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Full text of "Compte rendu"

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ASSOCIATION 

FRANÇAISE 


POUR 


L'AVANCEMENT  DES  SCIENCES 


Une  table  des  matières  est  jointe  à  chacun  des  volumes  du  Compte 
Rendu  des  travaux  de  l'Association  Française  en  1898. 

Une  table  analytique  générale  par  ordre  alphabétique  termine  la 
2""*  partie  ;  dans  cette  table,  les  nombres  qui  sont  placés  après  la  lettre  p 
se  rapportent  aux  pages  de  la  1"^^  partie,  ceux  placés  après  l'astérisque  * 
se  rapportent  aux  pages  de  la  2°^  partie. 


IJll'HIMEHlE  CHAIX,   KL'E  DBKGKKE,   20,  PARIS.  —  21322-9-9^. 


ASSOCIATION 


FRANÇAISE 

POUR  L'AVANCEMENT  DES  SCIENCES 


FUSIONNEE  AVEC 


L'ASSOCIATION  SCIENTIFIQUE  DE  FRANCE 

(Fondée  par  Le  Verrier  en  1864) 

Reconnues  d'utilité  publique 


CONFÉRENCES  DE  PARIS 


COMPTE   RENDU   DE   LA    27'^    SESSION 

PREMIÈRE    PARTIE 
DOCUMENTS  OFFICIELS.  —  PROCÈS-VERBAUX 


LIBRARY 


1   . 


PARIS 

AU  SECRÉTARIAT  DE  L'ASSOCIATION 

28,  rue  Serpente  (Hôtel  des  Sociétés  savantes) 

Et  chez  mm.  g.  MASSON  et  C'^  Libraires  de  l'Académie  de  Médecine 

120,  boulevard  Saint-Germain. 

1899 


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ASSOCIATION    FRANÇAISE 

POUR     L'AVANCEMENT    DES     SCIENCES 

Fusionnée  avec 
L'ASSOCIATION    SCIENTIFIQUE    DE    FRANCE 

(Fondée  par  Le  Verrier  en  18G4) 
Reconnues    d'utilité   publique 


MINISTERE 

de 

rinstrucliou  publique, 

DES   BEAUX-ARTS 

et 

DES   CULTES 

CABINET 

N°  175 


I\EPUBLI9JJE       FRANÇAISE 

DÉCRET 

Le  Président  de  la  République  française, 

Sur  le  rapport  du  Ministre  de  l'Instruction  publique,  des  Beaux- 
Arts  et  des  Cultes  ; 

Vu  le  procès -verbal  de  l'Assemblée  générale  de  l'Association 
française  pour  l'avancement  des  sciences^,  tenue  à  Grenoble  le 
10  août  1883; 

Vu  le  procès-verbal  de  l'Assemblée  générale  de  l'Association 
scientifique  de  France,  tenue  à  Paris  le  14  novembre  1885,  et  les 
décisions  prises  par  les  deux  Sociétés; 

Toutes  deux  ayant  pour  objet  de  réunir  en  une  seule  Association 
ces  deux  Sociétés  susnommées; 

Vu  les  Statuts,  l'état  de  la  situation  financière  et  les  autres  pièces 
fournies  à  l'appui  de  cette  demande; 

La  Section  de  l'Intérieur,  de  l'Instruction  publique,  des  Beaux- 
Arts  et  des  Cultes,  du  Conseil  d'État  entendue, 

Décrète  : 

Article  premier.  —  L'Association  française  pour  l'avancement 
des  sciences  et  l'Association  scientifique  de  France,  fondée  par 
Le  Verrier  en  1864,  toutes  deux  reconnues  d'utilité  publique, 
forment  une  seule  et  même  Association. 

Les  Statuts  de  l'Association  française  pour  l'avancement  des 
sciences  fusionnée  avec  l'Association  scientifique  de  France  (fondée 
par  Le  Verrier  en  1864),  sont  approuvés  tels  qu'ils  sont  ci-annexés. 

Art.  2,  —  Le  Ministre  de  l'Instruction  publique,  des  Beaux-Arts 
et  des  Cultes  est  chargé  de  l'exécution  du  présent  décret. 

Fait  à  Paris,  le  28  septembre  1886. 

Signé  :  Jules  Grévy. 

Par  le  Président  de  la  République  : 
Le  Ministre  de  l'Instruction  publique,  des  Beaux-Arts  et  des  Cultes, 

René  Goblet. 


Signé 


Pour  ampliation  : 
Le  Chef  de  bureau  du  Cabinet, 

ROUJON. 


Signé 


STATUTS  ET  RÈGLEMENT 


STATUTS 


TITRE  I'^  —  But  de  l'Association. 

Article  premier.  —  L'Association  se  propose  exclusivement  de  favoriser,  par 
tous  les  moyens  en  son  pouvoir,  le  progrès  et  la  diffusion  des  sciences,  au 
double  point  de  vue  du  perfectionnement  de  la  théorie  pure  et  du  développe- 
ment des  applications  pratiques. 

A  cet  effet,  elle  exerce  son  action  par  des  réunions,  des  conférences,  des 
publications,  des  dons  en  instruments  ou  en  argent  aux  personnes  travaillant 
à  des  recherches  ou  entreprises  scientifiques  qu'elle  aurait  provoquées  ou 
approuvées. 

Art.  2.  —  Elle  fait  appel  au  concours  de  tous  ceux  qui  considèrent  la  culture 
des  sciences  comme  nécessaire  à  la  grandeur  et  à  la  prospérité  du  pays. 

Art.  3.  —  Elle  prend  le  nom  d'Association  française  pour  l'avancement  des 
sciences,  fusionnée  avec  l'Association  scientifique  de  France,  fondée  par  Le  Verrier 
en  1864. 

TITRE  II.  —  Organisation. 

Art.  i.  —  Les  membres  de  l'Association  sont  admis,  sur  leur  demande,  par 
le  Conseil. 

Art.  5.  —  Sont  membres  de  l'Association  les  personnes  qui  versent  la  cotisa- 
tion annuelle.  Cette  cotisation  peut  toujours  être  rachetée  par  une  somme 
versée  une  fois  pour  toutes.  Le  taux  de  la  cotisation  et  celui  du  rachat  sont 
fixés  par  le  Règlement. 

Art.  6.  —  Sont  membres  fondateurs  les  personnes  qui  ont  versé,  à  une 
époque  quelconque,  une  ou  plusieurs  souscriptions  de  500  francs. 

Art.  7.—  Tous  les  membres  jouissent  des  mêmes  droits.  Toutefois,  les  noms 
des  membres  fondateurs  figurent  perpétuellement  en  tête  des  listes  alphabé- 
tiques, et  ces  membres  reçoivent  gratuitement,  pendant  toute  leur  vie,  autant 
d'exemplaires  des  publications  de  l'Association  qu'ils  ont  versé  de  fois  la  sous- 
cription de  500  francs. 

Art.  8.  —  Le  capital  de  l'Association  se  compose  du  capital  de  l'Association 
scientifique  et  du  capital  de  la  précédente  Association  française  au  jour  de  la 


IV  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

fusion,  des  souscriptions  des  membres  fondateurs,  des  sommes  versées  pour 
le  rachat  des  cotisations,  des  dons  et  legs  faits  à  l'Association,  à  moins  d'affec- 
tation spéciale  de  la  part  des  donateurs. 

Art.  9.  —  Les  ressources  annuelles  comprennent  les  intérêts  du  capital,  le 
montant  des  cotisations  annuelles,  les  droits  d'admission  aux  séances  et  les 
produits  de  librairie. 

Art.  10.  —  (Supprimé  par  décret  conformément  à  la  proposition  adoptée  à 
Vunanimité  par  V Assemblée  générale  tenue  à  Tunis,  le  4  avril  1896.) 

TITRE  III.  —  Sessions   annuelles. 

Art.  11.  —  Chaque  année,  l'Association  tient,  dans  l'une  des  villes  de  France, 
une  session  générale  dont  la  durée  est  de  huit  jours;  cette  ville  est  désignée 
par  l'Assemblée  générale,  au  moins  une  année  à  l'avance. 

Art.  12,  —  Dans  les  sessions  annuelles,  l'Association,  pour  ses  travaux 
scientifiques,  se  répartit  en  sections,  conformément  à  un  tableau  arrêté  par  le 
Règlement  général. 

Ces  sections  forment  quatre  groupes,  savoir  : 

1°  Sciences  mathématiques, 

2°  Sciences  physiques  et  chimique?, 

3°  Sciences  naturelles, 

4°  Sciences  économiques. 

Art.  13.  —  Il  est  publié  chaque  année  un  volume,  distribué  à  tous  les 
membres,  contenant  : 

10  Le  compte  rendu  des  séances  de  la  session  ; 

2"  Le  texte  ou  l'analyse  des  travaux  provoqués  par  l'Association,  ou  des 
mémoires  acceptés  par  le  Conseil. 

COMPOSITION    DU   BUREAU 

Art.  14.  —  Le  Bureau  de  l'Association  se  compose  : 

D'un  Président, 
D'un  Vice-Président, 
D'un  Secrétaire, 
D'un  Vice-Secrétaire, 
D'un  Trésorier. 

Tous  les  membres  du  Bureau  sont  élus  en  Assemblée  générale. 

Art.  15.  —  Les  fonctions  de  Président  et  de  Secrétaire  de  l'Association  sont 
annuelles  ;  elles  commencent  immédiatement  après  une  session  et  durent 
jusqu'à  la  fin  de  la  session  suivante. 

Art.  16.  —  Le  Vice- Président  et  le  Vice-Secrétaire  d'une  année  deviennent 
de  droit,  Président  et  Secrétaire  pour  l'année  suivante. 

Art.  17.  —  Le  Président,  le  Vice-Président,  le  Secrétaire  et  le  Vice-Secrétaire 
de  chaque  année  sont  pris  respectivement  dans  les  quatre  groupes  de  sections, 
et  chacun  est  pris  à  tour  de  rôle  dans  chaque  groupe. 


POUR   L  AVANCEMENT   DES  SCIENCES  V 

Art.  18.  —  Le  Trésorier  est  élu  par  l'Assemblée  générale;  il  est  nommé 
pour  quatre  ans  et  rééligible. 

Art.  19.  —  Le  Bureau  de  chaque  section  se  compose  d'un  Président,  d'un 
Vice-Président,  d'un  Secrétaire  et,  au  besoin,  d'un  Vice-Secrétaire  élu  par  cette 
section  parmi  ses  membres. 

TITRE  IV.  —  Administration. 

Art.  20.  —  Le  siège  de  l'Administration  est  à  Paris. 

Art.  21.  —  L'Association  est  administrée  gratuitement  par  un  Conseil  com- 
posé : 

1°  Du  Bureau  de  l'Association,  qui  est  en  même  temps  le  Bureau  du 
Conseil  d'administration; 

2»  Des  Présidents  de  section  ; 

3°  De  trois  membres  par  section  ;  ces  délégués  de  section  sont  élus  à 
la  majorité  relative  en  Assemblée  générale,  sur  la  proposition  de 
leurs  sections  respectives  ;  ils  sont  renouvelables  par  tiers  chaque 
année  ; 

4°  De  délégués  de  l'Association  en  nombre  égal  à  celui  des  Présidents 
de  section;  ils  sont  nommés  par  correspondance,  au  scrutin  secret 
et  à  la  majorité  relative  des  suffrages  exprimés,  après  proposition 
du  Conseil  ;  ils  sont  renouvelables  par  tiers  chaque  année. 

Art.  22.  —  Les  anciens  Présidents  de  l'Association  continuent  à  faire  partie 
du  Conseil. 

Art.  23.  —  Les  Secrétaires  des  sections  de  la  session  précédente  sont  admis 
dans  le  Conseil  avec  voix  consultative. 

Art.  24.  —  Pendant  la  durée  des  sessions,  le  Conseil  siège  dans  la  ville  oiî  a 
lieu  la  session. 

Art.  2o.  —  Le  Conseil  d'administration  représente  l'Association  et  statue  sur 
toutes  les  affaires  concernant  son  administration. 

Art.  26.  —  Le  Conseil  a  tout  pouvoir  pour  gérer  et  administrer  les  affaires 
sociales,  tant  actives  que  passives.  Il  encaisse  tous  les  fonds  appartenant  à 
l'Association,  à  quelque  titre  que  ce  soit. 

Il  place  les  fonds  qui  constitueut  le  capital  de  l'Association  en  rentes  sur 
l'État  ou  en  obligations  de  chemins  de  fer  français,  émises  par  des  Compagnies 
auxquelles  un  minimum  d'intérêt  est  garanti  par  l'État;  il  décide  l'emploi 
des  fonds  disponibles;  il  surveille  l'application  à  leur  destination  des  fonds  votés 
par  l'Assemblée  générale,  et  ordonnance  par  anticipation,  dans  l'intervalle  des 
sessions,  les  dépenses  urgentes,  qu'il  soumet,  dans  la  session  suivante,  à  l'ap- 
probation de  l'Assemblée  générale. 

Il  décide  l'échange  ou  la  vente  des  valeurs  achetées;  le  transfert  des  rentes 
sur  l'État,  obligations  des  Compagnies  de  chemins  de  fer  et  autres  titres 
nominatifs  sont  signés  par  le  Trésorier  et  un  des  membres  du  Conseil  délégué 
à  cet  effet. 

Il  accepte  tous  dons  et  legs  faits  à  la  Société;  tous  les  actes  y  relatifs  sont 
signés  par  le  Trésorier  et  un  des  membres  délégué. 


VI  ASSOCIATION    FRANÇAISE    POUR   l' AVANCEMENT   DES    SCIENCES 

AnT.  27.  —  Les  délibérations  relatives  à  l'acceptation  des  dons  et  legs,  à  des 
acquisitions,  aliénations  et  échanges  d'immeubles  sont  soumises  à  l'approbation 
du  gouvernement. 

Art.  28.  —  Le  Conseil  dresse  annuellement  le  budget  des  dépenses  de  l'Asso- 
ciation; il  communique  à  l'Assemblée  générale  le  compte  détaillé  des  recettes 
et  dépenses  de  l'exercice. 

Art.  29.  —  Il  organise  les  sessions,  dirige  les  travaux,  ordonne  et  surveille 
les  publications,  fixe  et  affecte  les  subventions  et  encouragements. 

Art.  30.  —  Le  Conseil  peut  adjoindre  au  Bureau  des  commissaires  pour 
l'étude  de  questions  spéciales  et  leur  déléguer  ses  pouvoirs  pour  la  solution 
d'affaires  déterminées. 

Art.  31.  —  Les  Statuts  ne  pourront  être  modifiés  que  sur  la  proposition  du 
Conseil  d'administration,  et  à  la  majorité  des  deux  tiers  des  membres  votants 
dans  l'Assemblée  générale,  sauf  approbation  du  gouvernement. 

Ces  propositions,  soumises  à  une  session,  ne  pourront  être  votées  qu'à  la 
session  suivante  ;  elles  seront  indiquées  dans  les  convocations  adressées  à  tous 
les  membres  de  l'Association. 

Art.  32.  —  Un  Règlement  général  détermine  les  conditions  d'administration 
et  toutes  les  dispositions  propres  à  assurer  l'exécution  des  Statuts.  Ce  Règlement 
est  préparé  par  le  Conseil  et  voté  par  l'Assemblée  générale. 

TITRE  V.  —  Dispositions  complémentaires. 

Art.  33.  —  Dans  le  cas  où  la  Société  cesserait  d'exister,  l'Assemblée  géné- 
rale, convoquée  extraordinairement,  statuera,  sous  la  réserve  de  l'approbation 
du  gouvernement,  sur  la  destination  des  biens  appartenant  à  l'Association. 
Cette  destination  devra  être  conforme  au  but  de  l'Association,  tel  qu'il  est 
indiqué  dans  l'article  premier. 

Les  clauses  stipulées  par  les  donateurs,  en  prévision  de  ce  cas,  devront  être 
respectées. 


Le  Chef  de  bureau  du  Cabiiiet, 
Signé  :  N.  Roujon. 


REGLEMENT 


TITRE  I'^  —  Dispositions  générales. 

Article  premier.  —  Le  taux  de  la  cotisation  annuelle  des  membres  non  fon- 
dateurs est  fixé  à  20  francs. 

Art.  2.  —  Tout  membre  a  le  droit  de  racheter  ses  cotisations  à  venir  en 
versant,  une  fois  pour  toutes,  la  somme  de  200  francs.  Il  devient  ainsi  membre 
à  vie. 

Il  sera  loisible  de  racheter  les  cotisations  par  deux  versements  annuels  con- 
sécutifs de  100  francs. 

Les  membres  ayant  payé  pendant  vingt  années  consécutives  la  cotisation 
annuelle  de  20  francs  pourront  racheter  les  cotisations  à  venir  moyennant  un 
seul  versement  de  100  francs. 

Tout  membre  qui,  pendant  dix  années  consécutives,  aura  versé  annuellement 
une  somme  de  10  francs  en  sus  de  la  cotisation  annuelle  sera  libéré  de  tout 
versement  ultérieur.  Ces  versements  supplémentaires  seront  portés  au  compte 
Capital. 

La  liste  alphabétique  des  membres  à  vie  est  publiée  en  tête  de  chaque 
volume,  immédiatement  après  la  liste  des  membres  fondateurs. 

Les  membres  ayant  racheté  leurs  cotisations  pourront  devenir  membres  fon- 
dateurs en  versant  une  somme  complémentaire  de  300  francs. 

Art.  3.  —  Dans  les  sessions  générales,  l'Association  se  répartit  en  dix-sept 
sections  formant  quatre  groupes,  conformément  au  tableau  suivant  : 

1"  GROUPE  :  Sciences  mathématiques, 

1.  Section  de  mathématiques,  astronomie  et  géodésie; 

2.  Section  de  mécanique; 

3 .  Section  de  navigation  ; 

4.  Section  de  génie  civil  et  militaire. 

2"  GROUPE  :  Sciences  physiques  et  chimiques. 

5.  Section  de  physique; 

6 .  Section  de  chimie  ; 

7 .  Section  de  météorologie  et  physique  du  globe. 

3'  GROUPE  :  Sciences  naturelles. 

8.  Section  de  géologie  et  minéralogie; 

9.  Section  de  botanique; 

10.  Section  de  zoologie,  anatomie  et  physiologie; 

11.  Section  d'anthropologie; 

12.  Section  de» sciences  médicales. 

¥  GROUPE  :  Sciences  économiques. 

13.  Section  d'agronomie; 

14.  Section  de  géographie; 

15.  Section  d'économie  politique  et  statistique  ; 

16.  Section  d'enseignement; 

17.  Section  d'hygiène  et  médecine  publique. 


VllI  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

Art.  4.  —  Tout  membre  de  l'Association  choisit,  chaque  année,  la  section 
à  laquelle  il  désire  appartenir.  Il  a  le  droit  de  prendre  part  aux  travaux  des 
autres  sections  avec  voix  consultative. 

Art.  5.  —  Les  personnes  étrangères  à  l'Association,  qui  n'ont  pas  reçu 
d'invitation  spéciale,  sont  admises  aux  séances  et  aux  conférences  d'une  ses- 
sion, moyennant  un  droit  d'admission  fixé  à  10  francs.  Ces  personnes  peuvent 
communiquer  des  travaux  aux  sections,  mais  ne  peuvent  prendre  part  aux 
votes. 

Art.  6.  —  Le  Président  sortant  fait,  de  droit,  partie  du  Bureau  pendant  les 
deux  semestres  suivants. 

Art.  7.  —  Le  Conseil  d'administration  prépare  les  modifications  réglemen- 
taires que  peut  nécessiter  l'exécution  des  Statuts,  et  les  soumet  à  la  décision 
de  l'Assemblée  générale. 

11  prend  les  mesures  nécessaires  pour  organiser  les  sessions,  de  concert  avec 
les  comités  locaux  qu'il  désigne  à  cet  effet.  Il  fixe  la  date  de  l'ouverture  de 
chaque  session.  Il  organise  les  conférences  qui  ont  lieu  à  Paris  pendant 
l'hiver. 
Il  nomme  et  révoque  tous  les  employés  et  fixe  leur  traitement. 
Art.  8.  —  Dans  le  cas  de  décès,  d'incapacité  ou  de  démission  d'un  ou  de 
plusieurs  membres  du  Bureau,  le  Conseil  procède  à  leur  l'emplacement. 

La  proposition  de  ce  ou  de  ces  remplacements  est  faite  dans  une  séance 
convoquée  spécialement  à  cet  effet  :  la  nomination  a  lieu  dan=  une  séance 
convoquée  à  sept  jours  d'intervalle. 

Art.  9.  —  Le  Conseil  délibère  à  la  majorité  des  membres  présents.  Les 
délibérations  relatives  au  placement  des  fonds,  à  la  vente  ou  à  l'échange  des 
valeurs  et  aux  modifications  statutaires  ou  réglementaires  ne  sont  valables  que 
lorsqu'elles  ont  été  prises  en  présence  du  quart,  au  moins,  des  membres  du 
Conseil  dûment  convoqués.  Toutefois,  si,  après  un  premier  avis,  le  nombre  des 
membres  présents  était  insuflisanl,  il  serait  fait  une  nouvelle  convocation 
annonçant  le  motif  de  la  réunion,  et  la  délibération  serait  valable,  quel  que 
fût  le  nombre  des  membres  présents. 

TITRE  II.  —  Attributions  du  Bureau  et  du  Conseil 
d'administration. 

Art.  10.  —  Le  Bureau  de  l'Association  est,  en  même  temps,  le  Bureau  du 
Conseil  d'administration. 

Art.  41.  —  Le  Conseil  se  réunit  au  moins  quatre  fois  dans  l'intervalle  de 
deux  sessions.  Une  séance  a  lieu  en  novembre  pour  la  nomination  des  Com- 
missions permanentes;  une  autre  séance  a  lieu  pendant  la  quinzaine  de 
Pâques. 

Akt.  12.  —  Le  Conseil  est  convoqué  toutes  les  fois  que  le  Président  le  juge 
convenable.  Il  est  convoqué  extraordinairement  lorsque  cinq  de  ses  membres 
en  font  la  demande  au  Bureau,  et  la  convocation  doit  indiquer  alors  le  but  de 
la  réunion. 

Art.  13.  —  Les  Commissions  permanentes  sont  composées  des  cinq  membres 
du  Bureau  et  d'un  certain  nombre  de  membres,  élus  par  le  Conseil  dans  sa 
séance  de  novembre.  Elles  restent  en  fonctions  jusqu'à  la  fin  de  la  session 
suivante  de  l'Association.  Elles  sont  au  nombre  de  cinq. 


POUR    LAVAJÎCEMEKT    DES    SCIEN'CES  IX 

l"  Commission  de  publication; 
2°  Commission  des  finances; 

3°  Commission  d'organisation  de  la  session  suivante  ; 
.    4°  Commission  des  subventions; 
5°  Commission  des  conférences. 

Art.  14.  —  La  Commission  de  publication  se  compose  du  Bureau  et  de 
quatre  membres  élus,  auxquels  s'adjoint,  pour  les  publications  relatives  à 
chaque  section,  le  Président  ou  le  Secrétaire,  ou,  en  leur  absence,  un  des 
délégués  de  la  section. 

Art.  15.  —  La  Commission  des  finances  se  compose  du  Bureau  et  de  quatre 
membres  élus. 

Art.  16.  —  La  Commission  d'organisation  de  la  session  se  compose  du 
Bureau  et  de  quati'e  membres  élus. 

Art.  17.  —  La  Commission  des  subventions  se  compose  du  Bureau,  d'un 
délégué  par  section  nommé  par  les  membres  de  la  section  pendant  la  durée  du 
Congrès  et  de  deux  délégués  de  l'Association  nommés  par  le  Conseil. 

Art.  18.  —  La  Commission  des  conférences  se  compose  du  Bureau  et  de 
huit  membres  élus  par  le  Conseil. 

Art.  19.  —  Le  Conseil  peut,  en  outre,  désigner  des  Commissions  spéciales 
pour  des  objets  déterminés. 

Art.  20.  —  Pendant  la  durée  de  la  session  annuelle,  le  Conseil  tient  ses 
séances  dans  la  ville  où  a  lieu  la  session. 

TITRE  III.  —  Du  Secrétaire  du  Conseil. 

Art.  21.  —  Le  Secrétaire  du  Conseil  reçoit  des  appointements  annuels  dont 
le  chiffre  est  fixé  par  le  Conseil. 

Art.  22.  —  Lorsque  la  place  de  Secrétaire  du  Conseil  devient  vacante,  il 
est  procédé  à  la  nomination  d'un  nouveau  Secrétaire,  dans  une  séance  précédée 
d'une  convocation  spéciale  qui  doit  être  faite  quinze  jours  à  lavance. 

La  nomination  est  faite  à  la  majorité  absolue  des  votants.  Elle  n'est  valable 
que  lorsqu'elle  est  faite  par  un  nombre  de  voix  égal  au  tiers,  au  moins,  du 
nombre  des  membres  du  Conseil. 

Art.  23.  —  Le  Secrétaire  du  Conseil  ne  peut  être  révoqué  qu'à  la  majorité 
absolue  des  membres  présents,  et  par  un  nombre  de  voix  égal  au  tiers,  au 
moins,  du  nombre  des  membres  du  Conseil. 

Art.  24.  —  Le  Secrétaire  du  Conseil  rédige  et  fait  transcrire,  sur  deux 
registres  distincts,  les  procès-verbaux  des  séances  du  Conseil  et  ceux  des 
Assemblées  générales.  Il  siège  dans  toutes  les  Commissions  permanentes,  avec 
voix  consultative.  11  peut  faire  partie  des  autres  Commissions.  Il  a  voix  con- 
sultative dans  les  discussions  du  Conseil.  U  exécute,  sous  la  direction  du 
Bureau,  les  décisions  du  Conseil.  Les  employés  de  l'Association  sont  placés 
sous  ses  ordres.  Il  correspond  avec  les  membres  de  l'Association,  avec  les 
présidents  et  secrétaires  des  Comités  locaux  et  avec  les  secrétaires  des  sections. 
11  fait  partie  de  la  Commission  de  publication  et  la  convoque.  Il  dirige  la 
publication  du  volume  et  donne  les  bons  à  tirer.  Pendant  la  durée  des 
sessions,  il  veille  à  la  distribution  des  cartes,  à  la  publication  des  pro- 
grammes et  assure  l'exécution  des  mesures  prises  par  le  Comité  local  concer- 
nant les  excursions. 


X  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

TITRE  IV.   —  Des  Assemblées  générales. 

Art.  2o.  —  Il  se  tient  chaque  année,  pendant  la  durée  de  la  session,  au 
moins  une  Assemblée  générale. 

Art.  20.  —  Le  Bureau  de  l'Association  est,  en  même  temps,  le  Bureau  de 
l'Assemblée  générale.  Dans  les  Assemblées  générales  qui  ont  lieu  pendant  la 
session,  le  Bureau  du  Comité  local  est  adjoint  au  Bureau  de  l'Association. 

Art.  27.  —  L'Assemblée  générale,  dans  une  séance  qui  clôt  définitivement 
la  session,  élit,  au  scrutin  secret  et  à  la  majorité  absolue,  le  Vice-Président  et 
le  Vice-Secrétaire  de  l'Association  pour  l'année  suivante,  ainsi  que  le  Trésorier, 
s'il  y  a  lieu  ;  dans  le  cas  où,  pour  l'une  ou  l'autre  de  ces  fonctions,  la  liste  de 
présentation  ne  comprendrait  qu'un  nom,  la  nomination  pourra  être  faite  par 
un  vote  à  main  levée,  si  l'Assemblée  en  décide  ainsi.  Elle  nomme,  sur  la 
proposition  des  sections,  les  membres  qui  doivent  représenter  chaque  section 
dans  le  Conseil  d'administration.  Elle  désigne  enfin,  une  ou  deux  années  à 
l'avance,  les  villes  où  doivent  se  tenir  les  sessions  futures. 

Art.  28.  —  L'Assemblée  générale  peut  être  convoquée,  e\traordinairement, 
par  une  décision  du  Conseil. 

Art.  29.  —  Les  propositions  tendant  à  modifier  les  Statuts,  ou  le  titre  P""  du 
Règlement,  conformément  à  l'article  31  des  Statuts,  sont  présentées  à  l'As- 
semblée générale  par  le  rapporteur  du  Conseil  et  ne  sont  mises  aux  voix  que 
dans  la  session  suivante.  Dans  l'intervalle  des  deux  sessions,  le  rapport  est 
imprimé  et  distribué  à  tous  les  membres.  Les  propositions  sont,  en  outre,  rap- 
pelées dans  les  convocations  adressées  à  tous  les  membres.  Le  vote  a  lieu  sans 
discussion,  par  oui  ou  par  non,  à  la  majorité  des  deux  tiers  des  voix,  s'il  s'agit 
d'une  modification  au  Règlement.  Lorsque  vingt  membres  en  font  la  demande 
par  écrit,  le  vote  a  lieu  au  scrutin  secret. 

TITRE  V.  —    De  l'organisation   des  Sessions   annuelles 
et   du   Comité   local. 

Art.  30.  —  La  Commission  d'organisation,  constituée  comme  il  est  dit  à 
l'article  16,  se  met  en  rapport  avec  les  membres  fondateurs  appartenant  à  la 
ville  où  doit  se  tenir  la  prochaine  session.  Elle  désigne,  sur  leurs  indications, 
un  certain  nombre  de  membres  qui  constituent  le  Comité  local. 

Art.  31.  —  Le  Comité  local  nomme  son  Pié^dent,  son  Vice-Président  et 
son  Secrétaire.  11  s'adjoint  les  membres  dont  le  concours  lui  paraît  utile,  sauf 
approbation  par  la  Commission  d'organisation. 

Art.  32.  —  Le  Comité  local  a  pour  attribution  de  venir  en  aide  à  la 
Commission  d'organisation,  en  faisant  des  propositions  relatives  à  la  session 
et  en  assurant  l'exécution  des  mesures  locales  qui  ont  été  approuvées  ou  indi- 
quées par  la  Commission. 

Art.  33.  —  Il  est  chargé  de  s'assurer  des  locaux  et  de  l'installation  néces- 
saires pour  les  diverses  séances  ou  conférences;  ses  décisions,  toutefois,  ne 
deviennent  définitives  qu'après  avoir  été  acceptées  par  la  Commission.  Il  pro- 
pose les  sujets  qu'il  serait  important  de  traiter  dans  les  conférences,  et  les 
personnes  qui  pourraient  en  être  chargées.  II  indique  les  excursions  qui 
seraient  propres  à  intéresser  les  membres  du  Congrès  et  prépare  celles  de  ces 


POUR  l'avancement  des  sciences  XI 

excursions  qui  sont  acceptées  par  la  Commission.  Il  se  met  en  rapport,  lors- 
qu'il le  juge  utile,  avec  les  Sociétés  savantes  et  les  autorités  des  villes  ou  loca- 
lités oîi  ont  lieu  les  excursions. 

Art.  34.  —  Le  Comité  local  est  invité  à  préparer  une  série  de  courtes 
notices  sur  la  ville  où  se  tient  la  session,  sur  les  monuments,  sur  les  éta- 
blissements industriels,  les  curiosités  naturelles,  etc.,  de  la  région.  Ces 
notices  sont  distribuées  aux  membres  de  l'Association  et  aux  invités  assistant 
au  Congrès. 

Art.  33.  —  Le  Comité  local  s'occupe  de  la  publicité  nécessaire  à  la  réussite 
du  Congrès,  soit  à  l'aide  d'articles  de  journaux,  soit  par  des  envois  de  pro- 
grammes, etc.,  dans  la  région  oti  a  lieu  la  session. 

Art.  36.  —  Il  fait  parvenir  à  la  Commission  d'organisation  la  liste  des 
savants  français  et  étrangers  qu'il  désirerait  voir  inviter. 

Le  Président  de  TAssociation  n'adresse  les  invitations  qu'après  que  cette 
liste  a  été  reçue  et  examinée  par  la  Commission. 

Art.  37.  —  Le  Comité  local  indique,  en  outre,  parmi  les  personnes  de  la 
ville  ou  du  département,  celles  qu'il  conviendrait  d'admettre  gratuitement  à 
participer  aux  travaux  scientifiques  de  la  session. 

Art.  38.  —  Depuis  sa  constitution  jusqu'à  l'ouverture  de  la  session,  le 
Comité  local  fait  parvenir  deux  fois  par  mois,  au  Secrétaire  du  Conseil  de 
l'Association,  des  renseignements  sur  ses  travaux,  la  liste  des  membres  nou- 
veaux, avec  l'état  des  payements,  la  liste  des  communications  scientifiques 
qui  sont  annoncées,  etc. 

Art.  39.  —  La  Commission  d'organisation  publie  et  distribue,  de  temps  à 
autre,  aux  membres  de  l'Association,  les  communications  et  avis  divers  qui 
se  rapportent  à  la  prochaine  session.  Elle  s'occupe  de  la  publicité  générale  et 
des  arrangements  à  prendre  avec  les  Compagnies  de  chemins  de  fer. 

TITRE  "VI.  —  De  la  tenue  des  Sessions. 

Art.  40.  —  Pendant  toute  la  durée  de  la  session,  le  Secrétariat  est  ouvert 
chaque  matin  pour  la  distribution  des  cartes.  La  présentation  des  cartes  est 
exigible  à  l'entrée  des  séances. 

Art.  41.  —  Tout  membre,  en  retirant  sa  carte,  doit  indiquer  la  section  à 
laquelle  il  désire  appartenir,  ainsi  qu'il  est  dit  à  l'article  4. 

Art.  42.  —  Le  Conseil  se  réunit  dans  la  matinée  du  jour  où  a  lieu  l'ouver- 
ture de  la  session;  il  se  réunit  pendant  la  durée  de  la  session  autant  de  fois 
qu'il  le  juge  convenable.  Il  tient  une  dernière  réunion,  pour  arrêter  une  liste 
de  présentation  relative  aux  élections  du  Bureau  de  l'Association,  vingt-quatre 
heures  au  moins  avant  la  réunion  de  l'Assemblée  générale. 

Le  Président  et  l'un  des  Secrétaires  du  Comité  local  assistent,  pendant  la 
session,  aux  séances  du  Conseil,  avec  voix  consultative. 

Art.  43.  —  Les  candidatures  pour  les  élections  du  Bureau  doivent  être 
communiquées  au  Conseil,  présentées  par  dix  membres  au  moins  de  l'Associa- 
tion, trois  jours  avant  l'Assemblée  générale. 

Le  Conseil  arrête  la  liste  des  présentations  qu'il  a  reconnues  régulières 
vingt-quatre  heures  au  moins  avant  l'Assemblée  générale.  Cette  hste  de  candi- 
dature, dressée  par  ordre  alphabétique,  sera  afTichée  dans  la  salle  de  réunion. 


XII  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

Art.  44.  —  La  session  est  ouverte  par  une  séance  générale,  dont  l'ordre  du 
jour  comprend  : 

i°  Le  discours  du  Président  de  l'Association  et  des  autorités  de  la  ville  et  du 
département; 
2°  Le  compte  rendu  annuel  du  Secrétaire  général  de  l'Association, 
3°  Le  rapport  du  Trésorier  sur  la  situation  fmancière. 

Aucune  discussion  ne  peut  avoir  lieu  dans  cette  séance. 
A  la  fin  de  la  séance,  le  Président  indique  l'heure  où  les  membres  se  réuni- 
ront dans  les  sections. 

Art.  4b.  —  Chaque  section  élit,  pendant  la  durée  d'une  session,  son  Prési- 
dent pour  la  session  suivante  :  le  Président  doit  être  choisi  parmi  les  membres 
de  l'Association. 

Art.  46.  —  Chaque  section,  dans  sa  première  séance,  procède  à  l'élection  de 
son  Vice-Président  et  de  son  Secrétaire,  toujours  choisis  parmi  ses  membres. 
Elle  peut  nommer,  en  outre,  un  second  Secrétaire,  si  elle  le  juge  convenable. 
Elle  procède,  aussitôt  après,  à  ses  travaux  scientifiques. 

Art.  47.  —  Les  Présidents  de  sections  se  réunissent,  dans  la  matinée  du 
second  jour,  pour  fixer  les  jours  et  les  heures  des  séances  de  leurs  sections 
respectives,  et  pour  répartir  ces  séances  de  la  manière  la  plus  favorable.  Ils 
décident,  s'il  y  a  lieu,  la  fusion  de  certaines  sections  voisines. 

Les  Présidents  de  deux  ou  plusieurs  sections  peuvent  organiser,  en  outre,  des 
séances  collectives. 

Une  section  peut  tenir,  aux  heures  qui  lui  conviennent,  des  séances  supplé- 
mentaires, à  la  condition  de  choisir  des  heures  qui  ne  soient  pas  occupées 
par  les  excursions  générales. 

Art.  48.  —  Pendant  la  durée  de  la  session,  il  ne  peut  être  consacré  qu'un 
seul  jour,  non  compris  le  dimanche,  aux  excursions  générales.  Il  ne  peut  être 
tenu  de  séances  de  sections,  ni  de  conférences,  et  il  ne  peut  y  avoir  d'excur- 
sions  ofQcielles   spéciales,   pendant  les   heures   consacrées  à  une    excursion  . 
générale. 

Art.  49.  —  Il  peut  être  organisé  une  ou  plusieurs  excursions  générales,  ou 
spéciales,  pendant  les  jours  qui  suivent  la  clôture  de  la  session. 

Art.  50.  —  Les  sections  ont  toute  liberté  pour  organiser  les  excursions  par- 
ticulières qui  intéressent  spécialement  leurs  membres. 

Art.  51.  —  Une  liste  des  membres  de  l'Association  présents  au  Congi'ès 
paraît  le  lendemain  du  jour  de  l'ouverture,  par  les  soins  du  Bureau,  Des  listes 
complémentaires  paraissent  les  jours  suivants,  s'il  y  a  lieu. 

Art.  52.  —  Il  paraît  chaque  matin  un  Bulletin  indiquant  le  programme  de 
la  journée,  les  ordres  du  jour  des  diverses  séances  et  les  travaux  des  sections 
de  la  journée  précédente. 

Art.  53.  —  La  Commission  d'organisation  peut  instituer  une  ou  plusieurs 
séances  générales. 

Art.  54.  —  Il  ne  peut  y  avoir  de  discussions  en  séance  générale.  Dans  le  cas 
où  un  membre  croirait  devoir  présenter  des  observations  sur  un  sujet  traité 
dans  une  séance  générale,  il  devra  en  prévenir  par  écrit  le  Président,  qui 
désignera  l'une  des  prochaines  séances  de  sections  pour  la  discussion. 


POUR   L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  XIII 

Art.  5S.  —  A  la  fin  de  chaque  séance  de  section,  et  sur  la  proposition  du 
Président,  la  section  fixe  l'ordre  du  jour  de  la  prochaine  séance,  ainsi  que 
l'heure  de  la  i^éunion. 

Art.  56.  —  Lorsque  l'ordre  du  jour  est  chargé,  le  Président  peut  n'accor- 
der la  parole  que  pour  un  temps  déterminé  qui  ne  peut  être  moindre  que  dix 
minutes.  A  l'expiration  de  ce  temps,  la  section  est  consultée  pour  savoir  si  la 
parole  est  maintenue  à  l'orateur;  dans  le  cas  où  il  est  décidé  qu'on  passera  à 
l'ordre  du  jour,  l'orateur  est  prié  de  donner  brièvement  ses  conclusions. 

Art.  57.  —  Les  membres  qui  ont  présenté  des  travaux  au  Congrès  sont 
priés  de  remettre  au  Secrétaire  de  leur  section  leur  manuscrit,  ou  un  résumé 
de  leur  travail;  ils  sont  également  priés  de  fournir  une  note  indicative  de  la 
part  qu'ils  ont  prise  aux  discussions  qui  se  sont  produites. 

Lorsqu'un  travail  comportera  des  figures  ou  des  planches,  mention  devra  en 
être  faite  sur  le  titre  du  mémoire. 

Art.  58.  —  A  la  fin  de  chaque  séance,  les  Secrétaires  de  sections  remettent 
au  Secrétariat  : 

1°  L'indication  des  titres  des  travaux  de  la  séance; 

2°  L'ordre  du  jour,  la  date  et  l'heure  de  la  séance  suivante. 

Art.  59.  —  Les  Secrétaires  de  sections  sont  chargés  de  prévenir  les  orateurs 
désignés  pour  prendre  la  parole  dans  chacune  des  séances. 

Art.  60.  —  Les  Secrétaires  de  sections  doivent  rédiger  un  procès-verbal  des 
séances.  Ce  procès-verbal  doit  donner,  d'une  manière  sommaire,  le  résumé  des 
travaux  présentés  et  des  discussions;  il  doit  être  remis  au  Secrétariat  aussitôt 
que  possible,  et  au  plus  tard  un  mois  après  la  clôture  de  la  session. 

Art.  61.  —  Les  Secrétaires  de  sections  remettent  au  Secrétaire  du  Conseil, 
avec  leurs  procès-verbaux,  les  manuscrits  qui  auraient  été  fournis  par  leurs 
auteurs,  avec  une  lisle  indicative  des  manuscrits  manquants. 

Art.  62.  —  Les  indications  relatives  aux  excursions  sont  fournies  aux 
membres  le  plus  tôt  possible.  Les  membres  qui  veulent  participer  aux  excur- 
sions sont  priés  de  se  faire  inscrire  à  l'avance,  afin  que  l'on  puisse  prendre 
des  mesures  d'après  le  nombre  des  assistants. 

Art.  63.  —  Les  conférences  générales  n'ont  lieu  que  le  soir,  et  sous  le  con- 
trôle d'un  président  et  de  deux  assesseurs  désignés  par  le  Bureau. 

Il  ne  peut  être  fait  plus  de  deux  conférences  générales  pendant  la  durée 
d'une  session. 

Art.  64.  —  Les  vœux  exprimés  par  les  sections  doivent  être  rerais  pendant 
la  session  au  Conseil  d'administration,  qui  seul  a  qualité  pour  les  présenter 
au  vote  de  l'Assemblée  générale. 

Art.  6o.  —  Avant  l'Assemblée  générale  de  clôture,  le  Conseil  décide  quels 
sont  les  vœux  qui  devront  être  soumis  à  l'acceptation  de  l'Assemblée  générale 
et  qui,  après  avoir  été  acceptés,  recevant  le  nom  de  Vœux  de  l'Association 
française,  seront  transmis  sous  ce  nom  aux  pouvoirs  publics. 

Il  décide  également  quels  vœux  seront  insérés  aux  comptes  rendus  sous  le 
nom  de  :  Vœux  de  la  ...<'  section  et  quels  sont  ceux  dont  le  texte  ne  figurera 
pas  aux  comptes  rendus. 


XIV  ASSOCIATION    FRAiNÇAlSE 

Il  sera  procédé,  en  Assemblée  générale,  au  vole  sur  les  vœux  qui  sont 
présentés  par  le  Conseil  comme  vœux  de  l'Association. 

Il  sera  ensuite  donné  lecture  des  vœux  que  le  Conseil  a  réservés  comme 
vœux  de  section. 

Dans  le  cas  où  dix  membres  au  moins  demanderaient  qu'un  vœu  de  celte 
espèce  fût  transformé  en  vœu  de  l'Associatiou,  ce  vœu  pourra  être  renvoyé,  par 
un  vote  de  l'Assemblée,  à  l'Assemblée  générale  suivante.  Avant  la  réunion  de 
celle-ci,  cette  proposition  sera  étudiée  par  une  Commission  de  cinq  membres 
qui  aura  à  faire  un  rapport  qui  sera  imprimé  et  distribué  à  tous  les  membres 
de  l'Association.  Cette  Commission  comprendra  deux  membres  de  la  section 
ou  des  sections  qui  ont  présenté  le  vœu,  et  trois  membres  pris  en  dehors  de 
celle-ci.  Les  premiers  seront  désignés  par  le  bureau  de  la  section  (ou  par  les 
bureaux  des  sections)  ayant  émis  le  vœu,  qui  devront  les  faire  connaître  au  plus 
tard  lors  de  la  séance  du  Conseil  qui  suivra  l'Assemblée  générale,  et,  à  défaut, 
par  le  bureau  de  l'Association  ;  les  trois  autres  membres  seront  nommés  par  le 
bureau. 

TITRE  VII.  —  Des  Comptes  rendus. 

Art.  66.  —  L'Association  publie  chaque  année  :  l"  le  texte  ou  l'analyse  des 
conférences  faites  à  Paris  pendant  l'hiver;  2°  le  compte  rendu  de  la  session  ; 
^°  le  texte  des  notes  et  mémoires  dont  l'impression  dans  le  compte  rendu  a  été 
décidée  par  le  Conseil  d'administration. 

Art.  67.  —  Les  comptes  rendus  doivent  être  publiés  dix  mois  au  plus  lard 
après  la  session  à  laquelle  ils  se  rapportent. 

La  distribution  des  comptes  rendus  est  annoncée  à  tous  les  membres  de  l'As- 
sociation par  une  circulaire  qui  indique  à  partir  de  quelle  date  ils  peuvent  être 
retirés  au  Secrétariat. 

Les  comptes  rendus  sont  expédiés  aux  invités  de  l'Association. 

Art.  68.  —  Sur  leur  demande,  faite  avant  le  l»""  octobre  de  chaque  année,  les 
membres  recevront  les  comptes  rendus  de  l'Association  par  fascicules  expédiés 
semi-mensuellement. 

Art.  69.  —  Les  membres  qui  n'auraient  pas  remis  au  Secrétaire  de  leur  section, 
pendant  la  session,  le  résumé  sommaire  de  leur  communication  devront  le  faire 
parvenir  au  Secrétariat  au  plus  tard  quatre  semaines  après  la  clôture  de  la 
session.  Passé  celle  époque,  le  titre  seul  du  travail  figurera  au  procès- verbal, 
sauf  décision  spéciale  du  Conseil  d'administration. 

Art.  70.  —  L'étendue  des  résumés  sommaires  ne  devra  pas  dépasser  une 
demi -page  d'impression  (2000  lettres)  pour  une  même  question. 

Art.  71.  —  Les  notes  et  mémoires  dont  l'impression  in  extenso  est  demandée 
par  les  auteurs  devront  être  remis  au  Secrétaire  de  la  section  pendant  la  session 
ou  être  expédiés  directement  au  Secrétariat  deux  mois  au  plus  tard  après  la 
clôture  de  la -session.  Les  planches  ou  dessins  accompagnant  un  mémoire  devront 
être  joints  à  celui-ci. 

Art.  72.  —  Dix  pages,  au  maximum,  peuvent  être  accordées  à  un  auteur 
pour  une  même  question  ;  toutefois  la  Commission  de  publication  pourra  pro- 
poser au  Conseil  d'administration  de  fixer  exceptionnellement  une  étendue  plus 
considérable. 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  XV 

Art.  73.  —  Le  Conseil  d'administration,  sur  la  proposition  de  la  Commis- 
sion de  publication,  pourra  décider  la  publication  en  dehors  des  comptes  rendus 
de  travaux  spéciaux  que  leur  étendue  ne  permettrait  pas  de  faire  paraître  dans 
ces  comptes  rendus.  Ces  travaux  seront  mis  à  la  disposition  des  membres  qui 
en  auront. fait  la  demande  en  temps  utile. 

Art.  74.  —  L'insertion  du  résumé  sommaire  destiné  au  procès-verbal  est  de 
droit  pour  toute  communication  faite  en  session,  à  moins  que  cette  communica- 
tion ne  rentre  pas  dans  Tordre  des  travaux  de  l'Association. 

Art.  75.  —  La  Commission  de  publication  a  tous  pouvoirs  pour  décider  de 
l'impression  in  extenso  d'un  travail  présenté  à  une  session.  Elle  peut  également 
demander  aux  auteurs  des  réductions  dont  elle  fixe  l'importance  ;  si  le  travail 
réduit  ne  parvient  pas  au  Secrétariat  dans  les  délais  indiqués,  l'impression  ne 
pourra  avoir  lieu. 

Aucun  travail  publié  en  France  avant  l'époque  du  Congrès  ne  pourra  être 
reproduit  dans  les  comptes  rendus.  Le  titre  et  l'indication  bibliographique  figure- 
ront seuls  dans  le  procès-verbal. 

Art.  76.  —  Les  discussions  insérées  dans  les  comptes  rendus  sont  extraites 
textuellement  des  procès-verbaux  des  Secrétaires  de  sections.  Les  notes  fournies 
par  les  auteurs,  pour  faciliter  la  rédaction  des  procès-verbaux,  devront  être 
remises  dans  les  vingt-quatre  heures. 

Art.  77.  —  La  Commission  de  publication  décide  quelles  seront  les  planches 
qui  seront  jointes  au  compte  rendu  et  s'entend,  à  cet  effet,  avec  la  Commission 
des  finances. 

Art.  78.  —  Les  épreuves  seront  communiquées  aux  auteurs  en  placards  seu- 
lement ;  une  semaine  est  accordée  pour  la  correction.  Si  l'épreuve  n'est  pas 
renvoyée  à  l'expiration  de  ce  délai,  les  corrections  sont  faites  par  les  soins  du 
Secrétariat. 

Art.  79.  —  Dans  le  cas  où  les  frais  de  corrections  et  changements  indiqués 
par  un  auteur  dépasseraient  la  somme  de  15  francs  par  feuille,  l'excédent,  cal- 
culé proportionnellement,  serait  porté  à  son  compte. 

Art.  80.  —  Les  membres  pourront  faire  exécuter  un  tirage  à  part  de  leurs 
communications  avec  pagination  spéciale,  au  prix  convenu  avec  l'imprimeur 
parle  Conseil  d'administration.  Ces  tirages  à  part  sont  imprimés  sur  un  type 
absolument  uniforme. 

Art.  81.  —  Les  auteurs  qui  n'ont  pas  demandé  de  tirage  à  part  et  dont  les 
communications  ont  une  étendue  qui  dépasse  une  demi-feuille  d'impression 
recevront  quinze  exemplaires  de  leur  travail,  extraits  des  feuilles  qui  ont  servi 
à  la  composition  du  volume. 

Art.  82.  —  Les  auteurs  des  communications  présentées  à  une  session  ont 
d'ailleurs  le  droit  de  publier  à  part  ces  communications  à  leur  gré  :  ils  sont 
seulement  priés  d'indiquer  que  ces  travaux  ont  été  présentés  au  Congrès  de 
l'Association  française. 


LISTE    DES     BIENFAITEURS 

DE  L'ASSOCIATION  FRANÇAISE   POUR  L'AVANCEMENT  DES    SCIENCES 


MM.  EICHTHAL  (Adolphe  d'),  Président  honoraire  du  Conseil  d'administration  de  la 
Compagnie  des  chemins  de  fer  du  Midi,  à  Paris. 
KUHLMANN  (Frédéric),  Chimiste,  Correspondant  de  l'Institut,  à  Lille. 
BRUNET  (Benjamin),  ancien  Négociant  à  la  Pointe-à-Pitre,  à  Paris. 
ROSIERS  (des),  Propriétaire,  à  Paris. 
PERDRIGEON,  Agent  de  change,  à  Paris. 

BISCHOFFSHEIM  (Raphaël-Louis),  Membre  de  Flnstilut,  à  Paris. 
UN  ANOAYME. 
SIEBERT,  à  Paris. 

LA  COMPAGNIE  GÉNÉRALE  TRANSATLANTIQUE,  à  Paris. 
G.  MASSON,  Libraire  de  l'Académie  de  Médecine,  à  Paris. 
PEREIRE  (Emile),  à  Paris. 

OLLIER,  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Lyon,  Correspondant  de  l'Institut. 
GIRARD,  Directeur  de  la  Manufacture  des  tabacs  de  Lyon. 
BROSSARD  (Louis-Cyrille),  à  Étampes. 
LOMPECH  (Denis),  à  Miramont. 
DELEHAYE  (J.),  à  Paris. 
POCHARD  (Mme  Ve),  à  Paris. 
LEGROUX  (Adrien),  à  Orléans. 

GOBERT,  Président  honoraire  du  Tribunal  civil  de  Saint-Omer. 
FONTARIVE,  à  Linneville-sur-Gien. 
Dr  RIGOUT,  à  Paris. 
JACKSON  (James),  à  Paris. 
VILLE  DE  PARIS. 
VILLE  DE  MONTPELLIER. 


LISTE  DES  3IEMBRES 


DE 


L'ASSOCIATION  FRANÇAISE  POUR  l'AMCEIEIIT  DES  SCIENCES 


FUSIONNEE  AVEC 


L'ASSOCIATION  SCIENTIFIQUE  DE  FRANCE  (  •  ) 

(MEMBRES  FONDATEURS  ET  MEMBRES  A  VIE) 


MEMBRES    FONDATEURS 

PARTS 

Abbadie  (Antoine  d'),   Membre  de  l'Institut  et  du  Bureau  des  Longitudes.  (Décédé).  4 

Alberti,  Banquier  (Décédé) 1 

Aljieida  (d'),  Inspecteur  général  de  l'Instruction  publique  (Décédé) 1 

Amboix  de  Larbont    (le  Général  Henri  d'),  Commandant  la  44e  Brigade  d'Infanterie. 

—  Quimper  (Finistère) 1 

Andouillé  (Edmond),  sous-Gouverneur  honoraire  de  la  Banque  de  France  (Décédé).  2 
Axdré  (Alfred),  Régent  de  la  Banciue  de  France,  Administrateur  de  la  Compagnie  des 

Chemins  de    fer  de  Paris  à  Lyon  et  à    la  Méditerranée,  ancien  Député  (Décédé)  .  2 

AxDRÉ  (Edouard),  ancien  Député  (Décédé) 1 

André  (Frédéric),  Ingénieur  en  chef  des  Ponts  et  Chaussées  (Décédé) 1 

Aubert  (Charles),     Avocat.  —  Rocroi   (Ardennes) 1 

Audibert,   Directeur  de  la  Compagnie  des  Chemins   de  fer  de  Paris  à  Lyon  et  à  la 

Méditerranée  (Décédé) 2 

Aynard  (Edouard),    Banquier,   Président  de   la   Chambre  de   Commerce,    Député  du 

Rhône,   11,  place  de  la  Charité.  —  Lyon  (Rhône) .  1 

AzAM  (Eugène),  Professeur  honoraire  à  la  Faculté  de  Médecine,  Associé  national  de 

l'Académie  de  Médecine,  14,  rue  Vital-Caries.  —  Bordeaux  (Gironde) 1 

Baille  (J.-B. -Alexandre),  ancien   Répétiteur   à  l'École  Polytechnique,  Professeur  à 

l'École  municipale  de  Physique  et  de  Chimie,  26,  rue  Oberkampf.  —  Paris  ....  1 
Baillière  (Germer),  ancien  Libraire-Éditeur,  ancien  Membre  du   Conseil  municipal, 

10,  rue  de  l'Éperon .  —  Paris 1 

Baillox  fll.i.  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris  (Decedéy 1 

Balard,  Membre  de  l'Institut  (Décédéj 1 

Balaschoif  (Pierre  de),  Pientier,  6,  rue  Ampère.  —  Paris. 1 

Bamberger  (Henri),  Banquier,  14,  rond-point  des  Champs-Elysées.  —  Paris 1 

Bapterosses  (F.),  Manufacturier.  —  Briare  (Loiret) 1 

Barbier-Delayens  (Victor),  Propriétaire,  5,  rue  Papacin.  —  Nice  (Alpes-Maritimes).  1 
Barboux  (Henri),  Avocat  à  la  Cour  d'Appel,  ancien  Bâtonnier  du  Conseil  de  FOrdre 

14,  quai  de  la  Mégisserie.  —  •  Paris 1 

Bartholoni  (Fernand),  ancien  Président  du  Conseil  d'administration  de  la  Compagnie 

des  Chemins   de  fer  d'Orléans,  12,  rue  La  Rochefoucauld.   —  Paris 1 

Baudoin  (Noël),  Ingénieur  civil,  51,  rue  Lemercier.  —  Paris 1 

D  (*)  Ces  listes  ont  été  arrêtées  au  2  Décembre  1898. 


XVII)  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

BÉCHAMP  (Antoine),  ancien  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Montpellier, 
Correspondant  de  l'Académie  de  Médecine,  15,  rue  Vauquelin.  —  Parlj 

Becrer  {M"ie  V«).  260,  boulevard  Saint-Germain. —  Paris  .    .   ._ 

Bell  (  Edouard,  Tliéodore), Négociant,  57,  Broadway. —  New-York  (États-Unis  d'Amérique) 

Belon,  Fabricant  (Décédé) 

Beral  (Éloi),  Inspecteur  général  des  mines  en  retraite,  Conseiller  d'État  honoraire, 
ancien  Sénateur,  10,  rue  de  Babylone.  —  Paris 

IlERDELLÉ  (Charles),  ancien  Garde  général  des  Forêts. — Rioz  (Haute-Saône) 

Bernard  (Claude),  Membre  de  l'Académie  française  el  de  l'Acadéime  des  Sciences 
(Décédé) 

BiLLAULT-BiLLAUDOT  et  C'e,  Fabricants  de  produits  chimiques,  22,  rue  de  la  Sorbonne. 

—  Paris 

BiLLY  (de).  Inspecteur  général  des  Mines  (Décédé) 

BiLLY  (Charles  de).  Conseiller  référendaire  à  la  Cour  des  Comptes,  56,  rue  do  Boulain- 

villiers. —  Paris 

BiscHOFFSHEiM  (L.,  R.),  Banquier  |'Z)ecédéJ 

BiscHOFFSHEiM  (Raphaël,  Louis),  Membre  de  l'Institut,  Ingénieur  des  Arts  et  Manu- 
factures, Député  des  Alpes-Maritimes,  3,  rue  Taitbout.  —  Paris 

Blot,  Membre  de  l'Académie  de  Médecine  (Décédé) 

IJOCHET  (Vincent  du)  (Décédé) 

BoissoNNET  (le  Général  André,  Alfred),  ancien  Sénateur,  75,  rue  de  Miroménil. —  Paris  . 

BoiviN  (Emile),  Raffineur,  64,  rue  de  Lisbonne.  —  Paris 

Bonaparte  (le  Prince  Roland),  10,  avenue  d'Iéna.  —  Paris 

BoNDET,  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine,  Médecin  de  l'Hôtel-Dieu,  6,  place 
Bellecour.  —  Lyon  (Rhône) 

Bonneau  (Théodore),  Notaire  honoraire  (Décédé) 

BoRiE  (Victor),  Membre  de  la  Société  nationale  d'Agriculture  de  France  (Décédé)  .    .    . 

BouDET  (F.),  Membre  de  l'Académie  de  Médecine  ('/^e'cëdéJ 

Bouillaud,  Membre  de  l'Institut,  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  (Décédé)  .... 

Boulé  (Auguste),  Inspecteur  général  des  Ponts  et  Chaiissé;'S  on  lelraite,  7,  rue 
Washington.  — Paris ' 

Brandenburg  (Albert),  Négociant  (Décédé) 

Bréguet,  Membre  de  l'Institut  et  du  Bureau  des  Longitudes  (Décédé) 

Bréguet  (Antoine),  Directeur  de  la  Revue  scientifique,  ancien  Élève  de  l'École  Polytech- 
nique (Décédé) 

Breittmayer  (Albert),  ancien  sous-Directeur  des  Docks  et  Entrepôts  de  Marseille,  S,  quai 
de  l'Est.  —  Lyon  (Rhône) 

Broca  (Paul),  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris,  Membre  de  l'Académie  de 
Médecine,  Sénateur  (Décédé) 

Brocard  (Henri),  Chef  de  Bataillon  du  Génie  en  retraite,  75,  rue  des   Ducs-de-Bar. 

—  Bar-le-Duc  (Meuse) 

Broet,  ancien  Membre  de  l'Assemblée  nationale  fDécédéJ.   .    . 

Brouzet  (Charles),  Ingénieur  civil,  38,  rue  Victor-Hugo.  — Lyon  (Rhône) 

Cacheux  (Emile),  Ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  vice-Président  de  la  Société 

française  d'Hygiène,  25,  quai  Saint-Michel.   —  Paris 

Cambefort  (Jules),  Administrateur  de  la  Cornpagnie  des  Chemins  de  fer  de  Paris  à 
Lyon  et  à  la  Médilerrunéc,  13,  rue  de  la  République.  —  Lyon  (Rhône) 

Camondo  (le  Comte  Abraham  de).  Banquier  ('ûeceV/éi 

Camondo  (le  Comte  Nissim  de)  (Décédé) 

Canet  (Gustave),  Ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  Directeur  de  l'Artillerie  de  la 
Société  anonyme  des  Forges  et  Chantiers  de  la  Médilcrra née,  3,  rue  Vignon. —  Paris. 

Caperon  (père),  Négociant  (Décédé) 

Caperon  (fils)  (Décédé) 

Caklier  (Auguste),  Publiciste  (Décédé)       

Cabnot  (Adolphe),  Membre  de  l'Institut,  Inspecteur  général  des  Mines,  Professeur  à 
l'École  nationale  supérieure  des  Mines  et  à  l'Institut  national  agronomique,  60,  bou- 
levard Saint-Michel.  —  Paris 

Casthelaz  (Joim),  Fabricant  de  produits  chimiques,  19,  rue  Sainte-Croi\-de-la-Bre- 
tonnerie.  —  Paris 

Caventou  (père).  Membre  de  l'Académie  de  Médecine  (Décédé) 

Caventou  (Eugène),  Membre  de  lAcadémie  de  Médecine,  't3,  rue  de  Berlin.  —  Paris. 

Cernuschi  i^Henri),  Publiciste  (Décédé) 

Chabaud-Latour  (le  Général  de),  Sénateur  (Décédé) 


POUR   L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  XIX 

Ch.\brières-Arlès,    Trésorier- payeur  général    du   département  du  Rhône  ('Décède)  .  1 

Chambre  de  Commerce  de  Bordeaux  (Gironde) 1 

—  —               Lyon  (Rhône) 1 

—  —               Marseille  (Bouches-du-Rhône) 1 

—  —               Nantes,  place  de  la  Bourse.  —  Nantes  (Loire-Inférieure)  .  1 

—  —               Rouen  (Seine-Inférieure) 1 

Chantre  (Ernest),  sous-Directeur   du  Muséum   des   sciences   naturelles,    37,    cours 

Morand.  —  Lyon  (Rhône) 1 

Charcot  (Jean,  Martin),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  Médecine,  Professeur 

à  la  Faculté  de  Médecine,  Médecin  des  Hôpitaux  de  Paris  (Décédé) 1 

Cbasles,  Membre  de  l'Institut  (Décédé) 2 

Dr  Chaoveau  (Auguste),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  Médecine,  Inspecteur 
général  des  Écoles  nationales  vétérinaires.  Professeur  au  Muséum  d'histoire  naturelle, 

10,  avenue  Jules-Janin.  —  Paris 1 

Chevalier  (J.-P.),  Négociant,  50,  rue  du  Jardin-Public.  — Bordeaux  (Gironde)  ...     1 
Clamageran  (Jules),  ancien  Ministre  des  Finances,  Sénateur,  57,  avenue   Marceau. 

—  Paris 1 

Clermont  (Philippe  de),  sous-Directeur  du  Laboratoire  de  Chimie  ù  la  Sorbonne,  8,  bou- 
levard Saint-Michel.  —  Paris 1 

Dr  Clin  (Ernest-Marie),  Lauréat  de  la  Faculté  de  Médecine  (Prix  Montyon),  ancien 
Interne  des  Hôpitaux  de  Paris,  Membre  perpétuel  de  la  Société  chimique  (Décédé)  .     1 

Cloquet  (le  Baron  Jules),  Membre  de  l'Institut  (Décède) 1 

Collignon  (Edouard),  Inspecteur  général  des  Ponts  et  Chaussées  en  retraite.  Exami- 
nateur de  sortie  à  l'École  Polytechnique,  6,  rue  de  Seine.  —  Paris 1 

Combal,  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Montpellier  (Décédé) 1 

Comberousse  (Charles  de).  Ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  Professeur  au  Conser- 
vatoire national  des  Arts  et  Métiers  et  à  l'École  centrale  des  Arts  et  Manufactures. 

(Décédé  1 1 

Combes,  Inspecteur  général.   Directeur   de    l'École   nationale   supérieure    des    Mines 

(Décédé) 1 

Compagnie  des  Chemins  de  i'Er  du  Midi,  54,  boulevard  Haussmann.  —  Paris  ....     5 

—  —  d'Orléans,  8,  rue  de  Londres.  —  Paris 5 

—  --  DE  l'Ouest,  20,  rue  de  Rome.  —  Paris 5 

—  —  de  Paris  a  Lyon  et  a  la  Méditerranée,  88,  rue  Saint- 

Lazare.  —  Paris 5 

—  DES  Fonderies  et  Forges  de  l'Horme,  8,  rue  Victor-Hugo.  — Lyon  (Rhône) 

—  DES  Fonderies  et  Forges  de  Terre-Noire,  laVoulte  et  Bessèges  (Dissoute) 

—  DU  Gaz  de  Lyon,  rue  de  Savoie.  —  Lyon  (Rhône) 

—  Parisienne  du  Gaz,  G,  rue  Condorcet.  —  Paris 

—  des  JIessageries  maritimes,  1,  rue  Vignon.  —  Paris 

—  DES  Minerais  de  fer  magnétique  de  Mokta-el-Hadid  (  le  Conseil  d'admi- 

nistration de  la),  26,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris 

—  des  Mines,  Fonderies  et  Forges  d'Alais,  7,  rue  Blanche.  —  Paris   .    .    . 

—  des  Mines  de  houille  de  Blanzy  (Jules  Chagot  et  C'),  à  Montceau-les- 

Mines  (Saône-et-Loire)^et  44,  rue  des  Mathurins.  —  Paris 

—  DES  Mines   de  Roche-la-Molière  et  Firminy,  13,  rue  de  la  Répubhque. 

—  Lyon  (Rhône) 

—  des  Salins  du  Midi,  84,  rue  de  la  Victoire.  — Paris 

—  GÉNÉRALE  DES    VeRRERIES  DE  LA  LoiRE    ET   DU  RhÔNE  (DisSOUtc) 

Coppet  (Louis  DE),  Chimiste,  villa  Irène,  rue  Magnan.  —  Nice  (Alpes-Maritimes).    .    . 

Cornu  (Alfred),  Membre  de  l'Institut  et  du  Bureau  des  Longitudes,  Ingénieur  en  chef 
des  Mines,  Professeur  à  l'École  Polytechnique,  9,  rue  de  Grenelle.  —  Paris.    .    .    . 

CossoN,  Membre  de  l'Institut  et  de  la  Société  botanique  de  France  (Décédé) 

Courtois  de  Viçose,  3,  rue  Mage.  —  Toulouse  (Haute-Garonne) 

CouRTY,  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Montpellier  (Décédé) 

Crouan  (Fernand),  Armateur,  vice-Président  de  la  Chambre  de  Commerce,  14,  rue  de 
l'Héronnière.  —  Nantes  (Loire-Inférieure) 

Daguin  (Ernest),  ancien  Président  du  Tribunal  de  Commerce  de  la  Seine,  Adminis- 
trateur de  la  Coiniiagnie  des  Chemins  de  fer  de  l'Est  (Décédé) 

Dalligny  (A.),  ancien  Maire  du  VIII*  arrondissement,  5,  rue  Lincoln.  —  Paris  .   .   . 

Danton,  Ingénieur  civil  des  Mines,  6,  rue  du  Général-Henrion.  —  Neuilly-sur-Seine 
(Seine) 

Davillier,  Banquier  (Décédé) 


XX  ASSOClATIOiN    FRANÇAISE 

Degousée  (Edmond),  Ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  164,  boulevard  Haussmann. 

—  Paris 

Delaunay,   Membre  de  l'Institut,    Ingénieur   des  Mines,  Directeur  de  l'Observatoire 

national  (Décédé) " 

Dr  Delore  (Xavier),  Correspondant  national  de  l'Académie  de  Médecine,  Agrégé  à  la 
Faculté  de  Médecine,  ancien  Chirurgien  en  Ciief  de  la  Charité,  22,  rue  Saint-Joseph. 

—  Lyon  (Rl)ône) 

Demarquay,  Membre  de  l'Académie  de  Médecine  (Z>écëdé; 

Demay  (Prosper),  Entrepreneur  de  travaux  publics,  18,  rue  Chaplal.  —  Paris  .... 
De.mongeot,  Ingénieur  des  Mines,  Maître  des  requêtes  au  Conseil  d'Etat  (Décède,  .    .    . 

Dhostel,  Adjoint  au  maire  du  Ile  arrondissement  de  Paris  C^écedeV.    , 

Dr  Diday(P.),  Associé  national  de  l'Académie  de  Médecine,  ancien  Chirurgien  en  chef 

de  l'Antiquaille,  Secrétaire  général  de  la  Société  de  Médecine  (Décédé} 

DOLLFUS  (Mme  Auguste),  53,  rue  delà  Côte.  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure)  ..... 

DoLLFUS  (Auguste)  (Décédé) 

DoRVAULT,  Directeur  de  la  Pharmacie  centrale  de  France  (Décédé) 

Drake  DEL  Castillo  (Emmanuel),  2,  rue  Balzac.  —  Paris 

Dumas  (Jean-Baptiste),  Secrétaire  perpétuel  de  l'Académie  des  Sciences,  Membre  de 

l'Académie  française  (Décédé) 

DuPOUY  (Eugène),  Sénateur,  Président  du  Conseil  général  de  la  Gironde,  109,  rue  Croix- 

de-Seguey.  —  Bordeaux  (Gironde) 

DuPUY  DE  LùME,  Membre  de  l'Institut,  Sénateur  ('Z>ecédéj 

DuPUY  (Paul),  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Bordeaux,  16,  chemin  d'Eysines. 

—  Caudéran  (Gironde) 

DuPUY  (Léon),  Professeur  au  Lycée,  43,  cours  du  Jardin-Public.  — Bordeaux  (Gironde). 

DuRAND-BiLLiON,  ancien  Architecte  (Décédé) 

DuvERGiER,  Président  de  la  Société  des  Sciences  Industrielles  de  Lyon  (Décédé).    .   . 

École  Mo.nge  (le  Conseil  d'administration  de  V)  (Dissons) 

Église  évangélique  libérale  (M.  Charles  Wagner,  Pasteur),  91,  boulevard  Beau- 
marchais. —  Paris 

EiCHTHAL  (le  Baron  Adolplie  d'),  Président  honoraire  du  Conseil  d'administration  de 
la  Compagnie  des  Chemins  de  fer  du  Midi  (Décédé) 10 

Engel  (Michel),  Relieur,  91,  rue  du  Cherche-Midi.  —  Paris 

Erhardt-Schieble,  Graveur  (Décédé) 

EsPAGNY  (le  Comte  d').  Trésorier-payeur  général  du  Rhône  (Décédé) 

Faure  (Lucipnl,  Président  de  la  Chambi'e  de  Commerce  de  Bordeaux  (Décédé).    .    .    . 

Frémy  (Mme  Edmond)  (Décédée) 

Frémy  (Edmond),  Membre  de  l'Institut,  Directeur  et  Professeur  honoraire  du  Muséum 
d'histoire  naturelle  (Décédé) 

Friedel  (Mme  Charles)  (née  Combes),  9,  rue  Michelet.  —  Pai-is 

Friedel  (Charles),  Membre  de  l'Institut,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  9,  rue 
Michelet.  —  Paris 

Frossard  (Charles),  vice-Président  de  la  Société  Ratnond,  14,  rue  Ballu.  —  Paiis  .   .    . 

Dr  Fl'molze  (Armandj,  Pharmacien  de  l»'e  classe,  78,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis. 

—  Paris  .    .   .    .  • , 

G.4LANTE  (Emile),  Fabricant  d'instruments  de  chirurgie,  2,  rue  de  l'EcoIc-de-Méde- 

cine.  —  Paris 

Galli.ne  (P.),  Banquier,  Président  de  la  Chambre  do  Commerce  de  Lyon  (Décédé).  . 

Gariel  (C.-M.),  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine,  Membre  de  l'Académie  de  Mé- 
decine In"énieur  en  chef,  Professeur  à  l'École  nationale  des  Ponts  et  Chaussées, 
6,  rue  É'iouard-Detaille  (avenue  de  Villiers).  —  Paris 

G.iUDRY  (Albert),  Membre  de  l'Institut,  Professeur  au  Muséum  d'histoire  naturelle, 
7  bis,  rue  des  Saints-Pères.  —  Paris. 

Gauthier-Villars  (Albert),  Imprimeur-Éditeur,  ancien  Elève  de  l'École  Polytechnique. 

(Décédé) 

Geoffroy-Salnt-Hilaire  (Albert),  ancien  Directeur  du  Jardin  zoologique  d'acclimatation, 
Président  de   la  Société  nationale  d'Accliutatalion  de    France,  8,   rue    Cootlogon. 

—  Paris 

Germain    (Henri),    Membre    de    l'Institut,    ancien    Député,    Président    du    Conseil 

d'administration  du  Crédit  L]]onnais,  89,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 

Germain  (Philippe),  33,  place  Bellecour.  —  Lyon  (Rhône) 

GiLLET  (fds  aîné),  Teinlurier,  9,  quai  do  Serin.  —  Lyon  (Rhône) 

Dr  Gi.NTRAC  (père),  Correspondant  de  l'Institut  (Décédé) 


POUR    L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  XXI 

Girard  (Aimé),  Membre  de  l'Institut,  Professeur  au  Conservatoire  national  des  Arts  et 

Métiers  et  à  l'Institut  national  agronomique  (Dc'cédé) 1 

Girard  (Charles^  Chef  du  laboratoire   municipal  de  la  Préfecture  de  Police,  2,  rue 

delà  Cite.—  Paris 1 

GoLDSCHMiDT  (Frédéric),  Rentier,  33,  rue  de  Lisbonne.  —  Paris 1 

GOLDSCHMiDT  (Léopoldi,  Banquier,  10,  rue  Muriilo.  —  Paris 1 

GoLDSCHMiDT  (S. -H.)  (Décéciéj 1 

Gouix  (Ernest),   Ingénieur,    ancien   Elève    de    l'hcole    Polytechnique,    Régent  de  la 

Banque  de  France  (Décédé) 1 

GouNOUiLHOU  (G.),  Imprimeur,  11,  rue  Guiraude.  —  Bordeaux  (Gironde) 1 

D"'  Gri.moux  (Henri),  Médecin  honoraire  des  Hôpitaux.  —  Beaufort  (Maine-et-Loire)    .  1 

Griso.n  (Charles),  Pharmacien  (Décédé) 1 

Gruner,  Inspecteur  général  des  Mines  (Décédé) 1 

GuBLER,  Professeur  à  la  Faculté  de   Médecine   de  Paris,  Membre  de    l'Académie   de 

Médecine  (Décédé) 1 

Di"  GuÉRiN  (Alphonse),  Membre  de  l'Académie  de  Médecine  (Décédé] 1 

GuiCHE  (le  Marquis  i>^  hx)  (Décédé) 1 

GuiLLEMiNET  (André),  Membre  des  Sociétés  de  Pharmacie,  l'abricant-Propriélaire  des 

Produits  pharmaceutiques  de  Macors,  30,  rue  Saint-Jean.  —  Lyon  (Rhône).   ...  1 

GuiMET  (Emile),  Négociant  (Musée  Guimet),  avenue  d'Iéna.  —  Paris 1 

Hachette  et  C'e,  Libraires-Éditeurs,  79,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris 1 

Hadamard  (David),  Négociant  en  Diamants,  53,  rue  de  Châleaudun.  —Paris.    .   .    .  1 
H.iTON  DE  LA  GouPiLLiÈRE  (J.-N.),  Membre  de  1  Institut,  Inspecteur  général,  Directeur 

de  FÉcole  nationale  supérieure  des  Mines,  60,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris.   .  1 

Haussonville  (,1e  Comte  d').  Membre  de  F  Académie  française,  Sénateur  (Décédé)  .   .  1 

Hecht  (Etienne),  Négociant,  19,  rue  Le  Peletier.  —  Paris 1 

Hentsch,  Banquier  (Décédé) = ^ 

Hillel  frères,  2,  avenue  Marceau.  —  Paris 2 

Hottinguer,  Banquier,  38,  rue  de  Provence.  —  Paris 1 

Houel  (Jules),   ancien  Ingénieur  de  la  Compagnie  de  Fives-Lille,   ancien  Élève  de 

l'École  centrale  des  Arts  et  Manufactures,  40,  avenue  Kléber.— Paris 1 

Hovelacque  (Xheï),  Professeur  à  VÉcole  d'anihropologù',  ancien  Député  (Décédé)  .   .  1 

D""  Hure.mj  DE  Villeneuve  (Abel),  Lauréat  de  l'Institut  ('Z)éceciëj 1 

Huvot,  Ingénieur  des  Mines,  Directeur  de  la  Compagnie  des  Chemins  de  fer  du  Midi 

(Décédé) 1 

JACQUEM-iRT  (Frédéric),  ancien  Négociant  (Décédé) 1 

Jameson  (Conrad',  Banquier,  ancien  Élève  de  FÉcole  centrale   des  Arts  et  Manufac- 
tures, 115,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris 1 

Javal,  Membre  de  l'Assemblée  nationale  (Décédé) 1 

JoHNSTON   (Nalhaniel),  ancien  Député,  18,  cours  du  Pavé  des  Chartrons.  —  Bordeaux 

(Gironde) 1 

JuGLAR  (M°io  Joséphine),  58,    ue  des  Mathurins.  — Paris 1 

Kann,  Banquier  (Décédé) 1 

Kœxigswarter  (Antoine)  (Décédé) 1 

Koenigswarter  (le  Baron  Maximilien  de),  ancien  Député  (Décédé) 1 

Krantz  (Jean-Baptiste),  Inspecteur  général  honoraire  des  Ponts  et  Chaussées,  Sénateur, 

47,  rue   La  Bruyère.  —  Paris 1 

KUHL5LA.NN  (Frédéric),  Correspondant  de  rinslitut  fDecfdé''; 1 

Kuppenheim  (J.),  Négociant,  Membre  du  Conseil  des  Hospices  de  Lyon  (Décédé)    ...  1 

Dr  Lagneau  (Gustave),  Membre  de  FAcadémie  de  Médecine  (Décédé) 1 

Lal.\nde  (Armand),  Négociant  (Décédé) 1 

Lamé-Fleury  (E.),  ancien  Conseiller  d'État,  Inspecteur  général  des  Mines  en  retraite, 

62,  rue  de  Verneuil.  ™  Paris 1 

Lamy  (Ernest),  ancien  Banquier,  113,  boulevard  Haussmann.  —  Paris 1 

Lan,  Ingénieur  en  chef  des   Mines,  Directeur  de  la  Compagnie  des  Forges  de  ChiUil- 

lon  et  Commentrij  (Décédé) ." •  2 

Lapp.\rent   (Albert   de),    Membre  de  l'Institut,  ancien  Ingénieur  des  Mines,  Profes- 
seur à  l'Ecole  libre  des  Hautes-Etudes,  3,  rue  de  Tilsitr,  —  Paris 1 

Dr  Larrey  tle  Baron  Félix,  Hippolyte),  Membre  deFInstitut  et  de  FAcadémie  de  Mé- 
decine, ancien  Président  du  Conseil  de  Santé  des  .\rmées  ffléce'rfc'' 1 

Laurexcel  (le  Comte  de)  (Décédé) 1 

Lauth  (Charles),  Administrateur  honoraire  de  la  Manufacture  nationale  de  porcelaines 

de  Sèvres,  36,  rue  d'Assas.  —  Paris  . 1 


XXII  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Le  Chatelier,  Inspecteur  général  des  Mines  (Décédé) 

Leconte,  Ingénieur  civil  des  Mines  (Décédé) 

Lecoq  de  Boisbaudran  (François),  Correspondant  de  l'Institut,    113,   rue  de  Long- 
champs.  —  Paris 

Le  Fort  (Léon),  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris,  Membre  de  l'Académie 

de  Médecine,  Chirurgien  des  Hôpitaux  de  Paris  (Décédé) 

Le  Marchand  (Augustin),  Ingénieur,  les  Chartreux.—  Petit-Quévilly  (Seine-Inférieure). 
Lemonnier  (Paul,  Hippolyte),  Ingénieur,  ancien  Élève  de  l'École  Polytechnique  (Décédé). 
LÈQUES  (Henri,  François),  Ingénieur  géographe,  Membre  delà  Société  de  Géographie . 

—  Nouméa  (Nouvelle-Calédonie) 

Lesseps  (le  Comte  Ferdinand  de),   Membre  de  l'Académie  française  et  de  l'Académie 
des  Sciences,  Président-fondateur   de  la  Compagnie  universelle  du  Canal  manlime 

de  l'Isthme  de  Sues  (Décédé) 

Leudet  (M"""  V'  Éraile),  11,  rue  de  Longchamp.  —  Nice  (Alpes-Maritimes; 

Dr  Leudet  (Emile),  Correspondant  de  l'Académie  des  Sciences,  Membre  associé  national 
de  l'Académie  de  Médecine,  Directeur  de  l'École  de  Médecine  de  Rouen  (Décédé)  . 

Levallois  (J.),  Inspecteur  général  des  Mines  en  retraite  (Décédé) 

Le  Verrier  (U.,J.),  Membre  de  l'InsUtut,  Directeur  de  l'Observatoire  national,  Fonda- 
teur et  Président  de  VAssociation  scientifique  de  France  (Décédé) 

Lévy-Crémieux,  Banquier  (Décédé) 

Loche  (Maurice),  Ingénieur  en  chef  des  Ponts  et  Chaussées,  24,  rue  d'Offémont.—  Paris. 
LoRTET  fLouis),  Doyen  de  la  Faculté  de  Médecine,  Directeur  du  Muséum  des  sciences 

naturelles,  15,  quai  de  l'Est.  —  Lyon   (Rhône) 

LuGOL  (Edouard),  Avocat,  11,  rue  de  Téhéran,  —  Paris 

LuTSCHER  (A.),  Banquier,  22,  place  Malesherbes.  —  Paris 

LuzE  (de)  (père).  Négociant  (Décédé) 

Dr  Magitot  (Emile),  Membre  de  l'Académie  de  Médecine  (Décédé) 

Mangini  (Lucien),  Ingénieur  civil,  ancien  Sénateur,  château  de  Fenoyl.  —  Les  Halles 

par  Sainte-Foy-l'Argentiére  (Rhône) 

Mannberger,  Banquier  (Décédé) 

Mannheim   (le  Colonel  Amédée),  Professeur  à  l'École  Polytechnique,  11,  rue   de   la 

Pompe.  —  Paris 

Mansy  (Eugène),  Négociant,  15,  rue  Maguelonne.  —  Montpellier  (Héraulti 

Mares  (Henri),  Correspondant  de  l'Institut,  Ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  3,  place 

Gastries.  —  Montpellier  (Hérault) 

Martinet  (Emile),  ancien  Imprimeur  (Décédé) 

MAmTiLLE  de  Calviac  (Jules  de),  château  de  Calviac.  —  Lasalle  (Gard) 

Masson  (Georges),   Libraire  de  l'Académie   de  Médecine,  120,    boulevard  Saint-Ger- 
main. —  Paris 

M.  E.  (anonyme)  (Décédé) 

MÉNiER,  Membre  de  la  Chambre  de  Commerce  de  Paris,  Député  et  Membre  du  Conseil 

général  de  Seine-et-Marne  (Décédé) 10 

Merle  (Henri)  (Décédé) 

Merz  (John,  Théodore),  Docteur  en  Philosophie,  the  Quarries.  —  Ne^vcastle-on-Tyne 

(Angleterre) 

Meïnarb  (J.,  J.),  Ingénieur  en  chef  des  Ponts  et  Chaussées  en  retraite  (Décédé).   .   .   . 
Milne-Edwards  (H.),  Membre  de  l'Institut,  Doyen  de  la  Faculté  des  Sciences  de  Paris, 

Président  de  VAssocialion  scientifique  de  France  (Décédé) 

Mirabacd  (Robert),  Banquier,  56,  rue  de  Provence.  —  Paris 

Dr  Monod  (Charles),  Membre  de  l'Académie  de  Médecine,  Agrégé  à  la  Faculté  de 

Médecine,  Chirurgien  des  Hôpitaux,  12,  rue  Cambacérès.  —  Paris 

MoNY  (C),  ancien  Ingénieur  du  Chemin  de  fer  de  Saint-Germain,  Directeur  des  Houil- 
lères de  Commentry  (Décédé)     .       

Morel  d'Arleux  (Charles),  Notaire  honoraire,  13,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris  .... 

D""  NÉLATON,  Membre  de  l'Institut  (Décédé) 

NoTTiN  (Lucien),  4,  quai  des  Célestins.  —  Paris 

Ollier  (Léopold),  Correspondant  de  l'Institut,  Professeur  à   la  Faculté  de  Médecine, 
Associé  national  de  l'Académie  de  Médecine,  ancien  Chirurgien  titulaire  de  l'Hôtel- 

Dieu,  3,  quai  de  la  Charité.  —  Lyon  (Rliône) 

Oppenheim  (frères).  Banquiers  (Décédés) 

Parmentier  (le  Général  Théodore),  5,  rue  du  Cirque.  —  Paris • 

Parran  (Alphonse),  Ingénieur  en  chef  des  Mines  en  retraite,  Directeur  de  la  Compagnie 
des  minerais  de  fer  magnétique  deMokta-el-Hadid,  26,  avenue  de  TOpéra.—  Paris  . 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  XXT 

Parrot,  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris,   Membre  de  l'Académie  de 

Médecine  f Décédé) 

Pasteur    (Louis),   Membre  de  l'Académie  française,  de  l'Académie  des   Sciences    et 

de  l'Académie  de  Médecine  (Décédé) 

Pennés  (J.,  A.),  ancien  Fabricant  de  produits  chimiques  et  hygiéniques  (Décédé).    .    . 

Perdrigeon  DU  Vermer  (J.),  ancien  Agent  de  change.  —  Chantilly  (Oise"! 

Perrot  CAdolphe),  Docteur  es  sciences,  ancien   Préparateur  de  Chimie  à  la  Faculté  de 

Médecine  de  Paris  (Décédé) 

Peyre  (Jules),  ancien  Banquier,  6,  rue  Deville.  —  Toulouse  (Haute-Garonne) 

PiAT  (Albert),  Constructeur-mécanicien,  85,  rue  Saint-Maur.  —  Paris 

PiATON,  Président  du  Conseil  d'administration  des  Hospices  de  Lyon  (Décédé) 

PicciONi  (Antoine)  (Décédé) 

PoiRRiER  (Alcide),  Fabricant  de  produits  chimiques,  Sénateur  de  la  Seine,  10,  avenue 

de  Messine.  —  Paris 

PoLiG>(AC  (le  Prince  Camille  de).  —  Radmansdorf  (Carniole)  (Autriche-Hongrie) .  .  . 
PoMSfERY  (Louis),  Négociant  en  vins  de  Champagne,  7,  rue  Vauthier-le-Noir.  —  Reims 

(Marne) 

Potier  (Alfred),  Membre  de  l'institut.  Ingénieur  en  chef  des  Mines,  Professeur  à  l'École 

Polytechnique,  89,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris 

PoupiNEL  (Jules),  Membre  du  Conseil  général  de  Seine-et-OiseCDecedej 

PoupiNEL  (Paul)  (Décédé) 

Prot  (Paul),  Industriel,  65,  rue  Joutîroy.  —  Paris 

QuatrefagesdeBréau  (Armand  de),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  MédoLinc, 

Professeur  au  Muséum  d'histoire  naturelle  (Décédé) 

QuÉviLLON  (Fernand),    Colonel-Commandant  le  144e  Régiment  d'infanterie,  Breveté 

d'État-Major,  33,  rue  de  Strasbourg.  —  Bordeaux  (Gironde) 

Raoul-Duval  (Fernand),  Régent  de  la  Banque  de  France,  Président  du  Conseil  d'admi- 
nistration de  la  Compagnie  Parisienne  du  Gaz  (Décédé) 

RÉciPON  (Emile),  Propriétaire,  Député  d'IUe-et- Vilaine  (Decedéj 

Reinach  (Herman-Joseph),  Banquier,  31,  rue  de  Berlin,  —  Paris 

Renard  (Charles),  Ingénieur  chimiste  (Décédé) 

Renouard  (Mme  Alfred),  49,  rue  Mozart.  —  l'ans 

Renouard  (Alfred),  Ingénieur  civil,    Administrateur  de  Sociétés  techniques,  49,   rue 

Mozart.  —  Paris 

Renouvier  (Charles),  Publiciste,  ancien  Élève  de   l'École  Polytechnique,  37,  rue  des 

Remparts-Villeneuve.  —  Perpignan  (Pyrénées-Orientales) 

RiAZ  (Auguste  de),  Banquier,  10,  quai  de  Retz.  —  Lyon  (Rhône) 

Dr  RicoRD,  Membre  de   l'Académie  de  Médecine,  Chirurgien  honoraire  de  l'Hôpital 

du  Midi    (Décédé) 

RiFFAUT  (le  Général)  (Décédé) 

RiGAUD  (M™e  ye  Francisque),  8,  rue  Vivienne.  —  Paris 

RiGAUD  (Francisque),  Fabricant  de  produits  chimiques,  Membre  du  Conseil  général 

de  la  Seine  (Décédé; 

RiSLER  (Charles),  Chimiste,  Maire  du  V1I°  arrondissement,  39,  rue   de  l'Université. 

—  Paris 

RocHETTE  (Ferdinand  de  la),  Ingénieur-Directeur  des  Hauts  Fourneaux  et  Fonderies 

de  Givors  (Décédé) ..... 

Rolland,  Membre  de  l'Institut,    Directeur   général  honoraire    des   Manufactures   de 

l'État  (Décédé) 

Dr  RoLLET  de  l'Ysle  (Décédé) 

Rosiers  (des),  Propriétaire  (Décédé) 

Rothschild   (le  Baron   Alphonse  de).   Membre  de  l'Institut,  2,  rue  Saint-Florentin. 

—  Paris 

Dr  Roussel  (Théophile),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  Médecine,  Sénateur 

et  Président  du  Conseil  général   de  la  Lozère,  71,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré. 

—  Paris 

Rouvière  (Albert),  Ingénieur    des    Arts    et   Manufactures,    Propriétaire-Agriculteur. 

—  Mazamet  (Tarn) 

Saint-Pall  de  Sainçay,  Directeur  de  la  Société  de  la  Vieille- Montagne  (Décédé) .  .  . 
Salet  (Georges),  Maître  de  Conférences  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Paris  (Décédé).  .    . 

Salleron,  Constructeur  (Décédé) 

Salvador  (Casimir)  (Décédé) '^ 

SxvyxGEjDireclear  delà  Compagnie  des  Chemins  de  fer  de  l'Est  (Décédé) 2 


XXIV  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Say  (Léon),  Membre  de  l'Académie   française  et  de  l'Académie  des  Sciences  morales 

et  politiques,  Député  des  Basses-Pyrénées  (Décédé) 1 

Scheurer-Kestneu  (Auguste),  Sénateur,  8,  rue  Pierre-Charron.  —  Paris 1 

ScHRADER  (Ferdinand),    ancien  Directeur   des    classes  de    la    Société  phUomalhique 

de  Bordeaux  (Décédé) 1 

D'  SÉDiLLOT  (C),  Membre  de  l'Institut,  ancien  Médecin-Inspecteur  général  des  armées, 

Directeur  de  l'École  militaire  de  santé  de  Strasbourg  (Décédé) ,   .    .    .   .     1 

Serret,  Membre  de  l'Institut  (Décédé) 1 

Dt"   SeyiXes   (Jules   de),    Agrégé   à   la   Faculté   de   Médecine,    15,    rue   Chanaleilles. 

—  Paris 1 

SiÉBER  (H. -A.))  352,  rue  Saint-Honoré.  —  Paris 1 

SiLVA,(R.,  D.),  Professeur  à  l'École  centrale  des  Arts  et  Manufactures,  ancien  Professeur 

à  l'École  municipale  de  Physique  et  de  Chimie  industrielles  (Décédé) 1 

Société  anonyme  des  Houillères  de  MoNTRAMiiERT  et  de  la  Béraudière,  70,  rue  de 

l'Hôtel-de-Villo.  —  Lyon  (Rhùne) 1 

Société  nouvelle  des  Forges  et  Chantiers  de  la  Méditerranée,  1  et  3,  rue  Vignon. 

—  Paris 1 

Société  des  Ingénieurs  civils  de  France,  19,  rue  Blanche.  —  Paris 1 

Société  générale  des  Téléphones,  9,  place  de  la  Bourse. —  Paris. 1 

SoLVAY (Ernest),  Industriel,  Sénateur,  45,  rucdes Champs-Elysées.— Bruselles(Belgique).  1 
SoLVAY  ET  Cie,  Usine  de  produits  chimiques  de  Yarangéville-Dombasle  par  Dombasle 

(xMeurlhe-et-Moselle) 2 

Strzelecki  (le  Général  Casimir)  (Décédé) 1 

Dr  SuCHARD,   85,   boulevard  de  Port-Koval.   —  Paris,   et  l'été  aux  Bains  de  Lavey 

(Vaud)  (Suisse) " 1 

SuRELL,  Ingénieur  en  chef  des  Ponts  et  Chaussées  en  retraite,  Administrateur  de  la 

Compagnie  des  Chemins  de  fer  du  Midi  (Décédé) 1 

Talabot  (Paulin),  Directeur  général  de  la  Compagnie  des  Chemins  de  fer  de  Paris  à 

Lyon  et  ù  la  Méditerranée  (Décédé) 1 

Thénard  (le  Baron  Paul),  Membre  de  l'Institut  (Décédé; 1 

Tissié-Sarrus,  Banquier,  2,  rue  du  Petit-Saint-Jeari,  —  Montpellier  (Hérault)  ...  1 

TouRASSE  (Pierre-Louis),  Propriétaire  (Décédé) B 

Trébccien  (Ernest),  Manufacturier,  25,  cours  de  Vincennes.  —  Paris.  . 1 

Vautier  (Emile),  Ingénieur  civil  (Décédé) 1 

Verdet  (Gabriel),  ancien  Président  du  Tribunal  de  Commerce.  —  Avignon  (Vaucluse).  1 

Vernes  (Félix),  Banquier  (Décédé) 1 

Vernes  d'Arlandes  (Théodore)  (Décédé) i 

V^errier  (J.  F.  G.),  Membre   de   plusieurs  Sociétés  savantes   (Décédé; 1 

ViGNON  (Jules),  Rentier,  45,  avenue  de  Noailles.  —  Lyon  (Rhône) 1 

A'ille  d'Ernée  (Mayenne) 1 

Ville  de  Marsiîille  (Bouches-du-Rhône) 1 

Ville  de  Reims  (Marne) 1 

Ville  de  Rouen  (Seine-Inférieure) 1 

Dr  Voisin  (Auguste),  Médecin  des  Hôpitaux  (Décédé) 1 

Wallace  (Sir  Richard)  (Décédé) 

^YoRMS  DE  RoMiLLY,  ancien  Président  de  la  Société  française  de  Pliysique,  25,  avenue 

Montaigne.  —  Paris ,   .   . , 1 

WuRTZ  (Adolphe),  Membre  de  l'Institut,  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  et  à  la 

Faculté  des  Sciences  de  Paris,  Sénateur  (Décédé) 1 

WuRTZ  (Théodore;,  Propriétaire  (Décédé) 


9 


1 


YvER  (Paul),  Manufacturier,  ancien  Élève  de  l'École  Polytechnique.  —  Briare  (Loiret).     1 


MEMBRES  A  VIE 

Abbe  (Clevcland),  Météor.,  Weather-Bureau,  department  of  Agriculture.  —  Washinglon- 

City  (Etats-Unis  d'Amérique). 
Aduy  (Eugène),  Prop.,  27,  quai  Vauban.  —  Perpignan  (Pyrénées-Orientales). 
Albertin  (Michel),  Pharm.  de  ire  cl.,  Dir.  de  la  Comp.  des  Eaux  min.  et  Maire  de 

Saint-Alban,  rue  de  l'Entrepôt.  —  Roanne  (Loire). 
All.\rd  (Hubert),  Pharm.  de  l'e  cl.,  Prop.—  Neuvypar  Moulins  (AUier). 


POUR    L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  XXV 

Alphandery  (Eugène),  57,  rue  Sylvabelle.  —  Marseille  (Bouches-da-Rhône). 

Angot  (Alfred),  Doet.  es.  se,  Métèorol.  tit.au  Bureau  cent,  mètéor.  de  France,  12,  avenue 
de  l'Aima.  —  Paris. 

Appert  i  Aristide),  anc.  Indust.,  58,  rue  Ampère.  —  Paris. 

Arbel  (Antoine),  Maître  de  forges.  —  Rive-de-Gier  (Loire).  • 

Arloixg  (Saturnin"),  Corresp.  de  Plnst.  et  de  l'Acad.  dcMéd.,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Dir. 
de  rÉc.  nat.  vétér.,  2,  quai  Pierre-Scize.  —  Lyon  (Rhône). 

Arnoux  (Louis-Gabriel),  anc.  OP.  do  marine.  —  Les  Mées  (Basses-Alpes). 

Arnoux  (René),  anc.  Ing.  des  ateliers  Bréguet,  anc.  Ing. -Conseil  de  lu  Comp.  continentale 
Edison,  16,  rue  de  Berlin.  —  Paris. 

Arvengas  (Albert),  Lie.  en  droit,  1,  rue  Raimond-Lafage.  —  Lisle-d'Albi  (Tarn). 

AssocrATio.N  POUR  l'Enseignement  des  Sciences  anthropologiques  (École  d'anthropologie), 
15,  rue  de  l'École-de-Médecine.  —  Paris. 

Bari.net  (André),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  5,  rue  Washington.  —  Paris. 

Baille  i.M'ne  J.-B.,  Alexandre),  26,  rue  Oberkampf.  —  Paris. 

Baillou  (.Vndré),  Prop.,  95,  rue  Croix-de-Seguey.  — .  Bordeaux  (Gironde). 

Barabant  (Hoger),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Dir.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de 
rEst,  14,  rue  de  Clichy.  —  Paris. 

Bard  (Louis\  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  30,  rnc  de  la  République.  —  Lyon  (Rhône), 

Bardin  (M"°),  2,  rue  du  Luminaire.  —  ^lontmorencj'  (Seine-et-Oise). 

B.\rge.\.ud  (Paul),  Percept.  —  Rojan-les-Bains  (Charente-Inférieure). 

Barillier-Beaupré  (Alphonse),  Juge  de  paix,  Grande-Rue.  —  Champdeniers  (Deux- 
Sèvres). 

Baron  (Henri),  Dir.  hon.  de  l'Admin.  des  Postes  et  Télég.,  18,  avenue  de  La  Bourdonnais, 
—  Paris. 

Baron  (Jean"»,  anc.  Ing.  de  la  Marine,  Ing.  en  chef  aux  Chantiers  de  la  Gironde, 
50,  rue  du  Tondu.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Dr  Barrois  .Charles),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  37,  rue  Pascal.  —Lille  (Nord). 

Dr  Barkois  (Jules),  Doct.  es  sc.,Zool.,  villa  de  Surville,  Cap  Brun.  —  Toulon  (Var). 

Bartaumieux  (Charles),  Archit.,  Expert  à  la  Cour  d'Ap.,  Mem.de la  Soc.  cent,  des  Archit. 
franc.,  66,  rue  La  Boëtie.  —  Paris. 

Bastide  (Scévola),  Prop.-vitic,  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  11,  rue  Maguelonne.  —  Mont- 
pellier (Hérault). 

Baudrel'il  (Charles  de),  29,  rue  Bonaparte.  —Paris. 

Baudreuil  (Emile  de),  anc.  Cap.  d'Artil.,  anc.  ËlèvederÉc.  Polytech.,  9,  rue  du  Cherche- 
Midi.  —  Paris. 

Bâtard  (.loseph),  Pharm.  de  l^e  cl,,  anc.  Int.  des  Hôp.  de  Paris,  Sec.  de  la  Soc.  des 
Pharm.  de  Seine-et-Marne,  16,  rue  Neuville.  —  Fontainebleau  (Seine-et-Marne). 

B.\YE  (le  Baron  Joseph  de),  Mem.  de  la  5oc.  des  Antiquaires  de  France,  Corresp.  du  Min. 
dePInstruc.  pub.,  58,  avenue  de  la  Grande-Armée,  —Paris  et  château  de  Baye  (Marne), 

Bayssellance  (Adrien),  Ing.  delà  Marine  en  retraite,  Présid.  de  la  rég.  Sud-Ouest  du 
Club  Alpin  français,  anc.  Maire.  84,  rue  Saint-Genès.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Beigbeder  (David),  anc.  Ing.  des  Poudres  et  Salpêtres,  26.  avenue  de  l'Opéra.—  Paris. 

Berchon  (Jliie  ye  Ernest),  96,  cours  du  Jardin-Public.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Bergeron  (.Iules),  Doct.  es  se,  Prof,  à  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,s.-Dir.  du  Lab.  de 
Géol.  delaFac.  des  Se,  157,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Dr  Bergeron  (Jules i,  Sec. perp.  de  l'Acad.  de  Méd.,  157,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Berthelot  (Eugène);  Sec.  perp.  de  l'Acad.  des  Se,  anc.  SJin.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd., 
Prof,    au  Col.  de  France,   Sénateur,  3,   rue   Mazarine   (Palais  de  l'Institut).  —  Paris. 

Bertin  (Louis),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  6,  rue  Mogador.  —  Paris. 

Bertrand  (Joseph),  Sec.  perp.  de  l'Acad.  des  Se,  Mem.  de  l'Acad.  franc..  Prof,  au  Col. 
de  France  et  à  l'Éc.  Polytech,  i,  rue  de   Tournon.  —  Paris. 

Béthouart  (Alfred),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Censeur  de  la  Banque  de  France,  anc.  Maire, 
5,  rue  Chanzy.  —  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Béthouart  (Emile),  Conserv.  des  Hypothèques,  rue  Carnot,  —  Valognes  (Manche). 

Dr  Bezançon  (Paul),  anc.  Int.  des  Hôp.,  51,  rue  Miromesnil.  —  Paris. 

Bibliothèque-Musée,  10,  rue  de  FÉtat-Major.  —  Alger. 

Bibliothèque  publique  de  la  Ville,  Grande-Rue.  —  Boulogne-sur- Mer  (Pas-de-Calais). 

Bibliothèque  de  la  Ville.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 

BrocHET,  Notaire  hon.  —  Caudebec-en-Caux  (Seine-Inférieure). 

Blanchard  (Raphaël»,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd..  226,  boule- 
vard Saint-Germain.  —  Paris. 


^^Vl  ASSOCIATION  FRANÇAISE 

BLAnKz  -Cliailos),  Prof,  à  la  Fac.  do  MtHl..  3,  riio  Ooiivion.  —  Hordi-aux   Gironde». 
Hlonoki.  (i:milo\  Cliim.-Mamirac.  —  Saint-i,éf.'or-du-r.ourf;-l)onis  (Soino-lnterieure). 
Boas  iAllrod\  Ing.  dos  Arts  et  Mau..  3't.  rue  de  Cliàtoaudun.  —  Paris. 
D"-  HoECKEL  (Jules),  Corrosp.   de   IWcad.  de  Méd.  el  de  la  Soc.  de  Chinin).  '/«'  Poris, 

C.hiriu-f;.  dos  EIojp.  oiv.,  I/iuroat  do  l'inst.,  2,  quai  Siiint-Nicolas.  —  Strasboiirp  Alsace- 

Lorrainol. 
BoKSÉ  (>liip  Alioe),  157.  rue  du  Kaubourg-Sainl-Denis.  —  Paris. 
BoKSK  uM"*'  Louise).  157.  rue  du  Faubourtï-Saint-Oonis.  —  Paiis. 
BoÉSF.  (.Iean\  Nog.-Conimis.,  157.  ruo  du  i;uiboiiri;-Sainl-noiiis.   —  Paris. 
PoKSÉ  {Maul•ioo^,  157.  rue  du  Kaubourg-Saint-nouis.  —  Paris. 
BoFKAr.D  .lein-Pierrel.  anc.  Notaire,  i.  piaoe  de  la  Hourse.  —  I.von  (Rhône). 
BoiRK  (Kinilel.  Ing.  civ.,  86.  boulevard  .Malesherbos.  —  Paris. 
Bonn AKD  (Paul),    Agr.   de    philo..  Avocat  à  hi   Cour   d'Ap.,    11  /»/.s-,  ruo  -lo    la  Planche. 

—  l'aris. 

BoNMER  (Gaston).  Moni.  de  l'inst..  Prof,  de  Botan.  à  la  Fac.  des  Se..  Présid.  de 
la  Soc.   bolan.   de  France,  15,  rue  de  l'Estrapade.  —  Paris. 

BoROET  (Lucien),  Insp.  des  Fin.,  anc.  Élève  île  l'Fc.  Polvtech.,  181,  boulevard  Saint- 
Germain.  —  Paris. 

Dr  BonniEB   Henr\  i,  Agr.  de  Phys.  à  la  Fac.  do  Mod..  "9,  ruo  Ihoniassin.  —  Lyon  RhôneV 

Bouché  (Alexandre),  68,  rue  du  Cardinal-Le\noine.  —  Paris. 

BovDiN  (Arlluir).  Princ.  du  Collège.  —  Uonllour  (Citlvados). 

BovLARD  (l'Abbé  L.],  Prof,  au  Petit-Séminaire.  —  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Boi'RDEAU,  Prop.,  Villa  Luz.  —  Billère  par  Pau  (Basses-Pyrénées). 

BoiRO.ERY   (Henri),    anc.    Notaire,    Mon».    i\c   la   Soc.    géol.   de    France,   Les   Capucins. 

—  Nogont-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

BoivET  (Julien).  Substitut  du  Proc.de  la  Bopubli.|uo.  —  ^Vassy-sur-Blaise  (Haulo-MarneV 

Dr  Boy  ^l'hiliplv\  3.  rue  d'Espalungue.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 

BnAKMtR  ^Gustavo).  Chini.  —  Izieux    Loiret 

Brenot  (J.),  10,  rue  Berlin-Poirée.  —  Paris. 

Bresson  (Godéon),  anc.  Dir.  delà  Comp.  du  Vin  de  Saiot-Baphaël,  \02,  rue  Faventines. 

—  Valence  (Drônie). 

Brilioiin  (Marcel),  Maître  de  Conf.   à  l'Kc.  norm.  sup.,  31.  boulevard  de  Port-Roval. 

—  Paris. 

Dr  Brooa  (Auguste),  Agr.  à  la  Fac.  de  Mod.,  Chirurir.  des  Hop..  5,  rue  de  rUniversito. 

—  Paris. 

Brôi.emann  (Georges).  Administ.  de  la  Soc.  Lien.,  52,  boulevard  Malesberbes.  —  Paris. 
Brolemann  (A.,  A.),  anc.  Présid.  du  Trib.  de  Corn.,  14,  quai  de  PEst.  —  Lyon  (Rhône). 
Brihl  (Paul),  Nég.,  57,  rue  de  Chàteaudun.  —  Paris. 
Briyant    Charles),  Lie.  es  se.  nat..   Prof.  sup.  à  FÉc.  de  Mod.  et  de  Pharra.,  26,    rue 

G:udtier-de-Biauzat.  —  Clermont-Ferrand  ,Puy-iie-Dôme). 
Brlzon  (Joseph)  et  O^,  Ing.  des  Artset  Man.,  usine  de  Portillon  (céruse  et  blanc  de  zinc). 

—  Saint  Cyr-sur-Loire  par  Tours  (Indre-et-Loire). 

BnssoN  (Maxime).  Chim.,  I.  avenue  do  Condo.  —  Saint-Maur-les-Fossés  (Seine). 

Cahen  d'Anvers  (Albert),  118,  rue  de  Grenelle.  —  Paris. 

Caix  de  Saixt-Avmoir  (le  Vicomte  Aniédée  de),  Publiciste,  anc.  5Iem.  du  Cons.  gén.  de 

l'Oise,  Mem.  do  plusieurs  Soc.  savantes,  112,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris. 
Calderon  (Fernand),  Fabric.  de  prod.  chim.,  ()6.  rue  de  Bolloymo.  —  Paris. 
D""  Camis  ^Fernand).  25.  avenue  des  Gobelins.  —  Paris. 
Carbonnier  (Louis),  Représ,  de  corn.,  3.  rue  d'.Amboise.  —  Paris. 
Cardeilh.vc,  anc.  Juge  au  Trib.  de  Com.,  20,  quai  de  la  Mégisserie.  —  Paris. 
Carpentier  (.Jules),  anc.  Ine.  de  l'État,  Succès,  do  Ruhnikortï.  34.  ruo  du  Luxembourg. 

—  Paris. 

D""  Carret  (Jules),  anc.  Député,  2,  rue  Croix-d'Or.  —  Chambëry  (Savoie). 

Cartaz  iMnie  A.),  39,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Dr  Cartaz  (A.),  anc.  Int.desUôp.,  39,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Caibet,    Prof,    et  anc.  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd.,  44,  rue  d'Alsace-Lorraine.  —  Toulouse 

(Haute-liaronne). 
C.VZ.ALIS  DK  FoNDOucK  (Paul-Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Sec.  gén.  de  YAcad.  des  Se 

et  Lettrts  d'-  Montpellier,  18,  rue  des  Etuves.  —Montpellier  (Hérault). 
Cazeneuve  (Albert),  Admin.  de  la  Comp.  des  Mines  de  Lens,  3,  rue  Bonto-Pollet.  —  Lille 

(Nord)  et  château  d'Esquiré.  —  Fonsorbes   Haule-Garonne\ 
Cazenove  (Raoul  de),  Prop.,  8,  rue  Sala.  —  Lyon  (Rhône). 


POUR  l'avancement  des  sciences  XX vil 

Cazottes(A.,M.,  J.j,  Pharm.  —  Millau  (A veyron). 

Dr  Chaber  (Pierre),  20,  rue  <Jii  Casino.  —  Royan-les- Bains  (Charente-Inférieure). 

Chauert  (Edmoncl),  Ing.  en  chef  des  F.  et  Ch.,  6,  rue  du  Mont-Thabor.  —  Paris. 

Chalier  (J.),  13,  rue  d'Aumale.  —  Paris. 

Chambre  des  Avoués  au  Tribunal  de  l^e  Instance.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Chambre  DE  Commerce  du  Havre.  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure). 

Chambre  de  Commerce  de  Saint-Éïienne.  —  Sain' -Etienne  l'Loire). 

Chambron-Augustin  (Krnest),  Agric,   Ferme  de   Madjanâ-M'Chirâ,  par  Chàteaudun-du- 

Hliumel  (df'-part.  de  Con.stantine)  (Algérie). 
Charceulav,  Pharm.  —  Fontenay-le-Comte  (V'endée). 
Charpentier  ^Vugustin),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  31,  rue  Ciaudot    —  Nancy  aieurtlie- 

et-Moselle). 
Charroppin  CGeorgeS',  Pliarm.  de  l^e  cl.  —  Pons  'Charente-Inférieure). 
Dr  Chaslin  (^Philippe;,  anc.  Int.  des  H<)p.,  Méd.  sup.  de  FIIosp.  de  Bicétre,  64.  ruade 

Rennes.  —  Paris. 
Chatel,  Avocat  défens.,  bazar  du  Commerce. —  Alger. 

Dr  Chatin  (.loannès),  Prof.  adj.  à  la  Fao.  des  Se,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  174,  boule- 
vard Saint-Germain.  —  Paris. 
Chauvassaigne  (Daniel),  château  de  Mirefleurs  par  Les  Martres-de-A'eyre  (Puy-de-Çôme). 
Chauvet  (Gustave^    Notaire,  Présid.   de   la  Soc.   archéol.  et  historifjtie  de   la   Charente. 

—  Ruffec  (Charente  I. 
Cheux  (Pierre,  .\ntoine),  Pharm. -maj.  en  retraite,  villa  9,  avenue  de  Paris.  —  Châtillon- 

sous-Bagneux  (Seine). 
Chevrel  (René),  Doct.  es  se,  Chef  des  trav.  zool.  à  la  Fac.  des  Se,  2  bis.  rue  du  Tour- 

de-Terie.  —  Caen   (Calvados). 
Chicandard  (Georges),    Lie.  es  se.   phys.,   Pharm.   de  lr«  cl.,  Dir.  de   la  Soc.  anonyme 

des  Prod.  chim.  —  Fontaines-sur-Saône  ("Rhône). 
Dr  Chil-y-Naranjo  (Gregorio).  —  Palmas  (Grand-Canaria). 
Chiris  (Léon  ,  Sénateur  des  Alpes-Maritimes,  23,  avenue  d'Iéna.  —  Paris. 
Chouet  (Alexandre),  anc.  Juge  au  Trib.  de  Com.,  19,  rue  de  Milan.  —  Paris. 
Ohouillou  (Albert),  Dir.  de  l'Usine,    anc.    Élève   de  l'Éc.    nat.    d'.Agric.  de  Grigaon, 

69,  avenue  du  Mont-Riboudet.  —  Rouen  ('Seine-Inférieure i. 
D'  Christian  (Jules),  Méd.  de  la  Maison  nat.  d'aliénés  de  Charenton,  57,  Grande-Rue. 

—  Saint-Maurice  (Seine). 

Clermont  (Philibert  dei.  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  8,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 
Clermont  (Raoul  de),    Ing.   agronom.    diplômé  de  l'Inst.    nat.  agronom.,   Avocat  à  la 

Cour  d'Ap.,  anc.  Attaché  d'ambassade,  8,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 
Dr  Clos  (Dominique),  Corresp.  de  l'Inst.,  Prof.  hon.   de  la  Fac.   des  Se,  Dir.  du  Jardin 

des  Plantes,  2,  allées  des  Zéphirs.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Clouzet  (Ferdinand),  Mem.  du  Cons.  gén.,  88,  cours  Victor-Hugo.  —  Bordeaux  (Gironde). 
CoLLiN  (M°ie)^  ^5^  boulevard  du  Temple. —  Paris. 
Comité  médical  des  Bouches-du-Rhùne,  3,  marché  des  Capucines.  —  ilarseille  (Rouches- 

du-Rhône). 
CoNNESsoN  (Ferdinand),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  9,  boulevard  Denain.  —  Paris. 
CoRDiER  (Henri),  Prof,  à  l'Éc.  des  langues  orient,  vivantes,  3,  place  Vintimille.  —  Paris. 
Cornu  (.Mme  Alfred),  9,  rue  de  Grenelle.  —  Paris. 
Cou.NORD  (E.),  Ing.  civ.,  127,  cours  du  Médoc.  —  Bordeaux  (Gironde). 
CocPRiE  (Louis),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  71,  rue  Saint-Sernin.  —  Rordeaux  (Gironde). 
CouTAGNE  (Georges),  Ing.  des  Poudres  et  Salpêtres,  le  Défends.  —  Rousset  (Bouches-du- 

Rhône). 
Chapon  (Denis).  —  Pont-Évèque  par  Vienne  (Isère). 

Crépy  (Paul),  Présid.  de  la  Soc.  de  Géog.  de  Litle,  28,  rue  des  Jardins.  —  Lille  (Nord). 
Crespel-Tilloy  (Charles),  Manufae,  14,  rue  des  Fleurs.  —  Lille  (Nord). 
Crespin  (Arlhur),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Mécan.,  23,  avenue  Parmentier.   —  Pai'is. 
D'"    Gros   (François),    Méd.  prine  de  l^c  cl.  de  IWrmée  en  retraite,    6,  rue  de  l'Ange. 

—  Perpignan  (Pyrénées-Orientales). 

Cunisset-Carnot  (Paul),  Proe  gén.,  19,  cours  du  Parc.  —  Dijon  (Côte-d'Or). 
D""  Dagrève  (Klie),  Méd.  du  Lycée  et  de  FHôp.  —  Tournon-sur-Rhône  (Ardèche). 
Danguy  (Paul),  Lie.  es  se,  Prép.,  de  Botan.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  7,  rue  de  l'Eure. 

—  Paris. 

David  (Arthur),  29,  rue  du  Sentier.  —  Paris. 

Deglatigny  (Louis),  Nég.  en  bois,  11,  rue  Biaise-Pascal.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 


XXVIII  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

Degorce  (Marc-Antoine),  Pharm.  en  chef  de  la  Marine  en  retraite,   42,  rue  des  Semis. 

—  Royan-les-Bains  (Charente-Inférieure). 

Delaire  (Alexis),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  d'Kconom.  sociale,   anc.  Élève  de  l'Éc.  Poljtech., 

238,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
D''  Delaporte,  24,  rue  Pasquier.  —  Paris. 
Delattre  (Carlos),  Filât.,  anc.  Élève  de  l'Éc.    Polytech.,   126,   rue  Jacquemars-Giélée. 

—  Lille  (Nord). 

Delaunay  (Henri),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  39,  rue  d'Amsterdam.  —  Paris. 

De  L'Épin'e  (Paul),  Rent.,  7,  rue  de  la  Grande-Chaumière.  —  Paris. 

Delesse  (Muie  ye)^  59^  rue  Madame.  —  Pai-is. 

Delessert  de  Molliks  (Eugène),  anc.  Prof.,  villa  Verte-Rive.  —  Cully  (canton  de  Vaud) 

(Suisse). 
Delestrac  (Lucien),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  3,  rue  Marengo.  —  Saint-Étienne  (Loii-e). 
Delmas  (Mme  Pauline),  5,  place  Longchamps.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Delon  (Ernest),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  27,  rue  Aiguillerie.  —  Montpellier  (Hérault). 
D''  Del  VAILLE  (Camille).  —  Rayonne  (Basses-Pyrénées). 

Demarçat  (Eugène),  anc.  Répét.  à  l'Éc.  Polytech.,  8  bis,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris. 
Dr  Demonchy  (Adolphe),  37,  rue  d'Isly.  —  Alger. 

Denigès  (Georges),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  53,  rue  d'Alzon.  —  Bordeaux  (Girondt>). 
Denys  (Roger),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  1,  rue  de  Courty.  —  Paris. 
Depaul  (Henri),  Agric,  château  de  Vaublanc.  —  Plémet  (Côtes-du-Nord). 
DÉPIERRE  (Joseph),  Ing.-Chim.  —  Cernay  (Alsace-Lorraine). 
Dervillé    (Stéphane),    Nég.   en   marbres,  Présid.  du    Trib.   de  Corn.,  .37,  rue  Fortuny. 

—  Paris. 

Desbois  (Emile),  17,  boulevard  Reauvoisine.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Desbonnes  (F.),  Nég.,  5,  cours  de  GouT'gues.  —  Bordeaux  (Gironde). 

DÉTROYAT  (Arnaud).  —  Rayonne  (Basses-Pyrénées). 

DiDA  (A.),  Chim.,  22,  boulevard  des  Filles-du-Calvaire.  —  Paris. 

DiETZ  (Emile),  Pasteur.  —  Rothau  (Alsace-Lorraine). 

DiSLÈRE  (Paul),  Présid.  de  Sec.  au  Cons.  d'État,  Mem.  du  Cons.  de  l'Ordre  de  la  Légion 
d'honneur,  anc.  Ing.  de  la  Marine,  Présid.  du  Cons.  d'admin.  de  l'Éc.  coloniale,  10,  avenue 
de  l'Opéra.  —  Paris. 

DoLLFUS  (Gustave),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Filât.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 

DoMERGUE  (Albert),  Prof.  àl'Éc.  de  Méd.,  341,  rue  Paradis.— Marseille (Rouches-du-Rhône). 

DouMERc  (Jean),  Ing.  civ.  des  Mines,  61,  rue  d'Alsace-Lorraine.  —  Toulouse  (Haute- 
Garonne). 

DouMERC  (Paul),  Ing.  civ.,  36,  rue  du  Vieux-Raisin.  — Toulouse  (Haute-Garonne). 

DouviLLÉ  (Henri),  Ing.  en  chef.  Prof.  àl'Éc.  nat.  sup.  des  Mines,  207,  boulevard  Saint- 
Germain.  —  Paris. 

Dr  Dransart.  —  Somain  (Nord). 

DuBESSY  (M""  Madeleine).  —  Nesles-la- Vallée  (Seine-et-Oise). 

DuBOURG  (Georges),  Nég.  en  drap.,  45,  cours  Victor-Hugo.  —  Rordeaux  (Gironde). 

D(  CLAUx  (Emile),  3Iem.  de  l'Inst.  et  de  l'.Vcad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  et  à 
l'Jnst.  nat.  agronom.,  35  bis,  rue  de  Fleurus.  —  Paris. 

DuCREux  (Alfred),  Nég.,  Consul  du  Paraguay,  Mem.  du  Cons.  d'arrond.,  9,  boulevard 
National.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

DucROCQ  (Henri),  Cap.  au  S^  Rég.  d'Artil.,  Breveté  d"Ét.-Maj.  —  Lunéville  (Meurthe-et- 
Moselle). 

DuFOUR  (Léon),  Dir.-adj.  du  Lab.  de  Biologie  végét.  —  Avon  (Seine-et-Marne). 

Di'DuFOLR  (Marc),Rect.,  Prof,  d'opiitahnol.  à  l'Univ.,  7,  rue  du  Jlidi.  — Lausanne  (Suisse). 

DuFRESNE,  Insp.  gén.  de  l'Univ.,  61,  rue  Pierre-Charron.  —  Paris. 

Dr  DuLAC  (H.),  14,  boulevard  Lachèze.  —  Monlbrison  (Loire). 

Dumas  (Hippolyte),  Indust.,  anc.  Élève  de  FÉc.  Polytech.  —  Mousquety,  par  l'Isle-sur- 
Sorgue  (Vaucluse). 

Dumas-Edwards  (M^^e  J.-R.),  57,  me  Cuvier.  —  Paris. 

DuMiNY  (Anatole),  Nég.  en  vins  de  Champagne.  —  Ay  (Marne). 

DuPL.AY  (Simon),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp., 
10,  rue    Cambacérés.  —  Paris. 

Dupont  (F.),  Chim.,  Sec.  gén.  de  VAssoc.  des  Chim.  de  Sucreries  et  de  Distilleries,  37,  rue 
de  Dunkerque.  —  Paris. 

Dupré  (Anatole),  Chim.,  ?6,  rue  d'Ulm.  —  Paris. 

DussAUD  (Élie),  Prop.,  31,  cours  Pierre-Puget.  —  Marseille  (Rouches-du-Rhône). 


POUR   L  AVANCEMENT   DES   SCIENCES  XXIX 

DuTAiLLY  (Gustave),  aiic.  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Lyon,  Député  de  la  Haute-Marne, 

84,  rue  du  Rocher.  —  Paris. 
DuvAL  (Edmond),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Cli.  en  retraite,  51,  rue  La  Bruyère.  —  Paris. 
DuvAL  (Mathias),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  d'anat.  à  l'Éc. 

nat.  des  Beaux-Arts,  11,  cité  Maleslierbes  (rue  des  Martyrs).  —  Paris. 
EiCHTHAL  (Eugène  d"),  Admin.  de  la   Comp.  des  Chem.  de  fer  du  Midi,  144,  boulevard 

Malesherbes.  —  Paris. 

EiCHTOAL  (Louis  d'),  château  des  Bézards.   —  Sainte-Geneviève-des-Bois,  par  Chàtillon- 
sur-Loing  (Loiret). 

Élie  (Eugène),  Manufac,  50,  rue  de  Caudcbec.  —  Elbeuf-sur-Scine  (Seine-Inférieure). 

Elisen,  Ing.,  Admin.  de  la  Comp.  gén.  Transat.,  153,  boulevard  Haussmann.  —Paris. 

Ellie  (Raoul),  Ing.  des  Arts  et  Man.  —  Cavignac  (Gironde). 

Espous  (le  Comte  Auguste  d'),  rue  Salle-de-rÉvèque.  —  Montpellier  (Hérault), 

Eysséric  (Joseph),  Artiste-Peintre,  14,  rue  Duplessis.  —  Carpentras  (Yaucluse) . 

Fabre   (Georges),   Insp.    des   Forêts,  anc.  Élève   de  FEc.   Polytech.,  28,    rue  Ménard. 
—  Nîmes  (Gard). 

Faure  (Alfred),  Prof.  d'Hist.  nat.  à  l'Éc.   nat.  vétér.,  Député  du  Rhône,  9,  avenue  de 
FObservatoire.  —  Paris. 

Ferry  (Emile),  Nég.,  Présid.  du  Trib.  de  Com.,  Mem.  du  Cons.  gén.  de  la  Seine-Infé- 
rieure, 21,  boulevard  Cauchoise.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 

FiERE(Paul),  Archéol.,  Mem.  corresp.de  la  Soc.  franc,  de  Ninnism.  etdWrchéol.  —Saigoa 
(Cochinchine). 

Fischer  de  Chevriers,  Prop.,  23,  rue  Vernet.  —  Paris. 

Flandi-N,  Prop.,  14,  rue  Jean-Goujon.  —  Paris. 

Fortel  (A.)  (fils),  Prop.,  7,  rue  Noël.  —Reims  (Marne). 

FouRNiER  (Alfred),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des    Hôp., 
1,  rue  Volney.  —  Paris. 

Dt"  François-Franck  (Charles,  Aliiert),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof.  sup.   au  Col.  de 
France,  5,  rue  Saint-Philippe-du-Roule.  —  Paris. 

D''  Fromentel  (Louis,  Edouard  de).  —  Gray  (Haute-Saône). 

Fron  (Georges),  Répét.  à  l'Inst.  nat.  agronom.,  19,  rue  de  Sèvres.  —  Paris. 

Gardés    (Louis,  Frédéric,  Jean),    Notaire,     anc.     Élève   de  l'Éc.    nat.  sup.    des   Mines, 
7,  rue  Saint-Georges.  —  Montauban  (ïarn-et-Garonne). 

Gariel  (M^ieC.-M.),  6,  rue  Édouard-Detailie  (avenue  de  Villiers).  —  Paris. 

Garmer  (Ernest),  anc.  Présid.  de  la  Soc.  indiist.  de  Reims,  4,  rue  Bréguet.  -^  Paris. 

Garre\u   (L. -Philippe),  Cap.    de  frégate  en  retraite,   1,  rue  Floirac.  —  Agen  (Lot-et- 
Garonne)  et,  l'hiver,  62,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 

Gasqueton  (M'"6  Giorges),  château  Capbern.  —  Sainl-Estèphe-Médoc  (Gironde). 

Gatine  (Albert),  Insp.  des  fin.,  1,  rue  de  Beaune.  —  Paris. 

Dr  Gauce  (Jean),  12,  rue  Léonie.  —  Paris. 

Gauthiot    (Cbarles),   Sec.    gén.  de   la  Soc.    de  Géog.  com.    de  Paris,   Mem.  du  Cons. 
sup.  des  colonies,  63,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Gayon  (Ulysse),  Corresp.  de  l'Inst.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  Dir.  de  la  Stat.  agronom., 
7   rue  Dullour-Dubergier.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Gelin  (l'Abbé  Emile),   Doct.  en  piiilo.  et  en  théolog.,  Prof,  de  math.  sup.  au  col.  de 
Saint-Quirin.  —  Huy  (Belgique). 

Geneste  (M"ie  Philippe),  château  de  Chapeau  Cornu. —  Vignieu  par  la  Tour-du-Pin  (Isère). 

Gensoul  (Paul).  Ing.  des  Arts  et  Man.,  42,  rue  Vaubecour.  —  Lyon  (Rhône). 

Gerbeau,  Prop  ,  13,  rue  Monge.  —  Paris. 

GÉRENTE  (Mi^e  Paul),  19,  boulevard  Beauséjour.  —  Paris. 

Dr  GÉRENTE  (Paul),  Méd.  dir.  hon.  des  asiles  pub.  d'aliénés,  Sénateur  d'Alger,  19,  boule- 
vard Beauséjour.  —  Paris. 

D""  GiARD  (Alfred),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  Maître  de  conf.  à  l'Ec.  norm.  sup.,  anc.  Député, 
14,  rue  Stanislas.  —  Paris. 

D''  GicERT,  41,  rue  de  Séry.  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure). 

GiGANDET  (Eugène)  (fils),  iVég.,  16,  rue  Montaux.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Gilbert  (Armand), Présid.  duTrib.  civ., carrefour  Beaupeyral.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 

Girard  (Julien),   Pharm.   maj.  en  retraite,  38,  rue  du  Bocage.    —  Ile-Sainl-Denis,  par 
Saint-Denis  (Seine). 

GiRAUD  (Louis).  —  Saint-Péray  (Ardèche). 

GoBiN  (Adrien),  Insp.  gén.  hon.  des  P.  et  Ch.,  26,  quai  Tilsitt.  —  Lyon  (liliône). 

D'"  Gordon  y  de  âcosta  (D.  Antonio  de),  Présid.  de  l'Acad.  des  Se.  médic.,  phys.  et  nat., 
esq.  à  Ainargura.  —  La  Havane  (Ile  de  Cuba). 


XXX  ASSOClATlOiN    FRANÇAISE 

GouviLLE  (Gustave),  Mem.  du  Cons.  gén.,  rue  Sivard.  —  CareiUaii  (Manche). 

DiGrabinski  (Boleslas).  —Neu-ville-sur-Saône  (Rhône;. 

Grandidier  (Alfred;,  Mem.  de  l'Inst.,  6,  rond-point  des  Champs-Elysées.  —  Paris. 

Grimaud  (Emile),  Imprim.,  4,  place  du  Commerce.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Df  Grimaux  (Edouard),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  à  .l'Éc.  Polytech.  et  à  l'Inst.  nat.  agronom., 

Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  123,  boulevard  Montparnasse.  —  Paris. 
Dr  Guébhard   (Adrien),   Lie.    es  se.   math,   et   piiys.,  Agr.  de  Phys.   des  Fac.  de   Méd. 

—  Saint-Vallier-de-Thiey  (Alpes-Maritimes). 

Dr  Guerne  (le  Baron  Jules  de),  Natur.,  Sec.  gén.  de  la  Soc.  nul,  d'Acdtinal.  de  France, 
6,  rue  de  Tournon.  —  Paris. 

Guézard  (Albert),  Étud.,  16,  rue  des  Écoles.  —  Paris. 

Guézard  (M^^e  Jean-Marie),  IG,  rue  des  Écoles.  —  Paris. 

Guézard  (Jean-Marie),  Prop.,  16,  rue  des  Écoles.  —  Paris. 

GuiEYSSE  (Paul),  Ing.  hydrog.  de  la  Marine,  anc.  Min.,  Député  du  Morbihan,  42,  rue 
des  Écoles.  —  Paris. 

GuiLMiN  (Mnie  ye)^  g^  bouIevard  Saint-Marcel.  —  Paris. 

GuiLMiiS  (Ch.),  8,  boulevard  Saint-Marcel.  —  Paris. 

GcY  (Louis),  Nég.,  232,  rue  de  Rivoli.  —  Paris. 

Habert  (Théophile),  anc.  Notaire,  Conserv.  du  Musée  archéol.  et  céram.  de  la  Ville, 
12,  place  Amélie-Doublié.  —  Reims  (Marne). 

Haller-Comon  (Albinj.  Corresp.  de  l'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se, 
14,  rue  Victor-Hugo.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

Hamard  (l'Abbé  Pierre,  Jules),  Chanoine,  6,  rue  du  Chapitre.  —  Rennes  (lUe-et-Vilaine). 

Heitz  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  libr.  des  Se.  polit..  Avocat  à  la 
Cour  d'Ap.,  29,  rue  Saint-Guillaume.  —  Paris. 

Héron  (Guillaume),  Prop.,  château  Latour.  —  Bérat  par  Rieumes  (Haute-Garonue). 

Héron  (Jean-Pierre;,  Prop.,  7,  place  de  Tourny.  —Bordeaux  (Gironde). 

Hetzel  (Jules),  Libr.-Édit.,  12,  rue  des  Saints-Pères.  —  Paris. 

HoLDEN  (Jonathan),  Indust.,  23,  boulevard  de  la  République.  —  Rehns  (Marne;. 

Hollande  (Jules),  Nég.  en  bois  exotiques,  114,  rue  de  Charenton.  —  Paris. 

HouDÉ  (Alfred),  Pharm.  del'e  cl.,  29,  rue  Albouy.  —  Paris.    . 

HouRST  (Émde),  Lient,  de  vaisseau,  9/,  avenue  Niel.  —  Paris. 

Hovelacque-Khnopef  (Émilé),  50,  rue  Cortambert.  —  Paris. 

Hua  (Henri),  Lie.  es  se.  nat.,  Bolan.,  2,  rue  de  Villersexel.  —  Paris. 

Hubert  de  Vautier  (Emile),  Entrep.  de  confec.  milit.,  114,  rue  de  la  République.  —  Mar- 
seille (Bouches-du-Rhône). 

Dr  Hurlé  (Martial),  Méd.-maj.  attaché  à  la  Dir.  du  serv.  de  santé  du  lie  corps  d'armée. 

—  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Humbel  (Mme  v  Lucien).  —  Éloyes  (Vosges;. 

Isay  (Mme  Mayer).  —  Blàmont(Meurlhe-et-Moselle). 

Isay  (Mayer),   Filât.,   anc.    Cap.    du   Génie,   anc.  Élève  de  l'Éc.   Polytech.  —  Blàmont 

(Meurthe-et-Moselle). 
Jablonowska  (M"''  Julia),  44,  rue  des  Écoles.  —  Paris. 
Jagkson-Gvvilt  (M''sHannah),Moonbeam  villa,  Merton  road.  —  New  Wimbledon  (Surrey) 

(Angleterie). 
Jacquin  (Anatole),  Confis.,  12,  rue  Pernelle.  —  Paris,  et  villa  des  Lys.  —  Dammarie-les- 

Lys  (Seine-et-Marne). 
Jaray  (Jean),  32,  rue  Servient.  —  Lyon  (Rhùne). 

Dr  Jaubert  (Adrien),  Insp.  de  la  vérif.  des  Décès,  57,  place  Pigalle.  —  Paris. 
Dr  Javal  (Emile),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Dir.  du  Lab.  d'Uphtalm.  à  la  Sorbonne, 

anc.  Député,  .î,  boulevard  de  Latour-Maubourg.  —  Paris. 
Jobert  (Clément),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Dijon,  82,  boulevard  Saint-Germain. —  Paris. 
JoLLOis  (Henri),  Insp.  géu.  bon.  des  P.  et  Ch.,  46,  rue  Duplessis.  —  Versailles  (Seine- 

et-Oise). 
Jones  (Charles),  12,  rue  de  Chaligny  (chez  M.  Eugène  Vauvert).  —  Paris. 
Jordan   (Camille),  Mem.  de  l'Inst.,  Ing.  en   chef  des  Mines,   Prof,    à   l'Éc.    Polytech., 

48,  rue  de  Varenne.  —  Paris. 
Dr  Jordan  (Séraphin),  11,  Campania.  —  Cadix  (Espagnei. 
Jouandot  (Jules),  Ing.  du  Serv.  des  Eaux  de  la  Ville,  57,  rue  Saint-Sernin. —  Bordeaux 

(Gironde). 
JouRDAN  (A.,  G.),  Ing.  civ.,  15,  rue  des  Fermiers.  —  Paris. 
JuLHEN  (Ernest),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  6,  cours  Jourdan.  —  Limoges  (Haute- Vienne). 


POUR  l'avancement   des    sciences  XXXI 

JuNDZiTT  (le  Couite   Casimir),  Prop.-Agric,  chemin   de   fer   Moscou-Brest,    station  Do- 

manow-Réginow  (Russie). 
JoNGFLEiscH  (Emile),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  à  rÉc.  sup.  de  Pharm.    74   rue  du 

Cherciie-Midi.  —  Paris.  •'      > 

Knieder  (Xavier),  Admin.-délég.   des  Établissements  Malétra.  —  Petit-Quévilly  (Seine- 

Inferieure). 
Koechlin-Claudon  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  60,  rue  Duplessis.  —  Versailles  (Seine- 

et-Oise). 
Krafft  (Eugène/,  anc.  Élève  de  lÉc.  Polytech.,  27,  rue  Monselet.  —  Bordeaux  (Gironde) 
Kreiss (Adolphe),  Ing.,  46,  Grande-rue.  —Sèvres  (Seine-et-Oise). 
KiJNCKEL  d'Hercllais  (Jules),   Assistant  de   Zool.  (Entomol.)  au  Muséum  d'hist.    nat 

1,  rue  d'Uhhgado.  —  Paris.  '         '' 

LabruiME  (Auguste),  Nég.,  2,  rue  Michel.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Lacour  (Alfred),  Ing.  civ.  desMines,  anc.  Élèvedel'Éc.Polytech.,  60,  rue  Ampère.  —Paris 
Ladureau  (Mme  Albert),  49,  avenue  de  Joinville.  —  Nogent-sur-Marne  (Seine). 
Ladureau  (Albert), ,Chim.,  Dir.  de  Mines.  —  Ocala  (Floride)  (États-Unis  d'Amérique)    et 

49,  avenue  de  Joinville.  —  Nogent-sur-Marne  (Seine).  ' 

Lafaurie  (Maurice),  104,  rue  du  Palais-Galien.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Lagache  (Jules),  Ing.  des   Arts  et  Man.,   Admin.  de  la  Soc.  des  Prod.  chiin.  agric. 

22,  rue  des  AUamandiers.  —  Bordeaux  (Gironde).  ' 

Lallié  (Alfred),  Avocat,  18,  rue  Lafayette.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
LA.MARRE  (Onésime).  Notaire,  2,  place  du  Donjon.  —  Niort  (Deux-Sèvres). 
Lamblin  (l'Abbé  Joseph),  Prof,  à  l'Éc.  Saint-François-de-Sales,  39,  rue  Vannerie  —  Diion 

(Cùte-d"Or) .  *  ■• 

Lancial  (Henri),  Prof,  au  Lycée,  3,  boulevard  du  Champbonnet.  —  Moulins  (Ailier). 
Lang  (Tibulle),  Dir.  de  l'Éc.  La  Martinière,  anc.  Élève  de  l'Éc.   Polytech.     5    rue   des 

Augustins.  —  Lyon  (Rhône).  ' 

Lange  iM^e  Adalbert).  —  Maubert-Fontaine  (Ardennes). 
Lange  (Adalbert-,  Indust.  —  Maubert-Fontaine  (Ardennes). 
Dr  Lantier  (Etienne).  —  Tannay  (Nièvre). 
Larive  (Albert),  Indust.,  15,  rue  Ponsardin.  —  Reims  (Marne). 
Laroche  (Mo»®  FéUx),  110,  avenue  de  Wagram.  —  Paris. 

Laroche  (Félix),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  110,  avenue  de  Wagram.  —  Paris. 
LassexNCE  (Alfred  de),  Prop.,  Mera.  du  Cons.  raun.,  villa  Lassence,  12,  route  dé  Tarbes. 

—  Pau  (Basses-Pyrénées). 

Dr  L.A.TASTE  (Fernand),  anc.  s. -Dir.  du  Musée  nat.   d'hist.  nat.,   anc.    Prof,   de  Zool.    à 

l'Éc.  de  Méd.  de  Santiago-du-Chili.  —  Cadiliac-sur-Garonne  (Gironde). 
Laurent  (Léon),  Construc.  d'inst.  d'optiq.,  21,  rue  de  l'Odéon.  —  Paris. 
Laossedat  (le  Colonel  Aimé),  Mem.  de  l'Inst.,  Dir.  du  Conserv.  nat.  des  Arts  et  Met. 

292,  rue  Saint-Martin.  —  Paris. 
Leal'té  (Henry),  Mem.  de  l'Inst.,  Ing.  des  Manufac.  de  l'État,  Répét.  à  l'Éc.  Polytech. 

20,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris. 
Le  Breton  (André),  Prop.  ,  43,  boulevard  Cauchoise.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Le  Chatelier   (le  Capitaine  Frédéric,    Alfred),  anc.  Of.   d'ordonnance   du   Min.    de  la 

Guerre,  8,  rue  Mansart.  —  Versailles  (,Seine-et-Oise). 
Dr  Le  Dien  (Paul),  155,  boulevard  Jlalesherbes.  —  Paris. 
Ledoux  (Samuel),  Nég.,  29,  quai  de  Bourgogne.  —  Bordeaux  (Gironde). 
LtENHARDT    (Frautz),  Prof,    à   la   Fac.   de  ThéoL,  1.2,   rue  du   Faubourg-du-Moustier, 

—  Montauban  (Tarn-et-Garonne). 

Lefebvre  (René),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  95,  rue  Jouffroy.  —  Paris. 

Lefranc  (Emile),  Mécan.,  21,  rue  de  Monsieur.  —  Reims  (Marne). 

Dr  Le  Grix  de  Laval  (Auguste,  Valère),  28,  rue  Mozart.  —  Paris. 

Le  xVIonniër  (Georges),   Prof,   de  botan.  à  la  Fac.  des  Se,  3,  rue  de  Sorre.   —  Nancy 

(Meur  the-et-JIoselle) . 
D'-  LÉON  (Auguste),  Méd.  en  chef  de  la  Marine  en  retraite,  5,  rue  Duffour-Dubergier. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

LÉPiNE  (Jean).  Int.  des  Hùp.,  30,  place  Bellecour.  —  Lyon  (Rhône). 

LÉPINE  (Raphaèl),  Corresp.  de  l'Inst.,  Assoc.  nat.  de  l'Acad.  de  Mé  .,  Prof,  à  la  Fac.  de 

Méd.,  30,  place  Bellecour.  —  Lyon  (Rhône). 
Le  Roux  (F.,  P.),  Prof,   à  l'^c.  sup.  de    Pharm.,   Examin.   d'admis,  à  l'Éc.  Polytech., 

120,  boulevard  Montparnasse.  —  Paris. 
LESÉRURiER(Charles),Dir.desDouanes,39,  rue  Sylvabelle.  — Marseille  (Bouches-du-Rhônej. 


XXXU  ASSOCIATION    FUANÇAISE 

Lesourd  (Paul)  (fils),  Nég.,  34,  rue  Néricault-Destouches.  —  Tours  (ladre-et-Loire). 
Lespiault  (Gaston),   Prof,  et  anc.  Doyen  de  la  Fac.    des  Se.,  5,  rue  Michel-Montaigne. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Lestrange  (le  Comte  Henry   de),  43,  avenue  Montaigne.  —  Paris  et  à  Saint-Julien,  par 

Saint-Genis-dc-?aintonge  (Chareiile-Inférieure). 
Lethuillieu-Pinel  (M"'e  Vei,  Prop.,  G8,  rue  d'Elbeuf.  —  Rouen  (Seine-Inf;rleure). 
Dr  Leudet   (Robert),   anc.   Int.  des  Hôp.   de  Paris,   Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  16,  rue  du 

Contrat-Social.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Le  Vallois  (Jules),  Chef  de  Bat.  du  Génie  en  retraite,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  35,  rue 

de  Verneuil.  —  Paris. 
Levasseur  (Emile),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  au  Col.  de  France,  26,  rue  Monsieur-le-Prince. 

—  Paris. 

Levât  (David),  Ing.  civ.  des  Mines,  anc.  Elève  de  l'Ec.  Polylech.,  9,  rue  du  Printemps. 

—  Paris. 

Le  Verrier  (Urbain),  Ing.  en  chef.  Prof,  à  n-x.  nat.  sup.  des  Mines  et  au  Conserv.  nat. 

des  Arts  et  Met.,  12,  avenue  Bugeaud.  —  Paris. 
Lewy   d'Abartiague   (William,  Théodore),    Ing.    civ.,    château  d'Abartiague.  —   Ossès 

(Basses-Pyr'^nées). 
Lewthwaite  (William),  Dir .  de  la  maison  Isaac  HohJen,  27,  rue  des  Moissons.—  Reims  (Marne) . 
LiGUiNE  (Victor),  Prof,  à  l'Univ.,  Maire.  —  Odessa  (Russie). 
LiNDET  (Léon),  Doct.  es  se,  Prof,  à  ITnst.  nat.  agronom.,  108,  boulevard  Saint-Germain. 

—  Paris. 

Dr  LivoN  (Charles),   Dir.   de  TEc.  de  Méd.  et  de   Pharm.,  Dir.  du  Marseille  médical, 

14  rue  Peirier.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhùne). 
Dr  Loir  (Adrien),  Dir.  de  ITnstitut  Pasteur  de  la  Régence,  ancien   Présid.   de  VInsL  de 

Carthage,  impasse  du  Contrôle  civil.  —  Tunis. 
Lo.NGCHAMPS  (Gaston  Gohierre  de),  anc.  Censeur  du  Lycée  Charlemagne,  54,  rue  Blanche. 

—  Paris. 

Longhaye  (Auguste),  Nég.,  22,  rue  de  Tournai.  —  Lille  (Aord). 

'LopÈs-DiAS  (Joseph),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  28,  place  Gambetta.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Loriol-Le  Fort  (Charles,  Louis,  Perceval  de),  Natural.  —  Frontenex  près  Genève  (Suisse). 
LouGNON  (Victor),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Juge  d'Inslruc.  —  Cusset  (Allier). 
LoussEL  (A.),  Prop.,  86,  rue  de  la  Pompe.  -  Paris. 
Loyer  (Henri),  Filât.,  294,  rue  Notre-Dame.  —  Lille  (Nord). 
M\cÉ  de  Lépinay  (Jules),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  105,  boulevard  Longchamp.  —  Marseille 

(Bouches-du-Rhùne). 
M\DELAiNE  (Edouard),  Ing.  adj.,  attaché  à  l'Exploit,  des  Chem.   de  fer  de  VElal,  anc. 

Élève  de  FÉc.  cent,  des  Arts  et  :Man.,  96,  boulevard  Montparnasse.  —  Paris. 
Magnien  (Lucien),  Ing.  agric.  Prof  départ.  d'Agric,  Présid.  du  Comité  cent,  d'études  et 
^   de  vi'^ilance  ai  la  C0te-d"Or,  10,  rue  Bossuet.  —  Dijon  (Cote- d'Or). 
Maigret  (Henri),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  23,  rue  du  Sentier.  —  Paris. 
DriLALHERRE  (Albert),  Dir.  de  FÉc.  de  Méd.  et  de  Pharm.,  12,  rue  Cassini.  —  IN'antes  (Loire- 

Malinvaud  (Ernest),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  boian.  de  France,  8,  rue  Linné.  —  Paris. 

Dr  Mvngenot  (Charles),  Méd.-însp.  des  Éc.  com.,  55,  avenue  d'Italie.  —  Paris. 

Marchegay  (:^I'"e  ye  Alphonse),  11,  quai  des  Célestins.  —  Lyon  (Rhône). 

Maréchal  (Paul),  2,  rue  delà  Mairie.  -  Brest  (Finistère). 

D'-  Mares  iPaul).  -  Alger-Mustapha.  .  .  .  ^-i     k     i        ^  ix 

M\RELSE  (Edgard),  Prop.,  Sec.  du  Comité  des  Inscnp.  parisiennes,  81,  boulevard  Hauss- 

"   mann  —  Paris  et  château  du  Dorât.  —  Règles  (Gironde). 

D'-  îilAREY  (Etienne,  Jules),  Mem.  de  FInst.  et  de  FAcad.  de  Méd.,  Prof,  au  Col.  de  France, 

11    boulevard  Delcssert.  —  Pai-is. 
Myrqlès  di  Bragv  (P.),  Cons.  d'État    hon.,   s.-Gouvern.  du  Crédit  Foncier  de  France, 
'   anc    Élève  de  FÉc.  Polytech.,  200,  rue  de  Rivoli.  —  Paris. 
M\RTiN  (William),  42,  avenue  Wagiam.  —  Paris. 
Dr  M  VRTiN  (Louis  de),  Sec.  gén.  delà  Soc.  méd.  d'Emulation  de  Montpellier,  Mem.  corresp. 

pour  FAude  de  la  'soc.  nat.  d' Agric.  de  France.  —  Montrabech  par  Lézignan  (Aude). 
mIrtin-Ragot  (J.),  Manufac,  14,  Esplanade  Cérès.  -  Reims  (Marne). 
Martre  iFtienne)    Dir.  des  contrib.  dir.  en  retraite.  —  Perpignan  (Pyreiiees-Orienlales). 
MiSCART  (Éleuthère),  Mem.  de  l'Inst.,   Prof,  au  Col.  de  France,  Dir.   du   Bureau   cent. 
'   météor.  de  France,  176,  rue  de  l'Université.  -  Pans. 
Mass.\t  (Camille),  Prop.  —  Guillauine-Blanc,  par  Samte-Foy-la-Grandc  (Gironde). 


POUR   L  AVAiNCEMENT    DES    SCIENCES  XXXIII 

Mathieu  (Charles,  Eugène),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  anc.  Dir.  gén.  construc.  des  Aciéries 

de  Jœiif,  anc.  Dir.  gén.  et  admin.  des  Aciéries  de  Longwij,  Construc.   niécan.,  Mem. 

du  Cons.  mun.,  34,  rue  de  Courlancy.  —  Reims  (Marne). 
Maufroy  iJean-Baptisle),  anc.  Dir.  de  nianufac.  de  laine,  4,  rue  de  l'Arquebuse.  —  Reims 

(Marne). 
Dr  Maunoury  (Gabriel),  Chirurg.  de  l'Hôp.,  place  du  Théâtre.  —  Chartres  (Eure-et-Loir). 
Maukel  (Emile),  Nég.,  7,  rue  d'Orléans.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Mauhel  (Marc),  Nég.,  48,  cours  du  Chapeau-Rouge.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Maurouard  (Lucien),  Premier  Sec.  d'Ambassade,  anc.  Élève  del'Éc.  Polytech.,  Légation  de 

France.  —  Athènes  (Grèce). 
Maxwell-Lyte  (Farnham),  Ing.-Chim.,60,  Finboroug  road.— Londres,  S.  \V. (Angleterre). 
Mayer  lErnest),  ing.  en  Chef-Conseil  de  la  Comp.  (les  Chem.  (je  fer  de  VOuest,  Mem.  du 

Comité  d'exploit,  tech.  des  Chem.  de  fer,  anc.   Élève  de  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man., 

66,  tionlevard  Malesherbes.  —  Paris. 
M.iZE  (l'Abbé  Camille),  Rédac.  au  Cosmos.  —  Harfleur  (Seine-Inférieure). 
Meissas  (Gaston  de),  Publiciste,  10  bis,  rue  du  Pré-aux-Clercs.  —  Paris. 
MÉNARD  (Césaire),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Concessionnaire  de  l'Éclairage  au  gaz. — Louhans 

(Saône-et- Loire). 
3Iercai>ier  (Jules),  Insp.  des  Télég.,  Dir.  des  études  à  l'Éc.  Polytech.,  21.  rue  Dascartes. 

—  Paris. 

Mercet  (Emile),  Banquier,  2,  avenue  Hoche.  —  Paris. 

Merlin  (Roger).  —  Bruyères  (Vosges). 

Dr  Mesnards  (P.  des),  rue  Saint-Vivien.  —  Saintes  (Charente-Inférieure). 

Meunier  (M^ie  Hippolyte)('ûece(/éeJ. 

Dr   MicÉ    (Laurand),    Rect.   bon.   de    l'Acad.    de   Clermont-Ferrand,   7,     rue     Sansas. 

—  Bordeaux   (Gironde). 

Dr  Milne-Edwards  (Alphonse),  Mem.  de  l'inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Dir.  et  Prof,  de 

Zool.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  Prof,  à  l'Éc.  sup.   de  Pliarm.,  37,  rue  Cuvier.  —  Paris. 
MiRABAUD  (Paul),  Banquier,  86,  avenue  de  Villiers.  —  Paris. 
MocQUERis  (Edmond),  58,  boulevard  d'Argenson,  —  Neuiily-sur-Seine (Seine). 
MocQUERis  (Paul),  Ing.  de  la  construct.  à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  Bône-Guelma 

et  prolongements,   58,    boulevard  d'Argenson.  —  iNeuilly-sur-Seine  (Seine)  et  à  Sousse 

(Tunisie). 
MoLLiNS  (Jean  de),   Doct.  es  se,  58,   avenue  Clémentine.  —  Spa   (province  de  Liège) 

(Belgique). 
Dr  Mon  DOT,  anc.  Chirurg.  delà  Marine,  anc.  Chef  de  Clin,  de  la  Fac.de  Méd.  de  Mont- 
pellier, Chirurg.  de  l'Hôp.  civ.,  26,  boulevard  Malakolf.  —  Oran  (Algérie). 
Dr  Monter  (Eugène),    place  du  Pavillon.  —  Maubeuge  (Nord). 
MoNNiER  (Demetrius),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Prof,  à  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  1,  rue 

Appert.  —  Paris. 
MoNTEFiORE  (Ewai'd,  I.éyi),  Rent.,  36,  avenue  Henri-Martin.  —  Paris. 
Dr  MoNTFORT,  Prof,  à  l'Éc.  de  Mèd.,  Chirurg.  des  Hop.,  14,  rue  de  la  Rosière.—  Nantes 

(Loire-Inférieure). 
MoNT-Louis,  imprim.,  2,  rue  Barbançon.  —  Clermont-Ferrand  i  Puy-de-Dôme). 
MoRANDiÉRE  (Jules),  lug.  civil  des  Mines,  Ing.  des  Études  du  Matériel  et  de  la  Trac,  à  la 

Comp.  des  Cuem.  de  fer  de  VOuesl,  19,  rue  Decamps.  —  Paris. 
MoREL  d'Arleux  (Mme  Charles),  13,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris. 
Dr  MoKEL  d'Arleux  (Paul),  33,  rue  Desbordes-Valmore.  —  Paris. 
MoRiN  (Théodore),  Doct.  en  droit,  50,  avenue  du  Trocadéro.  —  Paris. 
'MoRTiLLET   (Adrien  dei,    Prof,    à  l'Éc.  d'Anthrop.,   Conserv.  des   collections   de  la  Soc. 

d'Anthrop.  de  Paris,  3,  rue  de  Lorraine.  —  Saint-Germain-en-Laye  (Seine-et-Oise). 
MossÉ  (Alphonse),  Prof,  de  Clin.  mèd.  à  la  Fac.  de  Méd. ,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd., 

36,  rue  du  Taur.  — Toulouse  (Haute-Garonne). 
MouLLADE  (Albert),  Lie.  es  se,  Pharm.  princ.  à  l'Hôp.  milit.  —  Vincennes  (Seine). 
Neveu  (Auguste),  Ing.  des  Arts  et  Man.  —  Rueil  (Seine-et-Oisej. 
NiCAiSE  (Victor),  Étud.  en  Méd.,  37,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 
Dr  NiCAS,  80,  rue  Saint-Honoré.  —  Fontainebleau  (Seine-et-Marne). 
NiEL  (Eugène),  28,  rue  Herbière.  —  Rouen  (Seine-Inférieurej. 
NiVET  (Gustave).  — Marans  (Charente-Inférieure). 
NivoiT  (Edmond),  Insp.    gén.   des  Mines,  Prof,  de  Géol.  à  l'Éc.  nat.  des  P.  et  Ch.,  2,  rue 

de  la  Planche.  —  Paris. 
NoELTiNG  (Emilio),  Dir.  de  FÉc.  de  Chim.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 
OcAGNE  (Maurice  d'),  Ing.,  Prof,  à  l'Éc.  nat.  des  P.  et  Cli.,  Répét.    ù  l'Éc.  Polytech. 
30,  rue  La  Boétie.  —  Paris. 


XXXI Y  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Odier  (Alfred),  Dir.  de  la  Caisse  g/hi.  des  Faiiiitlcs,  4, 

(EcBSNER  DE  CoMNCK  (William),  Prof.  adj.  à   la  Fac.  des  Se,   8,  rue  Auguste-Comte. 

—  Montpellier  (Hérault). 

Dr  Olivier  (Paul),  Méd.  en  chef  de  l'Hosp.  gén..  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  12,  rue  de  la  Chaîne. 

—  Rouen  (Seine- Inférieure). 

Orléans  (le  Prince  Henri  d'),  Explorateur,  Mem.  de  la  Soc.  de  Géog.,  27,  rue  Jean- 
Goujon.  —  Paris. 

OsMOND  (Floris),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  83,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris. 

Outhenin-Chalandre  (Joseph),  5,  rue  des  Mathurins.  —  Paris. 

Palu.n  (Auguste),  Juge  au  Trib.  de  Corn.,  13,  rue  Banasterio. —  Avignon  (Vaucluse). 

Dr  Pamard  (Alfred),  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Chirurg.  en  chef  des  Hôp., 
4,  place  Lamirande.  —  Avignon  (Vaucluse). 

Pamard  (Paul),  Int.  des  Hùp.,  9,  rue  Lobineau.  —  Paris. 

Pasquet  (Eugènei  (ûls),  53,  rue  d'Eysines.  — Bordeaux  (Gironde). 

Passy  (Frédéric;,  Mem.  de  Tlnst.,   anc.  Député,   Mem.   du    Cons.  gén.  de  Seine-et-Oise, 

8,  rue  Labordère.  —  Neuilly-sur-Seine  (Seine). 
Passy  (Paul,  Edouard),  Doct.  es  let.,  Lauréat  de  i'inst.  (Prix  Volney),    Maître  de  conf. 
,  à  l'Éc.  des  Hautes-Études  d'Histoire  et  de  Philolog.,  92,  rue  de  Longchamp.  — iSeuilly- 

sur-Seine  (Seine). 
Pédraglio-Hoel  (M™e  Hélène),  29,  tenue  Camus.  —  Nantes  (Loire-Inférieure; . 
PÉLAGACD  (Elisée),  Doct.  es  se,  21,  quai  de  l'Archevêché.  —  Lyon  (RhôneV 

Pélagaud  (Fernand),  Doct.  en  droit,  Cons.   à   la  Cour  d'Ap.,  15,    quai   de  l'Archevêché. 

—  Lyon  (Rhône). 

Pellet  (Auguste),  Doyen  de  la  Fac.  des  Se,  74,  rue  Ballainvilliers.  —  Clermont-Ferrand 

(Puy-de-Dôme). 
Peltereau  (Ernest),  Notaire  bon.  —  Vendôme  (Loir-et-Cher). 
Pereire  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin.  de  la  Comp.  des  Chein.  de  fer  du  Midi, 

10,  rue  Alfred-de- Vigny.  —  Paris. 
Pereire  (Eugène),  Ing.    des  Arts  et  Man.,    Présid.  du  Cons.  d'admin.  de  la  Comp.  gén. 

Transat.,  45,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 
Pereire  (Henri*,  Ing.    des  Arts  et  Man.,  Admin.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  du  Midi, 

33,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris. 
PÉREz  (Jean),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  21,  rue  Saubat.  —  Bordeaux  (Gironde). 
PÉRicAUD,  Cultivât.  —  La  Balme  (Isère). 

Peridier  (Louis),  anc.  Jug.  sup.  au  Trib.  de  Com.,  5,  quai  d'Alger.  —  Cette  (Hérault). 
Perret  (Auguste),  Prop.,  50,  quai  Saint-Vincent.  —  Lj'on  (Rhône). 
Perret  (Michel),  Mem.  du  Cons.  d'admin.  de  la  Comp.  des  Glaces  de  Saint-Gobain,l,Tplace 

d'ièna.  —  Paris. 
Dr  Petit  (Henri),  anc.  Biblioth.    adj.  de  la  Fac.  de   Méd.,  18,    rue    du   Pré-aux-Clercs. 

—  Paris. 

Petiton  (Anatole),  Ing. -Conseil  des  Mines,  91,  rue  de  Seine.  —  Paris. 

Petrucci  (C,  R.),  Ing.  —  Béziers  (Hérault). 

Pettit  (Georges),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  boulev/ird  d'Haussy.  —  Mont-de-Marsan 

(Landes). 
Philippe  (Léon),  23  bis,  rue  de  Turin.  —  Paris. 
Dr  Phisalix  (Césaire),  Doct.  es  se  Assistant  de  Pathol.  comparée  au  Muséum  d'hist.  nat., 

26,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
PiCHE  (Albert),  Avocat,  Présid.  de  la  Soc.  d'Éducat.  popuL,   26,  rue  Serviez.  —  Pau    . 

(Basses-Pyrénées). 
Picou  (Gustave),  Indust.,  123,  rue  de  Paris.  —  Saint-Denis  (Seine). 
PicQUET  (Heniy),  Chef  de  Bat.  du  Génie,  Examin.  d'admis,  à  l'Éc.  Polytech.,  24,  rue  de 

Condé.  —  Paris. 
Dr  PiERROU.  —  Chazay-d'Azergues  (Rhône). 
PiLLET  (Jules),  Prof.  auxÉc.  nat.  des  P.  et  Cli.  et  des  Beaux-.\rts  et  au  Conserv.  nat. 

des  Arts  et  Met.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  18,  rue  Saint-Sulpice.  —  Paris. 
PiNON  (Paul),  Nég.,  36,  rue  du  Temple.  —  Reims  (Marne). 
Pitres  (Albert),  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  de 

l'Hôp.  Saint-André,  119,  cours  d'Alsace-et-Lorraine.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Dr  Planté  (Jules),  Méd.  de  Ire  cl.  de  la  Marine,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  oavale,  cours 

Saint-Jean.  —  Bordeaux  (Gironde). 
PoiLLON  (Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Rancho  Vende.  —  Teponaxtla  par  Cuicatlan  (État 

d'Oaxaca)  (Mexique). 
Poisso.N  (le  Baron  Henry),  26,  rue  Cambon.  —  Paris. 


POUR  l'avancement  des  sciences  XXXV 

Poisson  (Jules),  Assistant  de  Botao.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  18,  rue  de  la  Clef.  —Paris. 

PoizAT  (le  Général  Henri,  Victor),  28,  boulevard  Bon-Accueil.  —  Alger-Agha. 

PoLiGNAC  (le  Ckjmte  Guy  de).  — Kerbastic-sur-Gestel  (Morbihan). 

PoLiGNAC  (le  Comte  Melcliior  de).  —  Kerbastic-sur-Gestel  (Morbihan). 

PoMMEROL,  Avocat,  auc.  Rédac.  de  la  revue  Matériaux  pour  l'Histoire  primitive  de 
l'Homine.  —  Veyre-Mouton  (Puy-de-Dôme)  et,  72,  rue  Monge.  —  Paris. 

PoRCHEROT  (Eugène),  Ing.  civ.,  la  Béchellerie.  —  Saint-Cyr-sur-Loire  par  Tours  (Indre- 
et-Loire). 

PoRGÈs  (Charles),  Présid.  du  Cons.  d'admin.  de  la  Comp.  continentale  Edison,  25,  rue  de 
Berri.  —  Paris. 

Dr  PoupiNEL  (Gaston),  anc.  Int.  des  Hôp.,  225,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 

Dr  PoussiÉ  (Emile),  2,  rue  de  Valois.  —  Paris. 

PouYANNE  (C.-M.),  Insp.  gén.  des  Mines,  70,  rue  Rovigo.   — Alger. 

Dr  Pozzi  (Samuel),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  deMéd.,  Chirurg.  des  Hôp., 
Sénateur  de  la  Dordogne,  10,  place  Vendôme.  —  Paris. 

Prat  (Léon),  Chim.,  54,  allées  d'Amour.  —  Bordeaux  (Gironde). 

I'reller  (L.),  Nég.,  5,  cours  de  Gourgues.  — Bordeaux  (Gironde). 

pREVET  (Charles),  Nég.,  48,  rue  des  Petites-Écuries.  —  Paris. 

Prévost  (Georges),  Ing.  civ.  des  Mines,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytecb.,  30,  quai  de 
Bourgogne.  —  Bordeaux  (Gironde). 

PRIOLEAU  (M™e  Léonce),  4,  rue  des  Jacobins.  —  Brive  (Corrèze). 

Dr  Prioleau  (Léonce),  anc.  Int.  des  Hôp.  de  Paris,  4,  rue  des  Jacobins. —  Brive  (Corrèze). 

Privât  (Paul,  Edouard),   Libr.-Édit.,  Juge  au  Trib.  de  Com.,  45,  rue  des  Tourneurs. 

—  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Dr  Pujos  (Albert),  Méd.  princ.  du  Bureau  de  bienfais.,  58,  rue  Saint-Sernin.  —  Bordeaux 

(Gironde). 
(Jl'atrefages  de  Bréau  (Mme  Ve  Armand  de),  48,  rue  Saint-Ferdinand.  —  Paris. 
QuATREFAGES  DE  Bréau  (Léoncc  de),  Ing.,  Chef  de  serv.  à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  du 

Nord,  anc.  Élève  de  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  50,  rue  Saint-Ferdinand.  —  Paris. 
Raclet  (Joannis),  Ing.  civ.,  10,  place  des  Célestins.  —  Lyon  (Rhône). 
Raimbert  (Louis),  Chim.,  20,  rue  Dunoise.  —  Châteaudun  (Eure-et-Loire). 
Dr  Raingeard,  1,  place  Royale.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Rambaud  (Alfred),  Mem.  de  l'inst.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Let.,  anc.  Min.  de  l'Instruc.  pub., 

Sénateur  et  Mem.  du  Cons.  gén.  du  Doubs,  76,  rue  d'Assas.  —  Paris. 
Ramé  (Mi'e),  16,  rue  de  Chalon.  —  Paris. 
Ramé  (Louis,  Félix),  anc.  Présid.  du  Syndic,  de  la  boulang.  de  Paris  et  de  la  Délég.  de 

laboulang.  franc.,  16,  rue  de  Chalon.  —  Paris. 
Renaud  (Georges),  Dir.  de  la  Revue  géographique  internationale,  Prof,  au  Col.  Chaptal, 

à  l'Inst.  com.  et  aux  Éc.  sup.  de  la  Ville  de  Paris,  76,  rue  de  la  Pompe.  —  Paris. 
Rénier  (Edouard),  Reçev.  partie,  des  Fin.  en  retraite.  —  Brioude  (Haute-Loire). 
Rey  (Louis),  ing.  des  Arts  et  Man.,Admin.  delà  Comp.  des  Chem.  de  fer  du  Cambrésis, 

77, boulevard  Exelmans. —  Paris. 
RiBERO  DE  SouzA  Rezende  (le  Chevalier  S.),  poste  restante.  —  Rio-Janeiro  (Brésil). 
Ribout  (Charles),  Prof.   hon.  de  Math.  spéc.   au  Lycée  Louis-le-Grand ,  30,  avenue  de 

Picardie.  —  V^ersailles  (Seine-et-Oise). 
RiCHiER  (Clément),  Prop.  —  Nogent  en  Bassigny  (Haute-Marne). 
RiDDER  (Gustave  de),  Notaire,  4,  rue  Perrault.  —  Paris. 
RiLLiET  (Albert),  Prof,  à  l'Univ.,  16,  rue  BeUot.  —  Genève  (Suisse). 
RiSLER  (Eugène),  Dir.  de  l'inst.  nat.  agronom.,  106  bis,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 
RiSTON   (Victor),    Doct.    en  droit.  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.   de  Nancy,  3,  rue  d'Essey. 

—  Malzéville  (Meurthe-et-Moselle). 

Dr  Rivière  (Jean),  Méd.-Maj.  à  la  Légion  étrangère  (troupes  de  guerre  détachées).  —  Tonkin. 

Robert  (Gabriel),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  2,  quai  de  l'Hôpital.  —  Lyon  (Rhône). 

Robin  (A.),  Banquier,  Consul  de  Turquie,  41,  rue  de  l'Uôtel-de- Ville.  —  Lyon  (Rhône). 

Robineau  (Th.),  Lie.  en  droit,  anc.  Avoué,  4,  avenue  Carnot.  —  Paris. 

RoDOCANACHi  (Emmanuel),  54,  rue  de  Lisbonne.  —  Paris. 

RoHDEN  (Charles  de),  Mécan.,  189,  rue  Saint-Maur.  —  Paris. 

RoHDEN  (Théodore  de),  189,  rue  Saint-Maur.  —  Paris. 

Rolland  (Alexandre),  Nég.  en  papiers,  7,  rue  Haxo.  —Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Rolland  (Georges),  Ing.  en  chef  des  Mines,  60,  rue  Pierre-Charron.  —  Paris. 

Rouget,  Insp.  gén.  des  Fin.,  15,  avenue  Mac-Mahon.  —  Paris. 

Rousselet  (Louis),  Archéol.,  126,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Sabatieb    (Armand),  Corresp.  de  l'Inst.,   Doyen  de  la  Fac.  des   Se,  3,   rue  Barthe 

—  Montpellier  (Hérault). 


XXXVl  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Sabatier  (Paul),  Prof,  de  Chim.  à  laFac.  des  Se,  11,  allées  des  Zéphirs.  —  Toulouse  (Haute- 
Garonne). 

Sagnier  (Henry),  Dir.  du  Journal  de  l'Agriculture,  2,  carrefour  delà  Croix-Rouge.  — Paris, 

Saignât  (Léo),  Prof,  à  la  Fac.  de  Droit,  18,  rue  Mably.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Saint-Laurent  (Albert  de).  Avocat,  128,  cours  Victor-Hugo.  —  Bordeaux  (Gironde), 

Saint-Martin  (Ciiarles  de),  269,  rue  Saint-Jacques.  —  Paris. 

Saint-Olive  (G.),  anc.  Banquier,  9,  place  Morand.  —  Lyon  (Rhône). 

Dr  Sainte-Rose-Suquet,  3,  rue  des  Pyramides.  —  Paris. 

Sanson  (André),  Prof,  à  l'Inst.  nat,  agronom.  et  à  TÉc.  nat.  d'Agric.  de  Grignon,  11,  rue 
Boissonnade.  —  Paris. 

ScHiLDE  (le  Baron  de),  château  de  Schilde  par  Wyneghem  (province  d'Anvers)  (Belgique). 

ScHLUMBERGER  (Charlcs),  lug.  de  la  Marine  en  retraite,  16,  rue  Chistophe-Colomb.  —  Paris. 

Schmitt  (Henri),  Pharm.  de  l^e  cl.,  44,  rue  des  Abbesses.  —  Paris. 

Schmutz  (Emmanuel),  1,  rue  Kageneck,  —  Strasbourg  (Alsace-Lorraine). 

ScHwÉRER  (Pierre,  Alban),  Notaire,  3,  rue  Saint-André.  —  Grenoble  (Isère) . 

Sebert  (le  Général  Hippolyte),  Mem.  de  Tlnst,.  Admin.  de  la  Soc.  anonyme  des  Forges 
et  Chantiers  delà  Méditerranée,  l't,  rue  Brémontier.  —  Paris. 

SÉDiLLOT  (Maurice),  Entomol.,  Mem.  delà  Com.  scient,  de  rMnme,[20,  r,  dei'Odéon. —  Paris. 

Segretain    (le  Général  Léon),   23,  rue  de  THùtel-Dieu.  —  Poitiers  (Vienne). 

Selleron  (Ernest),  Ing,  de  la  Marine  en  retraite,  76,  rue  de  la  Victoire.  —  Paris, 

Serre  (Fernand),  Prop.,  1,  rue  Levât.  —  Montpellier  (Hérault). 

Seynes  (Léonce  deI,  58,  rue  Calade.  —  Avignon  (Vaucluse). 

SiÉGLER  (Ernest),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Ing.  en  chef  adj.  de  la  voie  à  la  Comp.  des 
Chem.  de  fer  de  l'Est,  96,  rue  de  Maubeuge.  —  Paris, 

SiRET  (Louis),  Ing.  —  Cuevas  de  Vera  (province  d'Almeria)  (Espagne), 

Société  industrielle  d'Amiens.  —  Amiens  (Somme). 

Société  philomathique  de  Bordeaux,  2,  cours  du  XXX  Juillet.  —  Bordeaux  [Gironde). 

Société  des  Sciences  physiques  et  naturelles,  143,   cours  Victor-Hugo.  —  Bordeaux 
(Gironde). 

Société  académique  de  Brest.  —  Brest  (Finistère). 

Société  LIBRE  d'Agriculture,  Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres  de  l'Eure. — Évreux(Eure). 

Société  centrale  de  Médecine  du  Nord.  —  Lille  (Nord). 

Société  académique  de  la  Loire-Inférieure,  1,  rue  Suffren.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Société  centrale  des  Architectes  français,  168,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Société  botanique  de  France,  ?4,  rue  de  Grenelle.  —  Paris. 

Société  de  Géographie,  184,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Société  médico-chirurgicale  de  Paris  (ancienne  Société  médico- pratique),  29,  rue 
de  la  Chaussée-d'Antin.  —  Paris. 

Société  française  de  Photographie,  76,  rue  des  Petits-Champs.  —  Paris. 

Société  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  de  Pau  (Basses- Pyrénées), 

Société  industrielle  de  Reims,  18,  rue  Ponsardin.  — Reims  (Marne). 

Société  médicale  de  Reims,  71,  rue  Chanzy.  —  Reims  (Marne). 

Solms  (le  Comte  Louis  de),  Ing.  des  Arts  et  Man.  —  Saint-Bauzire  par  Enuezat  iPuy-de- 
Dôme). 

D""  SoNNiÉ-MoRET  (Abel),  Pharm.  de  l'Hop.  des  Enfants  malades,  149,  rue  de  Sèvres, 
—  Paris. 

SouBEiRAN  (Louis,  Maxime),  Prof,  à  l'École  prat.  d'Indust.  —  Saint-Chamond  (Loire). 

Steinmetz  (Charles),  Tanneur,  60,  rue  d'Illzach.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine), 

Stengelin,  Banquier,  9,  quai  Saint-Clair.  —  Lyon  (Rhône). 

Storck  (Adrien),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  78,  rue  de  l'Hôtel-de-Ville.  —  Lyon  i,Rhône). 

SuRRAULT  (Ernest),  Notaire  hon,,  45,  avenue  de  l'Aima.  —  Paris. 

Dr  Tachard  (Élie),  Méd.  princ,  Dir.  du  Serv.  de  santé  du  lie  Corps  d'armée,  16,  pas- 
sage Russeil.  —  Nantes  (Loire-Inféiùeure). 

Tanret  (Charles),  Pharm.  de  l^e  cl.,  14,  rue  d'Alger.  —  Paris, 

Tanret  (Georges),  Étud.,  14,  rue  d'Alger.  —  Paris. 

Tarry   (Gaston),   Recev.  des  Contrib.  diverses  à  Hussein-Dey. —Kouba  (départ.  d'Alger), 

Tarry  (Harold),  Insp.  des  Fin.  en  retraite,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.  (École  Polytech- 
nique], 21,  rue  Descartes.  —  Paris. 

Dr  Teillais  (Auguste),  place  du  Cirque.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Testut  (Léo),  Prof.  d'Anat.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  3,  avenue 
de  l'Archevêché.  —  Lyon  (Rhône). 

Teulade  (Marci,  Avocat,  Mem.  de  la  Soc.  de  Géog.  et  de  la  Soc.  d'Hist.  nat.  de  Tou- 
louse, 22,  rue  Pharaon.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  XXXVH 

Teullé  (le  Baron  Pierre),  Prop.,  Mem.  de  la  Soc.  des  Agricult.  de  France.  —  Moissac 

(Tarn-et-Garonne) . 
D''  Texier  (Georges).  —  Moncoutant  (Deux-Sèvres). 
Thénard  (M™e  la  Baronne  V'e  Paul),  6,  place  Saint-Sulpice.  —  Paris. 
Thibault  (J.),  Tanneur,  18,  place  du  Maupas.  —  Meung-sur-Loire  (Loiret). 
Dr  Thibierge  (Georges),  Méd.  des  Hûp.,  7,  rue  de  Surène.  —  Paris. 
Dr  Thulié  (Henri),  anc.  Présid.  du  Cons.  mun.,  37,  boulevard  Beauséjour.  —  Paris. 
Thurneyssen  (Emile),  Admin.  de  la  Comp.  gén.  Transat.,  10,  rue  de  Tilsitt.  —  Paris. 
TiLLY  (de).  Teintures  et  apprêts,  77,  rue  des  Moulins.  —  Reims  (Marne). 
Tissandier  (Gaston),  Chim.,  anc.  Rédac.  en  clief  de   La  Nature,  bO,  rue  de  Chàteaudun. 

—  Paris. 

TissoT,  Examin.  d'admis,  à  l'Éc.  Polytech.  en  retraite.  —  Voreppe  (Isère). 

Dr  TopiNARD  (Paul),  Dir.-adj.  du  Lab.  d'Anthrop.  de  l'Éc.  des  Hautes  Études,  105,  rue  de 

Rennes.  —  Paris. 
TouRTOULON  (le  Baron  Charles  de),  Prop.,  13,  rue  Roux-Alphéran.  —  Aix  en  Provence 

(Bouches-du-Rhùne). 
Trélat  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Archit.  en  chef  lion,  du  départ,  de  la  Seine,  Prof. 

hon.  au  Conserv.  nat.  des  Arts   et  Métiers,  Dir.  de  l'Éc.  spéc.  d'Archit.,  anc.  Député, 

17,  rue  Denfert-Rochereau.  —  Paris. 
Tuleu  (Mme  Charles,  Aubin),  58,  rue  d'Hauteville.  —  Paris. 
Tuleu  (Charles,  Aubin),  Ing.  civ.,   anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  58,  rue  d'Hauteville, 

—  Paris. 

Urscheller  (Henri),  Prof,  d'allemand  au  Lycée,  23,  rue  de  Siam.  —  Brest  (Finistère). 
Dr  Vaillant  (Léon),  Prof,  au  Muséum  d'hist.  nat.,  36,  rue  Geoffroy-Saint-Hilaire.—  Paris. 
Dr  Valcourt  (Théophile  de),  Méd.  de   l'Hôp.    marit.  de    l'Enfance.  —  Cannes  (Alpes- 
Maritimes)  et  64,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
Vallot  (Joseph),  Dir.  de  l'Observatoire  météor.  du  Mont-Blanc,  114,  avenue  des  Champs- 
Elysées.  —  Paris. 
Valot  (Paul),  Doct.  en  droit.  Avocat,  rue  Kléber.     -  Lure  (Haute-Saône). 
Van  Aubel  (Edmond),  Doct.  es  se.  phys.  et  math..  Chargé  de  cours  à  l'Univ.  de  Gand, 

12,  rue  de  Comines.  —  Bruxelles  (Belgique). 
Van  Blarenberghe  (M^ie  Henri,  François),  48,  rue  de  la  Bienfaisance.  —  Paris. 
Van  Blarexberghe  (Henri,  François),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  Présid.  du 
Cons.d'admin.  de  la  Comp.  des  Chein.  de  fer  de  l'Est,  48,  rue  de  la  Bienfaisance.  — Paris. 
Van  Blarenberghe  (Henri,  Michel),  Ing.  des  P.  et  Ch..  48,  rue  de  la  Bienfaisance.  —  Paris. 
Van  Iseghem  (Henri),  Présid.    du  Trib.   civ.,   anc.  Mem.  du   Cons.    gén.  de  la  Loire- 
Inférieure,  7,  rue  du  Calvaire.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Van  Tiéghem  (Philippe),  Mem.  del'Inst.,  Prof,  au  Muséum  d'hist.  nat.,  22,  rue  Vauque- 

lin.  —  Paris. 
Vandelet   (0.),  Nég.,  Délég.  du  Cambodge  au  Cons.   sup.  des  Colonies.  —   Pnumpenh 

(Cambodge). 
Vassal  (Alexandre).  —  Montmorency  (Seine-et-Oise)  et  55,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 
Vautier  (Théodore),  Prof.  adj.  à  la  Fac.  des  Se,  30,quai  Saint-Antoine.  —  Lyon  (RhiJne). 
Dr  Verger  (Théodore).  —  Saint-Fort-sur-Gironde  (Charente-Inférieure). 
Vermorel  (Victor),  Construc,  Dir.  de  la  Stat.  vitic.  —  Villefranche  (Rhône). 
Verney  (Noël),  Doct.  en  droit.  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  47,  avenue  de  Noailles.  —  Lyon  (Rhône). 
Veyrin  (Emile),  2'",  rue  Herran.  —  Paris. 

Vieille- Cessât  (l'Abbé  Charles),  Dir.  au  Grand-Séminaire,  rue  Saint-Vincent.  —  Besan- 
çon (Doubs). 
D"-  Viennois  (Louis,  Alexandre).  —  Peyrins  par  Romans  fDrôm.e). 
Vignard  (Charles),  Lie.  en  droit,  anc.   Mem.  du  Cons.  mun.,  Nég.,  anc.  Juge  au  Trib. 

de  Com.,  16,  passage  Saint-Yves.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Dr  Viguier  (C),  Doct.  es  se.  Prof,  à  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se,  2,  boulevard  de  la 

République.  —  Alger. 
ViLLARD  (Pierre),  Doct.  en  droit,  29,  quai  Tilsitt.  —  Lyon  (Rhône). 
Villiers  du  Terrage  (le  Vicomte  de),  30,  rue  Barbet-de-Jouy.  —  Paris. 
Vincent  (Auguste),  Nég.,  Armât.,  14,  quai  Louis  XVIII.  —  Bordeaux  (Gironde). 
ViOLLE  (Jules),  Mem.  de  l'Inst.,  Maître  de  conf.  à  l'Éc.  norm.  sup.,  Prof,  au  Conserv.  nat. 

des  Arts  et  Met.,  89,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 
D'  ViTRAC  (Junior),  Chef  de  Clin,  chirurg.  à  la   Fac.   de   Méd.,    16,    rue   du    Temple. 

—  Bordeaux  (Gironde). 
VuiLLEMiN  (Paul),  Ing.  civ.  des  Mines,  6,  avenue  de  Saint-Germain.  —  Saint-Germain-en- 
Laye  (Seine-et-Oise). 


XXXVUI  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

Wabcy  (Gabriel  de),  38,  rue  Saint- André.  —  Reims  (Marne). 

Warnier  et  David,  Nég.,  3,  rue  de  Cernay.  —  Reims  (Marne). 

Dr  Weiss  (Georges),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  20,  avenue  Jules-Janin. 

—  Paris. 

WiLLM,  Prof,  de  Chim.  gén.  appliq.  à  la  Fac.  des  Se.  (Institut  de  Chimie),  rue  Barthélemy- 

Delespaul.  —  Lille  (Nord). 
WouTERS  (Louis),  Homme  de  Lettres,  anc.  Chef  de  Cabinet  de  Préfet,  80,  rue  du  Rocher. 

—  Paris. 

Xambeu  (François),  Prof,  de  TUniv.  en  retraite,  12,  rue  du  Hâ.  —  Saintes  (Charente- 
Inférieure). 
Yacht-Club  de  Fra-nce,  6,  place  de  l'Opéra.  —  Paris. 

Zeiller  (René),  Ing.  en  chef  des  Mines,  8,  rue  du  Vieux-Colombier.  —  Paris. 
ZivY  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  19,  rue  Desbordes-Valmore.  —  Paris. 


/        / 


LISTE  GENERALE  DES  MEMBRES 

DE    L'ASSOCIATION   FRAMÇAISE 
POUE  L'AVANCEMENT  DES  SCIENCES 

FUSIONNÉE    AVEC 

L'ASSOCIATION    SCIENTIFIQUE  DE   FRANCE 


(Les  noms  des  Membres  Fondateurs  sont  suivis  de  la  lettre  F  et  ceux  des  Membres  à  vie 
de  la  lettre  R.  —  Les  astérisques  indiquent  les  Membres  qui  ont  assisté  au  Congrès 
de  Nantes.) 


Abadie  (Alain),  Ing.  des  Arts  et  Man.,    Sec.  gén.  de  la  Comp.  gén.  de  Jrav.  pub., 

56,  rue  de  Provence.  —  Paris. 
Dr  Abadie  (Charles),  9,  rue  Volney.  —  Paris. 
*Abadie-Gasquin,  Dir.  des  Postes  et  Télég.,  5,  (juai  Brancas.  — Nantes  (Loire-InférieureK 
Abbe  (Cleveland),  Météor.,  Weather- Bureau,  department  of  Agriculture.  —  Washington- 

City  (États-Unis  d'Amérique).  —  R 
Abert  (Hippolyte),  Méd.-vétèr.-Insp.,  95,  rue  de  la  République.  —  Marseille  (Bouches- 

du-Rhône). 
Académie  d'Hippone.  —  Bône  (départ,  de  Constantine)  (Algérie). 
Académie  des  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts  de  Tarn-et-Garonne.  —  Montauban 

(Tarn-et-Garonne) . 
Aconin  (Charles),  Manufac,  21,  rue  Saint-Nicolas.  —  Compiègne  (Oise). 
Adam  (Alphonse),  Fondé  de  pouvoirs  de  la  Soc.  anonyme  des  Tissus  de  laine.  —  Le 

Thillot  (Vosges) . 
*Adam  (François),  Prof,  au  Col.  Stanislas,  16,  rue  Le  Verrier.  —  Paris. 
Adam  (Paul),  Prof,  à  FÉc.  nat.  vétér.  d'Alfort,  Insp.  princ.  des  établis,  classés,  1,  rue  de 

Narbonne.  —  Paris. 
Adenot  (Jacques),  Dir.  des  Aciéries.  —  Imphy  (Nièvre). 

Adhémar  (le  Vicomte  P.  d'),  Prop.,25,  Grand'Rue.  —  Montpellier  (Hérault). 
Adrian  (Alphonse),  Pharm.,  Fabric.  de  prod.  pharm.,  9,  rue  de  la  Perle.  —  Paris. 
*Aduy   (Eugène),    Prop.,    27,   quai  Vauban.  —  Perpignan  (Pyrénées-Orientales).  —  R 
Agache  (Edmond),  57,  boulevard  de  la  Liberté.  —  Lille  (Nord). 
Agache  (Edouard),  Prop.  —  Pérenchies  (Nord). 
Dr  Aguilhon   Élie),18,  rue  de  la  Chaussée-d'Antin.  —  Paris. 
Albert  I^r  de  Monaco  (S.  A.  S.  le  Prince  régnant),  Corresp.  de  l'Inst.,  25,  rue  du  Fau- 

bourg-Saint-Honoré.  —  Paris,  et  Palais  princier.  —  Monaco. 
Albertin  (Michel),  Pharm.  de  l^e  cl.,  Dir.  de  la  Soc.  des  Eaux  min.  et  Maire  de  Saint- 

Alban,  rue  de  TEntrepôt.  —  Roanne  (Loire).  —  R 
*Alcan    (Félix),   Libr.-Edit.,   anc.    Élève  de  FÉc.  norm.  sup.,  108,    boulevard    Saint - 

Germain,  —  Paris. 
Alcay  (Théodore),  16,  rue  de  Bagneux.  —  Paris. 
Alché  (Louis  d'),  Pharm.  —  Monclar  (Lot-et-Garonne). 
Alché  (Séraphin  d'),  Pharm.  —  Miramont  (Lot  et-Garonne). 


XL  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

D""  Alezais  (Henri),  Chef  desTrav.  anat.  à  1  Éc.  de  Méd.,  47,  rue  Breteuil.  —Marseille 

(Bouches-du-Rhône) . 
Alger,  35,  boulevard  des  Capucines.  —  Paris. 
Alglave  (Emile),  Prof,  à  la  Fac.  de  Droit  de  Paris,  anc.  Dir.  de  la  Revue  scientifique^ 

27,  avenue  de  Paris.  —  Versailles  (Seine-et-Oise). 
Ali  ben  Ahmed,  Intcrp.  judic.,  2,  rue  de  Carlhagène.  —  Tunis. 
D""  Alix  (Charles,  Emile),  Méd.  princ.  dp  l^e  cl.  des  armées  en  retraite,  11,  allées  des 

Demoiselles.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Allain-Le  Canu  (Jules),  Lie.  es  se,  Pharm.  de  l^e  cl.,  36,  quai  de  Béthune.  —  Paris. 
'D"^  Allaire  (Georges),  Chef  des  Trav.  de  Phys.  à  l'Éc.  de  Méd.,  2,  Rue  Haudaudine. 

—  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Allard  (Hubertl,  Pharm.  de  Ire  cl.,  Prop.  —  Neuvy  par  Moulins  (Allier).  —  R 
Alluard  (Emile),  Doyen  hon.  de  la  Fac.  des  Se,  Dir.  hon.de  TObserv.  météor.  du  Puy- 
de-Dôme,  22  bis,  place  de  Jaude.  —  Clermont-Ferrand  (Puy-de-Dôme). 
Alphandery  (Eugène),  57,  rue  Sylvabelle.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  —  R 
Alvin  (Penri),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  attaché  à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  d'Or/eans,  43,rue 

du  Chinchauvaud.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 
Dr  Amans  (Paul),  Doct.  es  se,  37,  Avenue  de  Lodève.  —  Montpellier  (Hérault). 
Amboix  de  Larbont    (le    général  Henri    d'),   Command.   la  W   brigade    d'infant. 

—  Quimper  (Finistère).  —  F 

Amet  (Emile),  Indust.,  Usine  Saint-Hubert.  —  Sézanne  (Marne). 

Amtmann  (Th.),  Archiv.-Bibliolh.  de  la  Soc.  archéoL,  26,  rue  Doidy.—  Bordeaux  (Gironde). 
*Andouard    (Ambroise),  Dir.  de  la  Stat.  agron.    de    la    Loire-Inférieure,  Prof,  à  l'Éc. 

de  Méd.  et  de  Pharm.,  8,  rue  Clisson.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Andrault,  Cons.  à  la  Cour  d'Ap.  —  Alger. 
André  (Charles),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Lyon,  Dir.  de  l'Observatoire.  —  Sainl-Genis- 

Lavai  (Rhône). 
André  (Grégoire),  Prof,  de  Pathol.  int.  à  la  Fac.  de  Méd.,  18,  rueLafayette.  —  Toulouse 

(Haute-Garonne). 
*D'"  Andrey  (Edouard),  19,  avenue  de  Clichy.  —  Paris. 

Andrieux  (Gaston),  Indust.,  Juge  sup.  au  Trib.  de  Corn.,  12,  cours  Gambelta.  —  Mont- 
pellier (Hérault). 
Anger  (Charles,  Henri),  Ing.  chargé  des  Études  du  matériel  roulant  à  la  Comp.  du 

Chein.  de  fer  du  Nord,  anc.  Élève  de   FÉc.    cent,    des  Arts  et  Man.,  5,  place  des 

Vosges.  —  Paris. 
Angot  (Alfred),  Doct.  es  se,  Météor.  tit.  au  Bureau  cent,  météor.  de  France,  12,  avenue 

de  l'Aima.  —  Paris.  —  R 
Anthoine  (Edouard),  Ing.,  Chef  du  serv.  de  la  Carte  de  France  et  de  la  Stat.  graph.  au 

Min.  de  Tint.,  anc.  Élève  de  FÉc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  13,  rue  Cambacérès.—  Paris. 
Anthoni  (Gustave),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  17,  avenue  Niel.  —  Paris. 
Dr  Apert  (Eugène),  anc.  Int.  des  Hôp.,  Chef  adj.  du  Lab.  de  clin.  méd.  de  l'Hùtel-Dieu, 

54,  rue  Lecourbe.  —  Paris. 
D""  Apostoli  (Georges),  5,  rue  Molière.  —  Paris. 
Appert  (Aristide),  anc.  Indust.,  58,  rue  Ampère.  —  Paris.  —  R 
Appert  (Léon),  Commis.-pris.  hon.,  11,  avenue d'Églé.  — Maisons-Laûitte  (Seine-et-Oise). 
Arbel  (Antoine),  Maitre  de  forges.  —  Rive-de  Gier  (Loire).  —  R 
Arcin  (Henri),  Nég.,  1,  rue  de  l'Arsenal.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Dr  Aris  (Prosper),  17,  rue  du  Lycée.  —  Pau  (Hasses-Pyrénées). 
Arloing  (Saturnin),  Corresp.  de  l'Inst.  et  de  FAcad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,. 

Dir.  de  FÉc.  nat.  vétér.,  2,  quai  Pierre-Scize.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 
*Di-  Armaingaud  (Arthur),  anc.  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  61 ,  cours  de  Tourny.  —  Bordeaux 

(Gironde). 
Armengaud  (Eugène),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  21,  boulevard  Poissonnière.  —  Paris. 
Dr  Armet  (Silvère).  —  Salièles  d'Aude  (Aude). 
Armez   (Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Député  des  Côtes-du-Nord,    14,    rue  Julietle- 

Lamber.  —    Paris  et  château  Bourg-Blanc.  —  Plourivo  par  Paimpol  (Côtes-du-Nord). 
Arnaud  (Jean-Baptiste),  Ing.  des  P.  et  Ch.  —  Coiilommiers  (Seine-et-Marne). 
Arnaud  (Paulin),  Fabric.  —  Mèze  (Hérault). 

Dr  Arnaud  de  Fabre  (Amédée),  36,  rue  Sainte-Catherine.  —  Avignon  (Vaucluse). 
Arnavon  (Honoré),  Fabric.de  savon,  12,  rue  du  Fort-Notre-Dame.  —  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône). 
Arnould  (Charles),  Nég.,  Mem.  du  Cons.  gén.,  23,  rue  Thiers.  —  Reims  (Marne). 


POUR    L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  XLl 

Arnould  (Charles),   Insp.  gén.    des  Poudres  et  Salpêtres,  Dir.  au  Min.  de  la  Guerre, 

22,  rue  de  Narbonne.  —  Paris. 
Arnould  (Jean-Baptiste,  Camille),  Dir.  de  TEnreg.  et  des  Dora.,  6,  place  Saint-Pierre. 

—  Troyes  (Aube). 

Arnoux  (Louis, Gabriel),  anc.  Of.  de  marine.  —  Les  Mées  (Basses-Alpes).  —  R 

Arnoux  (René),   anc.  Ing.  des  Ateliers  Bréguet,  anc.  Ing.-Conseil  de  la  Comp.  continen- 
tale Edison,  16,  rue  de  Berlin.  —  Paris.  —  R 

Arnozan  (M™e  Gabriel),  40,  allées  de  Tourny.  —  Bordeaux  (Gironde). 
*Arnozan  (Gabriel),  Pharm.  de  l^e  cl.,  lleiiib.  de  la  Soc.  de  Pharm.  de  la  Gironde, 
40,  allées  de  Tourny.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Arnozan  (Xavier),   Prof,   à  la   Fac.    de    IMéd..  27  bis,  cours  du  Pavé-des-Chartrons. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Aronssohn  (Frédéric),  Lie.  es  se.  phys.,  72,  rue  Saint-Lazare.  —  Paris. 

Arosa  (Achille),  Mem.  de  la  Soc.  de  Géog.,  3,  avenue  Victor-Hugo.  —  Paris. 

Arrault  (Paulin),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Construc.  d'ap.  de  sond.,  69,  rue  Rochechouart. 

—  Paris. 

Dr  Arsonval  (Arsène  d'),  Mem.  de  l'Inst.,  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  au  Col.  de  France, 

28,  avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris. 
Arth  (Georges),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  7,  rue  de  Rigny.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselic). 
Arvengas  (Albert),  Lie.  en  droit,  1,  rue  Raimond-Lafage.  —  Lisle-d'Albi  (Tarn).  —  R 
Arvers  (le    Général    Paul),  Command.   la    5e  divis.  d'Infant.,  5,  rue  du  Moulinet. 

—  Rouen  (Seine-inférieure). 

Association  amicale  des  anciens  Elèves  de  l'Institut  du  Nord,  17,  rue  Faidherbe. 

—  Lille  (Nord). 

Association  pour  l'Enseignement  des  Sciences  anthropologiques  (École  d'Anthropo- 
logie), 15,  rue  del'École-de-Médecine.  —  Paris.  —  R 
Association   des    Ingénieurs   civils   Portugais,   place  du    Commerce.   —  Lisbonne 

(Portugal  I. 
Astor  (Auguste),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.,  11,  place  Victor-Hugo.  —  Grenoble  (Isère). 
Aubert  (Charles),  Avocat.  —  Rocroi  (Ardennes).  —  F 
*Aubert  (M^^e  Ephrem),  31,  chaussée  du  Port.  —  Reims  (Marne). 
'Aubert  (Ephrem),  Nég.,  31,  chaussée  du  Port.  —  Reims  (Marne). 
*Aubert  (Frédéric),  Nég.  en  outils  et  machines-outils,  7,  quai  des  Tanneurs.  —  Nantes 

(Loire-Intérieure). 
Dr  Aubert  (P. -F.),  anc.  Chirurg.  de  l'Antiquaille,  33,  rue  Victor-Hugo.—  Lyon  (Rhône). 
"Aubert  (M™«  Raymond),  33,  chaussée  du  Port.  —  Reims  (Marne). 
*  Aubert   (Raymondi,  Adj.  au  Maire,  Nég.,  33,  chaussée  du  Port.  —  Reims  (Marne). 
Aubin  (Emile),  Chim.,  Dir.  du  Lab.  de  la  Soc.  des  Agric.  de  France,  \^2,  rue  Pernelle. 

—  Paris. 

•Aubrée  (Jules),  Avoué  à  la  Cour  d'Ap.,  1,  rue  d'Estrées.  —  Rennes  (Ule-et-Vilaine). 

Aubrun,  86,  boulevard  des  BatignoUes.  —  Paris. 

Dr  Aude.  —  Fo n te nay-le- Comte  (Vendée). 

Audififred  Jean),  Député  de  la  Loire,  38,  rue  François  1er.  —  Paris  et  àRoanne  (Loire). 

D''  Audouin  (Pierre),  38,  rue  Saint-Sernin.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Audra  (Edgard),  Trésor,  de  la  Soc.  française  de  Photog.,  3,  rue  de  Logelbach.  —  Paris. 

Auge  (Eugène),  Ing.  civ.,  6,  rue  Barralerie.  —  Montpellier  (Hérault). 
*Aultdu  Mesnil  (Geoffroy  d'),Géol.,  Admin.  des  Musées,  1,  rue  de  l'Eauette.  — Abbeville 
(Somme). 

D'  Auquier  (Eugène),  18,  rue  de  la  Banque.  —  Nîmes  (Gard). 

Auric  (Andréi,  Ing.  des  P.  et  Ch.  —  Valence  (Drôme). 

Auvray  (Charles),  Archit.  de  la  Ville,  3,  rue  Daniel-Huet.  —  Cacn  (Calvados). 

Avenelle  (Ernest),  Dir.  des  Établiss.  Rivière  et  C'e,  15,  rue  d'Elbeuf.  —  Rouen  (Seine- 
Inférieure). 

Aynard  (Edouard),  Banquier,  Présid.  de  la  Cli.  de  Com.,  Député  du  Rhône,  11,  place  de 
la  Charité.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 

Azam  (Eugénei,  Prof.   bon.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Associé   nat.   de  l'Acad.   de  Méd., 
14,  rue  Vital-Caries.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  F 

Babinet  (André),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  5,  rue  Washington.  —  Paris.  —  R 
*Dr  Bachelot-Villeneuve.  —  Saint-Nazaire  (Loire-Inférieure). 

Dr  Bagnéris  (E.),  Agr.  des  Fac.  de  Méd.,  12,  rue  de  la  Grue.  —  Reims  (Marne). 

Baillaud,    Doyen  de  la  Fac.   des  Se,  Dir.  de  l'Observatoire.  —  Toulouse   (Haute-Ga- 
ronne). 


XLII  ASSOCIATION    FlUiNÇAlSE 

Baille  (Désiré),  Insp.  de  TEns.  prim.  à  la  Dir.  de  l'Ens.,  rue  d'Italie.  —  Tunis. 

Baille  (M^e  j.-fi.,  Alexandre),  26,  rue  Oberkampf.  —  Paris.  —  R 

Baille  (J.-B.,  Alexandre),  anc.  Répét.  à  TÉc.  Polytech.,  Prof,  à  l'Éc.  mua.  de  Phys.  et 

de  Chim.,  26,  rue  Oberkampf.  —  Paris.  —  F 
Baillière  (Germer),  anc.  Libraire-Édit.,  anc.  Mem.  du  Cons.  mun.,  10,  rue  de  l'Éperon. 

—  Paris.  —  F 

Baillière  (Paul),  Doct.  en  droit,  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,   20,  boulevard  deCourcelles 

—  l'aris. 

Bâillon  (jeune).  Exploitant  de  carrières,  203  bis,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Baillou  (Andrél,  Prop.,  96,  rue  Croix-de-Seguey.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

B>  Bailly.  —  Chambly  (Oise). 

Bailly  i Alfred),  anc  Mem.  Cons.  gén.,  Rédac.  au  Républicain  de  Nogenl-le-Rolrou,  rue 

Saint  Hihiire.  —  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 
Balaschoff  (Pierre  de),  Rent.,  6,  rue  Ampère.  —  Paris.  —  F 
Balbiani  (Gérard),  Prof,  au  Col.  de  France,  18,  rue  Soufflot.  —  Paris. 
Bamberger  (Henri),  Banquier,  14,  rond-point  des  Champs-Elysées.  —  Paris.  —  F 
Baplerosses  (F.),  Manufac.  —  Briare  (Loiret).  —  F 
Barabant  (Roger),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Dir.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de 

l'Est,  14,  rue  de  Clichy.  —  Paris.  —  R 
Dr  Baraduc  (Hippolyte,  Ferdinand),  Électrothérap.,  191,  rue  Saint-Honoré.  —  Paris. 
-  D'  Baratier    —  Bellenave  (Allier). 

*Barbe  (Isidore),  Prop.,  144,  rue  Saint-Sernin.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Barbelenet  (Simon),  Prof,  de  Math,  au  Lycée,  18,  avenue  de  Bétheny.  —  Reims  (Marne). 
Barbier  (Aiméi,  Étud.,  18,  boulevard  Flandrin.  —  Paris. 
Barbier   (Jean,  Louis,  Frédéric),  Peintre,   rue  Édouard-Laruc.  —  Le  Havre  (Seine- 

Inférleure). 
Barbier  (Joseph,  Victor),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  de  Géog.  de  l'Est,l  bis,  rue  de  la  Prairie. 

—  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

Barbier  (Philippe),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  3,  quai  Perrache.  —  Lyon  (Rhône). 

Barbier-Delayens  (Victor),  Prop.,  5,  rue  Papacin.  —  Nice  (Alpes-.Maritimes).  —  F 

Barboux  (Henri),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  anc.  Bâton,  du  Cons.  de  l'Ordre,  14,  quai  de 

la  Mégisserie.  —  Paris.  —  F 
*Bard  (Louis),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  30,  rue  de  la  République.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 

Bardin  (Mi'e),  2,  rue  du  Luminaire.  —  xMontmorency  (Seine-et-Oise).  —  R 

Bardot  (Henri),  Fabric.  de  prod.  chim.,  190,  rue  Croix-Nivert.  —  Paris. 

Di-  Baratte,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  13,  rue  de  Bernières.  —  Caen  (Calvados). 

D""  baréty    Alexandre).  —  Nice  (Alpes-Maritimes). 
*Barge   (Henri),    Archit.-Entrep.,    anc.    Élève   de  l'Éc.    nat.   des   Beaux-Arts,    Maire. 

—  Janne,>rias  par  Meyzieux  (Isère). 

Bargeaud   Paul),  Percept.  —  Royan-les-Bains  (Charente-Inférieure).  —  R 

Bariat  (Julien),  Ing.,  Construc.  de  mach.  agricoles.  —  Bresles  (Oise). 
*Dr  Baril. et  (Alexandre),  18,  rue  de  Talleyrand.  —  Reims  (Marne). 
*Barillier-Beaupré  (Alphonse),  Juge  de  Paix,  Grande-Rue.   —  Champdeniers  (Deux- 
Sèvres  j.  —  R 

Barisien  (Ernest),  Cap.  dTnfant.  en  mission  milit.,  .\mbassade  de  France.  —  Constan- 
tiriopie  (Turquie). 

D«"  Barnay  (Marius),  178  bis,  rue  de  Vaugirard.  —  Paris. 

Baron  (Emile),  Fabric.  de   savon,  23,  rue  Longue-desCapucines.  —  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône). 

Baron  (Henri),  Dir.hon.  de  l'Admin.  des  Postes  et  Télég.,  18, avenue  de  La  Bourdonnais. 

—  Pans.  —  R 

Baron  (Jean),  anc.  Ing.  de  la   Marine,   Ing.   en  chef  aux  Chantiers   de  la   Gironde, 

511,  rue  (lu    l'ondu.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
Baron-Latouche  (Emile),  Juge  au  Trib.  civ.  —  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 
Dr  Barrai  (Etienne),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  2,  quai  Fulchiron.  —  Lyon  (Rhône). 
Barrère  (Eugène),  Prop.  —  Gourbera  par  Dax  (Landes). 
Barret  (Amèdée),  Pliotograv.,  1(14,  boulevard  .Montparnasse.  —  Paris. 
Barrion  (Georges),  Ing.  agronom.  4,  rue  Al-Djazira.  —  Tunis. 

Dr  Barrois  (Charles),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  37,  rue  Pascal.  —  Lille  (Nord).  —  R 
Dr  Barrois  (Jules),  Doct.  es  se,  Zool.,  villa  de  Surville,  Cap  Brun.  —  Toulon  (Var).  —  R 
Barrois  (Théodorej  (fils),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Député  du  Nord,  220,  rue  Solfériiio. 

—  Lille  (Nord). 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  XLIII 

Barrois  (Théodore),  Filât,  de  coton,  63,  rae  de  Lannoy.  —  Fives-Lille  (Nord). 

Bartaumieux  (Charles),  Archit.,  Expert  à  la  Cour  d'Ap.,  Mem.  de  la  Soc.  cent,  des 
Archit.  franc.,  66,  rue  La  Boëtie.  —  Paris.  —  R 

Di'  Barth  (Henry),  Méd.  des   Hôp.,  Sec.  de  VAssoc.  des  Mëd.  de  la  Seine,  2,  rue  Saint- 

Thomas-d'Aquin.  —  Paris. 
*Di"  Barthe   (Léonce),   Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Pharra.    en  chef  des  Hùp.,   6,   rue 
Théodore-Ducos.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Barthe-Dejean  (Jules),  5,  rue  Bab-el-Oued.  —  Alger. 
*  Barthélémy  (François),  61,  rue  de  Rome.    —  Paris. 

Barthélémy  (le  Comte  François,  Pierre  de).  Explorateur,  107,  rue  du  Faubourg-Saint- 
Honoré.  —  Paris. 

Barthélémy  (Louis),   Dir.  gén.  de  la  Soc.  française  des  Poudres  de  sûreté,  62,  rue  de 
Provence.  —  Paris. 
*Barthelet  (Edmond),  Mem.  de  la  Ch.  de  Corn.,  33,  boulevard  de  la  Liberté.  —  Marseille 
(Bouches-du-Rhône). 

Barthès  (Antonin),  Prop.  —  Maraussan  (Hérault). 

Bartholoni  (Fernand),  anc.  Présid.  du  Cous,  d  admin.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer 
d'Orléans,  12,  rue  La  Rochefoucauld.  —  Paris.  —  F 

Bartin  (René),  Prop.,  rue  de  la  Berbeziale.  —  Issoire  (Puy-de-Dùme). 

Bary(  Alexandre  de),  l\ég.  en  vins  de  Champagne,  17,  boulevard  Lu ndy.  —  Reims  (.\Iarne). 

Basset  (Charles),  Nég.,  cours  Richard.  —  La  Rochelle  (Charente-Inférieure). 

Dr  Basset  (Gabriel),  Méd.  adj.  des  Hôp-,  34,  rue  Peyrolières.  —  Toulouse  (Haute- 
Garonne). 

Dr  Basset  de  Séverin  (Paul,  Henri),  château  Chamberjot.  —  Noisy-sur-École  par  la 
Chapelle-la-  Reine  (Seine-et-x\larne). 

Bastid  (Adrien),  anc.  Député,  89,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris. 

Bastide  (Emile),  6,  rue  d'Angleterre.  —  Tunis. 

Bastide  (Scévola),  Prop.-Vilic,  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  11,  rue  Maguelonne. —  Mont- 
pellier (Hérault).  —  R 

Bastit  (Eugène),  Doct.  es  se,  Censeur  du  Lycée.  —  Bourges  (Cher). 

Bâton  (Ernest),  Prop.,  5,  rue  de  Sfax.  —  Paris. 

D»'  Battandier  (Jules,  Aimé),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  Méd.  de  l'Hùp.  civ.,  9,  rue  Des- 
fontaines. —  Alger-Mustapha. 

D""  Battarel,  Méd.  de  l'IIôp.  civ.,  69,  rue  de  Constantine.  —  Alger-Mustapha. 

Battarel  (Pierre,  Ernest),  Ing.  civ.,  château  de  Polangis,  1,  route  de  Brie.  —  Joinville- 
le-Pont  (Seine). 

Battle  (Etienne),  rue  du  Petit-Scel.  —  Montpellier  (Hérault). 

J)r  Batuaud  (Jules),  127,  boulevard  Haussmann.  —   Paris. 

Baudoin  (Antonin),  Pharm.  de  Ire  cl.,  Dir.  du  Lab.de  Chim.  agric.  et  indust.,  4,  rue  de 
Barbezieux.  —  Cognac  (Charente). 

Baudoin  (Noël),  Ing.  civ.,  51,  rue  Lemercier.  —  Paris.  —  F 

Baudon  (Alexandre),  Fabric.  de  prod.  pharm.,  12,  rue  Charles  V.  —  Paris. 

Dr  Baudouin  (Marcel),  anc.  Int.  des  Hôp.,  Chef  de  Lab.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Dir.  de  Flnst. 
internat,  de  Bibliog.  scient.,  93,  boulevard  Saint- Germain.  —  Paris. 

Baudreuil  (Charles  de),  29,  rue  Bonaparte.  —  Paris.  —  R 

Baudreuil  (Emile  de),  anc.  Cap.  d'Artil.,  anc.  Élève  de  FÉc.  Polytech.,  9,  rue  du 
Cherche-Midi.  —  Paris.  —  R 

Baudry  (Charles),  Ing.  en  chef  du  mater,  et  de  la  trac,  à  la  Comjo.  des  Chem.  de  fer 
de  Paris  à  Lyon  et  à  la  Méditerranée,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  27,  quai  de 
La  Tournelle.  —  Paris. 

Bayard  (Joseph),  anc.  Int.  des  Hôp.  de  Paris,  Pharm.  de  ire  cl.,  Sec.  de  la  Soc.  des 
Pharm.  de  Seine-et-Marne,  16,  rue  Neuville.  —  Fontainebleau  (Seine-et-Marne).  —  R 

Baye  (le  Baron  Joseph  de),  Mem.  de  la  Soc.  des  Antiquaires  de  France,  Corresp.  du 
Min.  de  Flnstruc.  pub.,  58,  avenue  de  la  Grande-Armée.  —  Paris  et  château  de  Baye 
(Marne).  --  R 

Bayssellance  (Adrien),  Ing.  de  la  Marine  en  retraite,  Présid.  de  la  rég.  sud-ouest  du 
Club  Alpin  français,  anc.  Maire,  84,  rue  Saint-Genès.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Beauchais,  130,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
*Dr  Beaudier  (Henri).  —  Attigny  (Ardennes). 

Beaufumë  (A.),  Attaché  au  Min.  des  Fin.,  72,  rue  de  Seine.  —  Paris. 

Beaurain  (Narcisse),  BibUoth.-adj.  de  la  Ville,  10,  impasse  des  Sapins.  —  Rouen  (Seine- 
Inférieure). 


XLIV  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Dr  Beauregard  (Henri),  Assistant  d'Anatomie  comparée  au  Muséum  d'hist.  nat.,  Agr. 
à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  s.-Dir.  du  Lab.  d'Anat.  comparée  de  l'Éc.  des  Hautes-Études, 
49,  boulevard  Saint-Marcel.  —  Paris. 
Beauvais  (Maurice),    Sec.   gén.  de  la    Préfect.,   13,  rue    Bonne-Nouvelle.  —  Angers 

(Maine  et-Loire). 
Béchamp   (Antoine),   anc.  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Montpellier,  Corresp,  nat.  de 

l'Acad.  de  Méd.,  15,  rue  Vauquelin.  —  Paris. —  F 
Becker  (M^e  ye),  260,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  F 
Becker  (A.),  9,  quai  Saint-Thomas.  —  Strasbourg  (Alsace-Lorraine). 
Becker  CE.),  Agent  de  change,  76,  rue  Talleyrand.  —  Reims  (Marne). 
Bedel  (Louis),  Entomol.,  20,  rue  de  l'Odéon.  —  Paris. 
Bedout  (Louis),  château  de  la  Plaine.  —  Cazaubon  (Gers). 

Béguin  (Léon),  Ing.,  anc.  Élève  de  l'Ec.  Polytech.,  4,  rue  Chauveau-Lagarde.  —  Paris. 
Béhagle  (Ferdinand  de),  Explorât.,  anc.  Admin.des  communes  mixtes  d'Algérie,  15,  rue 
Antoinette.  —  Paris. 
*Behal  (Auguste),  Maître  conf.  à  la  Fac.  des  se,  Pharm.  de  l'Hôpital  Ricord,  Agr.  à 

l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  111,  boulevard   de  Port-Royal.  —  Paris. 
Beigbeder  (David) ,  anc.  Ing.  des  Poudres  et  Salpêtres,  26,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris.  —  R 
*Beille  (Lucien),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Bordeaux,  Jardin  Botanique.    —  Talence 

(Gironde). 
Belin  (Marcel).  —  Chazelles-sur-Lyon  (Loire). 

Bell  (Edouard,  Théodore),  Nég.,  57,  Broadway.—  New-York  (États-Unis  d'Amérique).— F 
*Bellamy  (Paul),  Greflier  en  chef  du  Trib.  civ.,  19,  rue  Voltaire.  —  Paris. 
Bellemer  (Th.),  Prop.-Vitic,  52,  quai  des  Chartrons.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Belloc  (Emile),  Chargé  de  Missions  scient.,  105,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 
Bellocq  (Auguste),  Pharm.,  1,  rue  Montpensier.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 
Ballot   (Arsène,  Henri),    anc.  s.  Archiv.  au   Cons.  d'État,  41,   rue   Saint-Ferdinand. 

—  Paiis. 
Bellouard  (Albert),  Pharm.,  2,  rue  Saint-James.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Dr  Eelugou  (Guillaume),  Chef  des  trav.  de  Phys.  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  3,  boulevard 

Victor-Hugo.  —  Montpellier  (Hérault). 
Bémont  (Gustave),  Chim.,  21,  rue  du  Cardinal-Lemoine.  —  Paris. 
Di"  Benêt  (Aimé),  Prof.  sup.  à  l'Éc.  de  Méd.,  9,  rue  de  la  Grande-Armée.  —  Marseille 

(  Bouches-du-Rhône) . 
Benoist,  Notaire.  —  Senlis  (Oise). 

*Benoist  (Félix),  Manufac,  30,  rue  de  Monsieur.  —  Reims  (Marne). 
Benoist  (Jules),  Nég.,  3,  rue  des  Cordeliers.  —  Reims  (Marne). 
*Benoît  (Arthur),  Indust  ,  6,  place  du  Général  Mellinet.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Benoît,  boulevard  Saint-Pierre.  —  Caen  (Calvados). 
Dr  Benoît  (René),  Doct.  es  se,  Ing.  civ.,  Dir.  du  Bur.  internat,  des  poids  et  mesures, 

pavillon  de  Breteuil.  —  Sèvres  (Seine-et-Oise). 
Beral  (Eloi),  Insp.  gén.  des  Mines  en  retraite,  Cons.  d'État  hon.,  anc.  Sénateur,  10,  rue 
de  Babylone.  —  Paris.  —  F 
*Béraud  (M^^e  ye  Marie),  76,  avenue  de  Villiers.  —  Paris. 

Beraud  (Charles),  Courtier  de  com.,  11,  rue  de  Fontenelle.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
*Berchon  (M'"e  ye  Ernest),  96,  cours  du  Jardin-Public.  —  Bordeaux  (Gironde;.  —  R 
Berdellé  (Charles),  anc.  Garde  gén.  des  Forêts.  —  Rioz  (Haute-Saône).  —  F 
Berdoly  (Henry),  Avocat,  Député  et  Mem.  du  Cons.  gén.  des  Basses-Pyrénées.  —  Châ- 
teau d'Uhart-Mixe   par   Saint-Palais  (Basses-Pyrénées). 
Berge  (René),  Ing.  civ.  des  Mines,  Mem.  du  Cons.  gén.  de  la  Seine-Inférieure,  12,  rue 

Pierre-Charron.  —  Paris. 
*D''  Berger  (Louis,  Emmanuel).  —  Coutras  (Gironde). 
Berger  (Lucien),  8,  rue  Saint-Simon.  —  Paris. 

Berger-Levrault  (Oscar),  imprim.,  7,  rue  des  Glacis.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Bergeret  (Albert),  Dir.  des  ateliers  de  phototypie  de  la  Maison  J.  Royer,3,  rue  de  la 

Salpêtrière.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Dr  Bergeron  (Henri),  138,  rue  de  Rivoli.  —  Paris. 
Bergeron  (Jules),  Doct.  es  se.  Prof,  à  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  s.-Dir.  du  Lab.  de 

Géol.  de  la  Fac.  des  Se,  157,  boulevard  Haussmann.  —  Paris.  —  R 
Dr  Bergeron    (Jules),    Sec.    perp.    de  l'Acad.  de  Méd.,  157,    boulevard  Haussmann. 

—  Paris.  —  R 
Berges  (Aristide),  Ing.  des  Arts  et  Man.  —  Lancoy  (Isère). 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  XLV 

Bergonié  (Mme  Jean),  6  bis,  rue  du  Temple.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Bergonié    (Jean),    Prof,    de   Phys.  à   la   Fac.  de   Méd.,  Corresp.    nat.  de   l'Acad.  de 
Méd.,  Chef  du   serv.  électrothérap.  des   Hôp.,  6  bis,  rue   du   Temple.  —  Bordeaux 

(Gironde). 
*Dr  Bérillon  (Edgar),  Méd.-Insp.  adj.  des  Asiles  pub.  d'aliénés,  Dir.  de  la  Revue  de  VHyp- 

nolisme,  14,  rue  Taitbout.  —  Paris. 
Bernard  (Adrien),  Dir.  de  la  Stat.  agronom.  de  Saône-et-Loire.   —  Cluny   (Saône-et- 

Loire). 
Bernard  (Edmond),  Prof.,  59,  avenue  de  Breteuil.  —  Paris. 
Bernard  (Gabriel),  Contrôl.  princ.  des  Contrib.  dir.,  37,  rue  Victor-Hugo.—  Le  Havre 

(Seine-Inférieure). 
Bernard  (Georges,  Eugène),  Pharm.  princ.  de  l^e  cl.  de  l'armée  en  retraite,  31,  rue 

Saint-Louis.  —  La  Rochelle  (Chnrente-lnférieure). 
Bernard  (Jean),  Fabric.  de  rubans,  9,  place  Marengo.  —  Saint-Etienne  (Loire). 
Bernard  (Remy),  Rent.,  51,  rue  de  Prony.  —  Paris. 
Bernés   (Henri),   Prof,    au   Lycée  Michelet,   Mem.  du  Cons.  sup.   de  i'instruc.   pub., 

127,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 
Bernheim  (Maxime),   Prof,  de  Clin.  int.  à  la  Fac.  de  Méd.,  24,  place  de  la  Carrière. 

—  Nancy  (Meurlhe-et-Moselle). 

Berrens  (Hippolyte),  Manufac.-Chim.,  230,  calle  Torrente  de  la  011a.  —  Gracia-Bar- 
celone (Espagne). 

Berry  (Achille),  Cap.  de  frégate  en  retraite,  Agent  gén.  de  la  Coinp.  gén.  Transat., 
9,  quai  de  la  Joliette.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Bertault-Simon,  Prop.-Viticult.,  37,  rue  de  Châlons.  —  Ay  (Marne). 

Bertaul  (Léon),  Nég.,  213,  boulevard  Saint-Germain.  —Paris. 

Berthelot  (Eugène),  Sec.  perp.  de  l'Acad.  des  Se,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  anc.  Min., 
Sénateur,  Prof,  au  Col.  de  France,  3,  rue  Mazarine  (Palais de  l'Institut).  —  Paris.—  R 

Berthier  (Camille),  Ing.  des  Arts  et  Man.  —  La  Ferté-Saint-Aubin  (Loiret). 

D'  Bertholon  (Lucien),  v.-Présid.  d'hun.  de  l'inst.  de  Carthage,  8,  rue  des  Maltais. 

—  Tunis. 

Berthon  (Edouard),  Prop.,  46,  rue  de  Rome.   -  Paris. 

Berthoud  (Louis),  Horloger-Expert  de  la  Marine,  Biblioth.  de  l'Ec.  d'Horlog.,  37,  rue 
de  Pontoise.  —  Argenteuil  (Seine-et-Oise). 

BertiUon  (Alphonse),  Chef  du  serv.  de  l'Identité  judiciaire  à  la  Préf.  de  Police,  36,  quai 

des  Orfèvres.  —  Paris.  . 

■^D"-  Bertin  (Georges),  Prof.  sup.  à  l'Éc.  de  Méd.,  2,  rue  Franklin.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure),  c    •     \ 

Dr  Bertin  (Joseph),  Méd.  bon.  des  Hosp.,  1,  quai  Saint-Esprit.  —  Gray  (Haute-Saone). 

Bertin  (Louis),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  6,  rue  Mogador.  —  Pans.  —  R 

Bertrand  (Alexandre),  Mem.  de  l'inst.,  Conserv.  du  Musée.  —  Saint-Germain  en  Laye 
(  S6inc-6t-0is6). 

Bertrand  (Joseph),  Sec.  perp.  de  l'Acad.  des  Se,  Mem.  de  l'Acad.  franc.,  Prof,  au  Col. 
de  France  et  à  l'Éc.  Polytech.,  4,  rue  de  Tournon.  —  Paris.  —  R 

Bertrand  (J.),  Pharm.  de  1>e  cl.  —  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 
^D-^  Bertrand  (Marc-Antoine).  —  Noirétable  (Loire). 

Besançon  (Georges),  Dir.  de  VAérophile,  14,  rue  des  Grandes-Carrières.  —  Pans. 

Bessand  (Charles),  Admin.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  du  Midi,  2  bis,  rue  du  Pont- Neuf. 

D--  Bessette  (E.),  Chirurg.  de  l'Hôp.  civ.  et  milit.  -  Angoulême  (Charente). 
Besson,  Archit.-Vérif.  —  Montlhéry  (Seine-et-Oise).  _ 

D^  Besson  (Albert),  Méd.  Aide-Maj.,  Chef  du  Lab.  de  Bactériologie,  Hôpital  militaire. 

—  Rennes  (Ille-et-Vilaine).  . 
Besson  (Paul),  Chim.,  10,  Neufeldeweg.  —  Neudorff  près  Strasbourg  (Alsace-Lorraine). 
Bélhouart  (Alfred)  ,lng.  des  Arts  et  Man.,  Censeur  à  la  Banque  de  France,  ane.  Maire, 

5,  rue  Chanzy.  —  Chartres  (Eure-et-Loir).  —  R  ,    n         t, 

Béthouart  (Emile),  Conserv.  des  Hypothèques,  rue  Carnot.  -  Valognes  (Manche).  -  R 
Beutter  iFrédéricj,  Ing.  aux  Aciéries  de  Saint-Etienne,  13,  place  Marengo.  —  baint- 

Étienne  (Loire).  ,ai   ■   •  \ 

Beyna  (Auguste),  Dir.  delà  Comp.  Algérienne,  20,  boulevard Malakoff.  -  Oran  (Algérie). 
*Beyries  (Jean).  —  Marmande  (Lot-et-Garonne). 
*Beyries  (M"ie  Paul).  —  Marmande  (Lot  et-et-Garonnei. 
*Beyries  (Paul),  Avocat.  —  Marmande  (Lot-et-Garonne). 


