des essais pour déterminer la résistance de la meule.
Impossibilité de tailler des échantillons pour faire des essais à la (lexion;
Détermination de la résistance de la meule par centimètre carré ;
Plans montrant comment l'explosion a dû se produire.
GÉiNÉRAL MICHEL FROLOAA • — NOTE SUR LE POSTULATUM DEUCLIDE 107
Précautions indispensables à prendi'e eu insistant sur la nécessité absolue de
ne faire travailler la meule qu'en n'écartant pas de plus de 1 millimètre à 2 mil-
limètres le support qui soutient l'objet à meuler, de la meule. Précaution qui
malheureusement n'est pas prise, dans beaucoup d'usines, d'ot;i résultent des
accidents presque toujours mortels. Voilà pourquoi dans le véritable intérêt de
l'ouvrier, l'auteur insiste pour que l'usage de la meule soit fait avec les pré-
cautions indiquées, indispensables.
— Séance du 8 août 1898 —
Feu E. VIALLA, à Montpellier.
Corrections et additions au grand Traité d'astronomie de Delambre.
M. SALMIN. [52-535]
fi
dt
d'i
Sur un niojjen de modifier la vitesse de rotation de la terre. — Soit -r- la
2-
vitesse angulaire de rotation de la terre; toy sa valeur initiale == "^^^ actuel-
lement. Dans le plan de l'équateur, par exemple, je dispose un volant de moment
. , . dx
d'inertie \ik- et je lui imprime un mouvement de rotation de vitesse angulau-e ^
Soit MK2 le moment d'inertie de la terre, R son rayon, r le raj'on du volant :
MK2 ^ _^ „R2 ^ _L_ ,J.-2 ^^ = (MK2 + [xR2-) coo-
dt dt ' al
Si par exemple on fait a =^, la rotation de la terre sera annulée au bout
0 I t' .A «^nvitïvi Ar\ i\r\ vv^r.r\'\r^r\i . r\T\ ÇckT* ^
a
d'uD temps t =— ^^ — ; A partir de ce moment; on fera — = r, =r C
(MR2 + a R2 ) oj,
e
La terre se trouvera au repos.
Pour retarder la rotation d'une seconde seulement, il faudra donner au volant
la vitesse ansulaire t. = ~^ ', " ^ ^"i =^07^7777 • Si je prends un
volant de métal plein dune densité = 7300 (par mètre cube) de rayon = 100
mètres et de largeur — 10 mètres, je trouve que pour retarder d'une seconde
la rotation de la terre il faudra donner à ce volant une vitesse de 35 . < 10'<* tours
par seconde environ.
M. le Général Michel FROLOW, à Genève. ;Q 1 a]
Note sur le postïdatum d'Euclide. — L'auteur démontre qu'il est toujours pos-
sible d'entourer un polygone quelconque par une ligne brisée convexe ou par
un polygone convexe n'ayant qu'un petit nombre de côtés, et cela d une infinité
108 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE
de manières, et fait voir que la possibilité d'une telle construction permet de
prouver que la somme des angles intérieurs d'un polygone de n cotés ne peut
être inféiieure à autant de fois deux angles droits que le polygone a de côtés
moins deux. On en déduit que la somme des angles intérieurs est rigoureuse-
ment égale an — 2 fois deux droits, ce qui entraîne toute la théorie des paral-
lèles et établit la vérité du postulatum d'Eulide. L'auteur achève en passant en
revue les diverses objections qui ont été faites à son argumentation.
M. BARBARIN, Prof, au Lycée de Burdcaux. [Q 1 d]
Géométrie générale des espaces. — Définition d'un espace homogène E^^ à n di-
mensions et des a points » composant un « ensemble ». Définition d'un « ensemble
secondaire » et de module K par rapport au premier. Variétés linéaires
deE„.
Théorème : p -\- i points distincts et n'appartenant pas à une même variété
àp — 1 dimensions déterminent une variété à p dimensions et une seule.
Invariants de l'espace homogène E^ — Triangles — Trièdres de plans — Tièdres
de variétés à p — 2 dimensions.
[L< 7 d]
Propriétés angulaires des cercles focaux dans les coniques. — 1) Définition de
l'angle d'une droite x — d = 0 et d'un cercle x^ -j- y^ _ p _ o dans les cas
où p est positif et < d"^ et p négatif.
2) Soit une conique E, un cercle focal w, la corde de contact D et le pôle
commun P de cette corde. La distance de P à toute tangente à E est proportion-
nelle au sinus de l'angle de cette tangente avec le cercle focal.
3) Soit une conique E, deux cercles focaux de même série wo/; toute tangente
à E coupe M et w' suivant des angles de somme algébrique constante.
Réciproquement, toute droite coupant deux cercles donnés sous des angles de
somme algébrique constante enveloppe une conique bitangente à ces cercles
suivant des cordes de contact parallèles entre elles, d'ailleurs perpendiculaires
à la ligne des centres.
Application au problème : mener par un point P une sécante coupant les
cercles w et o/ en A et A', de sorte que, wA et o/A' se coupant en B, l'angle B
soit égal à un angle donné.
Remarque : quand les centres de deux cercles focaux sont conjugués par
rapport aux foyers réels ou imaginaires de E, toute tangente coupe ces cercles
suivant deux angles complémentaires.
— Séance du lO août 1898 —
M. Charles BERDELLÈ, ancien Garde gén. des forets, à Rioz (Haute-Saône).
Curiosités de calcul.
G. TARRY. — CARRÉS DIABOLIQUES ET CABALISTIQUES 109
M. A. LOIR, Doyen hon. delaFac.desSc.de Lyon. [I 9 b]
Mclhocle pour obtenir tous les facteurs premiers, inférieurs à 100, d'un nombre
quelconque. — L'auteur remplace les divisions d'essai par les nombres premiers
inférieurs à 100, par des divisions plus simples, en groupant les nombres pre-
miers par 2 et 3, de façon à avoir des produits terminés par 01. L'application
d'une règle très rapide permet enfin de constater que le nombre est ou n'est
pas divisible par un groupe de facteurs tout entier ou par l'un des facteurs du
groupe. Les calculs faits dans ce but servent à obtenir rapidement le quotient
du nombre proposé par le diviseur considéré, lorsqu'il y a divisibilité.
M. Juan, J. DURAN LORIGA, Conim' d'arlillcric, à La Corogne. [K 2 d]
Sur des cercles remarquables du triangle. — Ce travail, qui est la continuation
de celui qui a été présenté au Congrès de Saint-Étienne, met en lumière le rôle
important du centre de gravité dans sa relation avec les différents cercles et
points remarquables du triangle. Si l'on appelle cercles associés d'un cercle S
tel que les puissances des sommets du triangle de. référence sontp^, p^, p^, des
cercles S', i]", pour lesquels les puissances des mêmes sommets sont {p,„Pc,Pa)'
{p , p , p,), il est facile d'établir que le centre de gravité du triangle est toujours
le centre radical de trois cercles associés quelconques 2, S', S". Suivant la posi-
tion du cercle 2, les axes radicaux des trois cercles associés sont définis par des
points remarquables et parle centre de gravité.
Si dans l'équation d'un cercle S on intervertit deux des trois paramètres
p^, p^^, p^, on obtient trois nouveaux cercles Hj, Xo, S3. appelés semi-associés.
Parmi les propriétés remarquables de ces cercles, citons les suivantes : le centre
de gravité est le centre radical des trois cercles semi-associés ; un cercle quel-
conque, ses associés et ses semi-associés ont même cercle ortliolomique.
Enfin, fauteur établit des propriétés du cercle dérivé (obtenu en changeant
les signes des trois paramètres p_^, /),,, p^, dans l'équation d'un cercle 2), et
celles des trois cercles semi-dérivés (obtenus en changeant le signe d "un para-
mètre p^. p,. p^, seulement).
— Séance du 11 août 1898 —
M. LÉMERAY, à Saiut-Nazaire.
Sur les racines des équations algébriques.
M. G. TARRY, à Alger. [Q 4 b «]
Construction des carrés diaboliques et cabalistiques. — L'auteur présente une
méthode nouvelle pour la construction de tous les carrés magiques, quel que soit
le nombre qui en exprime le côté ; il présente en outre : une méthode pour la
construction des carrés diaboliques à base pairement paire, méthode plus simple
que celle que l'on possédait déjà; une méthode pour les carrés diaboliques impairs
à base 3n ; enfin, une méthode pour la construction des carrés cabalistiques,
pairs et impairs.
1 10 MATHÉMATIQUES, ASTROrSOMlE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE
M. PELLERIN, Agrégé de l'iuiv. [J 2 b]
De la loi des erreurs fortuites.
M. E. MAILLET, Ing. des P. et C, liéiiét. à lÉc. Puht.
Des groupes primitifs de cln'-se N — '1 et de degré N.
M. DUROY DE ERUIGNAC, iDg. des A. et Man., à Versailles.
Calcul du travail des hélices et des carènes.
M. André BROCA Agrégé à la Fac. de méd. de Paris, anc. élève de l'Éc. Polyt.
Sur les plans normaux à une surface, le long d\n élément de section plane et
passant par un point fixe d'une normale fixe en un point de cet élément.
Ouvrage imprimé
PRÉSENTÉ AUX 1" ET 2^ SECTIONS
M. DuROY DE Bruignac. — Calcul du travail des hélices et carènes, recherche de
principes et formules. Paris, 1898.
ERRATUM A LA NOTE DE M. J. CURIE
Application à la navigation du système de construction des cartes de M. Babinet.
— (Congrès de Saint-Étienne, 2^ vol. p. 218.) — M. Goum, ancien ingénieur des
Ponts et Chaussées, administrateur de la Compagnie des transports maritimes à
vapeur, a appelé notre attention sur les rectifications suivantes à faire à cet
article en ce qui concerne la conservation des surfaces.
Cette propriété n'appartient qu'en partie au système de Cartes de Babinet à
méridiens elliptiques; elle n'existe que pour la surface complète comprise entre
deux de ces méridiens et l'équateur.
La démonstration donnée au sujet de la conservation des surfaces s'applique
en réalité à la projection sinusoïdale qui, d'après M. SchradQi-, a été imaginée
par Sanson eu 1650. Ces rectifications feront l'objet d'une note plus détaillée.
J. CURIE.
GÉME CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION lli
3- et 4' Sections.
GÉNIE CIVir. ET MILITAIRE, NAVIGATION
La Section s"est réunie, en l'absence de M. Lefort, président, démissionnaire,
avec les l'e et 2« Sections et dans une séance générale, avec les U^ et io^ Sections,
Sur la proposition de M. Petilon, les membres des 3« et 4« Sections ont pro-
posé de mettre à l'ordre du jour du Congrès de 1899 « Yélude comparée des
systèmes de M. Berlier et de M. Fougerolle pour le percement des tunnels et égouts,
en tenant compte des prix de revient et des différents désordres produits dans les
immeubles voisins par ces deux modes de percement ».
2^ Groupe.
SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
5° Section.
PHYSIQUE
Président M. André BROCA, Agrégé à la Fac. de Med. de Paris, anc. Élève
de TEC. Polyt.
Vice-Président M. PELLIN, Consl. d'inst. de Pliys.
Secrétaire M. le D-- ALLAIKE.
Séance du 5 août 1898 —
M. Emile MATHIAS, l'rof. à la Fac. des sciences de Toulouse. [532-42]
Remarques sur un mémoire de M. le professeur Battelli. — Dans des expé-
riences datant de 1893, M. Battelli a déterminé la densité de liquide saturé de
l'élher, du sulfure de carbone et de l'alcool jusqu'à la température critique, et il
a comparé ses mesures à la formule empirique
(l) 0 = A (m - 0,509 + 1,665 y/ 1 - m) (^flans laquelle m =. -^j
au moyen de laquelle j'ai montré, sur plusieurs corps, que le théorème des états
correspondants est parfaitement vérifié par les densités de liquide saturé lorsque
m est compris entre 0,85 et 1, limites de validité de la formule empirique.
Les calculs de M. Battelli paraissant, au premier abord, infirmer mes conclu-
sions antérieures, je me suis livré à un examen approfondi de son travail en ce
qui concerne l'éther et le sulfure de carbone, corps ti'ès réguliers et à diamètre
rigoureusement rectiligne, et j'ai pu montrer :
1° Que le défaut de concordance de la formule (1) et de l'expérience, constaté
par M. Battelli, provenait de ce qu'il calculait le coefficient A en admettant
LEDUC. — ÉTUDES EXPÉRIMENTALES SUR LES ÉTINCELLES ÉLECTRIQUES 113
comme exacts les volumes critiques déterminés directement par lui autrefois et
qui sont affectés d'erreurs considérables par excès;
2° Que les densités de vapeur salurée de léther déterminées autrefois par
M. Battelli sont beaucoup trop faibles et inconciliables avec les déterminations
si précises de M. Sidney Young et conduisent, par l'application de la méthode
du diamètre, à une densité critique inacceptable.
M. le Docteur Stéphane LEDUC, Prof, d l'Éc. de Jiiéd. de Nantes. [537-5]
Études expérimentales sur les étincelles électriques. — Employant le procédé de
photographie des étincelles déjà appliqué par MiM. Berlin, Ducretet, Trouvelot
etc., j'ai étudié l'action de diverses influences sur 1 étincelle.
La face non sensible de la plaque photographique repose sur une feuille
d'étain en rapport avec l'un des pôles de la source, l'autre pôle est appliqué sur
la face sensible, on produit la décharge qui donne lieu à la production d'étin-
celles et d'aigrettes sur la face sensible et on développe.
Il est remarquable que la plaque ainsi impressionnée n'est pas voilée, mais
enregistre au contraire les plus lins détails qu'elle saisit beaucoup plus rapide-
ment que ne le fait la rétine: mais elle exige, pour être impressionnée, une
intensité lumineuse beaucoup plus grande que l'œil. Si l'on place une plaque
sensible perpendiculairement au plan de l'étincelle, on voit l'impression pro-
duite sur la plaque diminuée très rapidement lorsque la distance à l'étincelle
augmente.
La différence de forme entre l'étincelle positive et l'étincelle négative est bien
connue. L'augmentation de la tension, sans augmentation de quantité, rend les
étincelles plus longues et phis grêles. L'augmentation de quantité rend les
étincelles plus fournies et plus compactes ainsi que le montre les photographies.
Je n'ai pu constater aucune influence d'un champ magnétique sur l'étincelle,
mais je ne disposais que de moyens très limités.
Lorsqu'on produit l'étincelle dans l'air de plus en plus raréfié, les traits s'es-
tompent à mesure que le vide augmente, et pour une pression de 1 à 2 centi-
mètres, la plaque est entièrement voilée.
Dans l'alcool (qui doit être recouvert d'acide carbonique pour éviter son
inflammation), la décharge ne produit aucun eûet lumineux, mais la plaque est
uniformément voilée (elle ne se voile pas dans l'alcool lorsqu'on n'y produit pas
la décharge).
Les gaz, l'acide carbonique, etc., modifient surtout les dimensions de l'étin-
celle plutôt que sa forme.
C'est surtout en recouvrant les plaques de poudres diverses, soufre, minium,
oxyde de zinc, poudres métaUiques, que la forme des étincelles est modifiée, elle
devient beaucoup plus grêle et la différence entre l'clincelle positive et la néga-
tive s'atténue.
On peut enregistrer de la même manière l'étincelle produite entre deux pôles,
on voit ainsi que dans chacune de ses deux moitiés l'étincelle conserve les carac-
tères différentiels entre les étincelles positives et négatives. L'étincelle, contrai-
rement au courant électrique, ne reste pas identique à elle-même dans toute
sa longueur, ce qui est contraire à l'hypothèse du transport de matière dans
un seul sens.
8
114 PHYSIQUE
Discussio7i. — M. Guébhard, admirant la régularité de certaines figures obte-
nues par M. Leduc avec l'eiïluve, au lieu de l'étincelle statique, observe que, si
la marche de cette dernière, pas plus que ne ferait celle d'un jet liquide sous
de très hautes pressions, ne s'enregistre pas toujours suivant les lignes mathé-
matic|uement définies qu'assigne le calcul à tous les flux soumis à l'équation
potentielle, ce n'est certainement qu'à cause de l'importance prépondérante que
prennent, en face des vitesses exagérées de propagation, des causes secondaires
perturbatrices, comme l'inertie et la dissymétrie polaire des molécules conduc-
trices, le manque d'homogénéité du substratum gélatineux, les inégales conden-
sations de l'air caléfié, etc.
M. Dominique-Antoine CASALONGA. Ing. à Paris. [536-73]
Considérations nouvdles sur le Principe II de la Thermodynamigue. — Après
avoir posé : que le rendement de la chaleur est variable dans le cas des vapeurs
suturées, et toujours moindre que dans le cas des gaz permanents où ce rende-
ment est constant et où la chaleur versée, équivalente ou proportionnelle à C^^,
se répartit suivant deux quantités : l'une équivalente ou proportionnelle à
Cp — Cy, laquelle se transforme en travail et disparaît; l'autre équivalente, ou
proportionnelle, à Cv et qui reste dans le gaz, M. D.-A. Casalonga s'attache à
démontrer : que le Principe II de thermodynamique ne répond pas aux conclu-
sions que l'on en tire ni à la réaUlé des faits. Les agents mis en œuvre pour
réaliser la puissance motrice, ne sont pas indifférents; du moins pour l'obtention
du travail extérieur utile : et quant à la règle des températures, de laquelle
Clausius a déduit le coefTicient économique -^ — -', elle n'a, à aucun degré,
sa raison d'être, tout au moins dans le cas des gaz permanents.
Lorsque Qo est la quantité de chaleur versée, à la température absolue To,
dans la première période isolhermique du cycle de Carnot, et que Q^ est la
quantité de chaleur soustraite, à la température inférieure T,, il n'est pas permis
0 T
d'écrire : Q^—Q^ — Fe et non plus -^ — =r; un tel rapport, lequel ne peut pas,
Vu ^0
d'ailleurs, être constant, étant celui des quantités de chaleur actuelle du gaz. Est
1 ) O T T /T T \
donc inexacte la relation "V, -^^ = -^^ — ^ et aussi celle 4^250,-^7^ — •' )— Fe.
Vo ^0 \ *0 /
M. D.-A. Casalonga explique comment, contrairement à l'opinion reçue, le
cycle de Carnot est un cycle résistant, ayant besoin, pour se développer, du
concours adjuvant d'un cycle moteur, auquel il doit être accouplé, lequel cycle
montre, qu'en outre de la chaleur versée, au cours de la variation isother-
mique, il intervient dans l'évolution, une autre quantité de chaleur, restée
jusqu'ici inaperçue, et équivalente ou proportionnelle à Cr. 11 propose un cycle
nouveau fondé sur les trois lois fondamentales de Mariette, de Gay-Lussac, de
Dulong, sur les gaz, cycle pouvant donner un rendement constant de 58 0/0;
et il conclut en formulant un certain nombre de propositions générales qu'il se
propose de développer ultérieurement.
A. GUÉBHARD. — VOJLAGE DE LA PLAQUE PHOTOGRAPHIQUE llo
— Séance du 6 août 1898 —
M. VILLARD. l535-21;
Sur la régénération des écrans au platitiocyanure de baryum par la lumière.
— iM. ViLLARD envoie la suite de ses recherches sur la régénération par la lumière
des écrans fluorescents fatigués par les rayons X. 11 dit qu'il y a dans le spectre
trois régions actives :
10 De X = 900 à l = 710 ;
2» De À = 590 à À = 540 ;
8° Del =^ 510 à >. = 180.
Discussion : M. Broca fait remarquer que la première bande est à peu près
confondue avec la bande à laquelle Becquerel a reconnu la propriété d'activer
l'intensité de la phosphorescence et de la faire disparaître plus tôt.
M. LEDUC. [537-24]
Bouteille de Leyde à capacité variable. — Armature interne formée d'un cylindre
terminé par deux demi-sphères et glissant dans l'intérieur de la bouteille.
La variation de la capacité résulte de la variation de la distance entre les
deux armatures.
La forme de l'armature interne empêche la perte par effluves au moment de
la décharge.
[537-23]
Étude sur la machine de Wimshurst. — Les collecteurs n'ont pas, dans l'amor-
cernent de la machine de \\imshurstj le rôle qu'on leur attribue, puisque la
machine s'amorce bien sans eux.
La machine s'amorce par une différence de potentiel de contact entre les balais
et les secteurs des plateaux et fonctionne ensuite comme machine à influence.
Les secteurs des plateaux commencent à se décharger dès qu'ils ont dépassé
le balai du côté opposé. Ils se déchargent dans l'air sous forme d'aigrette. On
peut éviter la perte qui en résulte en employant des peignes mobiles permettant
de leur donner la position la plus avantageuse pour recueillir la charge des
secteurs.
I
M. Adrien GUÉBHARD, Ag. de la Fac. deMéd., à Saiut-Vallier-de-Thiey (,Alpes-M.). [771]
De quelques applications nouvelles du voilage de la plaque photographique.
— L'auteur, après avoir résumé, sur présentation de plusieurs clichés et épreuves,
les multiples applications de la plaque voilée, qu'il a faites depuis plus d'un an
et exposées en des publications diverses (1), montre les curieuses figures que
donne la chute de gouttes île révélateur, dans les conditions les plus diverses,
(1) Soc. fi: de phys., 18 juin et 17 juillet 1897, 18 juin 1898; Comptes rendu.'! de l'Acmlemie </cx
.Sc'jertces, CXXV, si'.; CXXVI, AO. oS9. I3'il; La vie scieiilifique, n»* 100, 108, 110; Revue scientifique,
VIII, 623; IX, 73; l'Itolo-Midi, n"^ 1, 2, 3, juillet-aoùl 1898 ; La Pholoipaphie pour tous. I. o:'). U:!.
172; Plioto-Revue, i" décembre 1897 ; Les Rai/ons X, n»^ 9, 10, 17; BulL de la Soc. fnmç. de photo-
qraphie, (2} XIV, '1:39 ; Bull, de la Soc. vaudoise des Se. naturelles, XXIV, 087.
116 ■ PHYSIQUE
sur la plaque voilée, sèche ou mouillée, ou simplement humide, expériences
qu'il serait, sans doute, intéressant de varier avec des liquides divers et diver-
sement concentrés.
Quoi de plus facile, aussi, que ce procédé, pour l'enregistrement des courbes,
si mathématiquement régulières, de la capillarité, depuis les fameuses hyperboles
équilatères des lames angulaires, jusqu'aux transformations de polygones curvi-
lignes que donne l'enlèvement pr(>gressif du liquide entre deux plaques parallèles
séparées par de petites perles égales, et puis toutes les courbes incalculables que
donne l'apposition, sur les plaques, d'objets de formes quelconques?
Lorsque, dans ce dernier cas, on incline la cuvette, de manière à faire émerger
une partie de la gélatine, on constate, aux points de raccord des courbes capil-
laires avec la ligne d'affleurement, des sortes de houppettes obscuroides qui
fournissent la preuve matérielle des phénomènes de ségrégation moléculaire
qu'avaient fait prévoir des observations antérieures, et en vertu desquels, à l'in-
térieur des ménisques, une partie plus dense et moins active du révélateur se
sépare, pour obéir à des mouvements individuels, au milieu de l'autre.
Il y aurait, là encore, une étude que l'auteur, appelé sur un autre terrain,
voudrait voir poursuivre et qui, rapprochée de la méthode curieuse de l'analyse
capillaire de M. Goppelsrœder (1), pourrait sûrement apporter une importante
contribution au domaine si curieux de la physique moléculaire.
— Séance du 8 août 1898 —
M. G. SECRÉTAN, à Paris. [535-31]
Appareil de vérification optique pour l'examen extérieur et intérieur des tubes
métalliques. — Les accidents divers signalps dans l'emploi des tubes, soit par la
marine, soit par l'industrie, ont conduit MM. J. Vinsonneau et G. Secrétan à
construire un appareil qui permette l'examen de tous les défauts intérieurs et
extérieurs des tubes métalliques. Cet appareil est décrit grosso-modo par
M. Secrétan, qui termine en exprimant le vœu que, dans les cahiers des
charges, outre les essais actuellement demandés, il soit joint l'examen optique
de la surface extérieure et intérieure des tubes.
M. Jules RICHARD, Ing.-Const., ù Paris. [533-44]
Présentation d'un nouveau baromètre enregistreur de précision et de grande
sensibilité. — Cet appareil est construit sur le principe des anéroïdes; les ressorts
qui font équilibre à la pression atmosphérique sont remplacés par un poids
unique. Les ressorts étant, à cause de leurs déformations propres, les seuls
éléments instables du baromètre anéroïde, sont aussi la seule raison qui fait
que l'on ne peut employer de grandes boites barométriques.
Cet appareil enregistre aussi les moindres secousses sismiques, à l'heure
précise où elles se produisent. Par la comparaison de ses diagrammes avec
ceux donnés par un bon baromètre à ressort, il donne la variation due à la
force centripète causée par les mouvements lunaires et solaires, qui sont si
nettement décelés par les marées.
(I) MiUheilungen des Geicerbemuseums :ii Wien, U, 86; III, l'i (1888-9).
BROCA. APERÇU SUR LA TîlERMODYNAMIQUE DU MUSCLE 117
M. Ph. PELLIN, Iiig.-Const., à Paris. [535-82]
Dispositif à ajouter à tout, microscope pour rohservation des corps opaques.
— M. Pellin rappelle qu'au Congrès de Saint-Étlenne il a présenté un mi-
croscope renversé, avec éclairage spécial, pour l'observation des corps opaques.
Ce microscope, qu'il a construit suivant les indications de M. Le Chatelier,
ingénieur en chef des Mines, est employé à l'École des Mines, où il rend de
grands services pour l'élude de la structure des métaux.
M. Charpy, ingénieur au Laboratoire de l'Artillerie de marine, a demandé à
M. Pellin d'appliquer ce système d'éclairage aux microscopes droits qui sont
dans tous les laboratoires. M. Pellin a donc construit une pièce spéciale conte-
nant le système éclairant de M. Le Chatelier ; celte pièce s'intercale entre le
tube du microscope et son objectif.
Cette disposition peut s'adapter à tous les microscopes et par une dépense
relativement minime, permet de transformer en un instant les microscopes à
observation par transmission en microscopes à observation par rétlexion.
MM. André BROCA et Ph. PELLIN. [535-84]
Spcciroscope à lunettes fixes. — MM. A. Broca et Ph. Pellin ont étudié et
réalisé un spectroscope à quatre prismes dans lequel le collimateur et la lunette
d'observation sont dans le prolongement l'un de l'autre; les prismes jouissent
toujours des propriétés du minimum de déviation et la rotation de l'ensemble
de ces prismes fait passer au réticule de la lunette les diverses régions du
spectre.
La dispersion est très grande, la disposition de l'instrument permet de mettre
un nombre quelconque de prismes, et ce nombre n'est limité que par l'ab-
sorption des matières traversées.
Le repérage des raies se fait au moyen d'un micromètre photographié, réfléchi
par une série de prismes à 90 degrés, solidaires des prismes du spectroscope,
tournant par conséquent d'un même angle.
M. André BROCA, Ag. à la Fac. de Méd. de Paris. [612-745-5]
Aperçu sur la thermodynamique du muscle. — La thermodynamique double
nos connaissances en apportant un lien mathématique entre des faits de deux
ordres différents. C'est Clapeyron qui a montré le premier la nécessité d'une
relation de cette nature, dans le cas des phénomènes réversibles. Depuis, la
nécessité de relations analogues, même pour les phénomènes irréversibles, a été
démontrée. Je veux montrer l'existence d'une corrélation de cette nalure entre
deux faits étudiés par Ch. Richet et moi.
Dans un premier travail, nous avons vu que le muscle qui se contracte privé
d'oxygène, se refroidit d'autant plus que le travail physiologique est plus grand.
Dans un second, nous avons vu que, dans les mêmes conditions, le muscle se
ruine rapidement et complètement, arrivant à un état analogue, probablement,
à la rigidité cadavérique.
L'exemple de la pile Latimer Clark, qui se refroidit en fonctionnant, nous
montre la possibilité du premier phénomène, à condition que l'énergie non
118 PHYSIQUE
compensée de la réaclion chimique produite soit dépensée à produire autre
chose que de la chaleur, et à condition aussi que la réaction chimique soit
accompagnée d'un phénomène physique de dissolution ou autre, donnant lieu à
un refroidissement. L'énergie non compensée se transformant en énergie autre
que de la chaleur doit, ou bien produire du travail extérieur, ou bien modifier
Tétat du système par des réactions endoénergétiques. Le phénomène se produit
même pendant le tétanos, c'est-à-dire même quand il n'y a pas de travail
extérieur produit; il faut donc une modification du système, que la ruine du
muscle met bien en évidence.
Séance du lO août 189s
M. le D' LEDUC. 537-53
Machine statique et radiographie. — J'ai décrit, l'année dernière, une méthode
d'emploi des machines statiques pour la production des rayons X, dans laquelle
le tube est intercalé entre les armatures externes de deux bouteilles de Leyde
suspendues chacune à l'un des pôles de la machine; une chaîne tombant de
chaque armature externe sur une planche forme une dérivation entre les arma-
tures externes, enfin la cathode doit être mise en rapport avec l'armature
externe de la bouteille suspendue au pôle positif de la mac'iine. Dans ces condi-
tions, la décharge se fait régulièrement dans un seul sens et le tube est
illuminé.
Plusieurs auteurs, qui se sont occupés de cette question, ont écrit que celte
méthode, qui convenait pour la rad'ographie, ne convenait pas pour la radios-
copie, l'écran étant illuminé d'une façon intermittente ; cela tient à ce qu'ils
employaient des bouteilles de Leyde de trop grande capacité, bouteilles qu'il
suffit de remplacer par d'autres de très petite capacité pour faire disparaître
les intermittences. Pour cette application, notre bouteille à capacité variable
permet de régler la capacité suivant les tubes et suivant le débit de la machine,
de façon à avoir une illumination permanente de l'écran. D'autre part, il est
très important, pour cette application des machines statiques, d'avoir un débit
aussi grand que possible, et par conséquent d'éviter les pertes de charges. On
unira donc le tube aux armatures cylindriques terminées par des demi-sphères,
on évitera ainsi la perte par aigrette au moment de la décharge.
Celte méthode d'utilisation des machines statiques m'a toujours donné le plus
fort rendement lorsque je l'ai comparée, par des moyens photométriques,
à la méthode du détonateur recommandée par :M.\[. Destot, Bonetli et Bordier.
La méthode du détonateur, avec certains tubes, donne une illumination plus
régulière de lécran. iMais la méthode décrite par moi m'a toujours donné un
rendement plus élevé. M. Bordier, pour juger ces méthodes, a employé un
moyen qui ne saurait donner un résultat précis; il a cherché quel procédé fait
le mieux disparaître l'ombre des chairs pour ne laisser que celle des os, mais
l'obtention de ce résultat est plus une question de développement photogra-
phique que de rendement des tubes; car, avec un même cliché, on peut facile-
ment faire des positifs avec ou sans l'ombre des chairs suivant que l'on pousse
plus ou moins son papier.
Avec de bons tubes, la machine de Wimshurst à collecteurs modifiés, les
HURMUZESr.ir. — TRANSFORMATIONS DES RAYONS X 119
bouteilles de Leyde évitant les pertes par nigrette, une machine de Wimshurst
à deux plateaux de O'",5o à 0'^,{\0, me semble pouvoir donner facilement et
<lans les mêmes temps de pose, les mêmes résultats qu'une bobine donnant
O'«,lo à 0'",-20 d'étincelle et a le très grand avantage de beaucoup mieux ménager
les tubes.
Une petite machine à plateaux de 0'",43 tournée à la main nous a donné des
résultats radiographiques et radioscopiques très satisfaisants.
M. André BROCA. 537-53]
Sur un phénomène cathodique. — Quand on pose un conducteur rectiligne en
communication avec le pôle négatif d'une machine statique sur une sphère de
verre évacuée sans électrodes, et si on pose sur un autre po'nt de la sphère un
autre conducteur en communication avec le pôle positif, on voit se produire
une illumination générale de la sphère. Mais si, interposant entre le positif et
l'espace évacué un condensateur on fait jaillir des étincelles entre les deux
pôles de la machine, des phénomènes caractéristiques se passent. iNormalement
au conducteur négatif se produit une illumination due à des rayons cathodiqufs
et limitée à une zone étroite, tout le reste du tube restant sombre.
Un très petit conducteur suffit pour produire le phénomène, pourvu qu'il soit
collé sur la sphère et qu'on le touche avec une pointe. Si on découpe un poly-
gone réguHer en papier d'étain, on voit autant de plans lumineux qu'il y a de
couples de côtés parallèles.
Or nous savons que dans un champ magnétique convenable deux espèces de
rayons peuvent exister, ceux qui suivent le champ et ceux qui s'enroulent
autour du champ. Dans le cas de hautes fréquences, comme dans celui du cou-
rant continu, le champ magnétique est formé de cercles normaux au conduc-
teur. Donc les rayons ainsi produits sont normaux au champ magnétique.
Dans les idées de M. Villard, on peut expliquer ces rayons par la répulsion
électrostatique de la cathode, mais ceci me semble incompatible avec l'absence
du même phénomène quand on ne produit pas d'oscillations.
M. le T>' HURMUZESCU, Prof, à ITiiiv. de Jassy (Roumanie). [537-53:
Sur les iransformations des rayons X par les différents corps. — Lorsque les
rayons X frappent un corps quelconque ce corps émet des rayons se propageant
dans toutes les directions à partir de la surface frappée par les rayons X. Les
nouveaux rayons ont les mêmes propriétés générales^ ils sont seulement plus
absorbables que les rayons X qui leur ont donné naissance et aussi moins
intenses qu'eux.
L'intensité de ces rayons transformés dépend de la nature du corps sur lequel
s'opère cette transformation.
En étudiant ces rayons par la méthode électrométrique, parleur propriété de
décharger les corps électrisés, on trouve que celte transformation est tout à fait
indépendante de l'opacité du corps aux rayons X, ainsi au point de vue de
l'intensité de ces rayons transformés, la paraffine se range à côté du zinc, en
tête de la liste, tandis que le fer est de beaucoup plus failde. Ces transforma-
tions ne dépendent ni de l'état de la surface ni du milieu gazeux qui entoure
120 PHYSIQUE
cette surface. Ce phénomène de transformation, on peut le comparer à une
diffusion, lorsque le rayon lumineux rencontre une surface grenue. Pour les
rayons X, dont la longueur donde est très faible, toute surface est une surface
grenue.
M. VILLARD.
Sur reœpérience de la croix de CrooUes.
— Séance du 11 août 1898 —
MM. le D'^ H. BORDIER et P. KOLB (de Lyon). [536-2 ]
De la conductibilité calorifique des élo/fes employées pour les uniformes de l'armée.
— MM. BoRDiER et KoLB ont déterminé la conduclibilité calorifique relative
d'un assez grand nombre d'échantillons d'étoffes servant à faire les uniformes
de l'armée : la méthode qu'ils ont employée est celle qui a été imaginée par
l'un d'eux pour la mesure de la conductibilité des tissus de l'organisme (voir
Congrès de l'AFAS, Saint-Étienne, 1897). Cette méthode permet de connaître
exactement les températures des deux faces d'une rondelle du tissu étudié,
placée entre deux segments d'une barre de cuivre rouge, lorsque le régime
permanent est établi dans le système. C'est la différence des températures 6i
et 62 qui est prise pour mesure comparative de la conductibilité des différentes
étoffes, les conditions étant d'ailleurs les mêmes pour tous les tissus étudiés.
La conductibilité a été déterminée non seulement sur les draps secs, mais aussi
sur ces mêmes draps mouillés, de façon à se placer dans des conditions iden-
tiques à celles qui se présentent lorsque les troupes sont exposées à tous les
temps.
Leurs résultats expérimentaux montrent que la conductibilité des étoffes est
plus grande quand elles sont mouillées que quand elles sont sèches, ce qui était
probable a priori; ils prouvent de plus que, toutes choses égales, d'ailleurs, la
conductibilité des draps d'officier est plus grande que celle des draps de soldat :
ce qui veut dire que c'est le vêtement d'officier qui s'oppose le moins efficace-
ment à la perte de chaleur provenant des sources de la calorification animale.
Le soldat est donc, dans des conditions identiques, mieux à l'abri, par ses
vêtements, des refroidissements et des affections nombreuses qui en résultent
que ne l'est l'officier. Telle est la conclusion pratique qui ressort des nom-
breuses déterminations physiques que MM. Bordier et Kolb ont faites sur les
étoffes qui constituent les uniformes de l'armée.
M. BLONDEL, Prof, à l'Éc. des P. et Cli., à Paris. [537-86]
Sur les oscillographes. — On sait que ce nom a été donné par M. Blondel, en 1893,
à des galvanomètres à oscillations propres extrêmement rapides, de différentes
constructions. 11 complète aujourd'hui la théorie de ces appareils et décrit les
derniers perfectionnements qu'il y a apportés. Son oscillographe double, dont
le nombre d'oscillations propres dépasse 5.000 par seconde, permet de voir
LEUILLIEUX, — EMPLOI DU RENVERSEUR SIEMENS-HALSKE 121
directement et d'enregistrer photograpliiquement, sur un même cliché, les
courbes instantanées de voltage et d'intensité des courants alternatifs indus-
triels. Le moteur synchrone employé ne consomme guère qu'un demi-ampère-
M. C. FÉRY, Chef des trav. à rÉc. de phys. indusl. de Paris. [538-25]
Étude sur les électro- aimants. — On peut démontrer que le travail de la force
qu'exerce un électro-aimant sur son armature est, dans un déplacement amenan
l'armature depuis l'infini jusqu'au contact des pièces polaires, approximative-
ment indépendant de la forme de ces pièces, l'intensité du courant excitateur
restant le même.
L'auteur a fait vérifier expérimentalement cette propriété par des élèves de
l'École de Physique et de Chimie de Paris. L'armature était attachée au fléau
d'une balance ; elle était séparée des noyaux par des cales en verre d'épaisseurs
variables d'une expérience à l'autre ; ces épaisseurs étaient portées en abscisses,
et les forces attractives en ordonnées. L'aire comprise entre la courbe obtenue
et les axes de coordonnées était alors proportionnelle au travail. Trois paires de
pièces polaires ayant respectivement 10, 40, 03 millimètres de diamètre étaient
successivement employées. Les aires des courbes correspondantes étaient res-
pectivement 5G, 50 et 43 centimètres carrés.
L'auteur fait remarquer que cette propriété permet de prévoir que des pièces
polaires larges donneront une force attractive diminuant lentement quand on
s'éloigne de ces pièces, tandis qu'au contraire des pièces polaires de faible dia-
mètre donneront une force attractive beaucoup plus grande à faible distance,
mais diminuant rapidement quand la distance augmente.
M. le D-^ HURMUZESCU. [598-66]
Modifications mécaniques, physiques et chimiques dues à V aimantation. — Le
magnétisme fait varier les volumes des corps magnétiques, de même leur résis-
tance électrique se trouve changée.
Par l'aimantation, une partie de l'énergie se trouve dépensée dans ce travail
d'aimantation ; pour retrouver cette énergie, qui ne peut pas être perdue, on
peut mesurer la différence de chaleur de combinaison, mais, mieux que ça, on
peut la retrouver par la différence de force électromotrice due à cette aiman-
tation. Par l'aimantation, le fer devient moins attaquable par un acide, donc il
devient positif. Par contre, si on obtient un dépôt électrochimique dans un
champ magnétique, ce dépôt se fait suivant les lignes équipotentielles.
Toutes ces expériences conduisent à une nouvelle explication du magnétisme.
M. le Dr LEUILLIEUX, à Conlic (Sarthe),
De l'introduction dans l'organisme de l'acide salicylique et du lithium, à l'aide
du même bain, par l'emploi du renverseur Siemens-Halske.
Détonateur permettant de régler et d'apprécier en marche la différence de potentiel
pour la production maxima des rayons X à l'aide de machines électrostatiques
médicales.
122 PHYSIQUE
M. OUMOFF.
Sur la visibilité des détails au microscope.
M. Albert RÉMOND, Ing., anc. Élève de Vtc. polyt., à Paris. [537-53
Vendoexploratioti Rocnlgonienne. — M. A. Rémond fait, tant en son nom per-
sonnel qu'en celui de M.'Ch. Noé, constructeur, la communication suivante
résumant les travaux qu'ils ont faits en collaboration.
Les ampoules de Crookes ne fonctionnent pour la production des rayons X
que dans l'air ; par un montage électrique spécial, MM. Rémond et Noé sont
parvenus à les faire fonctionner régulièrement dans un champ électrique à ten-
sion quelconque, et notamment au sein des liquides chauds ou froids, des
blocs mélalliques, des masses musculaires, etc. Un dispositif rationnel permet
d'appliquer ce montage aux ampoules s'introduisant dans les cavités naturelles
du corps des vivants, bouche, rectum, etc., sans aucune sensation pour le sujet.
De là un progrès considérable pour la facilité des applications médicales que le
professeur Gariel a signalé à l'Académie de Médecine le 10 mai 1898.
MM. Rémond et Noé excitent leurs ampoules- sondes exclusivement au moyen
d'une machine statique unipolaire, type Carré ; les ampoules-sondes spéciales
à ce cas sont dues à la collaboration personnelle de M. Victor Chabaud.
M. André BROCA, [538-562
Sur le rôle des antennes dans la télégraphie sans fils. — Le rôle de l'antenne
me semble pouvoir se déduire de la connaissance de la théorie élastique
des ondes polarisées.
Un oscillateur de Righi, analogue à ceux qu'on emploie en télégraphie sans
fils donne des ondes non polarisées, comme l'a montré M. Dose, qui est obligé,
dans ses expériences, de polariser les ondes ainsi produites.
L'énergie se transmet le long de l'antenne, le flux d'énergie étant parallèle
au fil, le rayonnement étant d'autant plus faible que le fil est plus fin.
A l'extrémité, il y a un point singulier de lignes de courant, où la force magné-
tique est indéterminée dans le plan tangent au conducteur. La force électrique
est d'ailleurs normale à ce plan. Le flux d'énergie est donc indéterminé dans
ce plan, et l'onde transmise est polarisée perpendiculairement à la force élec-
trique. Une pareille onde sphérique polarisée n'est pas uniforme au point de
vue de l'énergie. L'énergie est proportionnelle au carré du cosinus de l'angle
de la direction où on la mesure avec le plan normal à la vibration électrique.
La production d'une onde polarisée au moyen d'une antenne est donc un moyen
de concentrer l'énergie dans un plan déterminé qui est facilement amené à
une position quelconque. De là son utilité dans la télégraphie sans fils.
M. Philippe DE BROCA, ancien 011. de Marine, à Xaiiles. ,535-82^
Objectif de microscope à frontale conjuguée. — M. de Broca présente à la Sec-
tion un nouvel objectif de microscope, dit à frontale conjuguée et à lentille
BLONDEL. — SUR LES COHÉREURS MARCOM 123
postérieure biachromatique. Celte invention dont il a pu soumettre, avec notice
descriptive à l'appui, divers spécimens établis par lui à l'examen des membres
de la Section, consiste essentiellement dans une modification apportée aux
objectifs achromatiques en usage qui, dans la pensée de son auteur, peut en
certains cas les rendre plus commodes pour diverses recherches microgra-
phiques ainsi que pour l'examen, avec les forts grossissements, des objets
opaques éclairés à la loupe.
Dans le nouvel objectif, la lentille frontale, au lieu d'être placée dans une
monture à part, sa face plane en avant, est simplement collée sur la deuxième
lentille, de façon à présenter sa convexité à l'extérieur et à la surmonter ainsi
de toute son épaisseur. Cette disposition est des plus favorables pour l'examen
direct des matières immergées dans des liquides et sans l'emploi de lamelle de
verre de recouvrement.
Discussion : M. le Président remercie, au nom de la Section, M. de Broca de
sa communication et rappelle les importants travaux publiés antérieurement
par lui sur les questions d'artillerie.
M. BLONDEL,
Sur la Ihcorie des antennes dans la télégraphie sans fil.
[538-562]
Sur les cohéreiirs Marconi. — L'auteur appelle tout d'abord l'attention sur les
différences très notables qui existent entre ces appareils et les tubes radio -
conducteurs de M. Branly, dont ils dérivent. Ils réduisent la limaille, pour ainsi
dire, à une seule couche sans compression, au lieu d'une longue colonne géné-
ralement comprimée. Il n'y a aucune comparaison entre la sensibilité de ces
cohéreurs et ceux de MM. Branly, Lodge, Popoff, etc.; en outre, la décohération
se fait avec une netteté et une précision supérieures.
Les cohéreurs ainsi construits permettent d'établir entre les différents métaux
qui servent à faire les limailles des différences importantes. Tout d'abord, il
existe une série de métaux qui ne se prêtent pas à cet emploi, ce sont les
métaux inoxydables à l'air, tels que l'or, l'argent, le platine. Les métaux
oxydables donnent eux-mêmes des résultats fort inégaux au point de vue de la
sensibilité, le nickel étant de beaucoup le meilleur et l'aluminium le plus
mauvais. Au contact de l'air les limailles perdent très vite leur sensibilité,
surtout celle d'aluminium. Il semble qu'on peut en conclure que la condition
pour qu'un métal donne de bons résultats, c'est qu'il soit recouvert d'une couche
d'oxyde très mince et pas trop isolante, qui puisse se laisser percer facilement
par les minuscules -étincelles disruptives dont l'effet produit la cohérence au
moment oii agit l'oxyde sur le circuit du cohéreur. M. Blondel cite à l'appui
«le cette hypothèse une expérience qu'il a faite en recouvrant de la limaille
d'argent d'une couche de sulfure plus ou moins épaisse par traitement par
l'acide sulfhydrique. Tant que la couche reste très mince, la limaille est trop
conductrice pour permettre la construction d'un cohéreur; au fur et à mesure
qi'on la fait plus épaisse, elle présente mieux les propriétés caractéristiques,
puis elle offre de moins en moins de sensibilité. L'emploi du vide présente un
grand intérêt pour la conservation de la sensibilité.
124 PHYSIQUE
Parlant de ces remarques, 1 "auteur s'est demande si on ne pourrait pas
inverser les termes du cohéreur en employant une limaille non oxydable, telle
que l'argent ou le platine entre deux électrodes de nickel; les résultats sont
négatifs avec du nickel poli ; ils deviennent meilleurs avec des électrodes
dépolies ou mieux oxydées à la (lamme. Mais ils sont beaucoup moins réguliers
qu'avec le type Marconi.
Enfin la forme des limailles joue un rôle important, les limailles fines et
pointues étant les plus sensibles. On peut passer à la limite en formant un
cohéreur d'une simple pointe d'aiguille reposant sur un morceau de nickel; on
constate qu'il est impossible d'empêcher le courant de passer et d'observer un
effet de cohérence produit par les ondes. Au contraire, celui-ci est très net si on
fait reposer l'aiguille sur du nickel oxjdé à la llamme.
Il convient d'ajouter que ces expériences sont laites avec un seul élément
de pile et une résistance de mille ohms en série, de façon à ne pas dépasser
2 milliampères dans le cohéreur.
Il résulte de cette étude que la spécification de Marconi est admirablement
étudiée et donne les appareils les plus sensibles et les plus réguliers. Quel que
puisse êti'e le doute qu'on a, avec quelque raison sur la validité de ses brevets,
ce serait une grande injustice que de vouloir réduire son mérite scientifique, et
aucun de ceux qui le copient n'est pai'venu à faire mieux que lui.
M. Blondel cite cependant quelques défectuosités du cohéreur au point de vue
de l'exécution et indique comment on peut les éviter en rendant les tubes régé-
nérables et réglables, même une fois qu'on les a fermés. Il suffit d'y ajouter
une petite poche à limaille, formée d'un bout de tube recourbé aboutissant au
droit de la fente entre les électrodes. En inclinant ce tube on fait tomber plus
ou moins de limailles dans la fente. Quand la limaille est un peu vieillie ou
s'est perdue en glissant le long des électrodes, on peut la renouveler à l'aide de
cette réserve. Enfin, pour permettre l'emploi de limailles très fines, l'auteur
ajoute en arrière des électrodes de petits tampons d'amalgame de dentiste qui
évitent les pertes de limailles. Cette disposition permet d'obtenir des sensibilités
plus grandes qu'avec les limailles plus grosses de Marconi.
:53£-241^
Sur un nouvel étalon secondaire de lumière. — L'auteur a constaté que deux
obstacles se sont opposés jusqu'ici à l'emploi, en France, de l'étalon Hefner,
devenu étalon pratique international depuis la décision du Congrès des Électri-
ciens de Genève. Ce sont, d'une part, la nécessité de faire venir d'Allemagne
l'acétate d'amyle spécial qui se brûle dans cette lampe et, d'autre part, les diffi-
cultés des mesures lorsque le moindre courant d'air vient faire vaciller la
flamme à l'air libre. Pour faciliter l'emploi de cette unité, M. Blondel a établi
un type de lampe à cheminée pouvant reproduire exactement la même intensité
lumineuse, mais sans vacillation de flamme et en brûlant soit de l'acétate
d'amyle, soit un mélange d'alcool absolu et de benzine cristallisable, facile à
préparer avec les produits du commerce. L'intérêt de ce mélange, c'est que les
deux liquides ont même densité et même point d'ébullition très sensiblement,
et que le mélange est équivalent comme lumière à l'acétate d'amyle. Un point
intéressant de la construction, c'est la cheminée : celle-ci, torméc d'un cylindre
de métal noirci, est munie de deux petites vitres obliques planes, qui ne peuvent
BLONDEL. — SUR UN NOUVEL ÉTALON SECONDAIRE DE LUMIÈRE 1 2o
donner lieu à aucune des réflexions parasites auxquelles donnent lieu les che-
minées ordinaires en cristal.
M. Blondel décrit la construction et le mode d'emploi de cette lampe ; les
propriétés et l'étalonnage sont actuellement étudiés par le Laboratoire central
d'électricité, où M. Laporte se consacre depuis plusieurs mois à l'étude des
divers étalons de lumière.
Cette lampe est construite par M. Ph. Pellin et s'adapte facilement au pho-
tomètre universel de MM. Blondel et Broca, décrit au Congrès de l'Association
française à Carthage.
Travail imprimé
PRÉSENTÉ A LA SECTION
M. Hlrmuzescu. — Sur les modifications mécaniques, phijsiques et chimiques
qu'éprouvent les corps par l'aimantation.
1:26 CHIMIE
6^ Section.
CHIMIE
Présidem' d'honneur MM. STOKLASA, Prof, à l'Éc. polyt. tchèque de Prague.
GIU.VIAUX, Memb. de l'Instit.
Président M. }50UVEAULT, Maît. de conf. à la Fac. des Se. de Lille.
Vice-Président M. DEHAL, Maît. de conf. àlaFac.desSc. de Paris.
Secrétaire M. DARZENS, Répit, à l'Éc. l'olyl.
Séance du 5 août 1898
M. le D" FOVEAU DE COURMELLES, à Paris. [664-1]
Application de l'ozone à la fabrication du sucre et à la conservation des jus de
diffusion et autres substances sucrées. — En 1893, l'auteur prenait un brevet
d'invention, depuis tombé dans le domaine public, pour traiter les jus de diffu-
sion par l'eau oxygénée et les alcalis actuellement et alors employés, les mani-
pulations se simplifiaient, mais le produit était et est toujours trop cher pour
cet usage. L'ozone obtenu par l'électrolyse donnait des résultats semblables.
Mais ces travaux sont actuellement intéressants, car des échantillons de jus
sucrés alors traités en grand et prélevés en 1893, bouchés simplement les uns
à l'émeri, les autres au liège, sont restés tels sans fermenter, et à peine modi-
fiés, quelques membranes de mucédinées apparaissant au fond des flacons. En
outre, il a été remarqtié à l'époque que les jus abandonnés à l'air libre restaient
plus longtemps sans fermenter, que ceux n'ayant pas été traités par l'eau oxy-
génée ; d'autre part, on ne formait pas de sucre interverti, par suite on n'alté-
rait nullement le produit destiné au commerce.
M. LEFÈVRE, [667-3j
La mercerisation du coton. — M. Léon LiiFiivRE appelle l'attention des membres
de la Section sur la nouvelle et intéressante application industrielle qu'a reçue
la réaction de Mercer de la soude sur le coton,
La mercerisation du coton consiste à traiter le coton, à basse température,
par une lessive concentrée de soude. Sous l'influence de ce traitement la
BODROUX. — ACTION DU BUOME SUR LES CARBURES AROMATIQUES 127
libre se gonfle et se rétracte, mais on lui redonne sa longueur primitive à l'aide
d'un étirage par une forte traction mécanique.
La mercerisatioa a pour but de donner au coton l'apparence de la soie tout en
augmentant sa résistance à la rupture, et en lui communiquant de précieuses
propriétés pour fixer les couleurs à la teinture.
M. BODROUX, Docl. es se, Prép. à l'Univ. de Poitiers. [247-25]
Action du brome en 'présence du bromure d'aluminium sur les carbures aroma-
tiques. — L'action du brome en excès sur les hydrocarbures aromatiques en pré-
sence du bromure d'aluminium, varie avec la nature de ceux-ci.
. L — Carbures a un seul noyau.
Tous les hydrogènes du noyau sont substitués, l'action sur les chaînes vai'ie
avec leur constitution.
La chaîne est respectée jusqu'à R ^ C-H^ ;
au delà elle est substituée partiellement.
On obtient du benzène perbromé.
Lorsque R est au moins égal à CH'^ , la grande
chaîne est coupée, on obtient C^Br^— CH'.
Les chaînes sont respectées.
1"
C«H3— CH--K.
/H
rJO
CW— C-R'
\r'
3-^
.CH^-R
C«H^
"^CH^
/CH-'-R
4>
C«H^
"^CH^— R
5°
/C-R
/ \d"
c«Hi .•;
On obtient du benzène perbromé.
\R"
11. — Carbures a plusieurs noyaux.
1" Les noyaux sont unis directement. La substitution par le brome n'est que
partielle.
2° Ils sont unis par im radical bivalent linéaire. La substitution dans les
noyaux est complète, la chaîne intermédiaire est respectée, sauf dans le cas du
diphénylméthane.
128 CHIMIE
3° Les carbures ont pour formules
)CH-R.
Si R esl UQ radical gras, on obtient du benzène perbromé.
Si Rest un radical aromatique, on obtient un dérivé partiellement substitué
<lu corps primitif.
M. BÉHAL, Mail, de Coiif. à la Fuc. des Se. de Paris. [547-25]
Les cétones cycliques des huiles de bois. — M. Bkhal expose ses recherches sur les
huiles de goudron de bois. Ces huiles, après avoir été débarrassées des phénols
par un traitement alcalin, sont ensuite agitées avec de l'acide chlorhydrique
concentré. Cet acide a la remarquable propriété de dissoudre, sans les altérer,
les cétones hydroaromatiques contenues dans ces huiles. Grâce à cette décou-
verte, M. Béhal a pu isoler deux nouvelles cétones cycliques dont il donne la
constitution cliimique en s'appuyant sur les produits d'oxydations.
M. DUPOUY [543-2]
Ferments oxydants des laits. — La science des erments s'est enrichie de la
découverte des ferments oxydants ; il est facile de mettre en évidence ces nou-
velles substances fermentaires, en employant des réactifs dont l'oxydation facile
donne lieu à des réactions colorées. En particulier dans le lait, et à l'aide d'eau
oxygénée comme intermédiaire, on peut facilement mettre en évidence la pré-
sence d'un ferment oxydant dans les laits de vache, de brebis, de chèvre ; au
contraire, les laits de femme, ànesse, brebis sont sans action sur les réactifs
facilement oxvdables.
Séance du O août 1898 —
M. H. CAUSSE, Ag. à la rac. de Méd. de Lyon. [615-961]
Sur la constitution de la morphine. — Les recherches de M. von Gerichten ont
montré que la morphine, soumise à la réaction d'Hoffmann, se dédoublait en
deux composés : l'un, non azoté, ayant pour formule : C'^H^O^, et considéré
comme un dérivé phénanthrénique ; le second; azoté, qui fut tout d'abord pris
pour de la méthylamine. M. Knorr, puis Skraup ont établi que ce dernier n'était
autre que loxyéthylméthylamine AzH . C-H"'0 . CH^.
En ce qui concerne l'état sous lequel se trouvent les trois atomes d'oxygène
que contient la morphine, d'après MM. Beckett et Wright, deux seraient unis à
l'hydrogène sous forme d'hydroxyle ; M. Grimaux a prouvé que l'un d'eux est
phénolique et le second très probablement alcoolique ; mais, au sujet du troi-
sième atome d'oxygène, les opinions sont contradictoires. M. PoUstrof avait
avancé que la morphine était susceptible de donner un dérivé tribenzoylé ; ce
fait a été contesté par Beckett et Wright ; d'autre part, M. Knorr l'envisage
GRAMONT. — ANALYSE DES COMPOSÉS PAR LES SELS FONDUS 129
comme étant de nature indifférente et servant de liaison, comme il arrive dans
les oxazines.
M. Causse a soumis la morphine à l'action de l'acide iodique, qui, on le sait,
est réduit avec mise en liberté d'iode; le dosage de celui-ci et surtout de l'acide
carbonique formé a montré qu'une molécule de morphine perdait une molécule
d'acide carbonique. Il a cherché ensuite quels étaient les corps qui, placés dans
des conditions semb'ables, donnaient des résultats identiques ; il en a trouvé
deux, rindigo et l'acide urique ; la constitution de ces deux derniers étant
connue par de nombreux travaux, l'auteur, sappuyant sur ces analogies, en
conclut que la morphine renferme un groupement CO, ce qui fixe la nature du
troisième atome d'oxygène. Enfin, 1 ensemble des faits déjà connus, joints à
l'action du brome et des oxydants sur la morphine, a conduit M. Causse à
proposer la formule de constitution suivante, qui rend compte des produits de
dédoublement obtenus sous l'influence des divers réactifs :
cii cii-^
CH2
//\ C CO
COH CI \
jCH2
CH^I 1',^^^^ /
\^ '^ i7 rus
CHOH ^
[615-961]
Dérivés bromes de la morphine. — M. Caisse communique à la Section le
résultat de ses recherches sur l'action du brome sur la morphine ; il décrit
plusieurs dérivés bromes jusqu'ici inconnus, tels que le bromhydrate de tétra-
bromorphine, corps cristallisé, et d'autres combinaisons salines ; et le bromhy-
drate de tribromorphine.
Suivant les conditions dans lesquelles on se place on obtient des isomères,
que l'auteur distingue par les lettres a et [3.
M. le Comte Arnaud de GRAMONT, Doct. es sciences, à Paris. [544-6]
xbialyse spectrale des composés non conducteurs par les sels fondus. — M. de Gra-
mont, en étudiant le spectre de dissociation du silicium dans les sels fondus, a
constaté que les silicates naturels, réduits en poudre fine et fondus avec un car-
bonate alcalin, donnent, dans l'étincelle condensée, les spectres de tous les élé-
ments qu'ils contiennent. Il a généralisé ce procédé en l'appliquant, non
seulement aux minéraux non conducteurs, silicates, carbonates, oxydes, sul-
fates, mais aussi aux précipités successivement obtenus dans les séparations
analytiques de la voie humide, contrôlés aussi par une méthode différente
d'identification. L'emploi de plusieurs sels fondus a été essayé, mais la préfé-
rence a été donnée au carbonate de lithium, et à celui de sodium, à cause de
leur puissance de dissolution et de la simplicité de leurs spectres. Ce procédé
présente un avantage considérable : l'absence du spectre de l'air (trait de feu)
9
130 CHIMIE
qui ne se manifeste qu'après la volatilisation totale du sel fondu ou lorsque la
flamme cesse d'envelopper celui-ci.
Les spectres obtenus sont des spectres élémentaires de même espèce, toujours
comparables. La plupart des corps simples donnent des résultats satisfaisants
par cette méthode ([ui, somme toute, en revient à étudier, à l'étal de disso-
lution ignée, dea corps solides;
— Séance du S août 189^ —
M. DARZENS, Répét. à l'Éc. polyt. :547-25:
Action de Vacélate de mHhyle monoMoré sur les carbures aromatiques.
— M. Darzens communique les résultais :1e ses recherches sur l'action de l'acétate
de méthyle monochloré sur la benzine en présence du chlorure d'aluminium.
Dans cette réaction, au lieu d'obtenir l'acétate de benzyle, comme on pouvait
l'espérer, on n'obtient, comme produit principal, que du diphénylméthane.
M. Louis HENRY, Prof, de chimie à l'L'uiversilé de Louvain (Belgique). '54:7-8]
Sur les nilriles non saturés CnHon_ i — CN. — L'auteur fait connaître divers
nitriles non saturés de la formule générale C'nH2n_i — CN, en C3, Cj, C5, Cg,
et C3.
Ces nitriles ont surtout pour origine les nitriles-alcools CnH2n (OH) — CN.
Ils en dérivent
a) directement, par l'action de l'anhydride phosphorique P2O5.
b) indirectement, par l'action de la KOH solide sur le produit de l'action du
pentachlorure de phosphore PCI5 sur ces nitriles-alcools.
A l'occasion de ces nitriles non saturés, l'auteur s'occupe de la question géné-
rale de la volatilité des composés non saturés en rai)port avec celle des com-
posés saturés du même ordre.
M. BLANC.
Sur la constitution des acides camphorique et isolauronolique.
M. Blanc, qui a trouvé un procédé •très commode de préparation de l'acide
isolamonolique en traitant l'anhydride camphorique par le chlorure d'alumi-
nium, a pu, en étudiant cet acide, en établir la constitution et celle de l'hydro-
carbure C* H'^ qui en dérive.
CH^ CH^ CH-^ CH=»
V
c
GH^
V
C
C— CH3
CH-
C— C02H
Ac.
isola m
onoJique.
CH
cm
|C— CH^
CH
C»H"
C. GERBER. — RESPIRATION DES VÉGÉTAUX 131
M. H. CAUSSE. [547-4]
Sur la constitution du gallate d'antimoine. — Comme suite à ses recherches
relatives aux combinaisons antimonio-phénoliques (1), M. Causse s'est proposé
d'établir la constitution du gallate d'antimoine, et de montrer qu'il appartenait
à la classe des émétiques ; c'est-à-dire à ce groupe de sels éthers, dans lesquels
l'oxyde métalloïdique, ou métallique est uni, non à la fonction acide, mais à
la fonction alcoolique, ou phénolique d'un acide organique à fonction mixte de
la série grasse ou aromatique.
L'auteur a d'abord préparé le composé connu depuis longtemps sous le nom
de gallate d'antimoine, et qu'il appelle hydroxantimonyle-gallique, puis l'hydro-
xantymonyle-gallate de méthyle, le dérivé chloré et brome de ce dernier,
enfin l'antimonyle-gallate de potassium; dans tous ces composés l'oxyde d'anti-
moine se trouve uni aux fonctions phénoliques, qu'il élhérifie, ce qui conduit
à classer le gallate d'antimoine et ses dérivés, non dans la classe des sels ordi-
naires, 011 l'oxyde sature directement les fonctions acides, mais à côté des émé-
tiques, ou sels éthers.
Les formules ci-jointes indiquent la constitution des divers composés.
/C02H CO^H /C02.CH^
C«H^(" = 02 = SbOH. C«Hi(=02::=Sb.CL C«Hi( = 02 = Sb.OH.
^OH \0H \0H
hydroxantimonyle chlorure d'antimonyle hydroxantimonyl-j
gallique. gallique. gallate de méthyle.
C02K
C«H*C^=02 = Sb0H.
^OH
antimonyle-galla'e de potassium.
M. leD' C. GERBER, Pruf. suppl. à l'Éc. de Méd. de Marseille. [581-12]
De Vimportance de L'étude de la respiration, pour la connaissance des transfor-
mations que les composés ternaires subissent dans les végétaux. — M. le D'' Gerber
expose les résultats des recherches qu'il poursuit depuis quatre ans sur les
modifications chimiques qui se produisent dans les plantes pendant leur déve-
loppement.
Il établit que l'on peut, en analysant l'atmosphère confinée dans laquelle une
plante, un fruit ou une graine ont respiré, dire :
1° Si les acides se sont transformés en hydrates de carbone ou s'ils ont
simplement été oxydés dans les fruits ;
^2° Si les hydrates de carbone se sont transformés en acides fplantes grasses
cultivées à basse température) ou s'ils sont simplement brûlés (respiration des
plantes ordinaires) ;
(I) c. R. de l'Acgd. des Sciences, 1898.
132 CHIMIE
3° Si les corps gras se sont transformés en hydrate de carbone (germination
des graines oléagineuses) ou oxydés ;
4° Si les hydrates de carbone se sont transformés en corps gras (réserve dé
grains et fruits oléagineux pendant la maturation) ;
5'^ Si les hydrates de carbone se sont transformés en éthers parfumés (fruits
blets).
M. Antoine MOUNEYRAT. 547-2]
Sur une nouvelle méthode générale de synthèse des carbures d^hydrogène chlorés,
bromes et chlorobromés de la série acyclique. — A la suite des recherches effec-
tuées dans la série grasse, à l'aide du chlorure d'aluminium anhydre (AlCP),
j'ai été amené à conclure que ce puissant agent de synthèse jouit de la propriété
remarquable de créer facilement sur les carbures d'hydrogène chlorés de
la série acyclique des doubles liaisons éthyleniqucs. Ces doubles liaisons se
forment grâce au départ d'une molécule d'acide chlorhydrique entre deux atomes
de carbone voisins d'un même composé. Les équations suivantes rendent
comité de ce fait.
C^H^ _ CHH — CH'^Cl = HCl + C'ii^ — CH = CH^
Pour expliquer la formation de ces doubles liaisons, j'ai admis que (AlCl')
donne avec le corps chloré, par perte d'une molécule d'acide chlorydrique, un
composé organométallique susceptible de se décomposer pour régénérer le chlo-
rure d'aluminium et un corps non saturé.
(1) C'H^ - CH2 - CH2CI -f AIC13 = ^xj^y > CH - AlCP + HCl
(2) ^^x'^]> CH — AIC12 = A1C13 C'H^' - CH = CH2
On conçoit maintenant que si dans un carbure d'hydrogène chloré, porté à
une température convenable et additionné d'une petite quantité de (AlCF)
anhydre, on fait arriver du chlore ou du brome, ces halogènes seront absorbés
pour rompre les doubles liaisons au fur et à mesure de leur formation :
(«) C'H- - CHCl - CH^Cl = HCl + C'iF - CH = CHCl
(P) C'H^ - CH = CHCl + C12 = C"H^ - CHCL - CHCI2
(P') C'H^ - CH =£ CHCl + B2 = C'H'' - CHBr - CHBrCl
L'on obtient ainsi, suivant les cas, soit un corps chlorobromé soit un corps plus
chloré que celui d'où l'on était parti. Le bromure d'aluminium anhydre (AlBr»)
se comporte vis-à-vis des carbures d'hydrogène brome de la série grasse tout
comme le chlorure d'aluminium vis-à-vis ces mêmes carbures chlorés. .J'ai
donc fondé, à l'aide de ce corps, dans la série acyclique, une méthode debromu-
ralion de tous points analogue à la méthode de chloruration précédemment
expliquée.
HERRAN. — ÉQUATIONS DE LA MATIÈRE ET 1)E l'ÉNERGIE 133
— Séance du lO août 1898
M. Adolphe HERRAN.
Dieu, la matière et l'énergie. — Pour avoir une idée exacte de la matière et de
Ténergie, il faut remonter à Dieu, créateur de toutes choses, et par conséquent
de la masse, de l'étendue et du temps, car s'il y avait quelque chose que Dieu
n'eût pas pu créer, ne fut-ce qu'un millionième de seconde, il n'y aurait pas
de Dieu .
Dieu étant créateur de toutes choses, il crée la masse et, comme une masse
occupe toujours une étendue, il crée en même temps l'étendue, et comme pour
créer une masse et une étendue il faut du temps, il crée au même instant le
temps; de plus, comme une étendue a toujours une forme, il crée également
la forme. Il s'ensuit donc que les trois éléments, masse, étendue, temps et
leur forme sont créés par Dieu inséparables, et comme ce qui a été créé par
Dieu est indestructible et éternel, ces trois éléments dont l'ensemble a une
forme seront toujours inséparables, indestructibles et éternels. Si on appelle
matière la somme de tout ce qui a été créé par Dieu pour la constituer, par
énergie la dépense d'énergie faite par Dieu pour créer la matière, M désignant
la masse, V l'étendue, T le temps de création, jo. la matière et E l'énergie, on
aura pour la matière l'équation (1) [j. = M + V + T, qui est une somme, et
pour l'énergie l'équation (2) E = M X V X T qui est un produit.
Pour exprimer que ces trois éléments qui composent la matière et l'énergie
sont soudés indissolublement ensemble, on pourra, en paraphrasant Jésus-
Christ, dire : il y a trois éléments dans la matière : la matière la masse, la
matière l'étendue, la matière le temps de création, et ces trois éléments ne font
qu'une seule et même matière, et de même pour l'énergie il y a trois facteurs
dans l'énergie : l'énergie la masse, l'énergie l'étendue, l'énergie le temps de
création, et ces trois facteurs ne font qu'une seule et même énergie. Ces expi'es-
sions pourront d'ailleurs être mises sous forme d'équations qui représenteront
la matière et l'énergie, et on aura 1'''^ iji= /"(M, V,T) + f,{M,\,T) + fiÇSl, V, T) et
2'"^E = /(M.V,!) X f,{M,\,l}Xf2{M,\,T). Pour prouver maintenant que les
équations (1) et (2) ou (1''") et (2''") représentent bien la matière et l'énergie,
il faut démontrer qu'elles remplissent les conditions suivantes : la première, que
j'appellerai nécessaire, sera de satisfaire aux principes fondamentaux de Ja con-
servation de la matière et de l'énergie, et les autres, que j'appelerai suffisantes,
devront non seulement être d'accord avec toutes les lois connues, mais devront
en outre permettre de les expliquer et même d'en découvrir de nouvelles. 1° La
condition nécessaire sera forcément remplie, parce que. Dieu seul pouvant
créer, il est évident que quelles que soient les transformations qui pourront
s'opérer, la masse totale, le volume total et le temps total de création reste-
ront immuables. Quant aux conditions suffitanles, elles sont également rem-
plies, ainsi qu'on pourra s'en rendre compte par la lecture de mes autres com-
munications.
Équations de la densité niasse, de la pression et lois de Dalton et de Joule
déduites des équations de la matière et de l'énergie. — Les équations de la
matière et de l'énergie ont été données précédemment, elles sont exprimées
134
CHIMIE
par les relations (1) p =r (M + T + V) et (2) E = (M >< T X V) qu'on peut
écrire (1 bis) p = (M + T + V) ± (0 + 0 + 0), les zéros réprésentant le
néant et (2 bù) E = (M X T X V) ± 0, le zéro représentant une énergie
nulle. Si Ion considère une masse gazeuse quelconque et qu'on laisse la
masse M et le temps de création T constants dans le premier membre de
l'équation (1 bis), tandis qu'on ferait varier le volume Y dans ce premier
membre en en faisant passer une fraction -^V, par exemple, dans le deuxième
membre ±: (0 -f 0 + 0) qui représente le néant ; l'équation (1 bis) deviendra
(3) p = (M + T 4- -i- V) + (0 4- 0 + -|- V) = constante. Par le fait de
cette transformation opérée dans la matière, les rapports entre les éléments
inséparables, masse, temps de création et volume, ne seront plus les mêmes dans
A
l'équation (i) p = (M + T + V) et dans le premier membre (M + T X -tt-V)
de l'équation (o). Le volume V, variable indépendante, étant devenu -5- V , on
aura, cl et p représentant 2 paramètres, M — d\ et T = p\ pour l'équation (1)
V V
et M = 3 rf < -^ et T = 3 2? k — pour le premier membre de l'équation
(1 bis), ce qui signifie que la masse et le temps de création étant constants, le
produit du volume V variable par les paramètres cl el p également variables
est toujours constant, quelle que soit la masse gazeuse. La matière pourra se
mettre sons la forme p = M -f T + Ind x np x ( — V j
= coast. et
= constante. De ce
l'énergie sous la forme E = M x T x «^ X nj) x ( — )
qui précède on peut conclure que les équations de la densité masse et de la
M T
pression sont exprimées par les deux rapports ^ et t^ et que les lois de Dalton
et de Joule se trouvent confirmées par les équations de la matière et de l'énergie.
Ce n'est que pour faciliter l'exposé de ce qui précède que j'ai posé le deuxième
membre de l'équation (4 bis) égal à zéro ; ce zéro devra être remplacé par une
quantité de matière constante, le raisonnement est d'ailleurs identique dans les-
deux cas.
Équations de la pression, de la chaleur et lois de Dalton et de Gaij-Lussac déduites
des équations de la matière et de l'rncrgie. — L'énergie étant représentée par
E = (M X V X T) la masse M restant constante, si on fait varier le volume V et
le temps de création T, les rapports entre les différents facteurs inséparables de
l'énergie varient entre eux. Si on considère d'abord le cas oii le volume V et
le temps de création T variant, le produit V x T reste constant, l'énergie
E = (M X V X T) reste également constante, d'oîi cette loi que le temps de créa-
tion et le volume sont inversement proportionnels et réversibles et qu'on peut
les changer l'un en l'autre sans qu'il y ait changement d'énergie. Le volume V
étant variable et p représentant un paramètre variable que j'appellerai pression,
le rapport du temps de création T au volume est exprimé par la relation
HERRAN. — ÉQUATION DE LA PRESSION 135
T
(1) p =:- , de même le temps de création étant variable et c représentant un
paramètre variable que j'appellerai chaleur, le rapport du volume au temps de
V
création est exprimé par la relation (2) c = =•• Si on multiplie les équations
T V
(1) et (2). membre à membre, on a : p X c = rt x ^ = 1, d'oii cette loi que la
pression et la chaleur sont inversement proportionnelles et réversibles et qu'on
peut les changer l'un en l'autre sans qu'il y ait changement d'énergie. Des rela-
tions (I) et (2) on déduit les relations (3) T =^ p V et (4) V = c T ; si on rem-
place T et V par leurs valeurs dans l'équation de l'énergie, on a (5)
E ^= (M X c T X p i') ; si dans l'équation (3) on laitT = constante, on a :
J9 X V = constante et l'équation (5) devient E = (c x constante) = constante ; d'où
il résulte que quand le temps de création est constant, la chaleur est également
constante et, par suite, l'équation (3) T = p V, qui est indépendante de la
masse M, donne la loi suivante : pour tous les gaz, le tem].s de création, la tem-
pérature et l'énergie restant les mêmes, la pression est inversement propor-
tionnelle au volume (Lois de Bayle et de Joule), et de même en faisant V
= constante dans l'équation (4) on aura la loi suivante, qu'on pourra appeler,
loi des chaleurs; le volume, la pression et l'énergie restant les mêmes, la cha-
leur est inversement proportionnelle au temps de création. Si on examine main-
tenant le cas où le produit V XT va en croissant, la masse M restant constante,
on voit que les paramètres p pression et c chaleur vont en croissant, vu que ces
paramètres ne peuvent pas rester constants, quand le produit M X V va en
croissant et que M est constant. Si a représente un paramètre variable que
j'appelle coefficient de la chaleur, 6 un autre paramètre variable que j'appelle
coefficient de la pression, ces deux paramètres restant inversement proportion-
nels et réversibles et leur produit n ; ; b égal à une constante naturelle K-, il
e;t facile de voii' que les équations de la matière et de l'énergie peuvent être
mises sous les formes suivantes ; (6) p = Tm + {b x T) + V + (« X V) -|-T 1
et (7) E = M X (b T) X V X (a V) X t1. Si on laisse a et b constants dans ces
équations, la pression se trouve représentée par p =z b < T et la chaleur par
c z^ a y<y, la pression est donc proportionnelle au temps de création et la
chaleur proportionnelle au volume. Si dans les équations (6) et (7) on fait le temps
de création T = constante, elles deviennent (6*") c = Tv-j- (a V) -|- constante
et (7 '"'•'') E := V X (a V) Xcœastantej. Donc la pression et le temps de création
restant les mêmes, l'équation (6'^") signifie qu'à des accroissements égaux de
volume correspondent des accroissements égaux de chaleur et vice versa, et
l'équation (7 '''*') signifie que la chaleur croît proportionnellement au volume et
vice versa; la loi de Gay-Lussac se trouve donc confirmée. De même si dans
les équations (6) et (7) on fait Y = constante, on trouve que le volume et la
chaleur restant les mêmes, à des accroissements égaux de pression corres-
pondent des accroissements égaux de temps de création et vice versa, et que la
pression croit proportionnellement au temps de création et vice versa; de même
que pour la chaleur on pourra diviser la pression en degrés. Il résulte de mes
communications que les équations de la matière et de l'énergie sont exactes,
puisqu'elles confirment les lois.
136 CHIMIE
M. J. STOKLASA, à Prague.
Nouvelles recherches chimi-biologiques sur le bacille mégathérium (acnite).
Nouveaux problèmes sur l' inoculation de la terre arable.
MM. Ch. FRIEDEL et A. GORGEU. [547-2]
Sur la décomposition par le chlorure d'aluminium d'un carbure saturé linéaire.
— Pour étudier d'une manière systématique l'action du chlorure d'aluminium
sur les hydrocarbures saturés, MM. Friedel et Gorgeu se sont servis tout d'abord
d'un hydrocarbure linéaire qu'il est facile depréparer à l'état de pureté, l'hexane.
Ce carbure soumis à rébuUition en présence de chlorure d'aluminium anhydre,
sous la pression ordinaire, se transforme en pentane et en butane, ce dernier
probablement mêlé d'un peu de propane.
L'action du chlorure d'aluminium a donc pour effet d'enlever à l'hexane un
ou plusieurs groupes CH-. Ceux-ci se retrouvent sans doute dans le liquide un
peu visqueux, sans point d'ébullition fixe, que l'on obtient en traitant, après
l'opération, le chlorure d'aluminium par l'eau.
On passe donc ainsi d'un hydrocarbure linéaire saturé à ses homologues in-
férieurs.
M. BOUVEAULT, Mail, de conf. à la Fac. des Se. de Lille.
Les cétones des huiles légères de houille. — M. Bouveault résume ses dernières
recherches sur les cétones des huiles légères de bois; il a trouvé dans les por-
tions inférieures, bouillant de 130 à 160°, plusieurs cétones cycliques qu'il a
séparés grâce à leur mode d'action différent sur le bisulfite de sodium.
M. HALPHEN.
De la coagulation de l'albumine.
— Séance du 1 1 août 1898 —
Discussion sur la nomenclature chimique.
p. SIEUR, — SUR UN CAS DE CHUTE DE FOUDRE EN PLAINE 137
7« Section.
MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE
Président M. ANGOT, Météorologiste titul. au Bur. cent, méléor. de France (H).
— Séance du 5 août 1898 —
M. P. SIEUR, t'rof. 3u lycée de Niort.
Photographie de nuages.
[537-4]
Sur un cas de chute de foudre en plaine. — Au Congrès de Saint-Iilienne,
j'avais appelé l'attention de mes collègues de la 7« Section sur deux chutes de
foudre observées dans le déparlement des Deux-Sèvres. Elles s'étaient produites
en plaine, à quelques mètres d'arbres et de maisons situés dans leur voisinage.
Une troisième chute m'a été signalée et sest produite dans les mêmes condi-
tions. Quelle explication peut-on donner de ces trois phénomènes qui sont en
opposition à la croyance générale « que la foudre frappe particulièrement les
lieux élevés »? ?
Discussion. — M. Roger, croit qu'il y aurait lieu de connaître et d'étudier la
nature du sol où les chutes se sont produites. Peut-être pourrait-on encore
admettre une action due à la forme conique du nuage orageux. Il faudrait
donc avoir observé la forme des trois nuages ; s'ils présentaient une sorte
d'tnlonnoir, le fluide devait s'échapper par la partie inférieure et frapper direc-
tement le point du sol qui était au-dessous.
Ces deux hypothèses, quelque ingénieuses qu'elles soient, n'ont pas satisfait
M. Sieur, qui se propose de renouveler sa question à un prochain Congrès.
(1) En l'absence de M. Angot, empêché par une maladie de venir au Congrès, le bureau de la l" Sec-
lion n'a pas été- constitué.
138 MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE
M. MICHAUD, Instiluleur en retraite. [573-4]
Sur des orages anciens et sur l'hiver 170'J dans les Deux-Sèvres.
1° Note sur les orages du 1-2 juin I(j68 et 24 juin 1746.
2° Note sur un tremblement de terre du 24 au 25 février 1799.
3° Note sur les etlets de l'hiver 1709 dans les Deux-Sèvres.
4° Note sur une sécheresse de neuf mois et un tremblement de terre à
Béceleuf.
— .Séance du « août 1898 —
M. Paul CŒURDEVACHE, à l'Observatoire météor. de Perpignao. [551-52]
Décroissance de .température dans la verticale et vitesse du vent suivant le gra-
dient barométrique. — La décroissance de la température dans la verticale a un
rôle prépondérant sur les divers éléments météorologiques.
A un fort gradient barométiique correspond une grande diminution de tem-
pérature dans la verticale.
Pour une même valeur du gradient le vent est d'autant plus fort que la dé-
croissance de la température dans verticale est plus grande.
M. Pierre SIEUR. [551-57]
Note sur une chute de neige et sur une aurore boréale dans le département des
Deux-Sèvres. — Il s'agit ici d'une chute de neige observée par un membre de
la commission des Deux-Sèvres, M. Vander. Cette chute a été remarquable
par sa durée.
L'aurore boréale a également été observée par M. Yander, il y a plusieurs
années. Elle a été curieuse par son éclat ; on pouvait lire le journal à onze heures
du soir, c'est-à-dire au moment de l'intensité maxima de l'aurore dont la durée
fut également très longue.
M. J, RICHARD.
Sur un nouveau baromètre (1).
— ftïéaiice du 8 a«ùt 1898 —
M. Paul GARRIGOU-LAGRANGE, Secr. gén. de la Soc. Gay-Lussac à Limoges. 1551-54]
De l'influence des mouvements de la lune sur les oscillations du baromètre. —
M. Garrigou-Lagrange, poursuivant ses travaux sur les oscillations de l'atmo-
sphère dans leurs rapports avec les mouvements du soleil et de la lune, a
(1) Voyez 0= section, p. ne.
GARRIGOU-LAGRANGE. — CARACTÈRES DES SAISONS ET DES ANNÉES 139
étudié la variation diurne du baromètre en divers points de l'hémisphère boréal
et est arrivé aux conclusions suivantes :
1° L'inlluence des mouvements de la lune sur les oscillations de l'atmosphère
se manifeste, dans la marche diurne des éléments météorologiques, par des
ondes d'amplitude et de situation ditrérentcs aux diverses phases des révolutions
du soleil et de la lune.
2° Les ondes lunaires sont à peu près exclusivement diurnes. Leur ampli-
tude est considérable et notablement supérieure, au nord de l'hémisphère, à
l'amplitude de l'onde diurne solaire.
3° La situation de l'onde diurne lunaire varie, d'une part avec la position de
la lune dans l'orbite, d'autre part avec la situation générale de l'atmosphère.
Il en résulte que l'action lunaire ne peut être mise en évidence que par une
étude très détaillée, ddns laquelle on aura pris soin de classer séparément les
situations ditïérentes et de ne grouper ensemble que celles qui présentent les
mêmes caractères généraux.
4° En tenant compte de cette double cause de variation, l'expression analy-
tique des ondes lunah'es rentre dans les lois générales de l'attraction et notam-
ment dans la théorie des marées, communément rerue depuis Laplace, à la
condition de rétablir dans les formules et d'y considérer à peu près exclusive-
ment le terme diurne, qui est au contraire d'une importance très faible dans
les mouvements de la mer.
5° De cette prédominance d'ondes diurnes atmosphériques dans les mêmes
régions du globe où les oscillations de la mer sont au contraire semi-diurnes,
on doit conclure, d'une part, qu'il n'y a pas d'intluence réciproque entre les
mouvements de ces fluides; d'autre part qu'on ne les peut comparer entre eux
qu'en attribuant aux oscillations de l'atmosphère la forme de celles qu'on trou-
verait en une mer ota la marée diurne serait prédominante.
»W Enfin les résultats obtenus rendent raison de l'insuffisance des efforts que
les physiciens et les géomètres ont tentés jusqu'à ce jour en cette voie, les pre-
miers ayant eu recours à des moyennes générales, qui ont superposé des ondes
de situation contraire, les seconds s'étant laissé guider par l'idée préconçue
d'une fausse assimilation entre les oscillations de la mer et celles de l'atmo-
sphère, qui sont au contraire très opposées et qui dépendent chacune d'un ternie
différent des équations générales de la théorie des marées.
[551-56]
Sur les caractères des saisons et des années successives. — M. Garrigou-Lagrange
a exposé l'an dernier (^Voir comptes rendus de l'Académie des sciences et du
Congrès de Saint-Étienne) une méthode générale pour la solution du problème
des transformations atmosphériques, en exprimant l'anomalie, ou écart à la
pression normale, en chaque point de l'hémisphère, dans une situation donnée,
en fouclion des anomahes constatées aux divers points de cet hémisphère dans
les situations antérieures, lia montré qu'on était ainsi amené à la considération
de certains systèmes d'équations linéaires, dont la résolution, exacte ou appro-
chée, donnait le sens et la grandeur probables des transformations, en même
temps qu'elle permettait d'établir, entre les anomalies des années et des saisons
successives, quelques relations générales intéressantes.
C'est ainsi que l'étude de la période 1875-1892 a amené l'auteur à conclure
(lue l'anomalie de pression change de signe sur l'hémisphère boréal d'une
140 MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE
année à l'aulre et que ce changement s'opère dans le voisinage du solstice d'été.
Cette relation peut être exprimée, sous sa forme la plus générale, de la façon
suivante : Au point de vue de la distribution des pressions sur l'hémisphère Nord,
les années se suivent et ne se ressemblent pas; dans une même année au contraire,
estimée à compter du solstice d'été, les saisons se suivent et se ressemblent.
Les changements importants qui se sont produits dans la situation atmosphé-
rique depuis 1896 permettent aujourd'hui de trouver dans la suite des événe-
ments quelque justification de ces idées et on retrouve, dans la suite des ano-
malies saisonnières toutes les transformations annoncées l'an dernier : le
changement de signe de l'anomalie au voisinage du solstice d'été et la persis-
tance depuis lors d'une même situation à anomalie positive.
La succession des phénomènes montre donc qu'entre deux hivers fort diffé-
rents (1896-97 et 1897-98) et marqués chacun par des caractères très particuliers,
les saisons se sont entre-suivies en U façon qui avait été prévue; d'où il semble
qu'on ait quelque raison de conclure que la méthode générale proposée pour
les déduire les unes des autres doit donner, en ces questions très compliquées,
d'heureux résultats. Les obscurités et les doutes qui y subsistent encore peuvent
en effet être attribuées, moins à la méthode elle-même, qu'aux conditions défa-
vorables où l'auteur a pu l'appliquer, n'ayant eu, pour établir les équations du
problème, qu'un nombre fort restreint d'années d'observation, sur une trop
petite partie du globe.
M. SIEUR.
Sur l'hiver de 1709 dans les Deux-Sèvres.
— Séance du lO août 1898
M, TARRY, Insp. des fin. en retr., anc. élève de l'Éc. polytechn. à Paris.
Cartes synoptiques du temps.
M. LE BIHAN, Met. adj. à l'Obs. de Pelil-Port, à .Nantes. :551-57]
Étude des images par la photographie. — En météorologie, l'étude des nuages
est d'une importance capitale. Aussi les météorologistes se sont toujours efforcés
de connaître la forme, la direction et la hauteur des nuages.
A l'Observatoire du Petit-Port, la forme et la direction des nuages sont
étudiés depuis 1881 par des observations horaires. Mais le procédé le
plus sûr et le plus exact pour étudier la forme des nuages, procédé employé
d'ailleurs depuis quelques années par plusieurs météorologistes, c'est la photo-
graphie. Nous avons commencé, à l'Observatoii^e du Petit-Port, l'étude de la
forme des nuages par la photographie, depuis l'année 1894. Nous avons obtenu
une série de clichés et d'épreuves assez intéressante.
Pour prendre ces photographies, nous employons uQ écran de verre jaune à
faces bien parallèles ; cet écran se place dans le parasoleil de l'objectif, il a
LAROCQUE. — l'observatoire DU PETIT-PORT, A NA^TES 141
pour but d'absorber les rayons bleus du ciel, les nuages se détachent alors en
blanc sur fond noir ; nous nous servons pour nos clichés des plaques orlho-
chromatiques sensibles au vert et au jaune.
La série de nos épreuves contient toutes sortes de nuages, depuis le nimbus
et le cumulus jusqu'aux nuages élevés cirrus et cirro-stratus. Quelques-unes
sont de formes bizarres et rarement observées.
Quant à la mesure de la hauteur des nuages, nous étions entrés en relations
avec M. Teisserenc de Bort pour installer au Petit-Port une station semblable à
celle de l'Observatoire de météorologie dynamique de Trappes, où M. Teisse-
renc de Bort fait, depuis plusieurs années, des expériences intéressantes.
Mais le prix élevé de l'installation et des appareils nous a fait différer l'éta-
blissement de cette station. Toutefois, nous entreprendrons cette étude dès que
nous le pourrons.
Cerf-volants Har g rave piur r élude des régions supérieures. — Pour l'élude des
régions supérieures de l'atmosphère, M. Le Bihan a fait construire, sur les
indications de M. Teisserenc de Bort, un cerf-volant dont il présente la photo-
graphie et qui a enlevé des instruments météorologiques enregistreurs à la
hauteur de 300 mètres ; des préparatifs sont faits pour élever prochainement
ces cerf-volants à 1000 mètres de hauteur.
— Séance du II août 1898 —
M. TARRY. [551 55]
Sur les cyclones des 8 et 10 août. — M. H. Tarry fait une communication sur
les cyclones des 8 et 10 août et notamment le cyclone qui a sévi sur Nantes,
le 8 ; il présente les cartes du temps de la semaine, établies matin et soir avec
les observations internationales reliées par des courbes isobales de S'"'",^ en
2°"", 5, et les diagrammes des instruments enregistreurs, desquels il résulte
que le baromètre a baissé, à Nantes, de 10"'"', 4 en douze heures, de 1 heure du
matin à 1 heure du soir, le 8, et a remonté de 10'""^, 5 dans les 12 heures
suivantes.
M. LAROCQUE, Insp. d'acad., à Nantes. [551-56
L'Observatoire méli' orologique du Petit-Port, à Nantes : 46 années d'observa-
tions. — M. Larocque rend compte de l'installation, par ses soins, de l'Obser-
vatoire du Petit-Port, qui a été commencé en 1879 et qui est muni des
instruments enregistreurs et de ceux qui servent à déterminer les constantes
magnétiques et les variations de l'électricité atmosphérique. Il présente le
résumé des observations faites de 1881 à 1896, concernant la. pression baro-
métrique, la température, l'humidilé, la direction du vent, la pluie et le
nombre d'heures de pluie et de soleil. Les diagrammes résumant ces observa-
tions sont joints au mémoire.
Le climat de Nantes se trouve, grâce à ces observations, déterminé avec
précision.
142 MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE
M. MARCHAND, Dir. de l'Obs. du Pic-du-Midi,
Aiypareils pour la mesure des hauteurs des nuages.
M. le D' Gustave RAPPIN, à Nantes. -551-37—616-01]
Baclérie chromogène observée dans l'eau de pluie rose du Croisic du mois de
novembre 1896. — M. le D"" Rappin, ayant eu l'occasion d'examiner un échantillon
de Feau de pluie rose tombée au Croisic au mois de novembre de Tannée 1896,
présente au Congrès l'exposé des observations bactériologiques qu"il a recueillies
sur celte eau. Par la méthode des plaques il en a isolé une bactérie qui s'y
trouvait presque à l'exclusion d'autres espèces. Cette bactérie présentait des
réactions de cultures spéciales sur les différents milieux et produisait sur
la pomme de terre un pigment rose très caractéristique.
En tenant compte de ce fait, que fexamen bactériologique de cette eau n'a
pu être fait que plusieurs jours après la chute de la pluie, c'est-à-dire à un
moment où le pouvoir chromogène de cette bactérie pouvait être plutôt diminué,
M. Rappin, sans vouloir absolument attribuer à la présence de ce germe la
coloration de l'eau de cette pluie, pense cependant qu'il est possible de formuler
à ce sujet l'hypothèse d'une relation de cause d effet.
3' G-roupe.
SCIENCES NATURELLES
8^ Section.
GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
Président M. Louis BUREAU, Dir. du Muséum de Nantes, Prof, à lÉc. de Méd.
Vice-Président M. PERON, Intend. mil. en ret., à Auxerre.
.Secrétaire M. BOURGERY, à Nogenf-le-Rotrou.
— Séance du 5 août 1898 —
M. Edouard-David LEVAT, Ing. civ. des Mines, à Paris. [553-54]
Notice géologique sur les phosphates rioirs d\'iccous (Basses-Pyrénées). — Après
avoir brièvement rappelé que les travaux de Fuchs sur les phosphates de la
Somme, de M. Ph. Thomas sur ceux de l'Algérie et de la Tunisie, qui sont
désormais classiques, ont été produits pour la première fois devant la 8^ Section
de l'Association Frant^^aise, l'auteur fait connaître les conditions de gisement
d'un nouveau niveau phosphaté en France.
Il s'agit d'une formation en couche, au sein du terrain dévonien supérieur
d'après l'auteur, dinantien, d'après M. Seunès, reconnue dans la vallée d'Aspo,
près Accous (Basses-Pyrénées).
Le phosphate afïïeure dans un vaste synclinal, formé par les deux gaves de
Lescun et de Labadie. 11 présente un aspect noir brillant, qui le fait prendre à
première vue pour de l'anlhracite.
La caractéristique de ce nouveau phosphate est de contenir, en outre de l'acide
phosphorique (15 à 18 0/0), de la potasse (1,5 à 2 0/0) et de l'azote en quantité
très notable. Certains échantillons ont donné jusqu'à 1,79 0/0 d'azote.
L'auteur rapproche ces phosphates de ceux récemment découverts au Ten-
nessee et montre qu'ils appartiennent tous deux au même niveau géologique
caractérisé par : Spirifer Veraeuilli, articles d'encrines, etc.
Des échantillons typiques de ce pho.spha(e et des fossiles encaissants sont
présentés par M. Levât à la Section, au cours de sa communication, et oCFerts
ensuite par lui au Musée de la ville de Nantes.
1 44 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
[558i:88)]
Géologie générale de la Guyane française. — Les terrains cristallins et paléo-
zoïques qui forment le sol de la Guyane française, à l'exclusion de toute forma-
tion secondaire ou tertiaire, sont surtout intéressants à cause des nombreux
placers aurifères quaternaires et modernes auxquels ils ont donné naissance.
L'auteur établit la relation qui existe entre ces placers et les éruptions de
roches porphyriqucs et dioritiques qui traversent le granité et la syénite fonda-
mentale. Il conclut en établissant les deux lois de la symétrie et de la disposition
rayonnante des placers qui doivent régir la recherche des placers.
Il signale enfin la présence de l'or dans la roche provenant de la décomposi-
tion des diorites pyriteuses, dite roche à ravets, abondamment répandue dans
la colonie. Il la rapproche des roches similaires : Cascajo, au Venezuela; Itabi-
rites, au Brésil, et fixe les règles de la distribution de l'or dans celte roche.
M. MAHÉ, Gond, des P. et Ch., à Tenès (Algérie), :555.31i 50:i;:
Sur lapériode glaciaire en Algérie. — M. Mahé appelle l'attention des géologues
sur des traces de la période glaciaire en Algérie.
Une calotte glaciaire a existé au nord de :Mascara ; des roches striées et mou-
tonnées sont abondantes de l'Avant-Garde à Sidi-Daho, surtout près du cime-
tière, à un kilomètre de Mascara.
Une moraine a été coupée par l'exécution du chemin de la machine éléva-
toire de Sidi-Daho.
Au Jardin public, des travertins doivent leur origine aux écoulements de ce
glacier.
M. TARDY, il Bourg. [551-33:
Erratique du Croisic. — A l'occasion de la réunion à Nantes et de l'excur-
sion qui se fera au Croisic, je me permettrai d'appeler l'attention des visi-
teurs sur la butte de la gare du Croisic, qui a extérieurement un aspect
d'erratique ancien bien caractérisé et qui pourrait bien, pour ce motif, se rat-
tacher, comme je l'avais supposé, aux cailloux de la région dont beaucoup sont
étrangers à cette région. Si j'ai songé à vous rappeler ce fait, c'est que les
dépôts erratiques identiques sont nombreux au nord, tout le long de la côte,
jusqu'au delà de Brest. Ces dépôts, par leur aspect général, rappellent, à mes
yeux, les dépôts erratiques correspondant aux alluvions anciennes, dans la ré-
gion du Bhôue. Or, ces dépôts témoignent d'une puis-ance erratique bien supé-
rieure à celle des derniers grands glaciers quaternaires. Il serait donc fort
intéressant d'examiner si ces dépôts ne pourraient pas être un champ d'échouagc
des Icebergs de l'Océan. Cette détermination fixerait beaucoup de points encore
obscurs dans la géologie française post-pliocène.
M. PERON, Intendant mil^* du cadre de réserve, à Auxerre (Yonne). [552-54 65,i]
Quelques documents pour la clasiification du Crétacé supérieur de l'Algérie.
— M. Peron, dans sa communication, rappelle que la délimitation des étages
cénomanien, luronien, et sénonien en Algérie a donné lieu à des discussions et à
RAMOND. — ÉTUDES GÉOLOGIQUES DANS PARIS ET SA RANLIEUE 14o
des divergences d'opinion. Certaines couches, notamment, ont été attribuées par
quelques géologue& au Sénonien, tandis que d'autres les classent dans le Turo-
nien. M. Peron expose qu'il a reçu de divers explorateurs de nombreux fossiles
recueillis sur des points qu'il leur avait signalés, et plusieurs de ces fossiles
viennent confirmer absolument la classification de M. Peron. Parmi ces fossiles,
M. Peron insiste surtout sur le il/arsupteorna^ws, dont les plaques parabasales ont
été recueillies dans la zone à Hemiaster, Foiirneli, Nerita Fourneli, etc., laquelle
est immédiatement superposée à la couche où gisent les Ammonites à cloisons
cératitiformes décrites par lui.
— iSéance du 6 août 1898 —
Visite du Muséum d'histoire naturelle de Nantes.
— Séance du 8 août 1898
M. G. RAMOND, Assist. au Mus. d'hist. natur., à Paris. [554(4434;]
Observations géologiques sur les travaux entrepris par la Direction technique de
r assainissement de la Seine, et sur Vulilisation agricole des eaux d'égouts de
Paris. — Comme suite à des communications antérieures bur le même sujet,
l'auteur présente à la 8^ Section un profil géologique et des coupes détaillées des
parties, actuellement terminées, de rÉmissaire général des Eaux d'égouts de
Paris et de ses branches annexes. Ces coupes intéressent principalement les
étages lutétien et bartonien. L'établissement de siphons sous-fluviaux a fourni
des renseignements précieux sur la constitution et l'allure des drpôts d'alluvions.
M. G. Ramond rappelle que, si rien ne vient entraver la marche des opérations,
l'ensemble des travaux sera terminé au moment de l'ouverture de l'Exposition
Universelle de 1900. En temps normal, la totalité des eaux-vannes de Paris
sera utilisée pour l'agriculture, et la Seine retrouvera sa limpidité d'autrefois.
Études géologiques dans Paris et sa banlieue. — Le Chemin de fer métropolitain .
— Travaux de l'Exposition universelle de 1900. — Lignes ferrées nouvelles.
— L'auteur a pu, grâce aux facilités que lui ont accordées MM. les Ingénieurs
chargés des travaux, étudier en détail, avec le concours d'un de ses Confrères de
la « Société géologique de France », M. Dollot, les coupes géologiques des lignes
ferrées nouvelles : Courcelles-Champ-de-Mars, Issy-les-Moulineaux à Virollay-
R.-G. ; les travaux préparatoires du Métropolitain, etc.
11 met sous les yeux des membres de la 8^ Section une série de coupes et
profils, avec photographies des points observes.
10
146 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
M. Maurice COSSMANN, Ing., Chef des serv. iccli. au ch. de fur du Nord. [5643(4:4:)T
Observations sur quelques coquilles crélaciques recueillies en France (2^ note).
— Cette communication fait suite à celle qui a été présentée, sous le même titre
au Omgrès de Carthagc, en 1896 ; comme la précédente, elle est, dans ma pensée,
destinée à combler quelques-unes des nombreuses lacunes de la Paléontologie
française (Gastropodes crétaciques). Si cette note ne contient pas, comme l'autre,
de genres nouveaux, elle signale -du moins la présence, en France, de certaines
espèces qu'on ne connaissait jusqu'ici qu'à l'étranger, ainsi que plusieurs-
formes nouvelles, appartenant à des genres précédemment connus.
M. Louis BUREAU, Dir. du Musé, de Nantes, [552-6(4461)}
La météorite du château de Grammont (Vendée). — La météorite que j'ai l'hon-
neur de présenter à la Section de géologie, après avoir donné lieu à un curieux
procès, est restée la propriété du D'' Mercier, et c'est à sa veuve, décédée le
1" septembre 1804, que le Muséum de Nantes est redevable de cette pièce
remarquable.
La météorite du cbàteau de Grammont, dans son état actuel, pèse Si'ejSOe.
Il ne lui manque qu'un petit fragment composé d'un morceau détaché au mo-
ment de la chute et d'un autre prélevé à la scie. On ignore ce qu'est devenu
ce dernier, anciennement détaché, sans doute, pour en faire l'analyse. Elle
représente à peu près le quart d'un ellipsoïde dont les diamètres seraient 20 et
30 centimètres. Sa surface est noirâtre, ses angles et ses arêtes sont émoussés^
et l'une de ses sui'faces, légèrement concave, présente une vingtaine d'impres-
sions semblables à celles que laisserait l'extrémité du doigt sur une substance
molle.
La chute de cette météorite eut lieu le b novembre 1841, une heure après le
coucher du soleil, sur la commune de Rocheservière, à 200 mètres environ de
la limite de la commune des Lues, dans un clos de vigne nommé le Fief de
l'Étendard, à 80 mètres environ du moulin actuel de Saint-Christophe et à
200 mètres de l'ancienne église du même nom.
M. E. FICHEUR, l'rof. à lÉc. des Sciences d'Alger. [556(65,i]
Note sur la constitution géologique du massif d'Arzeu. — Les schistes argileux
et quartzites, fréquemment métamorptiisés par imprégnations fei-rugineuses,
qui constituent la majeure partie du mussif d'Arzeii, ont donné lieu à diverses
interprétations. M. Pomel y a signalé, sous le fort du Nord, des Ammonites
pyriteuses et orbitolines indiquant l'âge crétacé inférieur. En dehors de ces
fossiles, nous avons reconnu, notamment au Djebel Krichtel, une grande ana-
logie de faciès avec les schistes néocomiens du massif de Blida.
L'axe formé par le Djebel Orousse jusqu'au signal du Krichtt I. montre une
série de dômes formés de calcaires marmoréens et calcaires bleu;itie< à grain fin,
que, suivant nos devanciers, nous rapportons au lias moyen en sij;nalant leur
extrême similitude d'aspect avec les calcaires du Mermoucha (Hlida) et du
Zakkar (Miliana). Quelques couches marno-schisteuscs concordantes représen-
tent le lias supérieur.
GLANGEAUD. — DOMES DE MAREUIL ET DE CHAPDELIL (DORDOGNe) 147
Ces calcaires passent nettement sous les schistes infra-crétacés, sur lesquels
ils sont déversés sur toute la bordure sud-est du Djebel Orousse.
Les poudingues et schistes rouges du Djebel Kahar (montagne des Lions)
présentent un noyau anticlinal renversé également au sud-est sur les schistes
d'Arzeu. Le faciès de ces poudingues et schistes, absolument semblables à ceux
des Beni-Menir, se rapproche tellement de l'aspect des assises du permieu du
Var, que nous sommes conduit à considérer, suivant une opinion émise par
M. Pomel, ces couches comme représentant le Permien.
— Séance du 10 août 1898 —
M. Emile RIVIÈRE, S.-iJir. de lab. au Collège de France. [561(44:72il
Les tufs de la source de la Gaubert (Dordogne). — Il s'agit de blocs trouvés
par l'auteur dans les foyers de l'Abri-sous-Uoche de la source de la Gaubert et
renfermant des empreintes de feuilles qui appartiennent à plusieurs espèces
végétales telles que Cocculus latifolim, Cocculus sublatifolius, Corylus Mac Quarrii
et Fagus dentata.
M. H. GLANGEAUD, a Paris. [556 44-72i]
Les dômes de Mareuil et de Chapdeuil (Dordogne). — L'étude des plissements
des terrains primaires et secondaires du bassin de l'Aquitaine fournit des
données intéressantes au point de vue tectonique; elle montre, en effet, le passa°-e
d'un pli à une faille que l'on croyait résulter d'une simple descente verticale
des couches, alors qu'elle paraît due à la rupture d'un pli trop aigu.
La faille de Meyssac (Corrèze), étudiée par M. Mouret. depuis Meyssac jusqu'à
Sarliat (Dordogne), offre une dénivellation assez considérable au sud de Brive
(400 mètres;, mais à mesure que l'on se dirige vers le nord-ouest cette dénivella-
tion diminue de plus en plus et elle n'atteint plus que 30 à 50 mètres aux envi-
rons de Sarliat. Vers Agonac et La Chapelle-Faucher, la faille se résout en un pli
anticlinal et se transforme en un dôme allongé entre Saint-Félix (Dordogne) et
Dignac (Charente).
Le dôme, dont le centre est à Mareuil, rappelle en petit le pays de Bray.
Il fait réapparaître, là où devraient normalement affleurer le Santonien et le
Campanien, non seulement tous les termes du Crétacé de l'Aquitaine, mais aussi
le Virgulien à A7n. Orthocera et Ostrea virgulu qui constitue le noyau du dôme.
Le plongement des couches autour de ce noyau est très différent au nord-est et
au sud-ouest. Il est de o à 10 degrés en moyenne vers le sud-ouest ; aussi les di-
vers étages du crétacé s'étalent-ils assez largement ; au nord-est, au contraire, le
plongement est considérable puisqu'il atteint 80 degrés, ce qui permet'au
Virgulien et au Crétacé complet d'affleurer sur 1 kilomètre environ, alors que
ces terrains s'étendent dans le bassin sur une longueur de plus de oO kilomètres.
Plus à l'intérieur du bassin de l'Aquitaine, vers Périgueux, on observe, sur
100 kilomètres environ, un autre pli parallèle à celui dont nous venons de
parler. Plus au sud, entre le Crapte, le Bugue et Saint-Cyprien, le pli se brise
également et la faille ainsi produite fait réapparaître le Virgulien, le Portlan-
148 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
dien et tout le Crétacé. La dénivellation est de moins en moins grande vers
Périgueux et Chancelade. Le pli réapparaît très net vers Brantôme et il se ter-
mine également par un dôme entre Saint- Just et La Tour-Blanche (Dordogne).
Le centre du dôme est constitué par le Portlandien (alors que c'est le Cam-
panien qui devrait normalement affleurer dans cette région). Cet étage se
montre sur 4 kilomètres de long et 2 kilomètres à 2^500 de large. Une
vallée dirigée nord-ouest-sud-est, laisse voir la série des couches du Portlan-
dien, presque complet, comprenant, de bas en haut, la succession suivante :
a) Grès roussàtres, sans fossiles formant des arènes sableuses, avec intercala-
tion de lits à Eœogyra Bruntrulana ;
b) Calcaire compact, sublithographique, gris bleu alternant avec des niveaux
oolithiques à Nérinées. Les calcaires renferment : Ammonites gigas, Ner. cf.
trinodosa, Trigonia sp, Eœogyra Brunttnttana.
c) Série de calcaires sublithographiques alternant avec des marnes feuilletées
et des lils-lumachelles à Exogyra Brunltrutana.
C'est sur ces derniers calcaires que s'appliquent successivement les divers
termes du Crétacé. Les écailles du dôme sont assez régulièrement disposées
autour du noyau. Le Cénomanien, qui forme la première auréole, offre des
sortes de franges, qui s'étendent assez avant sur le Portlandien et indiquent
son ancienne extension. Le plongement des couches atteint son maximum (40 à
50 mètres) vers Cercles et La Roche, au nord, et vers Chapdeuil. au sud.
Le Ligérien, l'Angoumien, le Provencien, le Coniacien et le Santonien
forment des auréoles grossièrement concentriques autour du Portlandien. Il n'y
a pas ici l'asymétrie que l'on constate à Mareuil, ni un aussi fort plongement
des couches.
Le refoulement latéral qui a amené la formation de ce dôme a été moins
considérable que vers Mareuil, et d'ailleurs le butoir résistant (le Massif central),
était plus éloigné. Le dôme de Chapdeuil se continue par un pli de plus en
plus atténué vers Lavalette. Il y a donc là un parallélisme assez grand avec
ce que l'on constate dans le pli de Mareuil-Meyssac.
On peut donc conclure des faits précédents : 1° que les failles limites du
Massif central (fait mis en lumière par M. Mouret) sont parallèles, d'une fa(;on
générale, aux plis de couches cristallines ; 2° que les deux plis de Mareuil-
Meyssac et de Périgueux-Chapdeuil-Saint-Cyprien, qui sont parallèles à ces
failles limites, se terminent par des dômes en face du détroit poitevin, c'est-à-
dire aux points où la résistance au plissement a été le moins considérable ;
30 que failles et les plis hercyniens et tertiaires du bord du Massif central et
du bassin de l'Aquitaine que nous avons envisagés, semblent également épouser
la direction des plis du sud de la Bretagne.
M. de GROSSOUVRE.
Les grès à Sabalites.
M. Fernand KERFORNE, l'iép. de géol. à rUiiiv. de lionnes. 15544415,
Le niveau à Phacops Potieri (llle-et-Vilaine). — Le niveau à Pliacops Potieri,
Bayle, trouvé depuis longtemps dans la Mayenne, la Sarthe et la Loire-Infé-
rieure, équivalant au niveau à Ph. occitanicus, Trom. ( = Ph. Potieri, Bayle)
GUÉBHARli, — ACCIDENTS FRONTAUX DES ANTICLINAUX. DÉVERSÉS 149
du Finistère, n'a pas encore été signalé dans l'IlIe-et-Vilaine. Ce niveau inté-
ressant et bien caractérisé y existe cependant. La Colleclion Rouault du Musée
de la ville de Rennes en contient un certain nombre de fossiles, provenant de
(iahard, parmi lesquels Ph. Potieri, déterminé par Rouault, Cahjmene macro-
phtl aima, Brongn. Le gisement de ces espèces n"a pu être retrouvé depuis la
décc'uverle de Rouault, mais il n'}' a aucune raison de douter de la prove-
nance de ces échantillons, les étiquettes, écrites de la main même de Rouault,
existant encore.
M. le H' Adrien GUÉBHARD. A^T. des Fac. de Méd. à St-Vallier-dc-Thiey (A.-M. . [551-1]
Sur les accidents frontaux des anticlinaux déversés. — Si l'on part de cette
donnée que la striction terrestre n'a jamais pu trouver satisfaction complète
dans la formation d'un système unique de plis parallèles rectilignes, mais a dû
continuer son effet dans le sens d'un raccourcissement de l'axe de ces plis, il
en résulte qu'il y a lieu, dans toute région oi!i semble prédominer un pareil
système de plis, de rechercher les traces de la déformation que l'on peut appeler
transversale. La forme la plus simple est la superposition d'un système de plis
orthogonaux aux premiers, donnant naissance à des déflexions ondulatoires des
axes dans le sens vertical, avec petits plissements secondaires, à tous les points
de croisement, ou carrefours, du quadrillage synclinal ou anticlinal. Des
exemples particulièrement remarquables en sont fournis par tout le coin sud-
est de la feuille de Castellane. Mais, d'autres fois, les déflexions axiales se sont
produites dans le sens horizontal, tantôt en larges ondulations sinueuses, comme
pour les plis venus de la plaine de Saint-Vallier-de-Thiey à celle de Mons (Voir
mon Esquisse géologique de ta commune de Mons), dans les Mémoires de la Soc.
d'Études scientifiques de Draguignan, XX, 22o-320, 1897), tanlôt par brisu-e
angulaire, avec plissements secondaires, étalés en patte d'oie à partir du sommet
de l'angle, comme on le voit à C(Mé de Saint-Vallier-de-Tkieg, au synclinal cré-
tacé de Castela, {Noir Afas, X\1II, pi. Vil, 1894), tantôt, enlin, par des déforma-
tions locales, n'interrompant pas la direction générale, et analogues à celles que
pourrait subir, en ses parties faibles, une barre non élastique pressée par ses
deux bouts.
Ti^ès exceptionnellement, la déflection se produit en sens inverse de la poussée
principale du déversement : mais il y en a des exemples caractérisés à la ren-
contre du synclinal principal de Saint- Vallier avec les dépressions de la Siagne
et de la Siagnole de la Pale. Généralement, la saillie a suivi le sens de la
poussée, et l'on conçoit que c'ait été le cas surtout pour les lignes de front des
grandes nappes anticlinales déversées, et privées, par étirement, de leur flanc
inférieur, dont la racine, seule subsistante, forme aujourd'hui pi^esque toutes
les grandes 6an-es jurassiques des Alpes-Maritimes. Malgré leur simplicité appa-
rente, celles-ci présentent souvent, en avant, et à une distance trop rapprochée
pour qu'on y puisse voir la trace subsistante d'un synclinal parallèle totalement
étiré de ses deux flancs, des alignements de lambeaux de Jurassique inférieur,
formant, au milieu du Crétacé, des îles ou presqu'îles, souvent discordantes,
que leur litage interdit encore de prendre pour des lambeaux de recouvrement
détachés.
En étudiant d'une manière toute spéciale cette sorte d'accidents le long de la
grande barre de Caussols (A. M.), l'auteur a eu la bonne fortune d'en pouvoir
loO GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
relever un, au nord du lieu dit le Colombier, un petit dôme c;illovien qui,
encore rattaché à la barre principale par un isthme parfaitement visible de bancs
de même nature, a montré d'une manière incontestable la genèse de ces
curieuses projections frontales de l'axe anticlinal, qui, comme pour la-tige dé-
formée, vont de la simple protubérance en bosse, à la saillie en champignon
pédicule, ou au détachement total en île isolée, le tout comme appendice de la
grande ligne, presque imperturbée, des discontinuités principales.
Essai d'orotectonique graphique. — La complexité des accidents locaux signalés
dans Télude précédente rend absolument insuffisants les procédés ordinaires de
liguration par coupes et plans séparés. L'auteur a imaginé d'utiliser à la fois
les ressources de la géométrie desci-iptive et de la perspective cavalière pour
figurer simultanément, sur une même feuille divisée en trois par les axes des
Ox, Oy, Oz, d'une part la carte géologique en plan, et d'autre part deux séries
de coupes verticales, parallèles aux deux directions orthogonales des plans xQz,
yOz.
L'application de ce procédé faite au tableau, avec des craies de couleur, sui-
vant la convention du Congrès, et combinée avec la désignation de chaque
terrain par un grisé de petits chiffres de densité correspondante à l'élévation du
niveau, (Vojr Esquisse géologique de la .commune de Mons (Var), Bull, de la Soc.
d'études scientifiques de Draguignan, X\, 2-2o-320 ; 1897), a permis d'exposer
mieux que toute explication verbale, l'anatomie exacte du curieux accident
tectonique de Caussols, objet de la communication précédente, et de faire com-
prendre pourquoi c'est toujours en de certains points déterminés de ces protu-
bérances frontales des grandes barres jurassiques, qui, sur des kilomètres, dans
les Alpes-Maritimes, étalent l'apparente régularité rectiligne de leurs murailles
géantes, que jaillissent, au contact du Crétacé, les sources qui, seules, atténuent
l'aridité de ces régions déboisées.
Ce procédé est particulièrement figuratif lorsque l'accident, par sa forme
même, possède une individualité distincte, grâce à une pi^oportionnalité réci-
proque de ses diverses dimensions. Mais lorsqu'il s'agit de représenter un acci-
dent de forme allongée, comme un synclinal ou anticlinal en tout son dévelop-
pement, l'auteur rappelle qu'il a, dès 1890, dans une communication à la
Société de géologie, employé un autre artifice, qui consiste à tracer en rabatte-
ment, ou simplement en perspective, en chaque point de la ligne axiale, figurée
elle-même en plan et en projection verticale, de multiples coupes perpendicu-
laires, ce qui donne, pour l'ensemble, un dessin en arête de poisson ou carène
de bateau, également des plus démonstratifs.
Ouvrage
PRÉSENTÉ A LA 80 SECTION
M. .\ndré Delebecque : Les lacs français.
BUREAU, — l'ancien JARDIN DES APOTHICAIRES ISl
9« Section.
BOTANIQUE
PpxÉsident M. Ed. BUREAU, Prof, au Mus. d'Hist.nat. de Paris.
VicE-PRKsiriENT M. Ch. MENIER, Dir. de l'Éc. des Se. de Nantes.
ï^ECRÉTAiRE M. DANGUY, Prép. au Mus. d'Hist. nal. de Paris.
— Séance du 5 août 1898 —
M. Ed. BUREAU, Prof, an Mus. dHist. nat. de Paris. [580-7! 4414)]
Uancien Jardin des Apothicaires de Nantes. — M. Edouard Bureau fait, d'après
les documents qui se trouvent aux archives de la ville, un très intéressant
historique de l'ancien Jardin des Apothicaires.
Fondé sous Louis XIII, il occupait remplacement du petit lycée actuel, où
siège le Congrès. C'était alors la Butte des Chevaliers du Papegault (perroquet),
société de tir à l'arc qui avait primitivement été très florisîante, mais qui
périclitait.
Les chevaliers du Papegault furent expropriés au profit de la Société des Apo-
thicaires de Nantes, ancêtre de la Société de Pharmacie qui existe de nos jours ;
Les archives possèdent le procès verbal de prise de possession. Le terrain a fait
retour à la Ville, il y a peu d'années, à la suite d'un procès perdu par lu Société
de Pharmacie. On peut encore voir maintenant au petit lycée un coin du jardin
rempli de plantes médicinales qui se ressèment elles-mêmes.
Sous Louis XIV, Louis XV, et pendant la première partie du règne de Louis XVI,
le Jardin des Apothicaires, dont la destination première fut d'approvisionner de
simples pharmaciens de la Ville, le Jardin des Apothicaires prend une grande
importance. Des ordonnances royales prescrivent aux navires venant des contrées
lointaines et abordant au port de Nantes, d'y apporter des plantes afin d'en
augmenter les ressources botaniques.
Plusieurs lettres du maréchal d'Estrées donnent des instructions où se trouvent
énumérées les précautions à prendre pour le transport de ces plantes, les soins
à leur donner pendant la traversée.
A la même époque, le jardin de Nantes entre en relations avec le Jardin des
Plantes de Paris, auquel il envoie des plants, avec lequel il échange des graines.
Par suite de l'active correspondance en résultant, la ville de Nantes oossède une
lettre adressée au maire, Gérard Meslier, — homme de génie qui arriva à
doubler le chiffre de la population de cette ville, — par Antoine de Jussieu.
452 BOTANIQUE
Celte lettre est considérée comme une pièce rare ; on sait, en effet, qu'il existe
fort peu de lettres écrites sur la botanique de France par le plus ancien des
de Jussieu.
La liste des plantes qui entraient au jardin à l'arrivée de chaque navire, les
noms de ces navires et de leurs capitaines, la liste des graines envoyées de Paris
ont été conservés.
Mais, étant donné qu'il s'agit d'une nomenclature prélinnéenne, il est fort
dilTicile de s'y reconnaître. L'auteur compte cependant mener à bonne fm cet
important travail.
Discussion. — M. Camus : En 1871 ou 187:2, j'ai eu l'occasion de visiter le
Jardin des Pharmaciens de Nantes. Il était alors exclusivement consacré à la
culture des plantes médicinales.
Bonamy, dans la préface de son Botanicon Nannetense, fait allusion aux apports
de plantes exotiques par les capitaines du port de Nantes et fait remarquer
quels avantages ces apports peuvent fournir à l'étude de la botanique à Nantes.
Dans un catalogue des plantes du Jardin de la Marine, à Brest, publié par
Broca et Pichon vers 1810 (ou 1808), je crois qu'il est également question des
apports de plantes faits par les capitaines du port.
M. le Dr Fernand CAMUS. [558-2 441)]
Muscinées rares ou nouvelles pour la Bretagne. — Depuis la 2"^ édition de la
Flore des mousses du Nord-Ouest, par M. Husnot (1882), M. Camus a trouvé en
Bretagne plusieurs Muscinées nouvelles pour cette province, et il a pu préciser
la distribution géographique fort mal connue de beaucoup d'autres. En
attendant qu'il puisse publier un travail d'ensemble, il donne quelques détails
sur une cinquantaine d'espèces, parmi lesquelles: Ephemerum tenerum, Dicra-
nella crispa, Trichodon cylindricus, Wehera albicans, Bryum inclinatum et B,
Donianum, Fontinalis hypnoides, Alicukiria compressa, Scapania resupinata,
S. umbrosa, S. irrigua, Cephalozia fluitans, C. symbolica, C, Turneri, C. Fran-
cisci, etc.
M. J. POISSON, AssiU. au Mus. d'Hist. nat. de Paris. [584-27 70 ]
Sur un Dioscorea intéressant de l'Amérique du Nord. — Dans les collections
rapportées du Mexique par M. L. Diguet, se trouve un spécimen de Dioscorea
curieux par sa petite taille et vivant dans les prairies humides, à 2.000 mètres
d'altitude, de la Sierra de Nayarit. Cette plante, qui se rapproche beaucoup
du D. multinervis, que Bentham a décrit dans les Plantée Harteagianœ, semble
être une forme de celui-ci ou une espèce qui viendrait se placer à côté de lui.
M. Ch. MÉNIEK, Kir. de l'Éc. des Se. de Nantes. [589-231;441.;
Sur la présence de Truffes dans la Loire-Inférieure et la Vendée. — M. Ch. Ménif.r
dit qu'il existe au sud de la Loire-Inférieure et en Vendée, sur la limite des
deux départements, deux localités bien constatées de Truffes à péridium diamanté.
— loDans la commune de la Chevrolière (Loire-Inférieure), il a recollé le Tuber
RENAULT. — DU MODE DE PROPAGATION DES BACTÉRIACÉES lo3
œstivum ou Truffe d'été sous des tilleuls. — 2° Plus au sud, dans la commune
de Palluau (Vendée), il a recueilli également sous des tilleuls le T. œstivum et le
T. brumale ou Truffe d'hiver, très voisin de la vraie Truffe noire du Périgord
(T. melanosporum) et qui accompagne ordinairement cette dernière. Il paraît
bien établi, aujourd hui, que ces Truffes sont calcicolesetM. Ménier fait observer
qu'au milieu de cette région essentiellement siliceuse la présence de Truffes
dans ces deux localités coincide précisément avec l'existence de dépôts de faluns
très restreints et que rien ne trahit à la surface du sol, ni fossile, ni phanéro-
game calcicole. Les dépôts de cette nature ne sont pas rares dans la région, mais
ils sont très limités. Néanmoins, il y a là, peut-être, une indication pour des
essais de culture de la Truffe en se servant du tilleul comme essence forestit^re.
[589-2?— 643]
Procédé de conservation des cliampignons alimentaires. — M. Ch. Ménier présente
à la Section de Botanique des Cèpes et des Lépiotes desséchés, dans un élat de
conservation remarquable. Le procédé, imaginé par un de ses élèves, M. Blin,
de Nantes, est basé sur l'emploi de la chaux vive comme agent de dessiccation.
M. Bernard RENAULT, à Paris. [589-95-553-2]
Du mode de propofjation des Bactériacées dans les combustibles fossiles et du rôle
qu'elles ont joué dans leur formation. — Nous avons démontré l'existence des
Bactériacées à l'intérieur des tissus végétaux transformés en houille, boghead,
cannel, lignite, tourbe: leur présence constante en quantité considérable dans
ces combustibles fait légitimement préjuger que ces microorganismes ont joué à
toutes les époques un rôle important dans les modifications éprouvées par les
substances végétales pour devenir des houilles, des cannels ou des tourbes.
En s'attaquant successivement aux tissus, dans l'ordre croissant de leur résis-
tance, elles ont donné naissance à des produits, les uns gazeux qui se sont
échappés, les autres semi-fluides imbil)ant à mesure et soudant plus tard les
portions non altérées: cette matière semi-fluide a été désignée par nous sous le
nom de matière fondamentale : elle contient des coccis ainsi que les fragments
de piaules non complètement désorganisés; on la rencontre dans les houilles, les
bogheads, les cannels, les lignites.
Les membranes communes des cellules et des vaisseaux paraissent avoir résisté
aux Micrococcus Carbo, M. lignitum plus longtemps que les épaississements, du
moins elles restent souvent distinctes sous formes de bandes minces, de couleur
claire, entourant des portions de cylindres noires provenant de la houilhfication
des épaississements.
Dans un bois lignitifié d'altération moyenne, le microscope montre des chaî-
nettes de Microcoques rectilignes ou sinueuses dirigées dans les parois des
éléments ligneux suivant la longueur, la largeur et l'épaisseur; souvent les
chaînettes sont suftisamment rapprochées pour off'rir l'aspect de plages couvertes
de Microcoques.
La lumière polarisée n'agit plus sur les bois même faiblement altérés.
Les Microcoques des lignites, plus petits que ceux de la houille, ne mesurent
154 BOTANIQUE
que 0^,3 à 0^,4; s'ils paraissent avoir procédé d'une façon analogue, ils ont donné
naissance à des produits différents.
Les tourbes que nous avons étudiées récemment ne contiennent pas de
matière fondamentale, mais seulement des produits ulmiques interposés entre
les débris végétaux.
M. Emile BELLOC. [587-1(447)]
Les JsoHes des lacs pyrénéens. — M. Emile Belloc, énumère différentes localités
pyrénéennes, notamment certains lacs de lAriège, des Pyrénées-Orientales, du
Val-d'Aran, des Hautes-Pyrénées, etc., oii l'on rencontre en abondance ïlsoctes
Brochani, Motelay, et l'/soe^es lacustris, L., mélangé avec le Subularia aquatica,
L., que l'on croyait fort rare dans les Pyrénées, jusqu'à ces dernières années.
M. E. PERROT, Chef des travaux microg. à l'Éc. sup. de Pharm. de Paris.
[581-8-B83-7]
Sur la Structure anatomique de la tige des Gentianacées. — La tige des Gentia-
nacées offre une structure anatomique dont la constance pour toute la famille
est très remarquable. Vépiderme est persistant, avec des cellules présentant
une cuticule lisse ou bien soulevée en papilles striées plus ou moins développées.
Vécorce reste toujours peu épaisse, primaire, sans tissu mécanique, avec un
endoderme à plissements souvent bien caractérisés. Le pérkycle à une assise de
cellules parenchymateuses, est parfois interrompu par les tubes criblés qui
s'appuient directement sur l'endoderme.
Le liber est extrêmement réduit. Il se compose de très petits amas de très
fins tubes criblés, isolés dans une bande parcnchymateuse d'une épaisseur
2-i cellules, quelquefois plus; très rarement il apparaît quelques assises libé-
riennes franchement secondaires. Le bois est très compact, en séries plus ou
moins radiales, très scléreux à la partie externe, plus vasculaire vers la moelle;
on ne distingue généralement pas de rayons médullaires.
La moelle présente toujours, surtout dans la zone périphérique des îlots de
tubes criblés, souvent très développés, épars dans le parenchyme et qui se
rencontrent parfois jusqu'au centre de la moelle. Il peut se différencier, dans
ces fascicules criblés, des véritables trachées, ce qui constitue à la plante un
système conducteur supplémentaire complet dans la moelle.
Au point de vue du développement, on constate que les fascicules criblés de
la région normale et ceux de la moelle sont contemporains et apparaissent
avant les premières trachées. Le bois provient de la division rapide de la portion
de tissu méristématique situé entre les fascicules criblés libériens et les trachées,
sans qu'il y ait apparition nette d'un cambium secondaire fonctionnant dans les
deux directions comme c'est le cas ordinaire chez les Dicotylédones.
On peut interpréter cette structure spéciale, en faisant l'hypothèse que la
réduction du liber normal provient de linsulfisance de protection extérieure.
D'auti^e part, le bois présente une région surtout mécani(jue à l'extérieur et
une zone surtout conductrice à l'intérieur, et l'on s'explique facilement le déve-
loppement considérable du tissu conducteur surnuméraire médullaire.
COUPIN. — TOXICITÉ DES CHLORURES, BROMURES ET lODURES ALCALINS 155
M. le D-- Charles GERBER, Prof. siip. à l'Éc. de Méd. de Marseille.
[583-38—581-4]
De l'Inflorescence des Liquidambars et de la place que les Liquidambaracées
■paraissent devoir occuper dans la classification. — M. le D'' Gerber discute les
diverses théories qui ont été émises au sujet des plantes unisexuées, chez les-
quelles les fleurs femelles présentent des traces de l'organe mâle, tandis que les
fleurs mâles n'offriraient aucun vestige de l'organe femelle.
Il rappelle que toutes ces théories présentent un point faible. Si l'on admet,
par exemple, avec Darwin, que ces plantes ont eu au début des fleurs herma-
phrodites, on est obligé de supposer que les modifications qui ont déterminé
l'unisexualité actuelle de ces fleurs, n'ont pas commencé au même moment
pour toutes les fleurs, La première modification a transformé certaines fleurs
hermaphrodites en fleurs mâles par atrophie du gynécée ; cette atrophie serait
actuellement complète. Puis une seconde modification serait survenue qui n'au-
rait atteint que les étamines des fleurs restées hermaphrodites, sans toucher aux
étamines des fleurs devenues déjà mâles, et cette seconde modification étant
assez récente , les étamines des fleurs femelles ainsi formées, n'auraient pas
complètement disparu. M. Gerber pense plutôt que la modification primitive
s'est manifestée au même moment sur toutes les fleurs et que souvent, si l'on ne
trouve pas des restes d'ovaire dans les fleurs mâles, tandis qu'il reste des traces
d'étamine dans les fleurs femelles, cela est dû aux procédés d'investigation
imparfaits que les botanistes classificateurs employaient autrefois. Grâce au
microscope, M. Gerber, a pu, en effet, établir l'existence de ces traces d'ovaire
chez un certain nombre de fleurs mâles, et aujourd'hui il expose les résultats
intéressants auxquels il est arrivé, au sujet des Liquidambars.
Discussion : M. Poisson rappelle qu'Ad. Brongniart avait placé, dès 1843, les
Liquidambars et les Platanes à la suite des Saxifragées. Quant à la valeur que
l'on attribue â l'hermaphrodisme pour le considérer comme un degré de supé-
riorité, il est à remarquer que c'est l'inverse qui se produit en zoologie, et l'on
se demande si l'ordre d'apparition sur le globe des plantes à sexes séparés
constitue réellement un degré d'infériorité dans la classification ou si ce n'est
pas là un fait d'interprétation. M. Poisson désirerait voir la discussion s'ouvrir
sur ce sujet.
M. Camus : A propos de la préséance des fleurs hermaphrodites ou des fleurs
unisexuées, les observations portent d'ordinaire exclusivement sur les phané-
rogames. L'examen de certains groupes cryptogamiques pourrait amener quelques
modifications dans les conclusions générales. Chez les Mousses, l'hermaphrodisme
est absolument exceptionnel, et même la diécie est la règle (en dehors des
espèces annuelles).
M. Henri COUPIN, ;i Paris. [581-2]
Sur la toxicité des chlorures, bromures et iodures alcalins à l'égard des plantes.
— M. Henri Coupin poursuit depuis quelque temps des recherches sur l'action
des poisons sur les végétaux. 11 communique les résultats qu'il a obtenus rela-
tivement à la toxicité des chlorures, bromures et iodures alcalins. Il fait cette
156 BOTANIQUE
remarque intéressante que cette toxicité augmente en même temps que le poids
moléculaire du métalloïde (CI, Br, lo); ceci se vérifie aussi bien pour le sodium
et le potassium que pour l'ammoniaque. — M. Henri Coupin appelle en même
temps l'attention sur la très grande toxicité de l'iodure de sodium qui est une
des impuretés du nitrate de soude, engrais très employé.
— Séauce du 6 août 1898 —
Visite de la Section au Muséum d'Histoire naturelle de Nantes.
— i^éauee du 8 août 1898 —
M. Paul PETIT, anc. pliar. à Sainl-Maur (Seine). [552-57]
Diatomées rares ou peu connues des côtes françaises de la Manche et de l'Atlan-
tique. — L'auteur présente un catalogue renfermant des espèces qui n'étaient
connues que dans les mers glaciales ou américaines, et d'autres qui se font
remarquer par leur pureté et par leur abondance dans certaines localités, bien
que très rares ailleurs. Il indique la présence du Striatella unipunctata Ag.
dans les eaux sursaturées de chlorure de sodium des marais salants de Guérande,
sans que sa végétation soit troublée, car cette espèce forme presque à elle seule
la végétation pélagique des marais en compagnie d'un petit crustacé.
M. Edmond GAIN, Mailre île Conf. à la Fac. des Se. de Nancy. [581-2]
Sur deux cas spéciaux de tricotijlie chez le Phaseolus. — La tricotylie chez les
dicotylédones est une monslrucsité très fréquente qui peut présenter une grande
constance chez certaines espèces en variétés déterminées. Parmi un nombre
considérable de germinations tricotylées de Phaseolus, l'auteur a observé deux
formes monstrueuses spéciales :
Première monstruosité : Au-dessus des trois cotylédons, le premiôi' entre-nœud
se terminait par un verticille de trois feuilles soudées entièrement par leurs
pétioles. Le bourgeon unique qui s'est développé au-dessus de cet entre-nœud
était placé latéralement à la base des pétioles. Pendant la croissance, un organe
spécial s'est formé par suite du développement considérable des tissus paren-
chymateux qui constituaient la partie qui résultait de la soudure des pétioles
des trois feuilles. Cet organe était dans le prolongement de l'axe végétatif et
a joué physiologiquement le rôle d'une sorte de parasite, dérivant à son profit
les matériaux nutritifs, et produisant ainsi la stérilité de la plante ;
Deuxicme monstruosité : C'est un cas de polyembryonie présentant les carac-
tères suivants : Deux embryons sont soudés par un tissu parenchymateux
analogue à un pétiole, et sont viables; quoique provenant du même sac embryon-
naire, l'un des embryons est dicolylé et l'autre tricotylé.
Pour rendre compte des nombreux faits qui se rattachent à la tricotylie, il
semble qu'on peut émettre l'hypothèse suivante : La tricotylie se produit lors-
E. BUREAU ET CAMUS. — HERBIER DESTINÉ AU MUSÉE DE NANTES lo7
qu'une synergide est fécondée. Suivant que l'oosphère ou l'œuf avorte, ou bien
qu'il se développe, on obtient des graines à un embryon tricotylé, ou des graines
à deux embryons dont l'un est pourvu de trois cotylédons comme ci-dessus.
L'auteur explique aussi qu'on peut admettre en outre que la tricotylie est un
fait d'alavisme.
[632]
Valeur agronomique des semences de Phaseolus attaquées par CoUetotrichum Lin-
demuthianum Br. ou C. — Les graines qui subissent le parasitisme de ce cham-
pignon présentent une diminution de densité. Elles peuvent perdre le pouvoir
germinatif ou donner des plantes non viables, ou moins résistantes, ou moins
développées.
D'autre part, l'extension de la maladie par les graines parasitées est active,
grâce à la propagation facile qui se fait par l'intermédiaire du sol envahi par
les spores.
Il importe donc de rejeter toutes les graines attaquées. On peut y arriver par
un triage attentif fait à la main et basé sur L'apparence extérieure du tégument
des graines. C'est le seul moyen d'enrayer lu marche d'une maladie qui prend
depuis peu une très grande extension parmi les nombreuses variétés de haricots
cultivés.
M. KIEFFER, à Marseille.
Notes sur quelques Carex de Provence. — M. Kieffer, en comparant l'herbier
de Honoré Roux avec le catalogue des plantes de Provence du même botaniste,
relève un certain nombre d'erreurs concernant les Carex.
1° Le Carex pulicaris n'existe pas et n'a jamais pu exister à Montredon près
de Marseille.
2" Le Carex distijcha n'existe pas davantage aux localités indiquées. L'auteur
a confondu cette espèce avec le Carex divulsa.
3° Il en est de même pour le Carex leporina, que l'auteur a confondu avec
le Carex divisa, comme le prouvent les échantillons de l'herbier.
4° Confusion analogue entre le Carex ampullacea et le C. vesicaria indiqué à
Aix.
5° Ebfm, confusion entre le C. paludosa et le C. riparia à la station de Mavte-
gaux, près de Marseille.
MM. Emile BUREAU et Fernand CAMUS.
[588-2(4411(4461)]
Présentation d'un herbier des Muscinées de la Bretagne et de la Vendée destiné
au Musée de Nantes. — Cet herbier est exclusivement consacré à la florule bryo-
logique de la région bretonne-vendéenne. Il renferme les Mousses, les Sphai-
gnes et les Hépatiques des cinq départements de l'ancienne Bretagne et du
département de la Vendée. Pour donner encore plus d'unité à cette région très
naturelle, l'extrémité méridionale de la Vendée — la Plaine et le Marais — que
sa végétation et la nature géologique de son sol rattachent aux Charcutes, a
été laissée de côté; par contre, sont venus prendre place dans l'herbier quelques
échantillons de la partie occidentale du département de Maine-et-Loire sur
laquelle se continue le Bocage vendéen.
158 BOTANIQUE
La presque totalité des Muscinées, dont MM. BurEx\u et Camus peuvent
garantir rexistcnce en Bretagne, figure dès maintenant dans l'iierbier : une
vingtaine d'espèces seulement manque encore et, parmi celles-ci, plusieurs qui
ne sont pas des raretés seront ajoutées à bref délai. Cet herbier ne remplirait
pas son but s'il renfermait un échantillon unique de chaque espèce. Il doit
surtout donner une idée de la dispersion des espèces et fournir pour leur distri-
bution géographique des preuves matérielles et des documents. Les espèces com-
munes sont représentées par quelques échantillons choisis dans des localités
distantes entre elles. Les espèces rares sont représentées par des échantillons du
plus grand nombre de locahlés possible. Quant aux espèces qui passent pour
rares en Bretagne, ou dont la distribution a besoin d'être précisée, les échan-
tillons ont été multipliés suivant le besoin. Le nombre des échantillons que
contient actuellement l'herbier est d'environ 3.500. A un très petit nombre
d'exceptions près, ils ont tous été recueillis par MM. Bureau et Camus. L'en-
semble représente dix-neuf paquets du format ordinaire des herbiers.
Les six départements sont inégalement représentés. Le département de la
Loire-Inférieure, le mieux connu, le plus riche peut-être en raison de la va-
riété de ses stations, arrive en tète. Pour le nombre des espèces, il est presque
au complet et celui des échantillons dépasse 2.000. Le département du Finistère
vient ensuite : 500 échantillons représentent honorablement sa végétation
bryologique. Les autres départements sont moins bien représentés et c'est sur
eux que porteront désormais les recherches des deux collecteurs.
M. Louis LAURENT, Lie. ès sc. à Marseille. [561-475i4483)]
Note à propos des Ficus du gisement oligocène de Celas (Gard). — La flore de
Celas qui, il y a une dizaine d'années, [lermit à M. Marion la création du genre
Doliostrobus, doit sa physionomie propre au nombre^considérable de F«ci/s qu'elle
contient. Nous avons pu y distinguer huit formes bien caractérisées. Les Ficus
Marioni (nov. sp.), F. calophylla (nov. sp.) et F. fraterna (nov. sp.) en sont les
types les plus remarquables. Leurs alhuités avec les espèces qui habitent le
nouveau monde sont assez prononcées, sans exclure néanmoins celles qui
existent ave: les nombreux groupes appartenant à cette partie si intéressante
de l'ancien où a été cantonnée la majorité des types tertiaires.
MM. G. BOUVET et E. PRÉAUBERT.
Observalions sur quelques plantes critiques de rOuest.
M. Paul GUÉRIN, Piép. ;\ JMCc. sup. île Phar. de Paris. [581-2'
Sur la présence d'un Champignon dans l'Ivraie (Lolium temulentum L.). — En
examinant les grains de Lolium temulentum L., nous y avons constaté la pré-
sence de nombreux filaments mycéliens pressés entre l'assise protéique et la
couche hyaline provenant des restes du nucelle.
Ce Champignon, sur la nature duquel nous ne sommes pas encore fixé, en-
BEILLE. — ALTÉRATIONS DES RACINES DU PAPAYA GRACILIS 159
vahit déjà le nucelle dans l'ovaire très jeune et se trouve refoulé vers la péri-
phérie du grain, au fur et à mesure que l'albumen se développe.
Nous l'avons observé dans un très grand nombre d'échantillons provenant des
régions les plus diverses.
Dans le Lolium linicola Sond., sa présence est également constante. Dans le
Lolium jjerenne L., au contraire, ce n'est qu'accidentellement que nous l'avons
rencontré .
Nous avons tout lieu de croire qu'il convient de rapporter à ce Champignon
les effets toxiques de l'Ivraie.
M. Pierre LESAGE, Prof, à la Fac. des Se. de Reunes. [581-3]
Rapports entre la germination des spores de Champignons et l'humidité de l'air.
— M. Lesage, cherchant les rapports entre la germination des spores du Pcni-
cillium glamum et l'humidité de l'air, expose deux séries d'expériences qui
l'amènent à la conclusion que cette germination dépend moins de la quantité
absolue de vapeur d'eau contenue dans l'unité de volume d'air que de l'état
hygrométrique de cet air.
M. Ch. MÉNIER. [581 69]
Deux cas d' empoisonnement dans l'Ouest de la France par un Champignon du
genre Lépiote. — M. Ménieu a observé à Nantes en septembre 1897 un second
cas d'empoisonnement par le Lepiota kelveola Bres. Il avait constaté le premier
en 1891, dans la Vendée. Ces deux observations semblent mettre hors de doute
la toxicité de cette espèce relativement assez rare.
M. J. POISSON. [581-3]
Structure de quelques graines monocotylédonées. — M. Poisson, après avoir passé
en revue les principaux types d'ovules et leur évolution pour arriver à l'état de
graines, appelle plus particulièrement l'attention sur la structure de l'Asphodèle
puis sur celle de quelques Cypéracées et de Commelynées.
M. le docteur Lucien BEILLE, Agrégé à la Fac. de méd. de Bordeaux. [581-2]
Sur les altérations produites par l'Heterodera radicicola sur les racines du Papaya
gracilis. — Les Papaya gracilis, cultivés au Jardin botanique de la Faculté de
Médecine et de Pharmacie de Bordeaux sont attaqués par VHeterodera radicicola
(Greefj. Sous l'influence de ce nématode, les racines se renflent, se recouvrent
de tumeurs de volume variable et deviennent extrêmement friables. Une coupe
de ces tumeurs montre, disséminées au sein d'un parenchyme extrêmement
développé à ce niveau, des galles pleines d'oeufs et de larves et, correspondant à
l'extrémité céphalique de ces galles, un certain nombre de cellules de volume
considérable multinucléées (cellules géantes) produites non seulement par l'action
irritante du parasite, mais aussi par la destruction des membranes cellulaires
des cellules déjà grossies. Le parasite détermine la destruction de la plante par
suite de l'impossiblité où se trouve le Papaya gracilis de remplacer les racines
déjà détruites, c'est un fait assez rare chez les dicotylédones.
1 60 BOTANIQUE
M. GAUCHERY, I.ic. es se. à Paris.
Notes anatomiques sur quelques Vignes hybrides.
M. Ernest ROZE, à Chatou (Seine-et-Oise). [580-9J
Noies et souvenirs extraits de l'Histoire des plantes rares de Charles de l'Esduse
(Rariorum plantaruiir Historia, 1601). — Dans ce travail, l'auleur l'ait connaître
l'habitude qu'avait Ch. de TEscIuse ou Clusius de faire le plus souvent ses des-
criptions de plantes d'après des échantillons vivants et en particulier d'après ceux
qu'il cultivait pour cela dans son jardin. II cite à ce propos le procédé que Clu-
sius employait pour préserver du froid ses plantes délicates. Ses autres citations
se rapportent à des observations de ce célèbre botaniste sur le Sapin, le Mclam-
pyruin arvense et le Spirœa Ulmaria, ou bien sont relatives à l'origine du Thuya
occidentalis, à celle de YAcorus Calamus et au rôle antiseptique que jouait celte
plante au xvi'^ siècle, puis à divers souvenirs relatés par Clusius à propos de sa
résidence à Montpellier en lo5I-l.>J2.
M. Fernand CAMUS.
Le Fissidens grandifrons est à rayer de la flore du Nord-Ouest. — Le F. gran-
difrons a été indiqué: 1° en Finistère, à la Brèche du TouI-an-DiouI près Saint-
Rivoal, d'après de la Py laie ; 2° près de Fougères, d'après le même botaniste;
3" aux environs d'Angers, par Guépin. Il n'existe dans aucune de ces localités
et, à la première, il a évidemment été confondu avec le F. polyphyllus, aulre
grande espèce du genre, qui y était autrefois abondant.
M. Henri JODIN, Pr'p. à la Fac. des Sciences de l'aris. 581-4^
De la ncrvalion des pièces florales chez les Borraginées gamosépales et dialysépalcs.
— Dans le genre Omphalodes pris pour type de Borraginée gamosépale, les fais-
ceaux sépalaires se ramifient au même niveau, les faisceaux staminaux appa-
raissent à la même hauteur, le calice et la corolle s'individualisent en même
temps à partir d'un même plan horizontal.
Dans le genre Cerinthe pris pour lype de Borraginée dialysépale, les faisceaux
sépalaires se ramifient successivement, les faisceaux staminaux apparaissent
chacun leur tour dans l'ordre de ramification des sépalaires. Le calice et la corolle
commencent à s'individualiser vis-à-vis la face dorsale de chaque carpelle.
M. Charles PICQUENARD, à Quiinper. i589. 1(441)]
Note sur mes herborisations lichénologiques dans le Finistère en 1807 et 1898.
— Dans cette note, l'auteur attire d'abord l'attention des botanistes sur la décou-
verte, faite par lui, de plusieurs Lichens nouveaux pour le Finistère : Platusma
sœpincola Ach., Stereocaulon denudutum E. Fries, Peltigera scutata Dubv (avec
M. Olivier, professeur à l'École normale de Quimper), Squamaria gelida Ach.,
VIAUD-GRAND-MARAIS. — FLORULE DES PTERIS 161
Lecanora Mougeotioides Nyl., Sphœrophoron fragile Pers. Deux de ces espèces,
Platysma sœpincola et Lecanora Mougeotioides, ne sont i^as indiquées dans VEx-
posé systématique des Lichens de l'Ouest et du Nord-Ouest de la France, de
M. Tabbé Olivier.
M. Ch. Picquenard signale ensuite la constatation (faite en compagnie de M. Oli-
vier, de Quimper) de la présence d'apothécies chez le Sticta aurata Ach.. à la
forêt domaniale du Crannou; le plus bel échantillon porte 20 fructifications plus
ou moins développées. Il fait remarquer aussi que l'on observe assez souvent en
Finistère des apothécies sur le Stictina scrobiculata Nyl. — Un petit échantillon
de la forêt domaniale de Coatloc'h porte plus de 400 apothécies; une autre, de
grande taille (O'^jSi X 0",i2), de la forêt du Crannou, porte près de 200 fructi-
fications.
En terminant, M. Ch. Picquenard jette un coup d'oeil rapide sur la luxu-
riante végétation lichénologique attachée aux troncs et aux branches des arbres
dans les forêts du Finistère.
Discussion. — M. le D' Viaud-Grand-Marais trouve très intéressant le travail de
M. Picquenard. La présence d'apothécies sur le Sticta aurata, plante éminem-
ment sorédieuse, est un fait d'une grande rareté.
En dehors de l'exemplaire qu'il doit à M. Picquenard, il n"a trouvé aucune
apothécie sur les nombreux échantillons de son herbier, provenant tant de
Bretagne que de l'Amérique du Nord. Le Finistère est une terre privilégiée
pour les lichens foliacés et fruticuleux. Ses ravins sauvages et encaissés, ses
montagnes boisées offrent les conditions les plus favorables pour ces végé-
taux qui demandent avant tout un air pur.
On peut dire d'une façon générale que la salubrité d'une localité se juge
d'après l'abondance des lichens supérieurs qu'elle présente.
M. Camus : Le Platysma sœpincola semble exister çà et là dans le Nord-
Ouest. La forme type existe fructifiée dans plusieurs locahtés du Finistère; la
variété tdophyllum est plus répandue et on la trouve en particulier aux envi-
rons d'Auray (Morbihan) et dans la vallée de la Vilaine.
M BERTRAND, à Amiens.
Sur la structure des grains de pollen dans les Corda'ites.
M. le D-- VIAUD-GRAND-MARAIS, Prof, à l'Éc. de Méd. de Nantes. [589-1]
Sur la Florute lichénologique des Pteris. — Les Lichens poussant sur les tiges
desséchées du Pteris aquilina sont peu communs. Lamy de la Chapelle n'en avait
signalé qu'un seul à Noirmoutier, YOpegrapha betulina Smith, 0. herbarum
Montagne.
M. V. Grand-Marais en indique douze espèces recueillies dans le chemin des
Grottes, à Noirmoutier.
Ces Lichens ne commencent à se montrer que lorsque la Fougère a perdu
son vernis; ses stipes, jusqu'à ce moment, ne présentant qnedes Leptostroma.
H
162 BOTANIQUE
Échantillons de Mallhiola. — M. Viaud-Grand-Marais met sous les yeux de
ses confrères des échantillons vivants et desséchés du curieux Matthiola, décou-
verts par M. Ménier, à l'Ile-d'Yeu, et désignés par eux deux sous le nom de
Matth. ogensis. Il en fait l'histoire et en donne les principaux caractères. Cette
plante n'a pas varié depuis vingt ans et n'a offert aucun retour aux Matthiola
sinuata et grœca, ses plus proches voisines. Des échantillons de M. sinuala
sont présentés comme termes de comparaison.
M. Ch. MÉNIER. [589-2 44)]
Sur quelques Psalliotes rares ou peu connues de l'ouest delà France. — L'auteur
rend compte de ses observations sur les Champignons du genre Psalliote, appor-
tés sur le marché de Nantes ou habituellement consommés dans certaines par-
lies de la Loire-Inférieure, et fait connaître une espèce nouvelle des sables
maritimes. Il présente, en outre, une aquarelle deVAgaricus leimophilus Genew.,
espèce qui paraît ignorée des mycologues et qu'il a revue depuis plusieurs
années à la halle de Nantes,
Séance du 11 août 1898
M. Arthur PELLERIN. [581-4J
Réflexions sur la phyllotaxie. — Les divergences de feuilles étant rangées en
trois séries dont les termes sont les réduites successives d'une fraction continue
de la forme :
1
a + 1
r+1
'^1^
et l :
où a prend les valeurs 2 3
11 en résulte que des nombreuses spires secondaires, qu'on peut considérer
comme passant par des points équidistants sur une hélice, les assemblages de
feuilles présentent toujours les plus manifestes possibles, à savoir celles où
l'angle d'écart a l'unité pour numérateur. Il en résulte encore qu'il y est néces-
sairement deux systèmes de spires, à enroulement inverse, qui se correspondent;
que, pour une spire génératiice donnée, leurs pentes sont dans le rapport des
numérateurs des fractions qui la précèdent dans la série.
MM. DUFOUR, Dir. adj. du Labor. de Biol. végét. de Fontainebleau, et DASSONVILLE,
Yétér. milit. au 12« nég. d'artillerie. [584-9J
Note sur /es variations de la coloration de l'Avoine. — L'Avoine cultivée pré-
sente de nombreuses variétés parmi lesi]uelles les unes ont les grains blan-
châtres ou jaune pâle et sont dites Avoines blanches ; les autres ont les grains
GERBER. — FORMATION DES RÉSERVES DANS LES OLIVES ET RICINS 163
brun foncé ou noirâtres et sont dites Avoines noires. Certaines enfin sont
roiigeâlres ou grises.
Ce sont les glumelles qui contiennent la matière colorante.
Des Avoines de diverses régions cultivées à Fontainebleau, les unes exotiques
(Amérique, Russie, Turquie, Algérie), les autres indigènes (Beauce, Brie,
Nivernais), ont toutes présenté une décoloration plus ou moins accentuée des
glumelles.
MM. MATRUCHOT cl DASSONVILLE. [619 Ij
Recherches expérimentales sur l'herpèn du cheval : un nouveau trichophyton
producteur d'herpès. — Ces recherches s'appliquent à une épidémie d'herpès
observée sur les chevaux du 12- régiment d'artillerie. Au cours de celte épidé-
mie, plusieurs des hommes chargés de soigner les chevaux malades ont pré-
senté, eux aussi, des accidents herpétiques. Tant pour établir la nature du
parasite provoquant l'épidémie chez le cheval que pour voir si l'on doit y rattacher
les lésions observées sur l'homme, les auteurs ont isolé le champignon, cause de
l'affection chez le cheval, et l'ont cultivé artificiellement sur divers milieux
nutritifs. La nature i:>alhog ène du champignon a été établie expérimentalement,
à partir des cultures, par inoculation au cobaye et à l'homme.
Ce champignon est un trichophyton voisin des espaces décrites par Sabou-
raud et par Bodin comme produisant des affections herpétiques ; mais il en
diffère par des caractères tirés de l'étude clinique, de l'examen microscopique
et des cultures.
' _ M< DOUMERGUE, Prof, au Lycée d'Oran. l 583-59]
Sur une campanule nouvelle : Campanula saxifragoides. — M. Doumergle
déciit une campanule nouvelle provenant de Daya (province d'Oran) et en
présente un croquis. Il la range dans la section Médium DC avant la C. Velala
Pomel.
M. le D' Charles GERBER, [581 1]
Formation des réserves dans les Olives et les Ricins. — Aux dépens de quelles
substances chimiques, par quelle suite de réactions, et dans quels organes des
plantes, les corps gras que l'on rencontre dans les graines et dans les fruits
oléagineux se forment-ils ?
M. Gerber montre qu'il serait, actuellement, difficile de répondre à ces trois
questions, malgré les nombreuses et intéressantes recherches auxquelles elles
ont donné lieu.
Afin de résoudre ces questions, M. Gerber a étudié les phénomènes respira-
toires que présentent l'olive et le ricin aux diverses phases de leur dévelop-
pement, et il a comparé les variations des quotients aux variations de la teneur
en substances sucrées et en huile.
Ensuite, il a recherché les variations du quotient respiratoire que présentent
ce fruit et cette graine quand on suit leur respiration pendant un temps assez
long après la cueillette, et il a comparé cette variation à celle observée dans la
teneur en matière sucrée et en huile.
164 BOTANIQUE
M. le D'' Gerber est arrivé aux résultats suivants :
l" Les fruits et graines oléagineux présentent, à un certain moment de leur
développement, un quotient supérieur à l'unité qui est caractéristique de la
formation des corps gras. Il l'a appelé quotient gras.
2° Les réserves graisseuses se forment aux dépens des hydrates de carbone
(substances sucrées) et dans les fruits et les graines mêmes.
M. Aug.-J.-B. CHEVALIER, à Paiis, [581 4-583-974J
Sur la structure de V appareil végétatif des Myricacécs. — Les Myricacées
présentent une remarquable uniformité de structure et s'éloignent par leurs
caractères anatomiques de toutes les autres Amentacées,
Les racines offrent de cinq à huit pointements trachéens et portent souvent
des paquets de tubercuboïdes produits par Frankia Briinchorsti Moeller, qui
présentent les anomalies de structure décrites chez les Légumineuses.
L'anneau ligneux de la tige se fragmente aux nœuds pour fournir les trois-
faisceaux foliaires sortants. En dehors de chaque faisceau libéro-ligneux existe
un arc scléreux constitué aux dépens du péridesme. Le parenchyme cortical ne
contient point de canaux résinifères contrairement à l'indication de F.-V. Hohnel.
La plante qu'il a examinée est probablement un Podocarpus. On trouve seu-
lement parfois des cellules mortes, isolées, remplies de gomme des blessures
(Wundgummi).
Les feuilles reçoivent 3 faisceaux qui se conjuguent entre la médiane et la
caractéristique.
L'épiderme renforcé par un hypoderme chez quelques espèces a ses cellules
à parois reclilignes ou curvilignes, à cuticule ordinairement plus épaisse à la
face supérieure et recouverte de fines perles de cire ayant exsudé à travers la
paroi cellulaire. Il porte des poils lecteurs unicellulaires et des poils sécréteurs
en écusson, souvent enfoncés dans des cryptes. Les stomates localisés à la face
inférieure sont formés de deux cellules en demi-lune et entourés de six à dix
cellules faisant ordinairement saillie.
Le mésophylle a une structure bifaciale. Les cristaux d'oxalate de chaux
appartenant au système clinorrhombique sont isolés et tabulaires ou réunis en
mâcle dans chaque cellule oxalifère :
Les caractères morphologiques joints aux caractères anatomiques permettent
de grouper les espèces de la façon suivante :
Genre 1. Gale Tourne f.
— 2. Complonia Banks in Gœrtn.
— 3. Myrica L.
Section a : Cerophora Rafmesques (p. gen.).
Section b : Morella Loureiro (p. gen.).
M. Fernand CAMUS. [588(441)]:
Récolles bnjologiques de M. et M'^^ Cauvin dans le Morbihan. — Parmi les
explorateurs de la flore bretonne, on doit rappeler le nom de M. et de
U"^^ Cauvin, qui ont habité Pontivy dans le premier quart du siècle. Leurs.
GADECEAU. — FLORE DE BELLE-ILE-EN-MER (mORBIHAN) 165
recherches se sont étendues à toutes les branches de la cryptogamie. Leur
herbier est arrivé jusqu'à nous. On y trouve environ soixante-quinze espèces de
mousses du Morbihan, généralement bien nommées, souvent indiquées avec
localité précise et datées. Parmi ces mousses, plusieurs sont des espèces de
valeur.
M. Ch. MÉNIER. [589-2(4461)]
Observations sur la végétation fongique de rUe de Noirmoiitier. — Toute cette
végétation est contenue dans les deux bois de la Chaise et de la Ulanche, peu
étendus par rapport au reste de l'ile. Composés d'yeuses et de pins maritimes
mêlés, ces bois ont une flore fongique très variée; quelques espèces n'ont pas
encore été rencontrées dans l'Ouest sur le continent, d'autres paraissent appar-
tenir surtout à la région méditerranéenne.
M. Emile GADECEAU, à Nantes. [581-9(4413)]
Caractère de la flore de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan). — En deliors de l'influence
du sel marin, commune à tout le littoral, deux agents principaux exercent
une action prépondérante sur le caractère de la flore de Belle-Ile : le climat et
la nature du sol. — Le climat est remarquable par sa sécheresse, la douceur de
l'hiver, la précocité du printemps et la longueur de l'automne. A ce climat
méridional on peut attribuer la présence des espèces suivantes, dont quelques-
unes trouvent à Belle-Ile leur extrême limite nord : * Trixago apula var.
bicolor. (Bartsia bicolor DC. fl. fr.), * Tolpis umbellata, * Scolymus hispanicus,
* Cuscuta Godronii (sur Plantago carinata); * Linaria commutata, Malva nicœ-
<;nsis, Erodium malacoides, Vicia bithynica, Lotus parvi florus, Scirpus Holos-
chœnus, Isoetes Hystrix, Ophioglossum lusitanicum, etc. — D'autres espèces,
confinées en Europe sur les rivages de l'océan Atlantique, ont été appelées
occidentales; c'est à ce titre qu'apparaissent à Belle-Ile : Silène maritima CC,
Ulex nanus, Galium arenarium, Erica vagans, E. ciliaris, Scrofularia Scorodonia,
Statice ovalifolia, S. occidentalis, Rumex rupestris, Euphorbia portlandica. Quel-
ques-unes de ces espèces occidentales sont même considérées par le pro-
fesseur Crié comme endémiques du littoral armoricain : Omphalodes litloralis,
Linaria arenaria, on les trouve à Belle-Ile.
En ce qui concerne l'influence de la composition minéralogique du sol,
Belle-Ile est formée, d'après Ban-ois, de schistes séricitiques; la roche dominante
est rangée par le même auteur dans les phyllades de Saint-Lô (précambrien).
Il est extrêmement curieux de retrouver à Belle-Ile quelques espèces essentiel-
lement caractéristiques de nos phyllades de l'intérieur (environs d'Ancenis)
telles que : Plantago carinata CC, Linosyris vulgaris, Gladiolus illyricus RR.,
qui se retrouvent là, sans être reliées par aucune localité intermédiaire, en
compagnie de plusieurs autres plantes des schistes. — Enfin, d'après Delesse
(lithologie du fond des mers), les sables du rivage qui regarde la haute mer,
en particulier à Douant, Port-Herlin, etc., contiennent jusqu'à 70 0/0 de calcaire,
* indique les espèces méridionales qui ne dépassent pas la latitude de Bclle-Ilc.
IGO BOTANIQUE
el c'est précisément là qu'on trouve quelques espèces nettement calcicoles
comme : Anthyllis Vuineraria, Ophrys apifera, Adianlum Capillus Veneris, sans
compter une longue liste d'autres plantes calcicoles moins exclusives, entre
autres : Lalhyrus fipliœricus, L. hirsutus, Chlora perfoliata, Lithospermum
officinale, etc., etc.
M. M.-J. POISSON. [580-7(44)]
Essai sur un jardin colonial en France. — L'auteur de cette communication
indique quel est le fonctionnement des jardins coloniaux français et étrangers
dans les colonies ; puis il expose ses idées sur la création d'un jardin colonial
en France, à l'occasion du projet de celui qui doit prochainement être institué
à Nantes.
VŒU ÉMIS PAR LA 9« SECTION
A la suite de la communication de M. Poisson, la 9« Section a émis, à l'una-
nimité, un vœu qui a été adopté comme vœu de Section (Voy. p. 67;.
É. BELLOC. — APERÇU DE LA FAUÎ^E ICHTYOLOGIQUE DES PYRÉNÉES 167
10« Section.
ZOOLOGIE, ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE
Président M. Yves DELAGE (i). Prof, àla Fac. des Se. de Paris.
Vice-Président M. Alfred GIARD, Prof, à la Fac. des Se. de Paris.
Secrétaire M. Ernest MARCHAND, Prép. au Mus. d'Hist nat. de Nantes.
M. A. VILLOT, Dir. du Labor. de Microg., à Grenoble (Isère). [591-69]
Recherches sur le développement et l'organisation des Ténias des Oiseaux de mer.
— Les observations que M. Villot a faites sur le développement strobilaire
des Ténias des Scolopacides, des Vanellides et des Larides, lui ont permis de
constater :
1° Que, chez les diverses espèces de Ténias, la longueur du Strobile et le
nombre des Proglottis qui le constituent, ainsi que la longueur et la largeur
relatives des Proglottis, dépendent de la rapidité ou de la lenteur de l'évolution
et de la facilité ou de la difficulté avec laquelle les Proglottis se détachent du
Strobile, lorsqu'ils sont parvenus à maturité :
2° Que les diverses positions de l'orifice génital, unilatéralité, alternance et
bilatéralité, représentent une série de modifications qui passent les unes aux
autres et rendent l'accouplement d'autant plus facile ;
3° Que les caractères fournis par ces diverses particularités de structure
n'ont pas l'importance taxonomique qui leur a été attribuée dans ces derniers
temps.
M. Emile BELLOC. [597i447)I
Aperçu de la faune ichtyologique des Pyrénées. — M. Emile Belloc donne de
nouveaux renseignements sur les truites des Pyrénées et sur la manière la plus
pratique de favoriser la multiplication de ce salmonide dans les lacs élevés de la
chaîne pyrénéenne.
Il insiste sur l'utilité du repeuplement des cours d'eau et demande une
répression plus sévère contre les braconniers. Les eaux pyrénéennes pourraient
produire des revenus considérables aux communes qu'elles traversent, si elles
étaient mises en culture réglée et méthodiquement exploitées. Le poisson pos-
sède des qualités alimentaires très remarquables ; il est urgent que les pouvoirs
publics veillent à sa conservation.
(t) En remplacement de M. de Guerne, président, qui n'avait pu se rendre au Congrès de Nantes,
168 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE
M. Edouard CHEVREUX, à Bône (Algérie).
Revision des Amphipodes de la côte océanique de France. — Les Amphipodes
de celte région ont déjà fait l'objet de quelques publications, et les deux listes
que j'en ai données, en 1887, atteignent un total de 140 espèces. Depuis cette
époque, les dragages effectués à bord de mes yachts Actif ei Melita m'ont pro-
curé un certain nombre de formes nouvelles pour la faune française ; la liste
des Amphipodes marins, habitant les parages de la côte océanique de France,
comprend actuellement 175 espèces, auxquelles on peut ajouter une forme ter-
restre et trois formes d'eau douce, rencontrées à peu de distance du littoral.
Six espèces méditerranéennesont été trouvées sur nos côtes du sud-ouest, et ne
semblent pas dépasser, au nord, l'embouchure de la Gironde; huit formes du
nord de l'Europe, dont la présence a été constatée sur nos côtes de la Manche,
n'ont pas encore été rencontrées dans l'Océan.
— Séance du 5 août 1898 —
M. Ernest MARCHAND, Prép. au Mus. de Nantes. [597-7]
Sur la reproduction de rAnguille. — M. Marchand rappelle des faits, ancien-
nement observés par lui, qui sont en contradiction formelle avec les conclusions
tirées des observations qui ont fait l'objet de la Note publiée par M. le professeur
Grassi, dans les Proceedings de la Société royale de Londres, en décembre 189B.
La constatation de la présence du Leptocephalus brevirostris Kaup. dans l'esto-
mac du Poisson-lune, n'impliquant pas, pour l'Anguille, la nécessité de se
rendre dans des fonds de 4 à 500 mètres pour atteindre la maturité sexuelle
et y effectuer sa ponte, il s'ensuit que tout ce qui est dit en dehors de la seule
consignation du fait réel (Lept. brevirostris servant à la nourriture de VOrthago-
riscus mola) rentre dans le domaine des hypothèses. Le point important à
relever dans la Note de M. Grassi est la confirmation de la métamorphose du
Lept. brevirostris en Ang. vulgaris, annoncée, dès avril 1894, par le docteur
Facciolà.