XLVl  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Beyssac  (Jean  Conilh  de),  Doct.    en   droit,  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  18,   rue  Boudet. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Dr  Bezançon  (Paul),  anc.  Int,  des  Hôp.,  51,  rue  de  Miromesnil.  —  Paris.  —  R 

D'  Bézy  (Paul  ,  Aj.,'^r.  chargé  du  cours  de  Clin,  infantile  à  la  Fao.   de  Méd.,  Méd.  des 

Hùp.,  3,  rue  Maletache.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
*Biaille  (Léon),  Pharm.  —  Chemillé  (Maine-et-Loire). 
Bibliothèque-Musée,  10,  rue  de  l'État-Major.  —  Alger.  —  R 
Bibliothèque  universitaire,  40,  rue  Saint-Vincent.  —  Besançon  (Doubs). 
Bibliothèque  publique  de  la  Ville,  Grande- Rue.— Boulogne-sur-Mer  (Pas-de-Calais). 

—  R 

Bibliothèque  populaire  de  la  Ville.  —  Orthez  (Basses-Pyrénées). 

Bibliothèque    du  Service    hydrographique   de   la  Marine,  13,  rue   de  l'Université. 

—  Paris. 

Bibliothèque  de  l'École  supérieure  de  Pharmacie  de  Paris,  4,  avenue  de  l'Obser- 
vatoire. —  Paris. 

Bibliothèque  du  Sénat,  rue  de  Vaugirard.  —  Paris. 

Bibliothèque  de  la  Ville.  —  Pau  (Basses-Pyrénées).  —  R 

Bibliothèque  de  la  Ville.  —  Royan-les-Bains  (Charente-Inférieure). 

Bibliothèque  coloniale  de  la  Réunion.  —  Saint-Denis  (Ile  de  la  Réunion). 

Bichat  (Ernest,  Adolphe),  Corresp.  de  l'inst.,  Doyen  de  la  Fac.  des  Se,  3  bis, 
rue   des  Jardiniers.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

Bichon  (Edmond),  Lie.  es  se.  math,  et  phys.,  Prof.,  Chim.  diplômé,  76,  rue  de  Marseille. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Dr  Bidard  (E.),  anc.  Int.  des  Hôp.,  Mem.  de  la  Soc.  d'Anthrop.  de  Paris,  9,  rue  de 

Surène.  —  Paris. 
Bidaud  iLouis,  François),  Prof,  de  Phys.  et  de  Chim.  à  l'Éc.  nat.  vétér.—  Toulouse 

(Haute-Garonne). 
Dr  Bidon  (Honoré),  Méd.  des  Hôp.,  12,  rue  Estelle.  —  Marseille  (Bouches-du- Rhône). 
Biehler  (Charles),   Dir.  de  l'Éc.  prép.  du    Col.  Stanislas,   22,  rue  Notre-Dame-des- 

Ciianips.  —  Paris. 
Bienvenue    Fulgence),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  9,  rue  Roy.  —  Paris. 
Biétrix  i, Vincent),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  La  Chaléassière.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Bignon   Jeanl,  Ing.  des  Arts  et  Man.,Agron.  —  Bourbon-l'Archambault  (Allier). 
Bigo  (Emile),  Imprim.,  95,  boulevard  de  la  Liberté.  —  Lille  (Nord). 
Bigot  (Alexandre),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  28,  rue  de  Geôle.  —  Caen  (Calvados). 
D''  Bilhaut  (Marceau),  5,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris. 

Billault-Billaudot  et  C'e,  Fabric.  de  piod.  chim.,  22,  rue  de  la  Sorbonne.  —  Paris.  —  F 
D''  Billon,  Maire.  —  Loos  ^Nord). 
Billy  (Alfred  de),  anc.  Insp.  des  Fia.,  anc.  Élève  de  PÉc.  Polytech.,  88,  boulevard  de 

Courcelles.  —  Paris. 
Billy   (Charles   de),    Cons.   référend.    à  la  Cour  des   Comptes,   56,   rue  de  Boulain- 

villiers.  —  Paris.  —  F 
Binet  lErnest),  Prop.,  32^  rue  Marie-Talbot.  —  Sainte-Adresse  (Seine-Inférieure). 
D'  Binot  (Jean),  anc.  Int.  des  Hôp.,  22,  rue  Cassette.  —  Paris. 
Biochet,  Notaire  bon.  —  Caudebec-en-Caux  (Seine-Inférieure).  —  R 
Bischoflfsheim  (Raphaël,  Louis),  Mem.  de  l'inst.,  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Député  des 

Alpes-Maritimes,  3,  rue  Taitbout.  —  Paris.  —  F 
Biscuit  (Edmond),  anc.  Notaire.  —  Boult-sur-Suippe  par  Bazancourt  (Marne). 
Bizard  (Émilien),  Dir.  de  l'Exploit,  des  Docks  (Hôtel  des  Docks),  place  de  la  Joliette. 

—  Marseille  (Bouches-du -Rhône). 

Bizet  (Adrien),  Élève  à  PÉc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  153,    boulevard   Saint-Germain. 

—  Paris. 

Dr  Blache  (R.,  H.),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  5,  rue  de  Surène.  —  Paris. 

Biaise  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  1.  quai  de  Paris.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Biaise  (Jules),  Pharm.,  31,  boulevard  de  l'Hôtel-de- Ville.  — Montreuil-sous-Bois (Seine). 

Blanc  (Edouard),  Explorateur,  52,  rue  de  Varenne.  —  Paris. 

Blanchard  (Emile),  Mem.  de  l'inst..  Prof.  bon.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  34,  rue  de  l'Uni- 
versité. —  Paris. 

Blanchard  (Raphaël),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd,  226,  boule- 
vard Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 

Dr  Blanche  (Emmanuel),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  et  à  PÉc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se., 
12,  quai  du  Havre.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 


POUR    L  AVANCEMlïlNT    DES    SCIENCES  XLVll 

Blauchet  (Augustin),   Fabric.   de   papiers,   château  d'Alivet.   —   Renage  (Isère). 
D'  Blanchier.  —  Chasseneuil  (Charente). 

Blandin  (Frédéric,  Auguste),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  anc.  Manufac,  A.dïnin.dela  Banque 

de  France,  avenue  de  la  Gare.  —  Nevers  (Nièvre),  et  19,  place  de  la  Madeleine.—  Paris. 

Blarez  (Charles),  Prof,  à  la  Fac.  deMéd.,  3,  rue  Gouvion.  — Bordeaux  (Giromle).  —  R 

Blayac  (Joseph),  Lie.  es  se,  Prép.  de  géog.  phys.  à  la    Fac.  des    se.  à  la   Sorbonne. 

—  Paris. 

Bleicher  (Gustave),  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof.  d'Hist.  nat.  à  FÉc.  sup.  de 

Pharin.,9,  cours  Léopold.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Blin,  Fabric.  de  draps.  —  Elbeuf-sur-Seine  (Seine-Inférieure). 
Di'  Blin  (Emmery),  Méd.  des  Asiles  de  la  Seine,  Asile  de  Vaucluse,—  Sainte-Geneviève- 

des-Bois  par  Saint-Michel  (Seine-et-Oise). 
Dr  Bloch  (Adolphe),  anc.  Méd.  de  l'Hôp.  du  Havre,  24,  rue  d'Aumale.  —  Paris. 
Blondeau-Bertault  (Jules],  Prop.,  Nég.,  Adj.  au  Maire.  —  Ay  (Marne). 
Blondel  (André),  Ing.,  Prof,  à  l'Ec.  nat.  des  P.  et  Ch.,  2,  boulevard  Raspail.  —  Paris. 
Blondel  (Edouard),  Insp.  gén.  des  Fin.,  anc.  Élève  de  FÉc.  Polytech.,  10,  rueChomel. 

—  Paris. 

Blondel  (Emile),  Chim.,  Manufac.  —  Saint-Léger-du-Bourg-Denis  (Seine-Inférieure).  —  R 
Blondlot  (René),  Corresp.  de  FInst.,  Prof,   à  la  Fac.  des  Se,   8,   quai  Claude-Lorrain. 

—  Nancy  iMeurthe-et-Moselle). 

Blottière  (René),  Pharm.  de  l^  cl.,  102,  rue  Richelieu.  —  Paris. 
-Blouquier  (Charles),  10,  rue  Salle-de-1'Évêque.  —  Montpellier  (Hérault). 
Boas  (Alfred),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  34,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris.  —  R 
Boas-Boasson  (J.),  Chim.  chez  MM.  Henriet,  Romanna  et  Vignon,  15,  rue  Saint-Domi- 
nique. —  Lyon  (Rhône). 
Boban-Duvergé  (Eugène),  Mem.  de  la  5oc.   d'Anlhrop.   de  Paris,  18,    rue   Thibaud. 

—  Paris. 

Boca  (Léon),  24,  rue  du  Cherche-Midi.  —  Paris. 

*Bodenant  (Jean),  Chef  de  divis.   à  la  Préfec,  1,  cours  Jovin-Bouchard.   —  Saint- 
Etienne  (Loire). 

Di  Boé  (Fulbert),  53,  rue  de  Grenelle.  —  Paris  et  (août  et  septembre)  à  Agen  (Lot-et- 
Garonne). 

Dr  Bœckel  (Eugène),  2,  quai  Saint-Thomas.  —  Strasbourg  (Alsace-Lorraine). 

D'  Bœckel  (Jules),  Corresp.  nat.  de  FAcad  de  Méd.,  de  la  Soc.  de  Chirurg.  de  Paris, 
Chirurg.  des  Hosp.  civ..  Lauréat  de  FInst.,  2,  quai  Saint-Nicolas.  —  Strasboui-g 
(Alsace-Lorraine).  —  R 

Boésé  (Mme  Jean),  157,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis.  —  Paris. 

Boésé  (Mlle  Alice),  157,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis,  —  Paris.  —  R 

Boésé  i  Mlle  Louise),  157,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis.   —  Paris.  —  R 

Boésé  (Jean),  Nég. -commis.,  157,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis.  —  Paris.  —  R 

Boésé  (Maurice),  157,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis.  —  Paris.  —  R 

Boffard  (Jean-Pierre),  anc.  Notaire,  2,  place  de  la  Bourse.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 

Dr  Bogros.  —  La  Tour-d'Auvergne  (Puy-de-Dôme). 

Bohn  (Frédéric),  Admin.-Dir.  de  la  Comp.  française  de  l'Afrique  occidentale,  46,  rue 
Breteuil.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Boilevin  (Ed.),  Nég.,  Juge  au  Trib.deCom.,  Grande-Rue.— Saintes  (Charente-Inférieure). 

Boire  (Emile),  Ing.  civ.,  86,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris.  —  R 

Bois  (Georges,  Francisque),  Avocat,  11,  rue  d'Arcole.  —  Paris. 

*Boissier  (Louis),  Ing.-Élect.,  18,  rue  du  Vieux-Chemin-de-Rome.  — Marseille  (Bouches- 
du-Rhône). 
*Boissier  (Pierre) (père "i,  Ing.-Construc,  6,  rue Dieudé. —Marseille (Bouches-du-Rhône). 

*Boissier  (Pierre)  (fils   aîné),  Nég.,  anc.  Assoc.   de  la  Maison  Chabert-Fleur  et  C'% 
60,  rue  Montgrand.  —Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Boissonnet  (le  Général  André,  Alfred),  anc.  Sénateur,  75,  rueMiroménil.  —  Paris. —  F 

Boivin  (Charles),  Ing.-Archit.,  284,  rue  Nationale.  —  Lille  (Nord). 

Boivin  (Emile),  Raffineur,  64,  rue  de  Lisbonne.  —  Paris.  —  F 

Boix  (Emile),  Pharm.,  46,  rue  des  Augustins.  —  Perpignan  (Pyrénées-Orientales). 
*D'   Bonamy  (Eugène^,   Méd.   des   Hôp.,  1,    place   Petite-Hollande.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

Bonaparte  (S.  A.  le  Prince  Roland),  10,  avenue  d'Iéna.  —  Paris   —  F 

Bondet,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Méd.  de  FHôtel-Dieu,  6,  place  Bellecour.—  Lyon 
(Rhône).  —  F 


XLVIll  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Bonfils  (A.),  Notaire,  27,  boulevard  de  l'Esplanade.  —  Montpellier  (Hérault). 

D''  Bonin,  19,  rue  d'Amsterdam.  —  Paris. 

Dr  Bonnal.  —  Arcachon  (Gironde). 

Bonnard  (Paul),  Agr.  de  Philo.,  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  11  bis,  rue  de  la  Planche. 

—  Paris.  —  R 

*D'"  Bonnet  (Edmond),  11,  rue  Claude-Bernard.  —  Paris. 

Dr  Bonnet  (Noël),  12,  rue  de  Ponthieu.  —  Paris. 

Bonnevie  (Victor),  Recev.   partie,  des   Fin.  —  Domtront  (Orne). 

Bonnier  (Gaston),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  de  Botan.  à  la  Fac.  des  Se,  Présid.  de  la  Soc. 
bolan.  de  France,  15,  rue  de  l'Estrapade.  —  Paris.  —  R 

Bonpain  (Jules),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  45,  rue  d'Amiens.  —  Rouen  (Seine  Inférieure). 

Bontemps  (Georges),  Ing.  civ.  des  Mines,  11,  rue  de  Lille.  —  Paris. 

Bonvillain  (Philibert),  Ing.,  6,  rue  Blanche.  —  Paris. 

Bonzel  (Arthur),  Sup.  du  Jug.  de  paix.  —  Haubourdin  (Nord). 

*Boquien  (Victor),  Mem.  du  Cons.  gén.,  'V^.-Présid.  de  la  Commis,  des  Hospices,  4,  rue 
Cambronne.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Bordé  (Paul),  Ing. -Opticien,  29,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Bordât  (Adrien),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  2,  rue  de  la  Liberté.  —  Alger. 

Bordet  (Léon),  Prop.  —  La  Jolivette  commune  de  Chemilly  par  Moulins  (Allier). 

Bordet  (Lucien),  Insp.  des  fin.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  181,  boulevard  Saint- 
Germain.  —  Paris.  —  R 

D^"  Bordier   (Henry),  Agr.   de  Phys.  à  la  Fac.   de  Méd.,  39,  rue  Thomassin.  —  Lyon 

(Rhône).  —  R 
*Bordo  (Louis),  Méd.  de  colonisation.  Maire.  —  Chéragas  (départ.  d'Alger). 

Borel,  5,  quai  des  Brotteaux.  —  Lyon  (Rhône). 

Borély  (Charles  de).  Notaire,  9,  rue  Aiguillerie.  —  Montpellier  (Hérault). 

Boreux,  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  9.S,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 
*Borgogno  (Célestin),  Nég.,  5,  rue  d'Orléans.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Borie  (Jean-Marie),  Notaire  bon.,  9,  place  de  l'Hùtel-de-Ville.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

D''  Bories,  anc.  Méd.-Maj.  de  l'armée.  —  Montauban  (Tarn-et-Garonne). 

Bornand  (Louis,  Henri),  Juge-Informateur,  5,  avenue  de  Rumini.  —  Lausanne  (Suisse). 
*Bosq  (Joseph),  Prop.,  63,  cours  Devilliers.  —Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Bosset  (M"ie  Charles),  1,  rue  du  Général-Cérez.  —  Limoges  (Haute- Vienne). 
*D'"  Bosset  (Charles),  1,  rue  du  Géaéral-Cérez.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 
*Bosteaux-Paris  (Charles),  Maire.  —  Cernay-lez-Reims  par  Reims  (Marne). 

Boubès  (Jean,  Georges),  Prop.,  15,  place  des  Quinconces.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Bouchard  (M'"o  Charles),  174,  rue  de  Rivoli.  —  Paris. 

Bouchard  (Charles),  Mem.  de  l'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd., 
Méd.  des  Hôp.,  174,  rue  de  Rivoli.  —  Paris. 

Bouché  (Alexandre),  68,  rue  du  Cardinal- Lemoine.  —  Paris.  —  R 
■*D''  Boucher  (Henry),  27,  rue  Roberl-Surcouf.  —  Saint-Servan  (lUe-et-Vilaine). 

D""  Bouchereau  (Louis,  Gustave),  Méd.  de  l'Asile  Sainte-Anne,  1,  rue  Cabanis.  —  Paris. 

Dr  Boucheron,  lli>is,  me  Pasquier.  —  Paris. 

Boude  (Frédéric),  Nég.,  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  8,  rue  Saint-Jacques.  —  Marseille 
(Bouches-du-Rhône) . 

Boude  (Paul),  RaCQneur  de  soufre,  8,  rue  Saint-Jacques.  —  Marseille  (Bouches-du- 
Rhône). 

D"'  Boude  (Th.  I,  13,  rue  du  Quatre-Septembre.  —  Bône  (départ,  de  Constantine)  (Algérie). 
*Dr  Boudet  (Gabriel),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  et  de  Pharm.,   1,  rue     du    Général-Cérez. 

—  Limoges    (Haute-Vienne). 

Boudet  (Gabriel)  (fils),  Étud.  en  méd.,  1,  rue  du  Général-Cérez.  —  Limoges  (Haute- 
Vienne). 

Boudier  (Emile),  Corresp.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Pharm.  bon.,  22,  rue  Grétry.  —  Mont- 
morency (Seine-et-Oise). 

Boudin  (Arthur),  Princ.  du  Collège.  —  Honfleur  (Calvados).  —  R 

Boudinhon  (Adrien),  Ing.,  85,  Grande-Rue.  —  Saint-Chamond  (Loire). 

Dr  Bouffé,  117,  rue  Saint-Lazare.  —  Paris. 

Bouffet  (Maurice),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  17,  rue  de  la  Mairie.  —  Carcassonne 
(Aude). 

Dr  Bouilly  (Georges),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp.,  9,  rue  Beaujon.  —  Paris. 

Boulard  (l'Abbé  L.),  Prof,  au  Petit-Séminaire.  —  Chartres  (Eure-et-Loir).  —  R 

Boulé  (Auguste),  Insp.  gèn.  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  7,  rue  Washington.  —Paris.  —  F 


POUR    L  AVANCEMENT   DES    SCIEiNCES  XLIX 

Boulet   (Gaston),    Manufac,    Mem.  de  la   Ch.  de   Com.,  12,  quai  du  Mont-Riboudet. 

—  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Dr  BouUand  (Henri),  36,  boulevard  Victor-Hugo.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 
Bouquet  de  la  Grye  (Anatole),  Mem.  de  Tlnst.,  Présid.  du  Bureau  des  Longit.,  Ing. 

hydrog.  en  chef  de  la  Marine  en  retraite,  8, .  rue  de  Belloy.  —  Paris. 
Bourdeau,  Prop.,  villa  Luz.  —  Billère  par  Pau  (Basses-Pyrénées).  —  R 
Bourdelles  (Jean-Baptiste),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.,  43,  avenue  du  Trocadéro.  —  Paris. 
Bourdil  (François-Fernand),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  56,  avenue  d'Iéna.  —  Paris. 
*Bourdin  (Louis),  Mem.  de  l'Inst.  Géog.  (Université  de  Lyon),  5,  rue  d'Alsace  —  Lyon 

(Rhône). 
Bourgeois  (Jules),  anc.  Présid.  de  la  Soc.  entomol.  de  France.  —  Sainte-Mai*ie-aux- 

Mines  (Alsace-Lorraine). 
*Bourgery  (Henri),    anc.  Notaire,   Mem.    de  la  Soc.  géol.  de  France,    Les  Capucins. 

—  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir).  —  R 
Bourget  (Louis),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  6,  square  de  Georgette.  —  Lausanne  (Suisse). 
Dr  Bourneville,  Méd.  de  l'Asile  de  Bicètre,  Rédac.  en  chef  du  Progrès  médical,  anc- 

Député,  14,  rue  des  Carmes.  —  Paris. 
*Bourquelot  (Emile),  Mem.  de  l'Acad  de  Méd.,  Prof,  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  Pharm. 

de  l'Hùp.  Laënnec,  42,  rue  de  Sèvres.  —  Paris, 
Bourrette  (Joannés),  6.3,  rue  Montorgueil.  —  Paris. 
Bourse  (Gustave),  Manufac,  14,  rue  Popiacourt.  —  Paris. 
Boursier  (André),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  23,  rue  Thiac.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Bousigues  (Edouard),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  1,  cours  National.  —  Bùne  (départ. 

de  Constantine)  (Algérie). 
Boutan,  Dir.  hon.  de  l'Instruc.  prim.,  172,  boulevard  Voltaire.  —  Paris. 
Boutan  (Edmond),  Ing.  en  chef  des  Mines,  64  bis,  rue  de  Monceau.  —  Paris. 
Boutan  (Louis),  Doct.  es  se,  Maître  de  conf.  à  la   Fac.   des  Se,    15,  rue  de  la  Sor- 

bonne.  —  Paris. 
*Boutet  'Camille),  Dir.  des  Contrib.  dir.,  32,  rue  Kervégan.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Boutet  de  Monvel,  Prof.  hon.  de  l'Université,  5,  rue  des  Pyramides.  —  Paris. 
Boutillier    (Antoine),   Insp.  gén.   des   P.  et  Ch.  en  retraite.  Prof,  à  l'Éc.  cent,  des 

Arts  et  Man.,  24,  rue  de  Madrid.  —  Paris. 
Boutmy  {M^^  Charles).  —  Messempré,  par  Carignan  (Ardennes). 
Boutmy  (Charles),  Ing.  civ.,  Maître  de  forges.  —  Messempré,  par  Carignan  (Ardennes). 
Di-  Bouton  (Paul,  Louis)  (fils),  Chef  des  trav.  anat.  à  l'Éc.  de  Méd.,  67,  Grande-Rue. 

—  Besançon  (Doubs). 

Boutry-Lafrenay,  Recev.   princ.  des  Postes  et  Télég.  en  retraite,  1,  rue  du  Collège. 

—  Avranches  (Manche). 

*B'  Bouveault  (Louis),  Maître  de  conf.  à  la  Fac.  des  Se,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech,, 

74,  rue  Nationale.  — Lille  (Nord). 
*Bouvet  (Auguste),  Insp.  régional  de  l'Ens.  indust.et  com.,  27,  cours  Lafayette.  —  Lyon 

(Rhône). 
Bouvet  (Julien),  Substitut  du  Proc.  de  la  République.  —  Wassv-sur-Blaise  (Haute- 
Marne).  —  R 
Bouvier  (Gabriel),  10,  rue  de  la  Jonquière.  —  Paris. 

Bouvier  (Marins),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  4,  rue  Paillet.  —  Paris. 
Bouvier  (Octave),  Pharm.-Chim.,  11,  place  Gambetta.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Bovet  (Alfred),  Indust.  —  Valentigney  (Doubs). 

Dr  Boy  (Philippe),  3,  rue d'Espalungue.  —  Pau  (Basses-Pyrénées).  —  R 
D'    Boy-Teissier  (Jules),   Méd.    des  Hôp.,  24,  rue  Sènac,  —  Marseille  (Bouches-du- 

Rhône). 
*Boyer  (Germain),  Nég.  en  soies,  11,  rue  de  la  Bourse.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Braemer  (Gustave),  Chim.  —  Izieux  (Loire).  —  R 

Braemer  (Louis),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  105,  rue  des  Récollets.  —  Toulouse  (Haute- 
Garonne). 
Dr  Brard.  —  La  Rochelle  (Charente-Inférieure). 

Brasil  (Louis),  Lie.  es  se,  Prépar.  à  la  Fac.  des  Se,  4,  rue  Gémare.  — Caen  (Calvados). 
Dr  Braud  (Aristide -Antoine).  — Saint-Laurent-sur-Gorre  (Haute-Vienne). 
Dr  Brégeat  (Albert),  Mèd.  sup.  de  l'Hôp. ,  Dir.  de  la  Santé,  2,  rue  d'Alger.  —  Oran  (Algérie). 
Breil  (Antonin),  Prof,  départ.  d'Agrie,  20,  rue  de  Bordeaux.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 
*Breittmayer  (Albert),  anc.  s.-Dir.  des  Docks  et  Entrepôts  de  Marseille,  8,  quai' de  l'Est. 
—  Lyon  (Rhône).  —  F 

d 


L  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

*D'"  Brémond  (Félix),  Insp.  du  ti-av.  dans  l'indust.,  v.-Présid.  de  la  Comuiis.  des  Loge- 
ments insalubres,  15,  rue  Condorcet.  —  Paris. 

Brenier  (Casimir),  Ing.-Construc,  20,  avenue  de  la  Gare.  —  Grenoble  ^Isère). 

Brenot  (J.),  10,  rue  Bertin-Poirée.  —  Paris.  —  R 

Bresson  (Gédéon),  anc.  Dir.  de  la  Comp.  du  vin  de  Saint-Raphaël,  102,  rue  Faven- 
tines.  —  Valence  (Drôme).  —  R 

Breton  (Henri),  Pharm,  de  l^e  cl.,  anc.  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  et  de  Pharm.,  8,  place 
Notre-Dame.  — Grenoble  (Isère). 

Breul  (Charles),  Juge  au  Trib.  civ.,  56",  rue  d'Ernemont.  —  Ruuen  (Si-inc-lnférieurej. 

Bricard  (Henrij,  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Dir.  de  l'Exploit,  de  la  Sor.  anonyme  des 
Forges  et  Chantiers  de  la  Méditerranée,  45,  boulevard  de  Strasbourg.  —  Le  Havre 
(Seine-Inférieure) . 

Bricka  (Scipion)  (fils),  Nég.  en  vins,  27,  rue  Maguelone.  —  Montpellier  (Hérault). 

Brière  (Léon),  Prop.  et  Dir.  du  Journal  de  Rouen,  7,  rue  Saint-Lô.  —  Rouen  (Seine- 
Inférieure). 

Brillouin  (Marcel),  Maître  de  conf.  à  l'Éc.  Norm.  sup.,  31,  boulevard  de  Port-Royal. 

—  Paris.  —  R 

D'Brissaud  (Edouard),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Méd.  desHôp.,  5,  rue  Bonaparte.  —  Paris 
Brisse  (Edouard-Adrien),  Ing.  des  Mines,  46,  rue  de  Dunkerque.  —  Paris. 
Brissonnel (Jules),  Lie.  es  se.  phys.,  Prof.  sup.  auxÉc.de  Méd.,  Pharm.  de  l"cl.,  1,  rue 

Debrousse.  —  Paris. 
Brives  (Abel),  Doct.  es  se,  Prépar.  à  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se.  —  Alger. 
'Dr  Broca  (André),   Agr.  de  Phys.  à  la  Fac.  de  Méd,,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech., 

7,  cité  Vaneau.  —  Paris. 
Di"  Broca  (Auguste),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp.,5,  rue  de  l'Université. 

—  Paris.  —  R 

Broca  (Georges),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  92,  boulevard  Pereire.  —  Paris. 
*Broca  (Philippe  dei,  anc.  Ofticier  de  Marine,  avenue  de  Lusançay.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

Brocard  (Henri),  Chef  de  Bat.  du  Génie  en  retraite,  75,  rue  des  Ducs-de-Bar.  —  Bar- 
le-Duc  (Meuse).  —  F 

Brochon  (Eugène),  Entrep.  de  maçon.,  73,  boulevard  de  Clichy.  —  Paris. 

Brockhaus  (F. -A.),  Libr.,  17  rue  Bonaparte.  —  Paris. 

Broglie  (le  Duc  de),  Mem.  de  l'Acad.  franc,  et  de  l'Acad.  des  Se.  morales  et  politiques, 
anc.  Min.,  10,  rue  de  Solférino.  —  Paris. 

Brolemann  (A.,  A.),  anc.  Présid.  du  Trib.  de  Corn.,  14,  quai  de  l'Est.  —  Lyon 
(Rhône).  —  R 

Brolemann  (Georges),  Administ.  de  la  Société  Générale,  52,  boulevard  Malesherbes. 

—  Paris.  —  R 

Brongniart  (Charles),  Doct.  es  se,  Assistant  de  Zool.  (Entomol.)  au  Muséum  d'hist.  nat., 

9,  rue  Linné.  —  Paris. 
*Bros  (William-Law),  Rent.  (Caméra  club),  28,  Charing  Cross  road.  —  Londres  W.  C 

(Angleterre). 
Brossier,  Attaché  à  la  Comp.  du  canal  de  Suez,  9,  rue  Charras.  —  Paris. 
Brouant,  Pharm.  de  Ire  cl.,  91,  avenue  Victor-Hugo.  —  Paris. 
*Brouardel  (Paul),  Mem.de  l'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd., 

1 ,  place  Larrey.  —  Paris. 
*Brousset  (Jules),  Banquier,  11,  rue  Voltaire.  —  Nantes  (Loire- Inférieure». 
Brouzet  (Charles),  Ing.  civ.,  38,  rue  Victor-Hugo.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 
Brugère  (le  Général  Henry- Joseph),  Memb.  du  Cons.  sup.  de  la  Guerre,  18,  rue  Saint- 
Dominique.  —  Paris. 
Bruhl  (Paul),  Nég.,  57,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris.  —  R 
Brun  (E.),  Méd.-Vétér.,  9,  rue  Casimir-Perier.  —  Paris. 

Bruneau  (Léopold)  (fils),  Pharm.  de  Ire  cl.,  71^  i-ue  Nationale.  .—  Lille  (Nord). 
Brunet  (Alphonse),    Ing.  de  la  Soc.  gén.   de  Dynamite,  anc.  Élève  de  l'Éc.  nat.  sup, 

des  Mines.  —  Saint-Chamond  (Loire). 
Dr  Brunet  (Daniel),  Dir.-Méd.  en  chef  hon.  de  l'Asile  pub.  d'aliénés  d'Évreux,  20,  rue 

des  Écoles.  —  P<<ris. 
*Brunschvicg  (Léon),  Avocat,  18,  rue  La  Fayette.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Brustlein  (Aymé),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Dir.  des  Aciéries.  —  Unieux  (Loire). 
Bruyant  (Charles),  Lie.  es  se.  nat.,  Prof.  sup.  à  PÉc.  de  Méd.  et  de  Pharm.,  26,  rue 

Gaultier-de-Biauzat.  —  Clermont-Ferrand  (Puy-de-Dôme).  —  R 


POUR   L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  LI 

Bruzon  (Joseph)  et   C'%  Ing.  des  Arts  et  Man.,  usine  de  Portillon  (céruse  et  blanc  de 

zinc).  —  Saint-Cyr-sur-Loire,  par  Tours  (Indre-et-Loire).  —  R 
Buchet  (Chai'les,  François),   Dir.  de  la  Pharmacie  centrale  de  France,   21,  rue  des 

Nonnains-d'Hyères.  —  Paris. 
Buchet  (Gaston),  Zool.,  rue  de  l'Écu.  —  Romorantin  (Loir-et-Cher). 
Bucquet  (Maurice),  Présid.  du  Pholo-Club,  12,  rue  Paul-Baudr^.  —  Paris. 
Buguet  (Abel),  Prof.  Agr.  des  Se.  phys.  au  Lycée,  anc.  Élève  de  TÉc.  norm.  sup.,43,  rue 

de  la  République.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Buirette-Gaulart  (Eugène),  Manufac.  —  Suippes  (Marne). 

Buisson  (B.),  Dir.  du  Collège  Alaouï  (École  normale),  place  aux  Chevaux   —  Tunis. 
Buisson  (Claude),    liig.    princ.  des  Mines  de  Monirambert  et  de  la  Béraudière.  —  La 

Ricamarie  (Loire). 
Buisson  (Maxime),  Ghim.,  1,  rue  Condé.  —  Saint-Maur-Ies-Fossés  (Seine)  —  R 
Bujard  (Amand),  Indust.  — Fontenay-le-Comte  (Vendée). 
Bulot,  rue  de  Bourgogne.  —  Melun  (Seine-et-Marne). 
Bunau-Varilla  (Maurice),  22,  avenue  du  Trocadéro.  —  Paris. 
Bunau-Varilla  (Philippe),  anc.  Ing.  des  P.  et  Ch.,  6i,  avenue  du  Bois- de-Boulogne. 

—  Paris. 

Bunodière  (de  la),  Insp.  adj.  des  Forêts.  —  Lyons-la-Forèt  (Eure). 
^Dr  Bureau  (Edouard),  Prof,  au  Muséum  d'hist.  nat.,  24,  quai  de  Béthune.  —  Paris. 
*D''  Bureau  (Emile),  Prof.  sup.  à  l'Éc.  de  Méd.,  Sec.  de  la  Soc.  des  Se.  nat.  de  l'Ouest 

de  la  France,  12,  boulevard  Delorme.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
♦Dr  Bureau  (Louis),  Dir.  du  Muséum  d'hist.  nat.,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  15,  rue  Gresset. 

—  Nantes  (Loire-Inférieure). 

*D''  Bureau  (Maurice),  3,  place  Lafaj^ette.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Burnan  (Adrien),  Banquier,  3,  boulevard  de  la  Banque.  —  Montpellier  (Hérault). 

Butin-Denniel,  Cultiv.,  Fabric.  de  sucre.  —  Haubourdin  (Nord). 

Buysson  (le  Vicomte  Robert  du),  103,  rue  Monge.  —  Paris. 

Di"  Cabadé  (Ernest).  —  Valence-d'Agen  (Tarn-et-Garonne). 

Cabanes  (Jean-Jacques),  Nég.,  avenue  de  la  Gare  (maison  Rougé).  —  Perpignan 
(Pyrénées-Orientales). 

Cacheux  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  v.-Présid.  de  la  Soc.  franc.  d'Hyg.,  25, 
quai  Saint-MicheL  —  Paris.  —  F 

Caffarelli  (le  Comte),  anc.  Député,  15,  avenue  Bosquet.  —  Paris;  l'été  à  Les- 
chelles  (Aisne). 

Gahen  (Gustave),  Avoué  au  Trib.  civ.,  61,  rue  des  Petits-Champs.  —  Paris. 

Cahen  d'Anvers  (Albert),  118,  rue  de  Grenelle.  —  Paris.  —  R 

Cailler  (Charles),  Prof,  extra,  à  l'Univ.,  4,  rue  de  l'École-de-Chimie. —  Genève  (Suisse). 

Cailliau-Brunclair  (Ed.),  Nég.,  71,  rue  Gambetta.  —  Reims  (Marne). 

Caillol  de  Poney  (Octavien),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  8,  rue  Clapier.  —  Marseille  (Bou- 
ches-du-Rliône). 

Caix  de  Saint-Aymour  (le  Vicomte  Amédée  de),  Publiciste,  anc.  Mem.  du  Cons.  gén. 
de  l'Oise,  Mem.  de  plusieurs  Soc.  savantes,  1 12,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris.  —  R 

Calamel  (Hyacinthe),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  30,  rue  Notre-Darae-des-Victoires.  — Paris. 

Galando  (E.),  27,  rue  Singer.  —  Paris. 

Calderon  (Fernand),  Fabric.  de  prod.  chim.,  6,  rue  Debelleyme.  —  Paris.  —  R 

Callot  (Ernest),  160,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 

Cambefort  (Jules),  Admin.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  Paris  à  Lyon  et  à  la 
Méditerranée,  13,  rue  de  la  République.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 

Caméré(E.,  J.,  A.),  Insp.  gén.  des  P.  etCh.,  17,  avenue d'Aligre.  —  Chatou(Seine-et-Oise). 

Campagne  (Jean,  Pierre,  Paul),  Lie.  en  droit  (hôtel  d'Angleterre).  —  Biarritz  (Basses- 
Pyrénées). 

Carapan  (Marins),  Prof,  de  Math,  au  Lycée,  30,  rue  des  Cultivateurs.  —  Pau  (Basses- 
Pyrénées)  . 

Campou  (Pierre  de).  Prof,  de  Math.  spéc.  au  Col.  Rollin,22,  ruede  Douai.  —  Paris. 

Campredon   (Louis,  F.),  Nég.   import,   et  export.,  52,   54,  56,   boulevard  de  Rome. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

'Camus  (M"^  Marie  Louise),  25,  avenue  des  Gobelins.  —  Paris. 
*Di'  Camus  ^Fernand),  25,  avenue  des  Gobelins.  —  Paris.  —  R 

Camus  (Lucien),  Prépar.  à  la  Fac.  de  Méd.,  60,  rue  Saint-Placide.  —  Paris. 

Camuset  ^Charles),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Fabric.  de  sucre.  —  Escaudœuvres  (Nord). 

J)''  CandoUe  (Casimir  de),  Botan.,  11,  rue  Massot.  —  Genève  (Suit-se). 


LU  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Canet  (Gustave),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Dir.  de  lartil.  de  la  Soc.  anonyme  des  Forge» 

et  Chantiers  de  la  Méditerranée,  3,  rue  Vignon.  —  Paris.  —  F 
Cano    y    Léon    (Manuel),   Lieut. -Colonel    du    Génie,  34,   rue  Lagasca.   —   Madrid 

(Espagne) . 
Cantagrel (Victor),  Dir.  de  l'Éc.  sup.  de  Com.,anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytcch.,  79,avenue 

de  la  République.  —  Paris. 
D""  Cantonnât  (Donat),  20,  rue  de  la  Nouvelle-Halle.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 
Cany  (M"io  ye  Marie),  Prop.,  11,  rue  Foy.  —  Brest  (Finistère). 
Capgrand-Mothes  (Bernard),  Dir.  de  l'Éc.  prat.  d'Agric.  et  de  Sylvie—  Saint-Pau  par 

Ses  (Lot-et-Garonne). 
*D'^  Capitan  (Louis),  Pruf.  à  l'Éc.  d'Anthrop.,  5,  rue  des  Ursulines.  —  Paris. 
Capus  (Jean-Guillaume),  Doct.  es  se,  77,  rue  Denfert-Rochereau.  —  Paris. 
Caraven-Cachin  (Alfred),  Lauréat  de  l'Inst.  —  Salvagnac  (Tarn). 
Carbonnier  (Louis),  Représent,  de  com.,  3,  rue  d'Amboise.  —  Paris.  —  R 
Cardeilhac,    anc.  Juge  au  Trib.   de  Com.,  20,   quai  de  la  Mégisserie.  —  Paris.  —  R 
Carette  (Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  1,  rue  de  Dunkerque.  —  Paris. 
Carette  (le  Général  Louis,  Godefroy,  Emile),  Command.  le  Génie  de  la  15^  Région. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhone). 

Garez  (Léon),  Doct.  es  se,  18,  rue  Hamelin,  —  Paris. 

Carnot  (Adolphe),  Mem.  de  l'Inst.,  Insp.  gén.  des  Mines,  Prof,  à  l'Éc.  nat.  sup.  des 

Mines  et  à  l'Inst.  nat.  agronom.,  60,  boulevard  Saint-Michel.  — Paris.  —  F 
Carpentier  (Georges),    Pharni.  de  l»"'  cl..  Lauréat  de  l'Éc.  sup.  de  Pharm.  de  Paris. 

place  des  Marchés.  —  La  Fère  (Aisne). 
Carpentier  (Jules),  anc.  Ing.  de  l'État,  Succès,  de  Ruhmkorff,  34,  rue  du  Luxembourg. 

—  Paris.  —  R. 

Dr  Carre  (Marins),  Méd.  en  chef  de  l'Hôtel-Dieu.  —  Avignon  (Vaucluse). 

Carré  (Paul),  anc.  Magist.,  14,  rue  Saint-Germain.  —  Poitiers  (Vienne). 

Dr  Carret  (Jules),  anc.  Député,  2,  rue  Crois-d'Or.  —  Chambèry  (Savoie).  —  R 

Carrière  (Félix),  —  Royan-les-Bains  (Charente-Inférieure). 

Carrière  (Gabriel),  Présid.  de  la  Soc.  d'étude  des  Se.  nat.,  Corresp.  du  Min.  de  l'Instruc. 

pub.,  5,  rue  Montjardin.  —  Nîmes  (Gard). 
Carrière  (Paul),  Pharm.  —  Saint-Pierre  (Ile  d'Olèron)  (Charente-Inférieure). 
Carrière  (Paul),  Insp.  des  Forêts.  —  Digne  (Basses-Alpes). 

Carrieu,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  10,  rue  du  Jeu-de-Paume.  —  Montpellier  (Hérault). 
Carron  (Charles),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin.-Dir.  des  Papeteries.  —  Le  Pont-de- 

Claix  (Isère). 
Cartailhac  (Emile),  Dir.  de  la  Revue  l'Anthropologie,  5,  rue  de  la  Chaîne.  —  Toulouse 

(Haute-Garonne). 
Cartaz  (M^e  A.),  39,  boulevard  Haussmann.  —  Paris.  —  R 
•D""  Cartaz  (A.),  anc.  Int.  des  Hôp.,  39,  boulevard  Haussmann.  —  Paris.  —  R 
"Casalonga  (Dominique.  Antoine),    Ing. -Conseil,    Dir.  de    la   Chronique   induslrielley 

15,  rue  des  Halles.  —  Paris. 
Cassé  (Emile),  Ing.,  7,  rue  Lécluse.  —  Paris. 
Castan  (Adrien),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  48,  rue  Saint-Louis.  —  Montauban  (Tarn- 

et- Garonne). 
Castanheira  das  Neves  (J.,  P.),  Ing.  civ.  du  Corps  des  Ing.  des  Trav.  pub.,  405-3"  D, 

rua  de  Salitre.  —  Lisbonne  (Portugal). 
Castanié   (Ernest),   Ing.  en   chef  des  Mines  de  Beni-Saf,  6,  rue  d'Orléans.   —  Orao 

(Algérie). 
Castay  île  Colonel),  Dir.  du  Génie.  —  Tunis. 
Castel  (Henri),  Fabric.  de  lacets.  —  Izieux  (Loire). 
Castellan,  Ing.  des  Mines  de  la  Péronnière.  —  La  Grand'Croix  (Loire). 
Castelnau  (Edmond),  Prop.,  18,  rue  Marceau.  —  Montpellier  (Hérault). 
Castelnau  (Emile),  Prop.,  2,  rue  Nationale.  —  Montpellier  (Hérault). 
Castelot  (E.),  anc.  Consul  de  Belgique,  5,  place  Saint-François-Xavier.  —  Paris, 
Castex  (le  Vicomte  Maurice  de),  6.  rue  de  Penthièvre.  —  Paris. 
Casthelaz   (John),  Fabric.   de   prod.    chim.,    19,    rue    Sainte-Croix-de-la-Bretonncrie. 

—  Paris.  —  F 

'Catalogne  (Paul  de).  Substitut  du  Proc.  de  la  République.  54,  rue  Gioffredo.  —  Nice 

(Alpes-Maritimes,. 
'Catillon  (Alfred),  Pharm.,  3,  boulevard  Saint-Martin.  —  Paris. 
Catois    M^^c  Eugène,  Henri  ,  15,  rue  Écuyère.  —  Caen  (Calvados). 


POUR  l'avancement  des  sciences  lui 

D'"  Catois  (Eugène,  Henri),  Lie.  es  se,  Méd.  des  Hùp.,  Prof,  à  l'Éc.  deMéd.,  15,  rue 

Écuyère.  —  Caen  (Calvados). 
Caubet,  Prof,  et  anc.  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd.,  44,  rue  d'Alsace-Lorraine.  —  Toulouse 

(Haute  Garonne).  —  R 
*Di  Causse  iHenri},  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  27,  rue  du  Bourbonnais.  —  Lyon  (Rhône). 
Dr  Cautru  (Fernand),  anc.  Int.  des  Hôp.,  6,  rue  Mogador  prolongée.  —  Paris. 
Cauvet  (Alcide),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Dir.  hon.  de  l'Éc.  cent,   des  Arts   et   Man., 

Mem.  du  Cons.  gén.    de  la    Haute-Garonne,  château  d'Ampouillac.  —  Cintegabelle 

(Haute-Garonne). 
Cauvière  (Jules),  anc.  Magist.,  Prof,  à  l'Inst.  catholique,  16,  rue  de  Fleurus.  —  Paris. 
Cavaillé-Coll,  Fabric.  d'orgues,  15,  avenue  du  Maine.  —  Paris. 
Dr  Cavayé  (Raphaël).  —  Villepreux  (Seine-et-Oise). 

Caventou  (Eugène),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  43,  rue  de  Berlin.  —  Paris.  —  F 
"Cayeux  (Lucienj,  Doct.  es  se,  Prépar.  à  l'Éc.  nat.  des  Mines  et  à  l'Éc.  nat.  des  P.  et  Ch., 

60,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 
€ayla  (Claudius),  Recev.  partie,    des  Fin.,  Mem.  de  la  Soc.  cCÉconom.  polit,  et  de  la 

Soc.  de  Statistique  de  Paiis.  —  Saint-Amand  (Cher). 
€azalis  (Gaston),  23,  rue  Terrai.  —  Montpellier  (Hérault). 
Cazalis  de  Fondouce  (Paul,  Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Sec.  gén.  deVAcad.  des  Se. 

et  Let.  de  Montpellier,  18,  rue  des  Étuves.  —  Montpelher  (Hérault).  —  R 
Cazanove  (François),  Nég.,  15,  rue  de  Turenne.  —Bordeaux  (Gironde). 
Gazelles  (Emile),  Cons.  d'État,  131,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 
Cazeneuve    (Albert),  Adinin.  de  la  Comp.  des  Mines  de  Lens,    3,    rue    Bonte-PoUet. 

—  Lille  (Nord)  et  château  d'Esquiré.  —  Fonsorbes  (Haute  Garonne). 
€azeneuve  (Paul),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  21,  quai  Saint-Vincent.  —  Lyon  (Rhône). 
Cazenove  (Raoul  de),  Prop.,  8,  rue  Sala.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 

€azes  (Edward,  Adrien),  Ing.  des  Chem.  de  fer  du  Midi  en  retraite,  Admin.  de  la 

Soc.  immobilière,  247,  boulevard  de  la  Plage.  —  Arcachon  (Gironde). 
Dï"  Gazin  (Maurice),   Doct.  es  se.  Chef  du  Lab.  de  la  Clin,  chirurg.  de  la  Faculté 

de  Médecine  (Hôtel-Dieu),  3,  rue  de  Villersexel.  —  Paris. 
Cazottes  (A.-M.-J.),  Pharm.  -  Millau  (Aveyron).  —  R 
Célérier  (Emile),  Nég.,  54,  quai  Debilly.  —Paris. 

*D''  Cénas  (Louis),  Méd.  de  l'Hôlel-Dieu,  6,  rue  du  Général-Foy,—  Saint-Étienne  (Loire). 
D''  Censier,  Méd.  de  FÉtablis.  therm.  —  Bagnoles-de-l'Orne  (Orne). 
Cépeck  (Auguste),  anc.    Conduct.  des  Trav.  et  Chef  d'usine,  Agent  du  serv.  des  Eaux 

de  la   Com,p.  du   Canal  de  Suez.  —  Port-Saïd  (Egypte). 
Cercle  artistique,  rue  de  la  Comédie.  —  Montpellier  (Hérault). 
Cercle  pharmaceutique  de  la  Marne.  —  Reims  (Marne). 

Cercle  (Grand)  de  Saint-Étienne,  15,  place  de  l'Hôtel-de- Ville,  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Cérémonie  (Emile),  Vétér.,  50,  rue  de  Ponthieu.  —  Pans. 
Certes   (Adrien),  Insp.  gén.  des  Fin.,  53,  rue  de  Varenne.  —  Paris. 
Cesmat  (Numa-,  Fabric.  de  rubans,  3,  rue  de  la  Préfecture.  —  Saint-Étieniie  (Loire). 
Cézard  (Léonce)  (fils),  2,  rue  de  Lorraine.  —  Nancy  et  château  de  Velaine-en-Haye 

(Meurthe-et-Moselle). 
Cézérac  (Louis),  Fabric.  d'instrum.  de  chirurg.,  75,  rue  de  Rome.  —  Marseille  (Bou- 

ches-du-Rhône). 
D''  Chaber  (Pierre),  20,  rue  du  Casino.  —  Royan-les-Bains  (Charente  Inférieure).  —  R 
D'  Chabert  (Alfred).   Méd.  princ.  de  l'armée  en  retraite,  rue  de  la  Vieille-Monnaie. 

—  Chanibéry  (Savoie). 

Chabert  (Edmond),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  6,  rue  du  Mont-Thabor.  —  Paris.  —  R 

Dr  Chabrié  (Camille),  Doct.  es  se,  3,  rue  Michelet.  —  Paris. 

Chabrier  (Ernest), Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin.  délég.  de  la  Com,p.  gén.  Transat., 

96,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 
*Chacherau  (Emile)  Chim.  en  chef  du  Lab.  des  Fin.,   Dir.  du   Bureau  mun.  d'Hyg. 

1,  rue  Dugommier.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Chailley-Bert  (Joseph),  Avocat  à  la  Ci>ur  d'Ap.,  44,  rue  de  la  Chaussée-d'Antin.  —  Paris. 
*Chaintron  (Adrien),  Nég.,  33,  rue  Priant.  —  Paris. 
*Chaize  (Nicolas),  Indust.,  4,  chemin  de  Guizey.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Chalier  (J.).  13,  rue  d'Aumale.  —  Paris.  —  R 
Dr  Chambellan  (Victor^i,  64,  boulevard  Sébastopol.  —  Paris. 

Ghambeyron  (Eugène),    Présid.  de  la  Soc.  de  Géocj.   de  Lyon.  —  Saint-Symphorien- 
d'Ozon  (Isère). 


LIV  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Chambre  des  Avoués  au  Tribunal  de  1"^  instance.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Chambre  de  Commerce  de  Lot-et-Garonne.  —  Agen  (Lot-et-Garonne). 

0      —  —  Bayonne  (Basses-Pyrénées). 

—  —  Bordeaux  (Gironde).  —  F 

—  —  Boulogne-sur-Mer  (Pas  de-Calais). 

—  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure).  —  R 

—  —  Lyon  (Rhône).  —  F 

—  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  —  F 

—  —  Tarn-et-Garonne.  —  Monlauban  (Tarn-et-Garonne). 

*      —  —  Nantes,  place  de  la  Bourse.— Nantes  (Loire-Inférieure).— F 

—  —  Narbonne  (Aude). 

—  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  F 

—  —  Saint-Étienne  (Loire).  — R 

Chambre  syndicale  du  commerce  en  gros  des  Vins   et  Spiritueux  de  la  Ville  de 

Paris  et  du  département  de  la  Seine,  2,  rue  Le  Regratlier.  —  Paris. 
Chambre  syndicale  du  commerce  en  gros  des  Tissus,  1,  rue  de  la  République. 

—  Saint-Étienne  (Loire). 

D'  Chambrelent  (Jules,  J.-B.),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  19,  rue  Jean-Jacques-Rousseau. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Chambron-Augustin  /Ernest),  Agric,  ferme  de  Medjana  M'Chirâ  par  Châteaudun  du 

Rhumel  (départ,  de  Constanline)  (Algérie).  — R 
Ghampigny  (Armand),  Pharm.,  19,  rue  Jacob.  —  Paris. 
Champigny  (Armand),  Ing.  civ.,  11,  rue  de  Berne.  —  Paris. 
Ghampigny  (Félix,  Jean),  23,  rue  Ibry.  —  Neuilly-sur-Seine  (Seine). 
Ghandon  de  Briailles  (le   Comte  Raoul),  Nég.   en  vins  de  Champagne,  20,  rue  du 

Commerce.  —  Épernay  i Marne). 
*Chanier  (Eugène),  Greffier  du  Trib.  de  Com.,  45,  boulevard  Ledru-Rollin.  —  Nantes 

(Loire- Inférieure). 
Dr  Chantemesse  (André),  Prof,  à  la  Fac.de  Méd.,  Insp.gén.  adj.  des  Serv.  sanitaires  au 

Min.  de  l'Int.,  30,  rae  Boissy-d'Anglas.  —  Paris. 
Chanteret  (l'Abbé  Pierre),  Doct.  en  droit.  —  Renaison  (Loire). 
Chantre  (M™e  Ernest),  37,  cours  Morand.  —  Lyon  (Rhône). 

Chantre  Ernest),  s.-Dir.  du  Muséum  des  se.  nat.  37,  cours  Morand.  —  Lyon  (Rhône).—  F 
Chantreau  (Charles),  Chim.  et  Manufac,  rue  Saint-Jean.  —  Douai  (Nord). 
Chapelle  (François;,  Prop.,  1,  rue  de  la  Badouillère.  —  Saint-Élienne  (Loire). 
Chaperon  (J.,  A.),  s.-Dir.  au  Min.  des  Fin.,  22,  rue  de  Lisbonne.  —  Paris. 
Dr  Chapplain (Jacques),  Dir.  hon.  de  TÉc.  de  Méd.  et  de  Pharm.,  171,  rue  de  Paradis. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

D'  Chapuis  (Scipion).  —  Bou-Fariii  (départ.  d'Alger). 

Charbonneaux  (Firmin),  Maître  de  verreries,  98,  rue  Chanzy.  —  Reims  (Marne). 

Charcelay,  Pharm.  —  Fonlenay-le-Comte  (Vendée).  —  R 

Chardonnet  (Anatole),  Nég.,  22,  rue  Hincmar.  —  Reims  (Marne), 

Gharier,  Archit.  —  Fontenay-le-Comle  (Vendée). 

Gharlier  (Etienne),  Notaire.  —  Attigny  (Ardennes). 
*Charlin  (Mizaël),  Rent.  —  Tréon  (Eure-et-Loir). 
*  Chariot  (Léon).  Fabric.  de  caoutchouc,  32,  rue  de  Tanger.  —  Paris. 

Charlu  (M"'«  V^  Julie),  29,  rue  Claude-Bernard.  —  Paris. 

Charon  (Ernest),  Int.  des  Hôp.,  27,  rue  des  Boulangers.  —  Paris. 

Charpentier  (Augustin),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  31,  rue  Claudot.  —  Nancy  (Meurthe- 
et-Moselle).  —  R 

Charpentier  (Edmond),  anc.  Député,  18,  quai  de  l'Archevêché.  —  Lyon  (Rhône). 

Dr  Charpentier  (Eugène),  Méd.  des  Hôp.,  5,  rue  du  Fort.  —  Gentilly  (Seine). 

Charpentier  (René),   anc.    blève    de   l'Éc.    Polytech.,  4,  rue  Traversièrc.  —  Châlons- 
sur-Marne  (Marne). 

Charpin  (M'ie  Julie),  Dir.  de  l'Éc.  profes.  Élisa-Lemonnier,  24,  rue  Duperré.  —  Paris. 

Charroppin  (Georges),  Pharm.  de  l^e  cl.  —  Pons  (Charente-Inférieure).  —  R 

Charruey  (Renéj,  7,  ruedesChariottes.  —  Arras  (Pas-de-Calais). 

Charve  (Léon),  Prof,  de  Mécan.  à  la  Fac.  des  Se,  60,  cours  Pierre-Puget.  —  Marseille 
(Bouches-du  Rhône). 

Charvet  (Henri),  Ing.  civ.,  5,  place  Marengo.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

Dr  Chasliu  (Philippe),  anc.  Int.  des  Hôp.,  Méd.  sup.  de  l'Hosp.  de  Bicètre,  64,  rue  de 
Rennes.  —  Paris.  —  R 


POUR  L  AVANCEMENT   DES   SCIENCES  LV 

*Chassaigne  (Jules),  s. -Chef  au  Mn.  des  Fin.  en  retraite,  61,  rue  de  Saint-Germain. 

—  Argenteuil  (Seine-et-Oise) . 

Chassaing  (Eugène),  Fabric.  de  prod.  physiol.,  6,  avenue  Victoria.  —  Paris. 

Chasteigner  (le  Comte  Alexis  de),  Mem.  de  YÂcad.  nat.  des  Se,  Belles- Lettres  et 
Arts,  anc.  Of.  des  haras  nat.,  7,  rue  de  Grassi.  —  Bordeaux  (Gironde),  et  château 
des  Giraudières.  —  îngrande  (Vienne). 

Chatel,  Avocat  défens.,  Bazar  du  Commerce.  —  Alger.  —  R 
"Châtelain  Louis),  Prop.  —  Sigournais  par  Cliantonnay  (Vendée). 

Chatin  (Adolphe),  Mem.  de  l'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  149,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 

Dr  Chatin  (Joannès),  Prof.  adj.  à  la  Fac.  des  Se,  Mem.  de  TAcad.  de  Méd.,  174,  bou- 
levard Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 

Chaudier,  Dir.  de  la  Ferme-École.  —  Nolhac  par  Saint-Saulien  (Haute-Loire). 

D'^  Chauliaguet-Heim  (M°'e  Juliette),  34,  rue  Hamelin.  —  Paris. 

Chaumier  (M"""  Edmond],  15,  boulevard  Béranger.  — Tours  (Indre-et-Loire). 

D"^  Chaumier  (Edmond),  15,  boulevard  Béranger.  —  Tours  (Indre-et-Loire). 

Chauvassaigne  (Daniel),  château  de  Mirefleurs  par  les  Martres-de-Veyre  (Puy-de- 
Dôme).  —  R 

D'  Chauveau  (Auguste),  Mem.  de  l'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Insp.  gén.  des  Éc. 
nat.  vétér.,  Prof,  au  Muséum  d'hist.  nat.,  10,  avenue  Jules-Janin.  —  Paris.  —  F 

D'  Chauveau  (Claude),  225,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Chauvet  (Gustave),  Notaire,  Présid.  de  la  Soc.  arcMol.  et  historique  de  la  Charente. 

—  Ruffec  (Charente).   —  R 

Chavane  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Indust.,  Manufacture  de  Bains.  —  Bains  en 
Vosges  (Vosges^. 

D""  Chavanis  (Hippolyte),  12,  place  de  l'Hùtel-de-Ville.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

Chavanon  (Louis),  Maire,  3,  rue  Vollaire.  — Saint-Étienne  (Loire). 

Chavasse  (Paul),  Nég.-Prop.,  38,  quai  de  Bosc.  —  Cette  (Hérault]. 

D'  Chéron  (Jules),  Doct.  es  se,  Méd.  de  Saint-Lazare,  45,  boulevard Malesherbes.  —  Paris. 

Chérot  (Albert),  Ing.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  17,  rue  Sainte  Geneviève.  —  Cour- 
bevoie  (Seine). 

Chérot  (Auguste),  Ing.  civ.  des  Mines,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  10,  boulevard  Émile- 
Augier.  —  Paris. 

D'  Chervin  (Arthur),  Dir.  de  VInst.  des  Bègues,  82,  avenue  Victor-Hugo.  —  Paris. 

Cheuret,  Notaire,  24,  place  de  l'Hôtel-de- Ville.  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure). 

Cheuret  (Robert),  Étud.  en  droit,  24,  place  de  l'Hôtel-de-Ville.  —  Le  Havre  (Seine- 
Inférieure). 

Di'  Cheurlot,  48,  avenue  Marceau.  —  Paris. 

Chaux  (Pierre,  Antoine),  Pharm.-Maj.  en  retraite,  villa  9,  avenue  de  Paris.  —  Châtillon- 
sous-Bagneux  (Seine).  —  R 

Chevalier  (Alexis),  Nég.,  184,  boulevard  de  Caudéran.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Chevalier  (Auguste),  Lie.  es  se.  nat..  Attaché  au  Lab.  d'anatomie  végét.  du  Muséum 
d'Hist.  nat.,  61,  rue  de  Buffoii.  —  Paris. 

Chevalier  (Henri),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  14,  Ijoulevurd  Émile-.\ugier.  —  Paris. 

Chevalier  (J.,  P.),  Nég.,  50,  rue  du  Jardin-Public.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  F 

Chevallier  (Georges),  Notaire.  —  Montendre  (Charente-Inférieure). 

D'  Chevallier  (Paul).  —  Compiègne  (Oise). 

Chevallier  (Victor),  Chim.  de  la  Camp,  des  Salins  du  Midi,  46,  rue  Pitot.  —  Montpel- 
lier (Hérault). 

Chevrel  (René),  Doct.  es  se,  Chef  des  trav.  zool.  à  la  Fac.  des  Se,  2bis,  rue  du  Tour- 
de-Terre.  —  Caen  (Calvados).  —  R. 

Chevreux  (Edouard),  route  du  Cap.  —  Bône  (départ,  de  Constantine)  (Algérie). 

Cheysson  (Emile),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.,  Prof,  à  l'Éc.  nat.  sup.  des  Mines,  4,  rue 
Adolpiie-Yvon.  —  Paris. 

Di  Chiaïs  (François),  Méd.  de  l'Hôp.,  rue  Villarey.  —  Menton  (Alpes-Maritimes),  l'été  à 
Évian-les-Bains  (Haute-Savoie). 

Chicandard  (Georges-R.),  Lie  es  se  phys.,  Pharm.  del"  cl.,  Dir.  de  la  Soc.  anonyme 
des  Prod.  chim.  —  Fontaines-sur-Saône  (Rhône).  —  R 

D'  Chil  y  Naranjo  (Gregorio).  —  Palmas  (Grand-Canaria).  —  R 

Chiris  (Léon),  Sénateur  des  Alpes-Maritimes,  23,  avenue  d'Iéna.  —  Paris.  —  R 

D'  Chobaut  (Alfred),  4,  rue  Dorée.  —  Avignon  (Vaucluse). 

*Cholat  (Charles),  Dir.  des  Fonderies,  Forges  et  Aciéries  de  Saint-Étienne,  anc.  Élève  de 
l'Éc.  Polytech.,  6,  place  de  l'Hôtel-de- Ville.  —  Saint-Élienne  (Loire). 


LVI  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

ChoUey  (Paul),  Pharm.,  2,  avenue  de  la  Gare.  —  Rennes  (llle-et- Vilaine). 
Chômienne  (Claudius),  Ing.  des  Établis.  Arbel.  —  Rive-de-Gier  (Loire). 
'Choquin  (Albert),  Bandagiste,  Porte-Jeune.  —  Mulhouse  ( Alsace-Lorraine) . 
Chouët  (Alexandre),  anc.  Juge  au  Trib.  de  Com.,  19,  rue  de  Milan.  —  Paris.  —  R 
Chouillou  (Albert),  Dir.  de  l'Usine,  anc.  Élève  de  TÉc.  nat.  d'Agric.  deGrignon,  69,  avenue 

du  Mont-Riboudet.  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  R 
Chouillou    (Edouard),     Fabric.     de    prod.     chim.,   69,    avenue    du    Mont-Riboudet. 

—  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Chrétien  (Paul,  Charles),  Insp.  de  l'Éclairage  élect.  de  la  Ville,  15,  rue  de  Boulainvil- 

liers.  —  Paris. 
Dr  Christian  (Jules),  Méd.  de  la  Maison  nat.  d'aliénés  de  Charenton,  57,  Grande-Rue. 

—  Saint-Maurice  (Seine).  —  R 

Clamageran  (M™e  Jules),  57,  avenue  Marceau.  —  Paris. 

Clamageran  (Jules),  anc.  Min.  des  Fin.,  Sénateur,  57,  avenue  Marceau.—  Paris.  —  F. 

Clarenc  (Georges),   Prof,  de  se.   nat.  à  l'Éc.  prat.  d'Agric.    —    \  illembits    par  Trie 

(Hautes-Pyrénées). 
Claude-Lafontaine  (Lucien),  Banquier,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  32,  ruede  Trévise. 

—  Paris. 

Claudel  (Victor),  Fabric.  de  papiers.  —  Docelles  (Vosges). 

Claudon  (Edouard),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  15,  rue  Hégésippe-Moreau.  —  Paris. 

Claverie  (Auguste),  Bandag.,  234,  rue  du  Faubourg-Saint-Martin.  —  Paris. 

Clément  (Léopold),  Lie.  en  droit,  Agric.,Mem.  du  Gons.  gén.  —  Caumont-sur-Garon ne 

(Lot-et-Garonne). 
Clercq  (Charles  de),  69,  avenue  Henri-Martin.  —  Paris. 
Clermont    (Philibert    de).  Avocat    à  la    Cour    d'Ap.,    8,  boulevard  Saint-Michel. 

—  Paris.  —  R 

Clermont  (Philippe  de),  s. -Dir.  du  Lab.  de  chim.  à  la  Sorbonne,  8.  boulevard  Saint- 
Michel.  —  Paris.  —  F 
Clermont  (Raoul  de),  Ing.  agronom.   diplômé  de  l'Inst.  nat.   agronom.,   Avocat  à  la 

Cour  d'Ap.,  anc.  Attaché  d'ambassade,  8,  boulevard  Saïut-Michel.  —  Paris.  —  R 
Dr  Clos  (Dominique),  Corresp.  de  l'Inst.,  Prof.  bon.  de  la  Fac.  des  Se,  Dir.  du  Jardin 

des  Plantes,  2,  allées  des  Zéphirs.  —  Toulouse  (Haute-Garonne).  —  R 
Clos  (Mme  Élie),  8,  Grand-Rond.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Dr  Clos  (Élie),  8,  Grand-Rond.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Clouzet  (Ferdinand),  Mem.    du   Cons.    gén.,   88,    cours   Victor-Hugo.   —  Bordeaux 

(Gironde).  —  R 
Coadon  (Alexandre),  Fabric.  de  velours,  5,  rue  de  la  Comédie.— Saint-Étienne  (Loire). 
Coccoz  (Victor),  Chef  d'escadron  d'Artil.  en  retraite,  14,  avenue  du  Maine.  —  Paris. 
Cochon  (J.),  Insp.  des  Forêts,  6,  avenue  de  Belfort.  —  Saint-Claude  (Jura). 
Cochot  (Albert),  Ing.  civ.,  Archit.  de  la  Ville,   75,  Rempart-du-Nord  —  Angoulême 

(Charente). 
Codron  (E.),  Fabric.  de  sucre.  — Beauchamps  par  Gamaches  (Somme). 
Cohen  (Benjamin),  Ing.  civ.,  45,. rue  de  la  Chaussée-d'Antin.  —  Paris. 
Cohn  (Léon),  Trés.-Payeur  gén.  des  Ardennes.  —  Mézières  (Ardennes  . 
Coignet  (Jean),     Ing.   civ.   des  Mines,  anc.    Élève  de  l'Éc.  Polytech.,   12,    quai  des 

Brotteaux.  —  Lyon  (Rhône). 
Colas  (Albert),  PubUciste,  Les  Liserons.  —  Villeneuve-le-Roi  par  Ablon  (Seine-et-Oise). 
Colin  (Armand),  Édit.,  5,  rue  de  Mézières.  —  Paris. 
Dr  CoUardot  (Victor),  Méd.  de  l'Hôp.  civ.,  3,  rue  Cléopâtre.  —  Alger. 
*Collignon  (Edouard),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.  en  retraite,    Examin.  de  sortie  à  l'Ec. 

Polytech.,  6,  rue  de  Seine.  —  Paris.  —  F 
Collignon  (Félix),  Dir.  des  Usines  de  la  Comp.  royale  Asturienne.  —   Auby-lez-Douai 

(Nord). 
Dr  Collignon  (René),  Méd.-Maj.  de  Ire  cl.  au  25e  Rég.  d'Infant.,  6,  rue  de  la  Marine. 

—  Cherbourg  (Manche). 

Collin  (Mme),  15,  boulevard  du  Temple.  —  Paris.  —  R 

CoUin  (Emile),  Paléoethnologue,  35,  rue  des  Petits-Champs.  —  Paris. 

Collin  (Emile,  Charles),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  49,  rue  Miroménil.  —  Paris. 

CoUot  (Louis),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  Dir.  du  Muséum  d'hist.  nat.,  4,  rue  du  Tillot. 

—  Dijon  (Côte-d'Or). 

CoUot  (Michel),  Nég.  en  cuirs,  29,  rue  Turbigo.  —  Paris. 

D'-  Colrat,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  48,  quai  de  la  République.  —  Lyon  (Rhône). 


POLR    L  AVANCEMENT    DES   SCIENCES  LVII 

Combes  (Camille),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  21,  rue  Vignon.  —  Paris. 

Dr  Combescure  (Clément),  anc.  Sénateur,  13,  rue  de  Poissy.  —  Paris. 

Comité    médical    des    Bouches-du-Rhône,   3,    Marché  des  Capucines.    —  Marseille 

(Bouches-du-Rhône).   —  R 
Commines  de  Marsilly  (Arthur  de),  anc.  Of.  de  Caval,,  villa  Saint-Georges.  —  Saint-Lô 

iManche). 
Commission  archéologique  de  Narbonne.  —  Narbonne  (Aude). 
Commission  départementale  de  Météorologie  du  Rhône.  —  Lyon  (Rhône). 
Commolet  (Jean-Baptiste),   Prof,  de  Math,  au  Lycée  Carnot,  32,  rue  Lévis.  —  Paris. 
Compagnie  des  chemins  de  fer  du  Midi,  54,  boulevard  Haussmann.  —  Paris.  —  F 

—  —  d'Orléans,  8,  rue  de  Londres.  —  Paris.  —  F 

—  —  de  l'Ouest,  20,  rue  de  Rome.  —  Paris.  —  F 

—  —  de  Paris  à  Lyon  et  à  la  Méditerranée,  88,  rue  Saint- 
Lazare.  —  Paris.  —  F 

Compagnie  des    Fonderies   et  Forges   de  l'Horme,  8,  rue   Victor-Hugo.    —    Lyon 
(Rhône).  —  F 

—  du  Gaz  de  Lyon,  7,  rue  de  Savoie.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 

—  Parisienne  du  Gaz,  6,  rue  Condorcet.  —  Paris.  —  F 

—  des  Messageries  Maritimes,  1,  rue  Vignon.  —  Paris.  —  F 

—  des  Minerais  de  fer  magnétique  de  Mokta-el-Hadid    (le  Conseil  d'Ad- 

ministration de  la),  26,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris.  —  F 

—  des  Mines,  Fonderies  et  Forges  d'Alais,  7,  rue  Blanche.  —  Paris.  —  F 

—  des  Mines  de   houille  de  Blanzy  (Jules  Chagot  et  C'^),  à  Montceau-les- 

Mines  (Saône-et-Loire),  et  44,  rue  des  Mathurins.  —  Paris.  —  F 

—  des  Mines  de  Roche-la-Molière  et  Firminy,  13,  rue  de  la  République. 

—  Lyon  (Rhône).  —  F 

—  des  Salins  du  Midi,  84,  rue  de  la  Victoire.  —  Paris.  —  F 

Compayré  (Gabriel),  Corresp.  de  l'inst.,  Rect.  de  l'Acad.,  anc.  Député,  30,  rue  Cavenne. 

—  Lyon  (Rhône). 

Connesson  (Ferdinand), Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  9,  boulevard  Denain.  —  Paris.  —  R 
Conrad  (Louis,  Théophile),  anc.  Attaché  à  l'Admin.  gén.  de  l'Assist.  pub.,  18,  Grande- 
Rue.  —  Bourg-la-Reine  (Seine). 
Constant  (Lucien),  Avocat,  66,  rue  des  Petits-Champs.  —  Paris. 
*Contamin  (Félix),  Rent,  16,  rue  Fénelon.  —  Lyon  (Rliône). 

Coppet  (Louis  de),   Chim.,  villa  Irène,   rue  Magnan.  —  Nice  (Alpes-Maritimes).  —  F 
Coquerel  (Georges),  Chef  adj.  du  Cabinet  du  Min.  des  Colonies,  134,  boulevard  Saint- 
Germain.  —  Paris. 
Corbière  (Louis),  Prof,  de  Se.   nat.  au  Lycée,  Lauréat  de  l'inst.,  30,    rue  Dujardin. 

—  Cherbourg  (Manche). 

Corbin  (Paul),  Indust.,  anc.   Élève  de  l'Éc.  Polytech.  —  Lancey  (Isère). 

Cordier    (Henri),  Prof,   à  l'Éc.   des  Langues    orient,    vivantes,  3,   place  Vintimille. 

—  Paris.  —  R 

Cornet  (Auguste),  Mem.  du  Cons.  mun.,  6,  rue  de  Trévise.  —  Paris. 

Cornil  (M^^e  Victor),  19,  rue  Saint-Guillaume.  —  Paris. 

Cornil  (Victor),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp., 

Sénateur  de  l'Allier,  19,  rue  Saint-Guillaume.  —  Paris. 
Cornu  (Maie  Alfred),  9,  rue  de  Grenelle.  —  Paris.  —  R 
Cornu  (Alfred),  Wem.  de  l'inst.  et  du  Bureau  des  Longit.,  Ing.  en  chef  des  Mines,  Prof. 

à  l'Éc.  Polytech.,  9,  rue  de  Grenelle.  —  Paris.  —  F 
Cornu  (Félix),  Fabi-ic.  de  matières  tinct.  —  Riant-Port  par  Vevey  (Suisse). 
Cornu  (M'"e  Maxime),  27,  rue  Cuvier.  —  Paris. 
Cornu  (Maxime),  Prof.-Admin.au  Muséum  d'hist.  nat.,  Mem.  du  Cons.  sup.  de  l'Agric., 

27,  rue  Cuvier.  —  Paris. 
Gornuault  (Emile),   Ing.  des  Arts  et  Man.,  Dir.  de  la  Soc.  anonyme  du  Gas  et  Hauts 

Fourneaux  de  Marseille,  6,  rue  Le  Peletier.  —  Paris. 
D""  Cosmovici  (Léon),  Prof,  à  l'Uni v.,  11,  strada  Codrescu.  —  Jassy  (Roumanie). 
*Cossé  (Victor),  Raifineur,  1,  rue  Daubenton.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Cosset-DubruUe  (Edouard)  (fils),  Fabric.  de  lampes  de  sûreté  pour  mines,  3,  rue  de 

Toul.  —  Lille  (Nord). 
Cossmann  (Maurice),   Ing.,   Chef  des  serv.  techniques  de  l'Exploit.,  à  la    Camp,  des 

Chem.  de  fer  du  Nord,  anc.  Élève  de  l'Éc.  cent,  des  Arts   et  Man.,  95,  rue  de  Mau- 

beuge.  —  Paris. 


f.Vlll  ASSOCIATION    l'IlAKÇAlSE 

Costa-Couraça  (Joào  da),  Ing.  au  corps  d'ing.    des  Trav.  pub.,  6,  rue  Rosa-Aranjo. 

—  Lisbonne  (Portugal). 

*  Costa  (Abdon),  Prop.,  40,  rue  des  Augustins.  —  Perpignan  (Pyrénées-Orientales). 

Coste  (Adolphe),  Publiciste,  4,  cité  Gaillard  (rue  Blanche).  —  Paris. 

Goste  (Eugène),  6,  rue  des  Capucins  —  Lyon  (Rhône). 

Coste  (Louis),  anc.  Notaire,  10,  rue  Mi-Carême.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

Coste  (Louis),  Doct.  es  let.,  Biblioth.  de  la  Ville.  —  Salins  (Jura). 

Cotard  (Charles),  Ing.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  1,  rue  Misk.  —  Péra-Constanti- 
no(ile  (Turquie). 

Cottance,  Nég.  en  diamants,  39,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris. 

Cottancin  (Rémi,  Jean,  Paul),  Ing.  des  Arts  et  Mau.  (Trav.  en  ciment  avec  ossat.  métal.)» 
2:2,  rue  de  Chaligny.  —  Paris. 

Cottereau-Rhem  (Charles).  —  Pagny-sur-Moselle  (Meurthe-et-Moselle). 

Cottignies  (Paul),  Proc.  de  la  République,  2,  rue  Denfert-Rochereau.  —  Alger-Mustapha. 

Couband  (Paul),  Sec.  gén.  de  la  Comp.  fermière  de  Vichy,  18,  rue  de  Bruxelles.  —  Paris. 

Couderc  (Alphonse),  Nég.  en  charbons,  3,  rue  Forissier.  — Saint-Élienne  (Loire). 

Couffinhal  (Gustave),  Ing..  12,  rue  de  la  Préfecture.  —Saint-Étienne  (Loire). 

Goulet  (Camille).  Libr.-Édit.,  5,  Grande-Rue.  —  Montpellier  (Hérault). 
*Gouneau  i Emile),   Prop., 4,  rue  du  Palais. —  La  Rochelle  (Charente-Inférieure). 

Counord  (E.),  Ing.  civ.,  127,  cours  du  Médoc.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Coupier  (T.),  anc.  Fabric.  de  prod.  chim.  —  Saint-Denis-Hors  par  Amboise  (Indre-et- 
Loire). 
*Cousin  (Henri),  Doct.  es  se,  Prép.  à  la  Fac.  des  se,  1,  avenue  des  Gobelins.  —  Paris. 
*Couprie  (Louis),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  71,  rue  Saint-Sernin.  —  Bordeaux  (Gironde). 

—  R 

Couriot  (Henri),  Prof,  à  FÉc.  des  Hautes-Études  com.  et  à  FÉc.  spèc.  d'Archi t.,  Chargé 

de  Cours  à  FÉc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  3,  rue  de  Logelbach.  —  Paris. 
Courjon  (M™e  Antonin),  14,  rue  de  la  Barre.  —  Lyon  (Hhône). 
Dr  Courjon  (Antonin),  Dir.  de  la  Maison  de  santé  de  Meyzieux,  14,  rue  de  la  Barre. 

—  Lyon  (Rhône). 

*D''  Courmont  (Jules),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chef  des  trav.  de  Bactériologie,  Méd.  des- 

Hôp.,  17,  rue  Victor-Hugo.  —  Lyon  (Rhône). 
Courtefois  (Gustave),  Indust.,  14,  rue  du  Temple.  —  Paris. 

Courtois  (Henry),  Lie.  es  se.  phys.,  château  de  Muges.  —  Damazan  (Lot-et-Garonne). 
Courtois  de  Viçose,  3,  rue  Mage.  —  Toulouse  (Haute-Garonne).  —  F 
Cousin  (Pierre),  Prof,  au  Lycée,  37,  rue  de  Bras.  —  Caen  (Calvados). 
Coutagne  (Georges),  Ing.  des  Poudres  et  Salpêtres,  le  Défends.  — Roussel  (Boucbes-du- 

Rhône).  —  R 
Coutanceau  (Alphonse),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  3,  rue  Michel.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Couten  (Louis),  Minotier,  52,  rue  de  Puty.  —  Verdun  (Meuse). 
Coutil  (Léon),  Présid.  de  la  Soc.  normande  d'Éludés  préhist.,  rue  aux  Prêtres.  —  Le& 

Andelys  (Eure). 
Coutreau  (Léon),  Prop.  —  Branne  (Gironde). 

Couve  (Charles),  Courtier  d'assur.,  28,  rue  Castéja.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Couvreux  (Abel),  Ing.,  78,  rue  d'Anjou.  —  Paris. 
*Couzinet  (Henri),  anc.  Notaire.  —  Saint-Sulpice-d'Eymet  (Dordogne). 
Couzy  (Louis).  Insp.-Ing.  des  Postes  et  Télég.  —  Montpellier  (Hérault), 
Coyne  (Paul,  Louis),  Prof,  à  In  Fac.  de  Méd.,  8,  rue  de  Verteuil.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Coze  (André)  (fils),  Dir.  de  FUsine  à  gaz,  5,  rue  des  Romains.  —  Reims  (Marne). 
Crafts  (M.),  Chim.,  30,  avenue  Henri-Martin.  —  Paris. 
Crapez  (M°ïe  Auguste).  —  Landrecies  (Nord). 
Crapez  (Auguste),  Nég.   —  Landrecies  (Nord). 
Crapon  (Denis).  —  Pont-Évêque  par  Vienne  (Isère).  —  R 
Craponne  (Paul  de),  Ing.  princ.  de  la  Comp.  du  Gaz,  anc.  Élève  de  FÉc.  cent,  des  Arts 

et  MHn.,2,cours  Bayard. —  Lyon  (Rhune). 
Cravoisier  (Emile),  Mem.  du  Cons.  et  Sec.  adj.  de  la  Soc.  de  Géog.  com.  de  Pai-is,  10,  rue 

Lord-Byrun.  —  Paris. 
Crépy  (Paul),  Présid.  de  la  Soc.  de  Géog.  de  Lille,  28,  rue  des  Jardins.  —  Lille  (Nord).—  R 
Créquy  (M"'eOctavie),  99,  boulevard  Magenta   —  Paris. 
Crespel  (Charles),  Nég.,  54,  rue  Gambetla.  —  Lille  (Nord). 
Crespel-Tilloy  (Charles),  Manufac,  14,  rue  des  Fleurs.  —  Lille  (Nord).  —  R 
Crespin  (Arthur),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Mécan.,  23,  avenue  Parmentier.  —  Paris.  —  R 


POUR   L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  HX 

Creuzau  (M^e  Georges),  62,  me  Sainte-Catherine.  —  Dordcaux  (Gironde). 

Creuzan  (Georges),  Fabric.  d'Inst.  de  chirurg.,  62,  rue  Sainte  Catherine.  —  Bordeaux 
(Gironde). 

Crié  (L.),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.,  Corresp.  de  FAcad.  de  Méd.,  79,  avenue  du  Gué-de- 

Baud.  —  Rennes  (Ille-et-Vilaine). 
*D'  Crimail  ^Ernest),  Chirurg.  de  la  Maternité,  17,  rue  Crébillon.  —  Nantes  (Loire-In- 
férieure). 

Dr  Ciritzman  (Daniel),  anc.  Int.  des  Hôp.,  45,  avenue  Kléber.  —Paris. 

Croizier  (Jean-Baptiste),  Expert-Agion.,  52,  rue  de  la  Paix.  —  Saint-Élienne (Loire). 

Dr  Gros  (François),  Méd.  princ.   de  l"?  cl.  de  Farmèe  en  retraite,   6,  rue  de  FAngo. 

—  Perpignan  (Pyrénées-Orientales).  —  R 
Cros-Mayrevieille  (Gabriel),  Publiciste.  —  Narbonne  (Aude). 

*Grouan   Fernand),  Armât.,  v.-Présid.  de  la  Ch.  de  Com.,  14,  rue  Héronnière.  —  Nantes 

(Loire-Inférieure).  —  F 
Crouslé  (Léon),  Prof,  à  la  Fac.  des  Lot.,  58,  rue  Claude-Bernard.  —  Paris. 
Crova  (André),  Corresp.  de  FInst.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  12  bis,  rue  du  Carré-du-Roi . 

—  Montpellier  (Hérault). 

D""  Cruet,_  2,  rue  de  la  Paix.  —  Paris. 

Cugnin  (Emile,  Antoine),  Chef  de  Bat.  du  Génie  en  retraite,  192,  rue  de  Vaugirard. 

—  Paris. 

D""  Culot  (Charles),  anc.  Int.  des  Hôp.,  6,  rue  de  la  Répubhquc.  —  Maubeuge  (Nord). 
Cunisset-Carnot  Paul),  Premier  Présid.  de  la  Cour  d'Ap.,  19,  cours  du  Parc.  —  Dijon 

(Côte;d'Or).  —  R 
Curé  (Emile),  Prop.,  anc.  s. -Préfet.  —  Provins  (Seine-et-Marne). 
Curie  (Jules),    Lieut. -Colonel  du  Génie  en  retraite,    155,    boulevard  de  la    Reine. 

—  Versailles  (Seine-et-Oise). 

Cussac  (Joseph  de),  Insp.  adj.  des  forêts,  rue  Saint-Jean.  —  Beaune  (Côte-d'Or). 

Cuvelier  (Eugène),  Prop.  —  Thomery  (Seine-et-Marne). 

Di-  Dagrève  (Élie),  Méd.  du  Lycée  et  de  FHôp.  —  Tournon-sur-Rhône  (Ardèche).  —  R 

D""  Daguenet  (Victor),  Méd.-Maj.en  retraite,  44,  Grande-Rue.  —  Besançon  (Doubs). 

Daleau  (François).  —  Bourg-sur-Gironde  (Gironde). 

Dalligny  (A.),  anc.  Maire  du  Ville  arrond.,  5,  rue  Lincoln.  —  Paris.  —  F 

Damoizeau,  17,  rue  Saint-Ambroise.  —  Paris. 

Damoy  (Julien),  Nég.,  31,  boulevard  de  Sébastopol.  —  Paris. 

Danel,  Imprim.,  93,  rue  Nationale.  —  Lille  (Nord). 

Daney  (Alfred),  Nég.,  anc.  Maire,  36,  rue  de  la  Rousselle.  —  Bordeaux  (Gironde). 
*Banguy  (Louis),  Prof,  départ,  d'agnc.  de  la  Loire-Inférieure,  1,  quai  Duquesne. —  Nantes 

(Loire-Inférieure). 
*Danguy  (Paul),  Lie.  es  se,  Prépar.  de  Botan.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  7,  rue  de  FEure. 

—  Paris.  —  R 

Daniel  (Lucien),  Doct.  es  se.  nat.,  Prof,  au  Lycée,  28,  rue  de  Paris.  —  Rennes  (Ille- 
et-Vilaine). 

Danton,  Ing.  civ.  des  Mines,  6,  rue  du  Général-Henrion.  —  Neuilly-sur-Seine  (Seine).  —F 

Darbas  (Louis),  Conserv.  du  Musée  Georges  Labit,  23,  rue  d'Orléans.  — Toulouse  (Haute- 
Garonne). 

Dard  (Jules,  Marius),  Minoterie  Narbonne.  —  Hussein-Dey  (départ.  d'Alger). 

D''  Darin  (Gustave),  41,  boulevard  des  Capucines.  —  Paris. 

Darlan  (Jean),  anc.  Min.  de  la  Justice,  Mem.  du  Cons.  gén.  de  Lot-et-Garonne,  22,  rue  de 
Bellechasse.  —  Paris. 

Darras  (A.),  Nég.,  1,  rue  Keller.  —  Paris. 

Darrasse  (Léon),  Fabric.  de  prod.  chim.,  13,  rue  Pavée-Marais.  —  Paris. 
*D'  Darzens  (Georges),  Répét.  de  Chimie  à  l'École  Polytechn.,    24.  rue  de  la  Cerisaie. 

—  Paris. 

Dr  Dassieu  (Mathieu),  G,  rue  Serviez.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 

Dassonville  (Charles,  Léon),  Doct.  es  se,  Vétér.  en  1°'  au  I2e  Rég.  d'Artil.  —  Vin- 

cennes  (Seine). 
Dattez,  Pharm.,  17,  rue  de  La  Villette.  —  Paris. 
*Di  Dauriac  (Adhémar),  37,  rue  Saint-Léonard.  —  Nantes  (Loire- Inférieure). 
Dauriat,  Chef  de  dépôt  en  retraite  de  la  Comp.  des    Chem.  de  fer  de  l'Est,  18,   rue 

Lécluse.  —  Paris. 
Daussargues  (Achille),  Agent  Voyer  en  chef  de  Tarn-et-Garonne.  —  Montauban  (Tarn- 

et-Garonne' . 


LX  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Davanne  (Alphonse)  ,  v.-Présid.  de  la  Soc.  franc,  de  Photoçj.,  82,  rue  des  Petits- 
Champs.  —  Paris. 

Daveluy  (Charles),  Dir.  gén.  hon.  des  Contrib.  dir.  et  du  Cadastre.  107,  boulevard 
Brune.  —  Paris. 

David  (Arthur),  29,  rue  du  Sentier.  —  Paris.  —  R 

David  (Emile),  Pharm.  —  Objat  (Corrèze). 

Dax  (le  Comte  Armand  de),  Ing.  civ.,  Sec.  admin.  de  la  Soc.  des  Ing.  cit.  de  France, 
19,  rue  Blanche. —  Paris. 

Daymard  (Victor),  anc.  Ing.  de  la  Marine,  Ing.  en  chef  de  la  Comp.  gén.  Transat., 
47,  rue  de  Courcelles.  —  Paris. 

Décès  (M"ie  Arthur),  70,  rue  Chanzy.  —  Reims  (Marne). 

Dr  Décès  (Arthur),  Prof,  à  TÉc.  de  Méd.,  70,  rue  Chanzy.  —  Reims  (Marne). 

D""   Dechamp   (Paul,  Jules) ,  Méd.   princ.  de  la  Marine    en  retraite,   villa  Richelieu. 

—  Arcachon  (Gironde). 

Defaye  (Paul),  Indust.,  7,  place  Jourdan.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 

Defforges  (Gilbert),  Lieut. -Colonel  d'Infant.,  Breveté  hors  cadre,  ambassade  de  France. 

—  Constanlinoplc  (Turquie). 

Defrenne  (Adolphe),  Prop.,  295,  rue  Nationale.  —  Lille  (Nord). 

Degeorge  (Hector),  Archit.  S.  C.,  Expert  près  le  Trib.  civ.  et  le  Cons.  de  Préfect.  de 

la  Seine,  151,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 
Deglatigny  (Louis),  Nég.  en  bois,  11,  rue  Biaise-Pascal.  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  R 
Degorce  (Marc,  Antoine),  Pharm.  en  chef  de  la  Marine  en  retraite,  42,  rue  des  Semis. 

—  Royan-les-Bains  (Charente-Inférieure).  —  R 

Degousèe  (Edmond),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  164,  boulevard  Haussmann.  —  Paris.  —  F 

Degrange-Touzin  i  Armand),  Avocat,  31,  boulevard  Gambetta.  —  Cahors  (Lot). 

Dehalle  (M'i"  Euphémie),  Prof.  —  Rive-de-Gier  (Loire). 

Dehaut  (E.),  147,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis.  —  Paris. 

Dehaut  (Félix),  Pharm.  de  l^e  cl.,  147,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis.  —  Paris. 

D""  Dehenne    Albert),  34,  rue  de  Berlin.  —  Paris. 

Dehérain  (Pierre,  Paul),  Mem.  de  Flnst.,  Prof,  au  Muséum  d'hist.  nat.  et  à  l'Éc.  nat. 
d'Agric.  de  Grignon,  1,  rue  d'Argenson.  —  Paris. 

Déjardin  (E.),  Pharm.  de  l^e  cl.,  anc.  Int.  des  Hôp.,  109,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Dejean  de  Fonroque  (Abel),  Chef  de  serv.  de  la  Comp.  du  Canal  de  Sues  en  retraite, 
202,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Dejou  (Paul),  Pharm.  de  l^e  cl.  —  La  Ferté-Alais  (Seine-et-Oise). 

D''  Delabost  (Merry),  Dir.  hon.  et  Prof,  de  l'Éc.  de  Méd.,  Chirurg.  en  chef  de  l'Hôtel- 
Dieu  et  des  Prisons,  76,  rue  Ganterie.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Delacour  (Théodore),  70,  rue  de  la  Faisanderie.  —  Paris. 

Delafon  (Maurice),  Ing.  sanitaire,  Indust.,  14,  quai  de  la  Râpée.  —  Paris. 

Delage  (Pierre,  Joseph),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Adj.  au  Maire  du  Xle  arrond.,  90,  bou- 
levard Richard-Lenoir.  —  Paris. 
*Delage  (Yves,)  Prof,  à  la  Fae.  des  Se.  de  Paris,  14,  rue  du  Marché.  —  Sceaux  (Seine). 

Delagrave  (Charles),  Libr.-Édit.,  15,  rue  Soufflot.  —  Paris. 

Delahodde-Destombes  (Victor),  Nég.,  19,  rue  Gauthier-de-Chàtillon.  —  Lille  (Nord). 

Delaire  (Alexis),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  d'Économ.  sociale,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech., 
238,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 

D''  Delaporte,  24,  rue  Pasquier.  —  Paris.  —  R 

Delattre  (Carlos),  Filât.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,   126,  rue  Jacquemars-Giélée. 

—  Lille  (Nord).  —  R 

Delaunay  (Henri),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  39,  rue  d'Amsterdam.  —  Paris.  —  R 

Del  Boca  (Thomas),  Ing.  civ.  des  Mines.  —  Majunga  (Madagascar). 

Delbosc  (Hippolyte),  Dir.  des  Contrib.  dir.,  13,  rue  des  Croisiers.  —  Caen  (Calvados). 

Delbrûck  (Jules),  Agric,  42,  cours  du  Chapeau-Rouge.  —  Bordeaux. 

Delcominète    (Emile),  Prof,   à  l'Éc.    sup.  de  Pharm.,   23,  rue   des  Ponts.  —  Nancy 

(Meurthe-et-Moselle). 
'De  L'Épine  (Paul),  Rent.,  7,  rue  de  la  Grande-Chaumière.  —  Paris.  —  R 
Delesse  (Mi"e  V^),  59,  rue  Madame.  —  Paris.  —  R 
Delessert  de  MoUins  (Eugène),  anc.  Prof.,  villa  Verte-Rive.  —  CuUy  (canton  deVaud) 

(Suisse).  —  R 
Delestrac  (Lucien),   Ing.  en  chef  des  P.    et  Ch.,    3,   rue  Marengo.   —   Saint-Étienne 

(Loire).  —  R 
*Delisle  (M^^e  Fernand),  35,  rue  de  l'.Yrbalète.  —  Paris. 


POL'R    L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  LXI 

*Dr  Delisle  iFernand),  35,   rue  de  l'Arbalète.  —  Paris. 
Delmas  (Charles),  Prop.,  11,  rue  Demouilles.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Delmas  iFernand),  Ing.,  Archit.,  Prof.  d'Archit.  à  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  4,  rue 

de  Lota  ^135,  rue  de  Longchamps).  —  Paris. 
Delmas  (Jules),  Étud.,  4,  place  Longchamps.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Delmas  (Julien^  Armât.,  M,  quai  Duperré.  —  La  Rochelle  (Charente-Inférieure). 
Delmas  (Louis,  Eugène),  Ing.  princ.  chez  MM.  Schneider  et  C'e,  anc.  Elève  de  l'Éc. 

Polytech.,  2H,  route  d'Épinac.  —  Le  Creusot  (Saône-et-Loire). 
Dr  Delmas  (Maurice),  Méd.  des  Thermes  de  Dax,  4,  place  Longchamps.  —  Bordeaux 

(Gironde). 
Delmas  (M'"e  V'-  Paul),  5,  place  Longchamps.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
Deloche  (René),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.,  78,  rue  Mozart.  —  Paris. 
Delocre,  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.,  1,  rue  Lavoisier.  —  Paris. 
Delomier  (Julien),  Fabric.  de  rubans.  —  Feurs  (Loire). 

Delon  (Ernest),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  27,  rue  Aiguillerie.  —  Montpellier  (Hérault).  —  R 
D""  Delore  (Xavier),  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  anc. 

Chirurg.  en  chef  de  la  Charité,  22,  rue  Saint-Joseph.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 
Delorme  (Eugène),  Chef  de  Bureau  au  Min.  des  Fin.,  14,  rue  du  Regard.  —  Paris. 
'Delort  Jean-Baptiste),  Prof,  au  Collège.  —  Saint-Claude  (Jura). 
Delpech  (L.),  9,  rue  Jean-Jacques-Bel.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Delrieu,  anc.  Notaire,  42,  rue  des  Trois-Conils.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Délugin  (Mn^^  Antoine),  26,  rue  de  la  Boëtie.  —  Périgueux  (Dordogne). 
Délugin  (Antoine),  anc.  Pharm.,  26,  rue  de  La  Boëtie.  —  Périgueux  (Dordogne). 
Delune  (Théodore),  Nég.  en  ciment,  94,  quai  de  France.  —  Grenoble  (Isère). 
Deluns-Montaud  (Pierre),  anc.  Min.  des  Trav.  pub..  Min.  plénipotentiaire,  Chef  de  la 

Div.  des  Archives  au  Min.  des  Af.  étrangères,  3,  rue  des  Beaux-Arts.  —  Paris. 
D'"  Delvaille  (Camille).  —  Bayonne  (Basses-Pyrénées).  —  R 
Demarçay  (Eugène),  anc.  Répét.  à  l'Éc.  Polytech.,    8    bis,  boulevard  de  Courcelles, 

—  Paris.  —  R 

Démarres  (Robert),  20,  rue  de  Penthièvre.  —  Paris. 

Demay  (Prosper),  Entrep.  de  trav.  pub.,  18,  rue  Chaptal.  —  Paris.  —  F 

Demesmay  (Félix),  Fabric.  de  ciment  de  Portland.  —  Cysoing  (Nord). 

Démichel  Alphonse),  Construc.  d'instrum.  de  précis.,  24,  rue  Pavée-Marais.  —  Paris. 

Demierre  (Marins),  3,  rue  de  Rouvray.  —  Neuilly-sur-Seine  (Seine). 

Demoget  (Charles),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Archit.  de  la  Ville,  9,  rue  de  Sébastopol. 

—  Bar-le-Duc  (Meuse). 

D""  Demonchy  (Adolphe),  37,  rue  d'Isly.  —  Alger.  —  R 

Dëmonet  (François,  Charles),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Mem.  du  Cons.  mun.,  19,  rue 
de  la   Commaiiderie.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

Démons  (Albert),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  18,  cours 
du  Jardin-Public .  —  Bordeaux  (Gironde). 

Demoussy  (Emile),  Assistant  de  physiol.  végét.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  10,  rue  Chap- 
tal. —  Levallois-Perret  (Seine). 

D""  Denairie  (Joseph),  Int.  à  FHôtel-Dieu,  1,  rue  Antonin-Moine.  —  Saint-Étienne 
(Loire). 

Denigès  (Georges),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  53,  rue  d'Alzon.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Deniker  (Joseph),  Doct.  es  se,  Biblioth.  du  Muséum  d'hist.  nat.,  36,  rue  Geoffroy- 
Saint-Hilaiie.  —  Paris. 

Denise  (Lucien),  Archit.,  Ing.  des  Arts  et  Man.,  17,  rue  d'Antin.  —  Paris. 

Denoyel  (Antonin),  Prop.,  9,  rue  du  Plat.  —  Lyon  (Rhône). 

Denuzière  (Charles),  Distillateur-Liquoriste,  6,  rue  du  Gènéral-Foy.  —  Saint-Étienne 
(Loire). 

Denys  (Marcel),  Maître  de  verreries.  —  Courcy  par  Loivre  (Marne). 

Denys  (Roger),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  1,  rue  de  Courty.  —  Paris.  —  R 

Depaul  (Henri),  Agric,  château  de  Vaublanc.  —  Plemet  (Côtes-du-Nord).  —  R 

Dr  Depéret  (Charles),   Prof,  de  Géol.  à  la   Fac.  des  Se,  16,    quai   Claude-Bernard. 

—  Lyon  (Rhône). 

Dépierre  (^Joseph),  Ing.-Chim.  —  Cernay  (Alsace-Lorraine).  —  R 

Deprez  (Edouard),  Chef  de  Divis.  à  la  Préf.  de  l'Aisne,   8,  rue   Milon-de-Marligny. 

—  Laon  (Aisne). 

Deprez  (Marcel),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  au  Conserv.  nat.  des  Arts  et  Met.,  23,  avenue 
de  Marigny.  —  Vincennes  (Seine). 


LXII  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Dequoy  (J.),  Prop.,  67,  boulevard  Victor-Hiigo.  —  Lille  (Nord). 

*Déroualle  (Victor)  (père),  Ing.civ.,  14,  avenue  de  Launay.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
D'  Deroye  (André),  Dir.  de  FÉc.  de  Méd.,  17,  rue  Piron.  —  Dijon  (Côte-d'Or). 
Deroye  (Fernand),  Insp.  adj.  des  Forêts,  1,  rue  Sambin.  —   Dijon  (Côle-d'Or). 
Dervillé  (Stéphane),  Nég.  en  marbres,  Présid.  du  Trib.  de  Com.,  37,  rue   Fortuny. 

—  Paris.  —  R 

Sesbois  (Emile),  17,  boulevard  Beauvoisine. —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  R 
Desbonnes  (F.),  Nég.,  5,  cours  de  Gourgues.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
Descamps  (Maurice),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  22,  rue  de  Tournai.  —  Lille  (Nord). 
Deschamps  (Arnold),     v. -Présid.   au   Trib.  de  l^e   inst.,  17,  rue    de    la     Poterne. 

—  Rouen   (Seine-Inférieure). 

Dr  Deschamps  (Eugène),  Prof,  de  Phys.  à  l'Éc.  de  Méd.,  22,  rue  la  Monnaie.  —  Rennes 
(Ule-et- Vilaine). 

Seschamps  (Georges),  Pharm.  de  1'"''  cl..  Sec.  gén.  de  la  Soc.  de  Pharm.  du  Centre, 
10,  rue  de  l'Horloge.  —  Riom  (Puy-de-Dôme). 

Bescos  (André),  Étud.  en  méd.,  7,  rue  de  la  Charité.  —  Lyon  (Rhône). 

Des  Étangs  (A.),   Présid.  hon.  du  Trib.  civ.  —  Châtillon-sur-Seine  (Côte-d'Or). 

Desharnoux,  69,  rue  Monge.  —  Paris. 

Deshayes   (Victor),  Ing.  civ.  des  Mines,  79,  rue  Claude-Bernard.  —  Paris. 

Deslandres  (Henri),  Doct.  es  se,  Astronome  à  l'Observatoire  de  Meudon,  anc.  Élève 
de  l'Éc.  Polytech,,  43,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 

Desmarets,  Dir.  de  l'Observât,  météor.,  11,  rue  Portier.—  Douai  (Nord). 

Desmaroux  (Louis),  Ing.  en  chef  des  Poudres  et  Salpêtres,  en  retraite,  32,  rue  Lacé- 
pède.  —  Paris. 

Desormos,  Ing.  en  cbef  des  P.  et  Ch.  —  Sisteron  (Basses-Alpes). 
*  Despécher  (Jules),  37,  rue  Caumartin.  —  Paris. 

Despierres  (Albert,  Léon),  Étud.  en  méd.,  21,  rue  Bréa.  —  Paris. 

D"'  D'Espine  (Adolphe),  Prof,  de  Palhol.  int.,  6,  rue  Beauregard.  —  Genève  (Suisse). 

Dr  Desprez  (Eugène,  Marius),  27,  rue  de  la  Sous  Préfecture.  —  Saint-Quentin  (Aisne). 

Desprez  (H.),  Dir.  du  Comptoir  Maritime,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  6,  place  de  la 
Bourse.  —  Paris. 

Desroziers  (Edmond),  Ing.  élect.,  Expert  près  le  Trib.  de  la  Seine  et  Arbitre  près  le 
Trib  de  Com.,  10,  avenue  Frochot.  —  Paris. 

D"^  Destot  (Etienne),  15,  rue  Saint-Dominique.  —  Lyon  (Rhône). 

Dethan  (Adhémar),  Pharm.  de  1'"  cl.,  25,  rue  Baudin.  —  Paris. 

Dethan  (Georges),  Étud.  en  pharm.,  26,  rue  Baudin.  —  Paris. 

Détroyat  (Arnaud).  —  Bayonne  (Basses-Pyrénées).  —  R 

Deullin  (Marcel),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  24,  rue  du  Collège.  —  Épernay  (Marne). 

Devay  (Justin),  82,  rue  Taitbout.  —  Paris. 

D''  Devic  lEugènej,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  4,  rue  Sainte-Catherine.  —  Lyon- 1 Rhône) . 

Devienne  (Joseph),  Cons.  à  la  Cour  d'Ap.,  1,  rue  Vaubecour.  —  Lyon  (Rhône). 

Deville  (Jean,  Baptiste),  Fabric.  de  rubans,  14,  rue  de  la  République.  —  Saint-Étienne 
(Loire). 

Deville  (Jules),  Nég.,  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  24,  rue  Lafon.  —  Marseille  (Bouches  du- 
Rhône). 

Dewalque  i François),  Ing.,  Prof,  de  Chim.  indust.  à  l'Univ.,  26,  rue  des  Joyeuses- 
Entrées.  —  Louvain  (Belgique). 

Dewatines  (Félix),  Relieur,  Artiste-Peintre,  Admin.  du  Musée  des  Arts  décoratifs, 
87,  rue  Nationale.  —  Lille  (Nord). 

*Dezaunay  (Valentin),  Prop.,  1,  rue  d'Argentré.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Dharvent  Isaïei,  Mem.  de  la  Com.  des  Monum.  hist.  du  Pas-de-Calais,  16,  boulevard 
Frédéric-Degeorges.  —  Bélhune  (Pas-de-Calaisj. 

'D'  Dianoux  (Edouard),  Prof,  à  l'Ec.  de  Méd.,  1,  rue  Affrc.  —  Nantes  iLoire-lniéiieure). 

Dida  (A.),  Chim.,  22,  boulevard  des  Filles-du-Cahaire.  —  Paris.  —  R 

Dièderichs-Perrégaux,  Manufac.  —  Jallieu  par  Bourgoin  (Isère). 

Dietz  (Emile),  Pasteur.  —  Rothau  (Alsace-Lorraine).  —  R 

Dieulafoy  (Georges),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp. 
38,  avenue  Montaigne.  —  Paris. 

Digeon  (Jules),  lng.-Construct.de  modèles  pourl'Enseign.,  19,  rue  du  Terra ge.  —Paris. 

Dislére  (Paul),  Présid.  de  Sec.  au  Cons.  d'État,  Mem.  du  Cons.  de  TOrdre  de  la 
Légion  d'Honneur,  anc.  Ing.  de  la  Marine,  Présid.  du  Cons.  d'adniin.  de  l'Éc.  colo- 
niale, 10,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris.  —  R 


POUR    L  AVAiNCEMENT   DES    SCIENCES  LXIII 

Dissard  (Paul),  Conserv.  des  Musées  de  la  Ville  (Palais  des  Arts),  place  des  Terreaux. 

—  Lyon  (Rhône). 

Doin  (Octave),  Libr.-Edit.,  8,  place  de  TOdéon.  —  Paris. 

Doisy  (H.,  L,),  Fabric.  de  suer,  et  Cullivat.  —  Margny-lez-Compiègne  (Oise). 

DoUfus  (Adrien),  Dir.  de  la  Feuille  des  Jeunes  Naluralisles,  35,  rue  Pierre-Charron. 

—  Paris. 

Dollfus  (M'ue  Auguste),  53,  rue  de  la  Côte.  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure).  —  F 

Dollfus  (Auguste),  Présid.  de  la  Soc.  indust.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 

Dollfus  (Charles),  16,  avenue  Bugeaud.  —  Paris. 

Dollfus  (Gustave),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Filât.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine).  —  R 

Dombre   (Louis),  Ing.   civ.    des   Mines,  Admin.  des  Mines  de  Douchy.  —   Lourches 
(Nord). 

Domergue  {M'^^  Albert),  341,  rue  Paradis.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Domergue  (Albert),  Prof,   à  TÉc.  de  Méd.,  34-1,  rue  Paradis.  —  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône).  —  R 

Donnadieu,  Professeur  à  la  Fac.  catholique,  13,  rue  Basse-du-Port-au-Bois.  —  Lyon 
(Rhône). 

Di°  Donnezan  (Albert),   Présid.   de  la  Soc.   des  Méd.  et  Pharm.  des  Pyrénées-Orienl., 
5,  rue  Font-Froide.  —  Perpignan  (Pyrénées-Orientales). 

Dony  (Marcellin),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  327,  rue  Paradis.  —  Marseille  (Bouches-du- 
Rhône). 

D""  Dor  (Henri),  Prof.  hon.  à  l'Univ.  de  Berne,  0,  rue  du  Président-Carnot.  —  Lyon 

(Rhône). 
*Dr  Dorain  (Albert),  Méd.-Insp.  des  Éc.  pub.,  2,  rue  de  l'Echelle.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

Douay  (Léon),  1,  rue  Durand  (villa  Ninck).  —  Nice  (Alpes-Maritimes). 

Doumenjou  (Paul),  Avoué.  —  Foix  (Ariége). 

Doumerc  (Jean),  Ing.  civ.  des  Min.,   61,  rue  d'Alsace-Lorraine.  —  Toulouse  (Haute- 
Garonne).   —  R 

Doumerc  (Paul),  Ing.  civ.,  36,  rue  du  Vieux-Raisin.  —  Toulouse  (Haute-Garonne).  —  R 

Doumergue  (François),    Prof,     au    Lycée,    22,  boulevard   de    Sébastopol.    —   Oran 
(Algérie). 

Douvillé  (Henri),  Ing.  en  chef.  Prof,  à  l'Éc.  nat.  sup.  des  Mines,  207,  boulevard  Saint 
Germain.  —  Paris.  —  R 

Douvreleur  (Léon),  Indust.,  Présid.  du  Cons.  d'admin.  de  la  Soc.  anonyme  des  Aciéries 
et  Furg"S  de  Firminy.  —  Veauche  (Loire). 

D""  Doyen  (Eugène),  5,  rue  Cotta.  —  Reims  (Marne). 

Dr  Doyon  (A.),  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Eaux.  —  Uriage  (Isère),  et 
27,  rue  de  Jarente.  —  Lyon  (Rhône). 

Drake  del  Castillo  (Emmanuel),  2,  rue  Balzac.  —  Paris.  —  F 

*Dramard  (Léon),  Rent.,  8,  rue  Saint-Vincent.  —  Fontenay-sous-Bois  (Seine). 

D""  Dransart.  —  Somain  (Nord) .  —  R 

Dr  Dresch.  —  Pontfaverger  (Marne). 

Dreyfus  (Félix),  Nég.,  1,  rue  Bonaparte.  —  Paris. 

Dreyfus  (Ferdinand),    Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  anc.  Député,  98,  avenue  de  Villiers. 

—  Paris. 

•Drouet  (Paul),  Prop.,  23,  rue  Jean-Romain.  —  Caen  (Calvados.) 

Drouin  (Alexis),  Ing.-Chim.,  95,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 

Dr  Drouineau  (Gustave),  Insp.   gén.   des  Serv.  admin.  au  Min.  de  l'Int.,  19,  rue  Le 
Verrier.  —  Paris. 

Druart  (M^'e  Emile),  37,  chaussée  du  Port.  —  Reims  (Marne). 
*Druart  (Emile),  Nég.  en  mater,  de  construc.  et  charbons  de  terre,  37,  chaussée  du  Port. 

—  Reims  (Marne). 

Dubail-Roy   (Gustave),    Sec.    de    la    Soc.   belfortaine  d'Émulation,  42,  faubourg  de 

Montbéliai-d.  —  Belfort. 
Dubertret  (L.-M.),  Prop.,  11,  rue  Newton.  —  Paris. 
Dubessy  (M^e  Madeleine).  —  Nesles-la- Vallée  (Seine-et-Oise).  —  R 
Dubiau  (Paul),  Ing.   de  VAssoc.  des  Prop.  d'appareils  à  vapeur  du  Sud-Est,  80,  rue 

Paradis.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Dubief  (Mlle),  g  j,js^  i-ue  de  Moscou.  —  Paris. 
D''  Dubief  (Henri),  Méd.-Insp.  des  épidémies  du  départ,  de  la  Seine,   9   bis,  rue   de 

Moscou.  —  Paris. 


LXIV  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

*D''  Dublassy  (Etienne),  44,  rue  de  la  République.  —  Oullins  (Rhône). 
Dubois  (Albert),  anc.  Juge  sup.  au  Trib.  civ.  —  La  Châtre  (Indre). 
Dubois  (Frédéric),  s.-Dir.  de  Tlmprim.  Chaix,  20,  rue  Bergère.  —  Paris. 
Dubois  (Henri),  Prop.,  19,  rue  de  Berri.  —  Paris. 
Dubois  (Marcel),  Professeur  à  la  Fac.  des  Lettres.,  76,  rue  Notre-Darae-des-Champs. 

—  Paris, 

Dr  Dubois  (Raphaël),  Professeur  à  la  Fac.  des  Se,  27,  rue  du  Juge-de-Paix  —  Lyon 
(Rhône). 

Dubois  de  l'Eslang  (Etienne),  Insp.  des  Fin.,  43,  rue  de  Courcelles.  —  Paris. 

Dubourg  (A.),  Avoué  à  la  Cour  d'Ap.,  51,  rue  de  la  Devise.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Dubourg  (Elisée),  Doct.  es  se..  Chef  des  trav.  de  chim.  à  la  Fac.  des  Se,  66,  rue 
Pélegrin.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Dubourg  (Georges),  Nég.  en  drap.,  45,  cours  Victor-Hugo.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Dubourg  (Paul),  Nég.,  Mem.  du  Cons.  gén.,  5,  rue  du  Perron.  —  Besançon  (Doubs). 

Dr  Dubreuïlh  (William),  Agr.  à  la  Fac.  de  Aléd.,  46,  cours  du  Jardin-Public.  —  Bor- 
deaux (Gironde). 

Duburcq-Gastellier  (Félix-Amable),  Renf.,  rue  de  Coulommiers.  —  La  Ferté-sous- 
Jouarre  (Seine-et-Marne). 

Duchâtaux  (Victor),  Avocat,  anc.  Présid.  de  VAcad.  nat.  de  Reims,  12,  rue  de  i'Échau- 
dei'ie.  —  Reims  (Marne). 

Duchemin  (Emile),  Présid.  delà  Ch.  de  Com.,  33, place  Saint-Sever.  —  Rouen  (Seine- 
Inférieure). 

Duchemin  (Paul,  Henri),  Dir.  de  la  Comp.  gén.  des  Transports,  33,  place  Saint-Sever. 

—  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Dr  Duchemin  (Victor,  Eugène,  Arsène),  Méd.  princ.  de  1"  cl.,  Dir.  du  serv.  de  santé 
du  9e  Corps  d'armée.  —  Tours  (Indre-et-Loire). 

Duclauz  (Emile),  Mem.  de  l'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  et  à 
rinst.  nat.  agronom.,  35  bis,  rue  de  Fleurus.  —  Paris.  —  R 

Duclos  (Lucien),  Fabric.  de  prod.  chim.  —  Croisset  par  Dieppedale  (Seine-Inférieure). 

Ducloux,  Vétèr.  en  2'  à  la  Dir.  de  FAgric,  34,  rue  de  l'Halfa.  —  Tunis. 
*Ducor  IM"""  Paul),  87,  avenue  de  Villiers.  —  Paris. 
*Ducor  (M"^  Marie-Thérèse),  87,  avenue  de  Villiers.  —  Paris. 
*D''  Ducor  (Paul),  87,  avenue  de  Villers.  —  Paris. 
*Ducretet  (Eugène),  Conslruc.    d'inst.    de    phys.,  75,    rue    Claude-Bernard.  —  Paris. 

Ducreux  (Alfred),  Nég.,  Consul  du  Paraguay,  Mem.  du  Cons.  d'arrond.,  9,  boulevard 
National.  —  Marseille  (Bonches-du-Rhône).  —  R 

Ducrocq  (Henri),  Cap.  au  B,-  Rég.  d'Artil.,  Breveté  d'Ét.-Maj.  —  Lunéville  (Meurthe-et- 
Moselle).  —  R 

Dufet  (Henri),  Maître  de  conf.  à  l'Éc.  norm.  sup.,  Prof,  de  Phys.  au  Lycée  Saint- 
Louis,  35,  rue  de  l'Arbalète.  —  Paris. 

Dufour  (Léon),  Dir.-adj.  du  Lab.  de  Biologie  végét.  —  Avon  (Seine-et-Marne).  —  R 

Dr  Dufour  (Marc),  Rect.,  Prof.  d'Ophtalmol.  à  l'Uiiiv.,  7,  rue  du  Midi.  —  Lausanne 
(Suisse).  —  R 

Dufresae,  Insp.  gén.  de  l'Univ.,  61,  rue  Pierre-Charron.  —  Paris.  —  R 

Dufresne  (L.),  Lient,  de  vaisseau  en  retraite,  La  Chaletière.  —  Sainte -Honorine- la - 
Guillaume  (Orne). 

Duguet  (Francis),  Chim.,  12,  rue  Le  Peletier.  —  Paris. 

Dr  Duguet  (Jean-Baptiste),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Méd. 
des  Hôp.,  60,  rue  de  Londres.  —  Paris. 

Duguet  (Raymond),  Étud.,  CO,  rue  de  Londres.  —  Paris. 

Duhem  (Arthur),  Manufac. ,  18,  rue  Saint-Génois.  —  Lille  (Nord). 

Dr  Dulac  (H.),  14,  boulevard  Lachéze.  —  Monlbrison  (Loire).  —  R 

Dr  Du  Lac  (Dieudonné).  —  La  Gauphine  par  Cazouls-ies-Béziers  (Hérault). 

Dumas  (Hippolyte),  Indust.,  anc.  Élève  de  FLc.  Polytech.  —  Mousquety  par  l'Isle- 
sur-Sorgue  (Vuucluse).  —  R 

Dumas-Edwards  (M^ne  J.-B.),  57,  rue  Cuvier.  —  Paris.  —  R 

Dumée  (Paul,),  Phariii.,  vis-à-vis  la  Cathédrale.  —  Meaux  (Seine-et-Marne). 

Duminy    Anatole),  Nég.  en  vins  de  Champagne.  —  Ay  (Marne).  —  R 

DumoUard  (Félix),  G,  rue  Hector-Berlioz.  —  Grenoble  (Isère). 

Dumon  (Augustin),  Sénateur,  anc.  Élève  de  FÉc.  Polytech.,  7,  Marché  des  Capucines. 

—  Marseille   (Bouches-du-Rhône). 

Dumont  (Arsène),  Dcmog.,  17,  rue  de  Bras.  —  Caen  (Calvados). 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  LXV 

Dumont  (Paul,  Charles),  Doct.  en  droit,  Biblioth.  de  l'Univ.,  16,  place  de  la  Carrière. 

—  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

Dr  Dumontpallier,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  hon.  des  Hôp.,  24,  rue  Vignon.  —  Paris. 
Du  Pasquier,  Nég.,  6,  rue  Bernardin-de-Saint-Pierre.  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure). 
E«"  Dupau  (Justin),   Chirurg.  en  chef  de  l'Hôtel-Dieu,  1,  Jardin  Royal.  —  Toulouse 

(Haute-Garonne). 
Duplay  (Simon),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp., 

10,  rue  Cambacérès.  —  Paris.  —  R 
Dupont  (F.),  Chim.,  Sec.  gén.  de  l'Assoc.  des  Chim.  de  Sucreries  et  Distilleries,  37,  rue 

de  Dunkerque.  —  Paris.  —  R 
"Dupont  (Auguste),  Sec.  gén.  de  la  Mairie,  Hôtel  de  Ville.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Dupont  (Justin),  Chim.,  36,  boulevard  de  Clichy.  —  Paris. 
Dr  Dupouy  (Abel),  43,  avenue  du  Maine.  —  Paris. 
Dupouy  (Eugène),   Sénateur  de  la  Gironde,  Présid.  du  Cons.  gén.,  109.  rue  Croix-de- 

Seguey.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  F 
Dupré  (Anatole),  Chim.,  36,  rue  d'Ulm.  —  Paris.—  R 

D''  Dupuis,  Mem.  du  Cons.  gén.,  1,  rue  de  Poitiers.  —  Bressuire  (Deux-Sèvres). 
Dupuis  (Charles),  Dispacheur  consult.  de  la  marine,  9,   rue  Roy.  —  Paris. 
Dupuy  (Henri),  22,  avenue  de  Tourville.  —  Paris. 

Dupuy  (Léon),  Prof,  au  Lycée,  43,  cours  du  Jardin-Public.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  F 
Dupuy  (Paul),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Bordeaux,  16,  chemin  d'Eysines.  —  Caudéran 

(Gironde).  —  F 
Duran  (Paul,  Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Nég.,  route  d'Eauze.  —  Condom  (Gers). 
Duran-Loriga  (Juan,  J.),  Command.  d'Artil.  et  Prof,  de  Math.,  20,  plaza  de  Maria  Pita. 

—  La  Corogne  (Espagne). 

Durand  (Eugène),  Prof,  à  TÉc.  nat.  d'Agric,  6,    rue  du  Cheval-Blanc.  —  Montpellier 

(Hérault). 
h'  Durand  (Jean),   Méd.   des    Hôp.,    116,    cours  d'Alsace-et-Lorraine.   —    Bordeaux 

(Gironde). 
Durand-Claye  (M-^e  ye  Alfred).  —  La  Bretèche  par  Palaiseau  (Seine-et-Oise)  et,  l'hiver, 

69,  rue  de  Clichy.  —  Paris. 
Durand-Glaye  (Léon),  Insp.  gén.,  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  81,  rue  des  Saints-Pères. 

—  Paris. 

Dr  Durand-Fardel  (Max),  Mem.   assoc.  nat.  de  l'Acad.  de   Méd.,  4.5,  rue  de  Berri. 

—  Paris. 

"Durand-Gasselin   (Hippolyte-Marie),    Indust.,    10,   passage    Saint-Yves.    —  Nantes 

i'Loii'e-Inférieure). 
Duranteau  (M"ie  la  Baronne  Albert),  château  de  Laborde  d'Antran.  —  Ingrande  par 

Châtellerault  (Vienne). 
Duranteau  (le  Baron   Albert),  Prop.,   château  de  Laborde  d'Antran.  —  Ingrande  par 

Châtellerault  (Vienne). 
D''  Durante  (Gustave),  anc.  Int.  des  Hôp.,  32,  avenue  Rapp.  —  Paris. 
Df  Dureau  (Alexis),  Biblioth.  de  TAcad.  de  Méd.,  Archiv.  hon.  de  la  Soc.  d'Anthrop. 

de  Paris,  49,  rue  des  Saints-Pères.  — Paris. 
Durègne  (M^e  yo  £.),  22,  quai  de  Béthune.  —  Paris. 

Durègne  (Emile),  Ing.  des  Télég.,  34,  cours  de  Tourny.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Durei  (Théodore),  Homme  de  lettres,  4,  rue  Vignon.  —  Paris. 
D''  Duriau,  30,  rue  de  Soubise.  —  Duniierque  (Nord). 
Durthaller  (Albert),  Nég.  —  Altkirch  (AJsace-Lorraine). 

Dussaud  (Élie),  Prop.,  31,  cours  Pierre-Puget.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  —  R 
Dussaut  (Louis),  Recev.  princ.  des  Contrib.  indir.,  Entreposeur  des  Tabacs.  —  Châ- 

tellerauli  (Vienne). 
Dutailly  (Gustave),  anc.  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Lyon,  Député  de  la  Haute-Marne, 

84,  rue  du  Rocher.  —  Paris.  —  R 
Dutens  (Alfred),  12,  rue  Clément-Marot.  —  Paris. 
Duval  (Edmond),    Ing.    en    chef   des    P.    et    Ch.    en    retraite,    51,  rue  La  Bruyère. 

—  Paris.  —  R 

Duval  (Mathias),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof.  d'Anat.  à 

l'Éc.  nat.  des   Beaux-Arts,  11,  cité  Malesherbes  (rue  des  Martyrs).  —  Paris.  R 

Duvergier  de  Hauranne  (Emmanuel),  Mem.  du  Cons.  gén.  du  Cher,  3,  rue  Gounod. 

—  Paris  et  château  d'Herry  (Cher). 

Duvert  (Georges),  Induit.,  La  Gabie.  —  Verneuil-sur- Vienne  (Haute-Vienne). 


LXVl  ASSOCIATION'   FRANÇAISE 

Dybowski  (Jean),  Dir.  de  l'Agric.  —  Tunis. 

Ecofifey  .Eugène),  Entiep.,  24,  rue  Dauphine.  —  Paris. 

École  spéciale  d'Architecture,  136,  boulevard  Montparnasse.  —  Paris. 

Égli  (Arthur'i,  anc.   Indust.,  71,  boulevard  Magenta.  —  Paris. 

Église  évangélique  libérale  (M.  Charles  Wagner,  pasteur),  91,  boulevard  Beaumarchais. 

—  Paris.  —  F 

Eichtbal  (Eugène  d'),  Admin.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  du  Midi,  144,  boulevard 

Malesherbes.  —  Paris.  —  R 
Eichtbal  (Louis  d),  château  des  Bézards.  —  Sainte-Geneviève-des-Bois  par  Châtillon- 

sur-Loing  (Loiret).  —  R 
Elle  (Eugène),  Manufac.,50,ruedeCaudebec.  — Elbeuf-sur-Seine(Seine-Inférieure). — R 
Elisen,    Ing.,    Admin.    de    la    Comp.    gén.    Transat.,    153,     boulevard    Haussmann. 

—  Paris.  —  R 

"Ellie  (Raoul),  Ing.  des  Arts  et  Man.  —  Cavignac  (Gironde).  —  R 

Emerat,  ISég.,  rue  d'Orléans.  —  Oran  (Algérie). 

D"^  Emery   Emile),  anc.  Int.  des  Hop.,  5,  rue  de  Rome.  —  Paris. 

Engel  vMichel),  Relieur,  91,  rue  du  Cherche-Midi.  —  Paris.  —  F 

Érard  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  5Ian.  —  Jolivet  par  Lunéville  (Meurthe-et-Moselle). 

Erceville  (le  Comte  Charles  d'),  42,  rue  de  Grenelle.  —  Paris. 

D'  Espagne,  Agr.  des  Fac.  de  Méd.,  3,  place  Notre-Dame.  —  Montpellier  (Hérault). 

Espous    le  Comte  Auguste  d'),  rue  Salle-de-rÉvéque.  —  MontpeUier  (Hérault).  —  R 

Essars  (Pierre  des),  s. -Chef  au  Secret,  gén.  de  la  Banque  de  France,  14,  rue  d'Edim- 
bourg. —  Paris. 

Dr  Eternod,  Prof,  à  l'Uni v.,  Campagne  des  Grands- Acacias.  —  Genève  (Suisse). 

Etienne  (Auguste  ,  Nég.  en  papeterie,  2,  rue  Balay.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

Ètiennez  Etienne),  Avocat,  Maire,  21,  rue  Saint-.Nicolas.  —  Nantes  (Loire-lnfé- 
rieurC;. 

Dr  Eury.  —  Charmes-sur-Moselle  (Vosges). 

Eymard  (Albert),  Usine  de  Neuilly-sur-Seine,  14,  rue  des  Huissiers.  —  Neuilly-sur-Seine 

(Seine). 
'Eysséric  (Joseph),  Artiste-Peintre,  14,  rue  Duplessis.  —  Carpentras  (Vaucluse).  —  R 

D'  Fabre  (Albert),  23,  rue  Truffault.  —  Paris. 

Fabre  (Charles),  Doct.  es  se.  Prof.  adj.  à  la  Fac.  des  Se,  Dir.  de  la  Stat.  agronom., 

18,  rue   Fermât.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Fabre  (Cyprien),  Nég.,  anc.  Présid.  de  la  Ch.  de  Com.,  71,  rue  Sylvabelle.  —  Marseille 

(Bouches-du-Rhône). 
Fabre  Œrnest),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Dir.  de  la  Soc.  anonyme  des  CImux  hydraul. 

de,  rBomme-d' Armes.  —  L'Homme-d'Armes  par  Montélimar  (Drôme). 
Fabre  (Georges'j,  Insp.  des  Forêts,  anc.  Élève  de  TÉc.   Polytech.,  28,  rue    Ménard. 

—  Nîmes  (Gard).  —  R 

Fabre,  anc.  Examin.  à  TÉc.  spéc.  milit.,  135,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 
Fabrègue  (Jules),  Chef  de  bureau  au  Min.  de  la  Justice,  3,   rue  des  Feuillantines. 

—  Paris. 

Dr  Fabriès  'Ernest).  —  Sidi-Bel-.Abbès  (départ.  d'Oran)  (Algérie). 

'D"  Page  (Arthur),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  17,  rue  Pierre-l'Ermite.  —  Amiens  (Somme). 
Faget  (Marins),  Archit.,  34,  rue  du  Palais-Gallien.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Fagnon  (Ernestj,  Nég.  en  vins,  Mem.du  Cons.  nuin.,  42,  rue  de  Battant.  —  Besançon 

(Doubs). 
Faguet  (L.,  Auguste),    Chef    des    trav.   pratiques   d'Hist.    nat.   à    la    Fac.   de  Méd. 

26,  avenue  des  Gobelins.  —  Paris. 
D"^  Faguet  (Charles),  anc.  Chef  de  clin,  à  la  Fac.   de  Méd.  de  Bordeaux,  8,  rue  du 

Palais.  —  Périgueux  (Dordogne). 
*Faillet  Eugène  ,  Meui.  du  Cons.  mun.,  19,  boulevard  de  La  Villettc.  —  Paris. 
Faisans  (Henri),  Bâton,    du   Cons.  de  l'Ordre  des  Avocats  à  la  Cour  d'Ap.,   Maire, 

19,  rue  l'orli-Neiive.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 
Dr  Faisant  (Léon).  —  La  Clayette  (Saône-et  Loire). 

Fallût  (Emmanuel;,  Prof,  de  Géol.  à  la  Fac.  des  Se,  56,  rue  Turenne.  —  Bordeaux 
lOironde). 

Farjon  (Ferdinand  Indust..,  anc  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  22,  rue  Dutertie.  —  Bou- 
logne-sur-Mer  (Pas-de-Calais). 

Faucheur  (Edmond),  Manuf.,  Présid.  du  Comiié  linier  du  Nord  de  la  France,. 
18,  square  Rameau.  —  Lille  (Nord'i. 


POUR  L  AVANCEMENT  DES  SCIENCES  LXVll 

Fauchille  (Auguste),  Doct.  en  droit,    Lie.  es  lel.,  Avocat  à  la  Cour  dAp.,   56,  rue 

Royale.  —  Lille  (Nord). 
Faucon  (Henri),  Gref.  du  Trib.  de  Corn.,  1 ,  quai  de  la  Bourse.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Faure  (Alfred),  Prof.  d'Hist.  nat.   à  l'Éc.  nat.  vétér.,  anc.  Député,  11,   rue  d'Algérie, 

Lyon  (Rliône)  —  R 
Faure  (Fernand),  Prof,  à  la  Fac.  de  Droit,  Dir.  g»âi.  de  l'Enregist.,  des  Domaines  et  du 

Timbre,  anc.  Député,  83,  rue  ilozart.  —  Paris. 
'Fauré-Hérouart  (Dominique],  IS'ég.,  Maire.  —  Montataire  (Oise). 
D'  Fauvelle  (Charles^.  —  5Iarle  (Aisne). 
Favereaux  (Georges),  52,  quai  Debilly.  —  Paris. 
Favre  (Louis  ,  Ing.  agron.,  18,  rue  des  Écoles.  —  Paris, 
Favrel  (Georges),  Pliarm.  de  Ire  cl.,  Chargé  de  cours  à  l'Éc  sup.  de  Pharm.  —  .Nancy 

(Meurthe-et-Moselle). 
Faye  (Hervé),  Mem.de  l'Inst.,  anc.  Présid.  du  Bureau  des  Longit.,  39,  r«€  Cortambert. 

—  Paris. 
Dr  Fayel-Deslongrais  (Charles),  Prof.  hon.  à  l'Éc.  de  Méd.,  6,  boulevard  du  Théâtre. 

—  Caen  (Calvados). 
Fayet  (E.Pierre)  (aîné),  Courtier  de  com.,  30,  cours  du  Médoc.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Fayot  (LouiS),  Ing.,  Chef  du  serv.  élect.  de   la  Maison  Breguet,  32,  rue  des  Planl.-s. 

—  Paris, 
febvre  (M^^e  Edouard),  16,  boulevard  Gambetta.  —  Chaumont  (Haute-Marne). 
Febvre  (Edouard),  Nég.,  16,  boulevard  Gambelta.  —  Chaumont  (Haute-Marne). 
Feineux    Edmond  ,  38,  rue  Saint-Didier.  —  Sens  (Yonne). 
Félix  Julien),  Fabric.  d'horlog.,  Mem.  du  Cons.  mun.,  12,  rue  Gambetta.  —  Besançon 

(Doubs) . 
Félix  (Marcel),  30,  rue  de  Berhn.  —  Paris. 

Faraud  (Louis  ,  Avoué  au  Trib  civ.,  10,  rue  de  La  Loge.  —  Montpellier  (Hérault) 
Féret  (Alfred),  Prop.  vitic,  Présid.  du  Comice  agric.  de  Tunisie,  domaine  de  Zanià. 

—  Souk-el-Kmis  (Tunisie). 
•Féret  (Alfred),  Inrlust.,  16,  rue  Etienne-Marcel.  —  Paris. 
*Fermé    Gabriel),  Pharm.  de  l^e  cl..  Lie.  en  droit,  10,  rue  Aul>€r.  —  Paris. 

Fernet  (Emile),  Insp.  gén.  de  l'Instruc.  pub.,  23,  avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris. 
D'  Ferrand  (Amédée),  Mem.  de  TAcad.    de  Méd.,  Méd.  des  Hôp.,  110,  rue  du  Bac. 

—  Paris. 
Ferrand  (Lucien),  Étud.,  9,  rue  de  Villersexel.  —  Paris. 

*Ferray  (Edouard),  Pharm.  de  fe  cl.,  Présid.  du  Trib.  et  de  la  Ch.  de  Com.  —  Évreux 

'Eure). 
Ferré  (Gabriel),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  rue  Saint-Genès.  — Bordeaux  (Gironde). 
Ferrère  (G.),  Armât.,  19,  rue  Jules-Lecesne.  — Le  Havre  (Seine-Inférieure). 
Ferrie  (Michel),  Hanq.,  19,  rue  Noailles.  —  Marseille  (^Bouches-du-Rhône). 
Ferrouillat  (Prosper),   Lie.  en  droit.  Syndic  de   la  Presse   départ.,    10,  rue  du   Plat. 

—  Lyon  (Rhône). 
•Ferry  (Emile),  Nég.,  Présid.  du  Trib.  de  Com.,  Mem.  du  Cons.  gén.  de  la  Seine-Infé- 
rieure. 21,  boulevard  Cauchoise.  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  R 

Ferté   Emile),  3,  rue  de  la  Loge.  — Montpelher  (Hérault). 

Ferussac  (le  Baron  Henri  de),  Prop.,  9,  rue  du  Lycée.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 

Féry  (Charles;,  Chef  des  trav.  prat.  à  lÉc.  mun.  de  Phys.  et  de  Chim.  indust.,  42,  rue 

de  Lhouiond.  —  Paris. 
Ficheur    (Emile),  Doct.  es  se,  Prof,  de  Géol.   à  l'Éc.   prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se, 

77,  rue  Michelet.  —  Alger-Mustapha. 
Fière  (Paul),  Archéol.,  Mem.  corresp.  de  la  Soc.  française  de  Numism.  et  d^Archéol. 

—  Saigon  (Cochinehine).  —  R 
D''  Fiessinger    Charles^  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.  —  Oyonnax  (Ain). 

Fiévet  (Gustave),  Pharm.  de  Ire  cl.,  Mem.  de  la  i'oc.  chim.,b3,  rue  Réaumur.  —  Paris. 
Figaret,  Dir.  des  Postes  et  Télég.  de  l'Hérault,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Poiytech.,  Hôtel  des 

Postes.  —  Montpellier  (Hérault). 
Figuier   (Albin),  Prof,    à  la   Fac.   de  Méd=.  17,   place    des  Quinconces.  —  Bordeaux. 

(Gironde). 

iDr  Filhol  (Henri),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  au  Muséum  d'hist.  nat.,  9,  rue  Guénégauil. 
—  Paris. 
Filloux,  Pharm.  —  xVreaehon  (Gironde). 
Finart  d'Allonville,  avenue  des  Caves.  — Bois  d'Avron  parXeuiUy-Plaisance(Seine-et-Oise) 


ft 


LXVIll  ASSOCIATION  FRANÇAISE 

D""  Fines  (Jacques),  Méd.  en  chef  de  rHôp.  civ.,  Dir.  de  TObscrv.  météor.,  2,  rue  du 
Rastion-Saint-Dominique.  —  Perpignan  (Pyrénées-Oricn laies). 

D'' Fioupe  (Jacques),  Méd.  des  Hôp.,  9,  rue  Dragon.  —  Marseille  tBouches-du-Rhône). 

Fischer  (H.),  13,  rue  des  Filies-du-Calvaire.  —  Paris. 

Fischer  de  Chevriers,  Prop.,  23,  rue  Vernet.  —  Paris.  —  R 

Fisson  (Charles),  Fabric.  de  chaux  hydraul.   natur.  —  Xeuilly  (Meurthe-et-Moselle). 

Flamand  (G.,  B.,  M.),  Chargé  de  cours  à  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se.  —  Alger- 
Mustapha. 

Flammarion  (Camille),  Astronome,  40,  avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris;  et  à  l'Ob- 
servatoire. —    Juvisy-sur-Orge  (Seine-et-Oise). 

Flandin,  Prop.,  14,  rue  Jean-Goujon.  —  Paris.  —  R 

Fleureau  (Georges),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  58,  rue  La  Boëtie.  —Paris. 

'Fleury  (Jules,  Auguste),  Ing.  civ.  des  Mines,  Prof,  à  l'Éc.  des  se.  politiques,  12,  rue  du 
Pré-aux-Clercs.  —  Paris. 

Fliche,  Prof,  à  rÉc.  forest.,  9,  rue  Saint-Dizier.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

Floquet  (Gaston),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  17,  rue  Saint-Lambert. —  Nancy  (Meurthe- 
et-Moselle). 

Florent  (M>"e  Paul),  22,  rue  des  Encans.  —  Avignon  (Vaucluse). 

Florent  (M^o  Pauline),  22,  rue  des  Encans.  —  Avignon  (Vaucluse). 

Florent  (Paul),  Indust.,  22,  rue  des  Encans.  —  Avignon  (Vaucluse). 

Fochier  (Alphonse),  Prof,  de  Clin,  obstétric.  à  la  Fac.  de  Méd.,  3,   place  Bellecour. 

—  Lyon  (Rhône). 

Fock  (Abraham),  Ing.  à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  l'Est-Algérien,  1,  boulevard  de 

l'Ouest.  —  Constantine  (Algérie). 
D'  Fontan  (Emile,  Jules),  Méd.  princ.  de  l»e  cl.,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  navale,  9,  avenue 

Colbert.  —  Toulon  (Var). 
Fontane  (Marins),  anc.  Sec.  gén.  de  la  Comp.  du  Canal  de  Suez,  5,  rue  Cernusohi. 

—  Paris. 

Fontaneau  (Éléonor),  anc.  Of.  de  Marine,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytecli.,  8,  cours  Bugeaud. 

—  Limoges  (Haute -Vienne). 

Fontes  (Joseph),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  3,  rue  Romiguières.  —  Toulouse  (Haute- 
Garonne). 

Forestier  (Charles),  Prof.  hon.  de  Lycée,  36,  rue  d' Alsace-Lorraine.  —  Toulouse 
(Haute-Garonne). 

Formigny  de  la  Londe  (Arthur,  Richard  de).  33,  rue  des  Carmes.  —  Caen  (Cal- 
vados). 

Fortel  (A.)  (fils),  Prop.,  7,  rue  Noël.  —  Reims  (Marne).  —  R 

Fortin  (Raoul),  24,  rue  du  Pré.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Fortoul  (l'Abbé  Eugène),  Doct.  es  se,  57,  boulevard  de  Sébaslopol.  —  Paris. 

Fosse  (Achille,  Eugène),  Prop.,  53,  rue  d'Auteuil.  —  Paris. 

Fougeron  (Paul),  55,  rue  de  la  Bretonnerie.  —  Orléans  (Loiret). 

Fouju  (Gustave),  Représ,  de  com.,  33,  rue  de  Rivoli.  —  Paris. 

Fouqué  (Ferdinand,  André),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  au  Col.  de  France,  23,  rue  Hum- 
boldt.  —  Paris. 

Fourcade-Cancellé  (Edouard),  Caissier  central  de  la  Comp.  du  Canal  de  Sues,  23,  rue 
des  Imbergères.  —  Sceaux  (Seine). 

Foureau  (Fernand),  Ing.  civ.,  Mem.  de  la  Soc.  de  Géog.  —  Bussière-Poitevine  (Haute- 
Vienne). 

Fouret  (Georges),  Examin.  d'admis,  à  l'Éc.  Polytech.,  16,  rue  Washington.  —  Paris. 

Fouret  (René),  22,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 

Fournie  (Victor),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.,  9,  rue  du  Val-de-Gràce.  —  Paris. 
*!)'■  Fournier  (Alban).   —  Rambervillers  (Vosges). 

Fournier  (Alfred),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp., 
1,  rue  Volney.  —  Paris.  —  R. 

Fournier  (Edmondi,  Lie.  es  se.  nat.,  Int.  des  Hôp.,  1,  rue  Volney.  —  Paris. 

Fournier  (Edouard),  Entrep.  de  Trav.  pub.,  3,  rue  de  Rome.  —  Nancy  (Meurthe-et- 
Moselle). 

Fournier  (Eugène),  Doct.  es  se.  Collaborateur  de  la  Carte  géol.  de  France,  41,  rue  de 
Lodi.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Fournier  (Eugène),  Fabric.  de  Bonneterie,  11.  rue  des  Halles.  —  Paris. 

D"^  Foveau  de  Courmelles  (François,  Victor),  Lie.  es  se.  phys..  es  se.  nat.  et  en 
droit,  Lauréat  de  l'Acad.  de  Méd.,  26,  rue  de  C.hfiteaudun.  —  Paris. 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  LXIX 

*Foville  (Alfred  de  ,  Mem.  deTInst.,  Prof.  hun.  auConsery.  iiat.  des  Arts  et  Met.   Dir. 
de  i'Admin.  des  Monnaies  et  Médailles,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  11,  quai  Conti 
(à  la  Monnaie).  —  Paris. 
Foville  (Jean  de),  Lie.  es  Lettres,  11,  quai  Conti  (à  la  Monnaie).  —  Paris. 
*Fraisse  iPaul),  Nég.,  5,  place  Marengo.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Francezon  (Paul),  Chim.  et  Indust.,  7,  rue  Mandajors.  —  Alais  (Gard). 
D'  François-Franck  (Charles,   Albert),  Mem.  de   TAcad.  de  Méd.,  Prof.  sup.  au  Col. 

de  France,  5,  rue  Saint-Philippe-du-Roule.  —  Paris.  —  R 
Francq  (Léon),  Ing.  civ.  des  Mines,  Lauréat  de  Tlnst.,  92,   avenue  d'iéna.  —  Paris. 
Francq  (Pierre,  Roger),  Étudiant,  92,  avenue  d'iéna.  —  Paris. 
C  Frat  (Victor),  23,  rue  Maguelone.  —  Montpellier  (Hérault). 
Frébault  (Emile),  Pharm.,  Insp.  de  Pliarm.  —  Cliâtillon  en  Bazois  (Nièvre). 
Fréchou,  Pliarm.  —  Nérac  (Lot-et-ftaronne). 

Frémont-Saint-Chaffray  (M^'e  Berthe),  54,  rue  de  Seine.  —  Paris. 
*Fréty  (Antoine),  Nég.,  8,  place  Jacquard.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
D'  Fricker,  10,  rue  Duperré.  —  Paris. 

*Friedel  (M^e  Charles)  (née  Combes),  9,  rue  Miclielet.  —  Paris.  —  F 
*Friedel (Charles),  Mem.  de  l'inst.,  Prof.  àlaFac.  des  Se.,  9,  rue  Michelet.— Paris.— F 
Dr  Frison  (A.),  5,  rue  de  la  Lyre.  —  Alger. 

Frizeau  (G.),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.  de  Bordeaux.  —  Branne  (Gironde). 
Froissart  (Emile),  Cap.   au  15e  rég.  d'Artil.,  16,  rue  Jean-de-Gouy.  —  Douai  (Nord). 
Frolov  (le  Général  Michel),  36,  quai  des  Eaux-Vives.  —  Genève  (Suisse). 
Dr  Fromaget  (C),  Chef  de  clin,  à  la  Fac.de Méd.,  7,  rue  Boudet.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Dr  Fromentel  (Louis,  Edouard  de).  —  Gray  (Haute-Saône).  —  R 
Fron  (Albert),  Garde  gén.  des  Forêts.  —  Charoiles  (Saùne-et-Loire). 
Fron  (Emile),  Météor.  tit.  au  Bur.  cent,  météor.  de  France,  19,  rue  de  Sèvres.  —  Paris. 
Fron  (Georges),  Répét.  à  l'inst.  nat.  agrunom.,  19,  rue  de  Sèvres.  —  Paris.  —  R 
Frontard  (Jules),    Censeur    du    Lycée,  2,   rue    Ancelot.    —    Le    Havre  (Seine-Infé- 

rieuie.l 
Frossard  (Charles),  v.-Présid.  de  la  Soc.  Bamond,  14,  rue  Ballu.  — Paris.  — F 
B^  Fumouze  (Armand),  Pharm.  de  l^e  cl.,  78,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis.— Paris.— F 
D'  Fumouze  (Victor),  132,  rue  Lafayette.  —  Paris. 

Gabeau  (Charles),  Interp.  milit.  princ.  en  retraite,  château  de  Fonlaines-les-Blanches. 
—  Autrèclie  (Indre-et-Loire). 
*D>'  Gaches-Sarraute-Barthélemy  (M"^"^  Inès),  61,  rue  de  Rome.  —  Paris. 
Gadeau   de  Kerville  (Henri),   Homme  de  se,  7,  rue  du  Passage-Dupont.  —  Rouen 

(Seine-Inférieure). 
*Gadeceau  (Emile),  anc.  Présid.  de  la  Soc.  acad.  de  Nantes,  Mem.  de  la  Soc.  botan.  de 

France,  11,  rue  des  Hauts-Pavés.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*Gaillard  (M"ie  Eugène),  11,  rue  La  Fayette.  —  Paris. 
*Dr  Gaillard  (Eugène),  11,  rue  La  Fayette.  —  Paris. 
Gaillot  (Jean-Baptiste,    Amable),  s. -Dir.  de  l'Observatoire  nat.   de  Paris.  —  Arcueil 

(Seine). 
Gaillot  (Léon),  Dir.  de  la  Stat.  agronom.  de  l'Aisne,  avenue  Brunehaut.—  Laon  (Aisne). 
Gain  (Edmond),  Doct.  es  se.   nat.,   Maître   de  conf.  à  la  Fac.    des    Se,  7,    rue    de 

Lorraine.  — Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Gaitte  (Michel),  Conduc.  des   P.  et  Ch.,  3,  place  de  la  Badouillère.  —  Saint-Étienne 

(Loire). 
*Galante  (Emile),  Fabric.  d'inst.  dechirurg.,  2,  rue  del'École-de-Mèdecinei— Paris.  — F 
Galbrun  (A.),  Pharra.  de  l^e  cl.,  4,  rue  Beaurepaire.  —  Paris. 
Df  Galezowski  (Xavier),  103,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 
Galicher  (J.)  (fils).  Relieur,  81,  boulevard  Montparnasse.  —  Paris, 
t-  Dr  Galippe  (Victor),  Chef  de  lab.  à  la  Fac.  de  Méd.,  12,  place  Vendôme.  —  Paris. 
Galland  (G.),  Filât.  —  Remiremont  (Vosges). 

GaUé  (Emile),   Maître  de  verrerie,  Mem.  deVAcad.  de  Stanislas,  2,  avenue  de  la  Ga- 
renne. —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Dr  Galliard  (Lucien),  Méd.  des  Hop.,  95,  rue  Saint-Lazare.  —  Paris. 
fGallice   (Henry),  Nég.  en  vins  de  Champagne,  faubourg  du  Commerce.  —  Épernay 

(Marne) . 
[Dr  Gallois  (Paul),  anc.  Int.  des  Hôp.,  97,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 
^Gandoulf  (Léopold),  Princ.  du  Collège.  —  Narbonne  (Aude). 
D>'  Gandy  ^Paur.  —  Bagnères-de-Bigorre  (Hautes-Pyrénées). 


LXX  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

D'  Garand  (A.),  1,  me  de  la  Paix.  —  Saint-Étienne  (Loiiei. 

Garand  (Léon),  Fabric.  de  rubans,  16,  rue  de  la  Paix.  —  Saint-Ktienne  (Loire). 

Gardair   (Aimé),    Dir.    de    la    Comp.   gén.    des  Procl.   chim,  du  Midi,  51,  rue  Saint- 

Ferréol.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Garaères  (Sylvain),  Mem.  du  Cons.  mua.,  2,  place  Royale.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 
Gardés  (Louis,  Frédéric,  Jean),  Notaire,  anc.  Élève  del'Éc.  nat.  sup.  des  Mines,  7,  rue 

Saint-Georges.  —  Monlauban  (Tarn-et-Garonne).—  R 
Gariel  (M^'e  G. -M.),  6,  rue  Édouard-Detaille  (avenue  de  Yilliers).  —  Paris.  —  R 
*Gariel  (C.-M.),  Prof,  à  la  Fac.  deMéd.,  Mem.  del'Acad.  de  Méd.,  Ing.  en  chef.  Prof. 

à  rÉc.  nat.  des  P.  et  Ch.,  6,  rue  Édouard-Detaille  (avenue  de  Villiers).  —  Paris.  — F 
Garjel  (Emile),  Homme  de  lettres,  18,  quai  du  Port.  —  La  Ciotat  (Bouches-du-Rhône). 
*Gariel  (Léon),  Ing.  agron.,  6,  rue  Édouard-Detaille  (avenue  de  Villiers).  —  Paris. 
"D-^  Garnault  (Paul),  Doct.  es  Se,  1.5,  rue  Vignon.  —  Paris. 

Garnier  (Ernest),  anc.  Présid.  de  la  Soc.  indu&t.  de  Reims,  4,  rue  Bi-éguet.  —  Paris.  —  R 
Garnier  (Jules),  anc.  Ing.  des  Mines  du  Gouvern.  à  la  Nouvelle-Calédonie,  47,  rue  de 

Clichy.  —  Paris. 
Garnier  (Louis),  Nég.  en  tissus,  16,  rue  de  Talleyrand .  —  Reims   Marne). 
Garnier  (Paul),  Ing.-Mécan.,  Horlog.,  16,  rue  Taitbout.  —  Paris. 
Garreau  (L. -Philippe),  Cap.  de  frégate  en  retraite,  1,  rue  de  Floirac.  —  Agen  iLot-et- 

Garonne),  et  l'hiver,  62,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris.  —  R 
Garric  (Jules),  Banquier,  3,  rue  Esprit-des-Lois.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Garrigou  (Félix), Prof,  à  la  Fac.de  Méd.,  38,  rue  Valade.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Garrigou-La grange  (Paul),  Avocat,   Sec.    gén.    de  la  Soc.    Gay-Lussac,   23,   avenue 

Foucaud.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 
*Gascard  (Albert)  (père),  anc.  Pharm.,  Indust.,  Juge  sup.  au  Trib.  de  Com.  —  Bihorel- 

lez-Rouen  par  Rouen  (Seine-Inférieure). 
*Gascard  (A.)  (fils).  Prof.  sup.  à  l'Éc.  de  Méd.  et  de  Pharm.,  14,  rue  d'Alsace-Lorraine. 

—  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Gasqueton  (M"e  Georges),  château  Capbern.  —  Saint-Estèphe  (Gironde).  —  R 

Gasqueton  (Georges),  Avocat,  anc.  Maire,  château  Capbeim.  —  Saint-Estèphe  (Gironde). 

Gasselin  (Jean,  Victor),  Pharm.  de  la  Maison  mun.  de  Santé,  2oO,  rue  du  Faubourg 
Saint-Denis.  —  Paris. 

Gastinel-Pacha  (Joseph,  Bernard),  Prof,  hon.,  183,  rue  de  Rome. —  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône). 
*Gaté-Richard  (Michel),  Prop.,  faubourg  Saint-Hilaire.  —  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 

Gatine  (Albert),  Insp.  des  Fin.,  1,  rue  de  Beaune.  —  Paris.  —  R 

Dr  Gaube  (Jean),  12,  rue  Léonie.  —  Paris.  —  R 
*Dr  Gauchas  (Alfred),  6,  rue  Meissonier.  —  Paris. 

Gaucher,  Fabric.  d'armes,  12,  rue  des  Creuses.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

•Gauchery  (Paul),  Lie.  es  se.  nat.,  Int.  des  Hôp.,  47,  rue  de  Vaugirard.  —  Paris. 

Gauckler  (Paul),   Agr.  d'histoire.  Chef  du  serv.  des   Antiquités  et  Arts,  66,  rue  des 
Selliers.  —  Tunis. 

Gaudry  (Albert),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  au  Muséum  d'hist.  nat.,  7  bis,  rue  des  Saints- 
Pères.  —  Paris.  —  F 
*Gauthier  (Antoine),  Fabric.  de  rubans,  10,  rue  Mi-Carême.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
'Gauthiot  (Charles),  Sec.  gén.   de  la  Soc.   de  Géog.    com.  de  Paris,   Mem.  du  Cons. 
su|j.  des  Colonies,  63,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 

Gautier  (Gaston),  anc.  Présid.  du  Comice  agric,  place  Saint-Just.  —  Narbonne  (Aude). 
'Gautté  (Alphonse),  Avocat,  Mem.  du  Cons.  gén.,  12,  rue  La  Fayette.  —  Nantes  (Loire- 
Infcrieure). 

Gavelle  (Emile),  Filât.,  289  bis,  rue  Solférino.  —  Lille  (Nord). 

Gavelle  (Julien),  boulevard  de  la  Gare. —  Cormeille  en  Parisis  (Seine-et-Oise). 

Gay  (Jean-Baptiste),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.,  Cons.  d'État,  Dir.  de  lÉc.  nat.  des 
P.  et  Ch.,  28,  rue  des  Saints- l'ères.  —  Paris. 

Gay  (Tancrède),  Prop.,  17,  rue  Chanzy.  —  Reims  (Marne). 

Gayet  (Alphonse),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corr«sp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  anc.  Chi- 
rurg.  tit.  de  l'Hôtel-Dieu,  106,  rue  de  l'Hôtel-de-Ville.  —  Lyon  (Rhône). 

Gayon  (Ulysse),  Corresi^.  de  l'Inst.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.,  Dir.  de  la  Stat.   agron., 
77,  rue  Dutour-Dubergier.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Gazagnaire  (Joseph),   anc.  Sec.   de  la  Soc.  entomol.  de  France,    29,   rue  Centrale. 

—  Cannes  (Alpes-Marilimes). 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  LXXI 

Gazagne  (Gaston),  Chef  de  sect.  à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  Paris  à  Lyon  et  à  la 
Méditerranée,  40,  rue  de  l'Hôtel-de- Ville.  —  Arles-sur-Rhône  (Bouches-du-Khône). 
*Gazette  Médicale  de  Nantes,  4,  rue  Héronnière.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Gelin  (l'Abbé  Emile),  Doct.  en  philo,   et  en  théolog.,  Prof,  de  Math.  sup.  au  Col.  de 

Saint-Quirin.  —  Huy  (Belgique).  —  R 
Gëlineau  (M^e  Jean-Baptiste),  17,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris. 
D"^  Gélineau  (Jean-Baptiste),  17,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris. 
D''  Gémy,  Chirurg.   de  l'Hôp.  civ.,  1,  impasse  Berbrugger.  —  Alger. 
Genaille  (Henri),  Ing.  civ.,  Chef  de  l'entret.des  bâtiments  à  l'Admin.  cent,  des  Chem. 

de  fer  de  VÉtat,  68,  boulevard  Rochechouart.  —  Paris. 
Géneau  de   Lamarlière  (Léon),  Doct.  es  se.   Chargé  d'un  cours  d'Hist.  nat.  à   l'Éc. 

de  Méd.,  Lauréat  de  Tlnst.,  111,  rue  Clovis.  —  Reims  (Marne). 
Geneste  (M'"e  Philippe),  château  de  Chapeau-Cornu.  —  Vignieu  par  La  Tour-du-Pin 

(Isère).  —  R 
Geneste  (Philippe),  Archit.,  0,  quai  de  Retz.  —  Lyon  (Rhône). 
Genis  (Louis),  Ing.,  Dir.  de  la  Soc.  d'Assainis.,  8,  rue  de  Provence.  —  Paris. 
Gensoul  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin.  de  la  Comp.  du  Gaz  de  Lyon,  42,  rue 

Vaubecour.  —  Lyon  (Rhône). —  R 
Gentil  (Louis),  Prépar,  au  Collège  de  France,  11,  rue  des  Feuillantines.  —  Paris. 
"Genvresse  (Félix),  Etud.,  16,  rue  de  Chalon.  —  Paris. 
B'  Geoffroy  (Jules),  26,  boulevard  Sébastopol.  —  Paris. 
Geoffroy  (Victor),  anc.  Libraire,  3,  rue  Werlé.  —  Reims  (Marne). 
Geoffroy  Saint-Hilaire  (Albert),   anc.  Dir.  du  Jardin  zool.  d'Acclimat.,  Présid.  de  la 

Site.  n<tt.  dWcctimat.  de  F?-ance,  8,  ruf    Coëllogon.  —  i'aris.  —  F 
Georges    (H.),    Nég.,   v. -Consul    de    FUruguay,   I,    rue  de    FArsenal.    —    Bordeaux 

(Gironde). 
Georgin  (Ed.),  Étud.,  7,  faubourg  Cérùs.  —  Reims  (Marne). 
Gérard  (Alexandre),  v.-Présid.   du  Cons.   d'admin.  de  la  Manufac.  de  Sainl-Gobain, 

16,  rue  Bayard.  —  Paris. 
Gérard  (René),  Prof,  de  Botan.  à  la  Fac.  des  Se,  Dir.  du  Jardin  botan.  de  la  Ville, 

67,  avenue  de  Noailles.  —  Lyon  (Rhônej. 
Gérard  (René),  Contrôl.  cent,  du  Trésor  pub.,  43,  rue  Blanche.  —  Paris. 
Gerbeau,  l'rop.,  13,  rae  Monge.  —  Paris. —  R 
'D'  Gerber  (Charles),  Prof,  a  FÉc.  de  Méd.,  Prép.  à  la  Fac.  des  Se,  40,  allées  des  Capu 

cines  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Gérente  (Mme  Paul),  19,  boulevard  Beauséjour.  —  Paris.  —  R 

Dr   Gerente  (Paiil),  Méd.-Dir.  bon.  des  Asiles  pub.  d'ahénés,  Sénateur  d'Alger,  19,  bou- 
levard Beauséjour.  —  Paris.  —  R  • 
Gérin  (Jules),  Nég.,  6,  place  Paul-Bert.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Germain  (Henri),  Mem.  de  FInst.,  Piésid.  du  Cons.  d'admin.  du  Crédit  Lyonnais,  anc. 

Dépiiti-,  ^9,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris.  —  F 
Germain  (Philippe),  33,  place  Bellucour.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 
Gervais  (Alfred),  Dir.  de  la  Comp.  des  Salins  du  Midi,  2,  rue  desÉtuves.  —  Montpellier 

(Hérault). 
Gévelot,  Nég.,  30,  rue  Notre-Dame-des-Victoires.  —  Paris. 
"Giard  (M"'e  Alfred),  14,  rue  Stanislas.  —  Paris. 
'D""  Giard  (Alfred),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  Maître    de    conf.   à  l'Éc.  Norm.  sup.,  anc. 

Député,  14,  rue  Stanislas.  —  Paris.  —  R 
D""  Gibert,  41,  rue  de  Séi'y.  —  Le  Havre  (Seine-lnfèrieure).  —  R 
Giblaiu    (François^,   Ing.    des   Arts   et    Man.,    Huilerie    de    Graville-Sainte-Honorine 

—  IngouNille  par  Le  Havre  (Seine-lnférieuio). 
Gibou  (Edouard),  Prop.,  Il,  rue  Davioud.  —  Paris. 

Gigandet  (Eugène)  (fils),Nég.,  16,  rue  .Mentaux.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). —  R 
Gignier  (Justin,  Régis),  Pnarm.,  anc.  Maire.  —  Romans  (Drôme). 
Gilardoni    Camille),  Manufac.   —  Altkirch  ;Alsace-Lorraine). 
Gilardoui  iFrantz),  Manufac.  —  Altkirch  (Alsace-Lorraine). 
Gilardoni  (Jules),  Manufac.    —  Altkirch  (Alsace-Lorraine). 

Gilbert  (Armand),  l'résid.  de  Chambre  d  la  Cour  d'Ap.  —  Dijon  (Côte-d'Or).  —  R 
Gillet  (Albert),  li6,   boulevard  Pereire.  —  Paris. 
D""  Gillet  (Henry),  3,  place  Pereire.  -   Paris. 

Gillet  (nls  aine),  Teintur.,  9,  qu-^'  de  Serin.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 
Gillet  (Stanislas),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  32,  boulevard  Henri  IV.  —  Paris. 


LXXII  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

D''  Gillot  (François,  Xavier),  5,  lue  du  Faubourg-Saint- Andoche.  —  Autun  (Saône-et- 

Loire). 
Ginot  (Jules),  Prop.,  4,  rue  de  la  République.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
'Giorgino  (Jacques),  Pharm.,  v.-Présid.  delà  Soc.  d' H  ist.nat.de  Colmar,  7,  rue  delà 

Vieille-Poste.  —  Colmar  (Alsace-Lorraine). 
Dr  Girard,  Mem.  du  Cons.  gén.  —  Riom  (Puy-de-Dôme). 

Girard  (Charles),  Chef  du  Lab.  mun.  de  la  Pré f.  de  Police,  2,  rue  delaCité.— Paris.— F 
Dr  Girard  (Henry),  Méd.  de  la  Marine,  Prof,  à  l'r,c.  de  Méd.  navale.  —  Toulon  (Var). 
D""  Girard  (Joseph  de),   Agr.    à  la  Fac.  de  Méd.,  4,  rue  des  Trésoriers-de-la-Bourse. 

—  Montpellier  (Hérault). 

Dr  Girard  (Jules),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  Mem.  du  Cons.  mun.,  4,  rue  Vicat.  —  Grenoble 

(Isère). 
Girard  (Jules,  Augustin),  Mem.  de  i'Inst.,  Prof.  bon.  à  la  Fac.  des  Lettres,  5,  rond-point 

Bugeaud.  —  Paris. 
Girard  (Julien),  Pharm. -Maj.  en  retraite,  38,  rue  du  Bocage.  —  Ile-Saint-Denis  par 

Saint-Denis  (Seine).  —  R 
Girardon  (Henri),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  5,  quai  des  Brotteaux.  —  Lyon  (Rhône). 
Girardot  (Louis,  Abel),  Géol.,  Prof,  au  Lycée,  63,  rue  des  Salines.  —  Lons-le-Saunier 

(Jura). 
Girardot  (V.),  Nég.,  15,  17,  place  des  Marchés.  —  Reims  (Marne). 
Giraud  (Louis).  —  Saint-Péray  (Ardèche).  —  R 

Giresse  (Edouard),  Mem.  du  Cons.  gén..  Maire.—  Meilhan  (Lot-et-Garonne). 
Dr  Girin  (Francis),  24,  rue  de  la  République.  —  Lyon  (Rhône). 
Dr    Girod    (Paul),   Prof,  à    la   Fac.    des    Se.    et   à    l'Éc.    de   Méd.,   26,  rue  Blatin. 

—  Clermont-Ferrand  (Puy-de-Dôme). 

Giron  (Etienne),  Fabric.  de  velours,  22,  rue  d'Arcole.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

Giry  (M"ie  Marius),  8,  Rue  Sainte.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhûne). 

Giry  (Marins),  Fabric.  de  papiers  et  de  pâte  de  bois,  8,  rue  Sainte.  —  Marseille  (Bou- 

ches-du-Rliône). 
Gob  (Antoine),  Prof,  à  l'Athénée,  10,  boulevard  du  Canal.  —  Hasselt  (Belgique). 
Gobert,  Pharm.-Chlm.  —  Montferrand  (Puy-de-Dôme). 

Gobin  (Adrien),  Insp.  gén.  bon.  des  P.  et  Ch.,  26,  quai  Tilsitt.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 
Godart,   anc.  Dir.  de  l'Ecole  Monge,  anc.  Elève  de  l'Éc.   Polytech.,   179,   de  Cour- 

celles.  —  Paris. 
Godillot-Alexis  (Georges),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  22,  rue  Blanclie.  —  Paris. 
D»   Godin  (Paul),   Méd. -Maj.  de  l'Éc.   milit.   prép.,    rue  Croix-Haute.  —  Saint-Hippo- 

lyte-du-Fort  (Gard). 
Dr  Goldschmidt  (David),  4  bis,  rue  des  Rosiers  (chez  M.  Reblaub).  —  Paris. 
Goldschmidt  (Frédéric),  Rent.,  33,  rue  de  Lisbonne.  —  Paris.  —  F 
Gomant  (Victor,  Charles),  Rent.,  38,  rue  Copernic.  —  Paris. 
Dr  Gomet  (Alfred),  79,  Grande-Rue.  —  Besançon  (Doubs). 
Dr  Gordon  y  de  Acosta  (D.  Antonio  de),  Présid.  de  YAcad.  des  Se.  méd.,  phys.  et  nat., 

esq<i  à  Amargura.  —  La  Havane  (Ile  de  Cuba).  —  R 
Gorges  (Ferdinand),  Nég.,  7,  passage  Dauphine.  —  Paris. 
*Dr  Gornard  de  Coudre,  39,  rue  Notre-Dame-de-Lorctte,  —  Paris. 
Gossart  (Emile),  Prof  de  Phys.  à  la  Fac.  des  Se.,  68,  rue  Eugène-Ténot. —  Bordeaux 

(Gironde). 
Gosse,  anc.  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd.,  8,  rue  des  Chaudronniers.  —  Genève  (Suisse). 
Gosselet  (Jules),  Doyen  de  la  Fac.  des  Se,  18,  rue  d'Antin.  —  Lille  (Nord). 
Gossiome  (Paul),  Nég.,  7,  quai  Voltaire.  —  Paris. 
'D'  Gouas  (Ernest),  —  La  Croix-Saint-Leufroy  (Eure). 

Dr  Gouguenheim  (Achille),  Méd.  des  Hôp.,  73,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 
Gouin  (Adolphe),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin. -gérant  de  la  Soc.  des  Savonneries 

Menpenti,  118,  Grand  Cliemin  de  Toulon.—  Marseille  (Bouches-du- Rhône). 
Gouin  (Edouard),  Ing.  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  Dir.  de  la  Comp.  des  Transports  mari- 
times, 32,  rue  Breteuil.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  ^ 
Gouin  (Raoul),  Ing.  agron.,  Usine  de  Foucauge.  —  Yvré-l'Évêque  (Sarthe). 
Goulet  (Georges).  Nég.  en  vins  de  Champagne,  21,  rue  Buirette.  —  Reims  (Marne). 
Goulet-Gravet  (François),  21,  rue  Buirette.  —  Reims  (Marne). 
'GouUin  (Gustave,  Charles),  Consul  de  Belgique,  anc.  Adj.  au  Maire,  5,  place  du  Général- 

Mellinet.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Gounouilhou  (G.),  Imprim.,  11,  rue  Guiraude.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  F 


POUR   L  AVANCEMENT   DES   SCIENCES  LXXIII 

Gounelle  (Alfred),  Fabric.  d'huile,  102,  rue  Sylvabelle.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Gouttes  (François),  Insp.  divis.  du  Trav.  dans  rindust.,66,  rue  Eugène- Ténot.  —  Bor- 
deaux (Gironde). 
Gouville  iGustave),  Mem.  du  Cons.  gén.,  rue  Sivard.  —  Carentan  (Manche). 
Gouy  de  Bellocq  de  Feuquières,  3,  rue  de  l'Alliance.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Dr  Gozard.  -^  Toury-sur-Jour  par  Chantenay-Saint-Imbert  (Nièvre). 
Dr  Grabinski  (Boleslas).  —  Neuville-sur-SaOne  (Rhône).  —  R 
'Grammaire  (Louis),  Géom.,  Cap.  adjud.-maj.  au  52^  rég.  terril.  d'Infant.,  Agent  gén.  du 

Phénix.  —  Chaumont  (Haute-Marne). 
Granat  (Oswald),  Prof.  agr.  d'Histoire  au  Lycée.  —  Bastia  (Corse). 
Grandeau    (Louis),    Insp.  gén.  des   Stat.   agron.,  Prof,  au  Conserv.  nat.  des  Arts  et 

Met.,  4,  avenue  de  La  Bourdonnais.  —  Paris. 
Grandidier  (M'°e  Alfred),  6,  rond-point  des  Champs-Elysées.  —  Paris. 
Grandidier  (Alfred),  Mem.  de  l'Inst.,  6,  rond-point  des  Champs-Elysées.  —  Paris.  —  R 
*Granet  (Vital),  Recev.  mun.,  2,  rue  Julieniie-Petit.  —  Saint-Junien  (Haute- Vienne). 
Grange  (Célestin),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Agent  voyer  eu  chef  du  départ,  de  la  Vienne, 

4,  place  Saint-Pierre.  —  Poitiers  (Vienne). 
Granger  (Alfred),  Ing.,  6,  rue  Léonce-Reynaud.  — Paris. 
Grasset  (M"i<^  Joseph),  G,  rue  Jean-Jacques-Rousseau.  —  Montpellier  (Hérault). 
Grasset  (Joseph),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  6,  rue 

Jean-Jacques-Rousseau.  —  Montpellier  (Hérault). 
Di"  Gratiot  (E.)  (fils).  —  La  Ferté-sous-Jouarre  (Seine-et-Marne). 
Gréard  (Octave),  Mem.  de  l'Acad.  française  et  de  l'Acad.  des  Se.  morales  et  politiques, 

v.-Rect.  de  l'Acad.  de  Paris,  15,  rue  de  la  Soi'bonne.  —  Paris. 
Grédy  (Frédéric),  Nég.  en  vins,  16,  quai  des  Chartrons.  —  Bordeaux  (Gironde). 
D'"  Grégoire  (Junior),  Méd.   de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  Paris  à  Lyon  et  à  la 

Méditerranée.  —  Chazelles-sur-Lyon  (Loire). 
Grellet  (V.),  v. -Consul  des  États-Unis.  —  Kouba  par  Hussein-Dey  (départ.  d'Alger). 
Grelley  (Jules),  anc.  Dir.  de  l'Éc.  sup.  de  Com.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polylech.,  64,  quai 

de  Seine.  —  Bezons  (Stine-et-Oise.) 
Grenier,  Pharm.,  61,  rue  des  Pénitents.  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure). 
D""  Greuell,  Dir.  de  l'Établis,  hydrolhérap.  —  Gérardmer  (Vosges). 
Grimanelli  (Périclès),  Préfet  de  la  Loire.  —  Saint-Étiennc  (Loire). 
Grimaud  (B.-P),  anc.  Mem.  du  Cons.  mun.,  46,  rue  de  Londres.  —  Paris. 
*Grimaud  (Emile),  Imprim.,  4,  place  du  Commerce.  —  Nantes  (Loire-Inférieure).  —  R 
*D''  Grimaux  (Edouard),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  à  lÉc.  Polytech.  et  à  l'Inst.  nat.  agronom., 

Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  123,  boulevard  Montparnasse.  —  Paris.  —  R 
D''  Grimoux  (Henri),  Mcd.  bon.  des  Hûp. —  Beaufort  (Maine-et-Loire).  —  F 
Griolet  (aine),  Vétér.,  25,  rue  Bayard. —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Griot  (Louis-Philippe),  Ing.  divis.  des  Mines  de  Montrambcrt  et  de  la  Béraudiére. 

—  La  Ricamarie  (Loire). 
Grison  (Ernest),  s. -Insp.   de  l'Enregist.,   18,  rempart   des   Petits-Prés.    —    Château- 
Thierry    (Aisne). 
*Grison-Poncelet  (Eugène),  Manufac,  rue  de  Nogent.  —  Creil  (Oise). 
*Griveaud  (Paul),  Ing.  civ.,  22,  avenue  Pasteur.  —  Nantes  (Loire- Inférieure). 
Grobot  (Gustave),  Dir.  des  Aciéries  d'Assaitly,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.  —  Lorette 

(Loire). 
*Grognot  (Léon),  Ing.-Chim.  —  Chantenay-sur-Loire  (Loire-Inférieure). 
Dr  Gros  (Joseph),  Méd.  en  chef  de  la  Maison  d'éduc.  de  la  Légion  d'hon.,    place  de  la 

Mairie.  —  Écouen  (Seine-et-Oise). 
Gros  et  Roman,  Manufac.  —  Wesserling  (Alsace-Lorraine). 
D'  Grosclaude  (Alphonse). —  Elbeuf-sur-Seine  (Seine-Inférieure). 
Gross  (M"ie  V"^),  25,  quai  Isabey.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Gross  (Frédéric),  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  25,  quai 

Isabey.  —  Nancy  (Meurthe-el-Moselle). 
Grosseteste  (W^illiam),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  67.  avenue  Malakoff.   —  Paris. 
Grottes  (le  Comte  Jules  des),  Mem.  du  Cons.  gén.,  9,  place  Gambetta.  —  Bordeaux 

(Gironde). 
Grouselle  (M^ie  Emile).  —  Voncq  (Ardennes). 
Grouselle  (Emile),  Notaire.  —  Voncq  (Ardennes). 
Grouvelle  (Jules),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Prof,  de  Phys.  indust.  à  l'Éc.  cent,  des  Arts 

et  Man.,  18,  avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris. 


LXXIV  ASSOCIATION    FBAxNÇAlSE 

Gruner  (Edouard),  Ing.  civ.  des  Mines,  anc.  Élève  de  l'Éc.  PolyUcIi.,  Sec.  du  Comité 

cent,  des  Houillères,  55,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris. 
Gruter  (Dominique,  Jost),  .AKd.-Dent.,  7,  square  Saint-Amour.  —  Besançon  (Doubs). 
Grynfeltt,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  8,  place  Saint-Côme.  —  Montpellier-  (Hérault). 
Guccia  (Jean-Baptiste),  Prof,  de  Géom.  sup.    à  l'Univ.,  28,   via   Ruggiero  Settimo. 

—  Paietnie  (Italie). 

*D'"Guébhard  (Adrien),  Lie.  es  se.   math,   et  phys.,  Agr.  de  Phys.  des    Fac.  de  Méd. 

—  Saint-Vallier-de-Thiey  (Alpes-Maritimes).  —  R 

Guèrard  (Adolphe),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Ing.  en  chef  du  Port,  16,  rue  Moustier. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Guérin  (Jules),  Ing.  civ.  des  Mines,  56,  rue  d'Assas.  —  Paris. 
Guérin  (Louis),  Opticien,  14,  rue  Bab-Azoun.  —  Alger. 
*Guérin  (PauL,  Prépar.  de  Botan.  à  l'Fc.  sup.  de  Pliarm.,  4,  avenue  de  l'Observatoire. 

—  Pans. 

Dr  Gueme  (le  Baron  Jules  de),  Natur.,  Sec.  gén.  de  la  Soc.  nui.  (TAccUtnat.  de  France, 

6,  rue  de  Tournon.  —  Paris.  —  R. 
Guerrapin,  anc.  Nég.,  l'Hermitage.  —  Saint-Denis-Hors  par  Aniboise  (Indre-et-Loire). 
Guerrin  (Louisi,  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  20,  rue  de  la  Préfecture.  —  Besançon  (Doubs). 
Guestier  (Daniel),  anc.  Mem.   de  la  Ch.  de  Com.,  31,  cours  du  Pavé-des  Chartrons. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Gueydon  (Louisi,  Pharm.  de  l""?  cl.  —  Chabreville  par  Guîtres-sur-l'Isle  (Gironde). 

Guézard  (Albert),  Étud.,  16,  ruades  Écoles.  —  Paris.  —  R 
*Guézard  (M^ne  Jean-Marie),  16,  rue  des  Écoles.  —  Paris.  —  R 
"Guézard  (Jean-Marie),  Prop.  16,  rue  des  Écoles.  —   Paris.  —  R 

D'  Guglielmi  (Eugène),  Méd.  de  l'Hôp.  civ.,  18,  rue  Charles-Quint. —Oran  (Algérie). 

Guiauchain,  Archit.,  rue  Clauzel.  —  Alger-Agha. 

Guibert  (Léonce),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  86,  rue   de  l'Église-Saint-Seurin.  —  Bordeaux 
(Gironde). 

Guiet  (Gustave),  57,  avenue  Montaigne.  —  Paris. 

Guieysse  (Pauli,  Ing.-Hydrog.  de  la  Marine,  anc.  Jlin.,  Député  du  Morbihan,  42,  rue  des 
Écoles.  —  Paris.  —  R 

Guignan  (Alcide).  —  Sainte-Terre  (Gironde). 

Guignard  (Léon  ,  Mem.  de  l'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,   Pi-of.   de  Botan.  à  l'Êc.  sup. 
de  Pharm.,  1,  rue  des  Feuillantines.  —  Paris. 

Guignard  (Ludovic,  Léopold),  Présid.  de  la  Soc.  des  Se.  et  des  Lettres  de  Loir-et-Cher, 
Sans-Souci.  —  Chouzy  (Loir-et-Cher). 

D""  Guilbeau  (Martin).  —  Saint-Jean-de-Luz  (Basses- P\Ténées). 

Guilbert  (Gabriel),  Méléorol.,  28,  rue  Bicoquet.  —  Caen  (Calvados). 

Guillain  (Antoine),  Insp.  gén.  des  P.  et   Ch.,   Min.  des  Colonies,    Député  du    Nord, 
55,  rue  Schelfer.  —  Paris. 

Dr  Guillaume  (Ed.),  22,  rue  Carnot.  —  Reims  (Marne). 

Guillaume  (Eugène,  G.),  Mem.  de  l'Académie  française  et  de  l'Académie  des   Beaux- 
Arts,  Statuaire,  5,  rue  de  l'Université.  —  Paris. 

Guillaume    (Léon),  anc.  Dir.-Prof.  de  l'Éc.  Le  Nôtre  des  Pupilles  de   la   Seine.,  Insp. 
du  Domaine  de  l'Assist.  pub.  —  Saint-Cyi--l"Écule  (Seine-et-Oise). 

Guillemard  (Henri),  Archit.,  6,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 
*D""  Guillemet   (Victor),    Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  7,  quai  Brancas.  —   Nantes  (Loire- 
Inféiieure). 

Guillemin  (Auguste),  Prof,  de  Phys.  à  l'Éc.  de  Méd.  et  de  Pharm.,  anc.  Maire,  4,  bou- 
levard de  la  Képubiique.  —   Alger. 

Guillemin  (Lèoni,  Caissier  de  la  Banque  Veil-Picard,  14,    Grande-Rue.  —  Besançon 

(Uoubs). 
*Guilleminet  (André),  Mem.    des   Soc.de  Pharm.,   Fabric.-Prop.  des   prod.   pliann.  de 
Macors,  30,  rue  Saint-Jean.  —   Lyon  (Rhofiei.  —  F 

Guillemot  (Charles),  Mécan.,  73,  rue  Saint-Louis  en  l'Ile.  —  Paris. 

D''  Guillet.  Prof,  à  rFc.  de  Méd.,  11,  rue  de  Bernières.  —  Caen  (Ca  vados). 

Guillibert  (le  Baron  Hippolyte;,  Avocat  à  la  Cuur  d'Ap., anc.  Bâton,  du  Cous,  de  l'Ordre, 
1(1,  rue  Mazarine.  —  Aix  en  Provence  (Bouches-du-Rhône). 

Guillotin  jAmédée),  anc.  Présid.  du  Trib.de  Com.   de  la  Seiue,  77,  rue  de  Lourmel. 

—  Paris. 

Guillouet  (Frédéric,  Pierre),  Nég.,  Mem.  du  Cons.  mun.,  12,  boulevard  de  la  Gare. 

—  Caen  (Calvados). 


POUR  l'avancement  des  sciences  lxxv 

DrGuilloz  'Théodore"!,    Agi-,    à   la   Fac.   de  Méd.,   38,    placide  la  Carrière.  —  Nancy 

i  Meiirtlie-et-Moselle). 
Guilmin  (M™e  ye),  8,  boulevard  Saint-Marcel.  —  Paris.  —  R 
Guilmin  fCh.\  8,  boulevard  Saint-Marcel.  —  Paris.  —  R 
Guimaràes  (Rodolphe  Ferreira  de  Souza  Marques  Sovo  Dias  ,  Mem.  de  VAcad.  royale 

des  Se,  Lieut.  de  rÉt.-maj.du  Génie,  29-3o,  Garret(Chiado).  —  Lisbonne  (Portugal  . 
Guimet  (Emile),  Nég.  (Musée  Guimet),  avenue  d'Iéna.  —  Paris.  —F 
Gaionuet  (Paul),  Empi,  à  la  Comp.  des  Chein.   de  fer    d'Orléans,    47,  roule  de  Bor- 
deaux. —  Poitiers  (Vienne). 
D"-  Guiraud  (Louis),  Chargé  de  cours  à  la  Fac.  de  Méd.,  48,  rue  Bajard.  —  Toulouse 

(Haute-Garonne). 
Guiraut  (Gabriel),  Président  d'hon.  de  la  Ch.  synd.   du  Com.  des  vins  et  spiritueux 

de  la  Gironde,  25,  rue  du  Manège.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Guy  (Louis),  Nég.,  232,  rue  de  Rivoli.  —  Paris.  —  R 
Guyard  (Henri),  .Mem.  de  la  Soc.  des  Se.  nat.  de  l'Yonne,  17,  rue  d'Égléuy.  —  Auxerre 

(Yonne). 
Guyot  (Charles),  15,  boulevard  du  Temple.  —  Paris. 

"Guyot  (Yves),  Dir.  polit,  du  Siècle,  anc.  Min.  des  Trav.  pub.,  95,  rue  de  Seine.  —  Paris. 
Haag  (Paul),  Ing.   en  chef,  Prof,   à  l'Éc.  nat.  des  P.  et  Ch.,  11   bis,   rue  Chardin. 

—  Paris. 
Habert  (Théophile),  anc.  Notaire,  Conserv.  du  Musée  archéol.  et  céram.  de  la  Ville, 

12,  place  AméUe-Doublié.  —  Reims  (Marne).  —  R 
Hachette  et  C'e,  Libr.-Édit.,  79,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  F 
Hackenberger.  Dir.  de  la  Bamjue  de  Tunisie,  4,  avenue  de  France.  —  Tunis. 
Hadamard  (David),  Nég.  en  Diamants,  53,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris.  —  F 
Hagenbach-Bischofif  (Edouard),   Doct.    es    se.    Prof,    de    Phys.    à   l'Univ.  —    Bàle 

iSuissei. 
Haller-Comon  (Albin),  Corresp.  de  Plnst.  et  de  FAcad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se, 

14,  rue  Victor-Hugo.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle).  —  R 
Hallette  i  Albert»,  Fabric.  de  sucre.  —  Le  Cateau  (Nord). 
Hallez  I Paul),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.,  9,  rue  de  Valmy.  —  Lille  (Nord). 
Hallion  i Louis),  Chef  des  trav.  du  Lab.  de  Pliysiol.  pathol.  de  l'Éc.  des  Hautes-Études 

(Collège  de  France),  31,  rue  de  Poissy.  —  Paris. 
Dr   Hallopeau   (Henri),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Méd.  des 

Hôp.,  yl,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris.  . 
Halphen  (Georges),  Chim.  au  Min.  du  Com.,  10,  passage  du  Saumon.  —  Paris. 
-^Hamard   (FAbbé  Pierre,  Jules),    Chanoine,  6,  rue  du  Chapitre.  —  Rennes  (lUe-et- 

Vilaine).    —   R 
Df  Hameau.  — Aroachon  (Gironde). 
Hamelin  (Elphège),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  7,  rue  de  la  République.  —  Montpellier 

(Hérault). 
Dr  Hamy  (Ernest),   Mem.   de  Flnst.,  Prof,  au  Muséum  d'hist.  nat.,  Conserv.  du  Musée 

d'Ethnog.,  36,  rue  Geoffroy-Saint-Hilaire.  —  Paris. 
Hannezo  iGustave),  Cap.  an  108=  règ.  d'infant.  —  Bergerac  (Dordogne). 
Hanrez(Prosper),  Ing.,  Mem.  delà  Ch.  des  Représentants,  190,  chaussée  de  Charleroi. 

—  Bruxelles  (Belgique). 

Dr  Hanriot  (Maurice),  Mem.  de  FAcad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  4,  rue  Mon- 

sieur-le-Prince.  —  Paris. 
Haraucourt(C.),  Prof,  de  Phys.  au  Lycée  Corneille,  8,  place  du  Boulingrin.  —  Rouen 

(Seine-Intérieure). 
Hardion  ^  Jeam,  Archit.,  anc.  Élève  des  Écoles  nat.  des  P.  et  Ch.  et  des  Beaux-Arts, 

4,  rue  Traversière.  —  Tours  (Indre-et-Loire). 
Hariot   PauF,  Prépar.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  63,  rue  de  Buffon.  —  Paris. 
Harlè  (Emile),  anc.  Ing.  des  P.  et  Ch.,  Construc,  12,  rue  Pierre-Qiarron.   —   Paris. 
Hartmann  (Georges),  14,  quai  de  la  Mégisserie.  —  Paris. 
Hartmayer,  Cap.  en  retraite,  Consul  de  France  bon.  —  Djerba  (Tunisie). 
Haton  delà  Goupillière  (J.,  N.),  Mem.  de  llnst.,  Insp.  gén.,  Dir.  de  FÉc.  nat  snp.  des 

Mines,  60,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris.  —  F 
Hatt  (Philippe),  Mem.  de  Flnst.,  Ing.-hydrog.  de  If'^  cl.  delà  Marine,  31,  rue  Madame. 

—  Paris. 

Haug  (Emile),  Maître  de  conf.  à  la  Fac.  des  Se,  2,  rue  Antoine-Dubois.  —  Paris. 
Hausser  , Edouard),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  162,  boulevard  Malesiierb.-s.  —  Paris. 


LXXVI  ASSOCIATIOM   FRANÇAISE 

Hautefeuille  (Paul),  Mcni.  de  l'Inst.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  28,  rue  du  Luxembourg. 

—  Paris. 

Hayem  (Georges!,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp., 
7,  rue  Altred-de-Vigny.  —  Paris, 

Hays  (Jules),  anc.  Mem.  du  Cens,  gén.,  faubourg  Cbarrault.  —  Saint-Maixent  (Deux- 
Sèvres). 

Hébert  (Alexandre),  Prépar.  adj.  des  trav.  prat.  deChim.  à  la  Fac.  de  Méd.,  66,  rue 
Gaj-Lussac    —  Paris. 

Dr  Hecht  (Emile),  15,  rue  de  Lorraine.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

Hecht  (Etienne),  Nég.,  19,  rue  Le  Peletier.  —  Paris.  —  F 

D"-  Heckel  (Edouard),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  et  àTÉc.  de  Mèd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad. 
de  Méd.,  Dir.  du  Jardin  botan.,  31,  cours  Lieutaud.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhûne). 

D'  Heim  (Frédéric),  Doct.  es  se,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  34,  rue  Hamelin.  —  Paris. 

Heinbach  (Albert),  Pharm.  del«cl.,  anc.  Int.  des  Hôp.,  8,  rue  Pierre-Charron.—  Paris. 
*Heitz  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  libr.  des  Se.  polit.,  Avocat 
à  la  Cour  d'Ap.,  29,  rue  Saint-Guillaume.  —  Paris.  —  R 

Dr  Heitz  (Victor),  Prof.  sup.  à  FÉc.  de  Méd.,  Chef  de  clin,  à  l'Hop.,  45,  Grand'Rue. 

—  Besançon  (Doubs). 

Held  (Alfred),  Prof,  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  36bis,  rue  Grandville.  —  Nancy  (Meurthe- 

et  Moselle). 
Héliand  (le  Comte  d'),  21,  boulevard  de  la  Madeleine.  —  Paris. 
Dr  Henneguy  (Félix),  Prof.  sup.  au  Col.  de  France,  9,  rue  Thénard.  —  Paris. 
Hennequin  (E),  Nég.,  84,  avenue  Ledru-RoUin.  —  Paris. 
Hennuyer  (Alexandre),  Imprim.-Édit.,  47,  rue  Laffitte.  —  Paris. 
Dr  Hénocque   (Albert),  Dir.  adj.  du  Lab.  de  Physiol.  biol.  de  FÉc.  des  Hautes-Etudes 

au  Collège  de  France,  11,  avenue  Matignon.  —  Paris. 
Henrivaux  (Jules),  Dir.  de  la  Manufac.  de  Glaces.  —  Saint-Gobain  (Aisne) . 
Dr  Henrot  (Adolphe),  73,  rue  Gambetta.  —  Reims  (Marne). 
*Dr  Henrot  (Henri),  Corresp.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Dir.  de  FÉc.  de  Méd.,  anc.  Maire, 

73,  rue  Gambetta.  —  Reims  (Marne). 
*Henrot  (Jules),  Présid.  du  Cercle  pharm.  de  la  Marne,  75,  rue  Gambetta.  —  Reims 

(Marne). 
Henry  (Charles),  Maître  de  conf.  à  l'Éc.  prat.  des  Hautes-Études,  2,  rue  Jean-de-Beau- 

vais.  —  Paris. 
Henry  (Edmond),  Insp.   gén.  des  P.  et  Ch.,  22,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
Dr  Henry  (J.),  38  bis,  rue  de  l'Hôpital-Militaire.  —  Lille  (Nord). 
Henry-Lepaute   (Léon),  Ing.  des  Arts  et  Man.,   Construc.    d'horlog.  et  de  phares, 

72,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 
Hérail  (Joseph).  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  lObis,  boulevard  Bon-Accueil.  —  Alger-Mustapha. 
D'-  Hérard  (Hippolyte),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  de  la  Fac.  de  Méd.,  Méd.  des 

Hôp.,  12  bis,  place  de  Laborde.  —  Paris. 
Herbault  (Nemours),  Agent  de  change  bon., 22,  rue  de  FÉlysée.  —Paris. 
Héron  (Guillaume),  Prop.,  château  Latour.—  Bérat  par  Rieumes  (Haute-Garonne).—  R 
Héron  (Jean-Pierre),  Prop.,  7,  place  de  Tourny.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
*Herran  (Adolphe),  Ing.  civ.  des  Mines,  36,  avenue  Henri-Martin.  —  Paris. 
Herrenschmidt  (Henri),  Étud.,  10,  boulevard  Magenta.  —Paris. 
Hérubel  (Frédéric),  Fabric.  de  prod.  chim.  —  Petit-Quévilly  (Seine-Inférieure). 
*Dr  Hervé  (Georges),  Prof,  à  FÉc.  d'Anthrop.,  8,  rue  de  Berlin.  —  Paris. 
*D'  Hervouet  (Henri),  Prof,  à  FÉc.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp.,  15,  rue  Grcsset.  —  Nante* 

(Loire-lnférieure). 
Hetzel  (M"'e  Jules),  12,  rue  des  Saints-Pères.  —  Paris. 
Hetzel  (Jules),  Libr.-Edit.,  12,  rue  des  Saints-Pères.  —  Paris.  —  R 
'Heurtel  (Ferdinand),  Cap.  de  Frégate  de  réserve,  91,  avenue  Kléber.  —  Paris. 
Heymann  (Charles),  s. -Insp.  de  FEilregist.  et  des  Domaines,  Recev.  mun.,  3,  avenue 

de  Carthage.  —  Tunis. 
Hézard  (Charles),  Entrep.  de  Trav.  pub.,  rueManescau  (villa  Hézard).  —  Pau  (Basses- 
Pyrénées  i. 
Hillel  frères,  2,  avenue  Marceau.  —  Paris.  —  F 
Himly  (L.,  Auguste),  Mem.  deFlnst.,  Doyen  bon.  de  la  Fac.  des  Lettres,  23,  avenue  de 

l'Observatoire.  —  Paris. 
Hirsch,  Archit.  en  chef  de  la  Ville,  17,  rue  Centrale.  —  Lyon  (Rhône). 
Hirsch  (Joseph),  Insp.  gén.  hon.  des  P.  et  Ch.,  1,  rue  de  Castiglione.  —  Paris. 


POUR   L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  LXXVII 

Hoareau-Desruisseaux   (Léon),  Piof.  au  Collège,   12,   boulevard  de  la   République. 

—  Langres  (Haute-Marne). 

Holden  (Isaac),  Manufac,  27,  rue  des  Moissons.  —  Reims  (Marne). 
Holden  (Jonathan),  Indust.,  23,  boulevard  de  la  République.  —  Reims  (Marne).  —  R 
Hollande  (Jules),  Nég.  en  bois  exotiques,  114,  rue  de  Charenton.  —  Paris.  —  R 
Dr  Hollande,  Dir.  de  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se.  et  des  Lettres,  19,  rue  de  Boigne. 

—  Chambéry  (Savoie). 

Holstein  (Prosper),   Dir.  de  l'agence  du  Comptoir  National  d'Escompte,  13,  quai  de 

l'Est.  —  Lyon  (Rhône). 
Holtz  (Paul),  Insp.  gén.,  des  P.  et  Ch.,  24,  rue  de  Milan.  —  Paris. 
Holtzer  (Paul),  Ing.,  1,  rue  de  la  Tour-de-Varan.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Dr  Hommey  (Joseph),  Méd.  de  l'Hôp.,  Mem.  du  Cons.  départ.  d'Hygiène,  3,  rue  des  Cor- 

deliers.  —  Sées  (Orne). 
Honnorat-Bastide  (Edouard,?.),  quartier  de  la  Sèbe.  —  Digne  (Basses-Alpes). 
Hordain  (M^^e  ye  Emile  d'),  22,  rue  Grange- Batelière.  —  Paris. 
Hospitalier  (Edouard),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Prof,  à  l'Éc.  mun.  de  Phys.  et  de  Chim. 

indust.,  Rédac.  en  chef  de  l'Industrie  élect.,  12,  rue  de  Chantilly.  —  Paris. 
Hottinguer,  Banquier,  38,  rue  de  Provence.  — Paris. —  F 
Houdaille  (François),  Prof,  de  Phys.  à  l'Éc.  nat.  d'Agric,  15,  rue  de  l'École-de-Droit. 

—  Montpellier  (Hérault). 

Houdard  (Adolphe),  Publiciste,  235,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Houdé  (Alfred),  Pharm.  de  l'^  cl.,  29,  rue  Albouy.  —  Paris.  —  R 

Houel  (J.-G.),  anc.  Ing.  de  la  Comp.  de  Fives-Lille,  anc.  Élève  de  l'Éc.  cent,  des  Arts  et 

Man.,  40,  avenue  Kléber.  —  Paris.  —  F 
Hourdequin  (Maurice),  Avocat,  93,  rue  Jouffroy.  —  Paris. 
Hourst  (Emile),  Lient,  de  Vaisseau,  97,  avenue  Niel.  —  Paris.  —  R 
Houzeau  (Auguste),  Corresp.  de  l'Inst.,  Prof,  de  Chim.  gén.  à  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup. 

des  Se,  31,  rue  Bouquet.  —  Rouen  (.Seine-Inférieure). 
Houzeau  (Paul),  Huile  et  Savons,  8,  place  de  la  République.  —  Reims  (Marne). 
Hovelacque-Khnopff  (Emile),  50,  rue  Cortambert.  —  Paris.  —  R 
Hua  (Henri),  Lie.  es  se.  nat.,  Botan.,  2,  rue  de  Villersexel.  —  Paris.  —  R 
'Hubert  (Pierre),  Indust.,  16,  rue  Marceau.  —  Nantes  (Loire- Inférieure). 
Hubert  de  Vautier  (Emile),  Entrep,  de    confec.  miht.,   114,   rue  de  la  République. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rliône).  —  R 

D»  Hublé  (Martial),  Méd.-Maj.  attaché  à  la  Dir.  du  Serv,  de  santé  du  11<^  Corps  d'armée. 

—  Nantes  (Loire-Inférieure).  —  R 

Hubou  (Ernest),  Ing.  civ.  des  Mines,  Insp.  de  la   Comp.  des  Chem.   de  fer  de  l'Est, 
19,  allée  des  Bois-du  Chenil.  —  Le  Raincy  (Seine-et-Oise). 

Hue  (le  Baron),  1,  rue  Embouque-d'Or.  —  Montpellier  (Hérault). 

Dr  Huchard  (Henrij,  Meni.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp.,  38,  boulevard  des  Inva- 
lides. —  Paris. 

Hudelo  (Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Répét.  de  Phys.  gén.  à  l'Éc.  cent,  des  Arts  et 
Man.,  10,  rue  Saint-Louis  en  l'Ile.  —  Paris. 

Hugon  (Henri),  Chef  du  Serv.  des  Domaines,  22,  rue  d'Angleterre.  —  Tunis. 

Hugon  (Pierre),  Ing.  civ.,  77,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 

Hugot  (Adolphe),  Dir.  de  la  Soc.  anonyme  des  Aciéries  et  Forges  de  Firminy.  —  Firminy 
\  Loire). 

Hulot  (le  Baron  Etienne),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  de  Géog.,  80,  rue  de  Grenelle.  —  Paris. 

Humbel  (Mi"e  ye  Lucien).  —  Éloyes  (Vosges).  —  R 

Huot  (Joseph),   Archit.   en  chef  de  la  Ville,  33,  rue  Paradis.  —  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône). 

Bureau  de  Villeneuve  (M""^  V   Abel),  91,  rue  d'Amsterdam.  —  Paris. 

Hurel  (Alexandre),  1,  square  Labruyère.  —  Paris. 

Hurion  (Alphonse),  Prof,  à  la  Fac.    des  Se,    65,   rue   Blatin.   —  Clermont-Ferrand 

(Puy-de-  Dôme). 
*Hurmuzescu  (Dragomir),  Prof,  à  l'Univ.  —  .fassy  (Roumanie). 

Huyard  (Etienne),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,26,  rue  Vital-Caries.  —  Bordeaux  (Gironde) 

Ibry-Goulet,  anc.  Manufac,  34,  rue  Marlot.  —  Reims  (Marne). 

Dr  Icard,  Sec.  gén.  de  la  Soc.  des  Se.  méd.,i8,  rue  de  la  République. —  Lyon  (Rhône). 

Ichon  (Jules),  Ing.  en  chef  des  Mines,  22,  rue  Repigeon.  —  Angers  (Maine-et-Loire). 

lUaret  (Antoine),  Vétér.,  22,  rueDauzats.  —  Bordeaux  (Gironde). 

D'  Imbert  de  la  Touche  (Paul),  20,  rue  Gasparin.  —  Lyon  (Rhône). 


LXXVIIJ  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

*Institut  de  Carthage  (Association  tunisienne  des  Lettres,  Arts  et  Sciences),  rue  de 

Russie.  —  Tunis. 
Isay  (M'i'e  Mayer).  —  Blàmont  (Meurthe-et-Moselle).  —  R 
Isay  (Mayer),  Filât.,  anc.   Cap.   du   Génie,  anc.    Élève  de  l'Éc.  Polytech.  —  Blàmont 

(Meurthe-et-Moselle).  —  R 
Dr  Istrati  (Constantin),  Doct.  es  se.  phys..  Prof,   à  l'Univ.,  Mena,  du  Cens.   sup.    de 

Santé  (Laboratoire  de  Chimie  organique),  Cheiub  Damboviti  —  Bucarest  (Roumanie). 
Jablonowska  (M^e  Julia),  44,  rue  des  Écoles.  —  Paris.  —  R 
Jaccoud  (François),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp. 

35,  rue  Tronchet.  —  Paris. 
Jackson-Gwilt    (M>s  Hannah),  Moonbeam   villa,   Merton    road.    —  New-Wimbledon 

(Surrey)  (Angleterre).  —  R 
Jacob  de  Cordemoy  (Hubert),  Doct.  es  se,  50,  boulevard  de  Port-Royal.  —  Paris. 
*Jacquelin  (M"ie  Juliette).  —  Beuzeville  par  Ourville  (Seine-Inférieure). 
Jacquemart-Ponsin  (Adolphe),  Prop. ,  4,  place  Godinot.  —  Reims  (Marne). 
Jacquemet  (Louis),  Nég.,  5,  rue  Saint-Jacques.  — Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Jacquerez  (Gharlesj,  Agent  Voyer  cantonal.  —  Fraize  (Vosges). 
Jacques  (D.  E.),  s.-Dir.  des  Postes  et  Télég.,  3,  rue  d'Angleterre.  —  Tunis. 
Jacquet  (Élie),  Ing.  civ.  —  L'Albenc  (Isère). 
Jacquin  (Anatole),  Confls.,  12,  rue  Pernelle.  —  Paris  et  villa  des  Lys.  —  Dammarie- 

lez-Lys  (Seine-et-Marne).  — R 
Jacquin  (Charles),  Avoué  de  1«  Inst.,  5,  nie  des  Moulins.  —  Paris. 
Jadin  (Fernand),  Agr.  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  rue  de  l'École-de-Pharmacie.  —  Mont- 
pellier (HiM-ault). 
Jalaguier  iLéonce),  Nég.,  2\,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
Jalljffier,  Prof.  agr.  au  Lycée  Condorcet,  11,  rue  Say.  — Paris. 
Jameson  (Conrad),  Banquier,  anc.  Élève  de  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  115,  boulevard 

Malesherbes.  —  Paris.  —  F 
'Jamin  (L.),  96,  rue  de  Renues.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Jannelle  (Emile),  Nég.  en  vins.  —  Villers-Allerand  (Marne). 

*Jannettaz  (Paulj,  Répét.  à  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  C8,  rue  Claude-Bernard. —  Paris. 
Janssen  (Jules),  Mem.  de  llnst.  et  duBur.  des  Longit.,  Dir.  de  l'Observ.  d'Astron.  phys. 

—  Meudon  (Seine-et-Oise). 

Japiot  (Ferdinand),  anc.  Insp.  des  Forêts,  60,  rue  Saint-Sauveur.  —  Verdun  (Meuse). 

Jaray  (Jean),  3:2,  rue  Servient.  —  Lyon  (Rhône).—  R 

Jaray  (Joseph),  Avoué,  13,  rue  de  la  Loire.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

Jardinet  (Ludovic,  Eugène),   Cap.  du  Génie,  Attaché  au  Serv.  géog.     de    l'Armée, 

140,  rue  de  Grenelle.  —  Paris. 
Jarsaillon  (François),  Prop.,  v.-Prèsid.  du  Comice  agric,  7,  rue  Saint-Denis.  —  Oran 

(Algérie). 
Dr  Jaubert  (Adrien),  Insp.  de  la  vérif.  des  Décès,  57,  rue  Pigalle.  —  Paris.  —  R 
Jaumes  (I..  P.),  Prof,  de  Méd.  lég.  et  toxicol.  à  la  Fac.  de  Méd.,  5,  rue  Sainte-Croix. 

—  Montpellier  (Hérault). 

Dr  Javal  (Emile),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Dir.  du  Lab.  d'Ophtalm.  à  la  Sorbonne 
anc.  Député,  5,  boulevard  de  La  Tour-Maubourg.  —  Paris.  —  R 

Dr  Jean  (Alfred),  anc.  Int.  des  Hôp.,  15,  rue  de  Londres.  —  Paris. 

Jean  (Amédée),  Gref.  de  la  Justice  de  Paix.  —  Saint-Pierre  (Ile  d'Oléron)  (Charente- 
Inférieure). 

Jean  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Construc.  d'ap.  à  gaz,  52,  rue  des  Martyrs.  —  Paris. 

Jeanjean,  Dir.  de  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  1,  rue  Euibouque-d'Or.  —  Montpellier  (Hérault). 

Jeannel  (Maurice),   Prof,    de  Chn.  chirurg.  à  la  Fac.  de  Méd.,  3,  allée  Saint-Étienne. 

—  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Jeannot  i  Auguste),  Dir.  du  serv.  des  Eaux  et  de  l'Éclairage  à  la  mairie,  Dir.  adj.  du 

Bureau  d'iiyg.,  96,  Grande-Rue.  —  Besançon  (Doubs). 
Jeansoulin  et  Luzzatti,  Fabric.  d'huiles,  avenue  d'Arenc,  6,  traverse  du  Château- Vert. 

—  .Marseille  (Rouches-du-Rhône). 

Jobard  (Jean,  François),  Manufac,  24,  rue  de  Gray.  —  Dijon  (Côte-d'Or). 

Jobert,  Prop.,  10,  rue  Crocé-Spinelli.  —  Paris. 

Jobert  (Clément),  Prof,  à  la  Fac.  des    Se.    de  Dijon,   82,  boulevard   Saint-Germain. 

—  Paris.  —  R. 

Jochum(Édouard),Peintre-Céram.,  Maire,  64,  avenueVictor-Hugo.— Boulogne-sur-Seine 
(Seine). 


POUn    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  LXXIX 

Jodin  (Henri),  Lie.  es  se,  Prépar.  à  la  Fac.  des  Se,  30,  ruedc^  Boulangers.  —  Paris. 
Joffroy  (Alix),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Méd.  des   Hop.,  195,  boulevard  Saint-Germain. 

—  Paris 

Johnston  (Nathaniel),  anc.  Député,    18,   cours  du   Pavé-des-Chartrons.   —  Bordeaux 

(Gironde).  —  F 
Joliet  (Gaston),  Préfet  de  la  Vienne.  —  Poitiers  (Vienne). 
Jolivald  (l'Abbél,  anc.  Prof.  —  Mandern  par  Sierck  (Alsace-Lorraine). 
Jollois  (Henrii,  Insp.  gén.  bon.  des  P.  et  Ch.,  46,  rue  Duplessis.  —  Versailles  (Seine - 

et-Oise).  —  R 
Jolly  (Léopold),  Pharm.  de  Irecl.,  64,  rue  du  Faubourg-Poissonnière.  —  Paris. 
Joly  (Charles),  v.-Présid.  de  la  Soc.  nat.  (VHorlic.  de  France,  11,  rue  Boissy-d'Anglas. 

—  Paris. 

Joly  (Louis,  Robert),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Archit.,  8,  boulevard  de  la  Cité.  —  Limoges 

(Haute- Vienne). 
Jolyet  (Félix),  Prof,  à  la  Fac.  deMcd.,  24,  rue  Diaz.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Jones  (Charles),  12,  rue  de  Chaligny  ichez  M.  Eugène  Vauvert).  —  Paris.  —  R 
Jones-Dussaut  (M'^e  G.),  les  Ruches.  —  Avon  (Seine-et-Marne). 
Jordan  (Camille),  Mem.  de  l'inst.,  Ing.   en   chef  des   Mines,   Prof,  à  l'Éc.  Polytech., 

48,  rue  de  Varenne.  —  Paris.  —  R 
Jordan  (Samson),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Prof,  à  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  5,  rue  Viète, 

—  Paris. 

D'"  Jordan  (Séraphin),  11,  Campania.  —  Cadix  (Espagne).  —  R 

Joret  (Charles),  Corresp.  de  l'inst.,  Prof,  à  la  Fac.  des   Let.,  25,  rue  Roux-Alphéran 

—  Aix  en  Provence  (Bouches-du-Rhùne). 

Josse  (Hippolyte),  Ing.  Cons.  en  matière  de  Brevets  d'invention,  anc.  Elève  de  l'Ec. 
Polytech.,  58  his,  rue  de  la  Chanssée-d'Antin.  —  Paris. 

Jouândot  (Jules),  Ing.  du  serv.  des  Eaux  de  la  Ville,  57,  rue  Saint-Sernin.  —  Bor- 
deaux (Gironde).  —  R 

Jouatte  (Eugène,  Charles),  Commis  princ.  au  Min.  des  Fin.,  17,  rue  du  Sommerard. 

—  Paris. 

D'- Joubin  (Louis),  Prof,  à   la  Fac.  des  Se,  19,  rue  de  la  Monnaie.  —  Rennes  (lUe- 

et- Vilaine). 
Joubin  (Paul,  Jules\  Prof,  de  Phys.  à  la  Fac.  des  Se. ,  11,  rue  Morand.—  Besançon  (Doubs) . 
*D'-  Jouôn  (François),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  3,  rue  de  Courson.  —Nantes  (Loire-Inférieure). 
Di  Jouin  (François),  anc.  Int.  des  Hùp.,  11  6is,  cité  Trévise.  —Paris. 
Joulie,  Adiiiin.-Délég.  de  la  Soc.  desprod.  chim.agric,  15,  rue  des  Petits-Hôtels.  —  Paris. 
Jourdain  (Hippolyte).  anc.  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Nancy,  villa  Belle-Vue.  —  Portbail 

(Manche). 
Jourdan  (Adolphe),  Libr.-Édit.,  Juge  au  Trib.  de  Com.,  4,  place  du  Gouvernement. 

—  Alger. 

Jourdan  (A. -G.),  Ing.  civ.,  15,  rue  des  Fermiers.  —  Paris.  —  R 

Jourdin  (Michel),  Chim.,  Insp.  princ.  bon.  des  établis,  classés,  31,  avenue   de   l'Est. 

—  Saint-Maur-les-Fossés  (Seine). 

B'  Jousset  (Marc),  anc.  Int.  des  Hôp.,  241,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Dr  Jousset  de  Bellesme,  Physiol.,  Dir.   des  serv.  de  Piscicul.  de  la  Ville  de  Paris. 

54,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 
Di-  Joyeux-Laffuie  (Jean),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  135,  rue  Saint-Jean.  —Caen  (Calvados). 
Jubeau  (H.),  Ing.,1,  rue  de  Villars.  —  Denain  (Nord). 
Juglar  (M^'e  Joséphine),  58,  rue  des  Mathurins.  —  Paris.  —  F 
Julia  (Santiago),  Doct.  es  se.  —  La  Bédoule  par  Aubagne  (Bouches-du-Rhône). 
Julien  (Albert),  Archit.,  Expert-Vérific.  des  trav.  delà  ViUe,  tl7,  boulevard  Voltaire, 

—  Paris. 

Julien  (Alfred),  Ing.  civ.,  Biblioth.  de  la  Soc.  scient,  indmt.,  16,  rue  de  la  Bibliothèque . 

—  Marseille  (Bouches-du-Rbùne). 

Julien    (Pierre,  Alphonse),   Prof,    de  Gèol.   à  la  Fac.  des  Se,   40,  place  de  Jaude. 

—  Clei-mont-Ferrand  (Puy-de-Dôme). 
JuUien,  Horlog.,  36,  avenue  d'Italie.  —  Paris. 

JuUien  (Ernest),  Ing.   en  chef  des    P.    et   Ch.,  6,  cours  Jourdan,  —  Limoges  (Haute- 
Vienne).  —  R 
JuUien  (Jules,  André),    Chef  de  Bat.  au  27e  rég.  d'Infant.  —  Dijon  (Côtc-d'Or). 
JumeUe  (Henri),   Doct.    es    se.    Prof.   adj.    à  la  Fac.  des  Se,  10,  place    Castellane. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 


LXXX  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Jundzitt   (le  Comte   Casimir),  Prop.-Agric.  —  Chemin  de  fer  Moscou-Brest,   station 

Domanow-Réginow  (Russie).  —  R 
Jungfleisch  (Emile),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  74,  rue 

du  Cherche- Midi   —  Paris.  —  R 
Justinart  (J.),  Imprim.,  Dir.  deVIndéjiendant  rémois,  40,  rue  de  Talleyrand. — Reims 

(Marne). 
Eahn  (Zadoc),  Grand  Rabbin  de  France,  17,  rue  Saint-Georges.  —  Paris. 
Keittinger  (Maurice),  Manufac,  v.-Présid.   de  la  Soc.    indust.,   36,  rue  du  Renard. 

—  Rouen  (Seine-Inférieure). 

*Kerforne  (Fernande,  Prépar.  de  Géol.  et  de  Minéral,  à  la  Fac.  des  Se,  68,  faubourg  de 

Paris.  —  Rennes  (Ille-et-Vilaine). 
*D"^  Kerguistel  (Albert),  anc.  Int.  des  Hôp.  de  Paris,  Méd.  de  IHùp.  marin  de  Pea-Bron, 

Maire  de  Mesquer.  —  Guérande  (Loire-Inférieure). 
*Kilian  (Wilfrid),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  11  bis,  cours  Berriat.  —  Grenoble  (Isère). 
^Dr  Kirchberg,  Prof.  sup.  à  l'Éc.  de  Méd.,  1,  rue  Basse-du-Château.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

Eleinmann  (E.),  Admin.  du  Crédit  Lyonnais,  12,  rue  Magellan.  —  Paris. 

Elipffel  (Auguste),  anc.  Juge  au  Trib.  de  Com.  de  Béziers,  Vitic.à  Ain-Bessem  (Algérie), 
1,  rue  Largillière.  —  Paris. 

Klipsch-Laffitte  (Edouard),  Nég.,  10,  rue  de  la  Paix.  — Paris  et,  9,  rue  Cornac.  —  Bor- 
deaux (Gironde). 

Knieder  (Xavier),  Admin.  délég.  des  Établissements  Malétra.  — Petit-Quèvilly  (Seine- 
Inférieure).  —  R 

Kœchlin-Claudon  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,60,  rueDuplessis. —  Versailles  (Seine- 
et-Oise).  — R 

Kohler  (Mathieu),  Artiste-Peintre,  12,  rue  du  Bassin.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 

KoUmann  (Jules),  Prof.  d'Anat.  —  Bâle  (Suisse). 

Kowalski  (Eugène),  Lie.  es  se,  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Prof,  à  l'Éc.  sup.  de  Com.  et 
d'indust.,  1,  rue  de  Grassi.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Kowatchoff  (Joseph,  A.),  20,  rue  Samocowska.  —  Sofia  (Bulgarie). 

.Krafft  (Eugène),  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  27,  rue  Monselet.  — Bordeaux  (Gironde). 

—  ^ 

Rrantz  (Camille),  Ing.  des  Manufac.  de  l'État,  Min.  des  Trav.  pub.,  Député  des  Vosges, 

226,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
Krantz  (Jean-Baptiste),  Insp.  gén.  bon.  des  P.  et  Ch.,  Sénateur,  47,  rue  La  Bruyère. 

—  Paris.  —  F 

Kreiss  (Adolphe),  Ing.,  46,  Grande-Rue.  —  Sèvres  (Seine-ct-Oise).  —  R 

Krug  (Paul),  Nég.  en  vins  de  Champagne,  40,  boulevard  Lundy.  —  Reims  (Marne). 

Kùnckel  d'Herculais  (Jules),  Assistant  de  Zool.  (Entomol.)  au  Muséum  d'hist.  nat., 

1,  rue  d'Obligado.  —  Paris.  —  R 
Kunkler  (Louis,  Victor),  Ing. -Expert  près  leCons.  de  Préfoct.  de  la  Seine,  anc.  Élève 

de  l'Éc.  Polytech.,  39,  rue  de  Clichy.  —  Paris. 
Kunstler  (Joseph),  Prof.    adj.   à  la  Fac.  des  Se,   49,  rue   Duranteau.  —  Bordeaux 

(Gironde). 
D'  Labat  (A.),  Prof,  à  FÉc.  nat.  vétér.,  48,  rue  Bayard.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Labbê  (Henri),  Insp. -adj.  des  Forêts,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech. —  Alais  (Gard). 
Labbé  (M"'e  Léon),  117,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 
D''  Labbé  (Léon),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  hon.  des 

Hôp.,  Sénateur  de  l'Orne,  117,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 
Labéda,  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd.  et  de  Pharm.,  19,  rue  Héliot.—  Toulouse(Haute-Garonae). 
Labit  (Georges;!,  Dir.  et  Fondât,  du  Musée  Georges  Labil,  mic  du  Japon.  —Toulouse 

(Haule-Garunne). 
D'  Labit  (Henri),  Méd.-Maj.  de  l^e  cl.  au  50"'e  Rég.  d'Infant.  —  Périgueux  (Dordogne). 
D""  Laborde,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Dir.  des  Trav.  prat.  à  la  Fac.  de  Méd.,  15,  rue 

de  l'École  de  Médecine.  —  Paris. 
Laborie  (Eugène),  Doct.  es  se,  Vétér.,   ChefduServ.  sanitaire  de  la  Haute-Garonne, 

3.3,  boulevard  Gambetta.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Laboulaye  (P.  Lefebvre  de),  anc.  Ambassadeur  de  France  à  Saint-Pétersbourg,  129,  ave- 
nue des  Champs-Elysées.  —  Paris. 
Laboureur  (Louis),  Pharm.,  Chim.-Essay.  du  com.,  4,  boulevard  Raspail.  —  Paris. 
Labrie  (l'abbé  Jean,  Joseph),  Curé.  —  Lugasson  par  Pau;an  (Gironde). 
Labrunie  (Auguste),  Nég.,  2,  rue  Michel.  —  Bordeaux  (Gir.mde).  —  R 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  LXXXl 

Labry  (le  Comte  Olry  de),  Insp.  gén.  bon.  des  P.  et  Ch.,  51,ruede  Varenne.  —  Paris. 
D'  Lacaze-Duthiers  (Henri  de),  Mem.  de  l'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac. 

des  Se,  7,  rue  de  l'Estrapade.  —  Paris. 
*Lacour  (Alfred),  Ing.  civ.  des  Mines,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  60,  rue  Ampère 

—  Paris.  —  R 

Lacroix  (Adolphe),  Chim.,  186,  avenue  Parraentier.  —  Paris. 

Lacroix,  1,  rue  Sauvai.  —  Paris. 

Lacroix  (Th.),  272,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 

D"^  Ladreit  de  la  Charriére,  Méd.  en  chef  de  l'instit.  nat.  des  Sourds-Muets  et  de  la 

Clin,  otolog.,  3,  quai  Malaquais.  —  Paris. 
Ladiireau  (M"ie  Albert),  49,  avenue  de  Join ville.  —  Nogent-sur-Marne  (Seine).  —  R 
Ladureau  (Albert),  Chim.,  Dir.  de  Mines.  —  Oeala  (Floride)  (États-Unis    d'Amérique) 

et  49,  avenue  de  Joinville.  —  Nogent-sur- Marne  (Seine).  —  R 
*Lafargue  (Georges),  anc.  Préfet,  Percepteur  de  Charenton,  6,  rue  Coëtlogon.  —  Paris. 
Lafaurie  (Maurice),  104,  rue  du  Palais-Gallien.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
Laféteur  (Ferdinand'!,  Lie.  es  Se.  nat.,  Prof.,  72,  boulevard  Saint-Marcel.  —  Paris. 
Laffitte    (Léon),  Chim.,  Dir.  des  Usines  Gouin  et  C'e,  118,  grand   chemin  de  Toulon. 

—  Marseille  (Boudies-du-Rhône). 
Laffitte  (Jean,  Paul),  18,  rue  Jacob.  —  Paris. 

Lafon  (A.),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  5,  rue  du  Juge-de-Paix.  —  Lyon  (Rhône). 
*Lafont  (Georges),  Archit.,  17,  rue  de  la  Rosière.  —  Nantes  (Loire-inférieure). 

Lafourcade  (Auguste),  Dir.  de  l'Éc.  prim.  sup.,41,  rue  desTrenle-Six-Ponts.  — Toulouse 
(Haute-Garonne). 

Lagache  (Jules),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin.  de  la  Soc.  des   Prod.   chim.   agric, 
22,  rue  des  AUatnandiers.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R. 

Lagarde  (Auguste),  anc.  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  27,  cours  Pierre-Puget .  —  Mar- 
seille (Bouches-du-Rhùne). 

Lagneau  (Didier),  Ing.  civ.  des  Mines,  1,  rue  Juliette-Lamber.  —  Parig. 

Laire  (G.  de),  Fabric.  de  prod.  organ.,  92,  rue  Saint-Charles.  —  Paris. 

Laisant  (Charles),  Doct.  es  se,  anc.  Cap.  du  Génie,  Répét.  à  l'Éc.  Polytech.,  anc. 
Député,  162,  avenue  Victor-Hugo.  —  Paris. 

Lajard  (Joseph)  (fils),  Prop.,  Mem.  de  la  Soc.  d'Anlhrop.  de  Paris,  83,  rue  Joseph- 
Vernet.  —  Avignon  (Vauclusei. 

Dr  Lalanne  (Gaston),  Doct.  es  se,  Dir.  de   la  Maison  de  santé  de  Castel  d'Andorle. 

—  Le  Bouscat  (Gironde). 

Lalanne  (M'^e  Louis),  place  Tournon.  —  La  Teste-de-Buch  (Gironde). 

D"  Lalanne  (Louis),  place  Tournon —  La  Teste-de-Buch  (Gironde), 

Laleman  (Edouard),  Avocat,  6,  rue  Durnerin.  —  Lille  (Nord). 

Dr  Lalesque  (Fernand),  anc.  Int.  des  Hôp.  de  Paris,  boulevard  de  la  Plage,  villa 
Claude-Bernard  —  Arcachon  (Gironde). 

Lalheugue  (H.),  Archit.  delà  Ville,  17,  rue  Samonzet.  —  Pau  (Ba^^ses-Pyrénées). 
"Lallié  (Alfred),  Avocat,  18,  rue  Lafayefte.  —  Nantes  (Loire-Inférieure).  —  R 
*LalIié  (Norbert),  Avocat,  boulevard  Delaunay.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Lamalmaison  (Charles),  Distillateur,  16,  rue  Cuvier.  —  Paris. 
*Lamarre  (Onésime),  Notaire,  2,  place  du  Donjon,  —  Niort  (Deux-Sèvres),  —  R 

Lambert  (André),  Indust,  —  Firminy  (Loire). 

Lamblin  (l'Abbé  Joseph),  Prof,    à  l'Éc.  Saint-François  de  Sales,   39,  rue  Vannerie. 

—  Dijon  (Cùte-d'Or).  —  R 

Lamé-Fleury  (E.),  anc.  Cons.  d'État,  Insp.  gén.  des  Mines  en  retraite,  62,  rue  de  Verneuil. 

—  Paris.  —  F 

Lamey  (Adolphe],  Conserv.  des  Forêts  en  retraite,  22,  cité  des  Fleurs.  —  Paris. 

Lamey  (le  Révérend  Père  Dom  Mayeul),  0.  S.  B.,  rue  Saint-Mayeul.  —  Cluny  (Saône- 
et- Loire). 

Lamy  (Adhémar),  Insp.  des  Forêts,  24,  rue  des  Jacobins.  —  Clermont-Ferrand  (Puy- 
de-Dôme). 

Lamy  (Ernest),  anc.  Banquier,  113,  boulevard  Haussmann.  —  Paris.  —  F 

Lanabère  (François],  Prop.  Agric,  domaine  de  Truquez.  —  Pouillon  (Landes). 

Lancial  (Henri),  Prof,  au  Lycée,  49,  rue  de  Lyon. —Mouhns  (Allier).  —  R 

D'  Lande  (Louis),  Adjoint  au  Maire,  34,  place  Gambetta.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Dr  Landel  (Georges),  Lie  es  se  nat.,  19  bis,  boulevard  de  Port-Royal.  —  Paris. 

Landouzy  (Louis),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp., 
4,  rue  Chauveau-Lagarde.  —  Paris. 


LXXXIl  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

D'  Landreau  (^Jean-Baptiste).  —  Artigues  par  Bordeaux  (Gironde). 

Landrin  (Edouard),  Chim.,  76,  rue  d'Amsterdam.  —  Paris. 

Lanelongue   iMartial),    Prof,   à  la    Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd., 

24,  rue   du  Temple.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Lanes  (Jean),  anc.  Chef  de  Cabinet  du  Garde  des  Sceaux   Min.  de  la  Justice  et  des 

Cultes,  24,  rue  Molinier.  —  Agen  (Lot-et-Garonne). 
Lang  (Léon),  17,  avenue  de  La  Bourdonnais.  —  Paris. 
Lang  (TibuUe),  Dir.  de  l'Ée.  La  Martinière,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Poiytech.,  5,  rue  des 

Augustins.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 
Lange  (M^Je  Adalbert).  —  Maubert-Fontaine  (Ardennes).  —  R 
Lange  (Adalbert),  Indust,  —  Maubert-Fontaine  (Ardennes).  —  R 
'Lange  (Albert),  Prop.,  7,  rue  Fromentin.  —  Paris. 
D^  Langlet  (Jean-Baptiste),  Prof,  de  Physiol.  de  l'Éc.  de  Méd.,  anc.  Député,  24,  rue 

Buiretle.  —  Reims  (Marne). 
Langlols  (Ludovic),  Notaire,  7,  rue  de  la  Serpe.  —  Tours  (Indre-et-Loire). 
Lannelongue  (Odilon-Marc),  Mem.  de  i'Inst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac.  de 

Méd.,  Chirurg.  des  Hôp.,  anc.  Député,  3,  rue  François  I^r.  —  Paris. 
*Lannois  (M"'=  Maurice),  14,  rue  Saint-Dominique.  —  Lyon. 
*D'  Lannois  (Maurice),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp.,  14,  rue  Saint-Dominique. 

—  Lyon  (Rhône). 

*Lanoë  (Julien),  Nég.,  Memb.  du  Cons.  gén.,  place  Lanclaux.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Lauqué,  Chef  de  la  5e  Divis.  de  l'Exploit,  à  la  Comp.  des  Chem.    de   fer  de  l'Ouest, 

rue  d'Ange.  —  Caen  (Calvados). 
D""  Lantier  (Etienne).  —  Tannay  (Nièvre).  —  R 

Laplanche  (Maurice  C.  de),  château  de  Laplanche.  —  Millay  par  Luzy  (Nièvre). 
Laporte  (Maurice),  Nég.  —  Jarnac  (Charente). 
Lapparent  (Albert  de),  Mem.  de  Tlnst.,  anc.  Ing.  des  Mines,  Prof,  à  l'Éc.  libre  des 

Hautes-Études,  3,  rue  de  Tilsitt.  —  Paris.  —  F 
D''  Larauza  (Albert),  Méd.  des  Thermes,  rue  de  Borda.  —  Dax  (Landes). 
Dr  Lardier.  —  Rambervillers  (Vosges). 

Larive  (Albert),  Indust.,  15,  rue  Ponsardin.  —  Reims  (Marne).  —  R 
Laroche  (M^ue  Félix),  110,  avenue  de  Wagram.  —  Paris.  —  R 
Laroche  (Félix),    Insp.   gén.   des   P.   et  Ch.  en   retraite,  110,  avenue  de   Wagram. 

—  Paris.  —  R 

*Larocque,  (Louis-Eugène),  Insp.  d'Acad.,  anc.   Dir.  de  l'Éc.  prép.  à  FEns.  sup.  des 

Se,  40,  rue  de  Strasbourg. —  Nantes  (Loire- Inférieure). 
D''  Laroyenne,  anc.  Chirurg.  en  chef  de  la  Charité,  Chargé  de  clin,  complém.  à  la  Fac. 

de  Méd.,  11,  rue  Boissac.  —  Lyon-Bellecour  (Rhône). 
Laroze  (Alfred),  Cons.  à  la  Cour  d'Ap.,  anc.  Député,  19,  avenue  Bosquet.  —  Paris. 
Larré  (P.),  Lie.  en  droit.  Avoué  bon.,  5,  rue  Vital-Caries.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Larregain,  Conduct.  des  P.  et  Ch.,  6,  rue  Porte-i\euve.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 
Lartilleux  (Arthur),  Pharm.,  26,  place  Saint-Timothée.  —  Reims  (Marne;. 
Laskowski  (Sigismond),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  110,  roule  de  Carouge  (villa  de  la 

Jolielte).  —  Genève  (Suisse). 
Lassence  (Alfred  de),  Prop.,  Mem.  du  Cons.  mun.,  villa  Lassence,  12,  route  de  Tarbes. 

—  Pau  (Basses- Pyrénées).  —  R 

Lassudrie  (Georges),  23,  quai  Saint-Michel.  —  Paris. 

D'"  Lataste  (Fernand),  anc.  s. -Dir.  du  Musée  nat.  d'Hist.  nat.,  anc.  Prof,  de  Zool.  à  l'Éc. 

de  Méd.,  de  Santiago  du  ChiU.  —  Cadillac-sur-Garonne  (Gironde).  —  R 
Latham  (Éd.),  Nég.,  Présid.  de  la  Ch.  de  Com.,  145,   rue  Victor-Hugo.  —  Le  Havre 

(Seine-Inférieure). 
Lauby  (A.),  Lie.  es  se,  Prépar.  à  la  Fac.  des  Se.  —  Clermont-Ferrand  (Puy-de-Dôme). 
Df  Launois  (Pierre, Emile),  Agr.  àla  Fac.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp.,  12,  rue  Portalis.— Paris. 
Laurent  (François),  Insp.  des  Manufac.  de  rue  de  FÉtat,  7,    la  Neva.  —  Paris. 
Laurent  (Irénée),  Maître  de  verrerie.  Verrerie  de  Saint-Galmier.  —  Veauche  (Loire). 
*  Laurent  (Louis),  Lie.  es  se.  nat.,  20,  rue  des  Abeilles  —  Marseille  (Bouches-du  Rhône). 
Laurent  (Léon),  Construc.  d'insl.  d'optiq.,  '21,  rue  de  l'Odéon.  —  Paris.  —  R 
Laussedat  (M"ie  Aimé),  292,  rue  Saint-Mnrtin.  —  Paris. 
Laussedat  (le  Colonel  Aimé),  Mem.  de  Flnst.,  Dir.  du  Conscrv.  nat.  des  Arts  et  Met., 

292,  rue  Saint-Martin.  —  Paris.  —  R 
Lauth  (Charles),  Admin.   lion,  de  la  Manufac.  nat.  de  porcelaines   de  Sèvres,  Dir.  de 

l'Éc.  mun.  de  Phys.  et  de  Chim.  indust.,  36,  rue  d'Assas.  —  Paris.  —  F 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  LXXXIII 

La  Vallière  (Henri   de  Boisguéret  de),   anc.   Dir.   d'assurances,  6,   rue   Augustin- 
Thierry.  —  Blois  (Loir-et-Chen 
"Lavenne  de  la  Montoise  (de),  Insp.  princ.  à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer   d'Orléans. 

—  Nantes  fLoire-Inférleure). 
LavergnoUe   (Gaston»,  Avocat  à   la  Cour  d'Ap.,   22,  boulevard  Caruot.  —   Limoges 

(Haute-Vienne). 
Lazerges  (Pierre),  Clief  de  serv.  des  Exprop.   aux  Chem.  de  fer  de  l'État,  6,  rue  du 

Pont-Moiitaudran.  —  Toulouse  (Hau(e-Garonne). 
Léauté  (Henry),  Mem.  de  rinst.,lng.  des  Manufac.  de  l'État,  Répét.  à  l'Éc.  Polytech., 

20,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris.  —  R 
Le  Bel  (Charles,    Léopoldi,     v.-Présid.  du    Syndicat    de  la    Boulangerie   de    Paris, 

75,  rue  Lafayette.  —  Paris. 
Le  Blanc  (Camille),  Mem.  de  TAcad.  de  Méd.,  Vétér.,  88,  avenue  Malaiioff.  —  Paris. 
Di"  Leblond  (Albert),  Méd.  de  Saint-Lazare,  53,  rue  d'Hauteville.  —  Paris. 
Leblond  (Paul),  anc.  Juge  d'Inst.,  anc.  Mem.  du  Cons.  mun.   de  Rouen,  à  la  Grâce-de- 

Dieu.  — Neufchàtel-en-Bray  (Seine-Inférieure). 
Lebois  (Claudel,  Dir.  de  l'Éc.  proies.,  12,  rue  de  Fontainebleau. — Saint-Étienne (Loire). 
Le  Bret  (M^e  Ve  Paul),  148,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Le  Breton  (André),  Prop.,  43,  boulevard  Cauchoise.  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  R 
Le  Breton  (Gaston),  Corresp.  de  l'Inst.,  Dir.  du  Musée  départ,  des  Antiq.  et  du  Musée 

de  Céram.  de  la  Ville,  25  bis,  rue  Thiers.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Le  Chatelier  (Le  Capitaine  Frédéric,  Alfred),  anc.    Of.  d'ordonnance  du  Min.  de  la 

Guerre,  8,  rue  Mansart.  —  Versailles  (S.ine-et-Oise.  —  R 
Le  Cler  (Achille),  Ing.  des  Arts  etMan.,  Maire  de  Bouin  (Vendée),  7,  rue  de  la  Pépi- 
nière. —  Paris. 
D""  Lecler  (Alfred).  —  Rouillac  (Charente). 
Leclerc  (Constant),  Prop.,  106,  boulevard  Magenta.  —  Paris. 

'Lecocq  (Gustave),  Dir.  d'assurances,  Mem.  de  la  Soc.  géol.  du  Nord,  7,  rue  du  Nou- 
veau-Siècle. —  Lille  (Nord). 
Lecœur  (Edouard),  Ing.,  Archit.,  10,  rampe  Bouvreuil.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Lecomte  (René),  Sec.  d'ambassade,  61,  rue  de  l'.Arcade.  —  Paris. 
Leconte  (Louis),  Pharm.,  73,  rue  de  la  Paroisse.  —  Versailles  (Seine-et-Oise). 
Leconte-Colette,  Nég.  en  chaussures,  10,  rue  Neuve.  —  Lille  (Nord). 
'Lecoq   Marcel).  Avocat,  2,  rue  Cambronne.  —  Nantes  (Loire-Inferieure). 
Lecoq    de   Boisbaudran  (François),  Corresp.     de  l'Inst.,   113,  rue  de  Lonchamps. 

—  Paris.  —  F 
Lecornu  (Léon),  Ing.  en  chef  des  Mines,  3,  rue  Gay-Lussac.  —  Paris. 
D»'  Ledé  (Fernand),  Méd.-Insp.,  Sec.  rapporteur  du  Comité  sup.  de  Protection  des  enfants 

du  premier  âge,  19,  quai  aux  Fleurs.  —  Paris. 
Le  Dentu  (Auguste),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Chirurg.  des 

Hôp.,  27,  rue  du  Général-Foy.  —  Paris. 
D''  Le  Bien  (Paul),  155,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris.  —  R 
Ledoux  (Samuel),  Nég.,  29,  quai  de  Bourgogne.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
Le  Doyen,  Prop.,  38,  rue  des  Écoles.  —  Paris. 
D''  Leduc  (H.),  16  ter,  avenue  Bosquet.  —  Paris. 

^D""  Leduc  (Stéphane),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  5,  quai  de  la  Fosse.  — Nantes  (Loire-Infé- 
rieure). 
Lee  (Henry),  v. -Consul  des  États-Unis  d'Amérique,  2,  rue  Thiers.  —  Reims  (Marne). 
Leenhardt  (André),  Dir.  de  la  Comp.  gén.  des  Pétroles,  2,  rue  Fongate.  —  Marseille 

(Bouclies-du-Rhône). 
Leenhardt  (Charles),  Nég.,  Présid.  de  la  Ch.  de  Com.,  27,  cours  Gambetta.  —  Mont- 

peUier  (Hérault). 
Leenhardt  (Frantz),  Prof,  à  la  Fac.   de  Théol.,  12,   rue  du  Faubourg-du-Moustier. 

—  Montauban  (Tarn-et-Garonne).  —  R 
Leenhardt-Pomierf  Jules),  Nég.  (Maison  Vidal),  rue  Clos-René.  — Montpellier  (Hérault). 
Dr  Leenhardt  (René),  7,  rue  Marceau.  — Montpellier  (Hérault). 
Lefèbvre  (Léon),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Ing.  de  la  Voie  à  la  Comp.  des  Chem,.  de 

fer  du  Nord,  1,  avenue  Trudainè.  —  Paris. 
Lefèbvre  (René),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  95,  rue  Jouffroy.  —  Paris.  —  R 
Le  Féron  de  Longcamp,  Mem.  de  la  Soc.  des  Antiquaires  de  Normandie,  51,  rue  de 

Geôle.  —  Caen  (Calvados). 
*D'  Lefeuvre,  2,  rue  Newton.  —  Nantes  (Loire-Inférieure) . 


LXXXIV  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

*Lefèvre  (Julien),  Doct.  es  se,  Prof,  au  Lycée  et  à  TÉc.  prép.  à  l'Eus,  sup.  des  Se,  Prof. 

sup   à  rÉc.  de  Méd.,  2,  place  Saint-Pierre.  —  Nantes   Loire-Inférieure). 
*Lefèvre  (M"'^  Léon),  140,  avenue  de  Vdliers.  —  Paris. 
'Lefèvre  (Léon"!,  Cliim.,  Dir.  de  la  Revue  gén.  des  matières   coloranle!^,  140,  avenue  de 

Villiers.  —  Paris. 
Lefort,  Notaire,  4,  rue  d'Anjou.—  Reims  (Marne). 

*Lefort  (Edouard)  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  place  Lafayette.  —  Nantes  ^Loire-Inférieure). 
"Lefranc  (Emile),  Jlécan.,  21,  rue  de  Monsieur.  —  Reims  (Marne).  —  R 
D'  Lefranc  (Jules,  Clément).  —  Pont-Hébert  (Manclie). 
Légat  (Jean-Baptiste),  Mécan.,  35,  rue  de  Fleurus.  —  Paris. 
Le  Gendre  (Charles),  Dir.  de  la  Revue  scient,  du  Limousin,  Insp.  des  Contrib.  indir., 

3,  place  des  Carmes.  —  Limoges  (Haute- Vienne). 
Dr  Le  Gendre  (Paul),  Méd.  des  Hôp.,  25,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris. 
Léger  (Jules),  Doct.  es  se.    nat.,  Chargé  de  conf.,  Chef  de  trav.  à  la  Fac.  des  Se, 

18,  place  Saint-Martin.  —  Caen  (Calvados). 
Legrand  (A.),  Dir. -gérant  de  la   Société  coopérative.  —  Saint-Remy-sur-Avre  (Eure- 
et-Loir). 
Legriel  iPaul),  Archit.  diplômé  du  Gouvern.,  Lie.  en  droit,  83,  rue  de  Lille.  —  Paris. 
D'  Le  Grix  de  Laval  (Auguste,  Valère),  28,  rue  Mozart.  —  Paris.  —  R 
Lehuby  (Louis),  s. -Chef  de  section  à  la  Comp.  des  Chcm.  de  fer  de  l'Ouest  —  Condé- 

sur-Noireau  ^Sarthe). 
Leistner  (Victor),  Pharm.  de  l'e  cl.  —  Aulnay-lez-Bondy  (Seine-et-Oise). 
Lejard  (M™e  Ve  Charles),  6,   rue   Édouard-Detaille  (avenue  de  Villiers).  —  Paris. 
'Lejeune  (G.),  chef  de  Fabric.  de  la  Brasserie  Burgehn,  5,  quai  Saint-Louis.  —  Nantes 

(Loire-Inférieure). 
*Lejeune  [M'^^  Henri),  6,  avenue  Nationale.  —  Moulins  (Allier). 
*D'^  Lejeune  (Henri),  6,  avenue  Nationale.  —  Moulins  (Allier). 

Le  Lasseur  de  Ranzay (François),  Avocat,  18,  rue  Desaix.  —Nantes (Loire-Inférieure). 
Lelegard  (A.).  —  Viiliers-sur-Marne  (Seine-et-Oise). 
Lelièvre  (D.),  anc.  Notaire,  10  bis,  rue  Hincmar.  —  Reims  (Marne). 
Dr  Lelièvre  (Ernest),  anc.  Int.   des  Hôp.  de  Paris,  53,  rue  de  Talleyrand.  —  Reims 

(Marne). 
Lelong  (l'Abbé),  44,  rue  David.  —  Reims  (Marne). 
Lemaignan  (Jules),  Représ,  decom.,  10,  quai  du  Louvre.  —  Paris. 
Le  Marchand  (Abel),  Construc.  denavires,  29, 31,  rue  Traversière.  —  Le  Havre  (Seine- 
Inférieure). 
Le  Marchand  (Augustin),  Ing.,  les  Chartreux.  —  Petit-Quévilly  (Seine-Inférieure).  —  F 
Lemarchand  (Edmond),  Manufac.  —  Le  Houlme  (Seine-Inférieure). 
*Lemeignen  (Henri),    Avocat,  Mem.  du  Cons.  gén.,    7,   rue  Bonne-Louise.  —  Nantes 

(Loire-Inférieure). 
*Lémeray  (Ernest,  Maurice),  Lie.  es  se.  math,  et  phys.,  Ing.  civ.  du  Génie  maritime, 

109  bis,  rue  Ville  es  Martin.  —  Saint-Nazaire  (Loire-Inférieure). 
Lemercier  (Alfred),  Conduct.    des  P.  et   Ch.,  20,   quai    d'Asnières.  —  Villeneuve-la- 

Garenne  par  l'Ile-Samt-Denis  (Seine). 
Lemoine  (Emile),  Chef  hon.  du  Serv.  de  la  vérifie,  du  gaz,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech., 

32,  avenue  du  Maine.  —  Paris. 
Lemoine   (Georges),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Examin.  de  sortie  à  l'Éc.  Polytech. 

76,  rue  Notre-Dame-des-Champs.  —  Paris. 
Le  Mounier  (Georges),  Prof,  de  Botan.  à  la  Fac.  des  Se,  3,  rue  de  Serre.  —  Nancy 

(Meurthe-et-Moselle).  —  R 
Lemuet  (Léon),  Prop.,  9,  boulevard  des  Capucines.  —  Paris. 

Lemut  (André),  Ing.  des  Arts  et  Man.,12  bis,  rue  Mondésir.  —Nantes (Loire-Inférieure). 
Lennier  (G.),  Dir.  du  Muséum  d'hist.  nat.,  2,  rueBei-nardin-de-Saint-Pierre. —  Le  Havre 

(Seine-Inférieure). 
^Lenoble  (Henri),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  9,  quai  Saint-Michel  —  Paris. 
D''  Lenoël  (Jules),  Dir.  et  Prof.  hon.  de  l'Éc.  de  Méd.,  Adj.  au  Maire,  11,  boulevard  ttu 

Mail.  —  Amiens  (Somme). 
Léon  (Alexandre),  Nég.,  127,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 
Dr  Léon  (Auguste),  Méd.  en  chef  de  la  Marine  en  retraite,  5,  rue  Duffour-Dubergier. 

—  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Dr  Léon-Petit,  Sec.  gén.  de  VŒuvre  des  Enfants  tuberculeux,  22,  rue  de  Penthièvre. 

—  Paris. 


POUR  l'avancement  des  sciences  lxxxv 

Léotard  (Jacques),  Soc.  gén.  de  la  Soc.  de  Géog.  de  Marseille,  Sec.  de  la  Soc.  scient. 
Flammarion,  Rédac.  au  Sémaphore,  7,  rue  Noailles.  — Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

D""  Le  Page,  33,  rue  de  la  Bretonnerie.  —  Orléans  (Loiret). 

Lépiller  (Marcel),  Nég.  en  vins,  54,  rue  Camille-Godard.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Lépine  (Jean),  Int.  des  Hôp.  30,  place  Bellecour.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 
*Lépine  (Raphaël),  Corresp.  de  Tlnst.,   Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Assoc.  nat.  de  l'Acad. 
de  Méd.,  30,  place  Bellecour.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 

Lèques  (Henri,  François),  Ing.  géog.,  Mem.  de  la  Soc.  de  Géog.  —  Nouméa  (Nouvelle- 
Calédonie).  —  F 

Lequeux  (Jacques),  Archit.,  44,  rue  du  Cherche-Midi.  —  Paris. 

"D-'^  Lerat  (Fernand),  Prof,  à  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se,  4,  rue  Thiers.  —  Nantes 
i  Loire-Inférieure). 

Leriche  (Louis,  Narcisse),  Rent.,  7,  rue  Corneille.  —  Paris. 

D''  Leroux  (Armand).  —  Ligny-le-Châtel  (Yonne). 

Le  Roux  (F. -P.),  Prof,  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  Examin.  d'admis,  à  l'Éc.  Polytech., 
120,  boulevard  Montparnasse.  —  Paris.  —  R 

Le  Roux  (Henri),  Dir.  des  Affaires  départ,  à  la  Préfecture  de  la  Seine,  14,  rue  Camba- 

cérès.  —  Paris. 
"Lesage   (Pierre),    Doct.    es   se.  nat.,  Maître  de  conf.    de  Botan.  à    la  Fac.   des    Se, 
45,  avenue  du  Mail-d'Onges.  —  Rennes  (lUe-et-Vilaine) . 

Dr  Lescure,  21,  rue  de  la  Viéwarde.  —  Valenciennes  (Nord). 

Le  Sérurier  (Charles),  Dir.  des  Douanes,  39,  rue  Sylvabelle.  —  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône)  .  —  R 

Lesourd  (Paul)  ;fils),  Nég.,  34,  rue Néricault-Destouches.  —  Tours  (Indre-et-Loire).  —  R 

Lespiault  (Gaston),  Prof,  et  anc.  Doj'en  de  lu  Fac.  des  Se,  5,  rue  Michel-Montaigne. 

—  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Lestelle  (Xavier),  Insp.  des  Postes  et  Tèlég.  en  retraite,  33,  rue  de  l'Hôpital.  —  Mont- 
de-Marsan  (Landes). 

Lestrange  (le  Comte  Henry  de),  43,  avenue  Montaigne.  —  Paris  et  Saint-Julien  par 
Saint-Genis-de-Saintonge  (Charente-Inférieure).  —  R 

Lestringant  (Auguste),  Libr.,  11,  rue  Jeanne-d'Arc.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Letellier  (Alfred),  Mem.  du  Cons.  gén.  d'Alger,  anc.  Député,  2,  rue  Rotrou.  —  Paris. 

Letellier  (Augustin),  Prof,  au  Lycée  Malherbe,  12,  rue  Grusse.  —  Caen  (Calvados). 

D-  Le  Tellier  (Paul),  21,  rue  de  Berlin.  —  Paris. 

Letellier  (Victor),  123,  rue  de  Paris.  —  Saint- Denis  (Seine). 

Le  Tellier-Delafosse  (LudoAdc),  Prop.,  88,  avenue  de  Vilhers.  —  Paris. 

Letestu  (Maurice),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Construc.-hydraul.,  64,  rue  Amelot.  —  Paris. 

Lethuillier-Pinel  (M^e  ye),  Prop.,  68,  rue  d'Elbeuf.  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  — R 
'Letort  (Charles),  Conserv.  adj.  à  la  Biblioth.  nat.,  9,  place  des  Ternes.  — Paris. 

Dt"  Letourneau   (Charles),    Prof,   à    l'Éc.    d'Anthrop.,    70,  boulevard    Saint-Michel. 

—  Paris. 

Leudet  (M^^e  V^  Emile),  11,  rue  Longchamp.  —  Nice  (Alpes-Maritimes).  —  F 

D''  Leudet  (Lucien),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  d'Hydrolog.  médic,  20,  rue  de  Londres. 

—  Paris. 

Dr  Leudet  (Robert),   anc.  Int.  des  Hôp.  de  Paris,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,   16,  rue  du 

Contrat-Social.  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  R 
"Dr  Leuillieux  (Abel).  —  Conlie  (Sarthe). 

Leune,  Prof.,  21,  quai  de  la  Tournelle.  —  Paris. 

Leuvrais  (Louis,  Pierre),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Dir.  de  la  Fabi-iq.  de  ciment  de  Portland 
artif.  Quillot  frères.  —  Frangey  par  Lézinnes  (Yonne). 

Le  Vallois  (Jules),  Chef  de  Bat.  du  Génie  en  retraite,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech., 
35,  rue  de  Verneuil.  —  Paris.  —  R 

Levasseur  (Emile),  Mem.  de  l'Inst.,  Prof,  au  Collège  de  France,  26,  rue  Monsieur-Ie- 
Prince.  —  Paris.  —  R 

Levât  (David),  Ing.  civ.  des  Mines,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  9,  rue  du  Prin- 
temps. —  Paris.  —  R 

Léveillé,  Prof,  à  la  Fac.  de   Droit,  anc.  Député,  55,  rue  du  Cherche-Midi.  —  Paris. 

D""  Lévêque  (Louis),  20,  rue  du  Clou-dans-le-Fer.  —  Reims  (Marne). 

Levesque  (Georges),  Pharm.,  1!   bis,  place  de  la  République.  —  Caen  (Calvados). 

Le  Verrier  (Urbain),  Ing.  en  chef,  Prof,  à  l'Éc.  nat.  sup.  des  Mines  et  au  Conserv.  nat. 
des  Arts  et  Met.,  12,  avenue  Bugeaud.  —  Paris.  —  R 

lévy  (Georges),  Photog.,  25,  rue  Louis-le-Grand.  —  Paris. 


LXXXVI  ASSt>CIAT10N   FRANÇAISE 

Lévy  (Maurice),  aiem.  de  l'inst.,  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  15,  avenue  du  Troea- 

déro.  —  Paris. 
Lévy  (Michel),  Mem.  de  l'inst.,  Ing.  en  chef  des  Mines,  26,  rue  Spontini.  —  Paris. 
Lévy  (Raphaël,  Georges),  Prof,  à  l'Éc.   des  Se.  polit.,  80,  boulevard  de  Courcelles. 

—  Paris. 

Lewthwraite  (William),    Dir.    de    la    Maison  Isaac  Holden,    27,    rue    des    Moissons. 

—  Heims  (Marne).  —  R 

Lewy  d'Abartiague  (William),  Ing.  civ.,  château  d'Abarliague.  —  Ossès  (Basses- 
Pyrénées).  —  R 

Lez  (Henri),  —  Lorrez-le-Boeage  (Seine-et-Marne). 

L'Hote  (Louis),  Chim. -Expert,  Arbitre  près  le  Trib.  de  Com.  de  la  Seine,  16,  rue 
Chanoinesse.  —  Paris 

*Libaudiére  (Félix),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Mem.  du  Cons.  niun.,  30  rue  delà  Fosse. 

—  Nantes  (Loire-Inférieure).  • 

Licherdopol  (Jean-P.),  Prof.  dePhys.  et  de  Chim.  à  l'Éc.  de  Com.,  boulevard  Domnitei. 

—  Bucarest  (Koumanie). 

Lichtenstein   (Henri),  Nég.   (Maison  Andrieux),  12,  cours  Gambetta,   —  Montpellier 

(Hérault). 
Liégeois  (Jules),   Prof,  de  Droit    admin.    à    la    Fac.   de  Droit,  8,  rue  de  la  Monnaie. 

—  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

Lieutier  (Léon),  Pharm.  de  1"  cl.,  9,  rue  Pavillon.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Lignier  (Octave),    Prof,   de  Botan.    à    la  Fac.  des  Se,  impasse  Bagatelle.    —   Caen 

(Calvailos). 
Liguine  (Victor),  Prof,  à  l'Univ.,  Maire.  —  Odessa  (Russie).  —  R 
Lilienthal    (Sigismoud),    Mem.  de  la  Ch.    de  Com.,    13,    quai   de   l'Est.  —   Lyon 

(Rhône). 
Limasset  (Lucien),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  6,  rue  Saint-Cyr.  —  Laon  (Aisne). 
Limbo  (Mme  Julie),  38,  avenue  de  Wagram.  —  Paris. 
Dr  Limbo  (Saint-Germain),  38,  avenue  de  Wagram.  —  Paris. 
Lindet  (Léon),  Doct.  es  se.  Prof,  à  l'inst.  nat.  agronom.,  108,  boulevard  Saint-Germain, 

—  Paris.  —  R 

*Linyer  (Louis),  Avocat,  1,  rue  Paré.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

'L'Isle  du  Dréneuc  (Pitre  de),  Conserv.  du  Musée  archéol.,  19,  rue  de  Paris.  —  Nantes 

(Loire- Inférieure). 
Livache  (Achille),  Ing.  civ.  des  Mines,  24,  rue  de  Grenelle.  —  Paris. 
*D''  Livon  (Charles),  Dir.  de  lÉc.  de  Méd.  et  de  Pharm.,  Dir.  du  Marseille  Médical, 

14,  rue  Peirier.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  —  R 
*Livon  (M"'),  14,  rue  Peirier.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Locard  (Arnould),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  H8,  quai  de  la  Charité.  —  Lyon  (Rhône). 
Loche  (Maurice),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  24,  rue  d'Offémont.  —  Paris.  —  F 
Lœvy  (Maurice),   Mem.   de  l'inst.  et  du  Bureau  des  Longit.,  Dir.    de  l'Observ.   nat., 

avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris. 
*Dr  Loir  (Adrien),  Dir.  de  l'Institut  Pasteur  de  la  Régence,  anc.  Présid.  de  VInst.  de 

Carthage,  impasse  du  Contrôle  Civil.  —  Tunis.  —  R 
Lombard  (Emile),  Ing.   des  Arts  et  Man.,  Dir.  de  la  Soc.  des   Prod.  chim.  de  Mar- 

seille-C Eataque  fliio-Tintoj, 'à'i,  rue  Grignan.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Lombard-Dumas  (Armand),  Prop.  —  Sommières  (Gard). 
Lombard-Géria  (Pierre,  Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  31,  quai  Saint-Vincent.  —  Lyon 

(Khône). 
Loncq  (Emile),  Sec.  du  Cons.  départ.  d'Hyg.  pub.,  6,  rue  de  la  Plaine.  —  Laon  (Aisne). 
Londe  (Albert),  Chef  du  Serv.  pbotog.  à  la  Salpètrière,  8  bis,  rue  Lafontaine.  —  Paris. 
Longchamps  (Gaston    Gohierre  de),  anc.  Censeur  du  Lycée  Charlcmagne,  54,  rue 

Blanche.  —  Paris.  —  R 
Longhaye  (Auguste),  Nég.,  22,  rue  de  Tournai.  —  Lille  (Nord).  —  R 
*Lonquety  (Maurice),  Ing.  civ.  des  Mins,  auc.  Élève  de  l'Ec.  Polytech.  —  Outrcau  par 

B  ulogne-sur-^Mor  (Pas-de-Calais). 
Lopés-Dias  (Joseph),  Ing.    des  Arts  et  Man.,  28,  place  Gambetta.  —  Bordeaux  (Gi- 
ronde). —  R 
Lorcherel  (Armand),  Répét  à  l'Éc.  nat.  vétér.,  25,  quai  de  Vaise.  — Lyon  (Rhône). 
D''  Lordereau,  41,  rue  Madame.  —  Paris. 
Loriol-Lefort  (Charles,   Louis    Perceval    de),  Natural.  —    Frontenex  près   Genève 

(Suisse).  —  R 


POUR  l'aVANCEMEiNT   DES   SCIENCES  LXXXVII 

Lortet  (LouiS),  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd.,  Dir.  du  Muséum  des  se.  nat.,  15,  quai  de  l'Est. 

—  L\on  (Khône).  —  F 

Lothelier  (Aimable),  Prof,  au  Lycée  Montaigne,  125,  rue  de  Sèvres.  —  Paris. 
*Lotz  (Alfred),  Construc.-niécan. ,  2,  rue  Guiclien.  —  Nantes  (Loire  Inférieure). 
*Lotz-Brissonneau  (Alphonse),  Ing.  des  Arts  etMan.,  86,  quai  de  la  Fosse.  —  Nantes 
(Loire  Inférieure;. 

Louer  (Jacques),  Brasseur,  92,  boulevard  François  pi'.  —  Le  Havre  (Seine-lnférieure). 

Lougnon  (Victor),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Juge  d'instruc.  —  Cusset  (Allier).  —  R 

Louinet  (Jean),  Ingénieur  à  la  Comp.  des  Forges  et  Aciéries  de  lu  Marine.  —  Saint- 
Chaniond  (Loire). 

Lourdelet  (M"ie  Ernest),  7  bis,  rue  de  l'Aqueduc.  —  Paris. 

Lourdelet  (Ernest),  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  7  bis,  rue  de  l'Aqueduc.  —  Paris. 

Loussel  (A.),  Prop.,  86,  rue  de  la  Pompe.  —  Paris.  —  R 

Loustau  (Pierre),  Prop.,  Mem.  du  Cons.  mun.,  4,  boulevard  du  Midi.  —  Pau  (Basses- 
Pv rénées  . 

Loyer  (Henri),  Filât.,  294,  rue  Notre-Dame.  —  Lille  (Nord).  —  R 

Dr   Lucas  Championnière    (Jusl),   Mem.    de  l'Acad.   de  Méd.,    Cliirurg.    des    Hôp., 
3,  avenue  Montaigne.  —  Paris. 

Lugol  (Edouard),  Avocat,  11,  rue  de  Téliéran.  —  Paris.  —  F 

Lusson  (F.),  Prof,  de  Pliys.  au  Lycée,  rue  Alcide-d'Orbigny.  —La  Rochelle  (Charente- 
Inférieure). 

Lutscher  (A.),  Banquier,  22,  place  Malesherbes.  —  Paris.  —  F 

Lyon  (Gustave),  Ing.  civ.  des  Mines,  Chef  de  la  Maison  Pleyel,  WolffetC'",  anc.  Elève 
de  rÉc.  Polytech.,  22,   rue  Rochechouart.  —  Paris. 

Lyon  (Max),  Ing.  civ.,  83,  avenue  du  Bois  de  Boulogne.  —  Paris. 

Macé    de   Lépinay  (Jules),    Prof,    à  la   Fac.   des   Se,   105,   boulevard  Longchamp. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  —  R 

Machuel  (Louis),  Dir.  de  l'Enseign.  pub.,  place  aux  Chevaux.  —  Tunis. 
Macquart-Leroux  (Henri),  Mem.  du  Cuns.  mun.,  145,  rue  des  Capucins  —  Reims  (Marne). 
Madelaine  (Edouard),  Ing.  adj.,  attaché  à  l'Exploit,  des  Chem.  de  fer  de  l'Etat,  anc. 

lilève  de  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.  96,  boulevard  Montparnnsse.  —  Paris.  —  R 
Maës  (Gustave),  Prop.  de  la  Cristal,  de  Clichy,  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  19,  rue  des 

Réservoirs.  —  CUchy  (Seine). 
Dr  Magnan  (Valentin),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  de  l'Asile  Sainte-Anne,  1,  rue 

Cabanis.  —  Paris. 
Magne  (Lucien),  Archit.    du  Gouvern.,  Prof,  à  l'Éc.  nat.  des  Beaux-Arts,  G,  rue  de 

rOratoire-du-Louvre.  —  Paris. 
Magnien  (Lucien),  Ing.  agric,  Prof,  départ.  d'Agric,  Présid.  du  Comité  cent,  d'études 

et  de  vigilance  de  la  Côte-d'Or,  10,  rue  Bossuet.  —Dijon  (Côte-d'Or).  — R 
Magnin  (M"ie  Antoine),  8,  rue  Proudhon.  —  Besançon  (Doubs). 
Dr  Magnin  (Antoine),  Prof,  de  Botan.  à  la  Fac.  des  Se.  et  à  l'Éc.  de  Méd.,  anc.  Adj. 

au  Maire,  8,  rue  Proudhon.  —  Besançon  (Doubs). 
Magnin  (Joseph),  anc.  Gouvern.  de  la  Banque  de  France,  Sénateur,  89,  avenue  Victor- 
Hugo.  —  Paris. 
•Mahè  (Eugène),  Conduct.  princ.  des  P.  et  Ch.  —  Mascara  (départ.  d'Oran)  (Algérie). 
Mahieu  (Auguste),  Filât.  —  Armentières  (Nord). 

Maigret  (Henri),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  29,  rue  du  Sentier.  —  Paris.  —  R 
*Mailcailloz  (Alfred),  Chef  du  Contentieux  à  la  Mairie,  10,  rue  Kervégau.  —  Nantes 

(Loire-inférieure). 
Dr  Mailhet.  —  Beni-Saf  (départ.  d'Oran)  (Algérie). 

Maillard  (Jules),  Chim.  à  la  Tannerie  Mirabel-Chambaud.  —  Valence  (Drôme). 
Maillard  (Paul),  Ing.  à  l'usine  Marrel.  —  Rive-de-Gier  (Loire). 
Maillart  (M"e  Hélène),  4,  rond-point  de  Plainpalais.  —  Genève  (Suisse). 
Dr  Maillart  (Hector),  4,  rond-point  de  Plainpalais.  —  Genève  (Suisse). 
Maillet  (Edmond;,  Doct.  es  se.  math.,  Ing.  des  P.  et  Ch.,  Répét.  à  l'Éc.   Polytech,, 

boulevard  de  La  Grande  Ceinture.  —  Palaiseau  (Seine-et-Oise). 
Maingaud,    (Alfred),    Insp.  des   Forêts  en  retraite,  3,   place   du  Lycée.    —   Angers 

(Maine-et-Lou-e). 
Mairot  (Henri),  Banquier,  Présid.  du  Trib.  de  Com.,  Mem.  de  ÏAcad.  des  Se,  Belles- 

Let.  et  Arts,  17,  rue  la  Préfecture.  —  Besançon  (Doubs). 
Maisonneuve  (Paul),  Prof,  de  Zool.  à  la  Fac.  libre  des  se,  5,  rue  Volney.  —  Angers 

(Maine-et-Loire). 


LXXXVIII  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Maistre  (Jules;.  —  Villeneuvette  par  Clermont-rHérault  (Hérault). 
*Maître  (Léon),  Archiv.  delà  Loire-Inférieure,  1,  impasse  Vignole  (rue  Sully).  —  Nantes 

'Loire-Inférieure). 
Malaize  (M"ne),  16,  rue  d'Assas.  —  Paris. 
Malaquin  (Alphonse),  Doct.  es  se,  Prépar.  à  la  Fac.  des  Se,  159,  rue  Brûle-Maison. 

—  Lille  (Nord). 

Malavant  (Claude),  Pharm.  de  1"  cl.,  19,  rue  des  Deux-Ponts.  —  Pans. 
*B'  Malherbe  (Albert),  Dir.  de  l'Éc.  de  Méd.  et  de  Pliarm.,  12,  rue  Cassini.  —  Na-nics 

(Loire-Inférieure).  —  R 
*fl''  Malherbe  (Henri),  4,  rue  du  Général-Meusnier.  —  Nantes  (Loire-Inférieur). 
Malinvaud  (Ernest),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  botan.  de  France,  8,  rue  Linné.  —  Paris.  —  R 
Mallet  (F.),  Nég.,  25,  rue  de  l'Orangerie.  —  Le  Havre  (Seine-Inférieure). 
Mallet  (Jacques,  Marins),  Ing.  civ.,  8,  rue  Mi-Carême.  —  Saint-Etienne  (Loire). 
Malleville  (Paul),  Chirurg.-Dent.,  28,  30,  allées  de  Meilhan.  —  Marseille  (Bouches-du- 

Rhône). 
Malloizel  (Raphaël),  Prof,  de  Jlath.  spéc.  au  Col.  Stanislas,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Poly- 

tech.,  7,  rue  de  l'Estrapade.  —  Paris. 
*Malvezin  (Pierre),  Dir.  de  la  Soc.  fitologique  française,  20,  boulevard  Saint-Michel. 

—  Paris. 

Manchon  (Ernest),  Manufac,  Sec.  et  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  34,  boulevard  Cauchoise. 

—  Rouen  (Seine-Inférieure). 

B''  Mandillon  (Justin,  Laurent),  Méd.  des  Hôp.,  49  te?-,  allées  d'Amour.  —  Bordeaux 

(Gironde). 
Manès  {M'^<^  Julien),  20,  rue  Judaïque.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Manès  (Julien),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Dir.  de  l'Éc.  sup.  de  Com.  et  d'Indust.,20,  rue 

Judaïque. —  Bordeaux  (Gironde). 
*D''  Mangenot    Charles),  Méd.  Insp.  des  Éc.  com.,  55,  avenue  d'Italie. —  Paris.  —  R 
Mangini  (Lucien),    Ing.    civ.,   anc.    Sénateur,   château  de  Fenoyl.  —  Les  Halles  par 

Sainte-Foy-l'Argentière  (Rhône).  —  F 
Mannheim  (le    Colonel  Amédée),    Prof,  à  l'Éc.   Polytech.,  1,  boulevard  Beauséjour, 

—  Paris.  —  F 

*  Manoir  (André  Le  Courtois  du),  Étud.,  17,  rue  Singer.  —  Caen  (Calvados). 

*Manoir  (Gaston  Le  Courtois  du),  Présid.  de  la  Soc.  des  Antiquaires  de  Normandie, 

17,  rue  Singer.  —  Caen  (Calvados). 
D''  Manouvrier  (Léon),  Prépar.  au  Lab.  d'Anthrop.  de  l'Éc.  des  Hautes-Études,  Prof. 

à  l'iic.  d'Anthrop.,  15,  rue  de  l'École-de-Médecine.  —  Paris. 
Mansy  (Eugène),  Nég.,  15,  rue  Maguelonne.  —  Montpellier  (Hérault).  —  F 
Manuel  (Constantin),  Filât.,  Mem.  de  la  Ch.  de  Com.,  39,    rue   des   Amidonniers. 

—  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Maquenne  (Léon),  Doct.  es  se,  Prof,  de  Physiol.  végét.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  82, 

boulevard  Beaumarchais.  —  Paris. 
Marais  (Charles),  s.-Préfet.  —  Bergerac  (Dordogne). 
Marbeau  (Eugène),   anc.   Cons.  d'État,   Présid.    de  la  Soc.  des  Crèches,   27,    rue   de 

Londres.  —  Paris. 
Marcadé  (Georges),  Avocat,  116,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 
Marchai  (Colin),  Ing.  des  Salines  de  Gouhenans,  25,  rue  Bergère.  —  Paris. 
D'"  Marchai  (Paul),  126,  rue  Boucicaut.  —  Fontenay-aux-Roses  (Seine). 
Dr  Marchand  (Alfred),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp.,  67,  boulevard  Ma- 

lesherbes.  —  Paris. 
Marchand  (Antoine),  Chef  d'Escadrons  de  Spahis  en  retraite.  —  Mornag  par  Hammam- 

el-Lif  (Tunisie). 
Marchand  (Charles,  Emile),   Dir.  de  l'Observât,  du  Pic  du   Midi,  9,   rue  Gambetta. 

—  Bagnères-de-Bigorre  (Hautes-Pyrénées). 

*Marchand  (Ernest),  Prépar.  au  Muséum  d'Hist.  nat.,  51,  rue  Saint-Jacques.  —  Nante; 

(Loire-Inférieure). 
Marchegay  (M"'e  V"  Alphonse),  11,  quai  des  Célestins.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 
Marcilhacy  (Camille),  anc.  Sec.  de  la  Ch.  de  Com.,  20,  rue  Vivienne.  —  Paris. 
D'"  Marcorelles  (Joseph),  18,  rue  Armény.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Marcoux,  Fabric.  de  rubans,  13,  rue  de  la  République.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Dr  Marduel  (P.),  10,  rue  Saint-Dominique.  —  Lyon  (Rhône). 
Mare  (Alexandre),  Fabric.  de  ferronnerie.  —  Bogny-sur-Meuse  par  Château-Regnault 

(Ardennes). 


POUR   L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  LXXXIX 

Maréchal  (Auguste),  Indust.,  17,  rue  des  Balkans.  —  Paris. 

Maréchal  (Hippolyte),  s. -Préfet,  bon.,  47,  rue  Clément-et-Maurel.  —  Bègles  (Gironde). 

Maréchal  (Paul),  1  iO,  boulevard  Raspail.  —  Paris.  —  R. 

Mares  (Henri),  Corresp.  de  l'inst.,  Ing.  des  Arts  et  Man.,  3,  place  Castries.  —  Mont- 
pellier (Hérault).  —  F 

Dr  Mares  (Paul).  —  Alger-Mustapba.  —  R 

'Marette  (M^^e  Charles).  —  Cbâteauneuf  en-Thymerais  (Eure-et-Loir). 
'Df  Marette  (Charles),  Pbarm.  de  1"  cl.,anc.  s. -Chef  de  Lab.  à  laFac.  de  Méd.  de  Paris. 

—  Châteauneuf-en-Thymerais  (Eure-et-Loir). 

'Mareuse  (André),  Ktud..  81.  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

*Mareuse  (Edgard),   Prop.,  Sec.  du  Comité   des   Inscrip.  parisiennes,  81,   boulevard 
Haussmann.  —  Paris  et  château  du  Dorât.  —  Bègles  (Gironde).  —  R 

Di-  Marey  (Etienne,  Jules),  Mem.  de  Tlnst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  au  Col.  de 
France,  11,  boulevard  Delessert.  —  Paris.  —  R 

Marguerite-Delacharlonny  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  xMan.,  Manufac.  —  Urcel  (Aisne). 

Margueritte  (Frédéric),  203,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 

Mariage  (Charles),  Notaire.  —  Phalempin  (Nord). 

*"Marie  d'Avigneau,  Avoué,  11,  rue  La  Fayette.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*Marie  (Almyre),  anc.  Pbarm.,  38,  rue  de  Bretagne.  —  Caen  (Calvados). 

D""  Marignan  'Emile).  —  Marsillargues  (Hérault). 

Marignier  (Jules),  Ing.,  Fabric.  de  chaux.  —  Joze  (Puy-de-Dôme). 

D'"  Maritoux  (Eugène).  — Uriage-les-Bains  (Isère). 

Marix  (Myrthil),  Nég.-Commis.,  25,  rue  du  Pont-Neuf.  —  Paris. 

Marly  (Henri),    Nég.,   Mem.    du    Cons.    d'arrond.,    7,    rue    de    La-Tour-de-Gassies. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Di"  Marmottan  (Henri),    anc.    Député,   Maire  du  XY1«   arrond.,   31,  rue  Desbordes- 

Valmore.  —  Paris. 
Marnas  (J.-A.),  Prop.,  12,  quai  des  Brotteaux.  —  Lyon  (Rhône). 
Marqfoy  (Gustave),  Trés.-Payeur  gén.  en  retraite,  anc.  Élève  de  FÉc.  Polytech.,  Prop., 

villa  Sans-Souci,  route  de  Saint-Médard.  —  Caudéran  (Gironde). 
Marques  di  Braga  (P.),  Cons.  d'État  bon.,  s.-Gouvern.  du  Crédit  Foncier  de  France, 

anc.  Élève  de  FÉc.  Polytech.,  200,  rue  de  Rivoli.  —  Paris.  —  R 
Marquet  (Léon),  Fabric.  de  prod.  chim.,  15,  rue  Vieille-du-Temple.  —  Paris. 
Marquisan  (Henri),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Chef  de  l'Exploit,   de  la  Comp.  du  Gaz  et 

Hauts  Fourneaux  de  Marseille,  39,  rue  Montgrand.  —  Marseille  (Bouches-du-Rbône). 
Marrel  (Henri),  Maître  de  forges,  rue  de  la  République.  —  Rive-de-Gier  (Loire). 
Marrel  (Jules),  Maître  de  forges.  —  Rive-de-Gier  (Loire). 
Marrel  (Léon),  Maître  de  forges.  —  Rive-de-Gier  (Loire). 
Dr  Marrot  (Edmond).  —  Foix  (Ariège). 

Marsy  (le  Comte  Arthur  de),  Dir.  de  la  Soc.  franc.  d'Archéol.  —  Compiègne  (Oise). 
Marteau  (Albert),  Nég.,  65,  rue  Cérès.  —  Reims  (Marne). 

Marteau  (Charles),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Manufac,  13,  avenuedeLaon. —  Reims  (Marne). 
Marteau-Jacquemart  (Victor),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Manufac,  39,  rue  de  Chativesle. 

—  Reims  (Marne). 

Martel  (Edouard,  Alfred),  Avocat-Agréé  au  Trib.  de  Com.,  8,  rue  Mènars.  —  Paris. 
Dr   Martel  (Joannis),   anc.    Chef  de  Clin,  à  la    Fac.  de  Méd.,   4,  rue   de  Castellane. 

—  Paris. 

Martet  (Jules),  Rent.,  villa  Bel-Air,  avenue  de  la  Gare.  —  Rochechouart  (Haute-Vienne). 

Dr  Martin  (André),  Insp.  gén.  du  Serv.  de  l'assainis,  des  habitat..  Sec.  gén.  adj.  de 
la  Soc.  de  Méd.  pub.  et  d'Hyg.  profes.,  3,  rue  Gay-Lussac.  —  Paris. 

Martin  (Charles),  Dir.  de  l'Éc  nat.  de  Laiterie.  —  MamiroUe  (Doubs). 

Martin  (Eugène),  Fabric.  d'instrum.  de  se.  etd'élect.,  37,  rue  Saint-Joseph. —  Toulouse 
i  Haute-Garonne). 

Dr  Martin  (Georges).  —  La  Foye-Monjault  par  Beauvoir-sur-Niort  (Deux-Sèvres). 

Martin  (Jules),  Insp.  gén.  en  retraite,  anc.  Prof,  à  FÉc.  nat.  des  P.  et  Ch.,  88,  rue 
de  Varenne.  —  Paris. 

Martin  (William),  42,  avenue  Wagram.  —  Paris.  —  R 

Dr  Martin  (Louis  de).  Sec.  gén.  de  la  Soc.  méd.  d'Émulation  de  Montpellier,  Mem.  cor- 
resp. pour  FAude  de  la  Soc.  nat.  d'Agric.  de  France.  —  Montrabech  par  Lézignan 
(Aude).  —  R 

Martin-Ragot  (J.),  Manufac,  14,  esplanade  Cérès.  —  Reims  (Marne).  —  R 

Martinet  (Camille),  Publiciste,  98,  boulevard  Rochechouart.  —  Paris. 


XC  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Martre  (Etienne),  Dir.  des  Contrib.  dir.  du  Var  en  retraite.  —Perpignan  (Pyrénées- 
Orientales).  —  R 

Marty  (Léonce),  Notaire.  —  Lanta  (Haute-Garonne). 

Dr  Martz  (Frédéric),  31,  cours  Gambetta.  —  Lyon  (Riiônei. 
'Marveille  de  Calviac  (Jules  de),  château  de  Calviac.  —  Lasalle  (Gard).  —  F 
*Marx  (Armand),  Nég.,  18,  rue  du  Calvaire.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*Marx  (Raoul),  Nég.,  18,  rue  du  Calvaire.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*Mary  (Fernand),  avoué,  21,  rue  Crébillon.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Mascart(Éleuthère;,  Mem.  del'lnst.,  Prof,  au  Col.  de  France,  Dir.  du  Bureau  cent,  météor, 
de  France,  1/6,  rue  de  FLuiversité.  —  Paris.  —  R. 

Masfrand,  Pharui.  de  1"  cl.,  Présid.  de  la  Soc.  des  Amis  des  Se.  el  Arts.  —  Roche- 

chouart  (Haute-Vienne). 
♦Dr  Massart  (Edouard),  Méd.  en  chef  de  THôp.  —  Honfleur  (Calvados). 
'Massât  (M">e  Camille).  —  Guillaume-Blanc  par  Sainte-Foy-la-Grande  (Gironde). 
'Massât  (M"e  Jeanne).  —Guillaume-Blanc  par  Sainte-Foy-la-Grande  (Gironde). 

Massât  (Camille),  Prop.  —  Guillaume-Blanc  par  Sainte-Foy-la-Grande  (Gironde).  —  R 

Masselot,  PHyeurprinc.  àla  Trésorerie  aux  Armées,  19,  boulevard  Bab-Menara. —Tunis. 
*Massénat  (Élie),  3,  rue  de  la  Poterie.  —  Brive  (Corrèze). 

Masserano  (Jean-Baptiste),  Archit.,  28,  rue  dTtalie.  —  Tunis. 

Massiou  (Ernest),  Archit.  diocésain,  12,  rue  du  Palais.  —  La  Rochelle  (Charente-Infé- 
rieure). 

Massol  (Gustave),  Prof.  àl'Éc.  sup.  de  Pharm.,  villa  Germaine,  boulevard  des  Arceaux. 
—  Montpellier  (Hérault). 

Masson  (Georges),  Chef  de  Bureau  au  Min.  des  Fin.,  16,  rue  Las-Cases.  —  Paris. 

Masson  (Georges),  Libr.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prcsid.  de  la  Ch.  de  Com.,  120,  boulevard 
Saint-Germam.  —  Paris. —  F 

Masson  (Louis),  Insp.  de  l'Assainis.,  22,  avenue  Parmentier.  —  Paris. 

Massot  (Charles),  Avoué  bon.  —  Bourgoin  (Isère). 

Dr  Massot  (Joseph),  Chirurg.  en  chef  de  FHôpilal,  8,  place  d'Armes.  —  Perpignan 
(Pyrénées-Orientales). 

Mathias  (Emile),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  22,  rue  Sainte-Anne.  —  Toulouse  (Haute- 
Garonne). 

Mathieu  (Charles,  Eugène),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  anc.  Dir.  gén.  Construc.  des  Aciéries 
de  Jœuf,  anc.  Dir.  gén.  et  Admin.  des  Aciéries  de  Longwy,  Construc.  mécan.  et  Mem. 
du  Cons.  mun.,  34,  rue  de  Courlancy.  —  Reims  (Marne).  —  R 

Mathieu  (Emile),  Prop.  —  Bize  (Aude). 

Dr  Matton  (René),  anc.  Int.  des  Hop.  de  Paris.  —  Salies-de-Béarn  (Basses-Pyrénées). 
*Maublanc  (Georges),  Avocat,  Dir.  de  FÉc.  de  Droit,  6.  rue  Voltaire.  —  Nantes  (Loirc- 
Intérieure). 

Maubrey  (Gustave,  Alexandre),  Conduct.  princ.  des  P.  et  Ch.  (Trav.  delà  Ville), 
73,  rue  Claude-Bernard.  —  Paris. 

Maufras  (Emile),  anc.  Notaire.  —  Beaulieu  par  Bourg-sur-Gironde  (Gironde). 

Maufroy  i  Jean-Baptiste),  anc.  Dir.  de  manufac.  de  laine,  4,  rue  de  l'Arquebuse.  —  Reims 
(Marne).  —  R 

Maunoir    Charles),  Sec.  gén.  bon.  de  la  Soc.  de  Géog.,  3,  square  du  Roule.  —  Paris. 

Dr  Maunoury  (Gabriel),  Chirurg.  de  l'Hôp.,  place  du  Théâtre.  —  Chartres  (Eure-et- 
Loir).  —  R 

Dr  Maurel  (Edouard,  Emile),  Agr.  à  la  Fac.de  Méd.,  Méd.  princ.  de  la  Marine  en  re- 
traite, 10,  rue  d'Alsace-Lorraine.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Maurel  (Emile),  ^ég.,  7,  rue  d'Orléans.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Maurel  (Marc),  Nég.,  48,  cours  du  Chapeau-Rouge.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Maurice  (Paul),  Ing.  civ.,  anc.  Élève  de  FÉc.  Polytech.,  8,  rue  Buisson.  —  Saint- 
Étienne  (Loire). 

Maurouard  (Lucien),  premier  Sec.  d'Ambassade,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  Légation 
de  France.  —  Athènes  (Grèce).  —  R 

Maxant  (Charles),  Exploitant  de  carrières,  130,  route  de  Toul.  —  Nancy  (Meurthe-et- 
Moselle). 

Maxwell-Lyte  (Farnham),  Ing.-Chim.,  60,  Finboroug-road.  —Londres,  S.  W.  (Angle- 
terre). —  R 

Mayer  (Ernest),  Ing.  en  chef  Conseil  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  l'Ouest,  Mem. 
du  Comile  d'Exploit,  tech.  des  Chem.  de  fer,  anc.  Élève  de  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man., 
66,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris.  —  R 


POUR  L  AVANCEMENT  DES  SCIENCES  XCl 

Mayet    (Félix,    Octave),   Prof,  de  Pathol.   gén.   à    la  Fac.  de  Méd.,  20,  cours  de  la 

Liberté.  —  Lyon  (Rhône). 
D'  Mazade  (Henri),  Insp.   en  chef  de  lAssist.  pub.,  82,  boulevard  de  la  Madeleine. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Maze  (l'Abbé  Camille),  Rédac.  au  Cosmos.  —  Harfleur  (Seine-Inférieure).  —  R 

Meaux  (le  Vicomte  Camille  de).  —  Montbrison  (Loire). 

Médina  (Gabriel),  Prop.,  rue  d'Oran  (maison  Samama).  —Tunis. 

Méheux  (Félix),  Dessinât,  dermat.  et  sypliil.  des  Sers,  de  THôp.  Saint-Louis,  35,  rue 
Lhomond.  —  Paris. 

Meissas  (Gaston  de),  Publiciste,  10  bis,  rue  du  Pré-aux-Clercs.  —  Paris.  —  R. 

Mekarski  (Louis  ,  Ing.  civ.,  24,  rue  d'Athènes.  —  Paris. 

Meiler  (Auguste),  Nég.,  43,  cours  du  Pavé-des-Chartrons.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Mellerio  (Alphonse),  Prop.,  anc.  Élève  de  TÉc.  des  Hautes-Études,  18,  rue  des  Capu- 
cines. —  Paris. 

Melon  (Paul),  Publiciste,  24,  place  Malesherbes.  —  Paris. 

Ménager  (Louis),  4,  boulevard  de  Lesseps.  —  Versailles  (Seine-et-Oise). 

Ménard  (Césaire),  Ing.  des    Arts    et  Man.,  Concessionnaire  de  l'Éclairage   au    gaz. 

—  Louhans  (Saône-et-Loire).  —  R 

Mendelssohn  (Isidore),  Chirurg.-Dent.,  18,  boulevard  Victor-Hugo.  —  Montpellier 
(Hérault). 

Mënegaux  (Auguste),  Doct.  es  se,  Prof.  agr.  au  Lycée Lakanal,  9,  rue  du  Chemin-de- 
Fer.  —  Bourg-la-Reine  (Seine). 

Mengaud  (Louis),  Lie.  es  se,  (Faculté  des  Sciencesi.  —  Toulouse  (Haute-Garonne.) 
*Ménier  (.Charles),  Dir.  de  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se.  et  des  Lettres,  12,  rue  Vol- 
taire. —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Menviel,  Ch-irurg.-Denl.,  62,  avenue  des  Gobelins.  —  Paris. 

Mer  (Emile),  Insp.  adj.  des  Forêts,  Mem.  de  la  Soc.  nat.  d'Agric.  de  France,  19,  rue 
Israël-Sylvestre.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

D''  Méran  (Gustave),  54,  rue  Judaïque.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Mercadier  (Jules),  Insp.  des  Télég.,  Dir.  des  Éludes  à  l'Éc.  Polytech.,  21,  rue  Descartes. 

—  Paris.  —  R 

Mercerou  (Georges),  Ing.  civ.  —  Bar-le-Duc  (Meuse). 

Mercet  (Emile),  Banquier,  2,  avenue  Hoche.  —  Paris.  —  R 

D'  Mergier  (Emile),  Prépar.  à  la  Fac.  de  Med.,  27,  avenue  d'Antin.  —  Paris. 

D''  Merlin  (Fernandi,  2,  rue  Camille-Colard.  —  Sainl-Étienne  (Loire). 

Merlin  (Roger).  —  Bruyères  (Vosges).  —  R 

Mermet,  Payeur  partie,  à  la  Trésorerie  aux  Armées,  32.  rue  Al-Djazira.  —  Tunis. 

Merz  (John.  Théodore),  Doct.  en  philo.,  the  Quarries.  —  Ne\vcastle-on-Tyne  (Angle- 
terre). —  F. 

Mesuard  (Eugène),  Prof,  à  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se.  et  à  l'Éc.  de  Méd.,  79,  rue 
de  la  Uépublique.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Dr  Mesnards  (P.  des),  rue  Saint-Vivien.  —  Saintes  (Charente-Inférieure).  —  R 

Mesnil  (Armand  du),  Gons.  d'État  hon.,  1,  place  de  l'Estrapade.  —  Paris. 

Messimy  (Paul),  Notaii'e  hon.,  33,  place  Bellecour.  —  Lyon  (Rhône). 

Mestrezat,  Nèg.,  27,  rue  Saint-Esjjrit.  —  Bordeaux  (Gironde). 

D''  Métaxas-Zani  (Gérasime),  anc.  Int.  des  Hôp.  de  Paris,  4,  rue  Dieudé.  —  Marseille 
(Buuches-du-Rhône). 

Mettrier  (Maurice),  Ing.  des  Mines,  33  bis,  faubourg  Saint-Jaumes.  —  Montpellier 
(Hérault) 

Meunié  (Louis),  Élève-Archit.,  17,  rue  du  Cherche-Midi.  —  Paris. 

Meunier  ^Guillaume),  39,  rue  de  l'Étape.  —  Reims  (Marne). 
*D''  Meunier  (Henri,  Valéry),  16,  avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris. 

Meunier  (Ludovic),  Nég.,  20,  rue  de  la  Tirelire.  —  Reims  (Marne). 

D""  Meunier  (Valéry),  Méd. -Insp.  des  Eaux-Bonnes,  6,  rue  Adoue.  —  Pau(Basses-Pyrènées). 

Df  Meyer  (Edouard),  73,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Meyer  (Lucien),  Chim.,  13,  rue  Fontaine-au-Roi.  —  Paris. 

Dr  Micé  (Laurand),  Rect.  hon.  de  l'Acad.  de  Clermont-Ferrand,  7,  rue  Sansas.  —  Bor- 
deaux (Gironde).  —  R 

Michalon,  96,  rue  de  l'Université.  —  Paris. 

Michalon  (Jean),  Construc,  6,  chemin  de  Bizillon.  —  Saint-Étienne  i,Loire). 

Michalon  (Marins),  Chef  d'atelier,  Prof,  de  tissage  à  l'Éc.  prof.,  8,  place  Fourneyron. 

—  Saint-Étienne  (Loire). 


XCII  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Michau  (Alfred),  Exploitant  de  carrières,  93,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 
Michaut  (Camille),  Chim.  de  la  Stat.  vitic.  —  Villefranche  (Rhône). 
"Michel  (Gaston),  Ing.  de  la  Ville,  13,  rue  Briord.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Michel  (Alphonse),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  17,  rue  des  Jacobins.  —  Beauvais  (Oise). 
Michel  (Charles),  Enlrep.  de  peinture,  15,  rue  de  la  Terrasse.  —  Paris. 
Michel  (Henri),    Adaiin.   de  la  Comp,  élect.  de  la  Loire,  21,  rue  Gambetta.  —  Saint- 

Étienne  (Loire). 
Michel  (Henry),   Archit.-Paysagiste,   Prof,  à  rÉc.  mun.  des  Beaux-Arts.  —  Fontaine- 

Écii  par  Besançon  (Doubs). 
Michel  (Sauveur),  Présid.  de  V Alliance  française  (Section  de  Saint-Étinnne),  44,  rue  du 

Treuil.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
D''  Michel-Dansac  (J.,  B.,  A.),  73,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 
Michel-Jaffard  (Louis),  Premier  Présid.  de  la  Cour  d'Ap.,  18,  rue  de  l'Opéra.—  Aix- 

en-Provence  (Bouches-du-Rhône). 
Micheli  (Marc),  château  du  Crest,  près  Genève  (Suisse). 
Mieg  (Mathieu),  48,  avenue  de  Modenheim.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 
*Dr  Mignen  (Gustave).  —  Montaigu  (Vendée). 

D""  Millard  (Auguste),  Mèd.  des  Hôp.,  4,  rue  Rembrandt.  —  Paris. 
Millardet  (Pierre),  Prof,  à  la  Fac  des  Se,  31,  rue  Saubat.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Millet  (René),  Min.  plénipotentiaire,  Résid.  gén.   de   la  République  française,  avenue 

de  la  Marine   (Palais  de  la  Résidence).  —  Tunis. 
Dr  Milliot  (Benjamin),  Méd.  de  colonisation  de  1"  cl.— Herbillon  (départ,  de  Cons- 

tantine)  (Algérie). 
D'"  Milne-Edwards  (Alphonse),  Mem.de  ITnst.etdel'Acad.  deMéd.,Dir.  et  Prof.  deZool. 
au  Muséum  d'hist.  nat.,  Prof,  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  57,  rue  Cuvier.  —  Paris.  —  R 
Milsom  (Gustave),  Ing.  ci v.  des  Mines,  Agric. -Vitic. —  Rachgoun  (Basse-Fafna)par  Beni- 

Saf  (départ.  d'Oran)  (Algérie). 
Mine  (Albert),  Nég.-Commis.,  Consul  de  la  République  Argentine,  10,  rue  Jean-Bart. 

—  Dunkerque  (Nord). 
Minvielle  (Clément),  Pharm.  de  1"  cl.,  10,  place  de  la  Nouvelle-Halle.  —  Pau  (Basses- 
Pyrénées). 
Mirabaud  (Paul),  Banquier,  86,  avenue  deVilliers.  —  Paris.  —  R 
Mirabaud  (Robert),  Banquier,  56,  rue  de  Provence.  —  Paris.  —  F 
*Di  Mirallié  (Charles),  19,  rue  Crébillon.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Miray   (Paul),    Teintur.,  Manufac,  2,   rue  de  l'École.  —  Darnétal- lez-Rouen  (Seine- 
Inférieure). 
Dr  Mireur    (Hippolyte),   anc.  Adj.  au  Maire,  1,  rue  de  la  République.   —  Marseille 

(Bouches-du-Rhùne). 
Mocqueris  (Edmond),  58,  boulevard  d'Argenson.  —  Neuilly-sur-Seine  (Seine).  —  R 
Mocqueris  (Paul),  Ing.  de  la  Construc.  à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  Bône-Guelnia  et 
prolongements,  58,  boulevard    d'Argenson.  —  Neuilly-sur-Seine  (Seine)  et  à  Sousse 
(Tunisie).  —  R 
*Mocquery  (Charles),    Ing.   en  Chef  des  P.  et   Ch.,   6,    boulevard    Sévigné.  —  Dijon 
(Côtc-d'Or). 
Modelski  (Edmond),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  —  La  Rochelle  (Charente-Inférieure). 
Moéssard  (Paul),  Lient. -Colonel  du  Génie  en  retraite,  58,  rue  de  Vaugirard.  —  Paris. 
Moffre  (Gustave),  Ing.  civ.  des  Mines,  Dir.  des  Verreries  de  Carmaux,  anc.  Élève  de 

rÉc.  Polytech.  —  Carmaux  (Tarn). 
Mohler  (Edmond),  Chim.,  30,  rue  des  Saints-Pères.  —  Paris. 
Moine  (Gaston),  53,  rue  d'Auteuil.  —  Paris. 

Moinet  (Edouard),  Dir.  des  Hosp.  civ.,  1,  rue  de  Germont.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Moisy  (Alexandre),  anc.  Notaire,  57,  boulevard  de  Pont-l'Évêque.  —  Lisieux  (Calvados). 
Mollins  (Jean  de),  Doct.  es  se,  58,  avenue   Clémentine.    —  Spa  (province  de  Liège) 

(Belgique)   —  R 
Molteni  (Alfred),  Construc.  demach.  et  d'inst.  de  précis.,  44,  rue  du  Château-d'Eau, 

—  Paris. 
Mondon  (Charles),  Admln.  de  la  Comp.  élect.  Edison,  14,  rue  du  Treuil.—  Saint-Étienne 

(Loire). 
Dr  Mondot,  anc.  Chirurg.  de  la  Marine,   anc.  Ciief  de  Chn.    de  la  Fac.   de  Méd.  de 
Montpellier,  Chirurg.  de  l'Hôp.  civ.,  26,  boulevard  Malakoff.  —  Oran  (Algérie).  —  R 
/Montfort  (Benjamin),  Nég.,  anc.  Adj.  au  Maire,  Mem.  du  Cons.  mun.,  avenue  Pas- 
teur. —  Nantes  (Loire-Inférieure). 


POUR    L  AVANCEMENT   UES    SCIE.NCES  XCIII 

*D'  Monier  (Eugène),  place  du  Pavillon.  —  Maubeuge  (Nord).  —  R. 
Monier    (Frédéric),   Sénateur  et  Mem.  du   Cons.  gén.   des  Bouches-du-Rhône,  Maire 

d'Eyguières,  2,   boulevard  Périer.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Monnet  (Prosper),  Chim.,Manufac.  —  Saint-Fons-lez-Lyon  par  Venissieux  (Rhône). 
Monnier  (Demetrius),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Prof,    à  TÉc.    cent,   des  Arts  et  Man., 

1,  rue  Appert.  —  Paris.  —  R 
*Monnier  (Paul),   Nég  ,  rue  Distillerie.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*D''  Monnier  (Urbain),  Prof.  sup.  à  l'Éc.  de  Méd.,  3,  quai  Jean-Bart.  —  Nantes  (Loire- 

Inférieurd. 
Dr  Monod    (Charles),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  3Iéd.,  Chirurg.  des 

Hôp.,  12,  rue  Cambacérès.  —  Paris.  —  F 
Dr  Monod  (Eugène),  Chirurg.  des  Hôp.,  19,  rue  V^auban.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Dr  Monod  (Frédéric),  Méd.  adj.  de  THôp.  civ.,  5,  rue  du  Lycée.  —  Pau  (Basses- Pyrénées). 
Monod  (Henri),  Mem.  de  TAcad.  de  Méd.,  Dir.  de  l'Assist.  et  de  l'Hyg,  pub.  au  Min. 

de  Tint.,  Cons.  d'Etat,  29,  rue  de  Réinusat.  —  Paris. 
Monod  (le  Pasteur  Théodore),  7,  rue  de  la  Cerisaie.  —  Paris. 
Monod  (le  Pasteur  William),  55,  avenue  de  la  République.  —  Vincennes  (Seine). 
Monoyer  (M"^  Elisabeth),  1,  cours  de  la  Liberté.  —  Lyon  (Rhône). 
Monoyer  (F.),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  1,  cours  de  la  Liberté.  —  Lyon  (Rhône). 
Montefiore  (Eward,  Lévi),  Rent.,  76,  avenue  Henri-Martin.  —  Paris.  —  R 
Montel  (Jules),   Pubhciste,  anc.  Juge  au  Trib.  de  Com.  de  Montpellier,  11,  rue  Mon- 

signy.  —  Paris. 
*D''  Montfort,  Prof,  à  TÉc.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp.,  14,  rue  de  la  Rosière.  —  Nantes 

(Loire-Inférieure). —  R. 
Montgolfier  (Adrien  de),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Dir.  de  la  Comp.  des  Hauts- 
Fourneaux,  Forges  et  Aciéries  de  la  Marine  et  des  Chem.  de  fer,  Présid.  de  la  Ch.  de 

Com.  de  Saint-Etienne,  157,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 
Montgolfier  (Henry  de),  Ing.  à  la  Comp.  des  Hauts  Fournea^ix,  Forges  et  Aciéries  de  la 

Marine  et  des  Chem.  de  fer,  69,  rue  de  la  République.  —  Sainl-Chamond  (Loire). 
Montgrand  (le  Marquis  Charles  de),   Prop.,   château  de  Montgrand.  —  Saint-Menet 

par  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Monthiers  iJ.,  Victor),  Prop.,  70,  rue  d'Amsterdam.  —  Paris. 

Montjoye  (de),  Prop.,  château  de  Lasnez.  —  Villers-lez-Nancy  par  Nancy  (Meurthe-et- 
Moselle). 
Montlaur  (le  Comte  Amaury  de),  Ing.  civ.,  41,  avenue  Friedland.  —  Paris. 
Mont-Louis,  Imprim.,  2    rue  Barbançon.  —  Clermont-Ferrand  (Puy-de-Dôme).  —  R 
Montreuil,  Prote  de  l'Imprim.  Gauthier-Villars,  55,  quai  des  Grands-Augustins.  —  Paris. 
Montricher  (Henri  de),  Ing.  civ.  des  Mines,  Admin.-Dir.  de  la  Soc.  nouvelle  du  Canal 

d'irrig.  de   Craponne  et  de  Vassainis.  des    Bouches-du-Rhône,    52,    boulevard  Notre- 
Dame.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Dr  Mony  (Adolphe),  70,  rue  Spontini.  —  Paris  et,  l'été,  château  de  Sarre.  —  Blomard 

par  Montmarault  (Allier). 
Morain  (Paul),  Prof,  départ.  d'Agric.  de  Maine-et-Loire,  52,  rue  Lhomond.  —   Paris. 
Morand  (Gabriel),  16,  place  de  la  République.  —  Moulins  (Allier). 
Morandière  (Jules),  Ing.  civ.  des  Mines,  Ing.  des  Études,  du  Matériel  et  de  la  Trac. 

à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  l'Ouest,  19,  rue  Decamps.  —  Paris.  —  R 
Moreau  (M"e),  14,  avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris. 

Moreau  (Emile),  Associé  delà  Maison  Larousse,  14,  avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris. 
Morel  (Auguste),  Prof,  de  Math,  à  l'Éc.  mun.  Lavoisier,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech., 

57,  rue  Claude-Bernard.  —  Paris. 
*Morel  (Léon),  Archéol.,  Recev.  des  fin.  en  retraite,  3,  rue  de  Sedan.  —  Reims  (Marne). 
Morel  d'Arleux  (M™e  Charles),  13,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris.  —  R 
Morel  d'Arleux  (Charles),  Notaire  hon.,  13,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris.  —  F 
Dr  Morel  d'Arleux  (Paul),  33,  rue  Desbordes- Valmore.  —  Paris.  —  R 
*D"  Morin,  rue  Biaise.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Morin  (M'ie  Angélique),  4,  rue  Saint-Gilles.  —  Saint-Brieuc  (Côtes-du-Nord). 
Morin  (Paul),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  49,  boulevard  Sévigné.  —  Rennes  (llle-et-Vilaine). 
Morin  (Théodore),  Docl.  en  droit,  50,  avenue  du  Trocadéro.  —  Paris.  —  R 
*Morot  (Charles),  Vétér.  —  Insp.,  Dir.  de  l'Abattoir  com.,  Sec.  gén.  de  la  Soc.  vétér.  de 

l'Aube,  20,  rue  des  Tauxelles.  —  Troyes  (Aube). 
*Mortillet  (Adrien  de),  anc.  Prof,  à  l'Éc.  d'Anthrop.,Conserv.  des  collections  delà  Soc. 

d' Anlhrop.de  Paris,  3,  rue  de  Lorraine.  —  Saint-Germain  en  Laye(Seine-et-Oise).  — R 


XCIV  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

*Mossé  (Alphonse),    Piof.  de  Clin,  médic.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad. 

de  Méd.,  36,  rue  du  Taur.  —  Toulouse  (Haute-Garonne).  —  R 
Lr  Metals  (Ernest),  Chef  des  trav.  anatom.    à  TÉc.    de   Méd.,  8,    rue   Saint-Laud. 

—  Angers  (Maine-et-Loire). 

Motelay  (Léonce),  Rent.,  8,  cours  de  Gourgue.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Motelay  iPauli,  Nég.,  8,  cours  de  Gourgue.  —  Bordeaux  'Gironde). 

D'  Motet  (A.),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Dir.  de  la  Maison  de  santé,  161,  rue  de  Cha- 

ronne.  —  Paris. 
Mouchot  (A.),  Prof,  en  retraite,  56,  rue  de  Dantzig.  —  Paris. 
Mougin  (Xavier),  Dir.  de  la  Soc.  anonyme  des  Verreries  de  Vallerysthal  et  de  Portieux, 

Député  des  Vosges.  —  Portieux  (Vosges). 
Moulin  (Louis)  (fils),  Fabric.  de  rubans.  —  Saint-Just-Maluiunt  (Haute-Loire). 
Dr  Moulinier.  —  Excideuil  (Dordogne). 
MouUade  (Albert),  Lie.  es  se,  Pharm.    princ.   attaché  à  THôp.   milit.   —  Vincennes 

^Seine).  —  R 
D'  Moulonguet  i Albert),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  55,  rue  de  la  République.  —  Amiens 

'Somme). 
D''  Meure  (Emile),  Chargé  de  cours  à  la  Fac.  de  Méd.,  25  bis,  cours  du  -Jardin-Public. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Moureaux  (Théodule),  Chef  du  Serv.  niagnét.  à  l'Observ.  météor.  du  Parc-Saint-Maur, 

—  Saint-Maur-les-Fossés  (Seine). 
D''  Mourgues.  —  Lasalle  (Gard). 

Mouriès  (Gustave),  Ing.-Archit.,  7,  rue  Colbert.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhùne). 

Mourly-Vold  (John),  Prof,  de  Philo,  à  l'Univ.   —  Christiania  (Norvège). 

Mousnier  (Jules),  Fabric.  de  prod.  pharm.,  26,  rue  de  Houdan.  —  Sceaux  (Seine). 

Moussons  André)  (fils),  Prof,  de  clin.  méd.  des  Maladies  des  Enfants  à  la  Fac.  de 
Méd.,  Méd.  des  Hop.,  12,  rue  du  Jardin-  Public.  —  Bordeaux  (Gironde), 

D''  Moussous  (L.,  D.),  38,  rue  d'Aviau.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Moussu  (Léon),  Sec.  des  Fac.  de  Droit  et  Lettres,  8,  rue  Déville.  —  Toulouse 
(Haute-Garonne). 

D'"  Moutier,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  6,  rue  Jean-Romain,  —  Caen  (Calvados). 

Dr  Moutier  (A.),  11,  rue  de.Mii'omesnil.  —  Paris. 

Millier  (H.),  Biblioth.  de  l'Éc.  de  Méd.  —  Grenoble  (Isère). 

Mulot  (François),  Ing.  civ.,  25,  rue  du  Faubourg-Saint-Jean.  —  Nancy  (Meurthe-et- 
Moselle). 

Mumm   (G,,  H,\  Nég,   en   vins  de  Champagne,  24,   rue  Andrieux.  —  Reims  (Marne). 

Munier-Chalmas  (Ernest,  Philippe),  Prof,  de  Géol.  à  la  Fac.  des  Se,  Maître  de 
conf.  à  l'Éc.  norm,  sup,,  75,  rue  Notre-Dame-des-Champs.  —  Paris. 

Mûntz  (Georges),  Ing.  en  chef  des  P,  et  Ch.,  Ing.  princ.  de  la  l"*  Divis.  de  la  voie 
à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  l'Est,  20,  rue  de  Navarin,  —  Paris. 

Murât  iM^<^  Alfred),  68,  rue  Victor-Hugo.  —  Périgueux  (Dordogne). 

Murât    Alfred),  Nég.,  68,  rue  Victor-Hugo.  —  Périgueux    Dordogne), 

Musée-Calvet  (le  Conseil  d'administration  du),  rue  Calade.  —  Avignon  (Vaucluse). 

D'  Musgrave-Clay  (René  de),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  des  Se,  Lettres  et  Arts,  10,  rue 
Cachet.  —  Pau  (Basses- Pyrénées). 

Mussat  (Emile,  Victor),  Prof,  de  Botan.  à  l'Éc.  nat.  d'Agric.  de  Grignon,  11,  boulevard 
Saint-Germain.  —  Paris. 

Nabias  (Barthélémy  de).  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  17  bis,  cours  d'Aquitaine.  —  Bor- 
deaux (Gironde). 

Nachet  (A.),  Construc.  d'inst.  de  précis.,  17,  rue  Saint-Séverin.  —  Paris. 

Nadaillac  (le  Marquis  Albert  de),  Corresp.  de  l'inst.,  18,  rue  Duphot.  —  Paris. 

D''  Napias  (Henri),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Dir.  de  l'Assist.  pub,  à  Paris, Sec.  gén,  de 
la  Soc.  de  Méd.  pub.  et  d'IIyg.  profes.,  3,  avenue  Victoria,  —  Paris. 

Narbonne  (Paul),  Prop.  —  Bize  (Aude), 

Naudin  (Auguste,   Présid.  du  Trib.  civ.  (Palais-de-Justioe),  24,  rue  de  la   Loire. 

—  Saint-Élienne  (Loire). 

D""  Négrié,  Méd.  des  Hùp.,  30,  cours  du  XXX  Juillet.  —  Bordeaux  (Gironde), 

Négrin  (Paul),  Prop.  —  Cannos-La-Bocca  (Alpes-Maritimes), 

D''   Nepveu    (Gustave),    Prof,    d'Anat.   pathol,    à    l'Éc,    de   Méd.,  61,   rue    Paradis. 

—  Marseille  (Bouclies-du-Rliùne). 

Néron-Bancel   (Emile),  Député  de  la  Haute-Loire,  14,  avenue  de  Vdlars.  —  Paris. 
Neuberg  (Joseph),  Prof,  à  l'Univ.,  6,  rue  de  Sclessin,  —  Liège  (Belgique). 


POUR    L  AVANCEMEiNT    DES    SCIENCES  XCV 

Neveu  (Auguste),  Ing.  des  Arts  et  Man.  —  Bueil  (Seine-et-Oise).  —  R 

Neyreneuf  (Vincent),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  82,  rue  Sain.- Martin.  —  Caen  (Calvados). 

Nibelle  (Maurice),  Avocat,  9,  rue  des  Arsins.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). —  R. 

Nicaise  (Victor),  Etud.  en  méd.,  37,  boulevard  Malesheibes.  —  Paris.  —  R 

Dr  Nicas,  80,  rue  Saint-Honoré.  —  Fontainebleau  (Seine-et-Marne).  —  R 

Nicklès  (Adrien),  Pharm.  de  l^e  cl.,  128,  Grande  Rue.  —  Besançon  (Doubs). 

Nicklès  (René),  Doct.  es  se.,  Ing.  civ.  des  JMnes,  Chargé  de  cours  à  la  Fac.  des  Se, 

i9,  rue  des  Tiercelins.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Nicolas  (Désiré),  Représ,  de  com.,  30,  rue  Ruinart-de-Brimont.  —  Reims  (Marne). 
•D"^  Nicolas  (Joseph),  s.-Dir.  du  Bureau  d'Hyg.,  27,  rue  Centrale.  —  Lyon  (Rhône). 
Nicolas-Hector  (Ulysse),  v.-Présid.   de  VAcad.  de  Vaucluse,  Archéol.,  Conduct.  des 

P.  et  Ch.,9,  rue  V'elouterie.  —  Avignon  (Vaucluse). 
Niel  lEugène),  28,  rue  Herbière.  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  R 
Dr  Niepce  (Alexandre).   — Allevard  (Isère). 

Nivet  (Albin),  Ing.  des  Arts  et  Man.  —  Marans  (Charente-Inférieure). 
Nivet  (Gustave).  —  Marans  (Charente-Inférieure).  —  R 
Nivoit  (Edmond),  Insp.   gén.  des  Mines,    Prof,    de   Géol.  à  l'Éc.  nat.  des  P.  et  Ch., 

2,  rue  de  la  Planche.  —  Paris.  —  R 
Noack-Dollfus  (Hermann),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  17  bis,  rue  de  Pomereu.  —  Paris. 
Noblom  (Maurice),  Ing.  civ.,  24,  rue  des  Fripiers.  — Bruxelles  (Belgique). 
Nocard  i^Edmond),  Prof,  à  l'Éc.  nat.  vètér.,  Mcm.  de  l'Acad.  de  Méd.  —  Maisons- Âlfort 

(Seine). 
Noël  (Jean),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  S,  rue  d'Eysiues.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Noelting  (Émilio),  Uir.  de  TÉc.  de  China.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine).  —  R 
Noiret  (Gustave),  Lie.  en  droit,  12,  rue  Basse-des-Treilles .  —  Poitiers  (Vienne). 
Noirot  (Maurice),  Associé-Manufac,  39,  boulevard  de  la  République.  —  Reims  (Marne). 
Norbert-Nanta,  Opticien,  15,  place  du  Pont-Neuf.  —  Paris. 
Normand  (Augustin),  Construc.  de  navires,  80,  rue  Augustin-Normand.  —  Le  Havre 

(Seine-Inférieure). 
*Noter  (Albert  de),  Nég.,  14,  rue  Bab-Azoun.  —  Alger. 
Nottelle  (Sabin),  anc.  Sec.  du  Synd.  gén.  des  Chamb.  synd.,  Mem.  delà  Soc.  d'Éco- 

nom.  polit.,  170,  boulevard  de  l'Hôtel-de- Ville.  — Montreuil-sous-Bois  (Seine). 
Nottin  (Lucien),  4,  quai  des  Célestins.  —  Paris.  —  F 
D' Noury  (Charles,  Edmond),  Prof.  sup.  à  l'Éc.  de  Méd.,  30,  rue  de  l'Arquette.  —  Caen 

(Calvados) . 
*Nourry  (Marcel),  Géol.,  27,  rue  de  la  Masse.  —  Avignon  i, Vaucluse). 
Nouvelle  (Georges),  Ing.  civ.,  25,  rue  Brézin.  —  Paris. 
Noyer  de  Colonel  Ernest),  103,  rue  de  Siam.  —  Brest  (Finistère). 
Nozal,  Nèg.,  7,  quai  de  Passy.  —  Paris. 
Oberkampff  (Ernest),  20,  avenue  de  Noailles.  —  Lyon  (Rhône). 
Obermayer  (Frédéric),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  15,  rue  de  Milan.  —  Paris. 
Ocagne  (Maurice  à'),  Ing.,  Prof,  à  l'Éc.  nat.  des  P.  et  Ch.,  Répét.  à  l'Éc.  Polytech., 

30,  rue  de  la  Boétie.  —  Paris.  —  R 
Odier  (Alfred),  Dir.  de  la  Caisse  gén.  des  Familles,  4,  rue  de  la  Paix.  —  Paris.  —  R 
Œchsner  de  Coninck  (William),  Prof.  adj.  à  la  Fac.  des  Se,  8,  rue  Auguste-Comte. 

—  Montpellier  (Hérault).  —  R 

Olivier  (Ernest),  Dir.   de  la   Revue   scient,  du  Bourbonnais,    10,   cours  de  la  Pré- 
fecture. —  Moulins  (Allier). 
Olivier  (Louis),  Doct.  es  se,  Dir.  de  la  Revue  générale  des  Sciences,  34 ,  rue  de  Provence. 

—  Paris. 

Dr  Olivier  (Paul),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  Méd.  en  chef  de  l'Hosp.  gén.,  12,   rue  de  la 

Chaîne.  —  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  R 
*Dr  Olivier  (Victor),  v.-Présid.  du  Comité  d'Admin.   des   hosp.,  314,    rue   Solférino. 

—  Lille  (Nord). 

*01ivier-Thellier  (Pierre),  314,  rue  Solférino.  —  Lille  (Nord). 

Ollier  (Léopold),  Corresp.  de  l'Inst.,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Associé  nat.  de  l'Acad.  de 
Méd.,  anc.  Chirurg.  lilul.  de  l'Hôtel-Dieu,  3,  quai  de  la  Charité.  —  Lyon  (Rhône).  —F 

*Dr  Ollive  (Gustave).  Pruf.  à  l'Éc.  de  Méd.,  9,  rue  Lafayette.  — Nantes  (Loire-Inférieure). 

Olry  (Albert),  Ing.  en  chef  des  Mines,  23,  rue  Clapeyron.  —  Paris. 

Oltramare  (Gabriel),  Prof,  à  l'Univ.,  21,  rue  des  Grandes-Grottes.  —  Genève  (Suisse), 

Onde  (Xavier,  Michel,  Marius),  Prof,  de  Phys.  au  Lycée  Henri  IV,  41,  rue  Claude- 
Bernard.  —  Paris. 


XCVI  ASSOCIATIOiN    FRANÇAISE 

Onésime  (le  Frère),  24,  montée  Saint-Barlhélemy.  —  Lyon  (Rhône). 

Oppermann  (Alfred),  Ing.  en  chef  des  Mines,  2,  rue  des  Arcades.  —  Marseille  (Bouches- 

du-Rhône). 
Orbigny  (Alcide  d'),  Armât.,  rue  Saint-Léonard.  —  La  Rochelle  (Charente-TnférieureK 
O'Reilly  (Joseph,  Patrick),  Prof,  de  xMinéral.  et  d'Exploit,   des  mines  au  Col.  Royal. 

—  Dublin  (Irlande). 

Dr  Orfila  (Louis),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Paris,  Sec.  gén.  de  l'Assoc.  des  Méd.  de  la 

Seine,  château  de  Chemilly.  —  Langeais  (Tndre-et-Loire). 
'Orieux  (Eugène),  Agent-Voyer  en  chef  lion.,  11,  passage  du  Xurd.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

Orléans  (S.  A.  le  Prince  Henri  d').  Explorât.,  Mem.  de  la  Soc.  de  Géog.,  27,  rue  Jean- 
Goujon.  —  l'aris.  —  R. 

Ory  (Fernand),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  rue  Chanzy.  —  Toul  (Meurthe-et-Moselle). 

Ory  (Joseph),  Méd.-Vétér.  —  Feurs  (Loire). 

Osmond  (Floris),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  83,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris.  —  R 

Dr  Ossian-Bonnet  (Emile),  Prem.  Méd.  de  S.  A.  leBey.  —  La  Marsa  (Tunisie). 

Otin  (Antoine),  Horticulteur-Paysagiste,  au  Portail-Rouge.  —  Saint-Étienne  (Loire). 

Oudin,  Nég.  en  objets  d'art,  18,  rue  de  la  Darse.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Oustalet  (Emile),  Doct.  es  se.  Assistant  de  Zool.  (Mammifères,  Oiseaux)   au  Muséum 
d'hist.  nat.,  121  bis,  rue  Notre-Dame-d.es-Champs.  —  Paris. 

Outhenin-Chalandre  (Joseph),  5,  rue  des  Malhurins.  —  Paris.  —  R 

Page  (François),  Nèg.,  60,  rue  Monsieur-le-Prince.  —  Paris. 

Paget-Blano  (Le  Colonel  Alexandre).  —  Auxerre  (Yonne). 

Pagnard  (Abel),  Ing.-Dir.  des  trav.  des  nouveaux  quais,  anc.  Élève   de   l'Ec.  cent,  des 
Arts  et  Man.,  132,  avenue  du  Sud.  —  Anvers  (Belgique). 

Pairier,  Insp.   gén.  des  P.  et  Ch.    en  retraite,   35    allées  de  Chartres.    —  Bordeaux 
(Gironde). 

Pallary  (Paul),  Prof.,  faubourg  d'Eciimùhl-Noiseux •    -  Oran  (Algérie). 

Palun  (Auguste),  Juge  au  Trib.  de  Com.,13,  rue  Banasterio.  —  Avignon  (Vaucluse).  —  R 

Dr  Pamard  (Alfred),  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méa.,  Chirurg.  en  chef  des  Hôp.,  4, 

place.  Lamirande.  —  Avignon  (Vaucluse).  —  R 
*Pamard  (le  Général  Ernest),  Chef  de  Cabinet  du  Min.   de   la  Guerre,  14,  rue  Saint- 
Dominique.  —  Paris. 

Pamard  (Paul),  Int.  des  Hôp.,  9,  rue  Lobineau  —  Paris.  —  R 

DrPapillault  (Georges),  Prép.  au  Lab.   d'anihrop.   des  Hautes-Études,  Mem.  du  Com. 

cent,  de  la   Soc.  d'Anlhrop.  de  Paris,  110,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
*Dr  Papillon  (Ernest),  8,  rue  Montalivet.  —  Paris. 
*Paponaud  (Nicolas),  Construc.  —  Rive-de-Gier  (Loire). 

Paradis  (Léon),  Entrep.  de  serrurerie,  6,  rue  des  Charseix.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 

Paraud  (M""^  Anaïs),  Rent.,  14,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris. 

Pariente  (Semtob,  Joseph),  Dir.  de  V Alliance  israélite,  1,  rue  Malta  S'rira.  —  Tunis. 
*Di'  Paris  (Henri).  —  Chantonnay  (Vendée). 

Parisse  (Eugène),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Mem.   du  Con.  mun.,  49,  rue  Fontaine-au- 
Roi.  —  Paris. 

Parmentier  (Paul),  Doct.  es  se.  Prof,  au  Col.,  15,    rue  Courvoisier.   —    Baume-les- 
Dames  (Doubs). 

Parmentier  (le  Général  Théodore),  5,  rue  du  Cirque.  —  Paris.  —  F 

Parquet  (Mn^f^),  308,   avenue  de  Paris.  —  Rueil  (Seine  et-Oise). 
*Parran  (Alphonse),  Ing.  en  chef  des  Mines  en  retraite,  Dir.  de  la  Comp.  des  Minerais 

de  fer  magnét.  de  Mokta-el-Uadid,  26,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris.  —  F 
*Parré  (Pierre- Julien),  Prop..,  Ad.  au  Maire.  —  Sucé  (Loire-Inférieure). 

Parsat  (A.),  Pharm.  —  Monpazier  (Dordogne). 

Pasqueau  (Alfred),   Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.,  6,  rue  La  Trémoille.  —  Paris. 

Dr  Pasquet  (A.).  —  Uzerche  (Corrèze). 

Pasquet  (Eugène)  (fils),  53,  rue  d'Eysines.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Passey-Morin  (Eugène),  Étud.,  18,  rue  Monge.  —  Dijon  (Côte-d'Or). 

Passion  (Octave),  Avocat.  —  Issoire  (Puy-de-Dôme). 

Passy  (Frédéric),  Mem.  de  l'inst.,  anc.  Député,  Mem.  du  Cons,  gén.  de  Seine-et-Oise, 
8,  rue  Labordère.  —  NeuiUy-sur-Seine  (Seine).  —  R 

Passy  (Paul,    Edouard),  Doct.  es  Let.,  Lauréat  de   Flnst.    (Prix    Volney),    Maître   de 
cont.    à    l'Éc.    des   Hautes-Études  d'hist.  et  de  philologie,   92,   rue  de  Longchamp. 

—  Neuilly-sur-Seine  (Seine). 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  XCVU 

Patapy    (Junien),    Avocat,   v.-Présid.   du    Cens,    gén.,   12,    boulevard    Montmailler. 

—  Liuioges  (Haute-Vienne). 

Pathier  (A.),  Manufac,  15,  rue  Bara.  —  Paris. 

Paturel  (Georges),  Dir.  de  1'  Éc.  d'Agrio.  —  Tunis. 

Dr  Paturet  (Emile).  —  Joiaville  (Haute-Marne). 

Pavillier,  ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Dir.  gén.  des  Trav.  pub.,  place  de   la  Kasba. 

—  Tunis. 

Payelle  (Georges),  Dir.  au  Min.  des  Fin.,  10,  avenue  de  l'Opéra.  —  Paris. 

Payen  (Louis,  Eugène),  Caissier  de  la  Comp.d'Assur.  l'Aigle,  44,  rue  de  Châteaudun. 

—  Paris. 

Péchiney  (A.),  Ing.-Chim.  —  Salindres  (Gard). 

*Pecker  (Eugène),  Nég.,  Mem.  du  Cons.  mun.,  9,  Grande-Rue.  —  Besançon  (Doubs). 
Pector  (Sosthénes),  Sec.  gén.  de  VUnijii  nal.  des  Soc.  photo,  de  France,  9,  rue  Lincoln. 

—  Paris. 

Pédézert  (Charles,  Henri),  Ing.  du  Matériel  et  de  la  Trac,  aux  Chem.  de  fer  de  l'État, 
anc.  Élève  de  l'Éc.  cent,  des  Arts  et  Man.,  21,  rue  de  la  Vieille-Prison.  —  Saintes 
(Charente-Inférieure). 
*Pédraglio-Hoël  (M^^  Hélène),  29,  tenue  Camus.   —  Nantes  (Loire-Inférieure).  —  R 

Peiffer  lÉdouard),  Chef  d'escadron  d'artil.  e:i  retraite,  23,  rue  d'Italie.  —  Nice  (Alpes- 
Maritimes). 

Pélagaud  (Elysée),  Doct.  es  se,  21,  quai  de  l'Archevêché.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 

Pélagaud  (Fernand),  Doct.  en  droit,  Cons.  à  ia  Cour  d'Ap.,  15,  quai  de  l'Archevêché. 

—  Lyon  (Rhône).  —  R 

Pelé  (F.),  52,  rue  Caumartin.  —  Paris. 

Pelissot(Jules  de),  s. -Dir.  de  la  Comp.  des  Docks  et  Entrepôts  (Hôtel  des  Docks),  1,  place 

de  la  Jolielte.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Pellat  (Henri),    Prof.  adj.  à  la  Fac.  des  Se.  3,  avenue  de  l'Observatoire.  —  Paris. 
*Pellerin (Arthur),  Agr.  de  l'Uaiv.,  rue  Surcoût'.  —  .Nantes  (Loire- Inférieure). 
Pellet  (Auguste),  Doyen  de  la  Fac.  des  Se,  7,  rue  Ballainvilliers.  —  Clermont-Ferrand 

(Puy-de-Hôme).  —  R 
*Pellin  (Philibert),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Construc.  d'inst.  de  précis.,  21,  rue  de  l'Odéon. 

—  Paris. 

Peltereau  (Ernest),  Notaire  bon.  —  Vendôme  (Loir-et-Cher).  —  R 

Pénières  (Lucien),    Prof,    à  la    Fac.    de    MéJ.,  19,  rue  Xinan.  —  Toulouse  ^Haute- 

Garonne). 
Pennart  (de),  Prop.  —  Mondeville  par  Caen  (Calvados). 
Dr  Pennetier  (Georges),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  Dir.  du  Muséum  dhist.  nat.,  impasse 

de  la  Corderie,  barrière  Saint-Maur.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Perdrigeon  du  Vernier  (J.),  anc.  Agent  de  change.  —  Chantilly  (Oise).  —  F 
Pereire  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin.  de  la  Comp.des  Chem.  de  fer  du  Midi, 

10,  rue  Alfred-de- Vigny.  —  Paris.  —  R 
Pereire  (Eugène),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Présid.  du  Cons.  d'admin.  de  la  Comp.  gén. 

Transat.,  45,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris.  —  R 
Pereire  (Henri),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin.  de  la  Comp.des  Chem.de  fer  du  Midi, 

33,  boulevard  de  Courcelles.  —  Paris.  —  R 
Pérez  (Jean),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  21,  rue  Saubat.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
Péricaud,  Cultivât.  —  La  Balme  (Isère).  —  R 

Péridier  (Louis),  anc.  Jug.  sup.  au  Trib.  de  Com.,  5,  quai  d'Alger.  —  Cette  (Hérault).  —  R 
Dr  Périer  (Charles),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.   à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des 

Hôp.,  9,   rue  Boissy-d'Anglas.  —  Paris. 
Périer  (Emile),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  —  Draguignan  (Var). 
Périer  (Louis),  Indust.,  14  bis,  avenue  du  Trocadéro.  —  Paris. 

Dr  Pérochaud,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  4,  rue  de  l'Écluse.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*Péron  (Pierre,  Alphonse),  Intend.   miht.  de  1--'^  cl.  en  retraite,  11,  avenue  de  Paris. 

—  Auxerre  (Yonne). 
Pérouse   (Denis),    Ing.    en   chef  des   P.    et  Ch.,  Mem.   du  Cons.  gén.    de  l'Yonne, 

40,  quai  Debilly.  —  Paris. 
Perré  (Auguste)  (fils),  Manufac,  ane  Présid.  du  Trib.  de  Com.—  Elbeuf-sur-Seine  (Seine- 
Inférieure). 
Perregaux  (Louis),  Manufac.  —  Jallieu  par  Bourgoin  (Isère). 
Perrelet  (M^e),  38,  rue  des  Écoles.  —  Paris. 
Perrenoud,  Prop.,  107,  avenue  de  Choisy.  —  Paris. 

•    a 


XCVIU  .  ASSOClATIOiN    FRANÇAISE 

Perret  (Auguste),  Prup.,  50,  quai  Saint-Vincent.—  Lyon  (Rhône).  —  R 

Perret  (Michel),   Mem.  du  Cons.  d'adinin.    de  la  Camp,  des  Glaces  de   Saint-Gobain, 

7,  place   d'iéna.  —  Paris.  —  R. 

Perrier  (Albert),  Recev.  de  TEnregist.  et  des  Domaines.  —  Ussaritz  (Basses- Pyrénées). 
Perrier  (Edmond),  Mem.  de  Tlnst.    et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  au  Muséum  d'hisl. 

uat.,  28,  rue  Gay-Lussac.  —  Paris. 
Perrier  (Gustave),  Doct.  es  se.  phys.,  Chef  des  trav.  chim.  à  la  Fac.  des  bic.  et  à  l'Éc. 

de  Méd.   —  Caen  (Calvados). 
*Perrin  (Èlie),  Prof,  de  Math,  à  l'Éc.  mun.  Jean-Baptiste-Say,  7,  rue  Lamandé.  —  Paris. 
Perrin  (Louis),  Insp.  gén.  adj.  des  Postes  et  Télég.,  1,  rue  Buursault.  —  Paris. 
Perrin  (Raoul),  Ing.  en  chef  des  Mines,  5,  rue  Erpell.  —  Le  Mans  (Sarthc). 
Perret  (Emile),  Pharm.  de  fe  cl..  Chef  des  trav.  prat.  de  Botan.  micrograph.  à  l'Éc. 

sup.  de  Pharm.,  272,  boulevard  Raspail.  —  Paris. 
Perrot  (Paul),  anc.  Commis. -pris.,  66,  rue  de  Miromesnil.  —  Paris. 
•D'  Perry  (Jean).  —  Miramont  (Lot-et-Garonne). 
Persoz,  167,  rue  Saint-Jacques.  —  Paris. 

Pertuis,  Constiuc.  d'inst.  de  précis.,  4,  place  Thorigny.  —  Paris. 
Peschard    (Albert),    Doct.   en   droit,    anc.   Organiste    de    Saint-Étienne,   52,    rue   de 

Bayeux.  —  Caen  (Calvados). 
D'  Peschaud  Gabriel),  Déput-i  du  Cantil,  Maire,  rueNeuve-du-Balat.  — Murât  (Cantal). 
Petit  (Mnie  Arthur),  8,  rue  Favart.  —  Paris. 
Petit  (Arthur),    Pharm.    de  1'^  cl.,  Présid.  de  r.lssoc.    gm.  des  Pluirm.  de  France, 

8,  rue  Favart.  —  Paris. 

D'  Petit  (Henri),   anc.  Biblioth.-adj.  delà  Fac.   de  Méd.,  18,    rue   du  Pré-aux-Clercs . 

—  Paris.  —  R 
Petit  iHenri,  Gustave),  Dir.  particulier  de  la  Comp.  d'Assurances   gén.,  2,  rue  Saint- 
Joseph.  —  Chàlons-sur-Marne  (Marne). 
*Pelit  iM"»'  Paulj,  37,  boulevard  de  la  Paix.  —  Saint-Maur-les-Fussés  (Seine). 
*Petit  (Paul),  anc.  Pharm.  de  1"  cl.,  37,  boulevard  de  la  Pie.  —  Saint-Maur-les-Fossés 

(Seine). 
*Petiton  (Anatole),  Ing. -Conseil  des  Mines,  91,  rue  de  Seine.  —  Paris.  —  R 
Petrucci  (C.-R.),  Ing.  —  Béziers  (Hérault).  —  R 
Pettit  (Georges),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  boulevard  d'Haussy.  —  Mont-de-Marsan 

(Landes).  —  R 
Peugeot  (Armand),  Manufac,  Mem.  duCons.  gén.  — Valentigney  par  Audincourt(Doubs). 
Peugeot  (Eugène^,  Manufac,  Mem.  du  Cons.  gén.  —  Hérimoncourt  (Doubs). 
Peyre  (Jules),  anc.  Banquier,  6,  rue  Deville.  —  Toulouse  (Haute-Garonne).  —  F 
D^^  Peyron  (Ernest),  Dir.  bon.  del'Assist.  pub.  à  Paris,  Mem.  du  Cons.  gén.  de  Seine-et- 

Oise.  —  Marines  (Seine-et-Oise. 
D''  Peyrot  (Jean,  Joseph),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg. 

des   Hôp.,  33,  rue  Lafayette.  —  Paris. 
*Peyrusson  (Edouard),  Prof,  de  Chim.  et  de  Toxicol.   à  TÉc.  de  Méd.  et    de   Pharm., 
17,  chemin  du  Petit-Tour.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 
Pezat  (Albert),  Nég.,  21,  rue  Saint-Esprit.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Philippe  (Edmond),  Ing.  civ.,  39,  boulevard  des  Écoles.  —  Lille  (Nord). 
'Philippe  (Jules),  Nég.  en  prod.  photo.,  10,  cours  de  Rive.  —Genève  (Suisse). 
Philippe  (Léon),  23  bis,  rue  de  Turin.  —  Paris.  —  R 
D''  Phisalix  (Césaire),  Doct.  es  se,  Assistnnt  de  Pathol.  comparée  au  Muséum  d'hist. 

nat.,  26,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 
Piat  (Albert),  Conslruc.-Mécan.,  85,  rue  Saint-Maur.  —  Paris.  —  F 
Piat  (fils),  Mécan. -Fondeur,  85,  rue  Saint-Maur.  —  Paris. 
D'  Piberet  (Pierre,  Antoine),  75,  rue  Saint-Lazare.  —  Paris. 
Dr  Picard.  —  Selles-sur-Cher  (Loir-et-Cher). 

Picard  (Paul,  Ernest),  Avocat  à  la  Cour  d\Vp.,  9,  rue  Mazarine.  —  Paris. 
*Picaud  (Albinj,  Répét.  gén.  au  Lycée,  11,  rue  du  Phalanstère.  —Grenoble  (Isère). 
Ji^  Pichancourt.  —  Bourgogne  (Marne). 
Piche  (Albert),  Avocat,  Présid.  de  la  Soc.  d'Éducat.  popuL,  2  3,    rue  Serviez.—  Pau 

(Basses-Pyrénées).  — R 
Pichou  (Alfred),  Chef  de  bureau  à  la  Coinp.  des  Chem.  de  fer  du  Midi,  11,  chemin  de 

Cauderès.  —  Talence  (Gironde). 
Picot,  Prof,  de  Clin,  médic.  à  la   Fac.  de  Méd.,  Assoc.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  25,  rue 
Ferrère.  —  Bordeaux  (Gironde). 


POUR   L  AVANCEMENT   DES   SCIENCES  XCIX 

Picou  (Gustave),  Indust.,  123,  rue  de  Paris.  —  Saint-Denis  (Seine).  —  R 

Picquet    (Henry),    Chef  de    Bat.    du    Génie,    Examin.    d'admis,    à    l'Éc.    Polytech., 

24,  rue  de  Condé.  —  Paris.  —  R 
Pierret    (Antoine,  Auguste),   Prof,   de  Clin,   des  malad.  ment,    à  la    Fac.  deMéd., 

Méd.  en  chef  de  l'Asile  de  Bron,  8,  quai  des  Brotteaux.  —  Lyon  (Rhône). 
*Pierron  (Marcel),  Élève  à  l'Éc.  Polytech.,  5,  rue  Descartes.  —  Paris. 
D'  Pierrou.  —  Chazay-d'Azergues  (Rhône).  —  R 
Piéton  (Louis),  Avocat,  27,  rue  de  Vesle.  —  Reims  (Marne). 
Piette  (Edouard),    Juge  hon.  —  Rumigny  (Ardennes). 
Pifre  (Àbel),  Ing.,  des  Arts  et  Man.,  176,  rue  de  Courcelles.  —  Paris. 
Pillet  (Jules),  Prof,  aux  Éc.  nat.  des  P.  et  Gh.  et  des  Beaux-Arts,  et  au  Conserv.  nat. 

des  Ans  et  Met.,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  18,  rue  Saint-Sulpice.  —  Paris.  —  R 
Pillot  (Maurice),  Nèg.  —  La  Brasserie  par  Montmorillon  (Vienne). 
Pilon,  Notaire.  —  Blois  (Loir-et-Cher). 
D""  Pin  (Paul),  rue  Curéjan.  —  Alais  (Gard). 
Pinasseau  (F.),  Notaire.  —  Saintes  (Charente-Inférieure). 
*Pinatel  (Valentinj,  Lie.  es  se.  nat.,  Chef  du  Lab.  d'hist.  nat.  de  l'Éc.  de  Méd.,  5,  rue 

Bienvenu.  —  Marseille  (Bouciies-du-Rhûne). 
Dr  Pinel-Maisooneuve  (Lucien),  198,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
Pinguet  (E.),  4,  rue  de  la  Terrasse.  —  Paris. 
Pinon  (Paul),  Nég.,  36,  rue  du  Temple.  —  Reims  (Marne).  —  R 
Pinoncély  (Edouard),  Nég.,  5,  place  Mi-Carême.  —  Saiot-Étienne  (Loire). 
Piogey  (Julien),  anc.  Juge  de  paix  du  XVIP  arrond.,  142,  rue  de  La  Tour.  —  Paris. 
Piolet  (le  Père  Jean-Baptiste i.  Prof.,  7,  rue  de  Madrid.  —  Paris. 
Piquemal  (François),  Nég.  en  vins,  95,  rue  de  Richelieu.  —  Paris  et  à  Lézignan  (Aude). 
D'  Pirondi  (Sirus),  Associé  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof.  hon.  à  l'Éc.  deMéd.,  Chirurg.- 

consulf.  des  Hôp.,  80,  rue  Sylvabelle.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Pistat-Ferlin  (Louisj,  Cultivât.  —  Bezannes  par  Reims  (Marne). 
Pitaval  (Jean-Marie),  Notaire.  —  Monistrol-sur-Loire  (Haute-Loire). 
Pitres  (Albert),  Doyen  de  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  de 

l'Hùp.  Saint-André,  119,  cours  d'Alsace-et-Lorraine.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
Pizon  (Antoine),  Doct.  es.  se,  Prof.  d'Hist.    nat.  au  Lycée  Janson-de-Sailly,  48,  rue 

Boulainvilliers.  —  Paris. 
Planche  (Paul),  Pharm.  de  1"  cl.,  anc.  Int.  des   Hôp.  de  Paris,  1,  boulevard  de  la 

Madeleine.  — Marseille  (Bouches-du-Rliône). 
Planté  (Adrien),  anc.  Maire,  anc.  Député.  — Orthez  (Basses- Pyrénées). 
*Planté  (Charles)  (fils),  Insp.   princ.  de  l'Exploit,  aux  Cliem.  de  fer  de   VÉtal,  12,  rue 

du  Bocage.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*D''  Planté  (Jules),  Méd.  de  l'e  cl.  de  la  Marine,  40,  boulevard  de  Strasbourg.  —  Toulon 

(Var).  —  R 
*Di'  Plihon,  9,  quai  Duguay-Truuin.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Poche  (Guillaume),  Nég.  —  Alep  (Syrie)  (Turquie  d'Asie). 
Poillon  (Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Rancho  Verde.  —  Teponaxtla  par  Cuicatlan 

(État  d'Oaxaca)  (Mexique).  —  R 
Poinat  (Jules),  Avoué,  25,  rue  de  la  Loire.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Poincaré  (Antoine),  Insp.  gén.  des  P.  el  Ch.  en  retraite,  14,  rue  du  Regard.  —  Paris. 
Poincaré  (Henri),  Mem.   de  l'Inst.,  Prof,  à  la   Fac.  des  Se,  Ing.  en  chef  des  Mines, 

ô3,  rue  Claude-Bernard.  —  Paris. 
Poirier  (J.),  Prof,  de  Zool.  à  la  Fac.  des  Se.  —  Clermont-Ferrand  (Puy-de-Dôme). 
Poirrier  (Alcide),  Fabric.  de  prod.  chim.,  Sénateur  de  la  Seine,  10,  avenue  de  Mes- 
sine. —  Paris.  —  F 
*Poirson   M"'e  Alexandre),  22,  rue  des  Encans.  —  Avignon  (Vaucluse). 
*Poirson  (Alexandre),  Lieul.  du  Génie  démis.,  anc.  Élève  del'Ér.  Polytech.,  22,  rue  des 

Encans.  —  Avignon  (Vaucluse). 
Poisson  (le  Baron  Henry),  26,  rue  Cambon.  —  Paris.  —  R 
*Poisson   (Jules),    Assistant    de   Botan.   au    Muséum  d'hist.  nat.,   18,  rue  de   la    Clef. 

—  Paris.  —  R 

*D'  Poisson  (Louis),  anc.  Int. -Lauréat  des  Hôp.  de  Paris,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd., 
Chirurg.  de  de  l'Hùp.  marin  de  Pen-Bron,  5,  rue  Bertrand  Geslin.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

*Poitou  (Jean,    Joseph),   Prop.-Vitic,   Mem.   du  Cons.    gén.,    villa    des    Charmilles. 

—  Libourne  (Gironde). 


C  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Poizatfle  Général  Henri,  Victor),  28,  boulevard  Bon-Accueil.  —  Alger-Agha.    —  R 
D''  Polaillon  (Joseph),  Mem.  de  TAcad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des 

Hop.,  229,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
*Polak  (Maurice),  Admin. -Gérant  du  journal  de  la  Société  libre  des  Arlisles  français,  et 

Trésor,  de  la  Soc,  29,  boulevard  des  Batignolles.  —  Paris. 
Polignac  (le  Prince  Camille  de).  —  Radmansdurf  (Carniole)  (Autriche-Hongrie).  —F 
Polignac  (le  Comte  Guy  de).  —  Kerbastic-sur-Gestel  (Morbihan).  —  R 
Polignac  (le  Comte  Melchior  de).  —  Kerbastic-sur-Gestel  (Morbihan).  —  R 
PoUet  (J.),  Vétér.  départ.,  20,  rue  Jeanne-Maillolte.  —  Lille  (Nord). 
PoUosson  (Maurice),  Prof,  de  Méd.  opératoire  à  la  Fac.  de  Méd.,  16,  rue  des  Archers. 

—  Lyon  (Rhône). 
*Dr  Polo  (Léon),  7,  rue  Marceau.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Polony,  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  —  Rochefort-sur-Mer  (Charente-Inférieure). 
Pommerol,  Avocat,  anc.  Rédac.  de  la  Revue  Matériaux  pour  l'Hist.  prim.  de  l'Homme. 

—  Veyre-Mouton  (Puy-de-Dôme)  et  72,  rue  Monge.  —  Paris.  —  R 

Dr  Pommerol  (François),  Mem.  du  Cons.  gén.  —  Gerzat  (Puy-de-Dôme). 

Pommery  (Louis),  Nég.   en  vins  de  Champagne,  7,  rue  Vauthier-le-Noir.   —  Reims 

(Marne).  —  F 
*Poncet  (Antonin),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  del'Acad.  de  Méd.,  Chirurg. 

en  chef  désigné  de  l'Hôtel-Dieu,  11,  place  de  la  Charité.  —  Lyon  (Rhône). 
Poncin  (Henri),  anc.  Chef  d'instit.,  8,  rue  des  Marronniers.  —  Lyon  (Rhône,. 
D""  Pons  (Louis).  —  Nérac  (Lot-et-Garonne). 
Pontier  (André),  Pharm.   de  1"  cl.,   Prépar.  de  toxicolog.   à  TÉc.   sup.   de  Pharm., 

48,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
Pontzen  (Ernest),  Ing.  civ.,  anc.  Élève  de  FÉc.  nat.  des  P.  et  Ch.,  Mem.  du  Comité 

d'Exploit,  tech.  des  Chem.  de  fer,  65,  rue  de  Monceau.  —  Paris. 
D'  Porak,  Mem.  de  l'Acad.   de   Méd.,  Accoucheur  des  Hôp.,  176,   boulevard  Saint- 
Germain.  —  Paris. 
Porcherot  (Eugène),  Ing.  civ.,  la  Béchellerie.  —  Saint-Cyr-sur-Loire  par  Tours  (Indre- 
et-Loire).  —  R 
Porgès  (Charles),  Présid.  du  Cons.  d'admin.  de  la  Comp.  continentale  Edison,  25 ,  rue 

de  Berri.  —  Paris    —  R 
*D''  Porson  (Louis),  2,  place  Saint-Pierre.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Porte   (Arthur),    Dir.    du  Jardin    zool.  d'Acclimat.,  50,  boulevard  Maillot  (Porte  des 

Sablons).  —  Neuilly- sur-Seine  (Seine). 
*Porleu  (Henry),  anc.  Garde  gén.  des  Forêts,  Prop.,   Agric,  8,  rue  de   la  Psalette. 

—  Rennes  (Ille-et- Vilaine). 

Porteviu  (Hippolyte) ,  Ing.  civ. ,  anc.  Élève  de  FÉc.  Polytech.,  2,  rue  de  la  Belle-Image, 

—  Reims  (Marne). 

Potain  (Edouard),  Mem.  de  l'inst.  et  de   FAcad.  de  Méd.,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd., 

Méd.  des  Hôp.,  256,   boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
Potier  (Mi^e  Alfred),  89,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 
Potier  (Alfred),  Mem.  de  Flnst.,  Ing.    en    chef  des    Mines,   Prof,   à  FÉc.  Polytech., 

89,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris.  —  F 
Potin  (Louis),  Mem.  de  la  Soc.  scient,  et  méd.  de  l'Ouest,  Attaché  à  la  Camp,  des  Chem. 

de  fer  de  l'Ouest,  12,  rue  de  la  Constitution.  —  Avranches  (Manche). 
Dr  Poucel  (Eugène),  Chirurg.  en  chef  des  Hôp.,  22,  boulevard  du  Musée.  —  Marseille. 

(Bouches-du-Rhône). 
Pouchet  (Gabriel),   Prof,   à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad. de  Méd.,  18,  rue  Nicole. 

—  Paris. 

*Poucholle  (A.),  Lie.  es  se.  Phys.  et  Math.,  Diplômé  pour  FEns.  prim.  sup.  4e  FAgric, 
Prof.  —  Cluny  (Saône-et-Loire). 
Poulet  (Ernestj,  Dir.  des  Plat,  de  Vaucluse.  —  La  Parisienne  par  Velleron  (Vaucluse). 
Poullain  (Georges),  Lie.  es  se,  44,  rue  de  Turbigo.  —  Paris. 
Poulin-Thierry  (Léonce),  Distillateur,  rue  de  Lille.  —  Pont-Sainte-Maxence  (Oise). 
Poupinel  (Emile),  12,  rue  .Marguerite.  —  Paris. 

D''  Poupinel  (Gaston),  anc.  Int.  des  Hôp.,  225,  rue  du  Faubourg-Saint  Honoré.  —  Paris.  —  R 
D'  Poussié  (Emile),  2,  rue  de  Valois.  —  Paris.  —  R 
Pouyanne  (C.,  M.),  Insp.  gén.  des  Mines,  70,  rue  Rovigo.  —  Alger.  —  R 
Df  Powell  (Osborne,  C).  —  Fontenelle- Saint-Laurent  (lie  de  Jersey). 
D'  Pozzi  (Samuel),  Mem.  de  FAcad.  de  Méd.,  Agr.   à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des 
Hôp.,  Sénateur  de  la  Dordogne,  10,  place  Vendôme.  —  Paris.  —  R 


POUR   LAVAiNCEMENT    DES    SCIENCES  CI 

Pralon  (Léopold),  Ing.  civ.  des  Mines.  Délég.    gén.  du  Cons.  d'Admin.  de  la  Soc.  de 
Denain  et  d'Anzin,  anc.  Elève  de  l'Éc.  Polytech.,  11  his^  rue  de  Milan.  —  Paris. 

Prarond  (Ernest),  Présid.  d'hon.  de  la  Soc.  d'Émulation  d'Abbeville,  42,  rue  du  Lillfer. 
—  Abbeville  (Somme). 

Di"  Prat,  villa  Lutèce.  —  Royan-les-Bains  (Charente-Inférieure). 

Prat  (Léon),  Chim.,  54  allées  d'Amour.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Dr  Prats  (J.,  M.),  Mcd.  de  S.  A.  le  Bey.  —  La  Marsa  (Tunisie, 

Préaudeau  (Albert  de),  Ing.  en  chef,  Prof,  à  l'Éc.  nat.  des  P.  et  Ch.,  21,  rue  Saint- 
Guillaume.  —  Paris. 

Preller  (L.),  Nég.,  5,  cours  de  Gourgues.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Prève  (Laurent),  2,  rue  Dante.  —  Nice  (Alpes-Maritimes). 

Prevet  (Ch.),  Nég.,  48,  rue  des  Petites-Écuries.  —  Paris.  —  R 

Prévost  (A.),  Ing.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  Bône  à  Guelma  et  prolongements, 
anc.  Élève  de  l'Éc.  nat.  des  P.  et  Ch.,  10,  rue  du  Marabout.  —  Tunis. 

Prévost  (Adolphe),  Nég.,  9,  rue  Saint-Pierre-les-Dames.  —  Reims  (Marne). 

Prévost  (Georges),  Ing.  civ.  des  Mines,  anc.   Élève  de  l'Éc.    Polytech.,    30,  quai  de 
Bourgogne.  —  Boideaux  (Gironde). 

Dr  Prévost  (Léandre).  —  Pont-l'Évêque  [Calvados). 

Prévost  (Maurice),  Nég.,  19,  rue  Foy.  —  Bordeaux  (Gironde). 
'Prévost  (Maurice),  Publiciste,  55,   rue  Claude-Bernard.   —  Paris. 

Prieur  (Félix),  Biblioth.  des  Fac,  6,  rue  Morand.  —  Besançon  (Doubs). 
'Prioleau  (M""?  Léonce),  4,  rue  des  Jacobins.  —  Brive  (Corrèze).  —  R 
*Di'  Prioleau   (Léonce),  anc.    Int.    des   Hop.   de   Paris,  4,    rue  des  Jacobins.  —  Brive 
(Corrèze].  —  R 

Priou  (Louis),    Interp.  judic,  Mem.  du  Cons.  gén.,  40,  rue  Greuze.  —  Mostaganem  • 
(départ.  d'Oran)  (Algérie). 

Privât  (Paul,  Edouard),  Libr.-Édit.,  Juge  au  Trib.  de  Com.,  45,  rue  des  Tourneurs. 

—  Toulouse  (Haute-Garonne).  —  R 

Prot  (Paul),  Indust.,  65,  rue  Jouffroy.  —  Paris.  —  F 

Proudhon  (M^e  ye),  78,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Prouho  (Henri),  Doct.   es  se.  Prof.   adj.    à  la  Fac.  des  Se,    anc.    Élève  de  l'Éc. 

cent,  des  Arts  et  Man.,  72,  rue  Jeanne-d'Arc.  —  Lille  (Nord). 
Proust  (Adrien),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.   de  l'Acad.  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp. 

Insp.  gén.  des  Serv.  sanit.,  9,  boulevard  Malesherbes.  —  Paris. 
Proust  (Louis,  Charles),  Ing.-Chim.,  —  Mouy  (Oise). 
Provost  (Eugène),  Admin.  de  la  Fabrique  française  de  Cliapellerie.  —  Chazelles-sur- 

Lyon  (Loire). 
Prunget  (Joseph),  s. -Chef  de  Bureau  au  Min.  du  Com.,  106,  rue  de  Rennes.  —  Paris, 
Pruvot  (Georges),  Prof,  de  Zool.  à  la  Fac.  des  Se.  6,  rue  des  Alpes.  —  Grenoble  (Isère). 
Puerari  (Eugène),  Admin.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  du  Midi,  40,  boulevard  de  Cour- 

celles.  —  Paris. 
Pugens,  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  7,  Jardin-Royal.  —  Toulouse  (Haute-Garonne) . 
Dr  Pujos  (Albert),  Méd.  princ.  du  Bureau  de  bienfais.,  58,  rue  Saint-Sernin.  —  Bor- 
deaux (Gironde).   —  R 
Pûtz  (le  Général  Henry),  98,  rue  Saint-Merry.  —  Fontainebleau  (Seine-et-Marne). 
Dr  Putzeys  (Félix),  Prof.  d'Hyg.  àTUniv.,  15,  boulevard  Frère-Orban.— Liège  (Belgique). 
Puvis  (Paul),  128,  avenue  Parmentier.  —  Paris. 
Quarré-Reybourbon,  Mem.  de  la  Commis,  hist.,  Sec.  gén.  adj.  de  la  Soc.  de  Géog.  de 

Lille,  70,  boulevard  de  la  Liberté.  —  Lille  (Nord). 
Quatrefages  de  Bréau  (M""'  V°  Armand  de),  48,  rue  Saint-Ferdinand.  —  Paris.  —  R 
Quatrefages   de  Bréau   (Léonce  de),  Ing.,  Chef  de  serv.  à  la  Comp.  des  Chem.  de  fer 

du  Nord,  anc.  Elève   de  l'Éc.  cent,  des    Arts  et   Man.,    50,    rue  Saint-Ferdinand, 

—  Paris.  —  R 

Quef-Debièvre  (Victor),  Prop.,  2,  boulevard  Louis  XIV.  —  Lille  (Nord). 

Dr  Queirel  (Auguste),  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  de  Clin,  obstétric.  à  l'Éc. 

de  Méd.,  Chirurg.  en  chef  de  la  Maternité,  20,  rue  Grignan.  —  Marseille  (Bouches- 

du-Rhône). 
Dr  Quélet  (Lucien),  Natural.,  Lauréat  de  l'Acad.  des  Se.  —  Hérimoncourt  (Doubs). 
Quesné  (Victor),  anc.  Banquier.  —  Elbeuf-sur-Seine  (Seine- Inférieure). 
*Quesnel  (Gustave),  10,  rue  Legendre.  —  Rouen  (Seine -Inférieure). 
Queva  (Charles),  Doct.  es  se,  Maître  de  conf.  de  Botan.  à  la  Fac.  des  Se,  14,  rue  Malus. 

—  Lille  'Nord). 


cil  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

Quèvillon  (Feruand),  Colonel-Cou. mand.   le  144e  r^v.  d'Infant.,    Breveté  d'Ét.-Maj., 
33,  rue  de  Strasbourg.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  F. 

Quévreux  (Amédée),   Prop.,   château    Langladure.    —    Bourdettes  par  Nay    (Basses- 
Pyrénées). 

Quinemant  (Auguste),  Colonel  d'Infant,    en   retraite,  villa  Beau-Site.  —  Thonon-les- 
Bains  (Haute-Savoie). 

Quinette    de    Rochemout  (le  Baron  Emile,  Théodore),  Insp.  -gén.  des  P.  et  Ch., 
Dir.  au  Min.  des  Trav.  pub., -18,  rue  de  Marignan.  —  Paris. 

Rabaut  (Charles),  Chim.,  5,  rue  Casimir-Delavigne.  —  Paris. 

Rabion  (J.,  E.),  Notaire,  32,  rue  Vital-Caries.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Rabot,  Doct.   es    se,    Pharm.,  Présid.    du   Cons.   d'Hyg.    du   départ.,  33,  rue   de  la 
Paroisse.  —  Versailles  (Seine-et-Oise). 

Racine  (Gustave),  Nég.,  30,  rue  Breteuil.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Racine  (Henri),   Indust.,    v. -Consul  d'Autriche,   villa   Riaumont.  —  Menton    (Alpes- 
Maritimes). 

Raclet  iJoannis),  Ing.  civ.,  10,  place  des  Célestins.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 

Radais  (Maxime),  Agr.  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.,  257,  boulevard  Raspail.  —  Paris. 

Dr  Rafaillac   (Sylvain),  Présid.   de  la  Ch.  syndic,   des  Méd.   du  Médoc.  —  Margaux 
(Gironde). 

Rafifalovich  (Arthur),  Corresp.  de  l'Inst.,  Rédac.  au  Journal  des  Débals,   19,   avenue 
Hoche.  —  Paris. 

Ratlalovich  (Mme  h.),  48,  avenue  du  Bois-de-Boulogne.  —  Paris. 
^Dr  Raffegeau.  (Donatien),  Dir.  de  l'Etablis,  hydrolhérap.,  9,  avenue  des  Pages.  —  Le 
Vésinet  (Seine-et-Oise). 

Ragain  (Gustave),  Prof,  au  Lycée  et  à  l'Éc.  sup.  de  Corn,  et  d'Indust.,  42,  rue  de  Séga- 
her.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Ragot   (J.),  Ing.    civ.,  Admin.  délégué  de  la  Sucrerie  de  Meaux.   —  Villenoy  par 
Meaux  (Seine-et-Marne). 

Raillard  (Emmanuel),  Insp.  gén,  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  7,  rue  Fénelon.  —  Paris. 

Raimbault  (Paul),  Pharm.  de  1"  cl.,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  12,  rue  de  la  Préfecture. 

—  Angers  (Maine-et-Loire). 

Raimbert  (Louis),  Chim.,  20,  rue  Dunoise.  —  Châteaudun  (Eure-et-Loir).  —  R 

Rainbeaux  (Abel),  anc.  Ing.  des  Mines,  16,  inie  Picot.  —  Paris. 
*D^  Raingeard,  1,  place  Royale.  —  Nantes  (Loh-e-Infèrieure).  —  R 

Ralli  (Etienne),  Prop.,  24,  place  Malesherbes.  —  Paris. 

Rambaud  (Alfred),  Mem.de  l'Inst.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Lettres,  anc.  Min.  de  llnstruc. 

pub.,  Sénateur  et  Mem.  du  Cons.  gén.  du  Doubs,  76,  rue  d'Assas.  —  Paris.  —  R 
*Ramé  (MUe),  16,  rue  de  Chalon.  —  Paris.  —  R 

*Ramé  (Louis,  Félix),  anc.  Présid.  du  Syndic,  de  la  Boulang.  de  Paris  et  de  la  Délég.  de  la 
Boulang.  franc.,  16,  rue  de  Chalon,  —  Pai'is.  —  R 

Ramon,  Chef  de  serv.  du  Mater,  et  de  la  Trac,  au  Réseau  deVEure.  —  Trie-Château  (Oise). 

Ramond  (Georges),   Assistant  de  Géol.   au    Muséum   d'hist.  nat.,  61.  rue  de   Buffon. 

—  Paris,  et  25,  rue  Jacques-Dulud,  —  NeuiUy -sur-Seine  (Seine). 
Randoing  (Jean,  Henri),  Insp.  gén.  de  l'Agric. ,  70,  rue  de  Rennes.  —  Paris. 
Dr  Ranque  (Paul),  13,  rue  Champollion.  —  Paris. 

D'  Raoult  (Aimar),  anc.  Int.  des  Hôp.  de  Paris,  4,  rue  de  Serre.  —  Nancy  (Meurthe- 
et-Moselle). 
Raoult  (François),  Corresp.  de  l'Inst.,  Doyen  de  la  Fac.   des  Se,   2,  rue  des  Alpes. 

—  Grenoble  (Isère). 

D'  Rappin  (Gustave),  Prof,  à  l'Éc.  de   Méd.,   Dir.  du  Lab.  départ,  de    bactériologie, 

17ii,  route  de  Rennes.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Râteau  (Auguste),  Archil.-Entrep.,  (villa  Georges),  avenue  de  Pontaillac.  —  Royan-les- 

Bains  (Charente-Inférieure). 
Râteau    (Auguste),    Ing.    des  Mines,  Prof,  à  l'Éc.  des  ilines,  1,  cours  Victor-Hugo. 

—  Saint-Etienne  (Loire). 

Rattier  (Paul,  Henri),  NVg.,  17,  rue  Sainte-Catherine.  —  Saint-Étienne  (Loire), 
•Rangé  (M"ie  Paul).  —  Chalies  (Savoie). 
D''  Raugé  (Paulj.  —  Chalies  (Savoie). 
Raulet  (Lucien),  anc.  Nég.,  Biblioth.-Gonserv,  hon.  de  la  Soc,  de  Géog.  corn,  de  Paris, 

9,  rue  des  Dames.  —  Paris. 
Raulin  Victor),  anc.  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Bordeaux.  —  Monlfaucon-d'Argonne  (Meuse). 
Ravenel  (Jules),  Artiste-Peintre,  18.  rue  des  Carmélites.  —  Caen  (Calvados). 


POUR    L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  Clll 

Raymond    Fulgence),    Prof,   à    la    Fac.    de    Méd.,  Méd.  des    Hop.,  156,  boule^-ard 

Haussmann.  —  Paris. 
Raynal    (David),  anc.  Min.,  Sénateur  de   la   Gironde,    11,    rue    Château-Trompette. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Reber  (Jean),  Cliim.  —  Notre-Dame-de-Bondeville  (Seine-Inférieure). 

Reboul  (Frédéric),  Cap.  à  rÉt.-maj.  du  19*  Corps  d'armée,  25,  rue  Darwin.  —  .\lger- 

Mustapha. 
*Dr  Reboul  (Jules),  anc.    Int.   des   Hôp.  de   Paris,  Chirurg.  en  chef  de  l'Hotel-Dien, 

1,  rue  d'Uzès.  —  Nîmes  (Gard). 
Rebuffel  (Charles),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  Dir.  de  la  Soc.  des  grands  Trav.  de  Marseille, 

70,  rue  Paradis.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
D""  Reclus  (Paul),  Mem.  de  l'Acad.  deMéd.,Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp., 

9,  rue  des  Saints-Pères.  —  Paris. 
Dr  Redard  (Camille),  Prof.,  14,  rue  du  Mont-Blanc.  —  Genève  (Suisse). 
*Reddon  (M^e  Henry),  villa  Penthièvre.  —  Sceaux  (Seine). 
*Dr  Reddon  (Henry),  Méd. -Dir.   de  la  villa  Penthièvre.  —  Sceaux  (Seine). 
*Regey  (Joseph),  Nég.,  28,  rue  de  Glère.  —  Besançon  (Doubs). 
Dr  Régis   (Emmanuel),    Chargé  de  cours  à  la  Fac.  de  Méd.,    154,  rue  Saint-Sernin. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Dr  Regnard  (Paul),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Prof,  à  Tlnst.  nat.  agronom.,  224,  bou- 
levard St-Germain.  —  Paris. 

Régnard  (Paul,  Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Mem.  du  Comité  de  la  Soc.  des  Ing.  civ.  de 
France,  53,  rue  Bayen.  —  Paris. 

Régnault  (Félix),  Libraire,  19,  rue  de  la  Trinité.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Dr  Régnault  (Félix,  Louis),  anc.  Int.  des  Hôp.,  29,  rue  des  Bauches.  —  Paris. 

D'  Régnier  (Pierre),  13,  rue  Blanc-Dutrouilh.  —  Bordeaux  (Gironde). 
•  Reich  (Louis),  Ing.-Agric,  Domaine  du  Bourrian.  —  Gassin  (Var). 

Dr  Reignier  (Alexandre),  Mèd.  consult.,  place  Rosalie.  —  Vichy  (Allier). 

Reinach  (Herman-Joseph),  Banquier,  31,  rue  de  Berlin.  —  Paris.  —  F 

Dr  Rémy  (Charles),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  31,  rue  de  Londres. —  Paris. 

Renard  (Charles),  Lient. -Colonel  du  Génie,  Dir.  de   l'Établis,  cent,  d'aérostat,  milit. 
de  Chalais,  7,  avenue  de  Trivaux.  —  Meudon  (Seine-et-Oise). 

Renard  (Soulange),  Banquier,  9,   rue  Legendre.  —  Paris. 

Renard  et  Villet,  Teintur.  —  Villeurbanne  (Rhône). 

Renaud  (Georges),  Db\  de  la  Revue  géographique  internationale,  Prof,  au  Col.  Chapta', 
àl'Inst.  coni.  et  aux  Éc.  sup.  de  la  Ville  de  Paris,  76,  rue  de  la  Pompe.  —  Paris.  —  R 

Renaud  (Paul),  Ing.   élec,    anc.   Elève   de   l'Éc.    mun.   de  Phys.    et    Chini.    indust., 
76,  rue  de  la  Pompe.  —  Paris. 
*Renaud  (Paul),  anc.  Indust.,  6,  rue  du  Chapeau-Rouge.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Renault  (Bernard),  Doct.  es  se.  Assistant  de  Botan.  au  Muséum  d'hist.  nat.,  1,  rue  de 
la  Collégiale.  —  Paris. 

Renault  (Gustave),  Pharm.  de  l^ecl.,  Présid.  de  la  Soc.  des  Pharm.  du  Loiret,  4,  rue 
de  la  Hallebarde.  —  Orléans  (Loiret). 

Renaut  (Joseph),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,   Assoc.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  6,  rue  de 
rilôpital.  —  Lyon  (Rhône). 
"*Rénier  (Edouard),  Recev.  partie,  des  Fin.  en  retraite.  —  Brioude  (Haute-Loire).  —  R 

Renou   (Émilien),   Dir.   de  l'Observatoire  météor.  du  parc  Saint-Maur,  anc.  Élève  de 
l'Éc.  Polylech.,  avenue  de  la  Tourelle.  —  Saint-.Maur-les-Fossés  (Seine). 

Renouard  (Muio  Alfred),  49,  rue  Mozart.  —  Paris.  —  F 

Renouard  (Alfred),  Ing.  civ.,  Dir.  de  Soc.  lechniq.,  49,  rue  Mozart.  —  Paris.  —  F 

Renouff  Désiré),  Dir.  de  l'Agence  de  la  Soc.  (/eu.,  41 ,  boulevard  de  la  Gare.  —  Beau  vais  (Oise). 

Renouvier  (Charles),  Publiciste,  anc.  Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  37,  rue  des  Remparts- 
Villeneuve.  —  Perpignan  (Pyrénées-Orientales).  —  F 

Repelin  (Joseph),  Doct.  es  se,  Prépar.  à  la  Fac.  des  Se,  11,  boulevard  Dugommier. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

D""  Repéré.  —  Gémozac  (Charente-Inférieure) . 

Rességuier  (Eugène),  Admin.  délég.  des  Verreries  de  Carmaux,  15,  allées  Lafayette. 

—  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Retlig  (Fritz),  Chim.  (Maison  Heilmann  et  C'e).  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 
Reuss  (Georges^  Ing.  des  P.  et  Ch.,  63,  rue  Michelet.  —  Saint-Élienne  (Loire). 
Réveillaud  (Alphonse,  Alexandre),  Représent.  du  Bon  .Marché,  4,  place  Mi-Carême. 

—  Saint-Étienne  (Loiret. 


CIV  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

•Reverdy  (Georges),  Chini.,  125,  boulevard  Ménilmontant.  —  Paris. 

Revoil  (Henri),  Corresp.  de  l'Inst.,  Arcliit.  des  monuments  historiques,  avenue  Feu- 
chères.  —  Nîmes  (Gard). 

Rey  (Louis),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Admin.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  du  Cam- 
brésis,  77,  boulevard  Eselmans.  —  Paris.  —  R 

DrRey-Pailhade  (Joseph  de),  Ing.  civ.  des  Mines,  18,  rue  Saint-Jacques.  —  Toulouse 
(Haute-Garonne). 

Reyuaud  (Georges),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Manufac.  —  Belheniville  (Marne). 

C"  Reynier  (Paul),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp.,  12  bis,  place  Dela- 
borde.  —  Paris. 

Dr  Riant  (A.),  Méd.  de  l'Éc.  norm.  prim.  du  départ,  de  la  Seine,  138,  rue  du  Fau- 
bourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 

Riaz  (Auguste  de),  Banquier,  10,  quai  de  Retz.  —  Lyon  (Rhône).   —  F 

D""  Riban  (Joseph),  Dir.  adj.  du  Lab.  d'Enseign.  chim.  et  des  Hautes  Études  à  la 
Sorbonne,  Prof,  à  l'Éc.  nat.  des  Beaux-Arts,  85,  rue  d'Assas.  —  Paris. 

Dr  Ribard  (Elisée),  84,  rue  du  Point-du-Jour.  —  Paris. 

Ribero  de  Souza  Rezende  (le  Chevalier  S.),  Poste  restante. —  Rio-Janeiro  (Brésil).  — R 

Ribot  (Alexandre),  anc.  Min.,  Député  du  Pas-de-Calais,  6,  rue  de  Tournon.  —  Paris. 

Ribout  (Charles),  Prof.  hon.  de  Math.  spéc.  au  Lycée  Louis-le-Grand,  30,  avenue  de 
Picardie.  -;-  Versailles  (Seine-et-Oise).  —  R 

Dr  Ricard  (Etienne),  Chirurg.  de  l'Hôp.,  6,  impasse  Voltaire.  —  Agen  (Lot-et-Garonne). 

Ricard  (Louis),  anc.  Min.,   Député  de    la  Seine-Inférieure,    4,  rue    Édouard-Delailie 

(avenue  de  Villiers).  —  Paris. 
•Richard  (Jules),  Ing.,  Fabric.  d'inst.  de  phys.,  8,  impasse  Fessart.  —  Paris. 

Dr  Richard  (Léon),  22,  rue  de  Chastillon.  —  Châlons-sur-Marne  (Marne). 

Dr  Richardiére  (Henri),  Méd.  des  Hôp.,  18,  rue  de  l'Universitéï  —  Paris. 

D""  Richelot  (L.,  Gustave),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg. 
des  Hôp.,  32,  rue  de  Penthièvre.  —  Paris. 

Richemont  (Albert   de),  anc.  Maître  des  Requêtes  au  Cons.   d'État,  4,  rue  Cambacérès. 

—  Paris. 

Dr  Richer  (Paul),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Dir.  hon.  du  Lab.  des  Maladies  nerveuses 
delà  Fac.  de  Méd., 11,  rue  Garancière.  —  Paris. 

Richet  (Charles),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  15,  rue  de  l'Uni- 
versité. —  Paris. 

Richier  (Clément),  Prop.  —  Nogent  en  Bassigny  (Haute-Marne).  —  R 

Ridder  (Gustave  de).  Notaire,  4,  rue  Perrault.  —  Paris.  —  R 

Rieder  (Jacques),  Ing.  des  Arts  et  Man.,   Gérant  de  la   Maison  Gros,  Roman  et  C'^. 

—  Wesserling  (Alsace-Lorraine). 

Rigaud  (M^e  y  Francisque),  8,  rue  Vivienne.  —  Paris.  —  F 
Rigaut  (Adolphe),  Nég.,  Adj.  au  Maire,  15,  rue  de  Valmy.  —  Lille  (Nord). 
Rigel  (Jérôme),  Caissier  de  la  Maison  Way,  27,  rue  Jean-Jacques-Rousseau.  —  Paris. 
Rilliet  (Albert),  Prof,  à  l'Univ.,  16,  rue  Bellot.  —  Genève  (Suisse).  —  R 
•Rimbault  (Jacques),  Conduc.  princ.  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  84,  avenue  de  Paris. 

—  Niort  (Deux-Sèvres). 

Riom  (Alfred),  Nég.,  5,  rue  Dubreuil.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*D'^  Rioms  (Jean,  Léopold).  —  Eymet  (Dordogne). 

Risler  (Charles),  Cliim.,  Maire  du  VU'  arrond.,  39,  rue  de  l'Université. —Paris.  — F 
Risler  (Eugène),  Dir.  de  l'Inst.  nat.  agron.,  106  bis,  rue  de  Rennes.  —  Paris.  —  R 
Rispal  (Auguste),  Nég.,  Député  de  la  Seine-Inférieure,  200,  boulevard  de  Strasbourg. 

—  Le  Havre  (Seine-Inférieure). 

Riston  (Victor),   Doct.  en  droit.  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  3,  rue  d'Essey.  —  Malzéville 

(Meurthe-et-Moselle).  —  R 
Ritter  (Charles),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  1,  rue  de  Castiglione.  —  Paris. 
-Rivière  (A.),  Archit.,  16,  rue  de  l'Université.  —  Paris. 
•Rivière   (Emile),  s. -Dir.  adj.  du  Lab.  d'Hist.  nat.  des  corps  inorganiques  du  Collège 

de  France,  8,  rue  du  Réveillon.  —  Brunoy  (Seine-et-Oise). 
.Dr  Rivière   (Jean),  Méd.-Maj.  à  la  Légion  étrangère  (troupes  de  guerre  détachées  au 

Tonivin).  —  R 
Robert  (Emile),  Nég.,  5,  cours  d'Alsace-et-Lorraine.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Robert    Gabriel),  Avocate  la  Cour  d'Ap.,  2,  quai  de  l'Hôpital.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 
Roberty(H.),  Nég., 52,  rue  Notre-Dame-de-Nazareth.  —  Paris. 
Robin  (A.),  Consul  deTurquie,  Banquier,  41,  rue  de  l'Hôtel-de-Ville.— Lyon  (Rhône).— R 


l'OUK  l'avancemeiNï  des  sciences  cv 

Robineau  (Th.),  Lie.  en  droit,  anc.  Avoué,  4,  avenue  Carnot.  —  Paris.  —  R 

Robinet  (Edouard),  Chim.  —  Épernay  (Marne). 

Rochas  d'Aiglun  (le  Lieutenant-Colonel  Albert  de),  Admin.  de  l'Éc.  Polytech,, 
21,  rue  Descartes.  —  Paris. 

Dr  Roche  (Léon).  —  Oradour-sur-Vayres  (Haute- Vienne). 

Rochefort  (de),  Dir.  de  la  Comp.  gén.   Tramât.  —  Oran  (Algérie). 
*Rochetaillée  (M"""  la  Baronne  Camille  de),  29,  rue  de  Chateaubriand.  —  Paris. 

Rocques  (Xavier),  Expert-Chim.,  anc.  Chim.  princ.  au  Lab.  mun.  de  la  Préf.  de  Police, 

11,  avenue  Laumière.  —  Paris. 
*Rodde  (Michel),  Ing.  divis.  des  Mines  de  Montrambert  et  de  la  Béraudière.  —  La  Bérau- 
dière-La  Ricamarie  (Loire). 

Rodel  (Henri),  Substitut  du  Proc.  de  la  République,  1,  rue  de  Condé.  —  Bordeaux 
(Gironde). 

Rodier  (E.),  Prof.  d'Hist.  nat.  au  Lycée,  20,  rue  Matignon.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Rodocanachi  (Emmanuel),  54,  rue  de  Lisbonne.  —  Paris.  —  R 

Rodrigues-Ély  (Amédée),  Banquier,  3,  cours  Pierre-Puget.  —  Marseille  (Bouches-du- 
Rhône). 

Rodrigues-Ély  (Camille),  Manufac,  Lie.  en  droit,  anc.  Cap,  d'Artil.,  anc.  Élève  de 
l'Ec.  Polytech.,  2,  boulevard  Henri  IV.  —  Paris. 

Rogé  (Xavier),  Maître  de  forges,  Présid.  de  la  Ch.  de  Com.  de  Nancy.  —  Pont-à-Mousson 
(Meurthe-et-Moselle). 

Dr  Rogée  (Léonce).  — Saint-Jean-d'Angély  (Ciiarente-Inférieure). 

Rogelet  (Edmond),  Manufac,  41,  rue  de  Talleyrand.  —  Reims  (Marne). 
*Roger  (Albert),  Nég.  en  vins  de  Champagne,  rue  Croix-de-Bussy   —  Épernay  (Marne). 

Roger  (André),   Juge  au  Trib.  de  Com.,  14,  rue  Léon-Dégcnétais.  —  Fécamp  (Seine- 
Inférieure). 
*Roger  'Georges),  Nég.  en  vins,  rue  Croix-de-Bussy.  —  Épernay  (Marnei. 

Rohden  (Charles  de),  Mécan.,  189,  rue  Saint-Maur.  —  Paris.  —  R 

Rohden  (Théodore  de),  189,  rue  Saint-Maur.  —  Paris.  —  R 

Dr  Roland  (, François),  Prof,  à  l'Éc,  de  Méd.,  Mem.  de  VAcad.  des  Se,  Belles- Lettres  et 
Arts,  Sec.  de  la  Soc.  de  Méd.,  10,  rue  de  l'Orme-de-Chamars.  —  Besançon  (Doubs). 

Rolland  (Alexandre),  Nég.  en  papiers,  7,  rueHaxo.  —  Marseille  (Bouches-dn-Rhône).  —  R 

Rolland  (Georges),  Ing.  en  chef  des  Mines,  60,  rue  Pierre-Charron.  —  Paris.  —  R 

RoUez  (G.),  48,  boulevard  de  la  Liberté.  —  Lille  (Nord). 

Romann  (Auguste),  Fabrie.  de  brosses,  14,  rue  des  Merles.  —  Mulhouse  (Alsace- 
Lorraine). 

Rondeau  (Julien),  Avocat,  47,  rue  de  la  Victoire.  —  Paris. 

Dr  Rondeau  (Pierre),  Chef  adj.  des  Trav.  prat.  de  physiol.  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Paris. 

—  Roussainville  p..r  lUiers  (Eure-et-Loir). 

Ronna  (Antoine),  Ing.,  Mem.  du  Cons.  sup.  de  l'Agric,  anc.  Dir.  des  mines,  usines  et 
domaines  de  la  Soc.  autrichienne-hongroise  privilégiée  des  Chem.  de  fer  de  l'État, 
48,  boulevard  Émile-Augier.  —  Paris. 

Roques  (Camille),  Juge  au  Ti'ib.  civ.,  rue  Droite.  —  Villefranche  (Aveyron). 

Rosenfeld  Jules),  Délég.  cant.  du  IX^  arrond.,  anc.  Chef  d'Inslit.,39,  rue  Condorcet. 

—  Paris. 

Rosenstiehl  (Auguste),  61,  route  de  Saint-Leu.  —  Enghien  (Seine-et-Oise). 
Rothschild  (le  Baron  Alphonse  de),  Mem.  del'lnst.,  2,  rue  Saint-Florentin.— Paris.— F 
Rothschild  (le  Baron  Gustave  de).  Consul  gén.  d'Autriche,  23,   avenue  de  Marigny. 

—  Paris. 

Rouanne  (Antoine),  Pharm.  —  Henrichemont  (Cher). 

Rouart  (Henri),  Construc-Mécan..  anc.  Élève  de  l'Éc  Polytech.,  34,  rue  de  Lisbonne. 

—  Paris. 

Rouffio  (Félix),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  22,  rue  de  la  Darse.  —  Marseille  (Bouehes-du- 

Rhône). 
Rougerie  (Monseigneur  Pierre,  Eugène),  Évéque  de  Pamiers.  —  Pamiers  (Ariège). 
Rouget,  Insp.  gén.  des  Fin.,  15,  avenue  Mac-Mahon.  —  Paris.  —  R 
Rougeul,  Insp.  gén.  hon.  des  P.  et  Ch.,  3,  rue  du  Regard.  —  Paris. 
Rouher  (Gustave),  château  de  Creil  (Oise). 
Roule  (Louis),  Prof,  de  Zool.  à  la  Fac  des  Se,  19,  rue  d'Alsace-Lorraine.  —  Toulouse 

(Haute-Garonne). 
Roumazeilles,  Vétér.  —  Bernos  par  Bazas  (Gironde). 
Dr  Roussan  (Georges),  anc  Int.  des  Hôp.,  106,  avenue  Victor-Hugo.  —  Paris. 


CVI  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

*Rousse  (Joseph),  Conserv.  de  la  Biblioth.  œun.,  14,  rue  Royale.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

D""  Rousseau  (Henri),  Institution  du  Parangon.  —  Joinville-le-Pont  (Seine). 

Dr  houssel  (Albéric),  47,  boulevard  Beaumarchais.  —  Paris. 

Roussel  (Joseph),  Doct.  es  se,  71,  rue  du  Cardinal-Lemoine.  —  Paris. 

Roussel  (Jules),  Néf^.,  1,  rue  Auguste.  —  Nîmes  (Gard). 

Dr  Roussel  (Théophile),  Mem.  de  Tlnst.  et  de  l'Acad.  de  Méd.,  Sénateur  et  Présid. 
du  Cens,  gén    de  la  Lozère,  71,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris.  —  F 

Rousselet  (Louis),  Archéol.,  12H,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 

Roussellier  (Jean),  Agent  gén.  de  la  Comp.  des  Houillères  de  Bessèyes,  20,  cours 
Pierre  Puget.  —  Marseille  (Bouches-du-Rliône). 

Roussel  (Gustave  du).  Dir.  de  la  Soc.  des  Mines  de   la  Loire,  2,    place   Marengo. 

—  Saint-Étienne  (Loire). 

D""  Roustan  (Auguste),  58,  rue  d'Antibes.  —  Cannes  (Alpes-Maritiraes). 
*Rouveix  (Georges).  —  Saint-Germain-Lembron    (Puy-de-Dôme). 
*Rouveix  (Jean).  —  Saint-Germain-Lembron  (Puy-de-Dôme). 
■•Rouveix  (Mme  Luciei.  _  Saint-Germain-Lembron  (Puy-de-Dôme). 
*D''  Rouveix  (Mathieu).  —  Saint-Germain-Lembron  (Puj'-de-Dôme). 

Rouvier,  Mem.  du  Cons.  gén.,  château  de  Puyravault  par  Surgères  (Charente -Infé- 
rieure). 

D""  Rouvier  (Jules),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.  française  de  Beyrouth  (Syrie),  6,  rue  Nau. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Rouvière  (Albert),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Prop.-Agric.  —  Mazamet  (Tarn).  —  F 

Rouvière  (Léopold),  l'harm.  —  Avignon  (Vaucluse). 

Rouville  (Etienne  de),   Prépar.    de   Zool.  à  la  Fac.  des   Se,  69,    cité   Industrielle. 

—  Montpellier  (Hérault). 

Dr  Roux  (Emile),  Dir.  de   l'Inst.   Pasteur,  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  25,  rue  Dutot. 

—  Pans. 

*Roux  (M°ie  Gustave),  72,  rue  de  Rome.  —  Paris. 
*Roux  (Gustave),  72,  rue  de  Rome.  —  Paris. 

Roux  (Jules,   Charles),  Fabric.   de  savon,  anc.  Député,  81,  rue  Sainte.  —  Marseille 

(Bouches-du  Rhône). 
'Dr  Rouxeau  (Alfred^  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  4,  rue  Héronnière.  —  Nantes  (Loire-Infé- 
rieure). 

Rouyer-Warnier  (L.),  Nég.,  27,  rue  David.  —  Reims  (Marne). 

Rouzés  (Hippolyte),  Dir.  gén.  de  la  Soc.  d'assurances  «  La  Garantie  Fédérales,  9,  rue 
Lagrange.  —  Paris. 

Royon  (Eugène),  Rent.,  8,  rue  de  Cérisy.  —  Amiens  (Somme). 

Roze  (Emile),  Avocat,  ancien  Avoué,  19,  rue  Libergier.  —  Reims  (Marne). 

Rozier  (Octave),  Prof,  de  Math.,  12  bis,  rue  Prosper.  —  Bordeaux  (Gironde). 

L'  Ruault  (Albert),  Méd.  de  la  Clin,  laryngol.  de  Tlnstit.  nat.  des  Sourds-Muets,  83,  rue 
du  Faubourg-Saint-Honoré.  —  Paris. 

Ruch    Alphonse),  Fabric    de  prod.  chim.,  29,  rue  SéVigné.  —  Paris. 

Ruchonnet  (Pierre,  Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  13,  boulevard  de  Belleville.  —  Paris. 

D'  Ruelle  (Paul  de),  19,  rue  Sainte.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Ruffin  (Achille),  Chim.,  135,  rue  Vinoi-Choi-queel.  —  Tourcoing  (Nord). 

Russel  (William),  Doct.  es  se,  17,  rue  Herthollet.  — Paris. 

D'  Sabatier,  11,  rue  de  la  Coquille.  —  Beziers  (Hérault). 

Sabatier  (Armand),   Corresp.  de  l'Inst.,  Doyen  de    la    Fac.  des  Se.  3,  rue  Barthez. 

—  Montpellier  (Hérault).  —  R 

Sabatier  (Paul),  Prof,  de  Chim.  à  la  Fac.  des  Se,  11,  allées  des  Zéphirs.  —  Toulouse 

(Haute-Garonne).  —  R 
Di"  Sabatier-Desarnauds,  9,  rue  des  Balances.  —  Béziers  (Hérault). 
D'' Sabouraud  (Raymond),   Chef  de  Lab.   à  la   Fac.   de  Méd.   à  l'Hôp.   Saint-Louis, 

62,  rue  (^aumarliii.  —  Paris. 
Sagey,  Dir.  de  la  Banque  de  France.  —  Tours  (Indre-et-Loire). 
'Saguier   Henry),  Dir.   du  Journal  de  l'Agriculture,  2,  carrefour  de  la  Crois-Rouge. 

—  Paris.  —  R 

Saignât   (Léo),  Prof,  à  la  Fac.  de  Droit,  18,  rue  Mably.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 
Sainsère  (Louis),  Avocat,  anc.  Maire  de  Bar-le-Duc,  59,  boulevard  Sainl-.Michel.  —  Paris. 
Saint-Guily  (Xavier),  Dir.  îles  Salines.  —  .Salies-de-Béarn  (Basses-Pyrénées. 
Saint-Joseph  (le  Baron  Anthoine  de),  i!3,  rue  François  1".  —  Paris. 


POUR    L  AVANCEMENT    DES   SCIENCES  CVII 

*SaiQt-Laurent  (Albert  de),  Avocat,  128,  coui-s  Victor-Hugo.—  Bordeaux  (Gironde).— R 
Saint- Martin  (Charles  de),  269,  rue  Saint- Jacques.  —  Paris. 
Saint-Olive  (G.),  anc.  Banquier,  9,  place  Morand.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 
Saint-Paul   Bertrand),  Conduc.  du  Serv.  mun.,  Sec.  adj.  de  la  Soc.  de  Topog.  de  Franre, 

ô,  rue  de  Fourcy.  —  Paris. 
Saint-Quentin  (Edmond,  Philippe),  Prof,  de  Se,  10,  Terrasse  Saint-Pierre.    —  Douai 

(Nord). 
Dr  Sainte-Rose-Suquet,  3,  rue  des  Pyramides.  —  Paris.  —  R 
Saladin  (Henri),  Archit.  diplômé  par  le  gouvern.,  47,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré. 

—  Paris. 

Salaire-Petit  (Mni^  Ve),  35,  rue  de  l'Université.  —  Reims  (Marne), 

Salanson  (Alphonse),   Ing.   civ.  des  Mines,  anc.    Élève  de  l'Éc.   Polytech.,  23,   rue 

des  Ecuries- d'Artois.  —  Paris. 
Dr  Salathé  (Auguste),  27,  rue  Michel-Ange.  —  Paris. 
Salet  (Mme  Ve  Georges),  120,  boulevard  Saint-Germain. —  Paris. 
Salet  (Pierre),  Étud.,  liO,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
*Salières  (François),  Dir.  du  journal  le  Populaire,   10,  rue  du    Calvaire.  —  Nantes 

(Loire-Inférieure). 
Salle  (Adolphe),  Nég.,  61,  rue  du  Pavé-des-Chartrons.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Sallenave  (Victor),  Chim.-e\p.,  3,  place  du  Palais-de-Justice.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 
Salles  (J. -Marie,  Ed.),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.   en  retraite,  1,  rue  des  Cloches, 

—  Toulouse  (Haute-Gai'onne). 

Salmin  (Casimir),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  95.  rue  du  Lycée.  —  Le  Havre  (Seine-Infé- 
rieure. 

*Salmon  (Philippe),  Présid.  de  la  Commis,  des  Monum.  mégcUith.,  s. -Dir.  de  l'Éc. 
d'Aiithrop.  29,  rue  Le  Peletier.  —  Paris. 

Salomé  (Théophile),  Doct.  en  droit,  27,  rue  Saint-Jean.   —  Pontoise  (Seine-et-Oise). 

Salvago  (Nicolas),  15,  place  Malesherbes.  —  Paris. 

D""  Samalens  (Gabriel).  —  Auch  (Gers). 

Samama  (Moïse),  Rent.,  194,  avenue  du  Prado.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône) . 

Samama  (Nissim),  Doct.  en  droit,  Avocat,  194,  avenue  du  Prado.  —  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône). 

Samary  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Archit.,  ancien  Député,  2,  rue  Corvetto.  —  Paris 

Samazeuilh  (Fernand),  Avocat,  1  bis,  rue  Bardineau.  —  Bordeaux  (Gironde). 

D'   Sambuc  (Camille),    Agr.  de  Chim.  à  la  Fac.  de  Méd.,  18,  quai  Claude-Bernard. 

—  Lyon  (Rhône). 

Samuel  (Emile),  Manufac.  —  Neuville-sur-Saône  (Rhône). 

Sanson  (André;,  Prof,  à  Tlnst.  nat.  agron.  et  à  l'Éc.  nat.d'Agric.  deGrignon,  11,  rue 

Boissonnade.  —  Paris.  —  R 
'Saporta  (le  Comte  Antoine  de),  3,  rue  Philippy.  —  Montpellier  (Hérault). 
D'  Saquet  (Léon),  25,  rue  Poissonnerie.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Sarcey  (Francisque),  Publiciste,  59,  rue  de  Douai.  —  Paris. 
Sarlit  (Frédéric),  Prof,  de  Math,  à  l'Éc.  sup.  de  Com.  et  d'Indust.,8,  rue  du  Loup. 

—  Bordeaux  (Gii-onde). 

Sarradin  (Emile),  Prop.,  Adj.  au  Maire,  22,  boulevard  Delorme.  —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 
Sartiaux  (Albert),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Ing.-Chef  de  l'Exploit,  à  la  Comp.  des 

Chem.  de  fer  du  Nord,  20,  rue  de  Dunkerque.  —  Paris. 
'Saugrain  (Gaston),  Doct.  en  droit.  Avocat  à  la  Courd'Ap.,  15,  rue  de  Tournon.  —  Paris. 
Saunion  (Alexandre),  Nég.,  rue  des  Ormeaux.  —  La  Rochelle  (Charente-Inférieure). 
*  Saupiquet  (Arsène)  (fils),  Fabric.  de  conserves,  15  bis,  quai  Richebourg.  —  Nantes 

■Loii-e-Inférieure). 
•Saurin  (Alphonse),  Banq.  —  Cuers  (Var), 
Dr  Sauvage  (Emile),  Dir.  de  la  Station  aquicole,  39  bis,  rue  Tour-Notre-Dame.  —  Bou- 

logne-sur-Mer  (Pas-de-Calais). 
*Savé,  Pharm.  —  Ancenis  (Loire-Inférieure). 
Savoye  (Camille),  Inst.  —  Odenas  (Rhône). 

Schaeffer  (Gustave),  Chim.-Manufac.  —  Château  de  Pfastatt  (Alsace-Lorraine). 
Schamoun  (Philippe),  Délég.  à  la  Dir.  gén.  des  Fin.  —  Tozeur  (Tunisie). 
Scheurer  (Auguste).  —  Logelbach  près  Colmar  (Alsace-Lorraine). 
Scheurer-Kestner  (Auguste),  Sénateur,  8,  rue  Pierre-Charron.  —  Paris.  —  F 
Schickler  (le  Baron  Fernand  de),  17,  place  Vendôme.  —  Paris. 


CVIII  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Schiess-Gemuseus  (H.),   Prof,  à    la  Fac.  de  Méd.,  Dir.  de  la  Clin,  ophlalm.,  28,  rue 
des  Missions.  —   Bàle  (Suisse). 

Schilde  (le  Baron  de),  château  de  Schilde  par  Wyneghem  (province  d'Anvers)  (Bel- 
gique). —  R  _ 

Schlagdenhaufen   (F.),  Dir.  de  l'Éc.    sup.    de    Pharm.,  53,  rue  de    Metz.  —    Nancy 

(Meurthe-et-Moselle). 
*Schleicher  (M^'e  Adolphe),  15,  rue  des  Saints-Pères.  —  Paris. 
'Schleicher  (Adolphe),  Libr.-Édit.,  15,  rue  des  Saints-Pères.  —  Paris. 

Schloeslng  (Henri),  Fabric.  de  prod.  chim.,  103,  rue  Sylvabelle.  —  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône). 

Sohlolfeld  (Louis). —  Beaufort-sur-Gervanne  (Drôme). 

Schlumberger  (Charles),   Ing.   de    la    Marine  en    retraite,    16,   rue  de   Christophe- 
Colomb.  —  Paris.  —  R 

Schlumberger  (Donald),  1,  rue  de  Riedisheim.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 

Schmidt  (Oscar),  51,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris. 

Schmit  (Emile),  Pharm.,  24,  rue  Saint-Jacques.  —  Chàlons-sur-Marne  (Marne). 

Dr  Schmitt  (Ernest),   Prof,    de  Chim.  et    de   Pharm.    à  l'Univ.  catholique,  119,  rue 

Nationale.  —  Lille  (Nord). 
"Schmitt  (Henri),  Pharm.  de  1"  cl.,  44,  rue  des  Abbesses.  —  Paris. —  R 

Schmitt    (Joseph),    Prof,  à    la   Fac.  de    Méd.,    51,  rue  Chanzy.  —  Nancy  (Meurthe- 
et-Moselle). 

Schmutz  (Emmanuel),  1,  rue  Kageneck.  —  Strasbourg  (Alsace-Lorraine).  —  R 

Schneegans  (le  Général  Frédéric),  67,  faubourg  de  Besançon.  —  Montbéliard  (Doubs). 

Schneider  (Eugène),  Maître  de  Forges  au  Creusot,  Député  de  Saône-et-Loire,  1,  bou- 
levard Malesherbes.  —  Paris. 

Schoeb  (Joseph),  Géom.  en  chef,  Chef  du  Serv.  de  la  topog.,  37,  rue  d'Isly.  —  (Alger). 

D""  Schœlhammer.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 

Schœlhammer  (Paul),  Chim.  chez  M.VI.  Scheurer,  Rott  et  C".  —  Thann  (Alsace-Lorraine). 

Schœndoerfifer  (Paul),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  —  Annecy  (Haute-Savoie). 

Schoengrun  (Théodore),  ane.  Mem.  de  laCh.de  Com.,  28,  place  Gambetta.  —  Bordeaux 
(Gironde). 

Schoenlaub  (Paul),  Pharm.  —  Genève  (Suisse). 

Schott  (Frédéric),  anc.  Pharm.,  rue  Kûhn.  —  Strasbourg  (Alsace-Lorraine). 

Schrader  (Frantz),  Mem.  de  la  Dir.  cent,  du  Club  Alpin  français,  75,  rue  Madame. 

—  Paris. 

D"-  Schwartz  (Edouard),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp.,   183,  bcaiievard 

Saint-Germain.  —  Paris. 
Schwérer  (Pierre,  Alban),  Notaire,  3,  rue  Saint-André.  —  Grenoble  (Isère).  —  R 
Schwich   (Vincent),    Ing.    civ..    Représentant    de    la    Maison    Pavin    de     Lafarge, 

24,  avenue  de  France.  —  Tunis. 
*Schwob,  Dir.  du  Phare  de  la  Loire,  6,  rue  de  l'Héronnière.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 
*Scrive-Loyer  (Jules),  Nég.,  294,  rue  Gambetta.  —  Lille  (Noid). 
Scrive  de  Negri  (Jules),  Manufac,  292,  rue  Gambetta.  —  Lille  (Nord). 
Sebert  (le  Général   Hippolyte),  Memb.  de  l'Inst.,  Admin.  de   la  Soc.    anonyme    des 

Chantiers  et  Forges  delà  Méditerranée,  14,  rue  Brémontier. —  Paris.  —  R 
Secrestat,  Nég.,  34,  rue  Notre-Dame.  —  Bordeaux  (Gironde). 
*Secretan  (Georges),  Ing.-Optic,  13,  place  du  Pont-Neuf.  —  Paris. 
Sédillot  (Maurice),  Entomol.,  Mem.  de  la  Com.  scient,  de  Tunisie,  20,  rue  de  l'Odéon. 

—  Paris.  —  R 

Dr  Sée  (Marc),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp., 

126,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 
Dr  Segond  (Paul),Agr.à  la  Fac.de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp.,  11,  quai  d'Orsay.  —Paris. 
Segretain  (le  Général  Léon),  23,  rue  de  l'Hôtel-Dieu.  —  Poitiers  (Vienne). 
Séguin  (F.),  Chef  de  bureau  au  Min.  des  Fin.,  10,  rue  du  Dragon.  —  Paris. 
Seguin  (J.,  M),  Rect.  lion.,  1,  rue  Ballu.  —  Paris. 
Séguin  (Léon),  Dir.  de  la  Comp.  du  Gaz  du  Mans,  Vendôme  et  Vannes,  à  l'Usine  à  gaz. 

—  Le  Mans  (Sarthe). 

Seguy  (Paul),  Ing.-Élect.,  53,  rue  Monsieur-le-Prince.  —  Paris. 

SeUer  (Albert),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Construc.  d'ap.  à  gaz,  17,  rue  Martel.  —  Paris. 

Seller  (M"'e  Antonin).  —  La  Châtre  (Indre). 

Seller  (Antonin),  Juge  bon.  —  La  Châtre  (Indre). 

Seiler  (Joseph,  Charles),  Ing.  civ.,  Construct.  d'ap.  à  gaz,  17,  rue  Martel.  —  Paris. 


POUR   L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  CIX 

Séligmann  (Eugène),  Agent  de  change  hon.,  133,  boulevard  Malesherbes.  ~  Paris. 

Séligmann-Lui  (Emile),  Insp.  d'assur.  sur  la  vie,  92,  rue  Lafayette.  —  Paris. 

Selleron  (Ernest),  Ing.  de  la  Marine  en  retraite,  76,  rue  de  la  Victoire.  —  Paris.  —  R 

Sellier  (Jean),  Clief  des  trav.  de  Pliysiol.  à  la  Fac.  de  Méd.,  29,  rue  Boudet.  —  Bor- 
deaux (Gironde). 

Sélys-Longchamps  (le  Baron  Edmond  de),  Mem.  de  l'Acad.  royale  des  Se,  Sénateur, 
34,  boulevard  Sauvinière.  —  Liège  (Belgique). 

Sélys-Longchamps  (Walther  de).  —  Ciney  (Belgique). 

Senderens  (l'Abbé  Jean-Baptiste),  Doct.  es  se,  Prof,  de  Chim.  à  l'Inst.  catholique, 
31,  rue  de  la  Fonderie.  —  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Sentini  (Emile),  Pharm.,  Présid.  Ue   la  Soc.  de  Phann.  de  Lot-et-Garonne.   —  Agen 
(Lot-et  Garonne). 

Sergent  (René),  Prof,  à  l'Éc.  spéc.  d'Archit.,  Archit.,  9,  rue  Treilhard.  —  Paris. 

Serre  (Fernand),  Prop.,  1,  rue  Levât.  —  Montpellier  ([Hérault).  —  R 

Serré-Guino  (Alphonse),  Prof.  hon.  à  l'Éc.  norm.  sup.  d'Ens.  second,  pour  les  jeunes 
filles,  anc.  Examin.  d'admis,  à  l'Éc.  spéc.  milit.,  114,  rue  au  Bac.  —  Paris. 

Dr  Serres  (Léon),  anc.  Int.  des  Hùp.  de  Paris,  rue  Bazillac.  —  Auch  (Gers). 

Dr  Servantie  (Xavier),  Pharm.  de  l-^'  cl.,  31,  rue  Margaux.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Dr  Seure,  4,  rue  Diderot.  —  Saint-Germain-en-Laye  (Seine-et-Oise). 

Sevin-Reybert,  20,  boulevard  de  la  Préfecture.  —  Moulins  (Allier). 

Df  Seynes  (Jules  de),  Agr.  à  la  Fac.  de  x\Ièd.,  15,  rue  Chanaleilles.  —  Paris.  —  F 

Seynes  (Léonce  de)  ,  58,  rue  Calade.  —  Avignon  (Vaucluse).  —  R 

Seyrig  (Théophile),  Ing.  des  Arts  et  xMan.,  Construc,  43,  rue  de  Rome.  —  Paris. 

Sibille  (Maurice),   Député  de  la  Loire-Inférieure,  8,    rue  Grasset.    —  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

Sibillot  (Charles),  Publiciste,  40,  rue  des  Marais.  —  Paris. 

Sibour  (Auguste),  Cap.  de  Vaisseau  en  retraite.  —  Salon  (Bouches-du-Rhône). 

Sicard  (Hilaire),  Pharm.  de  1"  cl.,  1,  place  de  la  République.  —  Béziers  (Hérault). 

Siéber  (H. -A.),  352,  rue  Saint-Honoré.  —  Paris.  —  F 

Siegfried  (Jacques),  Banquier,  9,  rue  Boudreau.  —  Paris. 

Siégler  (Ernest),  lus;,  en  chef  des  P.  et  Ch.,  Ing.  enchef  adj.  de  la  Voie  à  la  Comp.  des 

Ckem.  de  fer  de  l'Est,  96,  rue  de  Maubeuge.  —  Paris.  —  R 
*Sieur  (Pierre),  Prof,  de  Phys,  au  Lycée,  93,  avenue  de  Paris.  —  Niort  (Deux-Sèvres). 

D''  Sigalas  (Clément),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.,  Chef  des  Trav.  de  phys.,  67,  rue  de  La 
Teste.  —  Bordeaux  (Gironde;. 

Signoret  (Maximin),  Prop.,  10,  rue  du  Vingt-Neuf-Juillet.  —  Paris. 

Silliman  (Gustave),  Nég.-Exportat.,  Consul  de  Suisse,  36,  rue  Arnaud-Miqueu.  —  Bor- 
deaux (Gironde). 

Siméon  (Paul),  Ing.  civ..  Représent,  de  la  Soc.  /.  et  A.  Pavin  de  Lafarge,  anc.  Élève 
de  l'Éc.  Polytech.,  42,  boulevard  des  Invalides.  —  Paris. 

Simon,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,    23,  place    de  la  Carrière.  —  Nancy  (Meurthe-et- 
Moselle). 

Simon  (Aaron),  Ing.  civ.  des   Mines,  Admin.  délég.  de  la  Comp.  des  Mines  de  Grais- 
sessac,  12,  rue  du  Clos-René.  —  Montpellier  (Hérault). 

Simon  (Georges),  Prop.-Vitic,  domaine  des  Hamyans.  —  Saint-Leu  (départ.  d'Oran) 
(Algérie). 

Simon  (J.),  Pharm.,  13,  rue  Grange-Batelière.  —  Paris. 

Simon  (Louis),  Prof.  d'Hydrog.  de  la  Marine  en  retraite,  148,  rue  de  Paris.   —  Bou- 

logue-sur-Seice  (Seine). 
*Simon  (René),  Ing.,  41,  rue  Gambetta.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
*D''  Simoneau,  2,  rue  Lafayette.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Sinard  (M^e  Berthe),   Géol.,  6,  rue  Galante.  —  Avignon  (Vaucluse). 

D'  Sinety  (le  Comte  Louis  de),  14,  place  Vendôme.  —  Paris, 

Sirand  (Pierre),  Pharm.,  4,  rue  Vicat.  —  Grenoble  (Isère). 

Sire  (Georges),  Corresp.  de  l'Inst.,  Mem.    de  l'Acad.  des  Se,  Belles-Leltres  et  Arls, 
15,  rue  de  la  M  )uillère.  —  Besançon  (Doubs). 

Siret  (Louis),  Ing.  —  Cuevas  de  Vera  (province  d'AImeria)  (Espagne).  — R 

Sirodot  (Simon),  Corresp.   de  l'Inst.,   Doyen   hon.  et   Prof,    à  la  Fac.  des    Se,  rue 
Malakoir.   —  Rennes  (Ille-et-Vilaine). 

Société  industrielle  d'Amiens.  —  Amiens  (Somme).  —  R 

Société  d'Études  scientifiques  d'Angers,  place  des  Halles.  —  Angers  (Maine-et-Loire). 

Société  scientifique  d'Arcachon.  —  Arcachon   (Gironde). 


ex  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Société  de  Médecine  vétérinaire  de  l'Yonne.  —  Auxerre  (Yonne). 

Société  Ramond.  —  Bagnères-de-Bigorre  (Hautes-PjTénées), 

Société  d'Émulation  du  Doubs.  —  Besançon  (Doubs). 

Société  de  Médecine  de  Besançon  et  de  la  Franche-Comté.  —  Besançon  (Doubs). 

Société  d'Études  des  Sciences  naturelles.  —  Béziers  (Hérault). 

Société  d'Histoire  naturelle  de  Loir-et-Cher.  —  Blois  (Loir-et-Cher), 

Société  des  Sciences  et  des  Lettres  de  Loir-et-Cher.  —  Blois  (Loir-et-Cher). 

Société  linnéenne  de  Bordeaux  (à  l'Athénée),  53,  rue  des  Trois-Conils.  —  Bordeaux 
(Gironde). 

Société  de  Médecine  et  de  Chirurgie  de  Bordeaux    (à  l'Athénée),  53,  rue  des  Trois- 
Conils.  —  Bordeaux  (Gironde). 
'Société  de  Pharmacie  de  Bordeaux  (à  l'Athénée),  53,  rue  des  Trois-Conils.  —  Bor- 
deaux (Gironde). 

Société  philomathique  de  Bordeaux,  2,  cours  du  XXX  Juillet.  —  Bordeaux  (Gi- 
ronde). —  R 

Société  des  Sciences  physiques  et  naturelles,  143,  cours  Victor-Hugo.  —  Bordeaux 
(Gironde).  —  R 

Société  académique  de  Brest.  —  Brest  (Finistère).  —  R 

Société  française  d'Entomologie.  —  Caen  (Calvados). 

Société  de  Médecine  de  Caen  et  du  Calvados.  —  Caeu  (Calvados). 

Société  des  Arts  et  Sciences  de  Carcassonne.  — -  Carcassonne  (Aude). 

Société  d'Agriculture,  Commerce,  Sciences  et  Arts  du  département  de  la  Marne. 

—  Chàlons-sur-Marne  (Marne). 

Société    nationale    des    Sciences    naturelles   et   mathématiques   de    Cherbourg. 

—  Cherbourg  (Manche). 

Société  de  Borda.  --  Dax  (Landes). 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  Douai,  8  bis,  rue  dArras.  —  Douai  (Nord). 

Société  libre  d'Agriculture,  Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres  de  l'Eure.  —  Évreux 
(Eure).  —  R 

Société  des  Sciences  naturelles  et  archéologiques  de  la  Creuse.  —  Guéret (Creuse). 

Société  médicale  de  Jonzac.  —  Junzac  (Cliarente-Intérieure). 

Société  de  Médecine  et  de  Chirurgie.  —  La  Rochelle  (Charente-Inférieure), 

Société  des  Sciences  naturelles  de  la  Charente-Inférieure.  —  La  Rochelle  (Charente- 
Inférieui'e). 

Société  de  Géographie  commerciale  du  Havre,  131,  rue  de  Paris.  —  Le  Havre  (Seine- 
Inférieure). 

Société  agricole  et  scientifique  de  la  Haute-Loire.—  Le  Puy  en  Velay  (Haute-Loire). 

Société  centrale  de  Médecine  du  Nord.  —  LiUe  (Nord).  —  R 

Société  de  Géographie  de  Lisbonne  (Portugal). 

Société  d'Anthropologie  de  Lyon  (Palais  des  .\rts),  place  des  Terreaux.  —  Lyon 
(Rhône). 

Société  d'Économie  politique  de  Lyon  (M.  P.  A.  Bléton,  Secrétaire  général;,  13,  quai 
de  l'Archevêché.  —  Lyon  (Rhône). 

Société  anonyme  des  Houillères  de  Montrambert  et  de  la  Béraudière,  70,  rue  de 
l'Hùtel-de-Ville.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 

Société  de  Lecture  de  Lyon,  1,  place  Saint-Nizier.  —  Lyon  (Rhônej. 

Société  de  Pharmacie  de  Lyon,  Palais  des  Arts.  —  Lyon  (Rhône). 

Société  des  Sciences  médicales  de  Lyon,  41,  quai  de  l'Hôpital.  —  Lyon  (Rhône). 

Société  départementale    d'Agriculture   des   Bouches-du-Rhône,  10,   rue  Venture. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Société  des  Pharmaciens  des  Bouches  du-Rhône,  3,  marché  des  Capucines.  —  Mar- 
seille (Bouches-du-Rhône). 

Société  de  Statistique,  27,  boulevard  Périer.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Société  générale  des  Transports  maritimes  à  vapeur,  3,  rue  des  Templiers.  —  Mar- 
seille (Bouches-du-Rhône). 

Société  d'Émulation  de  Montbéliard  (Doubs;. 

Société  La  Diana.  —  Montbrison  (Luire). 

Société  des  Sciences  de  Nancy  (.Meurthe-et-Moselle). 

'Société  académique    de  la  Loire-Inférieure,  1,   rue  Suffren.  —  Nantes  (Loire-Infé- 
rieure). —  R 

Société  des  Lettres,  Sciences  et  Arts  des  Alpes-Maritimes,  1,  rue  Sainte-Clotilde. 

—  Nice  (Alpes-Maritimes). 


POUR    L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  CXI 

Société  de  Médecine  et  de  Climatologie  de  Nice,  4,  rue  de  la  Buflfa.  —  Nice  (Alpea- 

Maritiines). 
Société  d'Éiudes  des  Sciences  naturelles,  6,  quai  de  la  Fontaine.  —  Nimes  (Gard). 
Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Orléans,  6,   rue  Antoine-Petit. —Orléans 

(Loiret). 
Société  centrale  des  Architectes  français,  168,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 
*Société  des    anciens  Élèves    des   Écoles   nationales   d'Arts    et   Métiers,    6,    rue 

Cliauchal.  —  Paris. 
Société  botanique  de  France,  84,  rue  de  Grenelle.  —  Paris.  —  R 
Société  entomologique  de   France,  28,   rue  Serpente  (Hôtel  de    Sociétés  Savantes). 

—  Paris. 

Société  nouvelle  des  Forges  et  Chantiers  de  la  Méditerranée,  1  et  3,  rue  Vignon. 

—  Paris.  —  F 

'Société  de  Géographie,  18i,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 
'Société  française  d'Hygiène  (le  Président  de  la),  30,  rue  du  Dragon.  —  Pai'is. 
'Société  des  Ingénieurs  civils  de  France,  19,  rue  Blanche.  —  Paris.  —  F 
Société   de  Médecine  vétérinaire   pratique,  28,    rue  Serpente   (Hôtel  des   Sociétés 

Savantes).  —  Paris. 
Société  médico-chirurgicale  de   Paris  (ancienne  Société  médico-pratique),  29,  rue 

de  la  Chaussée  d'Antin.  —  Paris.  —  R 
Société  obstétricale  et  gynécologique  de  Paris,  28,  rue  Serpente  (Hôtel  des  Sociétés 

Savantes).  —  Paris. 
*  Société  de  Pharmacie  de  Paris,  4,  avenue  de  l'Observatoire  (École  de  Pharmacie).  —  Paris. 
Société  française  de  Photographie,  76,  rue  des  Petits-Champs.  —  Paris.  —  R 
Société  générale  des  Téléphones,  9,  place  de  la  Bour.se.  —  Paris.  —  F 
Société  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  de  Pau  (Basses-Pyrénées).  —  R 
Société  agricole,  scientifique  et  littéraire  des  Pyrénées-Orientales.  —  Perpignan 

(Pyrénées-Orientales). 
Société  industrielle  de  Reims,  18,  rue  Ponsardin.  —  Reims  (Marne).  —  R 
Société  médicale  de  Reims,  71,  rue  Chanzy.  —  Reims  (Marne).  —  R 
Société  d'Agriculture,  Industrie,  Sciences,  Arts,  Belles-Lettres   du  département 

de  la  Loire.  —  Saint-Étienne  (Loire). 
Société  d'Agriculture,  d'Archéologie  et  d'Histoire  naturelle    du  département  de 

la  Manche.  —  Saint-Lô  (Manche). 
Société  anonyme  de  la  Brasserie  de  Tantonville  (Meurthe-et-Moselle). 
Société  des  Sciences  naturelles  de  Tarare  (Rhône). 
'Société  polymathique  du  Morbihan.  — Vannes  (Morbihan). 
Société  des  Sciences  et  Arts  de  Vitry-le-François  (Marne). 
Soldi  (Emile),  Archéol.,  bbis,  rue  Chalgrin.  —  Paris. 

Dr  Solles  (Ed.),  anc.  Mem.  du  Cons.  mun.,  3,  place  Pey-Berland.  —  Bordeaux  (Gironde). 
SoUier  (E.),  Fabric.  de  ciment.  —  Neufchâtel  (Pas-de-Calais). 
Solms  (le  Comte  Louis  de),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  2,  rue  Mignel.  —  Paris    —  R 
Solvay    (Ernest),    Indust.,   Sénateur,   45,    rue    des    Champs-Elysées.    —    Bruxelles 

Belgique).  —  F. 
Solvay  et  C'^,  Usine  de  prod.  chim.  de  VarangevUle-Dombasle  par  Dombasle  (Meurthe- 
et-Moselle).  —  F 
Somasco  (Charles),  Ing.  civ.  —  Creil  (Oise). 
'D'  Sonnié-Moret  (Abel),  Pharm.  de  l'Hôp.  des  Enfants  malades,  149,  rue  de  Sèvres, 

—  Paris.  —  R 

Soret  (Charles),  Prof,  à  l'Univ.,  6,  rue  Beauregard.  —  Genève  (Suisse). 

Sorin  de  Bonne  (Louis),  Avocat,  anc.  s. -Préfet,  château  d'Estrées.  —  Molinet  (Allier) 

par  Digoin  (Saône-t^t-Loire) 
'Soubeiran  (Louis-Maxime),  Prof.  àFÉc.  prat.  d'Indust. —  Saint-Chamond  (Loire)   — R 
Souche  (Baptiste),  anc.  Instit.  com.  —  Pamproux  (Deux-Sèvres). 
Soulier  (Albert),  Maître  de  conf.  de  Zool.  à  la  Fac.  des  Se,  34,  boulevard  Henri  IV. 

—  Montpellier  (Hérault). 

*D'  Sourdille,  Prof.    sup.    à   l'Éc.    de  Méd.,   5,    rue   du   Calvaire.  —  Nantes   ;Loire- 

Inférieurri. 
D'  Spengler  (Georges),  2,  place  Saint-François.  — Lausanne  (Suisse). 
Spillmann  (Paul),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  40,  rue 

des  Carmes.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
D'  Stagienski  de   Holub  (Adolphe),  13,  rue  Gambetta. —Saint-Etienne  (Loire). 


exil  ASSOCIATION  FRANÇAISE 

Stapfer  (Daniel),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Construc,  Sec.  gén.  de  la  Soc.  scient,  indusl., 

5,  boulevard  Notre-Dame.  —  Marseille  (Bouches-du-Rbonel. 
Stapfer  (Henri),  Nég.,  5,  boulevard  Notre-Dame.  —  Marseille  (Bouches-du-Rbùne). 
Steinmelz  (Charles),  Taaneur,  60,  rue  d'Illzach.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine).   —  R 
Stengelin,  Banquier,  9,  quai  Saint-Clair.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 
Stéphan  (Edouard),  Corresp.  de  Tlnst.,  Prof.  d'Astro.  à  la  Fac.  des  Se,  Dir.  de  lOb- 

servatoire,  2,  place  Le  Verrier.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Dr  Stéphann  (E.),  15,  boulevard  de  la  RépubUque.  —  Alger. 
Stern  (Edgar),  Banquier,  20,  avenue  Montaigne.  —  Paris. 
D'"  Stœber,  66,  rue  Stanislas.  —  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
Stœcklin  (Auguste),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.,  6,  avenue  de  TAlma.  —  Paris. 
Storck  (M"»e  Adrien),  78,  rue  de  THotel-de- Ville.  —  Lyon  (Rhône). 
Storck  (Adrien), Ing. des  Arts  et  Man.,  78,  rue  de  l'Hôtel-dc-Ville.  —Lyon (Rhône).  —  R 
Suarez  de  Mendoza  (Mme  Ferdinand),  23,  rue  Tarin.  —  Angers  (Jlaine-et-Loire;. 
Dr  Suarez  de  Mendoza  (Ferdinand),  iS,  rue  Tarin.  —  Angers  (Maine-et-Loire). 
Sube  (Ludovic),  Indust.,  35,  boulevard  Périer.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
Dr  Suchard,  85,  boulevard  de  Port-Royal.  —    Paris  et,    l'été,    aux  bains  de   Lavey 

(Vaud)  (Suisse).  —  F 
Suchetet  (André),  Prop.,   Député  de  la   Seine-Inférieure  10,   rue  Allain-Blanchard. 

—  Rouen  (Seine-Infèrieure). 

Surrault  (Ernest),  Notaire  hon.,  45,  avenue  de  TAlma.  —  Paris.  —  R 

Surun  (Emile),  Pharm.,  165,  rue  Saint-Honoré.  —  Paris. 

Syndicat    agricole    et  viticole   de  l'arrondissement    de   Tlemcen  (départ.  d"Oran) 

(Algérie). 
*Syndicat  des  Pharmaciens  de  l'Indre.  —  Chàteauroux  (Indre). 
'D'  Tachard  (Élie),  xMéd.  princ.  de  K^  cl.,  Dir.  duServ.  de  santé  du  lie  Corps  darmée, 

16,  passage  Russeil.  —  Nantes  (Loire-Inférieure).  —  R 
Tachet,  Nég.,  anc.  Présid.  du  Tribunal  de  Commerce,  12,  boulevard  de  la  Répubhque. 

—  Alger. 

Taillefer  (Amédèe),   Cons.  hon.  à  la  Cour  d'Ap.,  27,  rue  Cassette.  —Paris. 

Tanesse,  Prof,  de  l'Ens.  second,  en  retraite,  53,  quai  Valmy.—  Paris. 
'Tanner  (Aiexandre-Alexandrowich),  Prof.  Cons.  d'État.  —  Pskoff  (Russie;. 
♦Tanret  (Charles),  Pharm.  de  1"  cl.,  14,  rue  d'Alger.  —  Paris.—  R 
"Tanret  (Georges),  Étud.,  14,  rui;  d'Alger.  —  Paris.  —  R 

Tantounat  (Henri),  Nég.,  18,  rue  de  la  Préfecture.  —  Pau  (Basses-Pyrénées). 

Tardy  (M"^e  Charles).  —  Simandre  (Ainj. 

Tardy  (Charles).  —  Simandre  (Ain). 

Target  (Emile),  Fabric.  de  prod.  chim.,  26,  rue  Saint-Gilles.  —  Paris. 

Tarneaud  (Frédéric),  Banquier,  13,  rue  Banc-Léger.  —  Limoges  (Haute-Vienne). 

Tarry    (Gaston),   Recev.   des  Contrib.    diverses,    à    Hussein-Dey.  —  Kouba  (départ. 

d'Alger).   —  R  ,  ,  •     ,    n  , 

*Tarry  (Harold),  Insp.  des  fin.  en  retraite,  anc.  Elève  de  l'Ec.  Polytech.  (Ecole  Poly- 
technique). 21,  rue  Descartes  —  Paris.  —  R 

Tastet  (Edouard),  Nég.,  60,  quai  des  Chartrons.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Tatin  (Victor),  Ing. -Construc,  Lauréat  de  l'Inst.,  6,  rue  Mont-Louis.  —  Paris. 

Dr  Taverni  (le  Chevalier  Roméo),  Prof,  de  Pédagog.  à  l'Univ.,  poste  restanîe.  —  Catane 

i  Italie  i. 
Tavernier  (Charles  de),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  8,  rue  Fortuny.  —  Pans. 
Tavernier  (François),  Rent.,  28,  rue  Michel-Ange.  —  Paris. 
*Dr  Teillais  (Auguste),  place  du  Cirque.  —  Nantes  (Loire-Inférieure).  —  R 
Teisserenc  de  Bort  (Edmond),  Agric,  Sénateur  de  la  Haute-Vienne,  villa  de  Muret. 

—  Anibazac  (Haute- Vienne). 

Teisserenc  de  Bort  (Léon),  Sec.  gén.  de  la  Soc.  méléor.  de  France,  82,  avenue  Mar- 
ceau. —  Paris. 

Teissier  (M^ie  Joseph),  8,  place  Bellecour.  —Lyon  (Rhône). 

Teissier  (Joseph),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd..  Méd.  des 
Hûp.,  8,  place  Bellecour.—  Lyon  (Rhône). 

Templier  (Armand),  81,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris. 

Terquem  (Paul,  Augustin),  Prof.  d'Hydrog.  de  la  Marine  en  retraite,  41 ,  rue  Saint- Jean. 

—  Dunkerque  (Nord). 

Terras  fj..  M.)  Prop.,  9,  rue  d'Allemagne.  —  Tunis. 

Teirasse  (Gabriel),  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  21,  rue  Jean-de-Beauvais.  —  Paris. 


POUR  L  AVANCEMENT  DES  SCIENCES  CXIII 

Terrier  (Félix),  Prof,  à  la  Fac  de  Jléd.,  Meiii.  de  l'Acad,  de  Méd.,  Chirurg.  des  Hôp., 
3,  rue  de  Copenhague.  —  Paris. 

Terrier  (Léon),  Prof,  de  Rhéto.  au  Lycée  Condorcet,  10,  rue  d'Aumale. —  Paris. 

Terrier  (Paul),  Ing.  civ.,  56,  rue  de  Provence.  —  Paris. 

Dr  Terson  (Albert),  anc.  Int.  des  H6p.,  Chef  de  Clin.ophtalm.  à  la  Fac.  de  Méd.  (Hôtel- 
Dieu),  14,  rue  Tronchet.  —  Paris. 

Testut  (Léo),  Prof.  d'Anat.  à  laFac.  deMéd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad.  de  Méd.,  3,  ave- 
nue de  l'Archevêché.  — Lyon  (Rhône).  —  R 

Teulade  (Marc),  Avocat,  Meni.  de  la  Soc.  de  Géog.  et  de  la  Soc.  d'Hist.  nat.  de  Tou- 
louse, 22,  rue  Pharaon.  —  Toulouse  (Haute-Garonne).  —  R 

TeuUé  (le  Baron  Pierre),  Pi'op.,  Meni.  de  la  Soc.  des  Agricult.  de  France.  —  Moissac 
(Tarn-et-Garonne).  —  R 

D''  Texier  (Georges).  —  Moncoutant  (Deux-Sèvres).  —  R 
•D'  Texier  ^Victor),  8,  rue  Jean- Jacques-Rousseau.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Thauvin  (Arthur),  Dir.  hon.  de  l'Éc.  prim.,  premier  Adj.  au  Maire,  42,  faubourg  Char- 
train.  —  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Thélin  (René  de),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  —  Tarbes  (Hautes-Pyrénées). 

Thénard  (M^ue  la  Baronne  Vo  Paul),  6,  place  Saint-Sulpice.  —  Paris.  —  R 

Thénard  (le  Baron  Arnould),  Chim.-Élect.,  6,  place  Saint-Sulpice.  —  Paris. 

Théry  (Raymond),  anc.  Notaire,  10,  place  Saint-Jacques.  —  Tourcoing  (Nord), 

Thevenet  (Antoine),  Dir.  de  l'Éc.  prép.  à  l'Ens.  sup.  des  Se,  34,  rue  Hoche.  —  Alger- 
Agha. 

Thevenet  (M'ie  Juliette),  Harpiste  solo  de  l'Orchestre  du  Casino,  villa  Sunny.  —Monte- 
Carlo  (Principauté  de  Monaco). 

Thibault  (J.),  Tanneur,  18,  place  du  Maupas.  —  Meung-sur-Loire  (Loiret).  —  R 

Dr  Thibierge  (Georges),  Méd.  des  Hôp.,  7,  rue  de  Surène.  —  Paris.  —  R 

Thiercelin  (Alphonse),  Dir.  de  la  Soc.  gén.  —  Auxerre  (Yonne). 

Thiollier  (Félix),  3,  rue  Duguay-Trouin.  —  Paris. 

ThioUier  (Noël),  Lie.  en  droit,  Archiv.-Paléog.,  22,  rue  de  la  Bourse.  —  Saint-Étienne 
(Loire). 

Thirion  (Emile),  Prèsid.  de  la  Soc.  dllorlic.  de  Sentis,  faubourg  de  Villevert.  —  Senlis 
(Oise). 

Thomas  (A.),  Notaire,  53,  route  d'Orléans.  —  Montrouge  (Seine). 

Thomas  (Eugène),  Nég.,  château  de  la  Rouquelte.  —  Villeveyrac  (Hérault). 

Thomas  (Jean),  Pliarui.,  Maire  du  X11I=  arrond.,  48,  avenue  d'Italie.  —  Paris. 

D''  Thomas-Duris  (René),  rue  de  Figeac.  —  Eymoutiers  (Haute-Vienne). 

Thouroude  (Eugène),  Doct.  en  droit.  Commis. -Pris.,  32,  rue  Le  Peletier.  —  Paris. 

Thuile  (Henri),  Ing.  du  port  d'Alexandrie.  —  Alexandrie  (Egypte). 

D''  Thuliè  (Henri),  anc.  Présid.  du  Cons,  mun.,  37,  boulevard  Beauséjour.  —  Paris.  —  R 

Thurneyssen  (Emile),  Admin.  de  la  Comp.  gén.  Transat. ,iO,  rue  de  Tilsitt.— Paris.— R 

Thurninger  (Albert),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  31,  rue  Dauphine.  —   La   Rochelle 
(Charente-Inférieure) . 

Tillion (Antoine),  Prop.,  15,  rue  Sous-les-Augustins.  —  Ciermont-Ferrand  (Puy-de-Dôme). 

Tilly  (de),  Teint,  et  Apprêts,  77,  rue  des  Moulins.  —  Reims  (Marne).  —  R 

*D''  Tison  (Edouard),  Doct.  es  se.  nat.,  Méd.  en  chef  de  l'IIùp.  Saint-Joseph,  137,  rue  de 
Rennes.  —  Paris. 

Tissandier  (Albert),  Archit.,  50,  rue  de  Châteaudun.  —  Paris. 

Tissandier  (Gaston),  Chim.,anc.  Rédac.  en  chef  de  la  Nature,  50,  rue  de  Châteaudun, 
—  Paris.  —  R 

Tisserand  (Paul),  Prof.  hon.  de  l'Univ.,  16,  place  Saint-Martin.  —  Saint-Dié  (Vosges). 

Tisseyre  (Albert),  43,  rue  Boudet.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Tissiè  (Alphonse),  Banquier.  —  MontpeUier  (Hérault). 

Tissié-Sarrus,  Banquier,  2,  rue    du  Petit-Saint-Jean.  —  Montpellier  (Hérault).  —  F 

Tissot,  Examin.  d'admis,  à  l'Éc.  Polytech.  en  retraite.  —  Voreppe  (Isère).  —  R 

Tissot  (J.),  Ing.  en  chef  des  Mines.  —  Constantine  (Algérie).  —  R 

D""  Tommasini  (Paul),  22,  boulevard  Seguin.  —  Oran  (Algérie). 

D""  Topinard  (Paul),  Dir.  adj.  du  Lab.  d'Anthrop.  de  l'Éc.  des  Hautes-Études,  105,  rue 
de  Rennes.  —  Paris.  —  R 

Torrilhon,  Fabric.  de  caoutchouc.  —  Chamalières  par  Ciermont-Ferrand  (Puy-de-Dôme). 

Touchard  (Ernest),  Nèg.,  97,  avenue  de  Clicliy.  —  Paris. 

D"^ Touche  (Rémy),  anc.  Int.  des  Hôp.,  Méd.  de  l'Hospice.  —  Limeil-Brévannes  (Seine- 
et-Oise). 

h 


CXIV  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

Toulon(Paul),  Lie.  es  lettres  et  es  se,  Ing.  des  P.  et  Ch.,  Attaché  à  la  Comp.  desChem. 
de  fer  de  V Ouest,  36,  avenue  du  Maine.  —  Paris. 

Dr  Tourangin  (Gaston),  anc.  Mem.  du  Cons.  gén,   de  l'Iadre,  20  bis,   boulevard  Vol- 
taire. —  Paris. 
*Tourmel  (Paul),  Prop.,  3,  rue  Herschel.  —  Paris. 

Tourtelot  (M^e  Gabriel),  18,  rue  de  Foncillon.  —  Royan-les-Bains  et,  l'hiver,  à  Saint- 
Fort-sur-Gironde  (Charente-Inférieure). 

D""  Tourtelot  (Gabriel),  18,  rue  de  Foncillon.  —  Royan-les-Bains  et  l'hiver  à  Saint- 
Fort-sur-Gironde  (Charente-Inférieure). 

Tourtoulon  (le  Baron  Charles  de),  Prop.,  13,  rue  Roux- Alphéran.  —  Aix  en  Provence 
(Bouches-du-Rhône).  —  R 

Toussaint  (M^a  J.),  7,  nie  de  Bruxelles.  —  Paris. 

Trabaud  (Pierre),  anc.  Dir.  del'Acad.  des  Se,  Lettres  et  Arts,  anc.  Avocat,  11,  boulevard 
Baille.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Dr  Trabut  (Louis),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  Méd.  de  l'Hôp.  civ.,  7,  rue  Desfontaines. 

—  Alger-Mustapha. 

Trabut-Cussac  (Paul),  Prop.,  6,  quai  Louis  XVIII.  —  Bordeaux  (Gironde). 
*Travet  (Antoine),  Prop.  —  Crécy  en  Brie  (Seine-et-Marne). 

Trébucien  (Ernest),  Manufac,  25,  cours  de  Vincennes.  —  Paris.  —  F 

Treilhes  (Emile),  Chef  du  serv.  com.  des  Mines  de  Carmaux,  41,  rue  d'Auriol.  —  Tou- 
louse (Haute-Uaronne). 

TrCiUe  (Victor),  Pliarm.  de  Ire  cl.,  Prof.  de  Botan.,  51,  rue  de  Lyon.  —  Saint-Étienne 
(Loire). 

Trélat  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Archit.  en  chef  hon.  du  départ,  de  la  Seine, 
Prof.  hon.  au  Conserv.  nat.  des  Arts  et  Met.,  Dir.  de  l'Éc.  spéc.  d'Archit.  anc. 
Député,  17,  rue  Denfert-Rochereau.  —  Paris.  —  R 

Trélat  (Gaston),  Archit.,  9,  rue  du  Val-de-Grâce.  —  Paris. 

Trenquelléon  (Fernand  de),  Prop.,  5,  place  de  la  République.  —Agen  (Lot-et-Garonne). 

Trépiea  (Charles),  Dir    de  l'Observaloire.  —  Bouzaréa  (départ.  d'Alger). 

D''  Trévelot  (H.),  14,  rue  des  Marbriers.  —  Charleville  (Ardennes). 

Trêves  (M"'e  Edmond),  11,  avenue  des  Peupliers  (villa  Montmorency).  —  Paris. 

Trêves  (Edmondj,  Rent.,  11,  avenue  des  Peupliers  (villa  Montmorency).  —  Paris. 

Trillaud  (,V.),  16,  avenue  Thiers.  —  Grenoble  (Isère). 

Trincaud  la  Tour  (Emile  de).  Banquier,  7,  cours  du  Jardin-Public.  —  Bordeaux 
(Gironde). 

Troost  (Louis),  Mem.  de  l'inst.,  Prof,  de  Chim.  à  la  Fac.  des  Se,  84,  rue  Bonaparte. 

—  Paris. 

Trouette  (Edouard),  Pharm.  de  l^o  cl.,  Fabric.  de  prod.  pharm.,15,  rue  des  Immeubles- 
Industriels.  '-  Paris. 

Trouvé  (Gustave),  Ing.-Élect.,  14,  rue  Vivienne.  —  Paris. 

Trutat  (Eugène),  Doct.  es  se,  Dir.  du  Musée d'hist.  nat.,  10,  place  du  Palais. — Toulouse 
(Haute-Garonne). 

Trystram  (Jean-Baptiste),  Sénateur  et  Mem.  du  Cons.  gén.  du  Nord,  95,  rue  de 
Rennes.  —  Paris. 

Tuleu  (M™<'  Charles,  Aubin),  58,  rue  d'Hauteville.  —  Paris.  —  R 

Tuleu  (Charles,  Aubin),  Ing.  civ.,  anc.  Élève  de  TÉc.  Polytech.,  58,  rue  d'Hauteville. 

—  Paris.  —  R 

Turquan  (Victor),  Recev.-Percept.,158,  boulevard  delà  Croix-Rousse.  —  Lyon  (Rhône). 
Urscheller  (Henri),  Prof,  d'allemand    au  Lycée,  23,    rue  de  Siana.  —  Brest   (Finis- 
tère). —  R 
Ussel  (le  Vicomte  d'),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  4,  rue  Bayard.  —  Paris, 
Vaillant  (Alcide),  Archit.,  108,  avenue  de  Villiers.  —  Paris. 
Dr   Vaillant  (Léon),  Prof,  au  Muséum  d'hist.   nat.,   36,    rue    Geoffroy-Saint-Hilaire. 

—  Paris.  —  R 

Dr  Valcourt  (Théophile  de),  Méd.    de  l'Uôp.  marit.  de  l'Enfance.  —  Cannes  (Alpes- 
Maritimes),  et  l'élé,  64,  boulevard  Saint-Germain.  —  Paris.  —  R 
Valensi  (Raymond),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  41,  rue  Al-Djazira.  —  Tunis. 
Dr  Vallon  (Charles),  Méd.  en  chef  de  l'Asile  d'aliénés  de  Villejuif,  3,  rue  Lagrange. 

—  Paris. 

Vallot  (Joseph),  Dir.  de  l'Observatoire  méléor.  du  Mont-Blanc,  114,  avenue  des  Champs- 
Elysées.  —  Paris.  —  R 
Valot  (Paul),  Doct.  en  droit.  Avocat,  rue  Kléber.  —  Lure  (Haute-Saône).  —  R 


POUR    L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  CXV 

Van  Aubel  (Edmond),  Doct.  es  se.  phys.  et  math.,  Chargé  de  cours  à  l'Univ. de  Gand, 

12,  rue  de  Comines.  —  Bruxelles  (Belgique).  —  R 
Van  Blarenberghe  {M"^^  Henri,  François),  48,  rue  de  la  Bienfaisance.  —  Paris.  —  R 
Van  Blarenberghe  (Henri,  François),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  Présid.  du 

Cons.  d'admin .  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  l'Est,  48,  rue  de  la  Bienfaisance. 

—  Paris.  —  R 

Van  Blarenberghe  (Henri,  Michel),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  48,  rue  de  la  Bienfaisance. 

—  Paris.  —  R 

*Van  Iseghem  (Henri),  Présid.  du  Trib.  civ.,  anc.  Mem.  du  Cons.  gén.  de  la  Loire- 
Inierieure,  7,  rue  du  Calvaire.  —  NanLes  (Loire-Inférieure).  —  R 

Van  Tiéghem  (Philippe),  Mem.  de  Tlnst.,  Prof.au  Muséum  d'hist.  nat.,  22,  rue  Vau- 
quelin.  —  Paris.  —  R 

Vandelet  (0.),  Nég.,  Délég.  du  Cambodge  au  Cons.  sup.  des  Colonies.  —  Pnumpehn 
(Cambodge).  —  R 

Varin  (Achille),  Doct.  en  droit.  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  140,  boulevard  Haussmann. 

—  Paris. 

Variot,  Ing.  civ.,  13,  rue  de  Constantine.  —  Lyon  (Rhône). 

Varié  (Paul),  Ing.  civ.,  Dir.  du  Bureau  de  Paris  de  la  Cowp.  de  Courrières,  20,  rue 

des  Pelils-Hùlels.  —  Paris. 
Varoquier,  Vélér.,  19,  rue  Saint-Georges.  —  Paris. 
Vaschalde  (Henry),  Dir.  de  l'Élablis.  therm.  —  Vals-les-Bains  (Ardèche). 
Vasnier,  Gref.  des  Bâtiments,  34,  rue  de  Constanlinople.  —  Paris. 
Vasnier  (Henri),  Associé  de  la  Maison  Pommery,7,  rue  Vauthier-le-Noir.— Reims  (Marne). 
Vassal  (Alexandre).  —  Montmorency   (Seme-et-Oise)    et,  55,    boulevard  Haussmann. 

—  Paris.  -  R 

Vassel    (le  Capitaine  Eusébe),  Mem.   de  la  Soc.   Géol.   de  France.  —  Maxula-Radès 

(Tunisie). 
Vassilière   (Frédéric),  Prof,  départ.  d'Agric,   52,  cours  Saint-Médard.   —  Bordeaux 

(Giionde). 
Vattier  (Jean-Baptiste),  Prof.  d'Hydrog.  de  la  Marine  en  retraite,  5,  place  du  Calvaire. 

—  Paris. 

Vauquelin  (Mi"»),  château  de  Saint-Maclou  par  Beuzeville  (Eure). 

Dr  Vautherin,  5,  rue  du  Repos.  —  Belfort. 

Vauthier  (Louis,  Léger),  anc.  ing.  des  P.  et  Ch.,  41,  rue  Spontini.  —  Paris. 

Vautier  (Théodore),  Prof.  adj.  à  la  Fac.  des  Se,  30,  quai  Saint- Antoine.  —  Lyon 
(Rhùne).  —  R 

Dr  Vautrin  (Alexis),  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd,,  45,  cours  Léopold.  —  Nancy  (Meurthe-et- 
Moselle). 

Vée  (Georges),  Fabric.  de  prod.  pharm.,  24,  rue  Vieille-du-Temple.  —  Paris. 

Vélain  (Charles),  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  9,  rue  Thénard.  —  Paris. 

Velten  (Eugène),  Admin.  de  la  Banquede  France,  Mem.  de  laCh.  de  Com.,  Présid.  de 
la  Soc.  anonyme  des  Brasseries  de  la  Méditerranée,  32,  rue  Bernard-du-Bois.  —  Mar- 
seille (Bouches-du-Rhône). 

Venet  (le  Commandant  Paul),  6Sbis,  rue  Jouffroy.  —  Paris. 
*Dr  Verchère  (Fernand),  Chirurg.  de  Saint-Lazare,  101,  rue  du  Bac.  —  Paris. 

Dr  Verdalle  (Henri),  Méd.  des  Hùp.,  5,  rue  Guillaume-Brochoni  —  Bordeaux 
(Gironde). 

Verdet  (Ernest),  Présid.  de  la  Ch.  de  Com.,  87,  rue  Joseph-Vernet.— Avignon  (Vaucluse). 

Verdet  (Gabriel),  anc.  Présid.  du  Trib.  de  Com.  —  Avignon  (Vaucluse).—  F 

Verdier  (A.),  Libr.,  35,  rue  du  Commerce.  —  Blois  (Loir-et-Cher). 
*Verdin  (Charles),  Construc.  d'inst.  de  précis,  pour  la  physiol.,  7,  rue  Linné.  —  Paris. 

Vereker  (John-G.-P.).  —  East-Cowes-Castle  (Isle  of  Wight)  (Angleterre). 

Vergeiy,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  Corresp.  nat.  de  l'Acad*  de  Méd.,  Méd.  des  Hôp., 
3,  rue  Guérin.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Dr  Verger  (Théodore).  —  Saint-Fort-sur-Gironde  (Charente-Inférieure).  —  R 

Verminck  (G.,  A.),  Fabric.  d'huiles,  55,  cours  Pierre-Puget.  —  Marseille  (Bouches-du- 
Rhône). 

Vermorel  (Victor),  Construc,  Dir.  de  la  Stat.  vitic.  —  Villefranche  (Rhône).—  R 

Verneuil  (Christian  de),  Ing.  civ.  attaché  aux  Études  du  Crédit  Lyonnais,  1,  rue 
Lincoln.  —  Paris. 

Verney  (Noël),  Doct.  en  droit.  Avocat  à  la  Cour  d'Ap.,  47,  avenue  de  Noailles.  —  Lyon 
(Rhône).  —  R. 


CXVl  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Véron  de    la  Combe  (Théodore),    Fabric.  de   papiers,    42,  rue  de   la  République. 

—  Saint-Etienne  (Loire). 

Vésigot  (Pierre),  Nég.-Commis.,  36,  rue  de  Roanne.  —  Saint-Étienne  i Loire). 

Veyrin  (Emile),  2  fer,  rue  Herran.  —  Paris.  —  R 

Vial  (Emile),  Pliarm.-Chim.,  81,  avenue  de  Villiers.  —  Paris. 

Vial  (Paulin),  Cap.  de  Frégate  en  retraite.  —  Voiron  (Isère). 

Vialatoux  (Désiré),  Dir.  de  la  Soc.  des  Verra-ies  de  Vais.—  Labégude  (Ardèche). 

Vialay  (Alfred),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  1,  rue  de  la  Chaise.  —  Paris. 
*D'  Viaud-Grand-Marais  (A.),  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  4,  place  Saint-Pierre.  —  Nantes 

iLoirc-lnférieure'. 
*D''  Viaud-Graud-Marais   Henry),  7,  rue  de  Strasbourg.  —  Nantes  (Loire-Inférieure). 

Viault   François),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.,  place  d'Aquitaine.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Vidal  (M'"e  Ve),  22,  rue  Dauzats.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Df  Vidal  (Emile),  Méd.  de  la  Comp.  des  Chem.  de  fer  de  Paris  à  Lyon  et  à  la  Méditer- 
ranée. —  Hyères  (Var). 

Vidal  (Gustave),  Botan.  —  Plascassiers  par  Grasse  (Alpes-Maritimes). 

Vidal  (Jean).  —  Sury-le-Comtal  (Loire). 

Vidal  (Léon),  Prof,  à  l'Éc.  nat.  des  Arts  décoratifs,  29.  avenue  Henri-Martin.  —  Paris 
et  château  de  la  Gaffette.  —  Port-de-Bouc  (Bouches-du-Rhône). 

Vidal  (Paul\  Ing.  des  P.  et  Ch.,  307.  boulevard  de  Caudéran.  —  Bordeaux  (Gironde). 

Vieille  (Paul),  Ing.  en  chef  des  Poudres  et  Salpêtres,  19,  quai  Bourbon.  —  Paris. 

Vieille -Cessay    (l'Abbé  François),  Dir.   au  Grand -Séminaire,   rue  Saint- Vincent. 

—  Besançon  iDoubs).  —  R 

Dr  Viennois  (Louis,  Alexandre).  —  Peyrins  par  Romans  (Drôme).  —  R 
Vigarié  (Emile),  Expert-Géoui.  —  Laissac  (Aveyron). 
•D''  Vignard  (Edmond),  Prof.    sup.    à    l'Éc.    de  Méd.,  6,   rue  Héronnière.  —  Nantes 

(Loire-Inférieure). 
'Vignard  (Charles),  Lie.  en  droit,  Nég.,  anc.  Juge  au  Trib.  de  Com.,  anc.  Mem.  du 

Cons.  mun.,  16,  passage  Saint-Yves. —  Nantes  (Loire-Inférieure).  —  R 
Vignes  (Léopold),  Prop.,  4,  rue  Michel-Montaigne.  —  Bordeaux  (Gironde). 
Vignon  (Jules),  Rent.,  45,  avenue  de  Noailles.  —  Lyon  (Rhône).  —  F 
Vignon  (Louis),  Maître  des  requêtes  au  Cons.  d'Etat,   Prof,  à  l'Éc.  coloniale.  Lauréat 

de  l'Inst.,  6,  rue  Adolphe- Yvon.  —  Paris. 
Vigoureux   (Louis),   Prof.   d'Économ.  polit,  à    l'Éc.  spéc.  d'Archit.,   5.   rue  Laffitte. 

—  Paris. 

Dr  Viguier  (C),  Doct.  es  se.  Prof,  à  l'Éc.  prép.  à  FEns.  sup.  des  Se,  2,  boulevard  de  la 

République.  —  Alger.  —  R 
Villain  (M™e),  5,  rue  Médicis.  —  Paris. 
Dr  Villar  (Francis),    Agi-,   à  la  Fac.    de  Méd.,  Chirurg.  des  Hop.,  9,  rue   Castillon. 

—  Bordeaux  (Gironde). 

Villard  (Pierre),  Doct.  en  droit,  29,  quai  Tilsitt.  —  Lyon  (Rhône).  —  R 

Villaret,  13,  rue  Madeleine.  —  Nîmes  (Gard). 

Ville  (Alphonse),  Député  de  l'Allier,  Maire,  rue  d'Allier.  —  Moulins  (Allier). 

Ville  (M^ue  yp  Georges),  30,  cours  La  Reine.  —  Paris. 

Ville  d'Ernée  (Mayenne).  —  F 

Ville  de  Marseille  (Bouches-du-Rhône). —  F 

Ville  de  Reims    Marne).  —  F 

Ville  de  Remiremont  (Vosges). 

Ville  de  Rouen  (Seine-Inférieure).  —  F 

Villeréal-Lassaigne  (Paul),  Notaire.  — Fumel  (Lot-et-Garonne). 

Villiers  du  Terrage  île  Vicomte  de),  30,  rue  Barbet-de-Jouy.  —  Paris.  —  R 

Vincens  (Charles),    Dir.   de   YAcad.   des   Se.,  Lettres   et  Arts,   9,  rue  de  l'Arsenal. 

—  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  — 

D''  Vincent,  Chirurg.  de  l'Hôp.  civ.,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.,  13,  rue  d'Isly.  —  Alger. 

Vincent  (Auguste).  Nég.,  Armât.,  14,  quai  Louis  XVIII.  —  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Vincent  (Marcel),  Avocat,  16 6is,  rue  d'Autriche.  —  Tunis. 

Vinchon  (A.),  Filat.,  40,  rue  Deregnaucourt.  —  Roubaix  (Nord;. 

Dr  Vinerta.  —  Oran  (Algérie). 

Violle  (Jules),  Mem.  de  l'Inst.,  Maître  de  conf.  à  l'Éc.  norm.  sup..  Prof,  au  Conserv. 
nat.  des  Arts  et  Met.,  89,  boulevard  Saint-Michel.  —  Paris.  —  R 

Dr  Viron  (Lucien),  Pharm.  de  la  Salpêtrière,  Rédac.  en  chef  de  i' L'union  P/iarm.,  47,  bou- 
levard de  THopital.  —  Paris. 


POUR   L  AVANCEMENT    DES    SCIENCES  CXVIl 

Dr  Vitrac  (Junior),   Chef  de  Clin,  chirurg.   à  la   Fac.   de  Méd.,  16,  rue  du  Temple. 

—  Bordeaux  (Gironde).  —  R 

Vivenot  (Henry),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  70,  boulevard  Saint-Michel. 

—  Paris. 

Vivien  (Armand),  Ing.-Chim.,  Expert  près  des  Trib.,  18,  rue  de  Baudreuil.  —  Saint- 
Quentin  (Aisne). 

Vizern  (Marias),  Pharra.  de  l'"  cl.,  54,  rue  Vacon.  —  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Vlasto  (Ernest),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  44,  rue  des  Écoles.  —  Paris. 

Vogley  (Charles),  Consul  de  Belgique.  —  Oran  (Algérie). 

Vogt  (Georges),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Chef  des  Trav.  chim.  à  la  Manufac.  nat.  de  por- 
celaines. —  Sèvres  (Seine-et-Oise). 

Voisin  (Honoré),  Dir.  des  Mines  de  Roche-la-MoIière  et  Firminy,  anc.  Élève  de  l'Éc. 
Polytech.  —  Firminy  (Loire). 

Voisin-Bey  (Philippe),  Insp.  gén.  des  P.  et  Ch.  en  retraite,  3,  rue  Scribe.  —  Paris. 

Vourloud  (Gustave),  Ing.  civ.,  Indust.  —  OuUins  (Rhône). 

Vrana  (Constantin),  Lie.  es  se,  48,  caléa  Dorobantilor.  —  Bucarest  (Roumanie). 

Vuibert  (Henry),  Publiciste,  26,  rue  des  Écoles.  —  Paris. 

Vuigner  (Henri),  Ing.  civ.  des  Mines,  anc.   Élève  de  l'Éc.  Polytech.,  46,  rue  de  Lille. 

—  Paris. 

Vuillemin  (Emile),  Admiij.,  anc.  Dir.  de  la  Comp.  des  Mines  d'Aniche,  3,  rue  Victor- 
Hugo.  —  Douai  (Nord). 

Vuillemin  (Georges),  Ing.  civ.  des  Mines,  6,  avenue  de  Saint-Germain.  — Saint-Ger- 
main en  Laye  (Seine-et-Oise.) 

Vuillemin  (Paul),  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Nancy,  16,  rue  d' Arma nce.  — Malzéville 
(Meurthe-et-Moselle). 

Vulpian  (André),  Lie.  es  se.  nat.,  51,  avenue  Montaigne.  —  Paris. 

Walbaum  (Edouard),  Manufac,  20,  boulevard  Lundy.  —  Reims  (Marne). 

Wallon  (Etienne),  Prof,  au  Lycée  Janson-de-Sailly,  65,  rue  de  Prony.  —  Paris. 

D""  Walther  (Charles),  21,  boulevard  Haussmann.  —  Paris. 

Warcy  (Gabriel  de),  38,  rue  Saint-André.  —  Reims  (Marne).  —  R 

Warée  (Adrien),  Fabric.  de  dentelles,  19,  rue  de  Cléry.  —  Paris. 

Warnier  et  David,  Nég. ,  3,  rue  de  Cernay.  —  Reims  (Marne).  —  R 

Weber  (Emile),  Mem.  de  l'Acad.  de  Méd.,  Vétér., 64, boulevard  de  Strasbourg.  —  Paris. 

Dr  Wecker  (Louis  de),  55,  rue  du  Cherche-Midi.  —  Paris. 

Weiller  (Lazare),  Ing. -Manufac.  —  Angoulême  (Charente),  et  36,  rue  de  la  Bienfaisance. 

—  Paris. 

D'  Weisgerber  (Charles,  Henri),  62,  rue  de  Prony.  —  Paris. 
Weiss  (Albert),  Fabric,  36,  rue  du  Tunnel.  —  Lyon  (Rhône). 
Dr  Weiss  (Georges),  Ing.  des  P.  et  Ch.,  Agr.  à  la  Fac  de  Méd.,  20,  avenue  Jules- 

Janin.  —  Paris.  —  R 
*Wenz  (Emile),  Nég.,  50,  boulevard  Lundy.  —  Reims  (Marne). 
Wéry  (Éthon),  Dir.  des  Mines  de  la  Chazotte.  —  La  Talaudière  (Loire). 
West  (Emile),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  Chef  du  Lab.  d'essais  à  la  Comp.  des  Chem.  de 

fer  de  rOuest,  29,  rue  Jacques- Dulud.  —  Neuilly-sur-Seine  (Seine). 
Wickersheimer  (Emile),  Ing.  en  chef  des  Mines,  anc.  Député,  11,  chaussée  de  la  Muette. 

—  Paris. 

D"^  Wickham  (Georges),  Adj.  au  Maire  du  11°  arrond.,  78,  boulevard  Maillot.—  Neuilly- 

sur-Seine  (Seine). 
D'  Wickham  (Henri),  16,  rue  de  la  Banque.  —  Paris. 

Wilhélem  (Georges),  Lie  en  droit.  Notaire,  24,  rue  des  Minimes.  —  Compiègne  (Oise). 
Willm,  Prof,  de  chim.  gén.  appliq.  à  la  Fac.  des  Se,  (Institut  de  Chimie)  rue  Barthé- 

lemy-Delespaul.  —  Lille  (Nord).  —  R 
Winter  (David),  Nég.,  64,  rue  Tiquetonne.  —  Paris. 

*Witz  (Albert),  IPhotog.,  31,  rue  .Teanne-d'Arc.  —  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Witz  (Joseph),  Nèg.  —  Épinal  (Vosges). 
Wolf  (Charles),  Mem.  de  l'inst.,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se,  Astron.  hon.  à  l'Observ.  nat., 

1,  rue  des  Feuillantines.  —  Paris. 
Worms  de  Romilly,  anc.  Présid.  de  la  Soc.  française  de  Phys.,  27,  avenue  Montaigne. 

--  Paris.  —  F 
Wouters  (Louis),  Homme  de  Lettres,  anc.  Chef  de  Cabinet  de  Préfet,  80,  rue  du  Rocher. 

—  Paris.  —  R 

Wyrouboff  (Grégoire),  Doct.  es  se,  20,  rue  Lacépède .  —  Paris. 


CXVIII         ASSOCIATION   FRANÇAISE   POUR   L  AVANCEMENT  DES   SCIENCES 

'Xambeu  (François),  Prof,  de  l'Univ,  en  retraite,  12,  rue  du  Hâ.  —  Saintes  (Charente- 
Inférieure).  —  R 

Yacht-Club  de  France,  6,  place  de  l'Opéra.  —  Paris.  —  R. 