Le problème de la reproduction de l'Anguille, dont la science possède quel-
ques données, attend toujours une solution définitive, car la découverte des
organes reproducteurs (femelle, Mundini, 1777 ; mâle, Syrski, 1873) et l'obser-
vation de la métamorphose de la forme larvaire (Lept. brevirostris) en Anguille
commune n'ont soulevé qu'un des coins du voile qui cache aux naturalistes
l'histoire de la reproduction de cet intéressant murénide.
L'indication du milieu où l'immense majorité des Anguilles acquiert la matu-
rité sexuelle et effectue sa ponte, la description des organes reproducteurs
mâle et femelle à maturité, le développement de l'œuf, l'étude des divers stades
postembryonnaires jusqu'tà l'état leptocéphalique et le passage de cet état à la
forme définitive sont les points sur lesquels M. Marchand espère pouvoir faire
la lumière complète, en persévérant dans ses procédés de recherches.
Pour recueillir les matériaux destinés à appuyer les divers chapitres de
l'Histoire complète de la reproduction de l'Anguille, qui lui est en partie connue
et qu'il se propose de donner, l'entreprise d'une série de petites campagnes,
d'une durée moyenne d'une semaine chacune, pouvant donner un total de 100
à 120 jours, suivant l'état de la mer et les conditions météorologiques dans
lesquelles se feront les campagnes d'hiver, lui est absolument indispensable.
NOURRY. — OBSERVATIONS DE LA LIMN^A STAGNALIS 169
M. Charles DASSON VILLE, Doct. es se, vélérin. au 12° d'ail., à Vincennes. [612-8]
Action de la cocaïne sur les nerfs sensitifs. — Quand on injecte une solution de
cocaïne sur le trajet d'un nerf sensitif, on voit disparattre la douleur dans les
régions innervées par le bout périphérique de ce nerf, ainsi que le montrent les
deux expériences qui suivent : 1° Un cheval est atteint de synovite des gaines
tendineuses de l'articulation mélacarpo-phalangieune antérieure droite. Les
lésions sont très prononcées; l'animal boite très fortement. Nous lui poussons
une injection de cocaïne, sur le trajet du nerf médian, au niveau du coude,
soit à 0"\'o de la lésion. La boiterie disparaît au bout de vingt minutes.
2° Pendant le lerrage, un maréchal laisse trop longtemps un fer chaud sous le
sabot d'un cheval et lui brûle ainsi les tissus sous-cornés. La douleur devient
tellement vive, que le cheval n'appuie plus son pied à terre et qu'il marche sur
trois jambes, quand on le force à se déplacer. Nous pratiquons une injection de
cocaïne sur le trajet des nerfs plantaires, à 0"',2o de la lésion. Au bout d'un
quart d'heure, la douleur a disparu, et, le cheval, même au trot, ne manifeste
pas la moindre irrégularité dans son allure.
Nous avons répété l'expérience sur un grand nombre de chevaux boitant par
une cause connue (arthrite traumatique, clou de rue, etc.), et, chaque fois,
nous avons constaté la disparilion de la douleur, pendant une durée qui a varié
entre quinze et trente minutes.
Cette propriété de la cocaïne reconnue, nous avons cherché à l'utiliser pour
établir le diagnostic des boiteries dites « à siège inconnu » chez le cheval. Les
essais que nous avons tentés dans ce sens nous ont donné les résultats les plus
encourageants.
M. Yves DELAGE, Prof, à la Fac. des Se. de Paiis. [590-5]
Présentation d'un périodique nouveau : l'Année biologique. — A l'occasion de
l'apparition du deuxième volume de YAnnée biologique, M. Delage présente ce
périodique à la Section. Il expose le plan de l'ouvrage, rédigé sous sa direction
par une ciaquantaine de collaborateurs appartenant pour la plupart au corps
enseignant de la France et de l'Étranger, et fait connaître son but qui est de
fournir des analyses de tous les travaux relatifs aux processus généraux de la
Biologie pour diffuser ces connaissances et faciliter leur tâche à ceux qui vou-
draient travailler dans cette direction.
— Séance du 6 août 1898 —
Visite de la Section au Muséum d'Histoire n:iturelle de Nantes,
— Séance du S août 1898 —
M. Marcel NOURRY, à .\vigiion.
Observations embryogéniques de la LimMX stagnalis. — L'auteur fait connaître
le résultat de quelques observations embryogéniques faites sur des Limnœa
stagnalis élevées en captivité. Ces observations, commencées en 1896, ont été
170 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE
renouvelées bien des fois jwur les contrôler entre elles. 11 s'agit de l'étude du
développement de la Limnœa stagnalis en commençant à l'accouplement, ensui-
vant par la ponte des capsules, en observant les diverses phases de l'évolution
embryonnaire, et en continuant jusqu'à l'arrivée de l'individu à l'état adulte.
Cette étude nous fixe sur quelques points ignorés jusqu'à ce jour ou non
encore publiés.
Ces observations seront poursuivies pour d'autres espèces.
M. Alfred GIARD, Prof, à la Fac. des Se. de Paris. [595-6]
Sur un Myriapode cavernicole du Djurjura (Blaniulus Drahoni n. sp.). — On
connaît très peu de Diplopodes cavernicoles. Le Blaniulus guttulalus Bosc, qui
a été trouvé en Europe dans quelques grottes vit aussi dans d'autres conditions.
J'ai pu recueillir dans la grotte de Tiroual, à l'endroit même où vit Titanethes
Gachassini, plusieurs exemplaires d'un Blaniulus nouveau que j'appellerai
Blaniulus Drahoni. Cette espèce est beaucoup plus grande que tous les Blaniulus
précédemment décrits. Certains exemplaires mesurent 4 à 5 centimètres de
long sur 1 millimètre à 1mm 2 (je large et comptent 70 à 7.5 anneaux. La cou-
leur est d'un blanc rosé légèrement teinté de jaunâtre ou de grisâtre. Les yeux
renferment un petit nombre d'ocelles très faiblement pigmentés. Les ouvertures
des foramina sont entourées d'une tache brunâtre. Chaque anneau est muni
d'un cercle postérieur de poils assez longs, au nombre de IS à 18. Chez le mâle
les deux paires de pieds copulateurs ressemblent beaucoup aux mêmes organes
chez Blaniulus venustus. La deuxième paire est formée de cornets dont l'ouver-
ture béante est bordée de lanières aiguës plus longues que chez B. venustus et
très finement denticulées. Les pieds de la première paire portent du côté interne
sur l'article 2 un long poil, sur l'article 4 une forte dent et sur l'article S deux,
dents robustes droites et parallèles. Cette armature est très caractéristique et
sépare nettement B. Drahoni des autres espèces du genre. Sur les autres pieds
les articles 4, 5 et 6 présentent des poils en lancettes, outre les poils ordi-
naires.
— I^ance du lO août 1898 —
M. Louis BUREAU, Dir. du Musc^'um de Nantes. :598-5.
Sur la reproduction de l' Hirondelle-de- Mer de Dougall (Slerna Dougalli), sur les
côtes de Bretagne. — Presque chaque année j'observe l'Hirondelle-de-Mer de
Dougall, Sterna Dougalli, sur quelques îlots des côtes de Bretagne, où elle vil en
colonies et généralement en compagnie de Slerna hirundo Lin. et Slerna cantiaca
Gmel.
J'ai le plaisir de présenter aux membres de la Section de Zoologie des jeunes
en duvet et cinq jeunes vivantes, parvenues à leur taille définitive, revêtues de
leur premier plumage. Ce dernier état ayant été décrit par Elliot Cônes et par
M. Dresser, d'après des exemplaires provenant des côtes orientales de l'Amé-
rique du Nord, je n'y reviendrai pas ici. Mais j'appelle l'attention sur le poussin
en duvet, qui doit être comparé, non au poussin de Sterna hirundo, comme
un aurait pu le supposer, mais à celui de Slerna cantiaca, avec lequel il offre
de grands rapports.
MARCHAND. — SUR LA REPRODUCTION DU SAUMON ITi
Tout le corps couvert d'un duvet épais, laineux, terminé par de longs poils,
ayant tendance à rester agglutinés en pinceaux sur les parties supérieures, sur-
tout dans les premiers jours de l'éclosion. Dessus de la tête, du corps, des ailes,
cuisses et flancs d'un jaunâtre fauve, avec des taches noirâtres plus petites,
plus nombreuses, plus allongées et réparties plus également que chez Sterna
cantiaca ; parties inférieures d'un blanc pur. Sous la gorge, une tache noirâtre
descendant plus ou moins sur les parties latérales du cou. Au-dessous de l'œil
une large tache d'un jaune clair parfois maculée de très petites taches noires.
Pattes d'un brun noirâtre (bien qu'elles soient rouge vermillon chez l'adulte).
Hec plus grêle, plus allongé que celui de Sterna cantiaca de même âge, d'un
rose rembruni à la base avec la pointe des deux mandibules noirâtre.
M. Ernest MARCHAND. [639]
Sur la reproduction du Saumon et l'intérêt quil y aurait à modifier la régle-
mentation de sa pêche. — M. Marchand rappelle que le décret du 10 août 1875,
portant réglementation de la pêche du Saumon, en interdisait la pêche du
20 octobre au !«' février sur toute l'étendue du territoire ;
Qu'à la suite de pétitions émanant des inscrits maritimes exerçant la pèche,
une enquête fut ordonnée par décision ministérielle du 27 décembre 1888. Les
rapports fournis par le service des Ponts et Chaussées furent examinés par la
Commission d'études instituée par arrêté ministériel du 13 novembre 1889, et,
le 27 décembre de la même année, un nouveau décret fixait l'interdiction du
30 septembre au 10 janvier inclusivement.
Cette légère modification apportée à la réglementation de la pêche du Saumon,
tout en donnant un semblant de satisfaction aux pêcheurs, ne garantissait pas
davantage la reproduction. La Commission, pressée de fournir son rapport,
n'avait pu tenir compte des indications fournies, àcette époque, par M. Kunstler,
professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Bordeaux, à la suite de ses
recherches sur le Saumon de la Dordogne, ainsi que de celles de M. le D'' Louis
Bureau, directeur du Muséum deXantes, sur le Saumon de la Loire. Ces savants,
opérant chacun de son côté, arrivaient à un résultat identique : démonstration
de la reproduction alterennale du Saumon.
Il y a quelques jours, dans le volume publié à l'occasion du Congrès de l'JFiS
« Nantes et la Loire-Inférieure », M. Louis Bureau, dans l'article consacré à la
faune du département, revint sur la question du Saumon et fit de nouveau
remarquer ce qu'a d'anormal une législation uniforme pour toute la France.
Les recherches personnelles de M. Marchand, ainsi que les nombreux rensei-
gnements recueillis par lui, depuis près de dix ans, ne faisant que confirmer les
faits énoncés par MM. Bureau et Kunstler, il croit devoir insister pour attirer
l'attention des autorités compétentes sur l'intérêt qu'il y aurait à modifier la
réglementation actuelle de la pêche du Saumon, en s'inspirant des travaux des
deux éminents naturalistes mentionnés par lui, et ce pour les raisons sui-
vantes :
1° Parce que l'interdiction de la pêche dans les eaux maritimes, dès le mo-
ment 011 le Saumon s'y présente, ne garantit pas la reproduction, attendu que
la ponte, qui est bisannuelle, ne devant avoir lieu qu'à l'automne suivant, les
sujets protégés dans le bas du fleuve, pendant trois mois (du 15 octobre environ
au 10 janvier), sont exposés à la destruction pendant un laps de temps variant
17'2 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE
de neuf mois à un an (du l^'' janvier au 30 septembre), dans le iiaut du fleuve
ou dans ses affluents, près des lieux, ou même sur les lieux oîi doit s'accomplir
la reproduction ;
if Parce que la réglementation actuelle prive, pendant trois mois, la consom-
mation d'un poisson excellent, pour ne lui laisser, quelques mois plus tard, que
des Saumons de taille moindre et de qualité inférieure; qu'enfin, elle lèse les
intérêts d'une catégorie de travailleurs des plus intéressants (inscrits mari-
limes) ;
3° Parce que la loi doit viser un double but, c'est-à-dire qu'elle doit tendre à
faciliter la pêche du Saumon à son arrivée de la mer (moment où sa chair est
de meilleure qualité) et assurer la reproduction de l'espèce ;
4° Parce que ces deux résultats peuvent être obtenus : en autorisant la pêche
du Saumon dans les eaux maritimes du 15 octobre au 15 juin inclusivement et
en l'interdisant dans le haut du fleuve et dans ses affluents du 16 juin au
15 février inclusivement ; enfin, en protégeant les fray ères actuellement con-
nues d'une manière efficace et en en organisant de nouvelles au moyen de
réserves ;
5° Parce qu'il y a lieu d'adopter, pour chacun de nos fleuves, une réglementa-
tion particulière, en accord avec sa situation; les époques de montée et de ponte
variant suivant la latitude.
M. Alfred GIARD. [595-76(60)]
Sttr les Cochenilles d'Afrique. — Si l'on fait abstraction des espèces introduites,
qu'on peut recueillir en grand nombre, soit au jardin d'essai du Hammah, soit
au jardin des Écoles supérieures d'Alger, soit dans les parcs et les cultures, les
Cochenilles d'Algérie appartiennent, pour la plupart, à des espèces ou tout au
moins à des genres du sud de l'Europe et présentant le caractère nettement
méditerranéen. La faune des Coccidés du Cap offre, au contraire, de curieuses
affinités avec celle de l'Amérique méridionale. Les Cochenilles des îles Mascarei-
gnes paraissent être, pour la plupart, des espèces originaires soit de Ceylan, soit
de l'Inde, soit de la Malaisie.
[595-2(60)]
Sur un Isopode cavernicole du Djurjura {Titanethes Gachassini, n. sp.). — Nous
connaissons très peu de choses sur la faune cavernicole d'Afrique. C'est pourquoi
il me paraît utile de signaler quelques Arthropodes nouveaux que j'ai recueillis
récemment dans une grotte découverte par M. Gachassin, instituteur à Tiroual
et située au pied du Taltalt (la main du Roumi) dans le Djurjura. J'ai été conduit
dans cette grotte, d'un accès assez difficile, par MM, Gachassin et Drahon, insti-
tuteur à Tigmounine.
Titanethes Gachassini n. sp. Cet Isopode est abondant dans les concrétions cal-
caires qui couvrent le sol de la seconde chambre de la grotte de Tiroual. Il res-
semble beaucoup au Titanethes albus des grottes de Carniole. Il est toutefois
d'une taille moitié moindre (4 à 5'"™) ; de plus, il diffère de l'espèce européenne
par quelques caractères morphologiques, notamment par la disposition des
NICOLAS. — ÛRIGIxNE MARINE DE MOLLUSQUES DU LAC TANGANYIKA 173
curieux poils en panaclie des derniers articles tarsiens qui forment souvent des
bouquets simples et non bifurques comme chez T. albus.
La forme du pygidium des Titanethes et le mode d'insertion des uropodes n'ont
pas été parfaitement compris par Schioedte, Hamann, etc. Les uropodes sont, en
partie, recouverts par le dernier segment. Par ce caractère comme par tous les
autres (structure des antennes, des pièces buccales, etc.), les Titanelhes sont de
vrais Trichoniscidœ, et c'est grâce aux mauvaises descriptions données par les
auteurs que G. 0. Sars les a rangés à tort dans la famille des Ltg'ùdœ (Crustacea
of Norweg. Isopoda, 1898, p. 155).
Hector NICOLAS, à Aviyiiuu. [594-591-15(60}
Origine marine de certains mollusques du lac Tanganijikaen cours de transformalion.
— L'examen attentif de la faune si complexe et si curieuse de certains mollusques
du lac Tanganyika, de mieux en mieux connue, et les difficultés qu'éprouvent et
rencontrent les malacologisîes pour établir la classification des espèces qui la
composent, et surtout pour la place qu'il fallait leur assigner parmi les diverses
familles qui constituent cet ordre important, prêtaient à ces études un carac-
tère si étrange, si particulièrement plein de doutes, qu'il était difficile de la
juger en son ensemble.
En consultant les travaux les plus remarquables que nous ayons, on reste
étonné autant que surpris des divergences qui existent parmi ces auteurs. Tous
accusent une incertitude ou, à défaut du concours qu'apporterait l'anatomie
presque inconnue, aucune assurance ne peut être donnée par eux ni expli-
quer suffisamment cette i éunion de formes si opposées, si disparates et si peu en
rapport entre elles, vivant dans le même milieu, aucune tentative n'ayant été
faite dans ce sens.
Tous reconnaissent cependant que, placée bien en dehors du cadre habituel,
il n'existe aucune analogie, aucune relation avec la véritable faune d'eau douce
et qu'on ne peut établir nulle ressemblance, puisque à côté des types bien
connus (Planorbes, Limnées, etc.) d'autres s'éloignent tellement qu'on ne peut
les assimiler, même de loin, avec aucun des genres lacustres classi(|ues.
Toutefois, il était évident qu'il fallait attribuer cette réunion de coquilles si
dissemblables, à des conditions particulières d'existence, d'habitat, tout à fait
spéciales.
Fallait- il admettre une provenance différente pour celles qui frappaient le
plus par leur contraste et reconnaître alors les changements subis, les modifi-
cations successives survenues dans le temps ?
Présumés par les uns, niés ou contestés par les autres, ici encore l'accord
n'existait pas, il était même loin de se laire, d'ailleurs cette question n'a
jamais été traitée avec l'importance qui s'y attachait.
Puis enfin, puisqu'ils s'éloignaient tant des familles connues, l'obligation se
faisait sentir de les réunir dans une seule section, sous une appellation
commune, et c'est là précisément où (l'énoncé l'indiquait) tendait un mémoire
de M. Nourry, dont nous n'avons qu'une courte analyse (1) qui les plaçait sous
le nom unique de Tanganyikidœ, et enlever ainsi tout équivoque.
(1) Congrès de SaiiU-ÉtiLiine, Iciiie I, page 302. Mémoire inlilulé : Gasldrviwdes du lac Tanganyika
en voie de transformaiian.
174 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE
Aujourd'hui, à la suite de recherches aussi complètes que certaines, en pos-
session de documents importants plus étendus sur la constitution de celte
région équatoriale, nous pourrons aborder les causes qui influèrent sur cette
faune dans son ensemble, constater les modifications qui se sont produites,
les changements qui l'ont atteinte et reconnaître son origine marine, puisque le
lac Tanganyika n'est autre qu'une mer réduite, isolée, séparée, dont les eaux
renouvelées ont perdu constamment et lentement leur degré de salure, de là
l'origine marine que nous attribuons à celte faune.
BERTHOLON. — ORIGINES DES BERBÈRES DE SOUCHE EUROPÉENNE llo
11^ Section.
ANTHROPOLOGIE
Président M. le D' Georges HERVÉ, Prof, à l'Éc. d'Anthrop. de Paris
Vice-Présidents MM. LEMEIGNEN, Dir. du Mus. anthrop., à Nantes.
LÉON MOREL, Présid. de l'Acad. nat. de Reims.
Secrétaire M. Granet-VlTAL, à Saint-Junieii (iiaute-Vienne).
— Séance du 5 août 1898 —
M. DELORT, Piof. au Coll. de Saint-Claude (Jura). [571-35]
La tête de lance dans les sépultures de l'antiquité et en particulier sur le sol de
l'ancienne Gaule. — La tête de lance en tronze, trouvée dans les sépultures de
Mycènes et de l'ancienne Gaule, vient d'être recueillie aux portes de Saint-
Claude, et confirme la classification donnée par M. de Mortillet qui range ces
sortes d'armes dans l'époque Larnaudienne du bronze.
[571-7]
Traces d'un art architectonique. — 1° Le mode d'encorbellement observé dans
divers monuments érigés par les néolithiques au Mas-de-l'Aveugle (Gard) ;
2" dans certains dolmens de la Bretagne et dont on retrouve . la tradition con-
servée dans la construction des cabanes des Mazets du Gard.
M. Léon MOREL, à Reims.
De la rareté des bijoux d'or dans les nécropoles.
Sur quelques torques comme décoration des figures d'hommes ou d'animaux.
M. le D' Lucien BERTHOLON, à Tunis. [572-73]
Sur les origines des Berbères de souche européenne. — L'auteur communique le
résumé des documents qui lui ont permis de retrouver les origines de celles des
populations berbères qui sont apparentées aux races d'Europe. Il s'agit des Ber-
176 ANTHROPOLOGIE
bères du type blond, et de ceux du type brachycéphale. Ces derniers ont
comme représentants les moins mélangés, les habitants de Gerba.
Comme sources historiques, M. Berlholon a analysé tout un ensemble de
mythes ayant trait à des migrations de Grèce et d'Asie Mineure en Libye. Tels
sont les mythes de l'Atlantide, de lo, de Danaos, de Perseus, de Cyréné, des
Argonautes, de l'Odyssée, des Compagnons d'Hercule et des Amazones. Les
mythes concordent souvent entre eux, et aussi avec les documents de l'ancienne
Egypte. L'onomastique libyenne permet, en outre, de retrouver dans ce pays,
les traces de plusieurs importantes tribus européennes. Tels sont les Libyens
proprement dils, apparentés aux Ligures, les Cariens, les Mysiens, les Phrygiens,
les Arméniens et diverses autres nations égéennes.
Cette migration commencée peut-être 3000 ans avant notre ère, paraît avoir
pris fin, vers l'an 1000 avant notre ère. Le bouleversement causé par l'invasion
dorienne, en Grèce, arrêta cet essor. En même temps que l'hégémonie de Tyr
sur la Méditerranée et l'essor de Carthage barraient la route de la Méditerranée
méridionale aux peuplades européennes.
M. le D'- Edmond SPALIKOWSKI, à Petit- Couronne (Seine-Inférieure). [572-2.442..]
Cinq ans de recherches anthropologiques en Normandie. — Ayant été le premier
à s'occuper sérieusement de l'anthropologie normande, il a successivement
étudié la coloration des yeux et des cheveux, la taille, les indices et la pathologie.
Les yeux bleu clair et les cheveux blonds sont les plus fréquents, principa-
lement dans la Manche et dans l'Orne, tandis que les cheveux bruns sont can-
tonnés plus particulièrement dans la Seine-Inférieure et dans l'Eure. Les cheveux
roux et noirs sont l'exception et indiquent une provenance étrangère. Quant à
la taille, on peut dire qu'elle ne dépasse que fort rarement la moyenne. Les
grandes tailles sont très rares, surtout depuis la guerre de 1870. Il serait donc
puéril de répéter aujourd'hui que les Normands se distinguent par leur taille
élevée. L'indice céphalique est à peu près le même partout. La brachycéphalie
est la règle. Ce n'est seulement que dans le Cotentin que se rencontrent les doli-
chocéphales. L'indice moyen des Normands est de 80 à 82.
Parmi les maladies les plus fréquemment observées en Normandie, il faut
citer la carie dentaii-e, 3o à 40 0/0. Ensuite viennent le rachitisme, la tuberculose
et surtout les hernies, varices, varicocèles.
La première menstruation apparaît chez les jeunes filles vers quatorze ou
quinze ans, et la ménopause a lieu entre quarante et quarante-six ans. Les
accouchements multiples sont au nombre d'environ 600 par an. Le Normand des
campagnes, qui est le meilleur type à étudier, se présente sous l'aspect d'un
homme trapu, aux jambes incurvées, à moustache et barbe rares, au front large,
mais étroit, avec le nez soit épaté, soit en bec-de-corbin, avec menton en galoche.
Il est rusé, patient, parfois vicieux et méchant (départements du Calvados et de
l'Eure), avare et surtout alcoolique, superstitieux et souvent religieux.
PAUL GAUCKLER. — FOUILLES A CARTHAGE 177
— Séance du 6 août 1898 —
M. "W". LAW-BROS, à Londres. [571-8(415)]
L' Architecture pninitice de l Irlande. — M. W. Law-Bros montre une série de
j:)liotographies des monuments primitifs de l'Irlande. Ces monuments sont très
nombreux, surtout dans les îles peu visitées de l'ouest et nord-ouest, et peuvent
être groupés de la façon suivante :
1° Fortifications en pierre préhistoriques, qui se trouvent dans l'île d'Aran et
ailleurs à l'ouest;
2° Habitations souterraines, quelquefois avec des inscriptions en caractères
« ogham » ;
3" Habitations en « ruches d'abeilles ».
i° Monastères chrétiens consistant en groupes de « ruches d'abeilles » qui
se sont établis soit dans l'intérieur d'un « Cashel » ou mur d'enceinte préhis-
torique, comme à Kilmalkedar en Kerry, soit sur une petite île presque inacces-
sible dont le type le plus complet se trouve dans les îles du Skellig au sud-
ouest de l'Irlande, à Inismurray dans la Bay of Sligo, et sur Holy Island on Inis-
caltra dans Lough Dergh ;
5° Petits oratoires et églises qui sont très nombreux, et qui font voir un déve-
loppement régulier de style des « ruches d'abeilles » et d'autres constructions
mégaUthiques jusqu'aux églises romanes avec des voûtes en plein cintre. Ces
églises sont de toutes les époques depuis le v^ jusqu'au xu^ siècle, et les plus
récentes sont très richement décorées, mais d'un style qui diffère considérablement
du style contemporain de l'Angleterre.
Discussion : M. Delort. 11 est vraiment intéressant de rapprocher des photo-
graphies écossaises présentées par M. Law Bros celles que j'ai communiquées à
l'appui du mode architectonique d'encorbellement, dans la précédente séance.
M. Paul GAUCKLER, Dir. du serv. des anLiq. el b.-arls, à Tunis. :571-72i 611)]
Fouilles à Car thage. — Les recherches de M. Gauckler ont amené, entre
autres trouvailles, la découverte d'une importante mosaïque de o m. 50
sur 7 mètres, qui a été immédiatement enlevée, malgré ses grandes dimen-
sions, et remontée au musée du Bardo. Ce pavement offre de remarquaJjles
analogies avec l'une des mosaïques, aujourd'hui détruites, qui ornaient les
bains de Pompéianus, à l'Oued-Athmenia (Algérie), avec une mosaïque d'atrium
de la villa des Laberii, à Oudna (Tunisie), et surtout avec la célèbre mosaïque
de Lillebonne (France).
Comme celle-ci, elle représente les divers épisodes d'une chasse se déroulant
au miheu d'un paysage, qui se développe dans une suite de registres superposés,
depuis la plaine richement cultivée et parsemée d'édicules et de fermes, qui
entoure l'habitation des chasseurs, jusqu'aux solitudes montagneuses et boisées
(saltus) qui servent de repaire aux bêtes fauves.
A la partie supérieure de la mosaïque est figurée la villa, avec ses divers bâ-
timents luxueusement construits en grand appareil et couverts en tuiles rouges.
Le maître du logis se met en route, accompagné de ses invités montant des
1-2
1"8 ANTHROPOLOGIE
chevaux richement harnachés et suivis d'esclaves et de mulets qui portent
les provisions et les armes. Plus bas se succèdent des scènes de chasse très
variées. Ici un chasseur, monté sur un cheval au galop, s'apprête à percer de
sa lance un tigre qui terrasse un mulet, tandis qu'il est lui-même menacé par
une panthère qui bondit sur ses traces. Là, un cavalier tire une flèche
sur un lion accroupi. Un autre poursuit un cerf. Un sanglier furieux,
que l'on chasse à l'épieu, piétine l'un des assaillants, tandis qu'un compagnon
du blessé se jette de côté avec un geste d'épouvante.
Dans une gorge escarpée, des chasseurs, blottis derrière des rochers, criblent
de javelots un lion qu'ils s'efforcent de pousser vers un piège dressé pour le
prendre vivant, une cage à claire-voie avec trappe mobile contre laquelle est
attaché un chevreau en guise d'appât.
Tous ces groupes encadrent le motif principal qui figure un sacrifice aux divi-
nités protectrices de la chasse. Au milieu d'un lucus ou bois sacré, sous les
ombrages épais de cyprès, de pins et d'orangers, se dresse un temple à fronton
grec, soutenu par des colonnes torses, abritant deux statues diryséléphantines,
celle de Diane Séléné, nimbée, armée de l'arc et du carquois, et celle d'Apollon-
liélios couronné de laurier et tenant l'arc et le disque. Sur les marches du
temple sont déposées les offrandes. Six chasseurs vêtus de la chlamyde, le pal-
lium flottant autour du cou, les pieds chaussés de hauts brodequins, la cheve-
lure ceinte de bandelettes, se tiennent debout, la lance à la main, à droite et à
gauche du sanctuaire.
Tous ces motifs forment des groupes très variés de mouvement et d'attitude
et généralement bien rendus, quoique l'exécution des diverses parties de l'en-
semble soit assez inégale. La partie centrale : le sacrifice à Diane et Apollon,
est remarquablement traitée.
Les registres supérieurs et inférieurs sont plus négligés. La perspective,
toute de convention, a des naïvetés qui surprennent, étant donnée l'habileté
dont l'artiste fait preuve d'autre part dans le rendu des personnages et des
animaux. Le mosaïste a su tirer des effets surprenants des cubes de marbre
et de brique qu'il emploie seuls à l'exclusion des smalts et des pâtes de
verre.
Le style général de la mosaïque de Garthage, comme aussi les détails de
l'ornementation accessoire, permettent de la dater des dernières années du
IV'' siècle de notre ère. C'est une œuvre de transition, qui rappelle encore par
certaines qualités, les mosaïques africaines de la meilleure époque, et par
d'autres caractères, notamment par la raideur hiératique de l'atlilude des per-
sonnages principaux, annonce déjà les produits de l'art purement byzantin.
MM. d'AULT du MESNIL et CAPITAN.
Les pala files du lac de Clair vaux du Jura.
Discussion : M. Salmon. Après la communication que vous venez d'entendre
sur des fouilles dont les frais ont été couverts par l'École d'anthropologie, au
moyen des subventions par elle reçues de l'Association française, qu'il me
soit permis d'exprimer la reconnaissance de cet établissement pour le concours
financier qui lui a été plusieurs fois accordé.
BOSTEAUX-PARIS. — FOUILLES DE l'ÉPOQUE GAULOISE 179
MM. Félix REGNAULT ol Léon JAMMES. [571-81 447)
Études sur les puits fussUif ères des grottes (grotte de Tibiran — Hautes-Pyrénées) .
— Nos fouilles dans la grotte de Tibiran constituent la suite naturelle des
recherches précédemment pratiquées, par l'un de nous, dans la grotte de
Gargas (1). C'est à cause de leur voisinage, de la différence qui existe entre
leurs niveaux, de la diversité des dépôts qu'elles renferment, qu'il y a quelque
intérêt à réunir ces deux grottes dans une même étude.
Nous donnons, ici, les résultats fournis par l'exploration de l'un des deux
grands puits de Tibiran ; nous réservant de faire connaître le complément de
noire travail dans une publication ultérieure.
Le puits fouillé constitue une excavation profonde qui s'enfonce à pic, dans
la masse calcaire. Une couche de terre argileuse, renfermant des restes du
Grand-Ours, est déposée au bord de son orifice. Par sa nature, cette couche
offre une similitude parfaite avec l'un des dépôts contenus au fond du même
puits. La profondeur totale du puits est de 13 mètres. Le fond était horizontal.
Il contenait trois couches disposées, en allant de la surface vers la profondeur,
de la fagon suivante :
1° Une couche superficielle stérile.
2° Une couche à petits galets roulés contenant des débris nombreux d'ani-
maux, dont beaucoup de petite taille et relativement modernes.
3° Une couche à argile grasse, riche en restes de la grande faune quaternaire
ancienne (grand Ours des cavernes, petit Ours, Hyène, Grand Bœuf, Cheval,
Cerf, etc.).
Les deux couches fossilifères du puits de Tibiran apparaissaient donc comme
étant de natures très différentes. La plus profonde et par suite la plus ancienne
se reti'ouve à Gargas avec la même faune.
La couche à petits galets roulés présente une faune qui n'existe pas dans les
dépôts de remplissage de Gargas. Elle est seulement représentée en partie,
dans les foyers humains qui se trouvent à l'entrée inférieure de cet antre.
Ces documents permettent d'établir l'âge relatif des dépôts de Gargas et de
Tibiran ; ils fournissent en outre des renseignements qui permettent de pré-
ciser le faciès du massif de Gargas pendant la période d'habitation des grottes
de Gargas et de Tibiran.
Nous développerons ces données dans le recueil des Mémoires.
M. Emile DESCHAMPS.
Étude de restes d'anciennes races de l'Inde anglaise qui peuplent certaines régions
de ce pays et notamment les régions montagneuses du sud.
M. Ch. BOSTEAUX-PARIS, à i:ernay-lès-Keiias (Marne). [571-714401
Résultat des fouilles de l'époque gauloise pendant les années 1896-97. Exposition
des objets hallstatiens et marniens provenant de ces fouilles. — Les fouilles de l'époque
du Hallstat du cimetière de Warmeriville et d'Aussonce ont doïiné, ces deux
i,\) Voir à ce sujet, les diverses publications de M. Félix Regnault.
180 ANTHROPOLOGIE
années, à M. Bosteaux-Paris des objets d'une certaine importance; ils se com-
posent de torques, de bracelets, armes et poteries d'un style tout particulier. Les
torques sont sans tampons, artistement ciselés en intailles; les bracelets en
lignite et en jailiet sont énormes et ceux en bronze sont très petits en forme
d'armilles ; les épées sont très courtes ; le torque en fer se trouve aussi assez
communément. Cette industrie se limite à la rive droite de la rivière d" Aisne,
tandis que sur la rive gauche, vers Reims, c'est l'industrie gauloise marnienne,
remarquable par ses objets de parure en bronze à fort relief artistique; la céra-
mique est plus belle, les formes sont carénées et les épées plus grandes.
Les fouilles faites dans l'arrondissement de Reims et de Châlons, semblent
nous démontrer une ligne de délimitation de deux tribus d'origine différente.
Discussion : M. Morel félicite M. Bosteaux de ses deux magnifiques trouvailles
qui consistent en une superbe parure de femme représentant un torque splen-
dide, une chaîne de toute beauté et de merveilleuses fibules. 11 fait observer
que, jusqu'ici, il n'a été trouvé rien de plus beau en Champagne. Ces objets, qui
représentent l'art marnien dans tout son épanouissement, ne peuvent être com-
parés qu'aux découvertes de Loisy en Brie, qu'il a signalées à la Sorbonne,
dans le cours de la dernière session, qui consistent principalement en un
bracelet en bronze de forme crénelée et dont le Comité du Congrès des Sociétés
savantes donnera la reproduction dans son compte rendu de 1898.
Relevé d'une carte préhistorique des environs de Reims (Marne). Époque gauloise.
— Cette carte signale l'emplacement de trente-un cimetières gaulois hallstatiens
et gaulois marniens et sera terminée l'an prochain par les clans gaulois et les
stations campiniennes et néolithiques de la région.
M. François DALEAU, à Bourg-sur-Gironde. [571-71(4471)]
Les gravures paléolithiques de Pair-non-Pair, commune de Marcamps (Gironde).
— M. François Daleau fait part du résultat de ses recherches dans la grotte
quaternaire de Pair-non-Pair, Depuis le IS mai dernier, il a découvert sur les
parois de cette intéressante habitation huit nouveaux dessins : quatre rumi-
nants(?) et quatre équidés dont un au ventre tombant, peut-être une cavale
pleine.
Grâce à une subvention de l'Association française, ces très curieuses gravures,
aujourd'hui au nombre de quatorze, ont été estampées et moulées. Les moulages
vont être exposés dans les galeries du musée préhistorique de Bordeaux.
M. Fr. Daleau engage ses collègues à venir étudier sur place ces premières
manifestations artistiques de nos ancêtres de l'époque du Solutré; il lui sera très
agréable de leur faire les honneurs de cette antique habitation, qui, espère-t-il,
sera bientôt achetée par l'État.
A. DE MORTILLET. — FOUILLES DANS LES TUMULUS DU JURA 181
M. LE ROUZIC, au Musée J. Miln. à Carnac (Morbihan). [571-96(4413)]
Carnac (Morbihan), Fouilles faites dans la région en 1897 et 1898.
1° Allée couverte du Luffang, 10 janvier 1898.
Allée couverte, composée de supports et de maçonnerie sèche, mesure 22 mè-
tres de longueur et forme un coude à 7 mètres de l'entrée qui se trouve au sud.
Cette allée est prise dans un tumulus circulaire de 46 mètres de diamètre.
Le résultat des fouilles consiste en 6 pointes de flèche à ailerons en silex,
2 fragments de bracelet en bois dur, des lames et grattoirs en silex, des débris
de 45 vases dont plusieurs ornementés, du charbon et des os incinérés.
Trois supports de cette allée couverte portent des signes lapidaires dont un
écusson. Les plans, dessins et photographies sont joints au compte rendu.
2° Dolmens de Parc-er-Gueren (17 décembre 1897).
Le premier de ces dolmen? à chambre circulaire et à galerie a deux supports
gravés : l'un porte des signes lapidaires, l'autre 5 cupules. Il contenait 2 celtœs
pendeloques percées en serpentine, une pendeloque en quartzile, des silex éclatés
et des fragments de 8 vases apodes dont un ornementé.
Le deuxième dolmen, plus petit, à chambre carrée et à galerie à entrée fer-
mée. Un petit menhir de 1"',42, ayant la forme d'un phallus, se trouve couché
dans la galerie et ferme l'entrée de la chambre.
— Séance du 8 août 1898 (ma(iii). —
M. A. de MORTILLET.
Fouilles dans les tumulus du Jura.
Discussion : M. G. de Mortillet,
La théorie du décharnement des corps avant la sépulture définitive est née
en Italie. Depuis elle s'est répandue un peu partout, mais n'a été démontrée
nulle part. Pour l'établir, on a invoqué trois genres de preuves : 1° les os coloriés ;
2° les os placés irrégulièrement dans le squelette; 3° l'absence de certains os.
1° Les os de certaines sépultures anciennes sont coloriés, surtout en rouge.
Mais il n'y a là rien de surprenant. Nous savons que dans les temps préhistoriques
l'homme faisait grand usage de la sanguine ou peroxyde de fer hydraté. Les
Baoussé-Roussé nous ont montré des corps saupoudrés de fer oligiste lamellaire.
Il est donc tout naturel que sanguine et oligiste, se décomposant avec les chairs
et se délayant, aient recouvert les os d'une couche de rouge.
2° Les os placés irrégulièrement ont-ils été suffisamment bien constatés? Le
squelette des Hotteaux avait, dit-on, le fémur droit à gauche et le fémur gauche
à droite. Mais quelle confiance peut-on avoir en cette assertion quand on voit
les erreurs anatomiques du squelette refait par les fouilleurs et dont ils ont
donné la photographie? Du reste il y a souvent d'incroyables déplacements d'os
dans les sépultures. Une tombe en pierre, parfaitement fermée, intacte, ne con-
tenant qu'un corps qui avait été allongé, a donné à Broca une phalange de la
main dans l'intérieur du crâne. Cela suffit pour montrer le peu de valeur des
déplacements d'os.
3° Enfin l'absence de certains os est encore moins concluante. Suivant leur
182 ANTHROPOLOGIE
nature, les os se conservent ou se détruisent plus ou moins i'acilement. Ainsi les
os longs des bras et des jambes, en phosphate de chaux dur et compact, se con-
servent très bien. Mais les os à enveloppe extérieure mince et à intérieur spon-
gieux, comme le bassin et les vertèbres, se détruisent avec la plus grande facilité.
Outre cette cause générale, il y a une foule de causes particulières qui occa-
sionnent la décomposition d'une partie des os sans agir sur l'autre partie. Ainsi
dans des tombes bien fermées, auges en pierre ou en plâtre, on trouve parfois
les os longs d'un côté en partie et même complètement décomposés, tandis que
ceux du côté opposé sont intacts. Ces cas sont très fréquents. La disparition
d'une partie des os du squelette n'est donc pas même un indice du décharne-
ment avant la sépulture, comme l'admet notre collègue.
M. Léon MAITRE.
Une figurine trouvée à Quilly (Loire-Inférieure).
Discussion : M. G. de Mortillet. — La statuette en terre blanche qui nous
est préfentée est des plus intéressantes. Les statuettes dites en terre de Vichy
ou de l'Allier se divisent en deux catégories : les plates et les arrondies. Ces
dernières sont les plus communes. La statuette de Quilly appartient à la série
des plates. Cette série, outre son peu d'épaisseur, se distingue par une ornemen-
tation spéciale dans laquelle abondent les ronds concentriques et par la repro-
duction plus habituelle des parties génitales. La statuette de Quilly montre ces
deux caractères. Comme sujet, elle s'éloigne de tout ce qui a été publié jusqu'à
présent comme terre blanche. Mais elle se rattache à une série bien connue : la
série des dieux accroupis.. On en connaît une quinzaine de reproductions en
bronze et surtout en pierre. Parmi ces dernières, il y en a de grandes propor-
tions. Ce qui est particulier à la statuette de Quilly, c'est qu'elle représente un
hermaphrodite. Les parties génitales sont masculines et très nettement accusées
bien qu'on les ait grattées et diminuées; les seins sont très marqués et pour
bien confirmer leur caractère féminin, le bouton est très proéminent et en-
touré d'un sillon circulaire pour -ie mettre on évidence. Les représentations
accroupies ont en générai des cornes en forme de bois de cerf. La statuette
de Quilly n'en porte pas trace.
M. BOSTEAUX-PARIS. [571-2)4432)]
Présentalion de silex taillés de la slation campinienne de Ville - Dommange
(Marne) cl dolmen de Sermiers (Marne). — M. Bosteaux-Paris présente une série
d'outils campiniens de la station de Ville-Dommange; ces instruments, composés
de grands grattoirs et de pics et lames en silex d'eau douce, sont très nombreux
sur plusieurs endroits de la montagne de Reims.
M. Bosteaux-Paris donne en même temps un état de situation du dolmen de
Sermiers (Marne) qui sera fouillé prochainement.
[571-8(4432)]
Le dan gaulois du Mont- Épié à Cernaij-lès-Reims ; son cimetière. — Par les
fouilles faites depuis une quinzaine d'années, ce village gaulois a pu être recon-
stitué, l'emplacement des foyers, le puits d'alimentation et son cimetière le plus
ancien; d'après les remarques faites par l'auteur, ce village gaulois aurait été
habité jusqu'au commencement du v'^' siècle.
É. SOLDl. — LA PIERRE DE GUÉRANDE 183
— Séance du S août 1898 (soir) —
M. PISTAT, à Bezannes (Marne), [571-21]
Sur les ateliers néolithiques de Courmas et Marfaux. — Après la découverte de
i'atelier de l'Homme Mort (Villedomange) par M. Bosteaux, j'ai continué les
recherches. J'ai trouvé de nombreux silex taillés sur les plateaux environnants.
Notamment au sud de Courmas où j'ai recueilli quelques morceaux de haches,
des grattoirs perçoirs et tranchets campignins.
L'atelier est très conséquent sur la montagne dominant l'Ardre entre Marfaux
et Courmas; les pointes dominent sur le versant sud.
Sur l'atelier néolithique de Serzy, un atelier très important existe au mont de
Pierrefeu au nord de Serzy; j'y ai déjà recueilli une quinzaine de haches polies
en silex, une percée en pierre noire et une autre aussi percée en calcaire
grossier. La montagne doit aussi renfermer des grottes que je me propose de
fouiller bientôt.
M. Léon COUTIL.
Le camp Harrouard et l'allée couverte de Marcilly-sur-Eure.
Les monuments mégalithiques christianisés de l'Eure et de la Seine- Inférieure.
M. Emile SOLDI, à Paris. :571-94:(4413)]
La pierre de Guérande. — Guérande, lieu d'excursion du Congrès de Nantes,
possède, à l'endroit dit « la Butte-d'Herman », une pierre sculptée, qui a été
l'objet de nombreuses controverses à propos des signes qui la recouvrent. Une
quantité de petites boules et surtout de petits triangles semés en tous sens en
couvrent toute la surface.
M. SoLDi montre que ces figurations se rencontrent sur les monuments de tous
les pays. Ce sont les atomes lancés par le soleil, lesquels doivent reconstituer les
morts placés sous ces figurations. Ces atomes peuvent être ronds, carrés, en
losanges ou triangulaires, comme à Guérande. Dans ce dernier cas ce sont les
dents du feu dont parle Eschyle. Sur les lampes de Carthage, elles allument et
dévorent la mèche de ces lampes. Sur les vases grecs peints, elles forment le bec
acéré d'oiseaux en formation. Sur les lames d'armes antiques, elles créent ou
elles tuent. Sur des tapis d'Orient, elles étincellent dans les rayons du soleil
créateur.
M. Soldi rappelle la phrase de la litanie égyptienne au soleil Ra, « qui est
armé de dents qui consument ses ennemis et qui allument la mèche »; l'origine
naturaliste de ce mythe à propos des sauvages des îles Mariannes, lesquels, ne
connaissant pas le feu, crurent, envoyant pour la première fois l'incendie d'une
maison, qu'un animal inconnu la dévorait ; enfin la légende de Cadmus semant
les dents du dragon pour peupler la Thèbes nouvelle, confirmation du but des
dents-étincelles semées sur la pierre sculptée du tumulus de Guérande.
184 ANTHROPOLOGIE
M. DOUMERGUE, à Oran. [571-2(65)]
Contributions au préhistorique de la frovince d'Oran. — M. Doumergue énu-
mère plusieurs stations qu'il a relevées dans la province d'Oran.
Il signale d'abord, le campement d'Arbal, station en plein air avec foyer
étendu, pétri de débris d'iiélix. Cette station, probablement néolithique, non
encore fouillée, offrira une très haute importance au point de vue de la classi-
fication du préhistorique oranais.
M. Doumergue passe ensuite en revue les nombreuses stations qu'il a relevées
ou visitées. Les principales sont : la station du Dj. Mckaidou, près El-Aricha,
à grattoirs doubles ; la vallée de Tifrit très riche en abris ; les R'irans de Found-
el-May, sur le bord du Cliott-el-Chergui ; la station de Sfissifa ; les vastes ruines
berbères du Petit Khadra, non loin de Sfissifa.
M. Doumergue termine par l'itinéraire du Khreider à El-Abiod-Sidi-Cheikh
dans le Sahara, par Bou-Ktoub, Géryville et l'oasis d'Arba-Tahtani. Au pont des
Gorges, à Géryville, il a trouvé quatre silex à trois mètres de profondeur dans
une tranchée faite dans des éboulis quaternaires. A Aïn-Mrirès, sur la route
de Géryville à El-Abiod, il a recueilli une hache isolée, de facture chelléenne,
du type d'Ouzidan. 11 n'a pu retrouver le lieu d"origine qui doit se trouver
dans les environs de Géryville.
M. le D-^ Henry GIRARD, l'iof. à l'Ec. de Méd. de Toulon. [572-71(599);
Note sur les Nungs du Haut-Tonkin. — Parmi les nombreuses variétés jaunes
qui se rencontrent au voisinage des frontières sino-annamites : Thos, Maus,
Tao, etc., il en est une qui parait avoir, en apparence, beaucoup d'affinités avec
le type chinois méridional. Elle est représentée par les Nungs.
Nous avons mensuré 98 individus de ce groupe.
Répartition géographique actuelle : préfecture de Linh-Gau-Fou, Kaï-IIor-Fou,
et Koua-Nan-Fou (Yunnan), Taiping-Fou et surtout les environs de Lang-
tchéou (Kwang-Si); territoires de Caobang, That-Ké et Langson (Tonkin).
Presque toutes les grandes mesures ont été relevées. Résultats des plus im-
portantes :
Taille moyenne. . . - l'n,588
Indice céphaliquc . . 79.56
Indice nasal 83.94
Indice facial 61.63
( Moyenne 1.649
Grande envergure . . . .| j^^pp ^ t. (= lOûj. . 103. 2
T^ f ' rrn / ^AA\ A ( D. frontal minimum . 47. 5
Papport a Tête (^= 100) de] „ , . . lo r.
^^ ^ ^ ( D. bigoniaque .... 48. 4
En résumé, le Nung est un individu de petite taille, mésaticéphale ou mieux
brachycéphale-mésorhinien fort, à bras plutôt courts, à tète médiocrement
élevée, dont la face présente plus de régularité que celle de l'Annamite, sur-
tout de Mam-Tiam où le type mongoloïde est si accentué. Malgré son voisinage
anthropométrique du Chinois, a néanmoins bien des caractères qui Téloignent de
ce dernier.
É. RIVIÈRE. — LE DOLMEN DES CLOTES (dORDOGNe) d 85
M. A. DUMONT, à La CaniLe. [311]
Les sources démographiques. — M, Arsène Dumont, ayant remarqué que sou-
vent de bons esprits sont détournés des études démographiques par l'ignorance
011 ils sont des documents indispensables, fait savoir que ces documents sont au
nombre de quatre seulement :
I. — Les Tables décennales, rédigées sur timbre par les greffiers des tribunaux
de première instance.
II. — Les Listes nominatives des recensements, formant pour chaque com-
mune et pour chaque recensement, un cahier in-folio de grosseur variable
selon l'importance de la commune.
III. — Les États récapitulatifs des recensements, formant pour chaque com-
mune et chaque recensement, quatre pages in-folio.
IV. — Les Mouvements annuels de la population, formant pour chaque com-
mune et chaque année, un mince cahier in-quarto.
Ces trois dernières séries de documents sont élaborées par les greffiers des
mairies.
En dehors de ces documents, il n"y en a point d'autres; ils doivent être con-
servés en double aux archives des départements et à celles des communes.
Toutes les données concernant des unités plus vastes que les communes
(arrondissements, départements ou France entière), ne sont jamais obtenues
que par l'addition des chiffres contenus dans les pièces précédentes.
M. Arsène Dumont donne, en outre, quelques renseignements élémentaires
sur la manière de traiter ces données numériques. Sans doute, dit-il, ils n'ap-
prendront rien aux démographes ; mais peut-être leur vaudront-ils quelques
nouveaux confrères. Rien ne serait plus désirable.
— Séance du lO août 1898 —
M. Emile RIVIÈRE. 1:571-94(44:72;]
Le dolmen des Cloles (Dordogne). — Ce dolmen, dont M. Rivière a reconnu
l'existence au mois d'avril 1898, est situé dans le canton de Saint-Cyprien, arron-
dissement de Sarlat. Des fouilles très superficielles y ont été pratiquées il y a
quelques années et ont mis à découvert des ossements humains. Plusieurs
coups de pioche que M. Rivière y a fait donner, à seule fin de se rendre compte
de l'état dudit dolmen avant d'y entreprendre, en octobre 1898, les fouilles dont
il est convenu avec le propriétaire du sol, lui ont fourni un silex taillé. Enfin
trois haches polies, dont l'une est entre les mains de l'auteur, ont été trouvées
dans l'un des champs voisins.
[571-96(4436)]
Le menhir de Mandres ( Seine- et-Oise). — Il s'agit d'un menhir détruit entre
1637 et 1786, mais dont l'existence a été retrouvée par l'auteur de la commu-
nication dans certains documents des xiv« et xv*^ siècles, dénombrements et
aveux appartenant aux collections des Archives nationales. Ce menhir figure
également, sous le nom de pierre au bord d'un chemin dénommé chemin du
Caillou, sur un plan de 1637 déposé dans les Archives du département de Seine-
et-Oise et connu sous le nom de Plan des villages de Mandre et Villecresne.
186 ANTHROPOLOGIE
MM. Emile RIVIÈRE et Ch. MOTTHEAU.
L'abbaye royale de Jarcy-en-Brie (Seine-et-Oise) de 1778 à l8dS. — La courte
notice que MM. Rivière et Mottheau présentent sur cette abbaye est le résumé
d'un chapitre de l'histoire de ce couvent qu'ils se proposent de publier prochai-
nement d'après de nombreux documents dépouillés soit dans les archives
départementales, soit dans les archives nationales, daprcs aussi certains
monuments funéraires, c'est-à-dire d'après les pierres tombales qui existent
encore à Jarcy, ainsi que dans une propriété des environs de Montmorency oi:i
elles ont été transportées il y a quelques années.
M. AVENEAU DE LA GRANCIÈRE, au chât. Moustuir-Lan, près PoiUivy (Morbihan).
[571-3(441)]
Quelques observations f^ur rage du bronze en Bretagne- A rmorique. — L'auteur
présente un résumé de l'âge du bronze en Bretagne-Armorique. Il décrit dans
la première partie de son travail les monuments, c'est-à-dire les tombeaux,
les pierres levées, les habitations et les enceintes fortifiées. La construction des
tumulus, l'architecture des chambres sépulcrales sont très variées. Les diffé-
rents modes de construction sont examinés successivement. Tous ces tombeaux,
bien que construits différemment, appartiennent tous à l'époque du bronze qui
semble avoir été fort longue. Ils renferment le même mobilier caractérisé par
les vases à anses, les haches à bords droits, les poignards dits triangulaires à
lame plate, etc. L'auteur parle ensuite du mobilier qu'il décrit en détail,
de la question de l'alimentation à l'âge du bronze, etc., etc.
La seconde partie du travail est consacrée à l'élude des dépôts de bronze et
se divise ainsi :
1° Le cuivre en Bretagne-Armorique. Les plus anciens bronzes.
2° La hache de bronze et son développement.
3° Les quatre haches et les cachettes.
4° Les vases des cachettes. Les haches en plomb. La métallurgie en Armoriquc
à l'âge du bronze.
Enfm, avant de tirer des conclusions générales basées sur la plus rigoureuse
observation des faits, l'auteur parle de la conservation des objets en bronze dans
les sépultures et dans les dépôts.
M. Emile RIVIÈRE. [571-71i4472
Les gravures sur roche de La Mouthe {Dordogne). — Dans cette communication,
l'auteur rend compte des fouilles qu'il a poursuivies dans le cours d'une
nouvelle campagne d'exploration de la grotte de La Mouthe, et fait connaître les
résultats qu'elles lui ont donnés.
M. le D- REBOUL, à Niines. 572 36
Anomalies des organes génitaux externes. Andromasiie. — OBSEavATUJX L — In
homme de cinquante-huit ans (février 18!i7), de Mmes, présente, outre un
hypospadias pénicn antérieur, une- bride fibreuse allant du frein du gland à la
REBOUL. — ANOMALIES DES ORGANES GÉNITALK EXTERNES 187
partie moyenne de la verge et se prolongeant sur les côtés autour de la cou-
ronne du gland. Celte bride causait une certaine gêne dans l'érection, en déter-
minant une incurvation du gland en bas.
Observation II. — Un enfant de sept ans, de Nîmes (juillet 1896), avait la
verge coudée à gauche et en bas par une bride partant du raphé-scrotal et
allant à la racine de la \erge ; arrivée en ce point, elle se divisait en deux fais-
ceaux : l'un, externe, se dirigeait en haut et à droite, en contournant à droite
la racine de la verge; l'autre, médian, suivant d'abord le raphé pénien, se
déviait ensuite à droite pour se terminer en s'étalant à la face inférieure du
gland, sous forme d'un frein large et épais, surtout prononcé à droite. A l'état
de flaccidité, la partie antérieure de la verge formait une courbe à concavité
supérieure et à gauche; à l'état d'érection, la verge formait un arc à concavité
inférieure et à gauche.
Obsfrvation III. — Un enfant de deux mois, de Bouillargues (Gard), présen-
tait (mai ISO?^) un hypospadias péno-scrotal très accusé ; [orifice uréthral très
étroit, rainure uréthrale sous pénienne ; prépuce saillant et exubérant à la
partie supérieure du gland, faisant défaut sur les parties latérales.
Observation IV. — Un enfant de deux mois, de Bellegarde (Gard), observé en
octobre 189-4, présentait un hypospadias péno-scrotal avec fistule recto-vésico-
uréthrale et une simple dépression anale. L'intervention que je proposais fut
repoussée par les parents et l'enfant mourut quelques jours après.
Observation V. — Gynandroïde phalloïde, fistule vésico-périnéale, utérus ?
Une enfant de quatre ans, de Caveirac (Gard), observée en janvier 1896, pré-
sentait une hypertrophie du clitoris, avec capuchon très développé, méat situé
au-dessous du clitoris. En avant de l'anus, un petit orifice. L'urine s"écoulait
par les sondes filiformes introduites dans le méat sous-clitoridien et dans l'ori-
fice périnéal ; elles pénétraient donc probablement dans la vessie. Au toucher
rectal, à travers la paroi antérieure de l'intestin, il m'a paru sentir un corps
ayant la forme et les dimensions d'un utérus infantile. Dans la grande lèvre
droite, il y avait un corps de consistance glanduleuse (ovaire ou testicule).
Observation VI. — Une enfant de trois ans, de Saint-Gilles (Gard), observée
en juin 1898, présentait au-dessous du chtoris un faisceau fibreux se dirigeant
en bas et limitant à sa partie inférieure un orifice linéaire par où sortait
l'urine. Au-dessous de cet orifice, une membrane verticale, en forme de crois-
sant, épais et charnu à sa partie supérieure, se continuait latéralement avec les
petites lèvres et se prolongeait en bas jusqu'à la fourchette, masquant complète-
ment l'orifice vulvaire. Une section médiane de cette membrane a sufli pour
découvrir l'orifice vulvaire normal. Il ne s'agissait donc que d'une adhérence
anormale des petites lèvres.
Observation VII. — Une dame de trente-cinq ans, observée en mai 1898,
présentait un utérus infantile, un développement exagéré des poils du pubis
remontant jusqu'à l'ombilic et un développement anormal du système pileux
sur tout le corps; un corps et des seins d'apparence masculine. Cette dame est
d'ailleurs stérile, les règles sont rares et peu abondantes ; elle a l'attitude et le
caractère d'un homme ; sa voix est celle d'un adolescent. C'est donc une andro-
maste.
188 ANTHROPOLOGIE
— .Séance du 1 1 août 1898 —
M. Emile RIVIÈRE. 617-92]
Prothèse chintrgicalc des anciens, une jambe de bois au moyen âge.— C'est dans
une église de Normandie, à Veules-les-Roses (Seine-lnlVrieure), que se trouve
le groupe sculpté sur pierre, dans lequel figure un personnage porteur d'une
jambe de bois, d'un pilon que ne désavouerait aucun des meilleurs fabricants
actuels d'appareils prolhéliques. Ledit personnage est un mendiant implorant
la charité de Saint-Martin, qui partage son manteau avec lui. Le groupe sculpté
paraît appartenir au w'^ siècle.
M. Rivière rappelle dans sa notice certaine communication qu'il a faite
en 1882, au Congrès de La Rochelle « sur des appareils prothétiques à l'époque
romaine », et qui fut publiée, dans son temps, dans le volume de l'Association
française pour l'avancement des Sciences.
MM. Emile COLLIN, D- CAPITAN el REYNIER. 571-91(4437)]
Découverte d'un tumuhis à Montigny, par Trilbardou (Seine-et-Marne). — En
novembre dernier nous avons mis à découvert un tumulus, qu'il nous a été
permis de fouiller. Il est situé à Montigny (Seine-et-Marne) à proximité de la
route d'Esbly à Trilbardou et près de la Marne.
Parmi les ossements humains que nous avons recueillis pour les étudier,
nous avons récolté des éclats de silex ouvrés petits et grands, des lames avec
retouches, des couteaux, de petits tranchets appelés aussi flèches à tranchants
transversales, des grattoirs, des retouchoirs,des haches en silex taillé, des haches
polies, de petites et de grandes emmanchures ou gaines, en andouillers de
cerfs, des amulettes, des perles à colliers, des coquillages percés, des canines de
carnassiers, etc., constituant bien le mobilier funéraire de l'époque Robenhau-
sienne, dite aussi de la pierre polie.
Nous avons pu constater également qu'autour de ce tumulus nous retrouvions
des vestiges d'un village d'une toute autre époque, plus rapprochée de nous,
que nous avons jugée être l'époque romaine.
MM. Emile COLLIN et Paul TOUSSAINT. [571-8(4436)]
Nécropole mérovingienne d'Osny {Seine- et-Oise). — En mars dernier, nous avons
mis à découvert des sépultures que nous avons reconnues pour être de l'époque
mérovingienne.
Situé tout près du cimetière actuel d'Osny qui se trouve sur la route
d'Immarnont à Cergy, au lieu dit « La Chevaurue », le mobilier funéraire était
très pauvre en objets ; nous n'y avons récolté que des boucles en fer avec
ardillons, fort communes chez les guerriers, des couteaux et des scramasaxes en
fer, et parmi eux quelques éclats de silex ouvrés de l'époque Robenhausienne;
dans les quelques cercueils en plâtre que nous avons mis à jour, la plupart
des squelettes avaient été enterrés dans des fosses creusées dans le sable
à l'^jBO de profondeur assez souvent aussi superposés et cela sans orientation
uniforme.
LE MEIGNEN. — PLANS DES MONUMENTS DE LOCMARIAKER 189
M. Pierre-René DE LISLE DU DRENEUC, C°' du Ministère de l'Inst. pub., à Nantes.
[571-314414)]
Les stations préhistoriques de la Loire-Inférieure. — L'auteur établit tout
d'abord que le point de départ des découvertes qu'il va énumérer est la session
de l'Association Française au Congrès de Nantes, en 1875. Malgré tous les eiïorts
des archéologues bretons pour présenter, à l'exposition organisée en vue du
Congrès, les éléments préhistoriques de la région, il fut impossible de faire
figurer le paléolithique, sauf par une hachette biconvexe, trouvée en Verlou
par M. Georges de Lisle, et par une ébauche du même type et de même pro-
venance.
Frappé de cette étrange lacune, M. de Lisle entreprit, avec son tYère, des
explorations qui amenèrent bientôt la découverte de très intéressantes stations
du type de Chelles et du Moustiers, des gisements de silex trouvés dans des
couches profondes de graviers, des ateliers de l'époque des cavernes, etc.
Une partie seulement de ces trouvailles fut publiée en 1878, dans une
brochure intitulée Stations paléolithiques et néolithiques de la Loire- Inférieure
(Nantes, V. Forest et Emile Grimaud, éditeurs).
Le travail beaucoup plus étendu dont il est donné aujourd'hui communication
à l'AFAS, comprend tout l'ensemble des stations de la Loii^e-Inférieure, et il est
intéressant de constater, ainsi que l'a fait l'auteur, l'heureuse impulsion donnée
par l'Association Française aux recherches préhistoriques dans la Loire-
Inférieure.
M. LE MEIGNEN, à Nantes.
Présentation de plans des monuments mégalithiques des environs de Locmariaker
exécutés par M. Bonneau, juge de paix à Auray.
Ouvrage imprimé
PRÉSENTÉ A LA 11'^ SECTION
Léon Morel. — La Champagne souterraine.
190 SCIE.NCES MÉDICALES
12" Section.
SCIENCES MÉDICALES
Président d'honneur M. BROUARDEL, Doyen de la Fac. de Méd. de Paris, Memb.
de rinst.
Président M. LÉPINE, Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon.
Vice-Présidents MM. LEDUC, Prof, à l'Éc. de Méd. de Nanles.
LTVOiN, Dir. de l'Éc. de Méd. de Marseille.
MALHERBK, Dir. de l'Éc. de Méd. de Nanles.
MOSSÉ, Prof, à la Fac. de Méd. de Toulouse.
TACHARD, Dir. da Service de saalé du n« corps.
Secrétaires MM. DAURL\C.
LK .MEIG.NEN.
H. MALHERBE.
— Séance du 5 août 1898 —
QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA 12" SECTION
Dm diabète en général, et en particulier de r augmentation progressive dans les
principales villes de France. [616-63]
Rapport de M. R. Léplne, Prof, à la Fac. de Méd. de Lijon.
M. le D'" J. Bertillon a affirmé l'augmen talion de la fréquence du
diabète.
Purdy, Hare, Williamson, etc., admettent l'accroissement de la fréquence du
diabète, en Amérique et en Angleterre; toutefois, Williamson ne Tapas observé
à l'infirmerie royale de Manchester.
Un de mes élèves, M. Alix, a dépouillé les fiches municipales mortuaires de
Lyon pour l'année 1897. Il a trouvé pour cette année, 8.000 décès, dont 51 par
diabète, ce qui fait 5 0/00.
Si l'on rapporte le nombre des décès par diabète à 100.000 vivants, comme
dans les statistiques précédentes, on obtient 8,0, chiffre bien inférieur à celui de
M. Bertillon (IH) pour les années 1880-91.
Les statistiques des grands hôpitaux semblent plus dignes de confiance que
les statistiques municipales, les diagnostics y étant presque toujours exacts.
R. LÉPINE. — DU DIABÈTE DANS LES PRINCIPALES VILLES DE FRANCE 191
M. Alix, qui a compulsé les registres de rilùtel-Dieu de Lyon pour dix-huit
années, de 1880 à 1897, a trouvé 24.912 décès, parmi lesquels 137 par diabète.
Cela fait 5,50/00, proportion légèrement supérieure à celle que lui ont donnée
les fiches municipales de 1897. Si l'on partage en périodes ces dix-huit années
on a :
Diîccs diabétiques annuels
p.iur 1 .000 de'cès.
De 1880 à 1884 5.0
— 1885 1889 5.7
— 1890 1894 5.7
— 1895 1897 4.6
Ainsi, pas d'augmentation.
M. Alix a aussi compté les entrées : il a trouvé pour les dix-huit années,
2"3. 104 entrées de malade.-j, parmi lesquelles 465 pour diabète. Cela fait 2,28 0/00.
Comme tous les diabètes ne sont pas reconnus à rentrée, on peut forcf^r le
chiffre et admettre que la morbidilé pour diabète à l'Hôtel-Dieu (de Lyon) serait
environ la moitié de la mortotoé par cette maladie.
Je passe à l'analyse des documents, malheureusement peu nombreux, qui
m'ont été obligeamment adressés de divers points de la France, en réponse à la
circulaire de l'AFAS.
11 résulte des statistiques privées de MM. les docteurs Leduc et Malherbe (de
Nantes), Lecerf (de Saint-Julien-de-Concellesj, Mélik (de Fontenay-le-Comte,
Vendée), etc., que dans la région nantaise le diabète serait fréquent. Quant à
l'augmentation de fréquence, elle n'est pas certaine.
A Bordeaux, le diabète serait également fréquent : il a augmenté dans le ser-
vice d'hôpital de M. le professeur Picot, mais M. le professeur Vergely n'a pas
constaté d'augmentation.
M. le professeur Mossé (de Toulouse) croit que le diabète augmente de fré-
quence dans cette ville.
A Dijon, le diabète passe pour fréquent ; il est difficile de dire s'il augmente.
Je n'ai pas de renseignements sur Marseille, Montpellier, Nancy, Lille, Grenoble,
Besançon, Clermont. En revanche, un certain nombre de membres de l'Associa-
tion française ont bien voulu m'envoyer des renseignements sur les localités
qu'ils habitent. Forcé de me restreindre, je me borne pour le moment à les
remercier et à les assurer que ces renseignements paraîtront avec leurs noms.
Discussion. — M. Leduc fait l'analyse des urines de tous ses malades, et ses
chiffres sont beaucoup plus élevés que ceux fournis par M. Lépine. La fréquence
du diabète chez ses clients serait de 1,5 à 2 0/00. Soit sur 5.645 malades dont
les urines ont été analysées, 102 diabétiques, ce qui fait 1,80 0/0. Tel est le
résultat fourni par sa statistique des cinq dernières années. Il est difficile de
faire le pourcentage par rapport à une population donnée, les malades se pré-
sentant à la consultation appartenant aux points les plus divers du dépar-
tement. De plus, on doit remarquer que dans cette statistique n'entrent que les
malades transportables; si on y ajoute ceux atteints de maladies aiguës, la pro-
porti<m sera abaissée car chez eux le diabète est beaucoup plus rare.
M. Leduc fait encore remarquer, — mais sur ce point, il ne peut fournir de
chiffres précis, — qu'il croit avoir remarqué des foyers de diabète dans ledépar-
192 SCIENCES MÉDICALES
tement. Certaines localités fourniraient un appoint très élevé à celte maladie ;
il croit pouvoir citer les communes de Port-Saint-Père, Saint-Mars-la-Jaille,
Carquefou.
M. Leduc est d'avis que l'irritation de la cellule hépatique joue un grand rôle
dans la pathogénie du diabète. Il en cite pour preuve le cas fort intéressantde trois
malades atteints de pleuro-pneumonie de la base du poumon droit auxquels il
a donné ses soins. Ces trois malades ont, tous les trois, présenté une glycosurie
passagère qui a été fort élevée.
L'irritation se propageant par les voies biliaires, l'angiocholite ne serait pas,
pour M. Leduc, une cause fréquente de diabète. Il croit bien plutôt à l'irrita-
tion ayant pour point de départ la veine porte. Les buveurs de vin seraient par-
ticulièrement exposés au diabète et il est probable qu'il faut voir là la cause de
la statistique plus élevée dans notre pays, où les buveurs de vin blanc sont en si
grand nombre, et tout particulièrement dans les communes que citait M. Leduc,
tout à l'heure, comme particulièrement atteintes.
M. LOIR, Dir. de l'Inst. Pasteur, ;i Tunis. [616-63(61-1)]
Le diabète en Tunisie. — M. Loir : Messieurs, c'est au nom de la Section des
Sciences médicales de l'Institut de Carthage et en ma qualité de secrétaire
général de cette Société que je prends la parole. En recevant la circulaire de
M. le professeur Lépine, nous résolûmes de faire un travail sur le diabète qui
offre, en Tunisie, des particularités intéressantes.
M. le D'' Funaro a été nommé rapporteur, et c'est son travail que je vous
demande la permission de vous lire.
10 Combien croyez-vous avoir rencontré de diabétiques sur 100 de vos clients?
11 est difficile de répondre à cette question d'une façon exacte. En Tunisie, la
clientèle n'a aucun caractère de stabilité, et, pour les malades qui sont passés
entre les mains des médecins pendant une période devingt à trente ans, il est bien
malaisé d'établir un pourcentage rigoureux. Parmi les clients que je puis
suivre depuis quelque temps, j'ai une moyenne de 3 0/0 de diabétiques.
Plusieurs de mes confrères m'ont déclaré une proportion beaucoup moindre.
Cela doit sans doute tenir à certaines conditions particulières de genre de
clientèle.
2^ Avez-vous des raisons de croire que la fréquence du diabète augmente ?
y 0.1 tout lieu de croire que la fréquence du diabète, en Tunisie, a augmenté
depuis quelques années : c'est également l'opinion do tous les confrères que j'ai
consultés ici.
7)° A quelles causes avez-vous attribué le diabète chez les malades que vous avez
observés ?
(Excès? Lesquels? Avez-vous rencontré des diabètes traumatiques ? Combien de
cas ont coïncidé avec l'obésité ?)
Les causes que j'ai le plus souvent ohservées chez mes malades ont été des
excès d'alimentation, surtout alimentation riche en féculents, abondante en
sucreries. Le manque d'exercice et la vie sédentaire me paraissent devoir être
souvent incriminés. J'ai rarement pu établir une relation entre le diabète et les
excès vénériens. L'inlluence de l'alcoolisme me semble très douteuse.
Personnellement, je n'ai pas observé de diabètes traumatiques : un de mes
MOSSÉ. — DU RÉGIME ALIMENTAIRE DANS L'N CAS DE DIABÈTE 193
confrères seulement m'a communiqué la relation d'un cas de glycosurie sur-
venue à la suite d'une chute sur la lète d'une hauteur de 6 mètres.
Quant à l'obésité, je l'ai notée très souvent chez mes diabétique-. Dans la statis-
tique des 233 cas, dont je dois la communication à l'amabilité do mes confrères,
il en est fait mention pour 23 cas.
Mais il est incontestable que bon nombre de malades diabétiques devaient
être en même temps des obèses.
i° A quel âge vous semble avoir débuté le diabète chez vos malades ?
L'âge exact auquel la maladie a débuté est généralement très difficile à fixer.
Je crois pouvoir toutefois allirmer que le diabète débute et évolue entre qua-
rante et soixante ans, c'est-à-dire pour la grande majorité des cas, dans la
seconde moitié delà vie humaine.
5" Quelle a été la durée de leur maladie ?
Avez-vous des diabètes intermittents?
La durée de la maladie a toujours été très longue pour les cas confirmés. Je
connais plusieurs exemples de diabètes remontant à dix-huit ou vingt ans.
J'ai vu plusieurs cas de diabète intermittent; mais l'intermittence était plu-
tôt constituée par des récidives occasionnées par le retour aux habitudes
d'excès d'alimentation, aux mômes excès d'alimentation qui avaient produit
l'éclosion de la maladie pour la première fois. Je n'ai jamais observé d'inter-
mittence régulière.
G'' Comment s'est produite la mort ?
Par coma ? Phtisie ? Gangrène ?
Dans mes observations, je relève le plus souvent la gangrène comme cause de
mort, et plus particulièrement encore l'anthrax diffus. Quelques-uns de mes
confrères ont noté un certain nombre de fois la mort par coma. Pour ma part,
j'ai très rarement vu mes malades succomber à la phtisie.
M. A. MOSSÉ, Prof, à la Faculté de Toulouse. [616-63]
Influence des modifications du régime alimentaire sur l'excrétion ur inaire dans un
cas de diabète. — Chez une malade neuro-arthritique, âgée de cinquante-cinq ans,
entrée à l'Hôtel-Dieu de Toulouse pour un diabète d'intensité moyenne ayant dé-
terminé un amaigrissement progressif très sensible, j'ai cherché à me rendre
compte par l'étude de l'excrétion urinaire et de l'état général, de l'influence du
régime alimentaire sur le syndrome urologique. En particulier, je me suis
proposé de constater les modifications que pourrait produire la substitution des
pommes de terre au pain ordinaire. Il est inutile de rappeler qu'après avoir
été proscrites du régime des diabétiques, les pommes de terre ont été autori-
sées, recommandées même par plusieurs auteurs pour remplacer le pain.
Avant de donner le résumé de fobservation il faut mentionner que, au moment
où la malade est entrée dans notre clinique, la glucosurie avait été constatée
depuis deux ans, mais le diabète paraissait remonter à une date bien plus éloi-
gnée. En effet, à l'époque de la ménopause, survenue deux ans avant l'analyse,
la malade présentait déjà des troubles manifestement diabétiques.
/. — Dans une première période, la malade n'est soumise à aucun traitement
ni régime alimentaire spécial (4« degré, c'est-à-dire le maximum du régime ordi-
naire accordé à l'hôpital) :
13
194 SCIENCES MÉDICALES
Dans celte première période, notables irrégularités de rexcrélion glycosu-
rique; elle oscille de IIG à 124 grammes pendant les trois derniers jours
(31 mai au 2 juin). Le sucre a toujours été dosé au saccharimètre.
Du 2 au 5 juin, même régime alimentaire mais en recommandant simple-
ment de supprimer les petits pois. La glycosurie reste sensiblement au même
niveau : 114 grammes du 2 au 3 juin ; 85 grammes et 126 grammes, les deux
jours suivants.
11^ pi'riode. — (5-19 juin). Substitution des pommes de terre au pain ordi-
naire et suppression complète du pain dans l'alimentation. Pas de médicaments,
30 grammes de glycérine neutre. Même régime général en dehors de ces modi-
fications. La quantité de glycose fléchit d'une façon évidente. Elle oscille entre
97 gramriies (chiflre maximum), et 34 grammes (chiffre minimum), dans les
24 heures. La densité diminue. L'état général, dans son ensemble, reste le
même.
///« période. — On reprend le régime alimentaire ordinaire donné dans la
1'^'^ période. (20 juin-7 juillet). La glycosurie ne continue pas à décroître. La
quantité nychthémérale de sucre excrété tend même à devenir supérieure à
celle de la période précédente. Elle oscille entre 95 grammes et 48 grammes
dans les 24 heures (chiffres extrêmes). La densité varie, suivant les jours, de
1024 à 1034 (chiffres extrêmes). Du i''^ au 7 juillet, l'écart va seulement de
1026 à 1030.
IV^ j)ériode. — (8-2i juillet). Pour la seconde fois, on subslilue les pommes
de terre au pain et on supprime celui-ci. Cette fois encore se montre, quoique
moins sensible, la diminution de la glycosurie. La quantité de sucre oscille
entre les chiffres extrêmes de 63 grammes à 38 grammes dans les 24 heures.
En résumé, chez notre malade, le sucre a diminué à la suite de l'adminis-
tration de pommes de terre. En serait-il toujours ainsi? On ne saurait tirer
des conclusions générales de ce fait particulier dont l'intérêt résulte surtout des
conditions et de la durée de l'observation. De plus, on ne doit pas oublier que,
au point de vue de la constitution chimique, il peut y avoir des différences
entre les diverses espèces de pommes de terre consommées par Talimentation.
Les résultats pourraient se trouver modifiés chez d'autres diabétiques et peut-
être chez un même sujet, suivant la variété de pommes de terre employées.
Discussion : M. Leduc (Nantes) déclare ne plus prescrire les pommes de terre
dans lalimenlation des diabétiques, car des analyses d'urine journahères lui
ont montré constamment une recrudescence dans la glycosurie.
M, RAPPIN à iNanlcs. [616-63]
Remarques sur la pathogénie du diabète. — A propos de ce que viennent de
dire M. le Professeur Mossé et M. Loir, je crois que s'il existe, à la vérité, trois
espèces seulement de pommes de terre sur le marché français, peut-être en
existe-t-il un bien plus grand nombre de variétés. Et ce qui me fait parler
ainsi, c'est que je me place au point de vue de la bactériologie, qui est, comme
l'on sait, un réactif assez sensible.
Chaque jour, dans nos laboratoires, nous avons l'occasion de nous rendre
RAPPIN. — REMARQUES SUR LA PATHOGÉNIE DU DIABÈTE 195
compte de ce fait : nous ensemençons certains germes sur pommes de terre et
nous obtenons par exemple des cultures très abondantes; nous ensemençons
ces mêmes microbes sur pommes de terre d'autres provenances, et les cul-
tures ne sont pas tout à fait les mêmes. Il y a là évidemment des variations de
végélalion qui tiennent à des variations du milieu de culture fourni, dépen-
dant de son degré variable d'acidité, de sa richesse plus ou moins grande en
fécule et aussi peut-être en autres principes plus délicats à déterminer, mais
suffisants cependant pour impressionner les microbes.
Cette question qui, à la vérité, semble n'être que secondaire, possède à mes
yeux, au contraire, beaucoup plus d'importance que l'on ne peut le supposer.
Elle se rattache, en effet, à la patliogénie même du diabète.
J'estime, pour mon compte, que l'on n'a pas, jusqu'ici, tourné les recherches
suffisamment dans cette maladie du côté. de la bactériologie du tube digestif.
Il y a là, selon moi, une lacune considérable et il est permis de supposer que
si l'on prenait le soin de mettre ce point à l'étude d'une façon méthodique, on
ne tarderait pas à éclairer la solution du problème.
On est conduit en quelque sorte naturellement à adopter cette manière de
voir en remarquant la relation si intime que nous établissons entre le genre
d'aliments que nous tournissons au diabétique et la teneur en sucre de ses
urines et d'une façon générale, les déterminations mêmes de la maladie.
Comment dès lors ne pas admettre que les modifications apportées parla
différence de composition de l'aliment fourni, n'ont pas modifié les fermenta-
tions intestinales et aussi les ferments eux-mêmes de l'intestin ? et, ne se
passe-t-il pas là un phénomène analogue à ce que nous observons pour la bac-
tériologie du tube digestif dans le régime lacté où l'usage exclusif du lait
permet de ne retrouver dans les matières, et presque exclusivement, qu'une
seule espèce, le coli-bacille ?
Il y a déjà longtemps que l'hypothèse de l'étiologie microbienne du diabète
a été mise en avant. M, Charrin avait déjà décrit des microbes de tout ordre
trouvés dans le pancréas, s'appuyant sur l'idée de l'origine pancréatique du
diabète. De même M. Teissier, de Lyon, a pensé à la contagion de cette ma-
ladie par les bactéries, et s'il m'était permis de citer ici des travaux person-
nels, je rappellerais que, dès 1881, dans ma thèse, étudiant les bactéries de la
bouche, j'émettais la même hypothèse. Depuis même, désirant étudier la bac-
tériologie des urines du diabétique, j'ai recherché dans un ou deux cas les
microbes dans ce milieu et j'avais isolé un bacille me paraissant avoir certaines
réactions spéciales.
Mais ici, dans ce que j'expose, il ne s'agit pas seulement de la contagion de
cette maladie. A mes yeux, la pathogénie du diabète relève d'un autre ordre
d'idées, et, tout en demeurant d'ordre microbien, sa production est probable-
ment plus complexe.
Chacun de nous, en effet, vit à sa façon et possède, si j'ose m'exprimer
ainsi, une équation biologique particulière, et pour l'établissement de laquelle
interviennent des microbes variés.
Le diabétique, lui aussi, vit à sa manière, mais il n'est pas possible, en
constatant l'étroit parallélisme qui existe entre la classe d'aliments fournie et
les déterminations mêmes de sa maladie, de ne pas faire entrer en ligne de
compte, dans son équation, les ferments, les germes, destinés à élaborer les
aliments que nous lui fournissons.
Je ne veux pas étendre ici d'une façon générale et à un plus grand nombre
196 SCIENCES MÉDICALES
d'autres maladies de la nutrition, ces remarques qui doivent du reste faire l'objet
d'un travail en cours de préparation, mais s'il me fallait résumer ma pensée,
je dirais qu'il ne s'agit plus ici seulement de rechercher le microbe du diabète,
dont je ne voudrais nullement nier l'existence, mais de chercher à déter-
miner les espèces microbiennes qui constituent la flore intestinale chez le
diabétique et que celui-ci, si j'osais ajouter cette phrase, utilise pour vivre.
M. DIANOUX, à Nantes. [617-7 — 616-63]
Valeur pronostique des troubles oculaires dans le diabète. — Les troubles oculaires
dans le diabète peuvent se diviser en trois classes, suivant qu'ils affectent le
cristallin, les vaisseaux ou le système nerveux.
L'auteur n'a jamais vu de parallélisme entre la marche de la cataracte et celle
de la glycosurie. Chez les diabétiques jeunes, dans les formes aiguës, dans les
diabètes pancréatiques se montre la cataracte molle ; à la suite de son opéra-
tion, la mort survient fréquemment par pneumonie. L'intervention, dans la
forme sénile, de la cataracte est loin de présenter la même gravité chez le
diabétique.
Les accidents d'origine vasculaire les plus fréquents sont les hémorragies de
la rétine, encore qu'elles n'aient lieu que cliez des gens âgés; on voit quelque-
fois des plaques exsudatives blanches et brillantes. Ces accidents sont très graves
comme pronostic, et il est rare que le malade survive plus de huit à dix mois
à leur apparition.
Le scolome central des diabétiques, contrairement à celui des alcooliques,
peut rétrocéder sous l'influence du régime ; il n'en constitue pas moins une
menace sérieuse, car les malades ainsi atteints n'ont, au maximum, qu'une
année d'existence devant eux.
M. Jules REBOUL, Cliii. de l'IIôp. de M m es. [616-74]
Myxome kystique colloïde de l'extenseur commun des orteils. — Le D'' J. Reboul
(de Nîmes) communique une observation de myxome kystique colloïde de l'ex-
tenseur commun des orteils. Le D'' X..., âgé de quarante- trois ans, avait
remarqué, depuis deux ou trois ans, une lumélactiou du tiers supérieur de la
jambe gauche, qui ne s'accompagnait ni de douleurs, ni de troubles fonctionnels.
Vers la fln de décembre 1897, M. X... éprouve des douleurs névralgiques dans
la jambe et le pied et une certaine gêne dans la marche. La tumeur de la jambe
a augmenté de volume, la névralgie devient continue et cause de l'insomnie;
A l'examen, le 7 janvier 1898, le D' Reboul constate une tumeur kystique,
limitée, rénitente, siégeant dans le tiers supérieur de la région antéro-externe
de la jambe. La palpalion de la tumeur est indolente, sauf en haut et en
dehors, où la pression détermine une irritation douloureuse sur le trajet du
nerf scialique poplité externe; le malade accuse une hypéresthésie très accen-
tuée de la face dorsale du pied, dans la sphère du nerf musculo-culané. Dia-
gnostic : kyste muqueux ou hydatique intra-musculaire de la région antéro-
externe de la jambe. Opération, le 10 janvier 1898. C'est une tumeur kystique
sous-aponévrotique, siégeant dans le corps du muscle extenseur commun des
orteils, dont les fibres musculaires l'entourent, sans lui adhérer. La tumeur a
REBOUL. — LARGE PLAIE PÉNÉTRANTE DE POITRINE 107
la forme d"un fuseau à ventre très renflé ; rextrémité inférieure de son enve-
loppe fibreuse se continue en bas avec le tendon du muscle, tandis que Textré-
mité supérieure, sous forme d'un tendon, va s'insérer sur la partie antérieure
de la tête du péroné. Libération facile de la tumeur après section du tendon
inférieur et désinsertion du tendon supérieur. Les fibres musculaires profondes
du muscle extenseur commun des orteils séparaient la tumeur des vaisseaux et
nerfs tibiaux antérieurs et des branches de division du nerf sciatique poplité
externe. Suture en surjet de l'aponévrose. Suites de l'opération normales. Les
douleurs névralgiques ont rapidement disparu et actuellement le malade a repris
ses occupations sans aucune gêne de la marche. L'examen de la tumeur, fait
par le D"" Gombault, de Paris, a montré qu'il s'agissait d'un myxome kystique
colloïde. C'est une variété très rare de tumeur des muscles. Son évolution lente,
sa limitation, son encapsulement permettent de la considérer comme une
tumeur bénigne.
[617-141 — 611-24]
Large plaie pénétrante de poitrine, avec lésions du poumon et pneumothorax,
produite par un coup de couteau. — Le D"" J. Reboul (de Nîmes) communique
une observation de large plaie pénétrante de poitrine, avec lésions du poumon
et pneumothorax, produite par un coup de couteau. Un homme de trente- deux
ans, dans une lutte avec un rival qui venait le déranger dans un moment
psychologique, reçoit un coup de couteau dans la région thoracique gauche.
Une hémorragie très abondante se produit, le malade a une dyspnée extrême
et tombe presque inanimé. Le D^ Debru, de Galargues, appelé auprès du
blessé, constate une large et longue plaie suivant le cinquième espace inter-
costal, s'étendant de la région axillaire au sternum ; cette plaie, d'abord super-
ficielle, devient pénétrante dans la région mammaire. La plèvre est largement
ouverte, il y a pneumothorax, le poumon et le péricarde sont refoulés vers le
médiastin, le malade est dans une grande prostration, en proie à une dyspnée
extrême, le pouls est misérable. Le D'' Debru fait une occlusion de la plaie et
une compression du thorax. Le lendemain, avec le D'' Perrier, de Nîmes, nos
confrères suturent les bords de l'espace intercostal, drainent la plèvre et font
une forte compression ouatée. Une broncho-pneumonie, puis l'infection pleu-
rale se produisent, les sutures lâchent, malgré les soins prodigués par le D""
Debru. Onze jours après, le blessé est transporté à l'Hôtel-Dieu de Nîmes. Le
D'' Reboul fait de nouveau l'occlusion de la plaie par une série de points de
suture, établit un double drainage dans la plèvre et un pansement ouaté
occlusif, et, par des lavages intra-pleuraux et des injections de sérum, cherche
à combattre le pyopneumothorax et l'infection du malade. Le malade meurt
le 16 juillet, seize jours après l'accident. A l'autopsie, on constate une plaie
pénétrante de poitrine ayant intéressé le cinquième espace intercostal, de la
région mammaire au sternum. A la partie antérieure de l'espace intercostal,
l'instrument tranchant, se dirigeant directement en bas, a sectionné les cartilages
costaux près de leurs articulations sternales jusqu'à l'insertion du diaphragme;
la cavité pleurale est tapissée d'une membrane pyogénique épaisse. Le poumon
gauche rétracté présente deux plaies pénétrantes de 2 à 3 centimètres de pro-
fondeur dans la région antéro-externe du lobe inférieur. Le péricarde contient
environ 100 grammes de liquide séro-sanguinolent. En présence d'une plaie
pénétrante de poitrine, surtout aussi étendue, le D^ Reboul pense que l'on doit
suivre la conduite qui a été indiquée par Huguet et Péraire, c'est-à-dire immo-
198 SCIENCES MÉDICALES
biliser absolument la victime de l'accidenl, faire l'occlusion de la plaie, sans
remuer ni déplacer le malade, s'occuper de riiémorragie, s'il y a lieu, par les
moyens appropriés et traiter ensuite les diverses complications qui peuvent
survenir suivant les indications, tout en faisant garder au malade une immo-
bilisation rigoureusement absolue.
M. LANNOIS, Agrég. de la Fac. do Méd., Méd. des Ilôp. de Lyon. [770]
Photographie en couleurs. — M. Lannois rapporte brièvement l'histoire d'une
malade de son service qui, atteinte d'un énorme dîevus angiomaleux de la face,
présente en même temps de l'hémiplégie inlanlile avec crises épilepliques.
11 montre une photographie stéréoscopique de cette malade, obtenue par
MM. Lumière frères, dont le procédé est une application pratique el très per-
fectionnée de la méthode indirecte de photographie en couleurs indiquée par
MM. Gros et Ducos de Hauron.
Cette photographie, d'une réalité saisissante, est la première application de la
photographie en couleurs à la pathologie, et, comme il est théoriquement facile
de la reproduire, elle ouvre une voie nouvelle à l'iconographie médicale.
[617-88]
Traitement des bourdonnements d'oreille. — H y a quelques mois, MM. Albert
Robin et Mendel annoncèrent qu'ils avaient trouvé dans le Cimicifuga racemosa
un médicament presque spécifique des bourdonnements, puisqu'il paraissait
réussir dans tous les cas ne remontant pas à plus de deux ans.
M. Lannois n'a obtenu, sui- trente-quatre cas, que deux guérisons, et encore
ces deux malades n'ont-ils pas été exclusivement traités par le cimicifuga. Une
amélioration, habituellement passagère, s'est montrée dans un tiers des cas
environ. Les cas anciens ne sont pas modifiés : deux se sont même déclarés
aggravés.
Ce médicament n'est donc pas un spécifique des bourdonnements, bien qu'il
semble parfois agir comme nervin sur l'excitabilité du nerf acoustique. C'est à
ce titre qu'il pourra être conservé dans certains cas, comme un adjuvant dans
la thérapeutique des maladies de l'oreille.
MM. MOSSÉ et IVERSENC. [616-36]
Purpura infectieux aigu et insuffisance hépatique. — Chez un sujet mort rapi-
dement de purpura infectieux aigu, l'autopsie avait révélé, en dehors des lésions
hémorragiques de plusieurs organes, l'existence, dans le foie, d'altérations infec-
tieuses récentes et de diverses espèces de microbes (1. B. Coli; 2. B. semblable
d'aspect au B. Coli, mais prenant le Gramm ; 3. Bâtonnets courts, trapus, prenant
aussi le Gramm). Poursuivant l'étude bactériologique et expérimentale de ce
cas, MM. MossÉ et Iversenc ont cherché à dégager l'agent de l'infection pri-
mitive et son mode d'action dans l'évolution des accidents toxi-infectieux qui
ont entraîné l'issue fatale. Après avoir exposé leurs recherches, le-; auteurs
font remarquer que le malade avait présenté les traits essentiels de l'insufiisance
hépatique aiguë et rapprochent les lésions des cellules hépatiques constatées à
l'autopsie et les symptômes très voisins du syndrome ictère grave sans ictère
LIVON. — ACTION DES SÉCRÉTIONS INTERNES SUR LA TENSION SANGUINE 199
observés pendant la vie. Ils sont ainsi amenés à penser que, souvent, le purpura
infectieux aigu doit être considéré comme un syndrome dépendant essenlielle-
ment d'une insufTisance hépatique aiguë d'origine infectieuse. Par voie de
déduction, ils se demandent si, dans ces conditions, en raison du Irouljle sur-
venu dans l'action du foie sur les matières coagulantes et en raison aussi de
l'impuissance des médicaments hémostaliques, jusqu'ici préconisés dans tous
les cas de ce genre, il ne serait pas indiqué de recourir aux substances coagu-
lantes récemment étudiées en physiologie.
M. VERCHÈRE, Chir. rie Saint-Lazare. [616-54—611-69]
Mastopexie latérale contre la ma>iloplose hypertrophique. — Il y a nécessité d'agir
chirurgicalement quand le port d'un corset spécial est insuffisant.
Le procédé décrit à la Société de Chirurgie par Pousson (de Bordeaux) pré-
sente l'inconvénient important de laisser une cicatrice visible et disgracieuse
à la partie supérieure du sein.
Il y a possibilité de fixer le sein aussi efficacement en demandant au ligament
suspenseur et à la peau de l'aisselle un point d'appui résistant, la maintenant
en bonne position ; ensuite, celte façon de procéder permet de placer la cica-
trice dans une région inaccessible à ]'o;'il.
On détermine un triangle allongé verticalement. Du sommet de l'aisselle,
on tire une incision oblique en avant et ea bas, se rendant jusqu'au bord infé-
rieur du grand pectoral, au niveau du point où commence le sein ; une deuxième
incision part de celte extrémité et descend latéralement jus([u*au sillon Iboraco-
mammaire, sans le dépasser. Cette incision menée sur le sein, on supprime
une tranche externe. Enfin, une troisième incision réunit les deux extrémités
des deux précédentes, le triangle entouré est alors enlevé avec tout le lissu
cellulaire qui le double et les sutures sont faites en éventail, le milieu de l'in-
cision antérieure venant se rendre au sommet de l'aisselle; le sein est ainsi fixé
en haut et en dehors.
Cette opération est bénigne; la mastopexie latérale pourra donc se faire dans
tous les cas de mastoptose contre lesquels le corset sera ti^ouvé impuissant à
contenir les débordements mam^maircs.
M. Charles LIVON, Dir. de l'Éc. de Méd. de Marseille. [612-14]
Action des sécrétions internes sur la tension sanguine. — Dans les recherches
que je poursuis depuis quelque temps, dont j'ai déjà fait connaîlre les résultats
et qui confirment ce qui a été publié sur cette question, je suis arrivé à élablir
que les extraits organiques avaient sur la tension sanguine des effets qui
variaient suivant la glande avec laquelle on avait fait la préparation. Les
extraits tels que ceux faits avec les capsules surrénales, la rate, le corps pitui-
taire, la parotide du mouton, etc., déterminent en injection inlra- veineuse, de
l'hypertension, ceux fabriqués avec le thymus, le foie, le pancréas, le teslicule,
l'ovaire, etc., déterminent de l'hypotension.
11 était intéressant de voir si le sang qui a traversé l'organe éprouve réelle-
ment des modifications au point de vue de son action sur la tension sanguine.
J'ai entrepris des expériences sur ce sujet ; elles ne sont pas encore très
nombreuses, mais elles m'ont pourtant donné des résultats intéressants.
200 SCIENCES MÉDICALES
Avec du sang ayant traversé la rate, on obtient de l'hypotension; le sang pro-
venant du rein donne une légère hypotension momentanée ; avec du sang pro-
venant des veines sus-hépatiques, c'est au contraire de l'hypertension que l'on
remarque. Le sang de la veine jugulaire produit une hypotension fugitive, mais
la pression revient bientôt à son point initial, pour ne plus se modifier.
On peut par conséquent déduire de ces premières expériences que le sang.
en traversant un organe glandulaire, se charge de principes spéciaux, dont
l'action sur la pression varie avec l'organe.
M. CARTAZ, à Paris. [616-994]
Du spasme de fœsophage dans le cancer de l'eslomac. — M. Cartaz
relate deux observations de spasme œsophagien consécutif à un cancer de
l'estomac. Dans le premier cas, les alternatives de rétrécissement et de
libre passage du côté de l'œsophage au niveau de la région cervicale firent
penser assez longtemps à un trouble purement spasmodique; mais le malade
arriva peu à peu à un état cachectique et à un état d'inanition telle qu'il
réclama impérieusement une opération quelle qu'elle fût. La laparotomie pra-
tiquée par le D'" Segond fit constater la présence d'un cancer étendu à la plus
grande partie de l'estomac, au péritoine ; le ventre fut refermé sans faire de
gastrostomie et le malade succomba quelques jours après.
Dans le second cas, il s'agissait de troubles de déglutition par spasme œso-
phagien consécutif à un cancer du foie et de l'estomac.
M. Carlaz insiste sur les dilTicultés de diagnostic de la nature de la lésion
dans certains cas et rappelle les travaux antérieurs sur ce sujet.
M. Jules REBOUL. [617-16 — 617-2E]
Gangrène de l'avant-bras et de la main consécutive à une luxation de l'épaule.
— Les lésions de l'artère axillaire dans les luxations de l'épaule sont connues
et, d'après le travail récent de Bonfils (thèse de Paris, 1898) se traduisent le
plus souvent par le développement d'un anévrisme.
Plus rarement, les gangrènes se produisent par lésions des tuniques
internes, ainsi que Tripier en a rapporté un cas (Congrès de chirurgie, 1896).
Le D'' Reboil a observé une gangrène de l'avant-bras et de la main consécu-
tive à une luxation de l'épaule gauche. 11 s'agit d'un homme de soixante-cinq ans,
alcoolique, athéromateux, qui, dans une chute, se fait une luxation sous-
glénoïdienne de l'épaule gauche. Trois médecins appelés auprès du malade
cherchent à réduire la luxation, et les manœuvres n'aboutissent qu'à la trans-
formation de la luxation en sous-coracoïdienne. On constate alors que le pouls
radial n'est pas perceptible. Le malade est envoyé le lendemain à IHôtel-Dieu
où le D'' Reboul note un refroidissement de l'avant-bras et de la main, une
absence de battements à la radiale et à la cubitale, tandis que les pulsations de
rhumérale persistent. Le malade est anesthésié et la luxation facilement
réduite, sans violence, par le procédé d'abduction avec rotation. Les phéno-
mènes d'ischémie de la main et de l'avant-bras persistent; quelques jours
après la gangrène est manifeste. Elle se limite à la main et à la moitié inférieure
de l'avant-bras. Le sphacèle étant limité, le D' Reboul fait, sans hémostase
VERCHÉRE. — ESTHIOMÈNE DE LA VULVE 201
provisoire , une désarticulation du coude sous-périoslée. Pas d'hémorragie :
aucune ligature n'est nécessaire. Pas de réunion. Guérison par bourgeonnement.
Cette gangrène consécutive à une luxation de l'épaule est certainement due à
une embolie détachée de l'artère axillaire athéromatheuse et qui, lancée dans
l'humérale, s'est arrêtée au niveau de sa bifurcation, au pli du coude. Deux
hypothèses sont possibles : la lésion de l'artère axillaire s'est produite au
moment de la luxation ou lors des manœuvres de réduction. Cette dernière
hypothèse est la plus probable, quoique les manœuvres aient été faites sans vio-
lence. En tous cas, ce fait démontre que chez les athéromateux la réduction des
luxations doit être faite par les procédés de douceur, que l'on doit même
recourir à l'anesthésie, à moins de contre-indications formelles, afin d'agir avec
le moins de violence possible et éviter les blessures des vaisseaux, l'anévrisme
ou la gangrène des membres.
[617-15 — 617-25]
Deux cas de gangrène consécutive à des fractures des membres. — Observation I.
— Une femme de 60 ans, dans une chute sur le coude, se fait une fracture sus-
condylienne de l'extrémité inférieure de l'humérus gauche, avec plaie et issue
des fragments. On réduit la fracture et on applique un appareil. Quelques
jours après, la malade souffrant atrocement, on enlève l'appareil; il y a gan-
grène de l'avant- bras et de la main. Le D'" Reboul, appelé auprès de la malade,
en décembre 189i, est obligé de faire une amputation du bras au tiers supé-
rieur. Suites normales. L'artère humérale était comprimée par le bord anté-
rieur du fragment supérieur.
Observation 11. — Un enfant de six ans entre à l'Ilôtel-Dieu de Nîmes, en
janvier 1807, pour une gangrène de la jambe et du pied. Trois semaines aupa-
ravant, l'enfant, ayant le membre inférieur droit pris dans une roue de voi-
ture, se fait une fracture de l'extrémité inférieure du fémur. Réduction,
immobilisation dans un appareil silicate.
L'enfant accusant de violentes douleurs, on enlève l'appareil et on cons-
tate une gangrène de la jambe et du pied. Quelques jours après, l'enfant entre
à l'Hôtel-Dieu dans le service du D'' Reboul, qui fait une amputation de cuisse
au tiers supérieur. Suites normales. Il y avait fracture oblique sus-condylienne
et intra-condylienne de l'extrémité inférieure du fémur droit, avec chevauche-
ment et déplacement de six centimètres de l'extrémité supérieure dans le creux
poplité parallèlement à l'axe du membre. Au niveau du trait de fracture, la
face antérieure du fragment inférieur présentait une exostose en forme de
croissant qui pénétrait dans le condyle externe oî^i existait une pseudarthrose.
L'artère poplitée était comprimée par le bord postérieur saillant du fragment
supérieur.
LeD"" Reboul conclut de ces deux faits que dans les fractures des membres
avec déplacement des fragments et difficultés de réduction, il faut, sous l'anes-
thésie,chercher à maintenir la réduction et, si elle n'est pas possible, faire la
suture osseuse des fragments.
M. VERCHÉRE [616-15—611-67]
Esthiomène de la vidve. — Décrit sous le nom de dartre rongeante, par Hu-
guier en 18 i9, l'esthiomène anovulvaire ne serait que le mode de réaction des
tissus vulvaires, contre une des affections multiples qui en peuvent être l'ori-
'àO'â SCIENCES MEDICALES
gine : tuberculose, syphilis, cancer, blennorragie, urélhrile même. Ava
tout, il faut donc en dépister le point de départ.
Le D"" Verchère conserve les trois variétés cliniques déjà admises :
\° Esthiomène superficiel erylliémaleux.
go — — perlurant.
30 — — ■ hyperlrophique.
Cette dernière est la plus fréquente et la plus dangereuse par ses consé-
quences dont la plus importante est le réliécissemenl àbrève éciiéance. Le trai-
tement consistera donc à reconnaître l'origine del'alïVction, et celle-ci disparue,
on verra l'esthiomène diminuer parfois sous l'influence des soins hygiéniques.
Le rôle joué par li malpropreté dans sa production est de la plus haute impor-
tance et l'intervention chirurgicale s'impose dans le cas de rétrécissement.
— Séance du 6 août 1898 —
M.Jules COURMONT, Agrég. de laFac. de Méd.; Méd. des Hop. de Lyon. [616-854]
Essais d'agglutination du bacille de Nicolaier par le sang des tétaniques et le
sérum antitétanique, — Avec une culture jeune, dans le vide, du bacille de
Nicolaier, on peut observer les fiiils suivants :
1" Le sang de l'homme ou des animaux tétaniques n'agglutine à aucune pro-
portion le bacille de Nicolaier; il n'y a pas de t^ero-diagnostic du tétanos ;
2° Le sérum antitétanique du cheval (Institut Pasteur, Nocard) agglutine à
plus d'un millième en quelques minutes ;
3" Le sérum de cheval normal agglutine à des proportions inférieures
à d/60.
A:" L'injection sous-cutanée ou intra-veineuse du sérum antitétanique à l'ani-
mal sain ne développe pas chez lui le pouvoir agglutinant (à moins que la dose
injectée soit très considérable) ; bien plus, l'organisme paraît détruire en
partie la substance agglutinante (cobaye, souris).
Les faits précédents rapprochent le bacille de Nicolaier de celui de LôfQer
(Nicolas).
M. LEDUC, Prof, à l'Éc. de Méd. de Nantes. [616-22)
Traitement de la laryngite tuberculeuse par les aspirations laryngées. — J'ai
décrit, l'année dernière, au Congrès de Moscou, un procédé d'aspiration laryngée
qui permet aux malades d'introduire dans les voies respiratoires les poudres
médicamenteuses, sans l'emploi du laryngoscope, sans le concours du médecin,
aussi fréquemment qu'il convient de le prescrire et, cela, avec une perfection
et une sûreté parfaites; la poudre, entraînée par le courant d'air aspiré, recouvre
la muqueuse du larynx, les cordes vocales et la trachée d'une couche uniforme,
comme si elle avait été répandue avec un tamis, ainsi qu'il est facile de s'en
assurer en pratiquant l'examen laryngoscopique après une aspiration. Seules,
les parties externes des cordes vocales, qui, pendant l'aspiration, se trouvent
dans l'abduction, ne sont pas recouvertes.
Le seul instrument nécessaire est un tube de verre de six millimètres envi-
ron de diamètre intérieur, de vingt à vingt-cinq centimètres de longueur, ayant,
à l'une de ses extrémités, une crosse d'un centimètre de longueur et faisant
COURMONT. — SUR UNE NOUVELLE TUBERCULOSE d'oRIGINE HUMAINE 203
environ un angle de 100° avec le corps du tube; à quatre centimètres de l'autre
extrémité se trouve une courbure d'environ 145°.
Pour se servir de ce tube, on répand sur une surface propre la poudre à
aspirer, le malade introduit le tube dans la bouche, l'angle de la crosse contre
la paroi postérieure du pharynx, la crosse en bas ; il applique l'autre extrémité
sur ia poudre et aspire; la poudre, entraînée par le courant d'air, pénètre pro-
fondément dans les voies respiratoires et, si l'opération est bien faite, ne se
répand ni dans la bouche ni dans le pharynx.
Nous avons continué à employer cette méthode et nous avons obtenu avec
elle, surtout dans le cas de laryngite tuberculeuse, des résultats tels, que nous
nous sommes reproché de n'avoir pas assez insisté, dans notre communication
de Moscou, sur son efTicacité.
Nous pouvons affirmer aujourd'hui que ce traitement guérit régulièrement
les laryngites tuberculeuses et les laryngites les plus graves; nous l'avons appli-
qué à des malades ayant des laryngites tuberculeuses depuis plusieurs mois,
complètement aphones, avec dysphagie des plus pénibles, dyspnée intense con-
stituant un danger immédiat, les replis aryténo-épiglottiques œdématiés de façon
à ne laisser qu'une fente très étroite au passage de l'air; nous l'avons appliqué
à des larynx ulcérés et, dans tous les cas, nous avons eu une amélioration
. rapide. Souvent, presque toujours, l'amélioration est presque immédiate ; dans
une semaine, la dyspnée disparaît, la voix revient et les malades peuvent s'ali-
menter.
Nous n'employons comme médicament que le di-iodoforme en poudre impal-
pable, quatre à huit aspirations par jour suivant les cas. Lorsqu'il existe de
la douleur, nous ajoutons au di-iodoforme un peu de chlorhydrate de cocaïne
ou un peu de chlorhydrate de cocaïne et de morphine.
Depuis notre communication de Moscou, nous avons soumis à ce traitement
vingt-cinq malades atteints de laryngite tuberculeuse; tous sont guéris de
leur laryngite. Ceux qui ont succombé sont morts par suite des progrès de la
tuberculose pulmonaire, mais après la disparition des symptômes laryngés.
Traitement des paralysies périphériques.
MM. Jules COURMONT et Joseph NICOLAS, à Lyon. [616-995]
Sur une nouvelle tuberculose streptobacillaire (Vorigine humaine. — Les cas de
tuberculose humaine dus à un agent pathogène, autre que le B. de Koch,
ne sont pas encore si nombreux que les observations nouvelles qu'on peut en
rapporter n'aient un grand intérêt.
Dans le cas que nous résumons ici, il s'agissait d'une malade atteinte clini-
quement d'une phtisie pulmonaire typique et dont l'autopsie révéla les lésions
caractéristiques : tubercules, cavernes, etc. Des fragments inoculés au cobaye
donnèrent lieu chez celui-ci à l'évolution d'une tuberculose généralisée typique
confluente au point de vue macroscopique et microscopique.
Nous avons décelé dans ces lésions l'existence d'un streptobacille cultivable
sur tous les milieux, sauf la pomme de terre, colorable par les couleurs d'aniline,
mais ne gardant pas le Gramm et dont l'inoculation par diverses voies, sous-
204 SCIENCES MÉDICALES
cutanée, veineuse, péritonéale, intestinale, a toujours donné lieu à révolution
d'une tuberculose typique chez le cobaye et le lapin.
Nous n'avons jamais pu colorer ce microbe dans les coupes. Jamais, bien
entendu, nous n'avons vu de B. de Koch.
Ce cas est intéressant d'abord parce qu'il se rapproche comme agent pathogène
de celui décrit chez l'homme récemment par Paul Courmont. Il est aussi
intéressant, au point de vue de l'hygiène et de la prophylaxie, par ce fait qu'il
semble identique à celui décrit déjcà par nous chez les bovidés et qui, on le sait,
infecte l'animal par le tube digestif.
M. Gustave RAPPIN, Dir. du Lab. de bact., à Nantes. [616-01]
Bactérioloc/ie de l'influenza. — Depuis les travaux de Pfeiffer sur le bacille de
l'influenza, on admet que l'organisme décrit par cet auteur est bien le microbe
spécifique de cette maladie et qu'il se présente toujours avec des caractères de
fixité constante, soit dans sa morphologie, soit dans ses réactions de colorations
ou de cultures. M. Rappin a eu l'occasion depuis la première épidémie de 1889,
dans le service d'analyses dont il est chargé, de retrouver très fréquemment cet
organisme, en particulier au début des déterminations bronchiques et avec les
caractères signalés par Pfeiffer. Mais, dans un très grand nombre d'examens
portant sur des produits pathologiques de diverse nature et provenant de cas
de grippe, crachats, sérosité ou pus pleurétiques, sang, etc., il a rencontré un
organisme qui, bien qu'ayant, à la vérité, quelques points de ressemblance avec
le microbe de Pfeiffer, au moins dans quelques-unes des formes sous lesquelles
il se présente, en diffère cependant par des caractères spéciaux. Les cellules qui
composent ce microorganisme s'offrent en effet, à la fois, isolément ou réunies
en chaînettes plus ou moins longues. Les formes isolées se rapprochent beau-
coup de la forme diplo-bacillaire décrite par Pfeiffer, mais les cellules qui les com-
posent ont les extrémités un peu plus arrondies et l'organisme peut être plutôt
comparé à un diplocoque extrêmement fin. Dans ces conditions il faut beaucoup
d'attention pour différencier cet organisme de celui de Pfeiffer. Mais la différence
s'accuse dans les formes en chaînettes dans lesquelles les cellules se présentent
sous la forme de diplo-slreptocoques et oîi elles augmentent peu à peu de
volume pour revêtir dans quelques cas au segment terminal l'apparence de
petites massues. Toute la suite d'articles semble entourée d'une gaine commune
dilficilement colorable dans les cultures, mais que l'on met bien en relief en
particulier dans les crachats par l'emploi de certains milieux acides. Cette bac-
térie se cultive bien dans le bouillon en s'amassant peu à peu au fond du tube
sous forme d'un fin précipité pulvérulent. Sur gélose glycérinée en plaques ou
en tubes et sur sérum, les colonies apparaissent sous forme de points extrême-
ment fins et leur apparence est exactement celle des colonies de la bactérie de
Pfeiffer obtenues sur gélose recouverte de sang. L'auteur a retrouvé ce micro-
organisme dans des cas très nombreux se rapportant en particuher à des déter-
minations du déclin de l'influenza, soit dans les crachats, le sang, l'urine, etc., et
il est amené à penser que le germe rencontré par lui est peut-être une forme
d'évolution de la bactérie de Pfeiffer ou qu'il est possible de le rapprocher de
celui qui a été décrit il y a plusieurs années déjà par MM. Teissier, Roux et Pittion
de Lyon.
LIVO.N. — EXTRAIT DE CORPS PIIUITAIRE SUR LE PNEUMOGASTRIQUE 205
Discussio7i. — M. Bertin : L'importante communication que vient de faire
M. le D'' Rappin prouve que la nature infectieuse de l'influenza pourrait
être provoquée par une association microbienne ou par l'action de toxines com-
plexes; les symptômes qui s'offrent au médecin doivent alors être très variés.
Pour notre part, il nous a été donné de constater sur un ceriain nombre de
cas d'influenza survenus à l'état épidémique dans une école de jeunes filles un
ensemble de symptômes permettant de supposer un état typhoïde assez grave :
épistaxis, fièvre continue, gargouillement iléo-caecal, taches rosées, diarrhée,
stupeur.
Tous ces signes réunis simulaient parfaitement une fièvre typhoïde et nous
n'avons pu obtenir la certitude d'un diagnostic exact qu'à la suite d'un examen
rigoureux de la marche des symptômes, de leur apparition et surtout de leur
simultanéité frappant presque le même jour et de la même façon toutes les élèves
revenant d'une promenade, pour laquelle elles étaient parties bien portantes.
Malgré cette différence, dans le mode du début, avec celui d'une fièvre
typhoïde, nous n'avons pu allirmer le diagnostic influenza qu'en répétant
l'épreuve du séro-diagnostic chez plusieurs de ces malades.
Celte épreuve étant restée négative, l'influenza fut reconnue comme étant la
maladie réelle, ce qui du reste fut confirmé par la durée des symptômes.
La relation de celte épidémie ayant été publiée dans la Gazette médicale de
Nantes, je me permets de faire cette communication pour établir combien il est
difficile, parfois, de diagnostiquer au début Tinfluenza, qui, en raison des élé-
ments variés qui produisent son état infectieux, doit varier beaucoup et souvent
dans ses formes cliniques.
M. Georges BERTIN, Prof, à l'Ec. de Méd. de Nantes. [616-203:
Sur l'influenza. — 1° L'influenza est une maladie infectieuse, contagieuse,
épidémique et dont toutes ces propriétés sont dues, soit à l'action d'un germ.e
pathogène spécifique, soit à celle d'une association microbienne, soit à celle de
toxines élaborées par ces divers agents pathogènes.
2° De cette définition découle celle conséquence : suivant la nature du germe
infectant, les symptômes doivent se présenter au clinicien avec des diversités
des plus marquées.
Les formes les plus nombreuses sont :
a) Les formes pulmonaires;
■ b) Les formes typhoïdes.
Cette forme est la plus difficile à reconnaître et le diagnostic ne peut être
affirmé que par la réaction de Widal.
3° Cette multiplicité de formes indique que la pathogénie de l'influenza n'est
pas due à Taction d'un seul agent pathogène spécifique unique.
4° Sa propagation peut avoir lieu par l'air atmosphérique qui transporte, soit
dans les cavités respiratoires, soit dans le système digestif, les germes éliminés
dans les poussières.
M. Charles LIVON.
Action de l'extrait de corps pituitaire sur le pneumogastrique. — Dans mes
recherches sur l'action des extraits organiques sur la tension sanguine, j'ai
constaté depuis longtemps que sous l'influence de l'extrait de corps pituitaire.
206 SCIENCES MÉDICALES
il se produisait, comme l'indiquent d'une manière très nette les graphiques, une
élévation de la pression, avec amplitude et ralentissement des pulsations; mais
un fait qui semble démontrer la localisation de l'action sur les fibres hypoten-
sives et d'arrêt du pneumogastrique, c'est que si, à un moment donné de cette
action, l'on vient à faire l'excitation du pneumogastrique intact, au lieu d'ob-
tenir l'effet normal, c'est-à-dire chute de la pression, ralentissement et arrêt du
cœur, on voit les courbes des graphiques présenter une élévation et une modi-
fication très caractéristique; les pulsations, qui sont ralenties, deviennent
extrêmement puissantes, avec des oscillations de 6 à 8 centimètres de mercure.
Du reste, le phénomène ne persiste pas après l'excitation, mais il se reproduit
à une nouvelle excitation pendant quelque temps.
Un point à signaler, c'est que le fait que je viens de décrire ne se produit
pas pendant toute la période d'action de l'extrait pituilaire. 11 y a un moment
particulier qu'il s'agit de déterminer, moment pendant lequel les fibres d'arrêt
du cœur, contenues dans le pneumogastrique, doivent être influencées spécia-
lement par l'extrait de l'hypophyse.
M. Eugène BONAMY, à Nantes. [616-231]
Vapeurs à base d'Eucalyptus dans le croup. — L'important est d'obtenir des
vapeurs suffisantes pour que l'air de la chambre en soit saturé, à la tempé-
rature de 18 ou 20 degrés.
Grâce à ces vapeurs chaudes à odeur balsamique, un mieux-être évident se
traduit chez les malades, les exsudais fondent en quelque sorte et les fausses
membranes se convertissent en un déliquium se détachant facilement par les
efforts de la toux.
D'ailleurs, le choix de la vapeur n'est pas indifférent et VEucalyptus ylobulus,
dont l'essence a été classée par Miquel comme détruisant les bactéries à la tem-
pérature de 15 degrés, semble le meilleur antiseptique pulmonaire, en prévi-
sion surtout de certaines complications, de la broncho-pneumonie notamment.
Il semble résulter du relevé des statistiques postérieures à la séi olhérapie,
que les résultats obtenus dans le croup sont d'autant plus remarquables qu'elle
est associée aux vapeurs.
M. BOUCHER, à Saint-Servan. [616-995]
De l'illégitimité de l'hypothèse de Koch en ce qui concerne la tuberculose. — Les
bactériologues, en détruisant la médecine, ont donc en même temps brisé le
caducée d'Esculape dont les débris se sont transformés dans leurs mains en un
glaive exterminateur.
Il importe donc de jeter par-dessus bord cette fantasmagorie microbienne
projetée sur le monde par la victorieuse Allemagne. La médecine, alors débar-
rassée de sa douloureuse obsession, le microbe, reprendra sa marche en avant
et les échos de la science qui, depuis bientôt trente ans, ne font plus que répéter
les noms, tous étrangers, des inventeurs de microbes, rediront les gloires fran-
çaises, celles-là étincelantes et pures : la gloire des Laënnec, des Trousseau,
des Peter, qui resplendit bien haut au-dessus des ténèbres en lesquelles s'agitent
les bactériologues et la bactériologie.
RAFFEGEAU. — TRAITEMENT DES MALADIES NERVEUSES 207
Discussion. — Le D"" H. Henrot, en entendant son collègue, se demandait s'il
assistait à une séance de l'Association pour l'Avancemerit des Sciences ou à une
séance de rétrogradation de la science.
M. Henrot, devant une assemblée de médecins, ne croit pas devoir rétorquer
des arguments fournis sans aucune preuve : la besogne serait trop facile :
il se contente de protester énergiquement contre la communication qui vient
d'être faite.
11 la trouve regrettable, surtout au moment où un effort si sérieux est tenté
pour arrêter les progrès si attristants de la tuberculose.
Les maladies épidémiques qui font le plus de ravages ne conservent pas,
depuis l'origine du monde, les mêmes caractères : la peste a disparu, le choléra
semble s'atténuer, tandis que la tuberculose, trouvant un terrain favorable,
voit considérablement augmenter le nombre de ses victimes ; les végétaux eux-
mêmes (la vigne par exemple), sont envahis par des parasites que n'ont pas
connus nos ancêtres.
Quelles conséquences tirer de ces informations? C'est qu'il faut suivre
l'exemple de Pasteur et rechercher, non seulement la cause, mais l'agent qui
porte en lui le caractère infectieux de la maladie, qui peut la reproduire au
gré de l'expérimentateur et que l'on peut détruire par certains microbicides.
Notre collègue semble avoir appartenu à l'armée ? Qu'il compare la mortalité
d'il y a trente ans à celle d'aujourd'hui, il sera convaincu que l'étude des
microbes a été d'une grande utilité et que l'antiseptie a été un grand bienfait.
Notre collègue devrait se souvenir des désastreuses opérations qui ont précédé
la mise en pratique des procédés de Guérin, de Pasteur et de Lister. Notre
collègue nie l'heureuse influence de ces méthodes, mais s'il avait (ce que
M. Henrot ne lui souhaite pas) à se faire ouvrir le ventre, il serait bien heureux
de bénélicier de tous ces procédés qu'il critique si vivement et si injustement
aujourd'hui.
M. KIRCHBERG, Méd, hon. des Hop., anc. Prof. sup. à l'Éc. de iMéd. de Nantes.
Relation de trois cas de béribéri observés à l'Hôtel-Dieu de Nantes.
Exposé du traitement de 171 cas de fièvre typhoïde.
M. RAFFEGEAU, au Vésinet (Seine-et-Oise). [616-8]
De rinfluence de la lumière colorée dans le traitement des maladies nerveuses.
— De nombreuses expériences ont prouvé l'action de la lumière colorée sur
les végétaux, sur les animaux et sur Vhomme.
On est arrivé à obtenir un développement extraordinaire de certains végétaux
en les couvrant de cloches de verre violet.
De même on est parvenu à accroître énormément l'embonpoint de certains
animaux en les faisant vivre continuellement sous linlluence de la lumière
violette.
A noter, en outre, l'action calmante des lunettes à verres bleus ou verts sur
quelques animaux, alors que le rouge les excite.
Ces derniers phénomènes se produisent également chez Vhomme et c'est un
208 SCIENCES MÉDICALES
fait depuis longtemps établi que les diverses couleurs du spectre solaire agissent
d'autant plus sur notre vue et par elle sur notre disposition psychique qu'elles
sont plus écartées dans le spectre ou qae leur différence de chaleur est plus
grande, Le rourje, qui est la couleur la plus riche en rayons caloriques, est
excitant; le violet est froid, calmant.
Conformément aux faits déjà connus, l'auteur a constaté, dans un vingtaino
de cas, que quelques heures passées dans la chambre violette ont toujours amené
un effet sédatif, tandis que le séjour prolongé dans la chambre rouge produit
invariablement de Yexcitation.
- Séance du 8 août 1898 —
M-" le D-- GACHES-SARRAUTE, à Paris. [613-484]
Résultats du corset abdominal sur les ptôses. — M'^® Gaches-Sarraute indique
les résultats généraux qu'elle a obtenus sur les ptôses abdominales par Tappli-
cation d'un corset abdominal. Ces résultats sont très satisfaisants. On voit d'après
un certain nombre de photographies que les viscères sont reportés en haut
sous le diaphragme.
La communication porte également sur les effets produits par le même sys-
tème de vêtement chez les enfants. Des fillettes qui commencent à abandonner
le vêtement tenant sur les épaules pour prendre celui qui tient sur les hanches
obtiennent le redressement de leur buste, et il en résulte une longueur totale
du corps en avant variant de plusieurs centimètres, pendant que la hauteur
du corps diminue en arrière de la même quantité. Les résultats sont aussi très
remarquables.
Discussion. — M. Guillemet reconnaît les bons effets du corset présenté par
M'"^ Gaches-Sarraute et lui demande par quels moyens on peut se le procurer
en province, toutes les clientes ne pouvant aller à Paris.
M"« Gaches-Sarraute. 11 est absolument nécessaire de prendre les mesures sur
la personne.
M. LoiR avait la même question que le D'" Guillemet à poser; devant la réponse
de M""*^ Gaches-Sarraute, il regrette de ne pouvoir prescrire le corset abdominal
dont il est partisan.
M. DELORE, anc. Chir. delà Charité, à Lyon. [612-13 — 618-36]
Circulation placentaire et thrombose. — M. Delore montre vingt-deux similis
provenant de photographies directes et de radiographies placentaires; ces figures
montrent principalement la continuité du sinus coronaire, l'entrée et la sortie
de la circulation maternelle par les orifices de ce sinus et l'absence d"orifices
vasculaires sur la surface de la caduque ; la perforation du chorion par les
vaisseaux villeux, perforation à laquelle l'auteur donne le nom de piqûre; la
disposition des vaisseaux choriaux entre deux feuillets du chorion ; la dispo-
sition des artères croisant à angle droit la veine en l'étranglant un peu; la
disposition des villosités traînantes, dont la tige est libre, qui sont adhérentes
à la caduque par leurs sommets et au chorion par leurs piliers.
MORIN. PRÉSENTATION DE RADIOGRAPHIES DU SYSTÈME OSSEUX ^09
La thrombose si fréquente dans le placenta produit dans la région caverneuse
la soudure des villosités traînantes nécrobiosées, les lacs thrombosiques, Tétran-
glement Ihrombosique de la racine des vaisseaux villeux, et consécutivement
des phénomènes variés de rétraction mécanique du chorion.
M. MORIN, à Nantes. [611-71]
Présentation de radiographies relatives à la formation et à r accroissement du
système osseux. — Deux embryons, l'un de deux mois, l'autre de trois mois et
demi. Sur le dernier, le détail qui présente le plus d'intérêt, perceptible déjà
sur le premier, est relatif à la formation des os longs. On dislingue très nette-
ment l'aspect décrit par Ranvier : sablier entouré d'un manchon cylindrique
ainsi que la collerette formée par l'os périoslique dépassant l'os cartilagineux,
au niveau de l'encoche d'ossification ; les autres détails (côtes, bassin, vertèbres,
«te), seraient trop longs à énumérer ici.
Radiographies de grenouilles, montrant au niveau de l'encoche les détails
spéciaux décrits par le même auteur.
Les suivantes ont été prises sur le vivant et presque toutes sur le même
sujet, sexe féminin, âgé actuellement de 3 ans 8 mois.
Main, 3 ans — 3 a. 7 m. Points osseux à la tête du radius, à la base des
trois articles des doigts, à la base du premier métacarpien, à la partie infé-
rieure des autres. Deux os du carpe, déjà bien développés à 3 ans : grand os et
os crochu; à 3 a. 7 m., points osseux : trapèze et trapézoïde.
Autre main, 16 a., montrant la trace des cartilages de conjugaison, sous forme
d'une certaine discontinuité dans les travées osseuses.
Coude, 3 a. 1 m. Pas de point osseux. — 3 a. 7 m. 11 en existe un au niveau
-de l'épicondyle.
Radiographie de l'épaule, 3 a. 5 m., montrant le cartilage de conjugaison de
l'humérus.
Pied, 3 a. Tous les os du tarse apparaissent: astragale, calcanéum bien déve-
loppés ; puis, par ordre : cuboïde, i^'^, 3«, 2^ cunéiformes ; enfin, scaphoïde, dont
l'ossification paraît la moins avancée. Points osseux à l'extrémité des cinq mé-
tatarsiens, ainsi qu'à la base des phalanges. Points du tibia et du péroné,
celui-ci plus pâle.
Pied, 3 a. 8 m., pris dans deux positions. Mêmes détails, à ceci près : le car-
tilage vu tout à l'heure à l'extrémité du premier métatarsien n'est plus visible,
ou du moins bien peu. Il existe maintenant un point osseux à la base (les radio-
graphies sont prises, il faut le répéter, sur le même sujet).
Genou, dans l'extension. 3 a. 1 m. ; 3 a. 7 m. ; fléchi et de profil, 3 a. 7 m.
Sur cette dernière photographie seulement on voit la rotule, qui a bien pu échap-
per à la première. Sur les deux dernières, point osseux du péroné.
Ici, se place une observation sur la marche du processus d'ossification observée
à l'aide de la méthode radiographique : sur divers os, elle débute par un point
précis, donnant sur la photographie une tache noire : trapèze, trapézoïde, sca-
phoïde au pied ; sur d'autres, elle procède d'une manière diffuse, donnant lieu
à une tache large et pâle : péroné, cuboïde, 3^ cunéiforme...
' Hanche. Point osseux de la tête fémorale, sur une petite fille de 2 a. 8 m.,
-atteinte de luxation congénitale ; division des trois os du bassin, au niveau de
U
210 SCIENCES MÉDICALES
la cavité colyloïde incomplète ; branche montante de l'ischion allant à la ren-
contre de la branche descendante du pubis.
Bassin normal, 3 a. 3 m. ; 3a. 7 m. Symphyse pubienne écartée dun doigt
environ, trous obturateurs, cavité cot., sacrum, etc. Au centre de l'excavation,
on voit nettement une petite masse vaguement piriforme : l'utérus. D(-s deux
côtés, traces de matières fécales, au niveau du cœcum et de l'S iliaque.
Thorax, 3 a. 7 m. Détails de l'épaule : humérus, clavicule, omoplate en son
entier, épine, acromion, apophyse coracoide. On voit également les côtes, les
vertèbres avec leurs apophyses transverses ; le cœur, ses deux positions bien
dessinées, l'aorte le long de la colonne vertébrale, la trachée avec sa bifurca-
tion et un étranglement figurant le larynx. Plages sombres du cœur et du
diaphragme.
A remarquer qu'à cet âge la pointe du cœur est franchement dégagée de
l'ombre du diaphragme, ce qui en rend les battements très perceptibles au
radioscope; cette disposition est beaucoup moins marquée chez l'adulte.
Enfin un crâne. Une bande de plomb est posée sur le côté de la tête tourné
vers le tube ; des aiguilles entre la joue et la plaque photographique. Détails
principaux : base du crâne, fosse pituitaire, rocher, commencement du canal
rachidien, os hyoïde, maxillaires, dents, fosses nasales, etc.
[538-56]
Note sur un appareil propre à déterminer la position d'un corps métallique à
l'intérieur du crâne. — Des modifications â une description que j'ai faite anté-
rieurement portent seulement sur la manière de présenter l'appareil de
recherche ; elles tendent à dégager la philosophie, pour ainsi dire, de cet
instrument qui pourrait également s'appeler : appareil propre à déterminer à
travers le crâne plusieurs plans passant par un point donné. Voici le passage
en question : '« Supposons deux tiges métalliques fixées entre elles de manière
à faire toujours partie du même plan ; ces tiges placées de chaque côté du
crâne sont mobiles solidairement.
» Il est évident que si, sur le radioscope, les ombres portées des deux tiges
et du projectile cherché arrivent à se superposer, ce projectile se trouvera dans
le plan, facilement connu, déterminé par les deux tiges. De même, en faisant
varier la position de ces tiges, toujours solidaires entre elles, on pourrait déter-
miner une infinité de plans passant tous par le même point. Or, il suffit de
trois plans pour déterminer ce point. »
M. SAaUET, <à Nantes.
De la trépidation mécanique locale ou vibration. Action physique et thérapeu-
tique. Expériences nouvelles (Ij. — La vibration ou trépidation mécanique est
une des opérations de la gymnastique suédoise. La vibration sur un point du
(1) Bibliographie : Ling, Œuvres, Stockholm, 183'.. — Tiicre Brandt, NouveUe Méthode fjijmnaslique,
1868. Henrik Kellgren inventa sa mtHhode vers celle époque et ce n'est qu'en 1888, à Vienne, que
jiui'Ut le livre de ton frère le docteur A. Kellgren. — Hasebrokk, Die ErschiHlerùngen, Il;niiburg, 1890,
Nebki,, Beuegungskuren, V/leshiidcn, 1889. — Stapfer, liapport k l'Académie sur mission en Suède,
'[Sdî cl Kinésilluirupie gynécologique, iH91. — Bourcart, Ann. gynécol. 1893 et Traduction du Traité
de gymnastique de Wide, 1S98. — Colo.mbo, Soc. biologie, 1894. — Marlakof, de Moscou, Ann.
d'ophtalmol., 1893? — Garnault, le Massage vibratoire des muqueuses, 1891.
POLO. — MÉDECINE ET SPÉCIALISATION MÉDICALE 211
corps ou locale a une mullilude d'indications et est supérieure comme résultat
à la trépidation de tout le corps ou vibration générale employée également en
Suède depuis 1813.
i^^ Expérience. — Le contact du vibrateur suédois de Liedbeck, appliqué sous
un tas de poudre dans un plateau métallique, étale ce tas immédiatement.
C'est un eOét de centri[ugalion.
2^^ Expérience. — Une vibration de trente secondes élève la température de
la peau vibrée de 1 degré centigrade à 1°,S et l'endroit reste chaud plusieurs mi-
nutes (toujours avec le Liedbeck).
Kellgren a démontré cliniquement que des vibrations sur les nerfs dans les
fièvres abaissent la températui'e. La vibration de tout un membre abaisse aussi
la température avec réaction consécutive (Lagrange, Rev. mal. nutrition, 1898).
La trépidation de tout le corps doit avoir une influence sur la température
générale du corps; à vérifier.
La vibration locale possède une influence analgésique remarquable, bien
connue des Suédois dans la gastralgie, les névralgies, ptôse rénale, coliques,
etc. Cette action est quelquefois instantanée et durable comme dans la migraine,
le rhumatisme musculaire : lombago, torticolis, etc.
L'action décontracturanle de la vibration est moins connue. Nous l'avons obser-
vée dans les contractures de l'hémiplégie cérébrale, la maladie de Little, la
paralysie agitante et le rhumatisme chronique.
Nous étudions en ce moment l'effet des vibrations sur les cultures micro-
biennes.
Le vibrateur de Zander dale de 1864 ; celui de Mortimer Granville, de 1882;
celui de Geo Taylor de New- York, à peu près de la même époque ; celui de
Nycander, de 1878 ; celui de Charcot et de Gilles de la Tourette est postérieur;
puisviennent celui d'Ewer de Berlin, le Liedbeck, 1890, et le Liedbeck modifié
par Bourcart de Genève, 189o.
M. Henri MALHERBE, à Nanles.
Sur un cas de bromisme cutané.
M. POLO, à Nantes. [174-2]
Médecine et Spécialisation médicale. — Le D"" Polo constate que le nombre des
spécialistes augmente en France, bien plus rapidement encore que celui des
médecins. A Paris, en 1892, on comptait 2.125 docteurs dont 234 spécialistes,
soit 11 0/0 ; à Nantes, à la même époque, il y avait 100 docteurs exerçant
et 7 spécialistes. Maintenant, c'est-à-dire depuis six ans, le nombre de ces
derniers a doublé dans les deux villes citées, tandis que celui des médecins
a augmenté en proportion beaucoup moindre. L'accroissement de la spéciali-
sation provient surtout de ce que les connaissances médicales se sont accrues à
un tel degré qu'il est impossible pour une seule intelligence de les embrasser
complètement et surtout de les pratiquer. Comme dans tout organisme, dans
toute société, la spécialisation c'est le progrès. Mais il ne faudrait pas qu'elle
devint un abus. Maintenant que, dans toutes les grandes villes, les principales
spécialités sont représentées, il y aurait avantage à exiger des garanties de
212 SCIENCES MÉDI'CALES
savoir à la sortie des Facultés pour les jeunes médecins se destinant exclusi-
vement à une branche de notre art. Ce serait le meilleur moyen d'empêcher
l'encombrement et le charlatanisme qui en est la conséquence. Si, d'une part,
les spécialistes, de l'autre, les médecins comprennent bien leur rôle, si, tout
en restant chacun sur leur terrain, ils ne s'isolent pas trop les uns des autres,
on pourra dire que la Spécialisation est une bonne chose, non seulement pour
le corps médical, mais aussi pour le malade, ce qui est l'essentiel.
M. VIAUD GRAND-MARAIS, à NinleS. [616-57;
Noie sur les effets produits sut l'homme par un parasite du Martinet, VOxypte-
rum pallidum Leach. — M. Viaud-Grand-Marais raconte une véritable invasion
d'un appartement par un diptère de la famille des Hippoboscidées, VOxypterum
pallidum et des accidents produits par lui chez l'homme : démangeaisons insup-
portables, morsures envenimées, douloureuses, donnant lieu à des élevures lais-
sant suinter du sang à la pression.
Il croit qu'aucune autre observation de ce genre n'a été publiée. Le fait de
Van Bénéden se rapporte à un autre parasile des Hirundinées le Stenoptenjx
hirundinis et les symptômes indiques ne sont pas complètement les mêmes.
[616-57]
Du non- parasitisme de la larve du Teichomyza fusca Laboulbène. — Celte note a
rapport à des larves d'un autre diptère lui ayant été envoyées par un confrère avec
une fille ayant cru les rendre en urinant. Cette fille était très effrayée, quoique
ne présentant aucune souffrance ni du côté de la Vulve, ni de celui de la vessie.
Il s'agissait de larves du Teichomyza fusca, vivant dans les urinoirs et les
cuvettes de lieux et nullement parasites. Ce n'est pas la première fois que cet
animal a été apporté à l'auteur par des individus croyant l'avoir rendu en uri-
nant ou en allant à la selle. L'affirmation du non-parasitisme de cet animal
a fait instantanément disparaître les accidents dont ils se plaignaient.
— Séance du lO août —
M. BÉRIL.I-.ON- Méd. insp. adj. des Asiles d'alién., à Paris. [132-1]
La folie du doute et le délire du toucher. Traitement par la suggestion
hypnotique. — Les formes diverses de la psychose désignée sous le nom de folie
avec conscience se rencontrent à tous les âges de la vie. Nous avons observé la
folie du doute avec le délire du toucher chez un vieillard de soixante-dix-huit
ans, dont le début des troubles psychiques remontait à plus de quarante ans.
Nous avons récemment eu l'occasion d'étudier une affection analogue, se pré-
sentant avec des troubles déUrants identiques, chez une petite fille de six ans.
Dans le premier cas, le traitement par la suggestion hypnotique amena à
plusieurs reprises, des rémissions très accentuées de l'état anxieux présenté par
le malade.
Dans le second cas, le traitement psychothérapique, poursuivi avec méthode
pendant plusieurs mois, a amené une guérison complète. Depuis lors, trois
RAPPIN ET SABOT. — FLORE DE LA CAVITÉ BUCCALE DU CHIEN 213
années se sont écoulées sans qu'aucune rechute se soit manifestée. Un traite-
ment pédagogique, basé sur l'emploi de la suggestion hypnotique, a complété
heureusement le traitement des troubles mentaux et l'enfant a pu reprendre
avec succès les études qu'elle avait interrompues.
M. Paul GARNAULT, D-- es sciences, à Paris. [617-83]
Avantages de Vécidement du conduit auditif osseux sur la méthode de Schwartze
dans le traitement de la mastdide aiguë. — Le D"" G. a réopéré une jeune fille,
opérée déjà, près d'un an auparavant, par la méthode de Schwartze. La plaie
extérieure n'était pas cicatrisée ; la malade se plaignait encore de douleurs
locales et de maux de tête et devait porter constamment un pansement. Après
la nouvelle opération, la cicatrisation extérieure fut complète au bout de
huit jours; la plaie intérieure du conduit a cicatrisé en six semaines; l'audition
est passée de 7 centimètres à 1 mètre.
• Le D"" G. conseille le procédé qu'il a employé, aussi bien dans les cas aigus
que dans les cas chroniques ; on évite ainsi toute trace ultérieure d'opération ;
on pénètre beaucoup plus facilement et plus sûrement jusqu'à l'antre ; le
drainage des cavités suppurantes est plus complet et plus sur, la guérison plus
rapide. On peut toujours, comme dans le cas rapporté, respecter la caisse et les
organes de transmission, mais ce n'est peut-être pas un avantage, si l'on
considère les excellents résultats pour l'audition que donne la mobilisation de
l'étrier, dans les cas chroniques.
[617-84]
Traitement.de la surdité et des bourdonnements par la mohilisation ou f ex-
traction de rétrier. — Le D"" Garnault a fait 9"2 opérations de mobilisation ou
d'extraction de l'étrier sur des patients atteints de surdité et de bourdon-
nements. Dans le plus grand nombre des cas, et surtout par la mobilisation,
que le D^ G. préfère de beaucoup à l'extraction, les malades ont été 1res amé-
liorés, quelquefois à un très haut degré, de leur surdité et de leurs bourdon-
nements. Le D'" G. rapporte avec détails deux cas opérés avec très bon résultat:
l'un d'eux est celui d'une personne de trente-quatre ans atteinte de surdité
héréditaire, opérée il y a trois ans des deux cotés. L'autre opéré, à soixante
et onze ans, était sourd depuis plus de trente ans. Il a été opéré il y a deux ans.
L'audition peut encore être augmentée après l'opération par un tympan arti-
ficiel, qui a déjà été présenté à l'Académie de Médecine.
Le D'^ G. pense que celte opération ne peut être facilement et correctement
pratiquée qu'après décollement du pavillon, méthode sans danger et des plus
faciles à exécuter.
MM. Gustave RAPPIN et SABOT. [614-41]
Étude sur la flore microbienne de la cavité buccale du chien à l'état normal.
— M. le D'' Rappin présente en son nom et celui de M. Sabot, préparateur du
Laboratoire de bactériologie de l'École de Médecine de Nantes, les prémisses d'un
travail entrepris en vue de rechercher le micro-organisme spécifique de la
rage.
214 SCIENCES MÉDICALES
Ce travail doit comprendre trois parties: dans la première, les auteurs se
proposent d'étudier la flore de la cavité buccale du chien à l'état normal ; la
seconde doit porter sur la même étude chez le chien atteint de la rage ; enfin,
dans la troisième, ils se proposent de rechercher, lorsque les circonstances le
permettront, les microbes déposés par la dent de Fanimal enragé dans les plaies
de la morsure.
Ils insistent sur la nécessité d'apporter dans ces différents points la plus
grande attention à la recherche des espèces anaérobies. Se basant, en effet, sur
les analogies que la rage présente, sous certains côtés, avec l'intoxication
tétanique, en particulier, et d'autre part sur les insuccès éprouvés jusqu'à ce
jour dans la recherche du microbe de la rage plus spécialement parmi les
espèces aérobies, ils émettent l'opinion que le microbe de cette maladie peut
fort bien se rencontrer parmi les espèces qui relèvent de l'anaérobisme.
La première partie de ce travail présentée à la fin de cette exposition préli-
minaire comprend l'énumération d'un certain nombre d'espèces microbiennes
rencontrées dans la cavité buccale du chien à l'état normal, parmi lesquelles les
auteurs ont pu noter, jusqu'ici, environ une douzaine d'espèces aérobies et trois
espèces anaérobies, dont l'une se rapprochait morphologiquement du bacille de
Nicolaïer.
M. DEKTEREW, à Saint-Pétersbourg.
L'organisation des services médicaux et sanitaires de Saint-Pétersbourg.
M. G. SOURDILLE, à Nantes.
Des injections sous-conjonciivales de solulion iodo-iodurée en thérapeutique oculaire
et en particulier dans le traitement des choro'idites.
M. JOUIN, à Paris. [618-5]
Avortement en deux temps. Prophylaxie et traitement des accidents cons'cutifs.
— Sous la désignation d'avortement en deux tentips, l'auteur comprend l'avor-
tement au cours duquel le fœtus et le placenta sont expulsés isolément.
D'après lui, presque toujours, dans ces cas, que l'avortement soit spontané
accidentel ou même criminel, des débris placentaires demeurent greffés sur
l'endomètre. Ils y deviennent le point de départ d'une série d'accidents carac-
térisés d'abord par des hémorragies, ensuite par les symptômes de l'endométrite
fongueuse, enfin ultérieurement par l'atrésie de l'utérus et la stérilité. Seul
le curetage peut prévenir et guérir ces accidents. Dans les jours qui suivent
l'avortement, celui-ci d'ailleurs doit être pratiqué simplement avec un morceau
de gaze iodoformée porté par une longue pince dans l'utérus, et pas n'est besoin
alors de curette pour enlever les débris placentaires à peine adhérents.
— Séance du 1 1 août —
Visite à l'Hùlel-Dieu, l'École de Médecine et l'Institut bactériologique.
4^ G-roupe.
SCIENCES ÉCONOMIQUES
IS" Section.
AGRONOMIE
Présidents d'honnedr MM. STOKLASA, Prof, à l'Un, de Prague.
A. CAHNOT, Prof, à l'Éc. des Mines, Memb. de l'Inst.
PRESIDENT M. ANDOUARD, Prof, à l'Éc. de Méd. de Nantes.
Secrétaire M. L. GARIEL, Ing. agron.
— Scaiice du 5 acfit —
M. SAGNIER, Uir. du Journ. de l'Agric, h Paris. [631]
Les polders du Mont-Saint-Michel. - M. Henry Sagnier entretient la Section
du développement pris par la création des polders dans les lais de mer de la
baie du Mont-Saint-Michel. Il montre dans quelles proportions marche cette
conquête et il donne des détails sur les procédés culturaux employés pour
tirer parti du sol.
(Voir le Journal de V Agriculture du 30 juillet 1898.)
M. Edouard-David LEVAT, à Paris. [636]
Un nouveau gisement de phosphates français. Phospliates noirs d'Accous
(Basses- Pyrénées). — Après avoir rappelé à grands traits, sa communication de
1894 sur la production et la consommation des phosphates à cette époque,
M. Levât montre le développement considérable pris depuis 1894 par les phos-
phates algériens, dont la production, en 1897, a dépassé 207.000 tonnes. Les
phosphates de Tunisie vont arriver à un chiffre analogue dans un avenir très
prochain. Ces deux pays sont appelés à régler les cours des phosphates et déjà
216 AGRONOMIE
leur influence se fait sentir sur le marché américain où les exploitations de la
Floride et de la Caroline du Sud sont en gi-ande baisse depuis deux ans.
M. Levât présente ensuite à la Section, des phosphates noirs d'Accous (Basses-
Pyrénées), dont l'aspect tout particulier, ainsi que la composition, n'avait pas
jusqu'ici d'analogue. L'auteur se félicite d'avoir été le premier à en signaler le
mode de gisement, en couche, dans le terrain dévonien supérieur, et l'impor-
fance économique. Ces phosphates contiennent : acide phosphorique, 15 à
18 0/0 ; potasse, 1,5 à 2 0/0; azote, 5 kilogrammes à ^^s^O par tonne. Certains
échantillons ont donné jusqu'à 17 kilogrammes d'azote à la tonne. C'est un
engrais complet, dont l'application, après simple mouture sur les sols argilo-
calcaires de la plaine de Pau, a démontré, à la fois, l'eiïicacité et l'extrême
assimilabilité. Grâce, en effet, à la forte teneur de ce phosphate en matières orga-
niques (28 à 29 0/0), l'assimilation du phosphore est rapide et complète.
Discussion. — M. Sagnier : M. Levât, à propos des phosphates d'Algérie, a criti-
qué les dispositions du nouveau décret de mars 1897 sur l'exploitation des
gisements de phosphates. Ce décret réserve absolument le droit des propriétaires
du sol sur les phosphates qu'il peut contenir. Il ne s'applique qu'aux terrains
domaniaux, départementaux ou communaux, ainsi qu'aux terrains de propriété
collective arabe sur lesquels l'administration française a le devoir d'exercer une
tutelle qui sauvegarde les droits légitimes des propriétaires.
M. Levât : Le fait est exact en théorie. En pratique, je ne connais qu'un seul
gisement d'une certaine importance industrielle appartenant à des particuliers
(cercle de Tocqueville). L'État a eu la précaution, avant que le Décret ait été
rendu, d'appliquer le Sénatus-Consulte à tous les terrains phosphatés et de les
englober dans les surfaces soumises au régime du Décret de 1807, qui établit
le principe de l'adjudication pour toute découverte de phosphates en terrain
arabe. Ce principe est un coup mortel pour l'esprit de recherche et d'initiative
privée, qu'il faut au contraire encourager par tous les moyens, dans les pays
neufs.
M. Sagnier estime que l'État a le droit et le devoir, dans les concessions.
qu'il fait pour l'exploitation des gisements, d'empêcher le gaspillage des phos-
phates relativement pauvres, gaspillage dont M. Levât lui-même constate pour
le passé et dont il fait ressortir les inconvénients. Il est donc bon que des clauses
spéciales des cahiers des charges imposent aux exploitants l'obligation de ne pas
écrémer les gisements, au grand dommage de l'avenir.
M. Levât fait observer que nul plus que lui n'est partisan d'une exploitatio»
rationnelle des phosphates ; mais l'abandon des parties médiocrement riches et
pauvres est dû principalement aux frais démesurés de transport et aux tarifs
imposés par les Compagnies de chemins de fer, qui cependant ne gagnent pas
d'argent dans les conditions actuelles. C'est le régime même des chemins de fer
algériens qui en est la cause. Quant au principe même de l'obligation, par
cahier des charges, d'exploiter des phosphates pauvres, il est radicalement faux
et inapplicable. Le prix des phosphates, comme celui de toutes les marchandises,
dépend de phénomènes économiques sur lesquels les réglementations d'un
cahier des charges sont sans effet. Si, pour des raisons quelconques, ces phos-
DE SAPORTA. — CALCIMÉTRIE 217
phates pauvres ne peuvent pas être exploités avec profit, aucune clause admi-
nistrative ne pourra avoir pour résultat de les faire sortir de terre. C'est aller
contre la nature des choses que de vouloir réglementer les phénomènes écono-
miques.
M. le D>- LOIR, Dir. de rinst. Pasteur, à Tunis. [630-6]
École cV agriculture coloniale de Tunis. — A la séance du 3 avril 1896 de la
Section d'Agronomie du Congrès de Carthage que j'avais l'honneur de présider,
M. le \)' Trabut, d'Alger, à la suite d'une communication sur l'enseigne-
ment agricole, proposait d'émettre le vœu suivant :
« La 13« Section, après s'être rendu compte de lïnsuffisance des moyens d'ins-
truction agricole dans l'Afrique du Nord, émet le vœu qu'il soit créé une École
d'agriculture dans cette partie de l'Afrique française ».
Ce vœu fut adopté par la Section et devint vœu de l'Association dans l'Assem-
blée générale du 4 avril 1896. Aujourd'hui, ce vœu est devenu une réalité.
Au mois d'octobre prochain, s'ouvrira à Tunis, annexée au Jardin d'essai, une
École d'agriculture coloniale, où 80 jeunes élèves (40 par année) viendront
puiser les éléments de la science agricole.
Après le vote que vous avez émis en 1896, je n'ai pas besoin de faire ressortir
l'utilité de cette création. Je demande à la 13^ Section de voter des remerciements
à notre collègue, M. Dybowski, Directeur de l'Agriculture et du Commerce en
Tunisie, qui est l'initiateur et l'organisateur de cette École. Je propose
aussi de prier le Président de la 13^ Section de demander au bureau de l'Asso-
ciation d'inscrire au budget de 1899 une subvention en faveur de la bibliothèque
de cette École d'agriculture, dont l'Afas, il y a deux ans, a demandé la création
en démontrant son utilité.
M. de SAPORTA, à Montpellier. [634]
Calcimétrie. — M. de Saporta résume brièvement la théorie de M. Houdaille,
d'après laquelle le pouvoir nocif du calcaire sur les vignes américaines dépen-
drait moins du pourcentage de cet élément dans le sol que de la « vitesse d'at-
taque » spécifique du calcaire et de son état de divisibilité. M. Houdaille est
parvenu à de très intéressants résultats, mais au moyen d'un calcimètre enre-
gistreur délicat et fort cher. M. de Saporta montre que l'agronome peut retrou-
ver ces mêmes résultats, à moins de frais, par l'emploi du calcimètre de
M. Trubert, en employant, de même que M. Houdaille, l'acide tarlrique comme
agent d'attaque.
Discussion. — M. Xambeu insiste sur la nécessité de connaître et de rechercher
les vitesses spécifiques d'attaque, mais, dans la pratique, la connaissance exacte
de ces vitesses ne lui paraît pas d'une importance considérable pour la recon-
stitution d'une vigne.
M. DE Saporta expose au contraire que le taux de calcaire n'est pas seul utile
à connaître et, par des exemples, montre que tous les calcaires n'agissent pas
avec la même intensité sur les plantes, notamment sur la vigne.
218 AGRONOMIE
— Séance du 6 août —
M. XAMBEU, à Saintes (Charente-Inférieure). [639]
Sur roslrékuUure dans la Charente-Inférieure et sur les côtes de l'ouest de la
France. — Cette communication comprend : 1" l'historique de l'industne ostréi-
cole, la réglementation faite le 7 décembre 1779, l'arrêt du Conseil royal qui
confirme le maréchal de Richelieu dans la propriété, possession et jouissance des
laisses de mer ou atterrissements formés le long de la rivière de Seudre en
Saintonge ;
2» M. Xambeu donne : le plan des claires à Arvert; le règlement général sur
les marais de Marennes; une note sur la production artificielle des huîtres;
une note sur la coloration verte des huîtres de Marennes; des analyses sur la
valeur des huîtres commealiment; l'histoire des huîtres portugaises dites huitras.
3" Il ajoute quelques renseignements sur la conservation des huîtres, leurs
ennemis, leurs maladies et les falsifications possibles.
M. le D"- Jules STOKLASA, Prof, à l'Ec. Polyt. tchèque de Prague. [631]
Nouveaux problèmes sur l'inoculation de la terre arable. — Le D'' Jules Stoklasa
traite une question importante pour l'agriculture : l'inoculation du sol par les
bactéries. Par rinoculation du sol, les microbes y multiplient l'azote, et cela à
bien meilleur marché que si on emploie par exemple comme engrais le nitrate
de soude, car ces bactéries ont la faculté d'assimiler elles-mêmes l'azote de l'air
et de le multiplier abondamment dans le sol. Le D"^ Stoklasa cite les bactéries
qui décomposent très énergiquement les matières organiques azotées et par les-
quelles on peut accélérer la marche de la décomposition des divers engrais
employés chez nous fréquemment. M. le D"" Stoklasa montre des préparations
de bactéries et une série de photographies de ses importantes expériences.
M. le D-^ LOIR. [663-2]
Procédé de vinification . —M. Loir fait connaître un nouveau procédé de
vinification dû à M. Rosensthiel et au sujet duquel des expériences, portant sur
des cuves de 160 hectolitres de liquide, sont tentées en Tunisie, sous les
auspices de la direction de l'agriculture. Ce procédé consiste à chauffer le moût
à 50° en présence de l'acide carbonique, afin de détruire les ferments qui
existent, puis de ramener ce moût à 38" pour remettre en activité les ferments
ayant échappé à la première stérilisation, dont on amène la destruction par
un retour à la température de 50°.
Grâce à cette stérilisation à basse température, le moût n'a pas le goût de
cuit si fréquent dans les méthodes ordinaires et, en outre, il peut être con-
servé jusqu'au moment où la température extérieure étant redevenue favorable,
des levures pures et sélectionnées, remettront le liquide en fermentation.
LOIR ET MOULINE. — ÉTUDE DU RANCISSEMENT DES HUILES d'oLIVE 219
— Séance du 8 août — [630 8]
M. H. SAGNIER.
Le service des améliorations auricoles. — M. Henry Sagnier présente une
analyse des travaux de la Commission des améliorations agricoles, instituée
depuis deux ans au Ministère de l'Agriculture.
(Voir le Journal de V Agriculture du 6 août 1898, (page 201).
Séance du lO août —
MM. LOIR et MOULINE, à Tunis. [665-3]
Contribution à l'étude du rancissement des huiles d'olive. — Les indigènes de
certaines régions tunisiennes ont l'habitude de conserver dans leur pressoir,
pour relever le goût des huiles de la récolte suivante, un résidu de fabrication.
Ce goût, fort apprécié chez eux, est un commencement de rancissement ; cette
mère d'acide oléique est en tout comparable à la mère du vinaigre. Nous avons
isolé de ce liquide onze microbes différents. Chacun de ces microbes, à l'état de
culture pure, a été ensemencé ensuite dans un flacon d'Erlenmeyer contenant
de l'huile d'olive stérilisée à la bougie Chamberland et le tout a été mis à
l'étuve réglée à 33°. L'huile destinée à servir de milieu de culture a été faite
avec le plus grand soin, de façon qu'il n'y eût aucune trace de rancisse-
ment au début de l'expérience. Cette huile n'avait pas été lavée, de crainte de
diminuer sa fertilité ou, si l'on préfère, sa capacité au rancissement du fait de
l'élimination des matières étrangères qui doivent favoriser cette décomposi-
tion, si l'on s'en rapporte à l'action connue des lavages et filtrages exécutés
dans la pratique oléicole, et c'est précisément pour remplacer les matières
organiques que nous avons enlevées forcément par la stérilisation au filtre
Chamberland qu'a été faite une addition de 5 0/0 d'albumine. C'est encore pour
des raisons analogues que nous avons préféré la stérilisation par la bougie
Chamberland à la pasteurisation par la chaleur, cette dernière méthode pou-
vant détruire la diastase ou oxydase dont nous tenions à ne pas éviter l'action
possible. Disons aussi que l'ensemencement des flacons d'Erlenmeyer a été fait
à l'aide d'une goutte de bouillon de culture de chacun de nos microbes, afin de
faciliter leur pullulation du fait de la présence d'une faible quantité d'eau. Ces
précautions ne paraîtront pas inutiles à ceux qui ont pu se rendre compte de
la difficulté que présente la mise en culture des huiles : nous les croyons in-
dispensables. Il nous reste à dire que nous avons pu suivre le développement
de ces cultures et le rancissement progressif des échantillons en combinant le
titrage acidimétrique de l'huile mise en expérience avec la dégustation. Cette
méthode est basée sur ce fait que l'acidité de l'huile doit augmenter propor-
tionnellement au rancissement, puisque ce rancissement a pour résultat de
décomposer l'oléine en mettant en liberté la glycérine et l'acide oléique cons-
titutifs. Mais cette conséquence ne se justifie qu'à la condition, bien entendu,
220 AGRONOMIE
qu'une décomposition autre que le rancissement ne vienne pas fausser les
résultats. Or on sait que les huiles n"ont pas que cette seule maladie ; c'est
pour nous préserver de cette cause d'erreur que la dégustation a été faite.
Pareille analyse complète a été effectuée à trois reprises différentes : une pre-
mière fois, le jour de l'ensemencement (18 février) ; une seconde fois, le o mai
suivant et enfin, une troisième fois, le 8 septembre de la même année. Les
résultats sont intéressants à étudier. L'huile ensemencée avec un de nos mi-
crobes a gagné près de lo grammes d'acide oléique en moins de huit mois et est
devenue complètement rance, tandis que l'huile non ensemencée, bien que
conservée dans des conditions absolument comparables, n'a gagné, dans le
même temps, que 8 décigrammes d'acide oléique et ne présente aucune trace
de rancidité appréciable au goût. Nous possédons, à l'état de culture pure,
parmi nos onze microbes isolés, des ferments ayant une grande puissance de
décomposition de l'oléine, à côté d'autres moins actifs. Nous nous proposons de
voir si nos microbes ne seraient pas simplement des intermédiaires produisant
une oxydase spéciale. Nos résultats expliquent l'heureuse influence du lavage
et du filtrage de l'huile, quant à l'augmentation de sa résistance au rancisse-
ment. La rancidité de nos échantillons 8 et 9, semés avec le même microbe
et ne différant que par la présence de S 0/0 d'albumine dans le n» 9, indique
très nettement l'influence favorable des matières organiques dans la décompo-
sition de l'oléine. En effet, le n» 9 a gagné 15 grammes d'acidité tandis que le
no 8 n'a gagné, pendant le même temps, qu'un peu plus de 7 grammes. Ainsi
donc, il nous semble bien établi que le rancissement augmente en raison
des matières organiques qui souillent l'huile et de l'état d'humidité de cette
huile et que cette rancidité est fonction de ferments figurés.
M. le D' LOIR. [663-2;
Vinificalion des moûts. —M. Loir, revenant sur la question de la vinification
des moûts après stérilisation, fait observer que le procédé Rosenslhiel n'exige
pas que le moût fermente à basse température après stérilisation et, par con-
séquent, ne demande pas que l'on conserve les moûts pendant une longue
période de temps, ce qui peut toujours amener des accidents ; le moût stérilisé
peut être ensemencé en levures pures et mis à fermenter, quelle que soit la
température, sans qu'il en résulte d'inconvénient.
M. de SAPORTA. [663 1]
Thermomèlre spécial pour les liquides en fermentation. — M. DE Saporta fait
ressortir l'avantage que présente, dans l'industrie vinicole, l'emploi des ther-
momètres médicaux à fièvre pour l'examen de température de fermentation.
Ces instruments à maxima sont i-cnsibles et relativement précis. Leur échelle
est limitée, mais s'étend justement dans le voisinage de la température critique
de 330 C. On dispose dans le creux d'un roseau l'appareil dont le bas prix com-
pense l'excessive fragilité.
DASSON VILLE. — INFLUENCE DES SELS SUR LE CHANVRE ET LE SARRASIN 221
— Séance du 1 1 août —
MM. André GOUIN et A. ANDOUARD, à Nantes. [631-2]
Influence de la poudre d'os sur le développement des jeunes bovidés, — Une
génisse normande, âgée de 149 jours, a servi de sujet à deux expériences, qui
ont duré ensemble 64 jours. Le régime alimentaire restant le même, pendant
chacune des périodes, a été additionné de 43 grammes de poudre d'os verts
chaque jour, pendant la première, et de 2o grammes pendant la seconde, ces
quantités étant calculées pour 100 kilogrammes de poids vif de l'animal.
Dans la première expérience, la poudre d'os a diminué de près de 25 0/0 la
proportion des aliments non digérés. L'augmentation de poids de l'animal a
été de l''g,290, alors qu'il n'était que de l''g,115 en dehors de l'influence de la
poudre d'os, soit 175 grammes en plus chaque jour.
Dans la seconde expérience, le quantum des aliments digérés s'est accru
comme dans la première et le gain journalier de l'animal, en poids, a été de
li^^S'S, c'est-à-dire plus considérable encore que dans le premier cas.
Nous concluons de ces résultats, que la poudre d'os verts semble exercer, sur
la nutrition des bovidés, une action plus rapide et plus importante encore que
celle des phosphates calcaires à l'état salin.
M. POITOU, à Libourne. [6 33]
Cultures dérobées de légumineuses. — M. Poitou, à propos de cultures dérobées
de légumineuses, fait savoir que, dans la Gironde, on a l'habitude de semer les
engrais verts au moment du dernier labour et de les enfouir à la fin de l'au-
tomne ou au début du printemps. On emploie à cet usage, selon la nature du
terrain, le trèfle incarnat, le lupin, la jarosse, la gesse, etc. Les résultats sont
particulièrement sensibles lorsque la vigne est dépérissante et que les fourrages
ont été enfouis à l'état vert et non fibreux ou à moitié pouiTis.
M. Charles DASSONVILLE, Doct. es se. Vétérinaire au 12= rég. d'artillerie [631]
Influence de divers sels minéraux sur le développemenl du Chanvre et du Sar-
rasin. — Les expériences que nous avons entreprises au sujet de l'action de
divers sels minéraux sur le développement du Sarrasin et du Chanvre, nous
ont conduit à des conclusions dont les principales peuvent être énoncées
ainsi :
10 Pour des doses convenablement choisies, certains sels sont fertilisants pen-
dant toute la durée de la végétation ; d'autres se montrent nuisibles dès le
début qui, plus tard, exercent une action fertilisante ; d'autres accusent un effet
favorable au début, mais nuisible à la fin ; d'autres, enfin, se montrent cons-
tamment nuisibles.
2° La matière sèche produite est toujours plus grande en présence de certains
sels, qu'en leur absence. Ces sels peuvent être classés ainsi d'après l'ordre sui-
vant lequel ils favorisent la production de matière sèche : 1° azotate d'ammo-
222 AGRONOMIE
niaque ; 2° azotate de potasse; 3° sulfate de magnésie; 4° oxalate de potasse;
5° phosphate de potasse ; ; 6" phosphate de fer.
3° Certains sels sont défavorables à la production de matière sèche. Ce sont :
l'azotate de soude, le chlorure de potassium et, surtout, le chlorure de sodium,
4° Les sels de potasse augmentent la teneur de la plante en eau.
5° La soude donne toujours des effets moins avantageux que la potasse, soit
dans les azotates, soit dans les chlorures.
C« La chaux et la magnésie donnent des récoltes sensiblement égales.
7^ L'acide azotique donne aux feuilles une teinte vert foncé caractéristique.
Ouvrage imprimé
PRÉSENTÉ A LA 13« SECTION
M. Ad. GuRNAUD. — L'ancienne sylviculture et la nouvelle. Exposé et discussion.
Evolution historique. Conclusions.
DE LA VAULX.' — NOTE GÉOGRAPHIQUE SUR LA PATAGONIE 223
14« Section.
GÉOGRAPHIE
Président M. le D' Ff.rnand DELISI.E, à Paris.
Vice-Président . M. LI.NYliR, Avocat, Prés, de la Soc. de Géog. de Nantes..
SECRETAIRE M. CHOLET.
— Séance du 5 août
M. le Comte Henri de LA VAULX, Chargé de mission scientifique,. à Paris. [918-2]
Note géographique sur la Palagonie. — La Patagonie s'étend du 39« de latitude-
australe au 54e. La plus grande partie de cet immense territoire dépend de la
République Argentine; le reste appartient au Chili.
Les expéditions qui ont parcouru, durant ces dernières années, la Patagonie
ont constaté que l'intérieur présente un tout autre aspect que les régions,
côtières et qu'il serait possible d'y développer de riches colonies agricoles. Aussi
le Chili et la République Argentine n'ont-ils pu encore s'entendre sur la ligne
frontière qui doit limiter leurs territoires.
La tendance principale de ces vastes territoires est de se dessécher de plus en
plus du côté de l'Atlantique. Les lacs se dessèchent, les rivières disparaissent,
tel le fameux Deseado, qui n'a peut-être été qu'un ruisseau sans importance.
Les versants des Cordillières, au contraire, sont abondamment pourvus d'eau.
La Patagonie, cependant, parait devoir être un pays de grand avenir quand
la colonisation l'aura entamé.
Discussion, — M. Gauthiot a lu, il y a une vingtaine d'années, dans un texte
ancien, que le rio Deseado avait nom rio Desaguado. C'est par suite d'une
corruption de ce terme que l'on dit aujourd'hui rio Deseado. En fait, ce mot
équivaut donc à « rivière desséchée, tarie ».
M. le D"" Delisle donne quelques renseignements sur les collections que
M. le Comte de la Vaulx a rapportées de son voyage en Patagonie. Les nom-
breuses séries anthropologiques et ethnographiques qu'il a exposées au Muséum
d'Histoire naturelle de Paris vont permettre de mieux connaître ces populations
de l'Amérique du Sud et, au point de vue anthropologique plus particuliè-
rement, elles viennent combler une lacune importante dans les collections du
Muséum.
^24 GÉOGRAPHIE
M. Jean-François BLADÉ, Corresp. de rinst.;à Ageii (Lot-et-Garonne). [944-79]
La vicomte de Soûle. — La vicomte de Soûle est l'une des trois portions du
territoire basque cispyrénéen, aujourd'hui comprise dans le département des
Basses-Pyrénées.
Après avoir examiné ce qui a trait à la Soûle, d'après les textes les plus
anciens, on voit ce qu'elle devient pendant le moyen âge, jusqu'à la Révolution
française. Elle eut une organisation toute spéciale comme administration civile
et judiciaire. Au point de vue féodal, M. Bladé y distingue : 1° les principaux
fiefs; 2° les simples seigneuries; 3° les abbayes laïques.