Yver  (Paul),  Manufac,  anc.  Élève  de  TÉc.  Polytecli.  —  Briare  (Loiret).  —  F 

Yvernés  (Emile),  Chef  de  Divis.  hon.  au  Min.  de  la  Justice,  Sec.  gén.  de  la  Soc.  de 
Statisque  de  Paris,  21,  rue  de  La  Tour.  —  Paris. 

Yvert  (M™e  Gustave),  15,  rue  Gargoulleau.  —  La  Rochelle  (Charente-Inférieure). 

Yvert  (Gustave),  Avoué,  15,  rue  Gargoulleau.  —La  Rochelle  (Charente-Inférieure). 

D""  Yvon  (Edouard).  —  Cinq-Mars-la-Pile  (Indre-et-Loire). 

Dr  Yvonneau,  14,  rue  de  la  Butte.  —  Blois  (Loir-et-Cher). 

Zaborowski,  Publiciste,  Archiv.  de  la  Soc.  d'Anlhrop.  de  Paris,  2,  avenue  de  Paris. 

—  Thiais  (Seine). 

Dr  Zaëpffel  (Emile,  Léon),  Méd.  princ,  de  l'Armée  en  retraite,  4,  rue  Porte-Poterne. 

—  Vannes  (Morbihan). 

Zeiller  (René),  Ing.  en  chef  des  Mines,  8,  rue  du  Vieux-Colombier.  —  Paris.  —  R 
Zenger  (Charles,    V.),  Mem.  de  l'Acad.  des  Se.   de  l'Empereur  François-Joseph  1er, 
Prof,  de  Phys.  et  d'Astro.  phys.  à  l'Ec.    Polytech.    slave,    7/III,    Palais    Lobkovic. 

—  Prague  (Autriche-Hongrie). 

Ziegler  (Henri),  Ing.  civ.,  14,  avenue  Raphaël.  —  Paris. 

Ziffer  (Emmanuel,  A.),  Ing.  civ.,  Présid.  des C/iem.  de  fer  Lemberg-Czernowits-Jassy, 

9,  Giselastrasse.  —  Vienne  (Autriche). 
"Zindel  (Edouard),  Ing.  à  la  Soudière  de  la  Comp.  de  Saint-Gobain.  —  Chauny  (Aisne). 
Zivy  (Paul),  Ing.  des  Arts  et  Man.,  19,  rue  Desbordes- Valmores.  —  Paris.  —  R 
Zorn  (Louis),  anc.  Dir.  de  V Express.  —  Mulhouse  (Alsace-Lorraine). 
Zuber  (Ernest),  Manufac,  île  Napoléon.  —  Rixheim  (Alsace-Lorraine). 
Zûrcher  (Philippe),  Ing.  en  chef  des  P.  et  Ch.,  12,  allées  des  Fontainiers.   —  Digne 
(Basses-Alpes). 


ASSOCIATION  FRANÇAISE 


POUR 


L'AVANCEMKNT     DES     SCIENCES 

Fusionnée  avec 

L'ASSOCIATION    SCIENTIFIQUE    DE    FRANCE 

(Fondée  par  Le  Verrier  en  186'i) 


CONFERENCES  DE  PARIS 

1898 


JE.  E.  David  LEYAT 

Ingénieur  civil  des  Mines,  ancien  Élève  de  l'École  Polytechnique. 


PLACERS    AURIFÈRES    DE    L'ANCIEN     ET    DU    NOUVEAU     MONDE.    -    LA    V!E   SUR    LES 
PLACERS     EN     CALIFORNIE,     EN     SIBÉRIE,     SOUS     LES     TROPIQUES 


—     13  janvier    — 

Les  alluvions  dans  lesquelles  se  trouve  le  précieux  métal  peuvent  se  diviser 
en  alluvions  anciennes  et  en  alluvions  récentes. 

Les  alluvions  anciennes,  par  suite  de  changements  dans  l'orographie  du 
pays,  se  trouvent  souvent  à  flancs  de  coteau.  Elles  sont,  en  général,  de  l'époque 
tertiaire. 

Les  alluvions  dites  récentes  bien  quelles  comptent  déjà  des  milliers  d'années, 
se  trouvent  au  fond  des  vallées  actuelles.  Elles  sont  de  l'époque  quaternaire, 
ainsi  que  le  démontrent  les  résidus  végétaux  et  surtout  animaux  qu'on  y  ren- 
contre. Les  ossements  et  les  grosses  molaires  des  pachydermes  de  cette  époque 
(Elephas  primigeniusj,  se  rencontrent  assez  fréquemment  dans  les  appareils 
de  lavage  des  sables.  Les  alluvions  quaternaires  sont  constituées  par  d'anciens 
lits  de  rivières,  d'époque  quaternaire,  recouverts  par  des  alluvions  plus  récentes 
et  par  de  la  tourbe. 


2  CONFÉRENCES 

Le  lavage  des  sables  alluvionnaires  contenant  de  l'or  qui  composent  les  gise- 
ments connus  sous  le  nom  générique  de  placers  constitue  la  première  phase  de 
l'exploitation  de  l'or  dans  les  contrées  favorisées  par  la  présence  du  métal 
précieux. 

Les  mots  «  placer  »  (plaisir,  en  espagnol)  et  le  mot  russe  «  pryiski  «  (trouvaille) 
désignent  les  placers.  «  Trouvaille  agréable  »,  eL  c'est  en  effet  une  heureuse 
découverte  que  celle  de  ce  vil  métal  qui,  transformé  en  louis,  fait  pour  beau- 
coup le  bonheur  et  pour  quelques-uns  aussi  le  malheur  de  la  vie. 

Grâce  à  la  facilité  avec  laquelle  l'or,  dont  le  poids  spécifique  est  considérable, 
se  sépare  des  stériles  qui  l'accompagnent,  on  peut  opérer  le  lavage  avec  les 
instruments  maniés  à  la  main  dont  vous  voyez  devant  moi  deux  échantillons 
qui  me  servent  personnellement  et  qu'on  appelle  bâtées.  Lorsqu'on  a  extrait 
une  certaine  quantité  de  l'alluvion  qu'on  suppose  être  aurifère,  on  en  remplit 
la  bâtée  et  on  lave  au  bord  de  la  rivièi-e  en  donnant  à  la  bâtée  un  mouve- 
ment spécial  de  rotation  et  d'inclinaison.  L'eau  entraîne  toutes  les  matières 
légères  et  l'or,  en  raison  de  son  poids ,  tombe  et  reste  au  fond  de  la  butée.  Le 
mineur  expérimenté  se  rend  compte  à  première  vue  du  degré  de  richesse,  de 
la  teneur  de  l'alluvion  ainsi  extraite  et  voit  si  l'on  peut  ou  non  l'exploiter  avec 
profit.  C'est  un  procédé  primitif,  mais  très  exact. 

Le  procédé  de  lavage  en  grand  est  celui  qui  consiste  à  faire  usage  du  «  sluice  », 
sorte  de  conduit  en  bois,  pavé  de  «  riffles  »  en  fer,  en  bois  ou  en  pierre,  dont 
la  longueur  varie  de  quelques  mètres  à  plusieurs  centaines  de  mètres,  suivant 
la  perfection  du  lavage  et  la  topographie  des  lieux. 

En  outre  du  procédé  de  lavage  .soit  par  bâtées,  soit  au  moyen  de  sluices,  on 
emploie  le  mercure  pour  amalgamer  l'or  fin  que  l'on  ne  pourrait  retenir  autre- 
ment. L'or  n'est  pas  seulement  dissous  par  le  mercure,  il  plonge  dans  celui-ci 
en  raison  de  son  poids  spécifique  plus  grand,  tandis  que  les  graviers  et  les 
pierres  qui  le  contenaient  restent  et  flottent  à  la  surface  du  mercure. 

En  Californie  les  alluvions  aurifères  se  trouvent  à  flancs  de  coteaux,  en 
Sibérie,  au  contraire,  les  placers  se  trouvent  dans  le  fond  des  vallées  actuelles, 
au-dessous  du  niveau  des  rivières  existantes.  Mais  le  terrain  est  tellement 
recouvert  de  «  toundra  »  que  Ton  ne  peut  avoir,  par  l'aspect  de  la  surface, 
aucune  indication  sur  les  chances  d'enrichissement  du  sol.  Pour  s'assurer  de  la 
présence  de  l'or  on  est  donc  obligé  de  creuser  une  série  de  puits  dont  il  sera 
parlé  en  donnant  quelques  explications  sur  la  façon  dont  se  font  les  recherches. 

Comme  les  placers  n'ont  qu'une  étendue  et  par  conséquent  une  durée  limitée, 
d'une  dizaine  d'années  environ,  il  faut  organiser  des  recherches  pour  la  décou- 
verte des  placers  nouveaux  que  l'on  exploitera  quand  les  autres  seront  épuisés. 
Ces  recherches  se  font  de  dilférentes  façons,  suivant  les  latitudes.  En  Sibérie, 
les  travaux  de  recherches  s'exécutent  quand  les  rivières  commencent  à  geler. 
On  exécute,  dans  la  vallée  oîi  se  font  ces  travaux,  une  série  de  puits  nommés 
«  chourfs  »  que  l'on  creuse  en  suivant  une  ligne  perpendiculaire  à  la  direction 
générale  du  cours  d'eau.  Mais  ces  expéditions  de  recherches  présentent  de 
grandes  difficultés,  l'exécution  en  est  pleine  de  dangers  de  toutes  sortes,  elles 
s'exécutent  sous  un  climat  fort  dur,  et  pour  être  menées  à  bien,  doivent  être 
préparées  longtemps  à  l'avance. 

Une  fois  un  placer  payant  découvert  et  concédé,  il  s'agit  de  le  mettre  en 
exploitation.  Four  cela,  il  faut  construire  des  baraquements  pour  les  ouvriers, 
des  magasins  pour  y  accumuler  des  vivres.  Les  moyens  de  transport  dont  on 
dispose  à  cet  effet  sont  en  général  peu  variés  et  quelquefois  des  plus  primitifs. 


E. -DAVID  LEVAT.  —  PLACEES  AURIFERES  DE  L  ANCIEN  ET  DU  NOUVEAU  MONDE      ô 

En  Guyane,  par  exemple,  les  transports  se  font  à  dos  dhommes  et  en  pirogues. 
Dans  ces  frêles  embarcations  on  entasse  marchandises  et  vivres,  et  on  court  le 
risque  de  chavirer  à  chaque  instant.  Quelquefois  on  est  obligé  de  débarquer 
par  suite  de  l'impossibilité  oii  on  est  de  franchir  un  rapide.  On  porte,  par 
terre,  les  marchandises  en  amont  du  saut,  et  on  se  rembarque  aussitôt  que  cela 
peut  se  faire  pour  recommencer  au  besoin  un  peu  plus  loin  la  même  opération. 
En  Sibérie,  l'absence  totale  de  routes  rend  les  transports  extrêmement  difli- 
ciles  et  pénibles.  On  nomme  route,  en  Sibérie,  une  piste  obtenue  en  coupant 
les  arbres  au  ras  du  sol,  en  enlevant  la  tourbe  de  manière  à  atteindre  le  sol 
véritable  enfin  en  posant  sur  les  marécages  une  série  de  rondins  jointifs 
■disposés  perpendiculairement  à  l'axe  du  chemin,  et  reliés  par  deux  traverses 
longitudinales.  Le  passage  au  trot  en  «  tarentasse  »  instrument  de  supplice 
monté  sur  quatre  roues,  sur  ces  demi-cylindres  ininterrompus  est  une  véritable 
■torture. 

Les  chevaux  sont  souvent  remplacés  par  des  rennes  ou  des  chameaux. 
Dans  les  contrées  complètement  dépourvues  de  chemins,  on  ne  peut  employer 
pour  les  transports  que  des  rennes  qui  sont  excessivement  utiles  dans  ce  cas. 
ils  sont  exclusivement  menés  par  des  autochtones  qui  connaissent  parfaitement 
les  soins  à  leur  donner.  De  plus,  les  Européens  effraient  beaucoup  les  rennes  y 

qui  trouvent  notre  odeur  fort  désagréable. 

Les  chameaux  dont  on  se  sert  également  en  Sibérie  pour  les  transports  sur 
les  placei's  et  qu'il  semble,  à  première  vue,  étrange  de  trouver  dans  ce  pays  de 
gJace,  sont  amenés  de  Mongolie  par  troupeaux  pour  faire  sur  les  mines  les 
transports  à  forfait.  Ils  rendent  aussi  de  très  grands  services. 

Tels  sont,  avec  les  bateaux  à  vapeur  que  l'on  rencontre  sur  certains  fleuves 
les  moyens  de  transport  primitifs  dont  on  dispose  en  Sibérie.  Ils  disparaîtront, 
au  moins  en  partie  quand  la  construction  de  la  ligne  du  Trans-Sibérien  sera 
achevée,  c'est-à-dire  à  très  brève  échéance. 

L'exploitation  d"un  placer  sibérien  comprend  les  opérations  suivantes  : 
Lenlèvement  à  la  pioche  et  à  la  pelle  de  la  couche  superficielle  ; 
L'enlèvement  par   tailles   minces,  à  la   pioche   et  à  la  pelle,   de  l'ail uvion 
■aurifère  et  transport  par  charrettes  au  lavoir  ; 

Reprise  des  sables  lavés  au  pied  du  lavoir  après  séparation  de  l'or,  et  trans- 
port par  charrettes  au  tas  de  stérile. 

En  Sibérie,  tous  ces  terrassements  s'effectuent  au  moyen  de  petites  charrettes 
€n  bois  attelées  d'un  cheval  appelées  «  tarataïkas».  Dans  certaines  exploitations 
plus  avancées  on  a  remplacé  l'emploi  des  charrettes  à  chevaux  par  celui  de 
petits  Avagonets  genre  Decau ville,  qui  sont  entraînés  par  un  câble  sans  fin 
ou  guide-rope,  le  long  d'un  plan  incliné  au  haut  duquel  ils  mettent  en  tas  les 
résidus  sortant  du  lavoir. 

Les  lavoirs  sont  protégés  par  de  forts  barreaux  pour  empêcher,  autant  que 
possible,  le  vol  de  l'or.  Mais,  malgré  toutes  les  précautions  prises,  il  est  impos- 
sible de  l'empêcher  de  façon  complète.  On  ne  peut  que  diminuer  la  quantité 
d'or  volé,  qui  est  encore  considérable.  On  comprend  par  exemple  combien  il  est 
facile  à  l'homme  préposé  au  sluice  d'y  saisir  une  pépite  au  passage  et  de  l'avaler. 
Les  Américains,  eux,  emploient  beaucoup  la  méthode  hydrauUque  pour 
l'abatage  et  le  lavage  de  leurs  alluvions  en  Californie. 

Ils  construisent  de  grands  barrages  pour  retenir  l'eau  dont  ils  ont  besoin  et 
l'amènent  à  proximité  des  placers  au  moyen  de  travaux  d'art  d'une  hardiesse 
souvent  merveilleuse  et  qui  ont  parfois  une  très  grande  importance.  L'eau  est 


4  CONFÉRENCES 

amenée  sous  une  pression  considérable,  et  projetée  avec  des  lances  qui  ont 
jusqu'à  30  centimètres  de  diamètre,  appelées  géants,  contre  la  paroi  à  désa- 
gréger. Sous  ces  masses  d'eau  lancées  de  plusieurs  points  à  la  fois,  en  feux 
croisés,  des  blocs  énormes  d'alluvions  se  détachent.  Le  terrain  s'émiette,  se 
désagrège  et  les  matières  sont  entraînées  par  le  courant  dans  des  conduits 
creusés  à  môme  dans  le  rocher  où  l'on  recueille  l'or  à  la  fin  de  l'opération. 

Lorsque  l'alluvion  à  exploiter  se  trouve  au  contraire  au  fond  des  rivières,  on 
a  recours  pour  ce  genre  d'exploitation  à  des  appareils  flottants  appelés  dragues. 
Ces  dragues  sont  munies  d'une  série  d'augets  actionnés  par  une  chaîne  sans 
fin  qui  remontent  l'alluvion  aurifère  et  la  déchargent  automatiquement  dans 
les  appareils  de  lavage  où  l'or  est  séparé  du  stérile.  Ce  dernier  est  ensuite 
repris  et  rejeté  derrière  la  drague  en  tas.  On  peut  avec  de  tels  appareils,  dont 
la  conduite  exige  la  présence  d'un  petit  nombre  d'hommes,  traiter  un  très 
grand  nombre  de  mètres  cubes  de  terrain. 

Leur  emploi  déjà  courant  en  Amérique  et  en  Nouvelle-Zélande  tend  à  se 
généraliser  de  plus  en  plus,  dans  tous  les  pays  où  on  a  constaté  la  présence  de 
l'or.  On  sent  partout  la  nécessité  qu'il  y  a  à  substituer  à  la  jiiain-i'œuvre  des 
appareils  mécaniques. 

La  Guyane  française  présente  à  ce  dernier  point  de  vue  un  avenir  des  plus 
brillants.  Une  circonstance  locale,  des  plus  favorables  à  la  réussite  des  dragages 
dans  cette  colonie,  tient  à  ce  fait  que  le  fond  des  placers  est  formé  d'une 
couche  glaiseuse,  blanchâtre,  tout  à  fait  tendre.  11  s'ensuit  que  le  dragage  des 
parties  inférieures  de  la  couche  aurifère,  qui  sont  les  plus  riches,  peut  s'effec- 
tuer sans  courir  le  risque  de  provoquer  les  ruptures  des  godets  ou  de  la  chaîne, 
accident  à  redouter  sur  les  «  beil  rocks  »  rocheux. 


M.  le  D-  BÉEILLON 

Inspecteur  des  Asiles   d'aliénés,  Directeur  do   la  Revue  de  l' hypnotisme. 
Secrétaire  général  de  la  Société  d'hypnologie  et  de  psychologie. 


L'HYPNOTISME   ET  LA  SUGGESTION 


—  20  janvier 


HISTORIQUE 


Gomme  toutes  les  sciences,  avant  dentrer  dans  la  voie  scientifique,  l'hypno- 
tisme a  traversé  une  période  d'empirisme.  Si  la  chimie  et  l'astronomie  ont  eu 
comme  devancières  l'alchimie  et  l'astrologie,  l'hypnotisme  a  eu  comme  précurseur 
le  magnétisme  animal.  Il  est  toujours  plus  difficile  de  déraciner  une  erreur  que 
de  propager  une  vérité,  aussi  les  premiers  hommes  qui  se  sont  occupés  scienlili- 
quement  de  l'hypnotisme  ont-ils  perdu  un  temps  précieux  à  débarrasser  les 
esprits  de  l'hypothèse  nébuleuse  du  fluide  magnétique.  Braid,  en  apportant  dans 


D""   BÉRILLON.    —   l'hYPNOTISME    ET    LA    SUGGESTION  5 

ses  recherches  un  contrôle  expérimental  rigoureux  et  en  donnant  à  l'hypno- 
tisme le  nom  qu'il  a  conservé,  a  introduit  délinitivement  ces  études  dans  le 
domaine  scientifique. 

Ce  fut  le  13  novembre  1841  que  James  Braid,  médecin  de  Manchester,  eut 
pour  la  première  fois  l'occasion  d'assister  à  une  séance  donnée  par  un  magné- 
tiseur suisse,  La  Fontaine  (de  Genève).  A  ce  moment,  il  était  franchement  scep- 
tique et  considérait  les  phénomènes  provoqués  comme  le  résultat  d'une  conni- 
vence secrète  ou  comme  une  illusion.  Son  but,  en  suivant  les  expériences,  était 
de  découvrir  la  supercherie  par  laquelle  l'opérateur  devait,  à  son  avis,  en  imposer 
au  public.  A  son  grand  étonnement,  il  constate  que  certains  phénomènes  en 
apparence  invraisemblables,  existaient  réellement  et  il  prend  la  résolution  de  les 
étudier  scientifiquement. 

Bientôt,  en  présence  du  capitaine  Brovvn  et  de  plusieurs  amis,  Braid  entre- 
prend des  expériences  dans  le  but  de  démontrer  que  la  fixation  d'un  objet 
brillant  suffit  pour  déterminer  la  production  du  phénomène  du  magnétisme 
animal. 

Pour  leur  prouver  la  réalité  de  sa  théorie,  il  prie  un  des  assistants,  M.  Walker, 
de  fixer  son  regard  sur  le  col  d'une  bouteille  de  vin,  maintenue  assez  élevée  au- 
dessus  de  lui  pour  provoquer  une  fatigue  considérable  des  yeux  et  des  pau- 
pières. Au  bout  de  trois  minutes,  les  paupières  du  sujet  se  ferment,  il  tombe 
dans  un  profond  sommeil. 

Il  propose  ensuite  à  madame  Braid  de  se  soumettre  à  la  mênie  expérience. 
Elle  y  consent  très  volontiers,  assurant  à  ceux  qui  l'entouraient  qu'elle  ne  serait 
pas  aussi  facile  à  influencer  que  le  sujet  précédent.  Braid  la  prie  de  tenir  son 
regard  fixé  sur  l'ornement  d'un  sucrier  en  porcelaine.  En  deux  minutes,  les 
traits  de  madame  Braid  avaient  changé  d'expression,  ses  paupières  se  fermaient 
convulsivement  et  elle  tombait  à  la  renverse. 

La  même  expérience,  tentée  sur  un  domestique  qui  ne  connaissait  rien  du 
mesmérisme  et  qui  ne  se  doutait  pas  de  ce  que  l'on  attendait  de  lui,  donne  le 
même  résultat.  Deux  minutes  après  il  est  plongé  dans  un  sommeil  profond. 

Braid  en  conclut  justement  qu'il  n'y  a  aucune  raison  pour  admettre  que  les 
phénomènes  du  magnétisme  soient  la  conséquence  d'une  action  personnelle  de 
l'opérateur  sur  l'opéré,  et  que  l'état  dans  lequel  se  trouvent  les  prétendus  ma- 
gnétisés n'est  qu'un  état  psychique  indépendant  de  tout  lluide  magnétique  ou  de 
.toute  force  mystérieuse  émanant  de  l'expérimentateur. 

C'est  alors  que  se  place  dans  la  vie  de  Braid  un  incident  qui  eût  certaine- 
ment découragé  tout  autre  esprit  moins  déterminé  que  le  sien.  La  section  de 
médecine  de  l'Association  britannique  pour  l'avancement  des  sciences  refuse  de 
mettre  à  son  ordre  du  jour  une  communication  de  lui  ayant  pour  titre  :  Essai 
pratique  sur  l'action  curative  de  l'hypnotisme.  Braid,  justement  blessé  dans  son 
amour-propre  scientifique  en  appelle  au  jugement  de  ses  pairs.  A  cet  etïet,  il 
organise  une  conférence  gratuite  à  laquelle  il  convie  tous  les  membres  de  l'As- 
sociation . 

La  nouveauté  du  sujet  attire  un  public  d'élite,  à  tel  point  que,  faisant  allusion 
à  la  composition  de  l'auditoire,  le  Président  prie  les  «  reporters  »  de  vouloir  bien 
noter  qu'on  n'avait  jamais  vu  à  Manchester  «  une  assemblée  mieux  choisie  ni 
plus  respectable  ».  A  la  fin  de  la  séance,  on  remercie  Braid  par  un  vote  d'avoir 
donné  aux  membres  de  l'Association  britannique  le  spectacle  d'expériences  qui, 
.selon  un  témoignage  unanime,  avaient  «  éminemment  réussi  ». 

Peu  de  temps  après,  Braid  publie  son  livre  fameux  sous  le  titre  suivant  : 


6  CONFÉRENCES 

Neurypnologie,  ou  traité  du  sommeil  nerveux,  considéré  dans  ses  rapports  avec  le 
magnétisme  animal  et  relatant  de  nombretix  succès  dans  ses  applications  au  trai- 
tement des  maladies.  Dans  cet  ouvrage,  il  définissait  l'hypnotisnne  :  «  Un  état  ner- 
veux déterminé  par  des  manœuvres  artificielles  ».  Il  y  condamnait  dans  les 
termes  les  plus  énergiques  l'emploi  de  ce  moyen  par  des  personnes  étrangères  à 
la  médecine. 

Après  s'être  efforcé  de  propager  en  Angleterre,  avec  une  ardeur  infatigable, 
dans  un  grand  nombre  de  séances  expérimentales,  ses  découvertes  sur  l'hypno- 
tisme, il  succomba  subitement  à  l'âge  de  65  ans  le  25  mars  1860,  frappé  d'apo- 
plexie. Trois  jours  auparavant,  désireux  d'exprimer  à  M.  le  D''  Azam,  professeur 
à  l'École  de  médecine  de  Bordeaux,  toute  sa  reconnaissance  pour  l'empresse- 
ment avec  lequel  cet  éminent  observateur  avait  préconisé  les  résultats  obtenus 
par  sa  méthode,  il  lui  envoyait  une  copie  de  son  dernier  manuscrit,  avec  la 
dédicace  suivante  :  «  Offert  à  M,  Azam  comme  une  marque  d'estime  et  de  respect, 
par  James  Braid,  chirurgien,  Manchester,  le  22  mars  1860  ». 

Ayant  pour  ainsi  dire  reçu  l'investiture  du  créateur  de  l'hypnotisme,  le  doc- 
teur Azam  publia  dans  les  Archives  générales  de  médecine  une  note  sur  le  som- 
meil nerveux  ou  hypnotisme  dont  il  donnait  la  définition  suivante  ;  «  riujpnotisme 
est  un  moyen  particulier  de  provoquer  un  sommeil  nerveux,  un  somnambulisme 
artificiel,  accompagné  d'anesihésie,  d'hyperesthésie,  de  catalepsie  et  de  quelques 
autres  phénomènes  portait  sur  le  sens  musculaire  et  ^intelligence  ». 

En  terminant  son  article,  il  exprimait  l'opinion  qu'on  finirait  par  trouver  un 
jour  un  moyen  commode  et  facile  d'agir  sur  tous  les  hommes,  et,  à  volonté,  sur 
l'intelligence  comme  sur  les  sens.  «  Il  me  semble,  ajoutait-il,  que  l'étude  de 
l'hypnotisme  y  conduira  ».  C'est  également  à  la  même  époque  que  Durand  de 
Gros  lit  en  France  le  premier  enseignement  public  sur  l'hypnotisme.  Ses  remar- 
quables leçons  furent  publiées  sous  le  titre  de  Cours  de  Braidisme  ou  hypnotisme 
nerveux . 

Bien  qu'il  eût  été  présenté  au  public  scientifique  sous  des  auspices  aussi  re- 
commandables  et  malgré  l'intérêt  que  présentait  son  étude,  l'hypnotisme  devait 
rester  encore  longtemps  dans  la  période  latente  des  faits  observés  isolément.  De 
temps  en  temps,  par  la  vieille  «  Gazette  des  hôpitaux  »,  toujours  fidèle  à  ses 
traditions  libérales,  le  public  médical  était  tenu  au  courant  de  la  réalisation  d'un 
fait  d'hypnotisme.  Tantôt  il  s'agissait  d'une  opération  chirurgicale  effectuée  sans 
douleur  dans  l'état  d'hypnose,  tantôt  c'était  le  récit  <run  cas  de  dédoublement 
de  personnalité.  Un  peu  plus  tard  le  monde  médical  apprenait  par  le  même 
journal,  non  sans  éprouver  quelque  étonnement,  que  Burq,  l'inventeur  de  la 
métallothérapie,  guérissait  les  anesthésies  et  les  contractures  des  hystériques, 
par  l'application  de  plaques  métalliques. 

Dans  les  Archives  générales  de  médecine,  Lasègue.  Azam,  Mesnet  initiaient  les 
médecins  à  la  connaissance  des  faits  de  somnambulisme  et  de  catalepsie,  Charles 
Richet  traitait  le  même  sujet  dans  un  courageux  travail  publié  par  le  Journal 
de  l'Anatomie  de  Robin, 

A  la  suite  de  quelques  communications  sur  le  magnétisme  animal  et  sur  le 
somnambulisme  lucide,  dont  le  contrôle  scientifique  était  trèsdilïicile,  pour  ne  pas 
dire  impossible.  l'Académie  de  médecine  avait  fermé  volontairement  les  portes 
à  toutes  les  études  qui  se  rapportaient  de  près  ou  de  loin  à  ces  questions.  Mais 
bientôt,  par  ses  patientes  investigations  sur  le  somnambulisme  naturel  et  arti- 
ficiel, par  la  prudence  de  ses  déductions,  par  l'éloquence  de  ses  communications, 
un  savant  médecin  de  l'hôpital  Saint-Antoine,  Mesnet,  regagnait  la  confiance  de 


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l'Académie.  Non  seulement  11  dompta  les  préjugés  injustifiés,  mais  il  se  fit 
écouter  et  applaudir  par  tous  ses  collègues,  en  leur  apprenant  que,  dans  l'état 
de  somnambulisme,  le  sujet  agit  avec  les  apparences  d'une  liberté  qu'il  n'a  pas. 

Malgré  tous  ces  efforts  individuels,  l'enseignement  ofFiciel  semblait  devoir 
encore  rester  longtemps  fermé  à  l'étude  de  l'hypnotisme,  lorsque  enfin,  entre  en 
scène  la  puissante  personnalité  de  Charcot.  Il  étudie  à  la  Salpêtrière  l'hypno- 
tisme chez  les  grandes  hystériques  et  trouve  dans  ces  malades  un  précieux 
instrument  d'investigation  expérimentale.  Les  recherches  de  la  Salpêtrière, 
conduites  avec  une  méthode  rigoureuse  et  abordant  la  question  par  le  côié  cli- 
nique et  nosographique,  déterminent  vers  les  études  d'hypnotisme  un  mouve- 
ment d'opinion  considérable. 

A  la  même  époque  surgissait,  à  côté  de  l'École  de  la  Salpêtrière,  l'École  de  la 
Pitié  dont  M.  Dumontpallier  était  le  chef. 

L'œuvre  de  M.  Dumontpallier,  en  hypnotisme,  est  des  plus  considérables.  Ses 
expériences  sur  le  transfert,  sur  l'indépendance  fonctionnelle  des  hémispiières 
cérébraux,  sur  l'action  vaso-motrice  de  la  suggestion,  sur  l'hypnotisme  théra- 
peutique, offrent  un  intérêt  capital.  Président  du  Congrès  International  de 
l'hypnotisme  en  1889,  Président  perpétuel  de  la  Société  d'Hypnologie  et  de 
Psychologie,  M.  Dumontpallier  a  su,  par  son  libéralisme  éclairé,  cimenter  l'union 
de  tous  les  chercheurs  et  apaiser  les  querelles  doctrinales  d'écoles  adverses.  Les 
Écoles  de  la  Salpêtrière,  de  la  Pitié  et  de  Nancy,  vivent  aujourd'hui  en  paix 
sous  son  impartiale  présidence. 

Pour  être  complet,  il  faut  rappeler  les  recherches  de  Luys  à  la  Charité  et 
d'Auguste  Voisin  à  la  Salpêtrière. 

Tels  ont  été  les  efforts  des  maîtres  de  l'École  de  Paris  que  l'on  a  souvent  oppo- 
sés à  l'École  de  Nancy  dont  le  chef  incontesté  est  M.  le  D'  Liébeault  et  dont  les 
principaux  représentants  sont  MM.  Bernheim,  Liégeois  et  Beaunis,  pour  ne 
citer  que  les  Français. 


THEORIE    DE   L  HYPNOTISME 

Avant  d'aborder  l'étude  si  saisissante  des  applications  pratiques,  je  ne  puis  me 
dispenser  d'esquisser  à  grands  traits  les  idées  théoriques  qui  servent  de  base  à 
ces  applications. 

Nous  ne  saurions  oublier  qu'à  vouloir  se  passer  de  théorie,  il  y  a  la  prétention 
excessivement  orgueilleuse  de  ne  pas  être  obligé  de  savoir  ce  qu'on  dit  quand 
on  parle  ou  ce  qu'on  fait  quand  on  agit. 

Il  est  hors  de  doute  que,  si  les  études  sur  Ihypnotisme  ont  eu  à  subir  maint 
arrêt  dans  leur  développement,  elles  le  doivent  moins  au  scepticisme  avec  lequel 
beaucoup  d'esprits  accueillent  toutes  les  nouveautés  qu'à  l'enthousiasme  immo- 
déré dont  font  preuve  certains  expérimentateurs. 

En  effet,  l'hypnotisme  n'a  pas  d'ennemi  plus  dangereux  que  l'amour  du  mer- 
veilleux et  la  tendance  innée  qu'ont  tant  d'esprits  à  ranger  dans  le  cadre  des  faits 
scientifiques  un  grand  nombre  de  faits  qui  ne  méritent  pas  cette  qualification. 

En  hypnotisme,  comme  en  toute  autre  branche  des  sciences  biologiques,  il 
faut  bien  se  convaincre  que,  selon  la  parole  d'un  de  nos  maîtres  les  plus  émi- 
nents,  «  il  n'y  a  science  que  là  où  s'est  faite  une  lumière  définitive  qui  illumine 
les  moins  clairvoyants  ». 

Charcot,  par  sa  méthode  rigoureuse,  a  rendu  le  double  service  d'établir  la 


8  CONFÉRENCES 

valeur  des  phénomènes  somaliques  impossibles  à  simuler  et  d'assurer  à  l'hypno- 
tisme droit  de  cité  dans  l'enseignement  ofTiciel. 

Les  principales  règles  de  sa  méthode  ont  été  notées  par  M.  le  D"'  Paul  Kicher, 
dans  ses  Éludes  cliniques  sur  la  grande  hysth-ie,  qui  constituent  un  véritable 
monument  destiné  à  marquer  l'entrée  de  l'hypnotisme  dans  l'enseignement  offi- 
ciel. On  ne  saurait  trop  rappeler  ces  règles  dont  un  expérimentateur  ne  saurait 
s'écarter  sans  courir  le  risque  de  s'égarer  dès  le  début  de  ses  recherches.  Elles 
sont  les  suivantes  :. 

l-^  —  Choisir  comme  matière  de  l'expérimentation  des  sujets  dont  les  condi- 
tions physiologiques  et  pathologiques  parfaitement  connues  soient  les  mrmes; 

2"  —  Soumettre  les  diverses  conditions  expérimentales  à  un  déterminisme 
rigoureux  ; 

30  —  Procéder  du  simple  au  composé,  du  connu  à  l'inconnu; 

40  —  Se  mettre  en  garde  contre  la  simulation,  en  recherchant  partout  et 
toujours,  mais  particulièrement  dans  les  phénomènes  d'ordre  psychique,  le 
signe  physique  facile  à  constater,  et  qui  par  sa  nature  même  devient  un  crité- 
rium certain  et  une  preuve  indiscutable  de  !a  réalité  des  faits  observés  ; 

0°  —  S'attacher  surtout  aux  cas  simples,  c'est-à-dire  dans  lesquels  les 
différents  phénomènes  apparaissent  avec  le  plus  de  netteté  et  plus  isolés  les  uns 
des  autres; 

6°  —  Rechercher,  suivant  la  méthode  des  nosographes,  à  classer  les  divers 
phénomènes  en  séries  naturelles,  de  façon  à  établir  dans  ce  grand  groupe  de 
faits  réunissons  le  nom  d'hypnotisme,  plusieurs  subdivisions. 

Ces  règles  s'appliquaient  aux  formes  si  caractéristiques  de  l'hypnotisme  qu'on 
observe  dans  le  cours  des  manifestations  de  la  grande  hystérie  et  qu'on  a  dési- 
gnées assez  justement  sous  le  nom  de  :  grand  hypnotisme. 

En  effet,  tous  les  auteurs  de  la  Salpêtriôre  étaient  d'accord  pour  prétendre 
que  les  effets  des  excitations  physiques  sont  très  différents  selon  qu'on  les 
applique  à  des  sujets  hystériques  ou  à  des  sujets  normaux.  En  un  mot,  les 
hystériques  seraient  seuls  susceptibles,  selon  eux,  de  tomber  dans  des  états  spé- 
ciaux, nettement  caractérisés  par  des  symptômes  somatiques  particuliers,  et  cela 
par  la  seule  action  de  l'hypnotisme  ou  par  des  excitations  sensorielles  exercées 
dans  cet  état. 

Ainsi,  pour  les  élèves  de  la  Salpêtrière,  la  fixation  prolongée  d'un  objet  brillant, 
la  compression  des  globes  oculaires,  lorsqu'on  soumet  un  sujet  hystéro-épilep- 
tique  à  ces  manœuvres,  auraient  pour  effet  de  plonger  ce  sujet  dans  la  période 
de  l'hypnotisme  désignée  sous  le  nom  de  léthargie.  Cette  période  étant  essentielle- 
ment caractérisée  par  la  résolution  des  membres,  par  de  l'analgésie  complèie 
de  la  peau  et  des  muqueuses,  mais  surtout  par  l'opposition  d'un  phénomène 
somatique  fixe  :  l'hyperexcitabilitc  neuro-musculaire.  Lorsqu'on  excite  mécani- 
quement à  travers  la  peau  les  muscles,  les  tendons  ou  les  nerfs  moteurs  des 
sujets,  on  voit  se  produire  des  contractures  intenses  des  muscles  excites.  Ces 
contractures  seraient  remarquables  par  leur  résistance  aux  tractions,  leur  per- 
manence et  la  facilité  avec  laquelle  elles  cèdent  sous  l'influence  des  mêmes 
excitations  qui  les  ont  produites,  ou  bien  d'excitations  analogues  portant  sur 
les  muscles  antagonistes. 

Au  lieu  de  recourir  aux  excitations  sensorielles  lentes,  si  l'on  emploie  des 
excitations  brusques,  telles  que  le  bruit  inattendu  d'un  coup  de  gong,  l'appari- 
tion soudaine  d'une  lumière  éblouissante,  l'effet  obtenu  serait  l'état  de  cata- 
lepsie. Dans  cette  période,  l'hyperexcitabililé  neuro -musculaire  a  disparu.   Elle 


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a  fait  place  à  une  plasticité  musculaire  très  caractéristique,  grâce  à  laquelle  les 
muscles  peuvent  conserver,  sans  fatigue  apprécialDle,  les  attitudes  variées  dans 
lesquelles  on  les  place. 

Le  fait  d'exercer  une  pression  sur  le  vertex  d'un  sujet  placé  dans  l'une  des 
deux  périodes  précédentes  aurait  pour  effet  de  provoquer  la  période  dite  de 
somnambulisme,  dans  laquelle  le  sujet  reprend  une  partie  de  son  activité  intel- 
lectuelle et  musculaire,  et  dans  laquelle  on  a  observé  souvent  une  hyperacuilé 
remarquable  de  tous  les  sens  (ouïe,  vue,  odorat,  goût).  Le  toucher  lui-même 
participe  à  cette  hyperexcitabilité  qui  &e  traduit  par  ce  fait  que  la  plus  légère 
excitation  de  la  peau  amène  la  contracture  des  muscles  sous-jacents.  On  aurait 
dans  la  période  de  somnambulisme  de  Thyperexcitabilité  cutanéo-musculaire  par 
opposition  à  l'hyperexcitabilité  neuro-musculaire  de  la  période  de  léthargie. 

L'étude  de  ces  trois  périodes  a  vivement  surexcité  la  curiosité  des  expérimen- 
tateurs ;  mais,  bientôt,  la  plupart  de  ceux  qui  ont  cherché  à  vérifier  l'existence 
des  phénomènes  somatiques,  décrits  par  M.  le  professeur  Charcot,  ont  déclaré 
qu'ils  ne  pouvaient  interpréter  la  production  de  ces  phénomènes  que  par  l'in- 
tervention de  la  suggestion.  De  là  des  discussions  sans  fin  qui  se  sont  renou- 
velées dans  tous  les  Congrès  et  dans  toutes  les  réunions  où  la  question  de 
l'hypnotisme  a  été  remise  sur  le  tapis.  Mais,  malgré  les  efforts  tentés  par  MM.  les 
professeurs  Grasset,  Tamburini  et  quelques  autres,  pour  arriver  à  trouver  un 
terrain  de  conciliation  pour  les  deux  doctrines  en  présence,  le  différend  persiste 
encore. 

Nous  n'en  voulons  pour  preuve  que  l'affirmation  formulée  par  M.  le  profes- 
seur Pitres,  de  Bordeaux,  qui  s'exprime  ainsi  :  «  Les  phénomènes  somatiques  du 
grand  hypnotisme  ne  sont  pas  des  créations  artificielles  surajoutées  par  voie 
de  suggestion  aux  phénomènes  psychiques  de  l'hypnose  expérimentale.  La 
léthargie,  la  catalepsie,  le  somnambulisme,  sont  des  états  distincts  dont  la  réalité 
clinique  ne  saurait  être  légitiinement  contestée.  Mais  ces  états  ne  se  montrent  avec 
toute  leur  netteté  que  dans  l'hypnotisme  provoqué  chez,  les  hystériques.  » 

Dans  une  leçon  faite  à  la  Salpêlrière  sous  les  auspices  de  M.  Charcot,  M.  le 
docteur  Babinski  maintenait  que  la  division  du  grand  hypnotisme  en  trois  états 
distincts  :  léthargie,  catalepsie  et  somnambulisme,  est  légitime,  et  il  faisait  tendre 
toute  son  argumentation  à  la  démonstration  de  ce  fait  que  les  phénomènes 
hypnotiques  sont  de  même  essence  que  les  ptiénomènes  hystériques  et  que  des 
liens  intimes  unissent  l'hypnotisme  à  l'hystérie. 

Telle  était,  dans  ses  grandes  lignes,  l'observation  des  représentants  les  plus 
autorisés  de  l'École  de  Paris. 

Depuis  lors,  l'École  de  Nancy,  en  étendant  les  expériences  à  un  grand 
nombre  de  sujets  qui  ne  présentent  aucun  des  stigmates  de  l'hystérie,  et  sur- 
tout en  faisant  ressortir  le  rôle  prépondérant  de  la  suggestion  dans  la  produc- 
tion des  phénomènes  somnambuliques,  a  obligé  les  expérimentateurs  à  élargir 
les  bases  de  la  méthode  par  l'adjonction  de  nouveaux  préceptes. 

Désormais  l'expérimentateur  ne  doit  plus  perdre  de  vue  que  la  première  des 
manifestations  de  l'hynose  chez  un  sujet  n'est  que  le  développement  d'une  apti- 
tude spéciale  à  l'automatisme  et  à  la  suggestibilité. 

Il  faut  tenir  aussi  le  plus  grand  compte  de  l'extrême  facilité  avec  laquelle 
se  fait  Téducalion  expérimentale  du  sujet.  Dès  la  première  séance,  il  est  rare 
que  l'expérimentateur  n'imprime  pas  au  sujet  des  habitudes  et  une  allure 
spéciales  qu'il  conservera  pour  ainsi  dire  indéfiniment. 

Les  recherches  de  l'École  de  Nancy  ont  aussi  mis  en  lumière  un  certain 


10  CONFÉRENCES 

nombre  de  faits  d'une  importance  capitale.  Les  suivants  sont  les  plus  essentiels 
à  retenir  : 

^°  Uétat  hypnotique  n'est  pan  une  névrose  ;  les  phénomènes  qu'il  constitue  sont 
naturels  et  psychologiques;  ils  peuvent  être  obtenus  chez  beaucoup  de  sujets  dans 
leur  sommeil  naturel. 

2p  L'état  hypnotique  n'est  pas  particulier  aux  névropathes,  ni  même  plus 
facile  à  obtenir  chez  les  névropathes. 

3'^  La  suggestion  est  la  clef  de  tous  les  phénomènes  hypnotiques.  Elle  contribue 
puissamment  à  les  provoquer  et  elle  en  permet  l'utilisation  thérapeutique. 

4°  Dans  l'état  de  sommeil,  comme  dans  l'état  de  veille,  l'individualité  morale 
de  chaque  sujet  persiste,  avec  son  caractère,  ses  penchants,  son  impressionnabilité 
spéciale. 

L'h}  pnotisation  ne  coule  pas  tous  les  sujets  dans  un  moule  uniforme  pour  en 
faire  des  automates  purement  et  simplement  mus  par  l'unique  volonté  du  ma- 
gnétiseur :  elle  augmente  la  docilité  cérébrale  ;  elle  rend  prépondérante  l'acti- 
vité automatique  sur  l'activité  volontaire,  mais  celle-ci  persiste  dans  une  certaine 
mesure. 

Dans  l'état  d'hypnotisme  les  sens  ne  sont  pas  fermés,  comme  on  Ta  souvent 
professé  à  tort  ;  au  contraire  le  cerveau  semble  recevoir  des  impressions  plus 
profondes  qu'à  Tétat  de  veille,  et  il  les  traduit  par  des  actes  qui  sont  en  rapport 
avec  le  degré  de  l'impression  reçue.  Il  est  donc  rationnel  d'accepter  que,  par 
la  suggestion  verbale,  on  puisse  dans  l'hypnose  somnambulique  déterminer  une 
action  très  vive  sur  le  cerveau,  et  sur  toutes  les  dépendances  du  système  ner- 
veux. 

Dans  le  somnambulisme  provoqué,  le  sujet  a  perdu  sa  liberté  d'action,  il 
obéit  à  l'ordre  qui  lui  est  donné,  et  l'expérimentateur  peut  à  volonté  faire  naître 
les  idées,  et  déterminer  tous  les  actes  qui  dérivent  des  idées  suggérées. 

L'hypnose  modifie  l'état  du  système  nerveux  à  ce  point  que  le  sujet  peut, 
par  l'idée  suggérée,  agir  sur  les  fonctions  de  la  vie  végétative,  qui  semblent 
être  dans  l'état  normal  absolument  indépendantes  de  la  volonté  du  sujet.  Au- 
jourd'hui la  définition  de  Braid  peut  paraître  trop  étroite  ;  aussi  nous  proposons 
la  définition  suivante,  plus  conforme  à  l'état  de  nos  connaissances  actuelles  en 
physiologie  :  L'hypnotisme  est  essentiellement  un  fait  d'inhibition  résultant  de 
manœuvres  artificielles.  Cette  inhibition  peut  porter  sur  les  centres  nerveux  qui 
président  à  l'activité  intellectuelle,  sur  les  localisations  psycho-motrices  ou  sur 
les  localisations  psycho-sensorielles.  Mais  comme  le  démontre  Brown-Séquard, 
l'inhibition  et  la  dynamogénie  sont  fonctions  du  même  phénomène,  et  il  ne  faut 
pas  être  surpris  de  constater  qu'un  état  d'hyperexcitabilité  et  ou  d'hyperactivité 
de  certaines  fonctions  coïncide  avec  l'abolition  ou  plutôt  la  suppression  d'autres 
fonctions. 

De  récentes  applications  de  la  méthode  graphique  à  l'étude  de  l'hypnotisme 
nous  ont  permis  de  fixer  les  effets  physiologiques  qui  résultent  de  la  provocation 
expérimentale  du  sommeil.  Les  tracés  suivants  suffiront  pour  démontrer  les 
modifications  qui  peuvent  survenir  dans  la  respiration  et  la  circulation  des  sujets 
sous  la  seule  influence  du  sommeil  provoqué. 

Après  une  chute  dans  un  escalier,  M"*^  T...,  qui  a  servi  de  sujet  à  nos 
recherches  expérimentales,  a  été  atteinte  de  névrose  traumatiqne.  Les  troubles 
nerveux  qu'elle  présentait  étaient  surtout  caractérisés  par  une  dyspnée  très 
intense,  par  des  palpitations,  de  l'irrégularité  très  marquée  du  pouls  et  un 
tremblement  incessant  limité  aux  membres  du  côté  gauche. 


D''   BÉRILLON.    —   LHYP.NOTISME    ET    LA    SUGGESTIOxN 


II 


Dès  qu'elle  est  hypnotisée,  nous  constatons  que  le  pouls  se  régularise,  que  le 
choc  et  les  vibrations  cardiaques  s'atténuent  et  que  la  respiration,  cessant  d'être 
pénible,  reprend  son  rythme  normal.  En  même  temps  le  tremblement  s'arrête 
instantanément  dès  l'apparition  de  l'état  d'hypnose. 

Après  avoir  constaté  par  un  examen  phonendoscopique  les  modifications 
survenues  sous  la  seule  inlluence  du  sommeil  provoqué,  nous  avons  voulu  les 
enregistrer  par  la  méthode  graphique. 


Respiration  :  V  iveille)  S  (sommeil,'. 


Pour  cela,  nous  avons  fait  appel  à  la  collaboration  de  M.  Ch.  Vehoin,  qui, 
comme  toujours,  s'est  empressé  de  nous  donner  le  concours  de  sa  compétence 
et  a  mis  à  notre  disposition  ses  appareils  enregistreurs. 

Les  tracés  1  et  2,  pris  successivement  dans  l'état  de  veille  et  de  sommeil 
montrent  les  modifications  survenues  dans  le  rjlhme  respiratoire  sous  la  seule 
influence  du  sommeil  provoqué. 

Les  tracés  suivants  indiquent  d'une  façon  très  nette  la  régularisation  survenue 
dans  le  pouls  dès  l'apparition  du  sommeil.  A  l'état  de  veille  (tracé  3),  le  pouls 


Pouls  :  V  (veille)  S  (sommeil). 


est  absolument  irrégulier,  le  dicrotismeà  peine  sensible.  Dans  l'état  d'hypnose, 
le  dicrotisme  s'est  accentué.  On  a  pu,  en  même  temps,  constater  une  augmen- 


12  CONFÉRENCES 

talion  dans  le  nombre  des  pulsations.  De  plus,  la  tension  artérielle  prise  avec  le 
sphygmomèlre  de  Verdin,  qui,  à  l'état  de  veille,  était  de  500  grammes  (11  centi- 
mètres de  mercure,  table  du  D--  Ciiéron,  est  montée,  dès  Ihypnose,  a 
650  grammes  (14  centimètres  de  mercure). 

Le  tremblement  étant  limité  au  côté  gauche,  il  fut  nécessaire  de  prendre  le 
pouls  à  l'artère  radiale  droite. 


Cœur  :  Y  ^veille)  S  (sommeil;. 


Les  tracés  5  et  6  montrent  une  régularisation  analogue  survenue  dans  les 
mouvements  cardiaques.  Fait  à  noter,  la  suggestion  de  dormir  plus  profon- 
dément ayant  été  faite  dans  le  cours  de  l'expérience,  les  tracés  ont  enregistre 
une  ré^çularisation  encore  plus  marquée.  Dès  le  réveil,  l'irrégularité  du  pouls  et 


TieuibleiueiU  :  V  ^veille;  S  isoaiiiieil;. 


des   mouvements  cardiaques   réapparaissaient   sur   les  tracés;  par   contre  la 
suggestion  du  sommeil  ramenait  instantanément  la  régularité. 

Les  tracés  7  et  8,  enregistrant  le  tremblement  de  la  main  gauche,  indiquent, 


D'    BÉRILLON.    —    L  HYPNOTISME    ET    LA    SUGGESTION  13 

dune  ïài-on  manifeste,  l'inlluence  du  sommeil  sur  le  trouble  fonctionnel  de  la 
motilité. 

Cette  application  de  la  méthode  grapliique,  fournie  par  Tassociation  de  la 
clinique  et  de  l'intervention  hypnotique,  permet  de  déduire  les  conclusions 
générales  suivantes  : 

1°  La  régularisation  des  mouvements  respiratoires,  du  pouls  et  des  mou- 
vements cardiaques,  survenant  sous  l'inlluence  du  sommeil  provoqué,  cà 
l'exclusion  de  toute  suggestion  directe  sur  les  fonctions  troublées,  établit  une 
analogie  de  plus  entre  le  sommeil  provoqué  et  le  sommeil  naturel. 

2'^'  Cette  régularisation  constitue  une  démonstration  frappante  de  la  valeur 
thérapeutique  du  sommeil  provoqué,  indépendamment  de  toute  suggestion. 

Les  recherches  faites  sur  la  comparaison  de  la  tension  artérielle  dans  l'état 
de  veille  et  dans  l'état  de  sommeil  provoqué,  ne  sont  pas  moins  instructives. 

Nos  examens  sphygmométriques  nous  ont  permis  de  constater  que,  sous  la 
seule  influence  du  sommeil  provoqué,  des  modifications  importantes  se  mani- 
festent dans  la  circulation  des  hypnotisés.  Après  quelques  instants  de  sommeil, 
le  pouls  se  régularise,  le  dicrotisme'  s'accentue  et  le  nombre  des  pulsations 
augmente.  Depuis,  nous  avons  complété  ces  recherches  en  comparant,  chez  un 
grand  nombre  de  sujets,  la  tension  artérielle  dans  Tétat  de  veille  et  dans  l'état 
de  sommeil  provoqué.  Pour  ces  examens,  nous  nous  sommes  servi  du  sphyg- 
mographe  de  Bloch,  modèle  Verdin. 

Nous  avons  constaté  que,  d'une  façon  générale  chez  les  sujets  qui  présen- 
taient de  l'abaissement  permanent  de  la  tension  artérielle,  la  production  du 
sommeil  provoqué  avait  pour  effet  de  relever  la  pression  sanguine  d'une  façon 
très  appréciable  :  ainsi,  il  est  fréquent  de  noter  que  la  tension  artérielle  s'élève 
déjà  de  plus  de  100  grammes  après  quelques  minutes  de  sommeil,  cette  aug- 
mentation s'accroît  progressivement.  Elle  persiste  non  seulement  pendant  toute 
la  durée  du  sommeil,  mais  encore  pendant  assez  longtemps  après  le  réveil. 
Chez  certains  sujets  dont  la  pression  artérielle  est  à  peine  perceptible  à  l'état 
de  veille,  il  peut  arriver  que  la  tension  artérielle  napparaisse  qu'un  certain 
temps  après  la  production  du  sommeil.  Dans  ces  cas,  les  séances  d'hypnose 
devront  être  prolongées  pendant  une  ou  plusieurs  heures. 

Le  sommeil  provoqué,  envisagé  dans  ses  manifestations  les  plus  élémentaires, 
est,  de  même  que  le  sommeil  normal,  le  résultat  d'une  inhibition  de  l'activité 
intellectuelle.  Le  sommeil  provoqué  aurait  même,  dans  certains  cas,  sur  le 
sommeil  normal,  Tavantage  d'obtenir  une  suspension  plus  complète  du  travail 
mental.  Il  serait  à  ce  point  de  vue  doué  de  propriétés  plus  réparatrices,  (blette 
inhibition  des  fonctions  de  la  vie  psychique  et  de  la  vie  physique  est  corrélative 
de  l'apparition  de  phénomènes  de  dynamogénie  dans  la  sphère  de  la  vie  végé- 
tative. Ces  phénomènes  de  dynamogénie  sont  surtout  appréciables  dans  le 
système  circulatoire  où  ils  se  manifestent  par  une  augmentation  de  l'énergie 
des  mouvements  cardiaques  et  [lar  une  élévation  de  la  tension  artérielle. 

On  assiste  donc,  sous  la  seule  inlluence  du  sommeil  provoqué,  à  un  véritable 
transfert  de  force,  comme  si  l'unité  des  actes  était  régie  par  une  loi  générale  de 
balancement  et  d'oscillation  régissant  les  relations  réciproques  des  divers  élé- 
ments de  l'organisme.  En  effet,  il  apparaît  que  les  augmentations  de  propriétés 
et  d'activité  dans  certaines  fonctions  sont  compensées  par  des  diminutions  de 
propriétés  et  d'activité  dans  d'autres  fonctions. 

Les  différentes  fonctions  de  l'organisme  seraient  donc  liées  entre  elles  par  un 
pacte  social  d'après  lequel  les  organes,  dont   la   fonction  est  ralentie  ou  sus- 


14  CONFÉRENCES 

pendue,  ne  pourraient  reprendre  leur  vitalité  qu'autant  que  d'autres  organes 
leur  abandonneraient  une  partie  de  la  force  utilisée  pour  leur  fonctionnement. 
C'est  ce  qui  se  passe  d;ins  l'état  de  sommeil  provoqué  pendant  lequel,  à  l'inhi- 
bition des  fonctions  mentales,  correspond  de  la  dynamogénie  des  fonctions  de 
la  vie  végétative  et,  en  particulier,  de  la  circulation  générale.  L'examen  compa- 
ratif delà  tension  artérielle  et  de  l'activité  des  diverses  fonctions  des  sujets  dans 
Télat  de  veille  et  dans  létat  d'hypnose,  nous  fournit  donc  une  interprétation 
rationnelle  de  l'action  curative  du  sommeil  provoqué. 

L'hypnotisme  constitue  donc  avant  tout,  un  véritable  procédé  expérimental, 
applicable  à  l'étude  des  phénomènes  physiologiques  aussi  bien  que  des  phéno- 
mènes psychologiques.  En  effet,  par  analogie  avec  la  vivisection  expérimentale, 
elle  suspend  l'activité  de  tel  ou  tel  organe  pour  en  dévoiler  la  fonction.  Elle 
permet  également,  en  variant  les  conditions  du  fonctionnement  psychique,  d'en 
étudier  le  mécanisme  et  d'en  mesurer  l'étendue. 

Jusqu'à  ces  dernières  années,  les  philosophes  n'appliquaient  pas,  pour  arriver 
à  la  connaissance  des  facultés  de  l'àme,  d'autre  méthode  que  le  raisonnement 
et  l'observation  intérieure.  Faute  d'un  procédé  d'expérimentation  directe  sur 
les  phénomènes  de  l'intelligence,  il  semblait  impossible  que  la  psychologie  fût 
jamais  à  la  hauteur  des  autres  sciences.  Seuls,  les  savants  qui  se  tenaient  au 
courant  des  recherches  sur  l'hypnotisme  avaient  compris  que  cette  science  ne 
tarderait  pas  à  constituer  une  véritable  méthode  de  psychologie  expérimentale. 

En  effet,  l'hypnotisme  n'est-il  pas,  selon  l'expression  de  Charles  Richet,  «n 
admirable  appareil  de  vivisection  psijcJiologique?  !i'esi-ce  pas  à  lui  que  l'on  doit 
d'avoir  pu  plonger  les  regards  dans  l'obscur  domaii^e  de  l'inconscient  et  de 
l'automatisme  psychologique?  D'autre  part,  les  expériences  de  dissociation  des 
phénomènes  mentaux  ont  permis  d'analyser  d'une  fa<;on  minutieuse  les  élé- 
ments constitutifs  de  la  personnalité.  L'hypnotisme,  en  permettant  de  varier 
les  conditions  des  expériences,  fournit  également  un  intéressant  moyen  de 
contrôle  pour  l'étude  des  sensations  et  la  mesure  des  réactions. 

Cela  ne  suffit-il  pas  pour  reconnaître  à  l'hypnotisme  la  valeur  d'une  méthode 
expérimentale  et  à  lui  assurer  droit  de  cité  dans  le  domaine  de  la  philosophie 
contemporaine  ? 


HYPNOTISME  THERAPEUTIQUE 

Les  recherches  sur  l'hypnotisme  et  la  suggestion  sont  venues  fort  à  propos 
rappeler  l'existence  d'une  force  psychique  dont  les  médecins  avaient  oublié  la 
valeur  thérapeutique.  Cette  force,  si  simple  dans  ses  manifestations,  mais  si 
complexe  dans  sa  production,  n'est  autre  que  linlluence  du  moral  sur  le  phy- 
sique. Cette  influence,  surtout  manifeste  chez  les  sujets  nerveux  et  chez  certains 
névropathes,  existe  aussi  chez  les  individus  bien  portants,  cela  est  d'observation 
courante. 

Énoncer  cette  proposition,  à  l'appui  de  laquelle  chacun  pourrait  fournir  de 
nombreux  exemples,  c'est  rappeler  la  part  si  grande  du  système  nerveux  sur 
les  fonctions  de  la  vie  de  relation  et  de  la  vie  végétative. 

Qui  ne  sait  que  la  peur  ou  la  joie  peuvent  déterminer  une  paralysie  légère 
des  membres,  de  la  langue,  arrêter  le  travail  de  la  digestion  stomacale  ou  pro- 
voquer l'apparition  d'un  Uux  intestinal  abondant  ?  Une  vive  émotion  suspend 
ou  accélère  les  battements  du  cœur.  Sous  l'iniluence  de  la  colère,  le  visage  de 


D""   BÉRILLON.    —   l'hYP.NOTISME    ET    LA    SUGGESTION  IS 

l'homme  blêmit  ou  se  couvre  d'une  rougeur  de  pourpre.  Les  médecins  mili- 
taires ont  constaté  que  la  déroute  d'une  armée  augmente  chez  les  soldats, 
démoralisés,  la  gravité  de  leurs  blessures.  Le  sentiment  de  la  pudeur  ofifensée 
se  traduit,  chez  la  jeune  fille  par  l'apparition  de  la  roseola  pmlica. 

Les  travaux  de  Claude  Bernai'd  sur  l'influence  que  le  cerveau  exerce  sur  les 
organes  et  leurs  fonctions  peuvent  seuls  rendre  intelligibles  ces  phénomènes 
qui,  sans  cela,  resteraient  incompréhensibles.  Et  que  d'autres  faits  ne  pourrait-on 
pas  citer  pour  prouver  les  fonctions  du  cerveau  sur  le  système  nerveux  de  la  vie 
végétative  ? 

Toutes  ces  manifestations,  qu'elles  relèvent  de  l'encéphale,  de  la  moelle  ou  du 
grand  sympathique,  ne  témoignent-elles  pas  de  l'incessante  activité  et  de  l'im- 
pression nabilité  du  système  nerveux  ? 

Le  système  nerveux  est  donc  le  facteur  obligé,  nécessaire,  de  tous  les  actes 
de  la  vie  de  relation  et  de  la  vie  organique,  et  ses  modalités  d'état,  quelle  qu'en 
soit  la  cause,  se  traduisent  par  des  modifications  psychiques  ou  organiques  dont 
l'importance  impose  à  tout  observateur. 

L'impressionnabilité  du  système  nerveux  devient  plus  grande  ou  plus  faible 
dans  nombre  de  conditions  bien  connues  :  condition  morale,  toxique  ou  autre, 
et  l'hypnose,  quel  que  soit  le  procédé  employé  pour  la  déterminer,  augmente 
ou  diminue,  dans  ses  différentes  périodes,  cette  impressionnabilité  du  système 
nerveux. 

N'a-t-on  pas  accepté,  de  tout  temps,  qu'il  existe  des  maladies  d'imagination, 
des  malades  imaginaires  ?  N'était-ce  pas  dire  que  l'imagination  créait  des  mala- 
dies caractérisées,  du  reste,  par  des  troubles  semblables  aux  maladies  détermi- 
nées par  d'autres  causes  ?  Nous  pourrions  multiplier  à  l'infini  les  exemples  qui 
démontrent  l'influence  du  traitement  moral.  Mais  l'objet  de  cette  conférence 
est  de  bien  établir  les  conséquences  pratiques  qui  découlent  de  la  substitution, 
dans  l'emploi  thérapeutique  de  la  suggestion,  d'une  méthode  rationnelle  à 
l'application  empirique. 

Muni  des  indications  théoriques  que  nous  nous  sommes  eflorcés  d'exposer  le 
plus  succinctement  possible,  si  l'expérimentateur  n'a  pas  négligé  d'acquérir  les 
connaissances  physiologiques  et  médicales  nécessaires  pour  entreprendre  des 
applications  rationnelles,  s'il  les  a  complétées  par  des  études  psychologiques  qui 
ne  font  pas  partie  de  l'enseignement  ofliciel,  il  pourra  aborder  la  pratique  de 
l'hypnotisme  thérapeutique  avec  les  plus  grandes  chances  de  succès. 

En  présence  des  brillants  résultats  obtenus  par  tous  les  médecins  qui  se  con- 
formaient aux  enseignements  contenus  dans  les  travaux  de  M.  Liébeault,  l'ins- 
pirateur incontesté  des  représentants  de  l'École  de  Nancy,  il  y  avait  lieu  de 
croire  que  la  doctrine  nouvelle,  basée  sur  des  faits  innombrables,  serait  acceptée 
sans  conteste. 

Aussi,  n'est-ce  pas  sans  étonnement  que  nous  avons  vu  maints  auteurs  s'at- 
tarder à  discuter  la  valeur  thérapeutique  de  l'hypnotisme,  et  s'appliquer  à  faire 
ressortir  certaines  contre-indications  là  où  tant  d'autres  voyaient  des  indications 
formelles. 

Nous  n'avons  pas  tardé  à  nous  convaincre  que  les  critiques  formulées  contre 
la  nouvelle  médication  étaient  basées,  en  général,  sur  le  raisonnement  suivant, 
exprimé  naïvement  par  beaucoup  de  cliniciens  :  u  Nous  avons  tenté  l'application 
du  procédé  et  nous  n'avons  pas  réussi  ;  donc,  il  n'a  aucune  valeur,  » 

Qu'il  me  soit  permis  de  trouver  cette  conclusion  prématurée  et  de  demander, 
à  mon  tour,  si  l'échec  ne  tient  pas  plutôt  à  la  manière  dont  le  procédé  est 


]Q  CONFÉRENCES 

appliqué  qu'au  procédé  lui-même.  Ce  n'est,  d'ailleurs,  que  la  manifestation 
d'un  des  travers  les  plus  communs  de  l'esprit  humain,  lequel  consiste  à  dédai- 
gner les  arts  dans  lesquels  on  n'excelle  point. 

Si  simple  que  soit,  en  théorie,  l'application  de  la  suggestion,  il  est  hors  de 
doute  que,  dans  la  pratique,  elle  nécessite  une  certaine  expérience,  et  je  dirais 
plus,  une  éducation  spéciale. 

Il  ne  s'agit  plus  là  d'un  simple  conseil  médical,  d'une  consultation  où  l'exé- 
cution est  laissée  aux  soins  du  malade  ou  de  son  entourage.  Au  contraire,  le 
médecin  devient  opérateur.  Il  fait  lui-même  l'application  du  traitement  et  en 
assume  la  responsabilité.  Et,  de  même  que  le  chirurgien  ne  peut  se  soustraire 
à  l'obligation  d'exercer  sa  main,  de  l'assouplir  et  de  la  familiariser  avec  les 
difficultés  du  procédé  opératoire,  de  même,  aussi,  le  médecin  hypnotiseur  ne 
pourra  se  dispenser  d'apprendre  à  mesurer  l'action  de  sa  parole,  puisqu'elle 
acquiert  une  importance  prépondérante  dans  l'application  de  la  suggestion.  Il 
ne  pourra  pas  non  plus  se  dispenser  d'acquérir  les  qualités  de  tact,  de  patience, 
de  douceur,  de  persuasion,  de  précision,  de  prudence  sans  lesquelles  le  résultat 
de  toute  expérience  d'hypnotisme  sera  forcément  livrée  à  l'incertitude  et  au 
hasard. 

Comme  nous  l'avons  déjà  maintes  fois  répété,  on  ne  s'improvise  pas  plus 
médecin  hypnotiseur  qu'on  ne  s'improvise  oculiste. 

La  pratique  de  l'hypnotisme  n'échappe  à  aucune  des  règles  qui  régissent  les 
autres  actes  humains.  Indépendamment  des  aptitudes  personnelles,  c'est  en 
hypnotisant  tous  les  jours  de  nouveaux  sujets  que  certains  hypnotiseurs  sont 
arrivés  à  un  tel  degré  d'habileté  qu'ils  ne  rencontrent  pas  plus  de  vingt  sujets 
réfractaires  sur  cent.  C'est  à  force  de  suggestionner  qu'on  apprend  à  adapter  à 
tel  sujet,  dans  telles  conditions  déterminées,  l'artifice  sans  lequel  la  suggestion 
n'aurait  aucune  prise  dans  son  esprit.  En  particulier,  n'est-ce  pas  aller  au- 
devant  d'un  insuccès  presque  certain  que  de  vouloir  hypnotiser  un  malade  sans 
l'avoir  convaincu  de  l'utilité  qu'il  pourra  retirer  du  traitement  et  sans  l'avoir 
décidé  à  s'y  soumettre  avec  docilité  ?  Au  contraire,  l'opérateur  n'aura-t-il  pas 
toutes  les  chances  de  succès  s'il  a  eu  la  patience  d'attendre  que  le  malade 
vienne  presque  exiger  de  lui  l'application  de  la  suggestion  hypnotique?  Le 
médecin  qui  s'adonne  à  la  pratique  de  l'hypnotisme  doit  se  résoudre  à  ne 
ménager  ni  son  temps  ni  ses  paroles. 

Malgré  toute  l'habileté  et  toute  la  patience  de  l'opérateur,  l'hypnotisme 
comptera  encore  des  insuccès.  Le  salicylate  de  soude  guéril-il  tous  les  rhuma- 
tismes articulaires?  Le  sulfate  de  quinine  est-il  toujours  souveiain  dans  les 
fièvres  intermittentes  ?  L'opium  fait-il  toujours  dormir?  Le  traitement  par  la 
suspension  améliore-t-il  tous  les  ataxiques?  Non,  et  il  ne  vient  à  l'esprit  de 
personne  l'idée  de  s'en  étonner.  Les  alcaloïdes  de  l'opium,  l'aconitine,  la  cocaïne, 
la  digitaline,  les  bromures,  les  préparations  mercurielles,  etc.,  en  revanche,  ont 
souvent  déterminé  et  ne  cessent  de  déterminer  chaque  jour  les  accidents  les 
plus  redoutables.  Si  l'on  voulait  relever  les  cas  d'empoisonnement  dus  à  l'admi- 
nistration de  CCS  médicaments,  il  faudrait  plusieurs  volumes.  L'hypnotisme, 
enti'e  les  mains  les  plus  maladroites,  n'a  jamais  encouru  le  reprociie  d'avoir 
causé  la  mort  d'un  seul  malade. 

Quant  à  l'allégation  que  la  suggestion  peut  développer  une  hystérie  souvent 
latente,  elle  dénote  de  la  part  de  ceux  qui  l'expriment  que  la  connaissance  de 
cette  maladie  leur  est  peu  familière,  sinon,  ils  sauraient  que  toute  émotion, 
tout  choc  moral  ou  physique  peut  être  considéré  comme  agent  provocateur  de 


D''   BÉRILLO.N.    —   l'hYPNOTISME    ET   LA    SUGGESTION  17 

l'hystérie  et  que  contre  cent  crises  convulsives  déterminées  par  une  peur,  par 
un  acte  de  brutalité,  la  vue  d'un  accès,  par  exemple,  il  n'en  est  peut-être  pas 
une  qui  soit  le  résultat  d'une  tentative  d'hypnotisation. 

Et  dans  ce  cas-là  encore,  il  y  aurait  quelque  injustice  à  dire  que  c'est  l'hyp- 
notisme qui  a  développé  l'hystérie.  11  serait  plus  légitime  d'incriminer  la  mala- 
dresse ou  fincompétence  de  l'hypnotiseur. 

Si  on  disait  que  telle  ou  telle  intervention  obstétricale  a  provoqué  chez  une 
malade  Téclosion  de  la  fièvre  puerpérale,  tous  les  accoucheurs  s'insurgeraient 
en  démontrant  que  Tinfection  a  été  causée  par  le  défaut  de  propreté  de  l'opé- 
rateur ou  par  une  négligence  dans  les  précautions  antiseptiques.  11  ne  viendrait 
à  aucun  d'eux  Fidée  d'attribuer  à  l'intervention  opératoire  ce  qui  nest  explicable 
que  par  l'infection. 

Certainement,  il  y  a  des  médecins  qui  ne  peuvent  faire  de  l'hypnotisme  sans 
provoquer  l'hystérie.  De  même  il  y  a  des  chirurgiens  qui  ne  manquent 
jamais  de  compliquer  d'une  fausse  route  le  catéthérisme  de  Turètre.  Con- 
damne-t-on  pour  cela  l'emploi  du  catéthérisme? 

Parce  qu'il  arrive  à  des  opérateurs  de  navoir  pu  réveiller  des  malades  qu'ils 
avaient  soumis  à  la  chloroformisation,  en  a-t-on  pris  texte  pour  fulminer  contre 
le  chloroforme?  Aussi  sommes-nous  journellement  fort  surpris  de  voir  tant 
d'esprits  réputés  éclairés  faire  un  tel  usage  de  leurs  facultés  de  déduction  et  de 
dégénéralisation,  lorsqu'on  les  amène  sur  le  terrain  de  rhypnolisme. 

Depuis  Braid,  qui  hypnotisait  ses  sujets  par  la  fixation  prolongée  d'un  objet 
brillant,  de  nombreux  procédés  d'hypnotisation  ont  été  tour  à  tour  préconisés. 
On  trouve  dans  les  auteurs  classiques  l'exposé  de  ces  divers  procédés,  mais  l'ex- 
périence a  appris  que  les  meilleurs  étaient  ceux  qui  reposaient  sur  l'emploi 
des  agents  physiques  :  lumière,  bruit  monotone,  vibrations,  excitations  périphé- 
riques, etc.,  associés  à  la  suggestion. 

Nous  n'insisterons  pas  davantage  sur  ces  indications  thérapeutiques  de  l'hyp- 
notisme. Elles  ont  été  formulées  par  un  grand  nombre  de  cliniciens.  Nous  nous 
bornerons  à  rappeler  que  le  principal  intérêt  de  la  psychothérapie  réside  actuel- 
lement dans  la  recherche  des  artifices  d'ordre  physique  ou  mécanique  par  les- 
quels on  arrive  à  renforcer  l'action  de  la  suggestion  hypnotique.  Tous  les  jours 
on  constate  que  jles  effets  de  la  suggestion  verbale  sont  très  limités,  pour  ne 
pas  dire  absolument  nuls,  et  qu'à  eux  seuls  ils  ne  sauraient  constituer  les  élé- 
ments d'une  thérapeutique  méthodique,  c'est  surtout  en  ces  études  qu'il  faut  se 
souvenir  de  l'aphorisme,  si  judicieusement  formulée  par  Bacon  :  Nec  inaniis 
nuda,  nec  intellectus  sibi  permissus,  multum  valet. 

Nous  ne  saurions  cependant  omettre  de  signaler  une  des  plus  intéressantes 
applications  de  la  suggestion  hypnotique  à  la  pédagogie  et  à  réducation  mentale 
des  enfants  vicieux  et  dégénérés. 

En  nous  entendant  parler  de  pédagogie,  certains  esprits  pourraient  croire 
que  les  médecins  sont  tentés  de  pénétrer  dans  un  domaine  qui  ne  leur  appar- 
tient pas. 

Pour  dissiper  leurs  craintes,  nous  pensons  qu'il  suffira  de  leur  dire  que  nous 
avons  toujours  cru  devoir  limiter  nos  expériences  au  traitement  des  vices,  des 
troubles  mentaux,  des  instincts  pervers,  qui  pourraient,  dans  un  avenir  prochain, 
placer  l'enfant  qui  en  est  atteint  dans  les  conditions  sociales  les  plus  défa- 
vorables . 

C'est  ainsi  que  nous  avons  constaté  la  guérison  d'un  certain  nombre  d'enfants 
qui  présentaient  des  habitudes  de  mensonge  irrésistible,  de  hleplomame,  de  cruauté, 

2 


18  CONFÉRENCES 

de  paresse  invincible,  d'indocilité,  de  pusillanimité,  de  terreurs  nocturnes,  d'onanisme, 
d'onychoplmgie,  d'incontinence  d'urine,  d'habitudes  automatiques,  etc. 

En  fait,  le  but  de  l'orthopédie  mentale  et  de  la  pédagogie  suggestive  est  d'ar- 
river soit  à  la  correction  des  impulsions  instinctives  et  des  habitudes  automa- 
tiques chez  les  enfants,  soit  au  développement  des  aptitudes  normales,  arrêtées 
dans  leur  évolution.  Ce  but  est  atteint,  selon  le  cas,  par  deux  procédés  différents 
appliqués  chez  le  sujet  plongé  préalablement  dans  l'état  d'hypnose  ou  dans  un 
état  passif  :  1°  la  création  de  centres  d'arrêt  psychiques  et  la  culture  du  pou- 
voir d'inhibition  volontaire:  2°  l'exercice  et  l'excitation  automatique  de  l'énergie 
psychique  et  de  la  fonction  excito-motrice.  Les  résultats  absolument  fiworables 
enregistrés  jusqu'à  ce  jour  sont  trop  nombreux  pour  ne  pas  entraîner  la  conviction 
de  tous  ceux  qui  seraient  tentés  de  les  contrôler  de  bonne  foi. 


CONCLUSIONS. 


A  beaucoup  de  titres  l'hypnotisme  et  la  suggestion  méritaient  de  retenir 
l'attention  des  membres  de  l'Association  française  pour  l'avancement  des 
sciences. 

Jusqu'ici,  il  n'a  pas  été  trouvé  de  procédé  d'investigation  psychologique  d'une 
plus  grande  sûreté  et  d'une  plus  grande  valeur.  Chaque  jour  la  clinique  et  la 
thérapeutique  élargissent  le  champ  des  appUcations  qu'elles  y  trouvent.  L'étude 
de  l'hypnotisme  a  permis  aussi  de  jeter  les  bases  d'une  médecine  morale  dont 
les  effets  ne  tarderont  pas  à  être  justement  appréciés. 

Depuis  nos  recherches  personnelles  sur  ce  sujet,  la  suggestion  hypnotique 
envisagée  sous  un  nouvel  aspect  est  fréquemment  utilisée  au  point  de  vue 
pédagogique  comme  moyen  d'orthopédie  mentale. 

En  remettant  en  question  le  grave  problème  de  la  responsabilité  humaine, 
l'hypnotisme  s'est  imposé  à  l'attention  des  médecins  légistes  et  des  magistrats. 
11  faut  désormais  s'attendre  à  chaque  instant  discuter  devant  les  tribunaux, 
sur  des  faits  qui  relèvent  de  la  suggestion,  de  l'inconscience,  du  somnambu- 
lisme. 

Ajoutez  à  cela  les  nombreux  délits  de  médecine  illégale  qui  ne  peuvent 
manquer  de  résulter  de  l'exploitation,  sous  des  noms  divers  de  l'hypnotisme  et 
de  la  suggestion  par  des  empiriques  et  des  charlatans,  et  on  pourra  se  rendre 
compte  des  cotés  multiples  sous  lesquels  peut  être  utilement  envisagée  la 
question. 

Psychologues,  médecins,  pédagogues,  magistrats,  avocats,  penseurs,  tous 
trouveront  leur  compte  dans  l'étude  de  l'hypnotisme. 

En  résumé  les  études  sur  l'hypnotisme  ont  marché  de  pair  avec  toutes  les 
sciences  auxquelles  se  consacre  l'activité  contemporaine.  Après  avoir  présenté 
pendant  longtemps  à  l'intérêt  des  investigateurs  les  attraits  que  donne  la  culture 
d'une  science  pure,  elle  offre  aux  savants  de  notre  génération  l'intérêt  d'une 
science  appliquée.  Mais  si  l'application  de  l'hypnotisme  se  caractérise  par  la  sim- 
plicité de  la  théorie  et  la  facilité  de  la  technique,  il  ne  faut  pas  oublier  que 
par  contre  la  pratique  est  hérissée  de  nombreuses  difficultés,  analogues  à  celles 
que  l'on  rencontre  dans  la  pratique  de  la  chirurgie.  Absolument  inoffensif 
entre  les  mains  de  médecins  expérimentés,  on  peut  reconnaître  à  l'hypnotisme 


STROEHLIN,    —   LES    MONUMENTS   ARABES   DE   l'eSPAGNE  19 

les  mérites  suivants  :  il  constitue  un  retour  à  la  médecine  philosophique  dont 
nos  aînés  tiraient  un  si  grand  honneur;  il  constitue  un  élément  précieux  pour 
établir  le  diagnostic  et  le  pronostic,  en  vertu  de  l'adage  si  connu  :  naturam  mor- 
boruin  curationes  ostendunt;  il  élargit  la  sphère  d'action  thérapeutique,  enfin; 
il  constitue  une  médecine  préventive  de  la  plus  grande  efficacité  contre  les 
maladies  de  l'esprit,  et  est  appelé  à  devenir  un  moyen  très  efficace  d'éducation 
mentale  et  de  redressement  moral. 

A  tous  ces  titres,  l'hypnotisme  a  acquis  droit  de  cité  définitif  dans  le  milieu 
scientifique,  et  ce  sera  un  grand  honneur  pour  les  médecins  et  les  psychologues 
français  d'avoir  pris  la  plus  grande  part  dans  l'évolution  de  ce  mouvement  à  la 
fois  scientifique  et  philosophique. 


M.  le  L^  MAIOÏÏYEIEE 

Professeur  à  l'École  d'Anthropologie. 


LES  HOMMES  FOSSILES  ET  PRÉHISTORIQUES  D'APRÈS  LEURS  OSSEMENTS 


—  27  jan  vier 


M.  STEŒHLII 


LES  MONUMENTS  ARABES  DE  L'ESPAGNE  :  CORDOUE,  SÉVILLE,  GRENADE 


—  3  février  — 


20  CONFÉRENCES 


M.  Georges  EEl^AÏÏD 


Directeur  de  la  Revue  Géographique  IntemaLionale,  Professeur  aux  Écoles  Supérieures 
'•  ..  de  la  Ville  de  Paris. 


NOS    GRANDS    PORTS 


—  10  février  — 


Je  ne  saurais  prétendre,  comme  quelques-uns  des  conférenciers  qui  m'ont 
précédé  ou  qui  viendront  après  moi,  partager  le  privilège  d'ajouter  à  cet 
entretien  l'attrait  mystérieux  que  peuvent  présenter  des  pays  inconnus  ou  au 
moins  très  lointains. 

La  promenade  que  je  vais  vous  faire  faire  est  tout  ce  qu'il  y  a  de  plus  banal. 
Je  vais  vous  entraîner  dans  des  villes  que  vous  connaissez  déjà  plus  ou  moins 
les  uns  ou  les  autres. 

Depuis  vingt-six  années  que  l'Association  Française  pour  l'Avancement  des 
Sciences  existe,  nous  les  avons  toutes  visitées.  Vous  i-etrouverez  tout  au  plus 
dans  les  images  que  je  vous  montrerai  le  plaisir  qu'on  peut  avoir  à  se  replonger 
dans  le  souvenir  des  choses  vues,  des  localités  qui  nous  ont  laissé  l'intérêt  du 
plaisir  ou  de  la  jouissance  éprouvée  à  un  moment  donné  dans  le  cours  de  nos 
voyages. 

Ces  images  sont  des  notes  recueillies  à  diverses  reprises,  extraites  d'une  tâche 
considérable,  ayant  pour  objet  de  rassembler  des  documents.  Tous,  nous  savons 
le  prix  de  ces  documents,  quand  nous  sommes  assis  devant  notre  table  de  tra- 
vail et  qu'ils  nous  permettent  de  fixer  des  souvenirs  quelquefois  confus,  de 
préciser  en  ayant  sous  les  yeux  une  image  fidèle  des  pays  parcourus. 

Cette  collection,  qui  compte  aujourd'hui  aux  environs  de  dix  mille  clichés  ,  a 
eu  surtout  pour  objectif  l'étude  des  côtes  de  France,  soit  au  point  de  vue  de  la 
géographie  physique,  suit  au  point  de  vue  des  intérêts  commerciaux. 

Et,  en  effet,  Mesdames  et  Messieurs ,  s'il  est  nécessaire  que  des  hommes  vail- 
lants, courageux,  énergiques,  aillent  explorer  le  globe  pour  défricher  le  terrain 
scientifique  encore  vierge,  il  n'est  peut-être  pas  tout  à  fait  inutile  de  jeter  de 
temps  en  temps  un  coup  d'oeil  sur  notre  propre  pays,  sur  sa  marche,  sur  ses 
progrès,  sur  son  développement  comparé  avec  celui  de  ses  voisins.  Quoi  qu'on 
dise,  un  pays  comme  le  nôtre,  grand  et  glorieux  dans  le  passé,  doit  rester  grand 
dans  l'avenir. 


G.  RENAUD. 


NOS  GRANDS  PORTS 


n 


Il  doit  tenir  compte  des  traditions  du  passé  pour  les  transmettre  intactes  aux 
générations  futures.  Il  doit  même  faire  plus:  il  est  tenu  de  chercher  aies 
étendre  afin  qu'il  reste  derrière  nous  une  plus  grande  somme  de  gloire,  de 
richesse,  de  force,  sans  laquelle  la  décadence  se  manifeste  tôt  ou  tard. 

Sans  doute,  en  nous  plaçant  sur  ce  terrain,  nous  n'avons  à  envisager  que 
l'intérêt  général  de  notre  patrie.  Mais  qui  donc  aujourd'hui  ose  défendre  la  cause 
de  l'intérêt  général  ? 

Quand  on  prend  en  mains  la  cause  de  tous,  cette  cause  anonyme,  qui  est  celle 
de  notre  chère  France,  ne  vous  accuse-t-on  pas  de  tous  les  crimes  les  plus 
noirs,  ou  hien  ne  vous  écrase-ton  pas  d'un  mot  de  dédain  en  vous  qualifiant 
d'  «  utopistes  »  ?  Les  quelques  esprits  généreux,  désintéressés,  qui,  voyant 
au  delà  du  moment  présent,  immédiat,  indiquent  la  voie  qui  conduit  à  la  pros- 
périté du  lendemain,  ne  se  heurtent-ils  point  à  ces  millions  d'intérêts  particu- 
liers, d'intérêts  locaux,  d'intérêts  minuscules,  en  quelque  sorte  pulvérisés, 
particularisés  à  l'infini  ? 

La  soif  des  intérêts  individuels  est  aujourd'hui  devenue  telle,  qu'on  ne  recule 
même  plus  devant  l'oppression  de  ceux  qui  sont,  auprès  de  vous,  citoyens  de  la 
même  patrie.  Autrefois  ,  on  se  bornait  encore  à  réclamer  contre  la  concurrence 
de  l'étraiiger,  mais  on  eût  hésité  à  demander  une  protection  qui  aurait  eu  pour 
résultat  de  tuer  une  autre  branche  de  la  production  nationale. 


II 


Aujourd'hui,  nous  ne  le  voyons  que  trop  tous  les  jours,  ce  sont  les  plus  forts, 
les  plus  puissants,  les  mieux  armés,  les  plus  influents,  qui  parlent  haut. 

L'agriculture  entend  être  la  maî- 
tresse; c'est  à  peine  si  elle  veut 
bien  tolérer  l'industrie,  qui  cepen- 
dant lui  sert  de  débouché  ;  et,  quant 
au  commerce,  c'est  l'ennemi  gé- 
néral qui  doit  payer  pour  tout  le 
monde;  c'est  lui  qui  doit  supporter 
toutes  les  charges;  c'est  à  lui  que 
s'adressent  toutes  les  taxes  nou- 
velles, bien  que  ce  soit  à  lui  qu'on 
soit  redevable  de  l'ouverture  et 
souvent  même  de  la  création  des 
débouchés  nouveaux. 

Aussi,  quand  on  examine  le  mou- 
vement de  notre  commerce  général  de  18S2  à  189G,  en  lisant  le  diagramme 
ci-dessus  de  droite  à  gauche,  on  constate  que,  pendant  ces  quatorze  années,  nous 
n'avons  fait  que  piétiner  sur  place  ou  même  que,  si  l'on  compare  l'année  1882 
ou  l'année  1891  avec  l'année  1896,  —  la  dernière  pour  laquelle  nous  ayons  des 
chiffres  officiels,  —  il  y  a  une  décroissance  de  1.^200  millions.  Si  nous  n'envisa- 
geons que  l'exportation  (ligne  inférieure  ponctuée),  il  en  est  de  même.  La  perte 
est  d'un  milliard. 


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CONFERENCES 


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69,1, 


31,3, 


Pendant  ce  temps-là,  au  contraire,  notre  redoutable  voisin  d'outre-Rhin, 
qui  ne  recule  devant  aucun  sacrifice  pour  étendre  ses  débouchés,  creuse  des 
ports,  construit  des  canaux,  multiplie  ses  voies  ferrées,  suit  une  marche 
inverse  de  la  nôtre. 

Je  n'ai  pas  le  chil'fre  du  commerce  général  allemand  exprimé  en  marks 
ni  en  francs. 

L'Annuaire  statistique  Allemand  ne  nous  le  donne  point  ;  mais  il  nous 
indique  le  poids  des  marchandises  entrées  et  sorties  de  1889  à  1896. 

Ce  diagramme,  lu  de  gauche  à  droite,  enregistre  le  développement  continu 
de  ce  mouvement,  qui  a  passé  de  1889  à  189(5,    avec   une   régularité  et  une 

continuité  presque  absolues,  de  51  millions 
de  tonnes  à  69.  C'est  une  donnée  très 
importante,  car  cela  nous  représente  à  la 
fois  le  fret  d'entrée  et  le  fret  de  sortie, 
dont  le  développement  est  si  essentiel 
pour  l'accroissement  de  la  marine  mar- 
chande. 

Le  commerce  maritime  allemand  au- 
jourd'hui se  résume  dans  le  port  de  Ham- 
bourg, dont  la  prospérité  est  telle,  qu'il 
absorbe  une  partie  du  mouvement  des 
ports  de  la  Baltique,  tels  que  Lubeck, 
Dantzick  et  Stettin.  Il  menace  même  de 
se  substituer  à  Liverpool  dans  le  classe- 
ment général  des  ports  du  monde  entier. 
Le  dernier  chiffre  ofliciel  relève  un  mou- 
vement total  de  navigation  de  13  millions 
de  tonnes,  dépassant  ainsi  notre  propre  port  de  Marseille. 

Le  port  se  confond  avec  le  cours  de  l'Elbe,  ce  fleuve  que  les  Allemands  ont 
su  si  admirablement  aménager  pour  les  besoins  de  la  navigation  et  transformer 
en  une  merveilleuse  ligne  de  transport  depuis  la  frontière  de  Bohême  jusqu'à 
la  mer.  La  ville  est  située  à  trois  heures  de  la  mer,  et  le  port  s'étend  en  réalité 
jusqu'à  la  mer  du  Nord,  où  Cuxhaven  en  est  en  quelque  sorte  le  complément 
ou  lavant-port,  à  l'usage  des  grands  paquebots  qui  exigent  un  tirant  d'eau 
considérable. 


70 


60 


■  50 
1/1 

C 


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5, 


Fia.  2.  —  Commerce  général  allemand  (Poids), 
18S9àl896. 


III 


Le  commerce  par  mer  mérite  chez  nous  toute  l'attention  du  législateur,  car 
ce  troisième  diagramme  montre  qu'il  dépasse  de  beaucoup  le  commerce  par 
terre.  La  ligne  supérieure,  suivie  de  droite  à  gauche,  se  rapporte  au  commerce 
par  mer  de  1891  à  1896,  avec  environ  20  millions  de  tonnes  de  marchandises, 
contre  44  pour  le  commerce  terrestre.  11  est  à  remarquer  qu'alors  que  le  com- 
merce par  mer  a  perdu  dans  cet  intervalle  de  six  années  1  million  de  tonnes, 
le  commerce  par  terre  s'est  à  peu  près  maintenu. 

La  proportion  est  encore  plus  avantageuse  au  commerce  maritime,  quand, 


G.  RENAUD. 


NOS  GRANDS  PORTS 


23 


au   lieu   d'envisager  le  poids    des    marchandises    transportées,   on  considère 
leur  valeur. 

Le  mouvement  par  terre  ne  représente  guère  qu'entre  le  quart  et  le  tiers  de 
ia  valeur  totale  du  commerce  général  français. 


IV 


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FiG.  3.  —  Commerce  général  (Poids), 
1891   à  1896. 


Je  vous  demande  pardon,  Mesdames  et  Messieurs,  de  vous  soumettre  ces 
quelques  chiffres.  Mais  vous  pouvez  entrevoir  où  je  désire  en  venir.  Je  veux 
vous  montrer  combien  il  est  intéressant 
pour  nous,  Français,  de  prendre  soin  de 
notre  commerce  par  mer.  C'est  une  partie 
de  notre  force  vitale  et  un  commerce  de 
6  milliards  ne  saurait  se  négliger.  C'est 
une  vache  à  lait  dont  il  faut  avoir  le  plus 
grand  souci.  L'intérêt  général  le  veut 
ainsi,  et  peut-être  que,  si  nous  avions  le 
temps  d'approfondir  davantage  la  ques- 
tion, nous  découvririons  que  la  majorité 
des  intérêts  individuels  est  ici  d'accord 
avec  l'intérêt  général. 

Pourquoi  donc  en  fait- on  fi  si  sou- 
vent, de  ce  commerce  extérieur?  Nous 
entendons  dire  fréquemment  autour  de 
nous  que  les  affaires  ne  vont  pas.  11  existe 
une  sorte  de  malaise  général,  de  maladie 

de  langueur,  d'anémie  qui   se  manifeste  d'une   manière  très   sensible, 
quelle  en  est  la  cause? 

Ceux  qui  savent  se  mettre  au-dessus  de  l'antagonisme  des  intérêts  contra- 
tlictoires,  disent  que  c'est  l'absence  de  liberté.  Les  affaires  haïssent  les  régle- 
mentations vexatoires  et  gênantes.  Elles  ont  besoin  d'avoir  leurs  coudées  franches. 
Elles  veulent  de  la  certitude,  de  la  confiance.  Elles  reposent  sur  la  «  spécu- 
lation ». 

La  «  spéculation  »,  c'est  l'âme  du  commerce.  Mais  vous  savez  fort  bien 
-qu'aujoui^d'hui,  quand  on  veut  compromettre  la  réputation  d'un  homme,  on  dit 
de  lui  que  c'est  un  affreux  «  spéculateur  ».  «  Il  a  osé  faire  sa  fortune  quand 
tant  d'autres  meurent  de  faim  !  » 

Vous  entendez  dire  cela  même  officiellement,  du  haut  des  tribunes  publiques. 
Ce  n'est  pas  encourageant.  Aussi  le  commerce  fait-il  comme  le  colimaçon.  Il 
voit  du  danger  partout;  il  est  inquiet  et  il  rentre  dans  sa  coquille.  11  n'ose  se 
lancer  dans  des  entreprises  nouvelles. 

Combien  voyons-nous  chaque  année  de  jeunes  gens  sortis  des  écoles  avec  leur 
diplôme  d'ingénieur,  combien  en  voyons-nous  qui  seraient  tout  disposés  à  faire 
acte  d'initiative,  à  se  lancer  dans  quelque  combinaison  nouvelle!  Mais  on  ne 
trouve  point  d'argent.  Le  capitaliste,  sans  cesse  menacé,  inquiété,  se  retire  ou 
se  cache,  et  c'est  ainsi  que  le  chiffre  des  affaires  lancées  en  France  par  des 


Mais 


24  CONFÉRENCES 

Sociétés  en  1897,  n'a  guère  été  que  de  trois  ou  quatre  cents  millions  de  francs, 
alors  qu'en  Angleterre,  dans  le  courant  de  la  même  année,  il  s'est  élevé  à 
quatre  milliards  et,  en  Allemagne,  à  dix-neuf  cents  millions. 

Non,  il  ne  suffit  pas  de  nous  renfermer  en  nous-mêmes,  de  nous  réserver, 
comme  on  dit  souvent,  notre  propre  marché;  il  faut  aller  au  dehors  à  la  con- 
quête des  marchés  extérieurs;  il  faut  chercher  à  nous  maintenir  la  possession 
de  ceux  qui  jusqu'ici  nous  avaient  appartenu.  Pour  cela,  il  faut  exporter;  pour 
exporter,  il  faut  produire;  pour  exporter,  il  faut  subir  l'importation  étrangère. 
On  n'a  pas  encore  trouvé  le  moyen  de  vendre  sans  acheter  en  retour  pour  payer 
les  marchandises  qui  sortent  avec  les  marchandises  qui  entrent. 

Quand  donc  les  pouvoirs  publics  sont  saisis  des  desiderata  exprimés  par  notre 
négoce,  par  nos  commerçants  de  Marseille  ou  du  Havre,  que  ceux-ci  réclament 
des  améliorations  à  l'aménagement  de  leurs  ports;  qu'ils  montrent  combien  ils 
sont  entravés  dans  leur  vaillante  lutte  contre  la  concurrence  des  ports  étran- 
gers; il  est  d'un  intérêt  supérieur  de  donner  satisfaction  à  ces  désirs. 

Il  n'y  a  pas  là  seulement  un  intérêt  local:  cet  intérêt  local  est  étroitement 
lié  à  l'intérêt  du  commerce  français  tout  entier.  La  prospérité  de  Marseille  ou 
du  Havre,  mais  c'est,  en  conséquence,  la  prospérité  de  toutes  nos  industries 
exportatrices. 

Et  quelles  sont  donc,  parmi  nos  industries,  celles  qui  ne  peuvent  espérer 
devenir,  à  un  moment  donné,  exportatrices?  Comme  le  disait  si  bien  M.  Tisse- 
rand, l'ancien  Directeur  de  l'Agriculture,  il  n'est  pas  jusqu'à  l'agriculture,  qui 
ne  puisse,  à  un  moment  donné,  exporter,  le  jour  où  elle  se  déciderait  à  aban- 
donner les  vieilles  routines  et  à  accroître  ses  rendements.  Est-ce  que  la  France 
a  le  droit  de  douter  d'elle-même,  comme  nous  le  constatons  à  tout  moment? 
Est-ce  qu'elle  ne  doit  pas  avoir  confiance  dans  les  ressources  infinies  de  son 
ingéniosité,  dans  la  puissance  de  l'initiative  de  ses  enfants,  dans  la  direction 
des  nombreux  et  éminents  serviteurs  de  la  science  qu'elle  compte  dans  son 
sein? 

Quoique  quelque  peu  pessimiste  de  mon  naturel,  je  ne  puis  et  je  ne  veux 
pas  croire  à  l'infériorité  de  notre  puissance  de  production.  Je  ne  veux  pas 
croire  que,  sous  un  régime  de  sage  liberté,  nous  ne  soyons  pas  en  état  de  lutter 
victorieusement  contre  nos  rivaux,  et  ce  n'est  pas  dans  une  Association  comme 
la  nôtre,  émanée  de  l'initiative  privée  et  ne  devant  tout  ce  qu'elle  est  et  tout  le 
bien  qu'elle  répand  autour  d'elle  qu'à  elle-même,  qu'il  serait  possible  d'accepter 
un  pareil  manque  de  foi  dans  l'énergie  française. 


Je  n'apprendrai  rien  à  personne  en  disant  que  Marseille  est  le  plus  important 
de  nos  grands  ports  de  commerce,  soit  qu'on  l'envisage  au  point  de  vue  de  la 
Valeur  des  marchandises  entrées  et  sorties,  soit  au  point  de  vue  de  leur  Poids,, 
c'est-à-dire  au  point  de  vue  du  fret. 

Sous  le  rapport  de  la  valeur,  il  est  serré  de  près  par  le  Havre,  qui  l^^it  des 
efforts  redoublés  pour  développer  ses  relations  extérieures.  Bordeaux  ne  les  suit 
que  de  loin. 


G.  RENAUD.  —  NOS  GRANDS  PORTS  25 

Tandis  que  le  chiffre  d'affaires  de  Marseille  ou  du  Havre  oscille  entre  1.6o0 


FiG.  4.  —  Commerce  général.  —  Valeur  du  commerce  total  (1896). 

et  1.760  millions  de  francs  chacun,  celui  de  Bordeaux  s'avance  timidement 
à  630,  suivi  d'assez  près  par  Dunkerque,  qui  est  parvenu  à  conquérir  à  la  force 
du  poignet  une  place  considérable.  Rouen,  au  contraire,  a  perdu  du  terrain. 


VI 


Ce  classement  toutefois  se  modifie  si  on  envisage  le  Poids  des  marchandises 
au  lieu  des  valeurs.  Le  fret  est  plus  abondant  à  Rouen,  qui  reçoit  une  grande 
quantité  'de    matières    premières    comme    Dunkerque.    Mais    nous    pouvons 


FiG.  :;.  —  Commerce  général  total  (Poids  dos  marchandises,  1896). 


remarquer  qu'encore  ici,  si  on  totalise  l'importation  et  l'exportation,  le  port  de 
Bordeaux  est  bien  menacé  de  perdre  le  troisième  rang  au  profit  de  notre  grand 
port  du  Nord. 


Î26 


CO?{FEREMCES 


VII 


Si,  au  lieu  d'envisager  le  Mouvement  des  Marchandises,  nous  considérons 
celui  des  Navires  et  du  Tonnage,  alors  apparaît  l'immense  supériorité  de  notre 

grand  port  marseillais  sur  tous 
les  autres  ports  de  France,  car  la 
navigation  du  port  du  Havre 
n'est  guère  que  la  moitié  de  celui 
de  Marseille.  Cela  tient  à  la  situa- 
tion exceptionnelle  de  notre  port 
méditerranéen,  placé  sur  le  che- 
min de  tous  les  navires  se  ren- 
dant de  l'Océan  dans  le  Levant  ou 
dans  la  Mer  Noire  ou  encore 
empruntant  la  route  du  canal 
de  Suez  pour  gagner  la  mer  des 
Indes,  l'Extrême  Asie  et  l'Aus- 
tralie. Aucun  de  nos  ports  de 
la  Manche  ne  saurait,  à  ce 
point  de  vue,  songer  à  disputer  jamais  à  Marseille  la  prépondérance  dont  il 
jouit. 


FiG.  (j.  —  ^avigaLion,  18'J6  (Lnlrées  et  Sorliesj. 


VIII 


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Remarquez,  en  passant,  dans  ce  même  diagramme  le  rang  exceptionnel 
qu'occupe  actuellement  dans  la  navigation  française  le  port  de  la  Rochelle, 
avec  son  annexe  la  Pallice.  La  navigation  des  bassins  de  la  Rochelle  et  de 
la  Pallice   réunis  s'élève   aujourd'hui  au  chiffre    de  d. 400. 000  tonneaux,  se 

répartissant  par  moitié  à  peu  près  entre  le 
vieux  port  de  la  Rochelle  et  le  superbe  bassin 
de  10  mètres  de  profondeur  qui  fait  face  à  l'île 
de  Ré. 

La  Pallice  devient  un  port  d'escale  très  fré- 
quenté, notamment  par  une  Compagnie  an- 
glaise de  Lîverpool  qui  fait  deux  fois  par  mois 
un  service  postal  avec  l'Amérique  du  Sud  et 
par  une  Compagnie  de  Rotterdam  qui  fait  le 
service  ûe  la  côte  d'Afrique  Occidentale. 

Sur  ce  diagramme,  vous  pouvez  voir  que, 
de  1892,  année  qui   marque  à  peu  près  les 
débuts  du  port  de  la  Palhce,  à  1896,  le  poids 
des  marchandises  importées  s'est  élevé  régu- 
lièrement de  275.000  tonnes  à  373.000,  et,  s'il 
y  a  eu  déclin  en  189G,  cela  a  été  déterminé  par  la  manière  dont  on  a  pei'gu  les 
droits  de  quai.  On  percevait  le  droit  sur  la  totalité  de  la  jauge  des  navires  étran- 
gers sans  tenir  compte  du  tant  pour  cent  de  la  jauge  occupée  par  les  chargements. 


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1892        1893        I89if       1895      1896 

FiG.  7.  —  La  Rochelle-Pallice 
(Commerce  général,  189G). 


G.  RENAUD.  —  NOS  GRANDS  PORTS  27 

La  Pallice  s'est  trouvé  menacé,  ainsi  que  notre  grand  port  d"Alger,  qui,  cependant, 
devenait  bien  inquiétant  pour  le  port  de  Gibraltar  par  la  concurrence  qu'il  lui 
faisait  pour  le  ravitaillement  des  navires  se  rendant  dans  le  bassin  oriental  de 
la  Méditerranée. 

Cet  état  de  choses  vient  d'être  modifié,  et  Alger,  qui  arrive  à  près  de  6  mil- 
lions de  tonneaux,  pourra  peut-être  reprendre  la  situation  qu'il  occupait  en 
1895,  c'est-à-dire  demeurer  le  second  de  la  Méditerranée  après  Marseille. 

La  Pallice  reçoit  surtout  du  nitrate  de  soude  et  des  phosphates. 

Quant  à  l'exportation,  au  début,  en  1892,  elle  n'était  que  de  10.000  tonnes. 
Elle  s'est  accrue  d'une  manière  continue  et  régulière,  au  point  d'être  à  peu  près 
triplée  en  1896,  et  la  Valeur  du  commerce  de  la  Rochelle-la  Pallice  a  suivi  le 
même  développement. 


IX 


Je  reviens  à  mon  port  de  Marseille.  Quand  les  Phocéens  s'installèrent  sur 
cette  côte,  ils  choisirent  une  excellente  baie  pour  y  faire  mouiller  leurs 
navires. 

Le  vieux  port  est  admirablement  abrité  par  Ja  Chaîne  de  l'Étoile,  qui  s'al- 
longe à  l'Est  de  Marseille,  et  par  les  contreforts  qui  se  détachent  de  la  Sainte 
Baume.  Mais  il  devait  finir  par  devenir  trop  étroit  et  trop  resserré,  et  c'est 
alors  qu'on  a  songé  à  créer  de  nouveaux  bassins  plus  au  Nord,  les  bassins  de 
la  Jolietle  protégés  par  une  digue  de  plus  de  3  kilomètres,  qui  va  d'abord  au 
Nord,  puis  au  Nord-Ouest,  défendue  par  de  gros  blocs  de  ciment  immergés, 
numérotés  et  présentant  leurs  angles  au  flot  pour  le  mieux  diviser. 

Ces  bassins,  malheureusement,  sont  fort  mal  protégés  contre  le  mistral,  ce 
vent  qu'on  a  surnommé  si  justement  le  «  grand  balayeur  de  Marseille  »  et  qui, 
hélas  !  est  bien,  en  effet,  le  seul  purificateur  qui  nettoie  ce  foyer  infect  d'épi- 
démies. 

Les  égouts  se  déversent  encore  dans  le  vieux  port  et  dans  les  bassins  de  la 
Joliette,  tout  à  côté  de  l'endroit  où  s'embarquent  les  passagers  des  Transatlan- 
tiques qui  font  le  service  d'Algérie.  On  en  construit  de  nouveaux  ;  peut-être 
même  sont-ils  terminés  à  l'heure  actuelle  ;  mais  comment  se  débarrassera-t-on 
jamais  de  cette  vase  immonde  qu'agitent  à  plaisir  les  hélices  des  bateaux  de 
plaisance  ?  Il  restera  là  une  source  d'empoisonnement  que  les  nouveaux  égouts 
ne  feront  point  disparaître. 

Il  y  a  deux  avant-ports.  L'avant-port  Sud  donne  accès  dans  le  bassin  de 
ia  Joliette  proprement  dit;  c'est  là  que  stationnent  les  transatlantiques  et  les 
paquebots  des  Messageries  Maritimes  qui  font  le  service  de  Chine.  L'avant-port 
Nord  s'ouvre  dans  le  Bassin  National,  avec  lequel  il  communique  par  la  Passe 
du  Nord. 

Il  semblerait  que  l'importance  de  la  circulation  des  passagers  qui  débarquent 
annuellement  dans  ce  port  aurait  dû  amener  un  aménagement  plus  commode 
pour  accéder  aux  paquebots  d'Algérie  et  de  Chine.  On  en  est  encore  réduit  au 
vieux  système  de  transbordement.  Il  n'y  a  aucun  point  de  contact  direct  entre 
le  chemin  de  fer  et  le  paquebot,  de  sorte  qu'on  est  condamné  à  un  voyage  au 
long  cours  pour  se  rendre  de  la  gare  au  port  pour  le  plus  grand  bien  de 
MM.  les  cochers  marseillais. 


28  CONFÉRE^XES 

On  est  surpris  qu'un  état  de  choses  aussi  pripiilif  subsiste  encore  et,  quand 
on  vient  de  Gênes,  par  exemple,  on  est  étonné  du  contraste  que  présente 
l'arrivée  à  la  gare  du  port  italien,  située  au  centre  de  la  ville  et  admirablement 
éclairée,  avec  le  débarquement  dans  cette  gare  obscure,  éloignée  de  tout. 

C'est  un  état  de  choses  déplorable  et  qui  contribue  puissamment  à  refroidir 
beaucoup  de  gens  qui  voyageraient  plus  volontiers  et  plus  souvent  s'ils  pou- 
vaient avoir  toutes  les  aises  qu'exige  le  progrès  moderne. 

Le  premier  coup  de  pioche  a  été  donné  à  cette  situation  fâcheuse,  mais  ce 
n'est  point  à  une  Compagnie  française  qu'en  revient  l'honneur. 

La  Peninsular  Company,  se  trouvant  fort  mal  à  Brindisi,  a  reporté  son  attache 
à  Marseille,  et  elle  a  décidé  la  Compagnie  des  Chemins  de  fer  de  Lyon  à 
demander  au  Ministre  l'autorisation  de  faire  envoyer  directement  ses  trains 
jusque  sur  les  quais  de  la  Jolietle  pour  que  le  voyageur  n'ait  qu'à  descendre  du 
chemin  de  fer  et  à  monter  dans  le  paquebot.  C'est  une  grande  économie  de 
fatigue,  et  nous  aimons  à  croire  que  les  Compagnies  de  navigation  françaises 
ne  tarderont  pas  à  tirer  parti  de  ce  précédent,  afin  d'obtenir  le  même  avantage 
pour  leur  profit  personnel  ou  plutôt  pour  le  profit  de  leurs  passagers. 

Sans  doute,  les  cochers  de  Marseille,  qui  ne  valent  peut-être  pas  beaucoup 
mieux  que  les  cochers  de  Paris,  jetteront  les  hauts  cris.  Les  hôteliers,  qui  sont, 
à  notre  époque,  des  gens  extrêmement  influents,  se  récrieront  parce  qu'on  ne 
couchera  plus  à  Marseille.  Mais  il  serait  temps  de  balayer  toutes  ces  misérables 
obstruclioDs  locales,  de  faire  justice  de  cette  «  politique  de  marchands  de  vins  », 
qui  a  fait  tant  de  mal  à  notre  pays  et  qui  lui  en  fait  tous  les  jours. 

Les  bassins  actuels  sont  insuffisants,  et,  sur  l'avant-port  nord  on  va  conquérir 
un  bassin,  vers  le  cap  de  la  Pinède.  Ce  bassin  de  la  Pinède  aura  8°\75  de 
profondeur.  C'est  peu,  à  une  époque  ofi  le  tonnage  des  navires  augmente  si 
rapidement,  où  les  navires  de  guerre  exigent  9  et  10  mètres.  Ce  qui  est  surtout 
fâcheux,  c'est  la  lenteur,  l'extrême  lenteur,  avec  laquelle  on  procède. 

En  1880,  on  était  résolu  à  construire  les  ports  du  Sud  aux  Catalans.  On  a 
abandonné  ce  projet,  le  Parlement  l'ayant  rejeté. 

En  1891,  lors  de  notre  congrès  de  Marseille,  il  était  déjà  question  de  la  cons- 
truction du  bassin  de  la  Pinède. 

En  1898,  il  est  à  peine  commencé.  Il  semble  qu'il  y  en  ait  au  moins  pour 
trois  ou  quatre  années  encore  avant  qu'il  soit  terminé. 

De  la  sorte,  nous  faisons  une  évolution  dans  le  temps  où  les  autres  en  accom- 
plissent deux  ou  trois.  C'est  là  un  fait  étrange  qui,  malheureusement,  ne  reste 
point  localisé. 

Cependant,  Marseille  a  à  lutter  contre  un  concurrent  jeune,  actif,  le  port 
de  Gênes.  Gênes  peut  détourner  une  partie  des  affaires  passant  par  Marseille. 

Depuis  le  percement  du  Saint-Gothard ,  pour  lequel  100  millions  ont  été 
dépensés,  il  a  pu  s'établir  un  courant  commercial  de  la  Méditerranée  sur  la 
Suisse  et  le  sud  de  l'Allemagne.  Ce  courant,  on  s'efforce  de  l'accroître  au 
détriment  de  notre  grand  port.  On  compte  quelque  peu  en  Italie  sur  le  perce- 
ment du  Simplon,  aujourd'hui  chose  décidée,  pour  arriver  à  cette  fin. 

Sans  doute,  Gênes,  quoique  doté  d'un  port  magnifique,  encadré  par  le  pro- 
longement des  Apennins,  ne  pourra  jamais  prétendre  à  devancer  Marseille  ; 
mais  il  peut  lui  faire  du  mal,  et  le  mal  qu'il  lui  causera,  ce  sera  autant  de 
préjudice  dont  auront  à  souffrir  et  le  commerce  français  et  la  France  elle-même. 


G.    RENAUD.    —    NOS    GRANDS    PORTS 


29 


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900L 


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Marsellle[SS6) 


(.eHavre(86ô) 


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300 

200 

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100 

Importation 
Exportation 


Le  port  du  Havre  nous  touche  de  plus  près.  Comme  nous  l'avons  vu  inci- 
demment, il  a  une  caractéristique  un  peu  différente  de  celle  du  port  de  Marseille. 

Le  diagramme  que  je  vous  présente 
donne  la  comparaison  des  ports  au  point 
de  vue  du  mouvement  commercial.  Le 
trait  plein  représente  les  importations  ; 
la  ligne  ponctuée,  les  exportations.  Vous 
y  pouvez  remarquer  les  écarts  sensibles 
qui  existent  entre  ces  deux  éléments  du 
commerce  national. 

Marseille  et  le  Havre  conservent,  pour 
les  importations,  leur  situation  relative; 
mais  elle  est  renversée,  pour  l'exporta- 
tion, au  profit  du  Havre.  Le  Havre  est 
notre  premier  port  d'exportation;  seu- 
lement Marseille  le  suit  de  très  près. 

Notons  aussi  les  anomalies  singulières 
de  Dunkerque,  de  Rouen  et  de  Cette  : 
importation  considérable,  exportation 
des  plus  faibles.  La  compensation  se  fait  par  l'intermédiaire  des  autres  ports. 

Ce  sont  des  ports  qui  reçoivent  des  matières  encombrantes,  des  matières 
premières,  des  vins  jouant,  eux  aussi,  le  rôle  de  matières  premières  pour  les 
coupages.  L'exportation  se  fait  par  une  autre  voie. 


FiG.  s.  —  Commerce  général  i, Valeur)  (1896). 


XI 


Si,  au  lieu  de  comparer  les  ports  au  point  de  vue  des  valeurs,  on  les  examine 
sous  le  rapport  du  fret,  du  Poids  des  marchandises,  le  Havre  se  trouve  rejeté 
au  troisième  rang  et  Dunkerque 
occupe  le  second.  Les  marchandises 
entrant  par  le  Havre,  le  café,  le  coton, 
ont  une  valeur  supérieure,  à  poids 
égal,  aux   marchandises  que  reçoit 


Marseille 

27,5r  '""'P 


laines  brutes,  graines 
céréales,    nitrate    de 


Dunkerque 
oléagineuses 
soude,  etc. 

Dans  ce  diagramme,  Rouen  vient 
avant  Rordcaux,  les  blés  se  placent 
avant  les  vins,  la  Rochelle-la  Pallice 
avant  Calais  et  Roulogne. 

Le  Havre  de  François  P""  s'est  sin- 
gulièrement agrandi.  Parti  du  Bassin 
du  Roi,  aujourd'hui  le  plus  petit  de  tous  les  bassins,  il  occupe  une  immense 
surface;  mais,  malgré  les  travaux  déjà  elïectués  antérieurement,  ses  conditions 


0  2,S. 

"•  0 

FiG.  9 


Commerce  général  des  ports  français 
(Poids). 


30  CONFÉRENCES 

d'être  sont  encore  insuffisantes.  Lavant-port  a  été  dégagé,  mais  l'entrée  en  est 
difficile.  La  manœuvre  de  nos  immenses  paquebots,  faisant  le  service  d'Amérique 
et  comptant  200  mètres  de  long,  y  est  de  plus  en  plus  embarrassée.  L'axe  de 
l'écluse  du  Bassin  de  l'Eure,  oi^i  ils  vont  mouiller,  ne  coïncide  point  avec  l'axe 
de  l'entrée  du  port.  Les  manœuvres  qui  en  résultent  font  perdre  du  temps. 
Elles  exposent  les  bâtiments  à  des  avaries  graves,  qui  peuvent  entraîner  des 
irrégularités  dans  le  service.  Or,  ces  irrégularités  seraient  infailliblement  exploi- 
tées  contre   les   navires  français  par  leurs  concurrents  étrangers. 

La  concurrence  étrangère,  ici,  est  plus  vive  et  bien  plus  redoutable  qu'à 
Marseille.  Au  point  de  vue  de  la  vitesse,  la  Compagnie  Cunard,  la  Compagnie 
Guion  et  bien  d'autres,  du  port  de  Liverpool,  l'emportent  sur  notre  Compagnie 
Transatlantique. 

L'autre  concurrent,  c'est  Hambourg,  dont  les  paquebots,  naviguant  à  plus- 
bas  prix,  font  escale  au  Havre  et  même  à  Cherbourg  depuis  fort  peu  de  temps. 
Eh  bien  !  encore  en  1898,  le  port  du  Havre  n'a  pas  la  profondeur  d'eau  néces- 
saire pour  permettre  aux  paquebots  d'emporter  leur  chargement  complet. 

Pour  parer  à  cet  état  de  choses,  le  Gouvernement  s'est  arrêté  à  un  projet, 
aujourd'hui  adopté  par  les  deux  Chambres,  qui  ne  coûtera  que  80  millions, 
mais  qui  paraîtra  peut-être  bien  incomplet  d'ici  à  un  petit  nombre  d'années. 

Les  armateurs  havrais  avaient  eu  une  admirable  conception.  On  allait  chercher 
la  profondeur  dans  la  mer  même,  en  enfermant  en  quelque  sorte  la  rade  du 
Havre  entre  deux  digues  et  un  môle.  Le  Sénat  a  reculé  devant  l'énormité  de  la 
dépense  ou  plutôt  devant  l'insuffisance  des  ressources  offertes  en  gage. 

On  s'est  donc  arrêté  à  un  plan  restreint,  qui  a  traîné  des  années.  Mais,  enfin, 
il  entre  en  ce  moment  dans  la  voie  de  l'exécution.  Il  ne  sera  point  terminé 
avant  un  délai  assez  long.  Pendant  ce  temps-là,  Anvers  redouble  d'efforts  pour 
conserver  son  avance  ;  le  Gouvernement  belge  fait  creuser  un  port  en  eau  pro- 
fonde à  Heyst,  au  grand  mécontentement,  il  faut  bien  le  dire,  du  port  d'Anvers. 
On  parle  de  créer  un  port  franc  à  Anvers,  et  cette  proposition  a  eu  sa  réper- 
cussion en  France,  à  Marseille,  notamment,  qui  ne  voit  pas  sans  un  œil  jaloux 
le  port  franc  qui  est  établi  depuis  longtemps  déjà  à  Gênes. 

Cette  question  des  ports  francs  est  une  de  celles  qui  méritent  le  plus  sérieux 
examen.  Elle  pourra  quelque  peu  gêner  les  opérations  de  la  douane.  Elle  entraî- 
nerait, pour  être  réalisée,  de  fortes  dépenses;  mais  il  y  a  à  mettre  en  regard  les 
énormes  profits  que  peut  être  appelé  à  en  retirer  le  commerce.  Les  ports  francs 
déterminent  la  formation  de  marchés  importants  :  ils  suscitent  même  dans  leur 
voisinage  la  création  d'un  grand  nombre  d'usines.  Hambourg  doit,  en  définitive, 
son  immense  développement  principalement  à  son  port  franc. 

n  y  a,  en  passant,  une  autre  remarque  à  faire  ici.  Elle  concerne  notre  exces- 
sive centralisation.  Cette  centralisation  est  un  véritable  obstacle  à  l'expansion 
de  nos  affaires  maritimes.  Rien  ne  doit,  rien  ne  peut  se  faire  qu'avec  la  permis- 
sion de  l'État,  ou  même  mieux,  de  par  l'État.  L'État  seul  peut  prendre  une  ini- 
tiative. Toutes  les  ressources  n'ont  qu'une  origine,  le  budget  général,  cet  im- 
mense réservoir,  qui  est  à  double  fond.  11  reçoit  d'un  côté  ce  qu'il  rend  de  l'autre, 
et  chacun  s'efforce  d'attirer  à  soi  la  plus  grande  part  possible  de  ce  gâteau,  sans 
songer  que,  ce  qu'il  prend  d'un  côté,  il  faudra  bien  qu'il  le  restitue  de  l'autre 
sous  une  autre  forme,  peut-être  plus  coûteuse.  H  est  vrai  qu'on  espère  toujours, 
au  fond,  que  ce  seront  les  autres  qui  paieront  pour  vous. 

Certainement,  si  les  transformations  de  nos  ports  traînent  de  si  longues  années, 
nous  mettant  en  état  d'infériorité  manifeste  vis-à-vis  de  nos  concurrents,  c'est 


G.    REiNAUD.    —   NOS    GRANDS    POKTS  3i 

à  cette  origine  unique  des  ressources  qui  peuvent  y  être  affectées  qu'on  en  est 
redevable. 

Le  port  d'Anvers  appartient  à  la  Ville  et  non  à  l'État.  Aussi  n'y  recule-t-on 
devant  aucun  sacrifice.  Les  dépenses  ne  sont  effectuées  qu'à  bon  escient,  et  l'em- 
ploi des  fonds  a  lieu  sans  délai.  Les  ports  anglais  appartiennent,  pour  la  plupart, 
à  des  Compagnies  incorporées.  Elles  sont  directement  intéressées  à  leur  bonne 
administration,  à  la  perfection  de  leur  outillage,  à  procurer  à  tous  les  plus 
grandes  facilités.  Ici,  nous  sommes  au  contraire  en  présence  de  fonctionnaires 
subalternes,  subordonnés,  en  fait  irresponsables  et  de  plus  absolument  désin- 
téressés, c'est-à-dire  indifférents.  Aussi ,  quels  que  puissent  être  par  ailleurs 
leurs  mérites,  les  affaires  traînent  et  le  pays  souffre. 


XII 


Si,  quand  on  visite  le  Havre  attentivement,  on  y  observe  une  grande  activité, 
de  l'esprit  de  suite  et  de  l'initiative,  on  est  loin  de  recueillir  la  même  impression 
quand  on  suit  la  marche  du  port  de  Bordeaux.  Ici,  la  «  politique  de  marchands 
de  vins  »,  dont  je  parlais  tout  à  l'heure,  ne  s'est  que  trop  fait  sentir.  Les  intérêts 
locaux  mal  compris  ont  enrayé  les  transformations  qui  s'imposaient. 

Bordeaux  ne  dispose  dans  la  Garonne,  en  aval  du  grand  pont  qui  met  fin  à 
la  navigation  maritime,  que  de  5  mètres  d'eau.  Ce  n'est  pas  assez  pour  les 
grands  paquebots  d'aujourd'hui.  S'ils  remontent  jusqu'à  Bordeaux,  ce  n'est 
qu'autant  qu'au  préalable  ils  se  sont  allégés  à  Pauillac.  Avec  l'agrandissement, 
pour  ainsi  dire  inévitable,  de  ces  grands  mastodontes  llottants,  il  devient  de 
toute  urgence  de  leur  offrir  7  et  8  mètres  de  tirant  d'eau.  Bordeaux  ne  les  a 
point  et  ne  les  aura  jamais. 

On  a  proposé  d'améliorer  la  Garonne  et  la  Gironde.  Voilà  trente  ans  que 
j'entends  parler  de  l'instabilité  des  passes  du  fleuve  et  delà  nécessité  de  parer  à 
ce  danger  permanent. 

Il  y  avait  à  cet  égard  pour  Bordeaux  à  faire  un  sacrifice  indispensable,  réso- 
lument, sans  plus  attendre.  11  y  avait  à  suivre  l'exemple  des  gens  de  Brème, 
de  Hambourg,  de  Lubeck  et  autres  :  créer  une  annexe,  un  avant-port  sur  la 
mer  même,  avec  des  hauts-fonds,  pour  assurer  le  maintien  de  la  prospérité 
passée,  —  à  deux  ou  trois  heures  de  là,  si  c'était  nécessaire. 

Non  seulement,  les  Bordelais  ne  l'ont  pas  fait  ;  mais  ils  ont  résisté  à  toutes 
les  tentatives  qui  ont  eu  lieu  pour  parer  à  la  situation.  Sans  doute,  parmi  les 
Bordelais,  il  faut  distinguer.  11  y  a  les  gens  sagaces,  avisés,  qui  auraient  bien 
voulu  parer  le  coup  ;  mais  la  masse  électorale,  tenue  en  main  par  les  hôteliers 
et  les  marchands  de  vins  du  quai  des  Chartrons,  n"a  voulu  entendre  parler 
d'aucune  transformation  qui  pourrait  déplacer  le  port  de  Bordeaux. 

Qu'importe  aux  armateurs,  aux  commissionnaires,  à  toutes  les  maisons  de 
commerce,  que  leurs  navires  stationnent  à  Bordeaux  même  ou  dans  un  avant- 
port  situé  à  une  ou  deux  heures  de  chemin  de  fer  de  distance,  comme  Cux- 
haven  par  rapport  à  Hambourg  ou  comme  Bremerhaven  par  rapport  à  Bremen? 
Ils  y  installeraient  des  bureaux-succursales,  des  correspondants;  ils  retiendraient 
ainsi   par  devers  eux  le  courant  des  affaires.   Sans  doute,  il  leur  serait  plus 


32 


CONFÉRENCES 


agréable  d'avoir  tous  leurs  bureaux  sous  la  main  ;  mais,  en  présence  de  l'inévi- 
table, il  faut  bien  s'incliner. 

Il  semblerait  qu'ils  auraient  dû  se  hâter  de  mettre  la  main  sur  Pauillac  et  d'en 
faire  leur  chose  propre.  Un  appontement  a  été  installé  dans  ce  port  pour  le 
grand  bien  de  tous.    On  se  proposait  de  le  relier  par  une  voie  ferrée  spéciale 

avec  Bordeaux  ;  mais  les  habitants  de  celte 
ville,  ou  plutôt  les  hôteliers  et  leui's  amis, 
se  sont  mis  à  la  traverse,  et  la  question  est 
en  ce  moment  pendante. 

Ce  qu'il  y  a  de  fâcheux,  c'est  que  ces  ré- 
clamations locales,  contraires  à  l'intérêt 
même  des  villes,  soient  écoutées  à  Paris 
et  souvent  accueillies,  sinon  en  totalité,  du 
moins  en  partie.  C'est  ainsi  que  la  routine 
se  perpétue  et  que  nous  demeurons  dans 
un  statu  quo  qui  paralyse  notre  développe- 
ment. 

Le  port  de  Bordeaux  n'est  pas  en  progrès, 
témoin  ce  diagramme,  qui  montre  une  di- 
minution à  peu  près  continue  de  1891  à 
1896.  L'année  1891  est  à  gauche.  Elle  se 
chiffre  par  un  mouvement  de  1  million 
300.000  tonnes  de  marchandises  à  l'importation.  Ce  mouvement  a  décru  d'une 
manière  à  peu  près  constante  depuis  lors  jusqu'à  1.100.000  en  1890. 

Quant  à  l'exportation,  elle  s'est  tenue  à  peu  près  constante,  820.000  au  lieu 
de  790.000.  La  variation  est  trop  faible  pour  qu'on  en  puisse  tirer  une  déduc- 
tion quelconque. 


1891   1892   1693    169'»   1895   189S 

FiG.  10.  —  Bordeaux  :  Commerce  général 
(Poids). 


Xlli 


Cet  autre  diagramme  se  rapporte  aux  valeurs.  La  diminution  de  l'expor- 
tation est  de  331  millions  de  francs  à  338;  celle  de  l'importation,  de  364  mil- 
lions à  289.  L'ensemble  de  cette  situation 
indique  une  faiblesse  évidente,  un  état  de 
stagnation  des  plus  redoutables. 

Cette  manière  d'être  ne  date  pas  d'au- 
jourd'hui. Je  me  souviens  qu'en  18T2,  à 
lépoque  de  notre  premier  Congrès  de  Bor- 
deaux, j'allai  avec  notre  éminent  botaniste, 
M.  Maxime  Cornu,  à  la  Société  d'Agricul- 
ture. M.  Cornu  était  chargé  par  le  Ministère 
de  l'Asriculture  d'étudier  le  phylloxéra, 
qu'on  disait  exister  à  Floirac,  aux  portes 

de  la  ville. 

M.  Laliment,  le  propriétaire  de  la  vigne  malade,  avait  publié  une  brochure 
contenant  un  dessin  de  la  vigne  attaquée  et  de  l'insecle,  auteur  du  méfait. 
M.  Cornu  voulait  avoir  cette  brochure.  Nous  nous  rendîmes  à  la  Société  d'Agri- 
culture pour  la  demander.  Elle  était  dans  une  vitrine  sous  clef,  avec  interdiction 


1891        1892        1893       189^       1895       1896 

FiG.  11.—  lioidiaux  :  Commerce  général 
(Valeur). 


G.  RENAUD.  —  NOS  GRANDS  PORTS  33 

de  la  distribuer.  Le  président  de  la  Société  d'alors  n'admettait  pas  l'existence  du 
phylloxéra.  Il  la  niait  de  la  façon  la  plus  formelle  et  il  refusait  de  donner 
aucune  publicité  aux  mesures  à  prendre  pour  sauver  les  vignobles  indemnes. 
Maison  a  beau  mettre  la  lumière  sous  le  boisseau;  elle  finit  toujours  tôt  ou 
tard  par  apparaître  au  grand  jour.  Le  phylloxéra  fit  la  lumière  lui-même  en 
détruisant  la  plus  grande  partie  du  vignoble  bordelais. 

La  haute  valeur  de  ces  vignobles  permit,  il  est  vrai,  d'y  appliquer  de  fortes 
dépenses.  On  les  a  sauvés  ou  reconstitués,  et  vous  vous  rappelez  peut-être  que 
l'année  1893  a  donné  des  résultats  étonnants,  tellement  étonnants,  que  les  pro- 
priétaires en  étaient  atterrés. 

Quand  on  rencontrait  l'un  d'entre  eux,  on  se  hâtait  de  le  féliciter  de  la 
beauté  de  sa  récolte,  de  la  richesse  qui  allait  ainsi  couler  à  flots  dans  ses  chais 
€t  dans  son  coffre-fort.  Il  prenait  alors  une  mine  sinistre,  et  il  vous  répondait 
d'une  voix  profondément  affligée  :  «  Nous  nous  ruinons  en  fûts  1  » 


XIV 


Je  ne  saurais  passer  en  revue  tous  nos  ports  français,  ce  serait  interminable. 
Mais  cependant  je  dois  encore  dire  un  mot  de  Dunkerque,  de  Calais  et  de  Bou- 
logne, qui  ont  chacun  une  caractéristique  particulière. 

Si  vous  vous  souvenez  des  diagrammes  que  j'ai  eu  l'honneur  de  placer  sous 
vos  yeux  dans  la  première  partie  de  cette  conférence,  vous  pouvez  vous  rappeler 
que  Dunkerque,  au  point  de  vue  du  mouvement  de  la  navigation,  s'est  élevé  au 
quatrième  rang  entre  les  ports  français.  ^Sous  le  rapport  du  fret,  il  occupe  la 
troisième  place,  et,  si  l'on  n'envisageait  que  le  fret  d'importation,  il  serait  même 
le  second  ou  tout  au  moins  ex  œquo  avec  le  Havre.  Mais,  si  on  envisage  Dun- 
kerque comme  place  de  commerce,  tenant  compte  exclusivement  de  la  valeur 
des  marchandises,  il  redevient  le  quatrième,  devancé  par  Bordeaux. 

Dunkerque,  par  son  énergie,  par  son  activité,  par  son  esprit  d'entreprise,  est 
donc  devenu  notre  plus  grand  port  d'importation  après  Marseille.  Il  est  aussi 
redevable  de  cette  prospérité,  qui  va  chaque  jour  grandissant,  à  sa  position 
qui  en  fait  le  port  du  plus  riche  département  que  nous  possédions,  le  dépar- 
tement du  Nord. 

Ce  département  marche  toujours  à  la  tête  du  progrès,  soit  dans  l'industrie, 
soit  en  agriculture.  Il  met  en  œuvre  une  masse  énorme  de  matières  premières. 
De  là  les  1.500.000  tonnes  de  laine  brute  qui  débarquent  à  Dunkerque  pour 
les  besoins  de  Roubaix  et  de  Tourcoing,  les  1.500.000  tonnes  de  nitrate  de  soude 
que  met  en  œuvre  notre  belle  Flandre  française.  Enfin,  il  faut  nourrir  les  deux 
millions  d'habitants  de  ce  département  et  ceux  des  départements  adjacents.  De 
là  encore  les  deux  millions  de  tonnes  de  céréales  qui  y  ont  été  importées  en  1896. 

Ce  port  a  été  puissamment  secondé  par  un  habile  ministre  des  travaux  publics, 
qui  a  pu  être  excessif  dans  la  réalisation  de  ses  projets,  mais  qui  avait  au  moins 
un  plan,  des  principes,  une  conception,  des  vues  d'ensemble,  chose,  hélas  ! 
devenue  aujourd'hui  si  rare. 

Les  bassins  Freycinet  ont  été  construits  de  manière  à  présenter  sur  une  sur- 
face donnée  un  grand  développement  de  quais.  Les  navires,  qui  autrefois  atten- 
daient si  longtemps  au  milieu  des  bassins  le  déchargement  de  leurs  cargaisons, 
ont  pu  venir  s'aligner  contre  les  quais  sans  perte  de  temps. 

3 


34  CONFÉRENCES 

Des  navires  de  toutes  sortes  ont  été  construits  par  l'initiative  d'une  grande 
maison  d'armement  dunl^erquoise  :  des  quatre-mâts  et  même  des  cinq-mâts, 
pour  le  transport  du  nitrate.  Des  lignes  de  grand  cabotage  à  vapeur  s'en  vont 
desservir  non  seulement  les  ports  français  de  l'Océan,  mais  aussi  les  ports 
d'Espagne,  de  Portugal,  du  Maroc,  de  l'Algérie  et  de  la  Tunisie. 

Aussi  Dunkerque  devient-il  déjà  trop  petit.  Enserré  dans  son  corset  de  fortifica- 
tions, il  sera  obligé  tôt  ou  tard  de  faire  sauter  une  partie  de  ses  remparts  actuels 
pour  y  substituer  des  lignes  de  circonvallation  nouvelles  comme  à  Calais. 

Cependant,  il  a  encore  une  réserve  qu'il  pourrait  utiliser  et  qui  reste  sans 
emploi.  C'est  le  Bassin  de  l'Arrière-Port.  On  y  a  installé  des  chantiers  de  con- 
struction pour  les  bateaux  de  pêche.  Il  serait  aisé  de  les  transporter  du  côté 
des  Bassins  de  Chasse  ;  mais  ici,  Messieurs,  réapparaît  le  spectre  du  cabaretier, 
électeur  influent,  qui  vit  du  voisinage  de  ces  chantiers  et  n'entend  pas  être 
obligé  de  se  déplacer  pour  les  suivre. 

Aucun  port,  en  France,  n'est  mieux  desservi  que  Dunkerque  par  la  navigation 
fluviale.  Près  de  la  gare  viennent  aboutir  des  canaux,  s'en  allant  à  Bergues,  à 
Furnes,  en  Belgique,  à  Bourbourg  et  à  Gravelines.  Le  canal  de  Bergues  se  rat- 
tache au  réseau  des  canaux  du  Nord  et,  par  son  intermédiaire,  avec  la  grande 
ligne  de  canalisation  de  l'Oise. 

Le  contact  est  donc  parlait  entre  le  service  de  la  canalisation  et  les  transports 
maritimes.  Cet  état  de  choses  explique  comment  Dunkerque  fait  une  concur- 
rence, souvent  triomphante,  au  port  d'Anvers,  qui  s'en  plaint  amèi^ement.  Il 
s'efforce  en  ce  moment  de  compléter  sa  situation  par  la  création  d'un  marché 
des  laines. 

On  peut  lui  souhaiter  bon  succès,  car  jamais  prospérité  n'aura  été  plus 
justifiée  ni  plus  méritée  par  l'initiative  incessante  dont  l'armement  de  ce  port 
ne  cesse  de  faire  preuve. 


XV 


'  Quant  aux  ports  de  Calais  et  de  Boulogne,  leur  intérêt,  essentiellement 
français,  lui  aussi,  est  d'un  ordre  tout  particulier.  Ce  sont  sans  doute  des  ports 
d'exportation  avant  tout,  mais  le  fret  y  est  des  plus  restreints.  Leur  importance 
tient  surtout  à  la  grande  circulation  de  voyageurs  qui  se  fait  sur  ces  deux 
jtoints  entre  l'Angleterre  et  la  France.  Le  chiffre  en  est  de  plus  de  trois  cent 
mille  par  an. 

Calais  a  une  situation  privilégiée,  puisqu'il  est  le  point  continental  le  plus 
rapproché  de  la  côte  anglaise.  Jusqu'ici  le  service  fait  entre  Calais  et  Douvres 
ou  entre  Boulogne  et  Folkestone  est  resté  entre  des  mains  anglaises.  Le  service 
est  régulier,  mais  peu  confortable.  Aucun  armateur  français  n'a  voulu  entre- 
prendre de  leur  faire  concurrence  ni  se  charger  du  service  postal. 

Toutefois,  aujourd'hui,  cet  état  de  choses  doit  être  modifié.  La  Compagnie 
des  Chemins  de  fer  du  Nord  tait  construire  en  ce  moment  des  bateaux  à  aubes, 
à  grande  vitesse,  bien  installés,  pouvant  gagner  quelques  minutes  sur  la  durée 
actuelle  de  la  traversée.  Cette  réduction  sera  bien  sensible  à  tous  les  cœurs  qui 
redoutent  les  émotions  du  Pas  de  Calais,  de  si  courte  durée  qu'elles  puissent 
être. 

Les  travaux  d'amélioration  de  Calais  sont  à  peu  près  terminés.  On  vient 


G.  RENAUD.  —  NOS  GRANDS  PORTS  35 

d'achever  l'élargissement  du  chenal.  Calais  possède  aujourd'hui  un  superbe 
avant-port,  où  mouillent  les  paquebots  anglais  en  face  de  la  gare  maritime. 
On  passe  immédiatement  du  bateau  dans  le  train  comme  à  Boulogne. 


XVI 


Quant  à  Boulogne,  sa  situation  est  étrange.  On  avait  reconnu  la  nécessité, 
pour  y  attirer  la  navigation,  de  le  doter  d'un  port  en  eau  profonde.  On  avait 
conçu  un  projet  grandiose.  Il  devait  coûter  34  millions.  On  a  construit  la 
digue  sud,  longue  de  2  kilomètres.  On  a  renoncé  à  la  digue  nord,  et  l'on  n'a 
même  pas  eu  le  courage  d'outiller  d'une  façon  quelconque  la  partie  du  port  qui 
est  abritée  par  la  digue  du  sud.  11  n'y  a  ni  becs  de  gaz,  ni  grues  de  décharge- 
ment; aucun  moyen  de  transport.  C'est  le  désert  et  la  solitude  le  plus  complets. 
De  temps  en  temps,  la  mer  déferle  et  emporte  une  partie  de  la  digue  par-ci, 
une  partie  de  la  digue  par-là.  On  répare,  et  l'on  a  ainsi  18  millions  qui 
dorment,  dépensés  en  pure  perte,  car  les  paquebots  sont  obligés  de  continuer  à 
aller  statiooncr  devant  la  gare  maritime,  au  milieu  du  chenal,  y  subissant  les 
diverses  variations  de  la  marée.  C'est  absolument  lamentable. 

Je  m'arrête  ici,  en  vous  priant  de  m'excuscr  d'avoir  abusé  aussi  longtemps 
de  votre  patience.  Mais  cependant,  avant  de  placer  sous  vos  yeux,  les  derniers 
clichés  d'instantanés  que  j'aurai  à  vous  montrer  ce  soir,  je  crois  devoir  revenir 
sur  ce  que  je  vous  ai  dit  au  commencement. 

Notre  commerce  par  mer  présente  un  intérêt  vital  pour  notre  pays. 
Nous  ne  saurions  trop  apporter  de  soin  et  de  vigilance  non  seulement  à  le 
maintenir,  mais  encore  à  retendre. 

Un  milliard  de  plus  dans  un  pays,  c'est  la  prospérité,  l'aisance  générale, 
l'ampleur  dans  les  chapitres  du  budget,  car  les  recettes  de  l'État  s'en  ressentent 
inévitablement. 

Un  milliard  de  moins,  c'est  la  pauvreté,  la  discorde,  le  malaise  social,  le 
mécontentement  général,  le  gémissement  universel,  la  restriction  du  budget,  la 
nécessité  d'impôts  nouveaux,  vexatoires,  oppressifs  surtout  dans  un  pa\js  qui  ne 
sait  pas  et  qui  ne  veut  pas  proportionner  ses  dépenses  à  ses  receltes  normales. 

Nous  avons  là  à  nos  portes  des  concurrents  qui  nous  surveillent,  qui  guettent 
toutes  nos  défaillances.  C'est  Anvers  qui  lutte  contre  Dunkerque  et  le  Havre  ; 
c'est  Ostende  qui  cherche  à  détourner  à  son  profit  une  partie  des  voyageurs  de 
Calais  et  de  Boulogne,  et  il  y  réussit. 

C'est  Gênes  qui,  formant,  avec  Hambourg,  Rotterdam  et  Flessiugue,  les  extré- 
mités d'une  grande  ligne  transversale  de  transports  en  dehors  de  la  France,  menace 
d'enlever  à  Marseille  une  partie  de  ses  bénéfices. 

11  n'y  a  pas  de  temps  à  perdre.  Il  importe  d'agir  vite,  d'arriver  à  temps,  d'éviter 
toutes  ces  lenteurs,  tous  ces  innombrables  conflits  d'intérêts  locaux,  toutes  ces 
interminables  formalités  administratives. 

C'est  d'agir  avec  suite,  avec  des  vues  supérieures  qui  dominent  les  inille 
petites  misères  qui  s'agitent  au  sein  d'une  grande  nation. 

Et,  pour  cela,  il  y  a  un  moyen  efficace  et  sûr,  c'est  de  ne  se  régler  jamais 
que  sur  l'intérêt  général,  c'est  d'avoir  toujours  l'œil  invariablement  fixé  sur 
l'avenir  de  la  Patrie. 


36  CONFÉRENCES 


M.  Albert  GRAÎÎ&ER 


Docteur  es  sciences,   professeur  de  leclinologie  céramique  à  l'Ecole  d'application 
de   la  Manufacture   Nationale  de  Sèvres. 


LA  POTERIE  MODERNE  ;    LES  FLAMMES,  LES  LUSTRES 
ET  LES  COUVERTES  CRISTALLISÉES 


—  //  février  — 

Mesdames,  Messieurs, 

Le  sujet  que  je  vais  avoir  l'honneur  d'exposer  devant  vous,  tout  intéressant 
qu'il  soit,  est  un  peu  trop  spécial  pour  être  traité  sans  préparation  aucune.  En 
entrant  immédiatement  au  cœur  de  la  question  je  risquerais  fort  de  vous 
demander  une  attention  trop  pénible,  incompatible  avec  la  récréation  que  doit 
être  une  conférence.  Désireux  avant  tout  de  vous  intéresser  et  de  me  faire  bien 
comprendre,  je  vous  dirai  d'abord  quelques  mots  des  principaux  genres  de  pote- 
ries, puis  je  vous  tracerai  à  grands  traits  les  diverses  opérations  de  leur  fabri- 
cation. 

Je  ne  puis  dans  une  aussi  courte  causerie  vous  faire  l'historique  des  arts  céra- 
miques, je  vous  rappellerai  pourtant  que  la  poterie  est  contemporaine  des  pre- 
mières civilisations  et  que  l'art  du  potier  s'est  développé  et  a  progressé  en 
même  temps  que  le  goût  de  l'homme  s'est  affiné.  Les  travaux  des  archéologues 
nous  ont  permis  de  connaître  la  valeur  des  peuples  de  l'antiquité  et  personne, 
en  voyant,  même  pour  la  pi-emière  fois,  les  briques  décoratives  du  palais  de 
Darius,  n'aura  l'idée  de  refuser  aux  Assyriens  une  place  distinguée  dans  l'histoire 
de  la  civilisation.  Examinez  des  productions  plus  récentes,  telles  que  les  belles 
faïences  italiennes  du  xvi''  siècle,  et  vous  conviendrez  qu'elles  justifient  bien  la 
conception  que  nous  avons  de  la  Renaissance;  aussi  pourrait-on  presque,  rien 
que  par  l'examen  de  sa  poterie,  être  fixé  sur  le  développement  de  l'intelligence 
d'un  peuple  et  sur  la  place  que  son  génie  devait  lui  assigner  en  son  temps. 
Sans  m'étendre  plus  que  de  raison  sur  ce  sujet,  je  vous  ferai  remarquer  que 
le  seul  fait  de  savoir  que  les  Chinois  faisaient  de  la  poixelaine  avant  J. -G.  nous 
révèle  un  pays  déjà  avancé  et  florissant. 

Quand  nous-mêmes  serons  devenus  des  ancêtres  à  notre  tour,  quel  sera  le 
jugement  porté  sur  nous?  Je  l'ignore,  ne  pouvant  être  à  la  l'ois  juge  et  partie, 
mais  je  crois  que  certaines  tentatives  d'art,  qualifiées  modernes,  où  toutes  les 
qualités  de  la  poterie,  c'est-à-dire  la  forme  et  la  couleur,  sont  négligées  systé- 
matiquement, seront  peu  goûtées  et  laisseront  sur  notre  temps  l'impression 
d'une  époque  de.  transition  où  beaucoup  auront  pris  l'originalité  pour  de  l'art 
et  une  idée  bizarre  pour  du  génie. 

Laissant  maintenant  de  côté  toute  appréciation  de  l'œuvre  des  contemporains 


A.    GRANGER.    —    LA   POTERIE    MODERNE  37 

nous  allons  examiner  et  décrire  succinctement  les  types  les  plus  intéressants  de 
l'industrie  moderne.  Nous  les  diviserons  en  deux  grandes  familles,  ies  poteries  à 
pâte  poreuse  et  les  poteries  ù  pâte  imperméable.  Le  vulgaire  pot  à  fleurs  et  la  vais- 
selle de  porcelaine  de  Limoges,  objets  qui  vous  sont  assez  familiers  pour  les  bien 
connaître,  vous  permettront  de  saisir  tout  de  suite  les  différences  de  carac- 
tères de  ces  deux  genres.  Le  pot  à  fleurs  a  une  pâte  grenue,  poreuse,  se  lais- 
sant traverser  par  l'eau  ;  la  porcelaine  est  compacte  et  imperméable  ainsi  que 
le  laisse  voir  sa  cassure  qui  est  vitreuse. 

Parmi  les  poteries  à  pâte  poreuse  nous  aurons  divers  groupes  à  considérer  : 
le  genre  terre  cuite  brut  et  les  poteries  recouvertes  d'un  émail  qui  les  rend 
imperméables,  Dans  le  premiergenre  nous  rencontrons  les  briques  et  les  tuiles, 
par  exemple,  produits  qu'il  faut  fabriquer  avec  des  matières  à  bas  prix,  puisque 
la  consommation  en  est  très  grande.  On  s'inquiète  peu  de  la  couleur  et  on  ne 
demande  à  la  terre  qui  sert  à  les  confectionner  que  des  qualités  purement 
techniques,  permettant  un  façonnage  facile  et  leur  emploi  dans  la  construction. 
Les  besoins  de  l'industrie  ayant  nécessité  la  préparation  de  matériaux  pouvant 
résister  à  l'action  prolongée  du  feu,  nous  sommes  amenés  à  placer  immédiate- 
ment à  côté  les  produits  réfractaires  qui  ne  diffèrent  du  premier  groupe  que 
par  l'obligation  de  n'employer  pour  leur  fabrication  que  des  substances  exemptes 
de  matériaux  fusibles. 

Remarquons  maintenant  que  pour  les  usages  domestiques  tout  objet  en 
terre  cuite  ne  peut  avoir  qu'un  emploi  restreint  si  l'on  ne  remédie  à  sa  poro- 
sité. Ainsi  les  ustensiles  de  cuisine  s'imprégneraient  de  matières  grasses  et 
deviendraient  rapidement  impropres  à  tout  service.  On  les  recouvre  alors  d'un 
mélange  formé  des  éléments  d'un  verre  à  base  de  plomb  qui,  pendant  la  cuis- 
son, fondra  et  s'étendra  comme  un  vernis  sur  la  surface  que  l'on  veut  rendre 
étanche  ;  de  là  vient  le  nom  de  poterie  vernissée  donné  à  ce  nouveau  groupe.  La 
marmite  à  pot  au  feu  est  le  type  de  ce  genre.  Comme  le  vernis  plombeux 
peut  dissoudre  des  oxydes  colorants,  on  comprend  aisément  que  par  l'addition 
de  composés  divers  il  soit  possible  de  lui  donner  des  colorations  variées, 

A  côté  de  ces  poteries  communes,  je  vous  citerai  un  genre  particulièrement 
intéressant  :  la  faïence  stannifère  dont  Rouen,  Strasbourg,  Marseille,  Quimper, 
pour  ne  citer  que  quelques  localités,  et  Delft,  en  Hollande,  et  l'Italie  ont  établi 
la  réputation.  Ici,  pour  masquer  la  couleur  de  la  pâte,  on  a  opacifié  le  vernis  en 
y  introduisant  de  l'oxyde  d'étain  (acide  stannique)  qui  a  donné  son  nom  à  la 
matière.  Sans  avoir  maintenant  la  renommée  qu'elle  a  eue,  la  faïence  stanni- 
fère compte  encore  de  nombreuses  fabriques,  mais  elle  n'a  plus  l'importance 
artistique  qu'on  lui  avait  attribuée.  Elle  se  contente  d'alimenter  les  ménages  et 
les  collectionneurs  dont  le  nombre  a  rendu  nécessaire  la  fabrication  de  l'ancien 
moderne. 

Le  dernier  membre  de  la  famille  sera  représenté  par  la  faïence  fine.  La 
faïence  fine  a  une  origine  française,  elle  dérive  de  l'ancien  cailloutage.  Le 
cailloutage  est  fait  avec  deux  matières  principales  :  du  silex  et  de  l'argile  ;  le 
silex  prédomine  autant  que  possible,  l'argile  ne  servant  qu'à  fournir  la  plasti- 
cité nécessaire  au  mélange  pour  le  façonnage.  La  pâte,  quoique  restée  terreuse 
et  poreuse,  est  toujours  blanche  et  l'on  peut  lui  donner  une  couverte  transpa- 
rente dont  la  composition  permet  une  décoration  plus  variée.  Les  vases  et  les 
carreaux  que  vous  avez  devant  les  yeux  sont  des  spécimens  de  la  fabrication  de 
Longwy,  vous  pouvez  remarquer  que  les  couleurs  et  les  émaux  dont  ils  sont 
recouverts  leur  donne  un  cachet  artistique  qui  n'est  pas  sans  contribuer  à  rele- 


38  CONFÉRENCES 

ver  la  valeur  d'une  matière  dont  les  éléments  sont  à  bas  prix.  L'imjKirlance  de 
la  faïence  line  est  énorme,  et  cest  en  Angleterre  que  son  trouve  le  centre  le 
plus  producHl':  Lonj^wy.  Lunovillc,  Montereau,  Gicn,  Sarregueniincs,  Clioisy, 
sont  les  l'abriques  les  plus  importantes  (jue  nous  puissions  opposer  à  l'activité 
envahissante  de  nos  voisins.  Moins  chère  que  la  porcelaine,  elle  s'est  substituée 
à  cette  belle  matière  et  a  pris  une  partie  de  sa  place  avec  ses  diverses  variétés  : 
terre  de  fer,  cailloutage  anglais,  granite-ware,  demi-porcelaine. 
La  seconde  famille  comprend  les  grès  et  les  porcelaines. 
Les  grès  ont  une  pâte  dense,  dure,  sonore  et  à  grains  plus  ou  moins  fins  ;  ils 
sont  opaques.  Une  glaçure  plus  ou  moins  brillante  les  recouvre.  Le  grès  a  eu 
sa  période  de  splendeur  aux  xvi«  et  xvn«  siècles.  Les  spécimens  que  l'on  voit 
dans  les  collections  montrent  que  c'était  la  poterie  de  luxe  de  l'époque  et  que 
les   Allemands   principalement  avaient  acquis  une  certaine  habileté   dans  ce 
genre  de  fabrication.  De  nos  jours  le  grès  est  devenu  plus  bourgeois.  Voici  des 
modèles  de  pots  et  do  tuyaux  de  Doulton  qui  vous  montreront  qu'au  point  de 
vue  utilitaire  c'e^t  un  produit  qui  n'est  pas  à  dédaigner. 

La  porcelaine  diffère  du  grès  par  sa  transparence  :  sa  pâte  est  dure  et  fine:  sa 
cassure  est  vitreuse.  C'est  d'Orient  quelle  nous  a  été  apportée,  et  quand  les 
Européens  ont  cherché  à  limiter,  ils  ont  obtenu  successivement  tous  les  types 
différents  de  cette  même  poterie.  La  porcelaine  de  Chine  (la  plus  ancienne  que 
nous  connaissions  avec  certitude)  a  une  couverte  feldspath ique  et  calcaire;  la 
présence  de  la  chaux  permet  de  la  décorer  facilement,  comme  le  montrent  la 
beauté  et  la  diversité  des  échantillons  que  nous  avons  tous  pu  voir,  soit  aux 
mains  des  collectionneurs,  soit  dans  les  musées.  La  fabrication  chinoise,  assez 
ancienne  comme  je  vous  l'ai  dit,  a  eu  et  a  encore  une  grande  importance  ;  un 
seul  fait  donnera  une  idée  de  sa  production,  la  rivière  qui  passe  à    King-te- 
Tchin,  la  cité  des  porcelainiers,  n'est  plus  navigable  longtemps  avant  d'arriver 
à  la  ville  tant  elle  est  obstruée  par  les  tessons  brisés  que  l'on  a  jetés  dans  le 
fleuve.  Importée  en  Europe  vers  le  xv«  siècle,  ce  n'est  qu'en  1709  qu'elle  fui 
fabriquée  pour  la  première  fois  à  Meissen,  en  Saxe.  Très  rapidement,    cette 
manufacture  atteignit  à  une  perfection>emarquable.  Les  autres  pays   n'étaient 
pas  inactifs  et  nombre  de  cherciieurs  s'étaient  mis  à  la  besogne.  La  France, 
quelques  années  avant  la  Saxe,  en  JG9o.  fabriquait  bien  une  porcelaine,  mais  ses 
propriétés  la  différenciaient  nettement  des  produits  chinois.  On  ne  connaissait 
pas  encore lesargiles  blanches,  et  ce  n'est  qu'après  de  longues  recherches  qu'on  pût 
arriver  à  composer  une  poterie  ayant  l'aspect  de  porcelaines  orientales.  La  por- 
celaine frantjaise  avait  un  grain  moins  vitrifié,   plus  grenu  :  elle  était  moins 
résistante;  sa  couverte  se  rayait  facilement.  On  lui  donna,  par  opposition  à  la 
porcelaine  de  Chine  ou  porcelaine  dure,  le  nom  de  porcelaine  tendre.  La  fabri- 
cation des  poteries  à  pâte  dure  et  tendre  en  se  développant  aboutit  à  la  créa- 
tion d'autres  types. 

Notre  Manufacture  nationale  de  Sèvres  ne  connut  la  porcelaine  dure  qu'en 
1769  et  presque  tout  de  suite  elle  se  distingue  par  l'adoption  d'une  couverte, 
faite  avec  une  roche  exclusivement  feldspathique,  (ju'elle  conserve  encore  de 
nos  jours. 

L'Angleterre,  de  son  côté,  après  avoir  fait  de  la  porcelaine  tendre  fi-ançaise 

jusqu'au  conmiencement  du  siècle,  adopta  un  genre  tout  spécial.  Elle  fit  une 

pâte  moins  fusible  que  la  pâte  française,  et  qu'elle  fabrique  encore  avec  succès. 

En  résumé  la  porcelaine  se  ramène  à  deux  genres  bien  nets  : 

La  itorcelaine  dure  kaolinique  qui  comprend  :   1°   la  porcelaine  à  couverte 


A.    GRANGER.    —   LA   POTERIE    MODERNE  39 

feldspathique  et  calcaire,  c'est-à-dire  les  productions  de  la  Chine  et  ses  copies 
européennes,  telles  que  la  porcelaine  de  Saxe  et  la  nouvelle  porcelaine  de 
Sèvres;  2°  la  porcelaine  à  couverte  exclusivement  feldspalhique:  porcelaine  fran- 
çaise (Berry,  Limousin,  Sèvresj  porcelaine  de  Copenhague. 

La  porcelaine  tendre  comprend  :  la  pâte  tendre  française  fabriquée  avec  une 
fritte  et  une  mai*ne  et  à  couverte  plombeuse,  et  la  pâte  tendre  anglaise  se 
rapprochant  de  la  faïence  fine  par  sa  fabrication  avec  cette  différence  que  Ton  y 
inlrcMluit  du  phosphate  de  chaux. 

.Maintenant  que  nous  connaissons  les  différents  produits  des  arts  céramiques, 
nous  allons  examiner  rapidement  la  fabrication  dun  type,  et  je  choisirai 
la  porcelaine  dure. 

La  labrication  de  cette  porcelaine  comprend  diverses  opérations:  la  prépara- 
tion d'une  pâte,  le  façonnage,  la  cuisson  et  la  décoration. 

Une  pâte  quelle  qu'elle  soit,  comprend  deux  éléments  bien  distincts  :  un 
élément  plastique  et  un  élément  dégraissant.  Les  argiles  appartiennent  à  la 
première  catégorie.  En  elïet  ces  roches  forment  avec  l'eau  une  masse  plastique 
qui  prend  et  garde  la  forme  que  lui  imprime  la  main;  les  roches  argileuses 
étant  comme  tous  les  produits  naturels  mélangés  à  des  débris  de  minéraux,  on 
comprend  qu'il  y  ait  entre  elles  des  différences  causées  par  la  nature  des  corps 
étrangers  et  leur  degré  de  pureté.  Pour  notre  compte  c'est  au  kaolin  que  nou^ 
nous  adresserons,  c'est-à-dire  au  silicate  d'alumine  hydraté  pur.  Le  kaolin, 
mêlé  à  l'eau,  donne  bien  une  pâte  plastique,  mais  seul  il  se  fendrait  en  séchant 
et  ne  donnerait  après  cuisson  qu'une  masse  terne  et  fissurée.  On  lui  ajoute  alors 
de  la  silice  et  du  feldspath,  lequel  donne  la  fusibilité  nécessaire  pour  produire  la 
vitrification.  La  pâte  une  fois  faite,  en  délayant  dans  l'eau  les  matériaux  brodés, 
on  la  raftermit;  et,  dans  cet  état,  elle  peut  être  façonnée. 

Pour  donner  leur  forme  aux  objets  on  peut  recourir  aux  procédés  suivants  : 
le  tournage,  le  moulage  et  le  coulage. 

Les  pièces  rondes  sont  les  seules  que  l'on  puisse  tourner.  L'opération  se  fait 
en  deux  fois,  l'ébauche  et  le  tournassage.  L'ouvrier  élève  sa  pâte  sur  le  tour  et, 
d'une  main,  creuse  l'intérieur  de  la  pièce  tandis  que  de  la  main  restée  libre  il 
donne  la  forme  extérieure  d'une  manière  approchée.  C'est  dans  celte  masse 
ébauchée  grossièrement  que  plus  tard  il  cherchera  le  profil  exact  de  la  pièce, 
quand  la  pâte  aura  pris  de  la  solidité,  il  la  tournassera. 

Pour  le  moulage  on  introduit  la  pâte  molle  dans  un  moule  et  l'on  appuie 
fortement  pour  lui  faire  prendre  la  forme  cherchée.  Le  moulage  se  fera  en  balles 
ou  en  croûtes:  c'est-à-dire  que  l'ouvrier  utilisera  soit  des  blocs,  soit  des  bandes 
ou  croûtes  de  pâte.  On  combine  le  moulage  et  le  tournage  dans  le  moulage  dit  à 
à  la  housse;  par  exemple  les  assiettes  se  font  en  appliquant  une  croûte  sur  un 
moule  placé  sur  le  tour  et  donnant  la  figure  de  l'intérieur  de  la  pièce,  puis  en 
faisant  tourner  le  système  et  en  découpant,  au  moyen  d'un  calibre  le  profil 
extérieur. 

Le  coulage  est  basé  sur  la  propriété  d'absorber  l'eau  que  possèdent  les  moules 
en  plâtre  sec.  En  introduisant  dans  un  moule  sec  de  la  pâle  liquide  ou  barboline, 
l'eau  est  absorbée  lentement  [lar  le  plâtre  du  moule  et  au  bout  de  quelques 
instants  il  s'est  déposé  sur  celui-ci  une  épaisseur  sutlisante  de  pâte.  On  vide 
alors  l'excès  de  barbotine  et,  au  bout  d'un  certain  temps,  il  sort  du  moule  de  la 
pâte  raÛ'ermie  reproduisant  exactement  sa  forme  intérieure. 

Les  pièces  façonnées  et  complétées  en  collant  leurs  accessoires  (anses,  becs, 
etc.)  —  sont  mises  à  sécher  et  subissent  ensuite  une  première  cuisson  en  dégourdi, 


40  CONFÉRENCES 

dans  le  globe  du  four  à  porcelaine.  Une  fois  dégourdie,  la  porcelaine  est  mise 
en  couverte,  c'est-à-dire,  trempée  dans  le  bain  d'émail  (ce  bain  est  fait  en 
délayant  dans  l'eau  les  matériaux  de  la  couverte).  Comme  le  dégourdi  est  poreux, 
il  absorbe  l'eau  dans  sa  masse  et,  à  sa  surface,  se  dépose  une  couche  uniforme 
de  la  matière  qui  doit  se  vitriûer. 

Quelquefois  la  porcelaine  se  cuit  sans  couverte  ;  alors,  au  lieu  d'êire  brillante, 
elle  est  mate  et  on  lui  donne  le  nom  de  biscuit.  Une  fois  que  la  porcelaine  est 
enduite  de  sa  couverte,  on  procède  à  sa  cuisson;  l'opération  se  fait  dans  un  four 
cylindrique  qu'une 'voûte  divise  en  deux  parties  dans  la  partie  inférieure,  (le 
laboratoire),  se  fait  la  vitrification  de  la  matière  :  dans  la  partie  supérieure  (le 
globe),  se  fait  le  dégourdi.  Les  foyers  sont  disposés  autour  du  four  symétrique- 
ment et  les  produits  de  la  combustion  entrent  dans  le  laboratoire  par  des  ouver- 
tures latérales  puis,  traversant  toute  la  hauteur  du  four,  gagnent  le  globe  et  la 
cheminée. 

11  y  a  un  certain  nombre  de  précautions  à  prendre  pour  cuire  la  porcelaine, 
il  faut,  entre  autres,  protéger  les  pièces  contre  les  débris  du  combustible  qui 
pourraient  les  détériorer.  Il  faut  ensuite  empêcher  la  déformation.  On  évite  le 
premier  accident  en  enfermant  la  matière  dans  des  boîtes  de  terre  réfractaire 
ou  gazettes.  Quant  à  la  déformation,  on  y  remédie  en  cuisant  chaque  pièce 
dans  la  position  qui  doit  lui  donner  le  maximum  de  solidité  et  en  lui  ajoutant 
des  supports  si  cela  est  nécessaire. 

Cette  porcelaine  que  nous  venons  de  cuire  est  blanche  et  brillante,  puisque 
sa  couverte  est  incolore.  Si,  au  contraire,  la  couverte  contient  un  oxyde  conve- 
nable, nous  aurons  au  sortir  du  four  la  coloration  inhérente  au  composé  choisi. 

La  porcelaine  peut  recevoir  une  décoration  riche  et  variée,  et  l'idéal  serait 
d'obtenir  les  couleurs  en  même  temps  que  la  pâte  prend  sa  transparence  et  la 
la  couverte  son  glacé.  Malheureusement  le  nombre  des  matières  colorantes 
résistant  au  feu  de  la  cuisson  de  la  porcelaine  est  restreint,  ce  qui  limite 
l'emploi  de  ce  genre  d'ornementation  qu'on  nomme  la  décoration  au  grand  feu. 
On  a  recours  alors  à  la  décoration  en  moufle  ;  on  peint  sur  la  porcelaine  déjà 
cuite  et  on  fait  subir  à  la  pièce  la  température  nécessaire  seulement  pour  fixer 
ces  couleurs.  La  cuisson  se  fait  dans  des  boîtes  en  terre  réfractaire  appelées 
moufles  ;  de  là  vient  le  nom  de  ce  genre  de  décoration. 

Ces  procédés  de  décoration  avec  toutes  leurs  ressources  et  leurs  variantes  ont 
été  employés  presque  exclusivement  jusqu'à  ces  dernières  années.  Le  goût  du 
public  s'est-il  lassé  des  perpétuelles  gentillesses  dont  on  a  recouvert  la  porce- 
laine depuis  le  commencement  du  siècle?  Tout  ce  que  l'on  peut  dire  c'est  que 
lorsque  les  phénomènes  de  la  chimie  ont  été  utilisés  pour  l'ornementation,  un 
bon  accueil  a  été  fait  à  ces  nouveautés,  aussi  nous  allons  examiner  maintenant 
la  partie  que  l'on  peut  tirer  de  la  science  pour  donner  à  la  céramique  une 
orientation  nouvelle. 

Les  Chinois  avaient  déjà  été  nos  précurseurs  avec  leurs  rouges  de  cuivre, 
parfois  beaux  et  unis,  quelquefois  et  souvent  même,  parsemés  de  zones  irrégu- 
lières de  formes  et  de  couleurs  qu'on  croirait  l'image  de  la  forme  capricieuse 
de  la  flamme,  d'où  est  venu  le  nom  de  flammés.  C'étaient  des  produits  d'ouvriers 
habiles,  mais  nayant  d'autres  données  que  l'empyrisme.  Il  y  avait  donc  intérêt 
à  chercher  à  s'assimiler  les  procédés  chinois.  Les  premières  recherches  furent 
commencées  à  Sèvres  en  18S2  par  Ebelmen  et  Salvetat,  puis  abandonnées  mo- 
mentanément et  laissées  de  côté  jusqu'en  4879.  Regnault  ne  fit  qu"effleurer  la 
question,  attiré  comme  il  l'était  par  d'autres  considérations.  Dès  1877,  l'industrie 


A.    CHANGER.    —    LA    POTERIE    MODERNE  M 

privée  avait  montré  des  rouges  et  des  flammés.  Les  procédés  étaient  tenus 
secrets  et  par  conséquent  il  fallait  faire  une  étude  complète  de  la  question  si 
l'on  voulait  la  connaître  scientifiquement, 

MM.  Lauth,  alors  administrateur  de  la  Manufacture  de  Sèvres,  et  Dutailly, 
son  préparateur,  commencèrent  une  nouvelle  série  d'expériences  qui  condui- 
sirent cà  établir  les  conditions  de  la  cuisson  courante  des  rouges  de  cuivre.  Il 
s'agissait  en  effet  d'opérer  avec  une  atmosphère  réductrice,  car,  avec  un  feu 
oxydant,  on  aurait  eu  une  teinte  verdàtre;  mais  il  fallait  donner  au  feu  une 
certaine  allure.  Avec  une  réduction  continue  on  dépassait  la  mesure  et  les 
pièces  sortaient  avec  des  colorations  brunes  ou  noires  du  plus  désagréable  effet. 
Plus  tard,  dans  ses  recherches  sur  la  porcelaine  de  Chine  (qui  n'ont  pas  été 
encore  publiées),  M.  Vogt,  actuellement  directeur  des  travaux  techniques,  alla 
plus  loin,  car  il  reconstitua  les  couleurs  chinoises  et  put  non  seulement  repro- 
duire les  rouges,  mais  en  faire  la  synthèse  et  les  identifier  avec  ceux  qui  avaient 
servi  de  modèles.  Ces  deux  séries  de  travaux,  si  intéressantes  l'une  et  l'autre, 
montrent  tout  le  parti  que  l'on  peut  tirer  de  la  science  quand  elle  sert  de  guide 
dans  la  recherche  de  la  solution  d'un  problème  compliqué.  Maintenant  l'étude 
des  flammés  a  été  complétée  et  les  observations  de  chaque  jour  ont  permis  d'en 
varier  la  gamme  et  la  tonalité  par  l'adjonction  de  composés  dont  l'influence  est 
connue,  ce  qui  donne  au  céramiste,  sans  le  secours  des  artistes,  une  palette 
riche  et  variée  dont  les  dessins  sont  d'autant  plus  imprévus  que  c'est  à  la  flamme, 
si  changeante  en  elle-même,  que  l'on  s'adresse. 

Très  à  la  mode  en  ce  moment,  les  flammés  se  fabriquent  un  peu  partout  ; 
j'attirerai  particulièrement  votre  attention  sur  ces  produits  de  Copenhague  dont 
l'aspect  si  différent  des  nôtres  ne  manque  pas  d'un  certain  charme.  Les  tenta- 
tives du  laboratoire  ne  se  sont  pas  bornées  à  des  reconstitutions  ;  elles  se  sont 
étendues  à  des  matières  dont  les  propriétés  étaient  connues,  mais  dont  les 
ressources  n'étaient  pas  épuisées.  Je  citerai  entre  elles  l'acide  titanique.  Soit 
pur,  soit  additionné  d'acide  tungstique,  il  donne  des  jaunes  en  feu  oxydant. 
Introduit  dans  certaines  couvertes,  il  a  donné  des  effets  si  intéressants  que  des 
chimistes  peu  scrupuleux,  trouvant  plus  court  et  plus  avantageux  de  s'approprier 
les  travaux  d'autrui  que  de  se  parer  de  leurs  propres  découvertes,  n'ont  pas 
craint  de  prétendre  avoir  inventé  l'utilisation  du  titane  en  céramique.  Malheu- 
reusement pour  eux  Bouillon  Lagrange,  en  l'an  Vil,  écrivait,  dans  son  «  Manuel 
de  chimie  »,  que  Sèvres  employait  couramment  le  titane  et  je  ne  crois  pas  que 
les  réclamants  actuels  puissent  faire  remonter  plus  haut  leur  découverte,  à 
moins  que  leur  âge  ne  soit  bien  avancé.  Une  seule  chose  restait  à  trouver  avec 
le  titane,  mais  ce  ne  furent  pas  les  détracteurs  de  Sèvres  qui  eurent  l'honneur 
de  la  découverte.  Pendant  la  polémique  engagée  à  ce  sujet,  la  Manufacture 
montrait  à  l'Exposition  de  la  céramique  du  bleu  de  titane  obtenu  en  feu  réduc- 
teur, prouvant  ainsi  que,  si  elle  avait  pour  elle  l'ancienneté,  elle  possédait 
aussi  le  métier  et  les  tours  de  main. 

A  côté  de  ces  travaux,  je  citerai  un  tout  autre  genre  de  décoration  dans 
lequel  l'art  du  technicien  est  important  :  ce  sont  les  lustres  métalliques.  Les 
Maures,  en  Espagne  principalement,  étaient  parvenus  à  orner  leurs  poteries  de 
dessins  faitsavec  une  matière  d'aspect  absolument  métallique.  A  l'examen,  on  est 
frappé  par  le  ton  changeant  de  la  couche  qui  passe  du  violet  au  rouge,  du  bleu 
au  jaune  suivant  l'incidence  du  regard.  On  retrouve  aussi  chez  les  Italiens  ces 
faïences  à  reflets  irisés.  Ces  poteries  portent  le  nom  de  poteries  lustrées. 
Quand  MM.  Lauth  et  Vogt  eurent  établi  la  fabrication  d'une  porcelaine  plus 


42  CONFÉRENCES 

facile  à  décorer  que  la  porcelaine  dure  de  Sèvres  et  comparable  à  la  porce- 
laine de  Chine  par  sa  composition  et  ses  propriétés,  ils  pensèrent  qu'il  serait 
intéressant  de  doter  cette  nouvelle  matière  de  ce  genre  d'ornementation.  Mais, 
en  cherchant  à  reproduire  les  lustres,  on  a  pu  constater  que  tous  les  écrits  qui 
en  traitaient,  quoique  fort  détaillés  sur  des  questions  secondaires,  étaient  muets 
sur  un  point  principal  la  conduite  au  feu.  M.  Vogt  élucida  cette  dernière  ques- 
tion et  fit  voir  qu'une  cuisson  spéciale  en  feu  réducteur  était  nécessaire  pour 
réduire  les  composés  d'argent  et  de  cuivre  qui  sont  la  base  des  lustres  et  les 
amener  à  un  état  de  division,  qui  leur  permette  de  donner  les  colorations  des 
lames  minces.  Le  mode  opératoire  est  variable,  suivant  les  fabricants,  et  il 
suffit  d'examiner  les  lustres  hispano-mauresques,  les  grès  lustrés  de  Sèvres, 
les  plats  italiens  de  M.  Ginori  et  les  faïences  à  reflets  métalliques  de  M.  Clément 
Massier  pour  se  rendre  compte  de  Tinfluence  du  procédé  sur  les  résultats 
obtenus.  Le  lustre  hispano-mauresque  laisse  voir  carrément  la  couleur  du 
cuivre.  Les  grès  que  vous  voyez  sont  plus  sobres  de  ton,  mais  les  irisations  sont 
bien  apparentes;  ici  les  plats  italiens  rappellent  fidèlement  les  faïences  si 
connues  du  xvi^  siècle  ;  enfin,  sur  les  pièces  du  golfe  Jouan,  vous  voyez  un 
contraste  vigoureux  entre  les  tons  et  toutes  les  riches  couleurs  de  la  bulle  de 
savon.  Comme  objet  d'art  d'un  rang  moins  élevé,  vous  pouvez  regarder  à  loisir 
ce  service  à  thé  doré  et  lustré  ;  sur  cet  échantillon  destiné  à  montrer  ce  que 
l'industrie  peut  fournir  facilement  et  à  bas  prix,  MM.  Poulenc  ont  fait  appli- 
quer divers  lustres  plus  sobres  qui  peuvent  très  bien  ti'ouver  leur  place  dans 
la  décoration  courante. 

En  dernier  lieu  je  vous  présenterai  ces  pièces,  modestes  d'aspect,  mais  toutes 
d'actualité  :  les  vases  à  couvertes  cristallisées  qui  ont  été  montrés  pour  la  pre- 
mière fois  officiellement  à  l'empereur  et  à  l'impératrice  de  Russie  lors  de  leur 
visit/à  Sèvres.  Les  résultats  obtenus  avaient  vivement  intéressé  les  souverains 
russes,  quoiqu'ils  nous  eussent  fait  remarquer  que  des  objets  analogues  leur 
avaient  été  présentés  à  Copenhague.  Placez  à  côté,  en  effet,  ce  vase  que  m'a  obli- 
geamment prêté  la  grande  Manufacture  danoise  et  vous  reconnaîtrez  l'analogie 
du  genre  de  décor.  Cette  fois  la  France  semblait  aller  à  la  remorque  de  l'indus- 
trie étrangère;  il  n'en  était  rien.  Les  couvertes  cristallisées  avaient  été  trouvées 
par  MM.  Lauth   et   Dutailly,   mais  la   Manufacture   ayant  à  faire   face  à  ses 
doubles  fonctions  de  fabrique  et  de  laboratoire  avait  dû  suspendre  ces  travaux 
arrivés  à  un  degré  suffisant  de  perfection,  car  la  production  continue  de  la 
maison  devait  passer  avant  les  considérations  scientifiques.  En  étudiant  les  cou- 
vertes, M.  Lauth  avait  trouvé  que  l'introduction  de  certains  oxydes  donnait  lieu 
à  la  formation  de  composés  cristallins  ;  une  tasse  recouverte  de  ces  cristaux  fut 
déposée  au  musée  céramique  le  19  septembre  1883.  Un  travail  publié  à  ce  mo- 
ment décrit  les  résultats  des  expériences,  indique  le  parti  que  l'on  peut  en  tirer 
pour  la  décoration  et  établit  nettement  la  priorité  de  l'invention.  D'ailleurs,  Sèvres 
était  mieux  préparée  que  toute  autre  fabrique  à  généraliser  l'emploi  de  ces 
cristallisations.  Ebelmen,qui  eut  une  trop  courte  carrière  malheureusement,  de 
18i7  à  1852,  avait  fait  un  certain  nombre  de  reproductions  minéralogiques  qui 
ne  pouvaient  que  mettre  sur  la  voie  d'imitations  intéressantes.  En  reprenant  sa 
méthode,  c'est-à-dire  en  mettant  dans  une  couverte  les  éléments  d'un  corps 
pouvant  s'y  dissoudre  quand   elle  serait   fondue    et  cristallisé  avant    qu'elle 
prenne  l'état  solide,  on  devait  aiTiver  à  des  types  divers.  MM.  Vogt  et  Giraud, 
chimiste  de  la  Manufacture,  continuent  à  chercher  dans  cette  voie,  et  je  mets 
devant  vos  yeux  les  derniers  résultats  qu'ils  ont  obtenus. 


E.-A.  MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES        43 

Je  m'aperçois  qu'en  parlant  de  la  poterie  moderne  j'ai  cité  très  souvent  les 
travaux  de  la  Manufacture  de  Sèvres,  et  cette  observation  nous  permettra 
d'apprécier  son  importance  scientifique  au  point  de  vue  céramique. 

Ces  sujets  tout  nouveaux  dont  venons  de  nous  entretenir  pourraient  évidem- 
ment m'entraîner  beaucoup  plus  loin,  mais  je  ne  veux  pas  abuser  de  votre 
bienveillante  attention  dont  je  tiens,  en  terminant,  à  vous  remercier;  heureux 
si  j'ai  pu  vous  intéresser  quelque  peu. 


M.  E.-A.  MAETEL 

Secrétaire  général  de  la  Société  de  spéléologie. 


LEXPLORATION  SCIENTIFIQUE   DES  CAVERNES  SOUTERRAINES. 
DÉCOUVERTES  DE    1890  A    1897. 


—  2i  février  — 


Mesdames  et  Messieurs, 

Il  y  a  huit  ans,  à  pareille  époque,  j'ai  déjà  eu  l'honneur  de  vous  entretenir 
de  cette  curieuse  région  des  Causses  français,  alors  presque  ignorée  du  public 
et  insuffisamment  connue  des  géographes  eux-mêmes.  Je  vous  ai  décrit  ce  soir- 
là  les  merveilles  des  canons  de  la  Lozère,  des  chaos  rocheux  de  Montpellier-le- 
Vieux  dans  l'Aveyron,  aujourd'hui  presque  aussi  à  la  mode  que  les  Alpes  et  les 
Pyrénées,  et  je  vous  ai  fait  connaître  les  révélations  inattendues  de  mes  deux 
premières  campagnes  souterraines  dans  les  entrailles  de  ces  plateaux  calcaires, 
au  fond  de  leurs  abîmes  réputés  insondables,  parmi  les  grottes  de  Dargilan  et 
des  Baumes-Chaudes,  les  rivières  souterraines  de  Bramabiau  et  de  Padirac,  les 
avens  de  Babanel  et  du  Mas-Ray nal,  etc. 

Depuis  lors,  j'ai  persévéré  avec  mes  collaborateurs  dans  la  voie  de  ces  inves- 
tigations ténébreuses,  dont  chacune  nous  dévoilait  annuellement  et  régulière- 
ment quelque  fait  nouveau  intéressant.  En  1893,  au  congrès  de  Besançon,  j'ai 
indiqué,  dans  une  courte  lecture,  le  programme  d'une  synthèse  méthodique  des 
études  souterraines  de  toutes  sortes. 

Actuellement  nous  avons  accompli  notre  dixième  campagne  (1897)  dans  l'in- 
térieur de  l'écorce  terrestre,  examiné  plus  de  trois  cents  cavernes  de  toutes 
dimensions  et  porté  en  outre  de  14  (en  1889)  à  150  environ  les  gouffres  explo- 
rés à  grands  renforts  d'échelles  de  cordes,  le  tout  non  seulement  en  France, 
mais  encore  dans  les  principaux  pays  d'Europe. 


44  CONFÉRENCES 

C'est  vous  dire  que,  depuis  1890  et  1893,  de  nouvelles  notions  encore  ont  été 
acquises,  quelques-unes  fort  importantes,  et  c'est  pourquoi  j'ai  saisi  avec  plaisir 
l'occasion  qui  m'a  été  si  gracieusement  oflerte  de  vous  en  présenter  une  fois  de 
plus  le  tableau  rapide,  général  et  considérablement  agrandi. 

Ne  voulant  pas  vous  reproduire  mes  deux  précédentes  communications  (que 
vous  trouverez  aux  comptes  rendus  de  1890  et  de  1893),  je  me  bornerai  à  vous 
rappeler  que  trois  sciences  surtout  avaient,  jusqu'à  ces  dernières  années,  béné- 
ficié des  explorations  dans  les  cavernes  :  la  paléontologie,  la  préhistoire  et  la 
zoologie.  Les  deux  premières  ont  encore  beaucoup  à  glaner  dans  les  grandes 
cavités  inconnues  que  l'on  découvre  presque  journellement.  Mais  la  zoologie 
souterraine  surtout  réserve  de  grandes  surprises.  Vous  n'ignorez  pas  qu'une 
foule  d'animaux,  crustacés,  insectes,  batraciens,  poissons  même  forment  une 
faune  toute  spéciale  aux  cavernes  ;  depuis  plus  de  cinquante  ans,  une  pléiade 
de  savants  français,  danois,  autrichiens,  allemands,  américains,  a  fait  connaître 
ces  bêtes  étranges,  auxquelles  la  prévoyante  nature  a  refusé  les  yeux,  dont 
elles  n'avaient  que  faire  dans  leurs  tanières  impénétrables  aux  rayons  du  jour  : 
en  revanche,  cette  même  nature  avait  soin  de  développer  considérablement 
leurs  autres  sens,  notamment  l'ouïe  et  le  tact,  pour  les  mettre  suffisamment 
en  état  de  défendre  et  de  développer  leur  existence.  Ainsi  les  animaux  caver- 
nicoles, quoique  aveugles,  vivent  et  se  reproduisent  aussi  bien  que  ceux  de  la 
surface  du  sol. 

De  nouvelles  études  anatomiques  de  ces  êtres,  si  curieusement  organisés,  ont 
été  commencées  depuis  quatre  ou  cinq  ans  seulement  par  un  de  mes  collabo- 
rateur et  amis,  M.  Armand  Viré,  attaché  au  Muséum  d'histoire  naturelle  de 
Paris  :  le  Laboratoire  de  zoologie  souterraine  que  M.  Milne-Edwards,  le  savant 
directeur  du  Muséum,  vient  de  faire  installer  pour  lui  dans  les  catacombes  du 
Jardin  des  Plantes,  fournira,  j'en  suis  convaincu,  avec  du  temps  et  de  la 
patience,  des  révélations  inattendues  sur  les  origines  de  la  faune  cavernicole  et 
sur  les  graves  questions  relatives  à  l'évolution  des  espèces. 

Ce  que  l'on  a  trop  longtemps  négligé  ou  encore  insuffisamment  étudié  dans 
les  cavernes,  c'est  la  géologie,  pour  l'origine  et  la  formation  des  grottes,  —  la 
minéralogie,  pour  leurs  rapports  avec  les  filons  métallifères,  —  la  météorologie, 
pour  les  variations  thermométriques  et  barométriques,  pour  la  formation  de 
l'acide  carbonique,  —  la  physique  du  globe ,  pour  les  expériences  de  pesanteur 
que  l'on  pourrait  exécuter  dans  les  grands  abîmes  verticaux,  en  renouvelant 
les  intéressantes  observations  de  Foucault  au  Panthéon  et  de  l'astronome  Airy 
dans  les  mines  d'Angleterre  ,  —  l'hydrologie  qui  vient  à  peine  de  s'apercevoir 
que  les  cavernes  sont  avant  tout  de  grands  laboratoires  de  sources,  —  l'agricul- 
ture, qui  pourrait  les  transformer  en  réservoirs  contre  les  sécheresses  et  en 
bassins  de  retenue  contre  les  inondations,— l'hygiène  publique,  forcée  de  recon- 
naître, à  la  suite  de  constatations  matérielles  indiscutables,  que  les  sources  répu- 
tées les  plus  pures  sont,  au  moins  dans  les  terrains  calcaires  fissurés ,  sujettes  à 
des  causes  de  contamination  jusqu'à  présent  insoupçonnées  et  absolument  dan- 
gereuses pour  la  santé  publique. 

Voilà  quelques-uns  des  nouveaux  problèmes  qui  viennent  d'être  posés  par  la 
toute  récente  extension  des  investigations  souterraines  :  leur  nombre  et  leur 
importance  justifient  pleinement  la  spécialisation  distincte  de  la  science  des 
cavernes,  et  la  création  de  la  Société  de  spéléologie  qui  s'est  fondée  il  y  a  quatre 
ans  pour  en  assurer  le  développement. 
Il  n'y  a  guère  plus  de  cent  ans  que  la  science  s'est  emparée  des  cavernes  ; 


E.-A.  MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES        45 

c'est  en  1774  seulement  que  l'Allemand  Esper  reconnut ,  en  Bavière  ,  aux  envi- 
rons de  Baireuth,  que  les  gros  ossements  souvent  retirés  des  grottes  apparte- 
naient non  pas  à  des  géants  humains,  mais  à  de  grands  animaux  disparus.  Il 
donne  à  ces  ossements,  généralement  pétrifiés  par  le  carbonate  de  chaux,  le  nom 
de  Zoolithes  ou  pierres  animales.  C'est  en  se  basant  sur  les  remarques  d'Esper 
que  notre  grand  Cuvier  ne  tarda  pas  à  créer  de  toutes  pièces  la  paléontologie  ou 
étude  des  espèces  animales  éteintes. 

J'aurais  voulu  vous  esquisser  un  rapide  tableau  des  travaux  accomplis  pen- 
dant ce  siècle  dans  les  cavernes;  mais,  si  court  qu'eût  été  ce  résumé,  il  m'aurait 
entraîné  à  une  énumération  de  dates  ,  de  noms  célèbres  et  de  titres  d'ouvrages 
beaucoup  trop  longue. 

C'est  à  une  quinzaine  d'années  seulement  qu'il  faut  faire  remonter  ,  sinon  le 
réveil ,  du  moins  l'accroissement  de  l'intérêt  scientifique  qui  s'attache  aux 
cavernes. 

A  la  fin  de  1883,  trois  habitants  de  Trieste,  membres  du  Club  alpin  austro- 
allemand,  MM.  Hanke,  Marinitsch  et  Muller,  prirent  l'initiative  de  renouveler 
et  de  continuer  dans  les  plateaux  calcaires  d'Istrie  et  de  Carniolc,  que  l'on 
nomme  le  Karst ,  les  explorations  souterraines  si  activement  et  fructueusement 
conduites,  au  milieu  du  siècle,  par  l'énergique  docteur  Adolf  Schmidl  :  de  1850 
à  1857,  les  découvertes  effectuées  parce  dernier  dans  les  grottes  d'Adelsberg,  de 
Planina,  de  Saint-Canzirn  lui  avaient  valu  d'être  nommé  membre  de  l'Académie 
des  sciences  de  Vienne.  Mais  il  n'eut  pendant  trente  années  que  des  imitateurs 
sporadiques,  jusqu'à  ce  que  MM.  Hanke,  Marinitsch  et  Muller  entreprissent  de 
compléter  l'œuvre  de  Schmidl,  dans  leur  extraordinaire  pénétration  de  la  rivière 
souterraine  de  la  Recca  (1.500  mètres  effectués  en  dix  ans),  que  je  n'aurai  mal- 
heureusement pas  le  temps  de  vous  exposer  ce  soir.  Leurs  efforts  et  ceux  d'un 
autre  ami  des  cavernes,  M.  F.  Kraus,  décédé  l'année  dernière,  eurent  pour  pre- 
mier résultat  d'intéresser  à  ces  questions  le  gouvernement  autrichien  lui-même: 
depuis  l'année  1886,  le  Ministère  de  l'Agriculture  de  Vienne  a  confié  à  différents 
ingénieurs.  MM.  Putick,  Hrasky,  Ballif,  etc.,  le  soin  d'effectuer  des  explorations 
officielles  et  des  travaux  pratiques  d'aménagement  dans  les  cavernes  et  rivières 
souterraines  de  l'Istrie,  de  la  Carniole  et  de  l'Herzégovine.  Chaque  année  des 
crédits  sont  alloués  pour  ces  entreprises  plus  utiles  qu'on  ne  le  supposerait  de 
prime  abord  :  il  serait  à  souhaiter  que  cet  exemple  fût  suivi  en  France. 

C'est  justement  à  la  même  époque  que  j'effectuais,  de  1883  à  1885,  mes  pre- 
mières recherches  à  la  surface  de  la  région  des  Causses.  Dans  mes  courses  sur 
les  plateaux,  je  rencontrais  souvent,  au  ras  du  sol,  des  orifices  béants  et  noirs, 
des  bouches  de  puits  verticaux,  dont  nul  n'avait  jamais  scruté  les  profondeurs , 
insondables,  disait-on,  et  que  les  paysans  prenaient  volontiers  pour  les  véritables 
bouches  de  l'enfer  :  c'étaient  les  avens  ou  abîmes  dont  je  vais  vous  entretenir 
tout  à  l'heure. 

N'ayant  pas  tardé  à  savoir  ce  que  l'on  entreprenait  dans  le  sous-sol  de  l'Au- 
triche, et  me  souvenant  bien  des  curiosités  que  j'avais  déjà  admirées  antérieure- 
ment à  Adelsberg,  à  Han-sur-Lesse  et  dans  diverses  grottes  des  Pyrénées,  je  me 
demandai  si  les  aveiis  n'étaient  pas  aussi  les  portes  d'entrée  de  splendeurs  sou- 
terraines et  de  trésors  scientifiques,  que  la  France  pourrait  fructueusement 
mettre  en  parallèle  avec  ceux  de  l'étranger. 

Et  c'est  ainsi  qu'en  1888  j'entamai  l'exploration  méthodique  des  cavités  natu- 
relles inconnues  de  notre  territoire  d'abord  et  ensuite  des  principaux  pays  d'Eu- 
rope :  depuis  cette  époque,  j'ai  chaque  année  régulièrement  consacré  plusieurs 


46  COiNFÉRENCES 

semaines  à  pénétrer  les  mystères  inédits  de  l'écorce  terrestre  ;  de  dévoués  colla- 
borateurs m  y  ont  aidé  ;  et  maintenant  de  nombreux  imitateurs  continuent, 
partout  où  nous  avons  passé,  les  captivantes  et  fructueuses  recherches  dont 
nous  leur  avons  donné  l'exemple.  Ce  sont  les  principaux  résultats  de  ces  dix 
années  de  travaux  que  je  vais  vous  exposer  brièvement,  en  faisant  appel  aux 
projections  photographiques  pour  mieux  vous  les  faire  comprendre. 

En  somme,  mes  recherches  ont  produit  trois  sortes  de  résultats  :  les  uns 
révélant  un  grand  nombre  de  faits  entièrement  ignorés,  les  autres  confirmant 
expérimentalement,  par  des  constatations  matérielles,  plusieurs  suppositions 
jusqu'ici  purement  théoriques,  d'autres  enfin  faisant  définitivement  justice 
d'hypothèses  fausses  et  trop  généralement  répandues. 

Ma  première  préoccupation  a  été  la  recherche  du  mode  de  propagation  des 
eaux  dans  l'intérieur  des  terrains  calcaires,  dont  les  fissures  plus  ou  moins 
pénétrables  engloutissent  mystérieusement  tant  de  ruisseaux.  Cette  recherche 
devait  m'entraîner  à  bien  d'autres  qui  s'en  trouvent  découler  tout  naturelle- 
ment, notamment  celle  de  l'origine,  du  mode  de  formation  et  du  rôle  des  cavités 
souterraines. 

Quand  les  pertes  de  ruisseaux  sont  constituées  par  des  fentes  impénétrables, 
véritables  cribles,  elles  portent  des  noms  locaux  infiniment  variés  {bétoires,  em- 
posieux,  aiguigeois,  sauglœcher,  etc.,  etc.). 

Mais,  bien  souvent,  c'est  par  de  grandes  ouvertures  verticales,  comme  celles 
des  cavernes  ordinaires,  qui  se  rencontrent  dans  des  falaises  toutes  droites,  au 
lieu  de  s'ouvrir  dans  des  plateaux  ou  sur  des  plaines  tout  à  fait  plates,  que  les 
rivières  disparaissent  dans  tant  de  contrées  du  globe,  à  l'intérieur  des  terrains 
calcaires. 

Ces  grottes,  qui  absorbent  les  rivières,  portent,  dans  le  midi  de  la  France,  le 
nom  très  caractéristique  de  Goules,  qui  vient  du  latin  gula  (gueule)  et  qui 
exprime  nettement  l'idée  d'engouffrement. 

Telle  est  la  goule  de  la  Baume  de  Sauvas  (Ardèche)  explorée  en  1892,  par 
M.  Gaupillat,  mon  collaborateur.  Il  a  pu  y  suivre,  pendant  360  mètres,  une 
rivière,  jusqu'à  un  obstacle  appelé  un  siphon,  c'est-à-dire  un  endroit  où  la 
muraille  rocheuse  pénètre  complètement  dans  l'eau  et  empêche  d'aller  plus  loin. 
C'est  ici  le  moment  d'expliquer  comment  les  cavernes  ne  sont  pas  toujours 
praticables  sur  une  grande  longueur;  en  etfet,  celles  mêmes  qui  paraissent  très 
largement  ouvertes  sont  souvent  obstruées,  au  bout  de  quelques  mètres  de  par- 
cours seulement,  par  l'obstacle  infranchissable  du  siphon. 

L'une  des  plus  caractéristiques  est,  à  ce  point  de  vue,  la  Foiba  de  Pisino,  près 
de  Trieste.  La  ville  de  Pisino  s'élève  sur  falaise  de  100  mètres  de  hauteur,  au 
pied  de  laquelle  s'étend,  après  les  pluies,  un  lac  temporaire  qui  se  forme  dans 
un  précipice  ouvert  d'un  seul  côté,  les  trois  autres  étant  fermés.  En  temps  de 
sécheresse,  le  lac  n'existe  pas. 

Je  pus  visiter  pour  la  première  fois  l'intérieur  de  la  goule  du  Pisino,  le 
25  septembre  1893,  avec  M.  Putick,  ingénieur  chargé  par  le  gouvernement 
autrichien  d'explorations  souterraines  officielles.  Entrés  par  la  goule,  nous 
avons  pu  descendre  facilement  dans  une  galerie  de  100  mètres  de  longueur,  à 
l'extrémité  de  laquelle  nous  nous  sommes  trouvés  en  présence  d'un  lac  souter- 
rain de  80  mètres  sur  30  avec  une  profondeur  maxima  de  13™,. 50  :  ce  lac  est 
lui-même  un  siphon,  c'est-à-dire  que  de  toutes  parts  il  est  clos;  toutes  les  roches 
qui  l'entourent  plongent  dans  l'eau,  et  ce  n'est  que  par  le  fond  que  l'eau  peut 
s'échapper  au  moyen  d'un  orifice  assurément  très  étroit.  En  temps  de  pluie,. 


E.-A.  MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES      47 

comme  cet  orifice  ne  peut  débiter  qu'une  quantité  d'eau  bien  inférieure  à  celle 
que  reçoit  la  goule,  le  niveau  monte  d'abord  dans  la  caverne  et  ensuite  à  l'exté- 
rieur, en  sorte  qu'elle  reflue  vers  la  partie  supérieure  de  la  vallée  et  y  forme 
petit  à  petit  un  lac  qui  inonde  une  surface  de  -i  kilomètres  de  longueur  sur  oOO 
et  600  mètres  de  largeur. 

Les  habitants  de  Pisino  nous  dirent  en  1893  que,  parfois,  après  de  violents 
orages,  on  voyait  les  eaux  de  la  caverne  s'élever  jusqu'à  40  mètres  de  hauteur 
dans  le  précipice  extérieur. 

Nous  croyions  ce  chiflre  exagéré,  mais  trois  ans  plus  tard,  le  15  octobre  1896, 
me  trouvant  à  Trieste,  j'appris  qu'à  la  suite  du  mauvais  temps  des  jours  précé- 
dents, la  Foiba  de  Pisino  était  pleine.  Je  m'y  rendis  immédiatement  avec  mon 
ami  M.  Mariuitsch,  et  nous  trouvâmes  en  réalité  au  pied  de  la  ville  SO  mètres 
de  profondeur  d'eau  au-dessus  du  seuil  de  la  goule. 

Les  paysans,  pour  une  fois,  n'avaient  pas  exagéré,  et  nous  avions  dûment 
constaté  que  c'est  bien  un  siphon  de  caverne  qui  empêche  l'eau  des  crues  de  la 
Foiba  de  s  écouler  et  qui  provoque  l'inondation  de  la  vallée  d'amont. 

Ce  qu'il  faut  remarquer  ici,  c'est  que,  lorsque  leau  a  atteint  une  élévation  de 
SU  mètres,  dans  ce  goulïie,  il  y  a  en  réalité,  à  cause  de  l'incUnaison  de  la 
galerie  et  de  la  profondeur  du  lac  souterrain,  une  pression  de  plus  de  7  atmos- 
phères, soit  plus  de  70  mètres  d'eau  au  fond  de  ce  lac  ;  le  poids  considérable  de 
celte  colonne  d'eau  est  certainement  de  nature  à  influer  sur  l'écartement  des 
strates  des  parois,  si  bien  que  Impression  hydrostalique  de  l'eau  doit  être  consi- 
dérée comme  un  des  sérieux  facteurs  d'agrandissement  dans  l'intérieur  des 
cavernes. 

Les  siphons  de  la  rivière  de  Marble-Arch  (Irlande)  présentent  une  disposition 


Fond  de  Marble  Arch 
Coupe   verticale 

Echelle 


Extrait  de  «  Irlande  et  cavernes  anglaises.  » 


très  singulière.  Voici  le  point  le  plus  éloigné  que  nous  ayons  pu  y  atteindre.  La 
figure  montre  trois  cloches  successives  de  2  mètres  de  diamètre  dans  un  sens  sur 
8  ou  10  dans  l'autre.  Elles  sont  situées  à  côté  l'une  de  l'autre  et  sont  séparées 
par  des  parois  rocheuses  tellement  basses,  qu'il  suffit  d'une  hausse  des  eaux  de 


48  CONFÉRENCES 

50  OU  60  centimètres  pour  que  le  siphon  s'amorce,  que  les  parois  soient  complè- 
tement plongées  dans  l'eau  et  qu'il  soit  impossible  d'avancer.  Nous  avons  pu 
pénétrer  dans  ces  trois  cloches,  les  eaux  étant  alors  assez  basses,  mais  ce  n'était 
pas  chose  facile,  car,  lorsque  l'un  de  nous,  à  l'avant  du  bateau,  était  arrivé  à 
pénétrer  dans  une  des  cloches,  son  compagnon  ne  l'apercevait  plus,  sa  vue  lui 
étant  interceptée  par  la  tranche  de  roche  interposée.  Entre  les  troisième  et  qua- 
trième cloches,  la  voûte  était  si  basse  que  nous  abandonnâmes  la  partie  sans 
savoir  si,  dans  la  quatrième  cloche  inconnue,  se  trouvait  un  siphon  définitif  ou, 
au  contraire,  un  relèvement  de  la  voûte  et  une  prolongation  de  la  rivière. 

La  coupe  générale  de  Marble-Arch  résume  très  bien  tous  les  accidents  d'une 
riviè)'e  souterraine  type  :  perte  dans  une  goule,  abîmes  sur  un  cours  inconnu, 
grandes  galeries  intérieures,  voûtes  effondrées  et.  siphons  tant  à  la  sortie  que 
sur  le  parcours  intérieur.  La  loi  presque  générale  est  donc  l'existence,  sur  le 
cours  des  rivières  souterraines,  de  véritables  siphons  d'aqueducs  qui  jouent  le 
rôle  de  vannes  fixes  et  retiennent  les  eaux  en  amont  ;  ce  qui  permet  de  formu- 
ler ce  principe  que,  dans  les  terrains  fissurés,  les  eaux  souterraines  sont  absor- 
bées par  les  abîmes,  goules  et  pertes,  emmagasinées  dans  les  cavernes  et  resti- 
tuées par  les  fausses  sources. 

Un  grand  nombre  de  siphons  souterrains  ont  pu,  dans  les  récentes  explo- 
rations, être  contournés  très  curieusement  et  très  opportunément,  à  l'aide  de 
galeries  latérales  plus  haut  placées,  qui  servent  de  trop-plein  de  décharge  lors 
des  crues. 

On  connaît  exceptionnellement  un  certain  nombre  de  points  où  l'eau,  absorbée 
par  les  goules,  peut  être  suivie,  d'un  bout  à  l'autre,  sans  aucune  solution  de 
continuité. 

Depuis  longtemps,  on  cite  comme  un  des  plus  beaux  exemples  de  ce  genre 
le  Mas-(VAzil,  dans  l'Ariège,  et  la  rivière  du  Nam-Hin-Boune  au  Laos,  découverte 
il  y  a  quelques  années  par  Texpédition  Pavie.  On  y  a  reconnu  un  tunnel  de  ce 
genre,  qui  naurait  pas  moins  de  4  kilomètres  de  développement  et  qui  sert  de 
route,  en  ce  sens  que  les  transports  s'y  effectuent  en  barque.  —  D'un  point  à 
l'autre  de  ces  cavern«s,  la  différence  de  niveau  est  à  peu  près  nulle,  la  rivière 
étant  presque  horizontale. 

Il  n'en  est  pas  de  même  de  la  curieuse  caverne  de  Bramahiau,  dans  le  Gard, 
qui  a  été,  en  1888,  l'heureux  coup  d'essai  de  mes  recherches  souterraines. 

C'est  d'abord  une  goule  où  le  ruisseau  appelé  le  Bonheur  se  perd,  comme  je 
vous  l'ai  déjà  expliqué  en  1890.  Il  reparaît  après  un  parcours  souterrain  de 
700  mètres,  cours  excessivement  accidenté  et  coupé  de  plusieurs  cascades  dont 
quelques-unes  ont  jusqu'à  G  mètres  de  hauteur,  pour  racheter  une  différence 
de  niveau  de  90  mètres.  Notre  première  exploration  a  été  là  très  difficile  ;  elle  a 
duré  deux  jours,  pendant  lesquels  nous  avons  trouvé  des  galeries  latérales,  dont 
la  longueur  totale  atteint  1.700  mètres;  depuis,  M.  Mazauric  a  fait  toute  une 
série  d'explorations  dans  cette  caverne  ;  j'y  suis  retourné  avec  lui  en  1892,  si 
bien  qu'aujourd'hui  on  y  connaît  6.300  mètres  de  ramifications.  C'est  la  plus 
longue  caverne  de  France,  au  point  de  vue  du  développement  des  galeries,  mais 
elle  ne  possède  pas  de  ces  stalactites  qui  font  la  joie  des  touristes  dans  le&autres 
grottes  célèbres. 

Les  eaux,  arrêtées  par  des  siphons  dans  les  cavernes,  finissent  cependant  par 
en  sortir,  parce  que,  petit  à  petit,  elles  arrivent  à  franchir  l'obstacle.  Aux 
points  où  les  terrains  imperméables  reparaissent,  à  un  niveau  inférieur  à  celui 
des  goules  ou  autres  pertes,  les  rivières  souterraines  émergent  de  nouveau  hors 


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E,-A.  MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES      49 

des  terrains  perméables  par  fissuration,  sous  la  forme  de  fontaines,  générale- 
ment très  puissantes,  mais  qui  sont  en  réalité  de  fausses  sources,  à  la  différence 
des  vraies  sources,  formées  directement  par  les  pluies  dans  les  pores  des  ter- 
rains perméables  jmr  imbibilion,  tels  que  les  sables,  graviers,  moraines, 
éboulis,  etc.  Ou  peut,  quelquefois,  re- 
monter sous  terre  sur  des  dislances  plus 
ou  moins  longues  dans  certaines  de  ces 
cavernes,  pratiquées  dans  des  fissures 
horizontales  (joints  de  stratifications), 
d'autres  au  contraire  dans  des  fissures 
verticales  (diaclases),  comme  cette  grande 
crevasse  qui  n'est  autre  chose  que  la 
sortie  de  la  goule  de  la  Baume  :  là, 
M.  Gaupillat  a  pu  remonter  en  1892  sur 
une  longueur  de  1.900  mètres;  il  a  été 
arrêté  par  un  siphon,  mais  la  dislance 
qui  sépare  les  doux  parties  (amont  et 
aval)  du  cours  est  seulement  de  quelques 
centaines  de  mètres. 

D'autres  fois,  il  y  a  des  trop-pleins  à 
ces  issues  même,  et  les  fausses  sources 
ont  alors  plusieurs  orifices  superposés 
qui  n'entrent  en  fonctions  que  l'un  après 
lautre,  selon  l'importance  des  crues 
(sources  de  Boundoulaou  (Aveyron),  du 
Cholet  (Drôme),  Rjéka (Monténégro),  etc., 
et  sont  les  sources  temporaires. 

D'autres  sources,  paraissant  très  faci- 
lement pénétrables,  sont  trompeuses  à 
cet  égard,  comme  celle  de  la  Buna,  en 
Herzégovine.  Il  semble  que  l'on  puisse 
y  pénétrer  très  loin  en  bateau,  mais  on 
est  arrêté  à  5  ou  6  mètres  de  distance 
par  la  voûte  qui  tombe  dans  l'eau,  la 
voûte  mouillante,  comme  disent  les 
paysans.  Cette  caverne  s'ouvre  au  pied 
d'une  falaise  calcaire  de  300  mèti-es  de 
hauteur,  qui  forme  un  tableau  aussi 
admirable  que  la  classique  fontaine  de 
Vaucluse.  Cette  dernière  doit  son  oiMgine. 
à  la  concentration  sous  tei-re  d'une  mul- 
titude de  filets  d'eau  qui  viennent  des 
plateaux  du  Ventoux  et  de  la  montagne 
du  Lure  et  dont  les  pluies,  engouffrées 
par  d'innombi-ables  abîmes,  grossissent 
les  apports.  Le  tout  constitue  un  tleuve  unique,  véritable  collecteur  qui  ca  la 
Sorgue. 

La  Touvre,  en  Charente,  a  une  origine  semblable.  Toutes  ces  fontaines  sont  impé- 
nétrables, de  même  que  celle  de  YOmbla,  pr-ès  de  Raguse,  en  Dalmatie,  qui  sourd, 
du  pied  d'une  falaise  de  iÛO  mèti'es,  hors  d'un  bassin  de  30  mètres  dediamèti-e. 


50  CONFÉRENCES 

Sans  aucune  exception,  loules  les  explorations  ont  démontré  que  la  circula- 
tion des  eaux  souterraines  en  terrains  calcaires  se  fait  exclusivement  aux  dépens 
des  tissures  préexistantes  du  sol,  agrandies  par  érosion  mécanique,  corrosion 
chimique  et  pression  hydrostatique. 

Elle  a  établi  aussi  que,  dans  les  calcaires  tout  au  moins,  il  n'y  a  pas  de  véri- 
tables nappes  d'eau  étendues  dans  tous  les  sens,  mais  au  contraire  des  séries 
de  réservoirs  beaucoup  plus  longs  que  larges,  c'est-à-dire  développés  surtout  en 
hauteur  et  en  longueur. 

Les  rivières  qui  se  forment  dans  lintérieur  des  plateaux  calcaires  ont  les 
aspects  les  plus  divers.  Tantôt,  ce  sont  des  espaces  assez  larges,  presque  des 
lacs,  comme  celle  (déjà  citée  plus  haut)  quej'ai  découverte  en  4893,  en  Irlande, 
avec  M.  Jameson,  jeune  naturaliste  de  l'Université  de  Dublin,  à  l'intérieur  de 
la  source  de  Marble-Arch. 

Nous  nous  sommes  trouvés  là  en  présence  du  curieux  et  fréquent  phénomène 
d'un  confluent  souterrain,  dans  une  galerie  à  laquelle  aboutissent  deux  autres 
galeries,  qui  amènent  chacune  un  courant  d'eau  se  dirigeant  vers  la  source,  où 
réapparaissent  quantité  de  ruisseaux  perdus  un  peu  plus  haut,  dans  les  goules 
du  plateau  calcaire. 

En  réalité,  la  circulation  souterraine,  dans  l'intérieur  d'un  plateau  calcaire, 
est  tout  à  fait  semblable  à  celle  des  rivières  superficielles  ;  les  courants  souter- 
rains se  réunissent  et  se  grossissent  de  proche  en  proche,  exactement  comme  la 
canalisation  des  égouts  dans  une  grande  ville. 

D'autres  fois,  ces  rivières  circulent  dans  de  grandes  fissures  beaucoup  plus 
hautes  que  larges.  Telle  celle  du  Brudoux,  dans  les  plateaux  du  Vercors  (Drôme), 
que  nous  avons  découverte  en  1896  et  qui  a  été  si  difficile  à  explorer  que  nous 
n'avons  pas  pu  aller  jusqu'au  bout.  En  effet,  à  un  moment  donné,  elle  n'avait 
pas  plus  de  0'",60  de  largeur  et,  notre  bateau  en  ayant  0"',90,  nous  dûmes  con- 
tinuer à  pied.  Nous  traînions  derrière  nous  une  échelle  en  bois  ;  de  petites  cor- 
niches de  pierre,  presque  au  niveau  de  l'eau,  nous  permettaient  de  suivre  un  bord 
ou  l'autre;  l'échelle  nous  servait  de  pont.  A  un  moment  donné,  une  des  cor- 
niches, peu  solide,  s'élant  brisée,  l'échelle  fut  précipitée  dans  l'eau  et  votre  ser- 
viteur qui  s'y  trouvait  engagé  subit  le  même  sort.  L'accident  n'eut  d'autres 
suites  fâcheuses  qu'un  bain  à  très  basse  température,  car,  à  cette  altitude 
(1,220  mètres  environ)  l'eau  était  à  5°  seulement! 

On  se  trouve  parfois  aussi  en  présence  d'immenses  éboulis  sous  lesquels  les 
rivièresdisparaissent  complètement  (telsleTindoul  de  la  Vayssièredans  f  Aveyron, 
Adelsberg  en  Autriche,  etc.).  C'est  un  travail  difficile  et  dangereux,  dans  ce 
cas,  de  transporter  le  bateau  au  delà  de  ces  obstacles,  en  s'éclairant  à  la  lueur 
du  magnésium  ou  de  simples  bougies. 

Arrivons  maintenant  à  un  autre  mode  de  pénétration  des  eaux,  non  plus  par 
les  ouvertures  verticales  des  cavernes  ni  par  les  cribles  impénétrables,  mais  par 
ces  grands  gouffres  vertigineux,  aux  bouches  béantes  horizontales,  ouvertes 
comme  à  l'emporte -pièce  sur  les  plateaux  ou  les  pentes  des  montagnes.  Les 
abîmes  principalement  ont  été  le  champ  de  mes  plus  importantes  trouvailles. 
Une  première  conférence  de  1890  vous  en  ayant  déjà  fait  connaître  les  dangers 
et  les  légendes  ainsi  (jue  les  difficultés  de  leur  exploration,  je  ne  reviendrai  pas 
sur  ces  détails  et  ne  m'occuperai  que  de  leurs  caractères  scientifiques,  mainte- 
nant bien  connus. 

D'abord  la  formation  géologique  des  abîmes  a  été  l'objet  de  vives  controverses 
et  de  grosses  erreurs. 


E.-A.  MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES       M 

L'abîme  de  Jean  Nouveau,  dans  le  département  de  Vaucluse,  entres  autres,  a 
permis  de  faire  justice  de  la  fausse  hypothèse  qui  considérait  comme  la  règle 


A     McLrbl&-Arch    ci  petit 

ejfo  TuiremerJ.    ina-cAe^ià.        '■ 
B     Source,  sortant  du-  siphorv 

et.  effondreme-nt  M°  1 
C  £fondremerU  N°  2 
D  idsm.  .V"  3 

E  id^/TL  JV^  4 

F     BclLootl^  (  ^uiuUxtr  S  niètres) 
G     JJêrÎJDation,  fripière J. 
H     Effon/Sj-em^ent    obstruA, 
I      FozTvL  o IL  fut  retrouvée 

la    16  JuJtlet    iSdS  Loue. 

boite-  en.  bois  tvrriéée    f;Tv 
J      (  Cradle  -HoleJ,  U  72  JuMet . 


Êtoulis 

"s- 


180 


■n    (Grani    ^ 


CABo 


e<r  super 
G-aleries    infér 
jEaux  souterrazn&s. 
Rroière  cLérienne.. 
120  Altitwde,  c^i  mètres. 

So'arce    et  grottes    de 

MAILLE -AI<,CH 

près    Enniskillen  l,  Irlande) 
explorées    par 

M.M^^.  E.A.  MARTEL  et  JAMESON 

les  12  et  16  juillet  1895 

Mètres  : 


20  to  60 


tO  100 


nru^siuJ-    djd 


E.A. Martel    blrux..l8j5 


Communiqué  par  le  Club  alpin. 


générale  les  abimes  d'effondrement  tels  que  le  Tindoul  et  Padirac,  qui  sont,  en 
réalité,  d'une  rare  exception. 

Bien  au  contraire,  les  abîmes  sont  pour  la  plupart  dei  fissures,  dont  le  carac- 
tère dominant  est  l'étroitesse. 


52  CONFÉRENCES 

A  Jean-Nouveau,  la  largeur  maxinia  atteint  au  plus  5  mètres.  Cet  abîme,  le 
plus  profond  que  l'on  connaisse  comme  puits  vertical  d'une  seule  venue,  sans 
terrasses  intermédiaires,  a  163  mètres  de  hauteur  à  pic,  de  la  surface  du  sol  au 
fond  du  puits.  Nous  y  sommes  descendus  par  une  échelle  de  corde,  en  faisant 
manœuvrer  au  moyen  d'un  treuil  la  corde  de  sûreté. 

Le  fond  était  encombré  de  dangereux  éboulis  de  pierres,  qui  ne  nous  ont  pas 
permis  de  descendre  dans  un  deuxième  puits,  absolument  impraticable  sans  un 
long  et  spécial  travail  de  déblaiement. 

Les  abîmes  qui  sont  composés  comme  Yigne-Close  (Ardèche,  190  mètres  en 
cinq  étages),  Viazac  (Lot,  1d5  mètres  en  quatre  étages  avec  une  grotte  à  l'inté- 
rieur, etc.)  de  plusieurs  puits  successifs,  détruisent  une  autre  hypothèse  erronée, 
celle  de  la  formation  des  gouffres  de  bas  en  haut,  par  des  émissions  de  sources 
thermales. 

De  son  côté,  la  géologie  a  fait  justice  de  la  croyance  à  l'origine  éruplive  des 
argiles  dites  sidérolithiques,  qui  auraient  été  rejetées  de  la  profondeur  sur  les 
plateaux  par  des  sortes  de  geysers,  et  les  abîmes  à  puits  successifs  superposés 
dans  des  plans  verticaux  différents  ont  achevé  de  mettre  à  néant  cette  théorie 
dite  geysérienne,  qui  en  faisait  simplement  des  cheminées  d'émissions  aqueuses. 

La  plupart  des  gouffres  sont,  au  fond,  fermés  par  divers  obstacles  qui  empê- 
chent l'homme  de  passer,  en  général  de  vrais  bouchons  de  matériaux  détri- 
tiques, pierres,  branchages,  terres  éboulées,  carcasses  d'animaux,  etc.,  tombés 
de  la  surface  et  ayant  obstrué  une  fissure  rétrécie. 

Dans  d'autres  cas,  assurément  les  moins  nombreux,  nous  avons  trouvé  des 
rivières  souterraines  très  importantes  au  fond  de  gouffres  non  obstrués. 

C'est  une  simple  application  du  principe  que  les  exceptions  confa-ment  la 
règle.  Et  l'on  peut  dire  qu'en  général  les  gouffres  d'effondrement,  formés  par 
l'affaissement  de  cavernes,  ne  se  rencontrent  guère  lorsque  l'épaisseur  du  ter- 
rain, intermédiaire  entre  la  surface  du  sol  et  la  rivière  souterraine  qui  a  pro- 
voqué la  rupture  de  voûte,  par  un  travail  d'érosion,  est  supérieure  à  100  mètres. 
Tel  est  le  cas  de  l'abîme  du  Mas  Raijnal  (Aveyron)  qui  a  106  mètres  de  profon- 
deur. Il  aboutit  à  une  rivière  souterraine  puissante  qui  alimente  une  des  plus 
belles  sources  de  la  France,  la  Sorgues  de  Saint-Affrique.  Nous  avons  exploré 
cette  caverne  en  1889  avec  M.  Gaupillat,  et  nous  n'avons  pu  parcourir  les  voûtes 
basses  sous  lesquelles  circulait  la  rivière,  parce  qu'elle  était  alors  trop  haute;, 
nous  n  ayons  pas  trouvé  l'occasion  d'y  retourner  depuis  lors,  mais  il  est  certain 
qu'à  une  époque  de  sécheresse,  il  serait  très  probablement  praticable  de  décou- 
vrir là  tout  un  réseau  de  cavernes  inconnues. 

Dans  l'abîme  de  Rabanel  (le  plus  profond  de  la  France,  212  mètres  en  cinq 
étages),  le  premier  puits,  terminé  par  un  talus  de  pierres  tombées  de  la  sur- 
face du  sol,  offre  ce  phénomène  assez  fréquent  d'une  fissure  verticale  greffée, 
pour  ainsi  dire,  sur  une  grotte  inférieure  préexistante. 

Dans  celte  grotte  court  un  ruisseau,  qui  va  se  perdre  dans  un  second  puits  de 
26  mètres  et  ensuite  dans  de  petites  salles,  presque  complètement  bouchées  par 
de  l'orgile,  si  bien  qu'il  ne  nous  a  pas  été  possible  de  suivre  la  rivière  souter- 
raine dans  le  parcours  d'environ  1.600  mètres  qui  la  fait  déboucher  à  la  source 
de  Bi'issac. 

Le  gouffre  le  plus  creux  du  monde  entier,  celui  de  Trebiciano,  en  Istric,  près 
de  Tricste,  a  322  mètres  de  profondeur  totale.  Mais  ce  puits  n'est  pas  entière- 
ment naturel;  il  se  compose  de  nombreuses  tissures  verticales  qui  conduisent, 
à  environ  260  mètres  sous  terre,  à  une  grande  caverne,  au  fond  de  laquelle  coule 


E.-A.  MARTEL.  —  EXPLOBATiON  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOLTEIIRAINES       o3 

«ne  rivière  souterraine,  la  Recca.  En  réalité,  ces  fissures  ne  communiquaient 
pas  directement  les  unes  avec  les  autres  ;  mais  en  1840-41  l'ingénieur  Lindner, 
chargé  par  la  ville  de  Trieste  de  rechercher  si  l"on  ne  pourrait  pas  arriver  à 
alimenter  la  ville  d'eau  potable  au  moyen  de  rivières  souterraines,  réussit, 
après  onze  mois  de  travaux,  à  relier  artificiellement,  à  laide  de  mines  et  de 
déblais,  les  diverses  parties  de  cet  abîme.  Beaucoup  d'autres  abîmes  de  France 
pourraient  ainsi  être  dégagés  et  approfondis. 

En  réalité,  et  pour  en  venir  à  leur  vraie  origine,  les  gouffres  verticaux  ont 
été  formés  simplement,  de  haut  en  bas,  par  les  eaux  qui  s'y  sont  engouffrées 
anciennement  et  qui  s'y  précipitent  encore  de  nos  jours,  dans  des  climats  plus 
humides  que  les  nôtres,  en  Angleterre  et  en  Irlande,  par  exemple. 

J'ai  eu  la  démonstration  formelle  de  ce  mode  de  formation,  en  1895,  au  cours 
d'une  mission  en  Grande-Bretagne  dont  j'étais  chargé  par  le  Ministère  de  l'In- 
struction publique. 

J'ai  exploré  alors  plusieurs  abîmes  oii  des  rivières  se  précipitent  encore,  et 
j'ai  pu  matériellement  constater  que  les  gouffres  sont  ou  étaient  simplement  de 
•véritables  puits  absorbants  ;  ces  puits  ne  fonctionnent  plus  dans  le  midi  de  la 
France  et  en  Autriche,  parce  que  le  climat  y  est  devenu  beaucoup  trop  sec  ; 
dans  le  nord  de  l'Europe,  au  contraire,  oii  les  pluies  sont  plus  abondantes,  le 
régime  ancien  a  subsisté. 

C'est  dans  le  Yorkshire  que  j'ai  fait  la  principale  de  ces  constatations,  au 
gouffre  de  Gaping-Ghyll,  ouvert  sur  la  montagne  calcaire  d'Ingleborough  ;  une 
rivière  vient  s'y  précipiter  en  un  saut  de  100  mètres  sous  terre.  Divers  savants 
et  touristes  anglais  avaient  vainement  tenté  d'y  descendre  en  184o,  en  1870  et 
en  1894  ;  ils  n'avaient  pu  parvenir  qu'à  60  mètres  de  profondeur  alors  que  le 
fond  est  à  103  mètres. 

J'ai  réussi  à  l'atteindre  à  l'aide  de  mes  appareils  et  du  téléphone,  le  1^'  août 
189o,  mais  ce  n'a  pas  été  une  expédition  précisément  agréable. 

J'ai  dû  descendre  en  effet  pendant  "2o  minutes,  sur  une  longueur  de  100  mètres, 
les  échelons  d'une  échelle  de  corde  qui  pendait  au  beau  milieu  de  la  cascade 
souterraine,  dans  la  situation,  tout  à  fait  hydraulique,  que  vous  montre  celte 
projection;  le  puits  était  heureusement  éclairé  jusqu'au  fond  par  la  lumière  du 
jour,  car  il  eût  été  impossible  de  conserver  ainsi  sous  l'eau  une  lampe  allumée, 
de  quelque  système  que  ce  fût. 

Il  est  indispensable,  pour  ces  aquatiques  expéditions,  de  ne  pas  avoir  de  vêle- 
ments de  caoutchouc,  parce  qu'ils  emmagasineraient  l'eau,  qui  pénètre  quand 
même  par  les  jointures  des  habits,  et  il  importe  même  de  se  munir  de  souliers 
complètement  percés  afin  que  l'eau  puisse  s'échapper  par  les  extrémités. 

Au  bas  du  puits  de  Gaping-Ghyll  un  admirable  spectacle  m'attendait  et  me 
dédommagea  amplement  de  l'ennui  de  cette  longue  douche  ;  c'est  une  immense 
nef  romane,  longue  de  loO  mètres,  large  de  25  mètres,  haute  de  30  mètres, 
sans  aucun  pilier  pour  la  soutenir  sur  toute  sa  longueur. 

Du  milieu  de  la  voûte  de  cette  colossale  caverne  tombe  la  cascade,  dans  un 
grand  nimbe  de  vapeur  d'eau  et  de  lumière  ;  des  milliers  de  petits  arcs-en- 
ciel  irisent  la  chute  mouvante  et  argentée.  C'est  une  scène  merveilleuse,  fantas- 
lique,  comme  Gustave  Doré  et  Jules  Verne  eux-mêmes  n'en  ont  jamais  ima- 
giné. 