M. GAUTHIOT, Membre du Conseil sup. des Colonies. . . . [962]
La mission Marchand dans la région du Bahr-el-Ghazal. — M. Gauthiot croit
qu'il est utile d'expliquer pourquoi la France a envoyé dans le bassin du Haut-
Nil la mission Marchand. On sait que Cameron avait pensé, en se servant du
Nil, des Grands Lacs, du Zambèze, qu'on pouvait établir une ligne continue
d'eau utilisable pour le développement commercial en Afrique. Les Anglais ont
plus tard ambitionné de relier l'Afrique australe à la vallée du Nil. Le gouver-
nement français a pensé alors qu'il devait sauvegarder ses intérêts. Ayant traité
avec le Congo belge et refusé d'admettre la convention passée par celui-ci avec
l'Angleterre, il organisa la mission du capitaine Marchand, qui a été puis-
samment aidée par l'action habile et personnelle de M. Liotard, commissaire du
Gouvernement dans le Haut-Oubanghi.
Grandes ont été les difficultés, mais le capitaine Marchand et ses collaborateurs
ont été à la hauteur de la lâche qui leur était confiée.
— Séance du 6 août —
3*^, 4'^5 14'^ et 15*^ Sections réunies.
M. LEVAT, Ing. civil des Mines, à Paris. [988]
La Guyane française et le contesté franco-brésilien; les travaux et leur réali-
sation. — La Guyane française et le contesté franco-brésilien sont particu-
lièrement intéressants à cause de la présence sur leur sol des nombreuses
régions où l'on rencontre des mines d'or. C'est cette industrie qui assure d'ores
et déjà, malgré les difficultés à vaincre, la prospérité très réelle de la Colonie.
II est urgent de faciliter et la prospection et l'exploitation des dépots aurifères
et d'introduire l'outillage nécessaire. On- n'y parviendra qu'en créant une voie
ferrée.
L'exécution d'un chemin de fer en Guyane sera facile si on veut se servir de
la main-d'œuvre pénitentiaire. M. Levât indique à ce propos les moyens finan-
ciers et techniques à mettre en œuvre pour atteindre ce but. Le climat de la
Guyane n'est pas tellement mauvais qu'on doive le regarder comme un obstacle.
UELLOC. — QUELQUES PASSAGES ÉLEVÉS DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES 225
La construction de cette voie ferrée résoudra du. même coup la question
actuellement pendante du territoire contesté, en réunissant Cayenne, par rail,
à ce territoire.
A la suite de cette communication, les Sections réunies émettent un vœu
conforme (voy. p. 67).
— Séance du 8 août —
M. Albert BREITTMAYER, ancien S.-D' de la Ci» des bateaux à vapeur du Rhône. [656]
Le rôle des eaux en géographie. — Chaque fois qu'un progrès quelconque se
réalise, le public y est attiré et il lui semble que ce qui existait auparavant n'a
plus de raison d'être. Cest ce que nous entendons dire aujourd'hui de la navi-
gation intérieure parce que les voies ferrées l'ont Complètement et avantageu-
sement, ajoute-t-on, remplacée. Si elle ne semble plus avoir raison d'être, cela
n'est pas, puisque malgré la venue successive de la batellerie à vapeur et des
chemins de fer, le nombre kilométrique de colliers circulant sur les routes
(moyenne annuelle) a augmenté. Voilà pour l'opinion publique, qui croit que
la navigation est une chose usée, dont il ne faut plus s'occuper et pour laquelle
tout argent dépensé est inutile.
Cette dernière assertion peut être discutée au point de vue pratique et chacun,
soit au point de vue particulier, soit au point de vue général, peut avoir son
opinion. Cette discussion appartient à la Section d'Économie politique.
Nous n'avons donc pas à la discuter ici, mais nous pouvons l'y envisager au
simple point de vue de la géographie. Or la géographie, qui est la description
de la terre, est pour ainsi dire une photographie de tout ce qui existe sur notre
globe, de tout ce que l'homme, à sa venue, y a trouvé d'abord, ensuite des
modifications successives de la nature et aussi de ce que l'homme y a installé
comme moyen d'y améliorer son existence.
Les chemins de fer, par leurs remblais, voies de fer, véhicules, tout en un
•mot, la navigation fluviale, par le véhicule seulement, sont un moyen. Mais,
pour cette dernière, le cours d'eau existe et a existé de tout temps: il fait partie
de ce que l'homme a trouvé ici-bas. Cest donc une partie inhérente du sol dont
il est par son existence usufruitier, et en négliger l'utilisation, l'entretien et le
perfectionnement est contraii^e à son devoir et à son droit. C'est pour cela que
nous appuyons le vœu à l'égard de la navigabilité de la Loire.
M. É. BELLOG. [944-78]
Quelques passages élevés dans les Pyrénées centrales. — M. Emile Belloc fait
part au Congrès des renseignements qu'il a pu recueillir dans les anciens
documents que renferment les dépôts des archives départementales et autres
sur quelques passages élevés, pratiqués dans la partie centrale de la chaîne
pyrénéenne.
La correspondance des intendants et celle des officiers supérieurs qui ont
dirigé les opérations militaires, pendant la guerre de succession au trône
d'Espagne, au commencement du xyiii*^ siècle, lui ont surtout fourni des ren-
seignements très curieux.
o
226 GÉOGRAPHIE
MM. DIBOS, Léo DEX et HOURST.
Sur la navigation aérienne dans le Sahara central et le Soudan français.
M. Marc BEL, Ing. civ. des Mines, ancien élève de l'Éc. Polyl., à Paris. [959]
Mission dans V Indo-Chine française, au pays des Khâs et au Bas-Laos. Présen-
tation de photographies des différentes populations de ces contrées. — J'ai accompli,
en 1897, une mission à la fois scientifique et industrielle dans l'Indo-Cliine cen-
trale. Elle a porté sur la géographie, la géologie et les ressources économiques
d'une partie du Bas-Laos, qui embrasse les vastes bassins hydrographiques des
deux affluents de gauche du Mékong, la Sékong et la Sésane, se réunissant en
une seule rivière près du confluent avec le grand fleuve, à Stung-Treng. Elle a
également porté sur l'Annam central (provinces de Binh-Dinh et de Quang-Nam).
M™^ Bel m'accompagnait dans mes explorations et m'a aidé à recueillir des
collections d'histoire naturelle remises au Muséum. Voici les résultats de cette
mission :
1° Au point de vue géographique : reconnaissances de plusieurs affluents de
la Sékong et de la Sésane, non indiqués sur les cartes ; détermination d'alti-
tudes dans les massifs montagneux où prennent leur source ces affluents ;
ethnographie des populations locales, de mœurs douces, d'esprit industrieux, de
race particulière, portant le nom générique de fdias, subdivisées on divers
groupes, Bahnars, Djiarais, Halangs, Sédangs, Lovés, Palaos, etc.
2» Au point de vue géologique et minéralogique : étude des grands massifs
montagneux essentiellement cristallins, des chaînes secondaires, à roches stra-
tifiées, des gîtes minéraux, des alluvions des vallées d'époque récente, dont un
très grand nombre sont aurifères et exploitées par les peuples Khas ; enfin,
découverte des premiers filons aurifères du Bas-Laos, gîtes qui étaient encore
inconnus des indigènes.
3° Au point de vue économique : en outre des découvertes minérales "qui peu-
vent se répéter par la suite et dont s'occupent déjà des Sociétés minières fran-
çaises, possibilité d'y multiplier des cultures tropicales multiples, qui y sont
faites par les indigènes d'une façon encore très limitée. Une riche végétation
naturelle recouvrant la plus grande partie du pays, des défrichements ultérieurs
pourraient y substituer une végétation cultivée, source de plus abondantes
richesses. Ce développement économique et commercial est nécessairement
sujet à la création de routes industrielles, actuellement bornées aux seuls cours
.d'eau navigables, tels que la Sékong et la Sésane, dont la navigation est rendue
difiicile, même aux pirogues, par de nombreux rapides. D'où nécessité de faire
arriver ces régions à l'âge des chemins de fer, qui leur donnera, par l'intro-
duction des procédés modernes, l'essor rapide que promettent leurs richesses
naturelles encore très peu développées.
M. le Comte de BARTHELEMY, à Paris.
Présentation des cartes de l'itinéraire de Vitih (Annam) à Luang-Prabang (Laos),
dressées par M. le Comte de Barthélémy. — Cinq feuilles à 1/250. 000^' (4 uiillimèlres
pour 1 kilomètre).
J. EYSSÉRIC. — VOYAGE A LA CÔTE d'iVOIRE 227
— Séance du 10 août —
M. LINYER, Présid. de la Soc. de Géogr. commerciale de Nantes. [387]
La Loire navigable. — La Loire navigable doit être regardée, non pas seulement
au point de vue de la venue à Nantes des navires d'un tonnage plus ou moins
élevé venant de l'Océan, mais comme le moyen de la pénétration commerciale
vers l'intérieur pour l'importation en même temps que comme route d'expor-
tation et de transit de l'intérieur vers l'Océan.
Il faut utiliser le cours de la Loire, de ses affluents, des canaux avec lesquels
elle communique pour développer le commerce.
Dans ce but, a été organisé un pétitionnement de tous les riverains de la Loire
par un Comité formé à Nantes et dont l'action s'est progressivement étendue à
tout le bassin de la Loire et de ses affluents.
Le Gouvernement de la République a prêté son concours à cette œuvre, grâce
aux fonds mis à la disposition des ingénieurs chargés des travaux préparatoires
par le Comité de la Loire navigable.
L'utilisation du cours de la Loire comme voie de pénétration commerciale
sera des plus avantageuses lorsque une flottille spéciale aura été construite, Le
premier pas est fait et un premier bateau de 70 tonneaux, le Fram doit, sous peu,
entreprendre de relier Nantes à Orléans.
M. Ludovic DRAPEYRON, Sec. gén. de la Soc. de Top. de France, à Paris. [526]
Projet de jonction géodésique de la France et de l'Italie en 1776 par Cassini de
Thury. — M. Ludovic Drapeyron donne connaissance d'un Projet de jonction
géodésique de la France et de l'Italie en 1776, par Cassini de Thury, de l'Aca-
démie des Sciences, daprès les documents originaux et inédits des Archives
impériales de Vienne (Autriche). Ils ont été communiqués, en 1897, à M. Ludovic
Drapeyron, par M. le Chevalier d'Arnelh, directeur de ces Archives, peu de
mois avant sa mort.
M. J. EYSSÉRIC, Chargé de missions scientifiques, à Carpentras (Vaucluse). [966-9]
Voyage à la côte d'Ivoire, bassin du Bandama Rouge. Région aurifère de Kami.
Notes relatives à la question de la navigabilité du Bandama moyen. — M. Eysséric
décrit son itinéraire à la Côte d'Ivoire, dans le bassin du Bandama, et indique
les tentatives qu'il a faites pour reconnaître la région inconnue comprise entre
ce fleuve et le Cavally. Il raconte comment la mission, dépourvue d'escorte,
cernée par les Gouros durant trois semaines, ne put dépasser Elengué et dut
revenir en arrière en traversant la région fertile et aurifère de Kami.
M. Eysséric appelle l'attention de la Section sur cette région de Kamî^ com-
prise entre le Bandama Blanc et le Bandama Rouge, oîi notre influence paci-
fique pourrait s'étendre facilement.
228 GÉOGRAPHIE
Il donne ensuite quelques renseignements, appuyés par des photographies,
sur la question de navigabilité du Bandama moyen, et signale les obstacles que
présente ce fleuve entre Tombe et Zoukrou.
VOEU ÉMIS PAR LES 3% 4% 14« ET 15« SECTIONS.
Voy. page 67.
D"" REDDON. — DE LA MARINE MARCHANDE A VOILES 229
15^ Section.
ÉCONOMIE POLITIQUE ET STATISTIQUE
Président d'Honneur M. DE FOVILLE, Membre de l'Inst., Direct, de FAdminist. des
Monnaies.
Président M. Ch. LETORT, Cons. adj. à la Bibl. nat., à Paris.
Yice-Président M. Gaston SAUGRAIN, Docteur en droit.
Secrétaires MM. PRÉVOST, Publiciste.
LENOBLE, Avocat à la Cour d'appel de Paris.
— Séance du 5 août —
M. le Dr REDDON, à Sceaux (Seine). [656]
De la marine marchande à voiles ; du rôle des frimes. — Depuis quelques années,
il se passe dans l'industrie maritime de la région nantaise un fait qu'il m'a paru
intéressant de signaler, c'est la résurrection de la navigation à voiles.
Autrefois, l'armateur était en même temps négociant et faisait le trafic d'im-
portation et d'exportation ; peu à peu, ce commerce périclitant, la navigation à
voiles avait complètement disparu ; il faut ajouter que du reste notre navigation
à vapeur n'est pas non plus dans un état de grande prospérité. Cet état de choses
a justement ému les commerçants nantais ; il s"est formé ici des Sociétés en
commandite pour la construction et l'exploitation de navires à voiles et ces
Sociétés sont très prospères.
Car le fret transportable peut se diviser en deux catégories : le fret devant être
rendu rapidement à destination, celui-là sera transporté par les navires à vapeur ;
et le fret sans date, c'est-à-dire celui pouvant arriver à destination à une date
plus ou moins déterminée, celui-là sera transporté par les navires à voiles. Et,
d'ailleurs, cette navigation à voiles n'est pas aussi lente qu'on pourrait le croire,
la moyenne de route étant de 12 nœuds.
Cette navigation à voiles a encore cet avantage : à dimensions égales, le fret d'un
navire à voiles est plus considérable que le fret d'un navire à vapeur, dont le
tiers est occupé par les machines, les soutes à charbon, etc.
La navigation à voiles revient à bien meilleur marché, l'équipage étant rela-
tivement restreint et les dépenses de combustible n'existant pas.
Enfin, au point de vue général, cette résurrection de la navigation à voiles
a réveillé dans la population le goût des études maritimes ; l'école d'hydrographie
est très prospère.
230 ÉCONOMIE POLITIQUE
Cette résurrection de la marine à voiles, dans la région, n'est-elle pas due
aux primes accordées à la construction ? C'est possible, et même certain ; le fait
n'en est pas moins intéressant, puisque cette prime a rendu possible cet essai
et a permis à une industrie absolument tombée de renaître et de prospérer,
et peut-être peut-on déjà envisager le temps où, cette industrie se suffisant à
elle-même, il sera possible, soit de la diminuer cette prime, soit de la suppri-
mer, car les primes ne doivent pas avoir un caractère définitif.
M. le D"^ LOIR. [310(61-1)]
, Statistique de la population de Tunis. — D'après ce travail, la population de
Tunis, calculée sur le chiffre des décès, seuls nombres officiels que l'on possède
au sujet de la démographie de la ville, serait de 97,520 Arabes, 30,030 Israélites
et 29,490 Européens. Au total 157.040 habitants.
M. J. CURIE, Lieut.-Col. en ret., à Versailles. [324]
Dépouillement du scrutin d'arrondissement ordinaire donnant la représentation
proportionnelle. — L'auteur fait voir que le procédé de dépouillement qu'il a
proposé pour réaliser la représentation proportionnelle peut très bien être
appliqué au vote par le scrutin d'arrondissement sans, aucun changement, si
l'on admet que les votes pour un nom peuvent être reportés sur d'autres noms
du même parti dans la même circonscription ou dans des circonscriptions dif-
férentes. On peut aussi n'opérer ce report que si les bulletins portent une men-
tion de liste ou de parti indiquant que ce report peut être fait.
L'auteur applique ce procédé aux élections faites le 8 mai 1898 dans le dépar-
tement de la Marne.
Les mêmes procédés de dépouillement pourraient aussi être appliqués au
vote par le scrutin de liste, tel qu'il se fait ou légèrement modifié.
— Séance du 6 août —
Eéunion de la Section aux 3% 4' et W,
(Voy. procès- verbal, page 224.)
— Séance du 8 août —
QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA SECTION
A qui doivent incomber les dépenses correspondant à l'assainissement des villes.
Discussion. — M. Foveaii de Courmelles : Les villes sont-elles seules inté-
ressées à leur propre hygiène ? La collectivité ne profite-t-elle pas du degré
plus ou moins grand de salubrité de ses parties constituantes?
FOVEAU DE COURMELLES. — DÉPENSES d'aSSAINISSEMENT DES VILLES 231
Répondre à ces deux questions est résoudre le problème de la répartition des
dépenses que nécessite l'assainissement des villes.
Nous pouvons prendre un exemple pour préciser : la ville de Marseille fut
désolée par le choléra en 1884-1885; j'y pus constater de visu ses ravages. D'où
venait l'épidémie? De Toulon. Elle avait été apportée par terre ou par mer en
une ville où de vieux quartiers, avec des ruisseaux malpropres au milieu des
rues, rendaient étonnamment rapides la réceptivité de ses habitants et l'éclo-
sion de leurs toxines en des organismes surexcités par le climat, par la peur et
mille autres causes débilitantes ainsi que l'évolution du bacille virgule en un
milieu devenu favorable. Les miasmes, les puanteurs, les germes ou les microbes,
(selon qu'on se place aux diverses phases de l'histoire des théories médicales),
avaient beau jeu et la mortalité était efTrayante.
On put jusqu'à un certain point localiser l'épidémie, mais à quel prix : en
supprimant pour ainsi dire toutes communications, tous rapports avec la ville
contaminée, en faisant subir aux gens, aux choses, aux lettres, qui en venaient
toutes les quarantaines ou désinfections possibles.
Le commerce avec la ville infectée ne subsistait que peu ou point. Et, si l'on
envisage ces pertes locales industrielles et commerciales, les pertes des com-
mettants ou autres négociants reliés intimement avec Marseille, le retentisse-
ment de proclie en proche de cette diminution d'affaires — le point de vue
humanitaire même supprimé— on conçoit de suite que, la France entière ait
éprouvé dos pertes considérables du fait de ce ralentissement dans le marché
et le mouvement commercial. C'est que l'État, on l'a dit et souvent répété, fort
justement d'ailleurs, est un organisme vivant où, par suite, tout se tient, s'en-
chaîne, se relie, où tout vit et vibre à l'unisson. La souffrance d'un seul
retentit sur son entourage, qui lui-même réagit, en multipliant l'action, autour
de lui. Telle une colonie de ces êtres infimes, de ces cœlentérés, travailleurs
infatigables, qui édifient des îles entières de polypiers et de coralliaires, chez
qui la besogne est divisée entre chaque être et dont cependant la solidarité est
complète ; tel notre organisme encore, pour rappeler la fable des membres et de
l'estomac, du bon La Fontaine, renouvelée d'ailleurs des Latins, montre la soli-
darité complète et Ventente pour la vie — non pas le struggle for life tant vanté —
qui est nécessaire pour l'intégrité du corps, du corps humain comme du corps
social. Cela nous paraît répondre à la nécessité du partage des dépenses pour l'as-
sainissement des villes.
Mais allons plus loin : s'il a été possible, en une épidémie foudroyante et
meurtrière, de faire prendre de suite aux populations affolées les mesures
nécessaires et suffisantes pour localiser d'abord puis éteindre promptement le
fléau, il n'en est malheureusement plus de même pour des maladies évitables,
mais pour lesquelles l'évidence ne parait pas s'imposer, pour qui le rôle de
cause à effet ne paraît pas encore nettement établi. Il s'est même produit,
disons-le, vis-à-vis des prétentions de la bactériologie qui cherchait trop la
petite bête, jusqu'en ces derniers temps, où elle fait machine en arrière,
un mouvement de répulsion à l'égard de l'hygiène et, par suite, un
arrêt dans l'assainissement. Les documents officiels présentent des statistiques,
des faits dont nous ne nierons pas l'exactitude relative, mais qui démontrent
que tout est pour le mieux dans le meilleur et le plus éclairé des États:
la France !
Cependant, il ne faut pas se griser de mots et, certes, il faut reconnaître
que, si la crainte du microbe a été le commencement de l'hygiène
232 ÉCONOMIE POLITIQUE
il y a un recul actuellement. Ainsi par exemple, Paris, se préoccupe de ses
tramways sur le parquet desquels on ne doit pas cracher, mais d'où s'exhalent
des vapeurs débilitantes et suffocantes d'acide sult'urique, au moins sur cer-
taines lignes électriques où les accumulateurs sont mal entretenus; ceci ren-
dant l'être réceptible et faible est autrement dangereux que la poussière possible
des crachats tuberculeux.
Ce que les villes doivent éviter par leur assainissement, c'est la débilité de
leurs habitants, car elles ne localisent pas le mal en leurs murs : ces murs sont
élastiques aujourd'hui, la facilité des communications fait qu'on peut presque
dire, et sans paradoxe,' que chacun de nous habite partout et nulle part. On se
déplace de plus en plus facilement, transportant avec soi sa morbidité et la pos-
sibilité de la semer et de la perpétuer. Chacun de nous a un potentiel morbide
qu'il lègue à sa descendance, mais dont son entourage aussi a le reflet, le rayon-
nement, la contagion nerveuse, saine ou pathologique. Le commerce fait voyager,
aller de ville en ville maints représentants qui peuvent répandre par des liens
ténus mais réels la contamination.
Le Dr Tison, médecin de l'hôpital Saint- Joseph, il y a quelques années, à un
des Congrès de l'Association, a montré que les chemineaux, les roulotliers
avaient propagé au cours de leurs voyages, le long des grandes routes qui tra-
versent les villes et les villages, maintes affections morbides.
Ces gens ne sont coupables que jusqu'à un certain point. Leur misère,
dont ils peuvent n'être pas responsables, est une cause d'affaiblissement bien
souvent inapparente, car ne résistent à une telle existence que les plus solides,
ceux qui peuvent ensuite tout supporter ; et c'est au sein des milieux plus ou
moins salubres qu'ils traversent qu'ils contracteront les germes qu'ils porteront
ensuite au loin.
On ne peut plus enfermer les gens chez eux ; cette idée saugrenue qui ren-
drait les villes indépendantes les unes des autres, est évidemment impossible à
appliquer maintenant.
La salubrité s'impose donc. Mais établirait-on des cordons sanitaires, prendrait-
on des mesures prophylactiques pour désinfecter à tous propos les gens et lea
choses qui voyagent, — et puis est-on sûr des désinfectants? — il y a de plus
des milieux fluides dont on ne peut changer le cours : les fleuves, les canaux,
les rivières qui traversent les villes et en portent au loin les déchets, les immon-
dices, les germes morbides. On voit par cet exposé que faire supporter aux villes
tous les frais de leur hygiène — hygiène profitable à tous — est impossible et
surtout injuste.
L'imposition unique de la ville seule en cause, supposerait, ce qui est absurde,,
les habitants, les choses, les rivières... confinés en un territoire déterminé. Eb
même, en ce cas, n'existerait-il pas des points de contact aux confins des terri-
toires voisins, où se propageraient quand même ks résultats de l'insalu-
brité?
Si l'on nie les doctrines bactériologiques, la question paraît, mais paraît
seulement, se simplifier. Il semble que la contagion soit réduite et se localise
alors au simple contact d'homme à homme.
Mieux encore, il semble que la contagion n'existe plus et qu'il n'y ait pas à
la combattre.
Ainsi se démontre l'absurdité de celte conséquence éloignée de la négation à
outrance.
FOVEAU DE COURMELLES. — DÉPENSES d'aSSAINISSEMENT DES VILLES 233
Il y a d'ailleurs, le D"" Henri Boucher et moi, l'avons démontré en maints
travaux, les influences atmosphériques, climatériques qui rendent les individus
très aptes à contracter les maladies en cours, qui les rendent semblables patho-
logiquement parlant, arrivés au même point de morbidité et pouvant être atteints
en même temps. Ce sont sur ces causes climatériques que peuvent agir les villes
par leur propre salubrité : par la percée de larges voies bien aérées oii circule-
ront librement l'air et la lumière par l'établissement de squares dont les arbres
se nourriront de l'acide carbonique exhalé par les respirations humaines et
assainiront l'air ambiant; parla suppression des ruisseaux boueux qui salissent
et humidifient l'atmosphère; par l'enlèvement sans stagnation des immon-
dices qui, par oxydation, s'altèrent, se pétrifient et intoxiquent à la façon de
l'oxyde de carbone l'air respirable; par la suppression des marais et des eaux
stagnantes en général qui changent la composition des éléments ambiants lesquels
pénètrent en nos organes, par nos mouvements d'inspiration ou de déglutition;
par le maintien des agents de l'air, oxygène, hydrogène, ozone, argon, crypton,
en quantités normales...
Par la considération de cet air que lèvent charrie au loin, avec ses éléments en
quantités variables qui constitue notre premier aliment et qui parfois aussi,
comme je l'ai montré pour l'excès d'ozone, est un agent d'infection grippale
par exemple, nous montrons encore la solidarité des villes entre elles, parlant,
de l'État. Aussi, en se plaçant sur le terrain de l'économie politique, sur le ter-
rain de la justice, voit-on la nécessité du partage des dépenses qui doivent assu-
rer ces travaux d'assainissement général.
La contagion venant de loin paraît relativement rare, bien que l'air, en de
rapide mouvements aériens, vents, cyclones, ouragans, puisse transmettreà dis-
tance une constitution chimique, sinon pathologique, du moins différente et pou-
vant influencer défavorablement ceux qui respirent cet air. Pour l'eau, il en est de
même. Il est certain néanmoins que les villes les plus proches d'une ville mal-
saine sont plus menacées que les plus éloignées, bien que celles-ci le soient
cependant, je crois l'avoir démontré. Ainsi s'établissent trois zones :
1° La ville ;
2° Le voisinage de la ville, la contrée avoisinante, ce que l'on peut consi-
dérer comme le département ;
3° Les régions éloignées en leur ensemble, c'est-à-dire l'état entier.
La question ainsi posée règle la répartition, le partage des dépenses entre la
ville, le département et l'État. Mais en quelles proportions ?
Ici le problème se complique. Il faudrait connaître quels sont les fléaux ou
la morbidité pouvant être causés par le défaut de telle ou telle mesure d'hy-
giène, la portée plus ou moins grande de son'effet utile, l'opportunité de cette
mesure de salubrité tant pour la ville que pour les régions avoisinantes et
même lointaines; si une rivière ou un fleuve est en cause, la portée des relations
commerciales ou industrielles qui en peuvent résulter; enfin une quantité d'élé-
ments bien difficiles à apprécier, voire impossibles à déterminer, en l'état actuel
des connaissances économiques et hygiéniques.
Néanmoins, la nécessité de la répartition s'impose, d'autre part, l'Ltat laisse
les communes et les départements percevoir des centimes additionnels qu'ils
peuvent augmenter, appliquer au mieux de leurs besoins, — les premiers qui
font la grandeur d'un pays ne sont-ils pas la santé et la dignité par la propreté et
l'hygiène qui assainit, nettoie le corps et par suite l'âme, on peut jusqu'à un cer-
•234 ÉCONOMIE POLITIQUE
tain point dire que la commune, ou la ville, le département ou l'État, sont éga-
lement intéressés à acquérir ces biens.
En cette association d'intérêts, relativement égaux, de droits et de devoirs
sensiblement les mêmes, il devra y avoir partage égal des dépenses, chacun
des intéressés supportant par tiers sa contribution à l'assainissement local et
général, et cela au mieux de la santé publique et, par suite, des progrès de l'esprit
humain.
C'est le cas de citer pour conclure le vieil adage latin : Mens sana in corpore sano.
M. Vauthier : Cette question, proposée à la discussion de la 15« Section, ne
paraît, au premier abord, comporter que la solution suivante : les dépenses
d'assainissement des villes incombent aux villes intéressées elles-mêmes.
D'après la législation française, toute ville est une commune. Soit que le ter-
ritoire qu'elle occupe n'ait pas varié de temps immémorial, soit qu'avec l'auto-
risation de la loi elle ait, en se développant, annexé à ce territoire des com-
munes ou parties de commune qui n'en taisaient pas antérieurement partie, le
tout s'est fondu pour constituer, sans distinction, un même ensemble. En tant
que commune, toute ville possède la personnalité civile. Cette possession d'état
ne lui confère pas une liberté d'action absolue. Sous certains rapports elle est
en tutelle. Elle n'est pas, en particulier, entièrement maîtresse de son budget,
et une partie de ses dépenses a le caractère obligatoire. Mais, quoique la loi
n'ait pas placé dans cette dernière catégorie les dépenses d'assainissement, par
le fait justement qu'elles sont facultatives, il semble que, relevant de l'initiative
de la ville et faites à son bénéfice, elles engagent sa responsabilité seule et
doivent être dès lors supportées par elle et payées sur ses ressources, sans
qu'elle ait à réclamer légitimement aucun concours étranger.
Cette solution peut néanmoins comporter des exceptions, et les termes mêmes
dans lesquels elle vient d"être formulée provoquent un complément d'examen.
La nécessité d'assainissement d'une ville peut être, en certains cas, un fait
étroitement localisé. Mais cela n'est point toujours exact. L'insalubrité d'une
ville peut résulter, en partie, de causes extérieures : de l'écoulement, par
exemple, à travers son enceinte, d'eaux polluées ailleurs, d'établissements in-
dustriels situés sur des communes voisines, ou de toutes autres causes du^même
genre. En second lieu aussi, il peut se faire que l'insalubrité d'une ville ne lui
préjudicie pas seule, mais nuise également à des communes limitrophes.
Dans l'un comme dans l'autre cas, la question se complique.
Dans le premier, la ville n'est pas seule responsable de l'insalubrité dont elle
souffre, et ne peut être légitimement tenue de supporter seule les dépenses que
son assainissement exige. Xa nécessité de cet assainissement dépend en partie
de causes qui lui sont étrangères, sur lesquelles elle n'a pas d'action. Dès
lors, non seulement les pouvoirs publics ont le devoir d'intervenir pour la
préserver de ces causes étrangères, mais il se peut qu'en outre, il lui soit
légitimement dû un concours pécuniaire d'une certaine importance.
Dans le second, la ville, dont l'insalubrité s'étend à des communes voisines,
€st responsable du dommage qu'elle cause à autrui ; elle peut être tenue de
réparer ce dommage ou d'en supprimer les causes, et peut être virtuellement
astreinte à supporter seule les dépenses que les opérations d'assainissement
exigibles occasionnent). Toutefois il peut se faire que la charge en résultant soit
hors de proportion avec les ressources de la ville, et des convenances d'intérêt
commun peuvent, alors, déterminer un concours financier en sa faveur.
PENDRIÉ. — LES CHEMINS DE FER ET LA MARINE MARCHANDE 23S
Il serait bien difficile de tracer, à ce sujet, des règles précises que la loi
sanctionnerait. Ce sont essentiellement des questions d'espèce, ne relevant que
de décisions administratives. Ce que la loi peut faire, c'est interdire, ainsi que
l'a fait le Mil anglais contre la pollution des rivières, de souiller par des déjec-
tions les cours d'eau naturels ; et cette interdiction peut s'appliquer aux agglo-
mérations urbaines comme aux particuliers. Mais, si cette interdiction impose
à ceux à qui elle s'applique des mesures d'assainissement, par suite des dépenses
correspondantes, il semble difficile que la loi aille plus loin, et que, substituant
sa prévoyance à l'initiative individuelle ou collective, elle prescrive des me-
sures d'assainissement profitant exclusivement à ceux à qui elle les imposerait.
Les progrès de l'hygiène et une conception plus juste de la solidarité sociale
pourront modifier ces considérations déduites de l'état actuel des choses. Mais
nous pensons avoir, sauf cas exceptionnels, justifié pour l'heure actuelle notre
conclusion initiale :
Les dépenses d'assainissement des villes incombent aux villes intéressées elles-
mêmes.
M. Grison-Poncelet, malgré toutes les bonnes raisons données pour que les
frais d'assainissement des villes soient supportés par la masse des contribuables,
est d'avis que les villes seules en aient la charge. C'est un moyen d'enrayer
le mouvenaent si inquiétant de la campagne vers les grands centres. A défaut
de persuasion morale, il est bon d'offrir aux habitants des campagnes des
avantages matériels en échange de ceux qu'ils croient trouver, bien à tort, à la
ville.
— f^éance du 11 août —
M. H. PENDR.IÉ, Rep. de fabr. à Paris. • [385]
Les Chemins de fer et la Marine marchande. — L'auteur s'attache à démontrer
que l'organisation en monopoles des grands réseaux français, sans concurrence
aucune entre leurs lignes principales, a engendré un état de routine favorisé
en même temps par le droit régalien concédé aux Compagnies exploitantes,
par l'article 48 du cahier des charges de 1857, de fixer à leur gré les prix de
transport et, ultérieurement, par la garantie d'intérêt que leur ont accordée les
conventions de 1859 et 1883.
Cet état de routine, dit l'auteur du mémoire visé, est la cause prédominante
des mauvais services rendus à la marine marchande par les six grandes Com-
pagnies qui ne voient pas d'intérêt immédiat à attirer le trafic dans les ports
français, assurées qu'elles sont, même en faisant de moindres receltes, de servir
un revenu suffisant, grâce à la garantie d'intérêt, tant à leurs actionnaires qu'à
leurs obligataires. C'est pourquoi elles maintiennent, pour les marchandises
destinées à l'exportation, des tarifs beaucoup plus élevés, de 30, 40 et même
bO 0/0, que ceux appliqués sur les chemins de fer des principaux pays voisins
qui, eux, favorisent ainsi le trafic de leurs ports au détriment des ports
français.
Il résulte d'un tableau de comparaison, joint au mémoire, que les six grands
réseaux français ont perdu de 1880 à 1896, une quantité annuelle de trafic de
plus en plus considérable par rapport aux résultats obtenus dans le même
236 ÉCONOMIE POLITIQUE
temps en Belgique, ea Allemagne et dans le Royaume-Uni, quantité qui s'élève
d'après les chiffres du tableau, et pour les dernières années visées, à 300 mil-
lions de francs environ.
L'auteur du mémoiie estime que la plus grande partie de cette quantité de
trafic perdu l'a été au détriment de nos ports, c'est-à-dire de notre marine
marcliande.
11 conclut, en conséquence, à la suppression du régime adoplé en 1857 pour
l'exploitation de nos chemins de fer, et à l'établissement d'un système qui laisse
entre les mains de l'État et des intéressés eux-mêmes : agriculteurs, indus-
triels et commerçants, le soin de fixer les tarifs de transport en même temps
que d'administrer l'exploitation proprement dite de nos chemins de fer.
Et, à cet effet, l'auteur appelle l'attention du Congrès sur la proposition de
rachat des réseaux de l'Ouest et du Midi et de leur fusion avec celui actuel de
l'État pour former un grand réseau national dénommé Ouest et Sud-Élat, pro-
position déposée à la Chambre, à la date du 19 novembre liS9b, par M. G. Guil-
lemet, député de la Vendée et dix de ses collègues, ce projet réalisant dans les
conditions les plus favorables, à tous les points de vue, les desiderata for-
mulés (1). 11 est évident que par son étendue et la situation géographique des
lignes qui le composeraient, réparties qu'elles sont de la Manche à la Méditer-
ranée en touchant à la fois à l'Atlantique et aux Pyrénées, ce réseau pourrait
rendre les plus grands services au trafic de nos ports principaux et, consé-
quemnient, de notre marine marchande.
M. DELIVET.
Les imrls francs.
M. L.-L. VAUTHIER, Ing. des P. et Ch., à Paris. [387]
UÉtal doit-il continuer, en France, à se charger soit des frais, soit de l'exécution
des travaux d'agrandissement et d'appropriation des ports de mer ? — A propos
d'une espèce importante, la question ci-dessus, proposée à la discussion de
la quinzième Section, a été, il y a peu d'années, débattue dans les Chambres
françaises, notamment au Sénat ; et ce qu'a montré de plus clair ce débat, c'est
combien il est difficile de poser, en France, des règles dans une pareille matière,
où l'on se heurte à des faits absolument contradictoires.
Toutes les voies de communication font, chez nous, partie du domaine public,
et sont, à ce titre, inaliénables et imprescriptibles. Les ports maritimes, en tant
que prolongement de ces voies, ont le même caractère. Les travaux de tous
genres qui s'y rapportent, soit pour les réparations et l'entretien, soit pour les
extensions et améliorations, s'exécutent sous la direction exclusive de l'État.
Sauf pour le cas de travaux de peu d'importance qui relèvent de simples
décrets, rien ne s'y fait sans l'autorisation des pouvoirs législatifs, à titre
d'intérêt public. C'est dans ces conditions qu'on demande qui doit supporter la
dépense de ces travaux. Un dicton vulgaire veut que qui commande paie.
(1) Ce projet, qui n'est pas venu en discussion devant la Cliambre défunte pour cause d'obstruction
de la part des amis des grandes Conipagnies, sera certainement déposé à nouveau devant la Chambre
actuelle, à la rentrée prochaine.
VAUTHIER. — AGRANDISSEMENT ET APPROPRIATION DES PORTS DE MER 237
Il semble qu'en posant la question on se mette en contradiction avec cet
aphorisme de la sagesse des nations.
Malgré tout cela, cependant, la question vaut la peine d'être examinée de
plus près. C'est ce que nous allons faire.
Tout travail ayant pour objet de créer ou perfectionner des moyens de
communication touche à deux ordres d'intérêts ; l'intérêt général, un intérêt
local. Quelle est, dans chaque cas, la part à faire aux deux intérêts? La
question s'est posée à propos des routes de terre. On sait comment elle a été
résolue. Après les routes nationales, exécutées et entretenues, depuis l'unitari-
sation de la France, sur les fonds du Trésor public, sont venues les routes
départementales ouvertes et maintenues aux frais des départements, puis les
chemins vicinaux des trois catégories: grande communication, intérêt commun
et ordinaires, construits et entretenus à l'aide de ressources spéciales provenant
à la fois des déparlements, des communes, et, directement, des contribuables.
Ces cinq classes de voies ne se différencient nullement entre elles, par le côté
technique et le mode d'usage. Plus ou moins heureusement tracées, plus ou
moins bien entretenues, plus ou moins roulantes, elles peuvent être fréquentées
indifféremment dans toutes leurs parties par des véhicules montés sur roues, et
il a été possible d'organiser, sans trop de difficulté et d'incohérence, pour leur
construction et leur entretien, des services appropriés au bon emploi des
ressources de provenances multiples consacrées aux diverses catégories qui les
composent.
Les chemins de fer, — dont la fonction est la même que celles des routes de
terre et qui, pour la plupart, en raison des exigences de l'exploitation qu'on ne
peut livrer à tous, se trouvent temporairement détachés du domaine public, et
manutentionnés comme voies privées, sous la surveillance de l'État, mais
en dehors de son action directe, — ont soulevé, quant à l'autorité qui les
concède, des questions analogues à celles présentées par les routes carrossables ;
et la législation a créé, à côté des chemins de fer d'intérêt général, les chemins
de fer d'intérêt local : départementaux, et même simplement communaux.
Quant aux canaux et cours d'eau naturels rendus artificiellement navigables,
si l'on ne trouve que bien peu d'exemples de ces derniers qui aient été détachés
du domaine public, le passé avait, au contraire, ahéné à titre perpétuel ou
temporaire plusieurs de ces voies spéciales qui, par des rachats ou à l'expiration
des délais, sont aujourd'hui rentrés aux mains de l'État et se trouvent actuel-
lement livrées, sans péage, à la batellerie qui les parcourt. Pour les canaux et
rivières canalisées il n'a jamais été fait de classement mettant, pour tout ou
partie d'entre elles, les dépenses à la charge des ressources locales. Toutefois,
dans ces derniers temps, et ce cas n'est peut-être pas le seul, pour ressouder,
dans l'Est, un grand réseau de voies navigables, brisé par nos cruels désastres,
l'État a réclamé et obtenu le concours des régions plus spécialement intéressées.
Dans ce mouvement de création et d'amélioration des voies de tous ordres,
quel doit être le sort des ports maritimes ? La nature des choses place ceux-ci
dans des conditions toutes particulières. On ne trouve pas et l'on ne peut créer
à volonté sur un point quelconque des côtes une surface d'eau abritée, jouissant
d'accès commodes, avec des profondeurs suffisantes pour recevoir des navires de
mer. Si l'on peut ouvrir à peu près partout des routes ordinaires, si les chemins
de fer ne rencontrent guère que dans les grandes chaînes des circonstances
impératives en gouvernant le tracé, si les voies navigables enfin doivent obéir,
dans une large mesure, aux dispositions hydrographiques et hydrologiques des
238 ÉCONOMIE POLITIQUE
bassins où elles se développent ou qu'elles réunissent, l'emplacement des ports
maritimes est conditionné d'une façon bien autrement étroite, par des cir-
constances naturelles dilficilement modifiables au delà d'une certaine limite.
Ces circonstances donnent aux points des rivages où elles se rencontrent un
caractère privilégié et comme une sorte de monopole. En dehors des nécessités
de la défense du pays, au point de vue commercial envisagé seul, ces monopoles
doivent-ils, dans un pays unitarisé, être considérés comme des apanages dont
les localités qui en jouissent peuvent disposer comme elles l'entendent? Nul ne
le pensera. C'est à la collectivité que ces monopoles appartiennent, c'est du
domaine national qu'ils font partie.
D'autre part, les travaux qu'exigent le maintien en état des ports maritimes,
et surtout leur adaptation continue aux besoins croissants de la navigation,
sont les plus difficiles de ceux auxquels s'applique l'art de l'ingénieur. En
confier le soin à l'industrie privée, nul n'y peut songer. Quoique l'accès des
ports et l'usage de leurs quais n'aient pas été laissés exempts de tous droits,
une entreprise industrielle ne pourrait tirer de ces péages la rémunération des
dépenses à faire. Dans d'autres pays, notamment en Angleterre, des corporations
locales ont pu, non sans la haute intervention du pouvoir central, rester proprié-
taires des ports maritimes commerciaux, et les gérer à leur profit, risques et
responsabilité. Mais personne ne songe à importer de toutes pièces, en France,
un semblable état de choses; et c'est cependant, si l'on voulait imiter, ce qu'il
faudrait faire, car il est illogique d'emprunter à un système ses charges
passives, sans les privilèges actifs qu'il confère.
L'administration française n'en est pas à admettre que les autorités locales
puissent avoir dans la gestion des ports maritimes autre chose que voix consul-
tative : elle veut rester maîtresse de la direction à donner aux travaux qui s'y
exécutent, et n'entend pas qu'on les soustraie à ses ingénieurs. Comment, dès
lors, pourrait-on imposer aux localités l'obligation de supporter des dépenses
dont elles n'ont pas pris l'initiative et qu'elles n'ont ni commandées ni dirigées?
Et cependant, à moins de cas particulier, quand les travaux faits remplissent
leur but, l'intérêt local y trouve son compte en même temps que l'intérêt
général en profite.
Cela étant, il est inadmissible que la loi intervienne par des prescriptions
générales. Tout ce qu'on peut faire, c'est d'établir aussi bien que possible, dans
chaque espèce, le départ entre les satisfactions données aux deux intérêts ; et,
conformément à ce qui se pratique, d'exiger non pas seulement des localités,
mais des régions qui bénéficient des améliorations produites, i^n concours en
rapport avec l'avantage qu'elles en tireront.
A moins de modifications radicales touchant aux bases mêmes de notice droit
public, il serait irrationnel d'aller plus loin. Les ports maritimes font partie du
domaine public et n'en sauraient sans graves inconvénients être détachés. Les
livrer à eux-mêmes serait une grave faute. Abandonner à ses propres ressources
la gestion de tel port de pêche, de cabotage ou de refuge serait laisser dépérir
des éléments précieux du domaine national. Ajoutons que, le plus souvent,
pour les ports les plus importants, mettre à leur charge seule les dépenses
d'approfondissement, d'aménagement et d'outillage qu'exigent la capacité
croissante des navires et le besoin d'économiser le temps, qui affecte de plus en
plus chaque jour la navigation commerciale, correspondrait pratiquement à
laisser ces exigences non satisfaites, à rendre déserts nos havres déjà délaissés,
à appauvrir et à affaiblir le pays.
239
Dans ces conditions, sous les réserves que nous avons exprimées :
L'État doit continuer, en Fraiice, à se charger des frais d'entretien et des
travaux d'amélioration des ports maritimes.
Il n'y a pas d'auti'e solution.
M. le D-- TISON, Dûct. es se, à Paris. [643]
Du pain. — M. le D"" Tison a traité la question du pain au triple point de
vue botanique, chimique et alimentaire. Après avoir démontré, par la consti-
tution morphologique et^ histologique du grain de blé, qu'on peut en retirer
80 0/0 au moins de matières alimentaires, il a conclu à l'utilité et à la nécessité
de faire entrer, dans la farine, et par conséquent dans le pain, le germe et les
couches périphériques de l'albumen qui sont les plus riches en matières azotées,
grasses et minérales. On aura ainsi un gain de 30 0/0 sur les farines que les
cylindres retirent du blé qui est bluté à 55 0/0. C'est un moyen de nourrir
fortement la France avec le blé qu'elle récolte, et de diminuer le prix du pain.
Seulement, la farine, ainsi faite, contient des matières grasses qui rancissent
facilement et l'empêchent de se conserver. Elle contient, en outre, un ferment,
la céréaline, qui rend le pain bis. De sorte que, si on veut un pain nutritif, un
pain qui répare les forces, un pain qui soit vraiment un aUment complet, il
faut renoncer au pain blanc que fournit la farine de cylindres, pain blanc qui
doit sa belle apparence à la grande quantité d'amidon qu'il contient, au détriment
des matières minérales, azotées et grasses.
Pour tous ces motifs, il est donc nécessaire de transformer la farine en pain
aussitôt que possible. C'est pourquoi il faut préconiser le système de meunerie-
boulangerie de M. Schweitzer tel qu'il fonctionne à Paris, à Rome, où il a été
adopté par la municipalité ; à la maison de Nanterre et à l'école des sourds-
muets d'Asnières, où l'installation a été faite par Fadministration de la Ville de
Paris, etc.
Discussion. — M. Faillet, envisage d'abord la question au point de vue de
Fhygiène, puis il esquisse rapidement le tableau de l'économie politique qui
a provoqué la néfaste invention du moulin à cylindres qui, produisant une
farine dépourvue de la plus grande partie du gluten et des phosphates, est
Fun des agents de la dégénérescence physique de la classe laborieuse — le
pain étant son aliment essentiel. M. Faillet, d'accord avec le D"" Tison, avec
Galippe, Barré, Balland, Remilly, préconise le système inventé par M. Schwei-
tzer. Ce système consiste : 1" en meules d'acier d'un diamètre très res-
treint, lesquelles, enlevant du grain de blé la pellicule inerte ou son, donnent
quatre-vingts pour cent de substances nutritives au lieu de cinquante-sept
donnés par le cylindre; 2° en un pétrisseur malaxant la pâte comme le font les
mains et les bras du geindre; 3° d'un four (au besoin portatif) à deux ouver-
tures, l'une pour enfourner, Fautre pour défourner. Mouture, pétrissage,
cuisson, sont trois opérations faites simultanément dans les locaux de plain-
pied, où les ouvriers, avec une dépense normale de forces, travaillent dans les
conditions d'hygiène souhaitables. Ainsi, rendement maximum et réduction
au minimum des frais généraux, voilà qui permet à la meunerie-boulangerie
Schweitzer de vendre son pain nutritif cinq centimes en plus du prix du blé,
240 ÉCONOMIE POLITIQUE
aujourd'hui 63 centimes les 2 kilogrammes, alors que les boulangers vendent
le pain de cylindre 80 centimes.
La Belgique, l'Italie, le département de la Seine (établissement de Nanterre et
des sourds-muets) ont adopté ce système. M. Faillet émet le vœu que pour la
classe pauvre il soit créé ou subventionné des meuneries-boulangeries muni-
cipales.
M. SCH'WOB, à Nantes.
Concurrence entre les chemins de fer et les voies navigables. La Loire navigable.
M. RAFFALOVICH, Corresp. de l'Inst.
M. Gladstone comme chancelier de VÉchiquier.
FÉRET. — HYGIÈNE MORALE DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES 241
le*^ Section.
ENSEIGNEMENT
PRESIDENTS d'honneur MM. Ic D-- DEKTEREW. à Saint-Pétersbourg.
LAROQUi:, Insp. d'Acad., à Nantes.
Président (1) M. le D-- BÉRILLON, Méd. Insp. adj. des Asiles d'aliénés, à Paris.
Secrétaire M. GUÉZARD.
— Séance du 8 août —
M. L.-L. VAUTHIER, Ing des P. et Cli., à Paris. [1748]
Appre7itissage ou gymnastique intellectuelle — En s'appuyant sur la distinction
qui ressort du titre ci-dessus, l'auteur de la communication estime :
Que, si tout enseignement comporte, à la fois, quoique dans des proportions
très diverses, les deux notions que ce titre met en présence, c'est la seconde
qui est l'objet principal de l'enseignement secondaire;
Que cet enseignement n'aboutit pas à des résultats pratiques directs; qu'il a
pour objet de préparer l'entendement aux études d'application de degré supé-
rieur; qu'il est un moyen, non une fin; mais qu'à ce titre il n'en est pas moins
d'une haute utilité;
Que, pour la fonction à remplir par l'enseignement secondaire, l'étude des
langues, surtout des langues anciennes, est indispensable à titre de gymnastique
intellectuelle; que cette étude ne saurait être supprimée, ainsi que le demandent
certains novateurs; et que c'est dans une réduction du temps consacré à l'ensei-
gnement secondaire qu'il faut chercher la possibilité de mettre celui-ci en rap-
port avec les nécessités de la vie moderne.
M. A. FÉRET, à Paris. [371-7]
Hygiène morale de l'éducation et de l'instruction dans les établissements scolaires.
— M. A. FÉRET évoque nos origines franque et gauloise dont il rappelle les
qualités natives, instinctives, de franchise et de gaieté. 11 propose de les cultiver
en les ornant, pour les rendre supérieures. On nous accuse, dit-il, de manquer
d'initiative et de persévérance; or, il émet l'avis que l'instruction scolaire qui
(1) Nommé par la Section en remplacement de M. Machuel, retenu à Tunis par son état de santé.
16
±i^ ÉCONOMIE POLITIQUE
nous est donnée soit plus nourrie de faits, de leçons de choses, pour développer
le côté moral en donnant à l'àme une aimable harmonie que l'instruction scien-
tifique ne peut remplacer. 11 insiste sur l'importance de l'éducation morale en
proposant qu'à l'ouverture des études du matin et de l'après-midi, il soit fait
tour à tour par les élèves, une invocation aux vertus civiques formant la base
de la société. L'honneur, la loyauté, la probité, le dévouement, le courage, le
respect, la soumission aux Lois et aux Autorités soient formellement observés.
On rappellerait les nombreux exemples de la vertu récompensée annuellement
par l'Académie française, la Société d'encouragement au bien et les encou-
ragements de la Société philanthropique. Les actes de courage et de dévouement
récompensés annuellement par M. le ministre de l'Intérieur, par des médailles
et des diplômes. On fei-ait également remarquer que M. le ministre du Com-
merce décerne des médailles d'honneur et le port d'un ruban distinctif aux
employés et aux ouvriers ayant trente ans de service dans le même établisse-
ment ou la même administration. Comme tableau contraire, il leur serait fait
connaître le rôle des tribunaux et qu'une condamnation retire la considération
dont jouit toute personne d'une conduite correcte et sage. M. Féret propose
qu'après les classes, soit de 4 à 5 heures, il soit donné aux écoliers des leçons
de choses et un cours familier sur l'hygiène corporelle, sur la propreté et le soin
des vêtements.
L'éducation professionnelle serait faite par des personnes de métiers et com-
plétée par des visites aux ateliers, fabriques et musées. M. Féret fait remarquer
le nombre considérable des hommes de mauvaise tenue inspirant la défiance,
faute d'éducation dans leur enfance. Il espère que : l'enseignement quotidien
des vertus sociales, d'une àme cultivée, de l'hygiène, de la propreté, de la
dignité du maintien, naîtrait une distinction individuelle qui détruirait l'iipathie,
le désœuvrement et les pensées envieuses qui portent aux mauvais actes.
M. le D"- DEKTEREW, à Saint-Pétersbourg.
Les colonies scolaires de Russie.
M. le D' BÉRILLON, à Paris.
Les applications de la suggestion hypnotique au traitement des enfants vicieux
et arriérés.
— Séance du lO août —
M. SOUBEIRAN, Prof, à i'Éc. prof, de Saint-Chamond.
Les écoles pratiques d'industrie et de commerce.
VŒU ÉMIS PAR LA 16^ SECTION (Voy. p. G8).
QUESTION PROPOSÉE PAR LA 16® SECTION 2t3
QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA lô'^ SECTION,
CONGRÈS DE 1899
La question de l'éducation des enfants vicieux et indisciplinés peut-elle être
résolue par l'organisation d'écoles de réforme analogues aux Reformatory Schools
de la Grande-Bretagne?
244 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
17* Section.
HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
Président D'HONNEUR M. le D' LEDUC, Prof, à l'Éc. de Méd. de Nanles.
Président M. le L)' J. COURMONT, Agr. à la Fac. de Méd. de Lyon.
Vice-Président M. le D"- NICOLAS, Sous-Dir. du Dur. d'hyg., à Lyon.
Secrétaire M. le D"- TISO.N, Méd. de l'Hôp. Saint-Joseph, à Paris.
— Séance du 5 Août —
M. L. GUINARD. [614-43]
Un mode de propagation de la tuberculose de l'homme aux animaux domestiques.
— Dans certaines régions on voit persister l'iiabitude fâcheuse d'utiliser pour
l'alimentation du bétail l'eau des lavoirs, bassins ou mares, dans laquelle on
lave le linge de la maison. — Très souvent même, surtout dans les endroits où
sévit la sécheresse, on fait boire aux animaux l'eau des baquets qui servent aux
mêmes usages.
En plus des qualités extrêmement douteuses de ces eaux, nous avons déjà
signalé les dangers auxquels elles peuvent exposer les animaux de la ferme et
démontré notamment, à l'aide d'expériences directes, que l'eau savonneuse qui
a servi au lavage des linges souillés par des produits tuberculeux peut trans-
mettre la maladie.
Les dangers de contagion que nous signalions ainsi, se sont pratiquement
vérifiés et, en plus des renseignements qui nous ont été fournis par quelques
vétérinaires, nous avons recueilli nous-mêmes, dans une ferme oili nous avons
eu l'occasion de passer pendant un voyage, une observation non douteuse qui
arrive à l'appui des craintes que nous avons émises.
Aussi, bien que reconnaissant très volonliers que ce mode de propagation de
la tuberculose n'est probablement pas le plus important, nous nous croyons
autorisé à rappeler encore, dans cette très courte note, que l'eau qui a servi au
lavage du linge peut être dangereuse par les moyens de contagion auxquels elle
prête son concours. — Pour cette raison, comme pour beaucoup d'autres, nous
trouvons déplorable et contraire à toute règle dhygièDe, l'habitude que l'on a,
dans certaines régions, de la laisser boire aux animaux domestiques.
Discussion. — M. Brémond : A propos du détail d'hygiène privée, soulevé par
M. le D'' Guinard, à l'occasion de la transmission tuberculeuse de l'homme aux
grands animaux, il me paraît utile de signaler un point analogue touchant à
l'hygiène publique dans les petites communes. Je veux parler de l'habitude
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 245
existant dans maints villages, de faire servir d'abreuvoir le bassin de la fontaine
publique. Il y a là un danger de contagion réciproque très grave; il suffirait
d'un arrêté municipal pour le faire cesser; apprenons aux plus petits maires
de France qu'ils sont ainsi armés pour protéger la vie des bêles et des gens.
M. CouRMONT. — La question ne se pose pas pour les lavoirs établis sur les
fleuves; le courant disperse suffisamment les germes pour que l'eau en aval ne
soit pas dangereuse.
Quant à la contagion de la tuberculose, elle se fait, contrairement à ce que
croit la majorité des médecins, presque uniquement par le tube digestif et non
par les poumons. — L'expérimentation, depuis Chauveau, reproduit à coup sur
la tuberculose par ingestion de produits ou de cultures. Le poumon, au
contraire, se défend très bien. La localisation pulmonaire chez l'homme ne
prouve pas que la porte d'entrée soit locale. Chez le lapin la tuberculose
saute au poumon quel que soit le point d'inoculation. Je crois peu à la tuber-
culisation par inhalation, mais beaucoup à celle par ingestion.
M. Brouardel: J'appelle l'attention sur un côté de cette question. Je ne crois
pas que ce vœu doive rester stérile. Il y a intérêt à faire comprendre à ceux
qui s'intéressent à l'agriculture, au paysan, que la contagion tuberculeuse
menace les bestiaux.
Or pour moi, ma conviction, sans rappeler les travaux récents, depuis les
expériences de Chauveau, je suis convaincu que la tuberculose pénètre souvent
par le tube digestif, qu'il y a là un danger contre lequel il nous est plus facile
de lutter que contre la pénétration par le poumon.
Je conclus en demandant qu'un vœu soit rédigé en se sens.
La Section, conformément au désir exprimé par M. Brouardel, a émis le vœu
(voy. page 68).
M. GUINARD.
Réponse aux reproches adressés à la valeur alimentaire
de l'eau stérilisée par ébullition.
QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA 17e SECTION
RAPPORT
PAR
M. le Dr NICOLAS, Sous-directeur du bureau d'hygiène de Lyon, ancien interne des Hôpitaux,
Chef adjoint des travaux de médecine expérimentale à la Faculté. [614-43]
Prophylaxie de la contagion de la tuberculose de Vhoinme à V homme. — L'étude
de la prophylaxie de la tuberculose est l'une des questions les plus importantes
qui puissent à l'heure actuelle retenir l'attention des médecins et des hygiénistes.
Sa portée humanitaire, sociale, économique est telle que, prévoyant presque les
importantes discussions auxquelles elle allait donner lieu cette année même,
246 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
la Section d'hygiène et de médecine publique de l'AFAS avait cru devoir
l'inscrire à son ordre du jour.
Le récent rapport de M. le professeur Grancher, à l'Académie de médecine,
et la discussion magistrale qui suivit, encore présents à tous les esprits, ont
mis en relief les points les plus notables de la question. Aussi, il me semble
bien osé de reprendre maintenant le même thème après les maîtres éminents
qui l'ont si admirablement traité, et j'aurais certainement failli à ma tâche, si
je n'avais eu l'espoir, avec cette publicité nouvelle, de persuader peut-être à
quelques esprits encore réfractaires à cette idée que la tuberculose est conta-
gieuse, mais aussi que cette contagion peut être évitée si l'on veut bien agir en
conséquence.
Je serais trop heureux si mon travail pouvait contribuer en quelque chose à
l'efTicacité de la lutte entreprise en France, depuis quelques années, sous l'ins-
piration de Chauveau, de Verneuil, d'Armaingaud, contre cette terrible maladie
dont les ravages dans l'espèce humaine sont si considérables.
Chaque année, par exemple, la tuberculose tue en France plus de cent
cinquante mille personnes, elle peut revendiquer environ le cinquième de la
mortalité totale, et il semble que l'humanité ait pris son parti d'un tel état de
choses. Il semble que par suite d'une certaine accoutumance, elle se résigne à
sacrifier annuellement à la tuberculose ce nombre considérable d'existences, et
elle reste impassible devant ce désastre continu. N'est-il pas profondément triste
et en même temps suggestif de voir cette société humaine, bouleversée par les
moindres catastrophes, profondément émue à la nouvelle d'une épidémie de
peste, de choléra, de diphtérie, etc., qui prend les mesures les plus sévères
pour éviter le retour des accidents, pour empêcher la progression et la dissé-
mination des épidémies, rester indifférente en face de la tuberculose, qui
prélève annuellement et sur toute la surface du globe une dîme mortuaire
autrement plus élevée que les plus meurtrières des affections précédentes?
Non seulement la tuberculose est un fléau par la mortalité extrêmement élevée
qu'elle entraîne, mais encore, de la plupart des tuberculeux qui ne succombent
pas à la maladie, elle fait des êtres chétifs, malingres, peu vigoureux, de véri-
tables non-valeurs qui chargent le budget des dépenses de la société sans
apporter une part tout au moins sulïisante au budget des recettes.
Il est donc nécessaire de secouer enfin l'humanité de cette torpeur dans
laquelle elle se complaît, de lui faire sentir le danger constant qui la menace,
de lui montrer que la tuberculose qui lui cause de si grandes pertes n'est pas
une maladie inéluctable, un fléau dont on doit accepter les ravages avec un
fatalisme aveugle, mais qu'il ne s'agit là que d'une maladie infectieuse, pro-
duite par la transmission d'un germe virulent, le bacille de Koch, et précisé-
ment de l'une des maladies infectieuses dont, grâce aux travaux des Yillemin,
des Koch, des Chauveau, etc., les modalités de contagion nous sont aujourd'hui
des mieux connues, et par conséquent les plus faciles à combattre.
Il est indispensable de continuer avec acharnement la lutte engagée contre
la tuberculose par Verneuil, par Armaingaud et bien d'autres, afin de lui ravir
le plus possible de victimes et d'amoindrir les pertes qu'elle cause à la société.
Ui-, parmi les moyens de lutte, un des plus efficaces ne sera-t-il pas d'éviter
l'invasion de l'ennemi, la pénétration et le développement du germe dans
l'oi-ganisme ? Il sera certainement plus facile d'empêcher l'entrée du bacille de
Koch dans l'économie, d'empêcher qu'il ne puisse s'y greffer et y commencer son
évolution, que d'arrêter par les moyens thérapeutiques sa proUfération, son
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 247
extension une fois commencées. En un mot la prophylaxie de la contagion de la
tuberculose est la meilleure façon de combattre l'extension de la maladie. Mais
cette contagion peut se faire par des procédés bien divers, le contage peut avoir
ses origines tantôt chez l'animal, tantôt chez l'homme tuberculeux, et les
mesures préventives varieront suivant les cas. Nous ne retiendrons dans notre
étude actuelle que ce qui a trait à la transmission de la tuberculose de l'homme
à l'homme et à la prophylaxie de ce seul mode de contagion.
Nous aurons fréquemment, chemin faisant, à faire des emprunts aux travaux
des auteurs qui nous ont précédé, notamment aux publications récentes de
M. le Professeur Grancher, de M. le Professeur Landouzy, de MM. Kelsch,
Vallin, etc., qui tous, ont exposé mieux que je ne saurais le faire, les points
saillants de la question. Pour les parties qui peuvent sembler originales, j'ai
puisé largement à l'enseignement et aux idées de mes maîtres lyonnais, M. le
Professeur Arloing, M. le Professeur Lépine, M. le Professeur Bard, dont sou-
vent je ne serai que l'interprète imparfait.
Dans l'exposition du sujet, partant de la notion actuellement bien admise
par tous que dans la transmission des maladies infectieuses il faut avoir en
vue deux facteurs, le germe et le terrain, j'ai considéré que la prophylaxie de
la contagion de la tuberculose devait aussi tenir compte de ces deux termes
du problème, et que si une large part de notre travail devait être consacrée aux
mesures prophylactiques ayant en vue la dissémination et la destruction du
virus, une non moins large part devait revenir à l'étude des moyens capables
de rendre l'organisme réfractaire au virus, ou de lui communiquer la force de
résister victorieusement à ses attaques.
Mais il est indispensable, avant d'entrer dans l'étude de la prophylaxie elle-
même, d'examiner comment, par quel procédé la contagion peut se faire de
l'homme à l'homme, quels en sont les facteurs principaux, afm de mieux
comprendre les indications qu'aura à remplir la prophylaxie, et l'utilité des
mesures qu'elle imposera.
I. — De la contagion et de ses modalités.
La notion de la contagion de la tuberculose est de date fort ancienne, et si
l'on n'avait pas dans les temps anciens de preuves convaincantes de cette conta-
giosité, les observateurs sagaces ne lui en attribuaient pas moins une certaine
importance.
C'est Galien (n« siècle) qui semble le premier avoir songé à la contagion
possible par la cohabitation avec les phtisiques « Periculosum prœlerea est con-
suescere cum his qui tabe tenentur ».
Avicenne (xi« siècle), Montano (xvi^ siècle) se déclarent partisans de la conta-
gion. Il suffirait même, d'après ce dernier, pour contracter la maladie, « de passer
pieds nus sur les crachats expectorés par un phtisique ».
Plus tard Lazare Rivière, de MontpelUer (1589-1655), soutient la transmis-
sion par cohabitation. Morgagni (168M771), hanté par cette idée de la contagion,
ne voulut jamais autopsier un phtisique {Opéra omnia physico medico, T. III.
De affectione phtisici sine tabe).
Enfln, au commencement de ce siècle même, le grand Laënnec victime
peut-être, sinon de la contagiosité, du moins de l'inoculabilité de cette terrible
maladie, et Andral considéraient la contagion de la tuberculose comme possible.
248 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
On voit par ce rapide aperçu historique que la probabilité de la nature
contagieuse de la tuberculose avait depuis les temps très anciens frappé à
juste titre les esprits observateurs. Mais il n'y avait jusque-là qu'une présomp-
tion, pour ainsi dire, en faveur de cette manière de voir, présomption basée
sur quelques faits d'observation sagace, mais dépourvus de la précision et de
la rigueur scientifique, qui devaient plus tard asseoir sur des bases inébran-
lables cette notion à peu près universellement admise, pouvons-nous dire
aujourd'hui, de la contagiosité de la phtisie.
C'est aux travaux remarquables du regretté Villemin que l'on doit d'avoir
vu cette question s'éclairer vivement à la lumière de l'expérimentation. C'est
sa célèbre communication à l'Académie de médecine le 5 décembre 18G5 qui
ouvre l'ère nouvelle, avec la démonstration irréfutable de l'inoculabilité de la
tuberculose, ce qui l'a fait ranger par lui dans la classe des maladies virulentes,
bientôt d'ailleurs il mettait en lumière le rôle probable des crachats desséchés
dans la dissémination de la maladie, établissant ainsi deux des principes qui
servent de base à la démonstration de la nature contagieuse de la Tuberculose,
et au choix des moyens prophylactiques à mettre en jeu pour lutter contre
elle avec efficacité.
De nombreux travaux ont corroboré ces hypothèses: ceux de Grancher,
Cornil, Straus, Chauveau, Hérard, etc., en France, de Tappeiner, Koch, Klebs,
Cohnheim, en Allemagne, de ^^'illiams Clarke, WilsonFox, en Angleterre, de
Wetch BIggs, Prudden et Ordenpyl en Amérique, etc.
La découverte, par Koch, de l'agent pathogène de la tuberculose, en 1882,
apporta, enfin, le dernier élément qui manquait à la démonstration et à la
compréhension des faits. 11 existe dans les lésions tuberculeuses un microorga-
nisme que l'on peut y déceler par des procédés de coloration particuliers ; ce
parasite peut vivre et se multiplier en dehors de l'organisme, se cultiver dans
des milieux artificiels. Réinoculé alors à l'état de pureté absolue à l'animal, il
reproduit des lésions tuberculeuses dans lesquelles on peut de nouveau le
i^etrouver. Dès lors toute la question de la contagion et de la prophylaxie de la
tuberculose s'éclaire. En effet, le bacille de Koch végète et pullule dans l'or-
ganisme atteint de tuberculose, mais tant que persiste la formation du
tubercule, les bacilles restent emprisonnés dans les lésions anatomiques, i!s
ne peuvent se faire jour au dehors pour aller se greffer ou proliférer ailleurs,
la tuberculose est fermée, selon l'expression de professeur Grancher, elle n'est
pas contagieuse. Or, bientôt, sous l'intluence de la puUulation des bacilles, sous
rinfiuence de leurs sécrétions, parfois d'associations microbiennes, les tuber-
cules se ramollissent, s'ulcèrent, le pus caséeux fourmillant d'agents pathogènes
fait issue au dehors par diverses voies, suivant les cas, voie laryngo-trachéo-
bronchique et ci'achats, dans le cas de tuberculose pulmonaire; voies urinaires
et urines dans le cas de tuberculose urinaire; voies spermatiques et sperme,
ovaires, trompes, utérus, vagin, dans le cas de tuberculose génitale, etc. Les
bacilles ainsi mis en liberté peuvent aller contaminer les organismes voisins,
la Tuberculose est ouverte, elle est devenue extrêmement contagieuse.
Mais il ne suffit pas que les bacilles soient émis au dehors, il faut encore, pour
que la contagion se produise, qu'ils soient reçus par un autre organisme, et
que ce dernier se trouve dans des conditions telles qu'il offre un excellent
terrain à la germination et aux ravages des parasites.
Telles sont les diverses étapes, schématiques, et les conditions les plus géné-
rales, nécessaires pour que la contagion de la tuberculose puisse se produire.
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 249
On voit immédiatement par là quels seront les grands principes sur lesquels
devra se baser la prophylaxie.
1° Empêcher autant que possible les bacilles de pouvoir se faire jour à l'ex-
térieur et émigrer hors de l'organisme tuberculeux ; éviter, en un mot, la
transformation d'une tuberculose fermée en tuberculose ouverte.
2° Si la tuberculose est ouverte et que des agents pathogènes soient éliminés
à l'extérieur, la prophylaxie aura pour tâche d'empêcher la dissémination de
ces agents, de s'opposer à leur pénétration directe ou indirecte dans les orga-
nismes sains, d'éviter, en un mot, l'infection des sujets indemnes jusque-là, ou
même de prévenir de nouvelles infections chez des sujets déjà antérieu-
rement atteints.
3» Enfin, même si la contagion n'a pu être prévenue, si l'infection s'est
effectuée en l'absence de toute précaution ou faute de précautions suffisantes,
le rôle de la prophylaxie n'est pas achevé. Elle aura alors pour objet d'arrêter,
d'entraver le développement de l'agent pathogène dans l'organisme infecté, en
rendant le terrain oîi il a été semé inapte à sa germination, ou tout au moins
apte à se défendre dans les meilleures conditions possibles. Comme il est à peu
près impossible pratiquement d'empêcher, d'une façon certaine et constante,
la transmission des bacilles de Koch des sujets malades aux individus sains,
un des grands facteurs de la prophylaxie, celui sur lequel ont peut-être trop
peu insisté les différents auteurs qui ont écrit récemment sur ce sujet, sera
précisément de chercher à rendre, d'une façon systématique, les individus
rebelles au développement de la tuberculose non pas seulement dans le cas et
à la suite de l'infection, mais d'une façon constante. Elle se donnera pour
but de les fortifier, de les rendre capables d'avance de lutter eificacement
contre les agents pathogènes si jamais f occasion s'en présente. On parviendra
à ce résultat en plaçant tous les sujets dans les meilleures conditions hygiéniques
à tous les points de vue : alimentation, repos, salubrité du logement, aération,
défaut d'encombrement, de surpeuplement, des habitations, etc., tous facteurs
qui, surtout les derniers, créent, comme nous le verrons, des conditions émi-
nemment propices au développement de la tuberculose.
Nous étudierons rapidement les diverses modalités suivant lesquelles l'homme
tuberculeux peut infecter son semblable, afin, les connaissant mieux de pou-
voir mieux y porter remède. Nous examinerons aussi quelle est la part et
l'importance dans la contagion des autres facteurs qui, sans constituer en eux-
mêmes la contagion, interviennent pour la favoriser, comme nous venons de le
dire, afin d'aborder avec plus de fruit ensuite l'étude des moyens prophylacti-
ques dont la mise en jeu présentera les plus sûrs gages d'efficacité.
Mais avant d'aborder cette étude détaillée, il est nécessaire de bien étabhr la
réalité et l'importance de la contagion dans la transmission et la propagation
de la tuberculose. Certains auteurs, frappés par la fréquence de la tuberculose
chez les descendants de tuberculeux, se basant d'autre part sur la constatation
de lésions tuberculeuses en évolution faite quelquefois à l'autopsie de fœtus
ou d'enfants nouveau-nés de parents bacillaires, sur la présence des bacilles
de Koch, sans lésions apparentes, dans les viscères ou les organes de fœtus ou
nouveau-nés issus de tuberculeux constatée expérimentalement, en ont conclu
que la contagion ne devait jouer qu'un rôle assez restreint, sinon absolument
nul dans la transmission de la tuberculose. Tout dépendait pour eux, de la
transmission héréditaire du germe infectieux, de Vhérédo-infcction en un mot,
que ce soit de l'infection par conception, ou de l'infection à travers le placenta.
250 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
Dans tous les cas ménae où la tuberculose ne se dévelopi>e que plus ou moins
tardivement, et l'on sait qu'elle est relativement rare dans le premier âge,
l'organisme n'en serait pas moins en puissance du germe morbide depuis
la vie intra-utérine. Si ce dernier ne s"est pas développé, c'est que les tissus,
les humeurs des jeunes sujets seraient peu propices au développement du
bacille de Korh ; mais celui-ci ne tarderait pas à reprendre son rôle dès que
l'organisme avancerait un peu plus en âge (Baumgarten). Cette théorie pour si
ingénieuse qu'elle soit dans ses moyens de faire cadrer l'hérédo-contagion avec
la rareté de la tuberculose dans le premier âge, et au contraire sa fréquence
dans les années suivantes, n'a pas le mérite de l'exactitude. En effet, les fœtus
ou nouveau-nés ne sont pas réfractai res syslématiquemenl à la tuberculose, la
meilleure preuve en est dans la présence rarement constatée, il est vrai, mais
non douteuse de lésions tuberculeuses, à l'autopsie de fœtus ou de nouveau-nés.
D'autre part, l'expérimentation entre les mains de Nocard, etc. (V. Kuss) a
bien montré également que les jeunes sujets ne présentaient absolument
aucune immunité contre les inoculations du bacille. 11 n'y a donc pas d'état
réfractaire particulier du jeune âge à la tuberculose, et si la tuberculose devient
de plus en plus fréquente avec les années, c'est non pas parce que le jeune
organisme perd de son immunité, mais bien plus exactement, parce que les
chances de contagion augmentent par la vie dans un milieu infecté, et ce qui
le prouve bien, c'est que si on isole immédiatement les jeunes enfants de leurs
parents malades pour les envoyer à la campagne comiue le fait l'Assistance
publique, pas un ne devient tuberculeux.
Le fait est bien prouvé aussi par l'immunité à l'égard de la tuberculose que
présentent les enfants des asiles de Prague (Epstein), de Nuremberg (Stich), de
Munich (BoUinger) séparés de leur mère dès la naissance, tandis que la tuber-
culose est fréquente, d'après Frobelius, à Saint-Pétersbourg où les mères restent
avec leurs enfants. M. Nocard a montré aussi qu'il suffit d'éloigner les jeunes
veaux non tuberculeux, quoique nés de vaches tuberculeuses, de leurs mères,
pour les voir échapper indéfiniment à la maladie.
Tout cela nous démontre qu'il existe bien, en réalité, une tuberculose
héréditaire, par hérédo-infection, hérédo-contagion, puisque des faits probants,
quoique peu nombreux encore, en ont été publiés (Charrin, Berti, Merkel,
Jacobi, Sabouraud, etc.), mais il n'en est pas moins vrai que ce fait est l'excep-
tion, et que dans la grande majorité des cas, la tuberculose, même du jeune
âge, de six mois à deux ans, puis celle de l'enfance, de l'adulte, sont le résultat
de la contagion et de la pénétration postérieure à la naissance du germe tuber-
culeux dans l'organisme infecté. Les faits précédents de l'Assistance publique de
Paris, et les autres viennent entièrement à l'appui de cette manière de voir. Ce
n'est pas à dire que l'hérédité n'intervienne pas fréquemment, loin de là; il
semble bien établi au contraire, que les sujets de souche tuberculeuse deviennent
plus facilement, très facilement tuberculeux. Ce fait est avéré et d'observation
courante. Toutefois, il n'est que rarement le résultat de l'hérédo-contagion, mais
bien plus souvent celui de ce fait que la conception et la vie fœtale dans de pa-
reilles conditions, imprime à l'enfant une modalité nutritive particulière, modifie
la vitalité, la résistance, la nature même de ses tissus, de ses humeurs, de ses
sécrétions, et rendent son organisme plus favorable au développement du germe
tuberculeux, s'il y pénètre; c'est ïhérédo-prédisposition admise aujourd'hui à
peu près par tous les auteurs. L'enfant ne naît pas tuberculeux, il naît tuber-
culisable, selon l'expression de Peter.
D'' NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 251
D'autre part, si l'on veut bien examiner ce qui se passe journellement dans
les familles, les ateliers, les magasins, les administrations, les couvents, les
prisons, etc., on est frappé de la fréquence des cas où la contagion a joué un
rôle évident. Une famille est composée du père, de la mère et de plusieurs
enfants, tous bien portants. La mère devient tuberculeuse, le père suit bientôt,
puis, successivement, tous les enfants sont la proie de l'infection, sauf un qui,
éloigné en bas cage de sa famille, et par suite non soumis à la contamination,
échappe au sort commun de ses frères et sœurs. Dans un bureau ou travaillent
un certain nombre d'employés, et où jamais auparavant il, n'y avait eu de
tuberculose, un des employés tombe malade, tousse, maigrit, crache un peu
partout; bientôt après, un, deux, puis trois de ses collègues deviennent phti-
siques, victimes de la contagion. Nous pourrions multiplier les exemples, mais
ce serait une œuvre fastidieuse, ces faits sont trop connus de tous pour qu'il
soit besoin d'y insister.
Toutes ces observations rapprochées de ce que nous avons dit précédemment
touchant la rareté de l'infection tuberculeuse congénitale, nous montrent bien
le rôle et l'importance de la contagion dans le développement et la propagation
de la tuberculose.
Mais comment, par quels procédés, par quels moyens peut se faire cette con-
tagion •? C'est ce que nous allons voir. Il est tout d'abord nécessaire d'établir à
quel moment et par quelles voies un homme atteint de tuberculose devient
dangereux pour ses semblables. Il semble, au premier abord, qu'un tuberculeux
ne puisse devenir une source de contamination pour son entourage que le jour
où sa tuberculose, primitivement fermée, s'étant transformée en tuberculose
ouverte, il répand autour de lui les bacilles pathogènes issus de ses tubercules
ulcérés et leur permet ainsi d'infecter de nouveaux organismes. Cela est vrai,
si nous nous en tenons au sens strict du mot contagion. Mais nous croyons
devoir être plus large dans potre compréhension du mot, et ranger parmi les
moyens dits de contagion et par conséquent parmi ceux à combattre dans la
prophylaxie de cette contagion, tous les facteurs qui, à un titre quelconque, la
favorisent. Or, à ce point de vue, ne savons-nous pas, surtout depuis les belles
expériences de MM. d'Arsonval et Charrin, que des animaux infectés peuvent
rejeter au dehors avec les gaz expirés, des principes volatils qui, absorbés par
d'autres animaux, rendent ces derniers plus aptes à contracter cette infection,
plus sensibles aux germes pathogènes. Bien que nous ne connaissions pas d'expé-
riences précises laites dans ce sens pour la tuberculose, il est vraisemblable
d'admettre qu'il puisse en être de même, et dans ces conditions la tuberculose
non encore ouverte devra déjà préoccuper le médecin et l'hygiéniste et fera
conseiller dès son début l'application de mesures préventives utiles sinon abso-
lument nécessaires.
Mais il s'agit là d'un fait évidemment d'ordre secondaire, comme impor-
tance. Dans l'immense majorité des cas, c'est surtout lorsque ses lésions se
seront caséifiées, ramollies, ulcérées, que le tuberculeux deviendra réelle-
ment un danger pour les autres hommes. Toutefois, nous devons immédia-
tement faire une distinction entre les différentes localisations des tuberculoses
ouvertes, toutes ne présentant pas un égal danger au point de vue de la
contagion.
Les tuberculoses osseuses, arliculaires, ganglionnaires, etc., par exemple, avec
suppurations froides ouvertes au dehors, outre qu'en général elles sont le fait
de germes atténués (Arloing), répandent ces germes surtout dans des panse-
252 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
menls qui sont ou brûlés, ou détruits par d'autres procédés. En tous cas, plus
ou moins souillés de pus, ces objets infectés, toujours mis à l'écart et hors d'état
de nuire, ne seront jamais une grande source de dissémination de la maladie.
Dans les tuberculoses urinaires ou inleslinales, les bacilles rejetés au dehors avec
les urines ou les fèces, soumis dans les fosses d'aisance à l'action des germes de
la putréfaction, ou bien à celle des agents atmosphériques au dehors, air,
oxygène, lumière, chaleur, etc., seront rapidement altérés et détruits, en tous
cas, rendus inoffensifs. La tuberculose génitale va déjà présenter de bien plus
grands dangers, mais, là encore, il ne s'agit pas de faits courants. Car si cette
contagion génitale de la tuberculose est admise par Verneuil, Verchère, Fernet,
Cornil et Dobroklonski, etc., elle est niée par nombre d'autres. M. le professeur
Straus, dans son Traité, ne la rejette pas d'une façon absolue, mais il la consi-
dère, néanmoins, comme un facteur rare de transmission de la maladie. La
tuberculose mammaire de la mère ou de la nourrice pourra également, par
l'allaitement, infecter le nourrisson, mais c'est là encore un cas exceptionnel
pour le lait des femmes.
Dans le but d'être complet, nous devions rappeler l'existence de ces diverses
modalités possibles de la contagion, et nous dirons aussi plus tard quelques
mots de leur prophylaxie, en sachant bien toutefois qu'il s'agit là de modes
relativement rares, presque exceptionnels, de transmission de la tuberculose.
La forme de l'infection bacillaire qui est regardée, et à juste titre, croyons-nous,
comme jouant le rôle le plus considérable dans la propagation du bacille de
Koch, c'est l'infection de l'appareil respiratoire et surtout l'infection pulmonaire.
Aussi est-ce cette forme qui a le plus attiré l'attention dans les récentes discus-
sions sur la prophylaxie de la tuberculose.
Le tuberculeux pulmonaire dont les lésions sont ramollies, ulcérées et
ouvertes, rejette au dehors, sous forme de crachats, le contenu, mêlé au mucus
bronchique, de ses tubercules ulcérés, de a.es cavernules ou de ses cavernes.
Aussi ces crachats fourmillent-ils, dans une proportion plus ou moins considé-
rable, mais quelquefois vraiment extraordinaire, de bacilles de Koch, de virus
tuberculeux. Si le tuberculeux a une forme peu dramatique de l'affection, une
l'orme chronique, il continue longtemps encore à vaquer à ses occupations, à
sortir, il fréquente les lieux publics, l'école, le théâtre, le magasin, l'usine,
l'atelier, etc., et pendant tout ce temps il expectore, parfois dans son mouchoir,
le plus souvent à terre, sur les planchers, sur le sol, qu'il souille ainsi d'innom-
brables bacilles. Si l'on songe à l'abondance de l'expectoration de certains tuber-
culeux, on est frappé de la quantité prodigieuse de germes infectieux qu'ils dissé-
minent ainsi autour d'eux. Les crachats bacillifères desséchés se transforment
en poussières qui, soulevées par le mouvement, par le balayage surtout, vont
infecter l'atmosphère et, par son intermédiaire, pénétrer dans les voies respira-
toires de sujets sains au moment de l'inspiration, pour les contaminer. Il ne
s'agit pas là d'une simple vue de l'esprit. Le fait a été bien établi par les
recherches de M. Straus, qui a pu déceler la présence du bacille de Koch dans
les fosses nasales de sujets absolument sains, mais fréquentant les hôpitaux
où les lieux publics où il se lait beaucoup de poussières, notamment les théâtres.
Que la pénétration ainsi effectuée de bacilles avec des crachats desséchés dans
les voies respiratoires soit dangereuse, c'est ce dont il n'est plus permis de
douter depuis longtemps, avec les expériences démonstratives de Villemin,
Koch, Tappeiner, Cornet, etc., malgré les restrictions de MM. Cadéac et Malet,
de Pllugge, etc.
- PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 253
Mais ce n'est pas seulement en pénétrant dans les voies aériennes que les
poussières bacillifères peuvent être dangereuses, elles peuvent en effet se déposer
sur divers objets d'usage courant, voire même sur les aliments, et pénétrer
ainsi par diverses voies pour infecter l'économie.
D'autres fois, nous l'avons dit, les malades crachent dans leur mouchoir.
Or dans ce cas encore les crachats se dessèchent, s'écaillent, se transforment en
poussières qui peuvent devenir dangereuses comme dans le cas précédent ; ou
bien le mouchoir humide roule dans les poches, sur les meubles qu'il peut
ainsi contaminer.
Celte modalité delà propagation de la tuberculose que je signale en tête, car
c'est elle qui semble avoir le plus, sinon seulement préoccupé les hygiénistes
dans ces derniers temps, n'est cependant pas le seul procédé de contagion indi-
recte de l'homme à l'homme. Le tuberculeux peut en effet transmettre le
germe infectieux par d'autres méthodes, en contaminant des objets divers plus
lard utilisés par d'autres sujets : serviettes à toilette, serviettes de table, vais-
selle, verres, argenterie, aliments, etc.. Tous objets qui peuvent servir de
véhicule au bacille de Koch, et de sources de contagion.
Enfin il faut encore tenir grand compte de la possibilité de la contagion
directe, dans laquelle les baisers et particulièrement le baiser sur la bouche
interviendraient comme facteurs de premier ordre. On voit donc combien
sont nombreux les cas où le bacille de Koch est susceptible d'envahir l'économie
et d'infecter l'organisme de sujets sains, et cependant tous les individus exposés
ne contractent pas la maladie.
On sait par les recherches de Straus, nous l'avons dit, que beaucoup de ceux
qui fréquentent par exemple les services hospitahers présentent des bacilles dans
leurs voies aériennes, et cependant il n'en est qu'un nombre relativement res-
treint qui deviennent tuberculeux, du moins au sens clinique du mot. D'autre
part, Fnenkel, après Loomis et Pizzini, a montré la fréquence extrême de la
présence du bacille de Koch ou des lésions tuberculeuses latentes, à l'autopsie
de sujets morts de toute autre affection. Tout cela montre qu'il ne suffit pas en
général que quelques bacilles de Koch pénètrent dans l'organisme, pour dooner
lieu à l'évolution d'une tuberculose confirmée, il faut encore que les germes
infectieux se trouvent en présence d'un organisme affaibli, débilité, en tout
cas se trouvant dans des conditions biologiques particulièrement favorables au
développement du parasite et à son activité pathogène. En d'autres termes et
pour employer une expression devenue courante en pathologie infectieuse, il
ne suffît pas que la graine, que le germe pathogène soit semé sur n'importe
quel milieu pour produire ses effets et tous ses effets, il faut encore que le
terrain qui le reçoit réunisse certaines conditions qui permettent sa germina-
tion et l'éclosion de la maladie. Or un des devoirs les plus importants de l'hy-
giéniste ne sera-t-il pas de chercher à placer d'une façon générale l'organisme
dans les meilleurs conditions de résistance contre un agent pathogène qui se
trouve si répandu autour de nous, que vraiment on peut se demander si
les mesures, si rigoureuses soient-elles, proposées par les savants et les hygié-
nistes, seront suffisantes, même appliquées avec la plus stricte exaclitude,
pour assurer que ce ne sera plus qu'exceptionnellement qu'un bacille de
Koch envahira nos voies respiratoires ou digestives. Ce n'est pas certes, que
nous n'approuvions d'une façon complète les conclusions auxquelles sont arrivés
MM. Granchcr, Landouzy, etc., et les mesures qu'ils édictent, mais nous
croyons que ces auteurs semblent avoir trop concentré leur attention, et trop
2o4- HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
cherché à attirer celle des autorités et du public sur un seul des facteurs du
problème de la prophylaxie de la tuberculose, le germe, et avoir par cela
même semblé négliger l'autre facteur dont l'importance est au moins aussi
considérable à notre avis, sinon plus, le terrain. Ce que nous avons dit au com-
mencement de ce paragraphe nous autorise à être affirmatif à ce sujet. D'ail-
leurs tous les médecins ont leur conviction faite sur ce point et tous savent que
le surmenage, l'alimentation insuffisante, l'insalubrité des logements, etc.,
sont des conditions particulièrement prédisposantes à l'évolution de la tubercu-
lose. Récemment encore, M. Kelsch, dans son remarquable discours à l'Acadé-
mie de médecine, montrait chiffres en mains, l'importance du facteur terrain,
en apportant la statistique des cas de tuberculose observés dans le régiment
des pompiers de Paris de 1881 à 1890, période où la morbidité par tubercu-
lose a passé de 3, 4, 5, 6 pour mille en chiffres ronds, à 12, 24, 19 pour mille,
pendant trois années où le service des hommes de ce corps avait été particu-
lièrement chargé et pénible. Et les mêmes observations pouvant se répéter pour
les autres corps de troupes, M. Kelsch a pu terminer son discours sur ces
paroles : « Mais aidez-nous de votre voix si autorisée pour suggérer au législa-
teur ou au Parlement que les auxiliaires indispensables de cette lutte (contre
le microbe) sont actuellement chez le soldat l'élargissement de la surface d'ha-
bitation par la construction des bâtiments reconnus nécessaires, l augmentation
de la ralion alimentaire par plus de libéralité dans la fixation budgétaire, et
enfin la diminulion de la ration de travail par moins de parcimonie dans la fixa-
tion de la durée du service. »
Ce que M. Kelsch a pu observer et dire avec tant d'autorité en ce qui concerne
la tuberculose dans l'armée, on peut l'observer et le répéter exactement pour la
population civile, où tous les facteurs d'affaiblissement, de débilitalion, de pré-
paration du terrain pour ainsi dire, se font encore plus vivement sentir peut-
être que chez le soldat, par les conditions plus déplorables de vie, de travail,
d'alimentation, de logement où se trouvent nombre de familles d'ouvi'iers, de
petits employés, sans parler des malheureux et des indigents.
L'importance du surmenage et de l'alimentation est trop bien admise pour
que nous y insistions longuement. Nous nous contenterons de rappeler le rôle
bien connu des médecins, du travail exagéré, des veilles, des souciy, du surme-
nage de tout ordre, des excès de tous genres qui débilitent l'organisme, dans
l'étiologie de la tuljerculose. De même une alimentation précaire trop parci-
monieuse ou trop peu substantielle, insuifisante pour réparer les pertes de
l'organisme, ne tardera pas à mettre ce dernier dans un état d'infériorité mani-
feste, en faisant une proie facile pour le virus tuberculeux. Mallieureusement
en dehors de la limitation des heures et des conditions du travail dans l'in-
dustrie, dans l'armée, en dehors de l'alimentation dans l'armée, sur lesquelles
les pouvoirs publics et le législateur peuvent avoir de l'influence, dans tous les
autres cas ou à peu près, on est désarmé, car il s'agit de conditions indivi-
duelles, privées, sur lesquelles on n'a aucune prise. On ne peut que les signaler,
en démontrer toute l'importance, et souhaiter que l'amélioration de l'état social
actuel permette à tous de travailler, de vivre et de se nourrir dans de meil-
leures conditions.
Mais il est encore d'autres facteurs qui intéressent au plus haut point l'hygié-
niste et qui paraissent jouer un rôle considérable dans la propagation de la
tuberculose ; ce sont l'air confiné, l'insalubrilé du logement, la densité de la
population et le surpeuplement. Leur valeur mérite d'arrêter notre attention.
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE
Dans un milieu où séjournent des êtres humains, ceux-ci, par les simples
échanges respiratoires normaux, par les sécrétions ou les divers gaz et vapeurs
qu'ils peuvent éliminer, ne tardent pas à vicier profondément lair dans lequel
ils vivent. Cet air s'appauvrit en oxygène, il devient plus riche en acide carbo-
nique et en autres principes, tels que, l' Anthropotoxine de Brown-Séquard et
d'Arsonval, de nature indéterminée, que rejettent les poumons, l'hydrogène
sulfuré, divers acides organiques, etc., en un mot cet air se vicie par le fait de
la respiration, des fonctions du tube digestif, de la peau, par les foyers divers
de fermentation organique et de putridité, etc.
Si l'aération ou la ventilation ne viennent pas renouveler cet air, il s'altère
de plus en plus, c'est Vair confiné, qui ne fournit plus à l'organisme qu'un
milieu irrespirable, non seulement insullisant par la diminution d'oxygène,
mais absolument nocif par la présence de l'acide carbonique et des autres élé-
ments qu'il contient. Un être humain vivant dans de telles conditions ne
tardera pas à s'étioler, à perdre sa résistance, au point de devenir bientôt une
proie facile pour la maladie et notamment pour la tuberculose.
Cette action nocive de l'air confiné ne se fera pas seulement sentir dans le
cas typique que nous venons d'exposer, mais toutes les fois qu'un nombre
d'individus trop grand réuni dans un espace trop restreint, même sans murailles,
sans limites effectives, non hermétiquement clos, vivra dans un air insuffisam-
ment renouvelé, ce qu'on peut voir se produire dans les ateliers, les usines,
les collèges, et même dans les villes, oi^i la densité de la population est trop
élevée. Évidemment cette action nocive sera moins immédiate, moins frap-
pante, mais elle ne s'en fera pas moins sentir à la longue d'une façon mani-
feste, par l'étiolement des individus et par leur moindre résistance aux causes
pathogènes.
C'est ainsi qu'interviennent l'importance des agglomérations humaines et la
densité de la population dans l'étiologie de la tuberculose. Leur rôle n'est pas
douteux, il suffit, pour s'en convaincre, de regarder comparativement le pour-
centage de la mortalité par tuberculose dans les campagnes et dans les villes,
suivant le nombre de leurs habitants. C'est ainsi que dans un tableau du livre
de M. Straus, nous voyons la mortalité par tuberculose atteindre les chiffres
suivants pour 1.000 habitants en 1891 :
4,90 pour 1.000 à Paris 2.42i.705 habitants.
3,63 — dans villes ayant de . . . . 430.000 à 100. OOO -
2,88 — — — . . . 30.000 à 20.000 —
2,16 — — 10.000 à o.OOO
1,81 — — ayant au-dessous de 5.000 —
Je ne cite que quelques chiffres. Mais bien plus, dans une même ville comme
Paris, les variations de la densité de la population suivant les quartiers reten-
tissent d'une façon manifeste sur la fréquence de la tuberculose. D'après les
statistiques de M. Bertillon, on voit la léthalité par tuberculose dans chaque
arrondissement de la capitale, suivre parallèlement la densité de la population
pour chacun d'eux. Il y a parallélisme absolu entre la mortalité et la densité de
la popidution.
Le surpeuplement (plus de deux habitants par pièce d'un logement pour
M. Bertillon) est encore l'un des facteurs généraux dont l'intervention n'est
guère douteuse. Nous ne connaissons pas de travail d'ensemble fait sur ce sujet.
HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
Mais en utilisant les matériaux réunis par M. J. Berlillon clans un autre but,
si nous comparons pour divers arrondissements de Paris, par exemple, le
nombre relatif par arrondissemenl des individus habitant un logement sur-
peuplé, avec la mortalité totale, la mortalité par tuberculose, dans cet arron-
dissement, si enfin nous faisons le rapport de la mortalité par tuberculose à la
mortalité totale, on trouve d'une façon évidente que le surpeuplement favorise
ù un très haut degré le développement de la tuberculose.
Le tableau suivant, réunissaot des chiffres obtenus par M. Bertillon et par
M. Lagneau en 1891, nous en fait la démonstration :
Rapport
de la
morlalité
Nombre de sujets
li.'.hiLuil un Ingèrent
surpeuplé
Mortalité
lotile
Mortalité 1
par
luberculose
par
luberculose
à la
mortalité
Sir 10.000
pour 1.000
lour 1.000
totale
8e
arrondissement . .
404 à 671
12,7 à 15,4
1,73
V8
9e
— . .
404 à 671
12,7 à 15,4
2,63
1/5
16e
— . .
672 à 938
18,2 à 20,8
2,88
1/7
l£e
— . .
. . 1.206 à 1.472
2.3,0 à 26,2
5,51
1/4
14e
— . .
. . 1.206 à 1.472
29 à 3-2
6,29
1/5
lie
— . .
. . 1.740 à 2.006
23,6 à 26,2
5,42
1/4
2 je
— . .
. . 2.007 à 2.275
29 à 32
5,98
1/5
On voit très nettement par ces chiffres, que la mortalité pour 1.000 par
tuberculose croît ainsi d'ailleurs que la mortalité générale, à mesure que le
nombre des hal)itants occupant un logement surpeuplé augmente dans un
quartier donné. Mais la mortalité par luberculose ne croît pas parallèlement à
la mortalité générale, elle suit une progression beaucoup plus rapide, et telle
que de 1/8 et 1/7 de la mortalité générale dans des quartiers peu surpeuplés,
elle s'élève à 1/5 et 1/4 dans ceux oîi le surpeuplement est très accentué.
Jo sais bien que les quartiers oij la population est la plus dense, les quartiers
surpeuplés de Paris sont également ceux oîi les habitants sont les plus malheu-
reux, les plus pauvres, les plus en butte aux misères et aux souffrances de la
vie. "Mais une part importante revient cependant d'une façon très probable au
seul surpeuplement. Et en effet, du moment qu'il y a surpeuplement dans un
quartier, c'est que les habitants n'ont à leur disposition que des logements
insuffisants oii s'entassent souvent pêle-mêle tous les membres d'une même
famille, n'ayant qu'un cubage d'air trop restreint, et nous savons quelle est
l'importance de l'air pur, pour la conservation ou le rétablissement de la santé.
Sans compter, encore, que le surpeuplement entraîne aussi fatalement avec lui une
promiscuité plus grande entre les habitants et favorise par suite au plus haut point
la contagion, la transmission du germe des sujets malades aux individus sains.
Aussi voit-on parfois des familles entières décimées progressivement par la
tuberculose, tous les membres s'étant transmis le virus et étant incapables
d'y résister par suite des mauvaises conditions hygiéniques dans lesquelles ils
ont vécu et continuent encore à vivre.
Enfin il est certain que les individus habitant un logement insalubre, froid,
humide, mal aéré, mal ensoleillé, malpropre, souvent par suite, malingres,
souffreteux, débiles, peu résistants, étant donné surtout que le plus souvent à
l'insalubrité du logement se joignent une ou plusieurs des conditions prédis-
D*" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 2S7
posantes que nous avons déjà énumérées, constituent, ainsi que l'a dit encore
récemment M. Brouardel, un terrain particulièrement propre au développement
de la tuberculose.
D'après cette étude on voit que les conditions pour la transmission de la tuber-
culose de l'homme à Vhomme, c'est-à-dire pour la contagion par le virus tuberculeux
et pour le développement des lésions tuberculeuses dans Vorganisme contaminé, sans
quoi on n'est pas en droit de dire qu'il y a eu contagion, sont de deux ordres, tes
unes tenant au germe pathogène, les autres au terrain qui le reçoit. Les moyens
prophylactiques à mettre en jeu pour éviter la contagion pourront, eux aussi,
suivant les conditions de transmission auxquelles ils auront pour mission de
parer, être rangées sous deux chefs : 1° les moyens prophylactiques s'adressant
au germe, qui auront pour but d'éviter sa transmission, sa dissémination, de
le détruire autant que possible et en tous cas d'empêcher sa pénétration dans
les organismes indemnes; 2° les moyens prophylactiques qui auront pour but
de rendre le terrain plus résistant, plus réfractaire, grâce à une bonne liygiène
générale, au développement du bacille de Koch accidentellement reçu. Et ces -
derniers moyens ont pour nous une très grande importance, car nous croyons
difTicile qu'en pratique on puisse réaliser d'une façon absolue la désinfection
théorique, la destruction de tous les germes tuberculeux virulents.
C'est à l'étude des méthodes qui peuvent permettre d'espérer arriver à ces
résultats que nous allons consacrer maintenant la seconde partie de notre tra-
vail. Et si dans [la première partie nous nous sommes étendu aussi longuement
sur l'éliologie de la tuberculose, c'est que nous l'avons cru indispensable pour
la compréhension, la clarté du sujet, et aussi, nécessaire pour bien faire juger
de l'importance essentielle et relative de chacun des moyens prophylactiques à
mettre en jeu.
II. — Prophylaxie de la contagion de la tuberculose
de l'homme à l'homme.
Pour la facilité de l'exposition, et pour éviter autant que possible les répéti-
tions, nous diviserons l'Étude de la Prophylaxie de la Tuberculose en deux
chapitres. Dans l'un, nous étudierons la prophylaxie en général de la contagion
de l'homme à l'homme, et les moyens qu'elle peut mettre en jeu. Nous réser-
verons l'autre à l'examen et à l'étude des mesures particulières qu'exige la
prophylaxie suivant les divers milieux.
A. — Prophylaxie en général.
Nous envisagerons successivement le virus tuberculeux, puis le terrain.
Ce n'est pas durant toute l'évolution de la tuberculose qu'un sujet atteint de
cette maladie peut être une source de germes pathogènes qu'il dissémine à
profusion autour de lui. En effet, tant que les tubercules ne sont pas ulcérés,
tant que la tuberculose n'est pas ouverte, les bacilles de Koch, emprisonnés dans
les tissus pathologiques, ne peuvent en franchir les limites pour se répandre au
dehors. A ce moment, comme nous l'avons dit, la tuberculose est fermée, elle n'est
pas contagieuse. 11 y a même un certain nombre de manifestations de la maladie
dans lesquelles, pendant toute son évolution, la tuberculose reste fermée, jusqu'à
la guérison ou à la mort, méningite, péritonite, granulie, etc. Mais, le plus
souvent et dans les formes communes de la phtisie pulmonaire surtout, ce n'est
17
2S8 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
que dans les débuts de l'affection que les lésions sont fermées, peu à peu elles
s'ulcèrent, la tuberculose devient ouverte et très contagieuse.
Mais déjà, alors qu'elle est encore fermée, l'hygiéniste ne doit pas rester
impassible lorsqu'il la soupçonne. Il est de son devoir de la dépister et de s'assurer
par tous les moyens en son pouvoir, de l'existence de cette tuberculose. On a
employé dans ce but les injections de tuberculine chez l'homme (Escherich,
Epstein, Grasset, etc.), comme chez les bovidés (Nocard), les injections de sérum
artificiel (Hutinel); mais ces moyens ne sont pas sans risques et sans quelques
dangers, et le médecin ne doit les employer qu'avec une certaine prudence et
avec une grande circonspection. L'emploi de la radiographie, comme l'a fait
M. le professeur Bouchard, peut rendre de grands services. En tous cas, dès que
le diagnostic est fermement établi, et alors même qu'il y a tout lieu de se croire
en présence d'une tuberculose non ouverte, certaines précautions peuvent déjà
ne pas être à négliger. Car, en outre qu'il peut être difficile de dépister l'ulcé-
ration des tubercules tout à fait au début et par conséquent dès les premiers
instants du danger, le simple fait pour des individus de vivre au voisinage de
tuberculeux, de respirer l'air qu'ils ont expiré, alors que cet air est absolument
pur au point de vue bactériologique, de se laisser imprégner de leur sueur,
bien qu'elle ne soit pas bacillifère, peut ne pas être sans de graves inconvé-
nients. MiM. d'Arsonval et Charrin, ont montré qu'en faisant respirer à des
animaux de l'air expiré par d'autres sujets infectéspar les bacilles pyocyaniques,
on les rendait particulièrement sensibles à l'infection par cet agent. Pourquoi
n'en serait-il pas de même des bacilles de Koch? N'était-ce pas pour répondre à
cette idée que Brown-Séquard avait proposé de faire vivre et respirer les tuber-
culeux sous une hotte d'appel ? 11 faut s'en occuper d'autant plus que les
conditions qui rendent ce genre d'imprégnation possible, confinement de l'air,
surpeuplement, sont celles aussi qui faciliteront le plus la transmission du
germe lui-même.
Il sera donc bon déjà pour des sujets sains d'éviter d'être trop au contact, de
vivre trop dans l'atmosphère de sujets tuberculeux avérés, même non ulcérés,
car ce fait peut les mettre dans des conditions favorisantes pour recevoir le
bacille de Koch accidentel qui nous guette partout pour ainsi dire, et surtout
pour succomber à son attaque.
Mais, en ce qui concerne le rôle du germe infectieux dans la transmission de
la tuberculose, la part favorisante qui revient peut-être à ses produits de sécré-
tions volatils ou liquides, est bien minime à côté de celle qui résulte de la péné-
tration du bacille de Koch lui-même dans l'organisme. Il est certain que si l'on
pouvait détruire tous les bacilles qui sont répandus à l'extérieur par les malades
et supprimer ainsi la transmission de la graine morbide, on ferait disparaître
du même coup la maladie. Pas de bacilles de Koch, pas de tuberculose (je ne
parle pas ici. bien entendu, des tuberculoses à agents pathogènes autres que le
bacille de Koch). Mais c'est là un idéal vers lequel on doit tendre évidemment,
bien qu'il semble encore bien difficile à réaliser. Néanmoins, nous devons
prendre toutes les mesures d'hygiène capables de nous en rapprocher le plus, et
c'est dans le cas de tuberculose ouverte, à lésions ulcérées, rejetant dans le monde
extérieur les bacilles pathogènes par diverses voies, que leur intervention est
absolument nécessaire.
Nous laissons de côté ici la question de l'hérédo-contagion, que nous discu-
cuterons avec la prophylaxie de la tuberculose dans la famille, à propos du
mariage des tuberculeux.
D'' NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 2o9
Nous avons vu dans le chapitre précédent que ces voies d'élimination variaient
suivant la localisation anatomique de la tuberculose : lait dans la tuberculose
mammaire, pus des fistules dans les abcès froids, les ostéites, les adénites
tuberculeuses, selles, urines dans la tuberculose intestinale et urinaire, sperme
dans la tuberculose génitale, etc. Mais les bacilles éliminés par ces diverses
voies n'ont qu'une importance relativement faible dans la propagation de la
tuberculose. Nous en avons dit les raisons précédemment, la femme atteinte de
mammite tuberculeuse n'allaitant plus en général, le pus qui souille les objets
de pansement étant habituellement détruit avec ces derniers, les bacilles des
fèces et des urines ne tardant pas à être rendus inoffensifs par la putréfaction,
et enfin la contagion génitale pouvant être considérée comme très rare. Cepen-
dant il est certain qu'il ne faut pas négliger ces facteurs de la contagion ni les
considérer comme sans importance, on risquerait d'éprouver de gros mécomptes.
Mais cela nous permettra d'être bref sur les mesures à édicter : 1° Il ne faut
jamais abandonner l'allaitement d'un nourrisson à une femme atteinte de mam-
mite tuberculeuse, et même en l'absence de lésions mammaires, il sera bon
d'éviter qu'un enfant n'ingère du lait d'une nourrice tuberculeuse. Nous ne
revenons pas sur la discussion de ce point de prophylaxie, depuis long-
temps l'objet de l'attention générale en ce qui concerne la consommation du
lait de vache tuberculeuse, et dont tous les arguments se retrouvent dans
l'espèce humaine ; 2° il est nécessaire de détruire d'une façon absolue par le
feu, ou de stériliser par la chaleur, les objets de pansement ou autres souillés
de pus tuberculeux ; 3° la désinfection des selles et des urines bacillifères par
les antiseptiques chimiques : sublimé, sulfate de cuivre, etc., s'impose, malgré
ce que nous avons dit de la destruction spontanée habituelle des agents patho-
gènes par la putréfaction ; 4° enfin, les relations sexuelles devront, pour plus de
sécurité, être interdites aux individus atteints de tuberculose génitale, au
moins lorsqu'elle est en évolution. D'ailleurs, dans ce dernier cas, comme fré-
quemment les poumons sont également le siège de lésions tuberculeuses, l'absten-
tion de tout contact sera doublement nécessaire, car si la contagion génitale est
discutée et, en tout cas, assez rare, il est certain que la tuberculose pulmonaire
deviendra la source certaine d'une contamination tuberculeuse, par la cohabita-
tion, le lit commun et les baisers.
Abordons maintenant l'étude de la forme de tuberculose dont le rôle est sans
aucun doute le plus important dans la contagion par transmission du bacille de
l'homme à l'homme : la phtisie pulmonaire. Le tuberculeux pulmonaire, quelle que
soit la forme primitive, s'il arrive au ramollissement, à l'ulcération de ces
lésions, et à l'évacuation des tubercules ramollis, des cavernules ou cavernes
produites, va à chaque instant, à toute heure, en tous lieux, débarrasser ses
bronches des produits qui les encombrent en expectorant du muco-pus, ou
du pus qui fourmillent du bacille de Koch. On pourrait bien se demander si
ce malade, dont les poumons sont ainsi plus ou moins ramollis ou caverneux,
ne peut pas disséminer ses bacilles simplement par l'air respiratoire qu'il
rejette dans l'atmosphère. Mais les recherches de Straus et Wurtz, répétant au
point de vue bactériologique les célèbres expériences de Tyndall, sur la pureté
optique de l'air expiré, ont démontré que l'air expiré par les phtisiques,
quelque avancé que soit l'état de leurs lésions, ne contenait pas de bacilles de
Koch, pas de germes infectieux. Ceux-ci ne sont guère rejetés au dehors et ainsi
répandus autour du malade que par l'expectoration. C'est là un fait considé-
rable, car il permet de dire que l'isolement absolu du tuberculeux n'est pas
260 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
indispensable, car il suffira de prendre les mesures de précaution \oulues en ce
qui concerne les crachats, ou les autres moyens de transmission du bacille, si
les malades veulent s'y soumettre rigoureusement, pour supprimer toute possi-
bilité, ou à peu près, de contagion.
On comprend dès lors quelle est l'importance de savoir si les crachats rejetés
par un malade présentant des lésions pulmonaires, contiennent ou non des
bacilles de Koch, contiennent ou non les éléments capables de semer et de
disséminer la tuberculose. Aussi ne pouvons-nous moins faire, que de nous
associer complètement au desideratum formulé dans son rapport par M. le
professeur Grancher, sur la nécessité qu'il y aurait à ce que tout médecin connût
et sût parfaiteînent employer les méthodes de coloration d'ailleurs fort simples
capables de révéler la présence des bacilles de Koch. Malheureusement combien on
en est loin, encore actuellement !
Donc, le danger le plus courant, le plus constant et le plus répandu de la
contagion de la tuberculose de l'homme à l'homme, c'est le crachat de tuber-
culose ouverte, le crachat bacillifére, celui oîi l'examen microscopique oîi
l'inoculation ou la loupe ont démontré la présence de virus tuberculeux. C'est
contre lui d'ailleurs que semblent aujourd'hui vouloir se concentrer les efforts
des hygiénistes ou des médecins dans la lutte contre la tuberculose. Nous
avons déjà dit quel était notre avis à cet égard, nous y reviendrons plus tard
en exposant les autres mesures pjrophylactiques qui nous paraissent nécessaires
ou au moins utiles. Pour le moment nous reconnaissons que le crachat à en
effet un rôle considérable dans la dissémination de la maladie et que c'est un
facteur de contagion important et par suite digne des mesures les plus
rigoureuses.
L'infection par les crachats bacillifères peut avoir lieu de deux façons, par
contagion directe et par contagion indirecte.
Nous serons bref sur la prophylaxie de la contagion directe, les modalités
de cette contagion étant en nombre restreint et en somme facilement évitables.
La proscription absolue du baiser et surtout du baiser sur la bouche, permettra
de supprimer le facteur le plus constant et à peu près unique de la contagion
directe et immédiate. La suppression de cette pratique fréquente qui consiste
pour les parents ou les nourrices à porter à la bouche, les aliments des enfants
avant de les leur faire ingérer, la désinfection absolue des objets, linge, serviettes,
services de table, de toilette, etc., ayant servi aux tuberculeux s'imposent
également pour éviter la contagion médiate. 11 en sera de même pour la literie,
et en mot de tous les objets sur lesquels le tuberculeux a pu déposer des bacilles
virulents, pendant leur usage. Dans certains sanatoria même, on a supprimé
les serviettes de table en les remplaçant par du papier de soie brûlé à la suite
de chaque repas.
Nous plaçons ces mesures dans la prophylaxie de la contagion par les cra-
chats, car c'est en déflnitive par ces derniers que les bacilles sont amenés des
poumons et des bronches dans la bouche et sur les lèvres, et qu'ils sont ainsi
les vrais véhicules du bacille pathogène.
Mais les crachats peuvent encore disséminer les bacilles tuberculeux autre-
ment et cette dernière méthode, n'est pas la moins fréquente, et la moins
dangereuse; malheureusement elle n'est pas la plus facile à combattre, car
c'est elle qui demande les mesures préventives les plus rigoureuses, les plus
constantes, les plus prolongées et partant les plus difficiles à faire observer
strictement.
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 261
Bon nombre de phtisiques pulmonaires, pour ne pas dire le plus grand
nombre, jusqu'à ces derniers temps du moins, pris de quintes de toux, suivies
d'expectoration, rejetaient les crachats virulents un peu partout, au petit bon-
heur, sur le sol des rues, sur les planchers des habitations, des lieux publics,
théâtres, salles de réunion, écoles, magasins, etc., soit parce qu'il n'existait
pas de crachoirs, soit parce que s'ils existaient, on avait soin de si soigneu-
sement cacher ces instruments répugnants à la vue ou de les répandre avec
une telle parcimonie, qu'il était difficile sinon impossible même aux individus
pourvus de la meilleure bonne volonté de les découvrir au moment opportun.
D'ailleurs leurs dimensions étaient habituellement tellement exiguës, qu'ils
méritaient souvent la définition humouristique qu'on en a donnée. En somme
dans la grande majorité des cas, les crachats tuberculeux étaient projetés
sur le sol où ils séjournaient. Quelques individus plus policés, prenaient bien
la précaution d'expectorer dans leurs mouchoirs, mais c'était là encore une
pratique absolument nuisible, car ces derniers séjournant plus ou moins
longtemps dans un coin de la maison, puis envoyés au blanchissage, non
désinfectés peuvent remarquablement disséminer les bacilles tuberculeux, je
n'insiste pas davantage sur ce point déjà vu, il suffit de retenir que c'est là
une méthode absolument condamnable et qui doit céder la place comme nous
le verrons au crachoir de poche.
Tant que les crachats projetés sur le sol restent humides, les bacilles sont
retenus dans leur intimité et il n'y a absolument aucun danger, à moins de
contact direct. Mais cet état ne persiste pas, les crachats ne tardent pas à se
dessécher, à s'écailler, à s'efîriter, puis à se briser, à se réduire en poussières,
qui sont soulevées par le balayage à sec, le frottement des robes, la marche, etc..
Or ces poussières, extrêmement riches en bacilles, deviennent tout à fait dan-
gereuses, capables qu'elles sont de porter les germes virulents jusque dans
l'arbre respiratoire, ou encore d'en souiller les aliments ou les objets d'un
usage intime. Cette nocuité des crachats desséchés et des poussières bacilli-
fères déjà admise par Yillemin, contestée par Pflûgge, a été de nouveau
démontrée absolument exacte nous l'avons dit par M. Cornet dans des recherches
récentes, exposées à la Société de Médecine de Berlin.
Pour éviter ainsi les dangers des crachats et des poussières bacillifères, la
première mesure qui s'impose est d'empêcher la dissémination des crachats
et de les détruire. Or la seule méthode d'y arriver consiste à répandre à pro-
fusion des crachoirs dans lesquels on les recueillera pour les détruire ultérieu-
rement. Mais bien entendu ces crachoirs, ainsi qu'il a été dit et répété ne
devront nullement ressembler à ceux en usage jusqu'à présent, petites boîtes
soigneusement cachées dans les coins, oîi l'on plaçait de la sciure de bois sèche,
autour desquels on crachait au moins aussi souvent que dedans par le fait de
leur exiguïté, et enfin que l'on renversait trop fréquemment, ce qui facilitait
encore la dissémination de germes, et allant absolument ainsi à rencontre de leur
but. Je ne puis que rappeler au sujet des qualités que doivent posséder les
crachoirs, et des dispositions qu'on leur donnera, ce qu'en ont dit M. le Profes-
seur Grancher et M. Landouzy.
Les qualités essentielles sont d'abord de permettre et d'assurer la collecte
complète et facile des crachats, de conserver ces crachats humides pour empê-
cher toute dissémination des bacilles, jusqu'à la désinfection, et enfin de pou-
voir subir facilement et très complètement cette désinfection. La solidité est
aussi une qualité de première importance comme on le conçoit facilement.
262 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
Ces concilions étant réunies, les modèles de crachoirs pourront varier indé-
finiment suivant les usages auxquels ils sont destinés.
Les crachoirs conununs, situés dans les lieux publics, hôpitaux, salles de
réunion, musées, théâtres, casernes, écoles, ateliers, magasins, etc., devront
être nombreux et toujours placés bien en vue. Il sera bon de les disposer
à hauteur d'appui, à un mètre au-dessus du sol pour M. Landouzy, montés
sur une tige, ou fixés contre le mur. On pourra leur donner des formes
variables; celle d'un vase cylindrique, ou cylindro-conique, recouvert d'une
cuvette en entonnoir pour masquer les crachats antérieurs, et permettre
l'écoulement facile vers le fond, semble particulièrement favorable. Ils con-
tiendront toujours une solution antiseptique dont la composition peut être
variable : solution phéniquée à 50 0/00 par exemple, solution savonneuse, etc.
Ils devront être solides, en verre ou porcelaine, épais, ou encore en métal
émaillé et enfin être disposés pour pouvoir facilement être désinfectés à l'étuve
ou dans l'eau bouillante additionnée de carbonate de soude (Grancher). Cette
désinfection sera faite fréquemment, tous les deux jours ou tous les jours si
c'est nécessaire.
Ces modèles de crachoir commun, dont l'installation et le prix de revient
sont relativement élevés, pourront être à la rigueur, remplacés par des crachoirs
placés à terre, mais alors de dimensions suffisantes pour qu'on ne puisse
cracher à côté, métalliques autant que possible, et dans lesquels on maintiendra
de la sciure de bois constamment humectée en abondance d'une solution anti-
septique, au sublimé, à l'acide phénique ou au Crésyl-Jeyès par exemple. Le
contenu sera toujours détruit par le feu ou la chaleur, assez fréquemment, tous
les jours, si c'est utile.
M. le professeur Landouzy demande avec raison que l'on place en lettres
voyantes au-dessus du crachoir, la recommandation d' « éviter par mesure
d'hygiène de cracher ailleurs que dans le crachoir ».
Les crachoirs portatifs personnels de dimensions restreintes, servant par exem-
ple aux malades à la chambre, ou à l'hôpital, devront remplir exactement les
mêmes conditions, mais ils seront de dimensions moindres. On pourra faire de,
petits vases en porcelaine analogues aux précédents, munis d'une anse, conte-
nant également une solution antiseptique, couverts d'une cuvette en entonnoir
et facilement stérilisables.
Enfin pour les tuberculeux que leurs lésions torpides ou légères laissent vaquer
à leurs occupations, qui sortent, qui voyagent, ou encore pour les malades en
traitement dans les sanatoria pendant leurs promenades, il est absolument
indispensable d'avoir de petits crachoirs de poche portatifs, dans lesquels on
puisse facilement cracher sans contaminer les parois, absolument étanches,
faciles à nettoyer et à stériliser, et dans lesquels on puisse laisser un peu de
solution phéniquée.
Le crachoir de poche à fermoir étanche de Detweiler, en est un bon modèle.
Il permet de supprimer l'usage du mouchoir dont nous avons vu les incon-
vénients. Le crachoir de poche en aluminium de Yaquier est aussi recomman-
dable, il allie une capacité considérable à un poids léger, il est démontable, ce
qui rend son asepsie facile et complète. Sa fermeture est hermétique et sa soli-
dité absolue. D'ailleurs d'autres modèles peuvent être aussi bons, pourvu qu'ils
réunissent les conditions indispensables.
Tous ces crachoirs devront être en double jeu, de façon qu'il y ait tou-
jours un crachoir en place, ou que tout malade ait son crachoir de chambre ou
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 263
de poche, pendant qu'on désinfecte les crachoirs utilisés la veille. Et d'autre
part ils devront toujours être d'une rigoureuse propreté.
Un corollaire indispensable de l'établissement de ces crachoirs, serait l'inter-
diction absolue de cracher sur le sol dehors et surtout sur les planchers dans
les salles de spectacle, les écoles, les magasins, les casernes, les hôpitaux, etc.
Sans demander l'application de mesures aussi rigoureuses qu'à Sydney, il est
indispensable de faire entrer dans les mœurs par esprit de propreté ou de poli-
tesse la suppression absolue de l'usage de cracher à terre. Malheureusement
cela ne paraît pas près d'être réalisé si l'on en juge par l'empressement que le
public a mis à déférer aux arrêtés du préfet de police ou des préfets départe-
mentaux, interdisant par exemple de cracher dans les voitures publiques et les
wagons de chemins de fer.
Mais en vérité on peut se demander si ce ne serait pas une mesure utile que
de dresser contravention aux individus surpris à transgresser ces arrêtés. On le
fait bien pour ceux trouvés en flagrant délit d'uriner sur la voie publique, et
cependant le danger des fermentations d'urines n'est pas plus grave à nos yeux,
que la dissémination des crachats bacillifères.
Mais en attendant que l'on arrive à ce résultat, on doit supprimer autant
que possible toutes les causes susceptibles de soulever les poussières bacillifères
et de les disséminer dans l'atmosphère oii elles deviendraient une source de
contagion, et à ce point de vue on ne saurait trop recommander comme l'a fait
M. Grancher, la suppression du balayage à sec, et son remplacement par le lavage
ou le balayage à la serpillière humide du sol et des parquets. De même l'usage du
plumeau dans les appartements devrait être totalement proscrit et remplacé par
l'essuyage avec un linge humide.
A ce propos, nous croyons devoir rappeler qu'il devrait être interdit d'une
façon absolue de secouer par les fenêtres, dans les escaliers, dans les cours, les
tentures, tapis, vêtements, etc.
Après que ces mesures auront été mises en pratique avec tout le soin dési-
rable, il sera bon par surcroît de précaution, d'assurer la désinfection des locaux
occupés par le tuberculeux après sa mort ou après son départ, ainsi que les
objets de literie, linges, vêtements, etc., en faisant passer à l'étuve tout ce qui en
sera susceptible. Pour la désinfection des locaux, plusieurs procédés sont employés
suivant les pays, acide sulfureux en Angleterre (Kenwood), sublimé en France,
frottage au pain frais dont on brûle les débris, suivi de l'action de vapeurs de
sulfure de carbone en Allemagne, En tout cas il sera bon de faire laver soigneu-
sement à la potasse bouillante, puis au sublimé à 2 0/00 les parquets, les boi-
series, etc., de faire reblanchir ou retapisser les murs après la désinfection.
Enfin on devrait s'opposer à ce qu'on pût vendre, donner ou faire blanchir
des objets, vêtements, linges, etc., ayant servi à des tuberculeux avant leur
désinfection assurée.
La mise en pratique d'une manière rigoureuse de ces précautions, peut
permettre de supprimer d'une façon absolue la contagion par l'homme. La meil-
leure preuve nous en est fournie par ce qui se passe dans les sanatoria où elles
sont appliquées d'une façon systématique, et où les malades s'y soumettent
avec une grande bonne volonté, d'ailleurs inséparable de leur séjour dans ces
établissements. En effet, les statistiques de Brehmer, de Rempler, de Nahm, sur
la mortalité par tuberculose de la population des villages de Gœrbersdorf et de
Falkenstein, avant et depuis l'installation des sanatoria, ont montré qu'elle
avait plutôt diminué.
26i HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
D'ailleurs, on sait que Cornet, Rivière et Lalesque, etc., n'ont pas pu déceler
la pr(''sence du bacille de Koch dans les poussières des chambres habitées par
des tuberculeux disciplinés.
Mais malheureusement les mesures si bien prises dans les sanatoria pour
éviter la contagion tuberculeuse qu'elle n'y existe pour ainsi dire pas, sont
absolument insuffisantes dans d'autres stations de tuberculeux et notamment
par exemple dans les villes du littoral méditerranéen. Aussi les villes de Nice,
Menton, Cannes, oiise réunissent, vivent et meurent tant de tuberculeux, pré-
sentent-elles un véritable danger pour les touristes ou les voyageurs bien
perlants ou atteints d'afTections autres, qui y sont venus dans le but de rétablir
leur santé ébranlée.
Tout ceci nous montre l'utilité des mesures préconisées, puisque grâce à elles,
on a pu supprimer la contagion dans des miheux oii la tuberculose paraît
cependant devoir régner en maîtresse, alors qu'au conti'aire elle persiste et fait
des ravages considérables partout où l'on ne veut pas se donner la peine de les
appliquer sérieusement.
Nous venons d'exprimer ici les données les plus générales qui doivent guider
les médecins et les hygiénistes, nous verrons plus loin, la conduite à tenir sui-
vant les indications des divers milieux.
Mais il est encore deux points dont la discussion doit nous retenir quelques
•instants; je veux dire ïisolement des tuberculeux, et la déclaration par le médecin
des cas de tuberculose.
La question de ïisolement des tuberculeux que nous aurons l'occasion de
retrouver plus spécialement à propos de la prophylaxie de la tuberculose dans
le milieu hospitalier, n'est pas facile à résoudre au premier abord d'une façon
générale, et précisément je crois qu'il ne faut pas vouloir édicter une mesure
constante, car si à l'hôpital l'isolement des tuberculeux s'impose, si partout
il ne peut qu'être favorable, il n'est pas toujours applicable. Il est en effet
difficile d'enfermer dans un hôpital ad hoc, des tuberculeux qui encore en
assez bon état continuent à travailler, à gagner leur vie et celle de leur famille,
tout en étant cependant un danger pour les gens qui les entourent. On se
heurte donc dès l'abord à une question de principe qui empêche de faire consi-
dérer l'isolement comme une méthode systématiquement applicable. D'ailleurs
nous avons vu qu'avec des mesures et des précautions relativement peu com-
pliquées, pourvu que mises en œuvre d'une manière régulière, systématique et
absolue, ce danger pouvait être considéré comme presque insignifiant.
La question de la déclaration de la tuberculose, est un problème également
compliqué. En dressant la hste des maladies obligatoirement déclarables par
le médecin, le législateur n'a pas signalé la tuberculose, et cependant il serait
utile qu'on pût toujours désinfecter les locaux oîi aurait séjourné un tubercu-
leux et les objets lui ayant appartenu. Mais la déclaration non obligatoire
pourrait être facultative, après entente préalable des médecins avec les familles,
qui ne tarderaient pas à se laisser convaincre de la nécessité de précautions
dont plus d'une déjà demande spontanément l'emploi. M. le Professeur
Grancher pense que dans ces cas, on pourrait fournir aux familles nécessiteuses
quelques moyens de faire de la prophylaxie, crachoirs, désinfectants, désinfec-
tion totale, etc.
De toute cette élude, il résulte que nous sommes assez puissamment armés
pour lutter avec efficacité contre la dissémination du \irus tuberculeux et contre
la contagion, surtout dans les cas où la tuberculose est avérée ou soupçonnée.
— PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBEnCULOSE 265
Mais comme nous l'avons dit précédemment dans la prophylaxie d'une maladie
infectieuse, à côté du facteur germe, il faut considérer le facteur terrain. A côté
des méthodes prophylactiques qui ont pour but de détruire le virus morbide, ou
au moins, d'empêcher sa dissémination, il y a les méthodes prophylactiques qui
s'adressent au terrain et qui se proposent pour tâche de rendre l'organisme plus
résistant, réfractaire au germe infectieux, ou de le placer dans de meilleures
conditions de lutte. Si les premières pouvaient être réalisées d'une façon idéale,
les secondes paraîtraient bien inutiles, car pas de virus, pas de maladies. Mais,
il est loin d'en être ainsi en réalité, et l'on ne peut pas se leurrer du vain espoir,
même avec les mesures les plus rigoureuses, de voir disparaître le bacille de
Koch, et de supprimer d'une manière absolue toute possibilité de pénétration
dans l'organisme. Aussi considérons- nous les mesures destinées à mettre ce
dernier dans les meilleures conditions de résistance, comme au moins aussi im-
portantes que les premières.
Or, pour y arriver, deux moyens se présentent à l'esprit.
On pourrait d'abord chercher à communiquer à l'organisme un état réfrac-
taire spécifique contre le virus tuberculeux, par une vaccination, comme cela
existe pour la variole chez l'homme, pour le charbon et d'autres affections chez
l'animal. De nombreuses tentatives expérimentales ont été faites dans ce sens
chez l'animal, mais sans apporter jusqu'à présent de résultats nettement favo-
rables. Ce n'est pas une raison qui doive certes entraver l'activité des chercheurs
dans ce sens, mais, pour le moment, on ne peut que faire des vœux pour la
réussite.
Reste le second moyen dont nous devons nous contenter, mais dont il faudrait
favoriser le développement. C'est de mettre l'organisme dans un tel état de
santé, de vigueur, qu'il puisse résister victorieusement aux attaques du virus.
Les mesures prises dans ce but auront d'ailleurs l'avantage de fortifier les indi-
vidus contre les autres causes d'infection et de maladie, en même temps que
contre la tuberculose.
Pour ce faire, il y a deux conditions à remplir, d'abord supprimer toutes les
causes de dépression, de débilitation de l'organisme, toutes les causes capables
de diminuer sa résistance, puis en outre le placer dans les meilleures conditions
possibles de développement de vitalité, de santé. Nous avons déjà étudié dans la
première partie de ce rapport quels étaient les facteurs en jeu; nous allons
rapidement les passer en revue en insistant sur ceux qui sont moins connus ou
dont l'action moins universellement admise nous paraît cependant d'une impor-
tance incontestable et primordiale.
Parmi eux, nous ne ferons que signaler le rôle de surmenage, des fatigues,
de l'excès de travail, des soucis, des chagrins, de la ruine, d'une alimentation
précaire, insuffisante ou de nature mauvaise. Sur eux, en effet, on n'a que peu
de prise, car, à part la réglementation du travail dans l'industrie, l'absence de
surmenage des hommes dans l'armée, la distribution d'une nourriture substan-
tielle et suffisante dans le cas où le soin en est dévolu aux pouvoirs publics, on
ne peut que donner des conseils utiles, sans pouvoir édicter de mesures à
prendre. On recommandera d'éviter les excès de travail, le surmenage de tout
ordre, les soucis, les chagrins, en un mot, toutes les causes déprimantes. On
recommandera bien une alimentation tonique, réparatrice, mais sans qu'on
puisse en assurer la réalisation, sauf dans quelques cas particuliers comme
l'armée, les hôpitaux, les collèges, etc. On fera connaître aux intéressés, la
nécessité qu'il y a à prendre les mesures d'hygiène courantes, destinées à
266 HYGIÈNE ET MÉDECINE PL'DLIQUE
assurer un bon fonctionnement de tous les organes, exercice modéré, repas
suffisant, séjour dans un air pur, iiygiène de la peau, avec bains, douches,
massages, etc.. Malheureusement, il est évident que beaucoup d'entre elles,
demandent pour pouvoir être mises en pratique, plus que de la bonne volonté.
Cependant, les pouvoirs publics cherchent bien à remplir certains de ces desi-
derata, c'est ainsi que l'établissement de bains-douches par aspersion à très bas
prix dans plusieurs grandes villes d'Europe et même de France (Rouen, Lyon,
etc.), répond à l'un d'entre eux.
Mais nous croyons qu'il est surtout trois facteurs principaux contre lesquels
on peut et l'on doit entamer la lulte, car leur intervention dans la transmis-
sion et le développement de la tubeixulose n'est pas douteuse comme nous
l'avons vu précédemment ; c'est le confinement de l'air, c'est la trop grande
densité de la 'population des villes, c'est le SMrpeMp?e??ieni des habitations, c'est enfin
ïinsalubrité de certains logements.
Les dangers du confinement de l'air dont nous avons précédemment étudié
le mode d'action, seront combattus par tous les moyens capables d'assurer aux
êtres humains l'apport d'un air neuf, pur, essentiellement oxydant et tonique,
dans le milieu où ils vivent, et surtout l'élimination de l'air usé, chargé comme
nous l'avons dit de principes nuisibles et toxiques. On devra donner d'abord à
chaque local destiné à la vie isolée ou en commun, habitations privées, habita-
tions collectives, et aussi aux locaux où doivent se trouver réunis un grand
nombre d'individus pendant un certain temps, salles de réunions, de spectacles,
ateliers de diverses natures, etc., un cubage d'air suffisant et en rapport avec le
nombre des individualités présentes ; assurer ensuite par des moyens variables
suivant les cas l'évacuation de l'air vicié et l'apport d'air neuf: soit par les
ouvertures habituelles, fenêtres, portes, etc., soit par des appareils de ventila-
tion variés. En un mot les locaux habités doivent être vastes, bien aérés, bien
ventilés.
Mais comme nous l'avons dit, à côté du confinement absolu de l'air non
renouvelé dans un espace restreint, clos de toute part ou insuffisamment ven-
tilé, il faut tenir compte d'un confinement relatif, tel qu'il peut se produire
dans toute agglomération humaine dont la densité de population, c'est-à-dire le
rapport du nombre d'habitants à la surfiice habitée est trop considérable, c'est
ce qu'on observe par exemple dans une école, une caserne, un hôpital, dont la
superficie est insuffisante pour le nombre d'élèves, de soldats, de malades, ou
encore à un degré marqué dans une ville ou dans un quartier seulement parfois
d'une ville dont la densité de population est trop élevée. Le moyen de com-
battre ces défauts consistera surtout à donner plus d'extension en masse aux
agglomérations humaines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux, aux villes,
à espacer les locaux habités, en les séparant par des rues larges bien aérées,
bien exposées aux radiations solaires, en les parsemant de squares, de planta-
tions d'arbres, de jardins. Les maisons ne devront jamais être de dimensions
considérables, toujours pourvues de larges cours intérieures, etc., en se gardant
surtout de ces immenses caravansérails où s'entassent un nombre colossal
d'êtres humains, de ces maisons à nombreux étages que nous pouvons peut-
être admirer à New- York, à Chicago, etc.. mais que nous devons bien nous
garder d'envier aux Américains. L'idéal serait même de diminuer encore en
France le nombre de maisons à plusieurs étages, pour arriver le plus souvent
possible à l'emploi du cottage-système. Il est regrettable que des questions
économiques viennent souvent entraver des mesures hygiéniques aussi utiles.
— PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 267
Le surpeuplement qui dans ces derniers temps a été fort incriminé comme
facteur de la mortalité en général et particulièrement dans les maladies infec-
tieuses, intervient, d'une façon particulièrement évidente, les statistiques en
font foi, dans la mortalité par tuberculose. Je ne reviens pas sur ce point que
j'ai établi antérieurement. On dit qu'il y a surpeuplement lorsque le nombre
des habitants par pièce dépasse le chiffre de deux. On voit en effet facilement
que c'est là une condition qui rentrera déjà dans les cas précédents, car un des
facteurs de l'action nuisible du surpeuplement est sans aucun doute le confine-
ment de l'air.
Mais à ce premier élément viennent s'en ajouter bien d'autres, et d'abord la
promiscuité fatale des habitants, qui favorisent la contagion. Que dans une famille
nombreuse entassée dans un petit appartement, un cas de tuberculose éclate
chez le père ou chez la mère, l'autre époux, n'ayant à sa disposition pour
se reposer la nuit que le lit conjugal, aura de grandes chances de conti^acter
la maladie, d'autant que le surmenage, les fatigues physiques, les soucis, le
chagrin, la misère, causés par la maladie du premier mettent son organisme
dans un singulier état de prédisposition. D'ailleurs, au surpeuplement, d'une
façon générale se rattachent d'une façon indissoluble tous les autres facteurs de
déchéance organique qu'entraînent la misère et les privations, dont ce surpeu-
plement lui-même n'est bien souvent que la traduction. Donc encore une fois,
il faut le répéter, donnez à ces familles des locaux vastes, bien aérés, où le
tuberculeux pourra avoir sa chambre ou au moins son lit isolé et vous aurez
au moins autant fait pour la prophylaxie de la conl^gion de la tuberculose,
qu'en prenant toutes les mesures de cueillette et de désinfection des crachats
qui risqueraient fort à elles seules de rester tout à fait insuffisantes.
Enfin il est un dernier facteur qui mérite d'attirer l'attention de l'hygiéniste,
pour la prophylaxie de la tuberculose, c'est la salubrité du logement. Je sais
bien qu'il s'agit là encore plutôt de la prophylaxie de la tuberculose en général
que de la contagion de la tuberculose à proprement parler, mais je me suis
suffisamment exphqué déjà sur les raisons qui me faisaient englober les causes
de déchéance de l'organisme, dans celles que l'on devait combattre, pour
entreprendre avec fruit la lutte contre la contagion elle-même. D'ailleurs, en
outre de ce fait, que l'habitation d'un logement insalubre est une cause d'affai-
blissement de la résistance organique, par les facteurs précédemment étudiés,
il est certain qu'un local humide, malpropre, mal ensoleillé, mal aéré, conser-
vera beaucoup plus facilement, les miasmes, les virus, les germes pathogènes,
pour en infecter les organismes indemnes jusque-là, venant à séjourner dans
ce miheu. Nous devons être particulièrement reconnaissant à M. le professeur
Brouardel, d'avoir cette année même jeté le cri d'alarme à l'Académie des
Sciences, à la fois en montrant le danger des logements insalubres dans
l'étiologie de la tuberculose, et aussi en faisant remarquer combien la loi de
1858 sur les logements insalubres était illusoire et combien insuffisantes les
armes qu'elle mettait entre les mains des maires pour entreprendre une action
réellement efficace, seulement possible après un remaniement et des modifi-
cations importantes apportées dans la lettre et l'esprit de cette loi de salubrité
publique.
En somme, on pourrait résumer les mesures prophylactiques étudiées dans
ces derniers paragraphes dans les conseils suivants, visant à la fois le confine-
ment de l'air, le surpeuplement, et l'insalubrité des logements : donnez aux
êtres humains des locaux d'habitation ou de séjour vastes, bien aérés, large-
268 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
ment ventilés, recevant du soleil à profusion ; n'entassez plus les habitants des
villes dans ces maisons où se trouvent parfois agglomérées des centaines de
personnes, que chacun ait des appartements spacieux et autant que possible
isolés, le cottage-system nous paraît un idéal tout à fait favorable; donnez à
profusion aux villes de l'air, de la lumière et vous aurez contribué pour une
large part à la prophylaxie de la contagion de la tuberculose et en même
temps, fait non à dédaigner, à la prophylaxie de nombreuses autres maladies
infectieuses ou non, ainsi qu'à l'amélioration de la vigueur et de la santé
générales.
B. — Prophylaxie spéciale suivant les milieux.
Connaissant maintenant les principes généraux de la prophylaxie de la con-
tagion tuberculeuse, il nous reste à en faire l'application dans les divers milieux
où la tuberculose peut faire des ravages, et aussi à mettre en évidence dans ces
cas particuliers quelques règles nouvelles et spéciales à chacun d'eux.
Nous suivrons pas à pas dans ce paragraphe la direction suivie par M. le pro-
fesseur Grancher dans son rapport auquel nous aurons encore à faire de
nombreux emprunts, en y ajoutant les quelques notions suggérées par notre
conception de la prophylaxie de la tuberculose.
a) . — Dins la famille.
C'est le cas le plus typique d'application des mesures générales de prophylaxie
étudiées dans le chapitre précédent. Elles commencent en effet cà la prophylaxie
directe contre l'infection tuberculeuse directe par l'allaitement, par la vie en
commun, par les rapports sexuels, etc., ou indirecte, contamination par les
crachats bacillifères, les poussières, les objets souillés, et se termine à la pro-
phylaxie indirecte, pour ainsi dire, basée sur l'hygiène générale, le logement,
la nourriture, le travail, etc.
Mais avant tout, il est bon de faire remarquer combien était dangereuse la
pratique des anciens médecins, parfois encore conservée de nos jours et contre
laquelle on ne saurait trop s'élever, de cacher sous prétexte d'humanité au
malade atteint de tuberculose et à son entourage la nature de l'affection dont
il souffrait. Grâce à cette erreur, un tuberculeux excessivement contagieux en
pleine tuberculose ouverte, pouvait répandre à profusion autour de lui, les
germes pathogènes, contagionner sa famille et tous les gens vivant autour de
lui, sans d'ailleurs en retirer aucun bénéfice pour lui-même. Combien il est
préféi able d'avouer avec ménagement au tuberculeux la nature de sa maladie, en
lui exposant qu'il peut et doit guérir. En etïet sachant ce qu'il a, il se résignera
et prendra les mesures en conséquence, ce qu'il n'eût jamais fait si l'on s'était
contenté de lui déclarer un petit rhume insignifiant ou une bronchite sans
importance. On le place donc déjà pour ainsi dire dans de meilleures conditions
de traitement. En même temps l'exposition du danger qu'il fait courir à son
entourage, et les moyens de l'éviter grâce aux précautions susdites, à l'emploi
constant du crachoir et du crachoir dans les conditions énumérées précédenci-
ment, à la désinfection ou destruction des objets lui ayant servi, au soin qu'il
doit avoir d'éviter tout contact trop intime avec les siens, lui donneront la
force et l'énergie de se conformer aux prescriptions parfois sévères que le
médecin jugera de son devoir de lui imposer. Mais c'est surtout à la famille
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 269
qu'il ne faudra jamais rien cacher de crainte de l'effraj'er, car avertie à temps,
elle peut, elle aussi, se mettre en garde et éviter la contagion. Quels doivent
être les remords d'un médecin, qui guidé par ce sentimentalisme dangereux,
verrait plus tard sous ses yeux, se contaminer par sa faute et se décimer l'en-
tourage de son malade.
Le médecin devra surtout guetter constamment avec le microscope le moment
011 la tuberculose deviendra ouverte, où les bacilles apparaîtront dans les di-
verses sécrétions et surtout les crachats, car c'est le mode le plus fréquent de
contamination.
Mais déjà avant cette période, et dès que le diagnostic clinique sera ferme-
ment étabh, même alors que la tuberculose sera encore fermée, le médecin ne
restera pas inactif. Il prescrira certaines précautions : telles que la suppression
de l'allaitement par la mère tuberculeuse, surtout s'il y a de la tuberculose
mammaire, la suppression des rapports sexuels, l'éloignement du mari ou de
la femme suivant les cas, du lit conjugal. Il sera bon dès ce moment si le fait
est possible, non seulement de faire deux lits, mais même deux chambres; de
même les enfants ne devront pas coucher dans la même chambre que le sujet
infecté. L'avantage de cette mesure sera double : d'abord elle supprimera ou
diminuera les chances de contagion ou d'imprégnation des sujets sains par les
produits virulents ou toxiques éliminés par le tuberculeux; d'autre part elle
permettra à ce dernier de respirer dans de meilleures conditions et de ne pas se
voir ravir un peu de cet air pur, un peu de cet oxygène qui lui sont si utiles.
A fortiori ces précautions devront être continuées ultérieurement et une fois la
tuberculose ouverte; mais alors il faudra y joindre la désinfection ou la
destruction de tous les objets ayant servi au malade et susceptibles de se trouver
contaminés, l'usage des crachoirs dans le cas de tuberculose pulmonaire, selon
les préceptes indiqués déjà. De plus, ne jamais recourir au balayage à sec, ni
au plumeau, mais laver le sol ou le nettoyer à la serpillière humide, essuyer
les murs, les meubles, les objets avec un linge humecté. La propreté rigoureuse
du sol aurait surtout une grande importance dans le cas où il y a des enfants
qui se traînant, rampant sur le sol, sont tout prêts à y glaner les germes qui le
souillent.
L'isolement du tuberculeux, lorsqu'il sera possible, dans un sanatorium ou
ailleurs, serait une mesure singulièrement utile.
Enfin, il faut ajouter la déclaration facultative et la désinfection absolue,
totale de la chambre, de la literie, des vêtements, du linge, etc., après un
changement de domicile, ou après le décès.
Toutes ces précautions sont surtout importantes si, dans la famille, il y a de
jeunes enfants, nouveaux-nés ou nourrissons qui constituent un terrain
particulièrement favorable, et certainement beaucoup de tuberculoses du pre-
mier âge ou de l'enfance que Ton aurait tendance quelquefois à regarder
comme héréditaires, sont en réalité le résultat d'une contagion dans les premiers
jours ou les premiers mois de la vie.
Mais la tuberculose héréditaire vraie, elle-même, ne doit pas davantage laisser
indifférents l'hygiéniste ou le médecin. Sa prophylaxie se rattache au problème
complexe du mariage des tuberculeux.
Les tuberculeux peuvent-ils se marier ? Quelle conduite doit tenir le médecin
à qui l'on demande son avis sur ce sujet? Pour nous, il n'y a aucun doute, le
médecin doit interdire moralement le mariage à tout tuberculeux avéré, dont
la tuberculose est en évolution, de même qu'il l'interdit à un syphiUtique non
270 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
absolument guéri. Si le sujet dont il s'agit n'est que suspect de tuberculose, le ^
médecin pourra autoriser le mariage après une longue observation et après
s'être assuré qu'il ne s'agissait pas en réalité de tuberculose, ou le tolérer si
la tuberculose paraît guérie complètement depuis assez longtemps. Mais, dans
ce dernier cas, il se rappellera que le mariage, surtout pour les femmes avec les
grossesses, peut être fréquemment la cause d'une nouvelle poussée, d'un réveil
de la tuberculose, ce qui devra augmenter la circonspection qu'il mettra à
donner son autorisation au mariage ou à le tolérer.
L'interdiction du mariage aux tuberculeux aura un double avantage : elle
évitera d'abord la contamination possible de l'autre conjoint indemne, et ensuite,
elle supprimera la procréation d'enfants qui auraient de grands risques
d'apporter en eux, à la naissance, le germe tuberculeux par hérédo-contagion
et qui, en tout cas, seraient presque toujours des êtres chétifs, malingres, souf-
freteux, dans de mauvaises conditions de vitalité, et pour ainsi dire marqués
d'avance pour la tuberculose qui les guette par hérédo-prédisposition.
Cette deuxième, et non moins grave raison au point de vue social, d'interdire
le mariage aux tuberculeux a une grande importance, car elle montre que cette
interdiction s'étend aussi bien au mariage entre deux tuberculeux, qu'à celui
d'un tuberculeux avec un sujet sain. Cette même raison fera encore que les
relations sexuelles entre les époux, si la tuberculose se développe chez l'un des
deux ou chez les deux, plus ou moins longtemps après le mariage, devront être
supprimées, non seulement par crainte d'infection réciproque, mais aussi de
peur d'engendrer des enfants débilités, dégénérés, tuberculeux héréditaire-
ment ou prédisposés à le devenir.
On pourrait presque schématiser ces notions en appliquant aux tuberculeux
l'aphorisme de Peter et de Landouzy relatif aux jeunes femmes atteintes de
lésions valvulaires cardiaques : « Célibataires, pas de mariage ; mariés, pas
d'enfants ; s'il y a des enfants, pas d'allaitement par la mère. »
b). — Dans l'armée.
Pour M. Grancher, la contagion de la tuberculose serait assez fréquente dans
larmée, et reconnaîtrait pour principaux facteurs: la promiscuité, les crachats,
les poussières bacillifères, etc. M. Kelsch diffère d'opinion, et il dit : « Nous
avons la conviction qu'on entre dans l'armée, tuberculeux, aussi souvent qu'on
l'y devient. » La tuberculose, latente au moment du conseil de revision, de l'in-
corporation, se développe sous l'influence de causes secondes : « La fréquence
de la tuberculose est plutôt subordonnée aux péripéties pathologiques ou pro-
fessionnelles qu'aux chances de contagion ou d'infection par les locaux. » (Léon
Colin et Kelsch). Mais quelle que soit sa fréquence, la contagion n'en existe pas
moins, et l'on doit prendre toutes les mesures pour la supprimer.
Le premier soin doit être d'éloigner tous les tuberculeux de l'armée, soit en
ne les y faisant pas entrer, soit en les renvoyant dès que la maladie est certaine
ou probable. La première indication à remplir, est l'affaire des diverses visites
médicales auxquelles le jeune soldat est soumis avant et au moment de son
incorporation ; mais si la tuberculose a passé inaperçue lors de ces premiers
examens, ou si elle se développe ultérieurement, il revient aux médecins des
régiments ou des hôpitaux, de la dépister, de bien rétablir, et de faire pro-
noncer par la commission de réforme le renvoi des individus dangereux.
D'^ NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA COiNTAGION DE LA TUBERCULOSE 271
M. le Professeur Grancher pense qu'on pourrait se limiter aux pratiques sui-
vantes :
1° Ne pas éliminer d'emblée, à priori, les simples suspeds, ce qui pourrait
faire une perte considérable pour l'armée, mais se contenter de les mettre en
observation, par des ajournements ou des congés.
2" Dans le cas de probabilité de début, mais sans confirmation absolue et sans
bacilles : faire prononcer la réforme temporaire.
3° Enfin si la tuberculose est avérée et surtout si le malade élimine des bacilles
de Koch, si sa tuberculose est ouverte : demander la réforme définitive.
Nous ne pouvons que nous associer à M. Grancher pour qu'on prenne
d'une façon régulière ces précautions. D'ailleurs l'Instruction ministérielle
du 17 mars 1890 sur l'aptitude au service militaire est très catégorique au
sujet des tuberculeux : « Non seulement la tuberculose confirmée est une
cause d'exemption et de réforme, mais la réforme doit encore être prononcée
toutes les fois qu'il y a imminence de tuberculisation pulmonaire, et la réforme
est urgente même lorsque la maladie est à son début. » Les mesures sus
énoncées ne sont que l'application sinon de la lettre, du moins de l'esprit de
celte note.
Mais, malgré tout, quelques cas peuvent échapper, des tuberculeux latents
peuvent être dangereux sans quon ait pu les soupçonner, ou, parfois, qu'on
n'élimine pas immédiatement pour d'autres raisons, il faudra donc encore ici
comme toujours faire le nécessaire pour empêcher la dissémination du virus
tuberculeux et le détruire.
Pour cela, l'application des mesures hygiéniques soigneuses dans les caserne-
ments en général, dans les chambrées en particulier, sont indispensables :
Étanchéité des parquets par la coaltarisalion, suppression des poussières par le
lavage ou le balayage à la serpillière humide ou à la sciure de bois humide et
phéniquée du sol, par l'essuyage humide des meubles, ou autres objets, dispo-
sition de crachoirs communs remplissant les conditions prescrites, désinfec-
tion, etc. Je ne répète pas inutilement tous ces détails déjà longuement exposés
ailleurs. Ces précautions auront l'avantage non seulement de combattre la dissé-
mination de la tuberculose, mais encore d'être des mesures d'hygiène et de
salubrité générales, utiles contre toutes les autres maladies infectieuses possibles,
et favorables au maintien de la santé des troupes.
Il est d'autres détails qui ont encore leur importance. On ne saurait trop
insister sur l'utilité qu'il y aurait à ne plus laisser les hommes manger dans
la chambrée même , je sais bien que dans certaines garnisons ou plutôt dans
certains casernements on a disposé des salles en réfectoires, où il y a moins de
chance que les soldats puissent déposer leur pain ou leurs aliments sur des
tables souvent aussi malpropres et aussi contaminées que peuvent l'être celles des
chambrées. Mais il est encore beaucoupd'autres endroits oij, faute de place, il faut
le reconnaître, cette amélioration n'existe pas encore. D'ailleurs, comme le dit
M. Grancher, encore maintenant il y a l'inconvénient de prendre le café le
matin au moment ou l'homme de chambrée, après l'avoir servi, balaye à tour
de bras et en soulevant des nuages de poussière, ce qui a évidemment, quel
qu'en soit l'inconvénient au point de vue exclusif de la tuberculose, d'être
certainement malsain au point de vue général. Et, à ce propos, il est encore un
usage déplorable, qui n'existe peut-être plus aujourd'hui, je l'ignore, mais que
certainement, autrefois, avait de gros inconvénients, je veux dire l'usage établi
de disposer le pain ou le biscuit sur des planches suspendues au milieu des
272 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIOUE
chambrées et où toutes les poussières soulevées par le balayage, le nettoyage,
allaient fatalement se déposer souillant ainsi ces aliments.
Enfin je rappellerai encore et surtout ici, l'importance des grandes mesures
d'hygiène général sur lesquelles M. Kelsch a eu grandement raison d'insister à
la fin de son discours : l'élargissement de la surface d'habitation, la suppression
du surpeuplement, le cubage d'air suffisant, l'aération et la ventilation des
casernes, l'augmentation de la ration alimentaire, la diminution du travail, etc.
c). — Daîis les écoles, les collèges.
Nous ne pouvons que répéter à propos de ces agglomératiODS humaines, les
prescriptions déjà énoncées pour la prophylaxie de la tuberculose dans la
famille ou dans l'armée.
Dans les écoles proprement dites, et pour les externes dans les lycées, les
dangers de contagion sont relativement faibles, les enfants vivant peu de temps
au contact les uns des autres, et peu de temps dans les classes. Pourtant,
l'entrée et la sortie des élèves déterminent toujours une poussière assez intense
dont il faut éviter, autant que possible, les inconvénients. Aussi, en dehors des
conditions générales de superficie, de cubage, d'aération voulues pour les
classes, faudra-t-il encore prendre les précautions d'usage contre les contami-
nations possibles, en faisant disposer des crachoirs comme il a été dit et au-
dessus l'avis suivant de iVl. le ministre de l'Instruction Publique. «Défense de
cracher par terre et de balayer à sec », auquel on aura soin de se conformer.
De même pour l'essuyage.
Dans les collèges ou lycées, les contacts étant plus prolongés, plus intimes,
la promiscuité plus grande entre les élèves, aux mesures précédentes on devra
joindre autant que possible l'éviction des enfants atteints de tuberculose avérée
et surtout de tuberculose ouverte. Comme il n'y a pas de règlement intérieur
qui permette régulièrement cette élimination, il faudra user d'habileté et de
diplomatie, faire comprendre à la famille, comme le dit M. Grancher, que le
travail et la discipline sont incompatibles avec les soins nécessaires à l'état des
bronches et des poumons de l'enfant ou du jeune homme, et en somme arriver
à le lui faire reprendre.
d). — Dans l'atelier et le magasin.
Dans ces cas la réglementation est plus difficile, à cause des conditions par-
ticulières dans lesquelles il faut agir. C'est ainsi que dans un atelier, il sera
impossible moralement, de congédier un ouvrier atteint de tuberculose torpide,
lentement développée, pouvant continuer son travail, alors que ce travail est
la seule ressource de sa famille, et cependant un tel sujet est excessivement
dangereux dans le milieu où il se trouve, atelier, usine, famille, etc., il souille
tout autour de lui, il répand à profusion du virus tuberculeux, s'il ne sait pas
les précautions qu'il doit prendre, ou en tout cas s'il ne les emploie pas. C'est
bien un peu par la discipline, mais beaucoup par la persuasion, par l'exemple,
par les leçons de tous les jours qu'on parviendra à lui persuader qu'il ne doit
expectorer que dans des crachoirs disposés à cet effet; dans les conditions pré-
sentes, il sera bon de muti plier les avis portant : « Défense de cracher sur le
sol et de balayer à sec. » Enfin ce sera l'œuvre des médecins, des inspecteurs
des ateliers et des usines, des iuspecteurs du travail, de voir si l'on se con-
D'' NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 273
forme à ces prescriptions, et d'exercer par l'aulorité attachée à leur parole, une
pression morale suffisante, pour obtenir ce résultat. Une fois l'habitude acquise,
l'éducation faite, le reste ira tout seul, et il ne viendra pas plus à l'esprit d'un
ouvrier de cracher sur le sol dans son atelier, qu'à l'homme du monde de le
faire dans un appartement ou dans un salon. Tout ceci a été fort bien dit par
M. Grancher.
C'est la même répétition pour les magasins et surtout les grands magasins
où le flot des visiteurs et surtout des visiteuses, détermine toujours par son
passage sur les parquets ou sur les tapis, la production d'une poussière consi-
dérable et souvent dangereuse, car il faut bien supposer que parmi les gens qui
ont pu souiller le sol, bon nombre étaient tuberculeux. Les malheureux em-
ployés ou dames de magasin, vivant du matin au soir dans cette atmosphère
contaminée doublement et par les poussières et aussi par le défaut de renou-
vellement de l'air vicié, car on n'ouvre pas les fenêtres de crainte de détériorer
les marchandises, semblent aussi voués à l'infection que les cobayes de l'expé-
rience de Cornet dont ils réalisent toutes les conditions. Et le visiteur, ce qui
est plus, semble sollicité pour ainsi dire à souiller le sol car, nulle part, on ne
voit de crachoir où il pourrait expectorer. Disposer des crachoirs toujours
selon les règles, laver le sol, ventiler largement, voilà le nécessaire, est-ce trop
demander pour épargner la sanlé et la vie souvent des hommes qui passent
ou séjournent constamment dans ce milieu.
Enfin, là encore, la désinfection, s'il y a lieu, devra faire son œuvre.
e). — Dans les théâtres, salles de réunion.
Les indications à remplir sont toujours les mêmes et les moyens pour y
parvenir ne changent pas, aussi croyons-nous inutile d'y revenir en détail, ce
qui ferait des répétitions inutiles. Toutes ces précaulions seront surtout néces-
saires dans les théâtres, et du côté scène, où le mouvement des décors, les
secousses imprimées au plancher par les ballerines, soulèvent parfois des nuages
de poussière, dont acteurs, figurants, gardes de Paris, pompiers, etc., peuvent
être et sont trop souvent les victimes.
f). — Dans les hôpitaux.
L'étude de la prophylaxie de la tuberculose dans les hôpitaux est l'une des
parties les plus intéressantes au point de vue doctrinal de la question, particu-
lièrement en ce qui concerne l'isolement à établir, ou non, des tuberculeux dans
des salles spéciales des hôpitaux ordinaii'es, et aussi dans des hôpitaux parti-
culiers destinés à cet usage.
Récemment la Commission de l'Académie de médecine s'est prononcée en
votant à l'unanimité la proposition suivante de M. Roux : « La meilleure ma-
nière de combattre et de traiter la tuberculose, c'est d'isoler les tuberculeux,
parce qu'ainsi on évitera la contagion, et parce que dans des hôpitaux spéciaux
les tuberculeux seront dans de meilleures conditions thérapeutiques », C'est
donc prendre parti pour l'isolement des tuberculeux, et pour Visolement dans des
hôpitaux spéciaux.
M. Roux a admirablement résumé, dans sa coui'te proposition, les raisons qui
doivent militer en faveur de la deuxième méthode. En etîef, on pourrait bien
se contenter, au point de vue de la prophylaxie pure, se contenter d'isoler les
18
274 HYGIÈiNE ET MÉDECIÎS'E PUBLIQUE
tuberculeux dans des salles déterminées des hôpitaux ordinaires, mais il y aurait
des inconvénients incontestables. Inconvénient d'abord dans ce fait qu'il serait
assez difficile d'assurer un isolement complet, parfait, tant au point de vue des
malades que, surtout, du personnel et du matériel; inconvénient, ensuite, en
ce que ces hôpitaux se trouvant habituellement au milieu des villes, les tuber-
culeux y seraient, comme l'a dit M. Roux, dans de beaucoup moins bonnes
conditions thérapeutiques. Il faut donc isoler les tuberculeux, les isoler dans
des hôpitaux spéciaux, que l'on installera, autant que possible, de manière à
assurer aux malades de l'air pur, du soleil, labsence de brouillard et d'humidité.
On a objecté à cette méthode que ce serait créer de véritables tuberculoseries
rappelant les léproseries du moyen âge. Mais, en outre que cela importe peu
pourvu que les malades puissent y recouvrer la santé, en fait, cette objection
n'existe plus devant la réussite incontestable des sanatoria.
Je ne veux pas ici faire l'éloge des sanatoria, dont le succès s'explique ample-
ment par le nombre des améliorations et aussi des guérisons que le traitement
et l'hygiène sévères auxquels sont soumis les malades ont pu déterminer.
Il est certain qu'au point de vue théorique, les sanatoria sont parfaits ; ils sont
parfaits aussi pour le traitement des tuberculeux riches ou aisés. Mais en est-il
de même au point de vue pratique, en ce qui concerne les tuberculeux
pauvres, ceux qui encombrent nos salles d'hôpital? Si Ton ne considère que le
résultat produit par le séjour au sanatorium, pour un malade déterminé, c'est
très bien ; mais, malheureusement, le coût, l'éloignement aussi de ces établis-
sements font qu'ils ne seront jamais utilisables que pour un nombre trop
restreint de malades. En effet, le prix de revient élevé du lit dans ces établis-
sements, fait qu'on ne peut créer de longtemps des lits en nombre suffisant
pour tous les tuberculeux à traiter, et, d'autre part, leur éloignement fait que
peu de malades accepteraient probablement d'y séjourner longtemps ou même
de s'y rendre, ne voulant pas s'écarter autant de leur famille ou de leurs
affaires, surtout dans les cas les plus intéressants, ceux de tuberculose curable.
Aussi nous semblerait-il véritablement nécessaire de créer, à proximité des
villes, des hôpitaux de tuberculeux placés dans des conditions de situation,
d'exposition, d'aération aussi bonnes que possibles, moins luxueux et moins
compliqués que les sanatoria, mais oîi les tuberculeux trouveraient la majeure
partie des conditions hygiéniques et thérapeutiques qui font le succès de ces
derniers, avec cure hygiénique, aération continue, repos, alimentation puis-
sante, comme à Falkenstein, Davos, etc. La création du sanatorium d'Angi-
court, pour les tuberculeux de Paris, du sanatorium d'Hauteville, pour ceux
de Lyon, est un pas fait dans cette voie, dont on a compris toute la valeur ; il
est à souhaiter qu'on ne s'en tienne pas là et que d'autres villes suivent
l'exemple donné. Les tuberculeux pouvant se rendre dans les sanatoria classiques
le feront, et les autres trouveront dans ces hôpitaux suburbains des condi-
tions autrement favorables que dans les hôpitaux urbains. Enlin, au point de
vue qui nous occupe plus spécialement, les tuberculeux isolés dans ces éta-
blissements, où les mesures de prophylaxie les plus rigoureuses seront prises,
ne seront plus un danger pour les autres malades des hospices ou pour les
habitants des villes.
Là, bien entendu, seront prises des mesures d'hygiène aussi rigoureuses que
dans les sanatoria concernant l'installation et les malades. Partout, les plan-
chers seront élunches, par enduit de paraffine (Bard) ou par un autre procédé;
les murs revêtus d'enduits imperméables faciles à être lavés. L'aération se fera
— PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 27o
largement et, enfin, tout hôpital sera pourvu d'une étuve à désinfection. De
nombreux crachoirs communs seront disposés partout, dans les salles com-
munes, dans les couloirs, conformes aux modèles préconisés précédemment. Les
malades auront un double jeu de crachoirs personnels de chambre et de
crachoirs de poche, désinfectés soigneusement chaque jour. On pratiquera
après chaque repas la désinfection des cuillers, fourchettes, assiettes, verres,
linges, etc., et l'on ne se contentera pas d'un simple lavage comme aujour-
d'hui. On devra également mettre à la disposition des malades, un mobilier,
lit, table, etc., et des vêtements dont la désinfection pourra être faite facilement
et toutes les fois qu'il sera utile.
Enfin, en un mot, on réunira toutes les conditions de thérapeutique et d'hy-
giène nécessaires pour assurer un traitement utile des malades et la prophylaxie
de la maladie. On voit d'ailleurs que grâce à ces mesures, les sanatoria qui
devraient être un foyer d'infection tuberculeuse, non seulement n'ont jamais
contaminé le voisinage, mais que même les cas de tuberculose non seulement
n'ont jamais contaminé le voisinage, mais que même les cas de tuberculose de-
viennent souvent plus rares dans le pays qu'avant leur installation, comme
nous l'avons déjà dit.
Mais en attendant que sanatoria ou hospices de tuberculeux soient établis en
nombre suffisant, les tuberculeux restent dans les hôpitaux ordinaires. Aussi
devra-t-on, dès maintenant, prendre dans ces hôpitaux les mesures de prophy-
laxie sus-énoncées, que les malades soient dans les salles communes, ou mieux
dans des salles isolées, ou mieux encore dans des pavillons isolés, où on pour-
rait les y faire soumettre plus facilement ijeut-être.
Enfin, je rappellerai surtout l'importance qu'il y a à isoler des tuberculeux
les malades atteints d'affections ulcératives ou congestives de l'arbre respira-
toire qui ouvrent toute grande la porte à l'infection tuberculeuse.
A cette étude de la prophylaxie de la tuberculose dans les hôpitaux se rat-
tache la question des infirmiers-sanitaires sur laquelle a insisté avec tant de
raison M. Grancher.
Le danger de la contagion de la tuberculose pour les infirmiers et infir-
mières en général dans les hôpitaux est tel qu'on observe dans la corporation un
décès sur trois par tuberculose. Et c'est là un fait facile à comprendre, en conce-
vant ces sujets qui vivent quotidiennement dans un milieu malsain, surmenés
comme travail, mal nourris souvent et mal logés, fréquemment en contact avec
des tuberculeux ou manipulant constamment des objets souillés par eux et
dont on ne leur a pas appris suffisamment le danger et les moyens de
l'éviter. Il faut songer aussi à protéger ce personnel, digne de toute la solli-
citude ; et cela en créant des écoles d'infirmiers et infirmières, chargés de ces
services dangereux, et qui, connais- ant d'une part le péril, mais de l'autre les
moyens de le conjurer, ne seront plus victimes de leur ignorance. D'autre part,
il faudra leur assurer des conditions d'hygiène générale, d'habitation, d'alimen-
tation, de repos, qui les mettent en état de résister contre une infection acci-
dentelle toujours possible.
Grâce à tous ces moyens on aura des hôpitaux où les tuberculeux, non seu-
lement ne seront plus un danger constant pour les autres malades, mais encore
acquerront des habitudes d'hygiène, se feront une véritable éducation, pren-
dront la notion de leurs devoirs envers leur famille, envers le corps social,
comme envers eux-mêmes. Alors, sortis de l'hôpital, non seulement ils ne seront
plus un danger pour leur entourage, mais encore ils lui communiqueront les
276 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
notions d'hygiène dont ils se seront pénétrés, dont ils auront pris l'habitude, et
dont souvent ils auront compris l'importance.
En somme, dans cette longue étude de la prophylaxie de la tuberculose sui-
vant les milieux, nous navons guère fait qu'appliquer dans chaque cas parti-
culier, les notions générales de prophylaxie établies dans le chapitre précé-
dent. On pourra nous reprocher d'avoir fait systématiquement beaucoup
d'hygiène générale, mais, c'est qu'à noire avis, celle-ci a une importance capi-
tale dans la prophylaxie même de la contagion de la tuberculose, en nous basant
sur les motifs exposés au début de notre rapport. Aussi ne craindrons-nous
pas de revenir encore sur ce sujet dans nos conclusions générales.
m. — Conclusions.
La prophylaxie de la contagion de la tuberculose de l'homme à l'homme, doit
être basée sur deux grands principes :
1° Empêcher la transmission directe ou indirecte de bacilles deKoch, du virus
tuberculeux, de l'individu malade aux sujets sains; entraver sa dissémination
et le détruire.