La  caverne  était  fermée  à  ses  extrémités  par  des  éboulis  qui  m'ont  empêché 
de  pénétrer  plus  avant.  J'entendais  cependant  le  bruit  de  l'eau  derrière  les 
éboulis,  ce  qui  indiquait  que  le  torrent  devait  continuer  sa  course  plus  loin  ; 


54  CONFÉRENCES 

mais  il  eût  fallu,  pour  poursuivre  l'exploration,  explorer  ou  déblayer  les 
éboulis,  ce  qui  eût  requis  un  temps  assez  considérable;  j'étais  descendu  seul, 
personne  n'ayant  voulu  m'accompagner,  en  sorte   qu'au  bout  d'une  heure  et 


Intérieur  de  Gaping  Gliji;  (Angleterre).  Extiail  de  «  Irlande  et  (.-averiies  anglaises.  « 

demie  j"ai  dû  me  résoudre  à  me  faire  remonter,  après  avoir  dressé  un  plan 
sommaire  de  la  caverne  et  pris  les  mesures  indispensables. 

Ce  qui  m'a  fait  le  plus  de  plaisir  peut-être,  dans  cette  expédition,  c'a  été  de 
réussir  là  où  les  Anglais  avaient  échoué  et  sur  leur  territoire  même.  J'avoue 
que  mon  amour-propre  national  en  fut  particulièrement  satisfait. 

La  justice  moblige  à  dire  que  les  Anglais  ne  m'ont  pas  tenu  rigueur  de  ce 


E.-A.  MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES      55 

que  ma  réussite  ait  devancé  leurs  efforts  ;  je  suis  entré  avec  eux  en  d'excel- 
lentes relations  et,  sur  mes  indications,  ils  ont  renouvelé  trois  fois  mon 
exploration.  Une  de  ces  expéditions  a  duré  20  heures  ;  8  personnes,  équipées 
de  toutes  sortes  d'appareils,  sont  descendues  dans  le  gouffre  et  ont  pu  découvrir 
1  kilomètre  de  galeries  nouvelles,  qui  se  dirigent  (chose  très  intéressante)  vers 
une  grotte  précédemment  connue. 

Voyons  maintenant  quel  enseignement  géologique  on  peut  tirer  de  ce  gouffre 
de  Gaping  Ghj  11  (Trou  qui  bâille).  Il  se  compose  d'un  puits  vertical  de  70  mètres, 
au-dessous  duquel  s'ouvre  la  giande  salle  que  les  eaux  ont  ainsi  agrandie  parce 
que  son  plancher  était  imperméable  et  qu'elles  ne  pouvaient  descendre  plus 
bas  :  cela  établit  bien  que  les  abimes  ne  sont  que  des  puits  d'absorption  natu- 
rels, et  qu'ils  conduisent  les  eaux  de  pluie  ou  celles  des  rivières  dans  l'intérieur 
des  cavernes  qui  remplissent,  en  somme,  le  rôle  de  grands  réservoirs. 

Toute  Teau  qui  vient  du  Gaping  va,  en  effet,  ressortir  à  1.600  mètres  de 
distance  à  travers  des  canaux  souterrains,  que  l'on  ne  connaît  pas  encore  tous, 
par  la  ax\ernQ  dlngleborough  ;  en  sorte  que  les  eaux  du  plateau  supérieur 
tombent  dans  le  gouffre,  s'emmagasinent  dans  la  caverne  et  vont  sortir  par  la 
source.  Bien  d'autres  abîmes  du  Yorkshire,  notamment  celui  de  Weathercote, 
contiennent  également  des  cascades  souterraines  ;  celui-ci  est  connu  depuis 
longtemps,  mais  il  est  facile  den  atteindre  le  fond  parce  que  le  puits  n'a  (lue 
2o  mètres  de  profondeur  et  que  l'on  peut  y  descendre  à  l'aide  d'un  escalier. 

Il  est  ainsi  bien  démontré  que  les  eaux  de  pluie  et  des  ruisseaux  pénètrent 
verticalement  dans  la  tene  par  des  abimes,  ou  bien  qu'elles  y  ont  pénétré 
autrefois  à  des  époques  plus  humides. 

Géologiquement,  donc,  les  abîmes,  les  cavernes,  ont  été  formés  par 
l'agrandissement  des  fissures  préexistantes  du  sol,  agrandissement  dû  principa- 
lement cà  l'action  mécanique,  à  l'action  chimique  et  à  la  pression  hydrostatique 
de  l'eau. 

C'est  ce  qui  avait  été  énoncé  dès  1845  par  Desnoyers,  et  confii-mé  surtout  par 
les  belles  études  théoriques  de  M.  Daubrce,  le  savant  et  regretté  académicien. 
En  réalité,  toutes  mes  recherches  souterraines  n'ont  fait  que  confirmer  prati- 
quement les  vues  si  justes  du  savant  géologue,  auquel  je  suis  heureux  de  rendre 
publiquement  un  témoignage  personnel  de  gratitude,  pour  la  bienveillance 
avec  laquelle  il  a  encouragé  mes  premiers  débuts.  Et  je  répète  que  goules, 
cribles  et  abîmes  ab.-orbent  les  eaux,  —  que  les  cavernes  leur  servent  de  réser- 
voirs, —  et  que  les  sources  les  restituent  lentement  grâce  aux  siphons 
modéi-ateurs. 

Et  c'est  ici  que  j'ai  à  vous  faire  counaîlre  le  résultat  le  plus  important,  à  mon 
avis,  de  toutes  mes  recherches  souterraines  ;  il  se  rapporte  à  une  question 
d'hygiène  publique.  Depuis  plusieurs  années  déjà,  certains  géologues  et  hydro- 
logues s'étaient  demandé  si  les  rivières  qui  disparaissent  dans  les  terrains 
calcaires  ne  sont  pas  sujettes  à  des  causes  de  contamination  dans  la  partie 
supérieure  de  leur  cours,  lorsqu'elles  traversent  des  villages  malpropres,  et  si 
les  fausses  sources  où  elles  reparaissent,  après  leur  souterrain  voyage  dans  les 
goules  et  les  cavernes,  ne  sont  pas  beaucoup  moins  pures  qu'on  ne  le  croirait. 
Le  côté  prophylactique  de  cette  question  est  très  intéressant  à  étudier  ;  mais 
il  y  en  a  un  autre  qui  ne  l'est  pas  moins  et  qui  résulte  de  mes  propres 
recherches. 

En  effet,  nous  avons  trouvé,  en  juillet  1891,  dans  le  Lot,  un  abîme  de 
30  mètres  de  profondeur  environ,  celui  de  la  Berrie.  Au  fond  coulait  un  petit 


m 


CONFÉRENCES 


ruisseau  que  nous  n'avons  pu  suivre  que  sur  une  longueur  de  quelques  mètres, 
à  cause  des  siphons  qui  en  barraient  le  cours.  A  500  mètres  de  là  apparaît  une 
source  dont  le  volume,  la  température  et  la  direction  indiquent  que  c'est  la 
réapparition  du  petit  ruisseau  du  fond  du  gouffre. 
Or,  par  une  chaude  journée  d'été,  j'avais  bu   très  avidement  à  celle  source, 

appelée  la  fontaine  de  Graudcnc; 
une  demi-heure  après,  nous  di^s- 
cendions  dans  le  gouffre  et  nous 
y  voyions  au  beau  milieu  du  ruis- 
seau le  cadavre  d'un  veau,  qui  y 
avait  été  jeté  quelque  temps  aNant 
par  les  paysans.  Quelques  jours 
plus  lard,  je  fus  atteint  d'une 
sorte  d'empoisonnement  typhoïde, 
qui  me  rendit  plus  de  deux  mois 
malade  :  la  décomposition  de  l'ani- 
mal avait  empoisonné  la  source. 
11  y  a  là  une  question  d'hygiène 
publique  sur  laquelle  je  ne  cesse, 
depuis  cette  époque,  d'appeler  l'at- 
tcnlion  et  qui  est  de  nature  à 
fixer  surtout  celle  des  pouvoirs 
publics. 

En  effet,  dans  prcEque  tous  les 
pays  où  il  y  a  des  abîmes,  des 
puits  naturels,  les  habitants  ont 
pris  la  funeste  habitude  d'y  jeter 
les  cadavres  des  animaux  morts 
d'épizoolies.  Or,  comme  ces  abîmes 
communiquent  plus  ou  moins  di- 
rectement, en  général,  avec  des 
rivières  souterraines  qui  vont 
alimenter  des  sources,  il  en  ré- 
sulte que  ces  sources  peuvent 
devenir  des  causes  d'épidémies 
absolument  dangereuses  et  qu'il 
serait  très  utile  de  faire  dispa- 
raître. 

En  effet,  les  pluies  drainées  par 
les  puits  naturels  commencent  par 
rincer  toutes  ces  charognes  avant 
d'atteindre    les    rivières    souter- 
raines, et  par  ^e  charger  de  pto- 
maïnes    et    de    microbes    nocifs 
avant  de  se  rendre  aux  fausses 
sources  qu'elles  contribuent  à  alimenter. 
C'est  le  cas  du  scialet  Félix  et  de  la  source  du  Cholet  dans  le  Vercors  f  Drôme). 
J'ai  fait  l'an  dernier,  à  ce  sujet,  les  expériences  les  plus  concluantes  dans 
une  petite  ville  du  Gard  appelée  Sauve,  non  loin  de  Nîmes. 
11  y  a  là  toute  une  série  d'abîmes  au  fond  desquels  on  trouve  de  l'eau.  Le 


E.-A.  MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES      57 

dernier  n'a  qu'une  profondeur  de  13  mètres  et  est  situé  dans  le  village  même, 
dans  une  vieille  tour  oi^i  se  trouve  installée  une  écurie.  A  75  mètres  de  dis- 
tance, sort  la  source  qui  alimente  la  ville.  En  constatant  l'existence  de  cette 
écurie,  au-dessus  d'un  bassin  d'eau  naturel,  je  me  convainquis  que  les  eaux 
delà  source  pourraient  être  contaminées  par  les  infiltrations  si  le  bassin  com- 


oao'n 


5  met 
0 

10 

20 
SCIALET     FÉLIX 

'.',.    ,_  Dans  la  foret  "de  Lgnte       3  3 

.•:,'Drôme)  expîore     par 
Q     ,     '•"  AKarte]    et 


Deletecque 


Coupe    verticale 


Communiqué  par  la  Société  de  spéléologie. 


muniquait  réellement  avec  la  fontaine.  Une  expérience  décisive  nous  donna 
une  prompte  et  déplorable  réponse. 

Avec  de  la  tluorescéine,  nous  colorâmes  le  puits  naturel  et,  1  heure  20  mi- 
nutes après,  toutes  les  sources  de  Sauve  avaient  pris  la  coloration  verte  intense 
qui  caractérise  ce  produit  :  cette  coloration,  qui  dura  de  deux  à  trois  heures, 
montrait  bien  la  communication  directe  de  la  source  et  de  l'abime,  qui 
recueille  toutes  les  infiltrations  de  l'écurie. 

Il  y  a  donc  là  un  fait  de  nature  très  grave,  mais  qui  n'est  pas  particulier  à 
ces  régions.  Je  lai  observé  presque  partout.  En  Autriche,  on  a  trouvé,  pour 
supprimer  cette  funeste  habitude  et  la  négligence  des  habitants,  un  excellent 
moyen  qui  a  consisté  à  forcer  ceux  qui  avaient  jeté- des  animaux  dans  le  gouffre 
à  les  y  aller  rechercher  :  il  paraît  que  la  mesure  a  été  efficace  et  que  personne 
n'a  recommencé. 

11  est  donc  bien  avéré  que  les  fausses  sources  ne  sont  pas  toujours  sûres  au 
point  de  vue  hygiénique,  car  les  siphons  intérieurs  ont  un  pouvoir  filtrant 
insuffisant  pour  faire  disparaître  les  causes   de  contamination  extérieure  qui 


o8 


CONFÉRENCES 


ont  pu  affecter  les  ruisseaux  originaires  avant  leur  disparition  dans  les  goules^ 
pertes  et  abîmes. 
Je  voudrais,  à  présent,    vous  dire  quelques  mots  des  glacières  naturelles^ 


SOURCE  DE  SAUVE- (GARD) 


Flan. 


c'est-à-dire  des  cavernes  où  lies  stalactites  et  les  stalagmites  sont  remplacées  par 
de  grandes  formations  de  glace.  Telles  sont,  par  exemple,  les  glacières  de  Naye, 
en  Suisse,  au-dessus  du  lac  de  Genève. 

On  a  fait,  à  propos  de  ces  glacières  naturelles,  des  théories  très  compliquées 
qui  devraient  être  abandon  nées,  en  général.  Lapins  simple  et  la  plus  vraie  est  que 
leur  formation  est  due,  avant  tout,  au  froid  de  l'air  hivernal  qui  s'accumule 


l'air  chaud  de  l'été  ne  peut  par- 


Si   Juillet   189G, 
Plan        D 


E.-A.  MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERÎSES  SOUTERRAINES      O^ 

au  fond  de  certaines  cavernes,  que  leur  forme  dispose  spécialement  à  conserver 
cet  air  lourd  et  à  empêcher  l'air  chaud  et  léger  de  l'été  de  le  remplacer. 

Dans  la  Côte-d'Or,  à  l'altitude  peu  considérable  de  473  mètres,  on  voit  un 
gouffre  naturel  de  53  mètres  de  profondeur,  complètement  fermé  au  fond^ 
appelé  le  Creux  percé. 

Cet  abîme  offre  l'aspect  de  deux  entonnoirs  superposés  par  leur  pointe  — 
d'un  sablier  ;  l'entonnoir  supérieur  est  très  évasé  ;  l'autre  est  plus  petit  et  tous 
deux  sont  réunis  par  une  partie  annulaire  rétrécie.  La  neige  qui  tombe  en 
hiver  arrive  au  fond  du  trou  et  ne  fond  pas 
venir  à  remplacer  l'air  froid  de  l'hiver,  à 
cause  de  sa  moindre  densité  et  du  rétré- 
cissement de  l'orifice. 

C'est  ainsi  que  l'on  doit  expliquer  très 
simplement  la  formation  des  glacières 
naturelles.  Le  Chourun-Clot  (Hautes- 
Alpes)  en  Dévoluy  présentent  également 
cette  disposition  en  sablier. 

Les  plus  belles  que  l'on  connaisse  sont 
dans  les  Karpathes  hongroises  (Dobschau, 
Scilidze,  Demenyfalva,  etc.);  je  compte 
aller  les  inspecter  cet  été,  au  cours  de 
ma  onzième  campagne. 

Une  autre  question,  celle  des  relations 
des  abîmes  et  cavernes  avec  les  filons 
métallifères,  n'a  pour  ainsi  dire  pas  encore 
été  examinée  ;  mes  constatations  en  Der- 
byshire  (Angleterre),  celles  de  M.  Gau- 
pillat  à  Bouche-Payrol  (Aveyron),  de 
M.  Brisse  dans  le  Taurus  cilicien  (Asie 
Mineure),  etc.,  permettent  d'affirmer 
qu'elles  réservent  de  grandes  surprises 
aux  minéralogistes  de  l'avenir. 

Je  ne  puis  que  mentionner  très  som- 
mairement les  travaux  de  désobstruclion 
de  goules,  effectués  en  Autriche  par 
MM.  Putick,  Hrasky,  Ballif,  en  Grèce  (Ka- 
tavothresj  par  M.  Sidéridès  ;  leur  principal  résultat  a  été  de  découvrir  les  cavernes 
où  se  déversent  ces  goules,  de  les  transformer  en  réservoirs  et  d'en  protéger 
l'entrée  par  des  grilles  qui  empêchent  les  malérieux  détritiques  de  les  boucher; 
cela  a  eu  pour  portée  pratique  capitale  d'empêcher  désormais  les  inondations 
périodiques  qui  ravageaient  beaucoup  de  vallées. 

Vous  voyez  qu'à  tous  les  points  de  vue,  la  spéléologie  est  appelée  à  rendre  des 
services  incontestables. 

Je  vais  terminer  par  quelques  descriptions  pittoresques  ces  questions  de 
science  un  peu  arides,  mais  je  n'ai  pas  cru  pouvoir  me  dispenser  de  vous  faire 
ici  un  exposé  instructif  plutôt  qu'un  récit  humoristique. 

Depuis  1889  nous  sommes  retournés  quatre  fois  à  Padirac  (Lot),  la  plus  belle 
assurément  de  nos  découvertes  souterraines  ;  et  si  nous  avons  constaté,  par  des 
mesures  topographiques,  qu'il  fallait  réduire  de  3  à  2  kilomètres  la  longueur 
primitive  évaluée  de  celte  rivière  intérieure,  en  revanche  nous  avons  reconnu 


met. 


Echelle 
Communiqué  par  la  Société  de  spéléologie. 


60 


CONFÉRENCES^ 


qu'un  grand  dôme  n'a  pas  moins  de  90  mètres  d'élévation  et  est  une  des  deux 
ou  trois  plus  hautes  voûtes  de  caverne  existant  au  monde. 


Surtout  nous  avons  réussi  à  provoquer,  après  huit  années  d'attente,  l'aména- 
gement de  cette  nouvelle  merveille  du  sol  français  ;  au  mois  d'août  prochain 
elle  sera  sans  danger  et  très  commodément  rendue  accessible  à  tous  les  tou- 
ristes ! 

Voici  quelques  vues  de  la  fameuse  grotte  d'Adelsberg,  en  Autriche,  théâtre 
des  exploits  de  Schmidl. 

Cette  caverne  est  à  plusieurs  étages,  et  les  étages  supérieurs  ont  été  aban- 


E.-A, 


MARTEL.  —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES      61 


donnés  par  l'eau  qui  montre  là, 
comme  partout,  une  tendance 
à  descendre  de  plus  en  plus 
dans  l'intérieur  du  sol. 

En    1889,    on   connaissait   à 
Adelsberg,  5.300  mètres  de  ga- 
leries ;  la  caverne  d'Aggtelek,  en 
Hongrie,  la  primait  en  Europe 
par   ses  8.700  mètres  de  lon- 
gueur; en  1890-1891,  M.  Krai- 
gher  et  ses  amis  faisaient  de 
nouvelles  découvertes  qui  por- 
taient la  longueur  de  la  caverne 
d'Adelsberg    à    8    kilomètres  ; 
enfin,  en  1893,  au  cours  d'une 
mission  dont  j'étais  chargé  par 
le    Ministère    de    l'Instruction 
publique  et  pour  laquelle  j'ai 
obtenu  le  bienveillant  appui  du 
Ministère  de  l'Agriculture  d'Au- 
triche, j'ai  pu  découvrir  à  Adel- 
sberg un  prolongement  de  2  ki- 
lomètres, qui  a  porté  son  déve- 
loppement à  10  kilomètres  et  en 
t'ait  la  plus  longue  de  l'Europe. 
Et   même,  en  y  joignant  les 
grottes  de  Planina,  de  Zirknitz, 
etc.,  qui  dépendent  du  même 
réseau  hydrologique  souterrain, 
on  arrive  à  un  développement 
actuellement  connu  de  20  kilo- 
mètres de  galeries;  celles  que 
l'on  ne  connaît  pas  ont  au  moins 
10  kilomètres,  si  bien  que  l'on 
peut  conjecturer  qu'il  y  a,  dans 
cette  partie  du  Karst,  30  kilo- 
mètres environ  de  rivières  re- 
liées en  un  seul  tenant. 

En  Amérique  seulement,  on 
trouve  des  grottes  dépassant  ces 
dimensions,  et  encore,  il  paraît 
que  la  plus  vaste  caverne  de  ce 
pays,  celle  de  Mammoth  Cave, 
n'a  en  réalité  que  48  à  m  kilo- 
mètres, alors  qu'on  lui  attri- 
buait jusqu'ici  une  étendue  de 
2o0  kilomètres. 

En  1896  j'ai  exploré,  dans  les 
îles  Baléares,  la  grotte  du  Dragon 
à  Majorque. 


Commaniqué  par  la  «  Revue  Géographique.  » 


02  CONFÉRENCES 

Cette  grotte  était  connue  en  partie,  sur  une  longueur  de  800  mètres,  elle 
•communique  avec  la  mer,  est  située  dans  le  terrain  tertiaire  et  renferme  plu- 
sieurs petits  lacs  ;.  à  la  voûte,  pendent  des  milliers  de  petites  stalactites  très 
lines  qui  se  reflètent  sur  l'eau. 

Nous  avons  porté  de  800  mètres  à  2  kilomètres  sa  longueur  totale. 

Nous  y  avons  découvert  principalement  un  grand  lac  de  173  mètres  de  long 
sur  30  à  40  de  largeur,  d'une  profondeur  de  9'", 50  (lac  Miramar). 

On  y  voit  de  distance  en  distance  des  piliers  de  stalagmites  hauts  de 
8  à  10  mètres,  qui  soutiennent  la  voûte  de  ce  lac  admirable,  un  des  plus  ravis- 
sants spectacles  que  l'on  puisse  contempler. 

A  ce  propos  et  avant  de  terminer,  je  tiens  à  rendre  un  public  hommage  à  un 
homme  qui,  depuis  dix  ans,  n'a  cessé  de  m'accompagner  dans  toutes  mes 
explorations  ;  c'est  un  simple  serrurier  du  Rozier  (village  de  la  Lozère),  Louis 
Armand,  dont  j'ai  fait  accidentellement  la  connaissance  au  début  de  mes 
recherches,  et  qui,  depuis  1888,  a  été  l'inséparable  contremaître  ou  chef 
d'équipe  de  presque  toutes  mes  explorations  ;  c'est  assurément  à  ses  incompa- 
rables qualités  d'énergie,  d'initiative,  de  courage  et  d'intelhgence,  que  je  dois  la 
meilleure  part  de  tous  mes  succès  souterrains. 

En  revanche,  dans  la  caverne  d'Arta,  à  Majorque,  également  on  pouvait 
•admirer  jadis  des  stalactites  hautes  de  plus  de  10  mètres,  malheureusement, 
depuis  une  cinquantaine  d'années,  on  a  pris  l'habitude  de  visiter  cette  grotte 
avec  des  torches  fumeuses,  en  sorte  que  tout  est  devenu  absolument  noir.  Il  y 
a  là  une  colonne,  la  reiiie  des  colonnes,  que  l'on  disait  avoir  25  mètres  de  haut; 
mais  j'ai  constaté,  à  l'aide  d'une  montgolfière,  qu'elle  en  a  14  seulement. 

Jusqu'à  l'an  dernier,  le  record  de  la  hauteur  était  détenu  en  fait  de  stalag- 
mites par  la  Tour  astronomique  d'Aggtelek,  en  Hongrie,  élevée  de  20  mètres. 

Mais,  depuis  1897,  toutes  ces  concrétions  sont  laissées  à  l'arrière-plan  par  la 
■découverte  que  j'ai  eu  le  bonheur  de  faire  en  Lozère  même  (19-23  septembre 
1897),  dans  un  abîme  où  je  suis  descendu  avec  Armand  et  mon  ami  A.  Viré. 

Cet  aven,  excessivement  curieux,  se  compose  d'un  puits  vertical  de  75  mètres 
aboutissant  à  une  grande  salle  de  100  mètres  de  long,  sur  40  de  haut  et 
50  mètres  de  largeur;  au  fond  se  trouve  un  dernier  puits  de  87  mètres  de 
profondeur,  ce  qui  fait  en  tout  207  mètres;  c'est,  après  l'aven  de  Rabanel  dans 
l'Hérault,  le  plus  profond  de  France. 

Cet  abîme  est  très  intéressant  pour  le  géologue,  car  c'est  un  ancien  puits 
d'absorption  creusé  par  un  ruisseau  aujourd'hui  tari,  comme  à  Gaping  Ghyll  ; 
cette  eau  a  excavé  la  vaste  grotte  jusqu'à  ce  que,  par  une  fissure  préexistante 
du  terrain,  elle  ait  pu  trouver  une  issue  dans  le  dernier  puits  qui,  ultérieure- 
ment, a  été  complètement  bouché  par  des  pierres  et  de  l'argile. 

Ce  qu'il  y  a  de  merveilleux  dans  cet  aven,  auquel,  par  reconnaissance,  j'ai 
donné  le  nom  de  mon  dévoué  auxiliaire,  Louis  Armand,  c'est  une  véritable 
forêt  de  deux  cents  stalagmites  dont  la  hauteur  atteint  jusqu'à  30  mètres. 

Notons  à  ce  sujet  que  différents  auteurs  avaient  prétendu  que  les  stalactites 
des  cavernes  ne  se  formaient  pas  sous  les  voûtes  trop  épaisses  ou  trop  minces; 
c'est  encore  une  fausse  opinion,  puisqu'elles  sont  sous  une  voûte  de  5  à  10  mè- 
tres d'épaisseur  seulement,  et  celle  de  l'aven  Armand  sous  un  plafond  de  plus 
de  100  mètres  d'épaisseur. 

Le  plus  remarquable  est  que  ces  dernières  sont  pressées  les  unes  à  côté  des 
autres  sur  une  surface  restreinte,  et  que  l'on  peut  circuler  autour  de  ces 
colonnes  dont  le  diamètre  varie  de  0",50  à  près  de  3  mètres  !  Quelques-unes 


E.-A.  MARTEL.   —  EXPLORATION  SCIENTIFIQUE  DES  CAVERNES  SOUTERRAINES      63 

ont  l'aspect  de  véritables  troncs  de  palmiers  :  c'est  une  curiosité  de  premier 
ordre,  et  je  dois  avouer  qu'après  cette  découverte  j'ai  été  tenté  de  renoncer  à  pour- 
suivre mes  recherches,  car  je  suis  certain  qu'il  est  impossible  de  trouver 
quelque  chose  de  plus  merveilleux. 

Je  serai  bien  heureux  le  jour  oii  un  généreux  Mécène  prendra  la  détermination 
de  les  faire  connaître  au  public,  comme  on  va  le  taire  prochainement  pour  les 
cavernes  de  Padirac,  et  de  doter  ainsi  notre  belle  France  d'une  curiosité  de 
plus. 

Grâce  à  une  subvention  accordée  par  l'Association  française  pour  l'avance- 
ment des  sciences,  des  fouilles  de  palethnologie  et  de  paléontologie  seront  faites 
cette  année,  dans  la  vaste  caverne  que  l'aven  Armand  renferme,  entre  75  et 
120  mètres  de  profondeur  ;  grâce  à  la  très  propice  disposition  des  lieux,  elles 
permettront  de  reconnaître  la  superposition  des  débris  humains  et  animaux 
tombés  au  gouffre  depuis  sa  formation,  et  de  préciser  la  date  géologique  de 
l'ouverture  des  abîmes  en  général,  qui  est  actuellement  ignorée. 

Voilà  certes,  encore  une  question  qui  n'est  pas  dépourvue  d'intérêt. 

Tel  est  le  résumé,  que  j'aurais  voulu  rendre  plus  succinct,  des  explorations 
que  mes  collaborateurs  et  moi  avons  faites  depuis  dix  ans  ;  elles  nous  ont 
permis  de  jeter  les  bases  de  cette  science  nouvelle,  la  Spéléologie,  qui  ne  tardera 
pas,  je  l'espère,  à  rendre  de  signalés  services. 

On  voit  que,  par  la  variété  et  la  spécialité  des  sujets  abordés,  la  science  des 
cavernes  ou  «  spéléologie  »  a  bien  le  droit  de  revendiquer  une  place  propre  et 
une  organisation  autonome  parmi  les  branches  du  savoir  humain,  et  qu'il 
importe  d'encourager  la  nouvelle  Société  savante  qui  s'est  créée  pour  déve- 
lopper partout  les  recherches  souterraines  de  toute  nature. 


M.  le  Baron  Jules  DE  GTJEEIJE 

Secrétaire  général  de  la  Société  d'Acclimatation. 


LA    DOMESTICATION    DE    L'ÉLÉPHANT    D'AFRIQUE 


—  S  mais 


M.  le  D'  Henri  FILHOL 

Membre  de  l'institut,  Prulesseur  au  Muséum  d'histoire  naturelle. 


LA  NOUVELLE  GALERIE  D'ANATOMIE  COMPARÉE  DU  MUSÉUM 


10  mars  — 


ASSOCIATION    FRANÇAISE 


POUR 


L'AYANCEMENT  DES  SCIENCES 


VINGT-SEPTIEME  SESSION 


CONGRES    DE    NANTES 


DOCUMENTS  OFFICIELS  —  PROCÈS-VERBAUX 


PBOClS-ÏERBAE  DE  lA  YISfiT-SEPIIÈME  SESSION 


CONGRÈS  DE  NANTES 


ASSEMBLEE  GENERALE 

Tenue  à  Nantes,  le   1 1   août   1898 
Présidence  de  M.  Brouardel 

Vice- Président. 
Membre  de  l'Institut,  Doyen  de  la  Faculté  de  Médecine  de  Paiis 


Extrait  du  Procès-verbal 


La  séance  est  ouverte  à  quatre  heures  et  demie,  dans  une  salle  du  petit  Lycée. 

Le  procès- verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

Le  Président  fait  connaître  le  résultat  du  dépouillement  du  vote  pour  les 
délégués  de  l'Association. 

MM.  Carnot,  Davanne,  Sebert.  Ollier,  Levasseur,  Lauth,  ayant  obtenu  la 
majorité  des  suffrages,  sont  proclamés  délégués  de  l'Association. 

Le  secrétaire  donne  lecture  des  nominations  des  présidents  et  délégués  faites 
par  les  sections. 

Le  secrétaire  donne  lecture  des  vœux  émis  par  les  sections  qui  ont  été  adoptés 
par  le  Conseil  comme  vœux  de  section. 

«  La  9^  Section  (botanique)  émet  le  vœu  que  pour  les  serres  de  l'École  colo- 
niale qu'on  se  propose  de  fonder  à  Nantes,  on  ne  cherche  pas  à  élever  des 
constructions  monumentales  qui,  dans  la  plupart  des  cas,  ne  permettent  pas  un 
développement  normal  des  plantes.  L'expérience  a  démontré  que  pour  la  culture 
et  la  multiplication  des  plantes  tropicales,  les  meilleures  serres  sont  des  serres 
basses,  en  bois.  La  Section  appelle  l'attention  des  organisateurs  de  la  future 
école  sur  la  communication  spéciale  qui  a  été  faite  à  la  Section  par  M.  Poisson, 
assistant  au  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris.  » 

Les  3«,  4«,  14''  et  lo«  Sections  réunies  en  séance  commune  : 

«  Après  avoir  entendu  les  explications  de  M.  Levât  sur  la  nécessité  de  la 
construction  d'un  réseau  de  voies  ferrées  rehant  Cayenne  au  territoire  actuelle- 
ment contesté  entre  la  France  et  le  Brésil,  émettent  le  vœu  suivant  : 


68  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

»  1°  Que  ledit  réseau  soit  immédiatement  concédé  dans  les  conditions  prévues 
et  que  son  exécution  soit  entreprise  dans  le  plus  bref  délai  possible  ; 

»  2°  Que  la  main-d'œuvre  pénitentiaire  soit  employée  à  ce  travail  d'utilité 
publique.  » 

La  16^  Section  a  émis  le  vœu  suivant  : 

«  La  section  d'enseignement  était  jusqu'à  ces  dernières  années  désignée  sous 
le  titre  de  section  de  pédagogie.  Ce  titre  correspondait  logiquement  au  but  de 
l'Association  française  pour  l'avancement  des  sciences.  La  pédagogie  est  une 
scienca. 

»  L'enseignement  métrique  n'est  à  la  pédagogie  que  ce  que  la  science  appli- 
quée est  à  la  science  pure. 

»  La  Section  émet  donc  le  vœu  que  son  titre  soit  :  Pédagogie  et  Enseignement.  » 

Aux  termes  du  règlement,  ce  vœu  doit  être  l'objet  d'un  rapport  sur  lequel  on 
votera  dans  l'Assemblée  générale  de  1899. 
Vœux  de  la  17^  Section. 

((  1°  La  variole  étant  endémique  dans  la  Régence  de  Tunis  et  cette  maladie 
élant  entretenue  chez  les  indigènes  par  l'inoculation  systématique,  la  17^  Section, 
considérant  les  dangers  de  cette  pratique  et  les  avantages  de  la  vaccine,  émet  le 
vœu  que  la  vaccination  et  la  revaccination  soient  rendues  obligatoires  pour  tous 
les  sujets  indigènes  et  pour  toute  personne,  à  quelque  nationalité  qu'elle  appar- 
tienne, taisant  élection  de  domicile  en  Tunisie.  » 

<f  2°  La  Section  émet  le  vu  u  que  la  vaccination  devienne  le  plus  rapidement 
possible  obligatoire  en  France,  dans  les  colonies  et  les  pays  de  protectorat.  » 

c<  3°  En  présence  des  accidents  nombreux,  graves  et  mêmes  mortels,  observés 
chez  les  ouvriers  dans  les  manufactures  de  ciins,  la  Section  émet  le  vœu  que 
cette  question  soit  portée  devant  le  Conseil  supérieur  d'hygiène,  pour  obtenir  la 
classification  de  ces  manufactures  dans  les  industries  dangereuses  et  en  même 
temps  déterminer  les  mesures  prophylactiques  à  appliquer  à  ces  industries. 

»  La  désinfection  pourrait  se  faire  sans  danger  pour  la  valeur  industrielle  des 
produits.  » 

0  4°  L'an  dernier,  le  Congrès  de  Saint-Étienne  a  émis  un  vœu  concernant 
l'enseignement  de  l'hygiène  dans  les  écoles  prfmaires  ;  cette  année,  le  Congrès 
de  Nantes  émet  le  va^u  que  l'enseignement  de  l'hygiène  dans  les  lycées  et  les 
collèges  soit  confié  à  des  médecins  et  qu'il  soit  donné  accompagné  des  sanctions 
nécessaires  pour  qu"il  porte  réellement  ses  fruits.  » 

«  S°  La  Section  d'hygiène  du  Congrès  de  Nantes,  considérant  la  possibilité 
expérimentalement  démontrée  de  la  transmission  de  la  tuberculose  de  l'homme 
aux  bêtes  à  cornes  par  l'intermédiaire  des  eaux  de  lavoirs,  émet  le  vœu  que  les 
agriculteurs  soient  avertis  de  ce  danger  pour  lutter  contre  l'extension  de  la 
tuberculose  bovine  qui  constitue  une  grosse  perte  économique  et  une  nouvelle 
source  de  contamination  pour  l'homme.  » 

«  6°  La  Section  d'hygiène  du  Congrès  de  l'AFAS,  réuni  à  Nantes,  croit 
nécessaire  de  rappeler  que  la  contagion  de  la  tuberculose  par  inhalation  n'est 
qu'une  des  modalités  de  l'infection  et  qu'une  plus  grande  part  revient  à  la 
contagion  par  le  tube  digestif  démontrée  expérimentalement  et  cliniquement, 
et  de  demander  qu'on  répande  avec  cette  notion  la  nécessité  qu'il  y  a  à  prendre 
les  mesures  sulïisanles  pour  assurer  l'inocuité  de  la  stérilisation  des  ahments. 


POUR  l'avancement  des  sciences  69 

»  Considérant  que  les  mesures  préconisées  récemment  pour  la  prophylaxie 
de  la  tuberculose  par  la  non  dissémination  et  la  destruction  du  virus  tubercu- 
leux grâce  à  l'isolement  dans  la  mesure  du  possible  (sanatoria,  hôpitaux 
spéciaux,  etc.),  à  l'usage  du  crachoir,  à  la  désinfection  en  général,  ne  sont  pas 
tout,  la  Section  émet  le  vœu  qu'on  prenne  eu  outre  toutes  les  mesures  pour 
supprimer  ou  diminuer  au  moins  les  causes  de  débilitation  de  l'organisme  qui 
en  fait  une  proie  facile  pour  la  maladie  :  surmenage,  misère  physiologique, 
confinement  de  l'air,  surpeuplement  des  habitations  ou  des  villes,  insalubrité 
des  logements.  Il  faut  assurer  à  tous  les  logements  un  cubage  d'air  suffisant 
pour  le  nombre  de  leurs  habitants  ;  il  faut  qu'ils  soient  tous  largement  aérés, 
ventilés  et  ensoleillés.  Il  est  nécessaire  aussi  que  les  maisons  peu  élevées  soient 
munies  de  vastes  cours  pour  assurer  une  aération  parfaite.  Le  cottage-système 
anglais  serait  à  cet  égard  un  idéal  à  réaliser. 

»  La  Section  demande  enfin  que  l'on  donne  le  plus  de  vulgarisation  possible 
aux  notions  de  contagiosité  et  de  prophylaxie  de  la  tuberculose  au  moyen  de 
conférences  publiques,  et  aussi  au  moyen  de  l'action  morale  que  les  médecins 
peuvent  exercer  dans  leur  sphère.  La  notion  de  curabilité  de  la  maladie  doit 
être  aussi  vulgarisée,  car  c'est  elle  qui  permetti'a  de  demander  aux  malades  et 
à  leur  entourage,  les  sacrifices  nécessaires  pour  arriver  à  l'application  stricte 
des  mesures  de  prophylaxie.  » 

Le  Président  fait  part  à  l'Assemblée  de  la  proposition  du  Conseil,  de  tenir  la 
session  de  1900  à  Paris,  en  raison  de  l'Exposition. 
Le  choix  de  la  ville  de  Paris  est  adopté  à  l'unanimité. 

L'ordre  du  jour  appelle  l'élection  d'un  vice-président  et  d'un  vice-secrétaire. 
La  présentation,  faite  par  dix  membres  de  l'AFAS,  a  été  reconnue  régulière  par 
le  Conseil;  elle  a  été  annoncée  dans  les  délais  réglementaires.  Comme  il  n'y  a 
qu'une  seule  proposition,  l'élection  peut  avoir  lieu  par  mains  levées. 

Personne  ne  réclamant  le  scrutin,  le  Président  met  aux  voix  les  candidatures 
du  général  Sebert  pour  la  vice-présidence,  du  professeur  Bergonié  pour  le  vice- 
secrétariat. 

Adopté  à  l'unanimité. 

L'Assemblée  vote,  sur  la  proposition  du  Conseil,  des  remerciements  à  la 
Municipalité  de  Nantes,  au  Président  et  au  Secrétaire  du  Comité  local  ; 

Aux  collaborateurs  du  livre  qui  a  été  distribué  ; 

Aux  chefs  d'industrie  et  aux  directeurs  des  établissements  visités  par  le 
Congrès  ; 

A  toutes  les  personnes  qui  ont  prêté  leur  concours  à  l'organisation  des 
excursions  ; 

Aux  Compagnies  de  chemins  de  fer,  à  la  Compagnie  transatlantique. 

Le  Président  invite  les  membres  de  l'AFAS  à  se  trouver  en  grand  nombre 
au  prochain  Congrès  de  Boulogne  oîi  l'Association  se  réunira  avec  l'Association 
britannique. 

Le  Président  remet,  au  nom  du  Conseil,  la  médaille  de  l'Association  à  M.  le 
Maire  de  Nantes  et  à  M.  le  D''  Leduc,  secrétaire  du  Comité  local. 


70  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Année   1898-1899 


BUREAU  DE  L'ASSOCIATION 

MM.  BROUÂRDEL  (Paul),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Aca- 
démie  de  Médecine,  Doyen  de  la  Faculté  de  Méde- 
cine de  Paris Président, 

SEBERT  (le  Général  Hippolyte),  Membre  de  l'Institut, 
Administrateur  de  la  Société  anonyme  des  Forges  et 
Chantiers  de  la  Méditerranée -   .     Vice-Président. 

GRIMÂUX  (Edouard),  Membre  de  l'Institut  ....     Président  sortant. 

LOIR  (le  Docteur  Adrien),  Directeur  de  l'Institut  Pas- 
teur de  la  Régence  de  Tunis Secrétaire. 

BERGONIÉ  (Jean),  Professeur  à  la  Faculté  de  Méde- 
cine de  Bordeaux,  Correspondant  de  l'Académie  de 
Médecine Vice- Secrétaire, 

GALANTE  (Emile),  Fabricant  d'instruments  de  chi- 
rurgie       Trésorier. 

GARIEL  (G. -M.),  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine, 
Membre  de  l'Académie  de  Médecine,  Ingénieur  en 
chef.  Professeur  à  l'École  nationale  des  Ponts  et 
Chaussées Secrétaire  du  Conseil. 

CARTAZ  (le  Docteur  A.),  ancien  Interne  des  Hôpitaux 
de  Paris Secrétaire  adjoint  du  Cmseil. 


ANCIENS   PRÉSIDENTS   FAISANT    PARTIE    DU    CONSEIL    D  ADMINISTRATION 

MM.  BERTHELOT  (M.-P.-E.),   Membre  de    l'Institut    et   de    l'Académie  de    Médecine, 
Professeur  au  Collège  de  France,  Sénateur. 

BISCHOFFSHEIM  (R.-L.),  Membre  de  l'Institut,  Député  des  Alpes-Maritimes. 

BOUCHARD  (Charles),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  Médecine,  Profes- 
seur à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris. 

BOUQUET  de  la  GRYE  (A.),  Membre  de  l'Institut,  Président  du  Bureau  des  Lon- 
gitudes. 

CHAUVEAU  (A.),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  Médecine,  Professeur 
au  Muséum  d'histoire  naturelle. 

COLLIGNON  (Edouard),  Inspecteur  général  des  Ponts  et  Chaussées,  Examinateur 
de  sortie  à  l'École  Polytechnique. 

CORNU  (Alfred),  Membre  de  l'Institut  et  du  Bureau  des  Longitudes,  Professeur  à 
l'École  Polytechnique,  Ingénieur  en  chef  des  Mines. 

DEHÉRAIN  (P.-P.),  Membre  de  l'Institut,  Professeur  au  Muséum  d'histoire  naturelle 
et  à  l'École  nationale  d'Agriculture  de  Grignon. 

DISLÈRE   (Paul),   Président  de  Section  au  Conseil  d'État,   Président  du    Conseil 
d'administration  de  l'École  coloniale. 

FAYE  (H.),  Membre  de  l'Institut,  ancien  Président  du  Bureau  des  Longitudes. 


POUR  l'avancement  des  sciences  71 

MM.  FRIEDEL  (Charles),  Membre  de  l'Institut,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de 
Paris. 
JANSSEN   (J.),  Membre  de  l'Institut  et  du  Bureau  des  Longitudes,  Directeur  de 

l'Observatoire  d'astronomie  physique  de  Meudon. 
KRANTZ  (J.-B.),  Inspecteur  général  honoraire  des  Ponts  et  Chaussées,  Sénateur, 
LACAZE-DUTHIERS  (Henri  de),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  Médecine, 

Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Paris. 
LAUSSEDAT  (le  Colonel  A.),   Membre  de  l'Institut,   Directeur  du    Conservatoire 

national  des  Arts  et  Métiers. 
MAREY  (E.-J.),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  Médecine,  Professeur  au 

Collège  de  France. 
MASCART  (E.),  Membre  de  l'Institut,  Professeur  au  Collège  de  France,  Directeur  du 

Bureau  central  météorologique  de  France. 
MILNE-EDWARDS  (Alphonse),  Membre  de  l'Institut  et  de  l'Académie  de  Médecine, 

Directeur  du  Muséum  d'histoire  naturelle. 
PASSY  (Frédéric),  Membre  de  l'Institut. 
TRÉLAT  (Emile),  Professeur  honoraire  au  Conservatoire  national  des  Arts  et  Métiers, 

Directeur  de  l'École  spéciale  d'Architecture,  Architecte  en  chef  honoraire  du 

département  de  la  Seine. 


DÉLÉGUÉS    DE    L'ASSOCIATION 

MM.  CARNOT  (Adolphe),  Membre  de  l'Institut,  Inspecteur  général.  Professeur  à  l'École 
nationale  supérieure  des  Mines. 

DA VANNE,  Vice-Président  de  la  Société  française  de  Photographie. 

GAUDRY,  Membre  de  l'Institut,  Professeur  au  Muséum  d'histoire  naturelle. 

GRANDIDIER,  Membre  de  l'Institut. 

GRÉARD,  Membre  de  l'Académie  française  et  de  l'Académie  des  Sciences  morales  et 
politique?. 

JAVAL  (le  Docteur),  Membre  de  l'Académie  de  Médecine. 

LAUTH  (Ch.),  Administrateur  honoraire  de  la  Manufacture  nationale  de  porcelaines 
de  Sèvres,  Directeur  de  l'École  de  Physique  et  de  Chimie  industrielles. 

LEVASSEUR,  Membre  de  l'Institut,  Professeur  au  Collège  de  France. 

LŒWY,  Membre  de  l'Institut  et  du  Bureau  des  Longitudes,  Directeur  de  l'Obser- 
vatoire national  de  Paris. 

NADAILLAC  (le  Marquis  de),  Correspondant  de  l'Institut. 

NOBLEMAIRE,  Directeur  de  la  Compagnie  des  Chemins  de  fer  de  Paris  à  Lyon  et 
à  la  Méditerranée. 

OLLIER  (le  Docteur),  Correspondant  de  l'Institut,  Professeur  à  la  Faculté  de  Méde- 
cine de  Lyon. 

RICHET  (Charles),  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris,  Membre  de  l'Aca- 
démie de  Médecine. 

SANSON,  Professeur  à  l'Institut  national  agronomique  et  à  l'École  nationale 
d'Agriculture  de  Grignon. 

SEBERT  (le  Général  H.),  Membre  de  l'Institut. 


MEMBRE    HONORAIRE 

M.  MASSON  (Georges),  Président  de  la  Cliambre  de  Commerce,  Trésorier  honoraire. 


72  ASSOCIATION   FRANÇAISE 


PRESIDENTS,  SECRÉTAIRES  ET  DÉLÉGUÉS  DES  SECTIONS 

Ire  et  S''  SECTIONS  (Mathématiques,  Astronomie,  Géodésie  et  Mécanique). 

MM,  Collignon  (Edouard) Président  (Nantes-1898). 

Perrin  (Élie) Secrétaire  (    d^       d^  ). 

de  Longchamps  (G.) 

Mannheim  (le  Colonel),  Professeur  à  l'École  Po- 
lytechnique   )>  Délégués  des  Sections. 

Laisant  (Ch.-A.),  Docteur  es  sciences,  Répétiteur 
à  l'École  Polytechnique 

Collignon  (Edouard),  Inspecteur  général  des  Ponts 
et  Chaussées Président  pour  1899  (Boulogne). 

3«  et  4e  SECTIONS  (Navigation,  Génie  Civil  et  Militaire). 

X*** Président  (Nantes- 1898). 

Pasqueau,  Inspecteur  général  des  Ponts  et  Chaus- 
sées, à  Paris 

Laussedat  (le  Colonel),  Membre  de  l'Institut,  Direc-    J>  Délégués  des  Sections. 
teur  du  Conservatoire  national  des  Arts  et  Métiers. 

Regnard  (Paul),  Ingénieur  civil ,  *   •   * 

Dislére,  Président  de  Section  au  Conseil  d'État.   .     Président  p.  1899  (Boulogne). 

5«  SECTION  (Physique). 

Broca  (le  Docteur  André),  Agrégé  à  la  Faculté  de 

Médecine  de  Paris Président  (Nantes-1898). 

Allaire  (le  Docteur  G.) Secrétaire  (    d"        d"  ). 

Baille,  Professeur  à  l'École  municipale  de  Physique 

et  de  Chimie  industrielles 

Bergonié  (J.),  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine    \  Délégués  de  la  Section. 

de  Bordeaux 

Lacour,  Ingénieur  civil  des  Mines 

Benoit  (le  Docteur  René),  Directeur  du  Bureau 

international  des  Poids  et  Mesures Président  p.   1899  (Boulogne). 


6e  SECTION  (Chimie). 

Bouveault,  Maître  de  Conférences  à  la  Faculté  des 

Sciences  de  Lille Président  (Natites-i898). 

Darzens,  Répétiteur  à  l'École  Polytechnique  .  .  .  Secrétaire  (  d"  d"  ). 
Béhal,  Maître  de  Conférences   à  la    Faculté  des 

Sciences  de  Paris , 

Lautb,  Directeur  de  l'École   de    Physique  et  de    ,  .,7c.    /•„„ 

^„  .'..,,.  „  }  Délègues  de  la  Section. 

Chimie  industrielles i 

Hanriot,   Membre  de  l'Académie    de  Médecine,  | 

Agrégé  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris  .   .   .  ./ 
Friedel  (Ch.),  Membre  de  l'Institut,  Professeur  à  la 

Faculté  des  Sciences  de  Paris Président  p.  i899  (Boulogne). 


POUR  l'avancement  des  sciences  73 


7e  SECTION  (Météorologie  et  Physique  du  Globe). 

MM.  Angot Président  (Nantes- 1898). 

Sieur  (P.),  Professeur  au  Lycée  de  Niort Secrétaire  (    d"        d"  ). 

Angot  (Alf.),   Météorologiste  titulaire  au   Hiireau  \ 

central  météorologique  de  France / 

Teisserenc  de  Bort  (Léon),  Secrétaire  général  de  \  Délégués  de  la  Section. 

la  Société  météorologique  de  France 

Maze  (l'Abbé) 

Angot Président  p.  4899  {Boulogne). 


\ 


8e  SECTION  (Géologie  et  Minéralogie). 

Bureau  (Louis),  Directeur  du  Muséum  de  Nantes.  Président  (Nantes-489S). 

Bourgery  (Henri),  Membre  rie   la   Société  géolo- 
gique de  France Secrétaire  (    d°        d°  ). 

Schlumberger  (Charles),  Ingénieur  de  la  Marine,  \ 

en  retraite ( 

Bourgery  (H.) )  Délégués  de  la  Section. 

Péron,  Intendant  mililaire  en  retraite j 

Gosselet,  Doyen  de  la  Faculté  des  Sciences  de  Lille.  Président  p.  1899  (Boidogne). 


9e  SECTION  (Botanique). 

Bureau  (le  Docteur  Edouard),  Professeur  au  Mr- 

séum  d'histoire  naturelle  de  Paris Président  (Nantes-1898). 

Danguy  (P.),  Préparateur  au  Muséum  d'histoire 

naturelle  de  Paris Secrétaire  (    d"        d"  ). 

Poisson,  Assistant  de  botanique  au  Muséum  d'his-  'N 

toire  naturelle  de  Paris, / 

Bonnet  (le  Docteur  Edmond)  .   .- ^Délégués  de  la  Section. 

Petit  (Paul),  ancien  Pharmacien J 

Cornu   (M.) ,    Professeur   au    Muséum    d'histoire 

naturelle  de  Paris Président  p.  1899  (Boulogne). 


IQe  SECTION  (Zoologie,  Anatomie,  Physiologie). 

Delage  (Yves),  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences 
de  Paris Président  (Nantes- 1898). 

Marchand    (E.),    Préparateur    au    Muséum    de 
Nantes Sécrétait  e  (    d"        d"  ). 

Perrier  (Edmond),  Membre  de  l'Institut,  Profes- 
seur au  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris  . 

Giard  (Alfred) ).  Délégués  de  la  Section. 

Bureau  (le  Docteur  Louis),  Directeur  du  Muséum 
de  Nantes 

Giard  (Alfred),  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences 
de  Paris Président  p.  1899  (Boulogne). 


74  ASSOCIATION   FRANÇAISE 

lie  SECTION  (Anthropologie). 


MM.  Hervé  (le  Docteur),  Professeur  à  l'École  d'Anthro- 
pologie    Président  (Nantes- 1898). 

Granet- Vital Secrétaire  (      d"      d"  ). 

Manouvrier,  Professeur  à  l'École  d'Anthropologie.  \ 

de  Mortillet  (Adrien),  Professeur  à  l'École  d'An-  /r>.,.      .     .    ,     ..    ^• 

.,         ,     .  \  Délègues  de  la  t^ection. 

thropologie (         " 

d'Ault  du  Mesnil ) 

Barthélémy  (François) Président  p.  1899  (Boulogne). 


12e  SECTION  (Sciences  Médicales). 


Lépine  (le  Professeur),  Correspondant  de  l'Institut.    Président  (Nantes- 18 98). 

Dauriac  (le  Docteur) Secrétaire  (    d"        d"  ). 

Duguet  (le  Docteur),  Membre  de  l'Académie   de 
Médecine,  Médecin  des  Hôpitaux  de  Paris.   .   . 

Livon  (le  Docteur  Ch.),  Directeur  de  l'École  de    .  ^  „ ,     ,,,„,. 
Médecine  de  Marseille )  Délègues  de  la  Section. 

Décès  (le  Docteur),  Professeur  à  l'École  de  Méde- 
cine de  Reims.   .    .   .   = 

Bouchard  (le  Professeur  Ch.),  Membre  de  l'Institut 
et  de  l'Académie  de  Médecine Président  p.  1899  (Boulogne). 


13«  SECTION  (Agronomie). 

Andouard,  Directeur  de  la   Station  agronomique 

de  la  Loire-Inférieure Président  (Nantes- 1898). 

Gariel  (Léon),  Ingénieur-Agronome Secrétaire  (    d"       d"  ). 

Weber,  Membre  de  l'Académie  de  Médecine .  .   .  \ 

Xambeu,  Professeur  en  retraite / 

Sagnier  (Henri),  Directeur  du  Journal  de  l'Agri-  l  ^'^''9'<és  de  la  Section. 

culture / 

Dehérain,   Membre  de  l'Institut,    Professeur  au 

Muséum  d'histoire  naturelle  . Président  p.  1899  (Boulogne) 


14^  SECTION  (Géographie). 

Delisle  (le  Docteur  F.) Président  (Nantes -1898). 

X**' Secrétaire  (    d"        d»  ). 

Gauthiot  (Ch.),  Membre  du  Conseil  supérieur  des 

Colonies 

Fournier  (le  Docteur  Alban) \  Délégués  de  la  Section. 

Anthoine  (Ed.),  Ingénieur-Chef  du  service  de  la  \ 

Carte  de  France  au  Ministère  de  l'Intérieur.    .  / 

Bouquet  de  la  Grye  (A.),  Membre  de  l'Institut.  .  Président  p.  1899  (Boulogne). 


POUR   L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  75 

15«  SECTION  (ÉcoBomie  politique  et  Statistique). 

MM.  Letort  (Charles) Président  ( Nantes- 'l 8 98). 

Prévost  (Maurice) Secrétaire  (    d'        d"  ). 

Saugrain  (Gaston),  Docteur  en  droit i 

Bouvet    A..),   Inspecteur  régional  de  l'Enseigne-  / 

ment  industriel  et  commercial (  Délégués  de  la  Section. 

Letort  (Ch.) ] 

Letort  (Charles),  Conservateur  adjoint  à  la  Biblio- 
thèque nationale Président  p.  1899  (Boulogne). 

16^  SECTION  (Enseignement). 

Bérillon  (le  Docteur  E.),  Inspecteur  adjoint  des 

Asiles  d'aliénés Président  (Nantes-1898). 

Ferry  (Emile),  ancien  Président  de  la  Société  nor-  \ 

mande  de  Géographie / 

Bérillon   (le  Docteur  Edgaid) (  délégués  de  la  Section. 

Guézard  (J.-M.) ) 

Levasseur  (Emile),  Membre  de  l'Institut,  Profes- 
seur au  Collège  de  France Président  p.  i899  (Boulogne]. 

l'e  SECTION  (Hygiène  et  Médecine  publique). 

Courmont  (le  Docteur),   Agrégé  à   la  Faculté  de 

Médecine  de  Lyon ^ Président  (Nantes-1898). 

Tison  (le  Docteur  E.) Secrétaire  (    d'        d»  ;. 

Henrot  (le  Docteur  H.),  Professeur  à  l'École  de  \ 

Médecine  de  Reims / 

Bard    (le    Docteur),    Professeur  à   la   Faculté  de  \  Délégués  de  la  Section. 

Médecine  de  Lyon \ 

Courmont  (le  Docteur) j 

Trélat  (Emile),  Professeur  honoraire  au  Conserva- 
toire des  Arts  et  Métiers Président  p.  1899  (Boulogne].} 


COMMISSIONS    PERMANENTES 

Commission  des  Conférences  :  MM.  BOUQUET  de  la  GRYE,  CARNOT,  DAVANNE, 

DEHÉRAIN,  FRIEDEL,  GAUDRY,  SANSON, 
TRÉLAT. 

Commission  des  Finances  :  MM.  ANTHOINE,  BAILLE,  GUÉZARD,  SAGNIER. 

Commission  d'Organisation  du  Congrès   de   Boulogne  :    MM.   DISLÈRE,    GIARD, 

POISSON,  RICHET. 


76  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

Commission  de  Publication  :  MM.  BROCA  (André),  HERVÉ,  LAISÂNT,  SAUGRAIN. 

Commission   des   Subventions:  MM.  LAISANT  (l'«  et  2«  Sections),  LAUSSEDAT 

(3*^  et  4«  Sections),  LACOUR  (o«  Section), 
IIANRIOT  (6«  Section),  TEISSERENC  de 
BORT  (7e  Section),  SCHLUMBERGER  (8^ 
Section),  Ed.  BUREAU  (9=  Section), 
Edm.  PERRIER  (10«  Section),  dAULT  du 
MESNIL  (lie  Section),  DUGUET  (12e  Sec- 
tion), XÂMBEU  (13e  Section),  D^  F.  DE- 
LISLE  (Ue  Section)  LETORT  (lye  Section), 
GUÉZARD  (16e  Section),  RARD  (17^  Sec- 
tion) ;  JAVAL  et  LEVASSEUR  (délégués  de 
V  Association). 


POUR    L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  77 


COMITE  LOCAL  DE  NANTES 


(0 


BUREAU 


Présidents  d'honneur  :  M.  le  Général  commandant  le  XF  corps  d'armée;  M.  le 
Préfet;  M.  le  Président  du  Conseil  général;  M.  le  Maire  de  Nantes; 
M.  le  Président  de  la  Chambre  de  Commerce  de  Nantes. 

Président  :  M.  Etienne  Étiennez  ^,  Maire. 

Vice-Présidents:  MM.  G.  Goullin  ^,  vice-président  de  la  Caisse  d'Épargne  ; 
L.  LiNYER,  président  de  la  Société  de  Géographie;  D''  Malherbe,  direc- 
teur de  l'École  de  Médecine;  Ménier,  directeur  de  l'École  des  Sciences; 
D'" L.  Poisson,  président  de  la  Société  Académique;  P.  Renaud  i^, 
ancien  industriel. 

Secrétaire  général  :  M.  le  D""  S.  Leduc,  professeur  à  l'École  de  Médecine. 

Secrétaires-adjoint  :  MM.  les  D'"^  A.  Rouxeau,  professeur  à  l'École  de  Médecine  ; 
A.  DoRAiN,  médecin-inspecteur  des  Écoles  publiques. 

Trésorier  :  Planté  ^  ,  inspecteur  principal  des  Chemins  de  fer  de  l'État. 

MEMBRES  D'HONNEUR 

MM.  Le  Président  du  Tribunal  Civil. 

Le  Président  du  Tribunal  de  Commerce. 
Le  Bâtonnier  de  l'Ordre  des  avocats. 
Crouan  (Fernand),  membre  fondateur  de  L"AFAS. 
Bureau  (Edouard),  professeur  au  Muséum,  Paris. 
Le  Directeur  du  Muséum. 

Baron  de  Lareinty,  Sénateur  de  la  Loire-Inférieure. 
Sibille,  Roch,  comte  de  Pontbriand,  de  la  Biliais,  comte  de  Juigné,  mar- 
quis de  la  Ferronnays,  députés  de  la  Loire-Inférieure. 
Le  Pasteur  protestant. 
Le  Rabbin. 

Le  Général  de  brigade  de  Ferron. 
Le  Directeur  du  service  de  santé  du  XI^  corps. 
Le  Directeur  du  Génie. 
Le  Directeur  de  l'École  de  Médecine. 
Le  Directeur  de  l'École  des  Sciences. 
LTnspecteur  d'Académie. 
Le  Proviseur  du  Lycée. 
LiVET  père,  chef  d'Institution. 
Le  Conservateur  du  Musée  d'Archéologie. 
Le  Conservateur  du  Musée  des  Beaux-Arts. 
Le  Conservateur  de  la  Bibliothèque. 

(1)  La  liste  est  conforme  à  la  nomination  du  Comité,  lors  de  sa  formation  en  1897 . 


78  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

MM.  L'Architecte  départemental. 
L'Inspecteur  diocésain. 
L'Architecte  municipaL 
L'Ingénieur  municipal. 
Le  Directeur  du  Jardin  des  Plantes. 

Le  Directeur  des  Établissements  nationaux  de  la  Marine  d'Indret. 
Le  Directeur  des  Tabacs. 
Le  Directeur  des  Douanes. 
Le  Président  de  la  Société  Académique. 
Le  Président  de  la  Société  des  Amis  des  Arts. 
Le  Président  de  la  Société  de  Géographie  commerciale. 
Le  Président  de  la  Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest. 
Le  Président  de  la  Société  Nantaise  d'Horticulture. 
Le  Président  de  la  Société  des  Horticulteurs  de  Nantes. 
Le  Président  de  la  Société  de  Photographie. 
Le  Président  de  la  Société  de  la  Loire  navigable. 
Les  Adjoints  du  Maire. 

Le  Président  de  la  Société  des  Architectes  de  Nantes. 
Le  Président  de  la  Société  d'Archéologie. 
Le  Président  de  la  Société  des  Beaux-Arts. 
Le  Président  du  Comice  agricole  central  de  la  Loire-Inférieure. 
Les  Ingénieurs  ordinaires  de  Nantes. 
L'Ingénieur  des  mines. 
Le  Médecin  des  épidémies. 
Le  Directeur  des  Contributions  directes. 
Le  Directeur  des  Postes  et  Télégraphes. 
Le  Directeur  de  la  station  agronomique. 
Le  Directeur  du  laboratoire  de  bactériologie. 
Le  Directeur  du  bureau  municipal  d'hygiène. 
L'Inspecteur  principal  des  Chemins  de  fer  P,-0. 
L'Inspecteur  de  la  voie. 

L'Inspecteur  principal  des  Chemins  de  fer  de  l'État. 
Le  Colonel  du  65«  régiment  d'infanterie. 
L'Archiviste  départemental. 
L'Archiviste  municipal. 
L'Agent  voyer  en  chef  du  département. 
Le  Secrétaiie  général  de  la  mairie. 
Le  Phare  de  la  Loire. 
Le  Progrès  de  Nantes. 
Le  Populaire. 
Le  Nouvelliste  de  l'OueH. 
Le  Petit  Economiste. 
La  Gazette  médicale  de  Nantes. 

Le  Directeur  des  Hauts  Fourneaux  et  Forges  de  Trignac. 
Le  Directeur  des  Forges  et  Fonderies  de  Pontgibaud,  à  Coùeron. 
Le  Directeur  de  la  Compagnie  Transatlantique,  à  Saint-Nazaire. 
Le  Directeur  de  la  Société  anonyme  des  Papeteries  Gouraud,  à  Chantenay 

et  Cugand. 
Le  Directeur  de  la  Compagnie  des  Charbons  et  Briquettes  de   Blanzy 
et  Ouest,  à  Chantenay. 


POUR  l'avancement  des  sciences  79 

MM.  Le  Directeur  de  la  Société  anonyme  des  établissements  Arsène  Saupiquet, 
à  Nantes. 
A  MIEUX  et  C'*,  fabricants  de  conserves  alimentaires,  à  Chantenay. 
Lechat,  Philippe  et  Chessé,  fabricants  de  conserves  alimentaires,  à  Nantes. 
Peneau,  fabricant  de  conserves  alimentaires,  à  Nantes. 
DuBiGEON  et  fils,  constructeurs  de  navires,  à  Chantenay. 
Brissonneau  et  A.  Lotz,  constructeurs-mécaniciens,  à  Nantes. 
GoiHO,  imprimeur  sur  métaux,  à  Nantes. 
Pageot  et  Praud  frères,  fondeurs  en  cuivre  et  fer,  à  Nantes. 

MEMBRES 

MM.  Adam,  professeur  au  Collège  Stanislas. 

Andouard,  directeur  de  la  Station  agronomique. 

Abadie-Gasquin,  directeur  des  Postes  et  Télégraphes. 

Aubert  (Fréd.),  négociant. 

D''  Allaire,  chef  des  travaux  physiques  à  l'École  de  Médecine. 

D''  Bertin,  médecin  des  épidémies. 

D""  L.  Bureau,  directeur  du  Muséum  d'histoire  naturelle. 

D""  Bureau  (E.),  professeur  suppléant  à  l'École  de  Médecine. 

Brunschvicg  (L.),  avocat. 

D""  Bachelot- Villeneuve,  à  Saint-Nazaire. 

Bellamy  (Paul),  greffier-chef  au  Tribunal  civil. 

Benoit  (A.),  industriel. 

Brissonneau,  ancien  industriel. 

Boutet,  directeur  des  Contributions  directes. 

Brousset  (J.),  banquier. 

D""  Bonamy,  médecin  des  Hôpitaux. 

Borgogno,  négociant. 

Broca  (de),  ancien  oflicier  de  marine. 

D""  Bureau. 

Chambre  de  Commerce. 

CossÉ  (Victor),  raCQneur. 

D"^  Chenantais,  père,  professeur  honoraire  à  l'École  de  Médecine. 

Crouan  (F.),  armateur. 

D""  Chachereau,  directeur  du  Bureau  d'hygiène. 

D''  Crimail,  chirurgien  de  la  Maternité. 

Doré-Graslin  (Edmond),  ancien  député. 

Df  DoRAiN  (A.),  médecin-inspecteur  des  Écoles  publiques. 

D""  DiANOux,  professeur  à  l'École  de  Médecine. 

Durand-Gasselin,  propriétaire. 

Deroualle,  ancien  industriel. 

Dréneuc  (Pitre  de  Liste  du),  conservateur  du  Musée  d'archéologie. 

Dupont  (Aug.),  secrétaire  général  de  la  Mairie. 

Dr  Dauriac. 

Dezaunay,  propriétaire. 

Étiennez  (Etienne),  maire  de  Nantes. 

Goullin  (G.),  président  de  la  Caisse  d'épargne. 

Grimaud  (Emile),  imprimeur. 

Grivaud  (Paul),  ingénieur  civil. 


80  ASSOCIATION    FRANÇAISE 

MM.  Gautté  (A.),  avocat,  conseiller  général. 
Gadeceau  (É.),  négociant. 
D''  Guillemet,  professeur  à  l'École  de  Médecine. 
Hubert,  industriel. 

D''  Hervouet,  professeur  à  l'École  de  Médecine. 
Hurlé,  médecin-major,  attaché  à  la  Direction  du  xi<=  corps. 
D''  JoûoN  (F.),  professeur  à  l'École  de  Médecine. 
Jamin  (Léon),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures.  Conseiller  général. 
D""  KiRCHRERG,  médecin  en  chef  des  Hôpitaux.  ^ 

D''  Kerguistel,  médecin  de  l'Hôpital  maritime  de  Pen-Bron. 
D''  Leduc  (S.),  professeur  à  l'École  de  Médecine,  vice-président  du  Conseil 

d'hygiène. 
Lafont  (G.),  architecte,  inspecteur  diocésain. 
Lallié  (Norbert),  avocat. 
Larocque,  inspecteur  d'Académie. 
Le  Lasseur,  avocat. 

Lemut,  inspecteur  des  Arts  et  Manufactures. 
Lefèvre,  professeur  au  Lycée. 

Linyer,  avocat,  président  de  la  Société  de  Géographie. 
Di"  Lerat,  professeur  à  l'École  des  Sciences. 
Lanoé  (J.),  négociant. 

Lavenne  de  la  Montoire,  inspecteur  principal  des  Chemins  de  fer.   P.  0. 
LiRAUDiÈRE  (Félix),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures. 
Lefort,  ingénieur  en  chef  du  départ. 

Le  Meiginen  (H.),  avocat,  président  de  la  Société  d'Archéologie. 
LoTZ  (Alfred),  industriel. 

Lotz-Brissonneau,  industriel,  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures. 
Lejeune,  chef  de  fabrication  à  la  Brasserie  Burgelin, 
D""  Lefeuvre,  trésorier  de  l'Association  générale  des  Médecins. 
D''  Le  Meignen. 
Mary,  avoué. 

Marx  (Armand),  négociant. 
Marx  (Edouard),  négociant. 
D''  Montfort.  professeur  à  l'École  de  Médecine. 
D""  Malherbe  (A.),  directeur  de  l'École  de  Médecine. 
Marie-d'Avigneau,  avoué. 
D""  MÉNiER,  directeur  de  l'École  des  Sciences. 

D''  MORIN. 

D'"  MoNNiER  (Urbain),  professeur  suppléant  à  l'École  de  Médecine. 

D''  Malherbe  (Heni'i). 

Michel,  ingénieur  des  Ponts  et  Chaussées,  ingénieur  municipal. 

Malcailloz,  chef  du  Contentieux,  à  la  Mairie. 

Maublanc,  avocat,  directeur  de  l'École  de  Droit. 

Marchand  (E.),  préparateur  au  Muséum  d'Histoire  naturelle. 

Montforï  (B.),  négociant,  ancien  adjoint  auJMaire. 

Maître  (Léon),  archiviste  du  département. 

D'MlRALLIÉ. 

D'  Ollive,  professeur  à  l'École  de  Médecine. 

Orieux,    agent  voyer  en  chef  honoraire.- 

Planté,  inspecteur  principal  des  Chemins  de  fer  de  l'État. 


POUR    L  AVANCEMENT   DES    SCIENCES  81 

MM.  D'"  Poisson,  professeur   à   l'École  de   Médecine,    président  de   la  Société 
académique. 
Paret,  propriétaire,  adjoint  au  Maire  de  Sucé. 
D'  Polo. 
D""  Plihon. 
D''  PÉnocHAUD,  professeur  à  l'École  de  Médecine. 

D""  PORSON. 

A.  Pellerin,  agrégé  de  l'Université. 

D""  RAINGE4RD,  chirurgien  des  Hôpitaux. 

Kenaud  (Paul),  ancien  industriel. 

RioM  (A.),  négociant,  ancien  maire  de  Nantes. 

D''  RouxEAu,  professeur  à  l'École  de  Médecine. 

D''  Rappin,  directeur  du  Laboratoire  de  bactériologie. 

Rousse,  conservateur  de  la  Bibliothèque. 

D^  Rivet. 

Société  académique. 

Savé,  pharmacien  à  Ancenis. 

SciiwoB  (Maurice),  publiciste,  ancien  élève  de  l'École  polytechnique. 

Salières  (F.),  publiciste. 

Sarradin  (E.),  adjoint  au  Maire. 

D""  SOURDILLE. 

Saupiquet  (Arsène),  fils,  négociant. 

D""  Saquet. 

Si  BILLE  (Maurice),  député. 

D""   SiMONEAU. 
D"-   ïtILLAlS. 

D""  Tachard,  directeur  du  Service  de  santé  du  x^'  corps. 

D'  Tkxier  (Victor). 

Van  Iseghkm  (IL),  président  du  Tribunal  civil. 

ViGNARD  (Ch.),  négociaut. 

D""  Vignard,  chirurgien  des  Hôpitaux. 

D'"  Viaud-Grandmarais  (A.),  professeur  à  l'École  de  Médecine. 

D''  Viaud-Grandmarais  (H.). 


8;2  ASSOCIATION    FRANÇAISE 


BOURSES    DE    SESSION 


LISTE  DES  BOURSIERS  AYANT  ASSISTÉ  AU  CONGRÈS  DE  NANTES 


MM.  BoDROUX  (Fernand),  Préparateur  de  Cliimie,  à  l'Université  de  Poitiers. 
Danguy  (P.),  Préparateur  au  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris. 
Garand  (L.-G.-N.),  de  l'École  des  Mines  de  Saint-Étienne. 


LISTES    DES    SOCIÉTÉS    SAVANTES 
ET   INSTITUTIONS  DIVERSES 

QUI   SE   SONT   FAIT   REPRÉSENTER   AU   CONGRÈS   DE   NANTES 


Société  de  pharmacie  de  Bordeaux,  représentée  par  M.  Dupouy  (Raoul),  délégué. 
Société  des  pharmaciens  de  l'Indre  (Ciiâteauroux),  représentée   par  M.    Duret,   son 

président. 
Académie  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  de  Dijon,  représentée  par  M.  Mocquçry, 

délégué. 
Société  bourguignonne  de  géographie  et  d'histoire  (Dijon),  représentée  par  M.  Moc- 

query  (Ch.). 
Société  de  géographie  de  Lille,  représentée  par  M.  Lecocq  (G.),  délégué. 
Société  de  géographie  de  l'Est  (Nancy),  représentée  par  M.  le  D'  Fournier  (A.),  délégué. 
Commission  météorologique   des  Deux-Sèvres  (Niort),  représentée  par  M.  Sieur  (P.), 

délégué. 
Société  française  d'hygiène  (Paris),  représentée  par  M.  Féret  (Alfred),  délégué. 
Société  d'hypnologie  et  de  psychologie  de  Paris,  représentée  par  M.  le  D""  Bérillon, 

délégué. 
Société  des  ingénieurs  civils  de  France  (Paris),  représentée  par  M.  Jannettaz,  délégué. 
Société  météorologique  de  France  '.Paris),  représentée  par  M.  Tarry  (Harold;. 
Société  de  géographie  de  Paris,  représentée  par  M.  le  D^  Delisle  (F.),  délégué. 
Société  de  géographie  commerciale  (Paris),  représentée  par  M.  Halais,  délégué. 
Société  zoologique  d'acclimatation,  représentée  par  M.  le  D'  Bureau  (Édouird). 
Société  des  études  scientifiques  d'Angers,  représentée  par  M.  Jeanvrot,  délégué. 
Société  des  lettres,  sciences  et  arts  des  Alpes-Maritimes  (Nice),  représentée  par 

M.  le  Dr  Guébhard,  délégué. 
Société  scientifique  Flammarion  de  Marseille,  représentée  par  M.  Pinatel(V.),  délégué. 
Société  d'étude  des  sciences  naturelles  de  Nîmes,  représentée  par  M.  le  D''  Reboul  (J.), 

délégué. 
Société  linnéenne  de  Bordeaux,  représentée  par  M.  le  D'  Beille  (L.),  délégué. 
Société  des  sciences  naturelles  de  La  Rochelle,  représentée  par  M.  Couneau,  délégué. 


POUR   l'aVANCEMEiNT    DES    SCIENCES  83 

SuciÉTÉ  «  LES  AMIS  DES  ARTS  DE  RocHECHOUART  »,  représentée  par  M.  Granet  (Vital), 

délégué. 
SocfBTÉ  RUSSE  d'hygiène  PUBLIQUE  (Saint-Pétcrsbourg) ,  représentée    par  M.   le  D''  de 

Dekterew,  délégué. 
Société  d'archéologie  de  Pskoff  (Russie),  représentée  par  M.  Tanner,  délégué. 


JOURNAUX  REPRÉSENTÉS  AU  CONGRÈS 

DE  NANTES 


Journaux  de  Nantes  (Les),  représentée  par  les  rédacteurs  en  chef. 
Cosmos  (Le),  représenté  par  M.  Hérichard  (Emile). 
VÉclairage  électrique,  représenté  par  >I.  Blondin,  directeur. 
Globe  (Le),  représenté  par  M.  Letort  (Charles),  rédacteur  en  chef. 
Gazette  médicale  de  Nantes,  représentée  par  M.  le  Df  Le  Meignen. 
Journal  de  l'Agriculture,  représenté  par  M.  Henrj'  Sagnier,  directeur. 
.lournal  des  Débals  (Le),  représenté  par  M.  Hérichard  (Emile). 
Journal  des  Economisles  (Le),  représenté  par  M.  Letort  (Ch.). 
Marseille  médical  (Le),  représenté  par  M.  le  D'  Livon,  directeur. 
Nature  (La),  représentée  par  M.  le  Tf  Cartaz  (A.). 
National  (Le),  représenté  par  M.  Letort  (Ch.). 
Petit  Maneillais  (Le),  reirésenté  par  M.  le  Dr  Brémond  (F.). 
Progrès  Médical  (Le),  représenté  par  M.  le  Dr  Malherbe. 
République  Française  (La),  représentée  par  M.  Bourgery  (Henri) 
Revue  d'hypnotisme  (La),  représentée  par  31.  le  D"'  Bérillon,  directeur. 
Revue  des  Sciences  médicales  (La;,  représentée  par  M.  le  D""  Cartaz  (A.) 
Revue  Tunisienne  (La),  représentée  par  M.  le  D'  Loir. 


84  ASSOCIATION   FRANÇAISE 


CONGRÈS  DE  NANTES 


PROGRAMME  GÉNÉRAL 

Jeldi  4  AOUT.  —  Le  malin,  à  dix  heures  et  demie,  séance  du  Conseil  d'Admi- 
nistration.  A  deux  heures,  séance  d'inauguration  au  Grand-Théâtre, 
place  Graslin.  A  la  suite  de  cette  séance,  réunion  des  Sections  au  Petit 
Lycée.  Le  soir,  à  neuf  heures,  réception  par  la  Municipalité  à  l'Hùtel  de 
Ville. 

Vendredi  5  aolt.  —  Le  malin  et  dans  la  journée,  séances  de  Sections.  Dans  la 
journée,  visites  industrielles. 

Samedi  6  août.  —  Le  matin  et  dans  la  journée,  séances  de  Sections.  Dans  la 
journée,  visites  industrielles.  Excursion  spéciale  à  Cugand  et  à  Clisson. 

Dimanche  7  août.  —  Excursion  générale  au  Croisic  et  à  Guérande. 

Lundi  8  août.  —  Le  matin  et  dans  la  journée,  séances  de  Sections.  Dans  la 
journée,  visites  scientifiques.  Excursion  spéciale  à  Couëron. 

Mardi  9  août.  —  Excursion  générale  :  à  Indret,  le  Canal  Maritime,  Paimbœuf 
et  Saint-Nazaire. 

Mercredi  10  août.  —  Le  matin  et  dans  la  journée,  séances  de  Sections.  Dans 
la  journée,  visites  industrielles. 

Jeudi  11  août.  —  Le  matin  et  dans  la  journée,  séances  de  Sections.  Dans  la 
journée,  Assemblée  générale  de  clôture. 

Vendredi  12,  Samedi  13,  Dimanche  14  et  Lundi  15  août.  —  Excursion  finale  : 
Vannes,  Gavr'inis,  Locmariacjuer,  Auray,  Carnac,  Quiberon,  Belle-Ile-en- 
Mer. 


SÉANCE    GÉNÉRALE 


SEANCE   D'OUVERTURE 
—  4  août  1898  — 


M.    E.   ETIEMEZ 

Maire  de  Nantes. 


Mesdames,  Messieurs, 

En  1873,  il  y  a  déjà  vingt-trois  ans,  votre  Association  française  pour  l'avan- 
cement des  sciences  tenait  son  congrès  à  Nantes. 

L'un  de  mes  prédécesseurs  à  la  mairie  de  cette  ville,  M.  Lechat,  avait 
l'honneur  de  la  recevoir  et  la  dernière  phrase  de  son  allocution  de  bienvenue 
était  celle-ci  :  «  Je  me  souviendrai  toujours,  et  non  sans  orgueil,  que  c'est  sous 
mon  administration  que  Nantes  aura  été  visitée  pour  la  première  fois  (laissez- 
moi  espérer  que  ce  ne  sera  pas  la  dernière)  par  l'Association  française  pour 
l'avancement  des  sciences.  » 

Son  espérance  se  trouve  aujourd'hui  réalisée,  et  j'éprouve  le  même  orgueil  à 
recevoir  ces  savants  qui  viennent  vulgariser  dans  notre  ville  les  progrès  que 
toutes  les  sciences  ont  faits  depuis  ce  dernier  quart  d'un  siècle  pour  elles  si 
fécond  en  résultats  utiles  et  surprenants. 

Le  maire,  Lechat,  un  savant,  un  ancien  normalien,  disait  qu'il  n'était  pas 
exempt  d'émotion  en  recevant  des  hôtes  aussi  illustres. 

Quelle  n'est  donc  pas  mon  inquiétude,  vous  devez  le  comprendre,  lorsque  je 
sens  le  poids  si  lourd  qui  m'incombe  et  comme  maire  et  comme  président  du 
Comité  local  du  Congrès  de  votre  Association  scientifique. 

Si  cette  émotion  est  grande,  elle  a  du  moins,  je  l'avoue,  une  bien  vive 
compensation  dans  l'honneur  qui  rejaillit  sur  la  cité  nantaise. 

Les  assises  des  sciences  que  vous  venez  tenir  ici  sèmeront  dans  notre  pays, 
je  n'en  doute  pas,  développeront  tout  au  moins  le  goût  de  nos  concitoyens  pour 
les  éludes  scientifiques. 


86  SÉANCE    GÉNÉRALE 

Celles-ci  ne  sont  plus  aujourd'hui  l'apanage  des  seuls  hommes  ardents  à 
s'instruire  en  théorie  :  elles  intéressent  tous  ceux  qui  désirent  appliquer  les 
découvertes  à  la  vie  pratique,  à  l'amélioration  du  sort  de  chacun  par  l'utilisation 
des  connaissances  nouvelles  au  commerce,  à  l'industrie,  à  toutes  les  branches 
de  l'activité  humaine. 

Je  ne  sais  qui  a  dit  :  <(  Dans  les  sciences,  il  n'y  a  rien  de  si  simple  que 
ce  qui  a  été  trouvé  hier,  mais  rien  de  si  difficile  que  ce  qui  sera  trouvé 
demain.  » 

A  voir  ce  que  notre  fin  de  siècle  a  produit,  on  peut  presque  se  demander  si 
ce  qu'il  y  aura  à  trouver  demain  n'est  pas  seulement  une  difficulté,  mais  bien 
une  impossibilité. 

Et  cependant,  non!  l'esprit  humain  ne  pourra  jamais  s'arrêter. 

L'histoire  est  là  qui  nous  démontre  que  les  sciences  ont  toujours  progressé  : 
et  pourtant  combien  ont-elles  été  arrêtées  dans  leur  essor  ! 

Combien  de  temps,  dans  l'antiquité,  la  science  resta-t-elle  le  privilège  d'une 
caste  jalouse  de  ses  prérogatives,  ennemie  de  ce  qu'on  appelle  aujourd'hui  la 
diffusion  de  la  lumière,  voulant  conserver  pour  elle  les  secrets  dont  elle 
savait  tirer  profit  par  l'exploitation  de  la  crédulité,  et  par  suite,  de  l'ignorance 
publique! 

Même  à  l'époque  de  la  Renaissance,  combien  son  développement  fut-il 
ralenti  par  les  superstitions  enracinées,  par  cette  croyance  dans  le  surnaturel 
qui  empêchait  de  chercher  les  causes  des  effets! 

Aussi,  combien  ne  devons-nous  pas  être  reconnaissants  envers  les  chercheurs, 
au  caractère  indomptable,  qui  malgré  tant  de  difficultés  ont  étudié,  trouvé, 
affirmé  les  vérités  scientifiques  qui  devaient  renouveler  la  face  du  monde. 

Cette  époque  n'est  cependant  pas  encore  si  éloignée  de  nous  —  quelques 
centaines  d'années  seulement  nous  en  séparent,  —  que  di.>-je  ?  quelques  cen- 
taines d'années;  à  peu  près  un  siècle  seulement. 

Le  xviii^  siècle  devait,  par  la  puissance  du  génie  de  ses  philosophes  et  de  ses 
savants,  ouvrir  l'ère  actuelle  où  l'on  peut  maintenant  concevoir  l'espérance 
d'arracher  tous  ses  secrets  à  la  nature. 

Le  xix^  ainsi  préparé  par  les  événements  du  siècle  précédent  est  à  coup 
sûr  celui  où  les  sciences  et  leur  application  ont  donné  les  résultats  les  plus 
merveilleux. 

Toutes  les  sciences  y  ont  été  étudiées  —  et  nous  lui  devons  la  création 
d'une  science  nouvelle  qui,  malheureusement,  n'est  encore  que  dans  son 
enfance,  j'entends  la  sociologie,  c'est-à-dire  la  science  de  rendre  les  hommes 
heureux. 

Condorcet,  poussé  par  sa  robuste  foi  dan*  le  progrès,  admettait  qu'on  pourrait 
arriver  à  prolonger  indéfiniment  la  vie  humaine. 

Ce  serait,  certes,  trop  ambitieux. 

Contentons-nous,  par  l'étude  des  questions  sanitaires  et  hygiéniques,  de  la 
prolonger  un  peu,  et  par  l'étude  des  questions  sociales  de  la  rendre  moins 
pénible  pour  les  déshérités  de  la  nature  et  de  la  société. 

Le  développement  de  toutes  les  sciences,  au  surplus,  concourt  à  ces  deux 
buts  qui  semblent  modestes,  et  qui  pourtant  apparaissent  comme  bien  difficiles 
à  atteindre  pour  tous  ceux  qui  s'occupent  des  besoins  de  l'humanité  et  des 
moyens  de  les  satisfaire. 

On  peut  être  certain  que  l'action  moralisatrice  résulte  de  l'élévation  du  niveau 
intellectuel,  et  que  cette  action  s'exerce  sur  les  rapports  sociaux. 


É.    ÉTIENAEZ.    —   DISCOURS    d'oLVERTURE  87 

On  peut  être  assuré  qu'à  mesure  que  l'ignorance  perd  du  terrain,  que  la 
science  se  vulgarise,  on  voit  s"accroîire  la  moralité  individuelle  et  par  suite  la 
moralité  de  l'ensemble  d'une  société. 

Nous  sommes  donc  convaincu  que  la  science  que  j'indiquais  tout  à  l'heure, 
celle  de  rendre  les  hommes  plus  heureux,  sera  d'une  application  plus  facile, 
pi  js  profitable. 

Telle  est  la  force  du  Progrès  qui  provient  de  cet  ardent  désir,  de  cette  soif  de 
savoir  qui  pousse  l'homme  à  tout  vouloir  connaître,  à  dérober  à  la  nature  ses 
secrets,  à  ravir,  nouveau  Prométhée,  le  feu  du  ciel  même. 

Et  l'on  peut  dire  que  jamais  siècle  plus  que  celui  qui  va  finir  n'a  ravi  le  feu 
du  ciel. 

L'électricité  qui  existe  partout,  que  l'on  ne  iiroduit  qu'avec  peine  ou  plutôt 
qu'on  ne  puise  dans  la  nature  qu'à  grands  frais,  mais  qui  bientôt  certainement 
sera,  au  gré  du  savant,  extraite  sans  difficulté  du  grand  réservoir  terrestre, 
nous  promet  pour  l'avenir  des  merveilles  qu'on  ne  peut  prévoir. 

Edmond  About  disait  :  «  Il  ne  faut  pas  plus  d'un  mois  à  une  idée  pour  faire 
le  tour  du  monde.  » 

Grâce  à  l'électricité,  l'espace  n'existe  plus.  Faire  parcourir  le  tour  de  la  terre 
à  une  pensée,  ce  n'est  plus  que  l'affaire  de  quelques  secondes. 

Progrès  digne  de  vénération,  progrès  en  toute  chose,  l'antiquité  lui  aurait 
élevé  des  autels  I 

Dans  notre  siècle,  on  a  essayé  de  lui  élever. . .  un  ministère,  c'est  déjà  beau- 
coup. 

Mais  Louis  Blanc,  créateur  de  ce  ministère,  ne  fut  pas  compris  de  ses  collègues 
du  Gouvernement  provisoire  de  1848.  Ils  s'opposèrent  à  ce  nouveau  pouvoir. 
Peut-être,  dit-on,  craignaient-ils  que  l'homme  qui  en  serait  devenu  le  premier 
titulaire  ne  fût  conduit  par  la  force  des  choses  à  la  dictature. 

Ils  se  méfiaient  de  la  force  irrésistible  du  progrès. 

Pourquoi  faut-il  que  ce  grand  mot,  que  cette  grande  chose,  le  Progrès,  n'en 
reste  pas  à  l'application  de  ce  qui  profite  à  l'espèce  humaine,  de  ce  qui  améliore 
le  sort  des  hommes  ! 

Hélas  !  le  Progrès  s'est  développé  aussi  dans  la  science  de  détruire. 

Alors  que  partout  on  célèbre  les  bienfaits  de  la  paix,  qu'on  n'a  pas  de  mots 
assez  énergiques  pour  déplorer  les  désastres  de  la  guerre,  on  voit  chaque  nation 
s'évertuer  à  inventer  des  engins  de  destruction,  comme  si  l'existence  humaine 
ne  devait  compter  pour  rien,  alors  qu'il  faut  tant  d'années,  tant  de  peines,  de 
soins,  de  travail  pour  de  l'enfant  faire  un  homme  ! 

Heureusement,  le  congrès  scientifique  que  vous  venez  tenir  ici  n'est  point  un 
congrès  de  cette  nature. 

Tout  au  contraire,  vous  y  venez  semer  la  lumière  sur  les  découvertes  passées 
et  futures  qui  auront  pour  résultat  le  développement  de  toutes  les  choses  qui 
concourent  au  bien  de  l'humanité,  à  son  perfectionnement,  à  son  approchement 
vers  la  diminution  des  peines  et  des  souffrances. 

Soyez  donc  les  bienvenus. 

Vous  trouverez  ici  un  terrain  tout  préparé  pour  la  bonne  semence.  Il  n'y 
manque  pas  d'hommes  d'élite,  d'esprits  prêls  au  travail. 

Ce  qui  fait  le  plus  défaut,  comme  dans  toutes  les  provinces,  c'est  l'occasion 
d'appliquer  sa  bonne  volonté  et  ses  aptitudes  aux  travaux  intellectuels. 

Vous  apportez  et  vous  laisserez  cette  émulation  profitable  qui,  longtemps  après 
votre  départ,  animera  les  intelligences. 


88  SÉANCE    GÉNÉRALE 

Comme  mon  prédécesseur  à  la  mairie,  je  vous  dirai  :  revenez  dans  notre 
ville. 

Hélas!  je  ne  puis  espérer  voir  voli-e  retour  assez  prompt  pour  que  beaucoup 
d'entre  nous  soient  encore  là  pouvant  vous  adresser  leurs  remerciements. 

Mais  vous  y  trouverez  toujours,  à  quelque  époque  que  vous  reveniez,  des 
marques  chaleureuses  de  sympathie  et  de  reconnaissance. 


M.   &EIMAUX 

Membre  de  l'InsUtut,  Président  de  l'Associalion. 


LA  CHIMIE    DES  INFINIMENT  PETITS 


Il  n'est  personne  aujourd'hui  qui  ne  connaisse  le  grand  nom  de  Pasteur; 
chacun  sait  qu'en  renouvelant  l'art  de  guérir,  il  s'est  placé  au  rang  des  plus 
grands  bienfaiteurs  de  l'humanité.  Les  découvertes  qui  l'immortalisent,  il  les 
a  réalisées  peu  à  peu  par  un  labeur  continu  de  quarante  années,  en  partant  de 
l'étude  d'un  phénomène  chimique,  la  fermentation  alcoolique;  en  même  temps 
qu'il  fournissait  des  ressources  inattendues  à  la  médecine  et  à  la  chirurgie,  il 
créait  une  chimie  nouvelle,  la  chimie  des  infiniment  petits,  en  démontrant 
qu'une  foule  de  réactions  obscures  sont  dues  à  l'action  dorganismes  inférieurs, 
les  microbes.  C'est  cette  chimie  dont  je  veux  vous  indiquer  les  résultats  prin- 
cipaux, dont  je  veux  vous  entretenir,  en  retraçant  à  grands  traits  l'oeuvre  de 
Pasteur  et  de  cette  glorieuse  phalange  de  disciples  éminents  qui  développent, 
étendent,  complètent  et  font  prospérer  la  doctrine  du  Maître. 

Le  point  de  départ  des  découvertes  de  Pasteur  fut  l'étude  d'un  phénomène 
connu  dès  les  premiers  âges  de  l'humanité,  resté  inexpliqué  pendant  des  cen- 
taines de  siècles,  l'étude  de  la  fermentation  alcoolique.  Laissez  à  l'air  du  jus  de 
raisin  doux  et  sucré;  peu  à  peu,  il  s'y  manifeste  des  changements  notables;  le 
liquide  se  met  en  mouvement,  il  bouillonne,  il  dégage  des  gaz,  puis  l'effer- 
vescence se  calme,  le  sucre  a  disparu,  l'alcool  a  pris  naissance;  ce  n'est  plus  du 
jus  de  raisin,  c'est  le  vin,  si  apprécié  de  l'homme,  que  les  Grecs  déifièrent 
Bacchus,  auquel  ils  en  attribuaient  la  découverte;  cette  transformation  du  jus 
de  raisin  en  vin  s'est  faite  seule,  sans  l'intervention  apparente  d'aucune  sub- 
stance étrangère;  quelle  en  est  la  cause?  quel  en  est  le  mécanisme? 

Il  y  a  un  siècle  seulement  qu'avec  la  naissance  de  la  chimie  rationnelle,  la 
science  s'occupa  de  l'étude  de  la  fermentation  alcoolique,  et  que  Lavoisier  établit 
l'équation  du  dédoublement  du  sucre  en  alcool  et  en  acide  carbonique;  puis 
Berzélius,  Liebig  et  d'autres  chercheurs  tentèrent  en  vain  d'expliquer  le  phé- 
nomène, d'en  dévoiler  la  cause  intime;  la  solution  du  problème  était  réservée 
au  génie  de  Pasteur.  Par  une  série  d'expériences  rigoureuses,  il  prouva  cette 
vérité,  déjà  soupçonnée  par  Turpin  et  Cagniard  de  la  Tour,  que  l'agent  de  la 


GRIMAUX.    —   LA    CHIMIE    DES    INFLMMENT    PETITS  89 

fermentation  alcoolique  est  un  organisme  inférieur,  un  végétal  formé  de  glo- 
bules de  8  à  9  millièmes  de  millimètre  de  diamètre,  la  levure,  qui  se  nourrit, 
croît  et  se  développe  aux  dépens  du  sucre  dont  la  plus  grande  partie  est 
convertie  en  alcool  et  en  acide  carbonique. 

Ainsi  la  fermentation  alcoolique  est  un  phénomène  chimique,  dépendant  d'un 
acte  vital,  une  réaction  provoquée  par  l'existence  d'un  organisme  inférieur, 
dont  les  germes  se  trouvent  disséminés  sur  le  grain  du  raisin. 

Cette  conception  fut  bientôt  étendue  par  Pasteur  à  l'explication  d'une  foule  de 
phénomènes  ressemblant  à  la  fermentation  alcoolique,  en  tant  qu'ils  ont  lieu 
en  dehors  de  l'intervention  apparente  d'un  agent  étranger  :  ainsi  le  lait  aban- 
donné à  lui-même  se  coagule  spontanément,  le  bouillon  s'aigrit,  le  vin  se 
convertit  en  vinaigre,  la  viande,  les  poissons  se  putréfient,  toutes  ces  réactions 
sont  en  corrélation  avec  la  vie  d'organismes  vivants,  les  microbes,  plus  petits 
que  la  levure,  d'un  ordre  inférieur,  et  à  chaque  transformation  correspond  un 
microbe  spécial,  moisissure,  levure  ou  bactérie;  tel  le  ferment  lactique  qui  fait 
aigrir  le  lait,  tel  le  ferment  qui  transforme  le  sucre  en  acide  butyrique,  telle  la 
moisissure  qui  fait  passer  le  vin  à  l'état  de  vinaigre. 

Mais  d'oîi  proviennent  ces  germes  si  nombreux,  si  divers  ?  Ces  êtres  vivants 
prennent-ils  naissance  spontanément  aux  dépens  de  la  matière  organique,  ou 
sont-ils  les  fils  d'êtres  semblables  à  eux  et  existant  de  toute  éternité  ?  C'est  là 
le  problème  qui  devait  se  poser  à  l'esprit  de  Pasteur,  c'est  le  problème  des  géné- 
rations spontanées  appelé  à  soulever  d'ardentes  polémiques. 

Arrêtons-nous  un  instant  sur  cette  question  des  générations  spontanées,  si 
compHquée  par  l'introduction  de  raisonnements  d'ordre  philosophique  et  reli- 
gieux, alors  que  tout  problème  scientifique  doit  être  abordé  seulement  avec  les 
ressources  de  l'expérimenlalion. 

«  La  création  s'est-elle  arrêtée  à  une  seule  période,  disaient  les  uns,  et  ne  se 
peut-il  pas  que  de  nos  jours  encore,  la  nature  n'ayant  pas  épuisé  sa  force  créa- 
trice, donne  naissance  à  des  êtres  nouveaux,  d'ordre  inférieur,  il  est  vrai,  mais 
enfin  à  des  êtres  vivants,  bactéries  ou  moisissures  ?  » 

A  cela,  on  répondrait  en  s'appuyant  sur  la  Bible,  oii  nous  voyons  que  le 
Créateur  a  fait  son  œuvre  dans  une  période  déterminée  et  finie  dans  le  temps, 
et  que,  «  trouvant  son  œuvre  bonne,  il  se  reposa  le  septième  jour  ». 

Sur  ce  terrain,  la  discussion  aurait  pu  durer  indéfiniment  sans  amener  de 
solution  :  on  a  vu  au  siècle  dernier  le  prêtre  catholique  Needham  soutenir  la 
doctrine  des  générations  spontanées  sans  croire  manquer  de  respect  à  ses 
croyances. 

Pasteur,  rejetant  tout  raisonnement  a  priori,  se  mit  exclusivement  sur  le 
terrain  de  l'expérimentation,  et  dans  l'exposé  de  ses  recherches  fait  en  1861  à 
la  Société  chimique  de  Paris,  il  débutait  en  ces  termes  : 

«  Existe- t-il  des  circonstances  dans  lesquelles  on  voit  se  produire  des  géné- 
rations spontanées,  dans  lesquelles  on  ait  vu  la  matière  ayant  appartenu  à  des 
êtres  vivants  conserver  en  quelque  sorte  un  reste  de  vie  et  s'organiser  elle- 
même?  Voilà  la  question  à  résoudre;  il  ne  s'agit  ici  ni  de  religion,  ni  de  philo- 
sophie, ni  de  système  philosophique.  Peu  importent  les  affirmations  ou  les  vues 
a  priori.  C'est  une  question  de  fait.  » 

Par  une  série  d'expériences  de  plusieurs  années,  au  milieu  de  luttes  inces- 
santes contre  les  adversaires  aussi  convaincus  de  la  bonté  de  leur  cause,  aussi 
passionnés  pour  la  vérité,  mais  dont  le  cerveau  moins  puissant  était  soutenu 
par   une  moindre  habileté  expérimentale,  Pasteur  arriva  à  montrer  l'inanité 


90  SÉANCE   GÉNÉRALE 

de  la  génération  spontanée.  Il  prouva  que  les  organismes  inférieurs,  causes  des 
fermentations,  sont  disséminés,  à  l'état  de  germes,  dans  l'atmosphère  et  sur  les 
objets  qui  nous  entourent.  Microbes  de  toutes  sortes,  moisissures,  levures,  bacr 
téries,  microzoaires,  ne  prennent  pas  naissance  dans  les  milieux  où  nous  les 
voyons  se  développer,  ils  viennent  de  l'extérieur. 

Voilà  un  fait  établi;  mais  devant  chaque  vérité  nouvelle  se  dresse  toujours 
une  nouvelle  difficulté,  un  nouveau  problème  à  résoudre,  et  si,  comme  vient  de 
le  démontrer  Pasteur,  les  germes  de  tous  les  organismes  inférieurs  existent 
dans  l'atmosphère,  comment  se  fait-il  que  tous  ne  se  développent  pas  dans  les 
liquides  où  ils  tombent?  C'est  qu'à  chacun  d'eux  il  faut  un  milieu  approprié 
à  ses  besoins  et  à  sa  nature;  la  même  nourriture  ne  saurait  leur  convenir 
indifléremment,  comme  un  même  sol,  un  même  amendement  ne  convient 
pas  à  tous  les  végétaux.  Chacun  d'eux  a  des  conditions  de  développement  qui 
lui  sont  particulières;  il  lui  faut  un  milieu  spécial  dans  lequel  il  vit  et  se 
multiplie,  tandis  que  les  autres  germes  y  meurent  ou  y  vivent  misérablement. 
Prenons  l'exemple  des  transformations  du  sucre  :  avec  le  jus  de  raisin,  ce  sera 
la  levure  qui  se  développera  de  préférence  et  convertira  le  sucre  en  alcool; 
mettons  ce  sucre  avec  des  matières  azotées,  comme  le  lait  caillé,  ce  sera  une 
bactérie  spéciale  qui  se  développera  et  transformera  le  sucre  en  acide  lactique. 
Une  étude -attentive  a  permis  aux  chercheurs  de  déterminer,  pour  chaque 
germe,  le  milieu  qui  lui  est  le  plus  favorable,  son  bouillon  spécial  de  culture, 
suivant  l'expression  employée.  Pasteur,  en  établissant  la  doctrine  de  la  dissé- 
mination des  germes,  la  panspermie,  a  donné  l'explication  des  méthodes 
employées  depuis  longtemps  pour  la  conservation  des  substances  organiques. 

Toutes  ces  méthodes,  en  effet,  tendent  au  même  résultat  :  mettre  les  sub- 
stances organiques  dans  des  conditions  telles  que  les  microbes  destructeurs  n'y 
puissent  vivre  et  se  développer.  Ainsi  agissent  la  dessiccation  des  viandes  au 
soleil,  le  boucanage,  le  saumurage,  le  procédé  Appert,  qui  tue  les  germes 
préexistants  et,  par  la  fermeture  hermétique  des  récipients,  empêche  l'intro- 
duction des  germes  de  l'extérieur.  D'autres  fois,  pour  empêcher  le  dévelop- 
pement des  microbes,  on  se  sert  de  produits  chimiques,  dits  antiseptiques, 
comme  l'alcool,  le  sublimé  corrosif,  le  phénol. 

Le  grand  public  a  entendu  parler  des  microbes  seulement  à  l'époque  où  fut 
indiqué  leur  rôle  dans  la  production  des  maladies  infectieuses;  aussi  est-il 
amené  à  considérer  tous  les  microbes  comme  nos  ennemis  les  plus  dangereux. 
Il  n'en  est  pas  ainsi,  et  beaucoup,  au  contraire,  nous  sont  des  auxiliaires 
précieux;  il  est  permis  de  les  partager  en  bons  et  en  méchants  microbes. 

Parmi  les  microbes  bienfaisants,  un  grand  nombre  travaillent  chaque  jour 
pour  nous.  Tel  le  globule  de  levure  qui  fabrique  le  vin  et  la  bière,  la  levure  de 
la  fermentation  panaire  qui  nous  permet  d'user  d'un  pain  léger  et  savoureux 
au  lieu  des  lourdes  galettes  que  fournit  la  pâte  de  farine  non  soumise  à  l'action 
du  levain,  tels  les  microbes  qui  agissent  dans  la  production  du  vinaigre,  dans 
celle  du  fromage,  de  la  choucroute,  etc. 

Là  ne  se  borne  pas  l'action  des  microbes  bienfaisants;  ce  sont  encore  des 
microorganismes  qui  font  passer  les  sels  ammoniacaux  à  l'état  de  nitrates 
nécessaires  à  la  nutrition  du  blé.  Celui-ci  a  besoin,  en  effet,  d'aliments  azotés 
qu'on  lui  fournit  d'ordinaire  avec  le  fumier  de  ferme  où  l'azote  se  trouve  à 
l'état  de  sels  d'ammoniaque, mais  le  végétal  ne  se  nourrit  pas  de  ceux-ci;  il  faut 
lui  présenter  l'azote  à  l'état  de  nitrate,  il  a  besoin  d'un  cuisinier  qui  lui  prépare 
son  aliment;  ce  cuisinier,  c'est  le  microbe  nilrificateur  ou  plutôt  deux  microbes 


GRIMAUX.    —   LA   CHIMIE    DES    INFINIMENT    PETITS  9i 

qui  associent  leurs  efforts  pour  convertir  en  nitrates  l'ammoniaque  du  fumier 
de  ferme. 

D'autres  microbes  apportent  aussi  leur  concours  aux  céréales;  telle  est  la 
bactérie  des  légumineuses.  L'azote  indispensable  à  la  nourriture  du  blé  constitue 
les  trois  quarts  de  l'atmosphère  qui  nous  environne;  ne  serait-il  pas  possible 
de  l'utiliser  pour  sa  nutrition  ?  Ce  problème,  resté  insoluble  pour  les  chimistes, 
une  bactérie  en  donne  la  solution.  Elle  vit  sur  la  racine  des  légumineuses,  elle 
fixe  l'azote  de  l'air  et  le  transforme  en  combinaisons  azotées  qui  se  présentent 
sous  la  forme  de  nodosités  développées  sur  les  racines.  Ainsi  s'explique  la 
méthode  empirique  connue  de  tous  les  agriculteurs,  qui  consiste  à  cultiver  le 
blé  sur  un  sol  où  ont  végété  des  légumineuses,  luzerne,  trèfle  ou  sainfoin,  et 
par  cela  enrichi  en  nourriture  azotée.  La  bactérie  des  légumineuses  est  donc 
un  microbe  bienfaisant;  un  autre  microbe,  plus  récemment  découvert,  l'alinite, 
complète  l'œuvre  du  premier  en  solubilisant  les  matières  azotées  du  sol  et  les 
rendant  absorbables  par  la  racine  du  blé. 

*r  Ainsi,  toute  une  série  de  microorganismes  concourt  à  réaliser  cette  chimie 
mystérieuse,  qui,  du  grain  confié  à  la  terre  au  jour  des  semailles,  arrive  peu  à 
peu  à  nous  fournir  le  pain  :  ferment  nitreux,  ferment  nilrificateur,  bactérie 
des  légumineuses,  microoiganisme  des  céréales,  levure  de  la  fermentation 
panaire  ont  été  successivement  mis  en  jeu. 

La  chimie  des  infiniment  petits  est  chaque  jour  utilisée  par  l'homme  pour 
taire  subir  à  la  matière  organique  des  transformations  diverses,  soit  dans  le 
laboratoire,  soit  dans  l'industrie  ;  ainsi  le  glucose,  sous  l'influence  d'une  moi- 
sissure spéciale,  se  convertit  en  acide  citrique,  et  maintenant  on  fabrique,  au 
moyen  de  ce  microorganisme,  cet  acide  que  l'on  extrayait  du  jus  de  citron. 

Cet  ensemble  merveilleux  de  recherches  dues  à  Pasteur  et  à  son  école  :  la 
cause  des  fermentations  dévoilée,  la  doctrine  de  la  dissémination  des  germes 
établie,  l'explication  du  phénomène  de  la  nitrification,  toute  cette  chimie  des 
infiniments  petits  est  de  nature  à  susciter  l'admiration  la  plus  grande,  et 
l'œuvre  de  Pasteur  se  serait-elle  arrêtée  à  ce  point  qu'il  serait  compté  parmi  les 
plus  illustres  savants  du  siècle.  Mais  si  son  nom  n'a  pas  été  connu  seulement 
des  hommes  de  science,  si  aujourd'hui  il  est  honoré  par  tout  l'univers,  c'est  qu'il 
a  ouvert  des  horizons  nouveaux  à  l'art  de  guérir,  qu'il  a  poursuivi  l'étude  des 
infiniment  petits,  qu'il  a  reconnu  leur  rôle  dans  la  production  des  maladies 
infectieuses  qui  frappent  les  êtres  vivants  depuis  le  ver  à  soie  jusqu'à  l'homme, 
qu'il  a  créé  une  physiologie  et  une  médecine  nouvelles,  qu'il  a  fourni  des  armes 
puissantes  pour  lutter  contre  la  maladie  et  la  mort,  ces  sinistres  épouvantements. 

Il  débuta  dans  cette  voie  par  l'étude  de  la  maladie  du  charbon. 

En  1851,  deux  médecins.  Rayer  et  Davaine,  en  examinant  au  microscope  le 
sang  des  animaux  morts  du  charbon,  y  avaient  constaté  l'existence  de  bâtonnets 
très  ténus  et  mobiles. 

En  1861,  Pasteur  ayant  montré  que  le  ferment  qui  transforme  le  sucre  en 
acide  butyrique  est  formé  de  bâtonnets  microscopiques  analogues  à  ceux  du 
sang  des  animaux  charbonneux,  Davaine  émit  l'idée  que  les  microbes  de  ceux- 
ci  pouvaient  être  la  cause  de  la  maladie  ;  de  fait,  il  montra  que  le  sang  char- 
bonneux inoculé  à  un  animal  lui  communique  la  maladie  :  on  pouvait  objecter 
à  cette  expérience  que  le  sang  inoculé  renferme  bien  d'autres  principes  que  le 
raicrooi^ganisme  et  que  la  preuve  n'était  pas  faite  de  la  nocuité  du  bacille  du 
sang  charbonneux.  Pasteur  résolut  la  question  en  le  faisant  vivre  dans  un 
milieu  approprié,  un  bouillon  de  culture  spécial,  où  le  microbe  se  développe 


92  SÉANCE    GÉNÉRALE 

seul  et  n'est  pas  mélangé  de  substances  étrangères.  11  obtint  ainsi  des  liquides 
qui  rendent  charbonneux  les  animaux  inoculés  ;  la  preuve  était  ainsi  faite,  le 
cliarbon  est  une  maladie  infectieuse  due  au  développement  d'un  microbe. 

En  poursuivant  ses  recherches,  Pasteur  est  arrivé  à  découvrir  le  procédé  de 
vaccination  contre  le  charbon.  Il  avait  vu  que  les  microbes  peuvent  se  partager 
en  deux  grandes  classes  ;  les  uns  ont  besoin  de  l'oxygène  de  l'air  pour  vivre 
et  fonctionner  ;  les  autres,  au  contraire,  ne  se  développent  bien  qu'en  dehors  de  la 
présence  de  l'air  :  tel  est  le  cas  du  microbe  du  charbon.  Quand  on  lais?e  au  contact 
de  l'air  son  bouillon  de  culture,  il  meurt  au  bout  d'un  temps  variable,  en  un  mois 
ou  deux  ;  mais,  chose  curieuse,  il  a  peu  à  peu  perdu  sa  virulence  ;  après  quel- 
ques jours  de  vie  au  contact  de  l'air,  sa  toxicité  a  diminué;  il  ne  peut  plus 
communiquer  la  maladie  au  bœuf  et  au  mouton,  il  n'amène  la  mort  que  chez 
les  animaux  de  petite  taille,  moins  résistants,  comme  la  souris  et  le  cochon 
d'Inde  ;  mais  ce  microbe  atténué  dans  sa  puissance  toxique  a  acquis  une  pro- 
priété précieuse  ;  il  est  devenu  un  vaccin. 

En  effet,  qu'on  inocule  à  un  mouton  le  microbe  très  atténué  dans  sa  viru- 
lence, puis  qu'on  lui  fasse  une  seconde  inoculation  avec  un  microbe  moins 
atténué,  l'animal  est  alors  vacciné  et  protégé  contre  la  maladie;  il  résistera  à 
l'inoculation  du  microbe  le  plus  virulent.  Les  recherches  de  laboratoire  qui 
avaient  amené  Pasteur  à  cette  conclusion  furent  confirmées  par  une  expérience 
faite  sur  cinquante  moutons  ;  vingt-cinq  furent  vaccinés,  puis  tous  reçurent 
des  inoculations  faites  avec  les  cultures  les  plus  virulentes;  les  vingt-cinq  animaux 
vaccinés  résistèrent,  les  vingt-cinq  autres  moururent  tous  du  charbon  dans 
les  vingt-quatre  heures;  la  preuve  était  faite  des  bienfaits  de  la  vaccination 
contre  le  charbon  ;  aujourd'hui  cette  méthode  est  entrée  dans  la  pratique,  et 
l'on  compte  par  millions  les  animaux  vaccinés  contre  celte  maladie. 

L'étude  des  maladies  infectieuses  a  fait  reconnaître  que  les  terribles  affec- 
tions qui  enlèvent  les  blessés,  comme  l'infection  purulente,  la  pourriture  d'hô- 
pital, l'érysipèle  traumatique,  sont  des  maladies  d'origine  microbienne.  Qu'on 
empêche  l'introduction  des  germes  nocifs  dans  les  plaies,  et  les  blessés  n'auront 
plus  à  redouter  ces  complications  mortelles  qui  ont  fait  de  si  grands  ravages 
dans  les  ambulances  en  1870.  On  est  arrivé  à  ce  résultat  par  l'application 
rigoureuse  de  l'asepsie  dans  les  opérations  chirurgicales  et  l'emploi  des  panse- 
ments antiseptiques  :  ainsi,  l'ablation  des  tumeurs  abdominales  enlevait  autre- 
fois 9o  0/0  des  malades  opérés  ;  aujourd'hui  la  mortalité  est  descendue  au- 
dessous  de  3  0/0  ;  l'infection  purulente,  la  pourriture  d'hôpital  ont  disparu  ; 
d'autres  maladies  infectieuses  tendent  é^Mlement  à  diminuer  leurs  ravages  ; 
telle  la  fièvre  puerpérale  qui  régnait  épidémiquement  dans  les  maternités,  et 
qui  aujourd'hui,  grâce  aux  méthodes  antiseptiques,  a  disparu  de  la  Maternité 
de  Paris. 

La  tuberculose  qui  enlève  le  dixième  du  genre  humain,  la  fièvre  typhoïde 
qui  prélève  surtout  son  tribut  sur  les  jeunes  gens  sont  également  des  maladies 
microbiennes  ;  pour  les  combattre,  pour  empêcher  leur  propagation,  l'hygiène 
s'est  renouvelée.  Depuis  que  l'on  reconnaît  la  résistance  des  germes  nocifs  à  la 
destruction,  leur  permanence  dans  les  endroits  infectés,  on  a  appliqué  des  pi'o- 
cédés  de  désinfection  aux  appartements,  aux  objets  de  literie,  aux  vêtements 
des  malades,  et  l'on  a  réussi  à  enrayer  les  progrès  d'épidémies  meurtrières, 
comme  celles  de  la  fièvre  typhoïde,  du  choléra,  de  la  diphtérie. 

Que  de  conquêtes  déjà  ;  comme  l'œuvre  de  Pasteur  s'est  agrandie  ;  qu'au 
point  oîi  nous  en  sommes,  elle  est  immense,  et  que  de  services  elle  a  rendus  à 


GRIMALX.    —    LA    CHIMIE   DES    INFliMMENT    PETITS  93 

l'humanité,  en  diminuant  les  chances  de  maladie  et  de  mortalité!  Mais,  arri- 
vées à  celte  étape,  les  vérités  mises  en  lumière  par  ce  grand  esprit  ne  sau- 
raient s'arrêter;  elles  poursuivent  leur  marche  en  avant,  et  toute  une  série 
de  conquêtes  plus  brillantes  va  suivre  les  premières  conquêtes.  Dans  sa 
victoire  sur  la  nature,  la  science  étend  chaque  jour  son  domaine  sur  de  plus 
vastes  espaces. 

Si  les  précautions  hygiéniques,  l'antisepsie,  la  vaccination  préservent  l'inva- 
sion des  maladies,  Irouverons-nous  le  moyen  de  les  combattre  alors  qu'elles 
sont  déclarées  ;  à  côté  des  méthodes  préventives,  pourrons-nous  découvrir  des 
méthodes  curatives?  Quand  même  on  aurait  trouvé  le  vaccin  de  chaque  mala- 
die, comme  on  a  découvert  le  vaccin  de  la  variole  et  le  vaccin  du  charbon,  il 
ne  serait  pas  possible  de  vacciner  chaque  individu  contre  toutes  les  infections 
que  l'homme  peut  avoir  à  redouter.  C'est  là  l'objection  qu'on  faisait  à  Pasteur 
pour  diminuer  la  grandeur  de  ses  découvertes  ;  il  y  répondit  victorieusement 
en  donnant  le  procédé  curatif  de  la  rage  ;  c'est  alors  que  son  œuvre  fut  connue 
de  tous,  et  que  partout  l'on  a  créé  des  établissements  destinés  tout  à  la  fois  au 
traitement  des  malades  et  à  la  recherche  de  méthodes  nouvelles  pour  la  gué- 
rison  des  maladies  microbiennes,  et  qu'on  a  justement  appelés  les  Inslituis 
Pasteur. 

Chacune  des  vérités  capitales  découvertes  par  Pasteur  n'est  pas  sortie  d'un 
seul  jet  de  son  puissant  cerveau  ;  il  lui  a  fallu  des  expériences  répétées  et 
diverses,  une  critique  sévère  appliquée  sans  cesse  à  ses  conceptions  ;  souvent  il 
commençait  par  s'égarer  dans  l'interprétation  des  faits,  il  suivait  des  voies  laté- 
rales, puis  il  reconnaissait  son  erreur,  il  revenait  sur  ses  pas  et  reprenait  d'une 
marche  plus  sûre  le  chemin  droit  qui  mène  à  la  vérité. 

Ceux  qui  seraient  curieux  de  savoir  comment  un  homme  de  génie  arrive  à 
vaincre  la  nature,  à  lui  arracher  ses  secrets  les  pluscachés,  pourront  l'apprendre 
dans  le  beau  livre  de  Duclaux,  ÏHistoire  d'un  Esprit. 

A  mesure  que  l'âge  et  la  maladie  diminuaient  l'activité  scientifique  du 
Maître,  une  foule  de  disciples  dévoués  à  la  science  propageaient  ses  méthodes, 
les  perfectionnaient  et  ajoutaient  de  nouvelles  constructions  à  l'édifice  qu'il 
avait  élevé,  en  en  modifiant  certaines  parties.  Ainsi  Pasteur  avait  regardé  le 
microbe  comme  l'agent  direct  de  la  maladie;  depuis  on  a  reconnu  qu'il  agit 
indirectement.  En  vivant  dans  l'organisme,  le  microbe  fabrique  des  poisons, 
des  toximes,  comme  on  dit,  absolument  comme  certains  végétaux  fabriquent 
des  substances  vénéneuses  ;  il  s'ensuit  que  les  maladies  microbiennes  sont  de 
véritables  empoisonnemenls  ;  pour  les  combattre,  on  a  découvert  alors  les 
méthodes  de  la  sérothérapie. 

En  quoi  consistent  ces  méthodes?  comment  sont-elles  nées?  quelle  est  leur 
origine  ?  Arrêtons-nous  un  instant  sur  ce  point. 

Un  fait  qui  a  tout  d'abord  frappé  les  esprits,  c'est  que  les  microbes  pathogènes 
étant  répandus  dans  l'atmosphère,  chaque  individu  en  a  dû  absorber  de  toute 
nature  :  germes  de  la  fièvre  typhoïde,  de  la  scarlatine,  de  la  phtisie,  etc.,  et 
cependant  nous  ne  sommes  pas  tous  atteints  de  toutes  les  maladies  possibles. 
Pourquoi  ?  —  Parce  que  chaque  individu  a  un  tempérament  propre,  qu'il 
possède  des  cellules  plus  ou  moins  aptes  à  lutter  contre  le  microbe,  à  le  détruire 
quand  celui-ci  a  envahi  l'organisme,  qu'il  constitue  un  bon  ou  un  mauvais  milieu 
de  culture.  Chaque  être  est,  pour  ainsi  dire,  naturellement  immunisé  contre 
l'invasion  de  certains  microbes  pathogènes. 

Cette  immunisation  personnelle  appartient  également  à    certaines   espèces 


94  SÉANCE    GÉNÉRALE 

animales  ;  qu'on  leur  injecte  un  microbe  pathogène  pour  l'homme  ou  pour 
d'autres  espèces,  ces  animaux  résisteront.  Le  sang  des  animaux  réfractaires 
renferme  sans  doute  des  principes  encore  mal  connus  qui  s'opposent  au  déve- 
loppement du  microbe  infectieux  ;  de  là  l'idée  d'injecter  le  sang  des  animaux 
réfractaires  et  de  leur  communiquer  une  immunisation  artificielle. 

Hichet  et  Héricourt  furent  les  premiers  qui  entrèrent  dans  cette  voie  ;  le  chien 
est  rebelle  à  l'infection  pyoseptique,  il  en  souffre,  il  en  est  malade,  mais  il  n'en 
meurt  pas.  Richet  et  Héricourt  pensèrent  à  injecter  le  sang  de  chien  à  des  ani- 
maux auxquels  on  inoculait  ensuite  le  bacille  pyoseptique,  et  les  rendirent  ainsi 
rebelles  à  la  maladie;  poursuivant  leurs  essais,  ils  employèrent  ensuite  le  sang 
des  chiens  guéris  de  l'infection  pyoseptique,  et  qui  avait  acquis  ainsi  un  plus 
grand  pouvoir  curatif.  Cette  méthode  constituait  l'hémalhothérapie  ;  Bouchard 
et  Gharrin  pensèrent  que  les  globules  du  sang  ne  jouaient  aucun  rôle  et  se 
servirent  du  sérum,  c'est-à-dire  du  sang  débarrassé  des  globules.  Les  méthodes 
actuelles  de  la  sérothérapie  consistent  donc  à  immuniser  des  animaux,  à  les 
vacciner,  pour  ainsi  dire,  par  des  injections  successives  de  cultures  de  microbes 
toxiques,  et  à  utiliser  ensuite  leur  sérum  comme  procédé  curatif  dans  les  mala- 
dies causées  par  ces  mêmes  microbes. 

Ainsi,  tour  à  lour,  on  a  découveit  le  sérum  curatif  de  la  diphtérie,  dont 
l'emploi  a  déjà  sauvé  tant  d'existences,  le  sérum  antitétanique,  le  sérum  de 
l'infection  pneumonique,  celui  du  choléra,  plus  récemment  le  sérum  de  la 
peste,  cette  affection  si  meurtrière  qui  fit  au  moyen  âge  de  si  cruels  ravages,  et 
qui  reparaît  aujourd'lmi  dans  les  pays  d'Asie. 

Jamais,  depuis  les  vingt-trois  siècles  qui  nous  séparent  d'Hippocrate,  le  père 
de  la  Médecine,  jamais  l'art  de  guérir  n'a  fait  des  progrès  comparables  à  ceux 
des  vingt  dernières  années.  Tout  un  monde  dont  on  ne  pouvait  soupçonner 
l'existence  a  été  découvert  par  Pasteur,  et  à  sa  suite,  les  chercheurs  en  foule  se 
sont  mis  à  explorer  ces  régions  inconnues.  Comme  le  voyageur  qui  gravit  la 
montagne,  le  chercheur,  à  chaque  pas  qu'il  fait,  découvre  des  horizons  de  plus 
en  plus  étendus  et  entrevoit  de  nouvelles  terres  à  conquérir.  Chaque  jour 
amène  une  conquête  dont  l'humanité  bénéficie.  Il  y  a  quelques  années,  c'était 
la  vaccination  charbonneuse,  l'antisepsie  et  l'asepsie  chirurgicale  ;  hier  la  gué- 
rison  de  la  diphtérie,  celle  du  tétanos,  de  la  peste  ;  demain  ce  sera  la  guérison 
de  la  tuberculose.  Pas  un  jour,  pas  une  heure  ne  s'écoule  sans  que  l'armée  des 
disciples  de  Pasteur  ne  soit  debout  pour  combattre  l'ennemi  ;  et  dans  cette  lutte, 
silencieusement  poursuivie  dans  l'ombre  du  laboratoire,  la  victoire  accompagne 
les  efforts  de  ces  pacifiques  soldats. 

Aussi,  comme  notre  génération,  les  générations  futures  glorifieront  le  nom  de 
Pasteur, de  ce  grand  Français  quia  porté  si  haut  la  renommée  de  notre  Patrie. 


C.-A.    LAISAXT.    —    l'association    FRANÇAISE    EN    1897-1898  95 


M.  C.  A.  LAISAIfT 

Secrétaire  de  l'Association. 


L'ASSOCIATION    FRANÇAISE    EN     1897-1898 


Mesdames,  Messieurs, 

11  m'est  pénible  de  devoir  tout  d"abord  m'excuser  auprès  de  vous  ;  c'est  seu- 
lement par  délégation  que  je  peux  niacquitter  de  la  tâche  imposée  au  secrétaire 
de  l'Association  et  que  j'avais  acceptée  avec  joie.  Appelé,  comme  suppléant,  à 
procéder  cette  année  aux  examens  d'admission  à  l'École  Polytechnique,  j'ai  le 
très  grand  regret  de  ne  pas  assister  en  personne  au  Congrès  de  l'Association  fran- 
çaise qui  se  lient  dans  ma  ville  natale  pour  la  seconde  fois,  à  vingt-trois  an& 
d'intervalle. 

Il  est  dillicile,  à  Nantes,  déparier  de  l'état  actuel  de  notre  Association  sans  se 
reporter  à  ces  souvenirs.  Combien  sont  considérables  les  progrès  réalisés  depuis 
1875  !  Alors  à  ses  débuts,  et  cependant  déjà  pleine  de  vitalité,  l'Assoriation  fran- 
çaise indiquait  nettement  sa  voie  et  appelait  à  elle  toutes  les  bonnes  volontés  vers 
la  science  et  vers  la  patrie.  Cet  appel  a  été  entendu  ;  le  programme  qui  nous  réu- 
nissait alors  n'a  cessé  détre  suivi  fidèlement  ;  les  ressources  matérielles  se  sont 
accrues,  en  même  temps  que  s'accroissait  le  nombre  de  nos  membres.  Le  capi- 
tal qui  n'atteignait  pas  17o.00û  francs  s'élève  aujourd'hui  à  plus  de  douze  cent 
mille  francs  ;  le  chiffre  des  membres  a  presque  triplé,  malgré  les  vides  inces- 
sants creusés  par  la  mort.  Beaucoup  ont  disparu,  depuis  bientôt  un  quart  de 
siècle;  mais  ceux  qui  tombent  trouvent  de  nombreux  remplaçants,  et  nos 
rangs  restent  serrés,  comme  ceux  d'une  armée  vaillante  sur  le  champ  de 
bataille. 

L'année  qui  vient  de  s'écouler,  notamment,  a  été  marquée  par  des  pertes  qui 
nous  sont  cruelles,  et  que  j'ai  le  devoir  devons  signaler,  en  apportant  un  hommage 
de  respect  et  de  regrets  à  la  mémoire  de  ceux  qui  nous  ont  quittés.  Quelques- 
uns,  parmi  eux,  laisseront  une  trace  importante  dans  l'histoire  scientifique  ou 
littéraire  de  notre  pays.  Pour  rappeler  seulement  quelques  noms,  je  me  bor- 
nerai à  citer  : 

MM.  Bardoux,  ancien  président  de  l'association  au  Congrès  de  Clermont; 
(jadaud,  ancien  interne  des  hôpitaux  de  Paris,  que  la  politique  avait  enlevé  à 
la  médecine  et  qui  avait  su  conquérir  au  Parlement  une  place  importante  :  il 
fut  ministre  de  l'Agriculture  ; 

Aimé  Girard,  un  savant  qui  a  rendu  à  l'agronomie  des  services  signalés  ; 
Cornevin,  professeur  à  l'École  vétérinaire  de  Lyon,  dont  le  nom  reste  attaché 
aux  recherches  bactériologiques  sur  la  péripneumonie  bovine; 

De  Comberousse,  professeur  au  Conservatoire  des  Arts  et  Métiers,  membre  du 
Conseil  de  notre  Association  ; 


96  SÉANCE    GÉNÉRALE 

Gaulhier-Villars,  l'éditeur  bien  connu,  ancien  élève  de  l'École  Polytechnique, 
et  qui  a  tant  contribué  aux  progrès  de  la  science  française  ; 
Delmas,  de  Bordeaux; 
Auguste  Voisin,  médecin  de  la  Salpêtrière; 

Maurice  Hovelacque,  qui  suivait  avec  assiduité  nos  congrès  comme  géologue; 
llureau  de  Villeneuve,  qui  s'occupait  avec  passion  des  questions  de  navigation 

aérienne; 
Dufay,  ancien  sénateur  de  Loir-et-Cher  ; 

Louis  Buffet,  ancien  ministre. 

En  outre  de  tous  ces  deuils,  il  en  est  un  autre  qui  nous  a  tous  frappés  dou- 
loureusement. Vous  vous  souvenez  de  l'accueil  empressé  que  nous  faisait  l'année 
dernière,  M.  François  Gillet  à  son  usine  d'Ysieux,  de  l'entrain  avec  lequel  il 
s'était  mis  à  la  tête  du  Comité  d'organisation  de  notre  Congrès  ;  il  était  heu- 
reux du  succès  de  notre  session,  heureux  de  nous  recevoir.  Deux  mois  à  peine 
après  la  fin  du  Congrès,  nous  apprenions  sa  mort  ;  une  maladie  grave  avait 
terrassé  en  quelques  heures  ce  travailleur  infatigable,  cet  homme  bienfaisant 
dont  la  perte  a  été  pour  la  région  stéphanoise,  un  deuil  général.  Sa  bienfai- 
sance, sa  générosité,  ses  mérites  et  sa  valeur  lui  avaient  conquis  les  sympathies 
de  tous,  et  les  journaux  du  département  se  sont  unanimement,  sans  distinction 
de  parti,  fait  l'écho  de  ses  regrets.  Permettez-moi  d'adresser  au  nom  de  tous 
les  membres  de  l'Association,  à  sa  veuve  et  à  sa  famille,  l'expression  respec- 
tueuse de  nos  condoléances  et  de  nos  sympathies. 

La  meilleure  façon  d'honorer  les  morts,  c'est. de  les  imiter  en  ce  qu'ils 
eurent  de  noble  et  de  bon.  Fidèle  à  cette  maxime,  l'Association  française,  dans 
l'année  qui  vient  de  s'écouler,  n'a  pas  été  inférieure  à  sa  tâche  et  à  son  rôle. 
Le  point  de  départ  de  son  année  scientifique  fut  le  congrès  de  Saint-Etienne, 
dont  je  vous  dois  un  rapide  compte  rendu,  d'après  une  tradition  d'ailleurs 
excellente.  La  lecture  de  la  liste  des  communications  suffit  à  montrer  combien 
a  été  grande,  à  ce  Congrès  de  1897,  l'activité  des  travauxdes  diverses  sections. 
Mais  ce  qu'il  faut  dire,  et  ce  qui  ne  peut  se  décrire  cependant  de  façon  complète  et 
satisfaisante,  c'est  la  puissanceindustrielleetintellectuelle  du  pays  où  nous  tenions 
nos  assises  annuelles  ;  c'est  la  grâce  avec  laquelle  on  nous  en  faisait  les  honneurs; 
tous  ceux,  par  exemple,  qui  l'ont  entendu,  ne  sauraient  oublier  le  discours  de 
bienvenue  que  nous  adressait  notre  regretté  collègue  M.  François  Gillet,  le  5 
août  1897,  à  l'Hôtel  de  Ville  de  Saint-Etienne,  et  où  il  nous  présentait  un 
tableau  rapide,  mais  saisissant,  des  industries  de  la  région. 

A  Saint-Etienne,  les  visites  industrielles  qu'on  pourrait  faire  ne  se  comptent 
pas.  Il  a  fallu  procéder  par  sélection  ;  car  le  Congrès  eût-il  duré  un  mois  entier, 
l'intérêt  n'eût  pas  été  diminué,  la  lassitude  ne  se  fût  pas  produite.  Les  Compa- 
gnies des  mines  de  Roche-la-Molière  et  Firminy,  des  mines  de  Montrambert  et 
des  houillères  de  Saint-Etienne  nous  ont  permis  de  suivre  de  près,  jusque  dans 
la  profondeur  des  galeries  souterraines,  le  travail  d'extraction  du  charbon.  La 
rubannerie,  la  passementerie  sont  des  fabrications  essentiellement  stéphanoises. 

MM.  Giron,  Forest,  nous  ont  montré  leurs  belles  usines,  leur  outillage  perfec- 
tionné pour  suivre  sans  relâche  les  caprices  de  la  mode  et  les  améliorations  des 
fabriques  étrangères  ;  dans  les  petits  ateliers  installés  au  foyer  domestique  et 
bien  outillés  maintenant,  grâce  à  l'apport  de  l'énergie  électrique,  vous  avez  vu 
le  travail  de  la  passementerie.  Enfin,  dans  le  cours  de  cette  jolie  excursion  à 
Saint-Chamond,  Rive-de-Gier,  Couzon,  dont  le  souvenir  est  encore  présent  à 


C.-A.    LAISANT.    —    l'aSSOCIAIIÛN    FRANÇAISE    EN    1897-1898  97 

VOS  esprits,  vous  avez  pu  admirer  dans  les  grands  établissements  des  Aciéries  de 
la  marine,  dans  les  usines  de  MM.  Marrel  frères,  dans  les  forges  de  MM.  Arbel, 
les  merveilles  de  la  construction  mécanique  moderne. 

Saint-Étienne  est  depuis  longtemps  une  grande  ville  industrielle  ;  elle  gran- 
dirait encore  et  rapidement  s'il  était  donné  suite  aux  projets  concernant  réta- 
blissement du  canal  de  jonction  de  la  Loire  au  Rhône.  Cette  question, 
longuement  discutée  devant  la  section  du  génie  civil,  a  fait  l'objet  d'un  vœu 
transmis  aux  pouvoirs  compétents. 

Vous  rappellerai-je  les  excursions  faites  au  cours  et  à  la  fin  de  la  session  ? 
Elles  ont  révélé  à  la  plupart  d'entre  nous  un  pays  inconnu  et  des  sites  mer- 
veilleux. Dès  la  sortie  de  la  ville,  en  commençant  l'ascension  du  Pilât,  on 
accède  à  ses  rampes  par  des  vallées  alpestres,  et,  au  fur  et  à  mesure  de  l'élé- 
vation, on  découvre  un  incomparable  horizon  de  montagnes.  La  commission 
météorologique  de  la  Loire  est  en  voie  d'établir  sur  un  des  pics  du  massif  une 
station  météorologique  :  nous  avons  visité  l'emplacement  de  la  station  et  votre 
Conseil  a  été  heureux  de  remercier  les  Stéphanois  de  leur  bon  accueil,  en 
concourant  pour  une  somme  de  1.500  francs  à  la  création  de  ce  poste  du  Pilât. 

Quelques  jours  plus  tard,  après  une  visite  à  cette  ville  du  Puj-,  à  coup  sur 
l'une  des  plus  curieuses  de  toute  la  France,  vous  escaladiez  la  grande  cime  des 
Cévennes,  le  Mézenc,  et  vous  parcouriez  les  régions  pittoresques  où  la  Loire 
prend  sa  source.  Ces  grandes  excursions  sont  toujours  l'une  des  parties  les  plus 
séduisantes  du  programme  de  nos  congrès,  l'une  de  celles  qui  obtiennent  le  plus 
de  succès.  Admirablement  organisées  (ar  les  membres  du  comité  local,  M.Reuss 
en  tète,  ces  courts  voyages  dans  la  région  de  la  Loire  et  des  Cévennes  ont  laissé 
chez  tous  une  impression  charmante;  elles  ont  en  même  temps  provoqué  une 
sensation  de  surprise  agréable  due  à  l'ignorance  où  nous  étions  en  général  de  ce 
pays,  qui  mériterait  d'être  mieux  connu. 

Les  voyages  de  vacances,  les  grandes  excursions  sont  aujourd'hui  fort  à  la 
mode,  mais  l'Association  française  peut  revendiquer  l'honneur  d'en  avoir  été 
le  promoteur,  car  voici  tantôt  vingt-six  ans  que  pendant  la  durée  et  à  la  fin  du 
Congrès,  nos  collègues  ont  parcouru  les  points  les  plus  pittoresques  des  régions 
dans  lesquelles  nous  sommes  allés  tenir  nos  assises  ;  celui  d'entre  vous  qui  a 
suivi  sans  interruption  les  vingt-six  sessions  peut  affirmer  qu'il  connaît  £on 
pays  comme  bien  peu  de  Français  le  connaissent. 

Parmi  les  distinctions  obtenues  par  les  membres  de  l'Association,  à  divers 
titres  scientifiques,  je  vous  signalerai  la  nomination  de  M.  Maquenne,  comme 
professeur  au  Muséum  ;  de  MM.  Moussons  et  Denigès,  comme  professeurs  à  la 
Faculté  de  Bordeaux  ;  de  MM.  Bordier,  Broca,  Launois  et  Sambuc,  comme 
agrégés  des  Facultés  de  médecine;  de  MM.  Bourquelot,  Perrier,  Peyrot,  Richer  et 
Richet,  comme  membres  de  l'Académie  de  médecine,  et  de  M.  Schlagdenhautïen, 
comme  associé  libre. 

Dans  l'ordre  de  la  Légion  d'honneur,  nous  avons  à  enregistrer  les  nomina- 
tions suivantes  : 

A  la  dignité  de  grand-officier  :  MM.  Ditlère,  ancien  président  de  l'Associa- 
tion, et  Himly,  de  l'Institut  ; 

Au  grade  de  commandeur  :  M.  le  colonel  Renard  ; 

Au  grade  d'ofticier  :  MM.  Chavanon,  maire  de  Saint-Étienne  et  président  du 
Comité  local  du  Congrès  de  1897  ;  Claude  Lafontaine,  Dubar  (de  Lille),  Faisans, 

7 


98  SÉANCE    GÉNÉRALE 

maire  de  Pau  ;  H.  Filhol,  du  Muséum  ;  Ch.  Gaulhiot,  le  l>  Hayem,  G.  Payelie, 
le  D'  Raymond,  Georges  Rolland,  le  D^'  Zaepffel; 

Parmi  les  chevaliers,  je  citerai  MM.  Ârnavon,  de  Marseille;  le  D'  Barth; 
Rlin,  d'Elbeuf  ;  Arth.  Roudin,  Fernand  Faure,  ancien  président  de  la  Section 
d'Économie  politique;  A.  Gatine,  Jules  Grouvelle,  le  D'"  Heydenreich,  Lebois, 
directeur  de  l'École  professionnelle  de  Saint-Étienne  ;  Macé  de  Lépinay,  de  Mai'- 
seille  ;  le  D'"  Alf.  Marchand,  E.-A.  Martel,  A.  Molteni,  Pralon,  le  D'  Jean  Ri- 
vière, A.  Taillefer,  le  D"'  J.  Teissier  et  Aug.  WaUaert. 

Parmi  les  lauréats  de  l'Académie  des  Sciences,  je  relève  les  noms  de  nos  col- 
lègues Beauregard  (prix  Godard),  Bourquelot  (prix  Montagne),  André  Blondel 
(prix  Planté),  Durante  et  Henri  Meunier  (prix  Lallemand),  Gaucher  et  Réray 
(prix  Montyon),  Hébert  (prix  Cahours),  P.  Pruvot  (prix  Bordin),  Paul  Sabatiei- 
(prix  Lacaze),  Joseph  Vallot  (grand  prix  des  sciences  physiques),  Gosselet  (prix 
d'Ormoy). 

A  l'Académie  de  médecine,  divers  prix  ont  été  attribués  à  MM.  Ceusier,  De- 
nigès,  Dcstot,  Ducor,  Grasset,  Haillon,  Lalesque. 

Par  le  rapide  tableau  qui  précède,  vous  voyez  que  j'avais  raison  de  dire  que 
notre  Association  française  est  dans  une  période  de  grand  progrès.  Ce  n'est  pas 
la  présente  session  qui  marquera  chez  elle  un  recul.  Le  Congrès  de  Nantes  qui 
s'ouvre  en  1898  sera  digne  de  celui  de  1875.  Le  grand  fleuve  dont  l'année  der- 
nière vous  avez  vu  la  source,  vous  l'étudierez  à  son  embouchure,  vous  en  con- 
naîtrez limportance  économique  et  commerciale  ;  vous  comprendrez  que  si,  là 
comme  partout,  le  génie  de  l'homme  est  appelé  à  lutter  quelquefois  contre  la 
nature,  il  ne  doit  pas  se  montrer  ingrat  envers  celle-ci  ;  vous  reconnaîtrez  que 
la  France  possède  ici  une  de  ses  plus  admirables  voies  navigables,  et  qu'il  ne 
faudrait  pas  d'immenses  efforts  pour  l'utiliser  mieux  encore  qu'à  l'heure 
présente. 

Soit  dans  l'étude  de  ces  questions  si  importantes  pour  l'intérêt  du  pays  tout 
entier,  soit  dans  les  excursions  qui  charmeront  les  uns  par  l'attrait  de  la  nou- 
veauté ou  qui  rappelleront  à  d'autres  les  souvenirs  de  leur  jeunesse,  soit  eniin 
dans  vos  travaux  de  Sections,  consacrés  à  la  science  pure,  vous  vous  sentirez  de 
plus  en  plus  attachés  à  notre  chère  Association,  qui  nous  rapproche  tous  dans 
un  culte  commun  de  la  vérité,  et  qui  nous  permet  d'oublier  en  passant  les  divi- 
sions et  les  discordes,  trop  fréquentes,  hélas  1  parmi  les  hommes,  en  dehors  du 
monde  de  la  science. 


É,    GALANTE.    —   LES    FINANCES   DE    l'aSSOCIATION  99 


M.  Emile  &ALAITE 

Trésorier  de  rAs.>ûcialion. 


LES     FINANCES     DE     L'ASSOCIATION 


Mesdames,  Messieurs, 

Les  recettes  de  l'exercice  1897  s'élèvent  à  la  somme  de  85.6oi)  fr.  90  c,  dont 
voici  le  détail  : 

RECETTES 

Cotisations  des  membres  annuels Fr.  54.728     ■> 

Intérêts  des  capitaux  (non  compris  ceux  du  fonds  Girard)  ....  30.54063 

Recettes  diverses 374  55 

Ventes  de  volumes •  16  70 

Total Fr.  83.659  90 

DÉPENSES 

Frais  d'administration Fr.  26.475  75 

Publications  des  comptes  rendus 24.426  90 

Conférences 2.198  10 

Impressions  diverses 558     » 

Pensions 2.401  20 

Frais  de  session 3.181  50 

Intermédiaire  1896-1897 10.030  35 

Total .  Fr.  69.271  80 

L'exercice  se  solde  donc  par  un  bénéfice  de Fr.  1G.388  10 

dont  le  Conseil  a  disposé  en  attribuant  : 

1°  Aux  subventions,  dont  le  détail  est  plus  loin,  la  somme  de.  Fr.  13.126  65 

2°  A  la  constitution  d"un  fonds  de  réserve,  le  solde,  soit.   .    .   .  3.261  43 

Total Fr.  16.388  10 

LEGS  GIRARD 

Les  arrérages  du  legs  Girard  pour  les  années  1895,  1896  et  1897 

s'élèvent  à Fr.  19.129  10 

Le  Conseil  a  attribué  aux  subventions  dont  le  détail  est  plus  loin 

la  somme  de 18.800    » 

Solde  a  nouveau Fr.  329  10 


100  SKANCE   GÉNÉRALE 


SUBVENTIONS 

Dans  la  séance  du  16  mars,  le  Conseil  a  voté,  sur  les  propositions  de  la  Com- 
mission, les  subventions  suivantes,  sur  les  ressources  de  l'exercice  1897  : 
1°  Sur  le  fonds  de  VAfas  : 

MM.   Charpentier,  pour  la  construction  d'appareils  de  photométrie 

physiologique 400    » 

Causse,    pour  des  recherches  sur  l'action   des  aldéhydes  sur 

l'urée • 400    » 

BouvEAULT,  pour  la  continuation  de  ses  études  sur  la  distillation 

fractionnée 400    » 

Commission  météorologique   de  la  Loire,  pour  l'achat   d'appareils 

enregistreurs  pour  la  station  du  mont  Pilât 1.500    » 

MM.   Houdaille,   pour  la  construction   d'un  indicateur   spécial  de 

vitesses  des  coups  de  vent 250    » 

Le  Cadet,  pour  des  recherches  sur  l'électricité  atmosphérique.        300    » 
Mathias,  pour  dresser  une  carte  de  l'inclinaison  magnétique 

dons  la  région  de  Toulouse 400    » 

REiNAULT,  pour  l'exécution  des  planches  de  bactériacées  fossiles.        400    « 
CossMANN,  pour  aider  à  la  publication  des  essais  de  paléocon- 

chyologie  comparée 500    » 

Académie  des  Belles-Lettres,  Sciences  et  Arts  de  La  Rochelle,  pour 

continuer  la  publication  de  la  Flore  de  France 2o0    » 

Société  linnéenne  de  Bordeaux,  pour  aider  à  la  publication  de  l'Index 

brijologicus  du  général  Paris 200    x 

MM.  Parmentier,  pour  la  publication  des  recherches  anatomiques 

et  taxonomiques  sur  les  roses 400 

QuÉVA,  pour  aider  à  la  publication  de  recherches  sur  la  famille 

des  Liliacées ,   .    .    .         300    » 

Gercer,  pour  des  recherches  sur  la  maturation  des  fruits.   .   .        300    « 
Station  physiologique  du  Parc  des  Princes,  pour  des  recherches  sur 
le  contrôle  et  l'unification  des  instruments  de    physiologie. 

(^Subvention  Brunet) 1.000    » 

MM.  Joyeux-Laffuie,   pour  l'achat    d'instruments  pour   le   labora- 
toire de  Luc-sur-Mer » 400    » 

Villot,  pour  des  recherches  sur  le  développement  et  l'organi- 
sation des  ténias  des  oiseaux  de  mer 250    » 

Brasil,   pour  aider   à  la   publication   de   recherches   sur  les 

organes  sensoriels  des  Élasmobranches 300    » 

Station    maritime    de    Biologie    de    Tamaris,    pour    l'achat    d'un 

microscope 300    » 

M.  G  lARD ,  pour  la  publication  des  travaux  du  laboratoire  de  Vimereux.        400    » 
Société  des  Amis  des  Sciences  de  Rocheciiouart,  pour  des  fouilles  à 

Chassenon 200     » 

Institut  de  Carthage,  pour  des  recherches  sur  la  sépulture  berbère 

en  Tunisie 500    » 


» 


A  reporter 9.530     » 


É.    GALANTE.    —   LES   FINANCES    DE    l'aSSOCIATION  101 

Report 9.550     n 

MM.  Gaugkler,  pour  des  fouilles  de  dolmen  des  plateaux  de  Maksas 

etdeThala 500     .. 

D''  Bertholon,  pour  la  publication  d'un  travail  sur  l'anthro- 
pologie de  l'Afrique  du  Nord 500     ^ 

Société  Ramond,  pour  aider   à  la   publication   des  inscriptions   en 

caractères  ibères 100     » 

DuFOUR,  pour  des  éludes  sur  les  boissons  fermenlées 250    » 

Daniel,  pour   des  expériences   en  grande  culture  de  plantes 

fourragères  et  potagères 300     » 

Magnien,  pour  la  confection  de  cartes  agronomiques  (Subvention 

de  la  ville  de  Paris) 400     « 

TuRQUAN,  pour  la  publication  de  recherches  statistiques  sur  la 

répartition  des  maladies  par  département 400     « 

Institut  bibliographique,    pour   la   publication  d'un   catalogue  de 

recueils  scientiliques 500     » 

Bourses  de  session 325    w 

Médailles 301  65 

Total Fr.  13.126  65 

2°  Sur  le  fonds  Girard  : 

MM.  Martel,    pour  des  fouilles   dans   les   abîmes  terrestres   (legs 

Girard) 1.000    >. 

Daleau,  pour  des  fouilles  dans  les  cavernes  de  Pair-non-Pair 

(legs  Girard). 1.000     » 

Rivière  (Emile),  pour  des  fouilles  dans  la  grotte  de  la  Moutbe 

(legs  Girard) 2.000     » 

GiROD  et  Massénat,  pour  aider  à  la  publication  de  leur  travail 

sur  l'âge  du  renne  dans  la  vallée  de  la  Vézère  (legs  Girard)  .        500     » 
École  d'anthropologie,  pour  l'élude  comparée  des  alluvions  anciennes 

et  des  dépôts  glaciaires  au  point  de  vue  de  l'antiquité  de 

l'homme  (legs  Girard) 1.000    » 

MM.  Savoye,  i^our  la  publication  d'un  ouvrage  sur  le  Beaujolais 

préhistorique  (legs  Girard) 3.000    » 

Chantre,  pour  la  public ition  d'un  ouvrage  sur  le  résultat  des 

fouilles  en  Egypte  et  en  Asie  Mineure   sur   l'antiquité  de 

l'homme  (legs  Girard) 6.000     d 

Delort,  pour  des  fouilles  dans  l'arrondissement  de  Saint-Claude 

(legs  Girard) 500    » 

Billet,  pour  des  recherches  et  des  fouilles  dans  l'Indo-Chine 

(legs  Girard) 1.000     » 

D'  Rivière  (Henri),  pour  des  recherches  sur  le  préhistorique  en 

Tunisie  (legs  Girard) 1.000     « 

Pallary,  pour  des  recherches  préhistoriques  dans  les  Traras 

(legs  Girard) 500     » 

DuBAiL-RoY,  pour  des  fouilles  dans  les  grottes  de  Cravanchcs 

(legs  Girard) 300    « 

A  reporter 17.800     » 


102  SÉANCE   GÉNÉRALE 

Report 17.800    » 

Regnault,  pour  des  fouilles  à  Saint-Bertrand-de-Comminges 
(legs  Girard) 500    » 

FouRNiER  et  Repelin,  pour  des  fouilles  aux  grottes  de  Saint- 
Michel  et  de  la  Sainte-Baume  (legs  Girard  ) 500    » 

Total.   ......   Fr.  48.800    » 


CAPITAL 

Le  capital  au  31  décembre  1896  était  de Fr.     1.200.00198 

Il  s'est  augmenté  : 

Des  rachats  de  cotisations  et  des  parts  de  fondateurs.  Fr.  4 .  260    » 

Montant  du  legs  Jackson '.t.SSo  10  li.09o  lo 

Capital  au  31  décembre  1897 Fr.    1.214.097  08 

Les  comptes  que  je  viens  davoir  Thonneur  de  vous  exposer  ne  présentent 
rien  de  particulier. 

L'Association  distribue  cette  année  32.000  francs  de  subventions,  tout  en 
constituant  un  fonds  de  réserve  et  en  amortissant  complètement  les  frais  résul- 
tant de  la  publication  de  V Intermédiaire. 

Au  cours  de  cet  exercice,  nous  avons  in-scrit  dans  nos  comptes  le  legs  de 
notre  très  regretté  collègue,  M.  Jackson  ;  les  membres  du  Conseil  d'administra- 
tion conserveront  le  précieux  souvenir  de  sa  sympathique  personnalité.  Dans 
nos  discussions,  son  intervention  toujours  aimable  ne  s'inspirait  que  de  ses  sen- 
timents affectueux  pour  notre  œuvre,  qui  inscrit  avec  reconnaissance  son  nom 
sur  la  liste  de  ses  bienfaiteurs. 


PROCÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES  DE  SECTIONS 


1''  Gri'oupe. 
SCIENCES    MATHÉMATIOUES 


r*^  et  2'^^  Sections. 

MATHÉMATIQUES.    ASTRONOMIE,    GÉODÉSIE 
ET    MÉCANIQUE 


Président, M.  COLLIGNO.\  lusp.  gén.  desP.  et  Ch. 

Secrétairi M.  Élie  PERRIN,  Prof,  de  mathématiques  spéc.  à  l'École  J.-B.  Say. 


—  Séance  du  5  août  1S*98  — 
M.    E.  FONTANEAU,  à  Limoges.  [S  2  a] 

Sur  nvijilrodynamique.  —  Lequation  qui  sert  à  exprimer  riiicompressibilité 
d'un  liquide  est  des  plus  importantes  pour  l'intégration  des  équations  de  l'hydro- 
dynamique. Comme  elle  est  très  simple,  on  peut  y  satisfaire  de  plusieurs  ma- 
nières et  obtenir  ainsi  des  formules  où  entrent  des  fonctions  arbitraires  que  l'on 
essaie  ensuite  de  spécifier  en  faisant  usage  des  autres  équations. 

L'auteur  a  pensé  qu'il  y  aurait  avantage  à  substituer  aux  formules  usitées 
d'autres  expressions  moles  simples,  mais  basées  sur  la  considération  des  équa- 
tions différentielles  qui  permettent  d'obtenir  les  inconnues  de  Lagrange,  lors- 
qu'on a  intégré  les  équations  d"Euler.  11  y  a  été  conduit  par  la  solution  du  pro- 
blème particulier  qui  se  pose  lorsque,  dans  un  liquide  en  mouvement,  la  rota- 
lion  élémentaire  est  en  chacun  de  ses  points  et  à  tout  instant  perpendiculaire  à 
la  vitesse. 

Après  avoir  présenté  des  considérations  générales  tendant  à  intégrer  les  équa- 
tions aux  dérivées  partielles  de  l'hydrodynamique  dans  un  grand  nombre  de  cas 
particuliers,  il  applique  ses  principes  à  divers  problèmes.  Son  travail  se  termine 
par  l'exposé  d'un  procédé  d'intégration  de  ces  équations  dans  le  cas  examiné 
par  Flelmholtz  (ùber  M'irbelbewegungen  §  5),  où  la  rotation  élémentaire  est  en 
tous  les  points  du  liquide  parallèle  à  l'axe  des  z. 


104  MATHÉMATIQUES,    ASTRONOMIE,    GÉODÉSIE    ET   MÉCANIQUE 

Discussion  :  M.  Collignon  constate  que  l'analyse  prend  dans  celle  circonstance 
une  part  plus  grande  que  la  mécanique  ;  l'auteur  lui  semble  plus  préoccupé  du 
procédé  d'inté.L; ration  auquel  il  est  conduit  que  des  résultats  relatifs  à  l'hydrau- 
lique que  le  titre  semble  annoncer. 


M.  COLLIGNON,  Iiisp.  gén.  des  P.  cl  Cli.  [O  2  e] 

Sur  la  détermination  des  rayons  de  courbure  des  courbes  du  second  ordre.  —  Les 
constructions  indiquées  dans  ce  travail  dérivent  de  l'étude  du  mouvement  d'un 
point  attiré  vers  un  centre  fixe  proportionnellement  à  sa  distance  à  ce  point,  ou 
repoussé  par  le  centre  fixe  suivant  la  même  loi,  ou  enfin  soumis  à  la  loi  de  la 
pesanteur.  L'auteur  arrive  à  formuler  les  théorèmes  suivants  : 

Le  centre  de  courbure  en  un  point  de  l'ellipse  est  le  point  de  concours  des  hauteurs 
du  triangle  qui  a  pour  soînmets  la  projection  du  centre  sur  la  normale  et  les  points 
oh  la  tangente  à  fellipse  rencontre  la  circonférence  d'où  la  courbe  est  vue  sous  un 
angle  droit. 

Le  rayon  de  courbure  de  la  iKirahole  est  double  de  la  portion  de  normale  com- 
prise entre  la  courbe  et  la  directrice. 

La  construction  appliquée  à  l'hyperbole  est  plus  simple  que  pour  l'ellipse  et 
se  résume  dans  la  construction  d'un  triangle  rectangle.  Elle  doit  être  légèrement 
modifiée  suivant  que  l'hyperbole  est  équilatèi^e,  comprise  dans  l'angle  aigu  ou 
dans  l'angle  obtus  des  asymptotes. 

Rôle  des  lignes  orthopliques  de  la  trajectoire,  au  point  de  vue  de  la  dyna- 
mique :  ce  sont  les  lignes  de  vitesse  nulle  dans  le  plan  de  la  courbe. 


:r  7  b  j] 

Sur  les  courbes  de  sûreté.  —  i°  Courbe  de  sûreté  des  jets  paraboliques  éma- 
nant des  divers  points  d'une  paroi  plane  ou  courbe  soutenant  un  hquidc  pesant 
à  niveau  constant.  —  Si  la  paroi  est  plane,  la  courbe  de  sûreté  est  une  droite  ; 
si  elle  est  courbe,  la  courbe  de  sûreté  est  l'enveloppe  de  droites  faciles  à 
construire. 

2°  Courbe  de  sûreté  des  particules  lancées  par  une  roue  tournante. 

On  trouve  une  parabole  qui  peut  être  bitangente  à  la  roue,  peut  la  toucher  en 
son  point  le  plus  haut  ou  peut  lui  être  enfin  entièrement  extérieure,  suivant 
que  l'on  a  u  <  \'ga,  v  =  \/ga,  v  >»  \/ga. 

Dans  ce  dernier  cas,  il  y  a  un  arc  de  la  roue  qui  fournit  des  jels  ricochants. 

Tous  les  points  qui  quittent  à  la  fois  la  jante  de  la  roue  se  trouvent  au  bout 
du  même  temps  sur  une  même  circonférence,  et  ces  circonférences  peuvent 
être  regardées  comme  des  roues  qui,  animées  à  leur  pourtour  de  la  vitesse  v, 
auront  la  même  parabole  de  sûreté  que  la  roue  primitive. 

Applications  pratiques  aux  essoreuses,  aux  meules,  aux  volants  qui 
éclatent,  etc. 


—  Séance  du  6  août  1898  — 
M.  C.-A.  LAISANT,  D--  ès  sc.  R.'pét.  à  TÉc.  Polyl.  [B  1] 

Applicaiion  géométrique  d'une  proposition  d'algèbre.  —  Le  calcul  d'un  déter- 
minant que  M.  Laisant  a  étudié  précédemment  fournit,  dans  certains  cas  parti- 


C.    SALMIN.    —   LA    ST.ABILITÉ    DE    LA    BICYCLETTE  105 

culiers,  des  résultats  qu'il  est  utile  de  considérer  :  équation  quadratique  des 
tangentes  menées  à  une  conique  parallèlement  à  Taxe  des  x,  à  l'axe  des  ?/,  de 
l'origine;  —  équation  quadratique  des  tangentes  menées  à  une  conique  par  les 
trois  sommets  d'un  triangle  de  référence  (coordonnées  trilinéaires)  ;  —  cylindre 
circonscrit  à  une  quadrique  parallèlement  à  l'un  des  axes  coordonnés;  —  cône 
circonscrit  ayant  son  sommet  à  l'origine;  —  cônes  circonscrits  à  une  quadrique 
par  les  quatre  sommets  d'un  tétraèdre  de  référence  (coordonnées  tétraédriques)  ; 

—  Equation  d'un  faisceau  de  droites  joignant  l'origine  des  coordonnées  aux 
points  d'intersection  d'une  cubique  avec  la  polaire  rectiligne  de  cette  origine. 

—  Cônes  ayant  pour  sommets  ceux  du  tétraèdre  de  référence  (coordonnées 
tétraédriques)  et  pour  directrice  l'intersection  d'une  surface  du  troisième  ordre 
avec  la  surface  plane  polaire  du  deuxième  ordre  de  ces  sommets. 


[D  1   b] 

Dérivées  factorielles.  —  Si  l'on  ordonne  le  polynôme  entier /"(x+ZO  par  rapport 
aux  produits  /(,  h{h  —  1),  h{h  —  1  i(/t  —  2),  . . .  h{h  —  l)(/i  —  2)  . . .  (/i  —  p  +  1), 
on  obtient  toujours  et  d'une  seule  manière  un  développement  de  la  forme  sui- 
vante : 

fi.  +  k)  =  A.)  +  *A(a.)  +  '-i!^'  m  +  '""  -  *^"  -  ^'  f,(.)  +  ...' 

dans  lequel  les  coefficients  f\(x),  f.2{x),  fi{x),  peuvent  ^tre  déterminés  sans 
ambiguïté.  Ces  fonctions  sont  les  dérivées  factorielles  successives  dont  s'occupe 
l'auteur  dans  ce  travail. 

Il  établit  :  1°  que  la  dérivée  factorielle  d'une  somme  est  la  somme  des  dérivées 
des  différentes  parties;  2'^  que  la  dérivée  de  la  dérivée  n'est  autre  que  la  dérivée 
seconde,  et  de  même  pour  toutes  les  autres. 

Enfin,  l'auteur  donne  l'expression  de  la  dérivée  d'un  produit  de  deux  ou  de 
plusieurs  fadeurs,  d'une  puissance,  d'un  quotient.  Il  termine  en  donnant  les 
expressions  :  l^dela  dérivée  ordinaire  au  moyen  des  dérivées  factorielles  succes- 
sives; 2°  de  la  dérivée  factorielle  en  fonction  des  dérivées  successives. 


M.  c.  SALTVIIN,  Lie.  es  se,  Ing.  E.  C.  P.  [R  8  e  S] 

La  stabilité  de  la  bicyclette.  —  l"^  Considérations  géométriques  sur  les  traces 
des  deux  plans  de  la  machine.  Le  centre  instantané  de  rotation  coincicle  avec  le 
centre  de  courbure  du  lieu  du  point  K  de  contact  de  la  roue  motrice  avec  le  sol. 
Équilibre  et  mouvement  par  rapport  aux  trois  axes  KT  tangente  en  K,  KO  nor- 
male, KZ  verticale.    Étude   des  trois  forces  apparentes  to-p,  oAi,  top;   leur 

influence  sur  le  mouvement.  0,,  position  d'équilibre  :  ^  ""  '','"    '  ,    =  a  cos  0, 

R  —  M  cos  Oj       -^  ' 

{h  =  hauteur  de  la  machine). 

2°)  StabiUté  :  n  rapport  limite  de  l'angle  des  traces  à  l'écart. 

Condition  nécessaire  et  suffisante  n  >  »ryR<gO.  +  v' -  '^gh  sin  0, 

R-  -{-  a^ 

pour  R  très  grand  n  >  ^ 

de  plus,  si  on  compare  deux  machines,  h  entre  au  dénominateur. 


106  MATHÉMATIQUES,    ASTIlONOMIE,    GÉODÉSIE    ET   MÉCANIQUE 

Donc  la  stabilité  en  courbe  de  grand  rayon  est  inversement  proportionnelle  à 
la  longueur  de  la  machine,  proportionnelle  à  la  hauteur,  proportionnelle  au  carré 
de  la  vitesse. 

3°)  Réactions.  Condition  du  «  dérapement  »  pour  le  cas  d'équilibre  :  v  <  \/fgli  ; 
ce  n'est  plus  vrai  dans  le  cas  de  mouvement. 

4°)  Influence  de  la  rotation  de  la  roue  motrice  de  rayon  r  et  de  moment 
d'inertie  polaire  Mk-. 

1")  Elle  incline  la  position  d  équilibre  dans  le  rapport rjj-; (dans  le 

cas  où  R  est  très  grand). 
2")  Elle  accroît  la  stabilité  exactement  dans  le  même  rapport. 
3°)  Elle  n'accroît  pas  le  danger  de  déraper  (étude  des  réactions). 
5")  Plan  d'inclinaison  i;  <]>  angle  de  la  trace  de  la  roue  motrice  avec  l'hori- 

^r2  Cl  n    fi 

zontale;  positions  d'équilibre      _  f—  —.  —  g  cos  6i(cos  i  —  sin  i  cos  ^tg^i)- 

oùR  est  variable.  R  =  —  donne  les  courbes  à  suivre  pour  conserver  l'équilibre. 

(XQ  COS  i 

7°)  Condition  de  stabilité  en  ligne  droite  n  >  -^^—r, —  (  I  +  tg'^i  (^o%^).   La 

stabilité  croît  avec  i  pour  la  ligne  de  plus  grande  pente,  et  décroît  pour  l'hori- 
zontale quand  i  croît. 


M.  PETITON,  Ing.  h  l'iiiis.  [€13-66: 

Enroulement  d'un  ouvrier  sur  une  poulie,  par  la  courroie  de  cette  poulie, 
suivi  de  la  mort  de  l'ouvrier.  Difficultés  pour  expliquer  les  faits.  Causes  de 
l'accident  mises  en  évidence  par  cinq  croquis  et  par  une  petite  expérience  facile 
à  faire. 


[622-26; 

Percement  du  grand  collecteur  de  6  mètres  de  diamètre,  de  la  place  de  la 
Trinité  à  la  porte  de  Clichy,  sur  une  longueur  de  2.500  mètres,  par  l'armature 
tubulaire  ou  bouclier  (système  FougeroUe).  Plans  et  coupes  de  l'armature.  Plans 
cl  coupes  géologiques  des  terrains.  Comparaison  du  système  FougeroUe  avec  le 
système  Berlier  et  avec  les  autres  systèmes  de'  percement  de  tunnels  employés 
en  1898  à  Paris. 

M.  Petiton  demande  qu'au  Congres  de  1899  la  comparaison  divers  de  systèmes 
soit  proposée  à  l'étude  de  la  Section  du  génie  civil,  alors  que  le  percement  du 
collecteur  de  la  rue  de  Clichy  sera  complètement  terminé,  ainsi  que  l'examen 
des  conséquences  de  ce  percement  au  point  de  vue  des  désordres  que  ledit  per- 
cement a  pu  produire  dans  les  immeubles  de  la  rue  de  Clichy. 


[613-66] 

Explosion  d'une  meule  d'émeri,  suivie  de  la  mort  d'un  ouvrier.  Historique  de 
l'accident.  Plans  des  lieux,  plans  de  la  meule  et  de  son  support.  Étude  des 
soixante  fragments  de  la  meule.  Recherche  et  détermination  des  causes  de 
l'accident.  DifTicultés  des  essais  pour  déterminer  la  résistance  de  la  meule. 

Impossibilité  de  tailler  des  échantillons  pour  faire  des  essais  à  la  (lexion; 

Détermination  de  la  résistance  de  la  meule  par  centimètre  carré  ; 

Plans  montrant  comment  l'explosion  a  dû  se  produire. 


GÉiNÉRAL   MICHEL   FROLOAA  •    —   NOTE    SUR    LE    POSTULATUM   DEUCLIDE    107 

Précautions  indispensables  à  prendi'e  eu  insistant  sur  la  nécessité  absolue  de 
ne  faire  travailler  la  meule  qu'en  n'écartant  pas  de  plus  de  1  millimètre  à  2  mil- 
limètres le  support  qui  soutient  l'objet  à  meuler,  de  la  meule.  Précaution  qui 
malheureusement  n'est  pas  prise,  dans  beaucoup  d'usines,  d'ot;i  résultent  des 
accidents  presque  toujours  mortels.  Voilà  pourquoi  dans  le  véritable  intérêt  de 
l'ouvrier,  l'auteur  insiste  pour  que  l'usage  de  la  meule  soit  fait  avec  les  pré- 
cautions indiquées,  indispensables. 


—  Séance  du  8  août  1898  — 

Feu  E.  VIALLA,  à  Montpellier. 
Corrections  et  additions  au  grand  Traité  d'astronomie  de  Delambre. 


M.  SALMIN.  [52-535] 

fi 

dt 


d'i 
Sur    un  niojjen   de   modifier  la  vitesse  de   rotation  de  la  terre.   —   Soit  -r-  la 


2- 
vitesse  angulaire  de  rotation  de  la  terre;  toy  sa  valeur  initiale  ==      "^^^  actuel- 
lement. Dans  le  plan  de  l'équateur,  par  exemple,  je  dispose  un  volant  de  moment 

.  ,  .      dx 

d'inertie  \ik-  et  je  lui  imprime  un  mouvement  de  rotation  de  vitesse  angulau-e  ^ 

Soit  MK2  le  moment  d'inertie  de  la  terre,  R  son  rayon,  r  le  raj'on  du  volant  : 

MK2  ^  _^  „R2  ^  _L_  ,J.-2   ^^  =  (MK2  +  [xR2-)  coo- 

dt  dt       '        al 

Si  par  exemple  on  fait  a  =^,  la  rotation  de  la  terre  sera  annulée  au  bout 


0  I        t'  .A      «^nvitïvi    Ar\    i\r\    vv^r.r\'\r^r\i  .    r\T\     ÇckT*  ^        


a 


d'uD  temps  t  =— ^^ —   ;  A  partir  de  ce  moment;  on  fera  —  =  r,  =r  C 

(MR2  +  a  R2  )  oj, 


e 


La  terre  se  trouvera  au  repos. 


Pour  retarder  la  rotation  d'une  seconde  seulement,  il  faudra  donner  au  volant 
la  vitesse  ansulaire  t.  = ~^      ',     " ^    ^"i  =^07^7777 •   Si  je  prends  un 

volant  de  métal  plein  dune  densité  =  7300  (par  mètre  cube)  de  rayon  =  100 
mètres  et  de  largeur  —  10  mètres,  je  trouve  que  pour  retarder  d'une  seconde 
la  rotation  de  la  terre  il  faudra  donner  à  ce  volant  une  vitesse  de  35  .  <  10'<*  tours 
par  seconde  environ. 


M.  le  Général  Michel  FROLOW,  à  Genève.  ;Q  1  a] 

Note  sur  le  postïdatum  d'Euclide.  —  L'auteur  démontre  qu'il  est  toujours  pos- 
sible d'entourer  un  polygone  quelconque  par  une  ligne  brisée  convexe  ou  par 
un  polygone  convexe  n'ayant  qu'un  petit  nombre  de  côtés,  et  cela  d  une  infinité 


108  MATHÉMATIQUES,    ASTRONOMIE,    GÉODÉSIE    ET    MÉCANIQUE 

de  manières,  et  fait  voir  que  la  possibilité  d'une  telle  construction  permet  de 
prouver  que  la  somme  des  angles  intérieurs  d'un  polygone  de  n  cotés  ne  peut 
être  inféiieure  à  autant  de  fois  deux  angles  droits  que  le  polygone  a  de  côtés 
moins  deux.  On  en  déduit  que  la  somme  des  angles  intérieurs  est  rigoureuse- 
ment égale  an  —  2  fois  deux  droits,  ce  qui  entraîne  toute  la  théorie  des  paral- 
lèles et  établit  la  vérité  du  postulatum  d'Eulide.  L'auteur  achève  en  passant  en 
revue  les  diverses  objections  qui  ont  été  faites  à  son  argumentation. 


M.  BARBARIN,  Prof,  au  Lycée  de  Burdcaux.  [Q  1  d] 

Géométrie  générale  des  espaces.  —  Définition  d'un  espace  homogène  E^^  à  n  di- 
mensions et  des  a  points  »  composant  un  «  ensemble  ».  Définition  d'un  «  ensemble 
secondaire  »  et  de  module  K  par  rapport  au  premier.  Variétés  linéaires 
deE„. 

Théorème  :  p  -\-  i  points  distincts  et  n'appartenant  pas  à  une  même  variété 
àp  — 1  dimensions  déterminent  une  variété  à  p  dimensions  et  une  seule. 
Invariants  de  l'espace  homogène  E^  —  Triangles  —  Trièdres  de  plans  — Tièdres 
de  variétés  à  p  —  2  dimensions. 


[L<  7  d] 

Propriétés  angulaires  des  cercles  focaux  dans  les  coniques.  —  1)  Définition  de 
l'angle  d'une  droite  x  —  d  =  0  et  d'un  cercle  x^  -j-  y^  _  p  _  o  dans  les  cas 
où  p  est  positif  et  <  d"^  et  p  négatif. 

2)  Soit  une  conique  E,  un  cercle  focal  w,  la  corde  de  contact  D  et  le  pôle 
commun  P  de  cette  corde.  La  distance  de  P  à  toute  tangente  à  E  est  proportion- 
nelle au  sinus  de  l'angle  de  cette  tangente  avec  le  cercle  focal. 

3)  Soit  une  conique  E,  deux  cercles  focaux  de  même  série  wo/;  toute  tangente 
à  E  coupe  M  et  w'  suivant  des  angles  de  somme  algébrique  constante. 

Réciproquement,  toute  droite  coupant  deux  cercles  donnés  sous  des  angles  de 
somme  algébrique  constante  enveloppe  une  conique  bitangente  à  ces  cercles 
suivant  des  cordes  de  contact  parallèles  entre  elles,  d'ailleurs  perpendiculaires 
à  la  ligne  des  centres. 

Application  au  problème  :  mener  par  un  point  P  une  sécante  coupant  les 
cercles  w  et  o/  en  A  et  A',  de  sorte  que,  wA  et  o/A'  se  coupant  en  B,  l'angle  B 
soit  égal  à  un  angle  donné. 

Remarque  :  quand  les  centres  de  deux  cercles  focaux  sont  conjugués  par 
rapport  aux  foyers  réels  ou  imaginaires  de  E,  toute  tangente  coupe  ces  cercles 
suivant  deux  angles  complémentaires. 


—  Séance  du  lO  août  1898  — 

M.  Charles  BERDELLÈ,  ancien  Garde  gén.  des  forets,  à  Rioz  (Haute-Saône). 

Curiosités  de  calcul. 


G.    TARRY.    —    CARRÉS    DIABOLIQUES   ET    CABALISTIQUES  109 

M.  A.  LOIR,  Doyen  hon.  delaFac.desSc.de  Lyon.  [I  9  b] 

Mclhocle  pour  obtenir  tous  les  facteurs  premiers,  inférieurs  à  100,  d'un  nombre 
quelconque.  —  L'auteur  remplace  les  divisions  d'essai  par  les  nombres  premiers 
inférieurs  à  100,  par  des  divisions  plus  simples,  en  groupant  les  nombres  pre- 
miers par  2  et  3,  de  façon  à  avoir  des  produits  terminés  par  01.  L'application 
d'une  règle  très  rapide  permet  enfin  de  constater  que  le  nombre  est  ou  n'est 
pas  divisible  par  un  groupe  de  facteurs  tout  entier  ou  par  l'un  des  facteurs  du 
groupe.  Les  calculs  faits  dans  ce  but  servent  à  obtenir  rapidement  le  quotient 
du  nombre  proposé  par  le  diviseur  considéré,  lorsqu'il  y  a  divisibilité. 


M.  Juan,  J.  DURAN  LORIGA,  Conim'  d'arlillcric,  à  La  Corogne.  [K  2  d] 

Sur  des  cercles  remarquables  du  triangle.  —  Ce  travail,  qui  est  la  continuation 
de  celui  qui  a  été  présenté  au  Congrès  de  Saint-Étienne,  met  en  lumière  le  rôle 
important  du  centre  de  gravité  dans  sa  relation  avec  les  différents  cercles  et 
points  remarquables  du  triangle.  Si  l'on  appelle  cercles  associés  d'un  cercle  S 
tel  que  les  puissances  des  sommets  du  triangle  de. référence  sontp^,  p^,  p^,  des 
cercles  S',  i]",  pour  lesquels  les  puissances  des  mêmes  sommets  sont  {p,„Pc,Pa)' 
{p  ,  p  ,  p,),  il  est  facile  d'établir  que  le  centre  de  gravité  du  triangle  est  toujours 
le  centre  radical  de  trois  cercles  associés  quelconques  2,  S',  S".  Suivant  la  posi- 
tion du  cercle  2,  les  axes  radicaux  des  trois  cercles  associés  sont  définis  par  des 
points  remarquables  et  parle  centre  de  gravité. 

Si  dans  l'équation  d'un  cercle  S  on  intervertit  deux  des  trois  paramètres 
p^,  p^^,  p^,  on  obtient  trois  nouveaux  cercles  Hj,  Xo,  S3.  appelés  semi-associés. 
Parmi  les  propriétés  remarquables  de  ces  cercles,  citons  les  suivantes  :  le  centre 
de  gravité  est  le  centre  radical  des  trois  cercles  semi-associés  ;  un  cercle  quel- 
conque, ses  associés  et  ses  semi-associés  ont  même  cercle  ortliolomique. 

Enfin,  fauteur  établit  des  propriétés  du  cercle  dérivé  (obtenu  en  changeant 
les  signes  des  trois  paramètres  p_^,  /),,,  p^,  dans  l'équation  d'un  cercle  2),  et 
celles  des  trois  cercles  semi-dérivés  (obtenus  en  changeant  le  signe  d  "un  para- 
mètre p^.  p,.  p^,  seulement). 


—  Séance  du  11  août  1898  — 

M.  LÉMERAY,   à  Saiut-Nazaire. 

Sur  les  racines  des  équations  algébriques. 


M.  G.  TARRY,  à  Alger.  [Q  4  b  «] 

Construction  des  carrés  diaboliques  et  cabalistiques.  —  L'auteur  présente  une 
méthode  nouvelle  pour  la  construction  de  tous  les  carrés  magiques,  quel  que  soit 
le  nombre  qui  en  exprime  le  côté  ;  il  présente  en  outre  :  une  méthode  pour  la 
construction  des  carrés  diaboliques  à  base  pairement  paire,  méthode  plus  simple 
que  celle  que  l'on  possédait  déjà;  une  méthode  pour  les  carrés  diaboliques  impairs 
à  base  3n  ;  enfin,  une  méthode  pour  la  construction  des  carrés  cabalistiques, 
pairs  et  impairs. 


1  10  MATHÉMATIQUES,    ASTROrSOMlE,    GÉODÉSIE    ET    MÉCANIQUE 

M.  PELLERIN,  Agrégé  de  l'iuiv.  [J  2  b] 

De   la    loi   des   erreurs   fortuites. 


M.  E.  MAILLET,  Ing.  des  P.  et  C,  liéiiét.  à  lÉc.  Puht. 

Des  groupes  primitifs  de  cln'-se  N  —  '1  et  de  degré  N. 


M.   DUROY  DE  ERUIGNAC,  iDg.  des  A.  et  Man.,  à  Versailles. 
Calcul  du  travail  des  hélices  et  des  carènes. 


M.  André  BROCA  Agrégé  à  la  Fac.  de  méd.  de  Paris,  anc.  élève  de  l'Éc.  Polyt. 

Sur  les  plans  normaux  à  une  surface,  le  long  d\n  élément  de  section  plane  et 
passant  par  un  point  fixe  d'une  normale  fixe  en  un  point  de  cet  élément. 


Ouvrage  imprimé 

PRÉSENTÉ  AUX   1"   ET  2^   SECTIONS 

M.  DuROY  DE  Bruignac.  —  Calcul  du  travail  des  hélices  et  carènes,  recherche  de 
principes  et  formules.  Paris,  1898. 


ERRATUM  A   LA  NOTE   DE   M.  J.  CURIE 

Application  à  la  navigation  du  système  de  construction  des  cartes  de  M.  Babinet. 
—  (Congrès  de  Saint-Étienne,  2^  vol.  p.  218.)  —  M.  Goum,  ancien  ingénieur  des 
Ponts  et  Chaussées,  administrateur  de  la  Compagnie  des  transports  maritimes  à 
vapeur,  a  appelé  notre  attention  sur  les  rectifications  suivantes  à  faire  à  cet 
article  en  ce  qui  concerne  la  conservation  des  surfaces. 

Cette  propriété  n'appartient  qu'en  partie  au  système  de  Cartes  de  Babinet  à 
méridiens  elliptiques;  elle  n'existe  que  pour  la  surface  complète  comprise  entre 
deux  de  ces  méridiens  et  l'équateur. 

La  démonstration  donnée  au  sujet  de  la  conservation  des  surfaces  s'applique 
en  réalité  à  la  projection  sinusoïdale  qui,  d'après  M.  SchradQi-,  a  été  imaginée 
par  Sanson  eu  1650.  Ces  rectifications  feront  l'objet  d'une  note  plus  détaillée. 

J.    CURIE. 


GÉME    CIVIL   ET    MILITAIRE,    NAVIGATION  lli 


3-  et  4'  Sections. 
GÉNIE  CIVir.    ET    MILITAIRE,    NAVIGATION 


La  Section  s"est  réunie,  en  l'absence  de  M.  Lefort,  président,  démissionnaire, 
avec  les  l'e  et  2«  Sections  et  dans  une  séance  générale,  avec  les  U^  et  io^  Sections, 


Sur  la  proposition  de  M.  Petilon,  les  membres  des  3«  et  4«  Sections  ont  pro- 
posé de  mettre  à  l'ordre  du  jour  du  Congrès  de  1899  «  Yélude  comparée  des 
systèmes  de  M.  Berlier  et  de  M.  Fougerolle  pour  le  percement  des  tunnels  et  égouts, 
en  tenant  compte  des  prix  de  revient  et  des  différents  désordres  produits  dans  les 
immeubles  voisins  par  ces  deux  modes  de  percement  ». 


2^  Groupe. 
SCIENCES    PHYSIQUES    ET   CHIMIQUES 


5°  Section. 
PHYSIQUE 


Président M.  André  BROCA,  Agrégé  à  la  Fac.  de  Med.  de  Paris,  anc.  Élève 

de  TEC.  Polyt. 

Vice-Président M.  PELLIN,  Consl.  d'inst.  de  Pliys. 

Secrétaire M.  le  D--  ALLAIKE. 


Séance  du  5  août  1898  — 


M.  Emile  MATHIAS,  l'rof.  à  la  Fac.  des  sciences  de  Toulouse.  [532-42] 

Remarques  sur  un  mémoire  de  M.  le  professeur  Battelli.  —  Dans  des  expé- 
riences datant  de  1893,  M.  Battelli  a  déterminé  la  densité  de  liquide  saturé  de 
l'élher,  du  sulfure  de  carbone  et  de  l'alcool  jusqu'à  la  température  critique,  et  il 
a  comparé  ses  mesures  à  la  formule  empirique 

(l)      0  =  A  (m  -  0,509  + 1,665  y/  1  -  m)      (^flans  laquelle  m  =.  -^j 

au  moyen  de  laquelle  j'ai  montré,  sur  plusieurs  corps,  que  le  théorème  des  états 
correspondants  est  parfaitement  vérifié  par  les  densités  de  liquide  saturé  lorsque 
m  est  compris  entre  0,85  et  1,  limites  de  validité  de  la  formule  empirique. 

Les  calculs  de  M.  Battelli  paraissant,  au  premier  abord,  infirmer  mes  conclu- 
sions antérieures,  je  me  suis  livré  à  un  examen  approfondi  de  son  travail  en  ce 
qui  concerne  l'éther  et  le  sulfure  de  carbone,  corps  ti'ès  réguliers  et  à  diamètre 
rigoureusement  rectiligne,  et  j'ai  pu  montrer  : 

1°  Que  le  défaut  de  concordance  de  la  formule  (1)  et  de  l'expérience,  constaté 
par  M.   Battelli,  provenait  de  ce  qu'il  calculait  le  coefficient  A  en  admettant 


LEDUC.    —   ÉTUDES    EXPÉRIMENTALES    SUR   LES    ÉTINCELLES   ÉLECTRIQUES     113 

comme  exacts  les  volumes  critiques  déterminés  directement  par  lui  autrefois  et 
qui  sont  affectés  d'erreurs  considérables  par  excès; 

2°  Que  les  densités  de  vapeur  salurée  de  léther  déterminées  autrefois  par 
M.  Battelli  sont  beaucoup  trop  faibles  et  inconciliables  avec  les  déterminations 
si  précises  de  M.  Sidney  Young  et  conduisent,  par  l'application  de  la  méthode 
du  diamètre,  à  une  densité  critique  inacceptable. 


M.  le  Docteur  Stéphane  LEDUC,  Prof,  d  l'Éc.  de  Jiiéd.  de  Nantes.  [537-5] 

Études  expérimentales  sur  les  étincelles  électriques.  —  Employant  le  procédé  de 
photographie  des  étincelles  déjà  appliqué  par  MiM.  Berlin,  Ducretet,  Trouvelot 
etc.,  j'ai  étudié  l'action  de  diverses  influences  sur  1  étincelle. 

La  face  non  sensible  de  la  plaque  photographique  repose  sur  une  feuille 
d'étain  en  rapport  avec  l'un  des  pôles  de  la  source,  l'autre  pôle  est  appliqué  sur 
la  face  sensible,  on  produit  la  décharge  qui  donne  lieu  à  la  production  d'étin- 
celles et  d'aigrettes  sur  la  face  sensible  et  on  développe. 

Il  est  remarquable  que  la  plaque  ainsi  impressionnée  n'est  pas  voilée,  mais 
enregistre  au  contraire  les  plus  lins  détails  qu'elle  saisit  beaucoup  plus  rapide- 
ment que  ne  le  fait  la  rétine:  mais  elle  exige,  pour  être  impressionnée,  une 
intensité  lumineuse  beaucoup  plus  grande  que  l'œil.  Si  l'on  place  une  plaque 
sensible  perpendiculairement  au  plan  de  l'étincelle,  on  voit  l'impression  pro- 
duite sur  la  plaque  diminuée  très  rapidement  lorsque  la  distance  à  l'étincelle 
augmente. 

La  différence  de  forme  entre  l'étincelle  positive  et  l'étincelle  négative  est  bien 
connue.  L'augmentation  de  la  tension,  sans  augmentation  de  quantité,  rend  les 
étincelles  plus  longues  et  phis  grêles.  L'augmentation  de  quantité  rend  les 
étincelles  plus  fournies  et  plus  compactes  ainsi  que  le  montre  les  photographies. 

Je  n'ai  pu  constater  aucune  influence  d'un  champ  magnétique  sur  l'étincelle, 
mais  je  ne  disposais  que  de  moyens  très  limités. 

Lorsqu'on  produit  l'étincelle  dans  l'air  de  plus  en  plus  raréfié,  les  traits  s'es- 
tompent à  mesure  que  le  vide  augmente,  et  pour  une  pression  de  1  à  2  centi- 
mètres, la  plaque  est  entièrement  voilée. 

Dans  l'alcool  (qui  doit  être  recouvert  d'acide  carbonique  pour  éviter  son 
inflammation),  la  décharge  ne  produit  aucun  eûet  lumineux,  mais  la  plaque  est 
uniformément  voilée  (elle  ne  se  voile  pas  dans  l'alcool  lorsqu'on  n'y  produit  pas 
la  décharge). 

Les  gaz,  l'acide  carbonique,  etc.,  modifient  surtout  les  dimensions  de  l'étin- 
celle plutôt  que  sa  forme. 

C'est  surtout  en  recouvrant  les  plaques  de  poudres  diverses,  soufre,  minium, 
oxyde  de  zinc,  poudres  métaUiques,  que  la  forme  des  étincelles  est  modifiée,  elle 
devient  beaucoup  plus  grêle  et  la  différence  entre  l'clincelle  positive  et  la  néga- 
tive s'atténue. 

On  peut  enregistrer  de  la  même  manière  l'étincelle  produite  entre  deux  pôles, 
on  voit  ainsi  que  dans  chacune  de  ses  deux  moitiés  l'étincelle  conserve  les  carac- 
tères différentiels  entre  les  étincelles  positives  et  négatives.  L'étincelle,  contrai- 
rement au  courant  électrique,  ne  reste  pas  identique  à  elle-même  dans  toute 
sa  longueur,  ce  qui  est  contraire  à  l'hypothèse  du  transport  de  matière  dans 
un  seul  sens. 

8 


114  PHYSIQUE 

Discussio7i.  —  M.  Guébhard,  admirant  la  régularité  de  certaines  figures  obte- 
nues par  M.  Leduc  avec  l'eiïluve,  au  lieu  de  l'étincelle  statique,  observe  que,  si 
la  marche  de  cette  dernière,  pas  plus  que  ne  ferait  celle  d'un  jet  liquide  sous 
de  très  hautes  pressions,  ne  s'enregistre  pas  toujours  suivant  les  lignes  mathé- 
matic|uement  définies  qu'assigne  le  calcul  à  tous  les  flux  soumis  à  l'équation 
potentielle,  ce  n'est  certainement  qu'à  cause  de  l'importance  prépondérante  que 
prennent,  en  face  des  vitesses  exagérées  de  propagation,  des  causes  secondaires 
perturbatrices,  comme  l'inertie  et  la  dissymétrie  polaire  des  molécules  conduc- 
trices, le  manque  d'homogénéité  du  substratum  gélatineux,  les  inégales  conden- 
sations de  l'air  caléfié,  etc. 


M.  Dominique-Antoine  CASALONGA.  Ing.  à  Paris.  [536-73] 

Considérations  nouvdles  sur  le  Principe  II  de  la  Thermodynamigue.  —  Après 
avoir  posé  :  que  le  rendement  de  la  chaleur  est  variable  dans  le  cas  des  vapeurs 
suturées,  et  toujours  moindre  que  dans  le  cas  des  gaz  permanents  où  ce  rende- 
ment est  constant  et  où  la  chaleur  versée,  équivalente  ou  proportionnelle  à  C^^, 
se  répartit  suivant  deux  quantités  :  l'une  équivalente  ou  proportionnelle  à 
Cp  —  Cy,  laquelle  se  transforme  en  travail  et  disparaît;  l'autre  équivalente,  ou 
proportionnelle,  à  Cv  et  qui  reste  dans  le  gaz,  M.  D.-A.  Casalonga  s'attache  à 
démontrer  :  que  le  Principe  II  de  thermodynamique  ne  répond  pas  aux  conclu- 
sions que  l'on  en  tire  ni  à  la  réaUlé  des  faits.  Les  agents  mis  en  œuvre  pour 
réaliser  la  puissance  motrice, ne  sont  pas  indifférents;  du  moins  pour  l'obtention 
du  travail  extérieur  utile  :  et  quant  à  la  règle  des  températures,  de  laquelle 

Clausius  a  déduit  le  coefTicient  économique  -^ — -',  elle  n'a,  à  aucun  degré, 

sa  raison  d'être,  tout  au  moins  dans  le  cas  des  gaz  permanents. 

Lorsque  Qo  est  la  quantité  de  chaleur  versée,  à  la  température  absolue  To, 

dans  la  première  période  isolhermique  du  cycle  de  Carnot,  et  que  Q^  est  la 

quantité  de  chaleur  soustraite,  à  la  température  inférieure  T,,  il  n'est  pas  permis 

0        T 
d'écrire  :  Q^—Q^  —  Fe  et  non  plus  -^  —  =r;  un  tel  rapport,  lequel  ne  peut  pas, 

Vu  ^0 

d'ailleurs,  être  constant,  étant  celui  des  quantités  de  chaleur  actuelle  du  gaz.  Est 

1  )  O        T  T  /T  T  \ 

donc  inexacte  la  relation  "V,   -^^  =  -^^ — ^  et  aussi  celle  4^250,-^7^ — •'  )—  Fe. 

Vo  ^0  \        *0        / 

M.  D.-A.  Casalonga  explique  comment,  contrairement  à  l'opinion  reçue,  le 
cycle  de  Carnot  est  un  cycle  résistant,  ayant  besoin,  pour  se  développer,  du 
concours  adjuvant  d'un  cycle  moteur,  auquel  il  doit  être  accouplé,  lequel  cycle 
montre,  qu'en  outre  de  la  chaleur  versée,  au  cours  de  la  variation  isother- 
mique, il  intervient  dans  l'évolution,  une  autre  quantité  de  chaleur,  restée 
jusqu'ici  inaperçue,  et  équivalente  ou  proportionnelle  à  Cr.  11  propose  un  cycle 
nouveau  fondé  sur  les  trois  lois  fondamentales  de  Mariette,  de  Gay-Lussac,  de 
Dulong,  sur  les  gaz,  cycle  pouvant  donner  un  rendement  constant  de  58  0/0; 
et  il  conclut  en  formulant  un  certain  nombre  de  propositions  générales  qu'il  se 
propose  de  développer  ultérieurement. 


A.   GUÉBHARD.  —    VOJLAGE   DE   LA   PLAQUE    PHOTOGRAPHIQUE  llo 

—  Séance  du  6  août  1898  — 

M.  VILLARD.  l535-21; 

Sur  la  régénération  des  écrans  au  platitiocyanure  de  baryum  par  la  lumière. 
—  iM.  ViLLARD  envoie  la  suite  de  ses  recherches  sur  la  régénération  par  la  lumière 
des  écrans  fluorescents  fatigués  par  les  rayons  X.  11  dit  qu'il  y  a  dans  le  spectre 
trois  régions  actives  : 

10  De  X  =  900  à  l  =  710  ; 

2»  De  À  =  590  à  À  =  540  ; 

8°  Del  =^  510  à  >.  =   180. 

Discussion  :  M.  Broca  fait  remarquer  que  la  première  bande  est  à  peu  près 
confondue  avec  la  bande  à  laquelle  Becquerel  a  reconnu  la  propriété  d'activer 
l'intensité  de  la  phosphorescence  et  de  la  faire  disparaître  plus  tôt. 


M.  LEDUC.  [537-24] 

Bouteille  de  Leyde  à  capacité  variable.  —  Armature  interne  formée  d'un  cylindre 
terminé  par  deux  demi-sphères  et  glissant  dans  l'intérieur  de  la  bouteille. 

La  variation  de  la  capacité  résulte  de  la  variation  de  la  distance  entre  les 
deux  armatures. 

La  forme  de  l'armature  interne  empêche  la  perte  par  effluves  au  moment  de 
la  décharge. 


[537-23] 

Étude  sur  la  machine  de  Wimshurst.  —  Les  collecteurs  n'ont  pas,  dans  l'amor- 
cernent  de  la  machine  de  \\imshurstj  le  rôle  qu'on  leur  attribue,  puisque  la 
machine  s'amorce  bien  sans  eux. 

La  machine  s'amorce  par  une  différence  de  potentiel  de  contact  entre  les  balais 
et  les  secteurs  des  plateaux  et  fonctionne  ensuite  comme  machine  à  influence. 

Les  secteurs  des  plateaux  commencent  à  se  décharger  dès  qu'ils  ont  dépassé 
le  balai  du  côté  opposé.  Ils  se  déchargent  dans  l'air  sous  forme  d'aigrette.  On 
peut  éviter  la  perte  qui  en  résulte  en  employant  des  peignes  mobiles  permettant 
de  leur  donner  la  position  la  plus  avantageuse  pour  recueillir  la  charge  des 
secteurs. 


I 


M.  Adrien  GUÉBHARD,  Ag.  de  la  Fac.  deMéd.,  à  Saiut-Vallier-de-Thiey  (,Alpes-M.).    [771] 

De  quelques  applications  nouvelles  du  voilage  de  la  plaque  photographique. 
—  L'auteur,  après  avoir  résumé,  sur  présentation  de  plusieurs  clichés  et  épreuves, 
les  multiples  applications  de  la  plaque  voilée,  qu'il  a  faites  depuis  plus  d'un  an 
et  exposées  en  des  publications  diverses  (1),  montre  les  curieuses  figures  que 
donne  la  chute  de  gouttes  île  révélateur,  dans  les  conditions  les  plus  diverses, 

(1)  Soc.  fi:  de  phys.,  18  juin  et  17  juillet  1897,  18  juin  1898;  Comptes  rendu.'!  de  l'Acmlemie  </cx 
.Sc'jertces,  CXXV,  si'.;  CXXVI,  AO.  oS9.  I3'il;  La  vie  scieiilifique,  n»*  100,  108,  110;  Revue  scientifique, 
VIII,  623;  IX,  73;  l'Itolo-Midi,  n"^  1,  2,  3,  juillet-aoùl  1898  ;  La  Pholoipaphie  pour  tous.  I.  o:').  U:!. 
172;  Plioto-Revue,  i"  décembre  1897  ;  Les  Rai/ons  X,  n»^  9, 10, 17;  BulL  de  la  Soc.  fnmç.  de  photo- 
qraphie,  (2}  XIV,  '1:39  ;  Bull,  de  la  Soc.  vaudoise  des  Se.  naturelles,  XXIV,  087. 


116  ■  PHYSIQUE 

sur  la  plaque  voilée,  sèche  ou  mouillée,  ou  simplement  humide,  expériences 
qu'il  serait,  sans  doute,  intéressant  de  varier  avec  des  liquides  divers  et  diver- 
sement concentrés. 

Quoi  de  plus  facile,  aussi,  que  ce  procédé,  pour  l'enregistrement  des  courbes, 
si  mathématiquement  régulières,  de  la  capillarité,  depuis  les  fameuses  hyperboles 
équilatères  des  lames  angulaires,  jusqu'aux  transformations  de  polygones  curvi- 
lignes que  donne  l'enlèvement  pr(>gressif  du  liquide  entre  deux  plaques  parallèles 
séparées  par  de  petites  perles  égales,  et  puis  toutes  les  courbes  incalculables  que 
donne  l'apposition,  sur  les  plaques,  d'objets  de  formes  quelconques? 

Lorsque,  dans  ce  dernier  cas,  on  incline  la  cuvette,  de  manière  à  faire  émerger 
une  partie  de  la  gélatine,  on  constate,  aux  points  de  raccord  des  courbes  capil- 
laires avec  la  ligne  d'affleurement,  des  sortes  de  houppettes  obscuroides  qui 
fournissent  la  preuve  matérielle  des  phénomènes  de  ségrégation  moléculaire 
qu'avaient  fait  prévoir  des  observations  antérieures,  et  en  vertu  desquels,  à  l'in- 
térieur des  ménisques,  une  partie  plus  dense  et  moins  active  du  révélateur  se 
sépare,  pour  obéir  à  des  mouvements  individuels,  au  milieu  de  l'autre. 

Il  y  aurait,  là  encore,  une  étude  que  l'auteur,  appelé  sur  un  autre  terrain, 
voudrait  voir  poursuivre  et  qui,  rapprochée  de  la  méthode  curieuse  de  l'analyse 
capillaire  de  M.  Goppelsrœder  (1),  pourrait  sûrement  apporter  une  importante 
contribution  au  domaine  si  curieux  de  la  physique  moléculaire. 


—  Séance  du  8  août  1898  — 

M.  G.  SECRÉTAN,  à  Paris.  [535-31] 

Appareil  de  vérification  optique  pour  l'examen  extérieur  et  intérieur  des  tubes 
métalliques.  —  Les  accidents  divers  signalps  dans  l'emploi  des  tubes,  soit  par  la 
marine,  soit  par  l'industrie,  ont  conduit  MM.  J.  Vinsonneau  et  G.  Secrétan  à 
construire  un  appareil  qui  permette  l'examen  de  tous  les  défauts  intérieurs  et 
extérieurs  des  tubes  métalliques.  Cet  appareil  est  décrit  grosso-modo  par 
M.  Secrétan,  qui  termine  en  exprimant  le  vœu  que,  dans  les  cahiers  des 
charges,  outre  les  essais  actuellement  demandés,  il  soit  joint  l'examen  optique 
de  la  surface  extérieure  et  intérieure  des  tubes. 


M.  Jules  RICHARD,  Ing.-Const.,  ù  Paris.  [533-44] 

Présentation  d'un  nouveau  baromètre  enregistreur  de  précision  et  de  grande 
sensibilité.  —  Cet  appareil  est  construit  sur  le  principe  des  anéroïdes;  les  ressorts 
qui  font  équilibre  à  la  pression  atmosphérique  sont  remplacés  par  un  poids 
unique.  Les  ressorts  étant,  à  cause  de  leurs  déformations  propres,  les  seuls 
éléments  instables  du  baromètre  anéroïde,  sont  aussi  la  seule  raison  qui  fait 
que  l'on  ne  peut  employer  de  grandes  boites  barométriques. 

Cet  appareil  enregistre  aussi  les  moindres  secousses  sismiques,  à  l'heure 
précise  où  elles  se  produisent.  Par  la  comparaison  de  ses  diagrammes  avec 
ceux  donnés  par  un  bon  baromètre  à  ressort,  il  donne  la  variation  due  à  la 
force  centripète  causée  par  les  mouvements  lunaires  et  solaires,  qui  sont  si 
nettement  décelés  par  les  marées. 

(I)  MiUheilungen  des  Geicerbemuseums  :ii   Wien,  U,  86;  III,  l'i  (1888-9). 


BROCA.    APERÇU    SUR    LA    TîlERMODYNAMIQUE    DU    MUSCLE  117 

M.  Ph.  PELLIN,  Iiig.-Const.,  à  Paris.  [535-82] 

Dispositif  à  ajouter  à  tout,  microscope  pour  rohservation  des  corps  opaques. 
—  M.  Pellin  rappelle  qu'au  Congrès  de  Saint-Étlenne  il  a  présenté  un  mi- 
croscope renversé,  avec  éclairage  spécial,  pour  l'observation  des  corps  opaques. 

Ce  microscope,  qu'il  a  construit  suivant  les  indications  de  M.  Le  Chatelier, 
ingénieur  en  chef  des  Mines,  est  employé  à  l'École  des  Mines,  où  il  rend  de 
grands  services  pour  l'élude  de  la  structure  des  métaux. 

M.  Charpy,  ingénieur  au  Laboratoire  de  l'Artillerie  de  marine,  a  demandé  à 
M.  Pellin  d'appliquer  ce  système  d'éclairage  aux  microscopes  droits  qui  sont 
dans  tous  les  laboratoires.  M.  Pellin  a  donc  construit  une  pièce  spéciale  conte- 
nant le  système  éclairant  de  M.  Le  Chatelier  ;  celte  pièce  s'intercale  entre  le 
tube  du  microscope  et  son  objectif. 

Cette  disposition  peut  s'adapter  à  tous  les  microscopes  et  par  une  dépense 
relativement  minime,  permet  de  transformer  en  un  instant  les  microscopes  à 
observation  par  transmission  en  microscopes  à  observation  par  rétlexion. 


MM.  André  BROCA  et  Ph.  PELLIN.  [535-84] 

Spcciroscope  à  lunettes  fixes.  —  MM.  A.  Broca  et  Ph.  Pellin  ont  étudié  et 
réalisé  un  spectroscope  à  quatre  prismes  dans  lequel  le  collimateur  et  la  lunette 
d'observation  sont  dans  le  prolongement  l'un  de  l'autre;  les  prismes  jouissent 
toujours  des  propriétés  du  minimum  de  déviation  et  la  rotation  de  l'ensemble 
de  ces  prismes  fait  passer  au  réticule  de  la  lunette  les  diverses  régions  du 
spectre. 

La  dispersion  est  très  grande,  la  disposition  de  l'instrument  permet  de  mettre 
un  nombre  quelconque  de  prismes,  et  ce  nombre  n'est  limité  que  par  l'ab- 
sorption des  matières  traversées. 

Le  repérage  des  raies  se  fait  au  moyen  d'un  micromètre  photographié,  réfléchi 
par  une  série  de  prismes  à  90  degrés,  solidaires  des  prismes  du  spectroscope, 
tournant  par  conséquent  d'un  même  angle. 


M.  André  BROCA,  Ag.  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Paris.  [612-745-5] 

Aperçu  sur  la  thermodynamique  du  muscle.  —  La  thermodynamique  double 
nos  connaissances  en  apportant  un  lien  mathématique  entre  des  faits  de  deux 
ordres  différents.  C'est  Clapeyron  qui  a  montré  le  premier  la  nécessité  d'une 
relation  de  cette  nature,  dans  le  cas  des  phénomènes  réversibles.  Depuis,  la 
nécessité  de  relations  analogues,  même  pour  les  phénomènes  irréversibles,  a  été 
démontrée.  Je  veux  montrer  l'existence  d'une  corrélation  de  cette  nalure  entre 
deux  faits  étudiés  par  Ch.  Richet  et  moi. 

Dans  un  premier  travail,  nous  avons  vu  que  le  muscle  qui  se  contracte  privé 
d'oxygène,  se  refroidit  d'autant  plus  que  le  travail  physiologique  est  plus  grand. 
Dans  un  second,  nous  avons  vu  que,  dans  les  mêmes  conditions,  le  muscle  se 
ruine  rapidement  et  complètement,  arrivant  à  un  état  analogue,  probablement, 
à  la  rigidité  cadavérique. 

L'exemple  de  la  pile  Latimer  Clark,  qui  se  refroidit  en  fonctionnant,  nous 
montre  la  possibilité  du  premier  phénomène,  à  condition  que  l'énergie  non 


118  PHYSIQUE 

compensée  de  la  réaclion  chimique  produite  soit  dépensée  à  produire  autre 
chose  que  de  la  chaleur,  et  à  condition  aussi  que  la  réaction  chimique  soit 
accompagnée  d'un  phénomène  physique  de  dissolution  ou  autre,  donnant  lieu  à 
un  refroidissement.  L'énergie  non  compensée  se  transformant  en  énergie  autre 
que  de  la  chaleur  doit,  ou  bien  produire  du  travail  extérieur,  ou  bien  modifier 
Tétat  du  système  par  des  réactions  endoénergétiques.  Le  phénomène  se  produit 
même  pendant  le  tétanos,  c'est-à-dire  même  quand  il  n'y  a  pas  de  travail 
extérieur  produit;  il  faut  donc  une  modification  du  système,  que  la  ruine  du 
muscle  met  bien  en  évidence. 


Séance  du  lO  août  189s 


M.  le  D'  LEDUC.  537-53 


Machine  statique  et  radiographie.  —  J'ai  décrit,  l'année  dernière,  une  méthode 
d'emploi  des  machines  statiques  pour  la  production  des  rayons  X,  dans  laquelle 
le  tube  est  intercalé  entre  les  armatures  externes  de  deux  bouteilles  de  Leyde 
suspendues  chacune  à  l'un  des  pôles  de  la  machine;  une  chaîne  tombant  de 
chaque  armature  externe  sur  une  planche  forme  une  dérivation  entre  les  arma- 
tures externes,  enfin  la  cathode  doit  être  mise  en  rapport  avec  l'armature 
externe  de  la  bouteille  suspendue  au  pôle  positif  de  la  mac'iine.  Dans  ces  condi- 
tions, la  décharge  se  fait  régulièrement  dans  un  seul  sens  et  le  tube  est 
illuminé. 

Plusieurs  auteurs,  qui  se  sont  occupés  de  cette  question,  ont  écrit  que  celte 
méthode,  qui  convenait  pour  la  rad'ographie,  ne  convenait  pas  pour  la  radios- 
copie, l'écran  étant  illuminé  d'une  façon  intermittente  ;  cela  tient  à  ce  qu'ils 
employaient  des  bouteilles  de  Leyde  de  trop  grande  capacité,  bouteilles  qu'il 
suffit  de  remplacer  par  d'autres  de  très  petite  capacité  pour  faire  disparaître 
les  intermittences.  Pour  cette  application,  notre  bouteille  à  capacité  variable 
permet  de  régler  la  capacité  suivant  les  tubes  et  suivant  le  débit  de  la  machine, 
de  façon  à  avoir  une  illumination  permanente  de  l'écran.  D'autre  part,  il  est 
très  important,  pour  cette  application  des  machines  statiques,  d'avoir  un  débit 
aussi  grand  que  possible,  et  par  conséquent  d'éviter  les  pertes  de  charges.  On 
unira  donc  le  tube  aux  armatures  cylindriques  terminées  par  des  demi-sphères, 
on  évitera  ainsi  la  perte  par  aigrette  au  moment  de  la  décharge. 

Celte  méthode  d'utilisation  des  machines  statiques  m'a  toujours  donné  le  plus 
fort  rendement  lorsque  je  l'ai  comparée,  par  des  moyens  photométriques, 
à  la  méthode  du  détonateur  recommandée  par  :M.\[.  Destot,  Bonetli  et  Bordier. 
La  méthode  du  détonateur,  avec  certains  tubes,  donne  une  illumination  plus 
régulière  de  lécran.  iMais  la  méthode  décrite  par  moi  m'a  toujours  donné  un 
rendement  plus  élevé.  M.  Bordier,  pour  juger  ces  méthodes,  a  employé  un 
moyen  qui  ne  saurait  donner  un  résultat  précis;  il  a  cherché  quel  procédé  fait 
le  mieux  disparaître  l'ombre  des  chairs  pour  ne  laisser  que  celle  des  os,  mais 
l'obtention  de  ce  résultat  est  plus  une  question  de  développement  photogra- 
phique que  de  rendement  des  tubes;  car,  avec  un  même  cliché,  on  peut  facile- 
ment faire  des  positifs  avec  ou  sans  l'ombre  des  chairs  suivant  que  l'on  pousse 
plus  ou  moins  son  papier. 

Avec  de  bons   tubes,   la  machine  de  Wimshurst  à  collecteurs  modifiés,  les 


HURMUZESr.ir.    —   TRANSFORMATIONS   DES   RAYONS    X  119 

bouteilles  de  Leyde  évitant  les  pertes  par  nigrette,  une  machine  de  Wimshurst 
à  deux  plateaux  de  O'",5o  à  0'^,{\0,  me  semble  pouvoir  donner  facilement  et 
<lans  les  mêmes  temps  de  pose,  les  mêmes  résultats  qu'une  bobine  donnant 
O'«,lo  à  0'",-20  d'étincelle  et  a  le  très  grand  avantage  de  beaucoup  mieux  ménager 
les  tubes. 

Une  petite  machine  à  plateaux  de  0'",43  tournée  à  la  main  nous  a  donné  des 
résultats  radiographiques  et  radioscopiques  très  satisfaisants. 


M.    André   BROCA.  537-53] 

Sur  un  phénomène  cathodique.  —  Quand  on  pose  un  conducteur  rectiligne  en 
communication  avec  le  pôle  négatif  d'une  machine  statique  sur  une  sphère  de 
verre  évacuée  sans  électrodes,  et  si  on  pose  sur  un  autre  po'nt  de  la  sphère  un 
autre  conducteur  en  communication  avec  le  pôle  positif,  on  voit  se  produire 
une  illumination  générale  de  la  sphère.  Mais  si,  interposant  entre  le  positif  et 
l'espace  évacué  un  condensateur  on  fait  jaillir  des  étincelles  entre  les  deux 
pôles  de  la  machine,  des  phénomènes  caractéristiques  se  passent.  iNormalement 
au  conducteur  négatif  se  produit  une  illumination  due  à  des  rayons  cathodiqufs 
et  limitée  à  une  zone  étroite,  tout  le  reste  du  tube  restant  sombre. 

Un  très  petit  conducteur  suffit  pour  produire  le  phénomène,  pourvu  qu'il  soit 
collé  sur  la  sphère  et  qu'on  le  touche  avec  une  pointe.  Si  on  découpe  un  poly- 
gone réguHer  en  papier  d'étain,  on  voit  autant  de  plans  lumineux  qu'il  y  a  de 
couples  de  côtés  parallèles. 

Or  nous  savons  que  dans  un  champ  magnétique  convenable  deux  espèces  de 
rayons  peuvent  exister,  ceux  qui  suivent  le  champ  et  ceux  qui  s'enroulent 
autour  du  champ.  Dans  le  cas  de  hautes  fréquences,  comme  dans  celui  du  cou- 
rant continu,  le  champ  magnétique  est  formé  de  cercles  normaux  au  conduc- 
teur.  Donc  les  rayons  ainsi  produits  sont  normaux  au  champ  magnétique. 

Dans  les  idées  de  M.  Villard,  on  peut  expliquer  ces  rayons  par  la  répulsion 
électrostatique  de  la  cathode,  mais  ceci  me  semble  incompatible  avec  l'absence 
du  même  phénomène  quand  on  ne  produit  pas  d'oscillations. 


M.  le  T>'  HURMUZESCU,  Prof,  à  ITiiiv.  de  Jassy  (Roumanie).  [537-53: 

Sur  les  iransformations  des  rayons  X  par  les  différents  corps.  —  Lorsque  les 
rayons  X  frappent  un  corps  quelconque  ce  corps  émet  des  rayons  se  propageant 
dans  toutes  les  directions  à  partir  de  la  surface  frappée  par  les  rayons  X.  Les 
nouveaux  rayons  ont  les  mêmes  propriétés  générales^  ils  sont  seulement  plus 
absorbables  que  les  rayons  X  qui  leur  ont  donné  naissance  et  aussi  moins 
intenses  qu'eux. 

L'intensité  de  ces  rayons  transformés  dépend  de  la  nature  du  corps  sur  lequel 
s'opère  cette  transformation. 

En  étudiant  ces  rayons  par  la  méthode  électrométrique,  parleur  propriété  de 
décharger  les  corps  électrisés,  on  trouve  que  celte  transformation  est  tout  à  fait 
indépendante  de  l'opacité  du  corps  aux  rayons  X,  ainsi  au  point  de  vue  de 
l'intensité  de  ces  rayons  transformés,  la  paraffine  se  range  à  côté  du  zinc,  en 
tête  de  la  liste,  tandis  que  le  fer  est  de  beaucoup  plus  failde.  Ces  transforma- 
tions ne  dépendent  ni  de  l'état  de  la  surface  ni  du  milieu  gazeux  qui  entoure 


120  PHYSIQUE 

cette  surface.  Ce  phénomène  de  transformation,  on  peut  le  comparer  à  une 
diffusion,  lorsque  le  rayon  lumineux  rencontre  une  surface  grenue.  Pour  les 
rayons  X,  dont  la  longueur  donde  est  très  faible,  toute  surface  est  une  surface 
grenue. 

M.  VILLARD. 

Sur  reœpérience  de  la  croix  de  CrooUes. 


—    Séance    du    11    août    1898    — 

MM.  le  D'^  H.  BORDIER  et  P.  KOLB  (de  Lyon).  [536-2   ] 

De  la  conductibilité  calorifique  des  élo/fes  employées  pour  les  uniformes  de  l'armée. 
—  MM.  BoRDiER  et  KoLB  ont  déterminé  la  conduclibilité  calorifique  relative 
d'un  assez  grand  nombre  d'échantillons  d'étoffes  servant  à  faire  les  uniformes 
de  l'armée  :  la  méthode  qu'ils  ont  employée  est  celle  qui  a  été  imaginée  par 
l'un  d'eux  pour  la  mesure  de  la  conductibilité  des  tissus  de  l'organisme  (voir 
Congrès  de  l'AFAS,  Saint-Étienne,  1897).  Cette  méthode  permet  de  connaître 
exactement  les  températures  des  deux  faces  d'une  rondelle  du  tissu  étudié, 
placée  entre  deux  segments  d'une  barre  de  cuivre  rouge,  lorsque  le  régime 
permanent  est  établi  dans  le  système.  C'est  la  différence  des  températures  6i 
et  62  qui  est  prise  pour  mesure  comparative  de  la  conductibilité  des  différentes 
étoffes,  les  conditions  étant  d'ailleurs  les  mêmes  pour  tous  les  tissus  étudiés. 
La  conductibilité  a  été  déterminée  non  seulement  sur  les  draps  secs,  mais  aussi 
sur  ces  mêmes  draps  mouillés,  de  façon  à  se  placer  dans  des  conditions  iden- 
tiques à  celles  qui  se  présentent  lorsque  les  troupes  sont  exposées  à  tous  les 

temps. 

Leurs  résultats  expérimentaux  montrent  que  la  conductibilité  des  étoffes  est 
plus  grande  quand  elles  sont  mouillées  que  quand  elles  sont  sèches,  ce  qui  était 
probable  a  priori;  ils  prouvent  de  plus  que,  toutes  choses  égales,  d'ailleurs,  la 
conductibilité  des  draps  d'officier  est  plus  grande  que  celle  des  draps  de  soldat  : 
ce  qui  veut  dire  que  c'est  le  vêtement  d'officier  qui  s'oppose  le  moins  efficace- 
ment à  la  perte  de  chaleur  provenant  des  sources  de  la  calorification  animale. 
Le  soldat  est  donc,  dans  des  conditions  identiques,  mieux  à  l'abri,  par  ses 
vêtements,  des  refroidissements  et  des  affections  nombreuses  qui  en  résultent 
que  ne  l'est  l'officier.  Telle  est  la  conclusion  pratique  qui  ressort  des  nom- 
breuses déterminations  physiques  que  MM.  Bordier  et  Kolb  ont  faites  sur  les 
étoffes  qui  constituent  les  uniformes  de  l'armée. 


M.  BLONDEL,  Prof,  à  l'Éc.  des  P.  et  Cli.,  à  Paris.  [537-86] 

Sur  les  oscillographes.  —  On  sait  que  ce  nom  a  été  donné  par  M.  Blondel,  en  1893, 
à  des  galvanomètres  à  oscillations  propres  extrêmement  rapides,  de  différentes 
constructions.  11  complète  aujourd'hui  la  théorie  de  ces  appareils  et  décrit  les 
derniers  perfectionnements  qu'il  y  a  apportés.  Son  oscillographe  double,  dont 
le  nombre  d'oscillations  propres  dépasse  5.000  par  seconde,  permet  de  voir 


LEUILLIEUX,    —    EMPLOI   DU    RENVERSEUR    SIEMENS-HALSKE  121 

directement  et  d'enregistrer  photograpliiquement,  sur  un  même  cliché,  les 
courbes  instantanées  de  voltage  et  d'intensité  des  courants  alternatifs  indus- 
triels. Le  moteur  synchrone  employé  ne  consomme  guère  qu'un  demi-ampère- 


M.  C.  FÉRY,  Chef  des  trav.  à  rÉc.  de  phys.  indusl.  de  Paris.  [538-25] 

Étude  sur  les  électro- aimants.  —  On  peut  démontrer  que  le  travail  de  la  force 
qu'exerce  un  électro-aimant  sur  son  armature  est,  dans  un  déplacement  amenan 
l'armature  depuis  l'infini  jusqu'au  contact  des  pièces  polaires,  approximative- 
ment indépendant  de  la  forme  de  ces  pièces,  l'intensité  du  courant  excitateur 
restant  le  même. 

L'auteur  a  fait  vérifier  expérimentalement  cette  propriété  par  des  élèves  de 
l'École  de  Physique  et  de  Chimie  de  Paris.  L'armature  était  attachée  au  fléau 
d'une  balance  ;  elle  était  séparée  des  noyaux  par  des  cales  en  verre  d'épaisseurs 
variables  d'une  expérience  à  l'autre  ;  ces  épaisseurs  étaient  portées  en  abscisses, 
et  les  forces  attractives  en  ordonnées.  L'aire  comprise  entre  la  courbe  obtenue 
et  les  axes  de  coordonnées  était  alors  proportionnelle  au  travail.  Trois  paires  de 
pièces  polaires  ayant  respectivement  10,  40,  03  millimètres  de  diamètre  étaient 
successivement  employées.  Les  aires  des  courbes  correspondantes  étaient  res- 
pectivement 5G,  50  et  43  centimètres  carrés. 

L'auteur  fait  remarquer  que  cette  propriété  permet  de  prévoir  que  des  pièces 
polaires  larges  donneront  une  force  attractive  diminuant  lentement  quand  on 
s'éloigne  de  ces  pièces,  tandis  qu'au  contraire  des  pièces  polaires  de  faible  dia- 
mètre donneront  une  force  attractive  beaucoup  plus  grande  à  faible  distance, 
mais  diminuant  rapidement  quand  la  distance  augmente. 


M.  le  D-^  HURMUZESCU.  [598-66] 

Modifications  mécaniques,  physiques  et  chimiques  dues  à  V aimantation.  —  Le 
magnétisme  fait  varier  les  volumes  des  corps  magnétiques,  de  même  leur  résis- 
tance électrique  se  trouve  changée. 

Par  l'aimantation,  une  partie  de  l'énergie  se  trouve  dépensée  dans  ce  travail 
d'aimantation  ;  pour  retrouver  cette  énergie,  qui  ne  peut  pas  être  perdue,  on 
peut  mesurer  la  différence  de  chaleur  de  combinaison,  mais,  mieux  que  ça,  on 
peut  la  retrouver  par  la  différence  de  force  électromotrice  due  à  cette  aiman- 
tation. Par  l'aimantation,  le  fer  devient  moins  attaquable  par  un  acide,  donc  il 
devient  positif.  Par  contre,  si  on  obtient  un  dépôt  électrochimique  dans  un 
champ  magnétique,  ce  dépôt  se  fait  suivant  les  lignes  équipotentielles. 

Toutes  ces  expériences  conduisent  à  une  nouvelle  explication  du  magnétisme. 


M.  le  Dr  LEUILLIEUX,  à  Conlic  (Sarthe), 


De    l'introduction    dans   l'organisme  de  l'acide  salicylique  et  du  lithium,  à  l'aide 
du  même  bain,  par  l'emploi  du  renverseur  Siemens-Halske. 


Détonateur  permettant  de  régler  et  d'apprécier  en  marche  la  différence  de  potentiel 
pour  la  production  maxima  des  rayons  X  à  l'aide  de  machines  électrostatiques 
médicales. 


122  PHYSIQUE 


M.  OUMOFF. 

Sur  la  visibilité  des  détails  au  microscope. 


M.  Albert  RÉMOND,  Ing.,  anc.  Élève  de  Vtc.  polyt.,  à  Paris.  [537-53 

Vendoexploratioti  Rocnlgonienne.  —  M.  A.  Rémond  fait,  tant  en  son  nom  per- 
sonnel qu'en  celui  de  M.'Ch.  Noé,  constructeur,  la  communication  suivante 
résumant  les  travaux  qu'ils  ont  faits  en  collaboration. 

Les  ampoules  de  Crookes  ne  fonctionnent  pour  la  production  des  rayons  X 
que  dans  l'air  ;  par  un  montage  électrique  spécial,  MM.  Rémond  et  Noé  sont 
parvenus  à  les  faire  fonctionner  régulièrement  dans  un  champ  électrique  à  ten- 
sion quelconque,  et  notamment  au  sein  des  liquides  chauds  ou  froids,  des 
blocs  mélalliques,  des  masses  musculaires,  etc.  Un  dispositif  rationnel  permet 
d'appliquer  ce  montage  aux  ampoules  s'introduisant  dans  les  cavités  naturelles 
du  corps  des  vivants,  bouche,  rectum,  etc.,  sans  aucune  sensation  pour  le  sujet. 
De  là  un  progrès  considérable  pour  la  facilité  des  applications  médicales  que  le 
professeur  Gariel  a  signalé  à  l'Académie  de  Médecine  le  10  mai  1898. 

MM.  Rémond  et  Noé  excitent  leurs  ampoules- sondes  exclusivement  au  moyen 
d'une  machine  statique  unipolaire,  type  Carré  ;  les  ampoules-sondes  spéciales 
à  ce  cas  sont  dues  à  la  collaboration  personnelle  de  M.  Victor  Chabaud. 


M.  André  BROCA,  [538-562 

Sur  le  rôle  des  antennes  dans  la  télégraphie  sans  fils.  —  Le  rôle  de  l'antenne 
me  semble  pouvoir  se  déduire  de  la  connaissance  de  la  théorie  élastique 
des  ondes  polarisées. 

Un  oscillateur  de  Righi,  analogue  à  ceux  qu'on  emploie  en  télégraphie  sans 
fils  donne  des  ondes  non  polarisées,  comme  l'a  montré  M.  Dose,  qui  est  obligé, 
dans  ses  expériences,  de  polariser  les  ondes  ainsi  produites. 

L'énergie  se  transmet  le  long  de  l'antenne,  le  flux  d'énergie  étant  parallèle 
au  fil,  le  rayonnement  étant  d'autant  plus  faible  que  le  fil  est  plus  fin. 
A  l'extrémité,  il  y  a  un  point  singulier  de  lignes  de  courant,  où  la  force  magné- 
tique  est  indéterminée  dans  le  plan  tangent  au  conducteur.  La  force  électrique 
est  d'ailleurs  normale  à  ce  plan.  Le  flux  d'énergie  est  donc  indéterminé  dans 
ce  plan,  et  l'onde  transmise  est  polarisée  perpendiculairement  à  la  force  élec- 
trique. Une  pareille  onde  sphérique  polarisée  n'est  pas  uniforme  au  point  de 
vue  de  l'énergie.  L'énergie  est  proportionnelle  au  carré  du  cosinus  de  l'angle 
de  la  direction  où  on  la  mesure  avec  le  plan  normal  à  la  vibration  électrique. 
La  production  d'une  onde  polarisée  au  moyen  d'une  antenne  est  donc  un  moyen 
de  concentrer  l'énergie  dans  un  plan  déterminé  qui  est  facilement  amené  à 
une  position  quelconque.  De  là  son  utilité  dans  la  télégraphie  sans  fils. 


M.  Philippe  DE  BROCA,  ancien  011.  de  Marine,  à  Xaiiles.  ,535-82^ 

Objectif  de  microscope  à  frontale  conjuguée.  —  M.  de  Broca  présente  à  la  Sec- 
tion un  nouvel  objectif  de  microscope,  dit  à  frontale  conjuguée  et   à  lentille 


BLONDEL.    —    SUR    LES    COHÉREURS    MARCOM  123 

postérieure  biachromatique.  Celte  invention  dont  il  a  pu  soumettre,  avec  notice 
descriptive  à  l'appui,  divers  spécimens  établis  par  lui  à  l'examen  des  membres 
de  la  Section,  consiste  essentiellement  dans  une  modification  apportée  aux 
objectifs  achromatiques  en  usage  qui,  dans  la  pensée  de  son  auteur,  peut  en 
certains  cas  les  rendre  plus  commodes  pour  diverses  recherches  microgra- 
phiques ainsi  que  pour  l'examen,  avec  les  forts  grossissements,  des  objets 
opaques  éclairés  à  la  loupe. 

Dans  le  nouvel  objectif,  la  lentille  frontale,  au  lieu  d'être  placée  dans  une 
monture  à  part,  sa  face  plane  en  avant,  est  simplement  collée  sur  la  deuxième 
lentille,  de  façon  à  présenter  sa  convexité  à  l'extérieur  et  à  la  surmonter  ainsi 
de  toute  son  épaisseur.  Cette  disposition  est  des  plus  favorables  pour  l'examen 
direct  des  matières  immergées  dans  des  liquides  et  sans  l'emploi  de  lamelle  de 
verre  de  recouvrement. 

Discussion  :  M.  le  Président  remercie,  au  nom  de  la  Section,  M.  de  Broca  de 
sa  communication  et  rappelle  les  importants  travaux  publiés  antérieurement 
par  lui  sur  les  questions  d'artillerie. 


M.  BLONDEL, 

Sur  la  Ihcorie  des  antennes  dans  la  télégraphie  sans  fil. 


[538-562] 

Sur  les  cohéreiirs  Marconi.  —  L'auteur  appelle  tout  d'abord  l'attention  sur  les 
différences  très  notables  qui  existent  entre  ces  appareils  et  les  tubes  radio  - 
conducteurs  de  M.  Branly,  dont  ils  dérivent.  Ils  réduisent  la  limaille,  pour  ainsi 
dire,  à  une  seule  couche  sans  compression,  au  lieu  d'une  longue  colonne  géné- 
ralement comprimée.  Il  n'y  a  aucune  comparaison  entre  la  sensibilité  de  ces 
cohéreurs  et  ceux  de  MM.  Branly,  Lodge,  Popoff,  etc.;  en  outre,  la  décohération 
se  fait  avec  une  netteté  et  une  précision  supérieures. 

Les  cohéreurs  ainsi  construits  permettent  d'établir  entre  les  différents  métaux 
qui  servent  à  faire  les  limailles  des  différences  importantes.  Tout  d'abord,  il 
existe  une  série  de  métaux  qui  ne  se  prêtent  pas  à  cet  emploi,  ce  sont  les 
métaux  inoxydables  à  l'air,  tels  que  l'or,  l'argent,  le  platine.  Les  métaux 
oxydables  donnent  eux-mêmes  des  résultats  fort  inégaux  au  point  de  vue  de  la 
sensibilité,  le  nickel  étant  de  beaucoup  le  meilleur  et  l'aluminium  le  plus 
mauvais.  Au  contact  de  l'air  les  limailles  perdent  très  vite  leur  sensibilité, 
surtout  celle  d'aluminium.  Il  semble  qu'on  peut  en  conclure  que  la  condition 
pour  qu'un  métal  donne  de  bons  résultats,  c'est  qu'il  soit  recouvert  d'une  couche 
d'oxyde  très  mince  et  pas  trop  isolante,  qui  puisse  se  laisser  percer  facilement 
par  les  minuscules  -étincelles  disruptives  dont  l'effet  produit  la  cohérence  au 
moment  oii  agit  l'oxyde  sur  le  circuit  du  cohéreur.  M.  Blondel  cite  à  l'appui 
«le  cette  hypothèse  une  expérience  qu'il  a  faite  en  recouvrant  de  la  limaille 
d'argent  d'une  couche  de  sulfure  plus  ou  moins  épaisse  par  traitement  par 
l'acide  sulfhydrique.  Tant  que  la  couche  reste  très  mince,  la  limaille  est  trop 
conductrice  pour  permettre  la  construction  d'un  cohéreur;  au  fur  et  à  mesure 
qi'on  la  fait  plus  épaisse,  elle  présente  mieux  les  propriétés  caractéristiques, 
puis  elle  offre  de  moins  en  moins  de  sensibilité.  L'emploi  du  vide  présente  un 
grand  intérêt  pour  la  conservation  de  la  sensibilité. 


124  PHYSIQUE 

Parlant  de  ces  remarques,  1  "auteur  s'est  demande  si  on  ne  pourrait  pas 
inverser  les  termes  du  cohéreur  en  employant  une  limaille  non  oxydable,  telle 
que  l'argent  ou  le  platine  entre  deux  électrodes  de  nickel;  les  résultats  sont 
négatifs  avec  du  nickel  poli  ;  ils  deviennent  meilleurs  avec  des  électrodes 
dépolies  ou  mieux  oxydées  à  la  (lamme.  Mais  ils  sont  beaucoup  moins  réguliers 
qu'avec  le  type  Marconi. 

Enfin  la  forme  des  limailles  joue  un  rôle  important,  les  limailles  fines  et 
pointues  étant  les  plus  sensibles.  On  peut  passer  à  la  limite  en  formant  un 
cohéreur  d'une  simple  pointe  d'aiguille  reposant  sur  un  morceau  de  nickel;  on 
constate  qu'il  est  impossible  d'empêcher  le  courant  de  passer  et  d'observer  un 
effet  de  cohérence  produit  par  les  ondes.  Au  contraire,  celui-ci  est  très  net  si  on 
fait  reposer  l'aiguille  sur  du  nickel  oxjdé  à  la  llamme. 

Il  convient  d'ajouter  que  ces  expériences  sont  laites  avec  un  seul  élément 
de  pile  et  une  résistance  de  mille  ohms  en  série,  de  façon  à  ne  pas  dépasser 
2  milliampères  dans  le  cohéreur. 

Il  résulte  de  cette  étude  que  la  spécification  de  Marconi  est  admirablement 
étudiée  et  donne  les  appareils  les  plus  sensibles  et  les  plus  réguliers.  Quel  que 
puisse  êti'e  le  doute  qu'on  a,  avec  quelque  raison  sur  la  validité  de  ses  brevets, 
ce  serait  une  grande  injustice  que  de  vouloir  réduire  son  mérite  scientifique,  et 
aucun  de  ceux  qui  le  copient  n'est  pai'venu  à  faire  mieux  que  lui. 

M.  Blondel  cite  cependant  quelques  défectuosités  du  cohéreur  au  point  de  vue 
de  l'exécution  et  indique  comment  on  peut  les  éviter  en  rendant  les  tubes  régé- 
nérables  et  réglables,  même  une  fois  qu'on  les  a  fermés.  Il  suffit  d'y  ajouter 
une  petite  poche  à  limaille,  formée  d'un  bout  de  tube  recourbé  aboutissant  au 
droit  de  la  fente  entre  les  électrodes.  En  inclinant  ce  tube  on  fait  tomber  plus 
ou  moins  de  limailles  dans  la  fente.  Quand  la  limaille  est  un  peu  vieillie  ou 
s'est  perdue  en  glissant  le  long  des  électrodes,  on  peut  la  renouveler  à  l'aide  de 
cette  réserve.  Enfin,  pour  permettre  l'emploi  de  limailles  très  fines,  l'auteur 
ajoute  en  arrière  des  électrodes  de  petits  tampons  d'amalgame  de  dentiste  qui 
évitent  les  pertes  de  limailles.  Cette  disposition  permet  d'obtenir  des  sensibilités 
plus  grandes  qu'avec  les  limailles  plus  grosses  de  Marconi. 


:53£-241^ 

Sur  un  nouvel  étalon  secondaire  de  lumière.  —  L'auteur  a  constaté  que  deux 
obstacles  se  sont  opposés  jusqu'ici  à  l'emploi,  en  France,  de  l'étalon  Hefner, 
devenu  étalon  pratique  international  depuis  la  décision  du  Congrès  des  Électri- 
ciens de  Genève.  Ce  sont,  d'une  part,  la  nécessité  de  faire  venir  d'Allemagne 
l'acétate  d'amyle  spécial  qui  se  brûle  dans  cette  lampe  et,  d'autre  part,  les  diffi- 
cultés des  mesures  lorsque  le  moindre  courant  d'air  vient  faire  vaciller  la 
flamme  à  l'air  libre.  Pour  faciliter  l'emploi  de  cette  unité,  M.  Blondel  a  établi 
un  type  de  lampe  à  cheminée  pouvant  reproduire  exactement  la  même  intensité 
lumineuse,  mais  sans  vacillation  de  flamme  et  en  brûlant  soit  de  l'acétate 
d'amyle,  soit  un  mélange  d'alcool  absolu  et  de  benzine  cristallisable,  facile  à 
préparer  avec  les  produits  du  commerce.  L'intérêt  de  ce  mélange,  c'est  que  les 
deux  liquides  ont  même  densité  et  même  point  d'ébullition  très  sensiblement, 
et  que  le  mélange  est  équivalent  comme  lumière  à  l'acétate  d'amyle.  Un  point 
intéressant  de  la  construction,  c'est  la  cheminée  :  celle-ci,  torméc  d'un  cylindre 
de  métal  noirci,  est  munie  de  deux  petites  vitres  obliques  planes,  qui  ne  peuvent 


BLONDEL.    —   SUR    UN    NOUVEL   ÉTALON    SECONDAIRE    DE    LUMIÈRE  1 2o 

donner  lieu  à  aucune  des  réflexions  parasites  auxquelles  donnent  lieu  les  che- 
minées ordinaires  en  cristal. 

M.  Blondel  décrit  la  construction  et  le  mode  d'emploi  de  cette  lampe  ;  les 
propriétés  et  l'étalonnage  sont  actuellement  étudiés  par  le  Laboratoire  central 
d'électricité,  où  M.  Laporte  se  consacre  depuis  plusieurs  mois  à  l'étude  des 
divers  étalons  de  lumière. 

Cette  lampe  est  construite  par  M.  Ph.  Pellin  et  s'adapte  facilement  au  pho- 
tomètre universel  de  MM.  Blondel  et  Broca,  décrit  au  Congrès  de  l'Association 
française  à  Carthage. 


Travail  imprimé 

PRÉSENTÉ  A  LA  SECTION 

M.  Hlrmuzescu.    —   Sur    les  modifications  mécaniques,   phijsiques  et   chimiques 
qu'éprouvent  les  corps  par  l'aimantation. 


1:26  CHIMIE 


6^  Section. 
CHIMIE 


Présidem'  d'honneur MM.  STOKLASA,  Prof,  à  l'Éc.  polyt.  tchèque  de  Prague. 

GIU.VIAUX,  Memb.  de  l'Instit. 

Président M.  }50UVEAULT,  Maît.  de  conf.  à  la  Fac.  des  Se.  de  Lille. 

Vice-Président M.  DEHAL,  Maît.  de  conf.  àlaFac.desSc.  de  Paris. 

Secrétaire M.  DARZENS,  Répit,  à  l'Éc.  l'olyl. 


Séance  du  5   août  1898 


M.  le  D"  FOVEAU  DE  COURMELLES,  à  Paris.  [664-1] 

Application  de  l'ozone  à  la  fabrication  du  sucre  et  à  la  conservation  des  jus  de 
diffusion  et  autres  substances  sucrées.  —  En  1893,  l'auteur  prenait  un  brevet 
d'invention,  depuis  tombé  dans  le  domaine  public,  pour  traiter  les  jus  de  diffu- 
sion par  l'eau  oxygénée  et  les  alcalis  actuellement  et  alors  employés,  les  mani- 
pulations se  simplifiaient,  mais  le  produit  était  et  est  toujours  trop  cher  pour 
cet  usage.  L'ozone  obtenu  par  l'électrolyse  donnait  des  résultats  semblables. 
Mais  ces  travaux  sont  actuellement  intéressants,  car  des  échantillons  de  jus 
sucrés  alors  traités  en  grand  et  prélevés  en  1893,  bouchés  simplement  les  uns 
à  l'émeri,  les  autres  au  liège,  sont  restés  tels  sans  fermenter,  et  à  peine  modi- 
fiés, quelques  membranes  de  mucédinées  apparaissant  au  fond  des  flacons.  En 
outre,  il  a  été  remarqtié  à  l'époque  que  les  jus  abandonnés  à  l'air  libre  restaient 
plus  longtemps  sans  fermenter,  que  ceux  n'ayant  pas  été  traités  par  l'eau  oxy- 
génée ;  d'autre  part,  on  ne  formait  pas  de  sucre  interverti,  par  suite  on  n'alté- 
rait nullement  le  produit  destiné  au  commerce. 


M.  LEFÈVRE,  [667-3j 

La  mercerisation  du  coton.  —  M.  Léon  LiiFiivRE  appelle  l'attention  des  membres 
de  la  Section  sur  la  nouvelle  et  intéressante  application  industrielle  qu'a  reçue 
la  réaction  de  Mercer  de  la  soude  sur  le  coton, 

La  mercerisation  du  coton  consiste  à  traiter  le  coton,  à  basse  température, 
par  une  lessive  concentrée  de  soude.   Sous  l'influence  de  ce   traitement  la 


BODROUX.    —   ACTION   DU    BUOME    SUR   LES   CARBURES   AROMATIQUES       127 

libre  se  gonfle  et  se  rétracte,  mais  on  lui  redonne  sa  longueur  primitive  à  l'aide 
d'un  étirage  par  une  forte  traction  mécanique. 

La  mercerisatioa  a  pour  but  de  donner  au  coton  l'apparence  de  la  soie  tout  en 
augmentant  sa  résistance  à  la  rupture,  et  en  lui  communiquant  de  précieuses 
propriétés  pour  fixer  les  couleurs  à  la  teinture. 


M.  BODROUX,  Docl.  es  se,  Prép.  à  l'Univ.  de  Poitiers.  [247-25] 

Action  du  brome  en  'présence  du  bromure  d'aluminium  sur  les  carbures  aroma- 
tiques. —  L'action  du  brome  en  excès  sur  les  hydrocarbures  aromatiques  en  pré- 
sence du  bromure  d'aluminium,  varie  avec  la  nature  de  ceux-ci. 


.  L  —  Carbures  a  un  seul  noyau. 

Tous  les  hydrogènes  du  noyau  sont  substitués,  l'action  sur  les  chaînes  vai'ie 
avec  leur  constitution. 

La  chaîne  est  respectée  jusqu'à  R  ^  C-H^  ; 
au  delà  elle  est  substituée  partiellement. 


On  obtient  du  benzène  perbromé. 


Lorsque  R  est  au  moins  égal  à  CH'^ ,  la  grande 
chaîne  est  coupée,  on  obtient  C^Br^— CH'. 


Les  chaînes  sont  respectées. 


1" 

C«H3— CH--K. 

/H 

rJO 

CW— C-R' 

\r' 

3-^ 

.CH^-R 
C«H^ 

"^CH^ 

/CH-'-R 

4> 

C«H^ 

"^CH^— R 

5° 

/C-R 

/      \d" 

c«Hi        .•; 

On  obtient  du  benzène  perbromé. 


\R" 


11.  —  Carbures  a  plusieurs  noyaux. 

1"  Les  noyaux  sont  unis  directement.  La  substitution  par  le  brome  n'est  que 
partielle. 

2°  Ils  sont  unis  par  im  radical  bivalent  linéaire.  La  substitution  dans  les 
noyaux  est  complète,  la  chaîne  intermédiaire  est  respectée,  sauf  dans  le  cas  du 
diphénylméthane. 


128  CHIMIE 

3°  Les  carbures  ont  pour  formules 

)CH-R. 

Si  R  esl  UQ  radical  gras,  on  obtient  du  benzène  perbromé. 
Si  Rest  un  radical  aromatique,  on  obtient  un  dérivé  partiellement  substitué 
<lu  corps  primitif. 


M.  BÉHAL,  Mail,  de  Coiif.  à  la  Fuc.  des  Se.  de  Paris.  [547-25] 

Les  cétones  cycliques  des  huiles  de  bois.  —  M.  Bkhal  expose  ses  recherches  sur  les 
huiles  de  goudron  de  bois.  Ces  huiles,  après  avoir  été  débarrassées  des  phénols 
par  un  traitement  alcalin,  sont  ensuite  agitées  avec  de  l'acide  chlorhydrique 
concentré.  Cet  acide  a  la  remarquable  propriété  de  dissoudre,  sans  les  altérer, 
les  cétones  hydroaromatiques  contenues  dans  ces  huiles.  Grâce  à  cette  décou- 
verte, M.  Béhal  a  pu  isoler  deux  nouvelles  cétones  cycliques  dont  il  donne  la 
constitution  cliimique  en  s'appuyant  sur  les  produits  d'oxydations. 


M.   DUPOUY  [543-2] 

Ferments  oxydants  des  laits.  —  La  science  des  erments  s'est  enrichie  de  la 
découverte  des  ferments  oxydants  ;  il  est  facile  de  mettre  en  évidence  ces  nou- 
velles substances  fermentaires,  en  employant  des  réactifs  dont  l'oxydation  facile 
donne  lieu  à  des  réactions  colorées.  En  particulier  dans  le  lait,  et  à  l'aide  d'eau 
oxygénée  comme  intermédiaire,  on  peut  facilement  mettre  en  évidence  la  pré- 
sence d'un  ferment  oxydant  dans  les  laits  de  vache,  de  brebis,  de  chèvre  ;  au 
contraire,  les  laits  de  femme,  ànesse,  brebis  sont  sans  action  sur  les  réactifs 
facilement  oxvdables. 


Séance  du  O  août  1898  — 


M.  H.  CAUSSE,  Ag.  à  la  rac.  de  Méd.  de  Lyon.  [615-961] 


Sur  la  constitution  de  la  morphine.  —  Les  recherches  de  M.  von  Gerichten  ont 
montré  que  la  morphine,  soumise  à  la  réaction  d'Hoffmann,  se  dédoublait  en 
deux  composés  :  l'un,  non  azoté,  ayant  pour  formule  :  C'^H^O^,  et  considéré 
comme  un  dérivé  phénanthrénique  ;  le  second;  azoté,  qui  fut  tout  d'abord  pris 
pour  de  la  méthylamine.  M.  Knorr,  puis  Skraup  ont  établi  que  ce  dernier  n'était 
autre  que  loxyéthylméthylamine  AzH  .  C-H"'0  .  CH^. 

En  ce  qui  concerne  l'état  sous  lequel  se  trouvent  les  trois  atomes  d'oxygène 
que  contient  la  morphine,  d'après  MM.  Beckett  et  Wright,  deux  seraient  unis  à 
l'hydrogène  sous  forme  d'hydroxyle  ;  M.  Grimaux  a  prouvé  que  l'un  d'eux  est 
phénolique  et  le  second  très  probablement  alcoolique  ;  mais,  au  sujet  du  troi- 
sième atome  d'oxygène,  les  opinions  sont  contradictoires.  M.  PoUstrof  avait 
avancé  que  la  morphine  était  susceptible  de  donner  un  dérivé  tribenzoylé  ;  ce 
fait  a  été  contesté  par  Beckett  et  Wright  ;   d'autre  part,  M.  Knorr  l'envisage 


GRAMONT.    —   ANALYSE   DES    COMPOSÉS    PAR   LES    SELS   FONDUS  129 

comme  étant  de  nature  indifférente  et  servant  de  liaison,  comme  il  arrive  dans 
les  oxazines. 

M.  Causse  a  soumis  la  morphine  à  l'action  de  l'acide  iodique,  qui,  on  le  sait, 
est  réduit  avec  mise  en  liberté  d'iode;  le  dosage  de  celui-ci  et  surtout  de  l'acide 
carbonique  formé  a  montré  qu'une  molécule  de  morphine  perdait  une  molécule 
d'acide  carbonique.  Il  a  cherché  ensuite  quels  étaient  les  corps  qui,  placés  dans 
des  conditions  semb'ables,  donnaient  des  résultats  identiques  ;  il  en  a  trouvé 
deux,  rindigo  et  l'acide  urique  ;  la  constitution  de  ces  deux  derniers  étant 
connue  par  de  nombreux  travaux,  l'auteur,  sappuyant  sur  ces  analogies,  en 
conclut  que  la  morphine  renferme  un  groupement  CO,  ce  qui  fixe  la  nature  du 
troisième  atome  d'oxygène.  Enfin,  1  ensemble  des  faits  déjà  connus,  joints  à 
l'action  du  brome  et  des  oxydants  sur  la  morphine,  a  conduit  M.  Causse  à 
proposer  la  formule  de  constitution  suivante,  qui  rend  compte  des  produits  de 
dédoublement  obtenus  sous  l'influence  des  divers  réactifs  : 

cii     cii-^ 


CH2 


//\  C       CO 

COH       CI  \ 

jCH2 

CH^I  1',^^^^  / 

\^  '^      i7 rus 

CHOH       ^ 


[615-961] 

Dérivés  bromes  de  la  morphine.  —  M.  Caisse  communique  à  la  Section  le 
résultat  de  ses  recherches  sur  l'action  du  brome  sur  la  morphine  ;  il  décrit 
plusieurs  dérivés  bromes  jusqu'ici  inconnus,  tels  que  le  bromhydrate  de  tétra- 
bromorphine,  corps  cristallisé,  et  d'autres  combinaisons  salines  ;  et  le  bromhy- 
drate de  tribromorphine. 

Suivant  les  conditions  dans  lesquelles  on  se  place  on  obtient  des  isomères, 
que  l'auteur  distingue  par  les  lettres  a  et  [3. 


M.  le  Comte  Arnaud  de  GRAMONT,  Doct.  es  sciences,  à  Paris.  [544-6] 

xbialyse  spectrale  des  composés  non  conducteurs  par  les  sels  fondus.  —  M.  de  Gra- 
mont,  en  étudiant  le  spectre  de  dissociation  du  silicium  dans  les  sels  fondus,  a 
constaté  que  les  silicates  naturels,  réduits  en  poudre  fine  et  fondus  avec  un  car- 
bonate alcalin,  donnent,  dans  l'étincelle  condensée,  les  spectres  de  tous  les  élé- 
ments qu'ils  contiennent.  Il  a  généralisé  ce  procédé  en  l'appliquant,  non 
seulement  aux  minéraux  non  conducteurs,  silicates,  carbonates,  oxydes,  sul- 
fates, mais  aussi  aux  précipités  successivement  obtenus  dans  les  séparations 
analytiques  de  la  voie  humide,  contrôlés  aussi  par  une  méthode  différente 
d'identification.  L'emploi  de  plusieurs  sels  fondus  a  été  essayé,  mais  la  préfé- 
rence a  été  donnée  au  carbonate  de  lithium,  et  à  celui  de  sodium,  à  cause  de 
leur  puissance  de  dissolution  et  de  la  simplicité  de  leurs  spectres.  Ce  procédé 
présente  un  avantage  considérable  :  l'absence  du  spectre  de  l'air  (trait  de  feu) 

9 


130  CHIMIE 

qui  ne  se  manifeste  qu'après  la  volatilisation  totale  du  sel  fondu  ou  lorsque  la 
flamme  cesse  d'envelopper  celui-ci. 

Les  spectres  obtenus  sont  des  spectres  élémentaires  de  même  espèce,  toujours 
comparables.  La  plupart  des  corps  simples  donnent  des  résultats  satisfaisants 
par  cette  méthode  ([ui,  somme  toute,  en  revient  à  étudier,  à  l'étal  de  disso- 
lution ignée,  dea  corps  solides; 


—  Séance  du  S  août   189^  — 

M.  DARZENS,  Répét.  à  l'Éc.  polyt.  :547-25: 

Action  de  Vacélate  de  mHhyle  monoMoré  sur  les  carbures  aromatiques. 
—  M.  Darzens  communique  les  résultais  :1e ses  recherches  sur  l'action  de  l'acétate 
de  méthyle  monochloré  sur  la  benzine  en  présence  du  chlorure  d'aluminium. 

Dans  cette  réaction,  au  lieu  d'obtenir  l'acétate  de  benzyle,  comme  on  pouvait 
l'espérer,  on  n'obtient,  comme  produit  principal,  que  du  diphénylméthane. 


M.  Louis  HENRY,  Prof,  de  chimie  à  l'L'uiversilé  de  Louvain  (Belgique).        '54:7-8] 

Sur  les  nilriles  non  saturés  CnHon_  i  —  CN.  —  L'auteur  fait  connaître  divers 
nitriles  non  saturés  de  la  formule  générale  C'nH2n_i — CN,  en  C3,  Cj,  C5,  Cg, 
et  C3. 

Ces  nitriles  ont  surtout  pour  origine  les  nitriles-alcools  CnH2n  (OH)  —  CN. 
Ils  en  dérivent 

a)  directement,  par  l'action  de  l'anhydride  phosphorique  P2O5. 

b)  indirectement,  par  l'action  de  la  KOH  solide  sur  le  produit  de  l'action  du 
pentachlorure  de  phosphore  PCI5  sur  ces  nitriles-alcools. 

A  l'occasion  de  ces  nitriles  non  saturés,  l'auteur  s'occupe  de  la  question  géné- 
rale de  la  volatilité  des  composés  non  saturés  en  rai)port  avec  celle  des  com- 
posés saturés  du  même  ordre. 


M.   BLANC. 

Sur  la  constitution  des  acides  camphorique  et  isolauronolique. 

M.  Blanc,  qui  a  trouvé  un  procédé  •très  commode  de  préparation  de  l'acide 
isolamonolique  en  traitant  l'anhydride  camphorique  par  le  chlorure  d'alumi- 
nium, a  pu,  en  étudiant  cet  acide,  en  établir  la  constitution  et  celle  de  l'hydro- 
carbure C*  H'^  qui  en  dérive. 

CH^  CH^  CH-^  CH=» 

V 

c 


GH^ 

V 

C 

C— CH3 

CH- 

C— C02H 

Ac. 

isola  m 

onoJique. 

CH 

cm 


|C— CH^ 
CH 


C»H" 


C.    GERBER.    —   RESPIRATION    DES    VÉGÉTAUX  131 

M.   H.  CAUSSE.  [547-4] 

Sur  la  constitution  du  gallate  d'antimoine.  —  Comme  suite  à  ses  recherches 
relatives  aux  combinaisons  antimonio-phénoliques  (1),  M.  Causse  s'est  proposé 
d'établir  la  constitution  du  gallate  d'antimoine,  et  de  montrer  qu'il  appartenait 
à  la  classe  des  émétiques  ;  c'est-à-dire  à  ce  groupe  de  sels  éthers,  dans  lesquels 
l'oxyde  métalloïdique,  ou  métallique  est  uni,  non  à  la  fonction  acide,  mais  à 
la  fonction  alcoolique,  ou  phénolique  d'un  acide  organique  à  fonction  mixte  de 
la  série  grasse  ou  aromatique. 

L'auteur  a  d'abord  préparé  le  composé  connu  depuis  longtemps  sous  le  nom 
de  gallate  d'antimoine,  et  qu'il  appelle  hydroxantimonyle-gallique,  puis  l'hydro- 
xantymonyle-gallate  de  méthyle,  le  dérivé  chloré  et  brome  de  ce  dernier, 
enfin  l'antimonyle-gallate  de  potassium;  dans  tous  ces  composés  l'oxyde  d'anti- 
moine se  trouve  uni  aux  fonctions  phénoliques,  qu'il  élhérifie,  ce  qui  conduit 
à  classer  le  gallate  d'antimoine  et  ses  dérivés,  non  dans  la  classe  des  sels  ordi- 
naires, 011  l'oxyde  sature  directement  les  fonctions  acides,  mais  à  côté  des  émé- 
tiques, ou  sels  éthers. 

Les  formules  ci-jointes  indiquent  la  constitution  des  divers  composés. 

/C02H  CO^H  /C02.CH^ 

C«H^("  =  02  =  SbOH.        C«Hi(=02::=Sb.CL        C«Hi(  =  02  =  Sb.OH. 
^OH  \0H  \0H 

hydroxantimonyle  chlorure  d'antimonyle  hydroxantimonyl-j 

gallique.  gallique.  gallate  de  méthyle. 

C02K 

C«H*C^=02  =  Sb0H. 
^OH 

antimonyle-galla'e  de  potassium. 


M.  leD'  C.  GERBER,  Pruf.  suppl.  à  l'Éc.  de  Méd.  de  Marseille.  [581-12] 

De  Vimportance  de  L'étude  de  la  respiration,  pour  la  connaissance  des  transfor- 
mations que  les  composés  ternaires  subissent  dans  les  végétaux. —  M.  le  D''  Gerber 
expose  les  résultats  des  recherches  qu'il  poursuit  depuis  quatre  ans  sur  les 
modifications  chimiques  qui  se  produisent  dans  les  plantes  pendant  leur  déve- 
loppement. 

Il  établit  que  l'on  peut,  en  analysant  l'atmosphère  confinée  dans  laquelle  une 
plante,  un  fruit  ou  une  graine  ont  respiré,  dire  : 

1°  Si  les  acides  se  sont  transformés  en  hydrates  de  carbone  ou  s'ils  ont 
simplement  été  oxydés  dans  les  fruits  ; 

^2°  Si  les  hydrates  de  carbone  se  sont  transformés  en  acides  fplantes  grasses 
cultivées  à  basse  température)  ou  s'ils  sont  simplement  brûlés  (respiration  des 
plantes  ordinaires)  ; 


(I)  c.  R.  de  l'Acgd.  des  Sciences,  1898. 


132  CHIMIE 

3°  Si  les  corps  gras  se  sont  transformés  en  hydrate  de  carbone  (germination 
des  graines  oléagineuses)  ou  oxydés  ; 

4°  Si  les  hydrates  de  carbone  se  sont  transformés  en  corps  gras  (réserve  dé 
grains  et  fruits  oléagineux  pendant  la  maturation)  ; 

5'^  Si  les  hydrates  de  carbone  se  sont  transformés  en  éthers  parfumés  (fruits 
blets). 


M.  Antoine  MOUNEYRAT.  547-2] 

Sur  une  nouvelle  méthode  générale  de  synthèse  des  carbures  d^hydrogène  chlorés, 
bromes  et  chlorobromés  de  la  série  acyclique.  —  A  la  suite  des  recherches  effec- 
tuées dans  la  série  grasse,  à  l'aide  du  chlorure  d'aluminium  anhydre  (AlCP), 
j'ai  été  amené  à  conclure  que  ce  puissant  agent  de  synthèse  jouit  de  la  propriété 
remarquable  de  créer  facilement  sur  les  carbures  d'hydrogène  chlorés  de 
la  série  acyclique  des  doubles  liaisons  éthyleniqucs.  Ces  doubles  liaisons  se 
forment  grâce  au  départ  d'une  molécule  d'acide  chlorhydrique  entre  deux  atomes 
de  carbone  voisins  d'un  même  composé.  Les  équations  suivantes  rendent 
comité  de  ce  fait. 

C^H^  _  CHH  —  CH'^Cl  =  HCl  +  C'ii^  —  CH  =  CH^ 

Pour  expliquer  la  formation  de  ces  doubles  liaisons,  j'ai  admis  que  (AlCl') 
donne  avec  le  corps  chloré,  par  perte  d'une  molécule  d'acide  chlorydrique,  un 
composé  organométallique  susceptible  de  se  décomposer  pour  régénérer  le  chlo- 
rure d'aluminium  et  un  corps  non  saturé. 

(1)  C'H^  -  CH2  -  CH2CI  -f  AIC13  =  ^xj^y  >  CH  -  AlCP  +  HCl 
(2)  ^^x'^]>  CH  —  AIC12  =  A1C13  C'H^'  -  CH  =  CH2 

On  conçoit  maintenant  que  si  dans  un  carbure  d'hydrogène  chloré,  porté  à 
une  température  convenable  et  additionné  d'une  petite  quantité  de  (AlCF) 
anhydre,  on  fait  arriver  du  chlore  ou  du  brome,  ces  halogènes  seront  absorbés 
pour  rompre  les  doubles  liaisons  au  fur  et  à  mesure  de  leur  formation  : 

(«)  C'H-  -  CHCl  -  CH^Cl  =  HCl  +  C'iF  -  CH  =  CHCl 

(P)  C'H^  -  CH  =  CHCl  +  C12  =  C"H^  -  CHCL  -  CHCI2 

(P')  C'H^  -  CH  =£  CHCl  +  B2  =  C'H''  -  CHBr  -  CHBrCl 

L'on  obtient  ainsi,  suivant  les  cas,  soit  un  corps  chlorobromé  soit  un  corps  plus 
chloré  que  celui  d'où  l'on  était  parti.  Le  bromure  d'aluminium  anhydre  (AlBr») 
se  comporte  vis-à-vis  des  carbures  d'hydrogène  brome  de  la  série  grasse  tout 
comme  le  chlorure  d'aluminium  vis-à-vis  ces  mêmes  carbures  chlorés.  .J'ai 
donc  fondé,  à  l'aide  de  ce  corps,  dans  la  série  acyclique,  une  méthode  debromu- 
ralion  de  tous  points  analogue  à  la  méthode  de  chloruration  précédemment 
expliquée. 


HERRAN.     —   ÉQUATIONS    DE   LA   MATIÈRE    ET    1)E    l'ÉNERGIE  133 


—   Séance   du    lO  août    1898 


M.  Adolphe  HERRAN. 


Dieu,  la  matière  et  l'énergie.  —  Pour  avoir  une  idée  exacte  de  la  matière  et  de 
Ténergie,  il  faut  remonter  à  Dieu,  créateur  de  toutes  choses,  et  par  conséquent 
de  la  masse,  de  l'étendue  et  du  temps,  car  s'il  y  avait  quelque  chose  que  Dieu 
n'eût  pas  pu  créer,  ne  fut-ce  qu'un  millionième  de  seconde,  il  n'y  aurait  pas 
de  Dieu . 

Dieu  étant  créateur  de  toutes  choses,  il  crée  la  masse  et,  comme  une  masse 
occupe  toujours  une  étendue,  il  crée  en  même  temps  l'étendue,  et  comme  pour 
créer  une  masse  et  une  étendue  il  faut  du  temps,  il  crée  au  même  instant  le 
temps;  de  plus,  comme  une  étendue  a  toujours  une  forme,  il  crée  également 
la  forme.  Il  s'ensuit  donc  que  les  trois  éléments,  masse,  étendue,  temps  et 
leur  forme  sont  créés  par  Dieu  inséparables,  et  comme  ce  qui  a  été  créé  par 
Dieu  est  indestructible  et  éternel,  ces  trois  éléments  dont  l'ensemble  a  une 
forme  seront  toujours  inséparables,  indestructibles  et  éternels.  Si  on  appelle 
matière  la  somme  de  tout  ce  qui  a  été  créé  par  Dieu  pour  la  constituer,  par 
énergie  la  dépense  d'énergie  faite  par  Dieu  pour  créer  la  matière,  M  désignant 
la  masse,  V  l'étendue,  T  le  temps  de  création,  jo.  la  matière  et  E  l'énergie,  on 
aura  pour  la  matière  l'équation  (1)  [j.  =  M  +  V  +  T,  qui  est  une  somme,  et 
pour  l'énergie  l'équation  (2)  E  =  M  X  V  X  T  qui  est  un  produit. 

Pour  exprimer  que  ces  trois  éléments  qui  composent  la  matière  et  l'énergie 
sont  soudés  indissolublement  ensemble,  on  pourra,  en  paraphrasant  Jésus- 
Christ,  dire  :  il  y  a  trois  éléments  dans  la  matière  :  la  matière  la  masse,  la 
matière  l'étendue,  la  matière  le  temps  de  création,  et  ces  trois  éléments  ne  font 
qu'une  seule  et  même  matière,  et  de  même  pour  l'énergie  il  y  a  trois  facteurs 
dans  l'énergie  :  l'énergie  la  masse,  l'énergie  l'étendue,  l'énergie  le  temps  de 
création,  et  ces  trois  facteurs  ne  font  qu'une  seule  et  même  énergie.  Ces  expi'es- 
sions  pourront  d'ailleurs  être  mises  sous  forme  d'équations  qui  représenteront 
la  matière  et  l'énergie,  et  on  aura  1'''^  iji=  /"(M,  V,T)  +  f,{M,\,T)  +  fiÇSl,  V,  T)  et 
2'"^E  =  /(M.V,!)  X  f,{M,\,l}Xf2{M,\,T).  Pour  prouver  maintenant  que  les 
équations  (1)  et  (2)  ou  (1''")  et  (2''")  représentent  bien  la  matière  et  l'énergie, 
il  faut  démontrer  qu'elles  remplissent  les  conditions  suivantes  :  la  première,  que 
j'appellerai  nécessaire,  sera  de  satisfaire  aux  principes  fondamentaux  de  Ja  con- 
servation de  la  matière  et  de  l'énergie,  et  les  autres,  que  j'appelerai  suffisantes, 
devront  non  seulement  être  d'accord  avec  toutes  les  lois  connues,  mais  devront 
en  outre  permettre  de  les  expliquer  et  même  d'en  découvrir  de  nouvelles.  1°  La 
condition  nécessaire  sera  forcément  remplie,  parce  que.  Dieu  seul  pouvant 
créer,  il  est  évident  que  quelles  que  soient  les  transformations  qui  pourront 
s'opérer,  la  masse  totale,  le  volume  total  et  le  temps  total  de  création  reste- 
ront immuables.  Quant  aux  conditions  suffitanles,  elles  sont  également  rem- 
plies, ainsi  qu'on  pourra  s'en  rendre  compte  par  la  lecture  de  mes  autres  com- 
munications. 


Équations  de  la  densité  niasse,  de  la  pression  et  lois  de  Dalton  et  de  Joule 
déduites  des  équations  de  la  matière  et  de  l'énergie.  —  Les  équations  de  la 
matière  et  de  l'énergie  ont  été  données  précédemment,  elles  sont  exprimées 


134 


CHIMIE 


par  les  relations  (1)  p  =r  (M  +  T  +  V)  et  (2)  E  =  (M  ><  T  X  V)  qu'on  peut 
écrire  (1  bis)  p  =  (M  +  T  +  V)  ±  (0  +  0  +  0),  les  zéros  réprésentant  le 
néant  et  (2  bù)  E  =  (M  X  T  X  V)  ±  0,  le  zéro  représentant  une  énergie 
nulle.  Si  Ion  considère  une  masse  gazeuse  quelconque  et  qu'on  laisse  la 
masse  M  et  le  temps  de  création  T  constants  dans  le  premier  membre  de 
l'équation   (1  bis),  tandis   qu'on  ferait   varier  le  volume  Y  dans   ce   premier 

membre  en  en  faisant  passer  une  fraction -^V,  par  exemple,  dans  le  deuxième 

membre  ±:  (0  -f  0  +  0)  qui  représente  le  néant  ;  l'équation  (1  bis)  deviendra 

(3)  p  =  (M  +  T  4-  -i-  V)  +   (0  4-  0  +  -|-  V)  =  constante.    Par  le  fait   de 

cette  transformation  opérée  dans  la  matière,  les  rapports  entre  les  éléments 
inséparables,  masse,  temps  de  création  et  volume,  ne  seront  plus  les  mêmes  dans 

A 

l'équation  (i)  p  =  (M  +  T  +  V)  et  dans  le  premier  membre  (M  +  T  X  -tt-V) 

de  l'équation  (o).  Le  volume  V,  variable  indépendante,  étant  devenu  -5-  V  ,   on 

aura,  cl  et  p  représentant  2  paramètres,  M  —  d\  et  T  =  p\  pour  l'équation  (1) 

V  V 

et  M  =  3  rf    <  -^  et  T  =  3  2?  k  —  pour  le  premier  membre  de  l'équation 

(1  bis),  ce  qui  signifie  que  la  masse  et  le  temps  de  création  étant  constants,  le 
produit  du  volume  V  variable  par  les  paramètres  cl  el  p  également  variables 
est  toujours  constant,  quelle  que  soit  la  masse  gazeuse.  La  matière  pourra  se 

mettre  sons  la  forme  p  =     M  -f  T  +  Ind  x  np  x  (  —  V  j 


=    coast.    et 


=  constante.  De  ce 


l'énergie  sous  la  forme  E  =     M  x  T  x  «^  X  nj)  x  (  —  ) 

qui  précède  on  peut  conclure  que  les  équations  de  la  densité  masse  et  de  la 

M       T 

pression  sont  exprimées  par  les  deux  rapports  ^  et  t^  et  que  les  lois  de  Dalton 

et  de  Joule  se  trouvent  confirmées  par  les  équations  de  la  matière  et  de  l'énergie. 
Ce  n'est  que  pour  faciliter  l'exposé  de  ce  qui  précède  que  j'ai  posé  le  deuxième 
membre  de  l'équation  (4  bis)  égal  à  zéro  ;  ce  zéro  devra  être  remplacé  par  une 
quantité  de  matière  constante,  le  raisonnement  est  d'ailleurs  identique  dans  les- 
deux  cas. 


Équations  de  la  pression,  de  la  chaleur  et  lois  de  Dalton  et  de  Gaij-Lussac  déduites 
des  équations  de  la  matière  et  de  l'rncrgie.  —  L'énergie  étant  représentée  par 
E  =  (M  X  V  X  T)  la  masse  M  restant  constante,  si  on  fait  varier  le  volume  V  et 
le  temps  de  création  T,  les  rapports  entre  les  différents  facteurs  inséparables  de 
l'énergie  varient  entre  eux.  Si  on  considère  d'abord  le  cas  oii  le  volume  V  et 
le  temps  de  création  T  variant,  le  produit  V  x  T  reste  constant,  l'énergie 
E  =  (M  X  V  X  T)  reste  également  constante,  d'oîi  cette  loi  que  le  temps  de  créa- 
tion et  le  volume  sont  inversement  proportionnels  et  réversibles  et  qu'on  peut 
les  changer  l'un  en  l'autre  sans  qu'il  y  ait  changement  d'énergie.  Le  volume  V 
étant  variable  et  p  représentant  un  paramètre  variable  que  j'appellerai  pression, 
le  rapport  du  temps  de  création  T  au    volume   est   exprimé  par   la  relation 


HERRAN.   —   ÉQUATION   DE    LA   PRESSION  135 

T 

(1)  p  =:-  ,  de  même  le  temps  de  création  étant  variable  et  c  représentant  un 

paramètre  variable  que  j'appellerai  chaleur,  le  rapport  du  volume  au  temps  de 

V 
création  est  exprimé  par  la  relation  (2)  c  =  =••  Si  on  multiplie  les  équations 

T       V 

(1)  et  (2).  membre  à  membre,  on  a  :  p  X  c  =  rt  x  ^  =  1,  d'oii  cette  loi  que  la 

pression  et  la  chaleur  sont  inversement  proportionnelles  et  réversibles  et  qu'on 
peut  les  changer  l'un  en  l'autre  sans  qu'il  y  ait  changement  d'énergie.  Des  rela- 
tions (I)  et  (2)  on  déduit  les  relations  (3)  T  =^  p  V  et  (4)  V  =  c  T  ;  si  on  rem- 
place T  et  V  par  leurs  valeurs  dans  l'équation  de  l'énergie,  on  a  (5) 
E  ^=  (M  X  c  T  X  p  i')  ;  si  dans  l'équation  (3)  on  laitT  =  constante,  on  a  : 
J9  X  V  =  constante  et  l'équation  (5)  devient  E  =  (c  x  constante)  =  constante  ;  d'où 
il  résulte  que  quand  le  temps  de  création  est  constant,  la  chaleur  est  également 
constante  et,  par  suite,  l'équation  (3)  T  =  p  V,  qui  est  indépendante  de  la 
masse  M,  donne  la  loi  suivante  :  pour  tous  les  gaz,  le  tem].s  de  création,  la  tem- 
pérature et  l'énergie  restant  les  mêmes,  la  pression  est  inversement  propor- 
tionnelle au  volume  (Lois  de  Bayle  et  de  Joule),  et  de  même  en  faisant  V 
=  constante  dans  l'équation  (4)  on  aura  la  loi  suivante,  qu'on  pourra  appeler, 
loi  des  chaleurs;  le  volume,  la  pression  et  l'énergie  restant  les  mêmes,  la  cha- 
leur est  inversement  proportionnelle  au  temps  de  création.  Si  on  examine  main- 
tenant le  cas  où  le  produit  V  XT  va  en  croissant,  la  masse  M  restant  constante, 
on  voit  que  les  paramètres  p  pression  et  c  chaleur  vont  en  croissant,  vu  que  ces 
paramètres  ne  peuvent  pas  rester  constants,  quand  le  produit  M  X  V  va  en 
croissant  et  que  M  est  constant.  Si  a  représente  un  paramètre  variable  que 
j'appelle  coefficient  de  la  chaleur,  6  un  autre  paramètre  variable  que  j'appelle 
coefficient  de  la  pression,  ces  deux  paramètres  restant  inversement  proportion- 
nels et  réversibles  et  leur  produit  n  ;  ;  b  égal  à  une  constante  naturelle  K-,  il 
e;t  facile  de  voii'  que  les  équations  de  la  matière  et  de  l'énergie  peuvent  être 

mises  sous  les  formes  suivantes  ;  (6)  p  =  Tm  +  {b  x  T)  +  V  +  («  X  V)  -|-T  1 

et  (7)  E  =    M  X  (b  T)  X  V  X  (a  V)  X  t1.  Si  on  laisse  a  et  b  constants  dans  ces 

équations,  la  pression  se  trouve  représentée  par  p  =z  b  <  T  et  la  chaleur  par 
c  z^  a  y<y,  la  pression  est  donc  proportionnelle  au  temps  de  création  et  la 
chaleur  proportionnelle  au  volume.  Si  dans  les  équations  (6)  et  (7)  on  fait  le  temps 

de  création  T  =  constante,  elles  deviennent  (6*")  c  =  Tv-j- (a  V) -|- constante 

et  (7 '"'•'')  E  :=    V  X  (a  V)  Xcœastantej.  Donc  la  pression  et  le  temps  de  création 

restant  les  mêmes,  l'équation  (6'^")  signifie  qu'à  des  accroissements  égaux  de 
volume  correspondent  des  accroissements  égaux  de  chaleur  et  vice  versa,  et 
l'équation  (7  '''*')  signifie  que  la  chaleur  croît  proportionnellement  au  volume  et 
vice  versa;  la  loi  de  Gay-Lussac  se  trouve  donc  confirmée.  De  même  si  dans 
les  équations  (6)  et  (7)  on  fait  Y  =  constante,  on  trouve  que  le  volume  et  la 
chaleur  restant  les  mêmes,  à  des  accroissements  égaux  de  pression  corres- 
pondent des  accroissements  égaux  de  temps  de  création  et  vice  versa,  et  que  la 
pression  croit  proportionnellement  au  temps  de  création  et  vice  versa;  de  même 
que  pour  la  chaleur  on  pourra  diviser  la  pression  en  degrés.  Il  résulte  de  mes 
communications  que  les  équations  de  la  matière  et  de  l'énergie  sont  exactes, 
puisqu'elles  confirment  les  lois. 


136  CHIMIE 


M.  J.  STOKLASA,  à  Prague. 


Nouvelles  recherches  chimi-biologiques  sur  le  bacille  mégathérium  (acnite). 
Nouveaux  problèmes  sur  l' inoculation  de  la  terre  arable. 


MM.  Ch.  FRIEDEL  et  A.  GORGEU.  [547-2] 

Sur  la  décomposition  par  le  chlorure  d'aluminium  d'un  carbure  saturé  linéaire. 
—  Pour  étudier  d'une  manière  systématique  l'action  du  chlorure  d'aluminium 
sur  les  hydrocarbures  saturés,  MM.  Friedel  et  Gorgeu  se  sont  servis  tout  d'abord 
d'un  hydrocarbure  linéaire  qu'il  est  facile  depréparer  à  l'état  de  pureté,  l'hexane. 
Ce  carbure  soumis  à  rébuUition  en  présence  de  chlorure  d'aluminium  anhydre, 
sous  la  pression  ordinaire,  se  transforme  en  pentane  et  en  butane,  ce  dernier 
probablement  mêlé  d'un  peu  de  propane. 

L'action  du  chlorure  d'aluminium  a  donc  pour  effet  d'enlever  à  l'hexane  un 
ou  plusieurs  groupes  CH-.  Ceux-ci  se  retrouvent  sans  doute  dans  le  liquide  un 
peu  visqueux,  sans  point  d'ébullition  fixe,  que  l'on  obtient  en  traitant,  après 
l'opération,  le  chlorure  d'aluminium  par  l'eau. 

On  passe  donc  ainsi  d'un  hydrocarbure  linéaire  saturé  à  ses  homologues  in- 
férieurs. 


M.  BOUVEAULT,  Mail,  de  conf.  à  la  Fac.  des  Se.  de  Lille. 

Les  cétones  des  huiles  légères  de  houille.  —  M.  Bouveault  résume  ses  dernières 
recherches  sur  les  cétones  des  huiles  légères  de  bois;  il  a  trouvé  dans  les  por- 
tions inférieures,  bouillant  de  130  à  160°,  plusieurs  cétones  cycliques  qu'il  a 
séparés  grâce  à  leur  mode  d'action  différent  sur  le  bisulfite  de  sodium. 


M.  HALPHEN. 

De  la  coagulation  de  l'albumine. 


—  Séance  du  1 1   août  1898  — 


Discussion  sur  la  nomenclature  chimique. 


p.  SIEUR,  —  SUR  UN  CAS  DE  CHUTE  DE  FOUDRE  EN  PLAINE     137 


7«  Section. 
MÉTÉOROLOGIE  ET  PHYSIQUE  DU   GLOBE 


Président M.  ANGOT,  Météorologiste  titul.  au  Bur.  cent,  méléor.  de  France  (H). 


—  Séance  du  5  août  1898  — 

M.  P.  SIEUR,  t'rof.  3u  lycée  de  Niort. 
Photographie  de  nuages. 


[537-4] 

Sur  un  cas  de  chute  de  foudre  en  plaine.  —  Au  Congrès  de  Saint-Iilienne, 
j'avais  appelé  l'attention  de  mes  collègues  de  la  7«  Section  sur  deux  chutes  de 
foudre  observées  dans  le  déparlement  des  Deux-Sèvres.  Elles  s'étaient  produites 
en  plaine,  à  quelques  mètres  d'arbres  et  de  maisons  situés  dans  leur  voisinage. 

Une  troisième  chute  m'a  été  signalée  et  sest  produite  dans  les  mêmes  condi- 
tions. Quelle  explication  peut-on  donner  de  ces  trois  phénomènes  qui  sont  en 
opposition  à  la  croyance  générale  «  que  la  foudre  frappe  particulièrement  les 
lieux  élevés  »?  ? 

Discussion.  —  M.  Roger,  croit  qu'il  y  aurait  lieu  de  connaître  et  d'étudier  la 
nature  du  sol  où  les  chutes  se  sont  produites.  Peut-être  pourrait-on  encore 
admettre  une  action  due  à  la  forme  conique  du  nuage  orageux.  Il  faudrait 
donc  avoir  observé  la  forme  des  trois  nuages  ;  s'ils  présentaient  une  sorte 
d'tnlonnoir,  le  fluide  devait  s'échapper  par  la  partie  inférieure  et  frapper  direc- 
tement le  point  du  sol  qui  était  au-dessous. 

Ces  deux  hypothèses,  quelque  ingénieuses  qu'elles  soient,  n'ont  pas  satisfait 
M.  Sieur,  qui  se  propose  de  renouveler  sa  question  à  un  prochain  Congrès. 

(1)  En  l'absence  de  M.  Angot,  empêché  par  une  maladie  de  venir  au  Congrès,  le  bureau  de  la  l"  Sec- 
lion  n'a  pas  été-  constitué. 


138  MÉTÉOROLOGIE    ET    PHYSIQUE    DU    GLOBE 

M.  MICHAUD,  Instiluleur  en  retraite.  [573-4] 

Sur  des  orages  anciens  et  sur  l'hiver  170'J  dans  les  Deux-Sèvres. 

1°  Note  sur  les  orages  du  1-2  juin  I(j68  et  24  juin  1746. 
2°  Note  sur  un  tremblement  de  terre  du  24  au  25  février  1799. 
3°  Note  sur  les  etlets  de  l'hiver  1709  dans  les  Deux-Sèvres. 
4°  Note  sur  une  sécheresse  de  neuf  mois  et  un  tremblement   de   terre   à 
Béceleuf. 


—  .Séance  du  «  août  1898  — 

M.  Paul  CŒURDEVACHE,  à  l'Observatoire  météor.  de  Perpignao.       [551-52] 

Décroissance  de  .température  dans  la  verticale  et  vitesse  du  vent  suivant  le  gra- 
dient barométrique.  —  La  décroissance  de  la  température  dans  la  verticale  a  un 
rôle  prépondérant  sur  les  divers  éléments  météorologiques. 

A  un  fort  gradient  barométiique  correspond  une  grande  diminution  de  tem- 
pérature dans  la  verticale. 

Pour  une  même  valeur  du  gradient  le  vent  est  d'autant  plus  fort  que  la  dé- 
croissance de  la  température  dans  verticale  est  plus  grande. 


M.   Pierre  SIEUR.  [551-57] 

Note  sur  une  chute  de  neige  et  sur  une  aurore  boréale  dans  le  département  des 
Deux-Sèvres.  —  Il  s'agit  ici  d'une  chute  de  neige  observée  par  un  membre  de 
la  commission  des  Deux-Sèvres,  M.  Vander.  Cette  chute  a  été  remarquable 
par  sa  durée. 

L'aurore  boréale  a  également  été  observée  par  M.  Yander,  il  y  a  plusieurs 
années.  Elle  a  été  curieuse  par  son  éclat  ;  on  pouvait  lire  le  journal  à  onze  heures 
du  soir,  c'est-à-dire  au  moment  de  l'intensité  maxima  de  l'aurore  dont  la  durée 
fut  également  très  longue. 


M.  J,  RICHARD. 

Sur  un  nouveau  baromètre  (1). 


—  ftïéaiice  du  8  a«ùt  1898  — 

M.  Paul  GARRIGOU-LAGRANGE,  Secr.  gén.  de  la  Soc.  Gay-Lussac  à  Limoges.  1551-54] 

De  l'influence  des  mouvements  de  la  lune  sur  les  oscillations  du  baromètre.  — 
M.  Garrigou-Lagrange,  poursuivant  ses  travaux  sur  les  oscillations  de  l'atmo- 
sphère dans  leurs  rapports  avec  les  mouvements  du  soleil   et   de  la   lune,  a 

(1)  Voyez  0=  section,  p.  ne. 


GARRIGOU-LAGRANGE.    —   CARACTÈRES   DES    SAISONS    ET   DES    ANNÉES      139 

étudié  la  variation  diurne  du  baromètre  en  divers  points  de  l'hémisphère  boréal 
et  est  arrivé  aux  conclusions  suivantes  : 

1°  L'inlluence  des  mouvements  de  la  lune  sur  les  oscillations  de  l'atmosphère 
se  manifeste,  dans  la  marche  diurne  des  éléments  météorologiques,  par  des 
ondes  d'amplitude  et  de  situation  ditrérentcs  aux  diverses  phases  des  révolutions 
du  soleil  et  de  la  lune. 

2°  Les  ondes  lunaires  sont  à  peu  près  exclusivement  diurnes.  Leur  ampli- 
tude est  considérable  et  notablement  supérieure,  au  nord  de  l'hémisphère,  à 
l'amplitude  de  l'onde  diurne  solaire. 

3°  La  situation  de  l'onde  diurne  lunaire  varie,  d'une  part  avec  la  position  de 
la  lune  dans  l'orbite,  d'autre  part  avec  la  situation  générale  de  l'atmosphère. 
Il  en  résulte  que  l'action  lunaire  ne  peut  être  mise  en  évidence  que  par  une 
étude  très  détaillée,  ddns  laquelle  on  aura  pris  soin  de  classer  séparément  les 
situations  ditïérentes  et  de  ne  grouper  ensemble  que  celles  qui  présentent  les 
mêmes  caractères  généraux. 

4°  En  tenant  compte  de  cette  double  cause  de  variation,  l'expression  analy- 
tique des  ondes  lunah'es  rentre  dans  les  lois  générales  de  l'attraction  et  notam- 
ment dans  la  théorie  des  marées,  communément  rerue  depuis  Laplace,  à  la 
condition  de  rétablir  dans  les  formules  et  d'y  considérer  à  peu  près  exclusive- 
ment le  terme  diurne,  qui  est  au  contraire  d'une  importance  très  faible  dans 
les  mouvements  de  la  mer. 

5°  De  cette  prédominance  d'ondes  diurnes  atmosphériques  dans  les  mêmes 
régions  du  globe  où  les  oscillations  de  la  mer  sont  au  contraire  semi-diurnes, 
on  doit  conclure,  d'une  part,  qu'il  n'y  a  pas  d'intluence  réciproque  entre  les 
mouvements  de  ces  fluides;  d'autre  part  qu'on  ne  les  peut  comparer  entre  eux 
qu'en  attribuant  aux  oscillations  de  l'atmosphère  la  forme  de  celles  qu'on  trou- 
verait en  une  mer  ota  la  marée  diurne  serait  prédominante. 

»W  Enfin  les  résultats  obtenus  rendent  raison  de  l'insuffisance  des  efforts  que 
les  physiciens  et  les  géomètres  ont  tentés  jusqu'à  ce  jour  en  cette  voie,  les  pre- 
miers ayant  eu  recours  à  des  moyennes  générales,  qui  ont  superposé  des  ondes 
de  situation  contraire,  les  seconds  s'étant  laissé  guider  par  l'idée  préconçue 
d'une  fausse  assimilation  entre  les  oscillations  de  la  mer  et  celles  de  l'atmo- 
sphère, qui  sont  au  contraire  très  opposées  et  qui  dépendent  chacune  d'un  ternie 
différent  des  équations  générales  de  la  théorie  des  marées. 


[551-56] 

Sur  les  caractères  des  saisons  et  des  années  successives.  —  M.  Garrigou-Lagrange 
a  exposé  l'an  dernier  (^Voir  comptes  rendus  de  l'Académie  des  sciences  et  du 
Congrès  de  Saint-Étienne)  une  méthode  générale  pour  la  solution  du  problème 
des  transformations  atmosphériques,  en  exprimant  l'anomalie,  ou  écart  à  la 
pression  normale,  en  chaque  point  de  l'hémisphère,  dans  une  situation  donnée, 
en  fouclion  des  anomahes  constatées  aux  divers  points  de  cet  hémisphère  dans 
les  situations  antérieures,  lia  montré  qu'on  était  ainsi  amené  à  la  considération 
de  certains  systèmes  d'équations  linéaires,  dont  la  résolution,  exacte  ou  appro- 
chée, donnait  le  sens  et  la  grandeur  probables  des  transformations,  en  même 
temps  qu'elle  permettait  d'établir,  entre  les  anomalies  des  années  et  des  saisons 
successives,  quelques  relations  générales  intéressantes. 

C'est  ainsi  que  l'étude  de  la  période  1875-1892  a  amené  l'auteur  à  conclure 
(lue  l'anomalie  de   pression  change  de   signe   sur  l'hémisphère  boréal  d'une 


140  MÉTÉOROLOGIE    ET    PHYSIQUE    DU   GLOBE 

année  à  l'aulre  et  que  ce  changement  s'opère  dans  le  voisinage  du  solstice  d'été. 
Cette  relation  peut  être  exprimée,  sous  sa  forme  la  plus  générale,  de  la  façon 
suivante  :  Au  point  de  vue  de  la  distribution  des  pressions  sur  l'hémisphère  Nord, 
les  années  se  suivent  et  ne  se  ressemblent  pas;  dans  une  même  année  au  contraire, 
estimée  à  compter  du  solstice  d'été,  les  saisons  se  suivent  et  se  ressemblent. 

Les  changements  importants  qui  se  sont  produits  dans  la  situation  atmosphé- 
rique depuis  1896  permettent  aujourd'hui  de  trouver  dans  la  suite  des  événe- 
ments quelque  justification  de  ces  idées  et  on  retrouve,  dans  la  suite  des  ano- 
malies saisonnières  toutes  les  transformations  annoncées  l'an  dernier  :  le 
changement  de  signe  de  l'anomalie  au  voisinage  du  solstice  d'été  et  la  persis- 
tance depuis  lors  d'une  même  situation  à  anomalie  positive. 

La  succession  des  phénomènes  montre  donc  qu'entre  deux  hivers  fort  diffé- 
rents (1896-97  et  1897-98)  et  marqués  chacun  par  des  caractères  très  particuliers, 
les  saisons  se  sont  entre-suivies  en  U  façon  qui  avait  été  prévue;  d'où  il  semble 
qu'on  ait  quelque  raison  de  conclure  que  la  méthode  générale  proposée  pour 
les  déduire  les  unes  des  autres  doit  donner,  en  ces  questions  très  compliquées, 
d'heureux  résultats.  Les  obscurités  et  les  doutes  qui  y  subsistent  encore  peuvent 
en  effet  être  attribuées,  moins  à  la  méthode  elle-même,  qu'aux  conditions  défa- 
vorables où  l'auteur  a  pu  l'appliquer,  n'ayant  eu,  pour  établir  les  équations  du 
problème,  qu'un  nombre  fort  restreint  d'années  d'observation,  sur  une  trop 
petite  partie  du  globe. 


M.  SIEUR. 

Sur  l'hiver  de  1709  dans  les  Deux-Sèvres. 


—  Séance  du  lO  août  1898 


M,  TARRY,  Insp.  des  fin.  en  retr.,  anc.  élève  de  l'Éc.  polytechn.  à  Paris. 
Cartes  synoptiques  du  temps. 


M.    LE  BIHAN,   Met.  adj.  à  l'Obs.  de  Pelil-Port,  à  .Nantes.  :551-57] 

Étude  des  images  par  la  photographie.  —  En  météorologie,  l'étude  des  nuages 
est  d'une  importance  capitale.  Aussi  les  météorologistes  se  sont  toujours  efforcés 
de  connaître  la  forme,  la  direction  et  la  hauteur  des  nuages. 

A  l'Observatoire  du  Petit-Port,  la  forme  et  la  direction  des  nuages  sont 
étudiés  depuis  1881  par  des  observations  horaires.  Mais  le  procédé  le 
plus  sûr  et  le  plus  exact  pour  étudier  la  forme  des  nuages,  procédé  employé 
d'ailleurs  depuis  quelques  années  par  plusieurs  météorologistes,  c'est  la  photo- 
graphie. Nous  avons  commencé,  à  l'Observatoii^e  du  Petit-Port,  l'étude  de  la 
forme  des  nuages  par  la  photographie,  depuis  l'année  1894.  Nous  avons  obtenu 
une  série  de  clichés  et  d'épreuves  assez  intéressante. 

Pour  prendre  ces  photographies,  nous  employons  uQ  écran  de  verre  jaune  à 
faces  bien  parallèles  ;  cet  écran   se   place  dans  le  parasoleil  de  l'objectif,  il  a 


LAROCQUE.    —   l'observatoire    DU    PETIT-PORT,    A    NA^TES  141 

pour  but  d'absorber  les  rayons  bleus  du  ciel,  les  nuages  se  détachent  alors  en 
blanc  sur  fond  noir  ;  nous  nous  servons  pour  nos  clichés  des  plaques  orlho- 
chromatiques  sensibles  au  vert  et  au  jaune. 

La  série  de  nos  épreuves  contient  toutes  sortes  de  nuages,  depuis  le  nimbus 
et  le  cumulus  jusqu'aux  nuages  élevés  cirrus  et  cirro-stratus.  Quelques-unes 
sont  de  formes  bizarres  et  rarement  observées. 

Quant  à  la  mesure  de  la  hauteur  des  nuages,  nous  étions  entrés  en  relations 
avec  M.  Teisserenc  de  Bort  pour  installer  au  Petit-Port  une  station  semblable  à 
celle  de  l'Observatoire  de  météorologie  dynamique  de  Trappes,  où  M.  Teisse- 
renc de  Bort  fait,  depuis  plusieurs  années,  des  expériences  intéressantes. 
Mais  le  prix  élevé  de  l'installation  et  des  appareils  nous  a  fait  différer  l'éta- 
blissement de  cette  station.  Toutefois,  nous  entreprendrons  cette  étude  dès  que 
nous  le  pourrons. 


Cerf-volants  Har g  rave  piur  r  élude  des  régions  supérieures.  —  Pour  l'élude  des 
régions  supérieures  de  l'atmosphère,  M.  Le  Bihan  a  fait  construire,  sur  les 
indications  de  M.  Teisserenc  de  Bort,  un  cerf-volant  dont  il  présente  la  photo- 
graphie et  qui  a  enlevé  des  instruments  météorologiques  enregistreurs  à  la 
hauteur  de  300  mètres  ;  des  préparatifs  sont  faits  pour  élever  prochainement 
ces  cerf-volants  à  1000  mètres  de  hauteur. 


—  Séance  du  II  août  1898  — 

M.  TARRY.  [551   55] 

Sur  les  cyclones  des  8  et  10  août.  —  M.  H.  Tarry  fait  une  communication  sur 
les  cyclones  des  8  et  10  août  et  notamment  le  cyclone  qui  a  sévi  sur  Nantes, 
le  8  ;  il  présente  les  cartes  du  temps  de  la  semaine,  établies  matin  et  soir  avec 
les  observations  internationales  reliées  par  des  courbes  isobales  de  S'"'",^  en 
2°"", 5,  et  les  diagrammes  des  instruments  enregistreurs,  desquels  il  résulte 
que  le  baromètre  a  baissé,  à  Nantes,  de  10"'"', 4  en  douze  heures,  de  1  heure  du 
matin  à  1  heure  du  soir,  le  8,  et  a  remonté  de  10'""^, 5  dans  les  12  heures 
suivantes. 


M.    LAROCQUE,  Insp.  d'acad.,  à  Nantes.  [551-56 

L'Observatoire  méli' orologique  du  Petit-Port,  à  Nantes  :  46  années  d'observa- 
tions. —  M.  Larocque  rend  compte  de  l'installation,  par  ses  soins,  de  l'Obser- 
vatoire du  Petit-Port,  qui  a  été  commencé  en  1879  et  qui  est  muni  des 
instruments  enregistreurs  et  de  ceux  qui  servent  à  déterminer  les  constantes 
magnétiques  et  les  variations  de  l'électricité  atmosphérique.  Il  présente  le 
résumé  des  observations  faites  de  1881  à  1896,  concernant  la. pression  baro- 
métrique, la  température,  l'humidilé,  la  direction  du  vent,  la  pluie  et  le 
nombre  d'heures  de  pluie  et  de  soleil.  Les  diagrammes  résumant  ces  observa- 
tions sont  joints  au  mémoire. 

Le  climat  de  Nantes  se  trouve,  grâce  à  ces  observations,  déterminé  avec 
précision. 


142  MÉTÉOROLOGIE   ET   PHYSIQUE    DU   GLOBE 

M.  MARCHAND,  Dir.  de  l'Obs.  du  Pic-du-Midi, 

Aiypareils  pour  la  mesure  des  hauteurs  des  nuages. 


M.  le  D'  Gustave  RAPPIN,  à  Nantes.  -551-37—616-01] 

Baclérie  chromogène  observée  dans  l'eau  de  pluie  rose  du  Croisic  du  mois  de 
novembre  1896.  —  M.  le  D""  Rappin,  ayant  eu  l'occasion  d'examiner  un  échantillon 
de  Feau  de  pluie  rose  tombée  au  Croisic  au  mois  de  novembre  de  Tannée  1896, 
présente  au  Congrès  l'exposé  des  observations  bactériologiques  qu"il  a  recueillies 
sur  celte  eau.  Par  la  méthode  des  plaques  il  en  a  isolé  une  bactérie  qui  s'y 
trouvait  presque  à  l'exclusion  d'autres  espèces.  Cette  bactérie  présentait  des 
réactions  de  cultures  spéciales  sur  les  différents  milieux  et  produisait  sur 
la  pomme  de  terre  un  pigment  rose  très  caractéristique. 

En  tenant  compte  de  ce  fait,  que  fexamen  bactériologique  de  cette  eau  n'a 
pu  être  fait  que  plusieurs  jours  après  la  chute  de  la  pluie,  c'est-à-dire  à  un 
moment  où  le  pouvoir  chromogène  de  cette  bactérie  pouvait  être  plutôt  diminué, 
M.  Rappin,  sans  vouloir  absolument  attribuer  à  la  présence  de  ce  germe  la 
coloration  de  l'eau  de  cette  pluie,  pense  cependant  qu'il  est  possible  de  formuler 
à  ce  sujet  l'hypothèse  d'une  relation  de  cause  d  effet. 


3'  G-roupe. 
SCIENCES  NATURELLES 


8^   Section. 
GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE 


Président M.  Louis  BUREAU,  Dir.  du  Muséum  de  Nantes,  Prof,  à  lÉc.  de  Méd. 

Vice-Président M.  PERON,  Intend.  mil.  en  ret.,  à  Auxerre. 

.Secrétaire M.  BOURGERY,  à  Nogenf-le-Rotrou. 


—  Séance  du  5  août  1898  — 

M.  Edouard-David  LEVAT,  Ing.  civ.  des  Mines,  à  Paris.  [553-54] 

Notice  géologique  sur  les  phosphates  rioirs  d\'iccous  (Basses-Pyrénées).  —  Après 
avoir  brièvement  rappelé  que  les  travaux  de  Fuchs  sur  les  phosphates  de  la 
Somme,  de  M.  Ph.  Thomas  sur  ceux  de  l'Algérie  et  de  la  Tunisie,  qui  sont 
désormais  classiques,  ont  été  produits  pour  la  première  fois  devant  la  8^  Section 
de  l'Association  Frant^^aise,  l'auteur  fait  connaître  les  conditions  de  gisement 
d'un  nouveau  niveau  phosphaté  en  France. 

Il  s'agit  d'une  formation  en  couche,  au  sein  du  terrain  dévonien  supérieur 
d'après  l'auteur,  dinantien,  d'après  M.  Seunès,  reconnue  dans  la  vallée  d'Aspo, 
près  Accous  (Basses-Pyrénées). 

Le  phosphate  afïïeure  dans  un  vaste  synclinal,  formé  par  les  deux  gaves  de 
Lescun  et  de  Labadie.  11  présente  un  aspect  noir  brillant,  qui  le  fait  prendre  à 
première  vue  pour  de  l'anlhracite. 

La  caractéristique  de  ce  nouveau  phosphate  est  de  contenir,  en  outre  de  l'acide 
phosphorique  (15  à  18  0/0),  de  la  potasse  (1,5  à  2  0/0)  et  de  l'azote  en  quantité 
très  notable.  Certains  échantillons  ont  donné  jusqu'à  1,79  0/0  d'azote. 

L'auteur  rapproche  ces  phosphates  de  ceux  récemment  découverts  au  Ten- 
nessee et  montre  qu'ils  appartiennent  tous  deux  au  même  niveau  géologique 
caractérisé  par  :  Spirifer  Veraeuilli,  articles  d'encrines,  etc. 

Des  échantillons  typiques  de  ce  pho.spha(e  et  des  fossiles  encaissants  sont 
présentés  par  M.  Levât  à  la  Section,  au  cours  de  sa  communication,  et  oCFerts 
ensuite  par  lui  au  Musée  de  la  ville  de  Nantes. 


1  44  GÉOLOGIE    ET   MINÉRALOGIE 

[558i:88)] 

Géologie  générale  de  la  Guyane  française.  —  Les  terrains  cristallins  et  paléo- 
zoïques  qui  forment  le  sol  de  la  Guyane  française,  à  l'exclusion  de  toute  forma- 
tion secondaire  ou  tertiaire,  sont  surtout  intéressants  à  cause  des  nombreux 
placers  aurifères  quaternaires  et  modernes  auxquels  ils  ont  donné  naissance. 

L'auteur  établit  la  relation  qui  existe  entre  ces  placers  et  les  éruptions  de 
roches  porphyriqucs  et  dioritiques  qui  traversent  le  granité  et  la  syénite  fonda- 
mentale. Il  conclut  en  établissant  les  deux  lois  de  la  symétrie  et  de  la  disposition 
rayonnante  des  placers  qui  doivent  régir  la  recherche  des  placers. 

Il  signale  enfin  la  présence  de  l'or  dans  la  roche  provenant  de  la  décomposi- 
tion des  diorites  pyriteuses,  dite  roche  à  ravets,  abondamment  répandue  dans 
la  colonie.  Il  la  rapproche  des  roches  similaires  :  Cascajo,  au  Venezuela;  Itabi- 
rites,  au  Brésil,  et  fixe  les  règles  de  la  distribution  de  l'or  dans  celte  roche. 


M.  MAHÉ,  Gond,  des  P.  et  Ch.,  à  Tenès  (Algérie),  :555.31i  50:i;: 

Sur  lapériode  glaciaire  en  Algérie.  —  M.  Mahé  appelle  l'attention  des  géologues 
sur  des  traces  de  la  période  glaciaire  en  Algérie. 

Une  calotte  glaciaire  a  existé  au  nord  de  :Mascara  ;  des  roches  striées  et  mou- 
tonnées sont  abondantes  de  l'Avant-Garde  à  Sidi-Daho,  surtout  près  du  cime- 
tière, à  un  kilomètre  de  Mascara. 

Une  moraine  a  été  coupée  par  l'exécution  du  chemin  de  la  machine  éléva- 
toire  de  Sidi-Daho. 

Au  Jardin  public,  des  travertins  doivent  leur  origine  aux  écoulements  de  ce 
glacier. 

M.  TARDY,  il  Bourg.  [551-33: 

Erratique  du  Croisic.  —  A  l'occasion  de  la  réunion  à  Nantes  et  de  l'excur- 
sion qui  se  fera  au  Croisic,  je  me  permettrai  d'appeler  l'attention  des  visi- 
teurs sur  la  butte  de  la  gare  du  Croisic,  qui  a  extérieurement  un  aspect 
d'erratique  ancien  bien  caractérisé  et  qui  pourrait  bien,  pour  ce  motif,  se  rat- 
tacher, comme  je  l'avais  supposé,  aux  cailloux  de  la  région  dont  beaucoup  sont 
étrangers  à  cette  région.  Si  j'ai  songé  à  vous  rappeler  ce  fait,  c'est  que  les 
dépôts  erratiques  identiques  sont  nombreux  au  nord,  tout  le  long  de  la  côte, 
jusqu'au  delà  de  Brest.  Ces  dépôts,  par  leur  aspect  général,  rappellent,  à  mes 
yeux,  les  dépôts  erratiques  correspondant  aux  alluvions  anciennes,  dans  la  ré- 
gion du  Bhôue.  Or,  ces  dépôts  témoignent  d'une  puis-ance  erratique  bien  supé- 
rieure à  celle  des  derniers  grands  glaciers  quaternaires.  Il  serait  donc  fort 
intéressant  d'examiner  si  ces  dépôts  ne  pourraient  pas  être  un  champ  d'échouagc 
des  Icebergs  de  l'Océan.  Cette  détermination  fixerait  beaucoup  de  points  encore 
obscurs  dans  la  géologie  française  post-pliocène. 


M.  PERON,  Intendant  mil^*  du  cadre  de  réserve,  à  Auxerre  (Yonne).     [552-54  65,i] 

Quelques  documents  pour  la  clasiification  du  Crétacé  supérieur  de  l'Algérie. 
—  M.  Peron,  dans  sa  communication,  rappelle  que  la  délimitation  des  étages 
cénomanien,  luronien,  et  sénonien  en  Algérie  a  donné  lieu  à  des  discussions  et  à 


RAMOND.    —   ÉTUDES   GÉOLOGIQUES    DANS    PARIS    ET    SA   RANLIEUE         14o 

des  divergences  d'opinion.  Certaines  couches,  notamment,  ont  été  attribuées  par 
quelques  géologue&  au  Sénonien,  tandis  que  d'autres  les  classent  dans  le  Turo- 
nien.  M.  Peron  expose  qu'il  a  reçu  de  divers  explorateurs  de  nombreux  fossiles 
recueillis  sur  des  points  qu'il  leur  avait  signalés,  et  plusieurs  de  ces  fossiles 
viennent  confirmer  absolument  la  classification  de  M.  Peron.  Parmi  ces  fossiles, 
M.  Peron  insiste  surtout  sur  le  il/arsupteorna^ws,  dont  les  plaques  parabasales  ont 
été  recueillies  dans  la  zone  à  Hemiaster,  Foiirneli,  Nerita  Fourneli,  etc.,  laquelle 
est  immédiatement  superposée  à  la  couche  où  gisent  les  Ammonites  à  cloisons 
cératitiformes  décrites  par  lui. 


—  iSéance  du  6   août  1898  — 
Visite  du  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Nantes. 


—  Séance  du  8  août  1898 


M.  G.  RAMOND,  Assist.  au  Mus.  d'hist.  natur.,  à  Paris.  [554(4434;] 

Observations  géologiques  sur  les  travaux  entrepris  par  la  Direction  technique  de 
r assainissement  de  la  Seine,  et  sur  Vulilisation  agricole  des  eaux  d'égouts  de 
Paris.  —  Comme  suite  à  des  communications  antérieures  bur  le  même  sujet, 
l'auteur  présente  à  la  8^  Section  un  profil  géologique  et  des  coupes  détaillées  des 
parties,  actuellement  terminées,  de  rÉmissaire  général  des  Eaux  d'égouts  de 
Paris  et  de  ses  branches  annexes.  Ces  coupes  intéressent  principalement  les 
étages  lutétien  et  bartonien.  L'établissement  de  siphons  sous-fluviaux  a  fourni 
des  renseignements  précieux  sur  la  constitution  et  l'allure  des  drpôts  d'alluvions. 
M.  G.  Ramond  rappelle  que,  si  rien  ne  vient  entraver  la  marche  des  opérations, 
l'ensemble  des  travaux  sera  terminé  au  moment  de  l'ouverture  de  l'Exposition 
Universelle  de  1900.  En  temps  normal,  la  totalité  des  eaux-vannes  de  Paris 
sera  utilisée  pour  l'agriculture,  et  la  Seine  retrouvera  sa  limpidité  d'autrefois. 


Études  géologiques  dans  Paris  et  sa  banlieue.  —  Le  Chemin  de  fer  métropolitain . 

—  Travaux  de  l'Exposition  universelle    de    1900.  —   Lignes   ferrées    nouvelles. 

—  L'auteur  a  pu,  grâce  aux  facilités  que  lui  ont  accordées  MM.  les  Ingénieurs 
chargés  des  travaux,  étudier  en  détail,  avec  le  concours  d'un  de  ses  Confrères  de 
la  «  Société  géologique  de  France  »,  M.  Dollot,  les  coupes  géologiques  des  lignes 
ferrées  nouvelles  :  Courcelles-Champ-de-Mars,  Issy-les-Moulineaux  à  Virollay- 
R.-G.  ;  les  travaux  préparatoires  du  Métropolitain,  etc. 

11  met  sous  les  yeux  des  membres  de  la  8^  Section  une  série  de  coupes  et 
profils,  avec  photographies  des  points  observes. 


10 


146  GÉOLOGIE    ET   MINÉRALOGIE 

M.  Maurice  COSSMANN,  Ing.,  Chef  des  serv.  iccli.  au  ch.  de  fur  du  Nord.     [5643(4:4:)T 

Observations  sur  quelques  coquilles  crélaciques  recueillies  en  France  (2^  note). 
—  Cette  communication  fait  suite  à  celle  qui  a  été  présentée,  sous  le  même  titre 
au  Omgrès  de  Carthagc,  en  1896  ;  comme  la  précédente,  elle  est,  dans  ma  pensée, 
destinée  à  combler  quelques-unes  des  nombreuses  lacunes  de  la  Paléontologie 
française  (Gastropodes  crétaciques).  Si  cette  note  ne  contient  pas,  comme  l'autre, 
de  genres  nouveaux,  elle  signale -du  moins  la  présence,  en  France,  de  certaines 
espèces  qu'on  ne  connaissait  jusqu'ici  qu'à  l'étranger,  ainsi  que  plusieurs- 
formes  nouvelles,  appartenant  à  des  genres  précédemment  connus. 


M.  Louis  BUREAU,  Dir.  du  Musé,  de  Nantes,  [552-6(4461)} 

La  météorite  du  château  de  Grammont  (Vendée).  —  La  météorite  que  j'ai  l'hon- 
neur de  présenter  à  la  Section  de  géologie,  après  avoir  donné  lieu  à  un  curieux 
procès,  est  restée  la  propriété  du  D''  Mercier,  et  c'est  à  sa  veuve,  décédée  le 
1"  septembre  1804,  que  le  Muséum  de  Nantes  est  redevable  de  cette  pièce 
remarquable. 

La  météorite  du  cbàteau  de  Grammont,  dans  son  état  actuel,  pèse  Si'ejSOe. 
Il  ne  lui  manque  qu'un  petit  fragment  composé  d'un  morceau  détaché  au  mo- 
ment de  la  chute  et  d'un  autre  prélevé  à  la  scie.  On  ignore  ce  qu'est  devenu 
ce  dernier,  anciennement  détaché,  sans  doute,  pour  en  faire  l'analyse.  Elle 
représente  à  peu  près  le  quart  d'un  ellipsoïde  dont  les  diamètres  seraient  20  et 
30  centimètres.  Sa  surface  est  noirâtre,  ses  angles  et  ses  arêtes  sont  émoussés^ 
et  l'une  de  ses  sui'faces,  légèrement  concave,  présente  une  vingtaine  d'impres- 
sions semblables  à  celles  que  laisserait  l'extrémité  du  doigt  sur  une  substance 
molle. 

La  chute  de  cette  météorite  eut  lieu  le  b  novembre  1841,  une  heure  après  le 
coucher  du  soleil,  sur  la  commune  de  Rocheservière,  à  200  mètres  environ  de 
la  limite  de  la  commune  des  Lues,  dans  un  clos  de  vigne  nommé  le  Fief  de 
l'Étendard,  à  80  mètres  environ  du  moulin  actuel  de  Saint-Christophe  et  à 
200  mètres  de  l'ancienne  église  du  même  nom. 


M.  E.  FICHEUR,  l'rof.  à  lÉc.  des  Sciences  d'Alger.  [556(65,i] 

Note  sur  la  constitution  géologique  du  massif  d'Arzeu.  —  Les  schistes  argileux 
et  quartzites,  fréquemment  métamorptiisés  par  imprégnations  fei-rugineuses, 
qui  constituent  la  majeure  partie  du  mussif  d'Arzeii,  ont  donné  lieu  à  diverses 
interprétations.  M.  Pomel  y  a  signalé,  sous  le  fort  du  Nord,  des  Ammonites 
pyriteuses  et  orbitolines  indiquant  l'âge  crétacé  inférieur.  En  dehors  de  ces 
fossiles,  nous  avons  reconnu,  notamment  au  Djebel  Krichtel,  une  grande  ana- 
logie de  faciès  avec  les  schistes  néocomiens  du  massif  de  Blida. 

L'axe  formé  par  le  Djebel  Orousse  jusqu'au  signal  du  Krichtt  I.  montre  une 
série  de  dômes  formés  de  calcaires  marmoréens  et  calcaires  bleu;itie<  à  grain  fin, 
que,  suivant  nos  devanciers,  nous  rapportons  au  lias  moyen  en  sij;nalant  leur 
extrême  similitude  d'aspect  avec  les  calcaires  du  Mermoucha  (Hlida)  et  du 
Zakkar  (Miliana).  Quelques  couches  marno-schisteuscs  concordantes  représen- 
tent le  lias  supérieur. 


GLANGEAUD.  —  DOMES  DE  MAREUIL  ET  DE  CHAPDELIL  (DORDOGNe)   147 

Ces  calcaires  passent  nettement  sous  les  schistes  infra-crétacés,  sur  lesquels 
ils  sont  déversés  sur  toute  la  bordure  sud-est  du  Djebel  Orousse. 

Les  poudingues  et  schistes  rouges  du  Djebel  Kahar  (montagne  des  Lions) 
présentent  un  noyau  anticlinal  renversé  également  au  sud-est  sur  les  schistes 
d'Arzeu.  Le  faciès  de  ces  poudingues  et  schistes,  absolument  semblables  à  ceux 
des  Beni-Menir,  se  rapproche  tellement  de  l'aspect  des  assises  du  permieu  du 
Var,  que  nous  sommes  conduit  à  considérer,  suivant  une  opinion  émise  par 
M.  Pomel,  ces  couches  comme  représentant  le  Permien. 


—  Séance  du  10  août  1898  — 
M.  Emile  RIVIÈRE,  S.-iJir.  de  lab.  au  Collège  de  France.  [561(44:72il 

Les  tufs  de  la  source  de  la  Gaubert  (Dordogne).  —  Il  s'agit  de  blocs  trouvés 
par  l'auteur  dans  les  foyers  de  l'Abri-sous-Uoche  de  la  source  de  la  Gaubert  et 
renfermant  des  empreintes  de  feuilles  qui  appartiennent  à  plusieurs  espèces 
végétales  telles  que  Cocculus  latifolim,  Cocculus  sublatifolius,  Corylus  Mac  Quarrii 
et  Fagus  dentata. 


M.  H.  GLANGEAUD,  a  Paris.  [556  44-72i] 

Les  dômes  de  Mareuil  et  de  Chapdeuil  (Dordogne).  —  L'étude  des  plissements 
des  terrains  primaires  et  secondaires  du  bassin  de  l'Aquitaine  fournit  des 
données  intéressantes  au  point  de  vue  tectonique;  elle  montre,  en  effet,  le  passa°-e 
d'un  pli  à  une  faille  que  l'on  croyait  résulter  d'une  simple  descente  verticale 
des  couches,  alors  qu'elle  paraît  due  à  la  rupture  d'un  pli  trop  aigu. 

La  faille  de  Meyssac  (Corrèze),  étudiée  par  M.  Mouret.  depuis  Meyssac  jusqu'à 
Sarliat  (Dordogne),  offre  une  dénivellation  assez  considérable  au  sud  de  Brive 
(400  mètres;,  mais  à  mesure  que  l'on  se  dirige  vers  le  nord-ouest  cette  dénivella- 
tion diminue  de  plus  en  plus  et  elle  n'atteint  plus  que  30  à  50  mètres  aux  envi- 
rons de  Sarliat.  Vers  Agonac  et  La  Chapelle-Faucher,  la  faille  se  résout  en  un  pli 
anticlinal  et  se  transforme  en  un  dôme  allongé  entre  Saint-Félix  (Dordogne)  et 
Dignac  (Charente). 

Le  dôme,  dont  le  centre  est  à  Mareuil,  rappelle  en  petit  le  pays  de  Bray. 
Il  fait  réapparaître,  là  où  devraient  normalement  affleurer  le  Santonien  et  le 
Campanien,  non  seulement  tous  les  termes  du  Crétacé  de  l'Aquitaine,  mais  aussi 
le  Virgulien  à  A7n.  Orthocera  et  Ostrea  virgulu  qui  constitue  le  noyau  du  dôme. 
Le  plongement  des  couches  autour  de  ce  noyau  est  très  différent  au  nord-est  et 
au  sud-ouest.  Il  est  de  o  à  10  degrés  en  moyenne  vers  le  sud-ouest  ;  aussi  les  di- 
vers étages  du  crétacé  s'étalent-ils  assez  largement  ;  au  nord-est,  au  contraire,  le 
plongement  est  considérable  puisqu'il  atteint  80  degrés,  ce  qui  permet'au 
Virgulien  et  au  Crétacé  complet  d'affleurer  sur  1  kilomètre  environ,  alors  que 
ces  terrains  s'étendent  dans  le  bassin  sur  une  longueur  de  plus  de  oO  kilomètres. 

Plus  à  l'intérieur  du  bassin  de  l'Aquitaine,  vers  Périgueux,  on  observe,  sur 
100  kilomètres  environ,  un  autre  pli  parallèle  à  celui  dont  nous  venons  de 
parler.  Plus  au  sud,  entre  le  Crapte,  le  Bugue  et  Saint-Cyprien,  le  pli  se  brise 
également  et  la  faille  ainsi  produite  fait  réapparaître  le  Virgulien,  le  Portlan- 


148  GÉOLOGIE    ET    MINÉRALOGIE 

dien  et  tout  le  Crétacé.  La  dénivellation  est  de  moins  en  moins  grande  vers 
Périgueux  et  Chancelade.  Le  pli  réapparaît  très  net  vers  Brantôme  et  il  se  ter- 
mine également  par  un  dôme  entre  Saint- Just  et  La  Tour-Blanche  (Dordogne). 
Le  centre  du  dôme  est  constitué  par  le  Portlandien  (alors  que  c'est  le  Cam- 
panien  qui  devrait  normalement  affleurer  dans  cette  région).  Cet  étage  se 
montre  sur  4  kilomètres  de  long  et  2  kilomètres  à  2^500  de  large.  Une 
vallée  dirigée  nord-ouest-sud-est,  laisse  voir  la  série  des  couches  du  Portlan- 
dien, presque  complet,  comprenant,  de  bas  en  haut,  la  succession  suivante  : 

a)  Grès  roussàtres,  sans  fossiles  formant  des  arènes  sableuses,  avec  intercala- 
tion  de  lits  à  Eœogyra  Bruntrulana  ; 

b)  Calcaire  compact,  sublithographique,  gris  bleu  alternant  avec  des  niveaux 
oolithiques  à  Nérinées.  Les  calcaires  renferment  :  Ammonites  gigas,  Ner.  cf. 
trinodosa,  Trigonia  sp,  Eœogyra  Brunttnttana. 

c)  Série  de  calcaires  sublithographiques  alternant  avec  des  marnes  feuilletées 
et  des  lils-lumachelles  à  Exogyra  Brunltrutana. 

C'est  sur  ces  derniers  calcaires  que  s'appliquent  successivement  les  divers 
termes  du  Crétacé.  Les  écailles  du  dôme  sont  assez  régulièrement  disposées 
autour  du  noyau.  Le  Cénomanien,  qui  forme  la  première  auréole,  offre  des 
sortes  de  franges,  qui  s'étendent  assez  avant  sur  le  Portlandien  et  indiquent 
son  ancienne  extension.  Le  plongement  des  couches  atteint  son  maximum  (40  à 
50  mètres)  vers  Cercles  et  La  Roche,  au  nord,  et  vers  Chapdeuil.  au  sud. 

Le  Ligérien,  l'Angoumien,  le  Provencien,  le  Coniacien  et  le  Santonien 
forment  des  auréoles  grossièrement  concentriques  autour  du  Portlandien.  Il  n'y 
a  pas  ici  l'asymétrie  que  l'on  constate  à  Mareuil,  ni  un  aussi  fort  plongement 
des  couches. 

Le  refoulement  latéral  qui  a  amené  la  formation  de  ce  dôme  a  été  moins 
considérable  que  vers  Mareuil,  et  d'ailleurs  le  butoir  résistant  (le  Massif  central), 
était  plus  éloigné.  Le  dôme  de  Chapdeuil  se  continue  par  un  pli  de  plus  en 
plus  atténué  vers  Lavalette.  Il  y  a  donc  là  un  parallélisme  assez  grand  avec 
ce  que  l'on  constate  dans  le  pli  de  Mareuil-Meyssac. 

On  peut  donc  conclure  des  faits  précédents  :  1°  que  les  failles  limites  du 
Massif  central  (fait  mis  en  lumière  par  M.  Mouret)  sont  parallèles,  d'une  fa(;on 
générale,  aux  plis  de  couches  cristallines  ;  2°  que  les  deux  plis  de  Mareuil- 
Meyssac  et  de  Périgueux-Chapdeuil-Saint-Cyprien,  qui  sont  parallèles  à  ces 
failles  limites,  se  terminent  par  des  dômes  en  face  du  détroit  poitevin,  c'est-à- 
dire  aux  points  où  la  résistance  au  plissement  a  été  le  moins  considérable  ; 
30  que  failles  et  les  plis  hercyniens  et  tertiaires  du  bord  du  Massif  central  et 
du  bassin  de  l'Aquitaine  que  nous  avons  envisagés,  semblent  également  épouser 
la  direction  des  plis  du  sud  de  la  Bretagne. 


M.  de  GROSSOUVRE. 

Les  grès  à  Sabalites. 


M.  Fernand  KERFORNE,  l'iép.  de  géol.  à  rUiiiv.  de  lionnes.        15544415, 

Le  niveau  à  Phacops  Potieri  (llle-et-Vilaine).  —  Le  niveau  à  Pliacops  Potieri, 
Bayle,  trouvé  depuis  longtemps  dans  la  Mayenne,  la  Sarthe  et  la  Loire-Infé- 
rieure, équivalant   au    niveau  à  Ph.  occitanicus,  Trom.  (  =  Ph.  Potieri,  Bayle) 


GUÉBHARli,    —    ACCIDENTS    FRONTAUX    DES    ANTICLINAUX.    DÉVERSÉS        149 

du  Finistère,  n'a  pas  encore  été  signalé  dans  l'IlIe-et-Vilaine.  Ce  niveau  inté- 
ressant et  bien  caractérisé  y  existe  cependant.  La  Colleclion  Rouault  du  Musée 
de  la  ville  de  Rennes  en  contient  un  certain  nombre  de  fossiles,  provenant  de 
(iahard,  parmi  lesquels  Ph.  Potieri,  déterminé  par  Rouault,  Cahjmene  macro- 
phtl  aima,  Brongn.  Le  gisement  de  ces  espèces  n"a  pu  être  retrouvé  depuis  la 
décc'uverle  de  Rouault,  mais  il  n'}'  a  aucune  raison  de  douter  de  la  prove- 
nance de  ces  échantillons,  les  étiquettes,  écrites  de  la  main  même  de  Rouault, 
existant  encore. 


M.  le  H'  Adrien  GUÉBHARD.  A^T.  des  Fac.  de  Méd.  à  St-Vallier-dc-Thiey  (A.-M.  .     [551-1] 

Sur  les  accidents  frontaux  des  anticlinaux  déversés.  —  Si  l'on  part  de  cette 
donnée  que  la  striction  terrestre  n'a  jamais  pu  trouver  satisfaction  complète 
dans  la  formation  d'un  système  unique  de  plis  parallèles  rectilignes,  mais  a  dû 
continuer  son  effet  dans  le  sens  d'un  raccourcissement  de  l'axe  de  ces  plis,  il 
en  résulte  qu'il  y  a  lieu,  dans  toute  région  oi!i  semble  prédominer  un  pareil 
système  de  plis,  de  rechercher  les  traces  de  la  déformation  que  l'on  peut  appeler 
transversale.  La  forme  la  plus  simple  est  la  superposition  d'un  système  de  plis 
orthogonaux  aux  premiers,  donnant  naissance  à  des  déflexions  ondulatoires  des 
axes  dans  le  sens  vertical,  avec  petits  plissements  secondaires,  à  tous  les  points 
de  croisement,  ou  carrefours,  du  quadrillage  synclinal  ou  anticlinal.  Des 
exemples  particulièrement  remarquables  en  sont  fournis  par  tout  le  coin  sud- 
est  de  la  feuille  de  Castellane.  Mais,  d'autres  fois,  les  déflexions  axiales  se  sont 
produites  dans  le  sens  horizontal,  tantôt  en  larges  ondulations  sinueuses,  comme 
pour  les  plis  venus  de  la  plaine  de  Saint-Vallier-de-Thiey  à  celle  de  Mons  (Voir 
mon  Esquisse  géologique  de  ta  commune  de  Mons),  dans  les  Mémoires  de  la  Soc. 
d'Études  scientifiques  de  Draguignan,  XX,  22o-320,  1897),  tanlôt  par  brisu-e 
angulaire,  avec  plissements  secondaires,  étalés  en  patte  d'oie  à  partir  du  sommet 
de  l'angle,  comme  on  le  voit  à  C(Mé  de  Saint-Vallier-de-Tkieg,  au  synclinal  cré- 
tacé de  Castela,  {Noir  Afas,  X\1II,  pi.  Vil,  1894),  tantôt,  enlin,  par  des  déforma- 
tions locales,  n'interrompant  pas  la  direction  générale,  et  analogues  à  celles  que 
pourrait  subir,  en  ses  parties  faibles,  une  barre  non  élastique  pressée  par  ses 
deux  bouts. 

Ti^ès  exceptionnellement,  la  déflection  se  produit  en  sens  inverse  de  la  poussée 
principale  du  déversement  :  mais  il  y  en  a  des  exemples  caractérisés  à  la  ren- 
contre du  synclinal  principal  de  Saint- Vallier  avec  les  dépressions  de  la  Siagne 
et  de  la  Siagnole  de  la  Pale.  Généralement,  la  saillie  a  suivi  le  sens  de  la 
poussée,  et  l'on  conçoit  que  c'ait  été  le  cas  surtout  pour  les  lignes  de  front  des 
grandes  nappes  anticlinales  déversées,  et  privées,  par  étirement,  de  leur  flanc 
inférieur,  dont  la  racine,  seule  subsistante,  forme  aujourd'hui  pi^esque  toutes 
les  grandes  6an-es  jurassiques  des  Alpes-Maritimes.  Malgré  leur  simplicité  appa- 
rente, celles-ci  présentent  souvent,  en  avant,  et  à  une  distance  trop  rapprochée 
pour  qu'on  y  puisse  voir  la  trace  subsistante  d'un  synclinal  parallèle  totalement 
étiré  de  ses  deux  flancs,  des  alignements  de  lambeaux  de  Jurassique  inférieur, 
formant,  au  milieu  du  Crétacé,  des  îles  ou  presqu'îles,  souvent  discordantes, 
que  leur  litage  interdit  encore  de  prendre  pour  des  lambeaux  de  recouvrement 
détachés. 

En  étudiant  d'une  manière  toute  spéciale  cette  sorte  d'accidents  le  long  de  la 
grande  barre  de  Caussols  (A.  M.),  l'auteur  a  eu  la  bonne  fortune  d'en  pouvoir 


loO  GÉOLOGIE    ET    MINÉRALOGIE 

relever  un,  au  nord  du  lieu  dit  le  Colombier,  un  petit  dôme  c;illovien  qui, 
encore  rattaché  à  la  barre  principale  par  un  isthme  parfaitement  visible  de  bancs 
de  même  nature,  a  montré  d'une  manière  incontestable  la  genèse  de  ces 
curieuses  projections  frontales  de  l'axe  anticlinal,  qui,  comme  pour  la-tige  dé- 
formée, vont  de  la  simple  protubérance  en  bosse,  à  la  saillie  en  champignon 
pédicule,  ou  au  détachement  total  en  île  isolée,  le  tout  comme  appendice  de  la 
grande  ligne,  presque  imperturbée,  des  discontinuités  principales. 


Essai  d'orotectonique  graphique.  —  La  complexité  des  accidents  locaux  signalés 
dans  Télude  précédente  rend  absolument  insuffisants  les  procédés  ordinaires  de 
liguration  par  coupes  et  plans  séparés.  L'auteur  a  imaginé  d'utiliser  à  la  fois 
les  ressources  de  la  géométrie  desci-iptive  et  de  la  perspective  cavalière  pour 
figurer  simultanément,  sur  une  même  feuille  divisée  en  trois  par  les  axes  des 
Ox,  Oy,  Oz,  d'une  part  la  carte  géologique  en  plan,  et  d'autre  part  deux  séries 
de  coupes  verticales,  parallèles  aux  deux  directions  orthogonales  des  plans  xQz, 
yOz. 

L'application  de  ce  procédé  faite  au  tableau,  avec  des  craies  de  couleur,  sui- 
vant la  convention  du  Congrès,  et  combinée  avec  la  désignation  de  chaque 
terrain  par  un  grisé  de  petits  chiffres  de  densité  correspondante  à  l'élévation  du 
niveau,  (Vojr  Esquisse  géologique  de  la  .commune  de  Mons  (Var),  Bull,  de  la  Soc. 
d'études  scientifiques  de  Draguignan,  X\,  2-2o-320  ;  1897),  a  permis  d'exposer 
mieux  que  toute  explication  verbale,  l'anatomie  exacte  du  curieux  accident 
tectonique  de  Caussols,  objet  de  la  communication  précédente,  et  de  faire  com- 
prendre pourquoi  c'est  toujours  en  de  certains  points  déterminés  de  ces  protu- 
bérances frontales  des  grandes  barres  jurassiques,  qui,  sur  des  kilomètres,  dans 
les  Alpes-Maritimes,  étalent  l'apparente  régularité  rectiligne  de  leurs  murailles 
géantes,  que  jaillissent,  au  contact  du  Crétacé,  les  sources  qui,  seules,  atténuent 
l'aridité  de  ces  régions  déboisées. 

Ce  procédé  est  particulièrement  figuratif  lorsque  l'accident,  par  sa  forme 
même,  possède  une  individualité  distincte,  grâce  à  une  pi^oportionnalité  réci- 
proque de  ses  diverses  dimensions.  Mais  lorsqu'il  s'agit  de  représenter  un  acci- 
dent de  forme  allongée,  comme  un  synclinal  ou  anticlinal  en  tout  son  dévelop- 
pement, l'auteur  rappelle  qu'il  a,  dès  1890,  dans  une  communication  à  la 
Société  de  géologie,  employé  un  autre  artifice,  qui  consiste  à  tracer  en  rabatte- 
ment, ou  simplement  en  perspective,  en  chaque  point  de  la  ligne  axiale,  figurée 
elle-même  en  plan  et  en  projection  verticale,  de  multiples  coupes  perpendicu- 
laires, ce  qui  donne,  pour  l'ensemble,  un  dessin  en  arête  de  poisson  ou  carène 
de  bateau,  également  des  plus  démonstratifs. 


Ouvrage 

PRÉSENTÉ  A  LA  80   SECTION 
M.  .\ndré  Delebecque  :  Les  lacs  français. 


BUREAU,    —   l'ancien    JARDIN    DES    APOTHICAIRES  ISl 


9«  Section. 
BOTANIQUE 


PpxÉsident M.  Ed.  BUREAU,  Prof,  au  Mus.  d'Hist.nat.  de  Paris. 

VicE-PRKsiriENT M.  Ch.  MENIER,  Dir.  de  l'Éc.  des  Se.  de  Nantes. 

ï^ECRÉTAiRE M.  DANGUY,  Prép.  au  Mus.  d'Hist.  nal.  de  Paris. 


—  Séance  du  5  août  1898  — 
M.  Ed.  BUREAU,  Prof,  an  Mus.  dHist.  nat.  de  Paris.  [580-7! 4414)] 

Uancien  Jardin  des  Apothicaires  de  Nantes.  —  M.  Edouard  Bureau  fait,  d'après 
les  documents  qui  se  trouvent  aux  archives  de  la  ville,  un  très  intéressant 
historique  de  l'ancien  Jardin  des  Apothicaires. 

Fondé  sous  Louis  XIII,  il  occupait  remplacement  du  petit  lycée  actuel,  où 
siège  le  Congrès.  C'était  alors  la  Butte  des  Chevaliers  du  Papegault  (perroquet), 
société  de  tir  à  l'arc  qui  avait  primitivement  été  très  florisîante,  mais  qui 
périclitait. 

Les  chevaliers  du  Papegault  furent  expropriés  au  profit  de  la  Société  des  Apo- 
thicaires de  Nantes,  ancêtre  de  la  Société  de  Pharmacie  qui  existe  de  nos  jours  ; 
Les  archives  possèdent  le  procès  verbal  de  prise  de  possession.  Le  terrain  a  fait 
retour  à  la  Ville,  il  y  a  peu  d'années,  à  la  suite  d'un  procès  perdu  par  lu  Société 
de  Pharmacie.  On  peut  encore  voir  maintenant  au  petit  lycée  un  coin  du  jardin 
rempli  de  plantes  médicinales  qui  se  ressèment  elles-mêmes. 

Sous  Louis  XIV,  Louis  XV,  et  pendant  la  première  partie  du  règne  de  Louis  XVI, 
le  Jardin  des  Apothicaires,  dont  la  destination  première  fut  d'approvisionner  de 
simples  pharmaciens  de  la  Ville,  le  Jardin  des  Apothicaires  prend  une  grande 
importance.  Des  ordonnances  royales  prescrivent  aux  navires  venant  des  contrées 
lointaines  et  abordant  au  port  de  Nantes,  d'y  apporter  des  plantes  afin  d'en 
augmenter  les  ressources  botaniques. 

Plusieurs  lettres  du  maréchal  d'Estrées  donnent  des  instructions  où  se  trouvent 
énumérées  les  précautions  à  prendre  pour  le  transport  de  ces  plantes,  les  soins 
à  leur  donner  pendant  la  traversée. 

A  la  même  époque,  le  jardin  de  Nantes  entre  en  relations  avec  le  Jardin  des 
Plantes  de  Paris,  auquel  il  envoie  des  plants,  avec  lequel  il  échange  des  graines. 
Par  suite  de  l'active  correspondance  en  résultant,  la  ville  de  Nantes  oossède  une 
lettre  adressée  au  maire,  Gérard  Meslier,  —  homme  de  génie  qui  arriva  à 
doubler  le  chiffre  de  la  population  de  cette  ville,  —  par  Antoine  de  Jussieu. 


452  BOTANIQUE 

Celte  lettre  est  considérée  comme  une  pièce  rare  ;  on  sait,  en  effet,  qu'il  existe 
fort  peu  de  lettres  écrites  sur  la  botanique  de  France  par  le  plus  ancien  des 
de  Jussieu. 

La  liste  des  plantes  qui  entraient  au  jardin  à  l'arrivée  de  chaque  navire,  les 
noms  de  ces  navires  et  de  leurs  capitaines,  la  liste  des  graines  envoyées  de  Paris 
ont  été  conservés. 

Mais,  étant  donné  qu'il  s'agit  d'une  nomenclature  prélinnéenne,  il  est  fort 
dilTicile  de  s'y  reconnaître.  L'auteur  compte  cependant  mener  à  bonne  fm  cet 
important  travail. 

Discussion.  —  M.  Camus  :  En  1871  ou  187:2,  j'ai  eu  l'occasion  de  visiter  le 
Jardin  des  Pharmaciens  de  Nantes.  Il  était  alors  exclusivement  consacré  à  la 
culture  des  plantes  médicinales. 

Bonamy,  dans  la  préface  de  son  Botanicon  Nannetense,  fait  allusion  aux  apports 
de  plantes  exotiques  par  les  capitaines  du  port  de  Nantes  et  fait  remarquer 
quels  avantages  ces  apports  peuvent  fournir  à  l'étude  de  la  botanique  à  Nantes. 

Dans  un  catalogue  des  plantes  du  Jardin  de  la  Marine,  à  Brest,  publié  par 
Broca  et  Pichon  vers  1810  (ou  1808),  je  crois  qu'il  est  également  question  des 
apports  de  plantes  faits  par  les  capitaines  du  port. 


M.  le  Dr  Fernand  CAMUS.  [558-2  441)] 

Muscinées  rares  ou  nouvelles  pour  la  Bretagne.  —  Depuis  la  2"^  édition  de  la 
Flore  des  mousses  du  Nord-Ouest,  par  M.  Husnot  (1882),  M.  Camus  a  trouvé  en 
Bretagne  plusieurs  Muscinées  nouvelles  pour  cette  province,  et  il  a  pu  préciser 
la  distribution  géographique  fort  mal  connue  de  beaucoup  d'autres.  En 
attendant  qu'il  puisse  publier  un  travail  d'ensemble,  il  donne  quelques  détails 
sur  une  cinquantaine  d'espèces,  parmi  lesquelles:  Ephemerum  tenerum,  Dicra- 
nella  crispa,  Trichodon  cylindricus,  Wehera  albicans,  Bryum  inclinatum  et  B, 
Donianum,  Fontinalis  hypnoides,  Alicukiria  compressa,  Scapania  resupinata, 
S.  umbrosa,  S.  irrigua,  Cephalozia  fluitans,  C.  symbolica,  C,  Turneri,  C.  Fran- 
cisci,  etc. 


M.  J.  POISSON,  AssiU.  au  Mus.  d'Hist.  nat.  de  Paris.  [584-27  70  ] 

Sur  un  Dioscorea  intéressant  de  l'Amérique  du  Nord.  —  Dans  les  collections 
rapportées  du  Mexique  par  M.  L.  Diguet,  se  trouve  un  spécimen  de  Dioscorea 
curieux  par  sa  petite  taille  et  vivant  dans  les  prairies  humides,  à  2.000  mètres 
d'altitude,  de  la  Sierra  de  Nayarit.  Cette  plante,  qui  se  rapproche  beaucoup 
du  D.  multinervis,  que  Bentham  a  décrit  dans  les  Plantée  Harteagianœ,  semble 
être  une  forme  de  celui-ci  ou  une  espèce  qui  viendrait  se  placer  à  côté  de  lui. 


M.  Ch.  MÉNIEK,  Kir.  de  l'Éc.  des  Se.  de  Nantes.  [589-231;441.; 

Sur  la  présence  de  Truffes  dans  la  Loire-Inférieure  et  la  Vendée.  —  M.  Ch.  Ménif.r 
dit  qu'il  existe  au  sud  de  la  Loire-Inférieure  et  en  Vendée,  sur  la  limite  des 
deux  départements,  deux  localités  bien  constatées  de  Truffes  à  péridium  diamanté. 
—  loDans  la  commune  de  la  Chevrolière  (Loire-Inférieure),  il  a  recollé  le  Tuber 


RENAULT.  —  DU  MODE  DE  PROPAGATION  DES  BACTÉRIACÉES      lo3 

œstivum  ou  Truffe  d'été  sous  des  tilleuls.  —  2°  Plus  au  sud,  dans  la  commune 
de  Palluau  (Vendée),  il  a  recueilli  également  sous  des  tilleuls  le  T.  œstivum  et  le 
T.  brumale  ou  Truffe  d'hiver,  très  voisin  de  la  vraie  Truffe  noire  du  Périgord 
(T.  melanosporum)  et  qui  accompagne  ordinairement  cette  dernière.  Il  paraît 
bien  établi,  aujourd  hui,  que  ces  Truffes  sont  calcicolesetM.  Ménier  fait  observer 
qu'au  milieu  de  cette  région  essentiellement  siliceuse  la  présence  de  Truffes 
dans  ces  deux  localités  coincide  précisément  avec  l'existence  de  dépôts  de  faluns 
très  restreints  et  que  rien  ne  trahit  à  la  surface  du  sol,  ni  fossile,  ni  phanéro- 
game calcicole.  Les  dépôts  de  cette  nature  ne  sont  pas  rares  dans  la  région,  mais 
ils  sont  très  limités.  Néanmoins,  il  y  a  là,  peut-être,  une  indication  pour  des 
essais  de  culture  de  la  Truffe  en  se  servant  du  tilleul  comme  essence  forestit^re. 


[589-2?— 643] 


Procédé  de  conservation  des  cliampignons  alimentaires.  —  M.  Ch.  Ménier  présente 
à  la  Section  de  Botanique  des  Cèpes  et  des  Lépiotes  desséchés,  dans  un  élat  de 
conservation  remarquable.  Le  procédé,  imaginé  par  un  de  ses  élèves,  M.  Blin, 
de  Nantes,  est  basé  sur  l'emploi  de  la  chaux  vive  comme  agent  de  dessiccation. 


M.  Bernard  RENAULT,  à  Paris.  [589-95-553-2] 

Du  mode  de  propofjation  des  Bactériacées  dans  les  combustibles  fossiles  et  du  rôle 
qu'elles  ont  joué  dans  leur  formation.  —  Nous  avons  démontré  l'existence  des 
Bactériacées  à  l'intérieur  des  tissus  végétaux  transformés  en  houille,  boghead, 
cannel,  lignite,  tourbe:  leur  présence  constante  en  quantité  considérable  dans 
ces  combustibles  fait  légitimement  préjuger  que  ces  microorganismes  ont  joué  à 
toutes  les  époques  un  rôle  important  dans  les  modifications  éprouvées  par  les 
substances  végétales  pour  devenir  des  houilles,  des  cannels  ou  des  tourbes. 

En  s'attaquant  successivement  aux  tissus,  dans  l'ordre  croissant  de  leur  résis- 
tance, elles  ont  donné  naissance  à  des  produits,  les  uns  gazeux  qui  se  sont 
échappés,  les  autres  semi-fluides  imbil)ant  à  mesure  et  soudant  plus  tard  les 
portions  non  altérées:  cette  matière  semi-fluide  a  été  désignée  par  nous  sous  le 
nom  de  matière  fondamentale  :  elle  contient  des  coccis  ainsi  que  les  fragments 
de  piaules  non  complètement  désorganisés;  on  la  rencontre  dans  les  houilles,  les 
bogheads,  les  cannels,  les  lignites. 

Les  membranes  communes  des  cellules  et  des  vaisseaux  paraissent  avoir  résisté 
aux  Micrococcus  Carbo,  M.  lignitum  plus  longtemps  que  les  épaississements,  du 
moins  elles  restent  souvent  distinctes  sous  formes  de  bandes  minces,  de  couleur 
claire,  entourant  des  portions  de  cylindres  noires  provenant  de  la  houilhfication 
des  épaississements. 

Dans  un  bois  lignitifié  d'altération  moyenne,  le  microscope  montre  des  chaî- 
nettes de  Microcoques  rectilignes  ou  sinueuses  dirigées  dans  les  parois  des 
éléments  ligneux  suivant  la  longueur,  la  largeur  et  l'épaisseur;  souvent  les 
chaînettes  sont  suftisamment  rapprochées  pour  off'rir  l'aspect  de  plages  couvertes 
de  Microcoques. 

La  lumière  polarisée  n'agit  plus  sur  les  bois  même  faiblement  altérés. 

Les  Microcoques  des  lignites,  plus  petits  que  ceux  de  la  houille,  ne  mesurent 


154  BOTANIQUE 

que  0^,3  à  0^,4;  s'ils  paraissent  avoir  procédé  d'une  façon  analogue,  ils  ont  donné 
naissance  à  des  produits  différents. 

Les  tourbes  que  nous  avons  étudiées  récemment  ne  contiennent  pas  de 
matière  fondamentale,  mais  seulement  des  produits  ulmiques  interposés  entre 
les  débris  végétaux. 


M.  Emile  BELLOC.  [587-1(447)] 

Les  JsoHes  des  lacs  pyrénéens.  — M.  Emile  Belloc,  énumère  différentes  localités 
pyrénéennes,  notamment  certains  lacs  de  lAriège,  des  Pyrénées-Orientales,  du 
Val-d'Aran,  des  Hautes-Pyrénées,  etc.,  oii  l'on  rencontre  en  abondance  ïlsoctes 
Brochani,  Motelay,  et  l'/soe^es  lacustris,  L.,  mélangé  avec  le  Subularia  aquatica, 
L.,  que  l'on  croyait  fort  rare  dans  les  Pyrénées,  jusqu'à  ces  dernières  années. 


M.  E.  PERROT,  Chef  des  travaux  microg.  à  l'Éc.  sup.  de  Pharm.  de  Paris. 

[581-8-B83-7] 

Sur  la  Structure  anatomique  de  la  tige  des  Gentianacées.  —  La  tige  des  Gentia- 
nacées  offre  une  structure  anatomique  dont  la  constance  pour  toute  la  famille 
est  très  remarquable.  Vépiderme  est  persistant,  avec  des  cellules  présentant 
une  cuticule  lisse  ou  bien  soulevée  en  papilles  striées  plus  ou  moins  développées. 
Vécorce  reste  toujours  peu  épaisse,  primaire,  sans  tissu  mécanique,  avec  un 
endoderme  à  plissements  souvent  bien  caractérisés.  Le  pérkycle  à  une  assise  de 
cellules  parenchymateuses,  est  parfois  interrompu  par  les  tubes  criblés  qui 
s'appuient  directement  sur  l'endoderme. 

Le  liber  est  extrêmement  réduit.  Il  se  compose  de  très  petits  amas  de  très 
fins  tubes  criblés,  isolés  dans  une  bande  parcnchymateuse  d'une  épaisseur 
2-i  cellules,  quelquefois  plus;  très  rarement  il  apparaît  quelques  assises  libé- 
riennes franchement  secondaires.  Le  bois  est  très  compact,  en  séries  plus  ou 
moins  radiales,  très  scléreux  à  la  partie  externe,  plus  vasculaire  vers  la  moelle; 
on  ne  distingue  généralement  pas  de  rayons  médullaires. 

La  moelle  présente  toujours,  surtout  dans  la  zone  périphérique  des  îlots  de 
tubes  criblés,  souvent  très  développés,  épars  dans  le  parenchyme  et  qui  se 
rencontrent  parfois  jusqu'au  centre  de  la  moelle.  Il  peut  se  différencier,  dans 
ces  fascicules  criblés,  des  véritables  trachées,  ce  qui  constitue  à  la  plante  un 
système  conducteur  supplémentaire  complet  dans  la  moelle. 

Au  point  de  vue  du  développement,  on  constate  que  les  fascicules  criblés  de 
la  région  normale  et  ceux  de  la  moelle  sont  contemporains  et  apparaissent 
avant  les  premières  trachées.  Le  bois  provient  de  la  division  rapide  de  la  portion 
de  tissu  méristématique  situé  entre  les  fascicules  criblés  libériens  et  les  trachées, 
sans  qu'il  y  ait  apparition  nette  d'un  cambium  secondaire  fonctionnant  dans  les 
deux  directions  comme  c'est  le  cas  ordinaire  chez  les  Dicotylédones. 

On  peut  interpréter  cette  structure  spéciale,  en  faisant  l'hypothèse  que  la 
réduction  du  liber  normal  provient  de  linsulfisance  de  protection  extérieure. 

D'auti^e  part,  le  bois  présente  une  région  surtout  mécani(jue  à  l'extérieur  et 
une  zone  surtout  conductrice  à  l'intérieur,  et  l'on  s'explique  facilement  le  déve- 
loppement considérable  du  tissu  conducteur  surnuméraire  médullaire. 


COUPIN.  —   TOXICITÉ    DES    CHLORURES,  BROMURES    ET    lODURES    ALCALINS    155 

M.  le  D--  Charles  GERBER,  Prof.  siip.  à  l'Éc.  de  Méd.  de  Marseille. 

[583-38—581-4] 

De  l'Inflorescence  des  Liquidambars  et  de  la  place  que  les  Liquidambaracées 
■paraissent  devoir  occuper  dans  la  classification.  —  M.  le  D''  Gerber  discute  les 
diverses  théories  qui  ont  été  émises  au  sujet  des  plantes  unisexuées,  chez  les- 
quelles les  fleurs  femelles  présentent  des  traces  de  l'organe  mâle,  tandis  que  les 
fleurs  mâles  n'offriraient  aucun  vestige  de  l'organe  femelle. 

Il  rappelle  que  toutes  ces  théories  présentent  un  point  faible.  Si  l'on  admet, 
par  exemple,  avec  Darwin,  que  ces  plantes  ont  eu  au  début  des  fleurs  herma- 
phrodites, on  est  obligé  de  supposer  que  les  modifications  qui  ont  déterminé 
l'unisexualité  actuelle  de  ces  fleurs,  n'ont  pas  commencé  au  même  moment 
pour  toutes  les  fleurs,  La  première  modification  a  transformé  certaines  fleurs 
hermaphrodites  en  fleurs  mâles  par  atrophie  du  gynécée  ;  cette  atrophie  serait 
actuellement  complète.  Puis  une  seconde  modification  serait  survenue  qui  n'au- 
rait atteint  que  les  étamines  des  fleurs  restées  hermaphrodites,  sans  toucher  aux 
étamines  des  fleurs  devenues  déjà  mâles,  et  cette  seconde  modification  étant 
assez  récente ,  les  étamines  des  fleurs  femelles  ainsi  formées,  n'auraient  pas 
complètement  disparu.  M.  Gerber  pense  plutôt  que  la  modification  primitive 
s'est  manifestée  au  même  moment  sur  toutes  les  fleurs  et  que  souvent,  si  l'on  ne 
trouve  pas  des  restes  d'ovaire  dans  les  fleurs  mâles,  tandis  qu'il  reste  des  traces 
d'étamine  dans  les  fleurs  femelles,  cela  est  dû  aux  procédés  d'investigation 
imparfaits  que  les  botanistes  classificateurs  employaient  autrefois.  Grâce  au 
microscope,  M.  Gerber,  a  pu,  en  effet,  établir  l'existence  de  ces  traces  d'ovaire 
chez  un  certain  nombre  de  fleurs  mâles,  et  aujourd'hui  il  expose  les  résultats 
intéressants  auxquels  il  est  arrivé,  au  sujet  des  Liquidambars. 

Discussion  :  M.  Poisson  rappelle  qu'Ad.  Brongniart  avait  placé,  dès  1843,  les 
Liquidambars  et  les  Platanes  à  la  suite  des  Saxifragées.  Quant  à  la  valeur  que 
l'on  attribue  â  l'hermaphrodisme  pour  le  considérer  comme  un  degré  de  supé- 
riorité, il  est  à  remarquer  que  c'est  l'inverse  qui  se  produit  en  zoologie,  et  l'on 
se  demande  si  l'ordre  d'apparition  sur  le  globe  des  plantes  à  sexes  séparés 
constitue  réellement  un  degré  d'infériorité  dans  la  classification  ou  si  ce  n'est 
pas  là  un  fait  d'interprétation.  M.  Poisson  désirerait  voir  la  discussion  s'ouvrir 
sur  ce  sujet. 

M.  Camus  :  A  propos  de  la  préséance  des  fleurs  hermaphrodites  ou  des  fleurs 
unisexuées,  les  observations  portent  d'ordinaire  exclusivement  sur  les  phané- 
rogames. L'examen  de  certains  groupes  cryptogamiques  pourrait  amener  quelques 
modifications  dans  les  conclusions  générales.  Chez  les  Mousses,  l'hermaphrodisme 
est  absolument  exceptionnel,  et  même  la  diécie  est  la  règle  (en  dehors  des 
espèces  annuelles). 


M.  Henri  COUPIN,  ;i  Paris.  [581-2] 

Sur  la  toxicité  des  chlorures,  bromures  et  iodures  alcalins  à  l'égard  des  plantes. 
—  M.  Henri  Coupin  poursuit  depuis  quelque  temps  des  recherches  sur  l'action 
des  poisons  sur  les  végétaux.  11  communique  les  résultats  qu'il  a  obtenus  rela- 
tivement à  la  toxicité  des  chlorures,  bromures  et  iodures  alcalins.   Il   fait  cette 


156  BOTANIQUE 

remarque  intéressante  que  cette  toxicité  augmente  en  même  temps  que  le  poids 
moléculaire  du  métalloïde  (CI,  Br,  lo);  ceci  se  vérifie  aussi  bien  pour  le  sodium 
et  le  potassium  que  pour  l'ammoniaque.  —  M.  Henri  Coupin  appelle  en  même 
temps  l'attention  sur  la  très  grande  toxicité  de  l'iodure  de  sodium  qui  est  une 
des  impuretés  du  nitrate  de  soude,  engrais  très  employé. 


—  Séauce  du  6  août  1898  — 

Visite  de  la  Section  au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Nantes. 


—  i^éauee  du  8  août  1898  — 
M.  Paul  PETIT,  anc.  pliar.  à  Sainl-Maur  (Seine).  [552-57] 

Diatomées  rares  ou  peu  connues  des  côtes  françaises  de  la  Manche  et  de  l'Atlan- 
tique. —  L'auteur  présente  un  catalogue  renfermant  des  espèces  qui  n'étaient 
connues  que  dans  les  mers  glaciales  ou  américaines,  et  d'autres  qui  se  font 
remarquer  par  leur  pureté  et  par  leur  abondance  dans  certaines  localités,  bien 
que  très  rares  ailleurs.  Il  indique  la  présence  du  Striatella  unipunctata  Ag. 
dans  les  eaux  sursaturées  de  chlorure  de  sodium  des  marais  salants  de  Guérande, 
sans  que  sa  végétation  soit  troublée,  car  cette  espèce  forme  presque  à  elle  seule 
la  végétation  pélagique  des  marais  en  compagnie  d'un  petit  crustacé. 


M.  Edmond  GAIN,  Mailre  île  Conf.  à  la  Fac.  des  Se.  de  Nancy.  [581-2] 

Sur  deux  cas  spéciaux  de  tricotijlie  chez  le  Phaseolus.  —  La  tricotylie  chez  les 
dicotylédones  est  une  monslrucsité  très  fréquente  qui  peut  présenter  une  grande 
constance  chez  certaines  espèces  en  variétés  déterminées.  Parmi  un  nombre 
considérable  de  germinations  tricotylées  de  Phaseolus,  l'auteur  a  observé  deux 
formes  monstrueuses  spéciales  : 

Première  monstruosité  :  Au-dessus  des  trois  cotylédons,  le  premiôi'  entre-nœud 
se  terminait  par  un  verticille  de  trois  feuilles  soudées  entièrement  par  leurs 
pétioles.  Le  bourgeon  unique  qui  s'est  développé  au-dessus  de  cet  entre-nœud 
était  placé  latéralement  à  la  base  des  pétioles.  Pendant  la  croissance,  un  organe 
spécial  s'est  formé  par  suite  du  développement  considérable  des  tissus  paren- 
chymateux  qui  constituaient  la  partie  qui  résultait  de  la  soudure  des  pétioles 
des  trois  feuilles.  Cet  organe  était  dans  le  prolongement  de  l'axe  végétatif  et 
a  joué  physiologiquement  le  rôle  d'une  sorte  de  parasite,  dérivant  à  son  profit 
les  matériaux  nutritifs,  et  produisant  ainsi  la  stérilité  de  la  plante  ; 

Deuxicme  monstruosité  :  C'est  un  cas  de  polyembryonie  présentant  les  carac- 
tères suivants  :  Deux  embryons  sont  soudés  par  un  tissu  parenchymateux 
analogue  à  un  pétiole,  et  sont  viables;  quoique  provenant  du  même  sac  embryon- 
naire, l'un  des  embryons  est  dicolylé  et  l'autre  tricotylé. 

Pour  rendre  compte  des  nombreux  faits  qui  se  rattachent  à  la  tricotylie,  il 
semble  qu'on  peut  émettre  l'hypothèse  suivante  :  La  tricotylie  se  produit  lors- 


E.    BUREAU    ET   CAMUS.    —    HERBIER    DESTINÉ    AU    MUSÉE    DE    NANTES       lo7 

qu'une  synergide  est  fécondée.  Suivant  que  l'oosphère  ou  l'œuf  avorte,  ou  bien 
qu'il  se  développe,  on  obtient  des  graines  à  un  embryon  tricotylé,  ou  des  graines 
à  deux  embryons  dont  l'un  est  pourvu  de  trois  cotylédons  comme  ci-dessus. 
L'auteur  explique  aussi  qu'on  peut  admettre  en  outre  que  la  tricotylie  est  un 
fait  d'alavisme. 


[632] 

Valeur  agronomique  des  semences  de  Phaseolus  attaquées  par  CoUetotrichum  Lin- 
demuthianum  Br.  ou  C.  —  Les  graines  qui  subissent  le  parasitisme  de  ce  cham- 
pignon présentent  une  diminution  de  densité.  Elles  peuvent  perdre  le  pouvoir 
germinatif  ou  donner  des  plantes  non  viables,  ou  moins  résistantes,  ou  moins 
développées. 

D'autre  part,  l'extension  de  la  maladie  par  les  graines  parasitées  est  active, 
grâce  à  la  propagation  facile  qui  se  fait  par  l'intermédiaire  du  sol  envahi  par 
les  spores. 

Il  importe  donc  de  rejeter  toutes  les  graines  attaquées.  On  peut  y  arriver  par 
un  triage  attentif  fait  à  la  main  et  basé  sur  L'apparence  extérieure  du  tégument 
des  graines.  C'est  le  seul  moyen  d'enrayer  lu  marche  d'une  maladie  qui  prend 
depuis  peu  une  très  grande  extension  parmi  les  nombreuses  variétés  de  haricots 
cultivés. 


M.  KIEFFER,  à  Marseille. 

Notes  sur  quelques  Carex  de  Provence.  —  M.  Kieffer,  en  comparant  l'herbier 
de  Honoré  Roux  avec  le  catalogue  des  plantes  de  Provence  du  même  botaniste, 
relève  un  certain  nombre  d'erreurs  concernant  les  Carex. 

1°  Le  Carex  pulicaris  n'existe  pas  et  n'a  jamais  pu  exister  à  Montredon  près 
de  Marseille. 

2"  Le  Carex  distijcha  n'existe  pas  davantage  aux  localités  indiquées.  L'auteur 
a  confondu  cette  espèce  avec  le  Carex  divulsa. 

3°  Il  en  est  de  même  pour  le  Carex  leporina,  que  l'auteur  a  confondu  avec 
le  Carex  divisa,  comme  le  prouvent  les  échantillons  de  l'herbier. 

4°  Confusion  analogue  entre  le  Carex  ampullacea  et  le  C.  vesicaria  indiqué  à 
Aix. 

5°  Ebfm,  confusion  entre  le  C.  paludosa  et  le  C.  riparia  à  la  station  de  Mavte- 
gaux,  près  de  Marseille. 


MM.  Emile  BUREAU  et  Fernand  CAMUS. 

[588-2(4411(4461)] 

Présentation  d'un  herbier  des  Muscinées  de  la  Bretagne  et  de  la  Vendée  destiné 
au  Musée  de  Nantes.  —  Cet  herbier  est  exclusivement  consacré  à  la  florule  bryo- 
logique  de  la  région  bretonne-vendéenne.  Il  renferme  les  Mousses,  les  Sphai- 
gnes  et  les  Hépatiques  des  cinq  départements  de  l'ancienne  Bretagne  et  du 
département  de  la  Vendée.  Pour  donner  encore  plus  d'unité  à  cette  région  très 
naturelle,  l'extrémité  méridionale  de  la  Vendée  —  la  Plaine  et  le  Marais  —  que 
sa  végétation  et  la  nature  géologique  de  son  sol  rattachent  aux  Charcutes,  a 
été  laissée  de  côté;  par  contre,  sont  venus  prendre  place  dans  l'herbier  quelques 
échantillons  de  la  partie  occidentale  du  département  de  Maine-et-Loire  sur 
laquelle  se  continue  le  Bocage  vendéen. 


158  BOTANIQUE 

La  presque  totalité  des  Muscinées,  dont  MM.  BurEx\u  et  Camus  peuvent 
garantir  rexistcnce  en  Bretagne,  figure  dès  maintenant  dans  l'iierbier  :  une 
vingtaine  d'espèces  seulement  manque  encore  et,  parmi  celles-ci,  plusieurs  qui 
ne  sont  pas  des  raretés  seront  ajoutées  à  bref  délai.  Cet  herbier  ne  remplirait 
pas  son  but  s'il  renfermait  un  échantillon  unique  de  chaque  espèce.  Il  doit 
surtout  donner  une  idée  de  la  dispersion  des  espèces  et  fournir  pour  leur  distri- 
bution géographique  des  preuves  matérielles  et  des  documents.  Les  espèces  com- 
munes sont  représentées  par  quelques  échantillons  choisis  dans  des  localités 
distantes  entre  elles.  Les  espèces  rares  sont  représentées  par  des  échantillons  du 
plus  grand  nombre  de  locahlés  possible.  Quant  aux  espèces  qui  passent  pour 
rares  en  Bretagne,  ou  dont  la  distribution  a  besoin  d'être  précisée,  les  échan- 
tillons ont  été  multipliés  suivant  le  besoin.  Le  nombre  des  échantillons  que 
contient  actuellement  l'herbier  est  d'environ  3.500.  A  un  très  petit  nombre 
d'exceptions  près,  ils  ont  tous  été  recueillis  par  MM.  Bureau  et  Camus.  L'en- 
semble représente  dix-neuf  paquets  du  format  ordinaire  des  herbiers. 

Les  six  départements  sont  inégalement  représentés.  Le  département  de  la 
Loire-Inférieure,  le  mieux  connu,  le  plus  riche  peut-être  en  raison  de  la  va- 
riété de  ses  stations,  arrive  en  tète.  Pour  le  nombre  des  espèces,  il  est  presque 
au  complet  et  celui  des  échantillons  dépasse  2.000.  Le  département  du  Finistère 
vient  ensuite  :  500  échantillons  représentent  honorablement  sa  végétation 
bryologique.  Les  autres  départements  sont  moins  bien  représentés  et  c'est  sur 
eux  que  porteront  désormais  les  recherches  des  deux  collecteurs. 


M.  Louis  LAURENT,  Lie.  ès  sc.  à  Marseille.  [561-475i4483)] 

Note  à  propos  des  Ficus  du  gisement  oligocène  de  Celas  (Gard).  —  La  flore  de 
Celas  qui,  il  y  a  une  dizaine  d'années,  [lermit  à  M.  Marion  la  création  du  genre 
Doliostrobus,  doit  sa  physionomie  propre  au  nombre^considérable  de  F«ci/s  qu'elle 
contient.  Nous  avons  pu  y  distinguer  huit  formes  bien  caractérisées.  Les  Ficus 
Marioni  (nov.  sp.),  F.  calophylla  (nov.  sp.)  et  F.  fraterna  (nov.  sp.)  en  sont  les 
types  les  plus  remarquables.  Leurs  alhuités  avec  les  espèces  qui  habitent  le 
nouveau  monde  sont  assez  prononcées,  sans  exclure  néanmoins  celles  qui 
existent  ave:  les  nombreux  groupes  appartenant  à  cette  partie  si  intéressante 
de  l'ancien  où  a  été  cantonnée  la  majorité  des  types  tertiaires. 


MM.    G.  BOUVET  et  E.  PRÉAUBERT. 

Observalions  sur  quelques  plantes  critiques  de  rOuest. 


M.  Paul  GUÉRIN,  Piép.  ;\  JMCc.  sup.  île  Phar.  de  Paris.  [581-2' 

Sur  la  présence  d'un  Champignon  dans  l'Ivraie  (Lolium  temulentum  L.).  —  En 
examinant  les  grains  de  Lolium  temulentum  L.,  nous  y  avons  constaté  la  pré- 
sence de  nombreux  filaments  mycéliens  pressés  entre  l'assise  protéique  et  la 
couche  hyaline  provenant  des  restes  du  nucelle. 

Ce  Champignon,  sur  la  nature  duquel  nous  ne  sommes  pas  encore  fixé,  en- 


BEILLE.    —   ALTÉRATIONS    DES    RACINES    DU    PAPAYA   GRACILIS  159 

vahit  déjà  le  nucelle  dans  l'ovaire  très  jeune  et  se  trouve  refoulé  vers  la  péri- 
phérie du  grain,  au  fur  et  à  mesure  que  l'albumen  se  développe. 

Nous  l'avons  observé  dans  un  très  grand  nombre  d'échantillons  provenant  des 
régions  les  plus  diverses. 

Dans  le  Lolium  linicola  Sond.,  sa  présence  est  également  constante.  Dans  le 
Lolium  jjerenne  L.,  au  contraire,  ce  n'est  qu'accidentellement  que  nous  l'avons 
rencontré . 

Nous  avons  tout  lieu  de  croire  qu'il  convient  de  rapporter  à  ce  Champignon 
les  effets  toxiques  de  l'Ivraie. 


M.  Pierre  LESAGE,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Reunes.  [581-3] 

Rapports  entre  la  germination  des  spores  de  Champignons  et  l'humidité  de  l'air. 
—  M.  Lesage,  cherchant  les  rapports  entre  la  germination  des  spores  du  Pcni- 
cillium  glamum  et  l'humidité  de  l'air,  expose  deux  séries  d'expériences  qui 
l'amènent  à  la  conclusion  que  cette  germination  dépend  moins  de  la  quantité 
absolue  de  vapeur  d'eau  contenue  dans  l'unité  de  volume  d'air  que  de  l'état 
hygrométrique  de  cet  air. 

M.  Ch.  MÉNIER.  [581  69] 

Deux  cas  d' empoisonnement  dans  l'Ouest  de  la  France  par  un  Champignon  du 
genre  Lépiote.  —  M.  Ménieu  a  observé  à  Nantes  en  septembre  1897  un  second 
cas  d'empoisonnement  par  le  Lepiota  kelveola  Bres.  Il  avait  constaté  le  premier 
en  1891,  dans  la  Vendée.  Ces  deux  observations  semblent  mettre  hors  de  doute 
la  toxicité  de  cette  espèce  relativement  assez  rare. 


M.  J.  POISSON.  [581-3] 


Structure  de  quelques  graines  monocotylédonées. —  M.  Poisson,  après  avoir  passé 
en  revue  les  principaux  types  d'ovules  et  leur  évolution  pour  arriver  à  l'état  de 
graines,  appelle  plus  particulièrement  l'attention  sur  la  structure  de  l'Asphodèle 
puis  sur  celle  de  quelques  Cypéracées  et  de  Commelynées. 


M.  le  docteur  Lucien  BEILLE,  Agrégé  à  la  Fac.  de  méd.  de  Bordeaux.     [581-2] 

Sur  les  altérations  produites  par  l'Heterodera  radicicola  sur  les  racines  du  Papaya 
gracilis.  —  Les  Papaya  gracilis,  cultivés  au  Jardin  botanique  de  la  Faculté  de 
Médecine  et  de  Pharmacie  de  Bordeaux  sont  attaqués  par  VHeterodera  radicicola 
(Greefj.  Sous  l'influence  de  ce  nématode,  les  racines  se  renflent,  se  recouvrent 
de  tumeurs  de  volume  variable  et  deviennent  extrêmement  friables.  Une  coupe 
de  ces  tumeurs  montre,  disséminées  au  sein  d'un  parenchyme  extrêmement 
développé  à  ce  niveau,  des  galles  pleines  d'oeufs  et  de  larves  et,  correspondant  à 
l'extrémité  céphalique  de  ces  galles,  un  certain  nombre  de  cellules  de  volume 
considérable  multinucléées  (cellules  géantes)  produites  non  seulement  par  l'action 
irritante  du  parasite,  mais  aussi  par  la  destruction  des  membranes  cellulaires 
des  cellules  déjà  grossies.  Le  parasite  détermine  la  destruction  de  la  plante  par 
suite  de  l'impossiblité  où  se  trouve  le  Papaya  gracilis  de  remplacer  les  racines 
déjà  détruites,  c'est  un  fait  assez  rare  chez  les  dicotylédones. 


1 60  BOTANIQUE 


M.  GAUCHERY,  I.ic.   es  se.  à  Paris. 

Notes  anatomiques  sur  quelques  Vignes  hybrides. 


M.  Ernest  ROZE,   à  Chatou  (Seine-et-Oise).  [580-9J 

Noies  et  souvenirs  extraits  de  l'Histoire  des  plantes  rares  de  Charles  de  l'Esduse 
(Rariorum  plantaruiir  Historia,  1601).  —  Dans  ce  travail,  l'auleur  l'ait  connaître 
l'habitude  qu'avait  Ch.  de  TEscIuse  ou  Clusius  de  faire  le  plus  souvent  ses  des- 
criptions de  plantes  d'après  des  échantillons  vivants  et  en  particulier  d'après  ceux 
qu'il  cultivait  pour  cela  dans  son  jardin.  II  cite  à  ce  propos  le  procédé  que  Clu- 
sius employait  pour  préserver  du  froid  ses  plantes  délicates.  Ses  autres  citations 
se  rapportent  à  des  observations  de  ce  célèbre  botaniste  sur  le  Sapin,  le  Mclam- 
pyruin  arvense  et  le  Spirœa  Ulmaria,  ou  bien  sont  relatives  à  l'origine  du  Thuya 
occidentalis,  à  celle  de  YAcorus  Calamus  et  au  rôle  antiseptique  que  jouait  celte 
plante  au  xvi'^  siècle,  puis  à  divers  souvenirs  relatés  par  Clusius  à  propos  de  sa 
résidence  à  Montpellier  en  lo5I-l.>J2. 


M.  Fernand  CAMUS. 

Le  Fissidens  grandifrons  est  à  rayer  de  la  flore  du  Nord-Ouest.  —  Le  F.  gran- 
difrons  a  été  indiqué:  1°  en  Finistère,  à  la  Brèche  du  TouI-an-DiouI  près  Saint- 
Rivoal,  d'après  de  la  Py laie  ;  2°  près  de  Fougères,  d'après  le  même  botaniste; 
3"  aux  environs  d'Angers,  par  Guépin.  Il  n'existe  dans  aucune  de  ces  localités 
et,  à  la  première,  il  a  évidemment  été  confondu  avec  le  F.  polyphyllus,  aulre 
grande  espèce  du  genre,  qui  y  était  autrefois  abondant. 


M.  Henri  JODIN,  Pr'p.  à  la  Fac.  des  Sciences  de  l'aris.  581-4^ 

De  la  ncrvalion  des  pièces  florales  chez  les  Borraginées  gamosépales  et  dialysépalcs. 
—  Dans  le  genre  Omphalodes  pris  pour  type  de  Borraginée  gamosépale,  les  fais- 
ceaux sépalaires  se  ramifient  au  même  niveau,  les  faisceaux  staminaux  appa- 
raissent à  la  même  hauteur,  le  calice  et  la  corolle  s'individualisent  en  même 
temps  à  partir  d'un  même  plan  horizontal. 

Dans  le  genre  Cerinthe  pris  pour  lype  de  Borraginée  dialysépale,  les  faisceaux 
sépalaires  se  ramifient  successivement,  les  faisceaux  staminaux  apparaissent 
chacun  leur  tour  dans  l'ordre  de  ramification  des  sépalaires.  Le  calice  et  la  corolle 
commencent  à   s'individualiser  vis-à-vis  la  face  dorsale  de  chaque  carpelle. 


M.  Charles  PICQUENARD,  à  Quiinper.  i589. 1(441)] 

Note  sur  mes  herborisations  lichénologiques  dans  le  Finistère  en  1807  et  1898. 
—  Dans  cette  note,  l'auteur  attire  d'abord  l'attention  des  botanistes  sur  la  décou- 
verte, faite  par  lui,  de  plusieurs  Lichens  nouveaux  pour  le  Finistère  :  Platusma 
sœpincola  Ach.,  Stereocaulon  denudutum  E.  Fries,  Peltigera  scutata  Dubv  (avec 
M.  Olivier,  professeur  à  l'École  normale  de  Quimper),  Squamaria  gelida  Ach., 


VIAUD-GRAND-MARAIS.    —   FLORULE    DES    PTERIS  161 

Lecanora  Mougeotioides  Nyl.,  Sphœrophoron  fragile  Pers.  Deux  de  ces  espèces, 
Platysma  sœpincola  et  Lecanora  Mougeotioides,  ne  sont  i^as  indiquées  dans  VEx- 
posé  systématique  des  Lichens  de  l'Ouest  et  du  Nord-Ouest  de  la  France,  de 
M.  Tabbé  Olivier. 

M.  Ch.  Picquenard  signale  ensuite  la  constatation  (faite  en  compagnie  de  M.  Oli- 
vier, de  Quimper)  de  la  présence  d'apothécies  chez  le  Sticta  aurata  Ach..  à  la 
forêt  domaniale  du  Crannou;  le  plus  bel  échantillon  porte  20  fructifications  plus 
ou  moins  développées.  Il  fait  remarquer  aussi  que  l'on  observe  assez  souvent  en 
Finistère  des  apothécies  sur  le  Stictina  scrobiculata  Nyl.  —  Un  petit  échantillon 
de  la  forêt  domaniale  de  Coatloc'h  porte  plus  de  400  apothécies;  une  autre,  de 
grande  taille  (O'^jSi  X  0",i2),  de  la  forêt  du  Crannou,  porte  près  de  200  fructi- 
fications. 

En  terminant,  M.  Ch.  Picquenard  jette  un  coup  d'oeil  rapide  sur  la  luxu- 
riante végétation  lichénologique  attachée  aux  troncs  et  aux  branches  des  arbres 
dans  les  forêts  du  Finistère. 

Discussion.  —  M.  le  D'  Viaud-Grand-Marais  trouve  très  intéressant  le  travail  de 
M.  Picquenard.  La  présence  d'apothécies  sur  le  Sticta  aurata,  plante  éminem- 
ment sorédieuse,  est  un  fait  d'une  grande  rareté. 

En  dehors  de  l'exemplaire  qu'il  doit  à  M.  Picquenard,  il  n"a  trouvé  aucune 
apothécie  sur  les  nombreux  échantillons  de  son  herbier,  provenant  tant  de 
Bretagne  que  de  l'Amérique  du  Nord.  Le  Finistère  est  une  terre  privilégiée 
pour  les  lichens  foliacés  et  fruticuleux.  Ses  ravins  sauvages  et  encaissés,  ses 
montagnes  boisées  offrent  les  conditions  les  plus  favorables  pour  ces  végé- 
taux qui  demandent  avant  tout  un  air  pur. 

On  peut  dire  d'une  façon  générale  que  la  salubrité  d'une  localité  se  juge 
d'après  l'abondance  des  lichens  supérieurs  qu'elle  présente. 

M.  Camus  :  Le  Platysma  sœpincola  semble  exister  çà  et  là  dans  le  Nord- 
Ouest.  La  forme  type  existe  fructifiée  dans  plusieurs  locahtés  du  Finistère;  la 
variété  tdophyllum  est  plus  répandue  et  on  la  trouve  en  particulier  aux  envi- 
rons d'Auray  (Morbihan)  et  dans  la  vallée  de  la  Vilaine. 


M    BERTRAND,   à  Amiens. 

Sur  la  structure  des  grains  de  pollen  dans  les  Corda'ites. 


M.  le  D--  VIAUD-GRAND-MARAIS,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  de  Nantes.  [589-1] 

Sur  la  Florute  lichénologique  des  Pteris.  —  Les  Lichens  poussant  sur  les  tiges 
desséchées  du  Pteris  aquilina  sont  peu  communs.  Lamy  de  la  Chapelle  n'en  avait 
signalé  qu'un  seul  à  Noirmoutier,  YOpegrapha  betulina  Smith,  0.  herbarum 
Montagne. 

M.  V.  Grand-Marais  en  indique  douze  espèces  recueillies  dans  le  chemin  des 
Grottes,  à  Noirmoutier. 

Ces  Lichens  ne  commencent  à  se  montrer  que  lorsque  la  Fougère  a  perdu 
son  vernis;  ses  stipes,  jusqu'à  ce  moment,  ne  présentant  qnedes  Leptostroma. 


H 


162  BOTANIQUE 

Échantillons  de  Mallhiola.  —  M.  Viaud-Grand-Marais  met  sous  les  yeux  de 
ses  confrères  des  échantillons  vivants  et  desséchés  du  curieux  Matthiola,  décou- 
verts par  M.  Ménier,  à  l'Ile-d'Yeu,  et  désignés  par  eux  deux  sous  le  nom  de 
Matth.  ogensis.  Il  en  fait  l'histoire  et  en  donne  les  principaux  caractères.  Cette 
plante  n'a  pas  varié  depuis  vingt  ans  et  n'a  offert  aucun  retour  aux  Matthiola 
sinuata  et  grœca,  ses  plus  proches  voisines.  Des  échantillons  de  M.  sinuala 
sont  présentés  comme  termes  de  comparaison. 


M.  Ch.  MÉNIER.  [589-2  44)] 

Sur  quelques  Psalliotes  rares  ou  peu  connues  de  l'ouest  delà  France.  —  L'auteur 
rend  compte  de  ses  observations  sur  les  Champignons  du  genre  Psalliote,  appor- 
tés sur  le  marché  de  Nantes  ou  habituellement  consommés  dans  certaines  par- 
lies  de  la  Loire-Inférieure,  et  fait  connaître  une  espèce  nouvelle  des  sables 
maritimes.  Il  présente,  en  outre,  une  aquarelle  deVAgaricus  leimophilus Genew., 
espèce  qui  paraît  ignorée  des  mycologues  et  qu'il  a  revue  depuis  plusieurs 
années  à  la  halle  de  Nantes, 


Séance  du   11  août  1898 


M.  Arthur  PELLERIN.  [581-4J 


Réflexions  sur  la  phyllotaxie.  —  Les  divergences  de  feuilles  étant  rangées  en 
trois  séries  dont  les  termes  sont  les  réduites  successives  d'une  fraction  continue 
de  la  forme  : 

1 


a  +  1 

r+1 

'^1^ 

et    l    : 

où  a  prend  les  valeurs    2    3 

11  en  résulte  que  des  nombreuses  spires  secondaires,  qu'on  peut  considérer 
comme  passant  par  des  points  équidistants  sur  une  hélice,  les  assemblages  de 
feuilles  présentent  toujours  les  plus  manifestes  possibles,  à  savoir  celles  où 
l'angle  d'écart  a  l'unité  pour  numérateur.  Il  en  résulte  encore  qu'il  y  est  néces- 
sairement deux  systèmes  de  spires,  à  enroulement  inverse,  qui  se  correspondent; 
que,  pour  une  spire  génératiice  donnée,  leurs  pentes  sont  dans  le  rapport  des 
numérateurs  des  fractions  qui  la  précèdent  dans  la  série. 


MM.  DUFOUR,  Dir.  adj.  du  Labor.  de  Biol.  végét.  de  Fontainebleau,  et  DASSONVILLE, 

Yétér.  milit.  au  12«  nég.  d'artillerie.  [584-9J 

Note  sur  /es  variations  de  la  coloration  de  l'Avoine.  —  L'Avoine  cultivée  pré- 
sente de  nombreuses  variétés  parmi  lesi]uelles  les  unes  ont  les  grains  blan- 
châtres ou  jaune  pâle  et  sont  dites  Avoines  blanches  ;  les  autres  ont  les  grains 


GERBER.    —   FORMATION   DES   RÉSERVES   DANS    LES    OLIVES   ET   RICINS      163 

brun  foncé  ou  noirâtres  et  sont  dites  Avoines  noires.  Certaines  enfin  sont 
roiigeâlres  ou  grises. 

Ce  sont  les  glumelles  qui  contiennent  la  matière  colorante. 

Des  Avoines  de  diverses  régions  cultivées  à  Fontainebleau,  les  unes  exotiques 
(Amérique,  Russie,  Turquie,  Algérie),  les  autres  indigènes  (Beauce,  Brie, 
Nivernais),  ont  toutes  présenté  une  décoloration  plus  ou  moins  accentuée  des 
glumelles. 


MM.  MATRUCHOT  cl  DASSONVILLE.  [619  Ij 

Recherches  expérimentales  sur  l'herpèn  du  cheval  :  un  nouveau  trichophyton 
producteur  d'herpès.  —  Ces  recherches  s'appliquent  à  une  épidémie  d'herpès 
observée  sur  les  chevaux  du  12-  régiment  d'artillerie.  Au  cours  de  celte  épidé- 
mie, plusieurs  des  hommes  chargés  de  soigner  les  chevaux  malades  ont  pré- 
senté, eux  aussi,  des  accidents  herpétiques.  Tant  pour  établir  la  nature  du 
parasite  provoquant  l'épidémie  chez  le  cheval  que  pour  voir  si  l'on  doit  y  rattacher 
les  lésions  observées  sur  l'homme,  les  auteurs  ont  isolé  le  champignon,  cause  de 
l'affection  chez  le  cheval,  et  l'ont  cultivé  artificiellement  sur  divers  milieux 
nutritifs.  La  nature  i:>alhog  ène  du  champignon  a  été  établie  expérimentalement, 
à  partir  des  cultures,  par  inoculation  au  cobaye  et  à  l'homme. 

Ce  champignon  est  un  trichophyton  voisin  des  espaces  décrites  par  Sabou- 
raud  et  par  Bodin  comme  produisant  des  affections  herpétiques  ;  mais  il  en 
diffère  par  des  caractères  tirés  de  l'étude  clinique,  de  l'examen  microscopique 
et  des  cultures. 


'      _  M<  DOUMERGUE,  Prof,  au  Lycée  d'Oran.  l 583-59] 

Sur  une  campanule  nouvelle  :  Campanula  saxifragoides.  —  M.  Doumergle 
déciit  une  campanule  nouvelle  provenant  de  Daya  (province  d'Oran)  et  en 
présente  un  croquis.  Il  la  range  dans  la  section  Médium  DC  avant  la  C.  Velala 
Pomel. 


M.  le  D'  Charles  GERBER,  [581  1] 

Formation  des  réserves  dans  les  Olives  et  les  Ricins.  —  Aux  dépens  de  quelles 
substances  chimiques,  par  quelle  suite  de  réactions,  et  dans  quels  organes  des 
plantes,  les  corps  gras  que  l'on  rencontre  dans  les  graines  et  dans  les  fruits 
oléagineux  se  forment-ils  ? 

M.  Gerber  montre  qu'il  serait,  actuellement,  difficile  de  répondre  à  ces  trois 
questions,  malgré  les  nombreuses  et  intéressantes  recherches  auxquelles  elles 
ont  donné  lieu. 

Afin  de  résoudre  ces  questions,  M.  Gerber  a  étudié  les  phénomènes  respira- 
toires que  présentent  l'olive  et  le  ricin  aux  diverses  phases  de  leur  dévelop- 
pement, et  il  a  comparé  les  variations  des  quotients  aux  variations  de  la  teneur 
en  substances  sucrées  et  en  huile. 

Ensuite,  il  a  recherché  les  variations  du  quotient  respiratoire  que  présentent 
ce  fruit  et  cette  graine  quand  on  suit  leur  respiration  pendant  un  temps  assez 
long  après  la  cueillette,  et  il  a  comparé  cette  variation  à  celle  observée  dans  la 
teneur  en  matière  sucrée  et  en  huile. 


164  BOTANIQUE 

M.  le  D''  Gerber  est  arrivé  aux  résultats  suivants  : 

l"  Les  fruits  et  graines  oléagineux  présentent,  à  un  certain  moment  de  leur 
développement,  un  quotient  supérieur  à  l'unité  qui  est  caractéristique  de  la 
formation  des  corps  gras.  Il  l'a  appelé  quotient  gras. 

2°  Les  réserves  graisseuses  se  forment  aux  dépens  des  hydrates  de  carbone 
(substances  sucrées)  et  dans  les  fruits  et  les  graines  mêmes. 


M.  Aug.-J.-B.  CHEVALIER,  à  Paiis,  [581  4-583-974J 

Sur  la  structure  de  V appareil  végétatif  des  Myricacécs.  —  Les  Myricacées 
présentent  une  remarquable  uniformité  de  structure  et  s'éloignent  par  leurs 
caractères  anatomiques  de  toutes  les  autres  Amentacées, 

Les  racines  offrent  de  cinq  à  huit  pointements  trachéens  et  portent  souvent 
des  paquets  de  tubercuboïdes  produits  par  Frankia  Briinchorsti  Moeller,  qui 
présentent  les  anomalies  de  structure  décrites  chez  les  Légumineuses. 

L'anneau  ligneux  de  la  tige  se  fragmente  aux  nœuds  pour  fournir  les  trois- 
faisceaux  foliaires  sortants.  En  dehors  de  chaque  faisceau  libéro-ligneux  existe 
un  arc  scléreux  constitué  aux  dépens  du  péridesme.  Le  parenchyme  cortical  ne 
contient  point  de  canaux  résinifères  contrairement  à  l'indication  de  F.-V.  Hohnel. 
La  plante  qu'il  a  examinée  est  probablement  un  Podocarpus.  On  trouve  seu- 
lement parfois  des  cellules  mortes,  isolées,  remplies  de  gomme  des  blessures 
(Wundgummi). 

Les  feuilles  reçoivent  3  faisceaux  qui  se  conjuguent  entre  la  médiane  et  la 
caractéristique. 

L'épiderme  renforcé  par  un  hypoderme  chez  quelques  espèces  a  ses  cellules 
à  parois  reclilignes  ou  curvilignes,  à  cuticule  ordinairement  plus  épaisse  à  la 
face  supérieure  et  recouverte  de  fines  perles  de  cire  ayant  exsudé  à  travers  la 
paroi  cellulaire.  Il  porte  des  poils  lecteurs  unicellulaires  et  des  poils  sécréteurs 
en  écusson,  souvent  enfoncés  dans  des  cryptes.  Les  stomates  localisés  à  la  face 
inférieure  sont  formés  de  deux  cellules  en  demi-lune  et  entourés  de  six  à  dix 
cellules  faisant  ordinairement  saillie. 

Le  mésophylle  a  une  structure  bifaciale.  Les  cristaux  d'oxalate  de  chaux 
appartenant  au  système  clinorrhombique  sont  isolés  et  tabulaires  ou  réunis  en 
mâcle  dans  chaque  cellule  oxalifère  : 

Les  caractères  morphologiques  joints  aux  caractères  anatomiques  permettent 
de  grouper  les  espèces  de  la  façon  suivante  : 

Genre  1.  Gale  Tourne f. 

—  2.  Complonia  Banks  in  Gœrtn. 

—  3.  Myrica  L. 

Section  a  :  Cerophora  Rafmesques  (p.  gen.). 
Section  b  :  Morella  Loureiro  (p.  gen.). 


M.  Fernand  CAMUS.  [588(441)]: 

Récolles  bnjologiques  de  M.  et  M'^^  Cauvin  dans  le  Morbihan.  —  Parmi  les 
explorateurs  de  la  flore  bretonne,  on  doit  rappeler  le  nom  de  M.  et  de 
U"^^  Cauvin,  qui  ont  habité  Pontivy  dans  le  premier  quart  du  siècle.  Leurs. 


GADECEAU.    —   FLORE    DE   BELLE-ILE-EN-MER    (mORBIHAN)  165 

recherches  se  sont  étendues  à  toutes  les  branches  de  la  cryptogamie.  Leur 
herbier  est  arrivé  jusqu'à  nous.  On  y  trouve  environ  soixante-quinze  espèces  de 
mousses  du  Morbihan,  généralement  bien  nommées,  souvent  indiquées  avec 
localité  précise  et  datées.  Parmi  ces  mousses,  plusieurs  sont  des  espèces  de 
valeur. 


M.  Ch.  MÉNIER.  [589-2(4461)] 

Observations  sur  la  végétation  fongique  de  rUe  de  Noirmoiitier.  —  Toute  cette 
végétation  est  contenue  dans  les  deux  bois  de  la  Chaise  et  de  la  Ulanche,  peu 
étendus  par  rapport  au  reste  de  l'ile.  Composés  d'yeuses  et  de  pins  maritimes 
mêlés,  ces  bois  ont  une  flore  fongique  très  variée;  quelques  espèces  n'ont  pas 
encore  été  rencontrées  dans  l'Ouest  sur  le  continent,  d'autres  paraissent  appar- 
tenir surtout  à  la  région  méditerranéenne. 


M.  Emile  GADECEAU,  à  Nantes.  [581-9(4413)] 

Caractère  de  la  flore  de  Belle-Ile-en-Mer  (Morbihan).  —  En  deliors  de  l'influence 
du  sel  marin,  commune  à  tout  le  littoral,  deux  agents  principaux  exercent 
une  action  prépondérante  sur  le  caractère  de  la  flore  de  Belle-Ile  :  le  climat  et 
la  nature  du  sol.  —  Le  climat  est  remarquable  par  sa  sécheresse,  la  douceur  de 
l'hiver,  la  précocité  du  printemps  et  la  longueur  de  l'automne.  A  ce  climat 
méridional  on  peut  attribuer  la  présence  des  espèces  suivantes,  dont  quelques- 
unes  trouvent  à  Belle-Ile  leur  extrême  limite  nord  :  *  Trixago  apula  var. 
bicolor.  (Bartsia  bicolor  DC.  fl.  fr.),  *  Tolpis  umbellata,  *  Scolymus  hispanicus, 
*  Cuscuta  Godronii  (sur  Plantago  carinata);  *  Linaria  commutata,  Malva  nicœ- 
<;nsis,  Erodium  malacoides,  Vicia  bithynica,  Lotus  parvi  florus,  Scirpus  Holos- 
chœnus,  Isoetes  Hystrix,  Ophioglossum  lusitanicum,  etc.  —  D'autres  espèces, 
confinées  en  Europe  sur  les  rivages  de  l'océan  Atlantique,  ont  été  appelées 
occidentales;  c'est  à  ce  titre  qu'apparaissent  à  Belle-Ile  :  Silène  maritima  CC, 
Ulex  nanus,  Galium  arenarium,  Erica  vagans,  E.  ciliaris,  Scrofularia  Scorodonia, 
Statice  ovalifolia,  S.  occidentalis,  Rumex  rupestris,  Euphorbia  portlandica.  Quel- 
ques-unes de  ces  espèces  occidentales  sont  même  considérées  par  le  pro- 
fesseur Crié  comme  endémiques  du  littoral  armoricain  :  Omphalodes  litloralis, 
Linaria  arenaria,  on  les  trouve  à  Belle-Ile. 

En  ce  qui  concerne  l'influence  de  la  composition  minéralogique  du  sol, 
Belle-Ile  est  formée,  d'après  Ban-ois,  de  schistes  séricitiques;  la  roche  dominante 
est  rangée  par  le  même  auteur  dans  les  phyllades  de  Saint-Lô  (précambrien). 
Il  est  extrêmement  curieux  de  retrouver  à  Belle-Ile  quelques  espèces  essentiel- 
lement caractéristiques  de  nos  phyllades  de  l'intérieur  (environs  d'Ancenis) 
telles  que  :  Plantago  carinata  CC,  Linosyris  vulgaris,  Gladiolus  illyricus  RR., 
qui  se  retrouvent  là,  sans  être  reliées  par  aucune  localité  intermédiaire,  en 
compagnie  de  plusieurs  autres  plantes  des  schistes.  —  Enfin,  d'après  Delesse 
(lithologie  du  fond  des  mers),  les  sables  du  rivage  qui  regarde  la  haute  mer, 
en  particulier  à  Douant,  Port-Herlin,  etc.,  contiennent  jusqu'à  70 0/0 de  calcaire, 

*  indique  les  espèces  méridionales  qui  ne  dépassent  pas  la  latitude  de  Bclle-Ilc. 


IGO  BOTANIQUE 

el  c'est  précisément  là  qu'on  trouve  quelques  espèces  nettement  calcicoles 
comme  :  Anthyllis  Vuineraria,  Ophrys  apifera,  Adianlum  Capillus  Veneris,  sans 
compter  une  longue  liste  d'autres  plantes  calcicoles  moins  exclusives,  entre 
autres  :  Lalhyrus  fipliœricus,  L.  hirsutus,  Chlora  perfoliata,  Lithospermum 
officinale,  etc.,  etc. 


M.  M.-J.  POISSON.  [580-7(44)] 

Essai  sur  un  jardin  colonial  en  France.  —  L'auteur  de  cette  communication 
indique  quel  est  le  fonctionnement  des  jardins  coloniaux  français  et  étrangers 
dans  les  colonies  ;  puis  il  expose  ses  idées  sur  la  création  d'un  jardin  colonial 
en  France,  à  l'occasion  du  projet  de  celui  qui  doit  prochainement  être  institué 
à  Nantes. 


VŒU  ÉMIS  PAR  LA  9«  SECTION 

A  la  suite  de  la  communication  de  M.  Poisson,  la  9«  Section  a  émis,  à  l'una- 
nimité, un  vœu  qui  a  été  adopté  comme  vœu  de  Section  (Voy.  p.  67;. 


É.    BELLOC.    —   APERÇU   DE   LA   FAUÎ^E   ICHTYOLOGIQUE   DES   PYRÉNÉES    167 


10«  Section. 
ZOOLOGIE,   ANATOMIE  ET  PHYSIOLOGIE 


Président M.  Yves  DELAGE  (i).  Prof,  àla  Fac.  des  Se.  de  Paris. 

Vice-Président M.  Alfred  GIARD,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Paris. 

Secrétaire M.  Ernest  MARCHAND,  Prép.  au  Mus.  d'Hist  nat.  de  Nantes. 


M.  A.   VILLOT,  Dir.  du  Labor.  de  Microg.,  à  Grenoble  (Isère).  [591-69] 

Recherches  sur  le  développement  et  l'organisation  des  Ténias  des  Oiseaux  de  mer. 
—  Les  observations  que  M.  Villot  a  faites  sur  le  développement  strobilaire 
des  Ténias  des  Scolopacides,  des  Vanellides  et  des  Larides,  lui  ont  permis  de 
constater  : 

1°  Que,  chez  les  diverses  espèces  de  Ténias,  la  longueur  du  Strobile  et  le 
nombre  des  Proglottis  qui  le  constituent,  ainsi  que  la  longueur  et  la  largeur 
relatives  des  Proglottis,  dépendent  de  la  rapidité  ou  de  la  lenteur  de  l'évolution 
et  de  la  facilité  ou  de  la  difficulté  avec  laquelle  les  Proglottis  se  détachent  du 
Strobile,  lorsqu'ils  sont  parvenus  à  maturité  : 

2°  Que  les  diverses  positions  de  l'orifice  génital,  unilatéralité,  alternance  et 
bilatéralité,  représentent  une  série  de  modifications  qui  passent  les  unes  aux 
autres  et  rendent  l'accouplement  d'autant  plus  facile  ; 

3°  Que  les  caractères  fournis  par  ces  diverses  particularités  de  structure 
n'ont  pas  l'importance  taxonomique  qui  leur  a  été  attribuée  dans  ces  derniers 
temps. 

M.  Emile  BELLOC.  [597i447)I 

Aperçu  de  la  faune  ichtyologique  des  Pyrénées.  —  M.  Emile  Belloc  donne  de 
nouveaux  renseignements  sur  les  truites  des  Pyrénées  et  sur  la  manière  la  plus 
pratique  de  favoriser  la  multiplication  de  ce  salmonide  dans  les  lacs  élevés  de  la 
chaîne  pyrénéenne. 

Il  insiste  sur  l'utilité  du  repeuplement  des  cours  d'eau  et  demande  une 
répression  plus  sévère  contre  les  braconniers.  Les  eaux  pyrénéennes  pourraient 
produire  des  revenus  considérables  aux  communes  qu'elles  traversent,  si  elles 
étaient  mises  en  culture  réglée  et  méthodiquement  exploitées.  Le  poisson  pos- 
sède des  qualités  alimentaires  très  remarquables  ;  il  est  urgent  que  les  pouvoirs 
publics  veillent  à  sa  conservation. 

(t)  En  remplacement  de  M.  de  Guerne,  président,  qui  n'avait  pu  se  rendre  au  Congrès  de  Nantes, 


168  ZOOLOGIE,    ANATOMIE,   PHYSIOLOGIE 

M.  Edouard  CHEVREUX,  à  Bône  (Algérie). 

Revision  des  Amphipodes  de  la  côte  océanique  de  France.  —  Les  Amphipodes 
de  celte  région  ont  déjà  fait  l'objet  de  quelques  publications,  et  les  deux  listes 
que  j'en  ai  données,  en  1887,  atteignent  un  total  de  140  espèces.  Depuis  cette 
époque,  les  dragages  effectués  à  bord  de  mes  yachts  Actif  ei  Melita  m'ont  pro- 
curé un  certain  nombre  de  formes  nouvelles  pour  la  faune  française  ;  la  liste 
des  Amphipodes  marins,  habitant  les  parages  de  la  côte  océanique  de  France, 
comprend  actuellement  175  espèces,  auxquelles  on  peut  ajouter  une  forme  ter- 
restre et  trois  formes  d'eau  douce,  rencontrées  à  peu  de  distance  du  littoral. 
Six  espèces  méditerranéennesont  été  trouvées  sur  nos  côtes  du  sud-ouest,  et  ne 
semblent  pas  dépasser,  au  nord,  l'embouchure  de  la  Gironde;  huit  formes  du 
nord  de  l'Europe,  dont  la  présence  a  été  constatée  sur  nos  côtes  de  la  Manche, 
n'ont  pas  encore  été  rencontrées  dans  l'Océan. 


—  Séance  du  5  août  1898  — 
M.  Ernest  MARCHAND,   Prép.  au  Mus.  de  Nantes.  [597-7] 

Sur  la  reproduction  de  rAnguille.  —  M.  Marchand  rappelle  des  faits,  ancien- 
nement observés  par  lui,  qui  sont  en  contradiction  formelle  avec  les  conclusions 
tirées  des  observations  qui  ont  fait  l'objet  de  la  Note  publiée  par  M.  le  professeur 
Grassi,  dans  les  Proceedings  de  la  Société  royale  de  Londres,  en  décembre  189B. 

La  constatation  de  la  présence  du  Leptocephalus  brevirostris  Kaup.  dans  l'esto- 
mac du  Poisson-lune,  n'impliquant  pas,  pour  l'Anguille,  la  nécessité  de  se 
rendre  dans  des  fonds  de  4  à  500  mètres  pour  atteindre  la  maturité  sexuelle 
et  y  effectuer  sa  ponte,  il  s'ensuit  que  tout  ce  qui  est  dit  en  dehors  de  la  seule 
consignation  du  fait  réel  (Lept.  brevirostris  servant  à  la  nourriture  de  VOrthago- 
riscus  mola)  rentre  dans  le  domaine  des  hypothèses.  Le  point  important  à 
relever  dans  la  Note  de  M.  Grassi  est  la  confirmation  de  la  métamorphose  du 
Lept.  brevirostris  en  Ang.  vulgaris,  annoncée,  dès  avril  1894,  par  le  docteur 
Facciolà. 

Le  problème  de  la  reproduction  de  l'Anguille,  dont  la  science  possède  quel- 
ques données,  attend  toujours  une  solution  définitive,  car  la  découverte  des 
organes  reproducteurs  (femelle,  Mundini,  1777  ;  mâle,  Syrski,  1873)  et  l'obser- 
vation de  la  métamorphose  de  la  forme  larvaire  (Lept.  brevirostris)  en  Anguille 
commune  n'ont  soulevé  qu'un  des  coins  du  voile  qui  cache  aux  naturalistes 
l'histoire  de  la  reproduction  de  cet  intéressant  murénide. 

L'indication  du  milieu  où  l'immense  majorité  des  Anguilles  acquiert  la  matu- 
rité sexuelle  et  effectue  sa  ponte,  la  description  des  organes  reproducteurs 
mâle  et  femelle  à  maturité,  le  développement  de  l'œuf,  l'étude  des  divers  stades 
postembryonnaires  jusqu'tà  l'état  leptocéphalique  et  le  passage  de  cet  état  à  la 
forme  définitive  sont  les  points  sur  lesquels  M.  Marchand  espère  pouvoir  faire 
la  lumière  complète,  en  persévérant  dans  ses  procédés  de  recherches. 

Pour  recueillir  les  matériaux  destinés  à  appuyer  les  divers  chapitres  de 
l'Histoire  complète  de  la  reproduction  de  l'Anguille,  qui  lui  est  en  partie  connue 
et  qu'il  se  propose  de  donner,  l'entreprise  d'une  série  de  petites  campagnes, 
d'une  durée  moyenne  d'une  semaine  chacune,  pouvant  donner  un  total  de  100 
à  120  jours,  suivant  l'état  de  la  mer  et  les  conditions  météorologiques  dans 
lesquelles  se  feront  les  campagnes  d'hiver,  lui  est  absolument  indispensable. 


NOURRY.    —    OBSERVATIONS   DE    LA    LIMN^A    STAGNALIS  169 

M.  Charles  DASSON VILLE,  Doct.  es  se,  vélérin.  au  12°  d'ail.,  à  Vincennes.     [612-8] 

Action  de  la  cocaïne  sur  les  nerfs  sensitifs.  —  Quand  on  injecte  une  solution  de 
cocaïne  sur  le  trajet  d'un  nerf  sensitif,  on  voit  disparattre  la  douleur  dans  les 
régions  innervées  par  le  bout  périphérique  de  ce  nerf,  ainsi  que  le  montrent  les 
deux  expériences  qui  suivent  :  1°  Un  cheval  est  atteint  de  synovite  des  gaines 
tendineuses  de  l'articulation  mélacarpo-phalangieune  antérieure  droite.  Les 
lésions  sont  très  prononcées;  l'animal  boite  très  fortement.  Nous  lui  poussons 
une  injection  de  cocaïne,  sur  le  trajet  du  nerf  médian,  au  niveau  du  coude, 
soit  à  0"\'o  de  la  lésion.  La  boiterie  disparaît  au  bout  de  vingt  minutes. 
2°  Pendant  le  lerrage,  un  maréchal  laisse  trop  longtemps  un  fer  chaud  sous  le 
sabot  d'un  cheval  et  lui  brûle  ainsi  les  tissus  sous-cornés.  La  douleur  devient 
tellement  vive,  que  le  cheval  n'appuie  plus  son  pied  à  terre  et  qu'il  marche  sur 
trois  jambes,  quand  on  le  force  à  se  déplacer.  Nous  pratiquons  une  injection  de 
cocaïne  sur  le  trajet  des  nerfs  plantaires,  à  0"',2o  de  la  lésion.  Au  bout  d'un 
quart  d'heure,  la  douleur  a  disparu,  et,  le  cheval,  même  au  trot,  ne  manifeste 
pas  la  moindre  irrégularité  dans  son  allure. 

Nous  avons  répété  l'expérience  sur  un  grand  nombre  de  chevaux  boitant  par 
une  cause  connue  (arthrite  traumatique,  clou  de  rue,  etc.),  et,  chaque  fois, 
nous  avons  constaté  la  disparilion  de  la  douleur,  pendant  une  durée  qui  a  varié 
entre  quinze  et  trente  minutes. 

Cette  propriété  de  la  cocaïne  reconnue,  nous  avons  cherché  à  l'utiliser  pour 
établir  le  diagnostic  des  boiteries  dites  «  à  siège  inconnu  »  chez  le  cheval.  Les 
essais  que  nous  avons  tentés  dans  ce  sens  nous  ont  donné  les  résultats  les  plus 
encourageants. 

M.  Yves  DELAGE,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Paiis.  [590-5] 

Présentation  d'un  périodique  nouveau  :  l'Année  biologique.  —  A  l'occasion  de 
l'apparition  du  deuxième  volume  de  YAnnée  biologique,  M.  Delage  présente  ce 
périodique  à  la  Section.  Il  expose  le  plan  de  l'ouvrage,  rédigé  sous  sa  direction 
par  une  ciaquantaine  de  collaborateurs  appartenant  pour  la  plupart  au  corps 
enseignant  de  la  France  et  de  l'Étranger,  et  fait  connaître  son  but  qui  est  de 
fournir  des  analyses  de  tous  les  travaux  relatifs  aux  processus  généraux  de  la 
Biologie  pour  diffuser  ces  connaissances  et  faciliter  leur  tâche  à  ceux  qui  vou- 
draient travailler  dans  cette  direction. 


—    Séance    du    6   août    1898    — 
Visite  de  la  Section  au  Muséum  d'Histoire  n:iturelle  de  Nantes, 


—  Séance  du  S  août  1898  — 


M.  Marcel  NOURRY,  à  .\vigiion. 


Observations  embryogéniques  de  la  LimMX  stagnalis.  —  L'auteur  fait  connaître 
le  résultat  de  quelques  observations  embryogéniques  faites  sur  des  Limnœa 
stagnalis  élevées  en  captivité.  Ces  observations,  commencées  en  1896,  ont   été 


170  ZOOLOGIE,    ANATOMIE,    PHYSIOLOGIE 

renouvelées  bien  des  fois  jwur  les  contrôler  entre  elles.  11  s'agit  de  l'étude  du 
développement  de  la  Limnœa stagnalis  en  commençant  à  l'accouplement,  ensui- 
vant par  la  ponte  des  capsules,  en  observant  les  diverses  phases  de  l'évolution 
embryonnaire,  et  en  continuant  jusqu'à  l'arrivée  de  l'individu  à  l'état  adulte. 

Cette  étude  nous  fixe  sur  quelques  points  ignorés  jusqu'à  ce  jour  ou  non 
encore  publiés. 

Ces  observations  seront  poursuivies  pour  d'autres  espèces. 


M.   Alfred  GIARD,  Prof,  à  la  Fac.  des  Se.  de  Paris.  [595-6] 

Sur  un  Myriapode  cavernicole  du  Djurjura  (Blaniulus  Drahoni  n.  sp.).  —  On 
connaît  très  peu  de  Diplopodes  cavernicoles.  Le  Blaniulus  guttulalus  Bosc,  qui 
a  été  trouvé  en  Europe  dans  quelques  grottes  vit  aussi  dans  d'autres  conditions. 
J'ai  pu  recueillir  dans  la  grotte  de  Tiroual,  à  l'endroit  même  où  vit  Titanethes 
Gachassini,  plusieurs  exemplaires  d'un  Blaniulus  nouveau  que  j'appellerai 
Blaniulus  Drahoni.  Cette  espèce  est  beaucoup  plus  grande  que  tous  les  Blaniulus 
précédemment  décrits.  Certains  exemplaires  mesurent  4  à  5  centimètres  de 
long  sur  1  millimètre  à  1mm  2  (je  large  et  comptent  70  à  7.5  anneaux.  La  cou- 
leur est  d'un  blanc  rosé  légèrement  teinté  de  jaunâtre  ou  de  grisâtre.  Les  yeux 
renferment  un  petit  nombre  d'ocelles  très  faiblement  pigmentés.  Les  ouvertures 
des  foramina  sont  entourées  d'une  tache  brunâtre.  Chaque  anneau  est  muni 
d'un  cercle  postérieur  de  poils  assez  longs,  au  nombre  de  IS  à  18.  Chez  le  mâle 
les  deux  paires  de  pieds  copulateurs  ressemblent  beaucoup  aux  mêmes  organes 
chez  Blaniulus  venustus.  La  deuxième  paire  est  formée  de  cornets  dont  l'ouver- 
ture béante  est  bordée  de  lanières  aiguës  plus  longues  que  chez  B.  venustus  et 
très  finement  denticulées.  Les  pieds  de  la  première  paire  portent  du  côté  interne 
sur  l'article  2  un  long  poil,  sur  l'article  4  une  forte  dent  et  sur  l'article  S  deux, 
dents  robustes  droites  et  parallèles.  Cette  armature  est  très  caractéristique  et 
sépare  nettement  B.  Drahoni  des  autres  espèces  du  genre.  Sur  les  autres  pieds 
les  articles  4,  5  et  6  présentent  des  poils  en  lancettes,  outre  les  poils  ordi- 
naires. 


—  I^ance  du  lO  août  1898  — 
M.  Louis  BUREAU,  Dir.  du  Musc^'um  de  Nantes.  :598-5. 

Sur  la  reproduction  de  l' Hirondelle-de- Mer  de  Dougall  (Slerna  Dougalli),  sur  les 
côtes  de  Bretagne.  —  Presque  chaque  année  j'observe  l'Hirondelle-de-Mer  de 
Dougall,  Sterna  Dougalli,  sur  quelques  îlots  des  côtes  de  Bretagne,  où  elle  vil  en 
colonies  et  généralement  en  compagnie  de  Slerna  hirundo  Lin.  et  Slerna  cantiaca 
Gmel. 

J'ai  le  plaisir  de  présenter  aux  membres  de  la  Section  de  Zoologie  des  jeunes 
en  duvet  et  cinq  jeunes  vivantes,  parvenues  à  leur  taille  définitive,  revêtues  de 
leur  premier  plumage.  Ce  dernier  état  ayant  été  décrit  par  Elliot  Cônes  et  par 
M.  Dresser,  d'après  des  exemplaires  provenant  des  côtes  orientales  de  l'Amé- 
rique du  Nord,  je  n'y  reviendrai  pas  ici.  Mais  j'appelle  l'attention  sur  le  poussin 
en  duvet,  qui  doit  être  comparé,  non  au  poussin  de  Sterna  hirundo,  comme 
un  aurait  pu  le  supposer,  mais  à  celui  de  Slerna  cantiaca,  avec  lequel  il  offre 
de  grands  rapports. 


MARCHAND.  —  SUR  LA  REPRODUCTION  DU  SAUMON  ITi 

Tout  le  corps  couvert  d'un  duvet  épais,  laineux,  terminé  par  de  longs  poils, 
ayant  tendance  à  rester  agglutinés  en  pinceaux  sur  les  parties  supérieures,  sur- 
tout dans  les  premiers  jours  de  l'éclosion.  Dessus  de  la  tête,  du  corps,  des  ailes, 
cuisses  et  flancs  d'un  jaunâtre  fauve,  avec  des  taches  noirâtres  plus  petites, 
plus  nombreuses,  plus  allongées  et  réparties  plus  également  que  chez  Sterna 
cantiaca  ;  parties  inférieures  d'un  blanc  pur.  Sous  la  gorge,  une  tache  noirâtre 
descendant  plus  ou  moins  sur  les  parties  latérales  du  cou.  Au-dessous  de  l'œil 
une  large  tache  d'un  jaune  clair  parfois  maculée  de  très  petites  taches  noires. 
Pattes  d'un  brun  noirâtre  (bien  qu'elles  soient  rouge  vermillon  chez  l'adulte). 
Hec  plus  grêle,  plus  allongé  que  celui  de  Sterna  cantiaca  de  même  âge,  d'un 
rose  rembruni  à  la  base  avec  la  pointe  des  deux  mandibules  noirâtre. 


M.  Ernest  MARCHAND.  [639] 

Sur  la  reproduction  du  Saumon  et  l'intérêt  quil  y  aurait  à  modifier  la  régle- 
mentation de  sa  pêche.  —  M.  Marchand  rappelle  que  le  décret  du  10  août  1875, 
portant  réglementation  de  la  pêche  du  Saumon,  en  interdisait  la  pêche  du 
20  octobre  au  !«'  février  sur  toute  l'étendue  du  territoire  ; 

Qu'à  la  suite  de  pétitions  émanant  des  inscrits  maritimes  exerçant  la  pèche, 
une  enquête  fut  ordonnée  par  décision  ministérielle  du  27  décembre  1888.  Les 
rapports  fournis  par  le  service  des  Ponts  et  Chaussées  furent  examinés  par  la 
Commission  d'études  instituée  par  arrêté  ministériel  du  13  novembre  1889,  et, 
le  27  décembre  de  la  même  année,  un  nouveau  décret  fixait  l'interdiction  du 
30  septembre  au  10  janvier  inclusivement. 

Cette  légère  modification  apportée  à  la  réglementation  de  la  pêche  du  Saumon, 
tout  en  donnant  un  semblant  de  satisfaction  aux  pêcheurs,  ne  garantissait  pas 
davantage  la  reproduction.  La  Commission,  pressée  de  fournir  son  rapport, 
n'avait  pu  tenir  compte  des  indications  fournies,  àcette  époque,  par  M.  Kunstler, 
professeur  adjoint  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Bordeaux,  à  la  suite  de  ses 
recherches  sur  le  Saumon  de  la  Dordogne,  ainsi  que  de  celles  de  M.  le  D''  Louis 
Bureau,  directeur  du  Muséum  deXantes,  sur  le  Saumon  de  la  Loire.  Ces  savants, 
opérant  chacun  de  son  côté,  arrivaient  à  un  résultat  identique  :  démonstration 
de  la  reproduction  alterennale  du  Saumon. 

Il  y  a  quelques  jours,  dans  le  volume  publié  à  l'occasion  du  Congrès  de  l'JFiS 
«  Nantes  et  la  Loire-Inférieure  »,  M.  Louis  Bureau,  dans  l'article  consacré  à  la 
faune  du  département,  revint  sur  la  question  du  Saumon  et  fit  de  nouveau 
remarquer  ce  qu'a  d'anormal  une  législation  uniforme  pour  toute  la  France. 

Les  recherches  personnelles  de  M.  Marchand,  ainsi  que  les  nombreux  rensei- 
gnements recueillis  par  lui,  depuis  près  de  dix  ans,  ne  faisant  que  confirmer  les 
faits  énoncés  par  MM.  Bureau  et  Kunstler,  il  croit  devoir  insister  pour  attirer 
l'attention  des  autorités  compétentes  sur  l'intérêt  qu'il  y  aurait  à  modifier  la 
réglementation  actuelle  de  la  pêche  du  Saumon,  en  s'inspirant  des  travaux  des 
deux  éminents  naturalistes  mentionnés  par  lui,  et  ce  pour  les  raisons  sui- 
vantes : 

1°  Parce  que  l'interdiction  de  la  pêche  dans  les  eaux  maritimes,  dès  le  mo- 
ment 011  le  Saumon  s'y  présente,  ne  garantit  pas  la  reproduction,  attendu  que 
la  ponte,  qui  est  bisannuelle,  ne  devant  avoir  lieu  qu'à  l'automne  suivant,  les 
sujets  protégés  dans  le  bas  du  fleuve,  pendant  trois  mois  (du  15  octobre  environ 
au  10  janvier),  sont  exposés  à  la  destruction  pendant  un  laps  de  temps  variant 


17'2  ZOOLOGIE,    ANATOMIE,    PHYSIOLOGIE 

de  neuf  mois  à  un  an  (du  l^''  janvier  au  30  septembre),  dans  le  iiaut  du  fleuve 
ou  dans  ses  affluents,  près  des  lieux,  ou  même  sur  les  lieux  oîi  doit  s'accomplir 
la  reproduction  ; 

if  Parce  que  la  réglementation  actuelle  prive,  pendant  trois  mois,  la  consom- 
mation d'un  poisson  excellent,  pour  ne  lui  laisser,  quelques  mois  plus  tard,  que 
des  Saumons  de  taille  moindre  et  de  qualité  inférieure;  qu'enfin,  elle  lèse  les 
intérêts  d'une  catégorie  de  travailleurs  des  plus  intéressants  (inscrits  mari- 
limes)  ; 

3°  Parce  que  la  loi  doit  viser  un  double  but,  c'est-à-dire  qu'elle  doit  tendre  à 
faciliter  la  pêche  du  Saumon  à  son  arrivée  de  la  mer  (moment  où  sa  chair  est 
de  meilleure  qualité)  et  assurer  la  reproduction  de  l'espèce  ; 

4°  Parce  que  ces  deux  résultats  peuvent  être  obtenus  :  en  autorisant  la  pêche 
du  Saumon  dans  les  eaux  maritimes  du  15  octobre  au  15  juin  inclusivement  et 
en  l'interdisant  dans  le  haut  du  fleuve  et  dans  ses  affluents  du  16  juin  au 
15  février  inclusivement  ;  enfin,  en  protégeant  les  fray ères  actuellement  con- 
nues d'une  manière  efficace  et  en  en  organisant  de  nouvelles  au  moyen  de 
réserves  ; 

5°  Parce  qu'il  y  a  lieu  d'adopter,  pour  chacun  de  nos  fleuves,  une  réglementa- 
tion particulière,  en  accord  avec  sa  situation;  les  époques  de  montée  et  de  ponte 
variant  suivant  la  latitude. 


M.  Alfred  GIARD.  [595-76(60)] 

Sttr  les  Cochenilles  d'Afrique.  —  Si  l'on  fait  abstraction  des  espèces  introduites, 
qu'on  peut  recueillir  en  grand  nombre,  soit  au  jardin  d'essai  du  Hammah,  soit 
au  jardin  des  Écoles  supérieures  d'Alger,  soit  dans  les  parcs  et  les  cultures,  les 
Cochenilles  d'Algérie  appartiennent,  pour  la  plupart,  à  des  espèces  ou  tout  au 
moins  à  des  genres  du  sud  de  l'Europe  et  présentant  le  caractère  nettement 
méditerranéen.  La  faune  des  Coccidés  du  Cap  offre,  au  contraire,  de  curieuses 
affinités  avec  celle  de  l'Amérique  méridionale.  Les  Cochenilles  des  îles  Mascarei- 
gnes  paraissent  être,  pour  la  plupart,  des  espèces  originaires  soit  de  Ceylan,  soit 
de  l'Inde,  soit  de  la  Malaisie. 


[595-2(60)] 

Sur  un  Isopode  cavernicole  du  Djurjura  {Titanethes  Gachassini,  n.  sp.).  —  Nous 
connaissons  très  peu  de  choses  sur  la  faune  cavernicole  d'Afrique.  C'est  pourquoi 
il  me  paraît  utile  de  signaler  quelques  Arthropodes  nouveaux  que  j'ai  recueillis 
récemment  dans  une  grotte  découverte  par  M.  Gachassin,  instituteur  à  Tiroual 
et  située  au  pied  du  Taltalt  (la  main  du  Roumi)  dans  le  Djurjura.  J'ai  été  conduit 
dans  cette  grotte,  d'un  accès  assez  difficile,  par  MM,  Gachassin  et  Drahon,  insti- 
tuteur à  Tigmounine. 

Titanethes  Gachassini  n.  sp.  Cet  Isopode  est  abondant  dans  les  concrétions  cal- 
caires qui  couvrent  le  sol  de  la  seconde  chambre  de  la  grotte  de  Tiroual.  Il  res- 
semble beaucoup  au  Titanethes  albus  des  grottes  de  Carniole.  Il  est  toutefois 
d'une  taille  moitié  moindre  (4  à  5'"™)  ;  de  plus,  il  diffère  de  l'espèce  européenne 
par  quelques  caractères  morphologiques,  notamment  par  la  disposition  des 


NICOLAS.    —   ÛRIGIxNE   MARINE    DE    MOLLUSQUES    DU    LAC   TANGANYIKA      173 

curieux  poils  en  panaclie  des  derniers  articles  tarsiens  qui  forment  souvent  des 
bouquets  simples  et  non  bifurques  comme  chez  T.  albus. 

La  forme  du  pygidium  des  Titanethes  et  le  mode  d'insertion  des  uropodes  n'ont 
pas  été  parfaitement  compris  par  Schioedte,  Hamann,  etc.  Les  uropodes  sont,  en 
partie,  recouverts  par  le  dernier  segment.  Par  ce  caractère  comme  par  tous  les 
autres  (structure  des  antennes,  des  pièces  buccales,  etc.),  les  Titanelhes  sont  de 
vrais  Trichoniscidœ,  et  c'est  grâce  aux  mauvaises  descriptions  données  par  les 
auteurs  que  G.  0.  Sars  les  a  rangés  à  tort  dans  la  famille  des  Ltg'ùdœ  (Crustacea 
of  Norweg.  Isopoda,  1898,  p.  155). 


Hector  NICOLAS,  à  Aviyiiuu.  [594-591-15(60} 

Origine  marine  de  certains  mollusques  du  lac  Tanganijikaen  cours  de  transformalion. 
—  L'examen  attentif  de  la  faune  si  complexe  et  si  curieuse  de  certains  mollusques 
du  lac  Tanganyika,  de  mieux  en  mieux  connue,  et  les  difficultés  qu'éprouvent  et 
rencontrent  les  malacologisîes  pour  établir  la  classification  des  espèces  qui  la 
composent,  et  surtout  pour  la  place  qu'il  fallait  leur  assigner  parmi  les  diverses 
familles  qui  constituent  cet  ordre  important,  prêtaient  à  ces  études  un  carac- 
tère si  étrange,  si  particulièrement  plein  de  doutes,  qu'il  était  difficile  de  la 
juger  en  son  ensemble. 

En  consultant  les  travaux  les  plus  remarquables  que  nous  ayons,  on  reste 
étonné  autant  que  surpris  des  divergences  qui  existent  parmi  ces  auteurs.  Tous 
accusent  une  incertitude  ou,  à  défaut  du  concours  qu'apporterait  l'anatomie 
presque  inconnue,  aucune  assurance  ne  peut  être  donnée  par  eux  ni  expli- 
quer suffisamment  cette  i  éunion  de  formes  si  opposées,  si  disparates  et  si  peu  en 
rapport  entre  elles,  vivant  dans  le  même  milieu,  aucune  tentative  n'ayant  été 
faite  dans  ce  sens. 

Tous  reconnaissent  cependant  que,  placée  bien  en  dehors  du  cadre  habituel, 
il  n'existe  aucune  analogie,  aucune  relation  avec  la  véritable  faune  d'eau  douce 
et  qu'on  ne  peut  établir  nulle  ressemblance,  puisque  à  côté  des  types  bien 
connus  (Planorbes,  Limnées,  etc.)  d'autres  s'éloignent  tellement  qu'on  ne  peut 
les  assimiler,  même  de  loin,  avec  aucun  des  genres  lacustres  classi(|ues. 

Toutefois,  il  était  évident  qu'il  fallait  attribuer  cette  réunion  de  coquilles  si 
dissemblables,  à  des  conditions  particulières  d'existence,  d'habitat,  tout  à  fait 
spéciales. 

Fallait- il  admettre  une  provenance  différente  pour  celles  qui  frappaient  le 
plus  par  leur  contraste  et  reconnaître  alors  les  changements  subis,  les  modifi- 
cations successives  survenues  dans  le  temps  ? 

Présumés  par  les  uns,  niés  ou  contestés  par  les  autres,  ici  encore  l'accord 
n'existait  pas,  il  était  même  loin  de  se  laire,  d'ailleurs  cette  question  n'a 
jamais  été  traitée  avec  l'importance  qui  s'y  attachait. 

Puis  enfin,  puisqu'ils  s'éloignaient  tant  des  familles  connues,  l'obligation  se 
faisait  sentir  de  les  réunir  dans  une  seule  section,  sous  une  appellation 
commune,  et  c'est  là  précisément  où  (l'énoncé  l'indiquait)  tendait  un  mémoire 
de  M.  Nourry,  dont  nous  n'avons  qu'une  courte  analyse  (1)  qui  les  plaçait  sous 
le  nom  unique  de  Tanganyikidœ,  et  enlever  ainsi  tout  équivoque. 

(1)  Congrès  de  SaiiU-ÉtiLiine,  Iciiie  I,  page  302.  Mémoire  inlilulé  :  Gasldrviwdes  du  lac  Tanganyika 
en  voie  de  transformaiian. 


174  ZOOLOGIE,    ANATOMIE,    PHYSIOLOGIE 

Aujourd'hui,  à  la  suite  de  recherches  aussi  complètes  que  certaines,  en  pos- 
session de  documents  importants  plus  étendus  sur  la  constitution  de  celte 
région  équatoriale,  nous  pourrons  aborder  les  causes  qui  influèrent  sur  cette 
faune  dans  son  ensemble,  constater  les  modifications  qui  se  sont  produites, 
les  changements  qui  l'ont  atteinte  et  reconnaître  son  origine  marine,  puisque  le 
lac  Tanganyika  n'est  autre  qu'une  mer  réduite,  isolée,  séparée,  dont  les  eaux 
renouvelées  ont  perdu  constamment  et  lentement  leur  degré  de  salure,  de  là 
l'origine  marine  que  nous  attribuons  à  celte  faune. 


BERTHOLON.  —  ORIGINES  DES  BERBÈRES  DE  SOUCHE  EUROPÉENNE   llo 


11^  Section. 
ANTHROPOLOGIE 


Président M.  le  D' Georges  HERVÉ,  Prof,  à  l'Éc.  d'Anthrop.  de  Paris 

Vice-Présidents MM.  LEMEIGNEN,  Dir.  du  Mus.  anthrop.,  à  Nantes. 

LÉON  MOREL,  Présid.  de  l'Acad.  nat.  de  Reims. 
Secrétaire M.  Granet-VlTAL,  à  Saint-Junieii  (iiaute-Vienne). 


—  Séance  du  5  août  1898  — 
M.  DELORT,  Piof.  au  Coll.  de  Saint-Claude  (Jura).  [571-35] 

La  tête  de  lance  dans  les  sépultures  de  l'antiquité  et  en  particulier  sur  le  sol  de 
l'ancienne  Gaule.  —  La  tête  de  lance  en  tronze,  trouvée  dans  les  sépultures  de 
Mycènes  et  de  l'ancienne  Gaule,  vient  d'être  recueillie  aux  portes  de  Saint- 
Claude,  et  confirme  la  classification  donnée  par  M.  de  Mortillet  qui  range  ces 
sortes  d'armes  dans  l'époque  Larnaudienne  du  bronze. 


[571-7] 

Traces  d'un  art  architectonique.  —  1°  Le  mode  d'encorbellement  observé  dans 
divers  monuments  érigés  par  les  néolithiques  au  Mas-de-l'Aveugle  (Gard)  ; 
2"  dans  certains  dolmens  de  la  Bretagne  et  dont  on  retrouve .  la  tradition  con- 
servée dans  la  construction  des  cabanes  des  Mazets  du  Gard. 


M.  Léon  MOREL,  à  Reims. 

De  la  rareté  des  bijoux  d'or  dans  les  nécropoles. 


Sur  quelques  torques  comme  décoration  des  figures  d'hommes  ou  d'animaux. 


M.  le  D'  Lucien  BERTHOLON,  à  Tunis.  [572-73] 

Sur  les  origines  des  Berbères  de  souche  européenne.  —  L'auteur  communique  le 
résumé  des  documents  qui  lui  ont  permis  de  retrouver  les  origines  de  celles  des 
populations  berbères  qui  sont  apparentées  aux  races  d'Europe.  Il  s'agit  des  Ber- 


176  ANTHROPOLOGIE 

bères  du  type  blond,  et  de  ceux  du  type  brachycéphale.  Ces  derniers  ont 
comme  représentants  les  moins  mélangés,  les  habitants  de  Gerba. 

Comme  sources  historiques,  M.  Berlholon  a  analysé  tout  un  ensemble  de 
mythes  ayant  trait  à  des  migrations  de  Grèce  et  d'Asie  Mineure  en  Libye.  Tels 
sont  les  mythes  de  l'Atlantide,  de  lo,  de  Danaos,  de  Perseus,  de  Cyréné,  des 
Argonautes,  de  l'Odyssée,  des  Compagnons  d'Hercule  et  des  Amazones.  Les 
mythes  concordent  souvent  entre  eux,  et  aussi  avec  les  documents  de  l'ancienne 
Egypte.  L'onomastique  libyenne  permet,  en  outre,  de  retrouver  dans  ce  pays, 
les  traces  de  plusieurs  importantes  tribus  européennes.  Tels  sont  les  Libyens 
proprement  dils,  apparentés  aux  Ligures,  les  Cariens,  les  Mysiens,  les  Phrygiens, 
les  Arméniens  et  diverses  autres  nations  égéennes. 

Cette  migration  commencée  peut-être  3000  ans  avant  notre  ère,  paraît  avoir 
pris  fin,  vers  l'an  1000  avant  notre  ère.  Le  bouleversement  causé  par  l'invasion 
dorienne,  en  Grèce,  arrêta  cet  essor.  En  même  temps  que  l'hégémonie  de  Tyr 
sur  la  Méditerranée  et  l'essor  de  Carthage  barraient  la  route  de  la  Méditerranée 
méridionale  aux  peuplades  européennes. 


M.  le  D'- Edmond  SPALIKOWSKI,  à  Petit- Couronne  (Seine-Inférieure).    [572-2.442..] 

Cinq  ans  de  recherches  anthropologiques  en  Normandie.  —  Ayant  été  le  premier 
à  s'occuper  sérieusement  de  l'anthropologie  normande,  il  a  successivement 
étudié  la  coloration  des  yeux  et  des  cheveux,  la  taille,  les  indices  et  la  pathologie. 
Les  yeux  bleu  clair  et  les  cheveux  blonds  sont  les  plus  fréquents,  principa- 
lement dans  la  Manche  et  dans  l'Orne,  tandis  que  les  cheveux  bruns  sont  can- 
tonnés plus  particulièrement  dans  la  Seine-Inférieure  et  dans  l'Eure.  Les  cheveux 
roux  et  noirs  sont  l'exception  et  indiquent  une  provenance  étrangère.  Quant  à 
la  taille,  on  peut  dire  qu'elle  ne  dépasse  que  fort  rarement  la  moyenne.  Les 
grandes  tailles  sont  très  rares,  surtout  depuis  la  guerre  de  1870.  Il  serait  donc 
puéril  de  répéter  aujourd'hui  que  les  Normands  se  distinguent  par  leur  taille 
élevée.  L'indice  céphalique  est  à  peu  près  le  même  partout.  La  brachycéphalie 
est  la  règle.  Ce  n'est  seulement  que  dans  le  Cotentin  que  se  rencontrent  les  doli- 
chocéphales. L'indice  moyen  des  Normands  est  de  80  à  82. 

Parmi  les  maladies  les  plus  fréquemment  observées  en  Normandie,  il  faut 
citer  la  carie  dentaii-e,  3o  à  40  0/0.  Ensuite  viennent  le  rachitisme,  la  tuberculose 
et  surtout  les  hernies,  varices,  varicocèles. 

La  première  menstruation  apparaît  chez  les  jeunes  filles  vers  quatorze  ou 
quinze  ans,  et  la  ménopause  a  lieu  entre  quarante  et  quarante-six  ans.  Les 
accouchements  multiples  sont  au  nombre  d'environ  600  par  an.  Le  Normand  des 
campagnes,  qui  est  le  meilleur  type  à  étudier,  se  présente  sous  l'aspect  d'un 
homme  trapu,  aux  jambes  incurvées,  à  moustache  et  barbe  rares,  au  front  large, 
mais  étroit,  avec  le  nez  soit  épaté,  soit  en  bec-de-corbin,  avec  menton  en  galoche. 
Il  est  rusé,  patient,  parfois  vicieux  et  méchant  (départements  du  Calvados  et  de 
l'Eure),  avare  et  surtout  alcoolique,  superstitieux  et  souvent  religieux. 


PAUL   GAUCKLER.    —   FOUILLES    A    CARTHAGE  177 

—  Séance  du  6  août  1898  — 

M.  "W".  LAW-BROS,  à  Londres.  [571-8(415)] 

L' Architecture  pninitice  de  l Irlande.  —  M.  W.  Law-Bros  montre  une  série  de 
j:)liotographies  des  monuments  primitifs  de  l'Irlande.  Ces  monuments  sont  très 
nombreux,  surtout  dans  les  îles  peu  visitées  de  l'ouest  et  nord-ouest,  et  peuvent 
être  groupés  de  la  façon  suivante  : 

1°  Fortifications  en  pierre  préhistoriques,  qui  se  trouvent  dans  l'île  d'Aran  et 
ailleurs  à  l'ouest; 

2°  Habitations  souterraines,  quelquefois  avec  des  inscriptions  en  caractères 
«  ogham  »  ; 

3"  Habitations  en  «  ruches  d'abeilles  ». 

i°  Monastères  chrétiens  consistant  en  groupes  de  «  ruches  d'abeilles  »  qui 
se  sont  établis  soit  dans  l'intérieur  d'un  «  Cashel  »  ou  mur  d'enceinte  préhis- 
torique, comme  à  Kilmalkedar  en  Kerry,  soit  sur  une  petite  île  presque  inacces- 
sible dont  le  type  le  plus  complet  se  trouve  dans  les  îles  du  Skellig  au  sud- 
ouest  de  l'Irlande,  à  Inismurray  dans  la  Bay  of  Sligo,  et  sur  Holy  Island  on  Inis- 
caltra  dans  Lough  Dergh  ; 

5°  Petits  oratoires  et  églises  qui  sont  très  nombreux,  et  qui  font  voir  un  déve- 
loppement régulier  de  style  des  «  ruches  d'abeilles  »  et  d'autres  constructions 
mégaUthiques  jusqu'aux  églises  romanes  avec  des  voûtes  en  plein  cintre.  Ces 
églises  sont  de  toutes  les  époques  depuis  le  v^  jusqu'au  xu^  siècle,  et  les  plus 
récentes  sont  très  richement  décorées,  mais  d'un  style  qui  diffère  considérablement 
du  style  contemporain  de  l'Angleterre. 

Discussion  :  M.  Delort.  11  est  vraiment  intéressant  de  rapprocher  des  photo- 
graphies écossaises  présentées  par  M.  Law  Bros  celles  que  j'ai  communiquées  à 
l'appui  du  mode  architectonique  d'encorbellement,  dans  la  précédente  séance. 


M.  Paul  GAUCKLER,  Dir.  du  serv.  des  anLiq.  el  b.-arls,  à  Tunis.       :571-72i  611)] 

Fouilles  à  Car thage.  —  Les  recherches  de  M.  Gauckler  ont  amené,  entre 
autres  trouvailles,  la  découverte  d'une  importante  mosaïque  de  o  m.  50 
sur  7  mètres,  qui  a  été  immédiatement  enlevée,  malgré  ses  grandes  dimen- 
sions, et  remontée  au  musée  du  Bardo.  Ce  pavement  offre  de  remarquaJjles 
analogies  avec  l'une  des  mosaïques,  aujourd'hui  détruites,  qui  ornaient  les 
bains  de  Pompéianus,  à  l'Oued-Athmenia  (Algérie),  avec  une  mosaïque  d'atrium 
de  la  villa  des  Laberii,  à  Oudna  (Tunisie),  et  surtout  avec  la  célèbre  mosaïque 
de  Lillebonne  (France). 

Comme  celle-ci,  elle  représente  les  divers  épisodes  d'une  chasse  se  déroulant 
au  miheu  d'un  paysage,  qui  se  développe  dans  une  suite  de  registres  superposés, 
depuis  la  plaine  richement  cultivée  et   parsemée   d'édicules  et  de  fermes,  qui 
entoure  l'habitation  des  chasseurs,  jusqu'aux  solitudes  montagneuses  et  boisées 
(saltus)  qui  servent  de  repaire  aux  bêtes  fauves. 

A  la  partie  supérieure  de  la  mosaïque  est  figurée  la  villa,  avec  ses  divers  bâ- 
timents luxueusement  construits  en  grand  appareil  et  couverts  en  tuiles  rouges. 
Le  maître  du  logis  se  met  en  route,  accompagné  de   ses   invités   montant  des 

1-2 


1"8  ANTHROPOLOGIE 

chevaux  richement  harnachés  et  suivis  d'esclaves  et  de  mulets  qui  portent 
les  provisions  et  les  armes.  Plus  bas  se  succèdent  des  scènes  de  chasse  très 
variées.  Ici  un  chasseur,  monté  sur  un  cheval  au  galop,  s'apprête  à  percer  de 
sa  lance  un  tigre  qui  terrasse  un  mulet,  tandis  qu'il  est  lui-même  menacé  par 
une  panthère  qui  bondit  sur  ses  traces.  Là,  un  cavalier  tire  une  flèche 
sur  un  lion  accroupi.  Un  autre  poursuit  un  cerf.  Un  sanglier  furieux, 
que  l'on  chasse  à  l'épieu,  piétine  l'un  des  assaillants,  tandis  qu'un  compagnon 
du  blessé  se  jette  de  côté  avec  un  geste  d'épouvante. 

Dans  une  gorge  escarpée,  des  chasseurs,  blottis  derrière  des  rochers,  criblent 
de  javelots  un  lion  qu'ils  s'efforcent  de  pousser  vers  un  piège  dressé  pour  le 
prendre  vivant,  une  cage  à  claire-voie  avec  trappe  mobile  contre  laquelle  est 
attaché  un  chevreau  en  guise  d'appât. 

Tous  ces  groupes  encadrent  le  motif  principal  qui  figure  un  sacrifice  aux  divi- 
nités protectrices  de  la  chasse.  Au  milieu  d'un  lucus  ou  bois  sacré,  sous  les 
ombrages  épais  de  cyprès,  de  pins  et  d'orangers,  se  dresse  un  temple  à  fronton 
grec,  soutenu  par  des  colonnes  torses,  abritant  deux  statues  diryséléphantines, 
celle  de  Diane  Séléné,  nimbée,  armée  de  l'arc  et  du  carquois,  et  celle  d'Apollon- 
liélios  couronné  de  laurier  et  tenant  l'arc  et  le  disque.  Sur  les  marches  du 
temple  sont  déposées  les  offrandes.  Six  chasseurs  vêtus  de  la  chlamyde,  le  pal- 
lium  flottant  autour  du  cou,  les  pieds  chaussés  de  hauts  brodequins,  la  cheve- 
lure ceinte  de  bandelettes,  se  tiennent  debout,  la  lance  à  la  main,  à  droite  et  à 
gauche  du  sanctuaire. 

Tous  ces  motifs  forment  des  groupes  très  variés  de  mouvement  et  d'attitude 
et  généralement  bien  rendus,  quoique  l'exécution  des  diverses  parties  de  l'en- 
semble soit  assez  inégale.  La  partie  centrale  :  le  sacrifice  à  Diane  et  Apollon, 
est  remarquablement  traitée. 

Les  registres  supérieurs  et  inférieurs  sont  plus  négligés.  La  perspective, 
toute  de  convention,  a  des  naïvetés  qui  surprennent,  étant  donnée  l'habileté 
dont  l'artiste  fait  preuve  d'autre  part  dans  le  rendu  des  personnages  et  des 
animaux.  Le  mosaïste  a  su  tirer  des  effets  surprenants  des  cubes  de  marbre 
et  de  brique  qu'il  emploie  seuls  à  l'exclusion  des  smalts  et  des  pâtes  de 
verre. 

Le  style  général  de  la  mosaïque  de  Garthage,  comme  aussi  les  détails  de 
l'ornementation  accessoire,  permettent  de  la  dater  des  dernières  années  du 
IV''  siècle  de  notre  ère.  C'est  une  œuvre  de  transition,  qui  rappelle  encore  par 
certaines  qualités,  les  mosaïques  africaines  de  la  meilleure  époque,  et  par 
d'autres  caractères,  notamment  par  la  raideur  hiératique  de  l'atlilude  des  per- 
sonnages principaux,  annonce  déjà  les  produits  de  l'art  purement  byzantin. 


MM.     d'AULT  du  MESNIL  et  CAPITAN. 

Les  pala  files  du  lac  de  Clair  vaux  du  Jura. 

Discussion  :  M.  Salmon.  Après  la  communication  que  vous  venez  d'entendre 
sur  des  fouilles  dont  les  frais  ont  été  couverts  par  l'École  d'anthropologie,  au 
moyen  des  subventions  par  elle  reçues  de  l'Association  française,  qu'il  me 
soit  permis  d'exprimer  la  reconnaissance  de  cet  établissement  pour  le  concours 
financier  qui  lui  a  été  plusieurs  fois  accordé. 


BOSTEAUX-PARIS.    —   FOUILLES    DE    l'ÉPOQUE    GAULOISE  179 

MM.  Félix  REGNAULT  ol   Léon  JAMMES.  [571-81  447) 

Études  sur  les  puits  fussUif ères  des  grottes  (grotte  de  Tibiran  —  Hautes-Pyrénées) . 
—  Nos  fouilles  dans  la  grotte  de  Tibiran  constituent  la  suite  naturelle  des 
recherches  précédemment  pratiquées,  par  l'un  de  nous,  dans  la  grotte  de 
Gargas  (1).  C'est  à  cause  de  leur  voisinage,  de  la  différence  qui  existe  entre 
leurs  niveaux,  de  la  diversité  des  dépôts  qu'elles  renferment,  qu'il  y  a  quelque 
intérêt  à  réunir  ces  deux  grottes  dans  une  même  étude. 

Nous  donnons,  ici,  les  résultats  fournis  par  l'exploration  de  l'un  des  deux 
grands  puits  de  Tibiran  ;  nous  réservant  de  faire  connaître  le  complément  de 
noire  travail  dans  une  publication  ultérieure. 

Le  puits  fouillé  constitue  une  excavation  profonde  qui  s'enfonce  à  pic,  dans 
la  masse  calcaire.  Une  couche  de  terre  argileuse,  renfermant  des  restes  du 
Grand-Ours,  est  déposée  au  bord  de  son  orifice.  Par  sa  nature,  cette  couche 
offre  une  similitude  parfaite  avec  l'un  des  dépôts  contenus  au  fond  du  même 
puits.  La  profondeur  totale  du  puits  est  de  13  mètres.  Le  fond  était  horizontal. 
Il  contenait  trois  couches  disposées,  en  allant  de  la  surface  vers  la  profondeur, 
de  la  fagon  suivante  : 

1°  Une  couche  superficielle  stérile. 

2°  Une  couche  à  petits  galets  roulés  contenant  des  débris  nombreux  d'ani- 
maux, dont  beaucoup  de  petite  taille  et  relativement  modernes. 

3°  Une  couche  à  argile  grasse,  riche  en  restes  de  la  grande  faune  quaternaire 
ancienne  (grand  Ours  des  cavernes,  petit  Ours,  Hyène,  Grand  Bœuf,  Cheval, 
Cerf,  etc.). 

Les  deux  couches  fossilifères  du  puits  de  Tibiran  apparaissaient  donc  comme 
étant  de  natures  très  différentes.  La  plus  profonde  et  par  suite  la  plus  ancienne 
se  reti'ouve  à  Gargas  avec  la  même  faune. 

La  couche  à  petits  galets  roulés  présente  une  faune  qui  n'existe  pas  dans  les 
dépôts  de  remplissage  de  Gargas.  Elle  est  seulement  représentée  en  partie, 
dans  les  foyers  humains  qui  se  trouvent  à  l'entrée  inférieure  de  cet  antre. 

Ces  documents  permettent  d'établir  l'âge  relatif  des  dépôts  de  Gargas  et  de 
Tibiran  ;  ils  fournissent  en  outre  des  renseignements  qui  permettent  de  pré- 
ciser le  faciès  du  massif  de  Gargas  pendant  la  période  d'habitation  des  grottes 
de  Gargas  et  de  Tibiran. 

Nous  développerons  ces  données  dans  le  recueil  des  Mémoires. 


M.  Emile  DESCHAMPS. 


Étude   de  restes   d'anciennes  races  de  l'Inde  anglaise  qui  peuplent  certaines  régions 
de  ce  pays  et  notamment  les  régions  montagneuses  du  sud. 


M.  Ch.  BOSTEAUX-PARIS,  à  i:ernay-lès-Keiias  (Marne).       [571-714401 

Résultat  des  fouilles  de  l'époque  gauloise  pendant  les  années  1896-97.  Exposition 
des  objets  hallstatiens  et  marniens  provenant  de  ces  fouilles.  —  Les  fouilles  de  l'époque 
du  Hallstat  du  cimetière  de  Warmeriville  et  d'Aussonce  ont  doïiné,  ces  deux 

i,\)  Voir  à  ce  sujet,  les  diverses  publications  de  M.  Félix  Regnault. 


180  ANTHROPOLOGIE 

années,  à  M.  Bosteaux-Paris  des  objets  d'une  certaine  importance;  ils  se  com- 
posent de  torques,  de  bracelets,  armes  et  poteries  d'un  style  tout  particulier.  Les 
torques  sont  sans  tampons,  artistement  ciselés  en  intailles;  les  bracelets  en 
lignite  et  en  jailiet  sont  énormes  et  ceux  en  bronze  sont  très  petits  en  forme 
d'armilles  ;  les  épées  sont  très  courtes  ;  le  torque  en  fer  se  trouve  aussi  assez 
communément.  Cette  industrie  se  limite  à  la  rive  droite  de  la  rivière  d" Aisne, 
tandis  que  sur  la  rive  gauche,  vers  Reims,  c'est  l'industrie  gauloise  marnienne, 
remarquable  par  ses  objets  de  parure  en  bronze  à  fort  relief  artistique;  la  céra- 
mique est  plus  belle,  les  formes  sont  carénées  et  les  épées  plus  grandes. 

Les  fouilles  faites  dans  l'arrondissement  de  Reims  et  de  Châlons,  semblent 
nous  démontrer  une  ligne  de  délimitation  de  deux  tribus  d'origine  différente. 

Discussion  :  M.  Morel  félicite  M.  Bosteaux  de  ses  deux  magnifiques  trouvailles 
qui  consistent  en  une  superbe  parure  de  femme  représentant  un  torque  splen- 
dide,  une  chaîne  de  toute  beauté  et  de  merveilleuses  fibules.  11  fait  observer 
que,  jusqu'ici,  il  n'a  été  trouvé  rien  de  plus  beau  en  Champagne.  Ces  objets,  qui 
représentent  l'art  marnien  dans  tout  son  épanouissement,  ne  peuvent  être  com- 
parés qu'aux  découvertes  de  Loisy  en  Brie,  qu'il  a  signalées  à  la  Sorbonne, 
dans  le  cours  de  la  dernière  session,  qui  consistent  principalement  en  un 
bracelet  en  bronze  de  forme  crénelée  et  dont  le  Comité  du  Congrès  des  Sociétés 
savantes  donnera  la  reproduction  dans  son  compte  rendu  de  1898. 


Relevé  d'une  carte  préhistorique  des  environs  de  Reims  (Marne).  Époque  gauloise. 
—  Cette  carte  signale  l'emplacement  de  trente-un  cimetières  gaulois  hallstatiens 
et  gaulois  marniens  et  sera  terminée  l'an  prochain  par  les  clans  gaulois  et  les 
stations  campiniennes  et  néolithiques  de  la  région. 


M.  François  DALEAU,  à  Bourg-sur-Gironde.  [571-71(4471)] 

Les  gravures  paléolithiques  de  Pair-non-Pair,  commune  de  Marcamps  (Gironde). 
—  M.  François  Daleau  fait  part  du  résultat  de  ses  recherches  dans  la  grotte 
quaternaire  de  Pair-non-Pair,  Depuis  le  IS  mai  dernier,  il  a  découvert  sur  les 
parois  de  cette  intéressante  habitation  huit  nouveaux  dessins  :  quatre  rumi- 
nants(?)  et  quatre  équidés  dont  un  au  ventre  tombant,   peut-être  une  cavale 

pleine. 

Grâce  à  une  subvention  de  l'Association  française,  ces  très  curieuses  gravures, 
aujourd'hui  au  nombre  de  quatorze,  ont  été  estampées  et  moulées.  Les  moulages 
vont  être  exposés  dans  les  galeries  du  musée  préhistorique  de  Bordeaux. 

M.  Fr.  Daleau  engage  ses  collègues  à  venir  étudier  sur  place  ces  premières 
manifestations  artistiques  de  nos  ancêtres  de  l'époque  du  Solutré;  il  lui  sera  très 
agréable  de  leur  faire  les  honneurs  de  cette  antique  habitation,  qui,  espère-t-il, 
sera  bientôt  achetée  par  l'État. 


A.  DE  MORTILLET.  —  FOUILLES  DANS  LES  TUMULUS  DU  JURA     181 

M.  LE  ROUZIC,  au  Musée  J.  Miln.  à  Carnac  (Morbihan).     [571-96(4413)] 
Carnac  (Morbihan),  Fouilles  faites  dans  la  région  en  1897  et  1898. 

1°  Allée  couverte  du  Luffang,  10  janvier  1898. 

Allée  couverte,  composée  de  supports  et  de  maçonnerie  sèche,  mesure  22  mè- 
tres de  longueur  et  forme  un  coude  à  7  mètres  de  l'entrée  qui  se  trouve  au  sud. 
Cette  allée  est  prise  dans  un  tumulus  circulaire  de  46  mètres  de  diamètre. 

Le  résultat  des  fouilles  consiste  en  6  pointes  de  flèche  à  ailerons  en  silex, 
2  fragments  de  bracelet  en  bois  dur,  des  lames  et  grattoirs  en  silex,  des  débris 
de  45  vases  dont  plusieurs  ornementés,  du  charbon  et  des  os  incinérés. 

Trois  supports  de  cette  allée  couverte  portent  des  signes  lapidaires  dont  un 
écusson.  Les  plans,  dessins  et  photographies  sont  joints  au  compte  rendu. 

2°  Dolmens  de  Parc-er-Gueren  (17  décembre  1897). 

Le  premier  de  ces  dolmen?  à  chambre  circulaire  et  à  galerie  a  deux  supports 
gravés  :  l'un  porte  des  signes  lapidaires,  l'autre  5  cupules.  Il  contenait  2  celtœs 
pendeloques  percées  en  serpentine,  une  pendeloque  en  quartzile,  des  silex  éclatés 
et  des  fragments  de  8  vases  apodes  dont  un  ornementé. 

Le  deuxième  dolmen,  plus  petit,  à  chambre  carrée  et  à  galerie  à  entrée  fer- 
mée. Un  petit  menhir  de  1"',42,  ayant  la  forme  d'un  phallus,  se  trouve  couché 
dans  la  galerie  et  ferme  l'entrée  de  la  chambre. 


—  Séance  du  8  août  1898  (ma(iii).  — 

M.  A.  de  MORTILLET. 

Fouilles  dans  les  tumulus  du  Jura. 

Discussion  :  M.  G.  de  Mortillet, 

La  théorie  du  décharnement  des  corps  avant  la  sépulture  définitive  est  née 
en  Italie.  Depuis  elle  s'est  répandue  un  peu  partout,  mais  n'a  été  démontrée 
nulle  part.  Pour  l'établir,  on  a  invoqué  trois  genres  de  preuves  :  1°  les  os  coloriés  ; 
2°  les  os  placés  irrégulièrement  dans  le  squelette;  3°  l'absence  de  certains  os. 

1°  Les  os  de  certaines  sépultures  anciennes  sont  coloriés,  surtout  en  rouge. 
Mais  il  n'y  a  là  rien  de  surprenant.  Nous  savons  que  dans  les  temps  préhistoriques 
l'homme  faisait  grand  usage  de  la  sanguine  ou  peroxyde  de  fer  hydraté.  Les 
Baoussé-Roussé  nous  ont  montré  des  corps  saupoudrés  de  fer  oligiste  lamellaire. 
Il  est  donc  tout  naturel  que  sanguine  et  oligiste,  se  décomposant  avec  les  chairs 
et  se  délayant,  aient  recouvert  les  os  d'une  couche  de  rouge. 

2°  Les  os  placés  irrégulièrement  ont-ils  été  suffisamment  bien  constatés?  Le 
squelette  des  Hotteaux  avait,  dit-on,  le  fémur  droit  à  gauche  et  le  fémur  gauche 
à  droite.  Mais  quelle  confiance  peut-on  avoir  en  cette  assertion  quand  on  voit 
les  erreurs  anatomiques  du  squelette  refait  par  les  fouilleurs  et  dont  ils  ont 
donné  la  photographie?  Du  reste  il  y  a  souvent  d'incroyables  déplacements  d'os 
dans  les  sépultures.  Une  tombe  en  pierre,  parfaitement  fermée,  intacte,  ne  con- 
tenant qu'un  corps  qui  avait  été  allongé,  a  donné  à  Broca  une  phalange  de  la 
main  dans  l'intérieur  du  crâne.  Cela  suffit  pour  montrer  le  peu  de  valeur  des 
déplacements  d'os. 

3°  Enfin  l'absence  de  certains  os  est  encore  moins  concluante.  Suivant  leur 


182  ANTHROPOLOGIE 

nature,  les  os  se  conservent  ou  se  détruisent  plus  ou  moins  i'acilement.  Ainsi  les 
os  longs  des  bras  et  des  jambes,  en  phosphate  de  chaux  dur  et  compact,  se  con- 
servent très  bien.  Mais  les  os  à  enveloppe  extérieure  mince  et  à  intérieur  spon- 
gieux, comme  le  bassin  et  les  vertèbres,  se  détruisent  avec  la  plus  grande  facilité. 
Outre  cette  cause  générale,  il  y  a  une  foule  de  causes  particulières  qui  occa- 
sionnent la  décomposition  d'une  partie  des  os  sans  agir  sur  l'autre  partie.  Ainsi 
dans  des  tombes  bien  fermées,  auges  en  pierre  ou  en  plâtre,  on  trouve  parfois 
les  os  longs  d'un  côté  en  partie  et  même  complètement  décomposés,  tandis  que 
ceux  du  côté  opposé  sont  intacts.  Ces  cas  sont  très  fréquents.  La  disparition 
d'une  partie  des  os  du  squelette  n'est  donc  pas  même  un  indice  du  décharne- 
ment  avant  la  sépulture,  comme  l'admet  notre  collègue. 


M.   Léon  MAITRE. 

Une  figurine  trouvée  à  Quilly  (Loire-Inférieure). 