2° Placer l'organisme des individus sains, par une excellente hygiène géné-
rale, dans un élat de vigueur, de résistance tel, qu'il soit capable de se défendre
efflcacemenl et de vaincre le virus susceptible de l'infecter accidentellement.
A.. — Supprimer l'infection par les bacilles de Koch.
L'isolement des tuberculeux, malheureusement difficile dans l'application cou-
rante, serait la méthode de choix.
a). — Infection directe,
1° Défendre l'allaitement aux femmes atteintes de tuberculose, surtout s'il y
a des tubercules mammaires.
2° Éviter toute relation intime des sujets sains avec les tuberculeux : baisers
surtout pur la bouche, relations sexuelles, etc., particulièrement dans le cas de
tuberculose ouverte.
b). — Infection indirecte.
3" On recueillera et détruira par la chaleur ou les antiseptiques chimiques
tous les produits tuberculeux éliminés par les malades : dans les crachats, les
urines, les selles, etc.
4" Des crachoirs communs garnis d'une solution antiseptique ou de sciure de
bois humide et antiseptique seront disposés à un mètre environ au-dessus du
sol, très visibles de tous, dans tous les lieux publics, les théâtres, les écoles, les
casernes, les ateliers, les magasins, les hôpitaux, etc., avec la mention :
« Défense de cracher sur le sol. » Au besoin, établir des peines disciplinaires,
comme dans les cas de miction dans les endroits publics.
o'^ Les tuberculeux eux-mêmes auront des crachoirs personnels à domicile et
des crachoirs de poche pour sortir, garnis d'une solution antiseptique et qu'on
désinfectera quotidiennement.
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 277
6° Partout où séjournent des tuberculeux et, par suite, dans tous les établis-
sements publics où privés où se trouvent réunis un certain nombre d'êtres
humains, on supprimera le balayage à sec et on le remplacera par le lavage ou
le balayage à la serpillière humide ; de même, on essuiera les meubles et autres
objets avec un linge humide. 11 sera également interdit de secouer les tapis,
tentures, etc., dans les maisons ou dans leur voisinage immédiat.
7" On désinfectera les objets, vêtements, linges, service de table, etc., ayant
servi ou servant aux tuberculeux.
8° On désinfectera, après décès ou après changement de local, la pièce où
habitait un tuberculeux, ainsi que la literie, les meubles, etc., dont il a fait
usage.
9° On évitera même le séjour prolongé auprès des tuberculeux et dans
l'atmosphère où ils vivent.
B. — Rendre les organismes sains réfractaires au virus.
Placer les sujets sains et particulièrement ceux exposés à l'infection par le
milieu où ils vivent ou par leur profession, dans les meilleures conditions d'hy-
giène générale, surtout :
10° Éviter le surmenage, chagrins, soucis, etc., toutes les causes d'affaiblis-
sement ou de débilitation. — Repos sufûsant;
11'' Alimentation générale reconstituante;
12° Supprimer les inconvénients que présente l'air confiné en tournissant à
chaque être humain, un cubage d'air suffisant, et assurer son renouvellement,
l'apport d'air pur, par l'aération, la ventilation;
13° Diminuer autant que possible la densité de la population, en étalant pour
ainsi dire les villes, en ne construisant plus ces immeubles immenses où s'en-
tassent les êtres humains, en y étabhssant de larges cours intérieures, en sépa-
rant les maisons par des rues larges, aérées, ensoleillées en parsemant les villes
de places, de squares, etc.; application du cottage-system ;
14° Éviter le surpeuplement des habitations et les mauvaises conditions
hygiéniques ainsi que la promiscuité qu'il entraîne;
15° Assurer des logements salubres à tous ;
G. — Prophylaxie suivant les milieux.
16° Famille. — Les tuberculeux ne devront pas se marier. Mariés, ils s'abs-
tiendront de relations sexuelles, afin de ne pas contaminer l'autre époux si
un seul est tuberculeux et de ne pas procréer d'enfants voués souvent à une
existence précaire et prédisposés à la tuberculose, s'ils n'en sont pas atteints
héréditairement.
Les époux feront deux lits et même deux chambres si l'un a une tuberculose
confirmée ou ouverte.
L'isolement sera excellent, s'il est possible.
La mère n'allaitera pas.
On éloignera autant que possible les enfants, surtout en bas âge, en les en-
voyant à la campagne.
On prendra toutes les mesures pour la collecte et la désinfection ou la des-
truction des sécrétions pathologiques, et surtout des crachats. . .
278 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
On évitera les dangers des poussières par le lavage à la serpillière humide,
l'essuyage humide.
On assurera la désinfection des locaux et de tous les objets ayant servi au
malade.
On veillera à une bonne hygiène générale concernant la salubrité du loge-
ment, le surpeuplement, l'alimentation, le travail, etc.
170 Armée. — Éliminer les tuberculeux de l'armée par réforme définitive
s'il y a de la tuberculose avérée, par ré forvie temporaire, si la tuberculose est pro-
bable, mais légère ou au début, par mise en observation, si elle n'est que soup-
çonnée. Là encore, mesures générales, concernant la destruction du virus, en
empêchant une dissémination : usage des crachoirs, lavage du sol ou balayage
à la serpillière, suppression des planches à pain ;
Enfin : hygiène générale du soldat; alimentation, repos, pas d'encombrement,
pas de surpeuplement, aération, etc. ; désinfection, s'il y a lieu.
18° Écoles. Collèges. — Crachoirs, balayage humide, hygiène générale dans
les écoles ;
Pour les collèges et lycées, ajouter l'exclusion des élèves internes tubercu-
leux avérés, dans le cas surtout de tuberculose ouverte ;
19° Ateliers. Magasins. — Uniquement, précautions d'hygiène générale, pro-
phylactique ou fonctionnelle: crachoirs, balayage humide, etc., aération, ven-
tilation, etc. ; désinfection après des cas de tuberculose ;
20° Théâtres. Salles de réunions. — Mesures d'hygiène générale et particulière
communes aux agglomérations humaines ; crachoirs et défense de cracher sur
le sol, cubage d'air, aération, ventilation, etc.... ;
21° Hôpitaux. — Isolement des tuberculeux soit dans des sanatoria lorsque
c'est possible, soit dans des hôpitaux spéciaux suburbains, dont le prix de
revient moindre permettrait d'hospitaliser un plus grand nombre de sujets.
D'ailleurs, les tuberculeux pourraient y bénéficier, sinon toujours de l'altitude,
au moins de la cure d'air et des autres mesures hygiéniques et thérapeutiques
utihsées dans les sanatoria;
En attendant, il faut au moins les isoler dans des salles ou des pavillons sépa-
rés des hôpitaux ordinaires ; surtout éviter toute promiscuité avec des malades
atteints d'affections de l'arbre respiratoire ;
Ces hôpitaux et ces salles de tuberculeux devront réunir toutes les conditions
qui permettent une prophylaxie efficace de la tuberculose, soit au point de vue
de leur installation, soit au point de vue des mesures auxquelles seront sou-
mis les malades ;
Étanchéité des parquets et des murailles, revêtement par des enduits imper-
méables faciles à laver et à désinfecter ;
Crachoirs communs et personnels, répandus à profusion et remplissant les
conditions requises, qu'on désinfectera quotidiennement ;
Suppression du balayage à sec ; lavage ou nettoyage, à la serpillière humide,
du sol, des murs et des meubles ;
Antisepsie et désinfection des salles et des objets divers ayant servi ou servant
journellement aux tuberculeux ;
Excellentes conditions d'hygiène générale: exposition, aération, ventilation,
insolation, etc.. ;
Amélioration du sort des infirmiers ou infirmières, moins surmenés, mieux
logés, mieux nourris et mieux instruits ;
Création d'écoles d'infirmiers sanitaires.
D"" NICOLAS. — PROPHYLAXIE DE LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 279
Discussion. — M. Dekterew : A l'appui des idées émises par le D"" Nicolas, je
voudrais signaler les faits qui ont été étudiés à Saint-Pétersbourg, il y acinq ans,
à l'occasion de l'Exposition d'Hygiène organisée par la Société d'Hygiène Russe
à Saint-Pétersbourg; le bureau de la statistique municipale a fait des recherches
sur les rapports de la mortalité de la tuberculose (phtisie) et des diverses caté-
gories d'habitations au point de vue du nombre de chambres habitées, du cube
d'air, du loyer, etc., et les diagrammes qui en sont ressortis ont démontré un
parallélisme surprenant entre l'agglomération des gens habitant un logement,
etc., et la mortalité par phtisie. Le bureau, que je dirige, a fait ses recherches,
sur un laps de temps de quinze ans.
En ce qui concerne la question des sanatoria pour les tuberculeux, je dois
dire que l'attention des médecins de mon pays est aussi appelée sur ce point
essentiel de l'hygiène des hôpitaux, encombrés de plus en plus par les phti-
siques. Les renvoyer hors des grandes villes c'est faire bonne oeuvre pour eux,
ainsi que pour les hôpitaux de la ville et pour la population. Nous avons deux
sanatoria pour les tuberculeux près de Saint-Pétersbourg, l'un en Finlande,
celui de l'Empereur Alexandre IH, l'autre près de Gatchina, le sanatorium de
la Société des médecins russes, donation de l'Empereur Nicolas II. Les prin-
cipes posés par le Comité sont formels sur deux points : admission des malades
curables et évacuation des incurables ou très affectés, simplement à la campagne,
pour ne pas contaminer les baraques, ces colonies, en outre, ne doivent pas
être trop nombreuses : 39 à 50 malades (maximum 180) dans le même lieu,
pour ne pas créer peu à peu des foyer de contamination.
M. Brouardel. — Messieurs, le D"" Nicolas avait bien tort decraindre la compa-
raison entre son travail et les rapports antérieurs. Nul n'a mieux que lui saisi
et mis en lumière les différents côtés du problème si complexe de la prophy-
laxie contre la tuberculose. Je lui demande la permission de le prier de mettre
en relief plus accentué deux points spéciaux. Je pense avec lui que les 150.000
décès annuels accusés par les statistiques, représentent un chiffre minimum,
que la réalité lui est ti'ès supérieure. Mais, quelque infidèle que soit cette sta-
tistique, comme les mêmes causes d'erreur, les mêmes euphémismes (bron-
chite-chronique, cause inconnue, autre cause) interviennent pour la fausser
dans les diverses régions, on peut tirer certainesindications au point de vuede la
répartition. Ainsi la moyenne de la mortalité par tuberculose à Paris, étant de 54
pour 10.000 habitants, elle est de 81 à Saint-Ouen, de 80 à Fougères et à Laval;
Saint-Ouen forme une agglomération très dense, la population est constituée par
des ouvriers de fabrique. Mais à Laval et à Fougères, les mômes causes ne
semblent pas intervenir avec la même puissance. J'ai pu vérifier, il y a deux
ans, que l'industrie du pays, le tissage, s'exécute dans ce que l'on nomme les
ateliers de famille. Mais ceux-ci sont, en très grand nombre, placés dans des
caves, des sous-sols humides, ils sont placés directement sur la terre, sans
lumière suffisante.
Cette absence de lumière paraît constituer un milieu extrêmement favorable
au développement du bacille tuberculeux. Il y a lieu de lui assigner un rôle
important et de proscrire les logements qui n'ont de lumière que par des seconds
ours.
Le second point à signaler dans les conclusions est la curabilité delà phtisie.
Nous ne pouvons obtenir de la famille ni imposer au malade les précautions
nécessaires que si nous pouvons promettre à l'un laguérison, aux autres l'impu-
280 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
nité. Or la phtisie est curable. A la Morgue de Paris, où j'ai fait quelques
milliers d'autopsies, lorsqu'un individu a dépassé quarante ans, a vécu plus de
dix ans à Paris, dans plus des deux tiers des cas, on trouve des foyers de tuber-
cules anciens guéris ; les malheureux, dont j'ai, d'ordinaire, à examiner les
cadavres, ont guéri de la phtisie, bien qu'ils aient vécu en général dans des
conditions dans lesquelles les lois de l'hygiène ont été bien peu observées. C'est
un fait important à placer dans les conclusions.
D"" Tison. — Tout en m'associant aux idées émises dans le beau rapport de
M. Nicolas, je demanderai à présenter quelques observations au sujet de la
prophylaxie de cette maladie. Plus j'observe, plus je reste convaincu que la
prophylaxie seule pourra lutter contre elle avec avantage, puisque la thérapeu-
tique se montre de plus en plus impuissante.
Pour le développement d'une maladie contagieuse, il faut, d'après les théories
pastoriennes, deux choses : 1° le germe; 2<^ le terrain. Les deux sont indispen-
sables à son évolution.
La prophylaxie doit donc lutter à la fois et en même temps contre le germe
pour le détruire partout où on peut l'atteindre, et contre le terrain, en ne per-
mettant pas à l'organisme physiologique de s'altérer au point de devenir un
milieu propre à la culture du germe. Car on peut admettre qu'à l'état normal
et à l'état sain, l'organisme peut se défendre contre le bacille. Par conséquent,
ce qu'il faut c'est mettre cet organisme à l'abri de toutes les causes d'altération.
Je laisse ici de côté la lutte contre le germe ou bacille, qu'on peut atteindre
par tous les procédés à l'aide desquels on désinfecte les tuberculeux et tout ce
qui leur a appartenu, crachats, vêtements, habitations, etc., etc. Je reviens au
terrain pour signaler les trois causes suivantes d'affaiblissement de l'organisme,
causes qui le rendent favorable à l'éclosion du germe. Ce sont l'habitation insa
lubie, l'abus des boissons alcooliques et l'usage du pain blanc.
1° L'habitation. — La plupart de nos habitations laissent à désirer sous bien
des rapports. Outre l'humidité et leur mauvaise construction, elles possèdent
trop de pièces dans lesquelles ne pénètre jamais la lumière du soleil, qui est
cependant le meilleur microbicide. Je renvoie à ce que j'ai naguère dit et écrit
contre le troglodytisme moderne pour aCTirraer que tout logement dans lequel la
lumière solaire ne pénètre pas est inhabitable pour l'homme, et j'ai depuis
longtemps formulé les deux desiderata suivants :
a Les maisons de ville auront une hauteur maxima égale à la largeur des
rues et à celle des cours.
b Quand on bâtira un îlot, les constructions seront situées seulement à la
périphérie, le terrain intérieur restant libre pour en faire, suivant l'étendue,
une cour ou un jardin communs. J'ajoutais comme corollaire que le moinilre
logement aurait au moins deux pièces, l'une prenant le jour sur la rue, l'autre
sur cette cour ou jardin, de façon que le soleil pénétrât directement au moins
dans l'une ou l'autre de ces deux chambres.
Au lieu de pourvoir à l'hygiène des particuliers on ne s'occupe sérieusement
de l'hygiène de l'habitation que pour les administrations publiques, casernes,
prisons, collèges, etc.
2° Les boissons alcooliques, qui ont une funeste influence sur la nutrition et
par conséquent sur l'organisme, qu'elles affaiblissent et qu'elles rendent atta-
quable par le bacille de Koch. Je n'y insiste pas davantage aujourd'hui, car je
considère cette thèse comme universellement admise aujourd'hui. Mais je puis
— PROPHYLAXIE DE LA. CONTAGION DE LA TUBERCULOSE 281
l'étendre en indiquant comme nouvelle source de raffaiblissement de l'orga-
nisme, la sophistication, l'adultération et la mauvaise fabrication des denrées
alimentaires, surtout celle des conserves malpropres ou trop vieilles. Cette action
est d'autant plus importante que l'infection tuberculeuse se fait plus souvent
par le tube digestif que par les voies aériennes. Cette mauvaise alimentation, en
préparant l'altération des organes digestifs facilite donc l'introduction du bacille
dans l'organisme, puisqu'elle le rend plus vulnérable. Je ne veux appuyer cette
thèse que sur les analyses du laboratoire municipal de Paris et sur celles des
laboratoires analogues établis aujourd'hui dans beaucoup de villes.
M. Raffegeau. — Au nombre des mesures de prophylaxie destinées à com-
battre la propagation de la tuberculose, je demanderais, s'il m'était permis d'ex-
primer un vœu, d'ajouter la désinfection fréquente des compartiments des
wagons de chemin de 1er oîi voyagent tant de tuberculeux. Je citerai un
fait. Il y a un mois environ, je revenais d'Étretat. A Rouen, à la dernière
minute de l'arrêt, entre en coup de vent un monsieur qui portait dans ses
bras une jeune femmeen proie à une fièvre hectique et qui ne cessa de tousser
et de cracher jusqu'à la station suivante où, je l'avoue, je m'empressai de
descendre. Cette dame n'a pas craché sur le tapis devant moi, mais elle a pu le
faire après mon départ, et ce compartiment sera devenu peut-être un foyer de
contagion pour les voyageurs des jours suivants. Assurément, il est difficile de
faire affecter des compartiments spéciaux aux tuberculeux, mais il serait
certainement utile que la désinfection des wagons fût fréquemment faite et
surtout bien faite.
M. Brouardel: Je me joins à mon collègue pour demander la désinfection des
wagons, mais je voudrais qu'il m'aidât à trouver un moyen pratique. A la
demande de M. Picard, chef de l'Exploitation des chemins de fer Paris-Lyon-
Méditerranée, depuis trois ans, MM. Proust, A.-J. Martin et moi cherchons à
résoudre le problème. Pour le wagon de 3" classe, la désinfection est facile, on
n'a à nettoyer que des boiseries ; mais pour les wagons de '2« et l''^ classe les dif-
ficultés sont extrêmes. On ne peut faire une désinfection efficace qu'à la condi-
tion d'altérer profondément les étoffes qui couvrent les coussins et les parois.
M. Sartiaux, de la Compagnie du Nord, a fait construire un wagon où les
tapisseries sont réduites au minimum; mais bien que pour ce wagon le pro-
blème soit moins difficile à résoudre, il subsiste. J'ajoute que l'an dernier, le
Congrès des Chemins de fer, tenu à Bruxelles en août, n'a pas été plus heu-
reux. Je fais donc appel à la bonne volonté de tous nos collègues pour imagi-
ner des moyens nouveaux et efficaces.
M. Tachard : Dans la lutte engagée contre l'envahissement de la tuberculose,
pour arriver à des résultats positifs, il faut associer toutes les énergies et en
particulier celle de tous les membres du corps enseignant.
Je souhaiterais que la Section d'hygiène voulût bien formuler dans une note
succincte et nette, les principales règles d'hygiène à appliquer dans les locaux
destinés à l'enseignement ; cette note devrait être distribuée à tous les institu-
teurs, professeurs et proviseurs.
Dans l'application, l'instituteur trouverait là l'objet d'une leçon de choses,
très profitable à l'enfant. Celte proposition est provoquée dans mon esprit par
282 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
la violation des règles de l'hygiène, constatée dans les locaux mêmes où se
réunit le Congrès.
M. A. FÉRET réclame comme moyen prophylactique une meilleure venlilalion
des salles d'études.
M. le D' BOUCHER.
De Vinfliience du milieu atmosphérique en général et de l'ozone en particulier sur
l'apparition des phénomènes morbides.
M. le D' FOVEAU DE COURMELLES, à Paris. [514-482]
Applications hygiéniques de l'ozone. — Actions germicides. — L'ozone est- il un
microbicide énergique ou non, momentané ou durable? Est-il plutôt un modi-
ficateur des agents vivants? L'auteur se rallierait à cette dernière opinion.
L'action thérapeutique de l'ozone dans certaines affections microbiennes serait
due au relèvement du coefficient nutritif des individus. Pour l'action bacillaire,
un grand nombre d'expériences faites ont été négatives. D'autre part, l'auteur,
en raison de ses recherches industrielles, atmosphériques et chimiques, sur
l'ozone, pense que ce corps n'a qu'une action réelle, mais fugace, exigeant sa
répétition pour produire des phénomènes, soit morbides, quand son excès
atmosphérique se fait sentir et répéter plusieurs jours avant une apparition
grippale, soit conservateurs des substances ; une solution traversée par l'ozone
ne recevant même que de l'air filtré sur de l'ouate, se couvre rapidement de
mucédinées jaune verdâtre prouvant que les germes n'ont pas été détruits.
L'action de l'ozone ne paraît pas germicide, mais modificatrice des êtres vivants,
et est seulement momentanée.
M. L. HUGOUNENQ, Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon. [614-342]
Sur la décoloration des vins par le permanganate de potasse, — La plus-value
des vins blancs sur le marché vinicole a suscité une pratique toute nouvelle
qui, dans le Midi surtout, parait devoir prendre une extension de plus en plus
grande.
J'ai signalé des vins rouges artificiellement décolorés par le permanganate de
potasse et le noir animal, puis vendus comme vins blancs. Les vins décolorés
ont effectivement la teinte jaune paille recherchée par le commerce, et rien ne
décèle à la dégustation leur origine et la manipulation, à notre avis condam-
nable, qu'ils ont subie.
Cette nouvelle fraude est si aisée et parfois si fructueuse, qu'elle s'est ré-
pandue partout, provoquant les protestations des syndicats de propriétaires
récoltants. A ces doléances les hygiénistes ont, semble-t-il, le devoir de joindre
leurs plaintes, justifiées par ce qui va suivre.
La décoloration par le permanganate dépotasse introduit dans le pseudo-vin blanc
une proportion de manganèse qui n'est pas inférieure à 0^,30 et plus par litre. Le
manganèse n'est pas, à vrai dire, un métal toxique ; mais, si l'on réfléchit que
D"" RAFFEGEAU. — TRAITEMENT DES MALADIES NERVEUSES 283
certains individus ingèrent quotidiennement un ou deux litres de vin, quelque-
fois davantage, il est difficile d'admettre qu'à la longue le manganèse n'agisse
pas comme un élément nocif, tout spécialement sur les reins.
En outre, l'action du permanganate de potasse a pour résultat de priver le
vin de tout ou partie de sa crôme de tartre : celle-ci disparaît presque toujours
en toralité, en donnant, comme produit de décomposition , de l'acide formique,
lequel se retrouve dans le vin, en proportion notable, et l'on sait que l'acide
formique n'est pas une substance inoffensive.
Enfin, bien que le fait n'ait pas été démontré, il est à craindre que le per-
manganate, dans certaines conditions, à la suite, par exemple, de l'emploi
d'une dose excessive ou simplement d'un contact trop prolongé, ne provoque
aux dépens de l'un quelconque des principes organiques du vin la formation
d'acide oxalique qui est, lui, un poison redoutable.
Toutes ces raisons appellent une intervention énergique des hygiénistes, afin
de signaler les dangers que peut faire courir à la santé publique la décoloration
frauduleuse des vins rouges par le permanganate de potasse.
M. FÉRET, à Paris.
La maison rurale.
— Séance du 6 août —
M. le D' RAFFEGEAU, Le Vésinet (S.-et-Oise). [615-831]
De l'influence de la lumière colorée dans le traitement des maladies nerveuses.
— De nombreuses expériences ont prouvé l'action de la lumière colorée sur les
végétaux, sur les animaux et sur l'homme.
On est arrivé à obtenir un développement extraordinaire de certains végétaux
en les couvrant de cloches de verre violet.
De même, on est parvenu à accroître énormément l'embonpoint de certains
animaux en les faisant vivre continuellement sous l'influence de la lumière
violette.]
A noter, en outre, l'action calmante des lunettes à verres bleus ou verts sur
quelques animaux, alors que le rouge les excite.
Ces derniers phénomènes se produisent également chez l'homme, et c'est un
fait depuis longtemps établi que les diverses couleurs du spectre solaire agissent
d'autant plus sur notre vue et par elle sur notre disposition psychique qu'elles
sont plus écartées dans le spectre ou que leur différence de chaleur est plus
grande. Le rouge, qui est la couleur la plus riche en rayons caloriques, est
excitant; le violet est froid, calmant.
Conformément aux faits déjà connus, l'auteur a constaté, dans une vingtaine
de cas, à l'Établissement hydrothérapique du Vésinet, que quelques heures pas-
sées dans la chambre violette ont toujours amené un effet sédatif, tandis que
le séjour prolongé dans la chambre roug-e produit invariablement de Vexcitatian,
et les résultats déjà obtenus sont des plus encourageants.
284 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
Discussion. — D"" Tison : La question de l'influence des diverses lumières
colorées sur la nutrition des animaux et des végétaux est déjà ancienne dans
l'histoire de la médecine. Un médecin italien dont j'ignore le nom a fait à
Venise des conférences dans lesquelles il soumettait les malades atteints d'affec-
tions nerveuses dans des chambres dont la lumière était diversement colorée.
Paul Bert a fait des expériences analogues sur les végétaux qu'il cultivait dans
des bois recouverts de châssis à vitres diversement colorées. Le résultat n'a pas
été satisfaisant. Il en a été de même dans les essais faits avec la lumière élec-
trique à l'exposition internationale d'électricité en 1880. Enfin, dernièrement,
au Congrès de la tuberculose, un médecin étranger a fait voir les photographies
de sujets atteints de lupus de la face, qu'il avait guéris par l'action des rayons
ultra-violets.
La communication de M. Raffegeau est donc fort intéressante et ses expé-
riences méritent d'être continuées.
[616-87]
Note sur une épidémie de polynévrite survenue, il xj a quelques mois, à l'asile de
Sainte-Gemmes-sur-Loire. — Hier, un de nos collègues a montré le danger, au
point de vue de la propagation de la tuberculose, de l'habitude, à peu près géné-
rale en France, de faire boire les animaux dans des abreuvoirs dont l'eau
provient du lavoir voisin.
Je me permettrai de signaler une autre affection qui paraît provenir égale-
ment, jusqu'à plus ample informé, de la contamination des eaux.
il s'agit, en effet, d'une épidémie de polynévrite survenue l'automne dernier
à l'asile de Sainte-Gemmes-sur-Loire et dont la description vient d'être faite
magistralement par le D"" Pétrucci au Congrès des médecins aliénistes qui se
tenait ces jours-ci à Angers.
En quelques semaines, IdS cas de polynévrite ont été constatés chez les pen-
sionnaires, hommes et femmes, de l'asile. Une centaine sont morts, un certain
nombre ont guéri, d'autres sont encore en traitement.
Discussion. — M. Brouardel : Je n'oserais pas affirmer avec autant de préci-
sion l'origine hydrique de l'épidémie de Sainte-Gemmes. Nos connaissances sur sa
nature sont encore bien incomplètes. Ce que nous savons peut se résumer ainsi.
11 y a une trentaine d'années, une épidémie semblable a régné dans le même
hospice. Elle a été décrite par le D"" Biîlod qui, plus frappé des ressemblances
que des dissemblances, en a fait une forme de la pellagre : la pseudo-pellagre
des aliénés. Cette opinion a été acceptée par Landouzy qui, vers la même
époque, observa une épidémie semblable à l'asile de Reims. Enfin, en même
temps que l'épidémie de Sainte-Gemmes, une épidémie semblable a régné dans
un asile des environs de Londres. Elle a été étudiée par les médecins anglais,
qui avaient fait appel à des médecins hollandais et allemands.
Tous, à l'étranger et en France, en font une épidémie très voisine du béribéri,
bien que, dans aucun asile, on n'ait trouvé un cas d'importation.
Cette affection est anatomiquement caractérisée par la polynévrite, ainsi que
M. Chantemesse, qui a, comme inspecteur général, eu à l'étudier, l'a bien établi.
Doit-on incriminer l'eau dans sa pathogénie?
J'en doute beaucoup. L'épidémie n'a pas frappé indifféremment tous les pen-
sionnaires de l'asile. Les gens de service, les aliénés de première et seconde
D"" COURMONT. — l'eNSEIGNEMENT DE l'hYGIÈNE 285
classe n'ont pas été atteints ; seuls, ont subi cette maladie les pensionnaires de
troisième classe et parmi ceux-ci surtout les mélancoliques, ceux dont la nutri-
tion était défectueuse par leur maladie même. Si tous ces malades étaient
soumis à la même influence morbide, comment expliquer cette limitation?
Je sais que les aliénés sont particulièrement sensibles à certaines influences
épidéiniques. Pour le clioléra il en est ainsi; mais, quand l'invasion du choléra
est d'origine hydrique, toutes les divisions soumises à la même alimentation
d'eau comptent des victimes.
Telles sont les raisons qui, actuellement, dans une question encore fort
obscure, ne me permettent pas d'accepter sans réserve l'origine hydrique de
l'épidémie de Sainte-Gemmes.
M. CouRJiONT : La question étant encore à l'étude, le D'' RalTegeau est invité
à la résumer pour le Congrès de l'année prochaine.
M. le D' TISON.
Le pain.
Voyez 1S« Section, page 239.
Discussion. — M. Brouardel : Les expériences que j'ai faites sur la tempéra-
ture à laquelle s'élèvent les parties intérieures du pain se résument ainsi :
En 18o7, un thermomètre à maxima placé dans un pain long de quatre livres
n'a pas donné plus de 70 degrés.
Mais cette année, à loccasion d'une épidémie de fièvre typhoïde survenue à
Troyes, M. Thoinot et moi avons constaté que la température s'élevait, dans les
pains de munition, à plus de 90 degrés et que les diverses parties de ces pains
restaient absolument stériles.
Nos recherches sont donc absolument confirmatives de celles faites par
M. Arloiug il y a deux ou trois ans.
M. Brémond : Dans la meunerie-boulangerie du système Schweitzer, qui donne
toute satisfaction à l'hygiène, une garantie nouvelle est désirable : l'institution
d'expériences pour déterminer exactement la température intérieure du pain, au
moyen de thermomètres à maxima ou de lingots d'alliage fusible placés dans
le centre de la pâte.
M. Courmont; Il y a deux ans, une épidémie de fièvre typhoïde ayant sévi à
Lyon avec intensité, la population accusait le pain de la propagation de cette
maladie. M. le P"" Arloing, pour rassurer la population, a entrepris des expé-
riences montrant que le centre de la mie d'un gros pain monte toujours à un
degré suffisant de température pour tuer le bacille d'Eberth.
M. le D' COURMONT, Ag. de la Fac.de Méd. de Lyon. [613-07]
L'enseignement de l'hygiène. — M. Courmont, revenant sur le vœu émis l'an
dernier par la 17^ Section, propose que l'enseignement de l'hygiène soit confié
à des médecins et dans des conditions telles que cet enseignement soit profitable.
286 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
Discussion : M. Lom demande que dans les établissements d'instruction
les cours d'hygiène soient mis sur le même pied que les autres cours de l'ensei-
gnement général.
M. Brouardel : Il y a un peu plus de dix ans, le Conseil supérieur de l'Ins-
truction publique a introduit dans les Écoles et les lycées, sur mon initiative,
l'enseignement de l'hygiène : dix à vingt leçons. Je m'étais efforcé de faire un
programme aussi peu chargé que possible. Depuis lors, celui-ci a été modifié,
beaucoup trop chargé, suivant moi. Si l'on veut traiter toute l'hygiène en quinze
ou vingt conférences, on impose à la mémoire un travail ingrat et peu inté-
ressant. 11 s'agit de retenir une table des matières. L'élève en garde plus tard
un mauvais souvenir. Sur ce point, les vœux émis l'an dernier au congrès de
Saint-Étienne risquent de donner de mauvais résultats. Peut-être pourrait-on
spécifier que les conférences d'hygiène ne seront utiles que si elles ne portent
que sur quelques points, élémentaires, mais scientifiquement bien établis.
Conformément à la proposition de M. Courmont, la Section a émis le vœu
(page 68).
M. LEJEUNE.
Applicatî07i de l'acide carbonique à la conservation des hoissorw hygiéniques.
M. le D-- LOIR, à Tunis. [614-473(61-1)]
La Vaccination obligatoire en Tunisie. — La maladie la plus fréquente en
Tunisie est certainement la variole, qui fait des ravages effrayants dans la
Régence ; pour ne citer que Tunis, la mortalité générale, très peu élevée du
reste, est, en 1886, de 3.744 personnes ; en 1887, elle est de 3.685 ; en 1888,
elle monte à 5.807. Il est mort cette année-là, à Tunis, 1.645 personnes de
la variole. En 1894, la petite vérole faisait encore 870 victimes à Tunis.
La variole est pourtant une maladie essentiellement évitable ; on est inex-
cusable de ne rien faire pour la conjurer, quand on a un moyen aussi efficace
que la vaccination à sa disposition.
Comme le disait le professeur Peter, « il est honteux d'être atteint de
variole ».
Dans beaucoup de pays d'Europe la vaccination et la revaccination sont obli-
gatoires, et cette obligation est le seul moyen par lequel on soit arrivé, comme
en Allemagne, à faire disparaître cette maladie des statistiques de mortalité.
La question de la vaccination et de ;la revaccination obligatoire en France
est à l'ordre du jour ; les hygiénistes sont unanimes pour réclamer l'applica-
tion de cette mesure, mais le Parlement semble ne pas vouloir s'occuper de la
question, qui fut pourtant portée devant lui par Liouville, en 1881, sous la
forme d'une proposition de loi spéciale. Sur le rapport de M. Le Maguel, elle
vint en délibération le 7 mars de la même année ; 395 députés prirent part au
vote ; il y eut 253 voix pour le passage en deuxième délibération, qui impli-
quait une acceptation du principe de la loi, et 142 voix contre ; soit une majo-
rité de 111 voix en faveur de l'obligation.
D"" LOIR. — LA VACCINATION OBLIGATOIRE EN TUNISIE 287
Comme le fait remarquer le grand propagateur de la vaccine en France,
M. Hervieux, dans un rapport adressé cette année au ministre de l'Intérieur,
au nom de l'Académie de Médecine : « Comment se fait-il que la loi, après
avoir été ainsi acceptée en principe, ne soit pas venue en deuxième délibé-
ration ? On a dit que cet échec était dû à l'influence exercée sur le Parlement
par les efforts qui furent tentés à cette époque pour organiser dans notre pays
une ligue anlivaccinatrice. On sait aujourd'hui que ces tentatives ont échoué
misérablement.
» Le temps n'est pas loin, nous l'espérons, où le Parlement, comprenant
mieux qu'en 1881 toute l'importance qu'il y aurait à faire jouir notre pays des
mêmes avantages que les nations circonvoisines (Allemagne, Suisse, Italie, etc.)
retirent de l'obligation vaccinale, se décidera à édicter la loi que nous et
nos confrères de France et des colonies n'avons cessé d'appeler de tous nos
vœux. »
A l'époque où la loi Liouville fut discutée à la Chambre, on a pu poser la
question de l'efficacité des vaccinations et revaccinations ; aujourd'hui, nous
avons des statistiques qui ne laissent aucun doute à ce sujet.
Voici un tableau montrant le chiffre des décès par variole pour 100.000 habi-
tants dans les villes suivantes de l'Allemagne où la vaccination et la revacci-
nation sont obhgatoires depuis 1872 :
DÉCÈS par variole pour 100.000 habitants.
ANNÉES BERLIN BREsLAU HAMBOURG MUNICH DRESDE
1871 632,3 356,7 107,S 88,9 3G0,2
1872 138,6 28-2,5 93,2 61,3 83,2
1873 11,2 13,7 0,8 2,9 13,7
1874 2,4 0,8 0 1 4,3
1873 3,1 0 1,8 0 2,3
1876 1,8 0 1,2 0,5 0,3
1877 0,4 0,7 0,2 0 0,9
1878 0,7 1,3 0 0,9 0
1879 0,7 0,3 0 0 1,8
1880 0,8 0,7 2,2 0 3,6
1881 4,7 1,1 0,3 10,3 2,6
1882 0,4 3,2 G " 2,9 1,3
1883 0,3 8,3 0 0 0,8
1884 1,6 0 0,9 0 , 0,4
1883 0,4 G 3,6 5,4 1,3
1886. ..'... 0,07 0 0,6 0,8 0
1887 0,2 0,6 0 0,4 0,4
1888. ..... 0,3 G 0 0,7 0
1889 0,16 0 0 0,4 0
1890 0,2 0,3 0 0,4 0,8
1891 0,4 G 0 0 0
1892 0,1 0,3 0,7 0,8 0
En Tunisie, où les épidémies de variole amènent un chiffre de décès à peine
croyable, on trouve, dans une même ville, grâce aux coutumes si différentes
288 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
des civilisations qui y vivent côte à côte, une preuve frappante de l'efficacité
de la vaccination, La population de Tunis est de 160.000 habitants, dont 100.000
Arabes, 30.000 Israélites et 30.000 Européens. Les Israélites sont presque tou-
jours vaccinés, les Européens négligent trop souvent de se faire revacciner, et
les Arabes sont rarement vaccinés. Voici les résultats :
En 1888, sur 1.643 décès par variole, on compte 1 .384 Arabes, 101 Israéliles,
IGO Européens.
En 1894, sur une mortalité de 870 varioleux, on compte 712 musulmans,
30 israéliles, 1"28 Européens.
Voici, du reste, la mortalité par variole à Tunis depuis que la déclaration des
décès y est obligatoire et qu'on exige un certificat médical pour obtenir le
permis d'inhumation :
Mortalité par variole à Tunis.
MORTALITÉ PAR VARIOLE
MORTALITÉ GÉNÉRALE ANNÉES musulmans Israélites européens total
3.744 1886 10 12
3.685 1887 0 0 0 G
5.807 Épidémie de Tariole. 1888 1.384 101 160 1.645
3.730 1889 30 5 4 39
3.636 1890 0 0 0 0
3.777 1891 3 10 4
4. 196 Épidémie de rougeole. 1892 8 0 0 8
4.084 Épidémie de choléra. 1893 125 1 6 132
4.499 Épidémie de variole . 1894 712 30 128 870
4.333 Épidémie de roueeole. 1893 13 5 20 38
Ces chiffres indiquent que les épidémies sévissent surtout sur la population
arabe, mais que les Européens en subissent le contre-coup, non seulement dans
la population civile, mais encore dans l'armée d'occupation, comme le montre le
tableau suivant :
Variole dans l'armée, de 1882 à 1894 — Brigade d'occupation
de Tunisie.
ANNÉES CAS DÉCÈS
1882 32 3
1883 8 0
1884 11 0
. 1883 1 0
1886 0 Q
1887 2 0
1888 36 0
1889 1 0
1890 1 0
1891 1 0
1892 1 " 0
1893 1 0
1894 4 1
Comme on le voit, il y a eu une épidémie de variole à Tunis en 1882, une
D' LOIR. — LA VACCINATION OBLIGATOIRE EN TUNISIE 289
autre en 18S8, une troisième en 1894; ces épidémies reviennent donc périodi-
quement tous les six ans.
Comparons ces chiffres avec ceux des décès qui se produisent à Marseille, la
ville de France la plus éprouvée par la variole :
Décès par variole à Marseille.
1872 125
1873 14
1874 291
187o 7o6
1876 24
1877 76
1878 534
1879 509
1880 575
1881 77
1882 150
1883 138
1884 55
1885 329
1886 2.052
1887 59
1888 124
1889 199
1890 548
1891 426
1892 50
1893 79
1894 144
1895 738
1896 (1" trimestre) 358
On remarque que la mortalité est loin d'atteindre la proportion signalée à
Tunis pendant les années où la maladie sévit ; mais, en revanche, la variole ne
disparaît point entre deux épidémies à Marseille comme elle le fait à Tunis.
C'est qu'à Tunis la population arabe recherche la petite vérole; la varioli-
sation, c'est-à-dire l'inoculation de la variole elle-même, se pratique sur une
grande échelle ; les causes de contagion sont tellement considérables que tout
ce qui est susceptible de prendre la maladie en est atteint, succombe ou gagne
l'immunité, et la contagion revient au bout de six ans, lorsque cette immunité
a disparu et que de nouvelles victimes sont offertes à la maladie.
Le jour prochain, espérons -nous, où la loi sur la vaccine obligatoire sera
votée en France, il faudra rappliquer à tous les pays où flotte notre drapeau.
Or, un grand nombre de nos sujets français sont musulmans. Pourrons-nous
les obliger à subir la vaccination obligatoire sans nous heurter à des préjugés
religieux ?
On croit assez volontiers que la religion de Mahomet défend à ses adeptes la
pratique de la vaccination.
Heureusement, il n'en est rien, et non seulement le Coran ne défend pas la
19
290 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
vaccination, mais, en l'interprétant comme c'est le devoir de tout bon musulman^
il recommande cette pratique.
Il est donc certain que l'application de la vaccine anhuale ne soulève pas-
d'objection religieuse.
Si, du reste, les Arabes de Tunisie n'ont pas adopté la vaccination, et même
s'ils s'en défient, ce n'est pas qu'ils préfèrent la variolisation, mais c'est plutôt
parce qu'ils la confondent avec cette pratique dont ils connaissent les- dangers.
En etfet, si la vaccination, suivant Ja méthode inaugurée par Jenner à la fin
du siècle dernier, est une opération absolument inoffensive, il n'en est pas de
même de l'ancienne pratique de la variolisation qui consiste à prendre le germe
de la variole et à l'inoculer à un sujet sain, pour lui donner une maladie
d'ordinaire bénigne, mais qui quelquefois devient grave et entraîne la mort.
Une autre question qui se présente lorsqu'il s'agit d'établir la vaccination
obligatoire, est la possibilité de se procurer du vaccin en quantité suffisante.
Il y a dix ans, la chose eût été difficile. 11 existait en France trois ou quatre
centres vaccinogènes seulement où l'on cultivait le vaccin sur la génisse;
aujourd'hui, ces Instituts fonctionnent à Paiis, Tours, Bordeaux, Montpellier,
Lyon, Lille, Alger, Tunis, Saigon, Hanoï. Ils peuvent produire tout le vaccin
désirable dans le pays oii il sera consommé, c'est-à-dire qu'il aura le gros
avantage d'être fraîchement préparé.
Dans la thèse de M. Dinguizli, nous trouvons des expériences faites à l'Institut
Pasteur de Tunis, dans lesquelles il nous montre que le vaccin peut se cultiver
sur la gazelle. La chose n'offre pas d'inténH pratique pour Tunis, où l'on obtient
de belles récoltes sur les génisses qu'on inocule avec le vaccin, mais peut
trouver son application dans les pays où l'on se procure difficilement de&
bovidés et où, au contraire, les gazelles sont communes.
Enfin, le jour où la loi si désirée de la vaccination et de la revaccination
obligatoires sera décrétée en France, elle sera appliquée avec facilité et sans
soulever le moindre scrupule religieux dans la Fiance musulmane.
J'ose à peine ajouter que cette mesure sanitaire rendrait de tels services aux
populations que nous sommes chargés de protéger, que son application devrait
tenter les personnes chargées de diriger certains de nos pays de protectorat.
La vaccination obligatoire sera certainement bien accueillie par la population'
européenne, pour laquelle la présence du foyer de variole que l'on rencontre
chez les indigènes est une menace perpétuelle.
Au point de vue administratif, l'application de la vaccination obligatoire en
Tunisie serait facile et peu coûteuse ; le vaccin peut être produit à Tunis en
quantité suffisante pour les besoms de la Régence.
Il y aurait à créer des séances de vaccination gratuite. Presque partout, elles
se font déjà; dans tous les contrôles, sauf celui de Thala, le service médical est
assuré soit par un médecin civil, soit par un médecin militaire. Là où le
médecin ne pourrait pas aller, les fonctionnaires de l'enseignement public
seraient chargés, au besoin, de l'opération, ainsi qu'ils font fait depuis
deux ans.
En rendant les caïds et les cheikhs responsables d'une amende encourue par
les parents de tout enfant qui n'aurait pas été vacciné dans la première année
de sa vie, on aurait une arme suffisante pour réprimer toute infraction au
décret d'obligation.
11 serait utile aussi, comme complément, que l'Administration voulût bien
propager l'idée qu'une atteinte de variole contractée soit par inoculation, soit
D"" LOIR. — LA VACCINATION OBLIGATOIRE EN TUNISIE 291
par contagion, ou même qu'une vaccination ne met à l'abri d'une nouvelle
infection que pour un temps limité. Que si donc la vaccination est le seul
moyen de lutter contre les épidémies de petite vérole, la revaccination ne l'est
pas moins, et qu'elle doit être faite tous les six ans environ dans les pays où
existent des épidémies de variole.
L'établissement de la vaccine obligatoire en Tunisie serait un argument de
plus pour montrer les bienfaits d'un gouvernement autonome et la marche en
avant dans toutes les directions que permet la forme coloniale que nous
appelons le Protectorat.
Discussion. — M. Brouardel : Je ne puis que me joindre à M. Loir pour
demander que la vaccination et la revaccination soient déclarées obligatoires en
France. Voici où en est la question :
Un article qui la déclare obligatoire a été inscrit dans la loi sur la santé
publique. Il a été voté à la presque unanimité par la Chambre des députés, à
une grande majorité par le Sénat. Mais devant celte dernière assemblée, la loi
a subi des mutilations en ce qui concerne les habitations insalubres. Craignant
un échec sur l'ensemble, nous avions, d'accord avec M. Barthou, projeté de
diviser la loi en deux parties, l'une prescrivant pour les endémo-épidémies,
l'autre pour les immeubles. Le ministère est tombé, je vais reprendre avec le
suivant les projets précédents.
En tout cas, je puis annoncer à la Section qu'en ce moment M. Bobert Wurtz,
agrégé de la Faculté de médecine de Paris, envoyé en mission auprès du roi
Ménélick, a réussi à faire proclamer par celui-ci l'obligation de la vaccine pour
tous ses sujets.
M. HuBLÉ : Dès l'année 1892, dans un mémoire adressé à l'Académie de méde-
cine, j'ai mis en lumière l'utilité de rendre obligatoire la vaccination et, dans
la mesure du possible, la revaccination sur tout le territoire de la Régence de
Tunis. Comme mon savant confrère le D'' Loir, j'ai été frappé, pendant les cinq
années que j'ai passées en Tunisie, du nombre d'indigènes varioles : on peut
dire qu'ils le sont tous. Ceux qui n'ont pas eu la variole par contagion la reçoi-
vent par inoculation.
La vaccination est aujourd'hui assez bien acceptée dans les villes. D'autre
part, les contingents du corps d'occupation sont soumis, au régiment, à la
vaceinalion et à la revaccination.
Mais surtout dans les campagnes, la variolisation méthodique ou la variole
accidentelle font toujours de nombreuses victimes.
Dans le mémoire cité, j'ai présenté un projet de loi tendant à rendre la
vaccination obligatoire pour tous les sujets indigènes de S.A. le Bey de Tunis
et aussi pour toute personne faisant élection de domicile sur le territoire de la
Régence.
Celte partie de mon travail a été insérée dans le rapport général de l'Acadé-
mie de médecine au minisire de l'Intérieur sur le service de la vaccine
en 1893.
J'y proposais aussi la création, à Tunis, d'un institut vaccinal en attendant
mieux. Depuis la fin de 1893, ce jnieux s'est réalisé au delà de toutes mes
espérances par la création d'un institut bactériologique. (Institut Pasteur).
Beste à généraliser, par mesure d'obligation, l'immunité vaccinale non seu-
lement chez les jeunes enfants, mais aussi chez les adultes. En effet, j'ai per-
292 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
sonnellement obtenu, dans mes séries de revaccinations militaires sur les
contingents tunisiens, une proportion moyenne de 675 succès certains pour
1.000 inoculations; c'est une nouvelle preuve de la durée limitée de l'immunité
variolique.
La proposition de M. le D'' Loir me semble donc des plus humanitaires et
des plus justifiées pour la sécurité de la population tunisienne et tout particu-
lièrement pour nos nationaux.
Je demande donc à la 17« Section d'émettre le double vœu suivant :
1° La variolisation systématique, en raison de ses dangers, doit être com-
battue, surtout par les moyens de persuasion, chez les indigènes tunisiens ;
2" Étant donnés les avantages de la vaccine, la vaccination et la revaccina-
tion devraient être rendues obligatoires pour toute personne, à quelque natio-
nalité qu'elle appartienne, résidant sur le territoire de la Régence.
M. Crimail fait remarquer qu'une circulaire ministérielle de 1884 rendait
obligatoire la vaccine dans toutes les colonies éprouvées par la variole.
M. BoRDO : Je m'associe pleinement aux conclusions des D''^ Loir 'et Hublé.
Depuis plus de cinq années, j'ai fait adopter un vœu par le Conseil général
d'Alger pour la vaccination obligatoire.
Je dois reconnaître que, depuis qu'on a généralisé la méthode vaccinale
directe de la génisse au bras ou par les tubes de vaccin de génisse au lieu de la
vaccination de bras à bras, les indigènes recherchent et se soumettent très
volontiers à cette opération. ' Aussi la variole tend-elle à diminuer considéra-
blement depuis quelques années.
A la suite de cette discussion, la Section adopte un vœu relatif à la vaccina-
tion en Tunisie. (Voy. page 68.)
Séance du 8 août
M. Charles MOROT, à Troyes (Aube). r614-317J
De l'inspection des viandes de boucherie et de charcuterie. Nécessité de sa généra-
lisation en France. — Résumé et conclusions. — L'inspection sanitaire des
viandes alimentaires manque dans la plupart des communes de France. Elle
n'a lieu que dans quelques villes, des grandes notamment, et elle y est souvent
insuffisante ou défectueuse. Elle s'exerce surtout dans les abattoirs publics
importants, mais elle est à peu près inconnue dans les autres et dans presque
toutes les tueries particulières.
Il faut demander aux pouvoirs publics :
1° L'organii^ation de l'inspection sanitaire*des viandes dans toutes les com-
munes de France, partout où l'on abat des animaux de boucherie e( où l'on en
prépare les cadavres ;
2o La suppression des tueries particulières dans les communes de 3.000 habi-
tants au moins, ainsi que dans les communes distantes des premières de
HIQHOT. — DE l'inspection DES VIANDES EN FRANCE 293
quatre kilomètres au plus, et le remplacement de ces établissements par un
abattoir communal ou intercommunal affecté aux bouchers et charcutiers de
toutes ces communes.
Discmsion. — M. Bertin : L'inspection des viandes dans les grandes villes est
une mesure très bonne qui est déjà appliquée avec succès dans notre départe-
ment; mais si cette inspection peut se l'aire dans les localités où existe un abat-
toir, il est difTicile de la voir appliquée dans les communes rurales. En effet,
l'achat par le boucher des animaux qui sont abattus dans sa tuerie particu-
lière se fait à l'étable. Alors comment le vétérinaire chargé de l'inspection
pourra-t-il vérifier la qualité de l'animal à abattre ? Je sais qu'une loi accor-
dant l'indemnité aux propriétaires d'animaux malades, viendra dans une cer-
taine mesure rendre plus facile l'exécution de l'inspection générale. Mais comme
l'exécution de ces mesures sanitaires est sous la sauvegarde de l'autorité du
maire, il est à craindre qu'un maire rural, dans la crainte de se compromettre
vis-à-vis de ses administrés, n'apporte un grand relâchement dans la surveillance
de ces dispositions; d'un autre côté, nous voyons les tueries particulières être
le siège de foyers d'infection putride et devenir souvent dans certaines com-
munes la cause de maladies infectieuses provoquées par la contamination des
eaux alimentaires, par la diffusion dans le sous sol des eaux impures provenant
de la tuerie. Or, malgré les dispositions obligatoires édictées par le Conseil
départemental d'hygiène au sujet des autorisations à accorder nous avons presque
toujours vu les maires ne pas les faire exécuter, dans les conditions actuelles,
en admettant même que le préfet fût chargé, comme agent du pouvoir central,
de faire exécuter toutes les mesures sanitaires proposées par le vétérinaire.
Aussi ne serait-il pas préférable de voir une revision générale de tous les
règlements sanitaires, s'étendant à toutes les parties qui intéressent au point de
vue de l'hygiène, toutes les populations, et de constituer un Ministère de l'Hy-
giène publique, qui aurait dans. chaque département un agent délégué, comme
les corps académiques? Cet agent, i-eprésentant du pouvoir central, appliquerait
alors avec énergie et ensemble toutes les mesures sanitaires adoptées par le
Conseil supérieur d'hygiène de France.
Le D"" H. Henrot appuie d'autant plus volontiers le vœu de son collègue, qu'il
y a cinq ou six ans, dans cette même section, il avait appelé l'attention des hygié-
nistes sur les dangers permanents auxquels est exposée la plus grande partie de la
population française, à cause du défaut de surveillance des viandes et d'une
façon générale des denrées livrées à la consommation; il insistait sur la néces-
sité d'organiser une surveillance sérieuse, efficace et généralisée à toutes le
communes.
On sait comment les choses se passent actuellement; quand les marchands
de bestiaux sont sûrs de la bonne .'■anté de leurs bêtes, ils les conduisent dans
les villes où il y a un abattoir et généralement une surveillance; quand ce sont
des bêtes étiques ou qu'ils supposent malades, pour éviter une saisie toujours
très onéreuse, ils les vendent à des bouchers marrons qui les font abattre dans
des villages non surveillés, où ils écoulent des viandes avariées ou infectées.
Pour M. Henrot, il serait possible d'exercer une surveillance générale sans créer
toute une armée de fonctionnaires nouveaux ; il suffu'ait pour cela d'organiser
dans toute la France des associations intercommunales, et d'en confier la sur-
veillance aux vétérinaires desservant la région, que l'on aurait soin d'asser-
294 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
menter pour leur permettre de faire régulièrement des saisies ; une' taxe très légère
d'abatage proportionnée à l'importance de la bête, rémunérerait le service rendu
sans grever les finances des communes ou des départements.
Mais pour qu'un organisme ainsi constitué pût fonctionner, il serait indis-
pensable que ces vétérinaires-inspecteurs fussent placés sous une surveillance
centrale et efficace ; il faudrait que tous les rapports fussent centralisés au
chef-lieu du département entre les mains d'un fonctionnaire dont la création
s'impose.
M. Henrot s'excuse de revenir sur une idée qu'il a déjà émise nombre de
fois : la création au chef-lieu de département d'un bureau d'hygiène départe-
mental sous la direction d'un médecin-directeur. L'inspecteur d'académie sur-
veille toutes les écoles d'un département, il centralise tous les renseignements
et surveille tout le personnel; pour les ponts et chaussées, l'ingénieur en chef
exerce la même surveillance; pour l'assistance publique il y a le plus souvent
un inspecteur des enfants assistés; pour l'hygiène, il n'y a pas de centralisation,
pas de direction. Les préfets sont des personnages dont les fonctions sont de
plus en plus politiques; tous n'ont pas les aptitudes spéciales pour bien
diriger un service d'hygiène; il serait donc à désirer qu'il fiit créé au chef-lieu
de chaque département et sous la surveillance du directeur général de l'Assis-
tance el de l'hygiène publiques au Ministère de l'Intérieur, un bureau d'hygiène
centralisant le service des épidémies, celui des épizooties, des industries dange-
reuses, des logements insalubres, de la surveillance des enfants assistés, de la loi
Roussel, des denrées alimentaires, du service d'alimentation et de vaccine, etc.
Le directeur de ce service serait un médecin parfaitement au courant de la
microbiologie et des services sanitaires; il rendrait les plus grands services et
déchargerait les maires d'une surveillance difficile pour eux, car le plus souvent
ils n'ont pas la compétence nécessaire, et plus souvent encore, ils ne veulent
pas, par l'application de mesures vexatoires (saisies d'animaux, démolition de
logements insalubres) se mettre à dos leurs électeurs et la population au milieu
de laquelle ils vivent constamment.
Le D-- Tison. —Cette question a été longuement discutée au Congrès de Pau,
mais l'inspection des viandes dans les campagnes n'est pas encore suffisante.
Toutefois, dans certaines communes de l'Aisne et de l'Oise, les particuliers qui
abattent des animaux de boucherie ne peuvent vendre la viande qu'après son
inspection par un vétérinaire. Celte question, si importante pour l'hygiène
publique, n'aura de résultats sérieux que le jour où on indemnisera le pro-
priétaire de l'animal saisi.
M. CouRMONT : Pour que l'inspection des viandes ait toute son importance
et porte ses effets sur toute la surface du territoire, il faut absolument que
l'inspection soit obligatoire et que le propriétaire de la béte contaminée soit
indemnisé. C'est le seul moyen d'empêcher la fraude. Je crois même davantage
àl'elfeldes indemnités qu'à celui des inspections. M. Arloing a proposé jadis
à un Congrès delà tuberculose de frapper d'un droit minime l'abatage de chaque
bœuf, veau ou porc (0 fr.25 à 1 fr.). Le calcul a montré qu'on pouvait ainsi se
procurer les sommes nécessaires à payer des inspections et à indemniser les
propriétaires. Il n'y aurait ainsi aucune charge nouvelle pour personne. J'insiste
sur l'importance de l'indemnité à donner aux propriétaires.
D"" CaiMAIL. — NÉCESSITÉ d'uNE LOI d'OBLIGATION VACCINALE 295
M. Brouardel : Je suis d'accord avec notre collègue pour émettre un vœu
•en faveur de l'inspection des viandes de boucherie et de charcuterie. Je voudrais
cependant, auparavant que l'on ne pût nous renseigner mieux que je ne le
suis, et avoir sous les yeux le vœu émis par la Société des vétérinaires qui,
je crois, demandaient l'application du système belge, et les travaux prépara-
toires de la loi en discussion au Parlement.
En préconisant certains points, nous pourrions paraître en désaccord avec nos
collègues, et par suite, nous affaiblirions leur action ce qui est contraire à nos
désirs.
M. le D^- Ernest CRIMAIL, à Nantes. [614-473]
De la nécessité d'une loi d'obligation vaccinale. — L'auteur, tout en reconnais-
sant qu'il peut paraître banal de revenir encore sur les bienfaits de la vaccine
et de la revaccination et de l'éclamer une loi les rendant obligatoires, croit qu'il
est nécessaire d'y insister encore.
Après avoir constaté ce qu'étaient la variole et ses épidémies avant la vaccine
et fait un historique abrégé de la vaccine, il recherche ce qu'ont produit la
vaccine et les revaccinations, il cherche à déterminer à quelle époque de la
vie elles doivent être pratiquées, puis il met en relief, toujours avec de nom-
breuses statistiques, les heureux résultats obtenus dans les populations, surtout
dans l'armée. Il conclut à la nécessité de ces mesures.
Pour les faire exécuter, il faut une loi en prescrivant l'obligation ; cette obli-
gation est, du reste, appliquée dans d'autres nations, où, — il est facile de le voir
par les nombreux faits recueillis, — elle produit les résultats les plus favorables
et tend à faire disparaître complètement la variole.
Les obstacles et objections opposés à l'obligation sont ensuite examinés.
D'abord les difficultés rencontrées dans nos colonies, puis la syphilis vaccinale
et l'insuffisance du vaccin, qui, aujourd'hui, n'ont plus leur raison d'être, le
vaccin animal étant exclusivement employé.
L'auteur ensuite passe en revue les objections plus sérieuses. L'insouciance
et l'inertie des individus disparaîtront devant l'exemple des résultats obtenus.
La résistance individuelle sera insurmontable. L'isolement et les désinfections
sont suffisants. L'obligation est vexatoire et attentatoire à la liberté individuelle.
La variole est une maladie inévitable. On peut, avec le vaccin, inoculer la
tuberculose des bovidés. Il sera difficile de constater les résultats de l'inoculation.
Quelle sanction donner à la loi? Toutes objections démontrées vaines. Différents
avantages de la loi sont ensuite signalés. Elle triompherait de l'indifférence.
Elle contribuerait à atténuer la dépopulation. Elle serait une économie pour le
pays. Elle rendrait moins nécessaires certaines mesures réellement vexatoires.
Elle rendrait service, surtout aux classes pauvres. Elle est le seul moyen cer-
tain de faire disparaître la variole. Elle permettrait la réorganisation plus par-
faite du service de la vaccine.
Les actes administratifs concernant la vaccine depuis 1800 jusqu'à nos jours
sont ensuite relevés.
Une série de mesures provisoires utiles en attendant la loi d'obligation sont
indiquées et commentées. L'auteur enfin conclut à la nécessité d'une loi d'obli-
gation de la vaccine et de la revaccination. Il demande à la section d'hygiène
d'obtenir du Congrès un vœu tendant à réclamer avec instance, des pouvoirs
.publics, la prompte promulgation de cette loi de la vaccine obligatoire.
296 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
Discussian. — M. Brouardel : M. le Président veut bien me faire l'honneur de
me donner la parole pour formuler un vœu en faveur de l'urgence qu'il y a à
déclarer la vaccination et la revaccination obligatoires en France, dans nos
colonies et dans les pays de protectorat. Je le fais volontiers et avec conviction;
mais je sais, d'une part, que notre collègue M. Crimail a préparé un travail
aboutissant à cette conclusion : je demande à appuyer ses propositions, et
d'autre part, je ne pense pas que ce vœu rencontre ici d'opposition.
Si des objections étaient présentées, je demanderais la parole pour les réfuter.
La Section adopte le vœu présenté (voy. page 68).
M. le D-- Georges BERTIN, Méd. de l^Hùtel-Dieu, Memb. du Conseil d'Hvg., à Nantes.
:614fc-75]
Des accidents observ('s chez les ouvriers employés dans les filatures de crins.
— Ayant eu l'occasion d'observer plusieurs accidents charbonneux graves et
même mortels sur des ouvriers employés dans les filatures de crins ou de laines,
je viens appeler l'attention de la Section d'Hygiène sur la fréquence et la gravité
de ces accidents et soUiciter son intervention sous forme d'un vœu tendant à
obtenir du Conseil central d'Hygiène de France des règlements imposant à ces
industries des mesures prophylactiques destinées à sauvegarder la santé et la vie
des ouvriers.
Ces industries n'étant pas classées échappent à la surveillance des Conseils
d'Hygiène, qui n'ont même pas qualité pour accorder ou refuser l'autorisation
d'établir une filature.
On peut alors se demander si, en l'absence de toute réglementation concer-
nant l'hygiène de ces industries, le patron peut être rendu responsable.
Nous ne parlerons que des filatures de crins.
Depuis 1895, 22 ouvriers employés dans ces filatures occupant environ 100 ou-
vriers ont présenté des accidents graves dus à la pénétration dans leurs tissus
de parcelles de crins contaminés par des bactéries charbonneuses.
Sur ces 22 sujets :
S ont succombé à la pustule maligne.
12 ont présenté des accidents charbonneux qui ont guéri.
4 ont eu des phlegmons érysipélateux provoqués par l'introduction de crins
infectés de staphylocoques et de streptocoques.
Tous les crins ayimt déterminé des accidents charbonneux ont été analysés
et l'analyse a révélé la présence des bactéridies charbonneuses.
Tous ces crins étaient enfermés dans des ballots provenant de l'étranger et il
est impo>sible à l'industriel d'éviter ces accidents si on ne lui impose pas la
désinfection radicale du crin à la sortie du ballot.
Celte désinfection est-elle possible ?
De nos expériences il semble résulter que les crins peuvent supporter une
température de 120 degrés sans être altérés. A cette température, la désinfec-
tion pourrait être obtenue, mais les crins blancs passent au jaune.
H faut donc imposer à tous les industriels la même réglementation pour
obtenir des produits identiques et c'est dans ce but que nous demandons à la
Section d'Hygiène d'émettre un vœu demandant au Conseil supérieur d'Hygiène
d'établir une série d'expériences permettant aux industriels d'opérer la désin-
fection des crins contaminés à la sortie des ballots et obligeant tous les indus-
triels à appliquer le procédé décrit par le Conseil supérieur d'Hygiène.
BERTIN. — DES PUITS LRFORT ET LES EAUN. DE NANTES
297
Discussion.— Le D' H. Henrot demande que l'on ne généralise pas la question
et que l'on n'étende pas à la laine le traitement que M. Bertin réclame pour
les crins. Il arrive à Reims chaque année des millions de kilogrammes de
laines de toutes provenances; dès leur arrivée, ces laines sont soumises au
triage qui consiste à séparer dans une même toison trois ou quatre qua-
lités difTérentes; les ouvriers sont très rarement atteints de la pustule ma-
ligne ou du charbon ; quand il s'en présente quelques cas, ce qui est rare, ceux-
ci se produisent le plus souvent chez les tanneurs.
La laine perdrait toutes ses qualités : elle ne pourrait plus être filée et être
tissée dans de bonnes conditions si elle était soumise à Faction prolongée d'une
chaleur sèche ; comme il n'y a aucun intérêt à demander que toutes les laines
passent à l'étuve et comme, d'un autre côté, il n'y a aucun avantage démontré au
point de vue de l'hygiène, M. Henrot demande que la question reste limitée au
traitement des crins.
M. CouRMONï : Sila désinfection des crins ne peut se faire sous pression, c'est-
à-dire à plus de 100 degrés sans altérer le crin dans sa solidité ou dans sa cou-
leur (crin blanc), on peut employer le chauffage discontinu de Tyndall pour se
débarrasser des spores charbonneuses.
Celles-ci germent très facilement dans des milieux très pauvres. Il suffirait
de plonger pendant vingt-quatre heures les crins dans de l'eau légèrement
peptonée et incolore pour que les spores germent. La simple ébullition du
liquide suffirait alors à détruire le bacille en voie de végétation. Un second
chauffage au bout de vingt-quatre heures suffirait à détruire les derniers
germes. La destruction des spores charbonneuses est donc possible sans dépasser
100 degrés, sans altérer le crin.
Étude sur l'état sanitaire de Nantes et sur une épidémie de fièvre typhoïde.
[613-31]
Les puits Lefort et les eaux de Nantes. — La ville de Nantes, quoique traver-
sée par un beau fleuve, la Loire, coulant sur un fond de sable et donnant
une eau d'excellente qualité, n"est pas alimentée par une eau pure. En effet,
le service d"eau distribue l'eau du fleuve contaminée par les déjections de tous
les habitants et aspirée au voisinage d'un égout très important qui dessert une
population de 15.000 habitants et reçoit toutes les eaux d'im cimetière très
étendu. On peut donc dire que l'habitant boit ses propres déjections en dilution
plus ou moins étendue suivant la hauteur des eaux de la Loire. Ces faits
expliquent pourquoi la fièvre typhoïde règne à Nantes à l'élat endémique, ce
qui est du reste démontré par le travail ci-joint que nous offrons à la section
et qui est intitulé : La fièvre typhoïde à Nantes.
Devant les justes revendications du corps médical, du médecin des épidé-
mies, la municipalité a décidé une distribution d'eau pure. Mais ses projets ont
dû être soumis à l'examen du Conseil supérieur d'hygiène de France,
Le Conseil a d'abord déclaré que tout système de filtration présentant des
inconvénients, la ville de Nantes devait avant tout rechercher des sources, et
c'est seulement dans le cas où les sources feraient défaut, que la ville pour-
rait songer à un mode de filtration.
298 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
L'ingénieur municipal s'est donc mis à la recherche de ces sources. On en a
trouvé au plateau de Cholet, à 05 kilomètres de Nantes, pouvant fournir un
débit moyen de 12.000 mètres cubes par vingt-quatre heures. Le prix de revient
est 50 à GO francs le mètre. Total évalué de : trois ou quatre millions pour avoir un
débit insuffisant et bien aléatoire pendant les grandes sécheresses. D;ms ces condi-
tions, une double canalisation est nécessaire. Nous redoutons beaucoup l'exis-
tence d'une double canalisation ; car, certainement, au moment de la diminu-
tion du débit des eaux de sources, l'usage de l'eau industrielle s'imposera à l'habi-
tant. Donc si l'eau de source ne peut pas être fournie toujours en abondance, nous
préférons un système de filtration, et nous donnons la préférence au système
Lefort.
Ayant remis au secrétaire de la Section une note détaillée avec dessin sur la
construction du puits Lefort, je m'attacherai seulement à essayer de réfuter les
critiques émises à ce système.
On a dit : le puits Lefort est, comme les filtres à sable, susceptible de se
colmater et de donner ensuite une filtration incomplète. Remarquons que le
filtre Lefort n'est pas horizontal, recevant successivement les dépôts qui se
forment, mais un filtre vertical constitué par un puits creusé dans le lit du
fleuve, entouré par un îlot de sable de vingt mètres d'épaisseur et clôturé par
un perré qui le consolide. Mais ce perré va se colmater. Il suffit de jeter les
yeux sur les perrés qui bordent depuis vingt ans les digues élevées en Loire
pour se convaincre que jamais la surface extérieure n'est colmatée.
Quant à l'îlot de sable, il sera toujours facile avec nos dragues de l'enlever,
si besoin était, et de le remplacer par du sable neuf.
Les résultats bactériologiques ont affirmé la bonne filtration de ce sable pen-
dant toute la durée des expériences.
Mais on a encore dit : ces bons résultats ont été obtenus parce que le sable
de la grève de Baulieu était ancien, très tassé ; il n'en sera plus de même
lorsque le sable constituant l'îlot sera formé avec le sable de la rivière. Il
suffit pour répondre if cette objection de se rappeler qu'au moment des expé-
riences, la Loire était en crue et que son niveau dépassait de plusieurs mètres
le niveau de la grève Baulieu et qu'à ce moment la partie supérieure du puits
était entourée par du sable emprunté à la rivière, ce qui n'empêchait pas
l'eau, sortant par les barbacanes supérieures, filtrée par du sable de rivière,
d'être aussi pure que celle qui avait traversé le sable de la grève et qui arri-
vait dans le puits par les barbacanes inférieures.
Discussion. — M. Brouardel : M. le D'^ Berlin vient de faire une communica-
tion très intéressante sur la valeur des puits du système de M. Lefort.
Pour discuter cette question, il faudrait reprendre toute l'histoire des filtres
de sable. Le fait que dans le système Lefort ils sont verticaux au lieu d'être
horizontaux ne change pas beaucoup la valeur des critiques. Le temps ne nous
permet pas de nous livrer à cette discussion. Je dois dire seulement que
M. Lefort a lui-même très éloquemment défendu son procédé devant le comité
d'hygiène. Il n'a pas réussi à écarter les objections; on les trouvera exposées
dans le rapport très étudié présenté par M. Jacquot, au Comité d'hygiène de
France.
M. Berlin a terminé en invoquant les bons résultats obtenus pour les puits
forés à une certaine distance de la Loire dans des sables analogues. Je puis
lui répondre qu'il faudrait d'abord démontrer que l'eau de ces puits provient
CHARRIN ET DONITTIS. — LES POISONS DE l'aTMOSPHÈRE 299
de la Loire et non des nappes d'eau qui découlent des coteaux avant d'atteindre
la rivière. Enfin je fais des réserves sur la valeur de ces eaux de puits, mes
renseignements ne concordant pas avec les siens.
M. le D' Martial HUBLÉ, Méd.-Maj. à Nantes. [614-511]
Décroissance progressive de la fièvre typhoïde dans le il^ corps d'armée, de 1875
à, 1897. — Pendant les premières années qui succédèrent à la guerre de 1870,
la fièvre typhoïde sévissait avec intensité sur toute l'armée française ; un des
corps d'armée les plus éprouvés à cette époque était le 11'= corps. De 187S
à 1881, les différentes garnisons de cette région, qui comprend les quatre
départements de Vendée, Loire-Inférieure, Morbihan et Finistère, ont fourni
3.840 cas de fièvre typlioïde et près de 500 décès. Cliaque année comptait de
600 à 700 cas, le chiffre annuel des décès atteignait ou dépassait 100. De
1875 à 1880, il s'est produit autant de cas et de décès typhoïdes que de
1880 à 1898.
Une première amélioration sanitaire se produit en 1881-1>^82 ; à partir de
1883, la décroissance devient graduelle et régulière, de sorte qu'en 1897 le corps
d'armée, composé d'un effectif de 18.000 hommes, ne compte que 50 cas de
fièvre typhoïde ayant causé 7 décès. Il n'est plus question d'épidémies meur-
trières comme jadis, tous les cas sont sporadiques, dorigine extérieure aux
casernes et étrangers aux exercices militaires.
Non seulement le faux de la morbidité et celui de la mortalité typhoïdes dans
le 11« corps ont singulièrement diminué en vingt-trois ans, mais l'abaissement
de ce taux est proportionnellement plus considérable que dans la moyenne de
l'armée entière. Ainsi, la morbidité typhoïde est tombée, dans l'armée entière,
de 320/00 à 8 0/00 et la mortalité typhoïde de 4,5 0/00 à 1,2 0/00, c'est-à-dire
qu'elles ont diminué de 75 0/0; or, dans le II^ corps, la morbidité typhoïde est
tombée de 68,5 0/00 à 2,8 0/00 et la mortaUté de 11,36 0/00 à 0,44 0/00, c'est-
à-dire que le taux de l'une et de l'autre est devenu vingt-cinq fois plus faible
qu'autrefois.
Ce magnifique résultat est dû à l'application sévère de nombreuses mesures
d'hygiène et de prophylaxie.
La plupart des épidémies observées relevaient de l'étioiogie hydrique : leur
disparition a suivi l'adoption des filtres Chamberland ou l'adduction d'eaux de
source dans les casernes.
— Séance du lO août —
MM. Albert CHARRIN et Jacques de NITTIS. [614-72]
Les poisons de Vatmosphère et la résistance organique. — Des cobayes inoculés
à l'aide du virus pyocyanique, et maintenus dans une atmosphère chargée soit
de toxines volatile» pyocyaniques, soit de poisons définis comme H^S ou COS
meurent en général avant les témoins. On peut vérifier que l'intoxication agit
en diminuant les défenses organiques et non pas en exaltant le virus.
Dans quelques cas, la respiration de toxines volatiles précédant l'inoculation
300 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
des cobayes ensuite remis à l'air libre, a déterminé chez eux un léger accrois-
sement de résistance.
Ces expériences font entrevoir une explication pour ces explosions soudaines,
étendues, de certaines maladies infectieuses si difficiles à comprendre autre-
ment, ("»n ne peut admettre que chaque personne a reçu le germe pathogène,
généralement atténué dans l'atmosphère. On conçoit au contraire que l'air
contienne, à ce moment donné, un principe qui, respiré par une foule de
personnes, les affaiblisse toutes d'une même façon, et cette réceptivité mor-
bide, par son identité chez tous, prépare les voies au même agent pathogène,
généralement un de ceux qui constituent les hôtes habituels de nos revête-
ments cutanés ou muqueux.
M. le D"- DEKTERE"W, à Saint-Pétersbourg.
Les Institutions sanitaires de Saint-Pétersbourg et leur organisation.
M. PINGRIÉ. [614k-31]
Sur l'inspection des viandes. — A la suite de cette communication, M. Cour-
mont propose que la iT Section émette le vœu que toutes les viandes de
boucherie soient soumises à une inspection vétérinaire ou sous la surveillance
d'un vétérinaire, dépendant de l'autorité préfectorale.
Les sommes nécessaires aux indemnités destinées aux propriétaires d'animaux
ne présentant pas de signes extérieurs de maladies contagieuses avant l'abatage
et aux traitements des inspecteurs peuvent provenir d'un léger droit prélevé sur
chaque bête sacrifice, droit d'ailleurs prévu par la loi du 21 juin 1898.
Ce vœu n'a pas été transmis au Conseil, et par suite n'a pu être adopté comme
vœu de la Section ou de l'Association.
M. le D"' BRÉMOND, Insp. du trav. dans l'Ind., à Paris. [613-62]
De la responsabilité des patrons pour les accidents chroniques (intoxication, etc.).
— La loi nouvelle sur les accidents, dont les rigueurs ont été si vivement
critiquées, imposera aux industriels des charges considérables toutes les fois que
les travailleurs seront blessés, même lorsque le sinistre résultera de l'impru-
dence de l'ouvrier. Celte loi sera-t-elle appliquée? Une Coiiimission travaille à
l'élaboration des règlements d'administration nécessaires; à cette Commission je
propose de transmettre ce vœu :
Si la loi nouvelle est mise en vigueur, les intoxiqués de l'industrie doivent
en profiter comme les blessés. Tous les invalides du travail ont droit à la même
sollicitude, qu'ils soient mutilés ou empoisonnés.
Discussion. — Le D-" H. Henrot ne croit pas devoir appuyer le vœu de son
collègue, M. Brémond. Il faut s'efforcer par tous les moyens possibles d'améliorer
le sort des ouvriers, mais il ne faut pas aggraver les responsablilés si lourdes
qui, d'après la nouvelle loi, pèsent sur les patrons. Dans un accident il n'y a
D' BRÉMOND. — DE LA RESPONSABITITÉ DES PATRONS 301
pas de contestation sur l'origine de la blessure, il y a une relation nette,
évidente entre la cause et l'effet; pour les intoxications chimiques il n'en est pas
de même ; comment séparer l'intoxication professionnelle, de l'intoxication
personnelle, celle qui résulte de l'abus de l'alcool, par exemple? Est-ce que
l'alcoolique n'ofïVe pas aux autres intoxications un degré de résistance beau-
coup plus faible? Rendra-t-on le patron responsable des excès alcooliques, qu'il
a cherché à combattre sur ses ouvriers, excès qui se sont produits en dehors de
son établissement ? La question est difficile, elle donnerait lieu à d'incessantes
contestations.
Les lois faites pour améliorer le sort des ouvriers n'ont pas toujours eu le bon
effet que l'on en attendait; ainsi la loi de protection des jeunes ouvriers, si
bonne dans son principe, a eu des conséquences désastreuses dans certains cas;
elle a mis des jeunes gens de moins de treize ans dans l'impossibilité de tra-
vailler et d'entrer dans la grande industrie. Beaucoup de ces enfants, condamnés
à l'inaction, sont devenus de petits vagabonds, alors qu'ils auraient fait
d'excellents ouvriers s'ils avaient pu travailler avec leurs parents; cette loi, sous
le prétexte de consolider leur santé, a souvent exercé un effet contraire;
l'enfant qui est une charge pour la famille est mal nourri, il contracte dans
l'inaction et dans la fréquentation des jeunes vagabonds les plus mauvais et les
plus pernicieux exemples; évidemment le législateur, désireux de faire une loi
utile à la classe ouvrière, n'avait pas prévu que celle-ci pourrait devenir une
cause de dégradation morale pour l'enfant.
Dans un autre ordre d'idées, une loi récente impose aux patrons une indemnité
proportionnée aux charges de famille de l'ouvrier blessé ; que fera le patron ?
Il finira par écarter de son établissement le père de famille, et aura une
tendance à ne prendre que des célibataires.
Si on veut rendre le patron responsable des intoxications chimiques, il écartera
de son établissement tous les ouvriers qui n'auront pas une santé parfaite, tous
ceux qui sont faibles ou malingres, afin de ne pas risquer de donner des indem-
nités pour les intoxications chimiques dont il est très difficile, sinon impossible,
de fixer le début.
Par ces différents exemples on voit combien il est difficile de faire de bonnes
lois, d'une application facile ; ces lois sont des armes à deux tranchants, elles
peuvent être très utiles ou très dangereuses pour l'ouvrier; si on aggrave la
responsabiUté des patrons pour des faits étrangers à l'étaWissement, prenez
garde que ceux-ci, qui ont aussi à se préoccuper de leurs intérêts, ne ferment
l'entrée de leurs établissements, aux enfants, aux pères de famille, et autres
ouvriers n'ayant pas une santé robuste; dans ce cas la situation d'une grande
partie de la classe ouvrière deviendrait des plus pénibles.
M. Henrot croit que la Section, avant d'émettre un vœu, doit examiner la
question sous toutes ses faces, elle ne doit pas se prononcer à la légère, ni
mettre les intérêts des patrons en opposition avec les intérêts des ouvriers; il
faut au contraire s'efforcer de rapprocher les uns des autres et de rendre plus
complète et plus grande la solidarité entre les patrons et les ouvriers.
M. Henrot propose que la communication de M. Brémond et la discussion
qui a suivi, soient envoyées à la Commission du travail dont il vient d'être
parlé.
M. le D-- Olive. — Il serait dangereux de comprendre les intoxications de
toutes sortes parmi les accidents du travail. — Des industries nouvelles peuvent
302 HYGIÈNE EF MÉDECINE PUBLIQUE
se créer et le patron peut ignorer si son industrie est toxique. Si des mani-
festations d'empoisonnement se produisent, rendrez-vous le patron respon-
sable ?
M. Paul COUPRY.
Nouveau système d'aménagement des cimetières.
M. FÉRET, de Paris.
Hygiène de rame.
VŒUX EMIS PAR LA 17^ SECTION.
Les vœux émis par la 17^ Section ont été adoptés par le Conseil comme vœux
de section (voir page 68).
Ouvrages imprimés
PRÉSENTÉS A LA 1 7"^ SECTION
D"" G. Bertin. — Etude sur la situation sanitaire de l'arrondissement de Nantes
pendant Vannée 1807 .
La fièvre typhoïde à Nantes (Nantes 1896).
F. Baucher et Doumrrgue. — Traité pratique d'analyse chimique et microbienne
des eaux d'alimentation.
Dr F. Brémond. — Dictionnaire de la Table, encyclopédie alimentaire, hygiénique
et médicale (fasc. 1 et 2).
CoupRY. — Cimetières de l'avenir, système P. Coupry (Nantes 1892).
Sous-Section d'Arcliéologie
Président : M, LEMEIGNEN, Uirecl. du Mus. Archéol. de Nantes.
La Section s'est réunie à la section d'Anthropologie (voy. page 175).
EXCURSIONS
ET VISITES INDUSTRIELLES
Excursion au Croisic, Guérande.
Dimanche 7 Août.
Cent cinquante membres de l'Association avaient répondu à l'appel du Comité
pour l'excursion organisée dans la presqu'île du Cioisic, de Balz et des environs.
A 7 heures précises, le train spécial arrive en gare de la Bourse et en trois
petites heures nous emmène au Croisic. La vitesse est moyenne, pour un
train spécial ; mais c'est jour de fête, les trains sont bondés de Nantais qui vont
passer la journée à la mer ; des trains de plaisir sont organisés de Tours,
d'Orléans : les voies sont encombrées.
A la descente du train, les ligures s'allongent. De gros nuages courent
dans le ciel et la pluie commence à tomber. La journée qui s'annonçait si belle
va devenir un désastre ; mais il n'y a pas à reculer ; d'un pied léger on gagne
le port où des barques doivent nous faire traverser la baie qui sépare la pointe
du Croisic de Pen-Bron. Pour ce court passage, l'averse redouble, le vent
souffle ; il nous aide à gagner plus vite la digue où l'on accoste.
Pen-Bron n'était il y a dix ans qu'une bande inculte de sable formant une
presqu'île étroite, rattachée à Piriac et à la Turballe et venant s'arrêter en face
du Croisic. C'est un véritable îlot au milieu de la mer, balayé par les brises du
large; sur aucun point l'air ne peut être plus pur, plus salubre. C'est là qu'il
y a onze ans, M. Pallu a jeté les fondations de l'hôpital marin que nous allons
visiter et qui est aujourd hui en pleine prospérité. Les administrateurs de
l'hôpital, les médecins, MM. les D--^ Kerguistel et Poisson nous re«-oivent au
débarqué et nous font parcourir les diverses salles et dépendances de l'hôpital.
Depuis dix ans, plus de 1.800 enfants atteints de tuberculose locale, osseuse,
articulaire, ont été soignés, donnant un total de guérisons absolument étonnant.
Comme le fait valoir le D'" Kerguistel dans son rapport, la situation de
Pen-Bron est exceptionnelle.
« La mer infinie d'une part, puis les dunes, le Traict du Croisic, les marais
salants éloignent de plus de quatre kilomètres le contact des ruisselets d'eau
douce et de la mer.
C'est pourquoi j'ai eu souvent, au bas des coteaux de Guérande et de la
Turballe, dans les villages bordant le fond du Traict, des accidents de malaria
à combattre, ainsi que des enfants typhiques à soigner. A Pen-Bron, je n'en ai
pas constaté un seul cas, et cependant quels sujets chétifs et malingres, non
acclimatés, qui nous viennent de différents départements français !