Discussion  :  M.  G.  de  Mortillet.  —  La  statuette  en  terre  blanche  qui  nous 
est  préfentée  est  des  plus  intéressantes.  Les  statuettes  dites  en  terre  de  Vichy 
ou  de  l'Allier  se  divisent  en  deux  catégories  :  les  plates  et  les  arrondies.  Ces 
dernières  sont  les  plus  communes.  La  statuette  de  Quilly  appartient  à  la  série 
des  plates.  Cette  série,  outre  son  peu  d'épaisseur,  se  distingue  par  une  ornemen- 
tation spéciale  dans  laquelle  abondent  les  ronds  concentriques  et  par  la  repro- 
duction plus  habituelle  des  parties  génitales.  La  statuette  de  Quilly  montre  ces 
deux  caractères.  Comme  sujet,  elle  s'éloigne  de  tout  ce  qui  a  été  publié  jusqu'à 
présent  comme  terre  blanche.  Mais  elle  se  rattache  à  une  série  bien  connue  :  la 
série  des  dieux  accroupis..  On  en  connaît  une  quinzaine  de  reproductions  en 
bronze  et  surtout  en  pierre.  Parmi  ces  dernières,  il  y  en  a  de  grandes  propor- 
tions. Ce  qui  est  particulier  à  la  statuette  de  Quilly,  c'est  qu'elle  représente  un 
hermaphrodite.  Les  parties  génitales  sont  masculines  et  très  nettement  accusées 
bien  qu'on  les  ait  grattées  et  diminuées;  les  seins  sont  très  marqués  et  pour 
bien  confirmer  leur  caractère  féminin,  le  bouton  est  très  proéminent  et  en- 
touré d'un  sillon  circulaire  pour  -ie  mettre  on  évidence.  Les  représentations 
accroupies  ont  en  générai  des  cornes  en  forme  de  bois  de  cerf.  La  statuette 
de  Quilly  n'en  porte  pas  trace. 

M.  BOSTEAUX-PARIS.  [571-2)4432)] 

Présentalion  de  silex  taillés  de  la  slation  campinienne  de  Ville  -  Dommange 
(Marne)  cl  dolmen  de  Sermiers  (Marne).  —  M.  Bosteaux-Paris  présente  une  série 
d'outils  campiniens  de  la  station  de  Ville-Dommange;  ces  instruments,  composés 
de  grands  grattoirs  et  de  pics  et  lames  en  silex  d'eau  douce,  sont  très  nombreux 
sur  plusieurs  endroits  de  la  montagne  de  Reims. 

M.  Bosteaux-Paris  donne  en  même  temps  un  état  de  situation  du  dolmen  de 
Sermiers  (Marne)  qui  sera  fouillé  prochainement. 


[571-8(4432)] 

Le  dan  gaulois  du  Mont- Épié  à  Cernaij-lès-Reims  ;  son  cimetière.  —  Par  les 
fouilles  faites  depuis  une  quinzaine  d'années,  ce  village  gaulois  a  pu  être  recon- 
stitué, l'emplacement  des  foyers,  le  puits  d'alimentation  et  son  cimetière  le  plus 
ancien;  d'après  les  remarques  faites  par  l'auteur,  ce  village  gaulois  aurait  été 
habité  jusqu'au  commencement  du  v'^'  siècle. 


É.    SOLDl.    —   LA   PIERRE    DE    GUÉRANDE  183 


—  Séance  du  S  août  1898  (soir)  — 

M.  PISTAT,  à  Bezannes  (Marne),  [571-21] 

Sur  les  ateliers  néolithiques  de  Courmas  et  Marfaux.  —  Après  la  découverte  de 
i'atelier  de  l'Homme  Mort  (Villedomange)  par  M.  Bosteaux,  j'ai  continué  les 
recherches.  J'ai  trouvé  de  nombreux  silex  taillés  sur  les  plateaux  environnants. 
Notamment  au  sud  de  Courmas  où  j'ai  recueilli  quelques  morceaux  de  haches, 
des  grattoirs  perçoirs  et  tranchets  campignins. 

L'atelier  est  très  conséquent  sur  la  montagne  dominant  l'Ardre  entre  Marfaux 
et  Courmas;  les  pointes  dominent  sur  le  versant  sud. 

Sur  l'atelier  néolithique  de  Serzy,  un  atelier  très  important  existe  au  mont  de 
Pierrefeu  au  nord  de  Serzy;  j'y  ai  déjà  recueilli  une  quinzaine  de  haches  polies 
en  silex,  une  percée  en  pierre  noire  et  une  autre  aussi  percée  en  calcaire 
grossier.  La  montagne  doit  aussi  renfermer  des  grottes  que  je  me  propose  de 
fouiller  bientôt. 


M.  Léon   COUTIL. 

Le  camp  Harrouard  et  l'allée  couverte  de  Marcilly-sur-Eure. 


Les  monuments  mégalithiques  christianisés  de  l'Eure  et  de  la  Seine- Inférieure. 


M.  Emile  SOLDI,  à  Paris.  :571-94:(4413)] 

La  pierre  de  Guérande.  —  Guérande,  lieu  d'excursion  du  Congrès  de  Nantes, 
possède,  à  l'endroit  dit  «  la  Butte-d'Herman  »,  une  pierre  sculptée,  qui  a  été 
l'objet  de  nombreuses  controverses  à  propos  des  signes  qui  la  recouvrent.  Une 
quantité  de  petites  boules  et  surtout  de  petits  triangles  semés  en  tous  sens  en 
couvrent  toute  la  surface. 

M.  SoLDi  montre  que  ces  figurations  se  rencontrent  sur  les  monuments  de  tous 
les  pays.  Ce  sont  les  atomes  lancés  par  le  soleil,  lesquels  doivent  reconstituer  les 
morts  placés  sous  ces  figurations.  Ces  atomes  peuvent  être  ronds,  carrés,  en 
losanges  ou  triangulaires,  comme  à  Guérande.  Dans  ce  dernier  cas  ce  sont  les 
dents  du  feu  dont  parle  Eschyle.  Sur  les  lampes  de  Carthage,  elles  allument  et 
dévorent  la  mèche  de  ces  lampes.  Sur  les  vases  grecs  peints,  elles  forment  le  bec 
acéré  d'oiseaux  en  formation.  Sur  les  lames  d'armes  antiques,  elles  créent  ou 
elles  tuent.  Sur  des  tapis  d'Orient,  elles  étincellent  dans  les  rayons  du  soleil 
créateur. 

M.  Soldi  rappelle  la  phrase  de  la  litanie  égyptienne  au  soleil  Ra,  «  qui  est 
armé  de  dents  qui  consument  ses  ennemis  et  qui  allument  la  mèche  »;  l'origine 
naturaliste  de  ce  mythe  à  propos  des  sauvages  des  îles  Mariannes,  lesquels,  ne 
connaissant  pas  le  feu,  crurent,  envoyant  pour  la  première  fois  l'incendie  d'une 
maison,  qu'un  animal  inconnu  la  dévorait  ;  enfin  la  légende  de  Cadmus  semant 
les  dents  du  dragon  pour  peupler  la  Thèbes  nouvelle,  confirmation  du  but  des 
dents-étincelles  semées  sur  la  pierre  sculptée  du  tumulus  de  Guérande. 


184  ANTHROPOLOGIE 

M.  DOUMERGUE,  à  Oran.  [571-2(65)] 

Contributions  au  préhistorique  de  la  frovince  d'Oran.  —  M.  Doumergue  énu- 
mère  plusieurs  stations  qu'il  a  relevées  dans  la  province  d'Oran. 

Il  signale  d'abord,  le  campement  d'Arbal,  station  en  plein  air  avec  foyer 
étendu,  pétri  de  débris  d'iiélix.  Cette  station,  probablement  néolithique,  non 
encore  fouillée,  offrira  une  très  haute  importance  au  point  de  vue  de  la  classi- 
fication du  préhistorique  oranais. 

M.  Doumergue  passe  ensuite  en  revue  les  nombreuses  stations  qu'il  a  relevées 
ou  visitées.  Les  principales  sont  :  la  station  du  Dj.  Mckaidou,  près  El-Aricha, 
à  grattoirs  doubles  ;  la  vallée  de  Tifrit  très  riche  en  abris  ;  les  R'irans  de  Found- 
el-May,  sur  le  bord  du  Cliott-el-Chergui  ;  la  station  de  Sfissifa  ;  les  vastes  ruines 
berbères  du  Petit  Khadra,  non  loin  de  Sfissifa. 

M.  Doumergue  termine  par  l'itinéraire  du  Khreider  à  El-Abiod-Sidi-Cheikh 
dans  le  Sahara,  par  Bou-Ktoub,  Géryville  et  l'oasis  d'Arba-Tahtani.  Au  pont  des 
Gorges,  à  Géryville,  il  a  trouvé  quatre  silex  à  trois  mètres  de  profondeur  dans 
une  tranchée  faite  dans  des  éboulis  quaternaires.  A  Aïn-Mrirès,  sur  la  route 
de  Géryville  à  El-Abiod,  il  a  recueilli  une  hache  isolée,  de  facture  chelléenne, 
du  type  d'Ouzidan.  11  n'a  pu  retrouver  le  lieu  d"origine  qui  doit  se  trouver 
dans  les  environs  de  Géryville. 


M.  le  D-^  Henry  GIRARD,  l'iof.  à  l'Ec.  de  Méd.  de  Toulon.       [572-71(599); 

Note  sur  les  Nungs  du  Haut-Tonkin.  —  Parmi  les  nombreuses  variétés  jaunes 
qui  se  rencontrent  au  voisinage  des  frontières  sino-annamites  :  Thos,  Maus, 
Tao,  etc.,  il  en  est  une  qui  parait  avoir,  en  apparence,  beaucoup  d'affinités  avec 
le  type  chinois  méridional.  Elle  est  représentée  par  les  Nungs. 
Nous  avons  mensuré  98  individus  de  ce  groupe. 

Répartition  géographique  actuelle  :  préfecture  de  Linh-Gau-Fou,  Kaï-IIor-Fou, 
et  Koua-Nan-Fou  (Yunnan),  Taiping-Fou  et  surtout  les  environs  de  Lang- 
tchéou  (Kwang-Si);  territoires  de  Caobang,  That-Ké  et  Langson  (Tonkin). 

Presque  toutes  les  grandes  mesures  ont  été  relevées.  Résultats  des  plus  im- 
portantes : 

Taille  moyenne.   .   .    -         l'n,588 
Indice  céphaliquc  .    .  79.56 

Indice  nasal 83.94 

Indice  facial 61.63 

(  Moyenne 1.649 

Grande  envergure  .   .    .   .|  j^^pp    ^  t.  (=  lOûj.   .        103.  2 

T^         f  '  rrn    /      ^AA\  A  (  D.  frontal  minimum  .  47.  5 

Papport  a  Tête  (^=  100)  de]  „    , .       .  lo    r. 

^^  ^  ^      (  D.  bigoniaque  ....  48.  4 

En  résumé,  le  Nung  est  un  individu  de  petite  taille,  mésaticéphale  ou  mieux 
brachycéphale-mésorhinien  fort,  à  bras  plutôt  courts,  à  tète  médiocrement 
élevée,  dont  la  face  présente  plus  de  régularité  que  celle  de  l'Annamite,  sur- 
tout de  Mam-Tiam  où  le  type  mongoloïde  est  si  accentué.  Malgré  son  voisinage 
anthropométrique  du  Chinois,  a  néanmoins  bien  des  caractères  qui  Téloignent  de 
ce  dernier. 


É.    RIVIÈRE.    —   LE    DOLMEN   DES    CLOTES    (dORDOGNe)  d  85 

M.  A.  DUMONT,  à  La  CaniLe.  [311] 

Les  sources  démographiques.  —  M,  Arsène  Dumont,  ayant  remarqué  que  sou- 
vent de  bons  esprits  sont  détournés  des  études  démographiques  par  l'ignorance 
011  ils  sont  des  documents  indispensables,  fait  savoir  que  ces  documents  sont  au 
nombre  de  quatre  seulement  : 

I.  —  Les  Tables  décennales,  rédigées  sur  timbre  par  les  greffiers  des  tribunaux 
de  première  instance. 

II.  —  Les  Listes  nominatives  des  recensements,  formant  pour  chaque  com- 
mune et  pour  chaque  recensement,  un  cahier  in-folio  de  grosseur  variable 
selon  l'importance  de  la  commune. 

III.  —  Les  États  récapitulatifs  des  recensements,  formant  pour  chaque  com- 
mune et  chaque  recensement,  quatre  pages  in-folio. 

IV.  —  Les  Mouvements  annuels  de  la  population,  formant  pour  chaque  com- 
mune et  chaque  année,  un  mince  cahier  in-quarto. 

Ces  trois  dernières  séries  de  documents  sont  élaborées  par  les  greffiers  des 
mairies. 

En  dehors  de  ces  documents,  il  n"y  en  a  point  d'autres;  ils  doivent  être  con- 
servés en  double  aux  archives  des  départements  et  à  celles  des  communes. 

Toutes  les  données  concernant  des  unités  plus  vastes  que  les  communes 
(arrondissements,  départements  ou  France  entière),  ne  sont  jamais  obtenues 
que  par  l'addition  des  chiffres  contenus  dans  les  pièces  précédentes. 

M.  Arsène  Dumont  donne,  en  outre,  quelques  renseignements  élémentaires 
sur  la  manière  de  traiter  ces  données  numériques.  Sans  doute,  dit-il,  ils  n'ap- 
prendront rien  aux  démographes  ;  mais  peut-être  leur  vaudront-ils  quelques 
nouveaux  confrères.  Rien  ne  serait  plus  désirable. 


—  Séance  du  lO  août  1898  — 

M.  Emile  RIVIÈRE.  1:571-94(44:72;] 

Le  dolmen  des  Cloles  (Dordogne).  —  Ce  dolmen,  dont  M.  Rivière  a  reconnu 
l'existence  au  mois  d'avril  1898,  est  situé  dans  le  canton  de  Saint-Cyprien,  arron- 
dissement de  Sarlat.  Des  fouilles  très  superficielles  y  ont  été  pratiquées  il  y  a 
quelques  années  et  ont  mis  à  découvert  des  ossements  humains.  Plusieurs 
coups  de  pioche  que  M.  Rivière  y  a  fait  donner,  à  seule  fin  de  se  rendre  compte 
de  l'état  dudit  dolmen  avant  d'y  entreprendre,  en  octobre  1898,  les  fouilles  dont 
il  est  convenu  avec  le  propriétaire  du  sol,  lui  ont  fourni  un  silex  taillé.  Enfin 
trois  haches  polies,  dont  l'une  est  entre  les  mains  de  l'auteur,  ont  été  trouvées 
dans  l'un  des  champs  voisins. 


[571-96(4436)] 

Le  menhir  de  Mandres  ( Seine- et-Oise).  —  Il  s'agit  d'un  menhir  détruit  entre 
1637  et  1786,  mais  dont  l'existence  a  été  retrouvée  par  l'auteur  de  la  commu- 
nication dans  certains  documents  des  xiv«  et  xv*^  siècles,  dénombrements  et 
aveux  appartenant  aux  collections  des  Archives  nationales.  Ce  menhir  figure 
également,  sous  le  nom  de  pierre  au  bord  d'un  chemin  dénommé  chemin  du 
Caillou,  sur  un  plan  de  1637  déposé  dans  les  Archives  du  département  de  Seine- 
et-Oise  et  connu  sous  le  nom  de  Plan  des  villages  de  Mandre  et  Villecresne. 


186  ANTHROPOLOGIE 


MM.  Emile  RIVIÈRE  et  Ch.  MOTTHEAU. 


L'abbaye  royale  de  Jarcy-en-Brie  (Seine-et-Oise)  de  1778  à  l8dS.  —  La  courte 
notice  que  MM.  Rivière  et  Mottheau  présentent  sur  cette  abbaye  est  le  résumé 
d'un  chapitre  de  l'histoire  de  ce  couvent  qu'ils  se  proposent  de  publier  prochai- 
nement d'après  de  nombreux  documents  dépouillés  soit  dans  les  archives 
départementales,  soit  dans  les  archives  nationales,  daprcs  aussi  certains 
monuments  funéraires,  c'est-à-dire  d'après  les  pierres  tombales  qui  existent 
encore  à  Jarcy,  ainsi  que  dans  une  propriété  des  environs  de  Montmorency  oi:i 
elles  ont  été  transportées  il  y  a  quelques  années. 


M.  AVENEAU  DE  LA  GRANCIÈRE,  au  chât.  Moustuir-Lan,  près  PoiUivy  (Morbihan). 

[571-3(441)] 

Quelques  observations  f^ur  rage  du  bronze  en  Bretagne- A rmorique.  —  L'auteur 
présente  un  résumé  de  l'âge  du  bronze  en  Bretagne-Armorique.  Il  décrit  dans 
la  première  partie  de  son  travail  les  monuments,  c'est-à-dire  les  tombeaux, 
les  pierres  levées,  les  habitations  et  les  enceintes  fortifiées.  La  construction  des 
tumulus,  l'architecture  des  chambres  sépulcrales  sont  très  variées.  Les  diffé- 
rents modes  de  construction  sont  examinés  successivement.  Tous  ces  tombeaux, 
bien  que  construits  différemment,  appartiennent  tous  à  l'époque  du  bronze  qui 
semble  avoir  été  fort  longue.  Ils  renferment  le  même  mobilier  caractérisé  par 
les  vases  à  anses,  les  haches  à  bords  droits,  les  poignards  dits  triangulaires  à 
lame  plate,  etc.  L'auteur  parle  ensuite  du  mobilier  qu'il  décrit  en  détail, 
de  la  question  de  l'alimentation  à  l'âge  du  bronze,  etc.,  etc. 

La  seconde  partie  du  travail  est  consacrée  à  l'élude  des  dépôts  de  bronze  et 
se  divise  ainsi  : 

1°  Le  cuivre  en  Bretagne-Armorique.  Les  plus  anciens  bronzes. 

2°  La  hache  de  bronze  et  son  développement. 

3°  Les  quatre  haches  et  les  cachettes. 

4°  Les  vases  des  cachettes.  Les  haches  en  plomb.  La  métallurgie  en  Armoriquc 
à  l'âge  du  bronze. 

Enfm,  avant  de  tirer  des  conclusions  générales  basées  sur  la  plus  rigoureuse 
observation  des  faits,  l'auteur  parle  de  la  conservation  des  objets  en  bronze  dans 
les  sépultures  et  dans  les  dépôts. 


M.  Emile  RIVIÈRE.  [571-71i4472 


Les  gravures  sur  roche  de  La  Mouthe  {Dordogne).  —  Dans  cette  communication, 
l'auteur  rend  compte  des  fouilles  qu'il  a  poursuivies  dans  le  cours  d'une 
nouvelle  campagne  d'exploration  de  la  grotte  de  La  Mouthe,  et  fait  connaître  les 
résultats  qu'elles  lui  ont  donnés. 


M.  le  D-   REBOUL,  à  Niines.  572  36 

Anomalies  des  organes  génitaux  externes.  Andromasiie.  —  OBSEavATUJX  L  —  In 
homme  de  cinquante-huit  ans  (février  18!i7),  de  Mmes,  présente,  outre  un 
hypospadias  pénicn  antérieur,  une-  bride  fibreuse  allant  du  frein  du  gland  à  la 


REBOUL.    —   ANOMALIES    DES    ORGANES   GÉNITALK    EXTERNES  187 

partie  moyenne  de  la  verge  et  se  prolongeant  sur  les  côtés  autour  de  la  cou- 
ronne du  gland.  Celte  bride  causait  une  certaine  gêne  dans  l'érection,  en  déter- 
minant une  incurvation  du  gland  en  bas. 

Observation  II.  —  Un  enfant  de  sept  ans,  de  Nîmes  (juillet  1896),  avait  la 
verge  coudée  à  gauche  et  en  bas  par  une  bride  partant  du  raphé-scrotal  et 
allant  à  la  racine  de  la  \erge  ;  arrivée  en  ce  point,  elle  se  divisait  en  deux  fais- 
ceaux :  l'un,  externe,  se  dirigeait  en  haut  et  à  droite,  en  contournant  à  droite 
la  racine  de  la  verge;  l'autre,  médian,  suivant  d'abord  le  raphé  pénien,  se 
déviait  ensuite  à  droite  pour  se  terminer  en  s'étalant  à  la  face  inférieure  du 
gland,  sous  forme  d'un  frein  large  et  épais,  surtout  prononcé  à  droite.  A  l'état 
de  flaccidité,  la  partie  antérieure  de  la  verge  formait  une  courbe  à  concavité 
supérieure  et  à  gauche;  à  l'état  d'érection,  la  verge  formait  un  arc  à  concavité 
inférieure  et  à  gauche. 

Obsfrvation  III.  —  Un  enfant  de  deux  mois,  de  Bouillargues  (Gard),  présen- 
tait (mai  ISO?^)  un  hypospadias  péno-scrotal  très  accusé  ;  [orifice  uréthral  très 
étroit,  rainure  uréthrale  sous  pénienne  ;  prépuce  saillant  et  exubérant  à  la 
partie  supérieure  du  gland,  faisant  défaut  sur  les  parties  latérales. 

Observation  IV.  —  Un  enfant  de  deux  mois,  de  Bellegarde  (Gard),  observé  en 
octobre  189-4,  présentait  un  hypospadias  péno-scrotal  avec  fistule  recto-vésico- 
uréthrale  et  une  simple  dépression  anale.  L'intervention  que  je  proposais  fut 
repoussée  par  les  parents  et  l'enfant  mourut  quelques  jours  après. 

Observation  V.  —  Gynandroïde  phalloïde,  fistule  vésico-périnéale,  utérus  ? 
Une  enfant  de  quatre  ans,  de  Caveirac  (Gard),  observée  en  janvier  1896,  pré- 
sentait une  hypertrophie  du  clitoris,  avec  capuchon  très  développé,  méat  situé 
au-dessous  du  clitoris.  En  avant  de  l'anus,  un  petit  orifice.  L'urine  s"écoulait 
par  les  sondes  filiformes  introduites  dans  le  méat  sous-clitoridien  et  dans  l'ori- 
fice périnéal  ;  elles  pénétraient  donc  probablement  dans  la  vessie.  Au  toucher 
rectal,  à  travers  la  paroi  antérieure  de  l'intestin,  il  m'a  paru  sentir  un  corps 
ayant  la  forme  et  les  dimensions  d'un  utérus  infantile.  Dans  la  grande  lèvre 
droite,  il  y  avait  un  corps  de  consistance  glanduleuse  (ovaire  ou  testicule). 

Observation  VI.  —  Une  enfant  de  trois  ans,  de  Saint-Gilles  (Gard),  observée 
en  juin  1898,  présentait  au-dessous  du  chtoris  un  faisceau  fibreux  se  dirigeant 
en  bas  et  limitant  à  sa  partie  inférieure  un  orifice  linéaire  par  où  sortait 
l'urine.  Au-dessous  de  cet  orifice,  une  membrane  verticale,  en  forme  de  crois- 
sant, épais  et  charnu  à  sa  partie  supérieure,  se  continuait  latéralement  avec  les 
petites  lèvres  et  se  prolongeait  en  bas  jusqu'à  la  fourchette,  masquant  complète- 
ment l'orifice  vulvaire.  Une  section  médiane  de  cette  membrane  a  sufli  pour 
découvrir  l'orifice  vulvaire  normal.  Il  ne  s'agissait  donc  que  d'une  adhérence 
anormale  des  petites  lèvres. 

Observation  VII.  —  Une  dame  de  trente-cinq  ans,  observée  en  mai  1898, 
présentait  un  utérus  infantile,  un  développement  exagéré  des  poils  du  pubis 
remontant  jusqu'à  l'ombilic  et  un  développement  anormal  du  système  pileux 
sur  tout  le  corps;  un  corps  et  des  seins  d'apparence  masculine.  Cette  dame  est 
d'ailleurs  stérile,  les  règles  sont  rares  et  peu  abondantes  ;  elle  a  l'attitude  et  le 
caractère  d'un  homme  ;  sa  voix  est  celle  d'un  adolescent.  C'est  donc  une  andro- 
maste. 


188  ANTHROPOLOGIE 

—    .Séance    du    1 1    août    1898    — 

M.  Emile  RIVIÈRE.  617-92] 

Prothèse  chintrgicalc  des  anciens,  une  jambe  de  bois  au  moyen  âge.—  C'est  dans 
une  église  de  Normandie,  à  Veules-les-Roses  (Seine-lnlVrieure),  que  se  trouve 
le  groupe  sculpté  sur  pierre,  dans  lequel  figure  un  personnage  porteur  d'une 
jambe  de  bois,  d'un  pilon  que  ne  désavouerait  aucun  des  meilleurs  fabricants 
actuels  d'appareils  prolhéliques.  Ledit  personnage  est  un  mendiant  implorant 
la  charité  de  Saint-Martin,  qui  partage  son  manteau  avec  lui.  Le  groupe  sculpté 
paraît  appartenir  au  w'^  siècle. 

M.  Rivière  rappelle  dans  sa  notice  certaine  communication  qu'il  a  faite 
en  1882,  au  Congrès  de  La  Rochelle  «  sur  des  appareils  prothétiques  à  l'époque 
romaine  »,  et  qui  fut  publiée,  dans  son  temps,  dans  le  volume  de  l'Association 
française  pour  l'avancement  des  Sciences. 


MM.  Emile  COLLIN,  D-  CAPITAN  el  REYNIER.  571-91(4437)] 

Découverte  d'un  tumuhis  à  Montigny,  par  Trilbardou  (Seine-et-Marne).  —  En 
novembre  dernier  nous  avons  mis  à  découvert  un  tumulus,  qu'il  nous  a  été 
permis  de  fouiller.  Il  est  situé  à  Montigny  (Seine-et-Marne)  à  proximité  de  la 
route  d'Esbly  à  Trilbardou  et  près  de  la  Marne. 

Parmi  les  ossements  humains  que  nous  avons  recueillis  pour  les  étudier, 
nous  avons  récolté  des  éclats  de  silex  ouvrés  petits  et  grands,  des  lames  avec 
retouches,  des  couteaux,  de  petits  tranchets  appelés  aussi  flèches  à  tranchants 
transversales,  des  grattoirs,  des  retouchoirs,des  haches  en  silex  taillé, des  haches 
polies,  de  petites  et  de  grandes  emmanchures  ou  gaines,  en  andouillers  de 
cerfs,  des  amulettes,  des  perles  à  colliers,  des  coquillages  percés,  des  canines  de 
carnassiers,  etc.,  constituant  bien  le  mobilier  funéraire  de  l'époque  Robenhau- 
sienne,  dite  aussi  de  la  pierre  polie. 

Nous  avons  pu  constater  également  qu'autour  de  ce  tumulus  nous  retrouvions 
des  vestiges  d'un  village  d'une  toute  autre  époque,  plus  rapprochée  de  nous, 
que  nous  avons  jugée  être  l'époque  romaine. 


MM.  Emile  COLLIN  et  Paul  TOUSSAINT.  [571-8(4436)] 

Nécropole  mérovingienne  d'Osny  {Seine- et-Oise).  —  En  mars  dernier,  nous  avons 
mis  à  découvert  des  sépultures  que  nous  avons  reconnues  pour  être  de  l'époque 
mérovingienne. 

Situé  tout  près  du  cimetière  actuel  d'Osny  qui  se  trouve  sur  la  route 
d'Immarnont  à  Cergy,  au  lieu  dit  «  La  Chevaurue  »,  le  mobilier  funéraire  était 
très  pauvre  en  objets  ;  nous  n'y  avons  récolté  que  des  boucles  en  fer  avec 
ardillons,  fort  communes  chez  les  guerriers,  des  couteaux  et  des  scramasaxes  en 
fer,  et  parmi  eux  quelques  éclats  de  silex  ouvrés  de  l'époque  Robenhausienne; 
dans  les  quelques  cercueils  en  plâtre  que  nous  avons  mis  à  jour,  la  plupart 
des  squelettes  avaient  été  enterrés  dans  des  fosses  creusées  dans  le  sable 
à  l'^jBO  de  profondeur  assez  souvent  aussi  superposés  et  cela  sans  orientation 
uniforme. 


LE   MEIGNEN.    —   PLANS   DES    MONUMENTS    DE    LOCMARIAKER  189 

M.  Pierre-René  DE  LISLE  DU  DRENEUC,  C°'  du  Ministère  de  l'Inst.  pub.,  à  Nantes. 

[571-314414)] 

Les  stations  préhistoriques  de  la  Loire-Inférieure.  —  L'auteur  établit  tout 
d'abord  que  le  point  de  départ  des  découvertes  qu'il  va  énumérer  est  la  session 
de  l'Association  Française  au  Congrès  de  Nantes,  en  1875.  Malgré  tous  les  eiïorts 
des  archéologues  bretons  pour  présenter,  à  l'exposition  organisée  en  vue  du 
Congrès,  les  éléments  préhistoriques  de  la  région,  il  fut  impossible  de  faire 
figurer  le  paléolithique,  sauf  par  une  hachette  biconvexe,  trouvée  en  Verlou 
par  M.  Georges  de  Lisle,  et  par  une  ébauche  du  même  type  et  de  même  pro- 
venance. 

Frappé  de  cette  étrange  lacune,  M.  de  Lisle  entreprit,  avec  son  tYère,  des 
explorations  qui  amenèrent  bientôt  la  découverte  de  très  intéressantes  stations 
du  type  de  Chelles  et  du  Moustiers,  des  gisements  de  silex  trouvés  dans  des 
couches  profondes  de  graviers,  des  ateliers  de  l'époque  des  cavernes,  etc. 

Une  partie  seulement  de  ces  trouvailles  fut  publiée  en  1878,  dans  une 
brochure  intitulée  Stations  paléolithiques  et  néolithiques  de  la  Loire- Inférieure 
(Nantes,  V.  Forest  et  Emile  Grimaud,  éditeurs). 

Le  travail  beaucoup  plus  étendu  dont  il  est  donné  aujourd'hui  communication 
à  l'AFAS,  comprend  tout  l'ensemble  des  stations  de  la  Loii^e-Inférieure,  et  il  est 
intéressant  de  constater,  ainsi  que  l'a  fait  l'auteur,  l'heureuse  impulsion  donnée 
par  l'Association  Française  aux  recherches  préhistoriques  dans  la  Loire- 
Inférieure. 


M.  LE  MEIGNEN,  à  Nantes. 


Présentation  de  plans  des  monuments  mégalithiques  des  environs  de  Locmariaker 
exécutés  par  M.  Bonneau,  juge  de  paix  à  Auray. 


Ouvrage  imprimé 

PRÉSENTÉ   A  LA    11'^   SECTION 
Léon  Morel.  —  La  Champagne  souterraine. 


190  SCIE.NCES   MÉDICALES 


12"  Section. 
SCIENCES  MÉDICALES 


Président  d'honneur M.  BROUARDEL,  Doyen  de   la  Fac.  de  Méd.  de  Paris,   Memb. 

de  rinst. 

Président M.  LÉPINE,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Lyon. 

Vice-Présidents MM.  LEDUC,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  de  Nanles. 

LTVOiN,  Dir.  de  l'Éc.  de  Méd.  de  Marseille. 

MALHERBK,  Dir.  de  l'Éc.  de  Méd.  de  Nanles. 

MOSSÉ,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Toulouse. 

TACHARD,  Dir.  da  Service  de  saalé  du  n«  corps. 
Secrétaires MM.  DAURL\C. 

LK  .MEIG.NEN. 

H.   MALHERBE. 


—  Séance  du   5  août  1898  — 

QUESTION  PROPOSÉE  A  LA  DISCUSSION  DE  LA  12"  SECTION 

Dm  diabète  en  général,  et  en  particulier  de  r augmentation  progressive  dans  les 

principales  villes  de  France.  [616-63] 

Rapport  de  M.  R.  Léplne,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Lijon. 

M.  le  D'"  J.  Bertillon  a  affirmé  l'augmen talion  de  la  fréquence  du 
diabète. 

Purdy,  Hare,  Williamson,  etc.,  admettent  l'accroissement  de  la  fréquence  du 
diabète,  en  Amérique  et  en  Angleterre;  toutefois,  Williamson  ne  Tapas  observé 
à  l'infirmerie  royale  de  Manchester. 

Un  de  mes  élèves,  M.  Alix,  a  dépouillé  les  fiches  municipales  mortuaires  de 
Lyon  pour  l'année  1897.  Il  a  trouvé  pour  cette  année,  8.000  décès,  dont  51  par 
diabète,  ce  qui  fait  5  0/00. 

Si  l'on  rapporte  le  nombre  des  décès  par  diabète  à  100.000  vivants,  comme 
dans  les  statistiques  précédentes,  on  obtient  8,0,  chiffre  bien  inférieur  à  celui  de 
M.  Bertillon  (IH)  pour  les  années  1880-91. 

Les  statistiques  des  grands  hôpitaux  semblent  plus  dignes  de  confiance  que 
les  statistiques   municipales,  les  diagnostics  y  étant  presque    toujours  exacts. 


R.  LÉPINE.  —   DU   DIABÈTE  DANS  LES  PRINCIPALES  VILLES  DE  FRANCE       191 

M.  Alix,  qui  a  compulsé  les  registres  de  rilùtel-Dieu  de  Lyon  pour  dix-huit 

années,  de  1880  à  1897,  a  trouvé  24.912  décès,  parmi  lesquels  137  par  diabète. 

Cela  fait  5,50/00,  proportion  légèrement  supérieure  à  celle  que  lui  ont  donnée 

les  fiches  municipales  de  1897.  Si  l'on  partage  en  périodes  ces  dix-huit  années 

on  a  : 

Diîccs  diabétiques  annuels 
p.iur  1 .000  de'cès. 

De  1880  à  1884 5.0 

—  1885  1889 5.7 

—  1890  1894 5.7 

—  1895  1897 4.6 

Ainsi,  pas  d'augmentation. 

M.  Alix  a  aussi  compté  les  entrées  :  il  a  trouvé  pour  les  dix-huit  années, 
2"3. 104  entrées  de  malade.-j,  parmi  lesquelles  465  pour  diabète.  Cela  fait  2,28  0/00. 
Comme  tous  les  diabètes  ne  sont  pas  reconnus  à  rentrée,  on  peut  forcf^r  le 
chiffre  et  admettre  que  la  morbidilé  pour  diabète  à  l'Hôtel-Dieu  (de  Lyon)  serait 
environ  la  moitié  de  la  mortotoé  par  cette  maladie. 

Je  passe  à  l'analyse  des  documents,  malheureusement  peu  nombreux,  qui 
m'ont  été  obligeamment  adressés  de  divers  points  de  la  France,  en  réponse  à  la 
circulaire  de  l'AFAS. 

11  résulte  des  statistiques  privées  de  MM.  les  docteurs  Leduc  et  Malherbe  (de 
Nantes),  Lecerf  (de  Saint-Julien-de-Concellesj,  Mélik  (de  Fontenay-le-Comte, 
Vendée),  etc.,  que  dans  la  région  nantaise  le  diabète  serait  fréquent.  Quant  à 
l'augmentation  de  fréquence,  elle  n'est  pas  certaine. 

A  Bordeaux,  le  diabète  serait  également  fréquent  :  il  a  augmenté  dans  le  ser- 
vice d'hôpital  de  M.  le  professeur  Picot,  mais  M.  le  professeur  Vergely  n'a  pas 
constaté  d'augmentation. 

M.  le  professeur  Mossé  (de  Toulouse)  croit  que  le  diabète  augmente  de  fré- 
quence dans  cette  ville. 

A  Dijon,  le  diabète  passe  pour  fréquent  ;  il  est  difficile  de  dire  s'il  augmente. 
Je  n'ai  pas  de  renseignements  sur  Marseille,  Montpellier,  Nancy,  Lille,  Grenoble, 
Besançon,  Clermont.  En  revanche,  un  certain  nombre  de  membres  de  l'Associa- 
tion française  ont  bien  voulu  m'envoyer  des  renseignements  sur  les  localités 
qu'ils  habitent.  Forcé  de  me  restreindre,  je  me  borne  pour  le  moment  à  les 
remercier  et  à  les  assurer  que  ces  renseignements  paraîtront  avec  leurs  noms. 

Discussion.  —  M.  Leduc  fait  l'analyse  des  urines  de  tous  ses  malades,  et  ses 
chiffres  sont  beaucoup  plus  élevés  que  ceux  fournis  par  M.  Lépine.  La  fréquence 
du  diabète  chez  ses  clients  serait  de  1,5  à  2  0/00.  Soit  sur  5.645  malades  dont 
les  urines  ont  été  analysées,  102  diabétiques,  ce  qui  fait  1,80  0/0.  Tel  est  le 
résultat  fourni  par  sa  statistique  des  cinq  dernières  années.  Il  est  difficile  de 
faire  le  pourcentage  par  rapport  à  une  population  donnée,  les  malades  se  pré- 
sentant à  la  consultation  appartenant  aux  points  les  plus  divers  du  dépar- 
tement. De  plus,  on  doit  remarquer  que  dans  cette  statistique  n'entrent  que  les 
malades  transportables;  si  on  y  ajoute  ceux  atteints  de  maladies  aiguës,  la  pro- 
porti<m  sera  abaissée  car  chez  eux  le  diabète  est  beaucoup  plus  rare. 

M.  Leduc  fait  encore  remarquer,  —  mais  sur  ce  point,  il  ne  peut  fournir  de 
chiffres  précis,  — qu'il  croit  avoir  remarqué  des  foyers  de  diabète  dans  ledépar- 


192  SCIENCES   MÉDICALES 

tement.  Certaines  localités  fourniraient  un  appoint  très  élevé  à  celte  maladie  ; 
il  croit  pouvoir  citer  les  communes  de  Port-Saint-Père,   Saint-Mars-la-Jaille, 

Carquefou. 

M.  Leduc  est  d'avis  que  l'irritation  de  la  cellule  hépatique  joue  un  grand  rôle 
dans  la  pathogénie  du  diabète.  Il  en  cite  pour  preuve  le  cas  fort  intéressantde  trois 
malades  atteints  de  pleuro-pneumonie  de  la  base  du  poumon  droit  auxquels  il 
a  donné  ses  soins.  Ces  trois  malades  ont,  tous  les  trois,  présenté  une  glycosurie 
passagère  qui  a  été  fort  élevée. 

L'irritation  se  propageant  par  les  voies  biliaires,  l'angiocholite  ne  serait  pas, 
pour  M.  Leduc,  une  cause  fréquente  de  diabète.  Il  croit  bien  plutôt  à  l'irrita- 
tion ayant  pour  point  de  départ  la  veine  porte.  Les  buveurs  de  vin  seraient  par- 
ticulièrement exposés  au  diabète  et  il  est  probable  qu'il  faut  voir  là  la  cause  de 
la  statistique  plus  élevée  dans  notre  pays,  où  les  buveurs  de  vin  blanc  sont  en  si 
grand  nombre,  et  tout  particulièrement  dans  les  communes  que  citait  M.  Leduc, 
tout  à  l'heure,  comme  particulièrement  atteintes. 


M.  LOIR,  Dir.  de  l'Inst.  Pasteur,  ;i  Tunis.  [616-63(61-1)] 

Le  diabète  en  Tunisie.  —  M.  Loir  :  Messieurs,  c'est  au  nom  de  la  Section  des 
Sciences  médicales  de  l'Institut  de  Carthage  et  en  ma  qualité  de  secrétaire 
général  de  cette  Société  que  je  prends  la  parole.  En  recevant  la  circulaire  de 
M.  le  professeur  Lépine,  nous  résolûmes  de  faire  un  travail  sur  le  diabète  qui 
offre,  en  Tunisie,  des  particularités  intéressantes. 

M.  le  D''  Funaro  a  été  nommé  rapporteur,  et  c'est  son  travail  que  je  vous 
demande  la  permission  de  vous  lire. 

10  Combien  croyez-vous  avoir  rencontré  de  diabétiques  sur  100  de  vos  clients? 

11  est  difficile  de  répondre  à  cette  question  d'une  façon  exacte.  En  Tunisie,  la 
clientèle  n'a  aucun  caractère  de  stabilité,  et,  pour  les  malades  qui  sont  passés 
entre  les  mains  des  médecins  pendant  une  période  devingt  à  trente  ans,  il  est  bien 
malaisé  d'établir  un  pourcentage  rigoureux.  Parmi  les  clients  que  je  puis 
suivre  depuis  quelque  temps,  j'ai  une  moyenne  de  3  0/0  de  diabétiques. 
Plusieurs  de  mes  confrères  m'ont  déclaré  une  proportion  beaucoup  moindre. 
Cela  doit  sans  doute  tenir  à  certaines  conditions  particulières  de  genre  de 
clientèle. 

2^  Avez-vous   des  raisons  de  croire  que  la  fréquence  du   diabète  augmente  ? 

y 0.1  tout  lieu  de  croire  que  la  fréquence  du  diabète,  en  Tunisie,  a  augmenté 
depuis  quelques  années  :  c'est  également  l'opinion  do  tous  les  confrères  que  j'ai 
consultés  ici. 

7)°  A  quelles  causes  avez-vous  attribué  le  diabète  chez  les  malades  que  vous  avez 
observés  ? 

(Excès?  Lesquels?  Avez-vous  rencontré  des  diabètes  traumatiques  ?  Combien  de 
cas  ont  coïncidé  avec  l'obésité  ?) 

Les  causes  que  j'ai  le  plus  souvent  ohservées  chez  mes  malades  ont  été  des 
excès  d'alimentation,  surtout  alimentation  riche  en  féculents,  abondante  en 
sucreries.  Le  manque  d'exercice  et  la  vie  sédentaire  me  paraissent  devoir  être 
souvent  incriminés.  J'ai  rarement  pu  établir  une  relation  entre  le  diabète  et  les 
excès  vénériens.  L'inlluence  de  l'alcoolisme  me  semble  très  douteuse. 

Personnellement,  je  n'ai  pas  observé  de  diabètes  traumatiques  :  un  de  mes 


MOSSÉ.    —   DU    RÉGIME    ALIMENTAIRE    DANS    L'N    CAS    DE   DIABÈTE  193 

confrères  seulement  m'a  communiqué  la  relation  d'un  cas  de  glycosurie  sur- 
venue à  la  suite  d'une  chute  sur  la  lète  d'une  hauteur  de  6  mètres. 

Quant  à  l'obésité,  je  l'ai  notée  très  souvent  chez  mes  diabétique-.  Dans  la  statis- 
tique des  233  cas,  dont  je  dois  la  communication  à  l'amabilité  do  mes  confrères, 
il  en  est  fait  mention  pour  23  cas. 

Mais  il  est  incontestable  que  bon  nombre  de  malades  diabétiques  devaient 
être  en  même  temps  des  obèses. 

i°  A  quel  âge  vous  semble  avoir  débuté  le  diabète  chez  vos  malades  ? 

L'âge  exact  auquel  la  maladie  a  débuté  est  généralement  très  difficile  à  fixer. 
Je  crois  pouvoir  toutefois  allirmer  que  le  diabète  débute  et  évolue  entre  qua- 
rante et  soixante  ans,  c'est-à-dire  pour  la  grande  majorité  des  cas,  dans  la 
seconde  moitié  delà  vie  humaine. 

5"  Quelle  a  été  la  durée  de  leur  maladie  ? 
Avez-vous  des  diabètes  intermittents? 

La  durée  de  la  maladie  a  toujours  été  très  longue  pour  les  cas  confirmés.  Je 
connais  plusieurs  exemples  de  diabètes  remontant  à  dix-huit  ou  vingt  ans. 

J'ai  vu  plusieurs  cas  de  diabète  intermittent;  mais  l'intermittence  était  plu- 
tôt constituée  par  des  récidives  occasionnées  par  le  retour  aux  habitudes 
d'excès  d'alimentation,  aux  mômes  excès  d'alimentation  qui  avaient  produit 
l'éclosion  de  la  maladie  pour  la  première  fois.  Je  n'ai  jamais  observé  d'inter- 
mittence régulière. 

G''   Comment  s'est  produite  la  mort  ? 
Par  coma  ?  Phtisie  ?  Gangrène  ? 

Dans  mes  observations,  je  relève  le  plus  souvent  la  gangrène  comme  cause  de 
mort,  et  plus  particulièrement  encore  l'anthrax  diffus.  Quelques-uns  de  mes 
confrères  ont  noté  un  certain  nombre  de  fois  la  mort  par  coma.  Pour  ma  part, 
j'ai  très  rarement  vu  mes  malades  succomber  à  la  phtisie. 


M.    A.   MOSSÉ,  Prof,  à  la  Faculté  de  Toulouse.  [616-63] 

Influence  des  modifications  du  régime  alimentaire  sur  l'excrétion  ur inaire  dans  un 
cas  de  diabète.  —  Chez  une  malade  neuro-arthritique,  âgée  de  cinquante-cinq  ans, 
entrée  à  l'Hôtel-Dieu  de  Toulouse  pour  un  diabète  d'intensité  moyenne  ayant  dé- 
terminé un  amaigrissement  progressif  très  sensible,  j'ai  cherché  à  me  rendre 
compte  par  l'étude  de  l'excrétion  urinaire  et  de  l'état  général,  de  l'influence  du 
régime  alimentaire  sur  le  syndrome  urologique.  En  particulier,  je  me  suis 
proposé  de  constater  les  modifications  que  pourrait  produire  la  substitution  des 
pommes  de  terre  au  pain  ordinaire.  Il  est  inutile  de  rappeler  qu'après  avoir 
été  proscrites  du  régime  des  diabétiques,  les  pommes  de  terre  ont  été  autori- 
sées, recommandées  même  par  plusieurs  auteurs  pour  remplacer  le  pain. 
Avant  de  donner  le  résumé  de  fobservation  il  faut  mentionner  que,  au  moment 
où  la  malade  est  entrée  dans  notre  clinique,  la  glucosurie  avait  été  constatée 
depuis  deux  ans,  mais  le  diabète  paraissait  remonter  à  une  date  bien  plus  éloi- 
gnée. En  effet,  à  l'époque  de  la  ménopause,  survenue  deux  ans  avant  l'analyse, 
la  malade  présentait  déjà  des  troubles  manifestement  diabétiques. 

/.  —  Dans  une  première  période,  la  malade  n'est  soumise  à  aucun  traitement 
ni  régime  alimentaire  spécial  (4«  degré,  c'est-à-dire  le  maximum  du  régime  ordi- 
naire accordé  à  l'hôpital)  : 

13 


194  SCIENCES   MÉDICALES 

Dans  celte  première  période,  notables  irrégularités  de  rexcrélion  glycosu- 
rique;  elle  oscille  de  IIG  à  124  grammes  pendant  les  trois  derniers  jours 
(31  mai  au  2  juin).  Le  sucre  a  toujours  été  dosé  au  saccharimètre. 

Du  2  au  5  juin,  même  régime  alimentaire  mais  en  recommandant  simple- 
ment de  supprimer  les  petits  pois.  La  glycosurie  reste  sensiblement  au  même 
niveau  :  114  grammes  du  2  au  3  juin  ;  85  grammes  et  126  grammes,  les  deux 
jours  suivants. 

11^  pi'riode.  —  (5-19  juin).  Substitution  des  pommes  de  terre  au  pain  ordi- 
naire et  suppression  complète  du  pain  dans  l'alimentation.  Pas  de  médicaments, 
30  grammes  de  glycérine  neutre.  Même  régime  général  en  dehors  de  ces  modi- 
fications. La  quantité  de  glycose  fléchit  d'une  façon  évidente.  Elle  oscille  entre 
97  gramriies  (chiflre  maximum),  et  34  grammes  (chiffre  minimum),  dans  les 
24  heures.  La  densité  diminue.  L'état  général,  dans  son  ensemble,  reste  le 
même. 

///«  période.  —  On  reprend  le  régime  alimentaire  ordinaire  donné  dans  la 
1'^'^  période.  (20  juin-7  juillet).  La  glycosurie  ne  continue  pas  à  décroître.  La 
quantité  nychthémérale  de  sucre  excrété  tend  même  à  devenir  supérieure  à 
celle  de  la  période  précédente.  Elle  oscille  entre  95  grammes  et  48  grammes 
dans  les  24  heures  (chiffres  extrêmes).  La  densité  varie,  suivant  les  jours,  de 
1024  à  1034  (chiffres  extrêmes).  Du  i''^  au  7  juillet,  l'écart  va  seulement  de 
1026  à  1030. 

IV^  j)ériode.  —  (8-2i  juillet).  Pour  la  seconde  fois,  on  subslilue  les  pommes 
de  terre  au  pain  et  on  supprime  celui-ci.  Cette  fois  encore  se  montre,  quoique 
moins  sensible,  la  diminution  de  la  glycosurie.  La  quantité  de  sucre  oscille 
entre  les  chiffres  extrêmes  de  63  grammes  à  38  grammes  dans  les  24  heures. 

En  résumé,  chez  notre  malade,  le  sucre  a  diminué  à  la  suite  de  l'adminis- 
tration de  pommes  de  terre.  En  serait-il  toujours  ainsi?  On  ne  saurait  tirer 
des  conclusions  générales  de  ce  fait  particulier  dont  l'intérêt  résulte  surtout  des 
conditions  et  de  la  durée  de  l'observation.  De  plus,  on  ne  doit  pas  oublier  que, 
au  point  de  vue  de  la  constitution  chimique,  il  peut  y  avoir  des  différences 
entre  les  diverses  espèces  de  pommes  de  terre  consommées  par  Talimentation. 
Les  résultats  pourraient  se  trouver  modifiés  chez  d'autres  diabétiques  et  peut- 
être  chez  un  même  sujet,  suivant  la  variété  de  pommes  de  terre  employées. 

Discussion  :  M.  Leduc  (Nantes)  déclare  ne  plus  prescrire  les  pommes  de  terre 
dans  lalimenlation  des  diabétiques,  car  des  analyses  d'urine  journahères  lui 
ont  montré  constamment  une  recrudescence  dans  la  glycosurie. 


M,  RAPPIN   à  iNanlcs.  [616-63] 

Remarques  sur  la  pathogénie  du  diabète.  —  A  propos  de  ce  que  viennent  de 
dire  M.  le  Professeur  Mossé  et  M.  Loir,  je  crois  que  s'il  existe,  à  la  vérité,  trois 
espèces  seulement  de  pommes  de  terre  sur  le  marché  français,  peut-être  en 
existe-t-il  un  bien  plus  grand  nombre  de  variétés.  Et  ce  qui  me  fait  parler 
ainsi,  c'est  que  je  me  place  au  point  de  vue  de  la  bactériologie,  qui  est,  comme 
l'on  sait,  un  réactif  assez  sensible. 

Chaque  jour,  dans   nos  laboratoires,  nous  avons  l'occasion  de  nous  rendre 


RAPPIN.    —   REMARQUES   SUR   LA    PATHOGÉNIE    DU   DIABÈTE  195 

compte  de  ce  fait  :  nous  ensemençons  certains  germes  sur  pommes  de  terre  et 
nous  obtenons  par  exemple  des  cultures  très  abondantes;  nous  ensemençons 
ces  mêmes  microbes  sur  pommes  de  terre  d'autres  provenances,  et  les  cul- 
tures ne  sont  pas  tout  à  fait  les  mêmes.  Il  y  a  là  évidemment  des  variations  de 
végélalion  qui  tiennent  à  des  variations  du  milieu  de  culture  fourni,  dépen- 
dant de  son  degré  variable  d'acidité,  de  sa  richesse  plus  ou  moins  grande  en 
fécule  et  aussi  peut-être  en  autres  principes  plus  délicats  à  déterminer,  mais 
suffisants  cependant  pour  impressionner  les  microbes. 

Cette  question  qui,  à  la  vérité,  semble  n'être  que  secondaire,  possède  à  mes 
yeux,  au  contraire,  beaucoup  plus  d'importance  que  l'on  ne  peut  le  supposer. 
Elle  se  rattache,  en  effet,  à  la  patliogénie  même  du  diabète. 

J'estime,  pour  mon  compte,  que  l'on  n'a  pas,  jusqu'ici,  tourné  les  recherches 
suffisamment  dans  cette  maladie  du  côté. de  la  bactériologie  du  tube  digestif. 
Il  y  a  là,  selon  moi,  une  lacune  considérable  et  il  est  permis  de  supposer  que 
si  l'on  prenait  le  soin  de  mettre  ce  point  à  l'étude  d'une  façon  méthodique,  on 
ne  tarderait  pas  à  éclairer  la  solution  du  problème. 

On  est  conduit  en  quelque  sorte  naturellement  à  adopter  cette  manière  de 
voir  en  remarquant  la  relation  si  intime  que  nous  établissons  entre  le  genre 
d'aliments  que  nous  tournissons  au  diabétique  et  la  teneur  en  sucre  de  ses 
urines  et  d'une  façon  générale,  les  déterminations  mêmes  de  la  maladie. 

Comment  dès  lors  ne  pas  admettre  que  les  modifications  apportées  parla 
différence  de  composition  de  l'aliment  fourni,  n'ont  pas  modifié  les  fermenta- 
tions intestinales  et  aussi  les  ferments  eux-mêmes  de  l'intestin  ?  et,  ne  se 
passe-t-il  pas  là  un  phénomène  analogue  à  ce  que  nous  observons  pour  la  bac- 
tériologie du  tube  digestif  dans  le  régime  lacté  où  l'usage  exclusif  du  lait 
permet  de  ne  retrouver  dans  les  matières,  et  presque  exclusivement,  qu'une 
seule  espèce,  le  coli-bacille  ? 

Il  y  a  déjà  longtemps  que  l'hypothèse  de  l'étiologie  microbienne  du  diabète 
a  été  mise  en  avant.  M,  Charrin  avait  déjà  décrit  des  microbes  de  tout  ordre 
trouvés  dans  le  pancréas,  s'appuyant  sur  l'idée  de  l'origine  pancréatique  du 
diabète.  De  même  M.  Teissier,  de  Lyon,  a  pensé  à  la  contagion  de  cette  ma- 
ladie par  les  bactéries,  et  s'il  m'était  permis  de  citer  ici  des  travaux  person- 
nels, je  rappellerais  que,  dès  1881,  dans  ma  thèse,  étudiant  les  bactéries  de  la 
bouche,  j'émettais  la  même  hypothèse.  Depuis  même,  désirant  étudier  la  bac- 
tériologie des  urines  du  diabétique,  j'ai  recherché  dans  un  ou  deux  cas  les 
microbes  dans  ce  milieu  et  j'avais  isolé  un  bacille  me  paraissant  avoir  certaines 
réactions  spéciales. 

Mais  ici,  dans  ce  que  j'expose,  il  ne  s'agit  pas  seulement  de  la  contagion  de 
cette  maladie.  A  mes  yeux,  la  pathogénie  du  diabète  relève  d'un  autre  ordre 
d'idées,  et,  tout  en  demeurant  d'ordre  microbien,  sa  production  est  probable- 
ment plus  complexe. 

Chacun  de  nous,  en  effet,  vit  à  sa  façon  et  possède,  si  j'ose  m'exprimer 
ainsi,  une  équation  biologique  particulière,  et  pour  l'établissement  de  laquelle 
interviennent  des  microbes  variés. 

Le  diabétique,  lui  aussi,  vit  à  sa  manière,  mais  il  n'est  pas  possible,  en 
constatant  l'étroit  parallélisme  qui  existe  entre  la  classe  d'aliments  fournie  et 
les  déterminations  mêmes  de  sa  maladie,  de  ne  pas  faire  entrer  en  ligne  de 
compte,  dans  son  équation,  les  ferments,  les  germes,  destinés  à  élaborer  les 
aliments  que  nous  lui  fournissons. 

Je  ne  veux  pas  étendre  ici  d'une  façon  générale  et  à  un  plus  grand  nombre 


196  SCIENCES   MÉDICALES 

d'autres  maladies  de  la  nutrition,  ces  remarques  qui  doivent  du  reste  faire  l'objet 
d'un  travail  en  cours  de  préparation,  mais  s'il  me  fallait  résumer  ma  pensée, 
je  dirais  qu'il  ne  s'agit  plus  ici  seulement  de  rechercher  le  microbe  du  diabète, 
dont  je  ne  voudrais  nullement  nier  l'existence,  mais  de  chercher  à  déter- 
miner les  espèces  microbiennes  qui  constituent  la  flore  intestinale  chez  le 
diabétique  et  que  celui-ci,  si  j'osais  ajouter  cette  phrase,  utilise  pour  vivre. 


M.  DIANOUX,  à  Nantes.  [617-7  —  616-63] 

Valeur  pronostique  des  troubles  oculaires  dans  le  diabète.  —  Les  troubles  oculaires 
dans  le  diabète  peuvent  se  diviser  en  trois  classes,  suivant  qu'ils  affectent  le 
cristallin,  les  vaisseaux  ou  le  système  nerveux. 

L'auteur  n'a  jamais  vu  de  parallélisme  entre  la  marche  de  la  cataracte  et  celle 
de  la  glycosurie.  Chez  les  diabétiques  jeunes,  dans  les  formes  aiguës,  dans  les 
diabètes  pancréatiques  se  montre  la  cataracte  molle  ;  à  la  suite  de  son  opéra- 
tion, la  mort  survient  fréquemment  par  pneumonie.  L'intervention,  dans  la 
forme  sénile,  de  la  cataracte  est  loin  de  présenter  la  même  gravité  chez  le 
diabétique. 

Les  accidents  d'origine  vasculaire  les  plus  fréquents  sont  les  hémorragies  de 
la  rétine,  encore  qu'elles  n'aient  lieu  que  cliez  des  gens  âgés;  on  voit  quelque- 
fois des  plaques  exsudatives  blanches  et  brillantes.  Ces  accidents  sont  très  graves 
comme  pronostic,  et  il  est  rare  que  le  malade  survive  plus  de  huit  à  dix  mois 
à  leur  apparition. 

Le  scolome  central  des  diabétiques,  contrairement  à  celui  des  alcooliques, 
peut  rétrocéder  sous  l'influence  du  régime  ;  il  n'en  constitue  pas  moins  une 
menace  sérieuse,  car  les  malades  ainsi  atteints  n'ont,  au  maximum,  qu'une 
année  d'existence  devant  eux. 


M.  Jules  REBOUL,  Cliii.  de  l'IIôp.  de  M  m  es.  [616-74] 

Myxome  kystique  colloïde  de  l'extenseur  commun  des  orteils.  —  Le  D''  J.  Reboul 
(de  Nîmes)  communique  une  observation  de  myxome  kystique  colloïde  de  l'ex- 
tenseur commun  des  orteils.  Le  D''  X...,  âgé  de  quarante- trois  ans,  avait 
remarqué,  depuis  deux  ou  trois  ans,  une  lumélactiou  du  tiers  supérieur  de  la 
jambe  gauche,  qui  ne  s'accompagnait  ni  de  douleurs,  ni  de  troubles  fonctionnels. 
Vers  la  fln  de  décembre  1897,  M.  X...  éprouve  des  douleurs  névralgiques  dans 
la  jambe  et  le  pied  et  une  certaine  gêne  dans  la  marche.  La  tumeur  de  la  jambe 
a  augmenté  de  volume,  la  névralgie  devient  continue  et  cause  de  l'insomnie; 
A  l'examen,  le  7  janvier  1898,  le  D'  Reboul  constate  une  tumeur  kystique, 
limitée,  rénitente,  siégeant  dans  le  tiers  supérieur  de  la  région  antéro-externe 
de  la  jambe.  La  palpalion  de  la  tumeur  est  indolente,  sauf  en  haut  et  en 
dehors,  où  la  pression  détermine  une  irritation  douloureuse  sur  le  trajet  du 
nerf  scialique  poplité  externe;  le  malade  accuse  une  hypéresthésie  très  accen- 
tuée de  la  face  dorsale  du  pied,  dans  la  sphère  du  nerf  musculo-culané.  Dia- 
gnostic :  kyste  muqueux  ou  hydatique  intra-musculaire  de  la  région  antéro- 
externe  de  la  jambe.  Opération,  le  10  janvier  1898.  C'est  une  tumeur  kystique 
sous-aponévrotique,  siégeant  dans  le  corps  du  muscle  extenseur  commun  des 
orteils,  dont  les  fibres  musculaires  l'entourent,  sans  lui  adhérer.  La  tumeur  a 


REBOUL.    —   LARGE    PLAIE    PÉNÉTRANTE    DE   POITRINE  107 

la  forme  d"un  fuseau  à  ventre  très  renflé  ;  rextrémité  inférieure  de  son  enve- 
loppe fibreuse  se  continue  en  bas  avec  le  tendon  du  muscle,  tandis  que  Textré- 
mité  supérieure,  sous  forme  d'un  tendon,  va  s'insérer  sur  la  partie  antérieure 
de  la  tête  du  péroné.  Libération  facile  de  la  tumeur  après  section  du  tendon 
inférieur  et  désinsertion  du  tendon  supérieur.  Les  fibres  musculaires  profondes 
du  muscle  extenseur  commun  des  orteils  séparaient  la  tumeur  des  vaisseaux  et 
nerfs  tibiaux  antérieurs  et  des  branches  de  division  du  nerf  sciatique  poplité 
externe.  Suture  en  surjet  de  l'aponévrose.  Suites  de  l'opération  normales.  Les 
douleurs  névralgiques  ont  rapidement  disparu  et  actuellement  le  malade  a  repris 
ses  occupations  sans  aucune  gêne  de  la  marche.  L'examen  de  la  tumeur,  fait 
par  le  D""  Gombault,  de  Paris,  a  montré  qu'il  s'agissait  d'un  myxome  kystique 
colloïde.  C'est  une  variété  très  rare  de  tumeur  des  muscles.  Son  évolution  lente, 
sa  limitation,  son  encapsulement  permettent  de  la  considérer  comme  une 
tumeur  bénigne. 

[617-141  —  611-24] 

Large  plaie  pénétrante  de  poitrine,  avec  lésions  du  poumon  et  pneumothorax, 
produite  par  un  coup  de  couteau.  —  Le  D""  J.  Reboul  (de  Nîmes)  communique 
une  observation  de  large  plaie  pénétrante  de  poitrine,  avec  lésions  du  poumon 
et  pneumothorax,  produite  par  un  coup  de  couteau.  Un  homme  de  trente- deux 
ans,  dans  une  lutte  avec  un  rival  qui  venait  le  déranger  dans  un  moment 
psychologique,  reçoit  un  coup  de  couteau  dans  la  région  thoracique  gauche. 
Une  hémorragie  très  abondante  se  produit,  le  malade  a  une  dyspnée  extrême 
et  tombe  presque  inanimé.  Le  D^  Debru,  de  Galargues,  appelé  auprès  du 
blessé,  constate  une  large  et  longue  plaie  suivant  le  cinquième  espace  inter- 
costal, s'étendant  de  la  région  axillaire  au  sternum  ;  cette  plaie,  d'abord  super- 
ficielle, devient  pénétrante  dans  la  région  mammaire.  La  plèvre  est  largement 
ouverte,  il  y  a  pneumothorax,  le  poumon  et  le  péricarde  sont  refoulés  vers  le 
médiastin,  le  malade  est  dans  une  grande  prostration,  en  proie  à  une  dyspnée 
extrême,  le  pouls  est  misérable.  Le  D''  Debru  fait  une  occlusion  de  la  plaie  et 
une  compression  du  thorax.  Le  lendemain,  avec  le  D''  Perrier,  de  Nîmes,  nos 
confrères  suturent  les  bords  de  l'espace  intercostal,  drainent  la  plèvre  et  font 
une  forte  compression  ouatée.  Une  broncho-pneumonie,  puis  l'infection  pleu- 
rale se  produisent,  les  sutures  lâchent,  malgré  les  soins  prodigués  par  le  D"" 
Debru.  Onze  jours  après,  le  blessé  est  transporté  à  l'Hôtel-Dieu  de  Nîmes.  Le 
D''  Reboul  fait  de  nouveau  l'occlusion  de  la  plaie  par  une  série  de  points  de 
suture,  établit  un  double  drainage  dans  la  plèvre  et  un  pansement  ouaté 
occlusif,  et,  par  des  lavages  intra-pleuraux  et  des  injections  de  sérum,  cherche 
à  combattre  le  pyopneumothorax  et  l'infection  du  malade.  Le  malade  meurt 
le  16  juillet,  seize  jours  après  l'accident.  A  l'autopsie,  on  constate  une  plaie 
pénétrante  de  poitrine  ayant  intéressé  le  cinquième  espace  intercostal,  de  la 
région  mammaire  au  sternum.  A  la  partie  antérieure  de  l'espace  intercostal, 
l'instrument  tranchant,  se  dirigeant  directement  en  bas,  a  sectionné  les  cartilages 
costaux  près  de  leurs  articulations  sternales  jusqu'à  l'insertion  du  diaphragme; 
la  cavité  pleurale  est  tapissée  d'une  membrane  pyogénique  épaisse.  Le  poumon 
gauche  rétracté  présente  deux  plaies  pénétrantes  de  2  à  3  centimètres  de  pro- 
fondeur dans  la  région  antéro-externe  du  lobe  inférieur.  Le  péricarde  contient 
environ  100  grammes  de  liquide  séro-sanguinolent.  En  présence  d'une  plaie 
pénétrante  de  poitrine,  surtout  aussi  étendue,  le  D^  Reboul  pense  que  l'on  doit 
suivre  la  conduite  qui  a  été  indiquée  par  Huguet  et  Péraire,  c'est-à-dire  immo- 


198  SCIENCES    MÉDICALES 

biliser  absolument  la  victime  de  l'accidenl,  faire  l'occlusion  de  la  plaie,  sans 
remuer  ni  déplacer  le  malade,  s'occuper  de  riiémorragie,  s'il  y  a  lieu,  par  les 
moyens  appropriés  et  traiter  ensuite  les  diverses  complications  qui  peuvent 
survenir  suivant  les  indications,  tout  en  faisant  garder  au  malade  une  immo- 
bilisation rigoureusement  absolue. 


M.  LANNOIS,  Agrég.  de  la  Fac.  do  Méd.,  Méd.  des  Ilôp.  de  Lyon.  [770] 

Photographie  en  couleurs.  —  M.  Lannois  rapporte  brièvement  l'histoire  d'une 
malade  de  son  service  qui,  atteinte  d'un  énorme  dîevus  angiomaleux  de  la  face, 
présente  en  même  temps  de  l'hémiplégie  inlanlile  avec  crises  épilepliques. 
11  montre  une  photographie  stéréoscopique  de  cette  malade,  obtenue  par 
MM.  Lumière  frères,  dont  le  procédé  est  une  application  pratique  el  très  per- 
fectionnée de  la  méthode  indirecte  de  photographie  en  couleurs  indiquée  par 
MM.  Gros  et  Ducos  de  Hauron. 

Cette  photographie,  d'une  réalité  saisissante,  est  la  première  application  de  la 
photographie  en  couleurs  à  la  pathologie,  et,  comme  il  est  théoriquement  facile 
de  la  reproduire,  elle  ouvre  une  voie  nouvelle  à  l'iconographie  médicale. 


[617-88] 

Traitement  des  bourdonnements  d'oreille.  —  H  y  a  quelques  mois,  MM.  Albert 
Robin  et  Mendel  annoncèrent  qu'ils  avaient  trouvé  dans  le  Cimicifuga  racemosa 
un  médicament  presque  spécifique  des  bourdonnements,  puisqu'il  paraissait 
réussir  dans  tous  les  cas  ne  remontant  pas  à  plus  de  deux  ans. 

M.  Lannois  n'a  obtenu,  sui-  trente-quatre  cas,  que  deux  guérisons,  et  encore 
ces  deux  malades  n'ont-ils  pas  été  exclusivement  traités  par  le  cimicifuga.  Une 
amélioration,  habituellement  passagère,  s'est  montrée  dans  un  tiers  des  cas 
environ.  Les  cas  anciens  ne  sont  pas  modifiés  :  deux  se  sont  même  déclarés 
aggravés. 

Ce  médicament  n'est  donc  pas  un  spécifique  des  bourdonnements,  bien  qu'il 
semble  parfois  agir  comme  nervin  sur  l'excitabilité  du  nerf  acoustique.  C'est  à 
ce  titre  qu'il  pourra  être  conservé  dans  certains  cas,  comme  un  adjuvant  dans 
la  thérapeutique  des  maladies  de  l'oreille. 


MM.  MOSSÉ  et  IVERSENC.  [616-36] 

Purpura  infectieux  aigu  et  insuffisance  hépatique.  —  Chez  un  sujet  mort  rapi- 
dement de  purpura  infectieux  aigu,  l'autopsie  avait  révélé,  en  dehors  des  lésions 
hémorragiques  de  plusieurs  organes,  l'existence,  dans  le  foie,  d'altérations  infec- 
tieuses récentes  et  de  diverses  espèces  de  microbes  (1.  B.  Coli;  2.  B.  semblable 
d'aspect  au  B.  Coli,  mais  prenant  le  Gramm  ;  3.  Bâtonnets  courts,  trapus,  prenant 
aussi  le  Gramm).  Poursuivant  l'étude  bactériologique  et  expérimentale  de  ce 
cas,  MM.  MossÉ  et  Iversenc  ont  cherché  à  dégager  l'agent  de  l'infection  pri- 
mitive et  son  mode  d'action  dans  l'évolution  des  accidents  toxi-infectieux  qui 
ont  entraîné  l'issue  fatale.  Après  avoir  exposé  leurs  recherches,  le-;  auteurs 
font  remarquer  que  le  malade  avait  présenté  les  traits  essentiels  de  l'insufiisance 
hépatique  aiguë  et  rapprochent  les  lésions  des  cellules  hépatiques  constatées  à 
l'autopsie  et  les   symptômes  très  voisins  du  syndrome  ictère  grave  sans  ictère 


LIVON.  —  ACTION  DES  SÉCRÉTIONS  INTERNES  SUR  LA  TENSION  SANGUINE      199 

observés  pendant  la  vie.  Ils  sont  ainsi  amenés  à  penser  que,  souvent,  le  purpura 
infectieux  aigu  doit  être  considéré  comme  un  syndrome  dépendant  essenlielle- 
ment  d'une  insufTisance  hépatique  aiguë  d'origine  infectieuse.  Par  voie  de 
déduction,  ils  se  demandent  si,  dans  ces  conditions,  en  raison  du  Irouljle  sur- 
venu dans  l'action  du  foie  sur  les  matières  coagulantes  et  en  raison  aussi  de 
l'impuissance  des  médicaments  hémostaliques,  jusqu'ici  préconisés  dans  tous 
les  cas  de  ce  genre,  il  ne  serait  pas  indiqué  de  recourir  aux  substances  coagu- 
lantes récemment  étudiées  en  physiologie. 


M.  VERCHÈRE,  Chir.  rie  Saint-Lazare.  [616-54—611-69] 

Mastopexie  latérale  contre  la  ma>iloplose  hypertrophique.  —  Il  y  a  nécessité  d'agir 
chirurgicalement  quand  le  port  d'un  corset  spécial  est  insuffisant. 

Le  procédé  décrit  à  la  Société  de  Chirurgie  par  Pousson  (de  Bordeaux)  pré- 
sente l'inconvénient  important  de  laisser  une  cicatrice  visible  et  disgracieuse 
à  la  partie  supérieure  du  sein. 

Il  y  a  possibilité  de  fixer  le  sein  aussi  efficacement  en  demandant  au  ligament 
suspenseur  et  à  la  peau  de  l'aisselle  un  point  d'appui  résistant,  la  maintenant 
en  bonne  position  ;  ensuite,  celte  façon  de  procéder  permet  de  placer  la  cica- 
trice dans  une  région  inaccessible  à  ]'o;'il. 

On  détermine  un  triangle  allongé  verticalement.  Du  sommet  de  l'aisselle, 
on  tire  une  incision  oblique  en  avant  et  ea  bas,  se  rendant  jusqu'au  bord  infé- 
rieur du  grand  pectoral,  au  niveau  du  point  où  commence  le  sein  ;  une  deuxième 
incision  part  de  celte  extrémité  et  descend  latéralement  jus([u*au  sillon  Iboraco- 
mammaire,  sans  le  dépasser.  Cette  incision  menée  sur  le  sein,  on  supprime 
une  tranche  externe.  Enfin,  une  troisième  incision  réunit  les  deux  extrémités 
des  deux  précédentes,  le  triangle  entouré  est  alors  enlevé  avec  tout  le  lissu 
cellulaire  qui  le  double  et  les  sutures  sont  faites  en  éventail,  le  milieu  de  l'in- 
cision antérieure  venant  se  rendre  au  sommet  de  l'aisselle;  le  sein  est  ainsi  fixé 
en  haut  et  en  dehors. 

Cette  opération  est  bénigne;  la  mastopexie  latérale  pourra  donc  se  faire  dans 
tous  les  cas  de  mastoptose  contre  lesquels  le  corset  sera  ti^ouvé  impuissant  à 
contenir  les  débordements  mam^maircs. 


M.  Charles  LIVON,  Dir.  de  l'Éc.  de  Méd.  de  Marseille.  [612-14] 

Action  des  sécrétions  internes  sur  la  tension  sanguine.  —  Dans  les  recherches 
que  je  poursuis  depuis  quelque  temps,  dont  j'ai  déjà  fait  connaîlre  les  résultats 
et  qui  confirment  ce  qui  a  été  publié  sur  cette  question,  je  suis  arrivé  à  élablir 
que  les  extraits  organiques  avaient  sur  la  tension  sanguine  des  effets  qui 
variaient  suivant  la  glande  avec  laquelle  on  avait  fait  la  préparation.  Les 
extraits  tels  que  ceux  faits  avec  les  capsules  surrénales,  la  rate,  le  corps  pitui- 
taire,  la  parotide  du  mouton,  etc.,  déterminent  en  injection  inlra- veineuse,  de 
l'hypertension,  ceux  fabriqués  avec  le  thymus,  le  foie,  le  pancréas,  le  teslicule, 
l'ovaire,  etc.,  déterminent  de  l'hypotension. 

11  était  intéressant  de  voir  si  le  sang  qui  a  traversé  l'organe  éprouve  réelle- 
ment des  modifications  au  point  de  vue  de  son  action  sur  la  tension  sanguine. 

J'ai  entrepris  des  expériences  sur  ce  sujet  ;  elles  ne  sont  pas  encore  très 
nombreuses,  mais  elles  m'ont  pourtant  donné  des  résultats  intéressants. 


200  SCIENCES   MÉDICALES 

Avec  du  sang  ayant  traversé  la  rate,  on  obtient  de  l'hypotension;  le  sang  pro- 
venant du  rein  donne  une  légère  hypotension  momentanée  ;  avec  du  sang  pro- 
venant des  veines  sus-hépatiques,  c'est  au  contraire  de  l'hypertension  que  l'on 
remarque.  Le  sang  de  la  veine  jugulaire  produit  une  hypotension  fugitive,  mais 
la  pression  revient  bientôt  à  son  point  initial,  pour  ne  plus  se  modifier. 

On  peut  par  conséquent  déduire  de  ces  premières  expériences  que  le  sang. 
en  traversant  un  organe  glandulaire,  se  charge  de  principes  spéciaux,  dont 
l'action  sur  la  pression  varie  avec  l'organe. 


M.  CARTAZ,  à  Paris.  [616-994] 

Du  spasme  de  fœsophage  dans  le  cancer  de  l'eslomac.  —  M.  Cartaz 
relate  deux  observations  de  spasme  œsophagien  consécutif  à  un  cancer  de 
l'estomac.  Dans  le  premier  cas,  les  alternatives  de  rétrécissement  et  de 
libre  passage  du  côté  de  l'œsophage  au  niveau  de  la  région  cervicale  firent 
penser  assez  longtemps  à  un  trouble  purement  spasmodique;  mais  le  malade 
arriva  peu  à  peu  à  un  état  cachectique  et  à  un  état  d'inanition  telle  qu'il 
réclama  impérieusement  une  opération  quelle  qu'elle  fût.  La  laparotomie  pra- 
tiquée par  le  D'"  Segond  fit  constater  la  présence  d'un  cancer  étendu  à  la  plus 
grande  partie  de  l'estomac,  au  péritoine  ;  le  ventre  fut  refermé  sans  faire  de 
gastrostomie  et  le  malade  succomba  quelques  jours  après. 

Dans  le  second  cas,  il  s'agissait  de  troubles  de  déglutition  par  spasme  œso- 
phagien consécutif  à  un  cancer  du  foie  et  de  l'estomac. 

M.  Carlaz  insiste  sur  les  dilTicultés  de  diagnostic  de  la  nature  de  la  lésion 
dans  certains  cas  et  rappelle  les  travaux  antérieurs  sur  ce  sujet. 


M.  Jules   REBOUL.  [617-16  — 617-2E] 

Gangrène  de  l'avant-bras  et  de  la  main  consécutive  à  une  luxation  de  l'épaule. 
—  Les  lésions  de  l'artère  axillaire  dans  les  luxations  de  l'épaule  sont  connues 
et,  d'après  le  travail  récent  de  Bonfils  (thèse  de  Paris,  1898)  se  traduisent  le 
plus  souvent  par  le  développement   d'un  anévrisme. 

Plus  rarement,  les  gangrènes  se  produisent  par  lésions  des  tuniques 
internes,  ainsi  que  Tripier  en  a  rapporté  un  cas  (Congrès  de  chirurgie,   1896). 

Le  D''  Reboil  a  observé  une  gangrène  de  l'avant-bras  et  de  la  main  consécu- 
tive à  une  luxation  de  l'épaule  gauche.  11  s'agit  d'un  homme  de  soixante-cinq  ans, 
alcoolique,  athéromateux,  qui,  dans  une  chute,  se  fait  une  luxation  sous- 
glénoïdienne  de  l'épaule  gauche.  Trois  médecins  appelés  auprès  du  malade 
cherchent  à  réduire  la  luxation,  et  les  manœuvres  n'aboutissent  qu'à  la  trans- 
formation de  la  luxation  en  sous-coracoïdienne.  On  constate  alors  que  le  pouls 
radial  n'est  pas  perceptible.  Le  malade  est  envoyé  le  lendemain  à  IHôtel-Dieu 
où  le  D''  Reboul  note  un  refroidissement  de  l'avant-bras  et  de  la  main,  une 
absence  de  battements  à  la  radiale  et  à  la  cubitale,  tandis  que  les  pulsations  de 
rhumérale  persistent.  Le  malade  est  anesthésié  et  la  luxation  facilement 
réduite,  sans  violence,  par  le  procédé  d'abduction  avec  rotation.  Les  phéno- 
mènes d'ischémie  de  la  main  et  de  l'avant-bras  persistent;  quelques  jours 
après  la  gangrène  est  manifeste.  Elle  se  limite  à  la  main  et  à  la  moitié  inférieure 
de  l'avant-bras.  Le  sphacèle  étant   limité,  le  D'  Reboul  fait,   sans  hémostase 


VERCHÉRE.  —  ESTHIOMÈNE  DE  LA  VULVE  201 

provisoire  ,  une  désarticulation  du  coude  sous-périoslée.  Pas  d'hémorragie  : 
aucune  ligature  n'est  nécessaire.  Pas  de  réunion.  Guérison  par  bourgeonnement. 
Cette  gangrène  consécutive  à  une  luxation  de  l'épaule  est  certainement  due  à 
une  embolie  détachée  de  l'artère  axillaire  athéromatheuse  et  qui,  lancée  dans 
l'humérale,  s'est  arrêtée  au  niveau  de  sa  bifurcation,  au  pli  du  coude.  Deux 
hypothèses  sont  possibles  :  la  lésion  de  l'artère  axillaire  s'est  produite  au 
moment  de  la  luxation  ou  lors  des  manœuvres  de  réduction.  Cette  dernière 
hypothèse  est  la  plus  probable,  quoique  les  manœuvres  aient  été  faites  sans  vio- 
lence. En  tous  cas,  ce  fait  démontre  que  chez  les  athéromateux  la  réduction  des 
luxations  doit  être  faite  par  les  procédés  de  douceur,  que  l'on  doit  même 
recourir  à  l'anesthésie,  à  moins  de  contre-indications  formelles,  afin  d'agir  avec 
le  moins  de  violence  possible  et  éviter  les  blessures  des  vaisseaux,  l'anévrisme 
ou  la  gangrène  des  membres. 


[617-15  —  617-25] 

Deux  cas  de  gangrène  consécutive  à  des  fractures  des  membres.  —  Observation  I. 
—  Une  femme  de  60  ans,  dans  une  chute  sur  le  coude,  se  fait  une  fracture  sus- 
condylienne  de  l'extrémité  inférieure  de  l'humérus  gauche,  avec  plaie  et  issue 
des  fragments.  On  réduit  la  fracture  et  on  applique  un  appareil.  Quelques 
jours  après,  la  malade  souffrant  atrocement,  on  enlève  l'appareil;  il  y  a  gan- 
grène de  l'avant- bras  et  de  la  main.  Le  D'"  Reboul,  appelé  auprès  de  la  malade, 
en  décembre  189i,  est  obligé  de  faire  une  amputation  du  bras  au  tiers  supé- 
rieur. Suites  normales.  L'artère  humérale  était  comprimée  par  le  bord  anté- 
rieur du  fragment  supérieur. 

Observation  11.  —  Un  enfant  de  six  ans  entre  à  l'Ilôtel-Dieu  de  Nîmes,  en 
janvier  1807,  pour  une  gangrène  de  la  jambe  et  du  pied.  Trois  semaines  aupa- 
ravant, l'enfant,  ayant  le  membre  inférieur  droit  pris  dans  une  roue  de  voi- 
ture, se  fait  une  fracture  de  l'extrémité  inférieure  du  fémur.  Réduction, 
immobilisation  dans  un  appareil  silicate. 

L'enfant  accusant  de  violentes  douleurs,  on  enlève  l'appareil  et  on  cons- 
tate une  gangrène  de  la  jambe  et  du  pied.  Quelques  jours  après,  l'enfant  entre 
à  l'Hôtel-Dieu  dans  le  service  du  D''  Reboul,  qui  fait  une  amputation  de  cuisse 
au  tiers  supérieur.  Suites  normales.  Il  y  avait  fracture  oblique  sus-condylienne 
et  intra-condylienne  de  l'extrémité  inférieure  du  fémur  droit,  avec  chevauche- 
ment et  déplacement  de  six  centimètres  de  l'extrémité  supérieure  dans  le  creux 
poplité  parallèlement  à  l'axe  du  membre.  Au  niveau  du  trait  de  fracture,  la 
face  antérieure  du  fragment  inférieur  présentait  une  exostose  en  forme  de 
croissant  qui  pénétrait  dans  le  condyle  externe  oî^i  existait  une  pseudarthrose. 
L'artère  poplitée  était  comprimée  par  le  bord  postérieur  saillant  du  fragment 
supérieur. 

LeD""  Reboul  conclut  de  ces  deux  faits  que  dans  les  fractures  des  membres 
avec  déplacement  des  fragments  et  difficultés  de  réduction,  il  faut,  sous  l'anes- 
thésie,chercher  à  maintenir  la  réduction  et,  si  elle  n'est  pas  possible,  faire  la 
suture  osseuse  des  fragments. 


M.  VERCHÉRE  [616-15—611-67] 

Esthiomène  de  la  vidve.  —  Décrit  sous  le  nom  de  dartre  rongeante,  par  Hu- 
guier  en  18  i9,  l'esthiomène  anovulvaire  ne  serait  que  le  mode  de  réaction  des 
tissus  vulvaires,  contre  une  des  affections  multiples  qui  en  peuvent  être  l'ori- 


'àO'â  SCIENCES   MEDICALES 

gine   :    tuberculose,    syphilis,    cancer,   blennorragie,  urélhrile  même.  Ava 
tout,  il  faut  donc  en  dépister  le  point  de  départ. 
Le  D""  Verchère  conserve  les  trois  variétés  cliniques  déjà  admises  : 
\°  Esthiomène  superficiel  erylliémaleux. 
go  —  —        perlurant. 

30  —  —     ■   hyperlrophique. 

Cette  dernière  est  la  plus  fréquente  et  la  plus  dangereuse  par  ses  consé- 
quences dont  la  plus  importante  est  le  réliécissemenl  àbrève  éciiéance.  Le  trai- 
tement consistera  donc  à  reconnaître  l'origine  del'alïVction,  et  celle-ci  disparue, 
on  verra  l'esthiomène  diminuer  parfois  sous  l'influence  des  soins  hygiéniques. 
Le  rôle  joué  par  li  malpropreté  dans  sa  production  est  de  la  plus  haute  impor- 
tance et  l'intervention  chirurgicale  s'impose  dans  le  cas  de  rétrécissement. 


—  Séance  du   6   août  1898  — 
M.Jules  COURMONT,  Agrég.  de  laFac.  de  Méd.;  Méd.  des  Hop.  de  Lyon.    [616-854] 

Essais  d'agglutination  du  bacille  de  Nicolaier  par  le  sang  des  tétaniques  et  le 
sérum  antitétanique,  —  Avec  une  culture  jeune,  dans  le  vide,  du  bacille  de 
Nicolaier,  on  peut  observer  les  fiiils  suivants  : 

1"  Le  sang  de  l'homme  ou  des  animaux  tétaniques  n'agglutine  à  aucune  pro- 
portion le  bacille  de  Nicolaier;  il  n'y  a  pas  de  t^ero-diagnostic  du  tétanos  ; 

2°  Le  sérum  antitétanique  du  cheval  (Institut  Pasteur,  Nocard)  agglutine  à 
plus  d'un  millième  en  quelques  minutes  ; 

3"  Le  sérum  de  cheval  normal  agglutine  à  des  proportions  inférieures 
à  d/60. 

A:"  L'injection  sous-cutanée  ou  intra-veineuse  du  sérum  antitétanique  à  l'ani- 
mal sain  ne  développe  pas  chez  lui  le  pouvoir  agglutinant  (à  moins  que  la  dose 
injectée  soit  très  considérable)  ;  bien  plus,  l'organisme  paraît  détruire  en 
partie  la  substance  agglutinante  (cobaye,  souris). 

Les  faits  précédents  rapprochent  le  bacille  de  Nicolaier  de  celui  de  LôfQer 
(Nicolas). 


M.  LEDUC,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  de  Nantes.  [616-22) 

Traitement  de  la  laryngite  tuberculeuse  par  les  aspirations  laryngées.  —  J'ai 
décrit,  l'année  dernière,  au  Congrès  de  Moscou,  un  procédé  d'aspiration  laryngée 
qui  permet  aux  malades  d'introduire  dans  les  voies  respiratoires  les  poudres 
médicamenteuses,  sans  l'emploi  du  laryngoscope,  sans  le  concours  du  médecin, 
aussi  fréquemment  qu'il  convient  de  le  prescrire  et,  cela,  avec  une  perfection 
et  une  sûreté  parfaites;  la  poudre,  entraînée  par  le  courant  d'air  aspiré,  recouvre 
la  muqueuse  du  larynx,  les  cordes  vocales  et  la  trachée  d'une  couche  uniforme, 
comme  si  elle  avait  été  répandue  avec  un  tamis,  ainsi  qu'il  est  facile  de  s'en 
assurer  en  pratiquant  l'examen  laryngoscopique  après  une  aspiration.  Seules, 
les  parties  externes  des  cordes  vocales,  qui,  pendant  l'aspiration,  se  trouvent 
dans  l'abduction,  ne  sont  pas  recouvertes. 

Le  seul  instrument  nécessaire  est  un  tube  de  verre  de  six  millimètres  envi- 
ron de  diamètre  intérieur,  de  vingt  à  vingt-cinq  centimètres  de  longueur,  ayant, 
à  l'une  de  ses  extrémités,  une  crosse  d'un  centimètre  de  longueur  et  faisant 


COURMONT.    —    SUR    UNE    NOUVELLE    TUBERCULOSE    d'oRIGINE    HUMAINE     203 

environ  un  angle  de  100°  avec  le  corps  du  tube;  à  quatre  centimètres  de  l'autre 
extrémité  se  trouve  une  courbure  d'environ  145°. 

Pour  se  servir  de  ce  tube,  on  répand  sur  une  surface  propre  la  poudre  à 
aspirer,  le  malade  introduit  le  tube  dans  la  bouche,  l'angle  de  la  crosse  contre 
la  paroi  postérieure  du  pharynx,  la  crosse  en  bas  ;  il  applique  l'autre  extrémité 
sur  ia  poudre  et  aspire;  la  poudre,  entraînée  par  le  courant  d'air,  pénètre  pro- 
fondément dans  les  voies  respiratoires  et,  si  l'opération  est  bien  faite,  ne  se 
répand  ni  dans  la  bouche  ni  dans  le  pharynx. 

Nous  avons  continué  à  employer  cette  méthode  et  nous  avons  obtenu  avec 
elle,  surtout  dans  le  cas  de  laryngite  tuberculeuse,  des  résultats  tels,  que  nous 
nous  sommes  reproché  de  n'avoir  pas  assez  insisté,  dans  notre  communication 
de  Moscou,  sur  son  efTicacité. 

Nous  pouvons  affirmer  aujourd'hui  que  ce  traitement  guérit  régulièrement 
les  laryngites  tuberculeuses  et  les  laryngites  les  plus  graves;  nous  l'avons  appli- 
qué à  des  malades  ayant  des  laryngites  tuberculeuses  depuis  plusieurs  mois, 
complètement  aphones,  avec  dysphagie  des  plus  pénibles,  dyspnée  intense  con- 
stituant un  danger  immédiat,  les  replis  aryténo-épiglottiques  œdématiés  de  façon 
à  ne  laisser  qu'une  fente  très  étroite  au  passage  de  l'air;  nous  l'avons  appliqué 
à  des  larynx  ulcérés  et,  dans  tous  les  cas,  nous  avons  eu  une  amélioration 
.  rapide.  Souvent,  presque  toujours,  l'amélioration  est  presque  immédiate  ;  dans 
une  semaine,  la  dyspnée  disparaît,  la  voix  revient  et  les  malades  peuvent  s'ali- 
menter. 

Nous  n'employons  comme  médicament  que  le  di-iodoforme  en  poudre  impal- 
pable, quatre  à  huit  aspirations  par  jour  suivant  les  cas.  Lorsqu'il  existe  de 
la  douleur,  nous  ajoutons  au  di-iodoforme  un  peu  de  chlorhydrate  de  cocaïne 
ou  un  peu  de  chlorhydrate  de  cocaïne  et  de  morphine. 

Depuis  notre  communication  de  Moscou,  nous  avons  soumis  à  ce  traitement 
vingt-cinq  malades  atteints  de  laryngite  tuberculeuse;  tous  sont  guéris  de 
leur  laryngite.  Ceux  qui  ont  succombé  sont  morts  par  suite  des  progrès  de  la 
tuberculose  pulmonaire,  mais  après  la  disparition  des  symptômes  laryngés. 


Traitement  des  paralysies  périphériques. 


MM.  Jules  COURMONT  et  Joseph  NICOLAS,  à  Lyon.  [616-995] 

Sur  une  nouvelle  tuberculose  streptobacillaire  (Vorigine  humaine.  —  Les  cas  de 
tuberculose  humaine  dus  à  un  agent  pathogène,  autre  que  le  B.  de  Koch, 
ne  sont  pas  encore  si  nombreux  que  les  observations  nouvelles  qu'on  peut  en 
rapporter  n'aient  un  grand  intérêt. 

Dans  le  cas  que  nous  résumons  ici,  il  s'agissait  d'une  malade  atteinte  clini- 
quement  d'une  phtisie  pulmonaire  typique  et  dont  l'autopsie  révéla  les  lésions 
caractéristiques  :  tubercules,  cavernes,  etc.  Des  fragments  inoculés  au  cobaye 
donnèrent  lieu  chez  celui-ci  à  l'évolution  d'une  tuberculose  généralisée  typique 
confluente  au  point  de  vue  macroscopique  et  microscopique. 

Nous  avons  décelé  dans  ces  lésions  l'existence  d'un  streptobacille  cultivable 
sur  tous  les  milieux,  sauf  la  pomme  de  terre,  colorable  par  les  couleurs  d'aniline, 
mais  ne  gardant  pas  le  Gramm  et  dont  l'inoculation  par  diverses  voies,  sous- 


204  SCIENCES   MÉDICALES 

cutanée,  veineuse,  péritonéale,  intestinale,  a  toujours  donné  lieu  à  révolution 
d'une  tuberculose  typique  chez  le  cobaye  et  le  lapin. 

Nous  n'avons  jamais  pu  colorer  ce  microbe  dans  les  coupes.  Jamais,  bien 
entendu,  nous  n'avons  vu  de  B.  de  Koch. 

Ce  cas  est  intéressant  d'abord  parce  qu'il  se  rapproche  comme  agent  pathogène 
de  celui  décrit  chez  l'homme  récemment  par  Paul  Courmont.  Il  est  aussi 
intéressant,  au  point  de  vue  de  l'hygiène  et  de  la  prophylaxie,  par  ce  fait  qu'il 
semble  identique  à  celui  décrit  déjcà  par  nous  chez  les  bovidés  et  qui,  on  le  sait, 
infecte  l'animal  par  le  tube  digestif. 


M.  Gustave  RAPPIN,  Dir.  du  Lab.  de  bact.,  à  Nantes.  [616-01] 

Bactérioloc/ie  de  l'influenza.  —  Depuis  les  travaux  de  Pfeiffer  sur  le  bacille  de 
l'influenza,  on  admet  que  l'organisme  décrit  par  cet  auteur  est  bien  le  microbe 
spécifique  de  cette  maladie  et  qu'il  se  présente  toujours  avec  des  caractères  de 
fixité  constante,  soit  dans  sa  morphologie,  soit  dans  ses  réactions  de  colorations 
ou  de  cultures.  M.  Rappin  a  eu  l'occasion  depuis  la  première  épidémie  de  1889, 
dans  le  service  d'analyses  dont  il  est  chargé,  de  retrouver  très  fréquemment  cet 
organisme,  en  particulier  au  début  des  déterminations  bronchiques  et  avec  les 
caractères  signalés  par  Pfeiffer.  Mais,  dans  un  très  grand  nombre  d'examens 
portant  sur  des  produits  pathologiques  de  diverse  nature  et  provenant  de  cas 
de  grippe,  crachats,  sérosité  ou  pus  pleurétiques,  sang,  etc.,  il  a  rencontré  un 
organisme  qui,  bien  qu'ayant,  à  la  vérité,  quelques  points  de  ressemblance  avec 
le  microbe  de  Pfeiffer,  au  moins  dans  quelques-unes  des  formes  sous  lesquelles 
il  se  présente,  en  diffère  cependant  par  des  caractères  spéciaux.  Les  cellules  qui 
composent  ce  microorganisme  s'offrent  en  effet,  à  la  fois,  isolément  ou  réunies 
en  chaînettes  plus  ou  moins  longues.  Les  formes  isolées  se  rapprochent  beau- 
coup de  la  forme  diplo-bacillaire  décrite  par  Pfeiffer,  mais  les  cellules  qui  les  com- 
posent ont  les  extrémités  un  peu  plus  arrondies  et  l'organisme  peut  être  plutôt 
comparé  à  un  diplocoque  extrêmement  fin.  Dans  ces  conditions  il  faut  beaucoup 
d'attention  pour  différencier  cet  organisme  de  celui  de  Pfeiffer.  Mais  la  différence 
s'accuse  dans  les  formes  en  chaînettes  dans  lesquelles  les  cellules  se  présentent 
sous  la  forme  de  diplo-slreptocoques  et  oîi  elles   augmentent  peu  à  peu  de 
volume  pour  revêtir  dans  quelques  cas  au  segment  terminal  l'apparence  de 
petites  massues.  Toute  la  suite  d'articles  semble  entourée  d'une  gaine  commune 
dilficilement  colorable  dans  les  cultures,  mais  que  l'on  met  bien  en  relief  en 
particulier  dans  les  crachats  par  l'emploi  de  certains  milieux  acides.  Cette  bac- 
térie se  cultive  bien  dans  le  bouillon  en  s'amassant  peu  à  peu  au  fond  du  tube 
sous  forme  d'un  fin  précipité  pulvérulent.  Sur  gélose  glycérinée  en  plaques  ou 
en  tubes  et  sur  sérum,  les  colonies  apparaissent  sous  forme  de  points  extrême- 
ment fins  et  leur  apparence  est  exactement  celle  des  colonies  de  la  bactérie  de 
Pfeiffer  obtenues  sur  gélose  recouverte  de  sang.  L'auteur  a  retrouvé  ce  micro- 
organisme dans  des  cas  très  nombreux  se  rapportant  en  particuher  à  des  déter- 
minations du  déclin  de  l'influenza,  soit  dans  les  crachats,  le  sang,  l'urine,  etc.,  et 
il  est  amené  à  penser  que  le  germe  rencontré  par  lui  est  peut-être  une  forme 
d'évolution  de  la  bactérie  de  Pfeiffer  ou  qu'il  est  possible  de  le  rapprocher  de 
celui  qui  a  été  décrit  il  y  a  plusieurs  années  déjà  par  MM.  Teissier,  Roux  et  Pittion 
de  Lyon. 


LIVO.N.  —   EXTRAIT  DE   CORPS  PIIUITAIRE  SUR  LE  PNEUMOGASTRIQUE      205 

Discussio7i.  —  M.  Bertin  :  L'importante  communication  que  vient  de  faire 
M.  le  D''  Rappin  prouve  que  la  nature  infectieuse  de  l'influenza  pourrait 
être  provoquée  par  une  association  microbienne  ou  par  l'action  de  toxines  com- 
plexes; les  symptômes  qui  s'offrent  au  médecin  doivent  alors  être  très  variés. 

Pour  notre  part,  il  nous  a  été  donné  de  constater  sur  un  ceriain  nombre  de 
cas  d'influenza  survenus  à  l'état  épidémique  dans  une  école  de  jeunes  filles  un 
ensemble  de  symptômes  permettant  de  supposer  un  état  typhoïde  assez  grave  : 
épistaxis,  fièvre  continue,  gargouillement  iléo-caecal,  taches  rosées,  diarrhée, 
stupeur. 

Tous  ces  signes  réunis  simulaient  parfaitement  une  fièvre  typhoïde  et  nous 
n'avons  pu  obtenir  la  certitude  d'un  diagnostic  exact  qu'à  la  suite  d'un  examen 
rigoureux  de  la  marche  des  symptômes,  de  leur  apparition  et  surtout  de  leur 
simultanéité  frappant  presque  le  même  jour  et  de  la  même  façon  toutes  les  élèves 
revenant  d'une  promenade,  pour  laquelle  elles  étaient  parties  bien  portantes. 

Malgré  cette  différence,  dans  le  mode  du  début,  avec  celui  d'une  fièvre 
typhoïde,  nous  n'avons  pu  allirmer  le  diagnostic  influenza  qu'en  répétant 
l'épreuve  du  séro-diagnostic  chez  plusieurs  de  ces  malades. 

Celte  épreuve  étant  restée  négative,  l'influenza  fut  reconnue  comme  étant  la 
maladie  réelle,  ce  qui  du  reste  fut  confirmé  par  la  durée  des  symptômes. 

La  relation  de  celte  épidémie  ayant  été  publiée  dans  la  Gazette  médicale  de 
Nantes,  je  me  permets  de  faire  cette  communication  pour  établir  combien  il  est 
difficile,  parfois,  de  diagnostiquer  au  début  Tinfluenza,  qui,  en  raison  des  élé- 
ments variés  qui  produisent  son  état  infectieux,  doit  varier  beaucoup  et  souvent 
dans  ses  formes  cliniques. 

M.  Georges  BERTIN,  Prof,  à  l'Ec.  de  Méd.  de  Nantes.  [616-203: 

Sur  l'influenza.  —  1°  L'influenza  est  une  maladie  infectieuse,  contagieuse, 
épidémique  et  dont  toutes  ces  propriétés  sont  dues,  soit  à  l'action  d'un  germ.e 
pathogène  spécifique,  soit  à  celle  d'une  association  microbienne,  soit  à  celle  de 
toxines  élaborées  par  ces  divers  agents  pathogènes. 

2°  De  cette  définition  découle  celle  conséquence  :  suivant  la  nature  du  germe 
infectant,  les  symptômes  doivent  se  présenter  au  clinicien  avec  des  diversités 
des  plus  marquées. 

Les  formes  les  plus  nombreuses  sont  : 

a)  Les  formes  pulmonaires; 
■    b)  Les  formes  typhoïdes. 

Cette  forme  est  la  plus  difficile  à  reconnaître  et  le  diagnostic  ne  peut  être 
affirmé  que  par  la  réaction  de  Widal. 

3°  Cette  multiplicité  de  formes  indique  que  la  pathogénie  de  l'influenza  n'est 
pas  due  à  Taction  d'un  seul  agent  pathogène  spécifique  unique. 

4°  Sa  propagation  peut  avoir  lieu  par  l'air  atmosphérique  qui  transporte,  soit 
dans  les  cavités  respiratoires,  soit  dans  le  système  digestif,  les  germes  éliminés 
dans  les  poussières. 

M.  Charles  LIVON. 

Action  de  l'extrait  de  corps  pituitaire  sur  le  pneumogastrique.  —  Dans  mes 
recherches  sur  l'action  des  extraits  organiques  sur  la  tension  sanguine,  j'ai 
constaté  depuis  longtemps  que  sous  l'influence  de  l'extrait  de  corps  pituitaire. 


206  SCIENCES  MÉDICALES 

il  se  produisait,  comme  l'indiquent  d'une  manière  très  nette  les  graphiques,  une 
élévation  de  la  pression,  avec  amplitude  et  ralentissement  des  pulsations;  mais 
un  fait  qui  semble  démontrer  la  localisation  de  l'action  sur  les  fibres  hypoten- 
sives  et  d'arrêt  du  pneumogastrique,  c'est  que  si,  à  un  moment  donné  de  cette 
action,  l'on  vient  à  faire  l'excitation  du  pneumogastrique  intact,  au  lieu  d'ob- 
tenir l'effet  normal,  c'est-à-dire  chute  de  la  pression,  ralentissement  et  arrêt  du 
cœur,  on  voit  les  courbes  des  graphiques  présenter  une  élévation  et  une  modi- 
fication très  caractéristique;  les  pulsations,  qui  sont  ralenties,  deviennent 
extrêmement  puissantes,  avec  des  oscillations  de  6  à  8  centimètres  de  mercure. 
Du  reste,  le  phénomène  ne  persiste  pas  après  l'excitation,  mais  il  se  reproduit 
à  une  nouvelle  excitation  pendant  quelque  temps. 

Un  point  à  signaler,  c'est  que  le  fait  que  je  viens  de  décrire  ne  se  produit 
pas  pendant  toute  la  période  d'action  de  l'extrait  pituilaire.  11  y  a  un  moment 
particulier  qu'il  s'agit  de  déterminer,  moment  pendant  lequel  les  fibres  d'arrêt 
du  cœur,  contenues  dans  le  pneumogastrique,  doivent  être  influencées  spécia- 
lement par  l'extrait  de  l'hypophyse. 


M.  Eugène  BONAMY,  à  Nantes.  [616-231] 

Vapeurs  à  base  d'Eucalyptus  dans  le  croup.  —  L'important  est  d'obtenir  des 
vapeurs  suffisantes  pour  que  l'air  de  la  chambre  en  soit  saturé,  à  la  tempé- 
rature de  18  ou  20  degrés. 

Grâce  à  ces  vapeurs  chaudes  à  odeur  balsamique,  un  mieux-être  évident  se 
traduit  chez  les  malades,  les  exsudais  fondent  en  quelque  sorte  et  les  fausses 
membranes  se  convertissent  en  un  déliquium  se  détachant  facilement  par  les 
efforts  de  la  toux. 

D'ailleurs,  le  choix  de  la  vapeur  n'est  pas  indifférent  et  VEucalyptus  ylobulus, 
dont  l'essence  a  été  classée  par  Miquel  comme  détruisant  les  bactéries  à  la  tem- 
pérature de  15  degrés,  semble  le  meilleur  antiseptique  pulmonaire,  en  prévi- 
sion surtout  de  certaines  complications,    de  la  broncho-pneumonie  notamment. 

Il  semble  résulter  du  relevé  des  statistiques  postérieures  à  la  séi  olhérapie, 
que  les  résultats  obtenus  dans  le  croup  sont  d'autant  plus  remarquables  qu'elle 
est  associée  aux  vapeurs. 


M.  BOUCHER,  à  Saint-Servan.  [616-995] 

De  l'illégitimité  de  l'hypothèse  de  Koch  en  ce  qui  concerne  la  tuberculose.  —  Les 
bactériologues,  en  détruisant  la  médecine,  ont  donc  en  même  temps  brisé  le 
caducée  d'Esculape  dont  les  débris  se  sont  transformés  dans  leurs  mains  en  un 
glaive  exterminateur. 

Il  importe  donc  de  jeter  par-dessus  bord  cette  fantasmagorie  microbienne 
projetée  sur  le  monde  par  la  victorieuse  Allemagne.  La  médecine,  alors  débar- 
rassée de  sa  douloureuse  obsession,  le  microbe,  reprendra  sa  marche  en  avant 
et  les  échos  de  la  science  qui,  depuis  bientôt  trente  ans,  ne  font  plus  que  répéter 
les  noms,  tous  étrangers,  des  inventeurs  de  microbes,  rediront  les  gloires  fran- 
çaises, celles-là  étincelantes  et  pures  :  la  gloire  des  Laënnec,  des  Trousseau, 
des  Peter,  qui  resplendit  bien  haut  au-dessus  des  ténèbres  en  lesquelles  s'agitent 
les  bactériologues  et  la  bactériologie. 


RAFFEGEAU.    —    TRAITEMENT    DES    MALADIES    NERVEUSES  207 

Discussion.  —  Le  D""  H.  Henrot,  en  entendant  son  collègue,  se  demandait  s'il 
assistait  à  une  séance  de  l'Association  pour  l'Avancemerit  des  Sciences  ou  à  une 
séance  de  rétrogradation  de  la  science. 

M.  Henrot,  devant  une  assemblée  de  médecins,  ne  croit  pas  devoir  rétorquer 
des  arguments  fournis  sans  aucune  preuve  :  la  besogne  serait  trop  facile  : 
il  se  contente  de  protester  énergiquement  contre  la  communication  qui  vient 
d'être  faite. 

11  la  trouve  regrettable,  surtout  au  moment  où  un  effort  si  sérieux  est  tenté 
pour  arrêter  les  progrès  si  attristants  de  la  tuberculose. 

Les  maladies  épidémiques  qui  font  le  plus  de  ravages  ne  conservent  pas, 
depuis  l'origine  du  monde,  les  mêmes  caractères  :  la  peste  a  disparu,  le  choléra 
semble  s'atténuer,  tandis  que  la  tuberculose,  trouvant  un  terrain  favorable, 
voit  considérablement  augmenter  le  nombre  de  ses  victimes  ;  les  végétaux  eux- 
mêmes  (la  vigne  par  exemple),  sont  envahis  par  des  parasites  que  n'ont  pas 
connus  nos  ancêtres. 

Quelles  conséquences  tirer  de  ces  informations?  C'est  qu'il  faut  suivre 
l'exemple  de  Pasteur  et  rechercher,  non  seulement  la  cause,  mais  l'agent  qui 
porte  en  lui  le  caractère  infectieux  de  la  maladie,  qui  peut  la  reproduire  au 
gré  de  l'expérimentateur  et  que  l'on  peut  détruire  par  certains  microbicides. 
Notre  collègue  semble  avoir  appartenu  à  l'armée  ?  Qu'il  compare  la  mortalité 
d'il  y  a  trente  ans  à  celle  d'aujourd'hui,  il  sera  convaincu  que  l'étude  des 
microbes  a  été  d'une  grande  utilité  et  que  l'antiseptie  a  été  un  grand  bienfait. 
Notre  collègue  devrait  se  souvenir  des  désastreuses  opérations  qui  ont  précédé 
la  mise  en  pratique  des  procédés  de  Guérin,  de  Pasteur  et  de  Lister.  Notre 
collègue  nie  l'heureuse  influence  de  ces  méthodes,  mais  s'il  avait  (ce  que 
M.  Henrot  ne  lui  souhaite  pas)  à  se  faire  ouvrir  le  ventre,  il  serait  bien  heureux 
de  bénélicier  de  tous  ces  procédés  qu'il  critique  si  vivement  et  si  injustement 
aujourd'hui. 


M.  KIRCHBERG,  Méd,  hon.  des  Hop.,  anc.  Prof.  sup.  à  l'Éc.  de  iMéd.  de  Nantes. 
Relation  de  trois  cas  de  béribéri  observés  à  l'Hôtel-Dieu  de  Nantes. 


Exposé  du  traitement  de  171  cas  de  fièvre  typhoïde. 


M.  RAFFEGEAU,  au  Vésinet  (Seine-et-Oise).  [616-8] 

De  rinfluence  de  la  lumière  colorée  dans  le  traitement  des  maladies  nerveuses. 
—  De  nombreuses  expériences  ont  prouvé  l'action  de  la  lumière  colorée  sur 
les  végétaux,  sur  les  animaux  et  sur  Vhomme. 

On  est  arrivé  à  obtenir  un  développement  extraordinaire  de  certains  végétaux 
en  les  couvrant  de  cloches  de  verre  violet. 

De  même  on  est  parvenu  à  accroître  énormément  l'embonpoint  de  certains 
animaux  en  les  faisant  vivre  continuellement  sous  linlluence  de  la  lumière 
violette. 

A  noter,  en  outre,  l'action  calmante  des  lunettes  à  verres  bleus  ou  verts  sur 
quelques  animaux,  alors  que  le  rouge  les  excite. 

Ces  derniers  phénomènes  se  produisent  également  chez  Vhomme  et  c'est  un 


208  SCIENCES   MÉDICALES 

fait  depuis  longtemps  établi  que  les  diverses  couleurs  du  spectre  solaire  agissent 
d'autant  plus  sur  notre  vue  et  par  elle  sur  notre  disposition  psychique  qu'elles 
sont  plus  écartées  dans  le  spectre  ou  qae  leur  différence  de  chaleur  est  plus 
grande,  Le  rourje,  qui  est  la  couleur  la  plus  riche  en  rayons  caloriques,  est 
excitant;  le  violet  est  froid,  calmant. 

Conformément  aux  faits  déjà  connus,  l'auteur  a  constaté,  dans  un  vingtaino 
de  cas,  que  quelques  heures  passées  dans  la  chambre  violette  ont  toujours  amené 
un  effet  sédatif,  tandis  que  le  séjour  prolongé  dans  la  chambre  rouge  produit 
invariablement  de  Yexcitation. 


-  Séance  du  8  août  1898  — 
M-"  le  D--  GACHES-SARRAUTE,  à  Paris.  [613-484] 

Résultats  du  corset  abdominal  sur  les  ptôses.  —  M'^®  Gaches-Sarraute  indique 
les  résultats  généraux  qu'elle  a  obtenus  sur  les  ptôses  abdominales  par  Tappli- 
cation  d'un  corset  abdominal.  Ces  résultats  sont  très  satisfaisants.  On  voit  d'après 
un  certain  nombre  de  photographies  que  les  viscères  sont  reportés  en  haut 
sous  le  diaphragme. 

La  communication  porte  également  sur  les  effets  produits  par  le  même  sys- 
tème de  vêtement  chez  les  enfants.  Des  fillettes  qui  commencent  à  abandonner 
le  vêtement  tenant  sur  les  épaules  pour  prendre  celui  qui  tient  sur  les  hanches 
obtiennent  le  redressement  de  leur  buste,  et  il  en  résulte  une  longueur  totale 
du  corps  en  avant  variant  de  plusieurs  centimètres,  pendant  que  la  hauteur 
du  corps  diminue  en  arrière  de  la  même  quantité.  Les  résultats  sont  aussi  très 
remarquables. 

Discussion.  —  M.  Guillemet  reconnaît  les  bons  effets  du  corset  présenté  par 
M'"^  Gaches-Sarraute  et  lui  demande  par  quels  moyens  on  peut  se  le  procurer 
en  province,  toutes  les  clientes  ne  pouvant  aller  à  Paris. 

M"«  Gaches-Sarraute.  11  est  absolument  nécessaire  de  prendre  les  mesures  sur 
la  personne. 

M.  LoiR  avait  la  même  question  que  le  D'"  Guillemet  à  poser;  devant  la  réponse 
de  M""*^  Gaches-Sarraute,  il  regrette  de  ne  pouvoir  prescrire  le  corset  abdominal 
dont  il  est  partisan. 


M.  DELORE,  anc.  Chir.  delà  Charité,  à  Lyon.       [612-13  —  618-36] 

Circulation  placentaire  et  thrombose.  —  M.  Delore  montre  vingt-deux  similis 
provenant  de  photographies  directes  et  de  radiographies  placentaires;  ces  figures 
montrent  principalement  la  continuité  du  sinus  coronaire,  l'entrée  et  la  sortie 
de  la  circulation  maternelle  par  les  orifices  de  ce  sinus  et  l'absence  d"orifices 
vasculaires  sur  la  surface  de  la  caduque  ;  la  perforation  du  chorion  par  les 
vaisseaux  villeux,  perforation  à  laquelle  l'auteur  donne  le  nom  de  piqûre;  la 
disposition  des  vaisseaux  choriaux  entre  deux  feuillets  du  chorion  ;  la  dispo- 
sition des  artères  croisant  à  angle  droit  la  veine  en  l'étranglant  un  peu;  la 
disposition  des  villosités  traînantes,  dont  la  tige  est  libre,  qui  sont  adhérentes 
à  la  caduque  par  leurs  sommets  et  au  chorion  par  leurs  piliers. 


MORIN.    PRÉSENTATION   DE    RADIOGRAPHIES   DU    SYSTÈME    OSSEUX       ^09 

La  thrombose  si  fréquente  dans  le  placenta  produit  dans  la  région  caverneuse 
la  soudure  des  villosités  traînantes  nécrobiosées,  les  lacs  thrombosiques,  Tétran- 
glement  Ihrombosique  de  la  racine  des  vaisseaux  villeux,  et  consécutivement 
des  phénomènes  variés  de  rétraction  mécanique  du  chorion. 


M.   MORIN,  à  Nantes.  [611-71] 

Présentation  de  radiographies  relatives  à  la  formation  et  à  r accroissement  du 
système  osseux.  —  Deux  embryons,  l'un  de  deux  mois,  l'autre  de  trois  mois  et 
demi.  Sur  le  dernier,  le  détail  qui  présente  le  plus  d'intérêt,  perceptible  déjà 
sur  le  premier,  est  relatif  à  la  formation  des  os  longs.  On  dislingue  très  nette- 
ment l'aspect  décrit  par  Ranvier  :  sablier  entouré  d'un  manchon  cylindrique 
ainsi  que  la  collerette  formée  par  l'os  périoslique  dépassant  l'os  cartilagineux, 
au  niveau  de  l'encoche  d'ossification  ;  les  autres  détails  (côtes,  bassin,  vertèbres, 
«te),  seraient  trop  longs  à  énumérer  ici. 

Radiographies  de  grenouilles,  montrant  au  niveau  de  l'encoche  les  détails 
spéciaux  décrits  par  le  même  auteur. 

Les  suivantes  ont  été  prises  sur  le  vivant  et  presque  toutes  sur  le  même 
sujet,  sexe  féminin,  âgé  actuellement  de  3  ans  8  mois. 

Main,  3  ans  —  3  a.  7  m.  Points  osseux  à  la  tête  du  radius,  à  la  base  des 
trois  articles  des  doigts,  à  la  base  du  premier  métacarpien,  à  la  partie  infé- 
rieure des  autres.  Deux  os  du  carpe,  déjà  bien  développés  à  3  ans  :  grand  os  et 
os  crochu;  à  3  a.  7  m.,  points  osseux  :  trapèze  et  trapézoïde. 

Autre  main,  16  a.,  montrant  la  trace  des  cartilages  de  conjugaison,  sous  forme 
d'une  certaine  discontinuité  dans  les  travées  osseuses. 

Coude,  3  a.  1  m.  Pas  de  point  osseux.  —  3  a.  7  m.  11  en  existe  un  au  niveau 
-de  l'épicondyle. 

Radiographie  de  l'épaule,  3  a.  5  m.,  montrant  le  cartilage  de  conjugaison  de 
l'humérus. 

Pied,  3  a.  Tous  les  os  du  tarse  apparaissent:  astragale,  calcanéum  bien  déve- 
loppés ;  puis,  par  ordre  :  cuboïde,  i^'^,  3«,  2^  cunéiformes  ;  enfin,  scaphoïde,  dont 
l'ossification  paraît  la  moins  avancée.  Points  osseux  à  l'extrémité  des  cinq  mé- 
tatarsiens, ainsi  qu'à  la  base  des  phalanges.  Points  du  tibia  et  du  péroné, 
celui-ci  plus  pâle. 

Pied,  3  a.  8  m.,  pris  dans  deux  positions.  Mêmes  détails,  à  ceci  près  :  le  car- 
tilage vu  tout  à  l'heure  à  l'extrémité  du  premier  métatarsien  n'est  plus  visible, 
ou  du  moins  bien  peu.  Il  existe  maintenant  un  point  osseux  à  la  base  (les  radio- 
graphies sont  prises,  il  faut  le  répéter,  sur  le  même  sujet). 

Genou,  dans  l'extension.  3  a.  1  m.  ;  3  a.  7  m.  ;  fléchi  et  de  profil,  3  a.  7  m. 
Sur  cette  dernière  photographie  seulement  on  voit  la  rotule,  qui  a  bien  pu  échap- 
per à  la  première.  Sur  les  deux  dernières,  point  osseux  du  péroné. 

Ici,  se  place  une  observation  sur  la  marche  du  processus  d'ossification  observée 
à  l'aide  de  la  méthode  radiographique  :  sur  divers  os,  elle  débute  par  un  point 
précis,  donnant  sur  la  photographie  une  tache  noire  :  trapèze,  trapézoïde,  sca- 
phoïde au  pied  ;  sur  d'autres,  elle  procède  d'une  manière  diffuse,  donnant  lieu 
à  une  tache  large  et  pâle  :  péroné,  cuboïde,  3^  cunéiforme... 
'  Hanche.  Point  osseux  de  la  tête  fémorale,  sur  une  petite  fille  de  2  a.  8  m., 
-atteinte  de  luxation  congénitale  ;  division  des  trois  os  du  bassin,  au  niveau  de 

U 


210  SCIENCES   MÉDICALES 

la  cavité  colyloïde  incomplète  ;  branche  montante  de  l'ischion  allant  à  la  ren- 
contre de  la  branche  descendante  du  pubis. 

Bassin  normal,  3  a.  3  m.  ;  3a.  7  m.  Symphyse  pubienne  écartée  dun  doigt 
environ,  trous  obturateurs,  cavité  cot.,  sacrum,  etc.  Au  centre  de  l'excavation, 
on  voit  nettement  une  petite  masse  vaguement  piriforme  :  l'utérus.  D(-s  deux 
côtés,  traces  de  matières  fécales,  au  niveau  du  cœcum  et  de  l'S  iliaque. 

Thorax,  3  a.  7  m.  Détails  de  l'épaule  :  humérus,  clavicule,  omoplate  en  son 
entier,  épine,  acromion,  apophyse  coracoide.  On  voit  également  les  côtes,  les 
vertèbres  avec  leurs  apophyses  transverses  ;  le  cœur,  ses  deux  positions  bien 
dessinées,  l'aorte  le  long  de  la  colonne  vertébrale,  la  trachée  avec  sa  bifurca- 
tion et  un  étranglement  figurant  le  larynx.  Plages  sombres  du  cœur  et  du 
diaphragme. 

A  remarquer  qu'à  cet  âge  la  pointe  du  cœur  est  franchement  dégagée  de 
l'ombre  du  diaphragme,  ce  qui  en  rend  les  battements  très  perceptibles  au 
radioscope;  cette  disposition  est  beaucoup  moins  marquée  chez  l'adulte. 

Enfin  un  crâne.  Une  bande  de  plomb  est  posée  sur  le  côté  de  la  tête  tourné 
vers  le  tube  ;  des  aiguilles  entre  la  joue  et  la  plaque  photographique.  Détails 
principaux  :  base  du  crâne,  fosse  pituitaire,  rocher,  commencement  du  canal 
rachidien,  os  hyoïde,  maxillaires,  dents,  fosses  nasales,  etc. 


[538-56] 

Note  sur  un  appareil  propre  à  déterminer  la  position  d'un  corps  métallique  à 
l'intérieur  du  crâne.  —  Des  modifications  â  une  description  que  j'ai  faite  anté- 
rieurement portent  seulement  sur  la  manière  de  présenter  l'appareil  de 
recherche  ;  elles  tendent  à  dégager  la  philosophie,  pour  ainsi  dire,  de  cet 
instrument  qui  pourrait  également  s'appeler  :  appareil  propre  à  déterminer  à 
travers  le  crâne  plusieurs  plans  passant  par  un  point  donné.  Voici  le  passage 
en  question  :  '«  Supposons  deux  tiges  métalliques  fixées  entre  elles  de  manière 
à  faire  toujours  partie  du  même  plan  ;  ces  tiges  placées  de  chaque  côté  du 
crâne  sont  mobiles  solidairement. 

»  Il  est  évident  que  si,  sur  le  radioscope,  les  ombres  portées  des  deux  tiges 
et  du  projectile  cherché  arrivent  à  se  superposer,  ce  projectile  se  trouvera  dans 
le  plan,  facilement  connu,  déterminé  par  les  deux  tiges.  De  même,  en  faisant 
varier  la  position  de  ces  tiges,  toujours  solidaires  entre  elles,  on  pourrait  déter- 
miner une  infinité  de  plans  passant  tous  par  le  même  point.  Or,  il  suffit  de 
trois  plans  pour  déterminer  ce  point.  » 


M.  SAaUET,  <à  Nantes. 

De  la  trépidation  mécanique  locale  ou  vibration.  Action  physique  et  thérapeu- 
tique. Expériences  nouvelles  (Ij.  —  La  vibration  ou  trépidation  mécanique  est 
une  des  opérations  de  la  gymnastique  suédoise.  La  vibration  sur  un  point  du 

(1)  Bibliographie  :  Ling,  Œuvres,  Stockholm,  183'..  —  Tiicre  Brandt,  NouveUe  Méthode  fjijmnaslique, 
1868.  Henrik  Kellgren  inventa  sa  mtHhode  vers  celle  époque  et  ce  n'est  qu'en  1888,  à  Vienne,  que 
jiui'Ut  le  livre  de  ton  frère  le  docteur  A.  Kellgren.  —  Hasebrokk,  Die  ErschiHlerùngen,  Il;niiburg,  1890, 
Nebki,,  Beuegungskuren,  V/leshiidcn,  1889.  —  Stapfer,  liapport  k  l'Académie  sur  mission  en  Suède, 
'[Sdî  cl  Kinésilluirupie  gynécologique,  iH91.  —  Bourcart,  Ann.  gynécol.  1893  et  Traduction  du  Traité 
de  gymnastique  de  Wide,  1S98.  —  Colo.mbo,  Soc.  biologie,  1894.  —  Marlakof,  de  Moscou,  Ann. 
d'ophtalmol.,  1893?  —  Garnault,  le  Massage  vibratoire  des  muqueuses,  1891. 


POLO.    —   MÉDECINE    ET    SPÉCIALISATION    MÉDICALE  211 

corps  ou  locale  a  une  mullilude  d'indications  et  est  supérieure  comme  résultat 
à  la  trépidation  de  tout  le  corps  ou  vibration  générale  employée  également  en 
Suède  depuis  1813. 

i^^  Expérience.  —  Le  contact  du  vibrateur  suédois  de  Liedbeck,  appliqué  sous 
un  tas  de  poudre  dans  un  plateau  métallique,  étale  ce  tas  immédiatement. 
C'est  un  eOét  de  centri[ugalion. 

2^^  Expérience.  —  Une  vibration  de  trente  secondes  élève  la  température  de 
la  peau  vibrée  de  1  degré  centigrade  à  1°,S  et  l'endroit  reste  chaud  plusieurs  mi- 
nutes (toujours  avec  le  Liedbeck). 

Kellgren  a  démontré  cliniquement  que  des  vibrations  sur  les  nerfs  dans  les 
fièvres  abaissent  la  températui'e.  La  vibration  de  tout  un  membre  abaisse  aussi 
la  température  avec  réaction  consécutive  (Lagrange,  Rev.  mal.  nutrition,  1898). 
La  trépidation  de  tout  le  corps  doit  avoir  une  influence  sur  la  température 
générale  du  corps;  à  vérifier. 

La  vibration  locale  possède  une  influence  analgésique  remarquable,  bien 
connue  des  Suédois  dans  la  gastralgie,  les  névralgies,  ptôse  rénale,  coliques, 
etc.  Cette  action  est  quelquefois  instantanée  et  durable  comme  dans  la  migraine, 
le  rhumatisme  musculaire  :  lombago,  torticolis,  etc. 

L'action  décontracturanle  de  la  vibration  est  moins  connue.  Nous  l'avons  obser- 
vée dans  les  contractures  de  l'hémiplégie  cérébrale,  la  maladie  de  Little,  la 
paralysie  agitante  et  le  rhumatisme  chronique. 

Nous  étudions  en  ce  moment  l'effet  des  vibrations  sur  les  cultures  micro- 
biennes. 

Le  vibrateur  de  Zander  dale  de  1864  ;  celui  de  Mortimer  Granville,  de  1882; 
celui  de  Geo  Taylor  de  New- York,  à  peu  près  de  la  même  époque  ;  celui  de 
Nycander,  de  1878  ;  celui  de  Charcot  et  de  Gilles  de  la  Tourette  est  postérieur; 
puisviennent  celui  d'Ewer  de  Berlin,  le  Liedbeck,  1890,  et  le  Liedbeck  modifié 
par  Bourcart  de  Genève,  189o. 


M.  Henri  MALHERBE,  à  Nanles. 

Sur  un  cas  de  bromisme  cutané. 


M.  POLO,  à  Nantes.  [174-2] 

Médecine  et  Spécialisation  médicale.  —  Le  D""  Polo  constate  que  le  nombre  des 
spécialistes  augmente  en  France,  bien  plus  rapidement  encore  que  celui  des 
médecins.  A  Paris,  en  1892,  on  comptait  2.125  docteurs  dont  234  spécialistes, 
soit  11  0/0  ;  à  Nantes,  à  la  même  époque,  il  y  avait  100  docteurs  exerçant 
et  7  spécialistes.  Maintenant,  c'est-à-dire  depuis  six  ans,  le  nombre  de  ces 
derniers  a  doublé  dans  les  deux  villes  citées,  tandis  que  celui  des  médecins 
a  augmenté  en  proportion  beaucoup  moindre.  L'accroissement  de  la  spéciali- 
sation provient  surtout  de  ce  que  les  connaissances  médicales  se  sont  accrues  à 
un  tel  degré  qu'il  est  impossible  pour  une  seule  intelligence  de  les  embrasser 
complètement  et  surtout  de  les  pratiquer.  Comme  dans  tout  organisme,  dans 
toute  société,  la  spécialisation  c'est  le  progrès.  Mais  il  ne  faudrait  pas  qu'elle 
devint  un  abus.  Maintenant  que,  dans  toutes  les  grandes  villes,  les  principales 
spécialités  sont  représentées,  il  y  aurait  avantage  à  exiger  des  garanties  de 


212  SCIENCES    MÉDI'CALES 

savoir  à  la  sortie  des  Facultés  pour  les  jeunes  médecins  se  destinant  exclusi- 
vement à  une  branche  de  notre  art.  Ce  serait  le  meilleur  moyen  d'empêcher 
l'encombrement  et  le  charlatanisme  qui  en  est  la  conséquence.  Si,  d'une  part, 
les  spécialistes,  de  l'autre,  les  médecins  comprennent  bien  leur  rôle,  si,  tout 
en  restant  chacun  sur  leur  terrain,  ils  ne  s'isolent  pas  trop  les  uns  des  autres, 
on  pourra  dire  que  la  Spécialisation  est  une  bonne  chose,  non  seulement  pour 
le  corps  médical,  mais  aussi  pour  le  malade,  ce  qui  est  l'essentiel. 


M.  VIAUD  GRAND-MARAIS,  à  NinleS.  [616-57; 

Noie  sur  les  effets  produits  sut  l'homme  par  un  parasite  du  Martinet,  VOxypte- 
rum  pallidum  Leach.  —  M.  Viaud-Grand-Marais  raconte  une  véritable  invasion 
d'un  appartement  par  un  diptère  de  la  famille  des  Hippoboscidées,  VOxypterum 
pallidum  et  des  accidents  produits  par  lui  chez  l'homme  :  démangeaisons  insup- 
portables, morsures  envenimées,  douloureuses,  donnant  lieu  à  des  élevures  lais- 
sant suinter  du  sang  à  la  pression. 

Il  croit  qu'aucune  autre  observation  de  ce  genre  n'a  été  publiée.  Le  fait  de 
Van  Bénéden  se  rapporte  à  un  autre  parasile  des  Hirundinées  le  Stenoptenjx 
hirundinis  et  les  symptômes  indiques  ne  sont  pas  complètement  les  mêmes. 


[616-57] 

Du  non- parasitisme  de  la  larve  du  Teichomyza  fusca  Laboulbène.  —  Celte  note  a 
rapport  à  des  larves  d'un  autre  diptère  lui  ayant  été  envoyées  par  un  confrère  avec 
une  fille  ayant  cru  les  rendre  en  urinant.  Cette  fille  était  très  effrayée,  quoique 
ne  présentant  aucune  souffrance  ni  du  côté  de  la  Vulve,  ni  de  celui  de  la  vessie. 

Il  s'agissait  de  larves  du  Teichomyza  fusca,  vivant  dans  les  urinoirs  et  les 
cuvettes  de  lieux  et  nullement  parasites.  Ce  n'est  pas  la  première  fois  que  cet 
animal  a  été  apporté  à  l'auteur  par  des  individus  croyant  l'avoir  rendu  en  uri- 
nant ou  en  allant  à  la  selle.  L'affirmation  du  non-parasitisme  de  cet  animal 
a  fait  instantanément  disparaître  les  accidents  dont  ils  se  plaignaient. 


—  Séance  du   lO  août  — 

M.  BÉRIL.I-.ON- Méd.  insp.  adj.  des  Asiles  d'alién.,  à  Paris.  [132-1] 

La  folie  du  doute  et  le  délire  du  toucher.  Traitement  par  la  suggestion 
hypnotique.  —  Les  formes  diverses  de  la  psychose  désignée  sous  le  nom  de  folie 
avec  conscience  se  rencontrent  à  tous  les  âges  de  la  vie.  Nous  avons  observé  la 
folie  du  doute  avec  le  délire  du  toucher  chez  un  vieillard  de  soixante-dix-huit 
ans,  dont  le  début  des  troubles  psychiques  remontait  à  plus  de  quarante  ans. 
Nous  avons  récemment  eu  l'occasion  d'étudier  une  affection  analogue,  se  pré- 
sentant avec  des  troubles  déUrants  identiques,  chez  une  petite  fille  de  six  ans. 

Dans  le  premier  cas,  le  traitement  par  la  suggestion  hypnotique  amena  à 
plusieurs  reprises,  des  rémissions  très  accentuées  de  l'état  anxieux  présenté  par 
le  malade. 

Dans  le  second  cas,  le  traitement  psychothérapique,  poursuivi  avec  méthode 
pendant  plusieurs  mois,  a  amené  une  guérison   complète.   Depuis   lors,    trois 


RAPPIN    ET    SABOT.    —    FLORE    DE    LA   CAVITÉ   BUCCALE   DU    CHIEN         213 

années  se  sont  écoulées  sans  qu'aucune  rechute  se  soit  manifestée.  Un  traite- 
ment pédagogique,  basé  sur  l'emploi  de  la  suggestion  hypnotique,  a  complété 
heureusement  le  traitement  des  troubles  mentaux  et  l'enfant  a  pu  reprendre 
avec  succès  les  études  qu'elle  avait  interrompues. 


M.  Paul  GARNAULT,  D--  es  sciences,  à  Paris.  [617-83] 

Avantages  de  Vécidement  du  conduit  auditif  osseux  sur  la  méthode  de  Schwartze 
dans  le  traitement  de  la  mastdide  aiguë.  —  Le  D""  G.  a  réopéré  une  jeune  fille, 
opérée  déjà,  près  d'un  an  auparavant,  par  la  méthode  de  Schwartze.  La  plaie 
extérieure  n'était  pas  cicatrisée  ;  la  malade  se  plaignait  encore  de  douleurs 
locales  et  de  maux  de  tête  et  devait  porter  constamment  un  pansement.  Après 
la  nouvelle  opération,  la  cicatrisation  extérieure  fut  complète  au  bout  de 
huit  jours;  la  plaie  intérieure  du  conduit  a  cicatrisé  en  six  semaines;  l'audition 
est  passée  de  7  centimètres  à  1  mètre. 

•  Le  D""  G.  conseille  le  procédé  qu'il  a  employé,  aussi  bien  dans  les  cas  aigus 
que  dans  les  cas  chroniques  ;  on  évite  ainsi  toute  trace  ultérieure  d'opération  ; 
on  pénètre  beaucoup  plus  facilement  et  plus  sûrement  jusqu'à  l'antre  ;  le 
drainage  des  cavités  suppurantes  est  plus  complet  et  plus  sur,  la  guérison  plus 
rapide.  On  peut  toujours,  comme  dans  le  cas  rapporté,  respecter  la  caisse  et  les 
organes  de  transmission,  mais  ce  n'est  peut-être  pas  un  avantage,  si  l'on 
considère  les  excellents  résultats  pour  l'audition  que  donne  la  mobilisation  de 
l'étrier,  dans  les  cas  chroniques. 


[617-84] 

Traitement.de  la  surdité  et  des  bourdonnements  par  la  mohilisation  ou  f ex- 
traction de  rétrier.  —  Le  D""  Garnault  a  fait  9"2  opérations  de  mobilisation  ou 
d'extraction  de  l'étrier  sur  des  patients  atteints  de  surdité  et  de  bourdon- 
nements. Dans  le  plus  grand  nombre  des  cas,  et  surtout  par  la  mobilisation, 
que  le  D^  G.  préfère  de  beaucoup  à  l'extraction,  les  malades  ont  été  1res  amé- 
liorés, quelquefois  à  un  très  haut  degré,  de  leur  surdité  et  de  leurs  bourdon- 
nements. Le  D'"  G.  rapporte  avec  détails  deux  cas  opérés  avec  très  bon  résultat: 
l'un  d'eux  est  celui  d'une  personne  de  trente-quatre  ans  atteinte  de  surdité 
héréditaire,  opérée  il  y  a  trois  ans  des  deux  cotés.  L'autre  opéré,  à  soixante 
et  onze  ans,  était  sourd  depuis  plus  de  trente  ans.  Il  a  été  opéré  il  y  a  deux  ans. 
L'audition  peut  encore  être  augmentée  après  l'opération  par  un  tympan  arti- 
ficiel, qui  a  déjà  été  présenté  à  l'Académie  de  Médecine. 

Le  D'^  G.  pense  que  celte  opération  ne  peut  être  facilement  et  correctement 
pratiquée  qu'après  décollement  du  pavillon,  méthode  sans  danger  et  des  plus 
faciles  à  exécuter. 


MM.  Gustave  RAPPIN  et  SABOT.  [614-41] 

Étude  sur  la  flore  microbienne  de  la  cavité  buccale  du  chien  à  l'état  normal. 
—  M.  le  D''  Rappin  présente  en  son  nom  et  celui  de  M.  Sabot,  préparateur  du 
Laboratoire  de  bactériologie  de  l'École  de  Médecine  de  Nantes,  les  prémisses  d'un 
travail  entrepris  en  vue  de  rechercher  le  micro-organisme  spécifique  de  la 
rage. 


214  SCIENCES   MÉDICALES 

Ce  travail  doit  comprendre  trois  parties:  dans  la  première,  les  auteurs  se 
proposent  d'étudier  la  flore  de  la  cavité  buccale  du  chien  à  l'état  normal  ;  la 
seconde  doit  porter  sur  la  même  étude  chez  le  chien  atteint  de  la  rage  ;  enfin, 
dans  la  troisième,  ils  se  proposent  de  rechercher,  lorsque  les  circonstances  le 
permettront,  les  microbes  déposés  par  la  dent  de  Fanimal  enragé  dans  les  plaies 
de  la  morsure. 

Ils  insistent  sur  la  nécessité  d'apporter  dans  ces  différents  points  la  plus 
grande  attention  à  la  recherche  des  espèces  anaérobies.  Se  basant,  en  effet,  sur 
les  analogies  que  la  rage  présente,  sous  certains  côtés,  avec  l'intoxication 
tétanique,  en  particulier,  et  d'autre  part  sur  les  insuccès  éprouvés  jusqu'à  ce 
jour  dans  la  recherche  du  microbe  de  la  rage  plus  spécialement  parmi  les 
espèces  aérobies,  ils  émettent  l'opinion  que  le  microbe  de  cette  maladie  peut 
fort  bien  se  rencontrer  parmi  les  espèces  qui  relèvent  de  l'anaérobisme. 

La  première  partie  de  ce  travail  présentée  à  la  fin  de  cette  exposition  préli- 
minaire comprend  l'énumération  d'un  certain  nombre  d'espèces  microbiennes 
rencontrées  dans  la  cavité  buccale  du  chien  à  l'état  normal,  parmi  lesquelles  les 
auteurs  ont  pu  noter,  jusqu'ici,  environ  une  douzaine  d'espèces  aérobies  et  trois 
espèces  anaérobies,  dont  l'une  se  rapprochait  morphologiquement  du  bacille  de 
Nicolaïer.  

M.  DEKTEREW,  à  Saint-Pétersbourg. 
L'organisation  des  services  médicaux  et  sanitaires  de  Saint-Pétersbourg. 

M.  G.  SOURDILLE,   à  Nantes. 

Des  injections  sous-conjonciivales  de  solulion  iodo-iodurée  en  thérapeutique  oculaire 
et  en  particulier  dans  le  traitement  des  choro'idites. 


M.  JOUIN,  à  Paris.  [618-5] 

Avortement  en  deux  temps.  Prophylaxie  et  traitement  des  accidents  cons'cutifs. 
—  Sous  la  désignation  d'avortement  en  deux  tentips,  l'auteur  comprend  l'avor- 
tement  au  cours  duquel  le  fœtus  et  le  placenta  sont  expulsés  isolément. 

D'après  lui,  presque  toujours,  dans  ces  cas,  que  l'avortement  soit  spontané 
accidentel  ou  même  criminel,  des  débris  placentaires  demeurent  greffés  sur 
l'endomètre.  Ils  y  deviennent  le  point  de  départ  d'une  série  d'accidents  carac- 
térisés d'abord  par  des  hémorragies, ensuite  par  les  symptômes  de  l'endométrite 
fongueuse,  enfin  ultérieurement  par  l'atrésie  de  l'utérus  et  la  stérilité.  Seul 
le  curetage  peut  prévenir  et  guérir  ces  accidents.  Dans  les  jours  qui  suivent 
l'avortement,  celui-ci  d'ailleurs  doit  être  pratiqué  simplement  avec  un  morceau 
de  gaze  iodoformée  porté  par  une  longue  pince  dans  l'utérus,  et  pas  n'est  besoin 
alors  de  curette  pour  enlever  les  débris  placentaires  à  peine  adhérents. 


—  Séance  du  1 1  août  — 

Visite  à  l'Hùlel-Dieu,  l'École  de  Médecine  et  l'Institut  bactériologique. 


4^  G-roupe. 
SCIENCES  ÉCONOMIQUES 


IS"  Section. 
AGRONOMIE 


Présidents  d'honnedr MM.  STOKLASA,  Prof,  à  l'Un,  de  Prague. 

A.  CAHNOT,  Prof,  à  l'Éc.  des  Mines,  Memb.  de  l'Inst. 

PRESIDENT M.  ANDOUARD,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  de  Nantes. 

Secrétaire M.  L.  GARIEL,  Ing.  agron. 


—  Scaiice  du  5  acfit  — 


M.  SAGNIER,  Uir.  du  Journ.  de  l'Agric,  h  Paris.  [631] 

Les  polders  du  Mont-Saint-Michel.  -  M.  Henry  Sagnier  entretient  la  Section 
du  développement  pris  par  la  création  des  polders  dans  les  lais  de  mer  de  la 
baie  du  Mont-Saint-Michel.  Il  montre  dans  quelles  proportions  marche  cette 
conquête  et  il  donne  des  détails  sur  les  procédés  culturaux  employés  pour 
tirer  parti  du  sol. 

(Voir  le  Journal  de  V Agriculture  du  30  juillet  1898.) 


M.  Edouard-David  LEVAT,  à  Paris.  [636] 

Un  nouveau  gisement  de  phosphates  français.  Phospliates  noirs  d'Accous 
(Basses- Pyrénées).  —  Après  avoir  rappelé  à  grands  traits,  sa  communication  de 
1894  sur  la  production  et  la  consommation  des  phosphates  à  cette  époque, 
M.  Levât  montre  le  développement  considérable  pris  depuis  1894  par  les  phos- 
phates algériens,  dont  la  production,  en  1897,  a  dépassé  207.000  tonnes.  Les 
phosphates  de  Tunisie  vont  arriver  à  un  chiffre  analogue  dans  un  avenir  très 
prochain.  Ces  deux  pays  sont  appelés  à  régler  les  cours  des  phosphates  et  déjà 


216  AGRONOMIE 

leur  influence  se  fait  sentir  sur  le  marché  américain  où  les  exploitations  de  la 
Floride  et  de  la  Caroline  du  Sud  sont  en  gi-ande  baisse  depuis  deux  ans. 

M.  Levât  présente  ensuite  à  la  Section,  des  phosphates  noirs  d'Accous  (Basses- 
Pyrénées),  dont  l'aspect  tout  particulier,  ainsi  que  la  composition,  n'avait  pas 
jusqu'ici  d'analogue.  L'auteur  se  félicite  d'avoir  été  le  premier  à  en  signaler  le 
mode  de  gisement,  en  couche,  dans  le  terrain  dévonien  supérieur,  et  l'impor- 
fance  économique.  Ces  phosphates  contiennent  :  acide  phosphorique,  15  à 
18  0/0  ;  potasse,  1,5  à  2  0/0;  azote,  5  kilogrammes  à  ^^s^O  par  tonne.  Certains 
échantillons  ont  donné  jusqu'à  17  kilogrammes  d'azote  à  la  tonne.  C'est  un 
engrais  complet,  dont  l'application,  après  simple  mouture  sur  les  sols  argilo- 
calcaires  de  la  plaine  de  Pau,  a  démontré,  à  la  fois,  l'eiïicacité  et  l'extrême 
assimilabilité.  Grâce,  en  effet,  à  la  forte  teneur  de  ce  phosphate  en  matières  orga- 
niques (28  à  29  0/0),  l'assimilation  du  phosphore  est  rapide  et  complète. 

Discussion.  —  M.  Sagnier  :  M.  Levât,  à  propos  des  phosphates  d'Algérie,  a  criti- 
qué les  dispositions  du  nouveau  décret  de  mars  1897  sur  l'exploitation  des 
gisements  de  phosphates.  Ce  décret  réserve  absolument  le  droit  des  propriétaires 
du  sol  sur  les  phosphates  qu'il  peut  contenir.  Il  ne  s'applique  qu'aux  terrains 
domaniaux,  départementaux  ou  communaux,  ainsi  qu'aux  terrains  de  propriété 
collective  arabe  sur  lesquels  l'administration  française  a  le  devoir  d'exercer  une 
tutelle  qui  sauvegarde  les  droits  légitimes  des  propriétaires. 

M.  Levât  :  Le  fait  est  exact  en  théorie.  En  pratique,  je  ne  connais  qu'un  seul 
gisement  d'une  certaine  importance  industrielle  appartenant  à  des  particuliers 
(cercle  de  Tocqueville).  L'État  a  eu  la  précaution,  avant  que  le  Décret  ait  été 
rendu,  d'appliquer  le  Sénatus-Consulte  à  tous  les  terrains  phosphatés  et  de  les 
englober  dans  les  surfaces  soumises  au  régime  du  Décret  de  1807,  qui  établit 
le  principe  de  l'adjudication  pour  toute  découverte  de  phosphates  en  terrain 
arabe.  Ce  principe  est  un  coup  mortel  pour  l'esprit  de  recherche  et  d'initiative 
privée,  qu'il  faut  au  contraire  encourager  par  tous  les  moyens,  dans  les  pays 
neufs. 

M.  Sagnier  estime  que  l'État  a  le  droit  et  le  devoir,  dans  les  concessions. 
qu'il  fait  pour  l'exploitation  des  gisements,  d'empêcher  le  gaspillage  des  phos- 
phates relativement  pauvres,  gaspillage  dont  M.  Levât  lui-même  constate  pour 
le  passé  et  dont  il  fait  ressortir  les  inconvénients.  Il  est  donc  bon  que  des  clauses 
spéciales  des  cahiers  des  charges  imposent  aux  exploitants  l'obligation  de  ne  pas 
écrémer  les  gisements,  au  grand  dommage  de  l'avenir. 

M.  Levât  fait  observer  que  nul  plus  que  lui  n'est  partisan  d'une  exploitatio» 
rationnelle  des  phosphates  ;  mais  l'abandon  des  parties  médiocrement  riches  et 
pauvres  est  dû  principalement  aux  frais  démesurés  de  transport  et  aux  tarifs 
imposés  par  les  Compagnies  de  chemins  de  fer,  qui  cependant  ne  gagnent  pas 
d'argent  dans  les  conditions  actuelles.  C'est  le  régime  même  des  chemins  de  fer 
algériens  qui  en  est  la  cause.  Quant  au  principe  même  de  l'obligation,  par 
cahier  des  charges,  d'exploiter  des  phosphates  pauvres,  il  est  radicalement  faux 
et  inapplicable.  Le  prix  des  phosphates,  comme  celui  de  toutes  les  marchandises, 
dépend  de  phénomènes  économiques  sur  lesquels  les  réglementations  d'un 
cahier  des  charges  sont  sans  effet.  Si,  pour  des  raisons  quelconques,  ces  phos- 


DE    SAPORTA.    —    CALCIMÉTRIE  217 

phates  pauvres  ne  peuvent  pas  être  exploités  avec  profit,  aucune  clause  admi- 
nistrative ne  pourra  avoir  pour  résultat  de  les  faire  sortir  de  terre.  C'est  aller 
contre  la  nature  des  choses  que  de  vouloir  réglementer  les  phénomènes  écono- 
miques. 

M.  le  D>-  LOIR,  Dir.  de  rinst.  Pasteur,  à  Tunis.  [630-6] 

École  cV agriculture  coloniale  de  Tunis.  —  A  la  séance  du  3  avril  1896  de  la 
Section  d'Agronomie  du  Congrès  de  Carthage  que  j'avais  l'honneur  de  présider, 
M.  le  \)'  Trabut,  d'Alger,  à  la  suite  d'une  communication  sur  l'enseigne- 
ment agricole,  proposait  d'émettre  le  vœu  suivant  : 

«  La  13«  Section,  après  s'être  rendu  compte  de  lïnsuffisance  des  moyens  d'ins- 
truction agricole  dans  l'Afrique  du  Nord,  émet  le  vœu  qu'il  soit  créé  une  École 
d'agriculture  dans  cette  partie  de  l'Afrique  française  ». 

Ce  vœu  fut  adopté  par  la  Section  et  devint  vœu  de  l'Association  dans  l'Assem- 
blée générale  du  4  avril  1896.  Aujourd'hui,  ce  vœu  est  devenu  une  réalité. 

Au  mois  d'octobre  prochain,  s'ouvrira  à  Tunis,  annexée  au  Jardin  d'essai,  une 
École  d'agriculture  coloniale,  où  80  jeunes  élèves  (40  par  année)  viendront 
puiser  les  éléments  de  la  science  agricole. 

Après  le  vote  que  vous  avez  émis  en  1896,  je  n'ai  pas  besoin  de  faire  ressortir 
l'utilité  de  cette  création.  Je  demande  à  la  13^  Section  de  voter  des  remerciements 
à  notre  collègue,  M.  Dybowski,  Directeur  de  l'Agriculture  et  du  Commerce  en 
Tunisie,  qui  est  l'initiateur  et  l'organisateur  de  cette  École.  Je  propose 
aussi  de  prier  le  Président  de  la  13^  Section  de  demander  au  bureau  de  l'Asso- 
ciation d'inscrire  au  budget  de  1899  une  subvention  en  faveur  de  la  bibliothèque 
de  cette  École  d'agriculture,  dont  l'Afas,  il  y  a  deux  ans,  a  demandé  la  création 
en  démontrant  son  utilité. 


M.  de   SAPORTA,  à  Montpellier.  [634] 

Calcimétrie.  —  M.  de  Saporta  résume  brièvement  la  théorie  de  M.  Houdaille, 
d'après  laquelle  le  pouvoir  nocif  du  calcaire  sur  les  vignes  américaines  dépen- 
drait moins  du  pourcentage  de  cet  élément  dans  le  sol  que  de  la  «  vitesse  d'at- 
taque »  spécifique  du  calcaire  et  de  son  état  de  divisibilité.  M.  Houdaille  est 
parvenu  à  de  très  intéressants  résultats,  mais  au  moyen  d'un  calcimètre  enre- 
gistreur délicat  et  fort  cher.  M.  de  Saporta  montre  que  l'agronome  peut  retrou- 
ver ces  mêmes  résultats,  à  moins  de  frais,  par  l'emploi  du  calcimètre  de 
M.  Trubert,  en  employant,  de  même  que  M.  Houdaille,  l'acide  tarlrique  comme 
agent  d'attaque. 

Discussion.  —  M.  Xambeu  insiste  sur  la  nécessité  de  connaître  et  de  rechercher 
les  vitesses  spécifiques  d'attaque,  mais,  dans  la  pratique,  la  connaissance  exacte 
de  ces  vitesses  ne  lui  paraît  pas  d'une  importance  considérable  pour  la  recon- 
stitution d'une  vigne. 

M.  DE  Saporta  expose  au  contraire  que  le  taux  de  calcaire  n'est  pas  seul  utile 
à  connaître  et,  par  des  exemples,  montre  que  tous  les  calcaires  n'agissent  pas 
avec  la  même  intensité  sur  les  plantes,  notamment  sur  la  vigne. 


218  AGRONOMIE 


—  Séance  du  6  août  — 

M.  XAMBEU,  à  Saintes  (Charente-Inférieure).  [639] 

Sur  roslrékuUure  dans  la  Charente-Inférieure  et  sur  les  côtes  de  l'ouest  de  la 
France.  —  Cette  communication  comprend  :  1"  l'historique  de  l'industne  ostréi- 
cole, la  réglementation  faite  le  7  décembre  1779,  l'arrêt  du  Conseil  royal  qui 
confirme  le  maréchal  de  Richelieu  dans  la  propriété,  possession  et  jouissance  des 
laisses  de  mer  ou  atterrissements  formés  le  long  de  la  rivière  de  Seudre  en 
Saintonge  ; 

2»  M.  Xambeu  donne  :  le  plan  des  claires  à  Arvert;  le  règlement  général  sur 
les  marais  de  Marennes;  une  note  sur  la  production  artificielle  des  huîtres; 
une  note  sur  la  coloration  verte  des  huîtres  de  Marennes;  des  analyses  sur  la 
valeur  des  huîtres  commealiment;  l'histoire  des  huîtres  portugaises  dites  huitras. 

3"  Il  ajoute  quelques  renseignements  sur  la  conservation  des  huîtres,  leurs 
ennemis,  leurs  maladies  et  les  falsifications  possibles. 


M.  le  D"-  Jules  STOKLASA,  Prof,  à  l'Ec.  Polyt.  tchèque  de  Prague.  [631] 

Nouveaux  problèmes  sur  l'inoculation  de  la  terre  arable.  —  Le  D''  Jules  Stoklasa 
traite  une  question  importante  pour  l'agriculture  :  l'inoculation  du  sol  par  les 
bactéries.  Par  rinoculation  du  sol,  les  microbes  y  multiplient  l'azote,  et  cela  à 
bien  meilleur  marché  que  si  on  emploie  par  exemple  comme  engrais  le  nitrate 
de  soude,  car  ces  bactéries  ont  la  faculté  d'assimiler  elles-mêmes  l'azote  de  l'air 
et  de  le  multiplier  abondamment  dans  le  sol.  Le  D"^  Stoklasa  cite  les  bactéries 
qui  décomposent  très  énergiquement  les  matières  organiques  azotées  et  par  les- 
quelles on  peut  accélérer  la  marche  de  la  décomposition  des  divers  engrais 
employés  chez  nous  fréquemment.  M.  le  D""  Stoklasa  montre  des  préparations 
de  bactéries  et  une  série  de  photographies  de  ses  importantes  expériences. 


M.    le    D-^   LOIR.  [663-2] 

Procédé  de  vinification .  —M.  Loir  fait  connaître  un  nouveau  procédé  de 
vinification  dû  à  M.  Rosensthiel  et  au  sujet  duquel  des  expériences,  portant  sur 
des  cuves  de  160  hectolitres  de  liquide,  sont  tentées  en  Tunisie,  sous  les 
auspices  de  la  direction  de  l'agriculture.  Ce  procédé  consiste  à  chauffer  le  moût 
à  50°  en  présence  de  l'acide  carbonique,  afin  de  détruire  les  ferments  qui 
existent,  puis  de  ramener  ce  moût  à  38"  pour  remettre  en  activité  les  ferments 
ayant  échappé  à  la  première  stérilisation,  dont  on  amène  la  destruction  par 
un  retour  à  la  température  de  50°. 

Grâce  à  cette  stérilisation  à  basse  température,  le  moût  n'a  pas  le  goût  de 
cuit  si  fréquent  dans  les  méthodes  ordinaires  et,  en  outre,  il  peut  être  con- 
servé jusqu'au  moment  où  la  température  extérieure  étant  redevenue  favorable, 
des  levures  pures  et  sélectionnées,  remettront  le  liquide  en  fermentation. 


LOIR   ET   MOULINE.    —   ÉTUDE   DU   RANCISSEMENT   DES   HUILES   d'oLIVE    219 


—  Séance  du  8  août  —  [630  8] 


M.  H.  SAGNIER. 

Le  service  des  améliorations  auricoles.  —  M.  Henry  Sagnier  présente  une 
analyse  des  travaux  de  la  Commission  des  améliorations  agricoles,  instituée 
depuis  deux  ans  au  Ministère  de  l'Agriculture. 

(Voir  le  Journal  de  V Agriculture  du  6  août  1898,  (page  201). 


Séance  du  lO  août  — 


MM.  LOIR  et  MOULINE,  à  Tunis.  [665-3] 


Contribution  à  l'étude  du  rancissement  des  huiles  d'olive.  —  Les  indigènes  de 
certaines  régions  tunisiennes  ont  l'habitude  de  conserver  dans  leur  pressoir, 
pour  relever  le  goût  des  huiles  de  la  récolte  suivante,  un  résidu  de  fabrication. 
Ce  goût,  fort  apprécié  chez  eux,  est  un  commencement  de  rancissement  ;  cette 
mère  d'acide  oléique  est  en  tout  comparable  à  la  mère  du  vinaigre.  Nous  avons 
isolé  de  ce  liquide  onze  microbes  différents.  Chacun  de  ces  microbes,  à  l'état  de 
culture  pure,  a  été  ensemencé  ensuite  dans  un  flacon  d'Erlenmeyer  contenant 
de  l'huile  d'olive  stérilisée  à  la  bougie  Chamberland  et  le  tout  a  été  mis  à 
l'étuve  réglée  à  33°.  L'huile  destinée  à  servir  de  milieu  de  culture  a  été  faite 
avec  le  plus  grand  soin,  de  façon  qu'il  n'y  eût  aucune  trace  de  rancisse- 
ment au  début  de  l'expérience.  Cette  huile  n'avait  pas  été  lavée,  de  crainte  de 
diminuer  sa  fertilité  ou,  si  l'on  préfère,  sa  capacité  au  rancissement  du  fait  de 
l'élimination  des  matières  étrangères  qui  doivent  favoriser  cette  décomposi- 
tion, si  l'on  s'en  rapporte  à  l'action  connue  des  lavages  et  filtrages  exécutés 
dans  la  pratique  oléicole,  et  c'est  précisément  pour  remplacer  les  matières 
organiques  que  nous  avons  enlevées  forcément  par  la  stérilisation  au  filtre 
Chamberland  qu'a  été  faite  une  addition  de  5  0/0  d'albumine.  C'est  encore  pour 
des  raisons  analogues  que  nous  avons  préféré  la  stérilisation  par  la  bougie 
Chamberland  à  la  pasteurisation  par  la  chaleur,  cette  dernière  méthode  pou- 
vant détruire  la  diastase  ou  oxydase  dont  nous  tenions  à  ne  pas  éviter  l'action 
possible.  Disons  aussi  que  l'ensemencement  des  flacons  d'Erlenmeyer  a  été  fait 
à  l'aide  d'une  goutte  de  bouillon  de  culture  de  chacun  de  nos  microbes,  afin  de 
faciliter  leur  pullulation  du  fait  de  la  présence  d'une  faible  quantité  d'eau.  Ces 
précautions  ne  paraîtront  pas  inutiles  à  ceux  qui  ont  pu  se  rendre  compte  de 
la  difficulté  que  présente  la  mise  en  culture  des  huiles  :  nous  les  croyons  in- 
dispensables. Il  nous  reste  à  dire  que  nous  avons  pu  suivre  le  développement 
de  ces  cultures  et  le  rancissement  progressif  des  échantillons  en  combinant  le 
titrage  acidimétrique  de  l'huile  mise  en  expérience  avec  la  dégustation.  Cette 
méthode  est  basée  sur  ce  fait  que  l'acidité  de  l'huile  doit  augmenter  propor- 
tionnellement au  rancissement,  puisque  ce  rancissement  a  pour  résultat  de 
décomposer  l'oléine  en  mettant  en  liberté  la  glycérine  et  l'acide  oléique  cons- 
titutifs. Mais   cette  conséquence  ne  se  justifie  qu'à  la  condition,  bien  entendu, 


220  AGRONOMIE 

qu'une  décomposition  autre  que  le  rancissement  ne  vienne  pas  fausser  les 
résultats.  Or  on  sait  que  les  huiles  n"ont  pas  que  cette  seule  maladie  ;  c'est 
pour  nous  préserver  de  cette  cause  d'erreur  que  la  dégustation  a  été  faite. 
Pareille  analyse  complète  a  été  effectuée  à  trois  reprises  différentes  :  une  pre- 
mière fois,  le  jour  de  l'ensemencement  (18  février)  ;  une  seconde  fois,  le  o  mai 
suivant  et  enfin,  une  troisième  fois,  le  8  septembre  de  la  même  année.  Les 
résultats  sont  intéressants  à  étudier.  L'huile  ensemencée  avec  un  de  nos  mi- 
crobes a  gagné  près  de  lo  grammes  d'acide  oléique  en  moins  de  huit  mois  et  est 
devenue  complètement  rance,  tandis  que  l'huile  non  ensemencée,  bien  que 
conservée  dans  des  conditions  absolument  comparables,  n'a  gagné,  dans  le 
même  temps,  que  8  décigrammes  d'acide  oléique  et  ne  présente  aucune  trace 
de  rancidité  appréciable  au  goût.  Nous  possédons,  à  l'état  de  culture  pure, 
parmi  nos  onze  microbes  isolés,  des  ferments  ayant  une  grande  puissance  de 
décomposition  de  l'oléine,  à  côté  d'autres  moins  actifs.  Nous  nous  proposons  de 
voir  si  nos  microbes  ne  seraient  pas  simplement  des  intermédiaires  produisant 
une  oxydase  spéciale.  Nos  résultats  expliquent  l'heureuse  influence  du  lavage 
et  du  filtrage  de  l'huile,  quant  à  l'augmentation  de  sa  résistance  au  rancisse- 
ment. La  rancidité  de  nos  échantillons  8  et  9,  semés  avec  le  même  microbe 
et  ne  différant  que  par  la  présence  de  S  0/0  d'albumine  dans  le  n»  9,  indique 
très  nettement  l'influence  favorable  des  matières  organiques  dans  la  décompo- 
sition de  l'oléine.  En  effet,  le  n»  9  a  gagné  15  grammes  d'acidité  tandis  que  le 
no  8  n'a  gagné,  pendant  le  même  temps,  qu'un  peu  plus  de  7  grammes.  Ainsi 
donc,  il  nous  semble  bien  établi  que  le  rancissement  augmente  en  raison 
des  matières  organiques  qui  souillent  l'huile  et  de  l'état  d'humidité  de  cette 
huile  et  que  cette  rancidité  est  fonction  de  ferments  figurés. 


M.  le  D'   LOIR.  [663-2; 

Vinificalion  des  moûts.  —M.  Loir,  revenant  sur  la  question  de  la  vinification 
des  moûts  après  stérilisation,  fait  observer  que  le  procédé  Rosenslhiel  n'exige 
pas  que  le  moût  fermente  à  basse  température  après  stérilisation  et,  par  con- 
séquent, ne  demande  pas  que  l'on  conserve  les  moûts  pendant  une  longue 
période  de  temps,  ce  qui  peut  toujours  amener  des  accidents  ;  le  moût  stérilisé 
peut  être  ensemencé  en  levures  pures  et  mis  à  fermenter,  quelle  que  soit  la 
température,  sans  qu'il  en  résulte  d'inconvénient. 


M.  de  SAPORTA.  [663  1] 

Thermomèlre  spécial  pour  les  liquides  en  fermentation.  —  M.  DE  Saporta  fait 
ressortir  l'avantage  que  présente,  dans  l'industrie  vinicole,  l'emploi  des  ther- 
momètres médicaux  à  fièvre  pour  l'examen  de  température  de  fermentation. 
Ces  instruments  à  maxima  sont  i-cnsibles  et  relativement  précis.  Leur  échelle 
est  limitée,  mais  s'étend  justement  dans  le  voisinage  de  la  température  critique 
de  330  C.  On  dispose  dans  le  creux  d'un  roseau  l'appareil  dont  le  bas  prix  com- 
pense l'excessive  fragilité. 


DASSON VILLE.  —  INFLUENCE  DES  SELS  SUR  LE  CHANVRE  ET  LE  SARRASIN    221 


—  Séance  du  1 1  août  — 


MM.  André  GOUIN  et  A.  ANDOUARD,  à  Nantes.  [631-2] 

Influence  de  la  poudre  d'os  sur  le  développement  des  jeunes  bovidés,  —  Une 
génisse  normande,  âgée  de  149  jours,  a  servi  de  sujet  à  deux  expériences,  qui 
ont  duré  ensemble  64  jours.  Le  régime  alimentaire  restant  le  même,  pendant 
chacune  des  périodes,  a  été  additionné  de  43  grammes  de  poudre  d'os  verts 
chaque  jour,  pendant  la  première,  et  de  2o  grammes  pendant  la  seconde,  ces 
quantités  étant  calculées  pour  100  kilogrammes  de  poids  vif  de  l'animal. 

Dans  la  première  expérience,  la  poudre  d'os  a  diminué  de  près  de  25  0/0  la 
proportion  des  aliments  non  digérés.  L'augmentation  de  poids  de  l'animal  a 
été  de  l''g,290,  alors  qu'il  n'était  que  de  l''g,115  en  dehors  de  l'influence  de  la 
poudre  d'os,  soit  175  grammes  en  plus  chaque  jour. 

Dans  la  seconde  expérience,  le  quantum  des  aliments  digérés  s'est  accru 
comme  dans  la  première  et  le  gain  journalier  de  l'animal,  en  poids,  a  été  de 
li^^S'S,  c'est-à-dire  plus  considérable  encore  que  dans  le  premier  cas. 

Nous  concluons  de  ces  résultats,  que  la  poudre  d'os  verts  semble  exercer,  sur 
la  nutrition  des  bovidés,  une  action  plus  rapide  et  plus  importante  encore  que 
celle  des  phosphates  calcaires  à  l'état  salin. 


M.  POITOU,  à  Libourne.  [6  33] 

Cultures  dérobées  de  légumineuses.  —  M.  Poitou,  à  propos  de  cultures  dérobées 
de  légumineuses,  fait  savoir  que,  dans  la  Gironde,  on  a  l'habitude  de  semer  les 
engrais  verts  au  moment  du  dernier  labour  et  de  les  enfouir  à  la  fin  de  l'au- 
tomne ou  au  début  du  printemps.  On  emploie  à  cet  usage,  selon  la  nature  du 
terrain,  le  trèfle  incarnat,  le  lupin,  la  jarosse,  la  gesse,  etc.  Les  résultats  sont 
particulièrement  sensibles  lorsque  la  vigne  est  dépérissante  et  que  les  fourrages 
ont  été  enfouis  à  l'état  vert  et  non  fibreux  ou  à  moitié  pouiTis. 


M.  Charles  DASSONVILLE,  Doct.  es  se.  Vétérinaire  au  12=  rég.  d'artillerie        [631] 

Influence  de  divers  sels  minéraux  sur  le  développemenl  du  Chanvre  et  du  Sar- 
rasin. —  Les  expériences  que  nous  avons  entreprises  au  sujet  de  l'action  de 
divers  sels  minéraux  sur  le  développement  du  Sarrasin  et  du  Chanvre,  nous 
ont  conduit  à  des  conclusions  dont  les  principales  peuvent  être  énoncées 
ainsi  : 

10  Pour  des  doses  convenablement  choisies,  certains  sels  sont  fertilisants  pen- 
dant toute  la  durée  de  la  végétation  ;  d'autres  se  montrent  nuisibles  dès  le 
début  qui,  plus  tard,  exercent  une  action  fertilisante  ;  d'autres  accusent  un  effet 
favorable  au  début,  mais  nuisible  à  la  fin  ;  d'autres,  enfin,  se  montrent  cons- 
tamment nuisibles. 

2°  La  matière  sèche  produite  est  toujours  plus  grande  en  présence  de  certains 
sels,  qu'en  leur  absence.  Ces  sels  peuvent  être  classés  ainsi  d'après  l'ordre  sui- 
vant lequel  ils  favorisent  la  production  de  matière  sèche  :  1°  azotate  d'ammo- 


222  AGRONOMIE 

niaque  ;  2°  azotate  de  potasse;  3°  sulfate  de  magnésie;  4°  oxalate  de  potasse; 
5°  phosphate  de  potasse  ;  ;  6"  phosphate  de  fer. 

3°  Certains  sels  sont  défavorables  à  la  production  de  matière  sèche.  Ce  sont  : 
l'azotate  de  soude,  le  chlorure  de  potassium  et,  surtout,  le  chlorure  de  sodium, 

4°  Les  sels  de  potasse  augmentent  la  teneur  de  la  plante  en  eau. 

5°  La  soude  donne  toujours  des  effets  moins  avantageux  que  la  potasse,  soit 
dans  les  azotates,  soit  dans  les  chlorures. 

C«  La  chaux  et  la  magnésie  donnent  des  récoltes  sensiblement  égales. 

7^  L'acide  azotique  donne  aux  feuilles   une  teinte  vert  foncé  caractéristique. 


Ouvrage  imprimé 

PRÉSENTÉ    A  LA    13«    SECTION 

M.  Ad.  GuRNAUD.  —  L'ancienne  sylviculture  et  la  nouvelle.    Exposé  et  discussion. 
Evolution  historique.  Conclusions. 


DE  LA  VAULX.'  —  NOTE  GÉOGRAPHIQUE  SUR  LA  PATAGONIE      223 


14«  Section. 
GÉOGRAPHIE 


Président M.  le  D'  Ff.rnand  DELISI.E,  à  Paris. 

Vice-Président    . M.  LI.NYliR,  Avocat,  Prés,  de  la  Soc.  de  Géog.  de  Nantes.. 

SECRETAIRE M.  CHOLET. 


—  Séance  du  5  août 


M.  le  Comte  Henri  de  LA  VAULX,  Chargé  de  mission  scientifique,. à  Paris.    [918-2] 

Note  géographique  sur  la  Palagonie.  —  La  Patagonie  s'étend  du  39«  de  latitude- 
australe  au  54e.  La  plus  grande  partie  de  cet  immense  territoire  dépend  de  la 
République  Argentine;  le  reste  appartient  au  Chili. 

Les  expéditions  qui  ont  parcouru,  durant  ces  dernières  années,  la  Patagonie 
ont  constaté  que  l'intérieur  présente  un  tout  autre  aspect  que  les  régions, 
côtières  et  qu'il  serait  possible  d'y  développer  de  riches  colonies  agricoles.  Aussi 
le  Chili  et  la  République  Argentine  n'ont-ils  pu  encore  s'entendre  sur  la  ligne 
frontière  qui  doit  limiter  leurs  territoires. 

La  tendance  principale  de  ces  vastes  territoires  est  de  se  dessécher  de  plus  en 
plus  du  côté  de  l'Atlantique.  Les  lacs  se  dessèchent,  les  rivières  disparaissent, 
tel  le  fameux  Deseado,  qui  n'a  peut-être  été  qu'un  ruisseau  sans  importance. 
Les  versants  des  Cordillières,  au  contraire,  sont  abondamment  pourvus  d'eau. 

La  Patagonie,  cependant,  parait  devoir  être  un  pays  de  grand  avenir  quand 
la  colonisation  l'aura  entamé. 

Discussion,  —  M.  Gauthiot  a  lu,  il  y  a  une  vingtaine  d'années,  dans  un  texte 
ancien,  que  le  rio  Deseado  avait  nom  rio  Desaguado.  C'est  par  suite  d'une 
corruption  de  ce  terme  que  l'on  dit  aujourd'hui  rio  Deseado.  En  fait,  ce  mot 
équivaut  donc  à  «  rivière  desséchée,  tarie  ». 

M.  le  D""  Delisle  donne  quelques  renseignements  sur  les  collections  que 
M.  le  Comte  de  la  Vaulx  a  rapportées  de  son  voyage  en  Patagonie.  Les  nom- 
breuses séries  anthropologiques  et  ethnographiques  qu'il  a  exposées  au  Muséum 
d'Histoire  naturelle  de  Paris  vont  permettre  de  mieux  connaître  ces  populations 
de  l'Amérique  du  Sud  et,  au  point  de  vue  anthropologique  plus  particuliè- 
rement, elles  viennent  combler  une  lacune  importante  dans  les  collections  du 
Muséum. 


^24  GÉOGRAPHIE 

M.  Jean-François  BLADÉ,  Corresp.  de  rinst.;à  Ageii  (Lot-et-Garonne).     [944-79] 

La  vicomte  de  Soûle.  —  La  vicomte  de  Soûle  est  l'une  des  trois  portions  du 
territoire  basque  cispyrénéen,  aujourd'hui  comprise  dans  le  département  des 
Basses-Pyrénées. 

Après  avoir  examiné  ce  qui  a  trait  à  la  Soûle,  d'après  les  textes  les  plus 
anciens,  on  voit  ce  qu'elle  devient  pendant  le  moyen  âge,  jusqu'à  la  Révolution 
française.  Elle  eut  une  organisation  toute  spéciale  comme  administration  civile 
et  judiciaire.  Au  point  de  vue  féodal,  M.  Bladé  y  distingue  :  1°  les  principaux 
fiefs;  2°  les  simples  seigneuries;  3°  les  abbayes  laïques. 


M.  GAUTHIOT,  Membre  du  Conseil  sup.  des  Colonies.  .   .      .  [962] 

La  mission  Marchand  dans  la  région  du  Bahr-el-Ghazal.  —  M.  Gauthiot  croit 
qu'il  est  utile  d'expliquer  pourquoi  la  France  a  envoyé  dans  le  bassin  du  Haut- 
Nil  la  mission  Marchand.  On  sait  que  Cameron  avait  pensé,  en  se  servant  du 
Nil,  des  Grands  Lacs,  du  Zambèze,  qu'on  pouvait  établir  une  ligne  continue 
d'eau  utilisable  pour  le  développement  commercial  en  Afrique.  Les  Anglais  ont 
plus  tard  ambitionné  de  relier  l'Afrique  australe  à  la  vallée  du  Nil.  Le  gouver- 
nement français  a  pensé  alors  qu'il  devait  sauvegarder  ses  intérêts.  Ayant  traité 
avec  le  Congo  belge  et  refusé  d'admettre  la  convention  passée  par  celui-ci  avec 
l'Angleterre,  il  organisa  la  mission  du  capitaine  Marchand,  qui  a  été  puis- 
samment aidée  par  l'action  habile  et  personnelle  de  M.  Liotard,  commissaire  du 
Gouvernement  dans  le  Haut-Oubanghi. 

Grandes  ont  été  les  difficultés,  mais  le  capitaine  Marchand  et  ses  collaborateurs 
ont  été  à  la  hauteur  de  la  lâche  qui  leur  était  confiée. 


—  Séance  du  6  août  — 


3*^,  4'^5  14'^  et  15*^  Sections  réunies. 


M.  LEVAT,  Ing.  civil  des  Mines,  à  Paris.  [988] 

La  Guyane  française  et  le  contesté  franco-brésilien;  les  travaux  et  leur  réali- 
sation. —  La  Guyane  française  et  le  contesté  franco-brésilien  sont  particu- 
lièrement intéressants  à  cause  de  la  présence  sur  leur  sol  des  nombreuses 
régions  où  l'on  rencontre  des  mines  d'or.  C'est  cette  industrie  qui  assure  d'ores 
et  déjà,  malgré  les  difficultés  à  vaincre,  la  prospérité  très  réelle  de  la  Colonie. 
II  est  urgent  de  faciliter  et  la  prospection  et  l'exploitation  des  dépots  aurifères 
et  d'introduire  l'outillage  nécessaire.  On-  n'y  parviendra  qu'en  créant  une  voie 
ferrée. 

L'exécution  d'un  chemin  de  fer  en  Guyane  sera  facile  si  on  veut  se  servir  de 
la  main-d'œuvre  pénitentiaire.  M.  Levât  indique  à  ce  propos  les  moyens  finan- 
ciers et  techniques  à  mettre  en  œuvre  pour  atteindre  ce  but.  Le  climat  de  la 
Guyane  n'est  pas  tellement  mauvais  qu'on  doive  le  regarder  comme  un  obstacle. 


UELLOC.  —  QUELQUES  PASSAGES  ÉLEVÉS  DANS  LES  PYRÉNÉES  CENTRALES  225 

La  construction  de  cette  voie  ferrée  résoudra  du.  même  coup  la  question 
actuellement  pendante  du  territoire  contesté,  en  réunissant  Cayenne,  par  rail, 
à  ce  territoire. 

A  la  suite  de  cette  communication,  les  Sections  réunies  émettent  un  vœu 

conforme  (voy.  p.  67). 


—  Séance  du  8  août  — 

M.  Albert  BREITTMAYER,  ancien  S.-D'  de  la  Ci»  des  bateaux  à  vapeur  du  Rhône.  [656] 

Le  rôle  des  eaux  en  géographie.  —  Chaque  fois  qu'un  progrès  quelconque  se 
réalise,  le  public  y  est  attiré  et  il  lui  semble  que  ce  qui  existait  auparavant  n'a 
plus  de  raison  d'être.  Cest  ce  que  nous  entendons  dire  aujourd'hui  de  la  navi- 
gation intérieure  parce  que  les  voies  ferrées  l'ont  Complètement  et  avantageu- 
sement, ajoute-t-on,  remplacée.  Si  elle  ne  semble  plus  avoir  raison  d'être,  cela 
n'est  pas,  puisque  malgré  la  venue  successive  de  la  batellerie  à  vapeur  et  des 
chemins  de  fer,  le  nombre  kilométrique  de  colliers  circulant  sur  les  routes 
(moyenne  annuelle)  a  augmenté.  Voilà  pour  l'opinion  publique,  qui  croit  que 
la  navigation  est  une  chose  usée,  dont  il  ne  faut  plus  s'occuper  et  pour  laquelle 
tout  argent  dépensé  est  inutile. 

Cette  dernière  assertion  peut  être  discutée  au  point  de  vue  pratique  et  chacun, 
soit  au  point  de  vue  particulier,  soit  au  point  de  vue  général,  peut  avoir  son 
opinion.  Cette  discussion  appartient  à  la  Section  d'Économie  politique. 

Nous  n'avons  donc  pas  à  la  discuter  ici,  mais  nous  pouvons  l'y  envisager  au 
simple  point  de  vue  de  la  géographie.  Or  la  géographie,  qui  est  la  description 
de  la  terre,  est  pour  ainsi  dire  une  photographie  de  tout  ce  qui  existe  sur  notre 
globe,  de  tout  ce  que  l'homme,  à  sa  venue,  y  a  trouvé  d'abord,  ensuite  des 
modifications  successives  de  la  nature  et  aussi  de  ce  que  l'homme  y  a  installé 
comme  moyen  d'y  améliorer  son  existence. 

Les  chemins  de  fer,  par  leurs  remblais,  voies  de  fer,  véhicules,  tout  en  un 
•mot,  la  navigation  fluviale,  par  le  véhicule  seulement,  sont  un  moyen.  Mais, 
pour  cette  dernière, le  cours  d'eau  existe  et  a  existé  de  tout  temps:  il  fait  partie 
de  ce  que  l'homme  a  trouvé  ici-bas.  Cest  donc  une  partie  inhérente  du  sol  dont 
il  est  par  son  existence  usufruitier,  et  en  négliger  l'utilisation,  l'entretien  et  le 
perfectionnement  est  contraii^e  à  son  devoir  et  à  son  droit.  C'est  pour  cela  que 
nous  appuyons  le  vœu  à  l'égard  de  la  navigabilité  de  la  Loire. 


M.  É.  BELLOG.  [944-78] 

Quelques  passages  élevés  dans  les  Pyrénées  centrales.  —  M.  Emile  Belloc  fait 
part  au  Congrès  des  renseignements  qu'il  a  pu  recueillir  dans  les  anciens 
documents  que  renferment  les  dépôts  des  archives  départementales  et  autres 
sur  quelques  passages  élevés,  pratiqués  dans  la  partie  centrale  de  la  chaîne 
pyrénéenne. 

La  correspondance  des  intendants  et  celle  des  officiers  supérieurs  qui  ont 
dirigé  les  opérations  militaires,  pendant  la  guerre  de  succession  au  trône 
d'Espagne,  au  commencement  du  xyiii*^  siècle,  lui  ont  surtout  fourni  des  ren- 
seignements très  curieux. 

o 


226  GÉOGRAPHIE 

MM.   DIBOS,   Léo    DEX    et   HOURST. 

Sur  la  navigation  aérienne  dans  le  Sahara  central  et  le  Soudan  français. 


M.  Marc  BEL,  Ing.  civ.  des  Mines,  ancien  élève  de  l'Éc.  Polyl.,  à  Paris.  [959] 

Mission  dans  V Indo-Chine  française,  au  pays  des  Khâs  et  au  Bas-Laos.  Présen- 
tation de  photographies  des  différentes  populations  de  ces  contrées.  — J'ai  accompli, 
en  1897,  une  mission  à  la  fois  scientifique  et  industrielle  dans  l'Indo-Cliine  cen- 
trale. Elle  a  porté  sur  la  géographie,  la  géologie  et  les  ressources  économiques 
d'une  partie  du  Bas-Laos,  qui  embrasse  les  vastes  bassins  hydrographiques  des 
deux  affluents  de  gauche  du  Mékong,  la  Sékong  et  la  Sésane,  se  réunissant  en 
une  seule  rivière  près  du  confluent  avec  le  grand  fleuve,  à  Stung-Treng.  Elle  a 
également  porté  sur  l'Annam  central  (provinces  de  Binh-Dinh  et  de  Quang-Nam). 
M™^  Bel  m'accompagnait  dans  mes  explorations  et  m'a  aidé  à  recueillir  des 
collections  d'histoire  naturelle  remises  au  Muséum.  Voici  les  résultats  de  cette 
mission  : 

1°  Au  point  de  vue  géographique  :  reconnaissances  de  plusieurs  affluents  de 
la  Sékong  et  de  la  Sésane,  non  indiqués  sur  les  cartes  ;  détermination  d'alti- 
tudes dans  les  massifs  montagneux  où  prennent  leur  source  ces  affluents  ; 
ethnographie  des  populations  locales,  de  mœurs  douces,  d'esprit  industrieux,  de 
race  particulière,  portant  le  nom  générique  de  fdias,  subdivisées  on  divers 
groupes,  Bahnars,  Djiarais,  Halangs,  Sédangs,  Lovés,  Palaos,  etc. 

2»  Au  point  de  vue  géologique  et  minéralogique  :  étude  des  grands  massifs 
montagneux  essentiellement  cristallins,  des  chaînes  secondaires,  à  roches  stra- 
tifiées, des  gîtes  minéraux,  des  alluvions  des  vallées  d'époque  récente,  dont  un 
très  grand  nombre  sont  aurifères  et  exploitées  par  les  peuples  Khas  ;  enfin, 
découverte  des  premiers  filons  aurifères  du  Bas-Laos,  gîtes  qui  étaient  encore 
inconnus  des  indigènes. 

3°  Au  point  de  vue  économique  :  en  outre  des  découvertes  minérales  "qui  peu- 
vent se  répéter  par  la  suite  et  dont  s'occupent  déjà  des  Sociétés  minières  fran- 
çaises, possibilité  d'y  multiplier  des  cultures  tropicales  multiples,  qui  y  sont 
faites  par  les  indigènes  d'une  façon  encore  très  limitée.  Une  riche  végétation 
naturelle  recouvrant  la  plus  grande  partie  du  pays,  des  défrichements  ultérieurs 
pourraient  y  substituer  une  végétation  cultivée,  source  de  plus  abondantes 
richesses.  Ce  développement  économique  et  commercial  est  nécessairement 
sujet  à  la  création  de  routes  industrielles,  actuellement  bornées  aux  seuls  cours 
.d'eau  navigables,  tels  que  la  Sékong  et  la  Sésane,  dont  la  navigation  est  rendue 
difiicile,  même  aux  pirogues,  par  de  nombreux  rapides.  D'où  nécessité  de  faire 
arriver  ces  régions  à  l'âge  des  chemins  de  fer,  qui  leur  donnera,  par  l'intro- 
duction des  procédés  modernes,  l'essor  rapide  que  promettent  leurs  richesses 
naturelles  encore  très  peu  développées. 


M.  le  Comte  de  BARTHELEMY,  à  Paris. 

Présentation  des  cartes  de  l'itinéraire  de  Vitih  (Annam)  à  Luang-Prabang  (Laos), 
dressées  par  M.  le  Comte  de  Barthélémy.  —  Cinq  feuilles  à  1/250. 000^'  (4  uiillimèlres 
pour  1  kilomètre). 


J.    EYSSÉRIC.    —    VOYAGE    A    LA    CÔTE    d'iVOIRE  227 


—  Séance  du  10  août  — 

M.  LINYER,  Présid.  de  la  Soc.  de  Géogr.  commerciale  de  Nantes.  [387] 

La  Loire  navigable.  —  La  Loire  navigable  doit  être  regardée,  non  pas  seulement 
au  point  de  vue  de  la  venue  à  Nantes  des  navires  d'un  tonnage  plus  ou  moins 
élevé  venant  de  l'Océan,  mais  comme  le  moyen  de  la  pénétration  commerciale 
vers  l'intérieur  pour  l'importation  en  même  temps  que  comme  route  d'expor- 
tation et  de  transit  de  l'intérieur  vers  l'Océan. 

Il  faut  utiliser  le  cours  de  la  Loire,  de  ses  affluents,  des  canaux  avec  lesquels 
elle  communique  pour  développer  le  commerce. 

Dans  ce  but,  a  été  organisé  un  pétitionnement  de  tous  les  riverains  de  la  Loire 
par  un  Comité  formé  à  Nantes  et  dont  l'action  s'est  progressivement  étendue  à 
tout  le  bassin  de  la  Loire  et  de  ses  affluents. 

Le  Gouvernement  de  la  République  a  prêté  son  concours  à  cette  œuvre,  grâce 
aux  fonds  mis  à  la  disposition  des  ingénieurs  chargés  des  travaux  préparatoires 
par  le  Comité  de  la  Loire  navigable. 

L'utilisation  du  cours  de  la  Loire  comme  voie  de  pénétration  commerciale 
sera  des  plus  avantageuses  lorsque  une  flottille  spéciale  aura  été  construite,  Le 
premier  pas  est  fait  et  un  premier  bateau  de  70  tonneaux,  le  Fram  doit,  sous  peu, 
entreprendre  de  relier  Nantes  à  Orléans. 


M.  Ludovic  DRAPEYRON,  Sec.  gén.  de  la  Soc.  de  Top.  de  France,  à  Paris.         [526] 

Projet  de  jonction  géodésique  de  la  France  et  de  l'Italie  en  1776  par  Cassini  de 
Thury.  —  M.  Ludovic  Drapeyron  donne  connaissance  d'un  Projet  de  jonction 
géodésique  de  la  France  et  de  l'Italie  en  1776,  par  Cassini  de  Thury,  de  l'Aca- 
démie des  Sciences,  daprès  les  documents  originaux  et  inédits  des  Archives 
impériales  de  Vienne  (Autriche).  Ils  ont  été  communiqués,  en  1897,  à  M.  Ludovic 
Drapeyron,  par  M.  le  Chevalier  d'Arnelh,  directeur  de  ces  Archives,  peu  de 
mois  avant  sa  mort. 


M.  J.  EYSSÉRIC,  Chargé  de  missions  scientifiques,  à  Carpentras  (Vaucluse).     [966-9] 

Voyage  à  la  côte  d'Ivoire,  bassin  du  Bandama  Rouge.  Région  aurifère  de  Kami. 
Notes  relatives  à  la  question  de  la  navigabilité  du  Bandama  moyen.  —  M.  Eysséric 
décrit  son  itinéraire  à  la  Côte  d'Ivoire,  dans  le  bassin  du  Bandama,  et  indique 
les  tentatives  qu'il  a  faites  pour  reconnaître  la  région  inconnue  comprise  entre 
ce  fleuve  et  le  Cavally.  Il  raconte  comment  la  mission,  dépourvue  d'escorte, 
cernée  par  les  Gouros  durant  trois  semaines,  ne  put  dépasser  Elengué  et  dut 
revenir  en  arrière  en  traversant  la  région  fertile  et  aurifère  de  Kami. 

M.  Eysséric  appelle  l'attention  de  la  Section  sur  cette  région  de  Kamî^  com- 
prise entre  le  Bandama  Blanc  et  le  Bandama  Rouge,  oîi  notre  influence  paci- 
fique pourrait  s'étendre  facilement. 


228  GÉOGRAPHIE 

Il  donne  ensuite  quelques  renseignements,  appuyés  par  des  photographies, 
sur  la  question  de  navigabilité  du  Bandama  moyen,  et  signale  les  obstacles  que 
présente  ce  fleuve  entre  Tombe  et  Zoukrou. 


VOEU  ÉMIS  PAR  LES  3%  4%  14«  ET  15«  SECTIONS. 
Voy.  page  67. 


D""  REDDON.    —   DE    LA   MARINE   MARCHANDE   A   VOILES  229 


15^  Section. 
ÉCONOMIE  POLITIQUE  ET  STATISTIQUE 


Président  d'Honneur M.  DE  FOVILLE,  Membre  de  l'Inst.,  Direct,  de  FAdminist.  des 

Monnaies. 

Président M.  Ch.  LETORT,  Cons.  adj.  à  la  Bibl.  nat.,  à  Paris. 

Yice-Président M.  Gaston  SAUGRAIN,  Docteur  en  droit. 

Secrétaires MM.  PRÉVOST,  Publiciste. 

LENOBLE,  Avocat  à  la  Cour  d'appel  de  Paris. 


—  Séance  du  5  août  — 


M.  le  Dr  REDDON,  à  Sceaux  (Seine).  [656] 

De  la  marine  marchande  à  voiles  ;  du  rôle  des  frimes.  —  Depuis  quelques  années, 
il  se  passe  dans  l'industrie  maritime  de  la  région  nantaise  un  fait  qu'il  m'a  paru 
intéressant  de  signaler,  c'est  la  résurrection  de  la  navigation  à  voiles. 

Autrefois,  l'armateur  était  en  même  temps  négociant  et  faisait  le  trafic  d'im- 
portation et  d'exportation  ;  peu  à  peu,  ce  commerce  périclitant,  la  navigation  à 
voiles  avait  complètement  disparu  ;  il  faut  ajouter  que  du  reste  notre  navigation 
à  vapeur  n'est  pas  non  plus  dans  un  état  de  grande  prospérité. Cet  état  de  choses 
a  justement  ému  les  commerçants  nantais  ;  il  s"est  formé  ici  des  Sociétés  en 
commandite  pour  la  construction  et  l'exploitation  de  navires  à  voiles  et  ces 
Sociétés  sont  très  prospères. 

Car  le  fret  transportable  peut  se  diviser  en  deux  catégories  :  le  fret  devant  être 
rendu  rapidement  à  destination,  celui-là  sera  transporté  par  les  navires  à  vapeur  ; 
et  le  fret  sans  date,  c'est-à-dire  celui  pouvant  arriver  à  destination  à  une  date 
plus  ou  moins  déterminée,  celui-là  sera  transporté  par  les  navires  à  voiles.  Et, 
d'ailleurs,  cette  navigation  à  voiles  n'est  pas  aussi  lente  qu'on  pourrait  le  croire, 
la  moyenne  de  route  étant  de  12  nœuds. 

Cette  navigation  à  voiles  a  encore  cet  avantage  :  à  dimensions  égales,  le  fret  d'un 
navire  à  voiles  est  plus  considérable  que  le  fret  d'un  navire  à  vapeur,  dont  le 
tiers  est  occupé  par  les  machines,  les  soutes  à  charbon,  etc. 

La  navigation  à  voiles  revient  à  bien  meilleur  marché,  l'équipage  étant  rela- 
tivement restreint  et  les  dépenses  de  combustible  n'existant  pas. 

Enfin,  au  point  de  vue  général,  cette  résurrection  de  la  navigation  à  voiles 
a  réveillé  dans  la  population  le  goût  des  études  maritimes  ;  l'école  d'hydrographie 
est  très  prospère. 


230  ÉCONOMIE  POLITIQUE 

Cette  résurrection  de  la  marine  à  voiles,  dans  la  région,  n'est-elle  pas  due 
aux  primes  accordées  à  la  construction  ?  C'est  possible,  et  même  certain  ;  le  fait 
n'en  est  pas  moins  intéressant,  puisque  cette  prime  a  rendu  possible  cet  essai 
et  a  permis  à  une  industrie  absolument  tombée  de  renaître  et  de  prospérer, 
et  peut-être  peut-on  déjà  envisager  le  temps  où,  cette  industrie  se  suffisant  à 
elle-même,  il  sera  possible,  soit  de  la  diminuer  cette  prime,  soit  de  la  suppri- 
mer, car  les  primes  ne  doivent  pas  avoir  un  caractère  définitif. 


M.  le  D"^  LOIR.  [310(61-1)] 

,  Statistique  de  la  population  de  Tunis.  —  D'après  ce  travail,  la  population  de 
Tunis,  calculée  sur  le  chiffre  des  décès,  seuls  nombres  officiels  que  l'on  possède 
au  sujet  de  la  démographie  de  la  ville,  serait  de  97,520  Arabes,  30,030  Israélites 
et  29,490  Européens.  Au  total  157.040  habitants. 


M.  J.  CURIE,  Lieut.-Col.  en  ret.,  à  Versailles.  [324] 

Dépouillement  du  scrutin  d'arrondissement  ordinaire  donnant  la  représentation 
proportionnelle.  —  L'auteur  fait  voir  que  le  procédé  de  dépouillement  qu'il  a 
proposé  pour  réaliser  la  représentation  proportionnelle  peut  très  bien  être 
appliqué  au  vote  par  le  scrutin  d'arrondissement  sans,  aucun  changement,  si 
l'on  admet  que  les  votes  pour  un  nom  peuvent  être  reportés  sur  d'autres  noms 
du  même  parti  dans  la  même  circonscription  ou  dans  des  circonscriptions  dif- 
férentes. On  peut  aussi  n'opérer  ce  report  que  si  les  bulletins  portent  une  men- 
tion de  liste  ou  de  parti  indiquant  que  ce  report  peut  être  fait. 

L'auteur  applique  ce  procédé  aux  élections  faites  le  8  mai  1898  dans  le  dépar- 
tement de  la  Marne. 

Les  mêmes  procédés  de  dépouillement  pourraient  aussi  être  appliqués  au 
vote  par  le  scrutin  de  liste,  tel  qu'il  se  fait  ou  légèrement  modifié. 


—  Séance  du  6  août  — 

Eéunion  de  la  Section  aux  3%  4'  et  W, 
(Voy.  procès- verbal,  page  224.) 


—  Séance  du  8  août  — 

QUESTION  PROPOSÉE  A  LA  DISCUSSION  DE  LA  SECTION 
A  qui  doivent  incomber  les  dépenses  correspondant  à  l'assainissement  des  villes. 

Discussion.  —  M.  Foveaii  de  Courmelles  :  Les  villes  sont-elles  seules  inté- 
ressées à  leur  propre  hygiène  ?  La  collectivité  ne  profite-t-elle  pas  du  degré 
plus  ou  moins  grand  de  salubrité  de  ses  parties  constituantes? 


FOVEAU   DE    COURMELLES.    —   DÉPENSES   d'aSSAINISSEMENT   DES   VILLES     231 

Répondre  à  ces  deux  questions  est  résoudre  le  problème  de  la  répartition  des 
dépenses  que  nécessite  l'assainissement  des  villes. 

Nous  pouvons  prendre  un  exemple  pour  préciser  :  la  ville  de  Marseille  fut 
désolée  par  le  choléra  en  1884-1885;  j'y  pus  constater  de  visu  ses  ravages.  D'où 
venait  l'épidémie?  De  Toulon.  Elle  avait  été  apportée  par  terre  ou  par  mer  en 
une  ville  où  de  vieux  quartiers,  avec  des  ruisseaux  malpropres  au  milieu  des 
rues,  rendaient  étonnamment  rapides  la  réceptivité  de  ses  habitants  et  l'éclo- 
sion  de  leurs  toxines  en  des  organismes  surexcités  par  le  climat,  par  la  peur  et 
mille  autres  causes  débilitantes  ainsi  que  l'évolution  du  bacille  virgule  en  un 
milieu  devenu  favorable.  Les  miasmes,  les  puanteurs,  les  germes  ou  les  microbes, 
(selon  qu'on  se  place  aux  diverses  phases  de  l'histoire  des  théories  médicales), 
avaient  beau  jeu  et  la  mortalité  était  efTrayante. 

On  put  jusqu'à  un  certain  point  localiser  l'épidémie,  mais  à  quel  prix  :  en 
supprimant  pour  ainsi  dire  toutes  communications,  tous  rapports  avec  la  ville 
contaminée,  en  faisant  subir  aux  gens,  aux  choses,  aux  lettres,  qui  en  venaient 
toutes  les  quarantaines  ou  désinfections  possibles. 

Le  commerce  avec  la  ville  infectée  ne  subsistait  que  peu  ou  point.  Et,  si  l'on 
envisage  ces  pertes  locales  industrielles  et  commerciales,  les  pertes  des  com- 
mettants ou  autres  négociants  reliés  intimement  avec  Marseille,  le  retentisse- 
ment de  proclie  en  proche   de    cette  diminution  d'affaires  —  le  point  de  vue 
humanitaire  même  supprimé—  on  conçoit  de  suite  que,  la  France  entière  ait 
éprouvé  dos  pertes  considérables  du  fait  de  ce  ralentissement  dans  le  marché 
et  le  mouvement  commercial.  C'est  que  l'État,  on  l'a  dit  et  souvent  répété,  fort 
justement  d'ailleurs,  est  un  organisme  vivant  où,  par  suite,  tout  se  tient,  s'en- 
chaîne, se  relie,    où   tout   vit  et  vibre  à  l'unisson.  La  souffrance  d'un   seul 
retentit  sur  son  entourage,  qui  lui-même  réagit,  en  multipliant  l'action,  autour 
de  lui.  Telle  une  colonie  de  ces  êtres  infimes,  de  ces  cœlentérés,  travailleurs 
infatigables,  qui   édifient  des  îles  entières  de  polypiers  et  de  coralliaires,  chez 
qui  la  besogne  est  divisée  entre  chaque  être  et  dont  cependant  la  solidarité  est 
complète  ;  tel  notre  organisme  encore,  pour  rappeler  la  fable  des  membres  et  de 
l'estomac,  du  bon  La  Fontaine,  renouvelée  d'ailleurs  des  Latins,  montre  la  soli- 
darité complète  et  Ventente  pour  la  vie  —  non  pas  le  struggle  for  life  tant  vanté  — 
qui  est  nécessaire  pour  l'intégrité  du  corps,  du  corps  humain  comme  du  corps 
social.  Cela  nous  paraît  répondre  à  la  nécessité  du  partage  des  dépenses  pour  l'as- 
sainissement des  villes. 

Mais  allons  plus  loin  :  s'il  a  été  possible,  en  une  épidémie  foudroyante  et 
meurtrière,  de  faire  prendre  de  suite  aux  populations  affolées  les  mesures 
nécessaires  et  suffisantes  pour  localiser  d'abord  puis  éteindre  promptement  le 
fléau,  il  n'en  est  malheureusement  plus  de  même  pour  des  maladies  évitables, 
mais  pour  lesquelles  l'évidence  ne  parait  pas  s'imposer,  pour  qui  le  rôle  de 
cause  à  effet  ne  paraît  pas  encore  nettement  établi.  Il  s'est  même  produit, 
disons-le,  vis-à-vis  des  prétentions  de  la  bactériologie  qui  cherchait  trop  la 
petite  bête,  jusqu'en  ces  derniers  temps,  où  elle  fait  machine  en  arrière, 
un  mouvement  de  répulsion  à  l'égard  de  l'hygiène  et,  par  suite,  un 
arrêt  dans  l'assainissement.  Les  documents  officiels  présentent  des  statistiques, 
des  faits  dont  nous  ne  nierons  pas  l'exactitude  relative,  mais  qui  démontrent 
que  tout  est  pour  le  mieux  dans  le  meilleur  et  le  plus  éclairé  des  États: 
la  France  ! 

Cependant,  il   ne   faut  pas  se  griser  de   mots  et,  certes,  il  faut  reconnaître 
que,    si    la    crainte  du    microbe     a    été   le    commencement    de    l'hygiène 


232  ÉCONOMIE    POLITIQUE 

il  y  a  un  recul  actuellement.  Ainsi  par  exemple,  Paris,  se  préoccupe  de  ses 
tramways  sur  le  parquet  desquels  on  ne  doit  pas  cracher,  mais  d'où  s'exhalent 
des  vapeurs  débilitantes  et  suffocantes  d'acide  sult'urique,  au  moins  sur  cer- 
taines lignes  électriques  où  les  accumulateurs  sont  mal  entretenus;  ceci  ren- 
dant l'être  réceptible  et  faible  est  autrement  dangereux  que  la  poussière  possible 
des  crachats  tuberculeux. 

Ce  que  les  villes  doivent  éviter  par  leur  assainissement,  c'est  la  débilité  de 
leurs  habitants,  car  elles  ne  localisent  pas  le  mal  en  leurs  murs  :  ces  murs  sont 
élastiques  aujourd'hui,  la  facilité  des  communications  fait  qu'on  peut  presque 
dire,  et  sans  paradoxe,'  que  chacun  de  nous  habite  partout  et  nulle  part.  On  se 
déplace  de  plus  en  plus  facilement,  transportant  avec  soi  sa  morbidité  et  la  pos- 
sibilité de  la  semer  et  de  la  perpétuer.  Chacun  de  nous  a  un  potentiel  morbide 
qu'il  lègue  à  sa  descendance,  mais  dont  son  entourage  aussi  a  le  reflet,  le  rayon- 
nement, la  contagion  nerveuse,  saine  ou  pathologique.  Le  commerce  fait  voyager, 
aller  de  ville  en  ville  maints  représentants  qui  peuvent  répandre  par  des  liens 
ténus  mais  réels  la  contamination. 

Le  Dr  Tison,  médecin  de  l'hôpital  Saint- Joseph,  il  y  a  quelques  années,  à  un 
des  Congrès  de  l'Association,  a  montré  que  les  chemineaux,  les  roulotliers 
avaient  propagé  au  cours  de  leurs  voyages,  le  long  des  grandes  routes  qui  tra- 
versent les  villes  et  les  villages,  maintes  affections  morbides. 

Ces  gens  ne  sont  coupables  que  jusqu'à  un  certain  point.  Leur  misère, 
dont  ils  peuvent  n'être  pas  responsables,  est  une  cause  d'affaiblissement  bien 
souvent  inapparente,  car  ne  résistent  à  une  telle  existence  que  les  plus  solides, 
ceux  qui  peuvent  ensuite  tout  supporter  ;  et  c'est  au  sein  des  milieux  plus  ou 
moins  salubres  qu'ils  traversent  qu'ils  contracteront  les  germes  qu'ils  porteront 
ensuite  au  loin. 

On  ne  peut  plus  enfermer  les  gens  chez  eux  ;  cette  idée  saugrenue  qui  ren- 
drait les  villes  indépendantes  les  unes  des  autres,  est  évidemment  impossible  à 
appliquer  maintenant. 

La  salubrité  s'impose  donc.  Mais  établirait-on  des  cordons  sanitaires,  prendrait- 
on  des  mesures  prophylactiques  pour  désinfecter  à  tous  propos  les  gens  et  lea 
choses  qui  voyagent,  —  et  puis  est-on  sûr  des  désinfectants?  —  il  y  a  de  plus 
des  milieux  fluides  dont  on  ne  peut  changer  le  cours  :  les  fleuves,  les  canaux, 
les  rivières  qui  traversent  les  villes  et  en  portent  au  loin  les  déchets,  les  immon- 
dices, les  germes  morbides.  On  voit  par  cet  exposé  que  faire  supporter  aux  villes 
tous  les  frais  de  leur  hygiène  —  hygiène  profitable  à  tous  —  est  impossible  et 
surtout  injuste. 

L'imposition  unique  de  la  ville  seule  en  cause,  supposerait,  ce  qui  est  absurde,, 
les  habitants,  les  choses,  les  rivières...  confinés  en  un  territoire  déterminé.  Eb 
même,  en  ce  cas,  n'existerait-il  pas  des  points  de  contact  aux  confins  des  terri- 
toires voisins,  où  se  propageraient  quand  même  ks  résultats  de  l'insalu- 
brité? 

Si  l'on  nie  les  doctrines  bactériologiques,  la  question  paraît,  mais  paraît 
seulement,  se  simplifier.  Il  semble  que  la  contagion  soit  réduite  et  se  localise 
alors  au  simple  contact  d'homme  à  homme. 

Mieux  encore,  il  semble  que  la  contagion  n'existe  plus  et  qu'il  n'y  ait  pas  à 
la  combattre. 

Ainsi  se  démontre  l'absurdité  de  celte  conséquence  éloignée  de  la  négation  à 
outrance. 


FOVEAU    DE    COURMELLES.    —   DÉPENSES   d'aSSAINISSEMENT   DES    VILLES    233 

Il  y  a  d'ailleurs,  le  D""  Henri  Boucher  et  moi,  l'avons  démontré  en  maints 
travaux,  les  influences  atmosphériques,  climatériques  qui  rendent  les  individus 
très  aptes  à  contracter  les  maladies  en  cours,  qui  les  rendent  semblables  patho- 
logiquement  parlant,  arrivés  au  même  point  de  morbidité  et  pouvant  être  atteints 
en  même  temps.  Ce  sont  sur  ces  causes  climatériques  que  peuvent  agir  les  villes 
par  leur  propre  salubrité  :  par  la  percée  de  larges  voies  bien  aérées  oii  circule- 
ront librement  l'air  et  la  lumière  par  l'établissement  de  squares  dont  les  arbres 
se  nourriront  de  l'acide  carbonique  exhalé  par  les  respirations  humaines  et 
assainiront  l'air  ambiant;  parla  suppression  des  ruisseaux  boueux  qui  salissent 
et  humidifient  l'atmosphère;  par  l'enlèvement  sans  stagnation  des  immon- 
dices qui,  par  oxydation,  s'altèrent,  se  pétrifient  et  intoxiquent  à  la  façon  de 
l'oxyde  de  carbone  l'air  respirable;  par  la  suppression  des  marais  et  des  eaux 
stagnantes  en  général  qui  changent  la  composition  des  éléments  ambiants  lesquels 
pénètrent  en  nos  organes,  par  nos  mouvements  d'inspiration  ou  de  déglutition; 
par  le  maintien  des  agents  de  l'air,  oxygène,  hydrogène,  ozone,  argon,  crypton, 
en  quantités  normales... 

Par  la  considération  de  cet  air  que  lèvent  charrie  au  loin,  avec  ses  éléments  en 
quantités  variables  qui  constitue  notre  premier  aliment  et  qui  parfois  aussi, 
comme  je  l'ai  montré  pour  l'excès  d'ozone,  est  un  agent  d'infection  grippale 
par  exemple,  nous  montrons  encore  la  solidarité  des  villes  entre  elles,  parlant, 
de  l'État.  Aussi,  en  se  plaçant  sur  le  terrain  de  l'économie  politique,  sur  le  ter- 
rain de  la  justice,  voit-on  la  nécessité  du  partage  des  dépenses  qui  doivent  assu- 
rer ces  travaux  d'assainissement  général. 

La  contagion  venant  de  loin  paraît  relativement  rare,  bien  que  l'air,  en  de 
rapide  mouvements  aériens,  vents,  cyclones,  ouragans,  puisse  transmettreà  dis- 
tance une  constitution  chimique,  sinon  pathologique,  du  moins  différente  et  pou- 
vant influencer  défavorablement  ceux  qui  respirent  cet  air.  Pour  l'eau,  il  en  est  de 
même.  Il  est  certain  néanmoins  que  les  villes  les  plus  proches  d'une  ville  mal- 
saine sont  plus  menacées  que  les  plus  éloignées,  bien  que  celles-ci  le  soient 
cependant,  je  crois  l'avoir  démontré.  Ainsi  s'établissent  trois  zones  : 

1°  La  ville  ; 

2°  Le  voisinage  de  la  ville,  la  contrée  avoisinante,  ce  que  l'on  peut  consi- 
dérer comme  le  département  ; 
3°  Les  régions  éloignées  en  leur  ensemble,  c'est-à-dire  l'état  entier. 

La  question  ainsi  posée  règle  la  répartition,  le  partage  des  dépenses  entre  la 
ville,  le  département  et  l'État.  Mais  en  quelles  proportions  ? 

Ici  le  problème  se  complique.  Il  faudrait  connaître  quels  sont  les  fléaux  ou 
la  morbidité  pouvant  être  causés  par  le  défaut  de  telle  ou  telle  mesure  d'hy- 
giène, la  portée  plus  ou  moins  grande  de  son'effet  utile,  l'opportunité  de  cette 
mesure  de  salubrité  tant  pour  la  ville  que  pour  les  régions  avoisinantes  et 
même  lointaines;  si  une  rivière  ou  un  fleuve  est  en  cause,  la  portée  des  relations 
commerciales  ou  industrielles  qui  en  peuvent  résulter;  enfin  une  quantité  d'élé- 
ments bien  difficiles  à  apprécier,  voire  impossibles  à  déterminer,  en  l'état  actuel 
des  connaissances  économiques  et  hygiéniques. 

Néanmoins,  la  nécessité  de  la  répartition  s'impose,  d'autre  part,  l'Ltat  laisse 
les  communes  et  les  départements  percevoir  des  centimes  additionnels  qu'ils 
peuvent  augmenter,  appliquer  au  mieux  de  leurs  besoins,  —  les  premiers  qui 
font  la  grandeur  d'un  pays  ne  sont-ils  pas  la  santé  et  la  dignité  par  la  propreté  et 
l'hygiène  qui  assainit,  nettoie  le  corps  et  par  suite  l'âme,  on  peut  jusqu'à  un  cer- 


•234  ÉCONOMIE    POLITIQUE 

tain  point  dire  que  la  commune,  ou  la  ville,  le  département  ou  l'État,  sont  éga- 
lement intéressés  à  acquérir  ces  biens. 

En  cette  association  d'intérêts,  relativement  égaux,  de  droits  et  de  devoirs 
sensiblement  les  mêmes,  il  devra  y  avoir  partage  égal  des  dépenses,  chacun 
des  intéressés  supportant  par  tiers  sa  contribution  à  l'assainissement  local  et 
général,  et  cela  au  mieux  de  la  santé  publique  et,  par  suite,  des  progrès  de  l'esprit 
humain. 

C'est  le  cas  de  citer  pour  conclure  le  vieil  adage  latin  :  Mens  sana  in  corpore  sano. 

M.  Vauthier  :  Cette  question,  proposée  à  la  discussion  de  la  15«  Section,  ne 
paraît,  au  premier  abord,  comporter  que  la  solution  suivante  :  les  dépenses 
d'assainissement  des  villes  incombent  aux  villes  intéressées  elles-mêmes. 

D'après  la  législation  française,  toute  ville  est  une  commune.  Soit  que  le  ter- 
ritoire qu'elle  occupe  n'ait  pas  varié  de  temps  immémorial,  soit  qu'avec  l'auto- 
risation de  la  loi  elle  ait,  en  se  développant,  annexé  à  ce  territoire  des  com- 
munes ou  parties  de  commune  qui  n'en  taisaient  pas  antérieurement  partie,  le 
tout  s'est  fondu  pour  constituer,  sans  distinction,  un  même  ensemble.  En  tant 
que  commune,  toute  ville  possède  la  personnalité  civile.  Cette  possession  d'état 
ne  lui  confère  pas  une  liberté  d'action  absolue.  Sous  certains  rapports  elle  est 
en  tutelle.  Elle  n'est  pas,  en  particulier,  entièrement  maîtresse  de  son  budget, 
et  une  partie  de  ses  dépenses  a  le  caractère  obligatoire.  Mais,  quoique  la  loi 
n'ait  pas  placé  dans  cette  dernière  catégorie  les  dépenses  d'assainissement,  par 
le  fait  justement  qu'elles  sont  facultatives,  il  semble  que,  relevant  de  l'initiative 
de  la  ville  et  faites  à  son  bénéfice,  elles  engagent  sa  responsabilité  seule  et 
doivent  être  dès  lors  supportées  par  elle  et  payées  sur  ses  ressources,  sans 
qu'elle  ait  à  réclamer  légitimement  aucun  concours  étranger. 

Cette  solution  peut  néanmoins  comporter  des  exceptions,  et  les  termes  mêmes 
dans  lesquels  elle  vient  d"être  formulée  provoquent  un  complément  d'examen. 

La  nécessité  d'assainissement  d'une  ville  peut  être,  en  certains  cas,  un  fait 
étroitement  localisé.  Mais  cela  n'est  point  toujours  exact.  L'insalubrité  d'une 
ville  peut  résulter,  en  partie,  de  causes  extérieures  :  de  l'écoulement,  par 
exemple,  à  travers  son  enceinte,  d'eaux  polluées  ailleurs,  d'établissements  in- 
dustriels situés  sur  des  communes  voisines,  ou  de  toutes  autres  causes  du^même 
genre.  En  second  lieu  aussi,  il  peut  se  faire  que  l'insalubrité  d'une  ville  ne  lui 
préjudicie  pas  seule,  mais  nuise  également  à  des  communes  limitrophes. 

Dans  l'un  comme  dans  l'autre  cas,  la  question  se  complique. 

Dans  le  premier,  la  ville  n'est  pas  seule  responsable  de  l'insalubrité  dont  elle 
souffre,  et  ne  peut  être  légitimement  tenue  de  supporter  seule  les  dépenses  que 
son  assainissement  exige.  Xa  nécessité  de  cet  assainissement  dépend  en  partie 
de  causes  qui  lui  sont  étrangères,  sur  lesquelles  elle  n'a  pas  d'action.  Dès 
lors,  non  seulement  les  pouvoirs  publics  ont  le  devoir  d'intervenir  pour  la 
préserver  de  ces  causes  étrangères,  mais  il  se  peut  qu'en  outre,  il  lui  soit 
légitimement  dû  un  concours  pécuniaire  d'une  certaine  importance. 

Dans  le  second,  la  ville,  dont  l'insalubrité  s'étend  à  des  communes  voisines, 
€st  responsable  du  dommage  qu'elle  cause  à  autrui  ;  elle  peut  être  tenue  de 
réparer  ce  dommage  ou  d'en  supprimer  les  causes,  et  peut  être  virtuellement 
astreinte  à  supporter  seule  les  dépenses  que  les  opérations  d'assainissement 
exigibles  occasionnent).  Toutefois  il  peut  se  faire  que  la  charge  en  résultant  soit 
hors  de  proportion  avec  les  ressources  de  la  ville,  et  des  convenances  d'intérêt 
commun  peuvent,  alors,  déterminer  un  concours  financier  en  sa  faveur. 


PENDRIÉ.  —  LES  CHEMINS  DE  FER  ET  LA  MARINE  MARCHANDE     23S 

Il  serait  bien  difficile  de  tracer,  à  ce  sujet,  des  règles  précises  que  la  loi 
sanctionnerait.  Ce  sont  essentiellement  des  questions  d'espèce,  ne  relevant  que 
de  décisions  administratives.  Ce  que  la  loi  peut  faire,  c'est  interdire,  ainsi  que 
l'a  fait  le  Mil  anglais  contre  la  pollution  des  rivières,  de  souiller  par  des  déjec- 
tions les  cours  d'eau  naturels  ;  et  cette  interdiction  peut  s'appliquer  aux  agglo- 
mérations urbaines  comme  aux  particuliers.  Mais,  si  cette  interdiction  impose 
à  ceux  à  qui  elle  s'applique  des  mesures  d'assainissement,  par  suite  des  dépenses 
correspondantes,  il  semble  difficile  que  la  loi  aille  plus  loin,  et  que,  substituant 
sa  prévoyance  à  l'initiative  individuelle  ou  collective,  elle  prescrive  des  me- 
sures d'assainissement  profitant  exclusivement  à  ceux  à  qui  elle  les  imposerait. 

Les  progrès  de  l'hygiène  et  une  conception  plus  juste  de  la  solidarité  sociale 
pourront  modifier  ces  considérations  déduites  de  l'état  actuel  des  choses.  Mais 
nous  pensons  avoir,  sauf  cas  exceptionnels,  justifié  pour  l'heure  actuelle  notre 
conclusion  initiale  : 

Les  dépenses  d'assainissement  des  villes  incombent  aux  villes  intéressées  elles- 
mêmes. 

M.  Grison-Poncelet,  malgré  toutes  les  bonnes  raisons  données  pour  que  les 
frais  d'assainissement  des  villes  soient  supportés  par  la  masse  des  contribuables, 
est  d'avis  que  les  villes  seules  en  aient  la  charge.  C'est  un  moyen  d'enrayer 
le  mouvenaent  si  inquiétant  de  la  campagne  vers  les  grands  centres.  A  défaut 
de  persuasion  morale,  il  est  bon  d'offrir  aux  habitants  des  campagnes  des 
avantages  matériels  en  échange  de  ceux  qu'ils  croient  trouver,  bien  à  tort,  à  la 
ville. 


—  f^éance  du  11  août  — 

M.  H.  PENDR.IÉ,  Rep.  de  fabr.  à  Paris.  •         [385] 

Les  Chemins  de  fer  et  la  Marine  marchande.  —  L'auteur  s'attache  à  démontrer 
que  l'organisation  en  monopoles  des  grands  réseaux  français,  sans  concurrence 
aucune  entre  leurs  lignes  principales,  a  engendré  un  état  de  routine  favorisé 
en  même  temps  par  le  droit  régalien  concédé  aux  Compagnies  exploitantes, 
par  l'article  48  du  cahier  des  charges  de  1857,  de  fixer  à  leur  gré  les  prix  de 
transport  et,  ultérieurement,  par  la  garantie  d'intérêt  que  leur  ont  accordée  les 
conventions  de  1859  et  1883. 

Cet  état  de  routine,  dit  l'auteur  du  mémoire  visé,  est  la  cause  prédominante 
des  mauvais  services  rendus  à  la  marine  marchande  par  les  six  grandes  Com- 
pagnies qui  ne  voient  pas  d'intérêt  immédiat  à  attirer  le  trafic  dans  les  ports 
français,  assurées  qu'elles  sont,  même  en  faisant  de  moindres  receltes,  de  servir 
un  revenu  suffisant,  grâce  à  la  garantie  d'intérêt,  tant  à  leurs  actionnaires  qu'à 
leurs  obligataires.  C'est  pourquoi  elles  maintiennent,  pour  les  marchandises 
destinées  à  l'exportation,  des  tarifs  beaucoup  plus  élevés,  de  30,  40  et  même 
bO  0/0,  que  ceux  appliqués  sur  les  chemins  de  fer  des  principaux  pays  voisins 
qui,  eux,  favorisent  ainsi  le  trafic  de  leurs  ports  au  détriment  des  ports 
français. 

Il  résulte  d'un  tableau  de  comparaison,  joint  au  mémoire,  que  les  six  grands 
réseaux  français  ont  perdu  de  1880  à  1896,  une  quantité  annuelle  de  trafic  de 
plus  en  plus  considérable  par  rapport  aux  résultats  obtenus  dans  le  même 


236  ÉCONOMIE    POLITIQUE 

temps  en  Belgique,  ea  Allemagne  et  dans  le  Royaume-Uni,  quantité  qui  s'élève 
d'après  les  chiffres  du  tableau,  et  pour  les  dernières  années  visées,  à  300  mil- 
lions de  francs  environ. 

L'auteur  du  mémoiie  estime  que  la  plus  grande  partie  de  cette  quantité  de 
trafic  perdu  l'a  été  au  détriment  de  nos  ports,  c'est-à-dire  de  notre  marine 
marcliande. 

11  conclut,  en  conséquence,  à  la  suppression  du  régime  adoplé  en  1857  pour 
l'exploitation  de  nos  chemins  de  fer,  et  à  l'établissement  d'un  système  qui  laisse 
entre  les  mains  de  l'État  et  des  intéressés  eux-mêmes  :  agriculteurs,  indus- 
triels et  commerçants,  le  soin  de  fixer  les  tarifs  de  transport  en  même  temps 
que  d'administrer  l'exploitation  proprement  dite  de  nos  chemins  de  fer. 

Et,  à  cet  effet,  l'auteur  appelle  l'attention  du  Congrès  sur  la  proposition  de 
rachat  des  réseaux  de  l'Ouest  et  du  Midi  et  de  leur  fusion  avec  celui  actuel  de 
l'État  pour  former  un  grand  réseau  national  dénommé  Ouest  et  Sud-Élat,  pro- 
position déposée  à  la  Chambre,  à  la  date  du  19  novembre  liS9b,  par  M.  G.  Guil- 
lemet, député  de  la  Vendée  et  dix  de  ses  collègues,  ce  projet  réalisant  dans  les 
conditions  les  plus  favorables,  à  tous  les  points  de  vue,  les  desiderata  for- 
mulés (1).  11  est  évident  que  par  son  étendue  et  la  situation  géographique  des 
lignes  qui  le  composeraient,  réparties  qu'elles  sont  de  la  Manche  à  la  Méditer- 
ranée en  touchant  à  la  fois  à  l'Atlantique  et  aux  Pyrénées,  ce  réseau  pourrait 
rendre  les  plus  grands  services  au  trafic  de  nos  ports  principaux  et,  consé- 
quemnient,  de  notre  marine  marchande. 


M.  DELIVET. 

Les  imrls    francs. 


M.  L.-L.  VAUTHIER,  Ing.  des  P.  et  Ch.,  à  Paris.  [387] 

UÉtal  doit-il  continuer,  en  France,  à  se  charger  soit  des  frais,  soit  de  l'exécution 
des  travaux  d'agrandissement  et  d'appropriation  des  ports  de  mer  ?  —  A  propos 
d'une  espèce  importante,  la  question  ci-dessus,  proposée  à  la  discussion  de 
la  quinzième  Section,  a  été,  il  y  a  peu  d'années,  débattue  dans  les  Chambres 
françaises,  notamment  au  Sénat  ;  et  ce  qu'a  montré  de  plus  clair  ce  débat,  c'est 
combien  il  est  difficile  de  poser,  en  France,  des  règles  dans  une  pareille  matière, 
où  l'on  se  heurte  à  des  faits  absolument  contradictoires. 

Toutes  les  voies  de  communication  font,  chez  nous,  partie  du  domaine  public, 
et  sont,  à  ce  titre,  inaliénables  et  imprescriptibles.  Les  ports  maritimes,  en  tant 
que  prolongement  de  ces  voies,  ont  le  même  caractère.  Les  travaux  de  tous 
genres  qui  s'y  rapportent,  soit  pour  les  réparations  et  l'entretien,  soit  pour  les 
extensions  et  améliorations,  s'exécutent  sous  la  direction  exclusive  de  l'État. 
Sauf  pour  le  cas  de  travaux  de  peu  d'importance  qui  relèvent  de  simples 
décrets,  rien  ne  s'y  fait  sans  l'autorisation  des  pouvoirs  législatifs,  à  titre 
d'intérêt  public.  C'est  dans  ces  conditions  qu'on  demande  qui  doit  supporter  la 
dépense   de   ces   travaux.    Un   dicton  vulgaire  veut  que  qui  commande  paie. 

(1)  Ce  projet,  qui  n'est  pas  venu  en  discussion  devant  la  Cliambre  défunte  pour  cause  d'obstruction 
de  la  part  des  amis  des  grandes  Conipagnies,  sera  certainement  déposé  à  nouveau  devant  la  Chambre 
actuelle,  à  la  rentrée  prochaine. 


VAUTHIER.    —   AGRANDISSEMENT   ET    APPROPRIATION    DES    PORTS    DE    MER    237 

Il  semble  qu'en  posant  la  question  on   se   mette   en   contradiction   avec  cet 
aphorisme  de  la  sagesse  des  nations. 

Malgré  tout  cela,  cependant,  la  question  vaut  la  peine  d'être  examinée  de 
plus  près.  C'est  ce  que  nous  allons  faire. 

Tout  travail  ayant  pour  objet  de  créer  ou  perfectionner  des  moyens  de 
communication  touche  à  deux  ordres  d'intérêts  ;  l'intérêt  général,  un  intérêt 
local.  Quelle  est,  dans  chaque  cas,  la  part  à  faire  aux  deux  intérêts?  La 
question  s'est  posée  à  propos  des  routes  de  terre.  On  sait  comment  elle  a  été 
résolue.  Après  les  routes  nationales,  exécutées  et  entretenues,  depuis  l'unitari- 
sation  de  la  France,  sur  les  fonds  du  Trésor  public,  sont  venues  les  routes 
départementales  ouvertes  et  maintenues  aux  frais  des  départements,  puis  les 
chemins  vicinaux  des  trois  catégories:  grande  communication,  intérêt  commun 
et  ordinaires,  construits  et  entretenus  à  l'aide  de  ressources  spéciales  provenant 
à  la  fois  des  déparlements,  des  communes,  et,  directement,  des  contribuables. 
Ces  cinq  classes  de  voies  ne  se  différencient  nullement  entre  elles,  par  le  côté 
technique  et  le  mode  d'usage.  Plus  ou  moins  heureusement  tracées,  plus  ou 
moins  bien  entretenues,  plus  ou  moins  roulantes,  elles  peuvent  être  fréquentées 
indifféremment  dans  toutes  leurs  parties  par  des  véhicules  montés  sur  roues,  et 
il  a  été  possible  d'organiser,  sans  trop  de  difficulté  et  d'incohérence,  pour  leur 
construction  et  leur  entretien,  des  services  appropriés  au  bon  emploi  des 
ressources  de  provenances  multiples  consacrées  aux  diverses  catégories  qui  les 
composent. 