304 EXCURSIONS
Dans cette position exceptionnelle, sur ce sol nouveau que crée la mer
chaque jour, comme l'indiquent les vestiges d'une ancienne digue de pierres,
ensevelie dans les sables, que les travaux pour les constructions nouvelles ont
fait découvrir, et cette digue plus récente que fit construire le duc d'Aiguillon,
sous Louis XV, le sanatorium a une vitalité puissante.
Sur ce sol non contaminé, et que, par un réseau d'égouts, on préserve de
toute souillure, l'hôpital a été indemne de l'influenza, alors que l'épidémie
faisait de nombreuses victimes à la Turballe et au Croisic et frappait tous
les habitants.
Une autre condition absolument favorable et qui vient s'ajouter à l'excellence
du sol, est Fisolement : Pen-Bron est absolument isolé, un bras de mer le
sépare du Croisic.
Les mouvements incessants que déterminent les marées les mettent dans
ces conditions spéciales que recherchaient les anciens qui plaçaient les hôpitaux
le long des rivières dans les grandes villes.
Dans la plupart des hôpitaux marins français et étrangers que j'ai pu visiter,
l'hôpital ne bénéficie que du mouvement de va-et-vient que le flux et le reflux
provoquent sur la plage; et encore, dans tous les sanatoria méditerranéens, ce
mouvement de la mer n'existe pas.
A Pen-Bron, au contraire, surtout aux marées d'équinoxe, il y a un courant
d'une violence extrême et deux fois par jour, il vient aider à la ventilation de
l'hôpital. Ce courant marin qui isole Pen-Bron contribue puissamment à sa
salubrité.
Du côté de la dune, la première maison habitée est une ferme située à près
de quatre kilomètres, et encore ne fait-elle point partie du bassin de Pen-Bron
au point de vue orographique, parce queunétier, c'est-à-dire un canal condui-
sant l'eau de la mer aux marais salants, la sépare du sanatorium.
L'Océan — le courant du port de Croisic, — la dune, entourent, séparent et
protègent Pen-Bron.
Mais cet isolement n'exclut pas la gaieté, la vie, le mouvement, conditions
esseniielles pour la bonne santé d'un hôpital.
La sortie et la rentrée des bateaux des ports de la Turballe et du Croisic
animent et égaient continuellement le paysage : chaque jour un spectacle nou-
veau, un intérêt renaissant occupe et désennuie l'enfant.
Comparez le petit tuberculeux de Pen-Bron suivant de son lit ces mouve-
ments toujours renouvelés de cette flottille et de ces bateaux de commerce, quel-
quefois même des bateaux de l'Étal, torpilleurs ou cuirassés, à l'enfant par-
qué dans une salle d'hôpital des grandes villes !
Ces conditions d'isolement spécial constituent pour Pen-Bron une supériorité
énorme sur les établissements similaires, et entrent pour une grande part dans les
résultats si encourageants que nous donnent nos statistiques.
Le sol absolument perméable a aussi un avantage très appréciable au point
de vue des maladies des voies respiratoires, bronchites, coryza, etc. : Après une
pluie d'orage, une averse de quelques minutes, — car les conditions météoro-
logiques sont telles que les pluies persistantes ne s'observent pas, le sol, rede-
venu sec, permet aux enfants de sortir sans avoir à craindre l'humidité des
pieds. Aussi peut-on dire, sans être taxé d'exagération, qu'on ne tousse pas à
Pen-Bron.
Je parlais tout à l'heure des égouts qui ont été établis à Pen-Bron, avec cette
possibilité et celte facilité de tout renvoyer à l'Océan. Ils fonctionnent vraiment
EXCURSIONS
305
d'une manière remarquable surtout depuis rinstallation du service d'eau dont on
a doté l'hôpital. Ce service magnifique que bien des villes envieraient est cons-
titué par trois réservoirs : celui de l'eau de source, recueillie à 1.200 mètres de
l'hôpital, en pleine falaise. Cette eau a été analysée avec le plus grand soin. Il
est indispensable d'avoir l'eau dans des conditions excellentes. C'est une chance
heureuse pour Pen-Bron d'avoir à profusion l'eau de source. Dans les grandes
clialeurs de 1893, le niveau de Feau a à peine varié. Au reste, une population
de plusieurs centaines de personnes ne pourrait épuiser les nappes souterraines
que les siècles ont formées sous le sable de la dune.
Le second réservoir est remplie par l'eau pluviale colligée dans des citernes
où elle est recueillie en descendant des toits : c'est l'eau des usages domestiques,
de la buanderie et des services.
Le troisième réservoir est rempli par l'eau de la mer. C'est avec cette eau
que les bains sont alimentés et elle constitue la chasse puissante pour les égouts
de l'hôpital. Tous les jours à la marée basse le système complet des égouts
pourra être lavé : sa prise d'eau est inépuisable et l'égout de la mer est infini.
En résumant ces considérations générales en quelques mots, nous pouvons
constater que les conditions les plus parfaites que l'hygiène puisse rêver sont
réahsés à Pen-Bron :
Sol intact, non contaminé et non contaminable.
Air de luxe : ventilation continuelle.
Isolement : n'ayant rien à craindre des voisins et n'effrayant aucun voisin.
C'est dans ce milieu qu'est reçu le jeune tuberculeux. »
C'est dans ce milieu, ajouterons-nous, que grâce à cet air pur, grâce aux
bons soins des D''^ Kerguistel et Poisson, des religieuses et du personnel, les
enfants reprennent la vie et la santé.
A 11 heures et demie, le déjeuner est servi dans un des réfectoires de l'éta-
bhssement; une des dames qui nous accompagnent a la délicate attention de
faire une quête pour offrir aux enfants quelques friandises en souvenir de notre
passage.
Pendant notre court séjour, le ciel s'est balayé, les nuages gris ont fait place
à des bandes argentées sur fond d'azur; le soleil, encore pâle et timide, va
bientôt briller et nous donner pour le reste de l'excursion un temps idéal.
Les barques nous ramènent au port du Croisic; nos jambes nous ramènent à
la gare, et à 2 heures, un train spécial nous conduit à Guérande. Le D'" Ker-
guistel, enfant de Guérande, qui y réside depuis sa sortie de l'internat de Paris,
nous fait les honneurs de sa ville natale.
Perchée sur un plateau qui domine la zone Uttorale qui s'étend entre Sainte-
Marguerite et la Turballe, Guérande a conservé intacte sa ceinture de murailles
du xv° siècle; la porte principale, porte Saint-Michel, est en ce moment l'objet
de restaurations importantes. Du haut des bastions la vue s'étend au loin sur la
mer, sur les côtes qui se profilent jusque dans la brume au large et sur les
marais salants, d'un aspect si pittoresque avec leurs cônes de sel blanc; c'est un
véritable camp avec des tentes blanches brillant au soleil.
En descendant de Guérande nous nous arrêtons au bourg de Batz pour visiter
de près ces salines, la richesse du pays, et pour voir un autre établissement marin
destiné aux enfants de la classe aisée, l'Institut Yerneuil, fondé par M. Pallu,
sur la belle plage de la Baule, sous le patronage des principaux médecins et
chirurgiens des hôpitaux de Paris et de Nantes. M. Pallu nous souhaite la
bienvenue; le P'' Gariel répond en buvant à la prospérité de l'étabhssement et
20
306 EXCURSIONS
c'est de bon cœur qu'on sable le Champagne à la santé de M. Fallu et de tous
ses collaborateurs.
Le temps est exquis; le soleil moins chaud illumine cette plage de 10 kilo-
mètres qui s'ouvre devant nous. C'est un moment délicieux de flânerie en
attendant l'heure du dîner. Quelques intrépides en proûtent pour prendre un
bain de mer.
A 8 heures, dîner parfait à l'hôtel Mospha, servi avec le plus grand soin;
retour en voitures à la gare de la Baule et rentrée par train spécial qui nous
amène, sans retard, à minuit à la gare de la Bourse. On a pris de légers
acomptes sur la nuit, car la journée a été longue, fatigante, mais personne ne
se plaint car elle a été des plus intéressantes et comme d'habitude, favorisée par
un très beau temps.
EXCURSION A INDRET, SAINT-NAZAIRE
— Mardi 9 août —
La journée de lundi n'avait été à Nantes qu'une succession ininterrompue de
rafales épouvantables, de pluies diluviennes : le vent projetait de tous côtés
tuiles et cheminées. On ressentait le contre-coup du cyclone violent qui avait
sévi sur la côte ouest-nord et causé, avec des pertes d'hommes, de pêcheurs
surpris par la tempête, des dégcàts considérables. Le vent se calmait un peu dans
la soirée, et le matin à 7 heures, au moment où nous allons nous embarquer, le
ciel est pur, le soleil brillant; tout promet une belle journée.
Cent quarante congressistes prennent place sur un des bateaux de la Compa-
gnie de la Basse-Loire, et à 7 heures précises, on largue les amarres et le bateau
descend rapidement la Loire, laissant se perdre dans la brume les maisons et les
quais de la ville. En une demi-heure nous atteignons notre première escale,
Indret, où nous allons visiter l'établissement de la marine nationale.
M. Berrier-Fontaine, directeur des constructions navales et directeur de l'éta-
blissement, s'avance sur le quai, avec son état-major d'ingénieurs, pour nous
recevoir. Les anciens de l'Afas, qui ont suivi les premiers Congrès (ils ne sont
pas bien nombreux dans cette excursion) revoient avec plaisir cette grande salle
d'ombrages, voûte de verdure à l'entrée des usines, où nous avons, comme ce
matin, débarqué il y a vingt-trois ans. Rien n'est changé dans ce coin de l'île;
les arbres sont plus beaux, plus majestueux, l'aspect du château, résidence du
directeur, est aussi riant. Ne nous regardons pas, ne pensons pas à nos cheveux
blancs et pour un moment nous nous croirons à vingt ans en arrière.
L'établissement d'Indret a pris cependant, pendant cette longue période, des
développements considérables, et pour ne parler que d'une transformation,
l'outillage électrique n'existait pas autrefois. Dans le livre de Nantes, le directeur
de l'établissement a rédigé, en quelques pages, l'histoire d'Indret et de ses
usines; chacun de nous a déjà lu ce mémoire intéressaot et très documenté.
La visite est rapide, trop rapide pour faire un examen approfondi de tous ces
EXCURSIONS 307
ateliers. M. Berrier-Fontaine et ses collaborateurs se multiplient pour nous faire
voir aussi bien que possible et en peu de temps. Nous les quittons à 9 heures
en les remerciant de leur courtois et aimable accueil.
A peu de distance dlndret, à la Martinière, notre bateau s'engage dans le
canal maritime de la Basse-Loire, qu'il parcourt à une allure lente. Sur les
berges les arbres plies, cassés, sur presque tout le parcours, témoignent de la
violence du cyclone de la veille. Le service régulier de la Basse-Loire se fait
ordinairement par le fleuve, mais il était intéressant de montrer aux membres
de l'Afas, étrangers à la région, ce beau travail du service de la navigation
nantaise (1). Vers midi nous atteignons Paimbœuf; si mes souvenirs géogra-
phiques ne m'abusent pas, c'est une des sous-préfectures du département. Je
plains le fonctionnaire obligé de résider dans cette ville. Il lui faut une forte
dose de philosophie ou une violente passion de pêcheur à la ligne. Nous n'avons
qu'à y faire un court séjour, heureusement; le temps de déjeuner, et nous
remontons en bateau, piquant sur Saint-Nazaire.
Il faut traverser la ville en hâte pour prendre le train spécial qui nous conduit
aux forges de Trignac. De 3 heures à o heures, nous parcourons cette belle
usine, fondée en 1879 et qui a pris depuis une extension considérable (2).
Le Directeur et le personnel des ingénieurs nous conduisent par escouades
dans toutes les parties de l'établissement, nous faisant assister aux opérations
nombreuses et complètes de la transformation du minerai. Un lunch nous
réunit dans une des salles de la direction et nous vidons notre verre à la santé
du directeur et du personnel et à la prospérité de l'établissement.
Le train nous reprend à l'usine, nous ramène à la gare. Chacun se disperse en
attendant l'heure du dîner qui est proche. Quelques-uns visitent les travaux du
port, d'autres un bateau en partance pour l'Amérique du Sud; d'autres flânent
doucement sur les bords de la mer.
A 8 heures nous sommes réunis au Grand Hôtel et,le dîner fini, nous reprenons
le train qui nous ramène à Nantes à 11 heures et demie.
EXCURSION FINALE : LE MORBIHAN, BELLE-ISLE.
— 12, 13, li et IS Août. —
Le programme de cette excursion, habilement préparé par les soins du
Comité local, était fort attrayant ; mais à cause des difficultés matérielles, le
nombre des places disponibles avait dû être limité à quatre-vingts. Les billets
furent rapidement pris et s'il avait été possible, il eût fallu en augmenter le
nombre : il y avait malheureusement impossibilité absolue.
Le vendredi, à 6 heures du matin, tous les excursionnistes étaient réunis à la
gare de la Bourse, plus centrale que la gare principale ; après quelques minutes
(1) Une notice est publii^e dans le volume de Nantes par M. Babin, Ing. des Ponts et Chaussées.
(2) Voy. page 3i3 la notice publiée par la Société à l'occasion de notre visite.
308 EXCURSIONS
d'attente, le train arrive, et nous nous installons dans les quatre wagons qui nous
étaient réservés et que nous avons retrouvés dans tous nos trajets jusqu'à notre
retour à Nantes.
Jusqu'à Savenay nous suivons le même chemin que dimanche; mais, là, nous
bifurquons vers le nord ; nous traversons des pays pittoresques, et à 9 heures
nous arrivons à Vannes oîi nous trouvons le D"" de Closmadeuc, qui s'était chargé
spécialement de l'organisation d'une partie de l'excursion et qui veut bien nous
servir de guide. Les voitures qui nous attendent sont bientôt remplies, et nous
conduisent à l'hôtel du Dauphin, où la plupart des congressistes sont logés,
tandis que les autres sont dirigés sur des chambres du voisinage conformément
aux indications qui avaient été données à l'avance.
Après une installation sommaire, on remonte en voiture et l'on parcourt la
ville qui présente des aspects pittoresques, et dont les anciennes portes et une
partie bien conservée des vieux remparts attirent l'attention.
Nous nous arrêtons au musée archéologique qui appartient à la Société
polymathique du Morbihan, musée riche en pièces préhistoriques de la région.
Il ne saurait entrer dans notre intention de donner une idée des richesses qui y
sont accumulées et sur lesquelles M. le D"" de Closmadeuc et deux de ses collègues
de la Société donnent d'intéressantes explications. Mais nous devons dire
combien nous avons regretté que cette collection ne fût pas dans un cadre
digne d'elle ; elle est disposée dans des chambres petites et basses de manière
qu'il est difficile de bien examiner les pièces remarquables qu'elle contient ;
mais surtout il y a un véritable danger dans cette installation, car si le l'eu
prenait à la maison vermoulue dont celte collection occupe le second étage, tout
serait détruit. Il serait grandement à désirer que la ville de Vannes, qui doit
être fière de posséder de pareilles richesses, pîit leur donner un asile au moins
convenable et oîi elles seraient en sûreté.
Après cette visite, on se disperse pour visiter la ville, la cathédrale, pour
chercher des restes des anciennes maisons ; beaucoup de congressistes, comme
dans toute l'excursion, prennent des vues photographiques.
Après le déjeuner, nous retrouvons les voitures qui, par une route longeant
en partie la côte du Morbihan et passant à Noyalo nous conduisent au château
de Sucinio dont les ruines, situées non loin du bord de la mer, sont fort
imposantes. Éclairées par un brillant soleil, elles font bel effet, de l'extérieur
au moins, car il ne reste rien à peu près, sauf les murailles qui en constituaient
la périphérie.
Après un arrêt, qui ne paraît pas assez long, nous repartons pour Sarzeau oij
Ton voit en passant la maison oîi est né Lesage, l'auteur de Gil Blas, et où l'on
visite l'église du xvii« siècle.
Nous rentrons assez tard pour le dîner : aussi, le soir, les congressistes
rentrent-ils rapidement dans leurs chambres, renonçant à chercher des dis-
tractions que, certainement d'ailleurs, ils ne trouveraient pas.
Le lendemain à 7 heures du matin, conformément au programme, nous
sommes de nouveau installés dans les voitures qui doivent nous conduire à
Conleau, pour prendre le bateau que la marée basse n'a pas permis de remonter
jusqu'à Vannes. Nous suivons la rivière de Vannes, mais malheureusement le
brouillard est si épais que nous ne pouvons rien distinguer de cette promenade
qui est agréable. Une chaussée nous conduit dans l'île de Conleau dont nous
traversons le Casino qui nous paraît un peu désert.
UÉmile-Sotacroup, bateau à vapeur de la Compagnie de la Basse-Loire, est
EXCURSIONS 309
mouillé à quelque distance du rivage ; des barques, dont plusieurs conduites par
des femmes, nous attendent. Nous nous y installons, non sans peine, car le sol est
vaseux ou glissant et, non sans peine également les barques sont mises à flot ;
cependant l'embarquement des congressistes et de leurs bagages se fait assez
rapidement.
Un coup de sifflet, on lève l'ancre et nous parlons; mais là encore le brouillard
cache à nos yeux presque complètement les îles près desquelles nous passons ;
il ne se dissipe que lors de notre arrivée à l'ile de Gavr'inis, à 9 heures.
L'Émile-Solacroup s'arrête encore à quelque distance du bord, et des barques
nous transportent à terre ; mais la manœuvre est plus facile, d'abord parce que
les bagages sont restés à bord, puis parce que les barques abordent à une
chaussée qui rend aisé le débarquement.
M. le D'' de Closmadeuc, qui est propriétaire de l'île, nous sert de guide : une
allée plantée d'arbres conduit au lumulus qui a rendu ce lieu célèbre, tumulus
de 8 mètres de hauteur et de 100 mètres de circonférence. 11 renft-rme une
grotte, constituée par des menhirs sur lesquels sont gravés des ornements sur
la signification desquels les savants ne sont pas d'accord.
Malgré l'intérêt de ce curieux monument, il faut quitter l'île et, de nouveau
les barques nous conduisent sur notre bateau qui, après une courte navigation,
s'arrête à quelque distance en face de Locmariaquer. Nouveau débarquement,
facile également, mais plus long, car le trajet à parcourir en barque est plus
considérable : il faut plus d'une demi-heure pour cette opération après laquelle
tout le monde se trouve bientôt réuni à l'école dans les salles de laquelle le
déjeuner est servi : on lui fait honneur, ce qui s'explique par l'appétit que le
grand air nous a donné et aussi parce que ce repas est fort bien préparé.
On se hâte cependant, car il faut aller voir les monuments mégalithiques si
curieux : le Men-er-H'roeck, menhir gigantesque, de 23 mètres de longueur,
qui gît à terre, brisé en trois fragments ; le dolmen du Mane-Lud, la table des
Marchands, le tumulus de Mané-er-H'roeck. Ces monuments piquent à juste
titre la curiosité, les questions se multiplient, les discussions s'élèvent.
Disons, en passant, pour n'y plus revenir, que la plupart des monuments qui
recouvrent cette région sont maintenant la propriété de l'État, de telle sorte que
la conservation en est désormais assurée.
Mais l'heure s'avance, le signal du départ est donné et l'on procède à l'em-
barquement par un temps splendide.
VÉmUe-Solacroup s'engage dans la rivière d'Auray qu'il remonte : les rivages
d'abord éloignés, plats et nus se rapprochent bientôt, se recouvrent de verdure,
de prairies et d'arbres, et présentent de pittoresques vallonnements. La prome-
nade est charmante et c'est avec un véritable regret qu'on aperçoit bientôt à
quelque distance l'église d'Auray, située sur la hauteur, ce qui annonce la fin
de la traversée. Quelques minutes après nous abordons, à quai celte fois, au
quartier de Saint-Goustan, séparé d'Auray par la rivière du Loc.
On traverse un vieux pont, on monte une rue d'une pente très raide et Ion
arrive à la place de l'Hôtel-de- Ville où est situé l'hôtel du Pavillon qui a assumé
la charge de nous loger. Ici, comme à Vannes, chaque excursionniste a reçu
un billet lui indiquant où. il couchera; aussi très rapidement chacun est-il en
possession de sa chambre.
11 est à peine 4 heures, car le programme fixé a été suivi ponctuellement.
On a plus de temps qu'il n'en faut pour visiter la ville, d'autant que la
matinée du lendemain n'est pas occupée avant 10 heures : aussi les congres-
310 EXCURSIONS
sistes s'emparent-ils de toutes les voitures disponibles, et la plupart peuvent
aller visiter Sainte-Anne d'Auray et la Chartreuse avant le dîner, qui est
annoncé pour 7 heures et demie.
Le soir, la ville est sombre ; il y a bien des becs de gaz dans les rues, mais
on ne les allume qu'en hiver, paraît-il. 11 n'y a d'ailleurs aucune attraction;
chacun se retire de bonne heure pour se reposer d'une journée intéressante,
mais fatigante, car le programme en était très chargé.
Afin de laisser quelque repos et quelque liberté aux excursionnistes, le
rendez-vous du dimanche était fixé à 10 heures seulement. On en profita pour
visiter la ville, pour monter à la promenade du Loc et au belvédère d'où la vue
embrasse un horizon très étendu.
Après le déjeuner, on s'installe dans les voitures et on part pour Carnac;
mais avant d'arriver, on s'arrête pour examiner une partie des alignements
constitués par de nombreux menhirs rangés en lignes droites parallèles.
A Carnac, après avoir visité l'église qui présente un réel intérêt, on se rend
au musée Miln qui renferme les pièces curieuses trouvées dans le pays, et on en
écoute attentivement les explications données par le conservateur Le Rouzic, qui
paraît connaître la question à fond et qui a répondu à toutes les demandes. Sous
sa direction on se rend au Mont Saint-Michel, tumulus de grandes dimensions
surmonté d'une chapelle. Là, de nombreuses et intéressantes discussions s'élè-
vent entre les visiteurs compétent?, discussions que nous sommes heureux
d'écouter, car elles sont instructives.
Il fait réellement très chaud; aussi, en attendant l'heure du départ, les excur-
sionnistes absorbent-ils des rafraîchissements nombreux et variés.
A 4 heures on remonte en voiture; un groupe qui était allé à pied voir
les monuments vers .lesquels nous nous dirigeons prend une autre direction;
mais le gros de la troupe se dirige vers les alignements importants du Menée
et les dolmens de Kériaval et de Mané-Kerioned. Nous ne pouvons que
regretter notre incompétence qui ne nous permet pas de décrire ces monu-
ments, témoins des âges anciens.
Les congressistes ont pris l'habitude de l'exactitude et, à l'heure indiquée,
tout le monde se retrouve sur le chemin de la salle à manger.
Le soir, on cherche de la couleur locale : deux instrumentistes viennent
jouer des airs de danse sur la place, et des jeunes garçons simulent les danses
du pays. Mais d'une part, il manque de danseuses, et d'autre part, musiciens
et danseurs ont abandonné le costume du pays dont le chapeau à rubans de
velours flottant dans le dos constitue le seul vestige qui soit resté. Bientôt tout
le monde est rentré pour dormir et la place redevient silencieuse.
Comme le train spécial qui doit nous emmener part à 6 heures et que la gare
est fort loin de la ville, tout le monde est le lundi matin debout de bonne
heure : on voit même des excursionnistes qui sont absolument prêts pour le
départ dès 5 heures du matin.
La locomotive silïïe et nous partons; le pays, d'aspect gracieux jusqu'à Plou-
harnel, devient aride au delà ; nous suivons la langue de terre étroite qui relie
au continent la presqu'île de Quiberon, langue qui sur un point présente seu-
lement la largeur suffisante pour le passage d'une route et la voie du chemin
de fer.
A 7 heures nous sommes à Quiberon et nous traversons tout le village
pour aller nous embarquer sur VÈmile-Solacroup, qui est amarré à l'extrémité
de la jetée, à cause de la marée basse. A l'heure fixée par le programme le,
EXCURSIONS 311
départ a lieu, lorsqu'on voit accourir à toute vitesse deux excursionnistes qui,
sans doute pour éviter de se lever trop tôt, sont venus coucher à Quiberon ; ils
peuvent monter à bord, mais il était temps, et trois minutes plus tard le bateau
était hors du port et nous n'eussions pu les recueillir.
Le temps est splendide, le soleil brille, la mer est belle et une légère brise
berce mollement le bateau, pas si mollement cependant que quelques excur-
sionnistes ne soient éprouvés par le mal de mer.
Mais la plupart supportent vaillamment le roulis et même bientôt des voix
harmonieuses s'élèvent sur le pont où la satisfaction semble complète.
La traversée est courte d'ailleurs, et après trois quarts d'heure nous débar-
quons au Palais, qui est le port principal de Belle-Isle. Quoiqu'il soit à peine
8 heures et demie, le lever matinal et le voyage ont aiguisé les appétits, et
tout le monde fait honneur au déjeuner servi par l'hôtel du Commerce dans une
des salles de l'Hôtel de Ville.
Bientôt les voitures arrivent : on s'installe en se réunissant par groupes sym-
pathiques et le signal du départ est donné.
L'île de Belle-Isle est accidentée, et les routes sont en majeure pariie constituées
par des montées et des descentes; quelques-uns des chemins que nous parcou-
rons sont assez défectueux, et ce n'est pas sans difficulté qu'on croise les véhi-
cules qu'on y rencontre.
Nous nous arrêtons sur le rivage de l'île opposé à celui où nous avons abordé
et nous descendons, au milieu de roches abruptes, minées par les eaux, et à
parements verticaux et même surplombant jusqu'à la grotte de l'Apothicaire.
Fidèles au programme que nous nous sommes imposé, nous ne chercherons
pas à décrire l'aspect majestueux, grandiose de ces cavités immenses où s'en-
gouffrent les vagues avec un bruit de tonnerre; on y est à l'abri du soleil et il
y fait frais; aussi, nombreux sont les excursionnistes qui s'y arrêtent, tandis
que d'autres vont explorer la côte aux environs où ils trouvent des aspects dif-
férents, mais non moins intéi'essants.
L'heure du départ est arrivée; on s'installe de nouveau dans les voilures qui
nous conduisent à la pointe des Poulains, partie curieuse par elle-même, et dont
les rochers mériteraient le voyage, mais qui attire surtout l'attention parce que
c'est là que la grande tragédienne a installé ses pénates, dans une batterie et
un corps de garde désaffectés. L'installation est bizarre, curieuse, mais le pays
est bien nu, bien désolé; pas un arbre, ni même un arbrisseau n'apparaît, aussi
loin que s'étend la vue.
On s'arrête cependant étonnés, sinon charmés, par l'originalité de l'inslalla-
lion, et, avant de partir, nous avons la joie ineffable de voir Sarah Bcrnhardt,
en long peignoir blanc, s'appuyant esthétiquement sur l'un des mâts de la
terrasse qui surmonte son habitation.
Il faut cependant s'arracher à ce spectacle et l'on remonte en voiture; nous
avons atteint là le point extrême de notre excursion et nous n'avons plus qu'à
revenir sur nos pas.
A -i heures nous sommes au Palais où un goûter, viande froide, sandwiches
et fruits, nous attend; nous regagnons VÉmile-Solacroup qui part à 3 heures et
demie.
La mer est plus calme encore qu'à l'aller, le soleil est non moins biillant ; et
cependant les chants ne se font pas entendre. Il semble qu'une ombre de mélan-
colie ait passé sur nos fronts à l'approche de l'instant de la séparation.
Voici bientôt Quiberon; le débarquement est rapide et à 5 heures nous
312 EXCURSIONS
sommes réunis dans la salle à manger de l'hôtel de France, c'est le dernier
repas que nous prenons en commun.
Aussi, au dessert le D'' Henrot, de Reims, se lève et porte la santé du Secré-
taire du Conseil qui a dirigé cette excursion finale.
M. Gariel remercie son ami M. Henrot et les congressistes qui se sont associés
à son toast ; il dit qu"il n'a eu que peu de mérite à guider une excursion qui
avait été habilement préparée, et propose d'adresser des remerciements au
D'' de Closmadeuc qui a bien voulu veiller à tous les détails en 1898, comme il
l'avait fait déjà en 187o, lors du premier Congrès de Nantes ; deux ou trois
membres au plus ont assisté à ces deux excursions dans le Morbihan et seraient
embarrassés de dire laquelle était la mieux préparée.
Un ban est battu avec enthousiasme par tous les congressistes.
M. Gariel, reprenant la parole, se réserve, comme il le fait chaque année, du
boire à la santé des dames qui ont suivi l'excursion ; il en est qui sont déjà
venues à plusieurs reprises ; il y a lieu d'espérer qu'elles continueront à venir ;
quelques-unes viennent pour la première fois à une excursion finale. On peut
souhaiter qu'elles y aient trouvé assez d'intérêt pour revenir. Aux unes comme
aux autres, M. Gariel demande de faire une propagande active ; il faut, en effet,
que nous soyons nombreux au Congrès de Boulogne-sur-Mer, où l'Association
française se trouvera réunie temporairement avec l'Association britannique.
M. le D'' de Closmadeuc prend alors la parole et prononce le toast suivant :
» Mesdames et Messieurs,
» Avant de me séparer de vous, mes chers compagnons d'un jour, je tiens à
saluer votre départ de Quiberon, en vous souhaitant un bon voyage.
» Déjà, il y a vingt-trois ans, j'ai eu l'honneur d'adresser le même salut à la
même Société. Votre éminent secrétaire général, le professeur Gariel, peut se
rappeler le déjeuner de 1875, sur l'herbe, au pied du tumulus de Gavr'inis.
)) L'antique monument est aujourd'hui ce qu'il était alors, vous l'avez constaté
vous-même, toujours mystérieux, refusant toujours de livrer son secret.
y> Nous seuls avons blanchi, mon cher Secrétaire général ; beaucoup de ceux
qui étaient, à cette époque, avec nous, manquent au rendez-vous. Mais d'autres
les ont remplacés, el la Société qu'ils venaient de fonder, continue à grandir et
promène sa glorieuse renommée sur tous les points du globe.
» Pour la deuxième fois Y Association française pour l'avancement des sciences a
tenu ses assises sur la terre bretonne.
» Avant-hier, vous traversiez notre beau golfe armoricain; vous débarquiez à
Locmariaquer, lieu d'élection des dolmens et des menhirs, qui émergent des
bruyères en fleurs, comme les ossements gigantesques d'une race disparue.
» Hier, vous avez visité les alignements de Carnac. Aujourd'hui vous étiez à
Belle-lble. En ce moment vous êtes à l'extrémité de la presqu'île de Quiberon.
» De ces excursions, trop rapides, vous emporterez, j'en suis sûr, une moissoa
d'impressions. Pour mon compte, je n'oublierai jamais la journée charmante
du 13 août 1898.
» Je souhaite que cette journée de Gavr'inis laisse dans vos cœurs un souve-
nir aussi doux et aussi durable que celui qu'elle laissera dans le mien.
» Et, pour sceller notre union, l'union des esprits et des cœurs, je porte un
toast au progrès indéfini de la science, dont vous êtes les représentants ici.
» Au nom de la Société polymathique du Morbihan, je bois à ÏAssocialion
française pour L'avancement des sciences. »
VISITES 313
De nombreux applaudissements accueillent les paroles de M. le D'" de Closma-
deuc.
Puis on se dirige vers la gare où chacun va retrouver les bagages qu'il y avait
laissés le matin, et où l'on monte dans les wagons que la Compagnie d'Orléans
a continué obligeamment de nous réserver. Des poignées de mains s'échangent
de :outes parts sur le quai, où la dislocation commence ; quelques excursion-
nistes s'arrêtent à Quiberon, d'autres descendront en cours de roule, la plu-
part quitteront le train à minuit à Nantes, tandis qu'une minorité continuera
son chemin sur Paris.
L'excursion est terminée : elle a été favorisée par un temps magnifique, elle
n'a été troublée par aucun incident : c'est un beau coucher de soleil d'une
journée qui avait commencé avec un temps qui présageait l'orage. Souhaitons
que, comme il arrive souvent, l'impression dernière soit celle qui subsiste et
que, oubliant les fâcheux événements qui nous ont troublés à Nantes, nous
nous trouvions plus nombreux à Boulogne-sur-Mer (1).
SOCIÉTÉ ANONYME DES ACIERIES, HAUTS FOURNEAUX ET FORGES
DE TRIGNAC
L'usine a été fondée en 1879, par la Société des mines de fer de l'Anjou et
des Forges de Saint- Nazaire, en vue de la fabrication des fontes spéciales de
grande pureté.
La nécessité de s'approvisionner à l'étranger, explique le choix de sa situa-
tion géographique, sur le littoral, à l'embouchure de la Loire, au bords du
Brivet, et à la jonction des réseaux des Compagnies des chemins de fer de
Paris-Orléans et de l'Ouest. Ces deux Compagnies concourent avec les voies flu-
viales et maritimes à l'expédition des produits fabriqués.
Tous les métallurgistes connaissent les difficultés énormes rencontrées pour
édifier cette usine sur un emplacement jadis marécageux, et qui présente
encore un sous-sol vaseux sans consistance, pour asseoir des bâtiments solides
et de puissants appareils métallurgiques. Dans certaines parties de l'usine, on
a dû creuser jusqu'à la profondeur de quinze à vingt mètres pour trouver le
terrain ferme.
Ces dilTicultés furent enfin surmontées au prix de sacrifices qui n'avaient pas
été complètement prévus, et qui grevèrent l'usine dès son entrée dans le
monde métallurgique.
Après avoir traversé des moments difficiles, l'ancienne Société a été reconsti-
tuée en 1889, sous le nom de Société des Aciéries, Hauts Fourneaux et Forges de
Trignac qu'elle porte aujourd'hui.
Les matières premières les plus importantes pour le travail sidérurgique sont
les minerais et le combustible. Minerais d'Espagne, d'Afrique et charbons d'An-
(1) Nous remercions vivement l'excursionniste qui a bien voulu nous communiquer ce compte rendu
de l'excursion finale, en regrettant qu'il veuille garder l'anonyme.
314
VISITES
gleterre, arrivent à Saint-Nazaire par des steamers dont le tonnage individuel
atteint 3.000 tonnes. Ces vapeurs sont décliargés au bassin à flot de Penhouët
où la Société possède un quai de 275 mètres de longueur, avec S grues à va-
peur, mobiles sur une voie ferrée.
On peut décharger trois transports à la fois.
Une voie ferrée, empruntée en partie au réseau Paris-Orléans, réunit les
quais de Penhouët aux estacades de déchargement et aux divers ateliers de
l'usine.
Six trains apportent chaque jour les matières premières à l'usine, et
retournent chargés de produits finis : fontes, rails, tôles, etc., embarqués par
eau à Penhouët ou par fer aux gares de Saint-Nazaire.
L'usine comprend trois groupes principaux :
Les hauts fourneaux, les aciéries, les laminoirs.
a) Le groupe des hauts fourneaux comporte les estacades de déchargement
pour les minerais et les charbons à coke, le broyeur à charbon et les fours à
coke. Ces derniers sont divisés en 4 batteries de 32 fours chacune, soit 128 fours,
capables de carboniser la houille nécessaire à la production du coke employé
pour la réduction du minerai dans les hauts fourneaux.
Les fours à coke sont du système Coppée; ils fournissent environ 2 tonnes de
coke par four et par jour, ce qui représente une production annuelle de
100.000 tonnes de coke. Les gaz provenant de la carbonisation sont briîlés
sous 8 chaudières pour donner de la vapeur.
Les hauts fourneaux sont au nombre de trois, du même type, et mesurant
20 mètres de hauteur. Leur diamètre intérieur au gueulard est de 4 mètres, et
au ventre de 5"',70. Leur capacité est de 300 mètres cubes.
La production moyenne de chacun de ces hauts fourneaux est de 12b tonnes
de fonte fine de moulage ou d'afhnage par vingt-quatre heures.
Deux machines soufflantes de 6o0 chevaux-vapeur de force chacune, donnent
le vent nécessaire à la marche des fourneaux ; ce vent est chauffé à 700 degrés
par 8 appareils récupérateurs Withwell de 14 mètres de hauteur sur G mètres
de diamètre.
Tel est le groupe des hauts fourneaux, dont deux en marche peuvent couler
environ 80.000 tonnes de fonte par an.
L'usine peut produire, à coup sur, des fontes de composition bien déterminée^
ne contenant que des traces insignifiantes d'éléments nuisibles tels que le
phosphore et le soufre, et complètement privées de cuivre et d'arsenic.
Elle accepte des marchés de fournitures de fontes à composition chimique
garantie. On ne se contente plus aujourd'hui, dans l'industrie métallurgique,,
d'apprécier l'apparence plus ou moins grenue de la fonte ; ces indications,
basées sur la pratique des fondeurs, sont corroborées et complétées par l'ana-
lyse. De telle sorte que le laboratoire de chimie, avec tous les appareils de pré-
cision qu'il comporte, est devenu le guide du maître fondeur.
Une partie des fontes est vendue, l'autre partie est transformée en acier de
qualité pour rails, tôles et profiles de toutes natures.
b) Le deuxième groupe est formé par les Aciéries Bessemer et Martin.
V Aciérie Bessemer possède deux convertisseurs Bessemer capables de traiter
10 à 11 tonnes de fonte par opération, et de la convertir en lingots d'acier par
l'action athnante d'un violent jet d'air. Cet air est fourni par une machine
soufflant forte de 1.000 chevaux, et traverse le métal en fusion sous une pres-
sion moyenne de 2 atmosphères.
VISITES 315
Les convertisseurs de Trignac ont5°\D0de hauteur avec un diamètre extérieur
de S'^joO au ventre ; ils obéissent docilement à la force hydraulique qui les fait
tourner sur leurs tourillons pour faciliter le travail de chargement et la coulée.
En 18 minutes une charge de 10 tonnes de fonte est transformée en acier, et
coulée en lingots qui, rouges encore, sont conduits au train à rails où nous les
retrouverons bientôt.
Une grue centrale et trois grues latérales hydrauliques assurent la coulée et
le démoulage rapides des lingots.
Par journée de 12 heures, les convertisseurs travaillant à tour de rôle,
peuvent fournir 20 coulées de 10 tonnes, soit 200 tonnes de lingots.
11 importe de faire observer que ces convertisseurs traitent la fonte hquide
des hauts fourneaux, conduite au Ressemer dans une grande poche manœuvrée
par un cabestan hydraulique.
Deux grands cubilots, fondant de 10 à 12 tonnes à l'heure, permettent de
travailler au besoin en seconde fusion. Deux cubilots plus petits servent à fondre
le spiegel ajouté à la fin de chaque opération.
L'Aciérie Martin comprend' 4 fours, dont la capacité varie de 10 à lo tonnes.
Les revêtements intérieurs de ces fours sont en silice, dolomie et fer chromé;
ils sont chauffés par 16 grilles-gazogènes réparties en 5 batteries et alimentées
avec des fontes spéciales produites, à cet effet, dans les hauts fourneaux, et
avec des riblons de diverses provenances comprenant surtout les bouts écrus
et chutes de laminoirs.
Chaque four fait 4 à 5 coulées par 24 heures. C'est au four Martin que l'on
coule des lingots de métal extra-pur destinés au laminage des tôles de la marine.
L'aciérie Martin est desservie par 3 grues centrales hydrauliques de coulée, et
par cinq grues de démoulage, également hydrauliques.
La production de l'aciérie Martin varie avec les fours en activité ; elle peut
atteindre ISO tonnes par 24 heures.
L'atelier de broyage et de préparation des matériaux réfractaires acides ou
basiques fait suite à. l'aciérie Bessemer et répond aux besoins des deux aciéries.
Une nouvelle halle qui contiendra trois grands fours Martin de 20 à 25 tonnes
de capacité chacun est en construction.
c) Le troisième groupe est celui des laminoirs; 11 comprend, parmi les instal-
lations les plus importantes :
1'^ Un train à rails qui lamine les hngots coulés au Bessemer. Ceux-ci sont
d'abord ébauchés, puis réchauffés et passés au train préparateur et finisseur qui
donne un rail de 32 mètres de longueur. Cette barre est coupée à longueur par
deux scies à chaud. Après leur passage sur le gril de refroidissement, les rails
se rendent à l'atelier de finissage où ils sont dressés, fraisés et percés, soumis
au contrôle de la Compagnie qui les a commandés et expédiés.
Le train à rails est commandé par deux machines réversibles, pouvant
développer une force de 4.000 chevaux-vapeur. Il peut laminer 300 tonnes
en 24 heures ;
2° Une grosse tôlerie et un gros train universel qui permet de laminer des
larges-plats jusqu'à une largeur de 600 millimètres. L'ensemble des deux trains
est actionné par une machine horizontale de 1.000 chevaux. Le train est à chan-
gement de marche par engrenages ; on y passe des lingots de 1 à 6.000 kilogrammes
réchauffés dans trois fours, pour obtenir des tôles dont la largeur peut
atteindre 2'",10. Il peut laminer 90 tonnes en 24 heures ;
3° Une moyenne tôlerie et un petit train universel commandés par une
316 VISITES
machine verticale de 600 clievaux. Le train de tôlerie comprend deux trios du
type Lauth. Il peut laminer 70 tonnes en 24 heures ;
4° Un gros mill commandé par une machine verticale de 800 chevaux. Le
train comprend quatre cages ; on y lamine des U de 2o0 millimètres, ainsi que
tous les profilés et gros fers marchands. Il peut laminer 70 tonnes en 24 heures;
5° Un petit mill mis en mouvement par une machine horizontale de
400 chevaux. Ce train comporte cinq cages; il sert, comme son nom findique,
à laminer tous les profilés et fers marchands de dimensions réduites. U peut
laminer 30 tonnes en 24 heures ;
6° Un petit mill actionné par une machine horizontale à courroie de
350 chevaux, à condensation, comme du reste toutes les machines des laminoirs
de Trignac.
On lamine à ce train tous les petits fers marchands et petits profilés, petits
rails et les feuillards en acier doux, très estimés et de qualité très régulière.
Il peut laminer 20 tonnes en 24 heures.
La marque de fer Saint-Kazaire suivie d'un cheval au galop, très connue dans
la région de l'Ouest, est justement appréciée des forgerons, ainsi que la marque
Saint-Nazairc, n" 2.
Une nouvelle marque TFF (acier extra-doux ou fer fondu), remplace toutefois
avantageusement aujourd'hui la marque S. N. pour fer à cheval, bandages de
roues et barres exigeant un travail de forge important ;
7° La masserie ou atelier de paquetage des fers, oi!i se découpent, à l'aide de
fortes cisailles, les mitrailles et ébauchés de fer entrant dans la confection des
paquets ;
8° Le laboratoire des essais mécaniques oîi sont éprouvés les fontes, les fers
et les aciers, pour apprécier leur résistance à la traction et mesurer leur malléa-
bilité ; un mouton pour les essais des rails par le choc, et une petite forge.
En dehors de ces trois groupes principaux, on doit signaler des ateliers
annexes qui sont aussi importants. Tels sont :
1° Le laboratoire de chimie oîi sont analysés les combustibles, les minerais,
les fontes et les laitiers, les aciers Bessemer et Martin, et en général toutes les
matières sur la composition desquelles il est utile d'être renseigné. Il est installé
avec tous les derniers perfectionnements ;
S^» L'atelier de fonderie qui sépare l'aciérie Martin de l'aciérie Bessemer. Il
possède deux cubilots ; l'un d'eux fond 10 tonnes de fonte et l'autre 2 tonnes de
spiegel à l'heure.
La proximité de l'aciérie Martin permet de fabriquer aisément des moulages
d'acier. On sait que les pièces d'acier moulé joignent à une résistance double
et triple de celles des meilleurs fontes une malléabilité comparable à celle du
fer ; en sorte que les pièces fabriquées avec ce métal présentent dans leurs
emplois, une longue résistance à l'usure et une grande sécurité vis-à-vis des
ruptures accidentelles.
On a coulé dans la fonderie des pièces pesant 12.000 kilogrammes ;
3° Le casse-fonte, qui réduit en morceaux faciles à employer les plus grosses
pièces de fonte ou d'acier hors service dans l'usine, ou achetées dans les
arsenaux de l'État;
4° Les ateliers d'entretien et de réparation, comprenant des forges, des tours,
un atelier d'ajustage, de chaudronnerie, de modèlerie, de charpenterie et qui
sont largement installés, permettent de faire les réparations les plus importantes
au matériel ;
VISITES 317
5° L'atelier de tournage des cylindres à tôles et à profilés divers est aussi très
important ;
6° Les pompes d'alimentation établies au bord du Brivet, et un château d'eau
dans l'usine, assurent facilement les besoins considérables des divers services ;
7° Un dépôt pour les locomotives permet d'y faire les réparations et l'entretien.
A titre de renseignements généraux, on peut dire que l'usine possède
60 moteurs à vapeur développant une force totale de 12.000 chevaux; la vapeur
est fournie par 70 chaudières de types divers.
L'usine possède 4 kilomètres de voie normale, 4 locomotives, 200 wagons, et
un réseau de 9 kilomètres de chemins de fer à voie étroite ; elle occupe une
superficie totale de 36 hectares comprenant 4 heclares de surface couverte par
les bâtiments.
Elle peut produire en 24 heures :
Coke ' 250 tonnes \
Fontes 250 — / , .^^ ,
r- . ■,, ■ ,r-^. } l.oOO tonnes.
Lmgots d acier 4io — (
Laminés divers 623 — )
Cette production, qui suppose la pleine activité de tous les ateliers, donne une
idée de l'élasticité de production de l'usine, qui peut porter son effort sur tel ou
tel produit, suivant les nécessités de ses marchés.
La Société de Trignac s'est fait une spécialité dans la fourniture dts profilés
et tôles pour la marine.
Les coques des plus gros cuirassés, croiseurs, garde-côles, etc., et de divers
transports très importants ont été construites aux Chantiers de la Loire à
Saint-Nazaire, et aux ateliers 4e la Compagnie Générale Transatlantique, dans
la même ville et dans les divers .ports militaires avec ses produits.
L'usine occupe de 1.600 à 1.800 ouvriers.
Le chiffre des salaires dépasse annuellement 2 millions; ils sont payés tous
les quinze jours.
Sans retenues sur les salaires et entièrement à la charge de la Société, fonc-
tionnent un service médical et pharmaceutique, des secours en cas de chômage
forcé, une assurance en cas d'incapacité permanente par suite d'accident.
L'usine possède trois cités importantes comprenant des maisons â faible
location pour les ouvriers qui n'ont pas le logement gratuit; des pavillons isolés
avec jardins pour ses contremaîtres et chefs de fabrication ; un hôtel pour les
célibataires; un mess pour les employés; des bâtiments d'école et une grande
salle de fêles.
Les chefs de service, le sous-diiecteur et le directeur général ont également
leurs habitations à proximité des cités et de l'usine.
La Direction encourage les Sociétés d'épargne, de secours mutuels et de
coopération fondées par son personnel. Elle subventionne une Société de
musique très importante et bien dirigée, et d'autres Sociétés d'agréments,
composées d'employés et d'ouvriers de l'usine.
Les familles de Trignac trouvent ainsi des distractions bien méritées après
les rudes labeurs des journées de travail.
Enfin la Société possède des minières dans l'Anjou et une carrière à calcaire
à Chaudefonds.
TABLE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE
Décret I
Statuts m
Règrieiiieut Vil
LISTES
Bienfaiteurs de l'Association XVI
Membres fondateurs XVII
- à vie XXIV
Liste générale des Membres XXXIX
CONFÉRENCES FAITES A PARIS EN 1898.
David-Levat (E.)- — Placers aurifères de l'Ancien et du Nouveau Monde. — La vie
sur les placers en Californie, en Sibérie, sous les Tropiques 1
BÉRiLLON (Dr Edg.). — L'hypnotisme et la suggestion . 4
Manouvrier (Dr). — Les hommes fossiles et préhistoriques d'après leurs ossements. 19
Strœhun. — Les monuments arabes de FEspagne : Cordoue, Séville, Grenade. . 19
Renaud (G.). — Nos grands ports 20
Granger (A.). — La poterie moderne : les flammés, les lustres et les couvertes
cristallisées 36
Martel (E.-A.). — L'exploration scientifique des cavernes souterraines. — Décou-
vertes de 1890 à 1897 43
Guerne (Bo" J. de). — La domestication de Féléphant d'Afrique 63
FiLHOL (D"- H.). — La nouvelle galerie d'anatomie comparée du Muséum 63
CONGRÈS DE NANTES
DOCUMENTS OFFICIELS. — LISTES. — PROCÈS-VERBAUX.
Assemblée générale du 11 août 1898 67
Conseil d'administration de l'Association. — Bureau. — Anciens Présidents ... 70
Délégués de l'Association '1
Présidents, Secrétaires et Délégués des Sections 72
320 TABLE DES MATIÈRES
Commissions permanentes 75
Comité local de Nantes 77
Bourses de Session 82
Listes des Sociétés savantes et Institutions diverses représentées au Congrès ... 82
Journaux représentés 83
Programme général de la Session < 84
SEANCE GÉNÉRALE
Séance d'ouverture du 4 août 1898. — Présidence de M. Ed. Grimaux.
Étiennez (É.). — Discours 85
Grimaux. — La Chiraie des infiniment petits 88
Laisant (C.-A.). — L'Association française en 1897-1898 95
Galante (É.). — Les finances de l'Association 99
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE SECTIONS
premier groupe. — sciences mathématiques
■Ê'^' et H' Sections. — Mïitliéiii»tic|uc8, i%sti>ououiie, Geotlésie
et Mécaiiiffiie.
Bureau 103
FoNTANEAU (É.). — Sur l'hydrodynamique 103
Discussion : M. Collignon 104
CoLLiGNON (Éd.). — Sur la détermination des rayons de courbure des courbes du
second ordre 104
— Sur les courbes de sûreté 104
Laisant (C.-A.). — Application géométrique d'une proposition d'algèbre 104
— Dérivées factorielles 105
Salmin (C). — La stabilité de la bicyclette 105
Petiton. — Enroulement d'un ouvrier sur une poulie 106
— Percement du grand collecteur de la place de la Trinité à la porte de
Clichy 106
— Explosion d'une meule d'émeri 106
ViALLA (E.). — Corrections et additions au grand Traité d'astronomie deDelambre. 107
Salmin. — Sur un moyen de modifier la vitesse de rotation de la terre 107
Frolow (Gai M.). — Note sur le postulatum d'Euclide 107
Barbarin. — Géométrie générale des espaces 108
— Propriétés angulaires des cercles focaux dans les coniques 108
Berdellé (Ch.). — Curiosités de calcul 108
Loir (A.) — Méthode pour obtenir tous les facteurs premiers, inférieurs à 100,
d'un nombre quelconque 109
DuRAN Loriga (J.-J.). — Sur les cercles remarquables du triangle 109
LÉMERAY. — Sur les racines des équations algébriques , 109
Tarry (G.). — Construction des carrés diaboliques et cabalistiques 109
Pellerin. — De la loi des erreurs fortuites 110
Maillet (E.). — Des groupes primitifs de classe N-2 et de degré N 110
DuROY de Bruignac. — Calcul du travail des hélices et des carènes 110
Broca (A.). — Sur les plans normaux à une surlace le long d'un élément de section
plane et passant par un point fixe d'une normale fixe en un point de cet élément. 110
Ouvrage imprimé présenté aux l^e et 2" Sections 110
Erratum A la NOTE DE M. J. Curie (Congrès de Saint-Étienne, p. 218) 110
TABLE DES MATIÈRES 321
3» et 4° Sections. — Oénie civil et niilitaii*e, IVnvigration.
Question pour le Congrès de 1899 111
DEUXIÈME GROUPE. — SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
5» Section. — Pliysiciue.
BlREAU 112
Mathias (É.). — Remarques sur un mémoire de M. le professeur Battelli .... 112
D'' Leduc (S.). — Études expérimentales sur les étincelles électriques 113
Discussion : M. Guébhard 114
Casalonga (D.-A.). — Considérations nouvelles sur le principe II de la Thermo-
dynamique 114
ViLLARD. — Sur la régénération des écrans au platinocyanure de baryum par la
lumière 115
Leduc. — Bouteille de Leyde à capacité variable 115
— Étude sur la machine de Wimshurst 115
Guébhard (A.). — De quelques applications nouvelles du voilage de la plaque
photographique 115
Secrétan (G.). — Appareil de vérification optique pour l'examen extérieur et
intérieur des tubes mélaUiques 116
Richard (J.). — Présentation d'un nouveau baromètre enregistreur de précision et
de grande sensibilité ■ 116
Pei.lin (Ph.). — Dispositif à ajouter à tout microscope pour l'observation des
corps opaques 117
BnocA (A.) et Pellin (l'ii.). — Spectroscope à lunettes fixes 117
Broca (A.). — Aperçu sur le thermodynamique du muscle 117
Leduc. — Machine statique et radiographie 118
Broca (A.). — Sur un phénomène cathodique 119
Dr HuRMUZESCU. — Sur les transformations des rayons X par les dilîérents corps . 119
Villard. — Sur l'expérience de la croix de Crookes 120
Dr Bordier (H.) et Kolb (P.). — De la conductibilité calorifique des étoffes
employées pour les uniformes de l'armée 120
Blondel. — Sur les oscillographes 120
FÉRY (C). — Étude sur les électro-aimants 121
Dr Hurmuzescu. — Modifications mécaniques, physiques et chimiques dues à l'ai-
mantation 121
D' Leuillieux. — De l'introduction dans l'organisme de l'acide salicylique et du
lilhium, à l'aide du même bain, par l'emploi du renverseur
Siemens-Halslve 121
— Détonateur permettant de régler et d'apprécier en marche la
différence de potentiel pour la production maxima des rayons X, à l'aide de ma-
chines électrostatiques médicales 122
OuMOFF, — Sur la visibilité des détails au microscope 122
RÉMO.xD (A.). — L'endoexploratioa Roentgénienne 122
Broca (A.). — Sur le rôle des antennes dans la télégraphie sans fils 122
Broca (Ph. de). — Oljjectif de microscope à frontale conjuguée 123
Blondel. — Sur la théorie des antennes dans la télégraphie sans fils 123
— Sur les cohéreurs Marconi 123
— Sur un nouvel étalon secondaire de lumière 124
Ouvrage imprimé présenté à la Section 125
21
322 TABLE DES MATIÈRES
«« "SectloM. — Cliintic.
Bureau 126
D"' FovEAu DE CouRMELLES. — Application de l'ozone à la fabrication du sucre et à
la conservation des jus de diffusion et autres substances sucrées 126
Lefèvre. — La mercerisation du coton 126
BoDROUx. - Action du brome en présence du bromure d'aluminium sur les car-
bures aromatiques 127
BÉHAL. — Les cétones cycliques des huiles de bois 128
DupouY. — Ferments oxydants des laits 128
Causse (H.)- — Sur la constitution de la morphine 128
— Dérivés bromes de la morphine 129
Gramont (C A. DE). — Analyse spectrale des composés non conducteurs par les
sels fondus 129
Darzens. — Action de l'acétate de inétliyle monochloré sur les carbures aroma-
tiques l"*"
Henrt (L.)— Sur les nitriles non saturés C,jH2^_j—CN 130
Blanc. — Sur la constitution des acides camphorique et isolauronolique 130
Causse (H ). — Sur la constitution du gallate d'antimoine 131
Dr Gerber (C). — De l'importance de l'étude de la respiration pour la conaais-
sance des transformations que les composés ternaires subissent dans les végétaux. 131
MouNEYRAT (A.). — Sur une nouvelle méthode générale de synthèse des carbures
d'hydrogène chlorés, bromes et chlorobroniés de la série acyclique 132
Herran (A.). — Dieu, la matière et l'énergie • • 133
— Équations de la densité masse, de la pression et lois de Dalton et
de Joule déduites des équations dp la matière et de l'énergie. . 133
— Équations de la pression, de la chaleur, et lois de Dalton et de
Gay-Lussac déduites des équations de la matière et de l'énergie 134
Stoklasa (J.). — Nouvelles recherches chimico-biologiqnes sur le bacille méga-
therium (acnite). Nouveaux problèmes sur l'inoculation de la terre arable ... 136
Friedel (Ch.) et Gorgeu (A.). — Sur la décomposition par le chlorure d'alu-
minium d'un carbone saturé linéaire 136
BocvEAULT. — Les cétones des huiles légères de houille 136
Halphen. — De la coagulation de l'albumine 136
DlSCU-SSIOîS sur LA NOMENCLATURE CHIMIQUE 136
ir» Section. — Météorologie e* Pliysîqwe du Cilotoe.
Bureau ^^"^
Sieur (P.). — Photographie de nuages l^"^
— Sur un cas de chute de foudre en plaine 137
/ion
Discussion : M. Roger
Michaud. — Sur des orages anciens et sur l'hiver de 1709 dans les Deux-Sèvres. . 138
Cœurdevache (P.). — Décroissance de température dans la verticale et vitesse du
vent suivant le gradient barométrique 13^
Sieur (P.).— Note sur une chute do neige et sur une aurore boréale dans le dépar-
tement des Deux-Sèvres ^
Richard (J.). — Sur un nouveau baromètre
Garrigou-Lagrange (P.). —De Piniluence des mouvements de la lune sur les
oscillations du baromètre 138
_ Sur les caractères des saisons et des années successives 139
Sieur. — Sur l'hiver de 1709 dans les Deux-Sèvres 1*0
Tarry. — Cartes synoptiques du temps 1^^
Le Bihan. — Étude des nuages par la photographie •
TABLE DES MATIERES
323
Le Bihan. — Cerf-volant Margrave pour l'étude des régions supérieures 141
T.vRRY. — Sur les cyclones des 8 et 10 août 1^1
Larocque. — L'Observatoire météorologique du Petit-Port, à Nantes : 16 années
d'observations ^^^
Marchand. — Appareils pour la mesure des hauteurs des nuages 142
D'' Rappin (G.)- — Bactérie cliromogène observée dans l'eau de pluie rose du
Croisic du mois de novembre 1896 142
TROISIÈME GROUPE. — SCIENCES NATURELLES
»e ii;ceei«»u. — Oéolo^^ie et j*lisiéi*aH»sîe.
Bureau 1**^
Levât (Ed.-D.). — Notice géologique sur les phosphates noirs d'Accous (Basses-
Pjrénéesj 143
— Géologie générale de la Guyane française 144
Mahé. — Sur la période glaciaire en Algérie . . . .' 144
Tardy. — Erratique du Croisic 144
Péron. — Quelques documents pour la classiilcation du Crétacé supérieur de
l'Algérie 144
Visite au Muséum d'histoire naturelle de Nantes 145
Kamoxd (G.). — Observations géologiques fur les travaux entrepris par la Direction
technique de l'assainissement de la Seine, et sur l'utilisation
agricole des eaux d'égouts de Paris 145
— Études géologiques dans Paris et sa banlieue. — Le chemin de fer
métropolitain. — Travaux de l'Exposition universelle' de 1900. — Lignes ferrées
nouvelles 145
CossMANN (Maurice). — Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies
en France (2e noie) 146
Bureau (Louis). — La météorite du château de Grammont (Vendée) 146
FiCHEUR (É.). — Note sur la constitution géologique du massif d'Arzeu 146
Rivière (Emile). — Les tufs de la source de la Gaubert (Dordogne) 147
Glangeaud (H.). — Les dômes de Mareuil et de Chapdeuil (Dordogne) 147
Grossouvre (De). — Les grès à sabalites 148
Kerforme (Fernand). — Le niveau à Phacops Potieri (lUe-et-Vilaine) 148
Glébhard (Adrien). — Sur les accidents frontaux des anticlinaux déversés .... 149
— Essai d'orotectonique graphique 150
Ouvrage imprimé présenté à la 8' Section 150
9« Section. — Botaniciiie.
Buruau loi
Bureau (Edouard), — L'ancien Jardin des Apothicaires 151
Discussion : M. Camus 152
Camus (F.). — Muscinées rares ou nouvelles pour la Bretagne 152
Poisson (J.). — Sur un Dioscorea intéressant de l'Amérique du Nord 152
MÉNiER (Ch.). — Sur la présence de Truffes dans le Loire-Inférieure et la Vendée. 152
— Procédé de conservation de champignons alimentaires 153
Renault (Bernard) — Du mode de propagation des Bactériacées dans les com-
bustibles fossiles et du rôle qu'elles ont joué dans leur formation 154
Belloc (Emile). — Les Isoétes des lacs pyrénéens 154
I'errgt (E.). — Sur la structure anatomique delà tige des Gentianacécs 154
Gerher (Charles). — De l'Inflorescence des Liquidambars et de la place que les
Liquida mbaracées paraissent devoir occuper dans la classification 155
Discmsion : MM. Poisson et Camus l^â
8'24 TABLK DES MATIKRES
CoupiN (H.). — Sur la toxicité des chlorures, bromures et indurés alcalins à l'égard
des plantes 155
Visite de la Section au Muséum d'histoire naturelle de Nantes 156
Petit (P.)- — Diatomées rares ou peu connues des côtes françaises de la Manche
et de l'Atlantique 156
CiAiN (Ed.). — Sur deux cas spéciaux de tricotylie chez le Phaseolus 156
— Valeur agronomique des semences de Phaseolus attaquées par le
Colletolrichum Lindeimithianum Br. ou C 157
KiKFFER. — Notes sur quelques Carex de Provence 157
Bureau (Ém.) et Camus (F.). — Présentation d'un herbier des Muscinées de la
Bretagne et de la Vendée destiné au Musée de Nantes 157
Laurent (L.). — Note à propos des Ficus du gisement oligocène de Celas (Gard). . 158
Bouvet (G.) et Préaubert (E.). — Observation sur quelques plantes critiques de
l'Ouest 128
GuÉRiN (P.)- — Sur la présence d'un Champignon dans l'Ivraie (Lolium iemu-
kntum L.) 158
Lesage (P.). — Rapport entre la germination des spores de champignons et
l'humidité de l'air 159
MÉMER (Ch.). — Deux cas d'empoisonnement dans l'ouest de la France par un
champignon du genre Lépiote 159
Poisson (J.). — Structure de quelques graines monocotjdédonées 159
Beille (L.). — Sur les altérations produites par l'Heterodera radicicola sur les
racines du Papaya gracilis 159
Gauchery. —Notes anatomiques sur quelques vignes hybrides 160
RozE (E.). — Notes et souvenirs extraits de l'Histoire des plantes rares de Charles
de VEscluse (Rarionim plantarum Bistoria,. 1601) 160
Camus (F.). — Le Fissidens grandifrons est à rayer de la flore du Nord- Ouest . . 160
JoDiN (H.). — De la nervation des pièces florales chez les Borraginées gamosépales
et dialysépales 160
PicQUEXARD (Ch.). — Note sur mrs herborisations lichénologiques dans le Finistère,
de 1897 et 1898 160
Discussion : MM. Viaud-Grand-Marais et Camus 161
Bertrand. — Sur la structure des grains de pollen dans les Cordaites 161
Viaud-Grand-Mar-Vis. — Sur la Florale lichenologique des Pteris 161
— Échantillon des Matthiola 162
]^IÉNIER (Ch.). — Sur quelques Psalhotes rares ou peu connues de l'ouest delà
France 162
Pellerin (A.). — Réflexions sur la phyllotaxie 162
Dufour. — Note sur les variations de la coloration de l'avoine 162
Matruchot et Dassonvili.e. — Recherches expérimentales sur l'herpès du cheval :
un nouveau tricophyton producteur d'herpès 163
DouMERGUE. — Sur une companule nouvelle : Campa/iw/a saai/ra^roirfes 163
Gerber (Ch.). — Formation des réserves dans les Olives et les Ricins 163
Chevalier (Aug.-J.-B.). — Sur la structure de l'appareil végétatif des Myricacées . 164
Camus (Fernand). — Récoltes bryologiques de M. etM^eCauvin dans le Morbihan. 164
MÉNiER (Ch.). — Observations sur la végétation fongique dans l'île de Nnirmoutier. 165
Gadeceau (Emile). — Caractère de la flore de Belle-lle-en-Mer (Morbihan) ... 165
Poisson (J.). — Essai sur un jardin colonial en France 166
Vœu émis par la Se Section 166
10« Section.— Zoologrie, Auatoiiiie, Pliysiolo^ie.
Bureau 16"
Villot (A.). Recherches sur le développement et l'organisation des Ténias des
oiseaux de mer • • • 16/
Belloc (Emile). — Apcivu de la tanne iclityologique des Pyrénées 16"
TABLE DES MATIERES "^-"^
Chevreux (É.). — Revision des Amphipodes de la côte océanique de France ... 168
Marchand (E.). — Sur la reproduction de l'Anguille 1^^
Dassonville (Ch.)- — Action de la cocHine sur les nerls '.iensitifs. — Quand on
injecte une solution de cocaïne sur le trajet d'un nerf sensitif, on voit disparaître
ladouleur dans les régions innervées par le bout périphérique de ce nerf. . . . 169
Delage (Yves). — Présentation d'un périodique nouveau : ï Année biologique. . . 169
Visite de la Section au Muséum d'histoire naturelle de Nantes ' " ' ' ^^^
ÎVouRRY (Marcel). — Observations enibryogéniques de la Limnœa stagnaiis . . • 169
<ÎIARD (Alfred). — Sur un Myriapode cavernicole du Djurjura (Blaniulus Draliom
n. sp. )
•Bureau (Louis). - Sur la reproduction de l'Hirondelle-de-Mer de Dougall (Stcrna
Dougalli), sur les côtes de Bretagne .■■'■.■,■
Marchand (E.). — Sur la reproduction du Saumon et l'intérêt qu'il y aurait a
modifier la réglementation de la pêche __^
Giard (A.). — Sur les Cochenilles d'Afrique
— Sur un Isopode cavernicole du Djurjura (Titanethes Gachassmi.
n- sp-) ;■■■■■
Nicolas (H.).— Origine marine de certains mollusques du lacTanganyika en cours
de transformation
172
172
173
11» Section. — Autliropologle.
175
Bureau * ' "
Delort. — La tète de lance dans les sépultures de l'antiquité et en particulier sur
le sol de l'ancienne Gaule 1^^
— Traces d'un art architectonique l''^
3I0REL (L.). — De la rareté des bijoux d'or dans les nécropoles 175
— Sur quelques torques comme décoration des figures d'hommes ou
d'animaux ^'^
Bertholon (L.). — Sur les origines des Berbères de souche européenne 175
Spalikowski (Ed.). — Cinq ans de recherches anthropologiques en Normandie . . 176
'Bros (W.-Lavv.).— L'architecture primitive de l'Irlande 1''''
1 77
Discussion : M. Delout ^"
Gauckler (P.). — Fouilles à Carthage 1'^^
AuLT DU Mesnil (d') et Capitan. — Les palafites du lac de Clairvaux du Jura . . 178
Discussion : M. Salmon 1^°
Regnault (F.) et Jammes (L.). — Études sur les puits fossilifères des grottes
(grotte de Tibiran — Hautes- Pyrénées) l'79
Deschamps (É.). — Étude de restants d'anciennes races de l'Inde anglaise qui
peuplent certaines régions de ce pays et notamment les régions montagneuses
du Sud 179
Bosteaux-Paris (Ch.). — Résultat des fouilles de l'époque gauloise pendant les
années 1896-97. — Exposition des objets hallstattiens et marniens provenant de ces
fouilles 179
Discussion : M. Morel 180
— Relevé d'une carte préhistorique des environs de Reims (Marne).
— Époque gauloise 180
•Daleau (F.). — Les gravures paléolithiques de Pair-non-Pair, commune de
Murcamps (Gironde) 180
Le Rouzic. — Carnac (Morbihan). Fouilles faites dans la région en 1897 et 1898 . 181
Mortillet (A. de). — Fouilles dans les tumulus du Jura 181
Discussion : M. G. de jMortielet 181
^Iaitre (L.). — Une figurine trouvée à Quilly (Loire-lnférieurej 182
Discussion : M. G. de Moutillet 182
-326 TABLE DES MATIÈRES
Bosteaux-Paius. — Présentation de silex taillés de la station campinienne de Ville-
Domniange (Marne) et dolmen de Sermiers (Marne) .... 182
— Le clan gaulois du Mont-Epié à Cernay-lez-Reims ; son
cimetière 182
PiSTAï. — Sur les ateliers néolithiques de Cournms et Marl'aui, 183
Coutil (L.). — Le camp Harrouard et l'allée couverte de Marcilly-sur-Eure. . . . 183
— Les monuments mégalithiques christianisés de lEure et de la
Seine-Inférieure 183
SoLDi (É.). — La pierre de (juérande 183
DouMERGUE. — Contributions au préhistorique de la province d'Oi-an 184
Girard (H.). — Note sur les Nungs du Haut-Tonkin 184
DuMONT (A.). — Les sources démographiques 185
Rivière (É.). — Le dolmen des Clotes (Dordogne) 185
— Le menhir de Mandi'es (Seine-et-Oise) 185
Rivière (É.) et Mottheau (Ch.). — L'abbaye royale de Jarcy-en-Brie (Seine-et-Oisej,
de 1778 à 1S93 186
AvENEAu DE LA Granciére. — Quelques observations sur l'âge du bronze en Bre-
tagne-Armorique 186
Rivière (É.). — Les gravures sur roche de La Mouthe (Dordogne) 186
Dr Reroul. — Anomalie des organes génitaux externes. — Andromastie 186
Rivière (E.). — Prothèse chirurgicale des anciens, une jambe de bois au moyen âge. 188
Collin (É.), Capitan et Reymer. — Découverte d'un tumulus à Montigny, par
Trilbardou (Seine-et-Marne) 188
Collin (É.) et Toussaint (P.). — Nécropole mérovingienne d'Osny (Seine-et-Oise). 188
LisLE duDre\euc (P.-R. de). — Les stations préhistoriques de la Loire- Inférieure. 189
Le Meignen. — Présentation de plans des monuments mégalithiques des environs
de Locmariaker, exécutés par M. Bonneau, juge de paix à Auray 189
OuvR.'VGE IMPRIMÉ présenté à la lie Section 189
1 â° Section. — Scieuce»^ niétIioa.leis.
Bureau 190
Question propuosée à la discussion de la 12^ Section. Du diabète. — Rapport de 190
M. R. LÉPINE. Discussion : M. Leduc 191
Loir. — Le diabète en Tunisie 192
MossÉ (A.). — Influence des modifications du régime alimentaire sur l'excrétion
urinaire dans un cas de diabète 193
Discussion: MM. Leduc et Lépine 194
Rappin. — Remarques sur la pathogénie du diabète 194
DiANOUX, — Valeur pronostique des troubles oculaires dans le diabète 196
Reboul (J.). — Myxome kystique colloïde de l'extenseur commun des orteils. . . 19G
— Large plaie pénétrante de poitrine, avec lésions du poumon et
pneumothorax, produite par ua coup de couteau 197
Lannois. — Photographie en couleurs 198
— Traitement des bourdonnements d'oreille 198
MossÉ et IvERSExc. — Purpura infectieux aigu et insuffisance hépatique 198
Verchère- — Mastopexie latérale contre la mastoptose bypertrophique 199
LivoN (Charles). — Action des sécrétions internes sur la tension sanguine 199
Cartaz. — Du spasme de l'œsophage dans le cancer de l'estomac 200
Reboul (J.). — Gangrène de l'avant-bras et de la main consécutive à une luxation
de l'épaule . 200
Deux cas de gangrène consécutive à des fractures des membres. . 201
Verchère. — Esthiomène de la vulve 201
CouRMONT (J.). — Essais d'agglutination du bacille de Nicolaïer par le sang des
tétaniques et le sérum antitétanique 202'
TADLE DES MATIÈRES 327
LEnrc. — Traitement de la laryngite tuberculeuse par les aspirations laryngées . 20*
— Traitement des paralysies périphériques 203
CouRMONT (J.) et JNicoLAs (J.}. — Sur une nouvelle tuberculose streptobacillaire
d'origine humaine 203-
Rappin (G.). — Bactériologie de l'influenza 204
Discussion : M. Bertin 205
Bertin (G.). — Sur l'influenza 20»
LivoN (Ch.). — Action de l'extrait de corps pituitaire sur le pneumogastrique . . 205
BoNAMY (E ).— Vapeurs à base d'Eucalyptus dans le croup 206
BoiCHER. — De l'illégitimité de l'hypothèse de Koch en ce qui concerne la
tuberculose 206
Discussion : M. Henrot. . 207
KiRCHBERG. — Relation de truis cas de béribéri observés à l'Hùtel-Dieu de Nantes. 207
— Exposé du traitement de 171 cas de fièvre typhoïde 207
Raffegeau. — De l'influence de la lumière colorée dans le traitement des maladies
nerveuses 207
Gacbes-Sarraute (M^e). _ Résultat du corset abdominal sur les ptôses 208
Discussion : MM. Guillemet et Loir 208
Delore. — Circulation placentaire et thrombose 208
MoRiN. — Présentation de radiographies relatives à la formation et à l'accroisse-
ment du système osseux 209
— Note sur un appareil propre à déterminer la position d'un corps métal-
lique à l'intérieur du crâne 210
Saquet. — De la trépidation mécanique locale ou vibration. Action physique et
thérapeutique. Expérien -es nouvelles 210
Malherbe (H.). — Sur un cas de bromisme cuiané 211
Polo. — Médecine et spécialisation médicale 211
Viaud-Grand-Marais. — Note sur les efl'ets produits sur l'homme par un parasite
de Martinet, VOxypterum pallidum Leach 212
— Du non-parasitisme de la larve du Teichomnza fusca
Laboulbène 212
BÉRiLLOx. — La folie du doute et le délire du toucher. Traitement par la sugges-
tion hypnotique 212
Garnault (P.). — Avantages de l'évidement du conduit auditif osseux sur la mé-
thoile de Schwartze dans le traitement de la mastoïdite aiguë 213
— Traitement de la surdité et des bourdonnements par la mobili-
sation ou l'extiaction de l'étrier 213
Rappin (G.) et Sabot. — Etude sur la flore microbienne de la cavité buccale du
chien à l'état normal 213
Dekterew. — L'organisation des services médicaux et sanitaires à Saint-
Pétersbourg 21'»
SouRDiLLE (G.). — Des injections sous-conjonctivales de solution iodo-iodurée en
thérapeutique oculaire et en particulier dans le traitement des choroïdites . . . 214
JouiM.— Avortement en deux temps. Prophylaxie et traitement des accidents
consécutifs '. 214
Visite a l'Hùtel-Dieu, à l'École de Médecine et à l'Institut bactériologique. . 214
QUATRIÈME GROUPE. — SCIENCES ÉCONOMIQUES
13" Seefioii. — A^i'oiioiiiic.
Bureau 215
Ç^ Sagmer. — Les polders du Mont-Saint-Michel 215
Levât lÉd.-D.). — Un nouveau gisement de phosphates français. Phosphates noirs
d'Accous (Basses-Pyrénées) 215
328 TABLE DES MATIÈRES
Discussion : MM. Sagmer et Levât 216
Dr Loir. — Ecole d'agriculture coloniale de Tuuis 217
Saporta (de). — Calcimétrie 217
Discussion : JDI. Xambeu et de Saporta 217
Xambeu. — Sur rostréiculture dans la Charenle-Infèrieure et sur les côtes de
l'ouest de la France 218
Stoklasa (J.). — Nouveaux problèmes sur l'inoculation de la terre arable . ... 218
Loir. — Procédé de viniflcation 218
Sagnier. — Le service des améliorations agricoles 219
Loir et Mouline. — Contribution à Tétude du rancissement des Imiles d'olive . . 219
Loir. — Vinification des moûts 220
Saporta (de). — Thermomètre spécial pour les liquides en fermentation 220
GouiN (A.) et Andouard (A.). — Influence de la poudre d'os sur le développement
des jeunes bovidés 221
Poitou. — Cultures dérobées de légumineuses 221
D.ASSONVILLE (Ch.). — Influence de divers sels minéraux sur le développement du
Chanvre et du Sarrasin 221
Ouvrage imprimé présenté à la 13"^ Section 222
i^o Section. — OéojSrt'»pUio.
Bureau 223
Vaulx (Cte H. de la). — Note géographique sur la Patagonie 223
Discussion : MM. Gauthiot et Delisle 223
Bladé (J.-F.). — La vicomte de Soûle 224
Gauthiot. — La mission Marchand dans la rég'on du Bahr-el-Ghazal 224
Levât. — La Guyane française et le contesté franco-brésilien ; les travaux et leur
réalisation ... 224
Breittmayer. — Le rôle des eaux en géographie 225
Belloc (E.). — Quelques pa>isages élevés dans les Pyrénées centrales 225
DiBOS, Dex (L.) et HouRST. — Sur la navigation aérienne dans le Sahara central
et le Soudan français 226
Bel (M.). — Mission dans l'Indu-Chine française, an pays des Khàs etau Bas-Laos.
Présentation de pliotographies des différentes populations de ces contrées. . . . 226
Barthélémy (de). — Présentation des caites de l'itinéraire de Vinh (Annam) à
Luang-Prabang (Laos), dressées par M. le comte de Barthélémy 226
LiNYER. — La Loire navigable 227
Drapeyron (L.). — Projet de jonction géodésique de la France et de l'Italie eu
1776, par Cassini de Thury 227
Eysséric (J.). — Voyage à la côte d'Ivoire, bassin du Bandama Bouge, région
aurifère de Kami. Notes relatives à la question de la navigabilité du Bandama
moyen 227
Voeu émis par les 3% 4% 14« et 15' Sections 228
15« Section. — Economie politique et Statii^tifiiie.
BuRE.\u . 229
D' Reddox. — De la marine marchande à voiles; du rôle des primes 229
D"- Loir. — Statistique de la population de Tunis 230
Curie. — Dépouillement du scrutin d'arrondissement ordinaire donnant la repré-
sentation proportionnelle 230
Question proposée à la discussion de lu ï-ection. A qui doivent incomber les
dépenses correspondant à l'assainissement des villes ? 230
TABLE DES MATIÈRES 329
Discussmi : MM. Foveai i)F. r.nrnMKi.i.Ks 230
YAUTHlliR 234
et Grison-Poncelet 235
Pendrik. — Les Chemins de fer et la Marine marchande 235
Delivet. — Les ports francs 236
Vauthier. — L'État doit-il continuer, en France, à se charger soit des frais, soit
de l'exécution des travaux d'agrandissement et d'appropriation des ports de mer, 236
D' Tisos. — Du pain 239
Discussion : M. Faillet 239
ScHWOB. — Concurrence entre les chemins de fer et les voies navigables. La Loire
navigable 240
Raffalovich. — M. Gladstone comme chancelier de l'Échiquier 240
<«« Section. — EiiseîSMe">ent.
BlREAU 241
Vauthier (L.-L.). — Apprentissage ou gymnastique intellectuelle 241
FÉRET (A.). — Hygiène morale de l'éducation et de l'inslruction dans les établisse-
ments scolaires 241
D'' Dekterew. — Les colonies scolaires de Russie 242
D"' BÉRiLLON. — Les applications de la suggestion hypnotique au traitement des
enfants vicieux et arriérés 242
SouREiRAN. — Les écoles pratiques d'industrie et de commerce 242
Vœu émis par la 16^ Section 242
Question PROPOSÉE à la discussion de la 16e Section 243
±'7' «ectlou. — Hygiène et Médecine pul)Ii<|ne.
Bureau 244
GuiNARD (L.). — Un mode de propagation de la tuberculose de l'homme aux ani-
maux domestiques 244
Discussion: MM. Brémo.nu 244
CoiRMONT et Brouardel 245
GuiNARD. — Réponse aux reproches adressés à la valeur alimentaire de l'eau
stérilisée par ébuUition 245
Question proposée à la discussion de la 17" Section ; Rapport du D"' Nicolas :
Prophylaxie de la contagion de la tuberculose de l'homme à l'iiomme .... 245
Discussio7i : MM. Dekterew, Brouardel 279
Tison 280
Rai'FEGEAU, Brouap.dei., Tai;hakii 281
et FÉRET 282
D'' Boucher. — De l'influence du milieu atmosphérique en général et de l'ozone en
particulier sur l'apparition des phénomènes morbides 282
FovEAU DE CouRMELLES. — Applications hygiéniques de l'ozone. — Actions germicides 282
HuGOUNENQ (L.). — Sur la décoloration des vins par le permanganate de potasse. . 282
FÉRET. — La maison rurale 283
Dr Raffegeau. — De l'inlluence de la lumière colorée dans le traitement des ma-
ladies nerveuses 283
Discussion : M. le D"" Tison 284
Note sur une épidémie de polynévrite survenue, il y a quelques
mois, à l'asile de Sainte-Gemmes-sur-Loire 284
Discussion : MM. Brouardel 284
et CouRMONT 285
D' Tison. — Le pain 285
Discussion : MM. Buguaruel, Bré.mond et Courmont 285
330 TABLE DES MATIÈRES
Df CouRMONT. — L'enseignement de Tliygiène -85
Discussion : MM. Loir et Brouardel 286
Lejeune. — Application de l'acide carbonique à la conservation des boissons
hygiéniques 286
1)'' Loir. — La vaccination obligatoire en Tunisie 286
Discussion : MM. Brouardel, Huhi.é 291
Crimail et BoRDo 292
MoROT (Ch.) — De l'inspection des viandes de boucherie et de charcuterie. Néces-
sité de sa généralisation en France 292
Discussion : MM. Bertin, H. Henrot 293
Tison, Courmont 294
et Brouardel 295
Crimail (E.) — De la nécessité d'une loi d'obligation vaccinale 295
Discussion : M. Brouardel 296
Dr Bertin (G.). — Des accidents observés chez les ouvriers employés dans les fila-
tures de crins 296
Discussion : MM. D'' Henrot et Courmont 297
— Étude sur l'état sanitaire de Nantes et sur une épidémie de
fièvre typhoïde 297
— Des puits Lelort et les eaux de Nantes 297
Discussion : M. Brouardel 298
HuBLÉ (M.). — Décroissance progressive à la fièvre typhoïde dans le Xl^ corps
d'armée, de 1875 à 1897 299
Charrin (A.) et Nittis (J. de). — Les poisons de l'atmosphère et la résistance
organique 299
Dr Deiîtep.ew. — Les institutions sanitaires de Saint-Pétersbourg et leur organi-
sation 300
PiNGRiÉ. — Sur l'inspection des viandes 300
Dr Brémond. — De la res|)onsabilité des patrons pour les accidents chroniques
(intoxication, etc.) 3(J0
Discussion : MM. D^ Henrot. 300
et D' Olive 301
CouPRY (P.). — Nouveau système d'aménagement des cimetières 302
FÉRET. — Hygiène de l'âme 3C2
Vœux émis par la 17^ Section 302
Ouvrage imprimé présenté à la Section 202
Sous-<>$ectiou tl'ArclicoloS'ie*
Bureau 302
EXCURSIONS ET VISITES INDUSTRIELLES
Ex^cursion générale au.Croisic, Guérandc 303
— — à Indret, Saint-Nazairc 306
Excursion finale : Le Morbihan, Belle-Isle 307
Société anonyme des Aciéries, Hauts Fourneaux et Forges de Trignac 313
Table des matières. 319
Plan de îa ville de Nantes .
LMPRI.MLRlIi CHAIX, RUE BDRGliRi;, 20, PARIS. — 21 322-9-1*» •
Association Française.
T. XXVII.
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PLAN DE NANTES