Les  chemins  de  fer,  —  dont  la  fonction  est  la  même  que  celles  des  routes  de 
terre  et  qui,  pour  la  plupart,  en  raison  des  exigences  de  l'exploitation  qu'on  ne 
peut  livrer  à  tous,  se  trouvent  temporairement  détachés  du  domaine  public,  et 
manutentionnés  comme  voies  privées,  sous  la  surveillance  de  l'État,  mais 
en  dehors  de  son  action  directe,  —  ont  soulevé,  quant  à  l'autorité  qui  les 
concède,  des  questions  analogues  à  celles  présentées  par  les  routes  carrossables  ; 
et  la  législation  a  créé,  à  côté  des  chemins  de  fer  d'intérêt  général,  les  chemins 
de  fer  d'intérêt  local  :  départementaux,  et  même  simplement  communaux. 

Quant  aux  canaux  et  cours  d'eau  naturels  rendus  artificiellement  navigables, 
si  l'on  ne  trouve  que  bien  peu  d'exemples  de  ces  derniers  qui  aient  été  détachés 
du  domaine  public,  le  passé  avait,  au  contraire,  ahéné  à  titre  perpétuel  ou 
temporaire  plusieurs  de  ces  voies  spéciales  qui,  par  des  rachats  ou  à  l'expiration 
des  délais,  sont  aujourd'hui  rentrés  aux  mains  de  l'État  et  se  trouvent  actuel- 
lement livrées,  sans  péage,  à  la  batellerie  qui  les  parcourt.  Pour  les  canaux  et 
rivières  canalisées  il  n'a  jamais  été  fait  de  classement  mettant,  pour  tout  ou 
partie  d'entre  elles,  les  dépenses  à  la  charge  des  ressources  locales.  Toutefois, 
dans  ces  derniers  temps,  et  ce  cas  n'est  peut-être  pas  le  seul,  pour  ressouder, 
dans  l'Est,  un  grand  réseau  de  voies  navigables,  brisé  par  nos  cruels  désastres, 
l'État  a  réclamé  et  obtenu  le  concours  des  régions  plus  spécialement  intéressées. 

Dans  ce  mouvement  de  création  et  d'amélioration  des  voies  de  tous  ordres, 
quel  doit  être  le  sort  des  ports  maritimes  ?  La  nature  des  choses  place  ceux-ci 
dans  des  conditions  toutes  particulières.  On  ne  trouve  pas  et  l'on  ne  peut  créer 
à  volonté  sur  un  point  quelconque  des  côtes  une  surface  d'eau  abritée,  jouissant 
d'accès  commodes,  avec  des  profondeurs  suffisantes  pour  recevoir  des  navires  de 
mer.  Si  l'on  peut  ouvrir  à  peu  près  partout  des  routes  ordinaires,  si  les  chemins 
de  fer  ne  rencontrent  guère  que  dans  les  grandes  chaînes  des  circonstances 
impératives  en  gouvernant  le  tracé,  si  les  voies  navigables  enfin  doivent  obéir, 
dans  une  large  mesure,  aux  dispositions  hydrographiques  et  hydrologiques  des 


238  ÉCONOMIE    POLITIQUE 

bassins  où  elles  se  développent  ou  qu'elles  réunissent,  l'emplacement  des  ports 
maritimes  est  conditionné  d'une  façon  bien  autrement  étroite,  par  des  cir- 
constances naturelles  dilficilement  modifiables  au  delà  d'une  certaine  limite. 
Ces  circonstances  donnent  aux  points  des  rivages  où  elles  se  rencontrent  un 
caractère  privilégié  et  comme  une  sorte  de  monopole.  En  dehors  des  nécessités 
de  la  défense  du  pays,  au  point  de  vue  commercial  envisagé  seul,  ces  monopoles 
doivent-ils,  dans  un  pays  unitarisé,  être  considérés  comme  des  apanages  dont 
les  localités  qui  en  jouissent  peuvent  disposer  comme  elles  l'entendent?  Nul  ne 
le  pensera.  C'est  à  la  collectivité  que  ces  monopoles  appartiennent,  c'est  du 
domaine  national  qu'ils  font  partie. 

D'autre  part,  les  travaux  qu'exigent  le  maintien  en  état  des  ports  maritimes, 
et  surtout  leur  adaptation  continue  aux  besoins  croissants  de  la  navigation, 
sont  les  plus  difficiles  de  ceux  auxquels  s'applique  l'art  de  l'ingénieur.  En 
confier  le  soin  à  l'industrie  privée,  nul  n'y  peut  songer.  Quoique  l'accès  des 
ports  et  l'usage  de  leurs  quais  n'aient  pas  été  laissés  exempts  de  tous  droits, 
une  entreprise  industrielle  ne  pourrait  tirer  de  ces  péages  la  rémunération  des 
dépenses  à  faire.  Dans  d'autres  pays,  notamment  en  Angleterre,  des  corporations 
locales  ont  pu,  non  sans  la  haute  intervention  du  pouvoir  central,  rester  proprié- 
taires des  ports  maritimes  commerciaux,  et  les  gérer  à  leur  profit,  risques  et 
responsabilité.  Mais  personne  ne  songe  à  importer  de  toutes  pièces,  en  France, 
un  semblable  état  de  choses;  et  c'est  cependant,  si  l'on  voulait  imiter,  ce  qu'il 
faudrait  faire,  car  il  est  illogique  d'emprunter  à  un  système  ses  charges 
passives,  sans  les  privilèges  actifs  qu'il  confère. 

L'administration  française  n'en  est  pas  à  admettre  que  les  autorités  locales 
puissent  avoir  dans  la  gestion  des  ports  maritimes  autre  chose  que  voix  consul- 
tative :  elle  veut  rester  maîtresse  de  la  direction  à  donner  aux  travaux  qui  s'y 
exécutent,  et  n'entend  pas  qu'on  les  soustraie  à  ses  ingénieurs.  Comment,  dès 
lors,  pourrait-on  imposer  aux  localités  l'obligation  de  supporter  des  dépenses 
dont  elles  n'ont  pas  pris  l'initiative  et  qu'elles  n'ont  ni  commandées  ni  dirigées? 
Et  cependant,  à  moins  de  cas  particulier,  quand  les  travaux  faits  remplissent 
leur  but,  l'intérêt  local  y  trouve  son  compte  en  même  temps  que  l'intérêt 
général  en  profite. 

Cela  étant,  il  est  inadmissible  que  la  loi  intervienne  par  des  prescriptions 
générales.  Tout  ce  qu'on  peut  faire,  c'est  d'établir  aussi  bien  que  possible,  dans 
chaque  espèce,  le  départ  entre  les  satisfactions  données  aux  deux  intérêts  ;  et, 
conformément  à  ce  qui  se  pratique,  d'exiger  non  pas  seulement  des  localités, 
mais  des  régions  qui  bénéficient  des  améliorations  produites,  i^n  concours  en 
rapport  avec  l'avantage  qu'elles  en  tireront. 

A  moins  de  modifications  radicales  touchant  aux  bases  mêmes  de  notice  droit 
public,  il  serait  irrationnel  d'aller  plus  loin.  Les  ports  maritimes  font  partie  du 
domaine  public  et  n'en  sauraient  sans  graves  inconvénients  être  détachés.  Les 
livrer  à  eux-mêmes  serait  une  grave  faute.  Abandonner  à  ses  propres  ressources 
la  gestion  de  tel  port  de  pêche,  de  cabotage  ou  de  refuge  serait  laisser  dépérir 
des  éléments  précieux  du  domaine  national.  Ajoutons  que,  le  plus  souvent, 
pour  les  ports  les  plus  importants,  mettre  à  leur  charge  seule  les  dépenses 
d'approfondissement,  d'aménagement  et  d'outillage  qu'exigent  la  capacité 
croissante  des  navires  et  le  besoin  d'économiser  le  temps,  qui  affecte  de  plus  en 
plus  chaque  jour  la  navigation  commerciale,  correspondrait  pratiquement  à 
laisser  ces  exigences  non  satisfaites,  à  rendre  déserts  nos  havres  déjà  délaissés, 
à  appauvrir  et  à  affaiblir  le  pays. 


239 

Dans  ces  conditions,  sous  les  réserves  que  nous  avons  exprimées  : 
L'État  doit  continuer,  en   Fraiice,    à   se   charger   des    frais  d'entretien  et   des 
travaux  d'amélioration  des  ports  maritimes. 
Il  n'y  a  pas  d'auti'e  solution. 


M.  le  D--  TISON,  Dûct.  es  se,  à  Paris.  [643] 

Du  pain.  —  M.  le  D""  Tison  a  traité  la  question  du  pain  au  triple  point  de 
vue  botanique,  chimique  et  alimentaire.  Après  avoir  démontré,  par  la  consti- 
tution morphologique  et^  histologique  du  grain  de  blé,  qu'on  peut  en  retirer 
80  0/0  au  moins  de  matières  alimentaires,  il  a  conclu  à  l'utilité  et  à  la  nécessité 
de  faire  entrer,  dans  la  farine,  et  par  conséquent  dans  le  pain,  le  germe  et  les 
couches  périphériques  de  l'albumen  qui  sont  les  plus  riches  en  matières  azotées, 
grasses  et  minérales.  On  aura  ainsi  un  gain  de  30  0/0  sur  les  farines  que  les 
cylindres  retirent  du  blé  qui  est  bluté  à  55  0/0.  C'est  un  moyen  de  nourrir 
fortement  la  France  avec  le  blé  qu'elle  récolte,  et  de  diminuer  le  prix  du  pain. 
Seulement,  la  farine,  ainsi  faite,  contient  des  matières  grasses  qui  rancissent 
facilement  et  l'empêchent  de  se  conserver.  Elle  contient,  en  outre,  un  ferment, 
la  céréaline,  qui  rend  le  pain  bis.  De  sorte  que,  si  on  veut  un  pain  nutritif,  un 
pain  qui  répare  les  forces,  un  pain  qui  soit  vraiment  un  aUment  complet,  il 
faut  renoncer  au  pain  blanc  que  fournit  la  farine  de  cylindres,  pain  blanc  qui 
doit  sa  belle  apparence  à  la  grande  quantité  d'amidon  qu'il  contient,  au  détriment 
des  matières  minérales,  azotées  et  grasses. 

Pour  tous  ces  motifs,  il  est  donc  nécessaire  de  transformer  la  farine  en  pain 
aussitôt  que  possible.  C'est  pourquoi  il  faut  préconiser  le  système  de  meunerie- 
boulangerie  de  M.  Schweitzer  tel  qu'il  fonctionne  à  Paris,  à  Rome,  où  il  a  été 
adopté  par  la  municipalité  ;  à  la  maison  de  Nanterre  et  à  l'école  des  sourds- 
muets  d'Asnières,  où  l'installation  a  été  faite  par  Fadministration  de  la  Ville  de 
Paris,  etc. 

Discussion.  —  M.  Faillet,  envisage  d'abord  la  question  au  point  de  vue  de 
Fhygiène,  puis  il  esquisse  rapidement  le  tableau  de  l'économie  politique  qui 
a  provoqué  la  néfaste  invention  du  moulin  à  cylindres  qui,  produisant  une 
farine  dépourvue  de  la  plus  grande  partie  du  gluten  et  des  phosphates,  est 
Fun  des  agents  de  la  dégénérescence  physique  de  la  classe  laborieuse  —  le 
pain  étant  son  aliment  essentiel.  M.  Faillet,  d'accord  avec  le  D""  Tison,  avec 
Galippe,  Barré,  Balland,  Remilly,  préconise  le  système  inventé  par  M.  Schwei- 
tzer.  Ce  système  consiste  :  1"  en  meules  d'acier  d'un  diamètre  très  res- 
treint, lesquelles,  enlevant  du  grain  de  blé  la  pellicule  inerte  ou  son,  donnent 
quatre-vingts  pour  cent  de  substances  nutritives  au  lieu  de  cinquante-sept 
donnés  par  le  cylindre;  2°  en  un  pétrisseur  malaxant  la  pâte  comme  le  font  les 
mains  et  les  bras  du  geindre;  3°  d'un  four  (au  besoin  portatif)  à  deux  ouver- 
tures, l'une  pour  enfourner,  Fautre  pour  défourner.  Mouture,  pétrissage, 
cuisson,  sont  trois  opérations  faites  simultanément  dans  les  locaux  de  plain- 
pied,  où  les  ouvriers,  avec  une  dépense  normale  de  forces,  travaillent  dans  les 
conditions  d'hygiène  souhaitables.  Ainsi,  rendement  maximum  et  réduction 
au  minimum  des  frais  généraux,  voilà  qui  permet  à  la  meunerie-boulangerie 
Schweitzer  de  vendre  son  pain  nutritif  cinq  centimes  en  plus  du  prix  du  blé, 


240  ÉCONOMIE   POLITIQUE 

aujourd'hui  63  centimes  les  2  kilogrammes,  alors  que  les  boulangers  vendent 
le  pain  de  cylindre  80  centimes. 

La  Belgique,  l'Italie,  le  département  de  la  Seine  (établissement  de  Nanterre  et 
des  sourds-muets)  ont  adopté  ce  système.  M.  Faillet  émet  le  vœu  que  pour  la 
classe  pauvre  il  soit  créé  ou  subventionné  des  meuneries-boulangeries  muni- 
cipales. 


M.   SCH'WOB,  à  Nantes. 

Concurrence  entre  les  chemins  de  fer  et  les  voies  navigables.  La  Loire  navigable. 


M.  RAFFALOVICH,  Corresp.  de  l'Inst. 
M.  Gladstone  comme  chancelier  de  VÉchiquier. 


FÉRET.    —   HYGIÈNE   MORALE    DANS   LES   ÉTABLISSEMENTS    SCOLAIRES      241 


le*^  Section. 

ENSEIGNEMENT 


PRESIDENTS  d'honneur MM.  Ic  D--  DEKTEREW.  à  Saint-Pétersbourg. 

LAROQUi:,  Insp.  d'Acad.,  à  Nantes. 

Président  (1) M.  le  D-- BÉRILLON,  Méd.  Insp.  adj.  des  Asiles  d'aliénés,  à  Paris. 

Secrétaire M.  GUÉZARD. 


—  Séance  du  8  août  — 

M.  L.-L.  VAUTHIER,  Ing   des  P.  et  Cli.,  à  Paris.  [1748] 

Appre7itissage  ou  gymnastique  intellectuelle  —  En  s'appuyant  sur  la  distinction 
qui  ressort  du  titre  ci-dessus,  l'auteur  de  la  communication  estime  : 

Que,  si  tout  enseignement  comporte,  à  la  fois,  quoique  dans  des  proportions 
très  diverses,  les  deux  notions  que  ce  titre  met  en  présence,  c'est  la  seconde 
qui  est  l'objet  principal  de  l'enseignement  secondaire; 

Que  cet  enseignement  n'aboutit  pas  à  des  résultats  pratiques  directs;  qu'il  a 
pour  objet  de  préparer  l'entendement  aux  études  d'application  de  degré  supé- 
rieur; qu'il  est  un  moyen,  non  une  fin;  mais  qu'à  ce  titre  il  n'en  est  pas  moins 
d'une  haute  utilité; 

Que,  pour  la  fonction  à  remplir  par  l'enseignement  secondaire,  l'étude  des 
langues,  surtout  des  langues  anciennes,  est  indispensable  à  titre  de  gymnastique 
intellectuelle;  que  cette  étude  ne  saurait  être  supprimée,  ainsi  que  le  demandent 
certains  novateurs;  et  que  c'est  dans  une  réduction  du  temps  consacré  à  l'ensei- 
gnement secondaire  qu'il  faut  chercher  la  possibilité  de  mettre  celui-ci  en  rap- 
port avec  les  nécessités  de  la  vie  moderne. 


M.  A.  FÉRET,  à  Paris.  [371-7] 

Hygiène  morale  de  l'éducation  et  de  l'instruction  dans  les  établissements  scolaires. 
—  M.  A.  FÉRET  évoque  nos  origines  franque  et  gauloise  dont  il  rappelle  les 
qualités  natives,  instinctives,  de  franchise  et  de  gaieté.  11  propose  de  les  cultiver 
en  les  ornant,  pour  les  rendre  supérieures.  On  nous  accuse,  dit-il,  de  manquer 
d'initiative  et  de  persévérance;  or,  il  émet  l'avis  que  l'instruction  scolaire  qui 

(1)  Nommé  par  la  Section  en  remplacement  de  M.  Machuel,  retenu  à  Tunis  par  son  état  de  santé. 

16 


±i^  ÉCONOMIE    POLITIQUE 

nous  est  donnée  soit  plus  nourrie  de  faits,  de  leçons  de  choses,  pour  développer 
le  côté  moral  en  donnant  à  l'àme  une  aimable  harmonie  que  l'instruction  scien- 
tifique ne  peut  remplacer.  11  insiste  sur  l'importance  de  l'éducation  morale  en 
proposant  qu'à  l'ouverture  des  études  du  matin  et  de  l'après-midi,  il  soit  fait 
tour  à  tour  par  les  élèves,  une  invocation  aux  vertus  civiques  formant  la  base 
de  la  société.  L'honneur,  la  loyauté,  la  probité,  le  dévouement,  le  courage,  le 
respect,  la  soumission  aux  Lois  et  aux  Autorités  soient  formellement  observés. 
On  rappellerait  les  nombreux  exemples  de  la  vertu  récompensée  annuellement 
par  l'Académie  française,  la  Société  d'encouragement  au  bien  et  les  encou- 
ragements de  la  Société  philanthropique.  Les  actes  de  courage  et  de  dévouement 
récompensés  annuellement  par  M.  le  ministre  de  l'Intérieur,  par  des  médailles 
et  des  diplômes.  On  fei-ait  également  remarquer  que  M.  le  ministre  du  Com- 
merce décerne  des  médailles  d'honneur  et  le  port  d'un  ruban  distinctif  aux 
employés  et  aux  ouvriers  ayant  trente  ans  de  service  dans  le  même  établisse- 
ment ou  la  même  administration.  Comme  tableau  contraire,  il  leur  serait  fait 
connaître  le  rôle  des  tribunaux  et  qu'une  condamnation  retire  la  considération 
dont  jouit  toute  personne  d'une  conduite  correcte  et  sage.  M.  Féret  propose 
qu'après  les  classes,  soit  de  4  à  5  heures,  il  soit  donné  aux  écoliers  des  leçons 
de  choses  et  un  cours  familier  sur  l'hygiène  corporelle,  sur  la  propreté  et  le  soin 
des  vêtements. 

L'éducation  professionnelle  serait  faite  par  des  personnes  de  métiers  et  com- 
plétée par  des  visites  aux  ateliers,  fabriques  et  musées.  M.  Féret  fait  remarquer 
le  nombre  considérable  des  hommes  de  mauvaise  tenue  inspirant  la  défiance, 
faute  d'éducation  dans  leur  enfance.  Il  espère  que  :  l'enseignement  quotidien 
des  vertus  sociales,  d'une  àme  cultivée,  de  l'hygiène,  de  la  propreté,  de  la 
dignité  du  maintien,  naîtrait  une  distinction  individuelle  qui  détruirait  l'iipathie, 
le  désœuvrement  et  les  pensées  envieuses  qui  portent  aux  mauvais  actes. 


M.  le  D"-  DEKTEREW,  à  Saint-Pétersbourg. 
Les  colonies  scolaires  de  Russie. 


M.  le  D'  BÉRILLON,  à  Paris. 

Les  applications  de  la  suggestion  hypnotique  au  traitement  des  enfants   vicieux 

et  arriérés. 


—  Séance  du  lO  août  — 

M.   SOUBEIRAN,  Prof,  à  i'Éc.  prof,  de  Saint-Chamond. 
Les  écoles  pratiques  d'industrie  et  de  commerce. 

VŒU  ÉMIS  PAR  LA  16^  SECTION  (Voy.  p.  G8). 


QUESTION    PROPOSÉE    PAR    LA    16®    SECTION  2t3 

QUESTION  PROPOSÉE  A  LA  DISCUSSION  DE  LA  lô'^  SECTION, 

CONGRÈS  DE  1899 


La  question  de  l'éducation  des  enfants  vicieux  et  indisciplinés  peut-elle  être 
résolue  par  l'organisation  d'écoles  de  réforme  analogues  aux  Reformatory  Schools 
de  la  Grande-Bretagne? 


244  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 


17*  Section. 
HYGIÈNE  ET  MÉDECINE  PUBLIQUE 


Président  D'HONNEUR M.  le  D' LEDUC,  Prof,  à  l'Éc.  de  Méd.  de  Nanles. 

Président M.  le  L)' J.  COURMONT,  Agr.  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Lyon. 

Vice-Président M.  le  D"-  NICOLAS,  Sous-Dir.  du  Dur.  d'hyg.,  à  Lyon. 

Secrétaire M.  le  D"-  TISO.N,  Méd.  de  l'Hôp.  Saint-Joseph,  à  Paris. 


—  Séance  du  5  Août  — 


M.    L.  GUINARD.  [614-43] 


Un  mode  de  propagation  de  la  tuberculose  de  l'homme  aux  animaux  domestiques. 
—  Dans  certaines  régions  on  voit  persister  l'iiabitude  fâcheuse  d'utiliser  pour 
l'alimentation  du  bétail  l'eau  des  lavoirs,  bassins  ou  mares,  dans  laquelle  on 
lave  le  linge  de  la  maison.  —  Très  souvent  même,  surtout  dans  les  endroits  où 
sévit  la  sécheresse,  on  fait  boire  aux  animaux  l'eau  des  baquets  qui  servent  aux 
mêmes  usages. 

En  plus  des  qualités  extrêmement  douteuses  de  ces  eaux,  nous  avons  déjà 
signalé  les  dangers  auxquels  elles  peuvent  exposer  les  animaux  de  la  ferme  et 
démontré  notamment,  à  l'aide  d'expériences  directes,  que  l'eau  savonneuse  qui 
a  servi  au  lavage  des  linges  souillés  par  des  produits  tuberculeux  peut  trans- 
mettre la  maladie. 

Les  dangers  de  contagion  que  nous  signalions  ainsi,  se  sont  pratiquement 
vérifiés  et,  en  plus  des  renseignements  qui  nous  ont  été  fournis  par  quelques 
vétérinaires,  nous  avons  recueilli  nous-mêmes,  dans  une  ferme  oili  nous  avons 
eu  l'occasion  de  passer  pendant  un  voyage,  une  observation  non  douteuse  qui 
arrive  à  l'appui  des  craintes  que  nous  avons  émises. 

Aussi,  bien  que  reconnaissant  très  volonliers  que  ce  mode  de  propagation  de 
la  tuberculose  n'est  probablement  pas  le  plus  important,  nous  nous  croyons 
autorisé  à  rappeler  encore,  dans  cette  très  courte  note,  que  l'eau  qui  a  servi  au 
lavage  du  linge  peut  être  dangereuse  par  les  moyens  de  contagion  auxquels  elle 
prête  son  concours.  —  Pour  cette  raison,  comme  pour  beaucoup  d'autres,  nous 
trouvons  déplorable  et  contraire  à  toute  règle  dhygièDe,  l'habitude  que  l'on  a, 
dans  certaines  régions,  de  la  laisser  boire  aux  animaux  domestiques. 

Discussion.  —  M.  Brémond  :  A  propos  du  détail  d'hygiène  privée,  soulevé  par 
M.  le  D''  Guinard,  à  l'occasion  de  la  transmission  tuberculeuse  de  l'homme  aux 
grands  animaux,  il  me  paraît  utile  de  signaler  un  point  analogue  touchant  à 
l'hygiène  publique  dans  les  petites  communes.  Je  veux  parler  de  l'habitude 


D""   NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE    DE    LA    CONTAGION   DE    LA    TUBERCULOSE    245 

existant  dans  maints  villages,  de  faire  servir  d'abreuvoir  le  bassin  de  la  fontaine 
publique.  Il  y  a  là  un  danger  de  contagion  réciproque  très  grave;  il  suffirait 
d'un  arrêté  municipal  pour  le  faire  cesser;  apprenons  aux  plus  petits  maires 
de  France  qu'ils  sont  ainsi  armés  pour  protéger  la  vie  des  bêles  et  des  gens. 

M.  CouRMONT.  —  La  question  ne  se  pose  pas  pour  les  lavoirs  établis  sur  les 
fleuves;  le  courant  disperse  suffisamment  les  germes  pour  que  l'eau  en  aval  ne 
soit  pas  dangereuse. 

Quant  à  la  contagion  de  la  tuberculose,  elle  se  fait,  contrairement  à  ce  que 
croit  la  majorité  des  médecins,  presque  uniquement  par  le  tube  digestif  et  non 
par  les  poumons.  —  L'expérimentation,  depuis  Chauveau,  reproduit  à  coup  sur 
la  tuberculose  par  ingestion  de  produits  ou  de  cultures.  Le  poumon,  au 
contraire,  se  défend  très  bien.  La  localisation  pulmonaire  chez  l'homme  ne 
prouve  pas  que  la  porte  d'entrée  soit  locale.  Chez  le  lapin  la  tuberculose 
saute  au  poumon  quel  que  soit  le  point  d'inoculation.  Je  crois  peu  à  la  tuber- 
culisation  par  inhalation,  mais  beaucoup  à  celle  par  ingestion. 

M.  Brouardel:  J'appelle  l'attention  sur  un  côté  de  cette  question.  Je  ne  crois 
pas  que  ce  vœu  doive  rester  stérile.  Il  y  a  intérêt  à  faire  comprendre  à  ceux 
qui  s'intéressent  à  l'agriculture,  au  paysan,  que  la  contagion  tuberculeuse 
menace  les  bestiaux. 

Or  pour  moi,  ma  conviction,  sans  rappeler  les  travaux  récents,  depuis  les 
expériences  de  Chauveau, je  suis  convaincu  que  la  tuberculose  pénètre  souvent 
par  le  tube  digestif,  qu'il  y  a  là  un  danger  contre  lequel  il  nous  est  plus  facile 
de  lutter  que  contre  la  pénétration  par  le  poumon. 

Je  conclus  en  demandant  qu'un  vœu  soit  rédigé  en  se  sens. 

La  Section,  conformément  au  désir  exprimé  par  M.  Brouardel,  a  émis  le  vœu 
(voy.  page  68). 

M.  GUINARD. 

Réponse  aux  reproches  adressés  à  la  valeur  alimentaire 
de  l'eau  stérilisée  par  ébullition. 


QUESTION  PROPOSÉE  A  LA  DISCUSSION  DE  LA  17e  SECTION 

RAPPORT 


PAR 


M.  le  Dr  NICOLAS,  Sous-directeur  du  bureau  d'hygiène  de  Lyon,  ancien  interne  des  Hôpitaux, 
Chef  adjoint  des  travaux  de  médecine  expérimentale  à  la  Faculté.  [614-43] 

Prophylaxie  de  la  contagion  de  la  tuberculose  de  Vhoinme  à  V homme.  —  L'étude 
de  la  prophylaxie  de  la  tuberculose  est  l'une  des  questions  les  plus  importantes 
qui  puissent  à  l'heure  actuelle  retenir  l'attention  des  médecins  et  des  hygiénistes. 
Sa  portée  humanitaire,  sociale,  économique  est  telle  que,  prévoyant  presque  les 
importantes  discussions  auxquelles  elle  allait  donner  lieu  cette  année  même, 


246  HYGIÈNE   ET  MÉDECINE   PUBLIQUE 

la  Section  d'hygiène  et  de  médecine  publique  de  l'AFAS  avait  cru  devoir 
l'inscrire  à  son  ordre  du  jour. 

Le  récent  rapport  de  M.  le  professeur  Grancher,  à  l'Académie  de  médecine, 
et  la  discussion  magistrale  qui  suivit,  encore  présents  à  tous  les  esprits,  ont 
mis  en  relief  les  points  les  plus  notables  de  la  question.  Aussi,  il  me  semble 
bien  osé  de  reprendre  maintenant  le  même  thème  après  les  maîtres  éminents 
qui  l'ont  si  admirablement  traité,  et  j'aurais  certainement  failli  à  ma  tâche,  si 
je  n'avais  eu  l'espoir,  avec  cette  publicité  nouvelle,  de  persuader  peut-être  à 
quelques  esprits  encore  réfractaires  à  cette  idée  que  la  tuberculose  est  conta- 
gieuse, mais  aussi  que  cette  contagion  peut  être  évitée  si  l'on  veut  bien  agir  en 
conséquence. 

Je  serais  trop  heureux  si  mon  travail  pouvait  contribuer  en  quelque  chose  à 
l'efTicacité  de  la  lutte  entreprise  en  France,  depuis  quelques  années,  sous  l'ins- 
piration de  Chauveau,  de  Verneuil,  d'Armaingaud,  contre  cette  terrible  maladie 
dont  les  ravages  dans  l'espèce  humaine  sont  si  considérables. 

Chaque  année,  par  exemple,  la  tuberculose  tue  en  France  plus  de  cent 
cinquante  mille  personnes,  elle  peut  revendiquer  environ  le  cinquième  de  la 
mortalité  totale,  et  il  semble  que  l'humanité  ait  pris  son  parti  d'un  tel  état  de 
choses.  Il  semble  que  par  suite  d'une  certaine  accoutumance,  elle  se  résigne  à 
sacrifier  annuellement  à  la  tuberculose  ce  nombre  considérable  d'existences,  et 
elle  reste  impassible  devant  ce  désastre  continu.  N'est-il  pas  profondément  triste 
et  en  même  temps  suggestif  de  voir  cette  société  humaine,  bouleversée  par  les 
moindres  catastrophes,  profondément  émue  à  la  nouvelle  d'une  épidémie  de 
peste,  de  choléra,  de  diphtérie,  etc.,  qui  prend  les  mesures  les  plus  sévères 
pour  éviter  le  retour  des  accidents,  pour  empêcher  la  progression  et  la  dissé- 
mination des  épidémies,  rester  indifférente  en  face  de  la  tuberculose,  qui 
prélève  annuellement  et  sur  toute  la  surface  du  globe  une  dîme  mortuaire 
autrement  plus  élevée  que  les  plus  meurtrières  des  affections  précédentes? 

Non  seulement  la  tuberculose  est  un  fléau  par  la  mortalité  extrêmement  élevée 
qu'elle  entraîne,  mais  encore,  de  la  plupart  des  tuberculeux  qui  ne  succombent 
pas  à  la  maladie,  elle  fait  des  êtres  chétifs,  malingres,  peu  vigoureux,  de  véri- 
tables non-valeurs  qui  chargent  le  budget  des  dépenses  de  la  société  sans 
apporter  une  part  tout  au  moins  sulïisante  au  budget  des  recettes. 

Il  est  donc  nécessaire  de  secouer  enfin  l'humanité  de  cette  torpeur  dans 
laquelle  elle  se  complaît,  de  lui  faire  sentir  le  danger  constant  qui  la  menace, 
de  lui  montrer  que  la  tuberculose  qui  lui  cause  de  si  grandes  pertes  n'est  pas 
une  maladie  inéluctable,  un  fléau  dont  on  doit  accepter  les  ravages  avec  un 
fatalisme  aveugle,  mais  qu'il  ne  s'agit  là  que  d'une  maladie  infectieuse,  pro- 
duite par  la  transmission  d'un  germe  virulent,  le  bacille  de  Koch,  et  précisé- 
ment de  l'une  des  maladies  infectieuses  dont,  grâce  aux  travaux  des  Yillemin, 
des  Koch,  des  Chauveau,  etc.,  les  modalités  de  contagion  nous  sont  aujourd'hui 
des  mieux  connues,  et  par  conséquent  les  plus  faciles  à  combattre. 

Il  est  indispensable  de  continuer  avec  acharnement  la  lutte  engagée  contre 
la  tuberculose  par  Verneuil,  par  Armaingaud  et  bien  d'autres,  afin  de  lui  ravir 
le  plus  possible  de  victimes  et  d'amoindrir  les  pertes  qu'elle  cause  à  la  société. 

Ui-,  parmi  les  moyens  de  lutte,  un  des  plus  efficaces  ne  sera-t-il  pas  d'éviter 
l'invasion  de  l'ennemi,  la  pénétration  et  le  développement  du  germe  dans 
l'oi-ganisme  ?  Il  sera  certainement  plus  facile  d'empêcher  l'entrée  du  bacille  de 
Koch  dans  l'économie,  d'empêcher  qu'il  ne  puisse  s'y  greffer  et  y  commencer  son 
évolution,  que  d'arrêter  par  les  moyens  thérapeutiques  sa  proUfération,  son 


D""  NICOLAS.  —  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  247 

extension  une  fois  commencées.  En  un  mot  la  prophylaxie  de  la  contagion  de  la 
tuberculose  est  la  meilleure  façon  de  combattre  l'extension  de  la  maladie.  Mais 
cette  contagion  peut  se  faire  par  des  procédés  bien  divers,  le  contage  peut  avoir 
ses  origines  tantôt  chez  l'animal,  tantôt  chez  l'homme  tuberculeux,  et  les 
mesures  préventives  varieront  suivant  les  cas.  Nous  ne  retiendrons  dans  notre 
étude  actuelle  que  ce  qui  a  trait  à  la  transmission  de  la  tuberculose  de  l'homme 
à  l'homme  et  à  la  prophylaxie  de  ce  seul  mode  de  contagion. 

Nous  aurons  fréquemment,  chemin  faisant,  à  faire  des  emprunts  aux  travaux 
des  auteurs  qui  nous  ont  précédé,  notamment  aux  publications  récentes  de 
M.  le  Professeur  Grancher,  de  M.  le  Professeur  Landouzy,  de  MM.  Kelsch, 
Vallin,  etc.,  qui  tous,  ont  exposé  mieux  que  je  ne  saurais  le  faire,  les  points 
saillants  de  la  question.  Pour  les  parties  qui  peuvent  sembler  originales,  j'ai 
puisé  largement  à  l'enseignement  et  aux  idées  de  mes  maîtres  lyonnais,  M.  le 
Professeur  Arloing,  M.  le  Professeur  Lépine,  M.  le  Professeur  Bard,  dont  sou- 
vent je  ne  serai  que  l'interprète  imparfait. 

Dans  l'exposition  du  sujet,  partant  de  la  notion  actuellement  bien  admise 
par  tous  que  dans  la  transmission  des  maladies  infectieuses  il  faut  avoir  en 
vue  deux  facteurs,  le  germe  et  le  terrain,  j'ai  considéré  que  la  prophylaxie  de 
la  contagion  de  la  tuberculose  devait  aussi  tenir  compte  de  ces  deux  termes 
du  problème,  et  que  si  une  large  part  de  notre  travail  devait  être  consacrée  aux 
mesures  prophylactiques  ayant  en  vue  la  dissémination  et  la  destruction  du 
virus,  une  non  moins  large  part  devait  revenir  à  l'étude  des  moyens  capables 
de  rendre  l'organisme  réfractaire  au  virus,  ou  de  lui  communiquer  la  force  de 
résister  victorieusement  à  ses  attaques. 

Mais  il  est  indispensable,  avant  d'entrer  dans  l'étude  de  la  prophylaxie  elle- 
même,  d'examiner  comment,  par  quel  procédé  la  contagion  peut  se  faire  de 
l'homme  à  l'homme,  quels  en  sont  les  facteurs  principaux,  afm  de  mieux 
comprendre  les  indications  qu'aura  à  remplir  la  prophylaxie,  et  l'utilité  des 
mesures  qu'elle  imposera. 


I.  —  De  la  contagion  et  de  ses  modalités. 

La  notion  de  la  contagion  de  la  tuberculose  est  de  date  fort  ancienne,  et  si 
l'on  n'avait  pas  dans  les  temps  anciens  de  preuves  convaincantes  de  cette  conta- 
giosité, les  observateurs  sagaces  ne  lui  en  attribuaient  pas  moins  une  certaine 
importance. 

C'est  Galien  (n«  siècle)  qui  semble  le  premier  avoir  songé  à  la  contagion 
possible  par  la  cohabitation  avec  les  phtisiques  «  Periculosum  prœlerea  est  con- 
suescere  cum  his  qui  tabe  tenentur  ». 

Avicenne  (xi«  siècle),  Montano  (xvi^  siècle)  se  déclarent  partisans  de  la  conta- 
gion. Il  suffirait  même,  d'après  ce  dernier,  pour  contracter  la  maladie,  «  de  passer 
pieds  nus  sur  les  crachats  expectorés  par  un  phtisique  ». 

Plus  tard  Lazare  Rivière,  de  MontpelUer  (1589-1655),  soutient  la  transmis- 
sion par  cohabitation.  Morgagni  (168M771),  hanté  par  cette  idée  de  la  contagion, 
ne  voulut  jamais  autopsier  un  phtisique  {Opéra  omnia  physico  medico,  T.  III. 
De  affectione  phtisici  sine  tabe). 

Enfln,  au  commencement  de  ce  siècle  même,  le  grand  Laënnec  victime 
peut-être,  sinon  de  la  contagiosité,  du  moins  de  l'inoculabilité  de  cette  terrible 
maladie,  et  Andral  considéraient  la  contagion  de  la  tuberculose  comme  possible. 


248  HYGIÈNE   ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

On  voit  par  ce  rapide  aperçu  historique  que  la  probabilité  de  la  nature 
contagieuse  de  la  tuberculose  avait  depuis  les  temps  très  anciens  frappé  à 
juste  titre  les  esprits  observateurs.  Mais  il  n'y  avait  jusque-là  qu'une  présomp- 
tion, pour  ainsi  dire,  en  faveur  de  cette  manière  de  voir,  présomption  basée 
sur  quelques  faits  d'observation  sagace,  mais  dépourvus  de  la  précision  et  de 
la  rigueur  scientifique,  qui  devaient  plus  tard  asseoir  sur  des  bases  inébran- 
lables cette  notion  à  peu  près  universellement  admise,  pouvons-nous  dire 
aujourd'hui,  de  la  contagiosité  de  la  phtisie. 

C'est  aux  travaux  remarquables  du  regretté  Villemin  que  l'on  doit  d'avoir 
vu  cette  question  s'éclairer  vivement  à  la  lumière  de  l'expérimentation.  C'est 
sa  célèbre  communication  à  l'Académie  de  médecine  le  5  décembre  18G5  qui 
ouvre  l'ère  nouvelle,  avec  la  démonstration  irréfutable  de  l'inoculabilité  de  la 
tuberculose,  ce  qui  l'a  fait  ranger  par  lui  dans  la  classe  des  maladies  virulentes, 
bientôt  d'ailleurs  il  mettait  en  lumière  le  rôle  probable  des  crachats  desséchés 
dans  la  dissémination  de  la  maladie,  établissant  ainsi  deux  des  principes  qui 
servent  de  base  à  la  démonstration  de  la  nature  contagieuse  de  la  Tuberculose, 
et  au  choix  des  moyens  prophylactiques  à  mettre  en  jeu  pour  lutter  contre 
elle  avec  efficacité. 

De  nombreux  travaux  ont  corroboré  ces  hypothèses:  ceux  de  Grancher, 
Cornil,  Straus,  Chauveau,  Hérard,  etc.,  en  France,  de  Tappeiner,  Koch,  Klebs, 
Cohnheim,  en  Allemagne,  de  ^^'illiams  Clarke,  WilsonFox,  en  Angleterre,  de 
Wetch  BIggs,  Prudden  et  Ordenpyl  en  Amérique,  etc. 

La  découverte,  par  Koch,  de  l'agent  pathogène  de  la  tuberculose,  en  1882, 
apporta,  enfin,  le  dernier  élément  qui  manquait  à  la  démonstration  et  à  la 
compréhension  des  faits.  11  existe  dans  les  lésions  tuberculeuses  un  microorga- 
nisme que  l'on  peut  y  déceler  par  des  procédés  de  coloration  particuliers  ;  ce 
parasite  peut  vivre  et  se  multiplier  en  dehors  de  l'organisme,  se  cultiver  dans 
des  milieux  artificiels.  Réinoculé  alors  à  l'état  de  pureté  absolue  à  l'animal,  il 
reproduit  des  lésions  tuberculeuses  dans  lesquelles  on  peut  de  nouveau  le 
i^etrouver.  Dès  lors  toute  la  question  de  la  contagion  et  de  la  prophylaxie  de  la 
tuberculose  s'éclaire.  En  effet,  le  bacille  de  Koch  végète  et  pullule  dans  l'or- 
ganisme atteint  de  tuberculose,  mais  tant  que  persiste  la  formation  du 
tubercule,  les  bacilles  restent  emprisonnés  dans  les  lésions  anatomiques,  i!s 
ne  peuvent  se  faire  jour  au  dehors  pour  aller  se  greffer  ou  proliférer  ailleurs, 
la  tuberculose  est  fermée,  selon  l'expression  de  professeur  Grancher,  elle  n'est 
pas  contagieuse.  Or,  bientôt,  sous  l'intluence  de  la  puUulation  des  bacilles,  sous 
rinfiuence  de  leurs  sécrétions,  parfois  d'associations  microbiennes,  les  tuber- 
cules se  ramollissent,  s'ulcèrent,  le  pus  caséeux  fourmillant  d'agents  pathogènes 
fait  issue  au  dehors  par  diverses  voies,  suivant  les  cas,  voie  laryngo-trachéo- 
bronchique  et  ci'achats,  dans  le  cas  de  tuberculose  pulmonaire;  voies  urinaires 
et  urines  dans  le  cas  de  tuberculose  urinaire;  voies  spermatiques  et  sperme, 
ovaires,  trompes,  utérus,  vagin,  dans  le  cas  de  tuberculose  génitale,  etc.  Les 
bacilles  ainsi  mis  en  liberté  peuvent  aller  contaminer  les  organismes  voisins, 
la  Tuberculose  est  ouverte,  elle  est  devenue  extrêmement  contagieuse. 

Mais  il  ne  suffit  pas  que  les  bacilles  soient  émis  au  dehors,  il  faut  encore,  pour 
que  la  contagion  se  produise,  qu'ils  soient  reçus  par  un  autre  organisme,  et 
que  ce  dernier  se  trouve  dans  des  conditions  telles  qu'il  offre  un  excellent 
terrain  à  la  germination  et  aux  ravages  des  parasites. 

Telles  sont  les  diverses  étapes,  schématiques,  et  les  conditions  les  plus  géné- 
rales, nécessaires  pour  que  la  contagion  de  la  tuberculose  puisse  se  produire. 


D""   NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE    DE    LA    CONTAGION    DE    LA   TUBERCULOSE     249 

On   voit  immédiatement  par  là  quels  seront  les  grands  principes  sur  lesquels 
devra  se  baser  la  prophylaxie. 

1°  Empêcher  autant  que  possible  les  bacilles  de  pouvoir  se  faire  jour  à  l'ex- 
térieur et  émigrer  hors  de  l'organisme  tuberculeux  ;  éviter,  en  un  mot,  la 
transformation  d'une  tuberculose  fermée  en  tuberculose  ouverte. 

2°  Si  la  tuberculose  est  ouverte  et  que  des  agents  pathogènes  soient  éliminés 
à  l'extérieur,  la  prophylaxie  aura  pour  tâche  d'empêcher  la  dissémination  de 
ces  agents,  de  s'opposer  à  leur  pénétration  directe  ou  indirecte  dans  les  orga- 
nismes sains,  d'éviter,  en  un  mot,  l'infection  des  sujets  indemnes  jusque-là,  ou 
même  de  prévenir  de  nouvelles  infections  chez  des  sujets  déjà  antérieu- 
rement atteints. 

3»  Enfin,  même  si  la  contagion  n'a  pu  être  prévenue,  si  l'infection  s'est 
effectuée  en  l'absence  de  toute  précaution  ou  faute  de  précautions  suffisantes, 
le  rôle  de  la  prophylaxie  n'est  pas  achevé.  Elle  aura  alors  pour  objet  d'arrêter, 
d'entraver  le  développement  de  l'agent  pathogène  dans  l'organisme  infecté,  en 
rendant  le  terrain  oîi  il  a  été  semé  inapte  à  sa  germination,  ou  tout  au  moins 
apte  à  se  défendre  dans  les  meilleures  conditions  possibles.  Comme  il  est  à  peu 
près  impossible  pratiquement  d'empêcher,  d'une  façon  certaine  et  constante, 
la  transmission  des  bacilles  de  Koch  des  sujets  malades  aux  individus  sains, 
un  des  grands  facteurs  de  la  prophylaxie,  celui  sur  lequel  ont  peut-être  trop 
peu  insisté  les  différents  auteurs  qui  ont  écrit  récemment  sur  ce  sujet,  sera 
précisément  de  chercher  à  rendre,  d'une  façon  systématique,  les  individus 
rebelles  au  développement  de  la  tuberculose  non  pas  seulement  dans  le  cas  et 
à  la  suite  de  l'infection,  mais  d'une  façon  constante.  Elle  se  donnera  pour 
but  de  les  fortifier,  de  les  rendre  capables  d'avance  de  lutter  eificacement 
contre  les  agents  pathogènes  si  jamais  f  occasion  s'en  présente.  On  parviendra 
à  ce  résultat  en  plaçant  tous  les  sujets  dans  les  meilleures  conditions  hygiéniques 
à  tous  les  points  de  vue  :  alimentation,  repos,  salubrité  du  logement,  aération, 
défaut  d'encombrement,  de  surpeuplement,  des  habitations,  etc.,  tous  facteurs 
qui,  surtout  les  derniers,  créent,  comme  nous  le  verrons,  des  conditions  émi- 
nemment propices  au  développement  de  la  tuberculose. 

Nous  étudierons  rapidement  les  diverses  modalités  suivant  lesquelles  l'homme 
tuberculeux  peut  infecter  son  semblable,  afin,  les  connaissant  mieux  de  pou- 
voir mieux  y  porter  remède.  Nous  examinerons  aussi  quelle  est  la  part  et 
l'importance  dans  la  contagion  des  autres  facteurs  qui,  sans  constituer  en  eux- 
mêmes  la  contagion,  interviennent  pour  la  favoriser,  comme  nous  venons  de  le 
dire,  afin  d'aborder  avec  plus  de  fruit  ensuite  l'étude  des  moyens  prophylacti- 
ques dont  la  mise  en  jeu  présentera  les  plus  sûrs  gages  d'efficacité. 

Mais  avant  d'aborder  cette  étude  détaillée,  il  est  nécessaire  de  bien  étabhr  la 
réalité  et  l'importance  de  la  contagion  dans  la  transmission  et  la  propagation 
de  la  tuberculose.  Certains  auteurs,  frappés  par  la  fréquence  de  la  tuberculose 
chez  les  descendants  de  tuberculeux,  se  basant  d'autre  part  sur  la  constatation 
de  lésions  tuberculeuses  en  évolution  faite  quelquefois  à  l'autopsie  de  fœtus 
ou  d'enfants  nouveau-nés  de  parents  bacillaires,  sur  la  présence  des  bacilles 
de  Koch,  sans  lésions  apparentes,  dans  les  viscères  ou  les  organes  de  fœtus  ou 
nouveau-nés  issus  de  tuberculeux  constatée  expérimentalement,  en  ont  conclu 
que  la  contagion  ne  devait  jouer  qu'un  rôle  assez  restreint,  sinon  absolument 
nul  dans  la  transmission  de  la  tuberculose.  Tout  dépendait  pour  eux,  de  la 
transmission  héréditaire  du  germe  infectieux,  de  Vhérédo-infcction  en  un  mot, 
que  ce  soit  de  l'infection  par  conception,  ou  de  l'infection  à  travers  le  placenta. 


250  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE   PUBLIQUE 

Dans  tous  les  cas  ménae  où  la  tuberculose  ne  se  dévelopi>e  que  plus  ou  moins 
tardivement,  et  l'on  sait  qu'elle  est  relativement  rare  dans  le  premier  âge, 
l'organisme  n'en  serait  pas  moins  en  puissance  du  germe  morbide  depuis 
la  vie  intra-utérine.  Si  ce  dernier  ne  s"est  pas  développé,  c'est  que  les  tissus, 
les  humeurs  des  jeunes  sujets  seraient  peu  propices  au  développement  du 
bacille  de  Korh  ;  mais  celui-ci  ne  tarderait  pas  à  reprendre  son  rôle  dès  que 
l'organisme  avancerait  un  peu  plus  en  âge  (Baumgarten).  Cette  théorie  pour  si 
ingénieuse  qu'elle  soit  dans  ses  moyens  de  faire  cadrer  l'hérédo-contagion  avec 
la  rareté  de  la  tuberculose  dans  le  premier  âge,  et  au  contraire  sa  fréquence 
dans  les  années  suivantes,  n'a  pas  le  mérite  de  l'exactitude.  En  effet,  les  fœtus 
ou  nouveau-nés  ne  sont  pas  réfractai res  syslématiquemenl  à  la  tuberculose,  la 
meilleure  preuve  en  est  dans  la  présence  rarement  constatée,  il  est  vrai,  mais 
non  douteuse  de  lésions  tuberculeuses,  à  l'autopsie  de  fœtus  ou  de  nouveau-nés. 
D'autre  part,  l'expérimentation  entre  les  mains  de  Nocard,  etc.  (V.  Kuss)  a 
bien  montré  également  que  les  jeunes  sujets  ne  présentaient  absolument 
aucune  immunité  contre  les  inoculations  du  bacille.  11  n'y  a  donc  pas  d'état 
réfractaire  particulier  du  jeune  âge  à  la  tuberculose,  et  si  la  tuberculose  devient 
de  plus  en  plus  fréquente  avec  les  années,  c'est  non  pas  parce  que  le  jeune 
organisme  perd  de  son  immunité,  mais  bien  plus  exactement,  parce  que  les 
chances  de  contagion  augmentent  par  la  vie  dans  un  milieu  infecté,  et  ce  qui 
le  prouve  bien,  c'est  que  si  on  isole  immédiatement  les  jeunes  enfants  de  leurs 
parents  malades  pour  les  envoyer  à  la  campagne  comiue  le  fait  l'Assistance 
publique,  pas  un  ne  devient  tuberculeux. 

Le  fait  est  bien  prouvé  aussi  par  l'immunité  à  l'égard  de  la  tuberculose  que 
présentent  les  enfants  des  asiles  de  Prague  (Epstein),  de  Nuremberg  (Stich),  de 
Munich  (BoUinger)  séparés  de  leur  mère  dès  la  naissance,  tandis  que  la  tuber- 
culose est  fréquente,  d'après  Frobelius,  à  Saint-Pétersbourg  où  les  mères  restent 
avec  leurs  enfants.  M.  Nocard  a  montré  aussi  qu'il  suffit  d'éloigner  les  jeunes 
veaux  non  tuberculeux,  quoique  nés  de  vaches  tuberculeuses,  de  leurs  mères, 
pour  les  voir  échapper  indéfiniment  à  la  maladie. 

Tout  cela  nous  démontre  qu'il  existe  bien,  en  réalité,  une  tuberculose 
héréditaire,  par  hérédo-infection,  hérédo-contagion,  puisque  des  faits  probants, 
quoique  peu  nombreux  encore,  en  ont  été  publiés  (Charrin,  Berti,  Merkel, 
Jacobi,  Sabouraud,  etc.),  mais  il  n'en  est  pas  moins  vrai  que  ce  fait  est  l'excep- 
tion, et  que  dans  la  grande  majorité  des  cas,  la  tuberculose,  même  du  jeune 
âge,  de  six  mois  à  deux  ans,  puis  celle  de  l'enfance,  de  l'adulte,  sont  le  résultat 
de  la  contagion  et  de  la  pénétration  postérieure  à  la  naissance  du  germe  tuber- 
culeux dans  l'organisme  infecté.  Les  faits  précédents  de  l'Assistance  publique  de 
Paris,  et  les  autres  viennent  entièrement  à  l'appui  de  cette  manière  de  voir.  Ce 
n'est  pas  à  dire  que  l'hérédité  n'intervienne  pas  fréquemment,  loin  de  là;  il 
semble  bien  établi  au  contraire,  que  les  sujets  de  souche  tuberculeuse  deviennent 
plus  facilement,  très  facilement  tuberculeux.  Ce  fait  est  avéré  et  d'observation 
courante.  Toutefois,  il  n'est  que  rarement  le  résultat  de  l'hérédo-contagion,  mais 
bien  plus  souvent  celui  de  ce  fait  que  la  conception  et  la  vie  fœtale  dans  de  pa- 
reilles conditions,  imprime  à  l'enfant  une  modalité  nutritive  particulière,  modifie 
la  vitalité,  la  résistance,  la  nature  même  de  ses  tissus,  de  ses  humeurs,  de  ses 
sécrétions,  et  rendent  son  organisme  plus  favorable  au  développement  du  germe 
tuberculeux,  s'il  y  pénètre;  c'est  ïhérédo-prédisposition  admise  aujourd'hui  à 
peu  près  par  tous  les  auteurs.  L'enfant  ne  naît  pas  tuberculeux,  il  naît  tuber- 
culisable,  selon  l'expression  de  Peter. 


D''   NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE   DE   LA    CONTAGION    DE    LA   TUBERCULOSE     251 

D'autre  part,  si  l'on  veut  bien  examiner  ce  qui  se  passe  journellement  dans 
les  familles,  les  ateliers,  les  magasins,  les  administrations,  les  couvents,  les 
prisons,  etc.,  on  est  frappé  de  la  fréquence  des  cas  où  la  contagion  a  joué  un 
rôle  évident.  Une  famille  est  composée  du  père,  de  la  mère  et  de  plusieurs 
enfants,  tous  bien  portants.  La  mère  devient  tuberculeuse,  le  père  suit  bientôt, 
puis,  successivement,  tous  les  enfants  sont  la  proie  de  l'infection,  sauf  un  qui, 
éloigné  en  bas  cage  de  sa  famille,  et  par  suite  non  soumis  à  la  contamination, 
échappe  au  sort  commun  de  ses  frères  et  sœurs.  Dans  un  bureau  ou  travaillent 
un  certain  nombre  d'employés,  et  où  jamais  auparavant  il, n'y  avait  eu  de 
tuberculose,  un  des  employés  tombe  malade,  tousse,  maigrit,  crache  un  peu 
partout;  bientôt  après,  un,  deux,  puis  trois  de  ses  collègues  deviennent  phti- 
siques, victimes  de  la  contagion.  Nous  pourrions  multiplier  les  exemples,  mais 
ce  serait  une  œuvre  fastidieuse,  ces  faits  sont  trop  connus  de  tous  pour  qu'il 
soit  besoin  d'y  insister. 

Toutes  ces  observations  rapprochées  de  ce  que  nous  avons  dit  précédemment 
touchant  la  rareté  de  l'infection  tuberculeuse  congénitale,  nous  montrent  bien 
le  rôle  et  l'importance  de  la  contagion  dans  le  développement  et  la  propagation 
de  la  tuberculose. 

Mais  comment,  par  quels  procédés,  par  quels  moyens  peut  se  faire  cette  con- 
tagion •?  C'est  ce  que  nous  allons  voir.  Il  est  tout  d'abord  nécessaire  d'établir  à 
quel  moment  et  par  quelles  voies  un  homme  atteint  de  tuberculose  devient 
dangereux  pour  ses  semblables.  Il  semble,  au  premier  abord,  qu'un  tuberculeux 
ne  puisse  devenir  une  source  de  contamination  pour  son  entourage  que  le  jour 
où  sa  tuberculose,  primitivement  fermée,  s'étant  transformée  en  tuberculose 
ouverte,  il  répand  autour  de  lui  les  bacilles  pathogènes  issus  de  ses  tubercules 
ulcérés  et  leur  permet  ainsi  d'infecter  de  nouveaux  organismes.  Cela  est  vrai, 
si  nous  nous  en  tenons  au  sens  strict  du  mot  contagion.  Mais  nous  croyons 
devoir  être  plus  large  dans  potre  compréhension  du  mot,  et  ranger  parmi  les 
moyens  dits  de  contagion  et  par  conséquent  parmi  ceux  à  combattre  dans  la 
prophylaxie  de  cette  contagion,  tous  les  facteurs  qui,  à  un  titre  quelconque,  la 
favorisent.  Or,  à  ce  point  de  vue,  ne  savons-nous  pas,  surtout  depuis  les  belles 
expériences  de  MM.  d'Arsonval  et  Charrin,  que  des  animaux  infectés  peuvent 
rejeter  au  dehors  avec  les  gaz  expirés,  des  principes  volatils  qui,  absorbés  par 
d'autres  animaux,  rendent  ces  derniers  plus  aptes  à  contracter  cette  infection, 
plus  sensibles  aux  germes  pathogènes.  Bien  que  nous  ne  connaissions  pas  d'expé- 
riences précises  laites  dans  ce  sens  pour  la  tuberculose,  il  est  vraisemblable 
d'admettre  qu'il  puisse  en  être  de  même,  et  dans  ces  conditions  la  tuberculose 
non  encore  ouverte  devra  déjà  préoccuper  le  médecin  et  l'hygiéniste  et  fera 
conseiller  dès  son  début  l'application  de  mesures  préventives  utiles  sinon  abso- 
lument nécessaires. 

Mais  il  s'agit  là  d'un  fait  évidemment  d'ordre  secondaire,  comme  impor- 
tance. Dans  l'immense  majorité  des  cas,  c'est  surtout  lorsque  ses  lésions  se 
seront  caséifiées,  ramollies,  ulcérées,  que  le  tuberculeux  deviendra  réelle- 
ment un  danger  pour  les  autres  hommes.  Toutefois,  nous  devons  immédia- 
tement faire  une  distinction  entre  les  différentes  localisations  des  tuberculoses 
ouvertes,  toutes  ne  présentant  pas  un  égal  danger  au  point  de  vue  de  la 
contagion. 

Les  tuberculoses  osseuses,  arliculaires,  ganglionnaires,  etc.,  par  exemple,  avec 
suppurations  froides  ouvertes  au  dehors,  outre  qu'en  général  elles  sont  le  fait 
de  germes  atténués  (Arloing),  répandent  ces  germes  surtout  dans  des  panse- 


252  HYGIÈNE  ET  MÉDECINE  PUBLIQUE 

menls  qui  sont  ou  brûlés,  ou  détruits  par  d'autres  procédés.  En  tous  cas,  plus 
ou  moins  souillés  de  pus,  ces  objets  infectés,  toujours  mis  à  l'écart  et  hors  d'état 
de  nuire,  ne  seront  jamais  une  grande  source  de  dissémination  de  la  maladie. 
Dans  les  tuberculoses  urinaires  ou  inleslinales,  les  bacilles  rejetés  au  dehors  avec 
les  urines  ou  les  fèces,  soumis  dans  les  fosses  d'aisance  à  l'action  des  germes  de 
la  putréfaction,  ou  bien  à  celle  des  agents  atmosphériques  au  dehors,  air, 
oxygène,  lumière,  chaleur,  etc.,  seront  rapidement  altérés  et  détruits,  en  tous 
cas,  rendus  inoffensifs.  La  tuberculose  génitale  va  déjà  présenter  de  bien  plus 
grands  dangers,  mais,  là  encore,  il  ne  s'agit  pas  de  faits  courants.  Car  si  cette 
contagion  génitale  de  la  tuberculose  est  admise  par  Verneuil,  Verchère,  Fernet, 
Cornil  et  Dobroklonski,  etc.,  elle  est  niée  par  nombre  d'autres.  M.  le  professeur 
Straus,  dans  son  Traité,  ne  la  rejette  pas  d'une  façon  absolue,  mais  il  la  consi- 
dère, néanmoins,  comme  un  facteur  rare  de  transmission  de  la  maladie.  La 
tuberculose  mammaire  de  la  mère  ou  de  la  nourrice  pourra  également,  par 
l'allaitement,  infecter  le  nourrisson,  mais  c'est  là  encore  un  cas  exceptionnel 
pour  le  lait  des  femmes. 

Dans  le  but  d'être  complet,  nous  devions  rappeler  l'existence  de  ces  diverses 
modalités  possibles  de  la  contagion,  et  nous  dirons  aussi  plus  tard  quelques 
mots  de  leur  prophylaxie,  en  sachant  bien  toutefois  qu'il  s'agit  là  de  modes 
relativement  rares,  presque  exceptionnels,  de  transmission  de  la  tuberculose. 
La  forme  de  l'infection  bacillaire  qui  est  regardée,  et  à  juste  titre,  croyons-nous, 
comme  jouant  le  rôle  le  plus  considérable  dans  la  propagation  du  bacille  de 
Koch,  c'est  l'infection  de  l'appareil  respiratoire  et  surtout  l'infection  pulmonaire. 
Aussi  est-ce  cette  forme  qui  a  le  plus  attiré  l'attention  dans  les  récentes  discus- 
sions sur  la  prophylaxie  de  la  tuberculose. 

Le  tuberculeux  pulmonaire  dont  les  lésions  sont  ramollies,  ulcérées  et 
ouvertes,  rejette  au  dehors,  sous  forme  de  crachats,  le  contenu,  mêlé  au  mucus 
bronchique,  de  ses  tubercules  ulcérés,  de  a.es  cavernules  ou  de  ses  cavernes. 
Aussi  ces  crachats  fourmillent-ils,  dans  une  proportion  plus  ou  moins  considé- 
rable, mais  quelquefois  vraiment  extraordinaire,  de  bacilles  de  Koch,  de  virus 
tuberculeux.  Si  le  tuberculeux  a  une  forme  peu  dramatique  de  l'affection,  une 
l'orme  chronique,  il  continue  longtemps  encore  à  vaquer  à  ses  occupations,  à 
sortir,  il  fréquente  les  lieux  publics,  l'école,  le  théâtre,  le  magasin,  l'usine, 
l'atelier,  etc.,  et  pendant  tout  ce  temps  il  expectore,  parfois  dans  son  mouchoir, 
le  plus  souvent  à  terre,  sur  les  planchers,  sur  le  sol,  qu'il  souille  ainsi  d'innom- 
brables bacilles.  Si  l'on  songe  à  l'abondance  de  l'expectoration  de  certains  tuber- 
culeux, on  est  frappé  de  la  quantité  prodigieuse  de  germes  infectieux  qu'ils  dissé- 
minent ainsi  autour  d'eux.  Les  crachats  bacillifères  desséchés  se  transforment 
en  poussières  qui,  soulevées  par  le  mouvement,  par  le  balayage  surtout,  vont 
infecter  l'atmosphère  et,  par  son  intermédiaire,  pénétrer  dans  les  voies  respira- 
toires de  sujets  sains  au  moment  de  l'inspiration,  pour  les  contaminer.  Il  ne 
s'agit  pas  là  d'une  simple  vue  de  l'esprit.  Le  fait  a  été  bien  établi  par  les 
recherches  de  M.  Straus,  qui  a  pu  déceler  la  présence  du  bacille  de  Koch  dans 
les  fosses  nasales  de  sujets  absolument  sains,  mais  fréquentant  les  hôpitaux 
où  les  lieux  publics  où  il  se  lait  beaucoup  de  poussières,  notamment  les  théâtres. 
Que  la  pénétration  ainsi  effectuée  de  bacilles  avec  des  crachats  desséchés  dans 
les  voies  respiratoires  soit  dangereuse,  c'est  ce  dont  il  n'est  plus  permis  de 
douter  depuis  longtemps,  avec  les  expériences  démonstratives  de  Villemin, 
Koch,  Tappeiner,  Cornet,  etc.,  malgré  les  restrictions  de  MM.  Cadéac  et  Malet, 
de  Pllugge,  etc. 


-  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  253 

Mais  ce  n'est  pas  seulement  en  pénétrant  dans  les  voies  aériennes  que  les 
poussières  bacillifères  peuvent  être  dangereuses,  elles  peuvent  en  effet  se  déposer 
sur  divers  objets  d'usage  courant,  voire  même  sur  les  aliments,  et  pénétrer 
ainsi  par  diverses  voies  pour  infecter  l'économie. 

D'autres  fois,  nous  l'avons  dit,  les  malades  crachent  dans  leur  mouchoir. 
Or  dans  ce  cas  encore  les  crachats  se  dessèchent,  s'écaillent,  se  transforment  en 
poussières  qui  peuvent  devenir  dangereuses  comme  dans  le  cas  précédent  ;  ou 
bien  le  mouchoir  humide  roule  dans  les  poches,  sur  les  meubles  qu'il  peut 
ainsi  contaminer. 

Celte  modalité  delà  propagation  de  la  tuberculose  que  je  signale  en  tête,  car 
c'est  elle  qui  semble  avoir  le  plus,  sinon  seulement  préoccupé  les  hygiénistes 
dans  ces  derniers  temps,  n'est  cependant  pas  le  seul  procédé  de  contagion  indi- 
recte de  l'homme  à  l'homme.  Le  tuberculeux  peut  en  effet  transmettre  le 
germe  infectieux  par  d'autres  méthodes,  en  contaminant  des  objets  divers  plus 
lard  utilisés  par  d'autres  sujets  :  serviettes  à  toilette,  serviettes  de  table,  vais- 
selle, verres,  argenterie,  aliments,  etc..  Tous  objets  qui  peuvent  servir  de 
véhicule  au  bacille  de  Koch,  et  de  sources  de  contagion. 

Enfin  il  faut  encore  tenir  grand  compte  de  la  possibilité  de  la  contagion 
directe,  dans  laquelle  les  baisers  et  particulièrement  le  baiser  sur  la  bouche 
interviendraient  comme  facteurs  de  premier  ordre.  On  voit  donc  combien 
sont  nombreux  les  cas  où  le  bacille  de  Koch  est  susceptible  d'envahir  l'économie 
et  d'infecter  l'organisme  de  sujets  sains,  et  cependant  tous  les  individus  exposés 
ne  contractent  pas  la  maladie. 

On  sait  par  les  recherches  de  Straus,  nous  l'avons  dit,  que  beaucoup  de  ceux 
qui  fréquentent  par  exemple  les  services  hospitahers  présentent  des  bacilles  dans 
leurs  voies  aériennes,  et  cependant  il  n'en  est  qu'un  nombre  relativement  res- 
treint qui  deviennent  tuberculeux,  du  moins  au  sens  clinique  du  mot.  D'autre 
part,  Fnenkel,  après  Loomis  et  Pizzini,  a  montré  la  fréquence  extrême  de  la 
présence  du  bacille  de  Koch  ou  des  lésions  tuberculeuses  latentes,  à  l'autopsie 
de  sujets  morts  de  toute  autre  affection.  Tout  cela  montre  qu'il  ne  suffit  pas  en 
général  que  quelques  bacilles  de  Koch  pénètrent  dans  l'organisme,  pour  dooner 
lieu  à  l'évolution  d'une  tuberculose  confirmée,  il  faut  encore  que  les  germes 
infectieux  se  trouvent  en  présence  d'un  organisme  affaibli,  débilité,  en  tout 
cas  se  trouvant  dans  des  conditions  biologiques  particulièrement  favorables  au 
développement  du  parasite  et  à  son  activité  pathogène.  En  d'autres  termes  et 
pour  employer  une  expression  devenue  courante  en  pathologie  infectieuse,  il 
ne  suffît  pas  que  la  graine,  que  le  germe  pathogène  soit  semé  sur  n'importe 
quel  milieu  pour  produire  ses  effets  et  tous  ses  effets,  il  faut  encore  que  le 
terrain  qui  le  reçoit  réunisse  certaines  conditions  qui  permettent  sa  germina- 
tion et  l'éclosion  de  la  maladie.  Or  un  des  devoirs  les  plus  importants  de  l'hy- 
giéniste ne  sera-t-il  pas  de  chercher  à  placer  d'une  façon  générale  l'organisme 
dans  les  meilleurs  conditions  de  résistance  contre  un  agent  pathogène  qui  se 
trouve  si  répandu  autour  de  nous,  que  vraiment  on  peut  se  demander  si 
les  mesures,  si  rigoureuses  soient-elles,  proposées  par  les  savants  et  les  hygié- 
nistes, seront  suffisantes,  même  appliquées  avec  la  plus  stricte  exaclitude, 
pour  assurer  que  ce  ne  sera  plus  qu'exceptionnellement  qu'un  bacille  de 
Koch  envahira  nos  voies  respiratoires  ou  digestives.  Ce  n'est  pas  certes,  que 
nous  n'approuvions  d'une  façon  complète  les  conclusions  auxquelles  sont  arrivés 
MM.  Granchcr,  Landouzy,  etc.,  et  les  mesures  qu'ils  édictent,  mais  nous 
croyons  que  ces  auteurs  semblent  avoir  trop  concentré  leur  attention,  et  trop 


2o4-  HYGIÈNE   ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

cherché  à  attirer  celle  des  autorités  et  du  public  sur  un  seul  des  facteurs  du 
problème  de  la  prophylaxie  de  la  tuberculose,  le  germe,  et  avoir  par  cela 
même  semblé  négliger  l'autre  facteur  dont  l'importance  est  au  moins  aussi 
considérable  à  notre  avis,  sinon  plus,  le  terrain.  Ce  que  nous  avons  dit  au  com- 
mencement de  ce  paragraphe  nous  autorise  à  être  affirmatif  à  ce  sujet.  D'ail- 
leurs tous  les  médecins  ont  leur  conviction  faite  sur  ce  point  et  tous  savent  que 
le  surmenage,  l'alimentation  insuffisante,  l'insalubrité  des  logements,  etc., 
sont  des  conditions  particulièrement  prédisposantes  à  l'évolution  de  la  tubercu- 
lose. Récemment  encore,  M.  Kelsch,  dans  son  remarquable  discours  à  l'Acadé- 
mie de  médecine,  montrait  chiffres  en  mains,  l'importance  du  facteur  terrain, 
en  apportant  la  statistique  des  cas  de  tuberculose  observés  dans  le  régiment 
des  pompiers  de  Paris  de  1881  à  1890,  période  où  la  morbidité  par  tubercu- 
lose a  passé  de  3,  4,  5,  6  pour  mille  en  chiffres  ronds,  à  12,  24,  19  pour  mille, 
pendant  trois  années  où  le  service  des  hommes  de  ce  corps  avait  été  particu- 
lièrement chargé  et  pénible.  Et  les  mêmes  observations  pouvant  se  répéter  pour 
les  autres  corps  de  troupes,  M.  Kelsch  a  pu  terminer  son  discours  sur  ces 
paroles  :  «  Mais  aidez-nous  de  votre  voix  si  autorisée  pour  suggérer  au  législa- 
teur ou  au  Parlement  que  les  auxiliaires  indispensables  de  cette  lutte  (contre 
le  microbe)  sont  actuellement  chez  le  soldat  l'élargissement  de  la  surface  d'ha- 
bitation par  la  construction  des  bâtiments  reconnus  nécessaires,  l augmentation 
de  la  ralion  alimentaire  par  plus  de  libéralité  dans  la  fixation  budgétaire,  et 
enfin  la  diminulion  de  la  ration  de  travail  par  moins  de  parcimonie  dans  la  fixa- 
tion de  la  durée  du  service.  » 

Ce  que  M.  Kelsch  a  pu  observer  et  dire  avec  tant  d'autorité  en  ce  qui  concerne 
la  tuberculose  dans  l'armée,  on  peut  l'observer  et  le  répéter  exactement  pour  la 
population  civile,  où  tous  les  facteurs  d'affaiblissement,  de  débilitalion,  de  pré- 
paration du  terrain  pour  ainsi  dire,  se  font  encore  plus  vivement  sentir  peut- 
être  que  chez  le  soldat,  par  les  conditions  plus  déplorables  de  vie,  de  travail, 
d'alimentation,  de  logement  où  se  trouvent  nombre  de  familles  d'ouvi'iers,  de 
petits  employés,  sans  parler  des  malheureux  et  des  indigents. 

L'importance  du  surmenage  et  de  l'alimentation  est  trop  bien  admise  pour 
que  nous  y  insistions  longuement.  Nous  nous  contenterons  de  rappeler  le  rôle 
bien  connu  des  médecins,  du  travail  exagéré,  des  veilles,  des  souciy,  du  surme- 
nage de  tout  ordre,  des  excès  de  tous  genres  qui  débilitent  l'organisme,  dans 
l'étiologie  de  la  tuljerculose.  De  même  une  alimentation  précaire  trop  parci- 
monieuse ou  trop  peu  substantielle,  insuifisante  pour  réparer  les  pertes  de 
l'organisme,  ne  tardera  pas  à  mettre  ce  dernier  dans  un  état  d'infériorité  mani- 
feste, en  faisant  une  proie  facile  pour  le  virus  tuberculeux.  Mallieureusement 
en  dehors  de  la  limitation  des  heures  et  des  conditions  du  travail  dans  l'in- 
dustrie, dans  l'armée,  en  dehors  de  l'alimentation  dans  l'armée,  sur  lesquelles 
les  pouvoirs  publics  et  le  législateur  peuvent  avoir  de  l'influence,  dans  tous  les 
autres  cas  ou  à  peu  près,  on  est  désarmé,  car  il  s'agit  de  conditions  indivi- 
duelles, privées,  sur  lesquelles  on  n'a  aucune  prise.  On  ne  peut  que  les  signaler, 
en  démontrer  toute  l'importance,  et  souhaiter  que  l'amélioration  de  l'état  social 
actuel  permette  à  tous  de  travailler,  de  vivre  et  de  se  nourrir  dans  de  meil- 
leures conditions. 

Mais  il  est  encore  d'autres  facteurs  qui  intéressent  au  plus  haut  point  l'hygié- 
niste et  qui  paraissent  jouer  un  rôle  considérable  dans  la  propagation  de  la 
tuberculose  ;  ce  sont  l'air  confiné,  l'insalubrilé  du  logement,  la  densité  de  la 
population  et  le  surpeuplement.  Leur  valeur  mérite  d'arrêter  notre  attention. 


D""   NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE    DE    LA    CONTAGION    DE    LA   TUBERCULOSE 

Dans  un  milieu  où  séjournent  des  êtres  humains,  ceux-ci,  par  les  simples 
échanges  respiratoires  normaux,  par  les  sécrétions  ou  les  divers  gaz  et  vapeurs 
qu'ils  peuvent  éliminer,  ne  tardent  pas  à  vicier  profondément  lair  dans  lequel 
ils  vivent.  Cet  air  s'appauvrit  en  oxygène,  il  devient  plus  riche  en  acide  carbo- 
nique et  en  autres  principes,  tels  que,  l' Anthropotoxine  de  Brown-Séquard  et 
d'Arsonval,  de  nature  indéterminée,  que  rejettent  les  poumons,  l'hydrogène 
sulfuré,  divers  acides  organiques,  etc.,  en  un  mot  cet  air  se  vicie  par  le  fait  de 
la  respiration,  des  fonctions  du  tube  digestif,  de  la  peau,  par  les  foyers  divers 
de  fermentation  organique  et  de  putridité,  etc. 

Si  l'aération  ou  la  ventilation  ne  viennent  pas  renouveler  cet  air,  il  s'altère 
de  plus  en  plus,  c'est  Vair  confiné,  qui  ne  fournit  plus  à  l'organisme  qu'un 
milieu  irrespirable,  non  seulement  insullisant  par  la  diminution  d'oxygène, 
mais  absolument  nocif  par  la  présence  de  l'acide  carbonique  et  des  autres  élé- 
ments qu'il  contient.  Un  être  humain  vivant  dans  de  telles  conditions  ne 
tardera  pas  à  s'étioler,  à  perdre  sa  résistance,  au  point  de  devenir  bientôt  une 
proie  facile  pour  la  maladie  et  notamment  pour  la  tuberculose. 

Cette  action  nocive  de  l'air  confiné  ne  se  fera  pas  seulement  sentir  dans  le 
cas  typique  que  nous  venons  d'exposer,  mais  toutes  les  fois  qu'un  nombre 
d'individus  trop  grand  réuni  dans  un  espace  trop  restreint,  même  sans  murailles, 
sans  limites  effectives,  non  hermétiquement  clos,  vivra  dans  un  air  insuffisam- 
ment renouvelé,  ce  qu'on  peut  voir  se  produire  dans  les  ateliers,  les  usines, 
les  collèges,  et  même  dans  les  villes,  oi^i  la  densité  de  la  population  est  trop 
élevée.  Évidemment  cette  action  nocive  sera  moins  immédiate,  moins  frap- 
pante, mais  elle  ne  s'en  fera  pas  moins  sentir  à  la  longue  d'une  façon  mani- 
feste, par  l'étiolement  des  individus  et  par  leur  moindre  résistance  aux  causes 
pathogènes. 

C'est  ainsi  qu'interviennent  l'importance  des  agglomérations  humaines  et  la 
densité  de  la  population  dans  l'étiologie  de  la  tuberculose.  Leur  rôle  n'est  pas 
douteux,  il  suffit,  pour  s'en  convaincre,  de  regarder  comparativement  le  pour- 
centage de  la  mortalité  par  tuberculose  dans  les  campagnes  et  dans  les  villes, 
suivant  le  nombre  de  leurs  habitants.  C'est  ainsi  que  dans  un  tableau  du  livre 
de  M.  Straus,  nous  voyons  la  mortalité  par  tuberculose  atteindre  les  chiffres 
suivants  pour  1.000  habitants  en  1891  : 

4,90  pour  1.000  à  Paris 2.42i.705  habitants. 

3,63  —         dans  villes  ayant  de  .    .    .        .  430.000  à  100. OOO        - 

2,88  —  —  —       .    .  .  30.000  à    20.000        — 

2,16  —  —       10.000  à       o.OOO 

1,81  —  —        ayant  au-dessous  de  5.000        — 

Je  ne  cite  que  quelques  chiffres.  Mais  bien  plus,  dans  une  même  ville  comme 
Paris,  les  variations  de  la  densité  de  la  population  suivant  les  quartiers  reten- 
tissent d'une  façon  manifeste  sur  la  fréquence  de  la  tuberculose.  D'après  les 
statistiques  de  M.  Bertillon,  on  voit  la  léthalité  par  tuberculose  dans  chaque 
arrondissement  de  la  capitale,  suivre  parallèlement  la  densité  de  la  population 
pour  chacun  d'eux.  Il  y  a  parallélisme  absolu  entre  la  mortalité  et  la  densité  de 
la  popidution. 

Le  surpeuplement  (plus  de  deux  habitants  par  pièce  d'un  logement  pour 
M.  Bertillon)  est  encore  l'un  des  facteurs  généraux  dont  l'intervention  n'est 
guère  douteuse.  Nous  ne  connaissons  pas  de  travail  d'ensemble  fait  sur  ce  sujet. 


HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

Mais  en  utilisant  les  matériaux  réunis  par  M.  J.  Berlillon  clans  un  autre  but, 
si  nous  comparons  pour  divers  arrondissements  de  Paris,  par  exemple,  le 
nombre  relatif  par  arrondissemenl  des  individus  habitant  un  logement  sur- 
peuplé, avec  la  mortalité  totale,  la  mortalité  par  tuberculose,  dans  cet  arron- 
dissement, si  enfin  nous  faisons  le  rapport  de  la  mortalité  par  tuberculose  à  la 
mortalité  totale,  on  trouve  d'une  façon  évidente  que  le  surpeuplement  favorise 
ù  un  très  haut  degré  le  développement  de  la  tuberculose. 

Le  tableau  suivant,  réunissaot  des  chiffres  obtenus  par  M.  Bertillon  et  par 
M.  Lagneau  en  1891,  nous  en  fait  la  démonstration  : 


Rapport 

de  la 

morlalité 

Nombre  de  sujets 
li.'.hiLuil  un  Ingèrent 
surpeuplé 

Mortalité 
lotile 

Mortalité    1 

par 
luberculose 

par 

luberculose 

à  la 

mortalité 

Sir  10.000 

pour  1.000 

lour  1.000 

totale 

8e 

arrondissement  .    . 

404  à      671 

12,7  à  15,4 

1,73 

V8 

9e 

—             .    . 

404  à      671 

12,7  à  15,4 

2,63 

1/5 

16e 

—             .    . 

672  à      938 

18,2  à  20,8 

2,88 

1/7 

l£e 

—             .    . 

.    .       1.206  à  1.472 

2.3,0  à  26,2 

5,51 

1/4 

14e 

—             .    . 

.    .       1.206  à  1.472 

29      à  3-2 

6,29 

1/5 

lie 

—             .    . 

.    .       1.740  à  2.006 

23,6  à  26,2 

5,42 

1/4 

2  je 

—             .    . 

.    .       2.007  à  2.275 

29      à  32 

5,98 

1/5 

On  voit  très  nettement  par  ces  chiffres,  que  la  mortalité  pour  1.000  par 
tuberculose  croît  ainsi  d'ailleurs  que  la  mortalité  générale,  à  mesure  que  le 
nombre  des  hal)itants  occupant  un  logement  surpeuplé  augmente  dans  un 
quartier  donné.  Mais  la  mortalité  par  luberculose  ne  croît  pas  parallèlement  à 
la  mortalité  générale,  elle  suit  une  progression  beaucoup  plus  rapide,  et  telle 
que  de  1/8  et  1/7  de  la  mortalité  générale  dans  des  quartiers  peu  surpeuplés, 
elle  s'élève  à  1/5  et  1/4  dans  ceux  oîi  le  surpeuplement  est  très  accentué. 
Jo  sais  bien  que  les  quartiers  oij  la  population  est  la  plus  dense,  les  quartiers 
surpeuplés  de  Paris  sont  également  ceux  oîi  les  habitants  sont  les  plus  malheu- 
reux, les  plus  pauvres,  les  plus  en  butte  aux  misères  et  aux  souffrances  de  la 
vie. "Mais  une  part  importante  revient  cependant  d'une  façon  très  probable  au 
seul  surpeuplement.  Et  en  effet,  du  moment  qu'il  y  a  surpeuplement  dans  un 
quartier,  c'est  que  les  habitants  n'ont  à  leur  disposition  que  des  logements 
insuffisants  oii  s'entassent  souvent  pêle-mêle  tous  les  membres  d'une  même 
famille,  n'ayant  qu'un  cubage  d'air  trop  restreint,  et  nous  savons  quelle  est 
l'importance  de  l'air  pur,  pour  la  conservation  ou  le  rétablissement  de  la  santé. 
Sans  compter,  encore,  que  le  surpeuplement  entraîne  aussi  fatalement  avec  lui  une 
promiscuité  plus  grande  entre  les  habitants  et  favorise  par  suite  au  plus  haut  point 
la  contagion,  la  transmission  du  germe  des  sujets  malades  aux  individus  sains. 
Aussi  voit-on  parfois  des  familles  entières  décimées  progressivement  par  la 
tuberculose,  tous  les  membres  s'étant  transmis  le  virus  et  étant  incapables 
d'y  résister  par  suite  des  mauvaises  conditions  hygiéniques  dans  lesquelles  ils 
ont  vécu  et  continuent  encore  à  vivre. 

Enfin  il  est  certain  que  les  individus  habitant  un  logement  insalubre,  froid, 
humide,  mal  aéré,  mal  ensoleillé,  malpropre,  souvent  par  suite,  malingres, 
souffreteux,  débiles,  peu  résistants,  étant  donné  surtout  que  le  plus  souvent  à 
l'insalubrité  du  logement  se  joignent  une  ou  plusieurs  des  conditions  prédis- 


D*"  NICOLAS.  —  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  2S7 

posantes  que  nous  avons  déjà  énumérées,  constituent,  ainsi  que  l'a  dit  encore 
récemment  M.  Brouardel,  un  terrain  particulièrement  propre  au  développement 
de  la  tuberculose. 

D'après  cette  étude  on  voit  que  les  conditions  pour  la  transmission  de  la  tuber- 
culose de  l'homme  à  Vhomme,  c'est-à-dire  pour  la  contagion  par  le  virus  tuberculeux 
et  pour  le  développement  des  lésions  tuberculeuses  dans  Vorganisme  contaminé,  sans 
quoi  on  n'est  pas  en  droit  de  dire  qu'il  y  a  eu  contagion,  sont  de  deux  ordres,  tes 
unes  tenant  au  germe  pathogène,  les  autres  au  terrain  qui  le  reçoit.  Les  moyens 
prophylactiques  à  mettre  en  jeu  pour  éviter  la  contagion  pourront,  eux  aussi, 
suivant  les  conditions  de  transmission  auxquelles  ils  auront  pour  mission  de 
parer,  être  rangées  sous  deux  chefs  :  1°  les  moyens  prophylactiques  s'adressant 
au  germe,  qui  auront  pour  but  d'éviter  sa  transmission,  sa  dissémination,  de 
le  détruire  autant  que  possible  et  en  tous  cas  d'empêcher  sa  pénétration  dans 
les  organismes  indemnes;  2°  les  moyens  prophylactiques  qui  auront  pour  but 
de  rendre  le  terrain  plus  résistant,  plus  réfractaire,  grâce  à  une  bonne  liygiène 
générale,  au  développement  du  bacille  de  Koch  accidentellement  reçu.  Et  ces - 
derniers  moyens  ont  pour  nous  une  très  grande  importance,  car  nous  croyons 
difTicile  qu'en  pratique  on  puisse  réaliser  d'une  façon  absolue  la  désinfection 
théorique,  la  destruction  de  tous  les  germes  tuberculeux  virulents. 

C'est  à  l'étude  des  méthodes  qui  peuvent  permettre  d'espérer  arriver  à  ces 
résultats  que  nous  allons  consacrer  maintenant  la  seconde  partie  de  notre  tra- 
vail. Et  si  dans  [la  première  partie  nous  nous  sommes  étendu  aussi  longuement 
sur  l'éliologie  de  la  tuberculose,  c'est  que  nous  l'avons  cru  indispensable  pour 
la  compréhension,  la  clarté  du  sujet,  et  aussi,  nécessaire  pour  bien  faire  juger 
de  l'importance  essentielle  et  relative  de  chacun  des  moyens  prophylactiques  à 
mettre  en  jeu. 

II.  —  Prophylaxie  de  la  contagion  de  la  tuberculose 
de  l'homme  à  l'homme. 

Pour  la  facilité  de  l'exposition,  et  pour  éviter  autant  que  possible  les  répéti- 
tions, nous  diviserons  l'Étude  de  la  Prophylaxie  de  la  Tuberculose  en  deux 
chapitres.  Dans  l'un,  nous  étudierons  la  prophylaxie  en  général  de  la  contagion 
de  l'homme  à  l'homme,  et  les  moyens  qu'elle  peut  mettre  en  jeu.  Nous  réser- 
verons l'autre  à  l'examen  et  à  l'étude  des  mesures  particulières  qu'exige  la 
prophylaxie  suivant  les  divers  milieux. 

A.  —  Prophylaxie  en  général. 

Nous  envisagerons  successivement  le  virus  tuberculeux,  puis  le  terrain. 

Ce  n'est  pas  durant  toute  l'évolution  de  la  tuberculose  qu'un  sujet  atteint  de 
cette  maladie  peut  être  une  source  de  germes  pathogènes  qu'il  dissémine  à 
profusion  autour  de  lui.  En  effet,  tant  que  les  tubercules  ne  sont  pas  ulcérés, 
tant  que  la  tuberculose  n'est  pas  ouverte,  les  bacilles  de  Koch,  emprisonnés  dans 
les  tissus  pathologiques,  ne  peuvent  en  franchir  les  limites  pour  se  répandre  au 
dehors.  A  ce  moment,  comme  nous  l'avons  dit,  la  tuberculose  est  fermée,  elle  n'est 
pas  contagieuse.  11  y  a  même  un  certain  nombre  de  manifestations  de  la  maladie 
dans  lesquelles, pendant  toute  son  évolution,  la  tuberculose  reste  fermée,  jusqu'à 
la  guérison  ou  à  la  mort,  méningite,  péritonite,  granulie,  etc.  Mais,  le  plus 
souvent  et  dans  les  formes  communes  de  la  phtisie  pulmonaire  surtout,  ce  n'est 

17 


2S8  HYGIÈNE  ET  MÉDECINE  PUBLIQUE 

que  dans  les  débuts  de  l'affection  que  les  lésions  sont  fermées,  peu  à  peu  elles 
s'ulcèrent,  la  tuberculose  devient  ouverte  et  très  contagieuse. 

Mais  déjà,  alors  qu'elle  est  encore  fermée,  l'hygiéniste  ne  doit  pas  rester 
impassible  lorsqu'il  la  soupçonne.  Il  est  de  son  devoir  de  la  dépister  et  de  s'assurer 
par  tous  les  moyens  en  son  pouvoir,  de  l'existence  de  cette  tuberculose.  On  a 
employé  dans  ce  but  les  injections  de  tuberculine  chez  l'homme  (Escherich, 
Epstein,  Grasset,  etc.),  comme  chez  les  bovidés  (Nocard),  les  injections  de  sérum 
artificiel  (Hutinel);  mais  ces  moyens  ne  sont  pas  sans  risques  et  sans  quelques 
dangers,  et  le  médecin  ne  doit  les  employer  qu'avec  une  certaine  prudence  et 
avec  une  grande  circonspection.  L'emploi  de  la  radiographie,  comme  l'a  fait 
M.  le  professeur  Bouchard,  peut  rendre  de  grands  services.  En  tous  cas,  dès  que 
le  diagnostic  est  fermement  établi,  et  alors  même  qu'il  y  a  tout  lieu  de  se  croire 
en  présence  d'une  tuberculose  non  ouverte,  certaines  précautions  peuvent  déjà 
ne  pas  être  à  négliger.  Car,  en  outre  qu'il  peut  être  difficile  de  dépister  l'ulcé- 
ration des  tubercules  tout  à  fait  au  début  et  par  conséquent  dès  les  premiers 
instants  du  danger,  le  simple  fait  pour  des  individus  de  vivre  au  voisinage  de 
tuberculeux,  de  respirer  l'air  qu'ils  ont  expiré,  alors  que  cet  air  est  absolument 
pur  au  point  de  vue  bactériologique,  de  se  laisser  imprégner  de  leur  sueur, 
bien  qu'elle  ne  soit  pas  bacillifère,  peut  ne  pas  être  sans  de  graves  inconvé- 
nients. MiM.  d'Arsonval  et  Charrin,  ont  montré   qu'en  faisant  respirer  à  des 
animaux  de  l'air  expiré  par  d'autres  sujets  infectéspar  les  bacilles  pyocyaniques, 
on  les  rendait  particulièrement  sensibles  à  l'infection  par  cet  agent.  Pourquoi 
n'en  serait-il  pas  de  même  des  bacilles  de  Koch?  N'était-ce  pas  pour  répondre  à 
cette  idée  que  Brown-Séquard  avait  proposé  de  faire  vivre  et  respirer  les  tuber- 
culeux sous  une  hotte  d'appel  ?  11  faut  s'en  occuper  d'autant  plus  que  les 
conditions  qui  rendent  ce  genre  d'imprégnation  possible,  confinement  de  l'air, 
surpeuplement,  sont  celles  aussi  qui  faciliteront  le  plus  la  transmission  du 
germe  lui-même. 

Il  sera  donc  bon  déjà  pour  des  sujets  sains  d'éviter  d'être  trop  au  contact,  de 
vivre  trop  dans  l'atmosphère  de  sujets  tuberculeux  avérés,  même  non  ulcérés, 
car  ce  fait  peut  les  mettre  dans  des  conditions  favorisantes  pour  recevoir  le 
bacille  de  Koch  accidentel  qui  nous  guette  partout  pour  ainsi  dire,  et  surtout 
pour  succomber  à  son  attaque. 

Mais,  en  ce  qui  concerne  le  rôle  du  germe  infectieux  dans  la  transmission  de 
la  tuberculose,  la  part  favorisante  qui  revient  peut-être  à  ses  produits  de  sécré- 
tions volatils  ou  liquides,  est  bien  minime  à  côté  de  celle  qui  résulte  de  la  péné- 
tration du  bacille  de  Koch  lui-même  dans  l'organisme.  Il  est  certain  que  si  l'on 
pouvait  détruire  tous  les  bacilles  qui  sont  répandus  à  l'extérieur  par  les  malades 
et  supprimer  ainsi  la  transmission  de  la  graine  morbide,  on  ferait  disparaître 
du  même  coup  la  maladie.  Pas  de  bacilles  de  Koch,  pas  de  tuberculose  (je  ne 
parle  pas  ici.  bien  entendu,  des  tuberculoses  à  agents  pathogènes  autres  que  le 
bacille  de  Koch).  Mais  c'est  là  un  idéal  vers  lequel  on  doit  tendre  évidemment, 
bien  qu'il  semble  encore  bien  difficile  à  réaliser.  Néanmoins,  nous  devons 
prendre  toutes  les  mesures  d'hygiène  capables  de  nous  en  rapprocher  le  plus,  et 
c'est  dans  le  cas  de  tuberculose  ouverte,  à  lésions  ulcérées,  rejetant  dans  le  monde 
extérieur  les  bacilles  pathogènes  par  diverses  voies,  que  leur  intervention  est 
absolument  nécessaire. 

Nous  laissons  de  côté  ici  la  question  de  l'hérédo-contagion,  que  nous  discu- 
cuterons  avec  la  prophylaxie  de  la  tuberculose  dans  la  famille,  à  propos  du 
mariage  des  tuberculeux. 


D''   NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE    DE   LA   CONTAGION    DE    LA    TUBERCULOSE     2o9 

Nous  avons  vu  dans  le  chapitre  précédent  que  ces  voies  d'élimination  variaient 
suivant  la  localisation  anatomique  de  la  tuberculose  :  lait  dans  la  tuberculose 
mammaire,  pus  des  fistules  dans  les  abcès  froids,  les  ostéites,  les  adénites 
tuberculeuses,  selles,  urines  dans  la  tuberculose  intestinale  et  urinaire,  sperme 
dans  la  tuberculose  génitale,  etc.  Mais  les  bacilles  éliminés  par  ces  diverses 
voies  n'ont  qu'une  importance  relativement  faible  dans  la  propagation  de  la 
tuberculose.  Nous  en  avons  dit  les  raisons  précédemment,  la  femme  atteinte  de 
mammite  tuberculeuse  n'allaitant  plus  en  général,  le  pus  qui  souille  les  objets 
de  pansement  étant  habituellement  détruit  avec  ces  derniers,  les  bacilles  des 
fèces  et  des  urines  ne  tardant  pas  à  être  rendus  inoffensifs  par  la  putréfaction, 
et  enfin  la  contagion  génitale  pouvant  être  considérée  comme  très  rare.  Cepen- 
dant il  est  certain  qu'il  ne  faut  pas  négliger  ces  facteurs  de  la  contagion  ni  les 
considérer  comme  sans  importance,  on  risquerait  d'éprouver  de  gros  mécomptes. 
Mais  cela  nous  permettra  d'être  bref  sur  les  mesures  à  édicter  :  1°  Il  ne  faut 
jamais  abandonner  l'allaitement  d'un  nourrisson  à  une  femme  atteinte  de  mam- 
mite tuberculeuse,  et  même  en  l'absence  de  lésions  mammaires,  il  sera  bon 
d'éviter  qu'un  enfant  n'ingère  du  lait  d'une  nourrice  tuberculeuse.  Nous  ne 
revenons  pas  sur  la  discussion  de  ce  point  de  prophylaxie,  depuis  long- 
temps l'objet  de  l'attention  générale  en  ce  qui  concerne  la  consommation  du 
lait  de  vache  tuberculeuse,  et  dont  tous  les  arguments  se  retrouvent  dans 
l'espèce  humaine  ;  2°  il  est  nécessaire  de  détruire  d'une  façon  absolue  par  le 
feu,  ou  de  stériliser  par  la  chaleur,  les  objets  de  pansement  ou  autres  souillés 
de  pus  tuberculeux  ;  3°  la  désinfection  des  selles  et  des  urines  bacillifères  par 
les  antiseptiques  chimiques  :  sublimé,  sulfate  de  cuivre,  etc.,  s'impose,  malgré 
ce  que  nous  avons  dit  de  la  destruction  spontanée  habituelle  des  agents  patho- 
gènes par  la  putréfaction  ;  4°  enfin,  les  relations  sexuelles  devront,  pour  plus  de 
sécurité,  être  interdites  aux  individus  atteints  de  tuberculose  génitale,  au 
moins  lorsqu'elle  est  en  évolution.  D'ailleurs,  dans  ce  dernier  cas,  comme  fré- 
quemment les  poumons  sont  également  le  siège  de  lésions  tuberculeuses,  l'absten- 
tion de  tout  contact  sera  doublement  nécessaire,  car  si  la  contagion  génitale  est 
discutée  et,  en  tout  cas,  assez  rare,  il  est  certain  que  la  tuberculose  pulmonaire 
deviendra  la  source  certaine  d'une  contamination  tuberculeuse,  par  la  cohabita- 
tion, le  lit  commun  et  les  baisers. 

Abordons  maintenant  l'étude  de  la  forme  de  tuberculose  dont  le  rôle  est  sans 
aucun  doute  le  plus  important  dans  la  contagion  par  transmission  du  bacille  de 
l'homme  à  l'homme  :  la  phtisie  pulmonaire.  Le  tuberculeux  pulmonaire,  quelle  que 
soit  la  forme  primitive,  s'il  arrive  au  ramollissement,  à  l'ulcération  de  ces 
lésions,  et  à  l'évacuation  des  tubercules  ramollis,  des  cavernules  ou  cavernes 
produites,  va  à  chaque  instant,  à  toute  heure,  en  tous  lieux,  débarrasser  ses 
bronches  des  produits  qui  les  encombrent  en  expectorant  du  muco-pus,  ou 
du  pus  qui  fourmillent  du  bacille  de  Koch.  On  pourrait  bien  se  demander  si 
ce  malade,  dont  les  poumons  sont  ainsi  plus  ou  moins  ramollis  ou  caverneux, 
ne  peut  pas  disséminer  ses  bacilles  simplement  par  l'air  respiratoire  qu'il 
rejette  dans  l'atmosphère.  Mais  les  recherches  de  Straus  et  Wurtz,  répétant  au 
point  de  vue  bactériologique  les  célèbres  expériences  de  Tyndall,  sur  la  pureté 
optique  de  l'air  expiré,  ont  démontré  que  l'air  expiré  par  les  phtisiques, 
quelque  avancé  que  soit  l'état  de  leurs  lésions,  ne  contenait  pas  de  bacilles  de 
Koch,  pas  de  germes  infectieux.  Ceux-ci  ne  sont  guère  rejetés  au  dehors  et  ainsi 
répandus  autour  du  malade  que  par  l'expectoration.  C'est  là  un  fait  considé- 
rable, car  il  permet  de  dire  que  l'isolement  absolu  du  tuberculeux  n'est  pas 


260  HYGIÈNE    ET    MÉDECINE    PUBLIQUE 

indispensable,  car  il  suffira  de  prendre  les  mesures  de  précaution  \oulues  en  ce 
qui  concerne  les  crachats,  ou  les  autres  moyens  de  transmission  du  bacille,  si 
les  malades  veulent  s'y  soumettre  rigoureusement,  pour  supprimer  toute  possi- 
bilité, ou  à  peu  près,  de  contagion. 

On  comprend  dès  lors  quelle  est  l'importance  de  savoir  si  les  crachats  rejetés 
par  un  malade  présentant  des  lésions  pulmonaires,  contiennent  ou  non  des 
bacilles  de  Koch,  contiennent  ou  non  les  éléments  capables  de  semer  et  de 
disséminer  la  tuberculose.  Aussi  ne  pouvons-nous  moins  faire,  que  de  nous 
associer  complètement  au  desideratum  formulé  dans  son  rapport  par  M.  le 
professeur  Grancher,  sur  la  nécessité  qu'il  y  aurait  à  ce  que  tout  médecin  connût 
et  sût  parfaiteînent  employer  les  méthodes  de  coloration  d'ailleurs  fort  simples 
capables  de  révéler  la  présence  des  bacilles  de  Koch.  Malheureusement  combien  on 
en  est  loin,  encore  actuellement  ! 

Donc,  le  danger  le  plus  courant,  le  plus  constant  et  le  plus  répandu  de  la 
contagion  de  la  tuberculose  de  l'homme  à  l'homme,  c'est  le  crachat  de  tuber- 
culose ouverte,  le  crachat  bacillifére,  celui  oîi  l'examen  microscopique  oîi 
l'inoculation  ou  la  loupe  ont  démontré  la  présence  de  virus  tuberculeux.  C'est 
contre  lui  d'ailleurs  que  semblent  aujourd'hui  vouloir  se  concentrer  les  efforts 
des  hygiénistes  ou  des  médecins  dans  la  lutte  contre  la  tuberculose.  Nous 
avons  déjà  dit  quel  était  notre  avis  à  cet  égard,  nous  y  reviendrons  plus  tard 
en  exposant  les  autres  mesures  pjrophylactiques  qui  nous  paraissent  nécessaires 
ou  au  moins  utiles.  Pour  le  moment  nous  reconnaissons  que  le  crachat  à  en 
effet  un  rôle  considérable  dans  la  dissémination  de  la  maladie  et  que  c'est  un 
facteur  de  contagion  important  et  par  suite  digne  des  mesures  les  plus 
rigoureuses. 

L'infection  par  les  crachats  bacillifères  peut  avoir  lieu  de  deux  façons,  par 
contagion  directe  et  par  contagion  indirecte. 

Nous  serons  bref  sur  la  prophylaxie  de  la  contagion  directe,  les  modalités 
de  cette  contagion  étant  en  nombre  restreint  et  en  somme  facilement  évitables. 
La  proscription  absolue  du  baiser  et  surtout  du  baiser  sur  la  bouche,  permettra 
de  supprimer  le  facteur  le  plus  constant  et  à  peu  près  unique  de  la  contagion 
directe  et  immédiate.  La  suppression  de  cette  pratique  fréquente  qui  consiste 
pour  les  parents  ou  les  nourrices  à  porter  à  la  bouche,  les  aliments  des  enfants 
avant  de  les  leur  faire  ingérer,  la  désinfection  absolue  des  objets,  linge,  serviettes, 
services  de  table,  de  toilette,  etc.,  ayant  servi  aux  tuberculeux  s'imposent 
également  pour  éviter  la  contagion  médiate.  11  en  sera  de  même  pour  la  literie, 
et  en  mot  de  tous  les  objets  sur  lesquels  le  tuberculeux  a  pu  déposer  des  bacilles 
virulents,  pendant  leur  usage.  Dans  certains  sanatoria  même,  on  a  supprimé 
les  serviettes  de  table  en  les  remplaçant  par  du  papier  de  soie  brûlé  à  la  suite 
de  chaque  repas. 

Nous  plaçons  ces  mesures  dans  la  prophylaxie  de  la  contagion  par  les  cra- 
chats, car  c'est  en  déflnitive  par  ces  derniers  que  les  bacilles  sont  amenés  des 
poumons  et  des  bronches  dans  la  bouche  et  sur  les  lèvres,  et  qu'ils  sont  ainsi 
les  vrais  véhicules  du  bacille  pathogène. 

Mais  les  crachats  peuvent  encore  disséminer  les  bacilles  tuberculeux  autre- 
ment et  cette  dernière  méthode,  n'est  pas  la  moins  fréquente,  et  la  moins 
dangereuse;  malheureusement  elle  n'est  pas  la  plus  facile  à  combattre,  car 
c'est  elle  qui  demande  les  mesures  préventives  les  plus  rigoureuses,  les  plus 
constantes,  les  plus  prolongées  et  partant  les  plus  difficiles  à  faire  observer 
strictement. 


D""   NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE    DE    LA    CONTAGION   DE    LA   TUBERCULOSE     261 

Bon  nombre  de  phtisiques  pulmonaires,  pour  ne  pas  dire  le  plus  grand 
nombre,  jusqu'à  ces  derniers  temps  du  moins,  pris  de  quintes  de  toux,  suivies 
d'expectoration,  rejetaient  les  crachats  virulents  un  peu  partout,  au  petit  bon- 
heur, sur  le  sol  des  rues,  sur  les  planchers  des  habitations,  des  lieux  publics, 
théâtres,  salles  de  réunion,  écoles,  magasins,  etc.,  soit  parce  qu'il  n'existait 
pas  de  crachoirs,  soit  parce  que  s'ils  existaient,  on  avait  soin  de  si  soigneu- 
sement cacher  ces  instruments  répugnants  à  la  vue  ou  de  les  répandre  avec 
une  telle  parcimonie,  qu'il  était  difficile  sinon  impossible  même  aux  individus 
pourvus  de  la  meilleure  bonne  volonté  de  les  découvrir  au  moment  opportun. 
D'ailleurs  leurs  dimensions  étaient  habituellement  tellement  exiguës,  qu'ils 
méritaient  souvent  la  définition  humouristique  qu'on  en  a  donnée.  En  somme 
dans  la  grande  majorité  des  cas,  les  crachats  tuberculeux  étaient  projetés 
sur  le  sol  où  ils  séjournaient.  Quelques  individus  plus  policés,  prenaient  bien 
la  précaution  d'expectorer  dans  leurs  mouchoirs,  mais  c'était  là  encore  une 
pratique  absolument  nuisible,  car  ces  derniers  séjournant  plus  ou  moins 
longtemps  dans  un  coin  de  la  maison,  puis  envoyés  au  blanchissage,  non 
désinfectés  peuvent  remarquablement  disséminer  les  bacilles  tuberculeux,  je 
n'insiste  pas  davantage  sur  ce  point  déjà  vu,  il  suffit  de  retenir  que  c'est  là 
une  méthode  absolument  condamnable  et  qui  doit  céder  la  place  comme  nous 
le  verrons  au  crachoir  de  poche. 

Tant  que  les  crachats  projetés  sur  le  sol  restent  humides,  les  bacilles  sont 
retenus  dans  leur  intimité  et  il  n'y  a  absolument  aucun  danger,  à  moins  de 
contact  direct.  Mais  cet  état  ne  persiste  pas,  les  crachats  ne  tardent  pas  à  se 
dessécher,  à  s'écailler,  à  s'efîriter,  puis  à  se  briser,  à  se  réduire  en  poussières, 
qui  sont  soulevées  par  le  balayage  à  sec,  le  frottement  des  robes,  la  marche,  etc.. 
Or  ces  poussières,  extrêmement  riches  en  bacilles,  deviennent  tout  à  fait  dan- 
gereuses, capables  qu'elles  sont  de  porter  les  germes  virulents  jusque  dans 
l'arbre  respiratoire,  ou  encore  d'en  souiller  les  aliments  ou  les  objets  d'un 
usage  intime.  Cette  nocuité  des  crachats  desséchés  et  des  poussières  bacilli- 
fères  déjà  admise  par  Yillemin,  contestée  par  Pflûgge,  a  été  de  nouveau 
démontrée  absolument  exacte  nous  l'avons  dit  par  M.  Cornet  dans  des  recherches 
récentes,  exposées  à  la  Société  de  Médecine  de  Berlin. 

Pour  éviter  ainsi  les  dangers  des  crachats  et  des  poussières  bacillifères,  la 
première  mesure  qui  s'impose  est  d'empêcher  la  dissémination  des  crachats 
et  de  les  détruire.  Or  la  seule  méthode  d'y  arriver  consiste  à  répandre  à  pro- 
fusion des  crachoirs  dans  lesquels  on  les  recueillera  pour  les  détruire  ultérieu- 
rement. Mais  bien  entendu  ces  crachoirs,  ainsi  qu'il  a  été  dit  et  répété  ne 
devront  nullement  ressembler  à  ceux  en  usage  jusqu'à  présent,  petites  boîtes 
soigneusement  cachées  dans  les  coins,  oîi  l'on  plaçait  de  la  sciure  de  bois  sèche, 
autour  desquels  on  crachait  au  moins  aussi  souvent  que  dedans  par  le  fait  de 
leur  exiguïté,  et  enfin  que  l'on  renversait  trop  fréquemment,  ce  qui  facilitait 
encore  la  dissémination  de  germes,  et  allant  absolument  ainsi  à  rencontre  de  leur 
but.  Je  ne  puis  que  rappeler  au  sujet  des  qualités  que  doivent  posséder  les 
crachoirs,  et  des  dispositions  qu'on  leur  donnera,  ce  qu'en  ont  dit  M.  le  Profes- 
seur Grancher  et  M.  Landouzy. 

Les  qualités  essentielles  sont  d'abord  de  permettre  et  d'assurer  la  collecte 
complète  et  facile  des  crachats,  de  conserver  ces  crachats  humides  pour  empê- 
cher toute  dissémination  des  bacilles,  jusqu'à  la  désinfection,  et  enfin  de  pou- 
voir subir  facilement  et  très  complètement  cette  désinfection.  La  solidité  est 
aussi  une  qualité  de  première  importance  comme  on  le  conçoit   facilement. 


262  HYGIÈNE    ET    MÉDECINE    PUBLIQUE 

Ces  concilions  étant  réunies,  les  modèles  de  crachoirs  pourront  varier  indé- 
finiment suivant  les  usages  auxquels  ils  sont  destinés. 

Les  crachoirs  conununs,  situés  dans  les  lieux  publics,  hôpitaux,  salles  de 
réunion,  musées,  théâtres,  casernes,  écoles,  ateliers,  magasins,  etc.,  devront 
être  nombreux  et  toujours  placés  bien  en  vue.  Il  sera  bon  de  les  disposer 
à  hauteur  d'appui,  à  un  mètre  au-dessus  du  sol  pour  M.  Landouzy,  montés 
sur  une  tige,  ou  fixés  contre  le  mur.  On  pourra  leur  donner  des  formes 
variables;  celle  d'un  vase  cylindrique,  ou  cylindro-conique,  recouvert  d'une 
cuvette  en  entonnoir  pour  masquer  les  crachats  antérieurs,  et  permettre 
l'écoulement  facile  vers  le  fond,  semble  particulièrement  favorable.  Ils  con- 
tiendront toujours  une  solution  antiseptique  dont  la  composition  peut  être 
variable  :  solution  phéniquée  à  50  0/00  par  exemple,  solution  savonneuse,  etc. 
Ils  devront  être  solides,  en  verre  ou  porcelaine,  épais,  ou  encore  en  métal 
émaillé  et  enfin  être  disposés  pour  pouvoir  facilement  être  désinfectés  à  l'étuve 
ou  dans  l'eau  bouillante  additionnée  de  carbonate  de  soude  (Grancher).  Cette 
désinfection  sera  faite  fréquemment,  tous  les  deux  jours  ou  tous  les  jours  si 
c'est  nécessaire. 

Ces  modèles  de  crachoir  commun,  dont  l'installation  et  le  prix  de  revient 
sont  relativement  élevés,  pourront  être  à  la  rigueur,  remplacés  par  des  crachoirs 
placés  à  terre,  mais  alors  de  dimensions  suffisantes  pour  qu'on  ne  puisse 
cracher  à  côté,  métalliques  autant  que  possible,  et  dans  lesquels  on  maintiendra 
de  la  sciure  de  bois  constamment  humectée  en  abondance  d'une  solution  anti- 
septique, au  sublimé,  à  l'acide  phénique  ou  au  Crésyl-Jeyès  par  exemple.  Le 
contenu  sera  toujours  détruit  par  le  feu  ou  la  chaleur,  assez  fréquemment,  tous 
les  jours,  si  c'est  utile. 

M.  le  professeur  Landouzy  demande  avec  raison  que  l'on  place  en  lettres 
voyantes  au-dessus  du  crachoir,  la  recommandation  d'  «  éviter  par  mesure 
d'hygiène  de  cracher  ailleurs  que  dans  le  crachoir  ». 

Les  crachoirs  portatifs  personnels  de  dimensions  restreintes,  servant  par  exem- 
ple aux  malades  à  la  chambre,  ou  à  l'hôpital,  devront  remplir  exactement  les 
mêmes  conditions,  mais  ils  seront  de  dimensions  moindres.  On  pourra  faire  de, 
petits  vases  en  porcelaine  analogues  aux  précédents,  munis  d'une  anse,  conte- 
nant également  une  solution  antiseptique,  couverts  d'une  cuvette  en  entonnoir 
et  facilement  stérilisables. 

Enfin  pour  les  tuberculeux  que  leurs  lésions  torpides  ou  légères  laissent  vaquer 
à  leurs  occupations,  qui  sortent,  qui  voyagent,  ou  encore  pour  les  malades  en 
traitement  dans  les  sanatoria  pendant  leurs  promenades,  il  est  absolument 
indispensable  d'avoir  de  petits  crachoirs  de  poche  portatifs,  dans  lesquels  on 
puisse  facilement  cracher  sans  contaminer  les  parois,  absolument  étanches, 
faciles  à  nettoyer  et  à  stériliser,  et  dans  lesquels  on  puisse  laisser  un  peu  de 
solution  phéniquée. 

Le  crachoir  de  poche  à  fermoir  étanche  de  Detweiler,  en  est  un  bon  modèle. 
Il  permet  de  supprimer  l'usage  du  mouchoir  dont  nous  avons  vu  les  incon- 
vénients. Le  crachoir  de  poche  en  aluminium  de  Yaquier  est  aussi  recomman- 
dable,  il  allie  une  capacité  considérable  à  un  poids  léger,  il  est  démontable,  ce 
qui  rend  son  asepsie  facile  et  complète.  Sa  fermeture  est  hermétique  et  sa  soli- 
dité absolue.  D'ailleurs  d'autres  modèles  peuvent  être  aussi  bons,  pourvu  qu'ils 
réunissent  les  conditions  indispensables. 

Tous  ces  crachoirs  devront   être  en  double  jeu,  de  façon  qu'il  y  ait  tou- 
jours un  crachoir  en  place,  ou  que  tout  malade  ait  son  crachoir  de  chambre  ou 


D""  NICOLAS.  —  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  263 

de  poche,  pendant  qu'on  désinfecte  les  crachoirs  utilisés  la  veille.  Et  d'autre 
part  ils  devront  toujours  être  d'une  rigoureuse  propreté. 

Un  corollaire  indispensable  de  l'établissement  de  ces  crachoirs,  serait  l'inter- 
diction absolue  de  cracher  sur  le  sol  dehors  et  surtout  sur  les  planchers  dans 
les  salles  de  spectacle,  les  écoles,  les  magasins,  les  casernes,  les  hôpitaux,  etc. 
Sans  demander  l'application  de  mesures  aussi  rigoureuses  qu'à  Sydney,  il  est 
indispensable  de  faire  entrer  dans  les  mœurs  par  esprit  de  propreté  ou  de  poli- 
tesse la  suppression  absolue  de  l'usage  de  cracher  à  terre.  Malheureusement 
cela  ne  paraît  pas  près  d'être  réalisé  si  l'on  en  juge  par  l'empressement  que  le 
public  a  mis  à  déférer  aux  arrêtés  du  préfet  de  police  ou  des  préfets  départe- 
mentaux, interdisant  par  exemple  de  cracher  dans  les  voitures  publiques  et  les 
wagons  de  chemins  de  fer. 

Mais  en  vérité  on  peut  se  demander  si  ce  ne  serait  pas  une  mesure  utile  que 
de  dresser  contravention  aux  individus  surpris  à  transgresser  ces  arrêtés.  On  le 
fait  bien  pour  ceux  trouvés  en  flagrant  délit  d'uriner  sur  la  voie  publique,  et 
cependant  le  danger  des  fermentations  d'urines  n'est  pas  plus  grave  à  nos  yeux, 
que  la  dissémination  des  crachats  bacillifères. 

Mais  en  attendant  que  l'on  arrive  à  ce  résultat,  on  doit  supprimer  autant 
que  possible  toutes  les  causes  susceptibles  de  soulever  les  poussières  bacillifères 
et  de  les  disséminer  dans  l'atmosphère  oii  elles  deviendraient  une  source  de 
contagion,  et  à  ce  point  de  vue  on  ne  saurait  trop  recommander  comme  l'a  fait 
M.  Grancher,  la  suppression  du  balayage  à  sec,  et  son  remplacement  par  le  lavage 
ou  le  balayage  à  la  serpillière  humide  du  sol  et  des  parquets.  De  même  l'usage  du 
plumeau  dans  les  appartements  devrait  être  totalement  proscrit  et  remplacé  par 
l'essuyage  avec  un  linge  humide. 

A  ce  propos,  nous  croyons  devoir  rappeler  qu'il  devrait  être  interdit  d'une 
façon  absolue  de  secouer  par  les  fenêtres,  dans  les  escaliers,  dans  les  cours,  les 
tentures,  tapis,  vêtements,  etc. 

Après  que  ces  mesures  auront  été  mises  en  pratique  avec  tout  le  soin  dési- 
rable, il  sera  bon  par  surcroît  de  précaution,  d'assurer  la  désinfection  des  locaux 
occupés  par  le  tuberculeux  après  sa  mort  ou  après  son  départ,  ainsi  que  les 
objets  de  literie,  linges,  vêtements,  etc.,  en  faisant  passer  à  l'étuve  tout  ce  qui  en 
sera  susceptible.  Pour  la  désinfection  des  locaux,  plusieurs  procédés  sont  employés 
suivant  les  pays,  acide  sulfureux  en  Angleterre  (Kenwood),  sublimé  en  France, 
frottage  au  pain  frais  dont  on  brûle  les  débris,  suivi  de  l'action  de  vapeurs  de 
sulfure  de  carbone  en  Allemagne,  En  tout  cas  il  sera  bon  de  faire  laver  soigneu- 
sement à  la  potasse  bouillante,  puis  au  sublimé  à  2  0/00  les  parquets,  les  boi- 
series, etc.,  de  faire  reblanchir  ou  retapisser  les  murs  après  la  désinfection. 

Enfin  on  devrait  s'opposer  à  ce  qu'on  pût  vendre,  donner  ou  faire  blanchir 
des  objets,  vêtements,  linges,  etc.,  ayant  servi  à  des  tuberculeux  avant  leur 
désinfection  assurée. 

La  mise  en  pratique  d'une  manière  rigoureuse  de  ces  précautions,  peut 
permettre  de  supprimer  d'une  façon  absolue  la  contagion  par  l'homme.  La  meil- 
leure preuve  nous  en  est  fournie  par  ce  qui  se  passe  dans  les  sanatoria  où  elles 
sont  appliquées  d'une  façon  systématique,  et  où  les  malades  s'y  soumettent 
avec  une  grande  bonne  volonté,  d'ailleurs  inséparable  de  leur  séjour  dans  ces 
établissements.  En  effet,  les  statistiques  de  Brehmer,  de  Rempler,  de  Nahm,  sur 
la  mortalité  par  tuberculose  de  la  population  des  villages  de  Gœrbersdorf  et  de 
Falkenstein,  avant  et  depuis  l'installation  des  sanatoria,  ont  montré  qu'elle 
avait  plutôt  diminué. 


26i  HYGIÈNE    ET    MÉDECINE    PUBLIQUE 

D'ailleurs,  on  sait  que  Cornet,  Rivière  et  Lalesque,  etc.,  n'ont  pas  pu  déceler 
la  pr(''sence  du  bacille  de  Koch  dans  les  poussières  des  chambres  habitées  par 
des  tuberculeux  disciplinés. 

Mais  malheureusement  les  mesures  si  bien  prises  dans  les  sanatoria  pour 
éviter  la  contagion  tuberculeuse  qu'elle  n'y  existe  pour  ainsi  dire  pas,  sont 
absolument  insuffisantes  dans  d'autres  stations  de  tuberculeux  et  notamment 
par  exemple  dans  les  villes  du  littoral  méditerranéen.  Aussi  les  villes  de  Nice, 
Menton,  Cannes,  oiise  réunissent,  vivent  et  meurent  tant  de  tuberculeux,  pré- 
sentent-elles un  véritable  danger  pour  les  touristes  ou  les  voyageurs  bien 
perlants  ou  atteints  d'afTections  autres,  qui  y  sont  venus  dans  le  but  de  rétablir 
leur  santé  ébranlée. 

Tout  ceci  nous  montre  l'utilité  des  mesures  préconisées,  puisque  grâce  à  elles, 
on  a  pu  supprimer  la  contagion  dans  des  miheux  oii  la  tuberculose  paraît 
cependant  devoir  régner  en  maîtresse,  alors  qu'au  conti'aire  elle  persiste  et  fait 
des  ravages  considérables  partout  où  l'on  ne  veut  pas  se  donner  la  peine  de  les 
appliquer  sérieusement. 

Nous  venons  d'exprimer  ici  les  données  les  plus  générales  qui  doivent  guider 
les  médecins  et  les  hygiénistes,  nous  verrons  plus  loin,  la  conduite  à  tenir  sui- 
vant les  indications  des  divers  milieux. 

Mais  il  est  encore  deux  points  dont  la  discussion  doit  nous  retenir  quelques 
•instants;  je  veux  dire  ïisolement  des  tuberculeux,  et  la  déclaration  par  le  médecin 
des  cas  de  tuberculose. 

La  question  de  ïisolement  des  tuberculeux  que  nous  aurons  l'occasion  de 
retrouver  plus  spécialement  à  propos  de  la  prophylaxie  de  la  tuberculose  dans 
le  milieu  hospitalier,  n'est  pas  facile  à  résoudre  au  premier  abord  d'une  façon 
générale,  et  précisément  je  crois  qu'il  ne  faut  pas  vouloir  édicter  une  mesure 
constante,  car  si  à  l'hôpital  l'isolement  des  tuberculeux  s'impose,  si  partout 
il  ne  peut  qu'être  favorable,  il  n'est  pas  toujours  applicable.  Il  est  en  effet 
difficile  d'enfermer  dans  un  hôpital  ad  hoc,  des  tuberculeux  qui  encore  en 
assez  bon  état  continuent  à  travailler,  à  gagner  leur  vie  et  celle  de  leur  famille, 
tout  en  étant  cependant  un  danger  pour  les  gens  qui  les  entourent.  On  se 
heurte  donc  dès  l'abord  à  une  question  de  principe  qui  empêche  de  faire  consi- 
dérer l'isolement  comme  une  méthode  systématiquement  applicable.  D'ailleurs 
nous  avons  vu  qu'avec  des  mesures  et  des  précautions  relativement  peu  com- 
pliquées, pourvu  que  mises  en  œuvre  d'une  manière  régulière,  systématique  et 
absolue,  ce  danger  pouvait  être  considéré  comme  presque  insignifiant. 

La  question  de  la  déclaration  de  la  tuberculose,  est  un  problème  également 
compliqué.  En  dressant  la  hste  des  maladies  obligatoirement  déclarables  par 
le  médecin,  le  législateur  n'a  pas  signalé  la  tuberculose,  et  cependant  il  serait 
utile  qu'on  pût  toujours  désinfecter  les  locaux  oîi  aurait  séjourné  un  tubercu- 
leux et  les  objets  lui  ayant  appartenu.  Mais  la  déclaration  non  obligatoire 
pourrait  être  facultative,  après  entente  préalable  des  médecins  avec  les  familles, 
qui  ne  tarderaient  pas  à  se  laisser  convaincre  de  la  nécessité  de  précautions 
dont  plus  d'une  déjà  demande  spontanément  l'emploi.  M.  le  Professeur 
Grancher  pense  que  dans  ces  cas,  on  pourrait  fournir  aux  familles  nécessiteuses 
quelques  moyens  de  faire  de  la  prophylaxie,  crachoirs,  désinfectants,  désinfec- 
tion totale,  etc. 

De  toute  cette  élude,  il  résulte  que  nous  sommes  assez  puissamment  armés 
pour  lutter  avec  efficacité  contre  la  dissémination  du  \irus  tuberculeux  et  contre 
la  contagion,  surtout  dans  les  cas  où  la  tuberculose  est  avérée  ou  soupçonnée. 


—  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBEnCULOSE  265 

Mais  comme  nous  l'avons  dit  précédemment  dans  la  prophylaxie  d'une  maladie 
infectieuse,  à  côté  du  facteur  germe,  il  faut  considérer  le  facteur  terrain.  A  côté 
des  méthodes  prophylactiques  qui  ont  pour  but  de  détruire  le  virus  morbide,  ou 
au  moins,  d'empêcher  sa  dissémination,  il  y  a  les  méthodes  prophylactiques  qui 
s'adressent  au  terrain  et  qui  se  proposent  pour  tâche  de  rendre  l'organisme  plus 
résistant,  réfractaire  au  germe  infectieux,  ou  de  le  placer  dans  de  meilleures 
conditions  de  lutte.  Si  les  premières  pouvaient  être  réalisées  d'une  façon  idéale, 
les  secondes  paraîtraient  bien  inutiles,  car  pas  de  virus,  pas  de  maladies.  Mais, 
il  est  loin  d'en  être  ainsi  en  réalité,  et  l'on  ne  peut  pas  se  leurrer  du  vain  espoir, 
même  avec  les  mesures  les  plus  rigoureuses,  de  voir  disparaître  le  bacille  de 
Koch,  et  de  supprimer  d'une  manière  absolue  toute  possibilité  de  pénétration 
dans  l'organisme.  Aussi  considérons- nous  les  mesures  destinées  à  mettre  ce 
dernier  dans  les  meilleures  conditions  de  résistance,  comme  au  moins  aussi  im- 
portantes que  les  premières. 

Or,  pour  y  arriver,  deux  moyens  se  présentent  à  l'esprit. 

On  pourrait  d'abord  chercher  à  communiquer  à  l'organisme  un  état  réfrac- 
taire spécifique  contre  le  virus  tuberculeux,  par  une  vaccination,  comme  cela 
existe  pour  la  variole  chez  l'homme,  pour  le  charbon  et  d'autres  affections  chez 
l'animal.  De  nombreuses  tentatives  expérimentales  ont  été  faites  dans  ce  sens 
chez  l'animal,  mais  sans  apporter  jusqu'à  présent  de  résultats  nettement  favo- 
rables. Ce  n'est  pas  une  raison  qui  doive  certes  entraver  l'activité  des  chercheurs 
dans  ce  sens,  mais,  pour  le  moment,  on  ne  peut  que  faire  des  vœux  pour  la 
réussite. 

Reste  le  second  moyen  dont  nous  devons  nous  contenter,  mais  dont  il  faudrait 
favoriser  le  développement.  C'est  de  mettre  l'organisme  dans  un  tel  état  de 
santé,  de  vigueur,  qu'il  puisse  résister  victorieusement  aux  attaques  du  virus. 
Les  mesures  prises  dans  ce  but  auront  d'ailleurs  l'avantage  de  fortifier  les  indi- 
vidus contre  les  autres  causes  d'infection  et  de  maladie,  en  même  temps  que 
contre  la  tuberculose. 

Pour  ce  faire,  il  y  a  deux  conditions  à  remplir,  d'abord  supprimer  toutes  les 
causes  de  dépression,  de  débilitation  de  l'organisme,  toutes  les  causes  capables 
de  diminuer  sa  résistance,  puis  en  outre  le  placer  dans  les  meilleures  conditions 
possibles  de  développement  de  vitalité,  de  santé.  Nous  avons  déjà  étudié  dans  la 
première  partie  de  ce  rapport  quels  étaient  les  facteurs  en  jeu;  nous  allons 
rapidement  les  passer  en  revue  en  insistant  sur  ceux  qui  sont  moins  connus  ou 
dont  l'action  moins  universellement  admise  nous  paraît  cependant  d'une  impor- 
tance incontestable  et  primordiale. 

Parmi  eux,  nous  ne  ferons  que  signaler  le  rôle  de  surmenage,  des  fatigues, 
de  l'excès  de  travail,  des  soucis,  des  chagrins,  de  la  ruine,  d'une  alimentation 
précaire,  insuffisante  ou  de  nature  mauvaise.  Sur  eux,  en  effet,  on  n'a  que  peu 
de  prise,  car,  à  part  la  réglementation  du  travail  dans  l'industrie,  l'absence  de 
surmenage  des  hommes  dans  l'armée,  la  distribution  d'une  nourriture  substan- 
tielle et  suffisante  dans  le  cas  où  le  soin  en  est  dévolu  aux  pouvoirs  publics,  on 
ne  peut  que  donner  des  conseils  utiles,  sans  pouvoir  édicter  de  mesures  à 
prendre.  On  recommandera  d'éviter  les  excès  de  travail,  le  surmenage  de  tout 
ordre,  les  soucis,  les  chagrins,  en  un  mot,  toutes  les  causes  déprimantes.  On 
recommandera  bien  une  alimentation  tonique,  réparatrice,  mais  sans  qu'on 
puisse  en  assurer  la  réalisation,  sauf  dans  quelques  cas  particuliers  comme 
l'armée,  les  hôpitaux,  les  collèges,  etc.  On  fera  connaître  aux  intéressés,  la 
nécessité  qu'il  y  a  à  prendre  les  mesures  d'hygiène  courantes,  destinées  à 


266  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PL'DLIQUE 

assurer  un  bon  fonctionnement  de  tous  les  organes,  exercice  modéré,  repas 
suffisant,  séjour  dans  un  air  pur,  iiygiène  de  la  peau,  avec  bains,  douches, 
massages,  etc..  Malheureusement,  il  est  évident  que  beaucoup  d'entre  elles, 
demandent  pour  pouvoir  être  mises  en  pratique,  plus  que  de  la  bonne  volonté. 
Cependant,  les  pouvoirs  publics  cherchent  bien  à  remplir  certains  de  ces  desi- 
derata, c'est  ainsi  que  l'établissement  de  bains-douches  par  aspersion  à  très  bas 
prix  dans  plusieurs  grandes  villes  d'Europe  et  même  de  France  (Rouen,  Lyon, 
etc.),  répond  à  l'un  d'entre  eux. 

Mais  nous  croyons  qu'il  est  surtout  trois  facteurs  principaux  contre  lesquels 
on  peut  et  l'on  doit  entamer  la  lulte,  car  leur  intervention  dans  la  transmis- 
sion et  le  développement  de  la  tubeixulose  n'est  pas  douteuse  comme  nous 
l'avons  vu  précédemment  ;  c'est  le  confinement  de  l'air,  c'est  la  trop  grande 
densité  de  la  'population  des  villes,  c'est  le  SMrpeMp?e??ieni  des  habitations,  c'est  enfin 
ïinsalubrité  de  certains  logements. 

Les  dangers  du  confinement  de  l'air  dont  nous  avons  précédemment  étudié 
le  mode  d'action,  seront  combattus  par  tous  les  moyens  capables  d'assurer  aux 
êtres  humains  l'apport  d'un  air  neuf,  pur,  essentiellement  oxydant  et  tonique, 
dans  le  milieu  où  ils  vivent,  et  surtout  l'élimination  de  l'air  usé,  chargé  comme 
nous  l'avons  dit  de  principes  nuisibles  et  toxiques.  On  devra  donner  d'abord  à 
chaque  local  destiné  à  la  vie  isolée  ou  en  commun,  habitations  privées,  habita- 
tions collectives,  et  aussi  aux  locaux  où  doivent  se  trouver  réunis  un  grand 
nombre  d'individus  pendant  un  certain  temps,  salles  de  réunions,  de  spectacles, 
ateliers  de  diverses  natures,  etc.,  un  cubage  d'air  suffisant  et  en  rapport  avec  le 
nombre  des  individualités  présentes  ;  assurer  ensuite  par  des  moyens  variables 
suivant  les  cas  l'évacuation  de  l'air  vicié  et  l'apport  d'air  neuf:  soit  par  les 
ouvertures  habituelles,  fenêtres,  portes,  etc.,  soit  par  des  appareils  de  ventila- 
tion variés.  En  un  mot  les  locaux  habités  doivent  être  vastes,  bien  aérés,  bien 
ventilés. 

Mais  comme  nous  l'avons  dit,  à  côté  du  confinement  absolu  de  l'air  non 
renouvelé  dans  un  espace  restreint,  clos  de  toute  part  ou  insuffisamment  ven- 
tilé, il  faut  tenir  compte  d'un  confinement  relatif,  tel  qu'il  peut  se  produire 
dans  toute  agglomération  humaine  dont  la  densité  de  population,  c'est-à-dire  le 
rapport  du  nombre  d'habitants  à  la  surfiice  habitée  est  trop  considérable,  c'est 
ce  qu'on  observe  par  exemple  dans  une  école,  une  caserne,  un  hôpital,  dont  la 
superficie  est  insuffisante  pour  le  nombre  d'élèves,  de  soldats,  de  malades,  ou 
encore  à  un  degré  marqué  dans  une  ville  ou  dans  un  quartier  seulement  parfois 
d'une  ville  dont  la  densité  de  population  est  trop  élevée.  Le  moyen  de  com- 
battre ces  défauts  consistera  surtout  à  donner  plus  d'extension  en  masse  aux 
agglomérations  humaines,  aux  écoles,  aux  casernes,  aux  hôpitaux,  aux  villes, 
à  espacer  les  locaux  habités,  en  les  séparant  par  des  rues  larges  bien  aérées, 
bien  exposées  aux  radiations  solaires,  en  les  parsemant  de  squares,  de  planta- 
tions d'arbres,  de  jardins.  Les  maisons  ne  devront  jamais  être  de  dimensions 
considérables,  toujours  pourvues  de  larges  cours  intérieures,  etc.,  en  se  gardant 
surtout  de  ces  immenses  caravansérails  où  s'entassent  un  nombre  colossal 
d'êtres  humains,  de  ces  maisons  à  nombreux  étages  que  nous  pouvons  peut- 
être  admirer  à  New- York,  à  Chicago,  etc..  mais  que  nous  devons  bien  nous 
garder  d'envier  aux  Américains.  L'idéal  serait  même  de  diminuer  encore  en 
France  le  nombre  de  maisons  à  plusieurs  étages,  pour  arriver  le  plus  souvent 
possible  à  l'emploi  du  cottage-système.  Il  est  regrettable  que  des  questions 
économiques  viennent  souvent  entraver  des  mesures  hygiéniques  aussi  utiles. 


—  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  267 

Le  surpeuplement  qui  dans  ces  derniers  temps  a  été  fort  incriminé  comme 
facteur  de  la  mortalité  en  général  et  particulièrement  dans  les  maladies  infec- 
tieuses, intervient,  d'une  façon  particulièrement  évidente,  les  statistiques  en 
font  foi,  dans  la  mortalité  par  tuberculose.  Je  ne  reviens  pas  sur  ce  point  que 
j'ai  établi  antérieurement.  On  dit  qu'il  y  a  surpeuplement  lorsque  le  nombre 
des  habitants  par  pièce  dépasse  le  chiffre  de  deux.  On  voit  en  effet  facilement 
que  c'est  là  une  condition  qui  rentrera  déjà  dans  les  cas  précédents,  car  un  des 
facteurs  de  l'action  nuisible  du  surpeuplement  est  sans  aucun  doute  le  confine- 
ment de  l'air. 

Mais  à  ce  premier  élément  viennent  s'en  ajouter  bien  d'autres,  et  d'abord  la 
promiscuité  fatale  des  habitants,  qui  favorisent  la  contagion.  Que  dans  une  famille 
nombreuse  entassée  dans  un  petit  appartement,  un  cas  de  tuberculose  éclate 
chez  le  père  ou  chez  la  mère,  l'autre  époux,  n'ayant  à  sa  disposition  pour 
se  reposer  la  nuit  que  le  lit  conjugal,  aura  de  grandes  chances  de  conti^acter 
la  maladie,  d'autant  que  le  surmenage,  les  fatigues  physiques,  les  soucis,  le 
chagrin,  la  misère,  causés  par  la  maladie  du  premier  mettent  son  organisme 
dans  un  singulier  état  de  prédisposition.  D'ailleurs,  au  surpeuplement,  d'une 
façon  générale  se  rattachent  d'une  façon  indissoluble  tous  les  autres  facteurs  de 
déchéance  organique  qu'entraînent  la  misère  et  les  privations,  dont  ce  surpeu- 
plement lui-même  n'est  bien  souvent  que  la  traduction.  Donc  encore  une  fois, 
il  faut  le  répéter,  donnez  à  ces  familles  des  locaux  vastes,  bien  aérés,  où  le 
tuberculeux  pourra  avoir  sa  chambre  ou  au  moins  son  lit  isolé  et  vous  aurez 
au  moins  autant  fait  pour  la  prophylaxie  de  la  conl^gion  de  la  tuberculose, 
qu'en  prenant  toutes  les  mesures  de  cueillette  et  de  désinfection  des  crachats 
qui  risqueraient  fort  à  elles  seules  de  rester  tout  à  fait  insuffisantes. 

Enfin  il  est  un  dernier  facteur  qui  mérite  d'attirer  l'attention  de  l'hygiéniste, 
pour  la  prophylaxie  de  la  tuberculose,  c'est  la  salubrité  du  logement.  Je  sais 
bien  qu'il  s'agit  là  encore  plutôt  de  la  prophylaxie  de  la  tuberculose  en  général 
que  de  la  contagion  de  la  tuberculose  à  proprement  parler,  mais  je  me  suis 
suffisamment  exphqué  déjà  sur  les  raisons  qui  me  faisaient  englober  les  causes 
de  déchéance  de  l'organisme,  dans  celles  que  l'on  devait  combattre,  pour 
entreprendre  avec  fruit  la  lutte  contre  la  contagion  elle-même.  D'ailleurs,  en 
outre  de  ce  fait,  que  l'habitation  d'un  logement  insalubre  est  une  cause  d'affai- 
blissement de  la  résistance  organique,  par  les  facteurs  précédemment  étudiés, 
il  est  certain  qu'un  local  humide,  malpropre,  mal  ensoleillé,  mal  aéré,  conser- 
vera beaucoup  plus  facilement,  les  miasmes,  les  virus,  les  germes  pathogènes, 
pour  en  infecter  les  organismes  indemnes  jusque-là,  venant  à  séjourner  dans 
ce  miheu.  Nous  devons  être  particulièrement  reconnaissant  à  M.  le  professeur 
Brouardel,  d'avoir  cette  année  même  jeté  le  cri  d'alarme  à  l'Académie  des 
Sciences,  à  la  fois  en  montrant  le  danger  des  logements  insalubres  dans 
l'étiologie  de  la  tuberculose,  et  aussi  en  faisant  remarquer  combien  la  loi  de 
1858  sur  les  logements  insalubres  était  illusoire  et  combien  insuffisantes  les 
armes  qu'elle  mettait  entre  les  mains  des  maires  pour  entreprendre  une  action 
réellement  efficace,  seulement  possible  après  un  remaniement  et  des  modifi- 
cations importantes  apportées  dans  la  lettre  et  l'esprit  de  cette  loi  de  salubrité 
publique. 

En  somme,  on  pourrait  résumer  les  mesures  prophylactiques  étudiées  dans 
ces  derniers  paragraphes  dans  les  conseils  suivants,  visant  à  la  fois  le  confine- 
ment de  l'air,  le  surpeuplement,  et  l'insalubrité  des  logements  :  donnez  aux 
êtres  humains  des  locaux  d'habitation  ou  de  séjour  vastes,  bien  aérés,  large- 


268  HYGIÈNE   ET   MÉDECINE   PUBLIQUE 

ment  ventilés,  recevant  du  soleil  à  profusion  ;  n'entassez  plus  les  habitants  des 
villes  dans  ces  maisons  où  se  trouvent  parfois  agglomérées  des  centaines  de 
personnes,  que  chacun  ait  des  appartements  spacieux  et  autant  que  possible 
isolés,  le  cottage-system  nous  paraît  un  idéal  tout  à  fait  favorable;  donnez  à 
profusion  aux  villes  de  l'air,  de  la  lumière  et  vous  aurez  contribué  pour  une 
large  part  à  la  prophylaxie  de  la  contagion  de  la  tuberculose  et  en  même 
temps,  fait  non  à  dédaigner,  à  la  prophylaxie  de  nombreuses  autres  maladies 
infectieuses  ou  non,  ainsi  qu'à  l'amélioration  de  la  vigueur  et  de  la  santé 
générales. 

B.  —  Prophylaxie  spéciale  suivant  les  milieux. 

Connaissant  maintenant  les  principes  généraux  de  la  prophylaxie  de  la  con- 
tagion tuberculeuse,  il  nous  reste  à  en  faire  l'application  dans  les  divers  milieux 
où  la  tuberculose  peut  faire  des  ravages,  et  aussi  à  mettre  en  évidence  dans  ces 
cas  particuliers  quelques  règles  nouvelles  et  spéciales  à  chacun  d'eux. 

Nous  suivrons  pas  à  pas  dans  ce  paragraphe  la  direction  suivie  par  M.  le  pro- 
fesseur Grancher  dans  son  rapport  auquel  nous  aurons  encore  à  faire  de 
nombreux  emprunts,  en  y  ajoutant  les  quelques  notions  suggérées  par  notre 
conception  de  la  prophylaxie  de  la  tuberculose. 

a) .    —  Dins  la  famille. 

C'est  le  cas  le  plus  typique  d'application  des  mesures  générales  de  prophylaxie 
étudiées  dans  le  chapitre  précédent.  Elles  commencent  en  effet  cà  la  prophylaxie 
directe  contre  l'infection  tuberculeuse  directe  par  l'allaitement,  par  la  vie  en 
commun,  par  les  rapports  sexuels,  etc.,  ou  indirecte,  contamination  par  les 
crachats  bacillifères,  les  poussières,  les  objets  souillés,  et  se  termine  à  la  pro- 
phylaxie indirecte,  pour  ainsi  dire,  basée  sur  l'hygiène  générale,  le  logement, 
la  nourriture,  le  travail,  etc. 

Mais  avant  tout,  il  est  bon  de  faire  remarquer  combien  était  dangereuse  la 
pratique  des  anciens  médecins,  parfois  encore  conservée  de  nos  jours  et  contre 
laquelle  on  ne  saurait  trop  s'élever,  de  cacher  sous  prétexte  d'humanité  au 
malade  atteint  de  tuberculose  et  à  son  entourage  la  nature  de  l'affection  dont 
il  souffrait.  Grâce  à  cette  erreur,  un  tuberculeux  excessivement  contagieux  en 
pleine  tuberculose  ouverte,  pouvait  répandre  à  profusion  autour  de  lui,  les 
germes  pathogènes,  contagionner  sa  famille  et  tous  les  gens  vivant  autour  de 
lui,  sans  d'ailleurs  en  retirer  aucun  bénéfice  pour  lui-même.  Combien  il  est 
préféi  able  d'avouer  avec  ménagement  au  tuberculeux  la  nature  de  sa  maladie,  en 
lui  exposant  qu'il  peut  et  doit  guérir.  En  etïet  sachant  ce  qu'il  a,  il  se  résignera 
et  prendra  les  mesures  en  conséquence,  ce  qu'il  n'eût  jamais  fait  si  l'on  s'était 
contenté  de  lui  déclarer  un  petit  rhume  insignifiant  ou  une  bronchite  sans 
importance.  On  le  place  donc  déjà  pour  ainsi  dire  dans  de  meilleures  conditions 
de  traitement.  En  même  temps  l'exposition  du  danger  qu'il  fait  courir  à  son 
entourage,  et  les  moyens  de  l'éviter  grâce  aux  précautions  susdites,  à  l'emploi 
constant  du  crachoir  et  du  crachoir  dans  les  conditions  énumérées  précédenci- 
ment,  à  la  désinfection  ou  destruction  des  objets  lui  ayant  servi,  au  soin  qu'il 
doit  avoir  d'éviter  tout  contact  trop  intime  avec  les  siens,  lui  donneront  la 
force  et  l'énergie  de  se  conformer  aux  prescriptions  parfois  sévères  que  le 
médecin  jugera  de  son  devoir  de  lui  imposer.  Mais  c'est  surtout  à  la  famille 


D""  NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE   DE    LA    CONTAGION    DE    LA   TUBERCULOSE      269 

qu'il  ne  faudra  jamais  rien  cacher  de  crainte  de  l'effraj'er,  car  avertie  à  temps, 
elle  peut,  elle  aussi,  se  mettre  en  garde  et  éviter  la  contagion.  Quels  doivent 
être  les  remords  d'un  médecin,  qui  guidé  par  ce  sentimentalisme  dangereux, 
verrait  plus  tard  sous  ses  yeux,  se  contaminer  par  sa  faute  et  se  décimer  l'en- 
tourage de  son  malade. 

Le  médecin  devra  surtout  guetter  constamment  avec  le  microscope  le  moment 
011  la  tuberculose  deviendra  ouverte,  où  les  bacilles  apparaîtront  dans  les  di- 
verses sécrétions  et  surtout  les  crachats,  car  c'est  le  mode  le  plus  fréquent  de 
contamination. 

Mais  déjà  avant  cette  période,  et  dès  que  le  diagnostic  clinique  sera  ferme- 
ment étabh,  même  alors  que  la  tuberculose  sera  encore  fermée,  le  médecin  ne 
restera  pas  inactif.  Il  prescrira  certaines  précautions  :  telles  que  la  suppression 
de  l'allaitement  par  la  mère  tuberculeuse,  surtout  s'il  y  a  de  la  tuberculose 
mammaire,  la  suppression  des  rapports  sexuels,  l'éloignement  du  mari  ou  de 
la  femme  suivant  les  cas,  du  lit  conjugal.  Il  sera  bon  dès  ce  moment  si  le  fait 
est  possible,  non  seulement  de  faire  deux  lits,  mais  même  deux  chambres;  de 
même  les  enfants  ne  devront  pas  coucher  dans  la  même  chambre  que  le  sujet 
infecté.  L'avantage  de  cette  mesure  sera  double  :  d'abord  elle  supprimera  ou 
diminuera  les  chances  de  contagion  ou  d'imprégnation  des  sujets  sains  par  les 
produits  virulents  ou  toxiques  éliminés  par  le  tuberculeux;  d'autre  part  elle 
permettra  à  ce  dernier  de  respirer  dans  de  meilleures  conditions  et  de  ne  pas  se 
voir  ravir  un  peu  de  cet  air  pur,  un  peu  de  cet  oxygène  qui  lui  sont  si  utiles. 

A  fortiori  ces  précautions  devront  être  continuées  ultérieurement  et  une  fois  la 
tuberculose  ouverte;  mais  alors  il  faudra  y  joindre  la  désinfection  ou  la 
destruction  de  tous  les  objets  ayant  servi  au  malade  et  susceptibles  de  se  trouver 
contaminés,  l'usage  des  crachoirs  dans  le  cas  de  tuberculose  pulmonaire,  selon 
les  préceptes  indiqués  déjà.  De  plus,  ne  jamais  recourir  au  balayage  à  sec,  ni 
au  plumeau,  mais  laver  le  sol  ou  le  nettoyer  à  la  serpillière  humide,  essuyer 
les  murs,  les  meubles,  les  objets  avec  un  linge  humecté.  La  propreté  rigoureuse 
du  sol  aurait  surtout  une  grande  importance  dans  le  cas  où  il  y  a  des  enfants 
qui  se  traînant,  rampant  sur  le  sol,  sont  tout  prêts  à  y  glaner  les  germes  qui  le 
souillent. 

L'isolement  du  tuberculeux,  lorsqu'il  sera  possible,  dans  un  sanatorium  ou 
ailleurs,  serait  une  mesure  singulièrement  utile. 

Enfin,  il  faut  ajouter  la  déclaration  facultative  et  la  désinfection  absolue, 
totale  de  la  chambre,  de  la  literie,  des  vêtements,  du  linge,  etc.,  après  un 
changement  de  domicile,  ou  après  le  décès. 

Toutes  ces  précautions  sont  surtout  importantes  si,  dans  la  famille,  il  y  a  de 
jeunes  enfants,  nouveaux-nés  ou  nourrissons  qui  constituent  un  terrain 
particulièrement  favorable,  et  certainement  beaucoup  de  tuberculoses  du  pre- 
mier âge  ou  de  l'enfance  que  Ton  aurait  tendance  quelquefois  à  regarder 
comme  héréditaires,  sont  en  réalité  le  résultat  d'une  contagion  dans  les  premiers 
jours  ou  les  premiers  mois  de  la  vie. 

Mais  la  tuberculose  héréditaire  vraie,  elle-même,  ne  doit  pas  davantage  laisser 
indifférents  l'hygiéniste  ou  le  médecin.  Sa  prophylaxie  se  rattache  au  problème 
complexe  du  mariage  des  tuberculeux. 

Les  tuberculeux  peuvent-ils  se  marier  ?  Quelle  conduite  doit  tenir  le  médecin 
à  qui  l'on  demande  son  avis  sur  ce  sujet?  Pour  nous,  il  n'y  a  aucun  doute,  le 
médecin  doit  interdire  moralement  le  mariage  à  tout  tuberculeux  avéré,  dont 
la  tuberculose  est  en  évolution,  de  même  qu'il  l'interdit  à  un  syphiUtique  non 


270  HYGIÈNE  ET  MÉDECINE  PUBLIQUE 

absolument  guéri.  Si  le  sujet  dont  il  s'agit  n'est  que  suspect  de  tuberculose,  le  ^ 
médecin  pourra  autoriser  le  mariage  après  une  longue  observation  et  après 
s'être  assuré  qu'il  ne  s'agissait  pas  en  réalité  de  tuberculose,  ou  le  tolérer  si 
la  tuberculose  paraît  guérie  complètement  depuis  assez  longtemps.  Mais,  dans 
ce  dernier  cas,  il  se  rappellera  que  le  mariage,  surtout  pour  les  femmes  avec  les 
grossesses,  peut  être  fréquemment  la  cause  d'une  nouvelle  poussée,  d'un  réveil 
de  la  tuberculose,  ce  qui  devra  augmenter  la  circonspection  qu'il  mettra  à 
donner  son  autorisation  au  mariage  ou  à  le  tolérer. 

L'interdiction  du  mariage  aux  tuberculeux  aura  un  double  avantage  :  elle 
évitera  d'abord  la  contamination  possible  de  l'autre  conjoint  indemne,  et  ensuite, 
elle  supprimera  la  procréation  d'enfants  qui  auraient  de  grands  risques 
d'apporter  en  eux,  à  la  naissance,  le  germe  tuberculeux  par  hérédo-contagion 
et  qui,  en  tout  cas,  seraient  presque  toujours  des  êtres  chétifs,  malingres,  souf- 
freteux, dans  de  mauvaises  conditions  de  vitalité,  et  pour  ainsi  dire  marqués 
d'avance  pour  la  tuberculose  qui  les  guette  par  hérédo-prédisposition. 

Cette  deuxième,  et  non  moins  grave  raison  au  point  de  vue  social,  d'interdire 
le  mariage  aux  tuberculeux  a  une  grande  importance,  car  elle  montre  que  cette 
interdiction  s'étend  aussi  bien  au  mariage  entre  deux  tuberculeux,  qu'à  celui 
d'un  tuberculeux  avec  un  sujet  sain.  Cette  même  raison  fera  encore  que  les 
relations  sexuelles  entre  les  époux,  si  la  tuberculose  se  développe  chez  l'un  des 
deux  ou  chez  les  deux,  plus  ou  moins  longtemps  après  le  mariage,  devront  être 
supprimées,  non  seulement  par  crainte  d'infection  réciproque,  mais  aussi  de 
peur  d'engendrer  des  enfants  débilités,  dégénérés,  tuberculeux  héréditaire- 
ment ou  prédisposés  à  le  devenir. 

On  pourrait  presque  schématiser  ces  notions  en  appliquant  aux  tuberculeux 
l'aphorisme  de  Peter  et  de  Landouzy  relatif  aux  jeunes  femmes  atteintes  de 
lésions  valvulaires  cardiaques  :  «  Célibataires,  pas  de  mariage  ;  mariés,  pas 
d'enfants  ;  s'il  y  a  des  enfants,  pas  d'allaitement  par  la  mère.  » 


b).  —  Dans  l'armée. 

Pour  M.  Grancher,  la  contagion  de  la  tuberculose  serait  assez  fréquente  dans 
larmée,  et  reconnaîtrait  pour  principaux  facteurs:  la  promiscuité,  les  crachats, 
les  poussières  bacillifères,  etc.  M.  Kelsch  diffère  d'opinion,  et  il  dit  :  «  Nous 
avons  la  conviction  qu'on  entre  dans  l'armée,  tuberculeux,  aussi  souvent  qu'on 
l'y  devient.  »  La  tuberculose,  latente  au  moment  du  conseil  de  revision,  de  l'in- 
corporation, se  développe  sous  l'influence  de  causes  secondes  :  «  La  fréquence 
de  la  tuberculose  est  plutôt  subordonnée  aux  péripéties  pathologiques  ou  pro- 
fessionnelles qu'aux  chances  de  contagion  ou  d'infection  par  les  locaux.  »  (Léon 
Colin  et  Kelsch).  Mais  quelle  que  soit  sa  fréquence,  la  contagion  n'en  existe  pas 
moins,  et  l'on  doit  prendre  toutes  les  mesures  pour  la  supprimer. 

Le  premier  soin  doit  être  d'éloigner  tous  les  tuberculeux  de  l'armée,  soit  en 
ne  les  y  faisant  pas  entrer,  soit  en  les  renvoyant  dès  que  la  maladie  est  certaine 
ou  probable.  La  première  indication  à  remplir,  est  l'affaire  des  diverses  visites 
médicales  auxquelles  le  jeune  soldat  est  soumis  avant  et  au  moment  de  son 
incorporation  ;  mais  si  la  tuberculose  a  passé  inaperçue  lors  de  ces  premiers 
examens,  ou  si  elle  se  développe  ultérieurement,  il  revient  aux  médecins  des 
régiments  ou  des  hôpitaux,  de  la  dépister,  de  bien  rétablir,  et  de  faire  pro- 
noncer par  la  commission  de  réforme  le  renvoi  des  individus  dangereux. 


D'^   NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE    DE    LA    COiNTAGION    DE    LA   TUBERCULOSE     271 

M.  le  Professeur  Grancher  pense  qu'on  pourrait  se  limiter  aux  pratiques  sui- 
vantes : 

1°  Ne  pas  éliminer  d'emblée,  à  priori,  les  simples  suspeds,  ce  qui  pourrait 
faire  une  perte  considérable  pour  l'armée,  mais  se  contenter  de  les  mettre  en 
observation,  par  des  ajournements  ou  des  congés. 

2"  Dans  le  cas  de  probabilité  de  début,  mais  sans  confirmation  absolue  et  sans 
bacilles  :  faire  prononcer  la  réforme  temporaire. 

3°  Enfin  si  la  tuberculose  est  avérée  et  surtout  si  le  malade  élimine  des  bacilles 
de  Koch,  si  sa  tuberculose  est  ouverte  :  demander  la  réforme  définitive. 

Nous  ne  pouvons  que  nous  associer  à  M.  Grancher  pour  qu'on  prenne 
d'une  façon  régulière  ces  précautions.  D'ailleurs  l'Instruction  ministérielle 
du  17  mars  1890  sur  l'aptitude  au  service  militaire  est  très  catégorique  au 
sujet  des  tuberculeux  :  «  Non  seulement  la  tuberculose  confirmée  est  une 
cause  d'exemption  et  de  réforme,  mais  la  réforme  doit  encore  être  prononcée 
toutes  les  fois  qu'il  y  a  imminence  de  tuberculisation  pulmonaire,  et  la  réforme 
est  urgente  même  lorsque  la  maladie  est  à  son  début.  »  Les  mesures  sus 
énoncées  ne  sont  que  l'application  sinon  de  la  lettre,  du  moins  de  l'esprit  de 
celte  note. 

Mais,  malgré  tout,  quelques  cas  peuvent  échapper,  des  tuberculeux  latents 
peuvent  être  dangereux  sans  quon  ait  pu  les  soupçonner,  ou,  parfois,  qu'on 
n'élimine  pas  immédiatement  pour  d'autres  raisons,  il  faudra  donc  encore  ici 
comme  toujours  faire  le  nécessaire  pour  empêcher  la  dissémination  du  virus 
tuberculeux  et  le  détruire. 

Pour  cela,  l'application  des  mesures  hygiéniques  soigneuses  dans  les  caserne- 
ments en  général,  dans  les  chambrées  en  particulier,  sont  indispensables  : 
Étanchéité  des  parquets  par  la  coaltarisalion,  suppression  des  poussières  par  le 
lavage  ou  le  balayage  à  la  serpillière  humide  ou  à  la  sciure  de  bois  humide  et 
phéniquée  du  sol,  par  l'essuyage  humide  des  meubles,  ou  autres  objets,  dispo- 
sition de  crachoirs  communs  remplissant  les  conditions  prescrites,  désinfec- 
tion, etc.  Je  ne  répète  pas  inutilement  tous  ces  détails  déjà  longuement  exposés 
ailleurs.  Ces  précautions  auront  l'avantage  non  seulement  de  combattre  la  dissé- 
mination de  la  tuberculose,  mais  encore  d'être  des  mesures  d'hygiène  et  de 
salubrité  générales,  utiles  contre  toutes  les  autres  maladies  infectieuses  possibles, 
et  favorables  au  maintien  de  la  santé  des  troupes. 

Il  est  d'autres  détails  qui  ont  encore  leur  importance.  On  ne  saurait  trop 
insister  sur  l'utilité  qu'il  y  aurait  à  ne  plus  laisser  les  hommes  manger  dans 
la  chambrée  même ,  je  sais  bien  que  dans  certaines  garnisons  ou  plutôt  dans 
certains  casernements  on  a  disposé  des  salles  en  réfectoires,  où  il  y  a  moins  de 
chance  que  les  soldats  puissent  déposer  leur  pain  ou  leurs  aliments  sur  des 
tables  souvent  aussi  malpropres  et  aussi  contaminées  que  peuvent  l'être  celles  des 
chambrées.  Mais  il  est  encore  beaucoupd'autres  endroits  oij,  faute  de  place,  il  faut 
le  reconnaître,  cette  amélioration  n'existe  pas  encore.  D'ailleurs,  comme  le  dit 
M.  Grancher,  encore  maintenant  il  y  a  l'inconvénient  de  prendre  le  café  le 
matin  au  moment  ou  l'homme  de  chambrée,  après  l'avoir  servi,  balaye  à  tour 
de  bras  et  en  soulevant  des  nuages  de  poussière,  ce  qui  a  évidemment,  quel 
qu'en  soit  l'inconvénient  au  point  de  vue  exclusif  de  la  tuberculose,  d'être 
certainement  malsain  au  point  de  vue  général.  Et,  à  ce  propos,  il  est  encore  un 
usage  déplorable,  qui  n'existe  peut-être  plus  aujourd'hui,  je  l'ignore,  mais  que 
certainement,  autrefois,  avait  de  gros  inconvénients,  je  veux  dire  l'usage  établi 
de   disposer  le  pain  ou  le  biscuit  sur  des  planches  suspendues  au  milieu  des 


272  HYGIÈNE    ET    MÉDECINE    PUBLIOUE 

chambrées  et  où  toutes  les  poussières  soulevées  par  le  balayage,  le  nettoyage, 
allaient  fatalement  se  déposer  souillant  ainsi  ces  aliments. 

Enfin  je  rappellerai  encore  et  surtout  ici,  l'importance  des  grandes  mesures 
d'hygiène  général  sur  lesquelles  M.  Kelsch  a  eu  grandement  raison  d'insister  à 
la  fin  de  son  discours  :  l'élargissement  de  la  surface  d'habitation,  la  suppression 
du  surpeuplement,  le  cubage  d'air  suffisant,  l'aération  et  la  ventilation  des 
casernes,  l'augmentation  de  la  ration  alimentaire,  la  diminution  du  travail,  etc. 

c).  —  Daîis  les  écoles,  les  collèges. 

Nous  ne  pouvons  que  répéter  à  propos  de  ces  agglomératiODS  humaines,  les 
prescriptions  déjà  énoncées  pour  la  prophylaxie  de  la  tuberculose  dans  la 
famille  ou  dans  l'armée. 

Dans  les  écoles  proprement  dites,  et  pour  les  externes  dans  les  lycées,  les 
dangers  de  contagion  sont  relativement  faibles,  les  enfants  vivant  peu  de  temps 
au  contact  les  uns  des  autres,  et  peu  de  temps  dans  les  classes.  Pourtant, 
l'entrée  et  la  sortie  des  élèves  déterminent  toujours  une  poussière  assez  intense 
dont  il  faut  éviter,  autant  que  possible,  les  inconvénients.  Aussi,  en  dehors  des 
conditions  générales  de  superficie,  de  cubage,  d'aération  voulues  pour  les 
classes,  faudra-t-il  encore  prendre  les  précautions  d'usage  contre  les  contami- 
nations possibles,  en  faisant  disposer  des  crachoirs  comme  il  a  été  dit  et  au- 
dessus  l'avis  suivant  de  iVl.  le  ministre  de  l'Instruction  Publique.  «Défense  de 
cracher  par  terre  et  de  balayer  à  sec  »,  auquel  on  aura  soin  de  se  conformer. 
De  même  pour  l'essuyage. 

Dans  les  collèges  ou  lycées,  les  contacts  étant  plus  prolongés,  plus  intimes, 
la  promiscuité  plus  grande  entre  les  élèves,  aux  mesures  précédentes  on  devra 
joindre  autant  que  possible  l'éviction  des  enfants  atteints  de  tuberculose  avérée 
et  surtout  de  tuberculose  ouverte.  Comme  il  n'y  a  pas  de  règlement  intérieur 
qui  permette  régulièrement  cette  élimination,  il  faudra  user  d'habileté  et  de 
diplomatie,  faire  comprendre  à  la  famille,  comme  le  dit  M.  Grancher,  que  le 
travail  et  la  discipline  sont  incompatibles  avec  les  soins  nécessaires  à  l'état  des 
bronches  et  des  poumons  de  l'enfant  ou  du  jeune  homme,  et  en  somme  arriver 
à  le  lui  faire  reprendre. 

d).  —  Dans  l'atelier  et  le  magasin. 

Dans  ces  cas  la  réglementation  est  plus  difficile,  à  cause  des  conditions  par- 
ticulières dans  lesquelles  il  faut  agir.  C'est  ainsi  que  dans  un  atelier,  il  sera 
impossible  moralement,  de  congédier  un  ouvrier  atteint  de  tuberculose  torpide, 
lentement  développée,  pouvant  continuer  son  travail,  alors  que  ce  travail  est 
la  seule  ressource  de  sa  famille,  et  cependant  un  tel  sujet  est  excessivement 
dangereux  dans  le  milieu  où  il  se  trouve,  atelier,  usine,  famille,  etc.,  il  souille 
tout  autour  de  lui,  il  répand  à  profusion  du  virus  tuberculeux,  s'il  ne  sait  pas 
les  précautions  qu'il  doit  prendre,  ou  en  tout  cas  s'il  ne  les  emploie  pas.  C'est 
bien  un  peu  par  la  discipline,  mais  beaucoup  par  la  persuasion,  par  l'exemple, 
par  les  leçons  de  tous  les  jours  qu'on  parviendra  à  lui  persuader  qu'il  ne  doit 
expectorer  que  dans  des  crachoirs  disposés  à  cet  effet;  dans  les  conditions  pré- 
sentes, il  sera  bon  de  muti plier  les  avis  portant  :  «  Défense  de  cracher  sur  le 
sol  et  de  balayer  à  sec.  »  Enfin  ce  sera  l'œuvre  des  médecins,  des  inspecteurs 
des  ateliers  et  des  usines,  des  iuspecteurs  du  travail,  de  voir  si  l'on  se  con- 


D''  NICOLAS.  —  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  273 

forme  à  ces  prescriptions,  et  d'exercer  par  l'aulorité  attachée  à  leur  parole,  une 
pression  morale  suffisante,  pour  obtenir  ce  résultat.  Une  fois  l'habitude  acquise, 
l'éducation  faite,  le  reste  ira  tout  seul,  et  il  ne  viendra  pas  plus  à  l'esprit  d'un 
ouvrier  de  cracher  sur  le  sol  dans  son  atelier,  qu'à  l'homme  du  monde  de  le 
faire  dans  un  appartement  ou  dans  un  salon.  Tout  ceci  a  été  fort  bien  dit  par 
M.  Grancher. 

C'est  la  même  répétition  pour  les  magasins  et  surtout  les  grands  magasins 
où  le  flot  des  visiteurs  et  surtout  des  visiteuses,  détermine  toujours  par  son 
passage  sur  les  parquets  ou  sur  les  tapis,  la  production  d'une  poussière  consi- 
dérable et  souvent  dangereuse,  car  il  faut  bien  supposer  que  parmi  les  gens  qui 
ont  pu  souiller  le  sol,  bon  nombre  étaient  tuberculeux.  Les  malheureux  em- 
ployés ou  dames  de  magasin,  vivant  du  matin  au  soir  dans  cette  atmosphère 
contaminée  doublement  et  par  les  poussières  et  aussi  par  le  défaut  de  renou- 
vellement de  l'air  vicié,  car  on  n'ouvre  pas  les  fenêtres  de  crainte  de  détériorer 
les  marchandises,  semblent  aussi  voués  à  l'infection  que  les  cobayes  de  l'expé- 
rience de  Cornet  dont  ils  réalisent  toutes  les  conditions.  Et  le  visiteur,  ce  qui 
est  plus,  semble  sollicité  pour  ainsi  dire  à  souiller  le  sol  car,  nulle  part,  on  ne 
voit  de  crachoir  où  il  pourrait  expectorer.  Disposer  des  crachoirs  toujours 
selon  les  règles,  laver  le  sol,  ventiler  largement,  voilà  le  nécessaire,  est-ce  trop 
demander  pour  épargner  la  sanlé  et  la  vie  souvent  des  hommes  qui  passent 
ou  séjournent  constamment  dans  ce  milieu. 

Enfin,  là  encore,  la  désinfection,  s'il  y  a  lieu,  devra  faire  son  œuvre. 

e).  —  Dans  les  théâtres,  salles  de  réunion. 

Les  indications  à  remplir  sont  toujours  les  mêmes  et  les  moyens  pour  y 
parvenir  ne  changent  pas,  aussi  croyons-nous  inutile  d'y  revenir  en  détail,  ce 
qui  ferait  des  répétitions  inutiles.  Toutes  ces  précaulions  seront  surtout  néces- 
saires dans  les  théâtres,  et  du  côté  scène,  où  le  mouvement  des  décors,  les 
secousses  imprimées  au  plancher  par  les  ballerines,  soulèvent  parfois  des  nuages 
de  poussière,  dont  acteurs,  figurants,  gardes  de  Paris,  pompiers,  etc.,  peuvent 
être  et  sont  trop  souvent  les  victimes. 

f).  —  Dans  les  hôpitaux. 

L'étude  de  la  prophylaxie  de  la  tuberculose  dans  les  hôpitaux  est  l'une  des 
parties  les  plus  intéressantes  au  point  de  vue  doctrinal  de  la  question,  particu- 
lièrement en  ce  qui  concerne  l'isolement  à  établir,  ou  non,  des  tuberculeux  dans 
des  salles  spéciales  des  hôpitaux  ordinaii'es,  et  aussi  dans  des  hôpitaux  parti- 
culiers destinés  à  cet  usage. 

Récemment  la  Commission  de  l'Académie  de  médecine  s'est  prononcée  en 
votant  à  l'unanimité  la  proposition  suivante  de  M.  Roux  :  «  La  meilleure  ma- 
nière de  combattre  et  de  traiter  la  tuberculose,  c'est  d'isoler  les  tuberculeux, 
parce  qu'ainsi  on  évitera  la  contagion,  et  parce  que  dans  des  hôpitaux  spéciaux 
les  tuberculeux  seront  dans  de  meilleures  conditions  thérapeutiques  »,  C'est 
donc  prendre  parti  pour  l'isolement  des  tuberculeux,  et  pour  Visolement  dans  des 
hôpitaux  spéciaux. 

M.  Roux  a  admirablement  résumé,  dans  sa  coui'te  proposition,  les  raisons  qui 
doivent  militer  en  faveur  de  la  deuxième  méthode.  En  etîef,  on  pourrait  bien 
se  contenter,  au  point  de  vue  de  la  prophylaxie  pure,  se  contenter  d'isoler  les 

18 


274  HYGIÈiNE    ET   MÉDECIÎS'E   PUBLIQUE 

tuberculeux  dans  des  salles  déterminées  des  hôpitaux  ordinaires,  mais  il  y  aurait 
des  inconvénients  incontestables.  Inconvénient  d'abord  dans  ce  fait  qu'il  serait 
assez  difficile  d'assurer  un  isolement  complet,  parfait,  tant  au  point  de  vue  des 
malades  que,  surtout,  du  personnel  et  du  matériel;  inconvénient,  ensuite,  en 
ce  que  ces  hôpitaux  se  trouvant  habituellement  au  milieu  des  villes,  les  tuber- 
culeux y  seraient,  comme  l'a  dit  M.  Roux,  dans  de  beaucoup  moins  bonnes 
conditions  thérapeutiques.  Il  faut  donc  isoler  les  tuberculeux,  les  isoler  dans 
des  hôpitaux  spéciaux,  que  l'on  installera,  autant  que  possible,  de  manière  à 
assurer  aux  malades  de  l'air  pur,  du  soleil,  labsence  de  brouillard  et  d'humidité. 
On  a  objecté  à  cette  méthode  que  ce  serait  créer  de  véritables  tuberculoseries 
rappelant  les  léproseries  du  moyen  âge.  Mais,  en  outre  que  cela  importe  peu 
pourvu  que  les  malades  puissent  y  recouvrer  la  santé,  en  fait,  cette  objection 
n'existe  plus  devant  la  réussite  incontestable  des  sanatoria. 

Je  ne  veux  pas  ici  faire  l'éloge  des  sanatoria,  dont  le  succès  s'explique  ample- 
ment par  le  nombre  des  améliorations  et  aussi  des  guérisons  que  le  traitement 
et   l'hygiène  sévères  auxquels  sont  soumis  les  malades  ont  pu  déterminer. 
Il  est  certain  qu'au  point  de  vue  théorique,  les  sanatoria  sont  parfaits  ;  ils  sont 
parfaits  aussi  pour  le  traitement  des  tuberculeux  riches  ou  aisés.  Mais  en  est-il 
de   même  au   point  de   vue  pratique,  en  ce  qui  concerne  les   tuberculeux 
pauvres,  ceux  qui  encombrent  nos  salles  d'hôpital?  Si  Ton  ne  considère  que  le 
résultat  produit  par  le  séjour  au  sanatorium,  pour  un  malade  déterminé,  c'est 
très  bien  ;  mais,  malheureusement,  le  coût,  l'éloignement  aussi  de  ces  établis- 
sements font  qu'ils  ne  seront  jamais  utilisables  que  pour   un   nombre  trop 
restreint  de  malades.  En  effet,  le  prix  de  revient  élevé  du  lit  dans  ces  établis- 
sements, fait  qu'on  ne  peut  créer  de  longtemps  des  lits  en  nombre  suffisant 
pour  tous  les  tuberculeux  à  traiter,  et,  d'autre  part,  leur  éloignement  fait  que 
peu  de  malades  accepteraient  probablement  d'y  séjourner  longtemps  ou  même 
de  s'y  rendre,  ne  voulant  pas  s'écarter  autant  de  leur   famille  ou  de  leurs 
affaires,  surtout  dans  les  cas  les  plus  intéressants,  ceux  de  tuberculose  curable. 
Aussi  nous  semblerait-il  véritablement  nécessaire  de  créer,  à  proximité  des 
villes,  des  hôpitaux  de  tuberculeux  placés  dans  des  conditions   de  situation, 
d'exposition,  d'aération  aussi  bonnes  que  possibles,  moins  luxueux  et  moins 
compliqués  que  les  sanatoria,  mais  oîi  les  tuberculeux  trouveraient  la  majeure 
partie  des  conditions  hygiéniques  et  thérapeutiques  qui  font  le  succès  de  ces 
derniers,  avec  cure  hygiénique,  aération  continue,  repos,  alimentation  puis- 
sante, comme  à  Falkenstein,  Davos,  etc.  La  création  du  sanatorium  d'Angi- 
court,  pour  les  tuberculeux  de  Paris,  du  sanatorium  d'Hauteville,  pour  ceux 
de  Lyon,  est  un  pas  fait  dans  cette  voie,  dont  on  a  compris  toute  la  valeur  ;  il 
est  à  souhaiter  qu'on  ne  s'en  tienne  pas  là  et   que  d'autres  villes   suivent 
l'exemple  donné.  Les  tuberculeux  pouvant  se  rendre  dans  les  sanatoria  classiques 
le  feront,    et  les  autres  trouveront  dans  ces  hôpitaux  suburbains  des  condi- 
tions autrement  favorables  que  dans  les  hôpitaux  urbains.  Enlin,  au  point  de 
vue  qui   nous  occupe  plus  spécialement,  les  tuberculeux  isolés  dans  ces  éta- 
blissements, où  les  mesures  de  prophylaxie  les  plus  rigoureuses  seront  prises, 
ne   seront  plus  un  danger  pour  les  autres  malades  des  hospices  ou  pour  les 
habitants  des  villes. 

Là,  bien  entendu,  seront  prises  des  mesures  d'hygiène  aussi  rigoureuses  que 
dans  les  sanatoria  concernant  l'installation  et  les  malades.  Partout,  les  plan- 
chers seront  élunches,  par  enduit  de  paraffine  (Bard)  ou  par  un  autre  procédé; 
les  murs  revêtus  d'enduits  imperméables  faciles  à  être  lavés.  L'aération  se  fera 


—  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  27o 

largement  et,  enfin,  tout  hôpital  sera  pourvu  d'une  étuve  à  désinfection.  De 
nombreux  crachoirs  communs  seront  disposés  partout,  dans  les  salles  com- 
munes, dans  les  couloirs,  conformes  aux  modèles  préconisés  précédemment.  Les 
malades  auront  un  double  jeu  de  crachoirs  personnels  de  chambre  et  de 
crachoirs  de  poche,  désinfectés  soigneusement  chaque  jour.  On  pratiquera 
après  chaque  repas  la  désinfection  des  cuillers,  fourchettes,  assiettes,  verres, 
linges,  etc.,  et  l'on  ne  se  contentera  pas  d'un  simple  lavage  comme  aujour- 
d'hui. On  devra  également  mettre  à  la  disposition  des  malades,  un  mobilier, 
lit,  table,  etc.,  et  des  vêtements  dont  la  désinfection  pourra  être  faite  facilement 
et  toutes  les  fois  qu'il  sera  utile. 

Enfin,  en  un  mot,  on  réunira  toutes  les  conditions  de  thérapeutique  et  d'hy- 
giène nécessaires  pour  assurer  un  traitement  utile  des  malades  et  la  prophylaxie 
de  la  maladie.  On  voit  d'ailleurs  que  grâce  à  ces  mesures,  les  sanatoria  qui 
devraient  être  un  foyer  d'infection  tuberculeuse,  non  seulement  n'ont  jamais 
contaminé  le  voisinage,  mais  que  même  les  cas  de  tuberculose  non  seulement 
n'ont  jamais  contaminé  le  voisinage,  mais  que  même  les  cas  de  tuberculose  de- 
viennent souvent  plus  rares  dans  le  pays  qu'avant  leur  installation,  comme 
nous  l'avons  déjà  dit. 

Mais  en  attendant  que  sanatoria  ou  hospices  de  tuberculeux  soient  établis  en 
nombre  suffisant,  les  tuberculeux  restent  dans  les  hôpitaux  ordinaires.  Aussi 
devra-t-on,  dès  maintenant,  prendre  dans  ces  hôpitaux  les  mesures  de  prophy- 
laxie sus-énoncées,  que  les  malades  soient  dans  les  salles  communes,  ou  mieux 
dans  des  salles  isolées,  ou  mieux  encore  dans  des  pavillons  isolés,  où  on  pour- 
rait les  y  faire  soumettre  plus  facilement  ijeut-être. 

Enfin,  je  rappellerai  surtout  l'importance  qu'il  y  a  à  isoler  des  tuberculeux 
les  malades  atteints  d'affections  ulcératives  ou  congestives  de  l'arbre  respira- 
toire qui  ouvrent  toute  grande  la  porte  à  l'infection  tuberculeuse. 

A  cette  étude  de  la  prophylaxie  de  la  tuberculose  dans  les  hôpitaux  se  rat- 
tache la  question  des  infirmiers-sanitaires  sur  laquelle  a  insisté  avec  tant  de 
raison  M.  Grancher. 

Le  danger  de  la  contagion  de  la  tuberculose   pour  les  infirmiers   et  infir- 
mières en  général  dans  les  hôpitaux  est  tel  qu'on  observe  dans  la  corporation  un 
décès  sur  trois  par  tuberculose.  Et  c'est  là  un  fait  facile  à  comprendre,  en  conce- 
vant ces  sujets  qui  vivent  quotidiennement  dans  un  milieu  malsain,  surmenés 
comme  travail,  mal  nourris  souvent  et  mal  logés,  fréquemment  en  contact  avec 
des  tuberculeux  ou  manipulant  constamment  des  objets   souillés  par  eux  et 
dont  on  ne  leur   a   pas    appris    suffisamment   le   danger   et   les    moyens  de 
l'éviter.  Il  faut  songer  aussi  à  protéger  ce  personnel,  digne  de  toute  la  solli- 
citude ;  et  cela  en  créant  des  écoles  d'infirmiers  et  infirmières,  chargés  de  ces 
services  dangereux,  et  qui,  connais- ant  d'une  part  le  péril,  mais  de  l'autre  les 
moyens  de  le  conjurer,  ne  seront  plus  victimes  de  leur  ignorance.  D'autre  part, 
il  faudra  leur  assurer  des  conditions  d'hygiène  générale,  d'habitation,  d'alimen- 
tation, de  repos,  qui  les  mettent  en  état  de  résister  contre  une  infection  acci- 
dentelle toujours  possible. 

Grâce  à  tous  ces  moyens  on  aura  des  hôpitaux  où  les  tuberculeux,  non  seu- 
lement ne  seront  plus  un  danger  constant  pour  les  autres  malades,  mais  encore 
acquerront  des  habitudes  d'hygiène,  se  feront  une  véritable  éducation,  pren- 
dront la  notion  de  leurs  devoirs  envers  leur  famille,  envers  le  corps  social, 
comme  envers  eux-mêmes.  Alors,  sortis  de  l'hôpital,  non  seulement  ils  ne  seront 
plus  un  danger  pour  leur  entourage,  mais  encore  ils  lui  communiqueront  les 


276  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE   PUBLIQUE 

notions  d'hygiène  dont  ils  se  seront  pénétrés,  dont  ils  auront  pris  l'habitude,  et 
dont  souvent  ils  auront  compris  l'importance. 

En  somme,  dans  cette  longue  étude  de  la  prophylaxie  de  la  tuberculose  sui- 
vant les  milieux,  nous  navons  guère  fait  qu'appliquer  dans  chaque  cas  parti- 
culier, les  notions  générales  de  prophylaxie  établies  dans  le  chapitre  précé- 
dent. On  pourra  nous  reprocher  d'avoir  fait  systématiquement  beaucoup 
d'hygiène  générale,  mais,  c'est  qu'à  noire  avis,  celle-ci  a  une  importance  capi- 
tale dans  la  prophylaxie  même  de  la  contagion  de  la  tuberculose,  en  nous  basant 
sur  les  motifs  exposés  au  début  de  notre  rapport.  Aussi  ne  craindrons-nous 
pas  de  revenir  encore  sur  ce  sujet  dans  nos  conclusions  générales. 

m.  —  Conclusions. 

La  prophylaxie  de  la  contagion  de  la  tuberculose  de  l'homme  à  l'homme,  doit 
être  basée  sur  deux  grands  principes  : 

1°  Empêcher  la  transmission  directe  ou  indirecte  de  bacilles  deKoch,  du  virus 
tuberculeux,  de  l'individu  malade  aux  sujets  sains;  entraver  sa  dissémination 
et  le  détruire. 

2°  Placer  l'organisme  des  individus  sains,  par  une  excellente  hygiène  géné- 
rale, dans  un  élat  de  vigueur,  de  résistance  tel,  qu'il  soit  capable  de  se  défendre 
efflcacemenl  et  de  vaincre  le  virus  susceptible  de  l'infecter  accidentellement. 

A..  —  Supprimer  l'infection  par  les  bacilles  de  Koch. 

L'isolement  des  tuberculeux,  malheureusement  difficile  dans  l'application  cou- 
rante, serait  la  méthode  de  choix. 

a).  —  Infection  directe, 

1°  Défendre  l'allaitement  aux  femmes  atteintes  de  tuberculose,  surtout  s'il  y 
a  des  tubercules  mammaires. 

2°  Éviter  toute  relation  intime  des  sujets  sains  avec  les  tuberculeux  :  baisers 
surtout  pur  la  bouche,  relations  sexuelles,  etc.,  particulièrement  dans  le  cas  de 
tuberculose  ouverte. 

b).  —  Infection  indirecte. 

3"  On  recueillera  et  détruira  par  la  chaleur  ou  les  antiseptiques  chimiques 
tous  les  produits  tuberculeux  éliminés  par  les  malades  :  dans  les  crachats,  les 
urines,  les  selles,  etc. 

4"  Des  crachoirs  communs  garnis  d'une  solution  antiseptique  ou  de  sciure  de 
bois  humide  et  antiseptique  seront  disposés  à  un  mètre  environ  au-dessus  du 
sol,  très  visibles  de  tous,  dans  tous  les  lieux  publics,  les  théâtres,  les  écoles,  les 
casernes,  les  ateliers,  les  magasins,  les  hôpitaux,  etc.,  avec  la  mention  : 
«  Défense  de  cracher  sur  le  sol.  »  Au  besoin,  établir  des  peines  disciplinaires, 
comme  dans  les  cas  de  miction  dans  les  endroits  publics. 

o'^  Les  tuberculeux  eux-mêmes  auront  des  crachoirs  personnels  à  domicile  et 
des  crachoirs  de  poche  pour  sortir,  garnis  d'une  solution  antiseptique  et  qu'on 
désinfectera  quotidiennement. 


D""  NICOLAS.  —  PROPHYLAXIE  DE  LA  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  277 

6°  Partout  où  séjournent  des  tuberculeux  et,  par  suite,  dans  tous  les  établis- 
sements publics  où  privés  où  se  trouvent  réunis  un  certain  nombre  d'êtres 
humains,  on  supprimera  le  balayage  à  sec  et  on  le  remplacera  par  le  lavage  ou 
le  balayage  à  la  serpillière  humide  ;  de  même,  on  essuiera  les  meubles  et  autres 
objets  avec  un  linge  humide.  11  sera  également  interdit  de  secouer  les  tapis, 
tentures,  etc.,  dans  les  maisons  ou  dans  leur  voisinage  immédiat. 

7"  On  désinfectera  les  objets,  vêtements,  linges,  service  de  table,  etc.,  ayant 
servi  ou  servant  aux  tuberculeux. 

8°  On  désinfectera,  après  décès  ou  après  changement  de  local,  la  pièce  où 
habitait  un  tuberculeux,  ainsi  que  la  literie,  les  meubles,  etc.,  dont  il  a  fait 
usage. 

9°  On  évitera  même   le   séjour   prolongé  auprès  des  tuberculeux  et   dans 

l'atmosphère  où  ils  vivent. 

B.  —  Rendre  les  organismes  sains  réfractaires  au  virus. 

Placer  les  sujets  sains  et  particulièrement  ceux  exposés  à  l'infection  par  le 
milieu  où  ils  vivent  ou  par  leur  profession,  dans  les  meilleures  conditions  d'hy- 
giène générale,  surtout  : 

10°  Éviter  le  surmenage,  chagrins,  soucis,  etc.,  toutes  les  causes  d'affaiblis- 
sement ou  de  débilitation.  —  Repos  sufûsant; 

11''  Alimentation  générale  reconstituante; 

12°  Supprimer  les  inconvénients  que  présente  l'air  confiné  en  tournissant  à 
chaque  être  humain,  un  cubage  d'air  suffisant,  et  assurer  son  renouvellement, 
l'apport  d'air  pur,  par  l'aération,  la  ventilation; 

13°  Diminuer  autant  que  possible  la  densité  de  la  population,  en  étalant  pour 
ainsi  dire  les  villes,  en  ne  construisant  plus  ces  immeubles  immenses  où  s'en- 
tassent les  êtres  humains,  en  y  étabhssant  de  larges  cours  intérieures,  en  sépa- 
rant les  maisons  par  des  rues  larges,  aérées,  ensoleillées  en  parsemant  les  villes 
de  places,  de  squares,  etc.;  application  du  cottage-system  ; 

14°  Éviter  le  surpeuplement  des  habitations  et  les  mauvaises  conditions 
hygiéniques  ainsi  que  la  promiscuité  qu'il  entraîne; 

15°  Assurer  des  logements  salubres  à  tous  ; 

G.  —  Prophylaxie  suivant  les  milieux. 

16°  Famille.  —  Les  tuberculeux  ne  devront  pas  se  marier.  Mariés,  ils  s'abs- 
tiendront de  relations  sexuelles,  afin  de  ne  pas  contaminer  l'autre  époux  si 
un  seul  est  tuberculeux  et  de  ne  pas  procréer  d'enfants  voués  souvent  à  une 
existence  précaire  et  prédisposés  à  la  tuberculose,  s'ils  n'en  sont  pas  atteints 
héréditairement. 

Les  époux  feront  deux  lits  et  même  deux  chambres  si  l'un  a  une  tuberculose 

confirmée  ou  ouverte. 

L'isolement  sera  excellent,  s'il  est  possible. 

La  mère  n'allaitera  pas. 

On  éloignera  autant  que  possible  les  enfants,  surtout  en  bas  âge,  en  les  en- 
voyant à  la  campagne. 

On  prendra  toutes  les  mesures  pour  la  collecte  et  la  désinfection  ou  la  des- 
truction des  sécrétions  pathologiques,  et  surtout  des  crachats. . . 


278  HYGIÈNE   ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

On  évitera  les  dangers  des  poussières  par  le  lavage  à  la  serpillière  humide, 
l'essuyage  humide. 
On  assurera  la  désinfection  des  locaux  et  de  tous  les  objets   ayant  servi  au 

malade. 

On  veillera  à  une  bonne  hygiène  générale  concernant  la  salubrité  du  loge- 
ment, le  surpeuplement,  l'alimentation,  le  travail,  etc. 

170  Armée.  —  Éliminer  les  tuberculeux  de  l'armée  par  réforme  définitive 
s'il  y  a  de  la  tuberculose  avérée,  par  ré forvie  temporaire,  si  la  tuberculose  est  pro- 
bable, mais  légère  ou  au  début,  par  mise  en  observation,  si  elle  n'est  que  soup- 
çonnée. Là  encore,  mesures  générales,  concernant  la  destruction  du  virus,  en 
empêchant  une  dissémination  :  usage  des  crachoirs,  lavage  du  sol  ou  balayage 
à  la  serpillière,  suppression  des  planches  à  pain  ; 

Enfin  :  hygiène  générale  du  soldat;  alimentation,  repos,  pas  d'encombrement, 
pas  de  surpeuplement,  aération,  etc.  ;  désinfection,  s'il  y  a  lieu. 

18°  Écoles.  Collèges.  —  Crachoirs,  balayage  humide,  hygiène  générale  dans 
les  écoles  ; 

Pour  les  collèges  et  lycées,  ajouter  l'exclusion  des  élèves  internes  tubercu- 
leux avérés,  dans  le  cas  surtout  de  tuberculose  ouverte  ; 

19°  Ateliers.  Magasins.  —  Uniquement,  précautions  d'hygiène  générale,  pro- 
phylactique ou  fonctionnelle:  crachoirs,  balayage  humide,  etc.,  aération,  ven- 
tilation, etc.  ;  désinfection  après  des  cas  de  tuberculose  ; 

20°  Théâtres.  Salles  de  réunions.  —  Mesures  d'hygiène  générale  et  particulière 
communes  aux  agglomérations  humaines  ;  crachoirs  et  défense  de  cracher  sur 
le  sol,  cubage  d'air,  aération,  ventilation,  etc....  ; 

21°  Hôpitaux.  —  Isolement  des  tuberculeux  soit  dans  des  sanatoria  lorsque 
c'est  possible,  soit  dans  des  hôpitaux  spéciaux  suburbains,  dont  le  prix  de 
revient  moindre  permettrait  d'hospitaliser  un  plus  grand  nombre  de  sujets. 
D'ailleurs,  les  tuberculeux  pourraient  y  bénéficier,  sinon  toujours  de  l'altitude, 
au  moins  de  la  cure  d'air  et  des  autres  mesures  hygiéniques  et  thérapeutiques 
utihsées  dans  les  sanatoria; 

En  attendant,  il  faut  au  moins  les  isoler  dans  des  salles  ou  des  pavillons  sépa- 
rés des  hôpitaux  ordinaires  ;  surtout  éviter  toute  promiscuité  avec  des  malades 
atteints  d'affections  de  l'arbre  respiratoire  ; 

Ces  hôpitaux  et  ces  salles  de  tuberculeux  devront  réunir  toutes  les  conditions 
qui  permettent  une  prophylaxie  efficace  de  la  tuberculose,  soit  au  point  de  vue 
de  leur  installation,  soit  au  point  de  vue  des  mesures  auxquelles  seront  sou- 
mis les  malades  ; 

Étanchéité  des  parquets  et  des  murailles,  revêtement  par  des  enduits  imper- 
méables faciles  à  laver  et  à  désinfecter  ; 

Crachoirs  communs  et  personnels,  répandus  à  profusion  et  remplissant  les 
conditions  requises,  qu'on  désinfectera  quotidiennement  ; 

Suppression  du  balayage  à  sec  ;  lavage  ou  nettoyage,  à  la  serpillière  humide, 
du  sol,  des  murs  et  des  meubles  ; 

Antisepsie  et  désinfection  des  salles  et  des  objets  divers  ayant  servi  ou  servant 
journellement  aux  tuberculeux  ; 

Excellentes  conditions  d'hygiène  générale:  exposition,  aération,  ventilation, 
insolation,  etc..  ; 

Amélioration  du  sort  des  infirmiers  ou  infirmières,  moins  surmenés,  mieux 
logés,  mieux  nourris  et  mieux  instruits  ; 

Création  d'écoles  d'infirmiers  sanitaires. 


D""   NICOLAS.    —   PROPHYLAXIE   DE   LA   CONTAGION   DE   LA   TUBERCULOSE    279 

Discussion.  —  M.  Dekterew  :  A  l'appui  des  idées  émises  par  le  D""  Nicolas,  je 
voudrais  signaler  les  faits  qui  ont  été  étudiés  à  Saint-Pétersbourg,  il  y  acinq  ans, 
à  l'occasion  de  l'Exposition  d'Hygiène  organisée  par  la  Société  d'Hygiène  Russe 
à  Saint-Pétersbourg;  le  bureau  de  la  statistique  municipale  a  fait  des  recherches 
sur  les  rapports  de  la  mortalité  de  la  tuberculose  (phtisie)  et  des  diverses  caté- 
gories d'habitations  au  point  de  vue  du  nombre  de  chambres  habitées,  du  cube 
d'air,  du  loyer,  etc.,  et  les  diagrammes  qui  en  sont  ressortis  ont  démontré  un 
parallélisme  surprenant  entre  l'agglomération  des  gens  habitant  un  logement, 
etc.,  et  la  mortalité  par  phtisie.  Le  bureau,  que  je  dirige,  a  fait  ses  recherches, 
sur  un  laps  de  temps  de  quinze  ans. 

En  ce  qui  concerne  la  question  des  sanatoria   pour  les   tuberculeux,  je  dois 
dire  que  l'attention  des  médecins  de  mon  pays  est  aussi  appelée  sur  ce  point 
essentiel  de  l'hygiène  des  hôpitaux,  encombrés  de  plus  en  plus  par  les  phti- 
siques. Les  renvoyer  hors  des  grandes  villes  c'est  faire  bonne  oeuvre  pour  eux, 
ainsi  que  pour  les  hôpitaux  de  la  ville  et  pour  la  population.  Nous  avons  deux 
sanatoria  pour  les  tuberculeux  près  de  Saint-Pétersbourg,  l'un  en  Finlande, 
celui  de  l'Empereur  Alexandre  IH,  l'autre  près  de  Gatchina,  le  sanatorium  de 
la  Société  des  médecins  russes,  donation  de  l'Empereur  Nicolas  II.  Les  prin- 
cipes posés  par  le  Comité  sont  formels  sur  deux  points  :  admission  des  malades 
curables  et  évacuation  des  incurables  ou  très  affectés,  simplement  à  la  campagne, 
pour  ne  pas  contaminer  les  baraques,  ces  colonies,  en  outre,  ne  doivent  pas 
être  trop  nombreuses  :  39  à  50  malades  (maximum  180)  dans  le  même  lieu, 
pour  ne  pas  créer  peu  à  peu  des  foyer  de  contamination. 

M.  Brouardel.  —  Messieurs,  le  D""  Nicolas  avait  bien  tort  decraindre  la  compa- 
raison entre  son  travail  et  les  rapports  antérieurs.  Nul  n'a  mieux  que  lui  saisi 
et  mis  en  lumière  les  différents  côtés  du  problème  si  complexe  de  la  prophy- 
laxie contre  la  tuberculose.  Je  lui  demande  la  permission  de  le  prier  de  mettre 
en  relief  plus  accentué  deux  points  spéciaux.  Je  pense  avec  lui  que  les  150.000 
décès  annuels  accusés  par   les  statistiques,  représentent  un  chiffre  minimum, 
que  la  réalité  lui  est  ti'ès  supérieure.  Mais,  quelque  infidèle  que  soit  cette  sta- 
tistique, comme   les  mêmes  causes  d'erreur,  les  mêmes  euphémismes  (bron- 
chite-chronique,  cause  inconnue,  autre  cause)  interviennent  pour  la  fausser 
dans  les  diverses  régions,  on  peut  tirer  certainesindications  au  point  de  vuede  la 
répartition.  Ainsi  la  moyenne  de  la  mortalité  par  tuberculose  à  Paris,  étant  de  54 
pour  10.000  habitants,  elle  est  de  81  à  Saint-Ouen,  de  80  à  Fougères  et  à  Laval; 
Saint-Ouen  forme  une  agglomération  très  dense,  la  population  est  constituée  par 
des  ouvriers  de  fabrique.   Mais    à  Laval  et  à    Fougères,  les  mômes  causes  ne 
semblent  pas  intervenir  avec  la  même  puissance.  J'ai  pu  vérifier,  il  y  a  deux 
ans,  que  l'industrie  du  pays,  le  tissage,  s'exécute  dans  ce  que  l'on  nomme  les 
ateliers  de  famille.  Mais  ceux-ci  sont,  en  très  grand   nombre,  placés  dans  des 
caves,    des  sous-sols   humides,  ils  sont  placés  directement  sur  la  terre,  sans 
lumière  suffisante. 

Cette  absence  de  lumière  paraît  constituer  un  milieu  extrêmement  favorable 
au  développement  du  bacille  tuberculeux.  Il  y  a  lieu  de  lui  assigner  un  rôle 
important  et  de  proscrire  les  logements  qui  n'ont  de  lumière  que  par  des  seconds 
ours. 

Le  second  point  à  signaler  dans  les  conclusions  est  la  curabilité  delà  phtisie. 
Nous  ne  pouvons  obtenir  de  la  famille  ni  imposer  au  malade  les  précautions 
nécessaires  que  si  nous  pouvons  promettre  à  l'un  laguérison,  aux  autres  l'impu- 


280  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

nité.  Or  la  phtisie  est  curable.  A  la  Morgue  de  Paris,  où  j'ai  fait  quelques 
milliers  d'autopsies,  lorsqu'un  individu  a  dépassé  quarante  ans,  a  vécu  plus  de 
dix  ans  à  Paris,  dans  plus  des  deux  tiers  des  cas,  on  trouve  des  foyers  de  tuber- 
cules anciens  guéris  ;  les  malheureux,  dont  j'ai,  d'ordinaire,  à  examiner  les 
cadavres,  ont  guéri  de  la  phtisie,  bien  qu'ils  aient  vécu  en  général  dans  des 
conditions  dans  lesquelles  les  lois  de  l'hygiène  ont  été  bien  peu  observées.  C'est 
un  fait  important  à  placer  dans  les  conclusions. 

D""  Tison.  —  Tout  en  m'associant  aux  idées  émises  dans  le  beau  rapport  de 
M.  Nicolas,  je  demanderai  à  présenter  quelques  observations  au  sujet  de  la 
prophylaxie  de  cette  maladie.  Plus  j'observe,  plus  je  reste  convaincu  que  la 
prophylaxie  seule  pourra  lutter  contre  elle  avec  avantage,  puisque  la  thérapeu- 
tique se  montre  de  plus  en  plus  impuissante. 

Pour  le  développement  d'une  maladie  contagieuse,  il  faut,  d'après  les  théories 
pastoriennes,  deux  choses  :  1°  le  germe;  2<^  le  terrain.  Les  deux  sont  indispen- 
sables à  son  évolution. 

La  prophylaxie  doit  donc  lutter  à  la  fois  et  en  même  temps  contre  le  germe 
pour  le  détruire  partout  où  on  peut  l'atteindre,  et  contre  le  terrain,  en  ne  per- 
mettant pas  à  l'organisme  physiologique  de  s'altérer  au  point  de  devenir  un 
milieu  propre  à  la  culture  du  germe.  Car  on  peut  admettre  qu'à  l'état  normal 
et  à  l'état  sain,  l'organisme  peut  se  défendre  contre  le  bacille.  Par  conséquent, 
ce  qu'il  faut  c'est  mettre  cet  organisme  à  l'abri  de  toutes  les  causes  d'altération. 

Je  laisse  ici  de  côté  la  lutte  contre  le  germe  ou  bacille,  qu'on  peut  atteindre 
par  tous  les  procédés  à  l'aide  desquels  on  désinfecte  les  tuberculeux  et  tout  ce 
qui  leur  a  appartenu,  crachats,  vêtements,  habitations,  etc.,  etc.  Je  reviens  au 
terrain  pour  signaler  les  trois  causes  suivantes  d'affaiblissement  de  l'organisme, 
causes  qui  le  rendent  favorable  à  l'éclosion  du  germe.  Ce  sont  l'habitation  insa 
lubie,  l'abus  des  boissons  alcooliques  et  l'usage  du  pain  blanc. 

1°  L'habitation.  —  La  plupart  de  nos  habitations  laissent  à  désirer  sous  bien 
des  rapports.  Outre  l'humidité  et  leur  mauvaise  construction,  elles  possèdent 
trop  de  pièces  dans  lesquelles  ne  pénètre  jamais  la  lumière  du  soleil,  qui  est 
cependant  le  meilleur  microbicide.  Je  renvoie  à  ce  que  j'ai  naguère  dit  et  écrit 
contre  le  troglodytisme  moderne  pour  aCTirraer  que  tout  logement  dans  lequel  la 
lumière  solaire  ne  pénètre  pas  est  inhabitable  pour  l'homme,  et  j'ai  depuis 
longtemps  formulé  les  deux  desiderata  suivants  : 

a  Les  maisons  de  ville  auront  une  hauteur  maxima  égale  à  la  largeur  des 
rues  et  à  celle  des  cours. 

b  Quand  on  bâtira  un  îlot,  les  constructions  seront  situées  seulement  à  la 
périphérie,  le  terrain  intérieur  restant  libre  pour  en  faire,  suivant  l'étendue, 
une  cour  ou  un  jardin  communs.  J'ajoutais  comme  corollaire  que  le  moinilre 
logement  aurait  au  moins  deux  pièces,  l'une  prenant  le  jour  sur  la  rue,  l'autre 
sur  cette  cour  ou  jardin,  de  façon  que  le  soleil  pénétrât  directement  au  moins 
dans  l'une  ou  l'autre  de  ces  deux  chambres. 

Au  lieu  de  pourvoir  à  l'hygiène  des  particuliers  on  ne  s'occupe  sérieusement 
de  l'hygiène  de  l'habitation  que  pour  les  administrations  publiques,  casernes, 
prisons,  collèges,  etc. 

2°  Les  boissons  alcooliques,  qui  ont  une  funeste  influence  sur  la  nutrition  et 
par  conséquent  sur  l'organisme,  qu'elles  affaiblissent  et  qu'elles  rendent  atta- 
quable par  le  bacille  de  Koch.  Je  n'y  insiste  pas  davantage  aujourd'hui,  car  je 
considère  cette  thèse  comme  universellement  admise  aujourd'hui.  Mais  je  puis 


—  PROPHYLAXIE  DE  LA.  CONTAGION  DE  LA  TUBERCULOSE  281 

l'étendre  en  indiquant  comme  nouvelle  source  de  raffaiblissement  de  l'orga- 
nisme, la  sophistication,  l'adultération  et  la  mauvaise  fabrication  des  denrées 
alimentaires,  surtout  celle  des  conserves  malpropres  ou  trop  vieilles.  Cette  action 
est  d'autant  plus  importante  que  l'infection  tuberculeuse  se  fait  plus  souvent 
par  le  tube  digestif  que  par  les  voies  aériennes.  Cette  mauvaise  alimentation,  en 
préparant  l'altération  des  organes  digestifs  facilite  donc  l'introduction  du  bacille 
dans  l'organisme,  puisqu'elle  le  rend  plus  vulnérable.  Je  ne  veux  appuyer  cette 
thèse  que  sur  les  analyses  du  laboratoire  municipal  de  Paris  et  sur  celles  des 
laboratoires  analogues  établis  aujourd'hui  dans  beaucoup  de  villes. 

M.  Raffegeau.  —  Au  nombre  des  mesures  de  prophylaxie  destinées  à  com- 
battre la  propagation  de  la  tuberculose,  je  demanderais,  s'il  m'était  permis  d'ex- 
primer un  vœu,  d'ajouter  la  désinfection  fréquente  des  compartiments  des 
wagons  de  chemin  de  1er  oîi  voyagent  tant  de  tuberculeux.  Je  citerai  un 
fait.  Il  y  a  un  mois  environ,  je  revenais  d'Étretat.  A  Rouen,  à  la  dernière 
minute  de  l'arrêt,  entre  en  coup  de  vent  un  monsieur  qui  portait  dans  ses 
bras  une  jeune  femmeen  proie  à  une  fièvre  hectique  et  qui  ne  cessa  de  tousser 
et  de  cracher  jusqu'à  la  station  suivante  où,  je  l'avoue,  je  m'empressai  de 
descendre.  Cette  dame  n'a  pas  craché  sur  le  tapis  devant  moi,  mais  elle  a  pu  le 
faire  après  mon  départ,  et  ce  compartiment  sera  devenu  peut-être  un  foyer  de 
contagion  pour  les  voyageurs  des  jours  suivants.  Assurément,  il  est  difficile  de 
faire  affecter  des  compartiments  spéciaux  aux  tuberculeux,  mais  il  serait 
certainement  utile  que  la  désinfection  des  wagons  fût  fréquemment  faite  et 
surtout  bien  faite. 

M.  Brouardel:  Je  me  joins  à  mon  collègue  pour  demander  la  désinfection  des 
wagons,  mais  je  voudrais  qu'il  m'aidât  à  trouver  un  moyen  pratique.  A  la 
demande  de  M.  Picard,  chef  de  l'Exploitation  des  chemins  de  fer  Paris-Lyon- 
Méditerranée,  depuis  trois  ans,  MM.  Proust,  A.-J.  Martin  et  moi  cherchons  à 
résoudre  le  problème.  Pour  le  wagon  de  3"  classe,  la  désinfection  est  facile,  on 
n'a  à  nettoyer  que  des  boiseries  ;  mais  pour  les  wagons  de  '2«  et  l''^  classe  les  dif- 
ficultés sont  extrêmes.  On  ne  peut  faire  une  désinfection  efficace  qu'à  la  condi- 
tion d'altérer  profondément  les  étoffes  qui  couvrent  les  coussins  et  les  parois. 
M.  Sartiaux,  de  la  Compagnie  du  Nord,  a  fait  construire  un  wagon  où  les 
tapisseries  sont  réduites  au  minimum;  mais  bien  que  pour  ce  wagon  le  pro- 
blème soit  moins  difficile  à  résoudre,  il  subsiste.  J'ajoute  que  l'an  dernier,  le 
Congrès  des  Chemins  de  fer,  tenu  à  Bruxelles  en  août,  n'a  pas  été  plus  heu- 
reux. Je  fais  donc  appel  à  la  bonne  volonté  de  tous  nos  collègues  pour  imagi- 
ner des  moyens  nouveaux  et  efficaces. 

M.  Tachard  :  Dans  la  lutte  engagée  contre  l'envahissement  de  la  tuberculose, 
pour  arriver  à  des  résultats  positifs,  il  faut  associer  toutes  les  énergies  et  en 
particulier  celle  de  tous  les  membres  du  corps  enseignant. 

Je  souhaiterais  que  la  Section  d'hygiène  voulût  bien  formuler  dans  une  note 
succincte  et  nette,  les  principales  règles  d'hygiène  à  appliquer  dans  les  locaux 
destinés  à  l'enseignement  ;  cette  note  devrait  être  distribuée  à  tous  les  institu- 
teurs, professeurs  et  proviseurs. 

Dans  l'application,  l'instituteur  trouverait  là  l'objet  d'une  leçon  de  choses, 
très  profitable  à  l'enfant.  Celte  proposition  est  provoquée  dans  mon  esprit  par 


282  HYGIÈNE  ET   MÉDECINE   PUBLIQUE 

la  violation  des  règles  de  l'hygiène,  constatée  dans  les   locaux  mêmes  où  se 
réunit  le  Congrès. 

M.  A.  FÉRET  réclame  comme  moyen  prophylactique  une  meilleure  venlilalion 
des  salles  d'études. 


M.  le  D'  BOUCHER. 


De  Vinfliience  du  milieu  atmosphérique  en  général  et  de  l'ozone  en  particulier  sur 

l'apparition  des  phénomènes  morbides. 


M.  le  D'  FOVEAU  DE  COURMELLES,  à  Paris.  [514-482] 

Applications  hygiéniques  de  l'ozone.  —  Actions  germicides.  —  L'ozone  est- il  un 
microbicide  énergique  ou  non,  momentané  ou  durable?  Est-il  plutôt  un  modi- 
ficateur des  agents  vivants?  L'auteur  se  rallierait  à  cette  dernière  opinion. 

L'action  thérapeutique  de  l'ozone  dans  certaines  affections  microbiennes  serait 
due  au  relèvement  du  coefficient  nutritif  des  individus.  Pour  l'action  bacillaire, 
un  grand  nombre  d'expériences  faites  ont  été  négatives.  D'autre  part,  l'auteur, 
en  raison  de  ses  recherches  industrielles,  atmosphériques  et  chimiques,  sur 
l'ozone,  pense  que  ce  corps  n'a  qu'une  action  réelle,  mais  fugace,  exigeant  sa 
répétition  pour  produire  des  phénomènes,  soit  morbides,  quand  son  excès 
atmosphérique  se  fait  sentir  et  répéter  plusieurs  jours  avant  une  apparition 
grippale,  soit  conservateurs  des  substances  ;  une  solution  traversée  par  l'ozone 
ne  recevant  même  que  de  l'air  filtré  sur  de  l'ouate,  se  couvre  rapidement  de 
mucédinées  jaune  verdâtre  prouvant  que  les  germes  n'ont  pas  été  détruits. 
L'action  de  l'ozone  ne  paraît  pas  germicide,  mais  modificatrice  des  êtres  vivants, 
et  est  seulement  momentanée. 


M.  L.  HUGOUNENQ,  Prof,  à  la  Fac.  de  Méd.  de  Lyon.  [614-342] 

Sur  la  décoloration  des  vins  par  le  permanganate  de  potasse,  —  La  plus-value 
des  vins  blancs  sur  le  marché  vinicole  a  suscité  une  pratique  toute  nouvelle 
qui,  dans  le  Midi  surtout,  parait  devoir  prendre  une  extension  de  plus  en  plus 
grande. 

J'ai  signalé  des  vins  rouges  artificiellement  décolorés  par  le  permanganate  de 
potasse  et  le  noir  animal,  puis  vendus  comme  vins  blancs.  Les  vins  décolorés 
ont  effectivement  la  teinte  jaune  paille  recherchée  par  le  commerce,  et  rien  ne 
décèle  à  la  dégustation  leur  origine  et  la  manipulation,  à  notre  avis  condam- 
nable, qu'ils  ont  subie. 

Cette  nouvelle  fraude  est  si  aisée  et  parfois  si  fructueuse,  qu'elle  s'est  ré- 
pandue partout,  provoquant  les  protestations  des  syndicats  de  propriétaires 
récoltants.  A  ces  doléances  les  hygiénistes  ont,  semble-t-il,  le  devoir  de  joindre 
leurs  plaintes,  justifiées  par  ce  qui  va  suivre. 

La  décoloration  par  le  permanganate  dépotasse  introduit  dans  le  pseudo-vin  blanc 
une  proportion  de  manganèse  qui  n'est  pas  inférieure  à  0^,30  et  plus  par  litre.  Le 
manganèse  n'est  pas,  à  vrai  dire,  un  métal  toxique  ;  mais,  si  l'on  réfléchit  que 


D""   RAFFEGEAU.    —   TRAITEMENT   DES   MALADIES   NERVEUSES  283 

certains  individus  ingèrent  quotidiennement  un  ou  deux  litres  de  vin,  quelque- 
fois davantage,  il  est  difficile  d'admettre  qu'à  la  longue  le  manganèse  n'agisse 
pas  comme  un  élément  nocif,  tout  spécialement  sur  les  reins. 

En  outre,  l'action  du  permanganate  de  potasse  a  pour  résultat  de  priver  le 
vin  de  tout  ou  partie  de  sa  crôme  de  tartre  :  celle-ci  disparaît  presque  toujours 
en  toralité,  en  donnant,  comme  produit  de  décomposition ,  de  l'acide  formique, 
lequel  se  retrouve  dans  le  vin,  en  proportion  notable,  et  l'on  sait  que  l'acide 
formique  n'est  pas  une  substance  inoffensive. 

Enfin,  bien  que  le  fait  n'ait  pas  été  démontré,  il  est  à  craindre  que  le  per- 
manganate, dans  certaines  conditions,  à  la  suite,  par  exemple,  de  l'emploi 
d'une  dose  excessive  ou  simplement  d'un  contact  trop  prolongé,  ne  provoque 
aux  dépens  de  l'un  quelconque  des  principes  organiques  du  vin  la  formation 
d'acide  oxalique  qui  est,  lui,  un  poison  redoutable. 

Toutes  ces  raisons  appellent  une  intervention  énergique  des  hygiénistes,  afin 
de  signaler  les  dangers  que  peut  faire  courir  à  la  santé  publique  la  décoloration 
frauduleuse  des  vins  rouges  par  le  permanganate  de  potasse. 


M.  FÉRET,  à  Paris. 
La   maison   rurale. 


—  Séance  du  6  août  — 

M.  le  D'  RAFFEGEAU,  Le  Vésinet  (S.-et-Oise).  [615-831] 

De  l'influence  de  la  lumière  colorée  dans  le  traitement  des  maladies  nerveuses. 
—  De  nombreuses  expériences  ont  prouvé  l'action  de  la  lumière  colorée  sur  les 
végétaux,  sur  les  animaux  et  sur  l'homme. 

On  est  arrivé  à  obtenir  un  développement  extraordinaire  de  certains  végétaux 
en  les  couvrant  de  cloches  de  verre  violet. 

De  même,  on  est  parvenu  à  accroître  énormément  l'embonpoint  de  certains 
animaux  en  les  faisant  vivre  continuellement  sous  l'influence  de  la  lumière 
violette.] 

A  noter,  en  outre,  l'action  calmante  des  lunettes  à  verres  bleus  ou  verts  sur 
quelques  animaux,  alors  que  le  rouge  les  excite. 

Ces  derniers  phénomènes  se  produisent  également  chez  l'homme,  et  c'est  un 
fait  depuis  longtemps  établi  que  les  diverses  couleurs  du  spectre  solaire  agissent 
d'autant  plus  sur  notre  vue  et  par  elle  sur  notre  disposition  psychique  qu'elles 
sont  plus  écartées  dans  le  spectre  ou  que  leur  différence  de  chaleur  est  plus 
grande.  Le  rouge,  qui  est  la  couleur  la  plus  riche  en  rayons  caloriques,  est 
excitant;  le  violet  est  froid,  calmant. 

Conformément  aux  faits  déjà  connus,  l'auteur  a  constaté,  dans  une  vingtaine 
de  cas,  à  l'Établissement  hydrothérapique  du  Vésinet,  que  quelques  heures  pas- 
sées dans  la  chambre  violette  ont  toujours  amené  un  effet  sédatif,  tandis  que 
le  séjour  prolongé  dans  la  chambre  roug-e  produit  invariablement  de  Vexcitatian, 
et  les  résultats  déjà  obtenus  sont  des  plus  encourageants. 


284  HYGIÈNE  ET  MÉDECINE  PUBLIQUE 

Discussion.  —  D""  Tison  :  La  question  de  l'influence  des  diverses  lumières 
colorées  sur  la  nutrition  des  animaux  et  des  végétaux  est  déjà  ancienne  dans 
l'histoire  de  la  médecine.  Un  médecin  italien  dont  j'ignore  le  nom  a  fait  à 
Venise  des  conférences  dans  lesquelles  il  soumettait  les  malades  atteints  d'affec- 
tions nerveuses  dans  des  chambres  dont  la  lumière  était  diversement  colorée. 
Paul  Bert  a  fait  des  expériences  analogues  sur  les  végétaux  qu'il  cultivait  dans 
des  bois  recouverts  de  châssis  à  vitres  diversement  colorées.  Le  résultat  n'a  pas 
été  satisfaisant.  Il  en  a  été  de  même  dans  les  essais  faits  avec  la  lumière  élec- 
trique à  l'exposition  internationale  d'électricité  en  1880.  Enfin,  dernièrement, 
au  Congrès  de  la  tuberculose,  un  médecin  étranger  a  fait  voir  les  photographies 
de  sujets  atteints  de  lupus  de  la  face,  qu'il  avait  guéris  par  l'action  des  rayons 
ultra-violets. 

La  communication  de  M.  Raffegeau  est  donc  fort  intéressante  et  ses  expé- 
riences méritent  d'être  continuées. 


[616-87] 

Note  sur  une  épidémie  de  polynévrite  survenue,  il  xj  a  quelques  mois,  à  l'asile  de 
Sainte-Gemmes-sur-Loire.  —  Hier,  un  de  nos  collègues  a  montré  le  danger,  au 
point  de  vue  de  la  propagation  de  la  tuberculose,  de  l'habitude,  à  peu  près  géné- 
rale en  France,  de  faire  boire  les  animaux  dans  des  abreuvoirs  dont  l'eau 
provient  du  lavoir  voisin. 

Je  me  permettrai  de  signaler  une  autre  affection  qui  paraît  provenir  égale- 
ment, jusqu'à  plus  ample  informé,  de  la  contamination  des  eaux. 

il  s'agit,  en  effet,  d'une  épidémie  de  polynévrite  survenue  l'automne  dernier 
à  l'asile  de  Sainte-Gemmes-sur-Loire  et  dont  la  description  vient  d'être  faite 
magistralement  par  le  D""  Pétrucci  au  Congrès  des  médecins  aliénistes  qui  se 
tenait  ces  jours-ci  à  Angers. 

En  quelques  semaines,  IdS  cas  de  polynévrite  ont  été  constatés  chez  les  pen- 
sionnaires, hommes  et  femmes,  de  l'asile.  Une  centaine  sont  morts,  un  certain 
nombre  ont  guéri,  d'autres  sont  encore  en  traitement. 

Discussion.  —  M.  Brouardel  :  Je  n'oserais  pas  affirmer  avec  autant  de  préci- 
sion l'origine  hydrique  de  l'épidémie  de  Sainte-Gemmes.  Nos  connaissances  sur  sa 
nature  sont  encore  bien  incomplètes.  Ce  que  nous  savons  peut  se  résumer  ainsi. 
11  y  a  une  trentaine  d'années,  une  épidémie  semblable  a  régné  dans  le  même 
hospice.  Elle  a  été  décrite  par  le  D""  Biîlod  qui,  plus  frappé  des  ressemblances 
que  des  dissemblances,  en  a  fait  une  forme  de  la  pellagre  :  la  pseudo-pellagre 
des  aliénés.  Cette  opinion  a  été  acceptée  par  Landouzy  qui,  vers  la  même 
époque,  observa  une  épidémie  semblable  à  l'asile  de  Reims.  Enfin,  en  même 
temps  que  l'épidémie  de  Sainte-Gemmes,  une  épidémie  semblable  a  régné  dans 
un  asile  des  environs  de  Londres.  Elle  a  été  étudiée  par  les  médecins  anglais, 
qui  avaient  fait  appel  à  des  médecins  hollandais  et  allemands. 

Tous,  à  l'étranger  et  en  France,  en  font  une  épidémie  très  voisine  du  béribéri, 
bien  que,  dans  aucun  asile,  on  n'ait  trouvé  un  cas  d'importation. 

Cette  affection  est  anatomiquement  caractérisée  par  la  polynévrite,  ainsi  que 
M.  Chantemesse,  qui  a,  comme  inspecteur  général,  eu  à  l'étudier,  l'a  bien  établi. 

Doit-on  incriminer  l'eau  dans  sa  pathogénie? 

J'en  doute  beaucoup.  L'épidémie  n'a  pas  frappé  indifféremment  tous  les  pen- 
sionnaires de  l'asile.  Les  gens  de  service,  les  aliénés  de  première  et  seconde 


D""   COURMONT.    —   l'eNSEIGNEMENT   DE    l'hYGIÈNE  285 

classe  n'ont  pas  été  atteints  ;  seuls,  ont  subi  cette  maladie  les  pensionnaires  de 
troisième  classe  et  parmi  ceux-ci  surtout  les  mélancoliques,  ceux  dont  la  nutri- 
tion était  défectueuse  par  leur  maladie  même.  Si  tous  ces  malades  étaient 
soumis  à  la  même  influence  morbide,  comment  expliquer  cette  limitation? 

Je  sais  que  les  aliénés  sont  particulièrement  sensibles  à  certaines  influences 
épidéiniques.  Pour  le  clioléra  il  en  est  ainsi;  mais,  quand  l'invasion  du  choléra 
est  d'origine  hydrique,  toutes  les  divisions  soumises  à  la  même  alimentation 
d'eau  comptent  des  victimes. 

Telles  sont  les  raisons  qui,  actuellement,  dans  une  question  encore  fort 
obscure,  ne  me  permettent  pas  d'accepter  sans  réserve  l'origine  hydrique  de 
l'épidémie  de  Sainte-Gemmes. 

M.  CouRJiONT  :  La  question  étant  encore  à  l'étude,  le  D''  RalTegeau  est  invité 
à  la  résumer  pour  le  Congrès  de  l'année  prochaine. 


M.  le  D'  TISON. 

Le  pain. 
Voyez  1S«  Section,  page  239. 

Discussion. —  M.  Brouardel  :  Les  expériences  que  j'ai  faites  sur  la  tempéra- 
ture à  laquelle  s'élèvent  les  parties  intérieures  du  pain  se  résument  ainsi  : 
En  18o7,  un  thermomètre  à  maxima  placé  dans  un  pain  long  de  quatre  livres 
n'a  pas  donné  plus  de  70  degrés. 

Mais  cette  année,  à  loccasion  d'une  épidémie  de  fièvre  typhoïde  survenue  à 
Troyes,  M.  Thoinot  et  moi  avons  constaté  que  la  température  s'élevait,  dans  les 
pains  de  munition,  à  plus  de  90  degrés  et  que  les  diverses  parties  de  ces  pains 
restaient  absolument  stériles. 

Nos  recherches  sont  donc  absolument  confirmatives  de  celles  faites  par 
M.  Arloiug  il  y  a  deux  ou  trois  ans. 

M.  Brémond  :  Dans  la  meunerie-boulangerie  du  système  Schweitzer,  qui  donne 
toute  satisfaction  à  l'hygiène,  une  garantie  nouvelle  est  désirable  :  l'institution 
d'expériences  pour  déterminer  exactement  la  température  intérieure  du  pain,  au 
moyen  de  thermomètres  à  maxima  ou  de  lingots  d'alliage  fusible  placés  dans 
le  centre  de  la  pâte. 

M.  Courmont;  Il  y  a  deux  ans,  une  épidémie  de  fièvre  typhoïde  ayant  sévi  à 
Lyon  avec  intensité,  la  population  accusait  le  pain  de  la  propagation  de  cette 
maladie.  M.  le  P""  Arloing,  pour  rassurer  la  population,  a  entrepris  des  expé- 
riences montrant  que  le  centre  de  la  mie  d'un  gros  pain  monte  toujours  à  un 
degré  suffisant  de  température  pour  tuer  le  bacille  d'Eberth. 


M.  le  D'  COURMONT,  Ag.  de  la  Fac.de  Méd.  de  Lyon.  [613-07] 

L'enseignement  de  l'hygiène.  —  M.  Courmont,  revenant  sur  le  vœu  émis  l'an 
dernier  par  la  17^  Section,  propose  que  l'enseignement  de  l'hygiène  soit  confié 
à  des  médecins  et  dans  des  conditions  telles  que  cet  enseignement  soit  profitable. 


286  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE   PUBLIQUE 

Discussion  :  M.  Lom  demande  que  dans  les  établissements  d'instruction 
les  cours  d'hygiène  soient  mis  sur  le  même  pied  que  les  autres  cours  de  l'ensei- 
gnement général. 

M.  Brouardel  :  Il  y  a  un  peu  plus  de  dix  ans,  le  Conseil  supérieur  de  l'Ins- 
truction publique  a  introduit  dans  les  Écoles  et  les  lycées,  sur  mon  initiative, 
l'enseignement  de  l'hygiène  :  dix  à  vingt  leçons.  Je  m'étais  efforcé  de  faire  un 
programme  aussi  peu  chargé  que  possible.  Depuis  lors,  celui-ci  a  été  modifié, 
beaucoup  trop  chargé,  suivant  moi.  Si  l'on  veut  traiter  toute  l'hygiène  en  quinze 
ou  vingt  conférences,  on  impose  à  la  mémoire  un  travail  ingrat  et  peu  inté- 
ressant. 11  s'agit  de  retenir  une  table  des  matières.  L'élève  en  garde  plus  tard 
un  mauvais  souvenir.  Sur  ce  point,  les  vœux  émis  l'an  dernier  au  congrès  de 
Saint-Étienne  risquent  de  donner  de  mauvais  résultats.  Peut-être  pourrait-on 
spécifier  que  les  conférences  d'hygiène  ne  seront  utiles  que  si  elles  ne  portent 
que  sur  quelques  points,  élémentaires,  mais  scientifiquement  bien  établis. 

Conformément  à  la  proposition  de  M.  Courmont,  la  Section  a  émis  le  vœu 
(page  68). 


M.  LEJEUNE. 

Applicatî07i  de   l'acide  carbonique  à  la  conservation  des  hoissorw  hygiéniques. 


M.  le  D--  LOIR,  à  Tunis.  [614-473(61-1)] 

La  Vaccination  obligatoire  en  Tunisie.  —  La  maladie  la  plus  fréquente  en 
Tunisie  est  certainement  la  variole,  qui  fait  des  ravages  effrayants  dans  la 
Régence  ;  pour  ne  citer  que  Tunis,  la  mortalité  générale,  très  peu  élevée  du 
reste,  est,  en  1886,  de  3.744  personnes  ;  en  1887,  elle  est  de  3.685  ;  en  1888, 
elle  monte  à  5.807.  Il  est  mort  cette  année-là,  à  Tunis,  1.645  personnes  de 
la  variole.  En  1894,  la  petite  vérole  faisait  encore  870  victimes  à  Tunis. 

La  variole  est  pourtant  une  maladie  essentiellement  évitable  ;  on  est  inex- 
cusable  de  ne  rien  faire  pour  la  conjurer,  quand  on  a  un  moyen  aussi  efficace 
que  la  vaccination  à  sa  disposition. 

Comme  le  disait  le  professeur  Peter,  «  il  est  honteux  d'être  atteint  de 
variole  ». 

Dans  beaucoup  de  pays  d'Europe  la  vaccination  et  la  revaccination  sont  obli- 
gatoires, et  cette  obligation  est  le  seul  moyen  par  lequel  on  soit  arrivé,  comme 
en  Allemagne,  à  faire  disparaître  cette  maladie  des  statistiques  de  mortalité. 

La  question  de  la  vaccination  et  de  ;la  revaccination  obligatoire  en  France 
est  à  l'ordre  du  jour  ;  les  hygiénistes  sont  unanimes  pour  réclamer  l'applica- 
tion de  cette  mesure,  mais  le  Parlement  semble  ne  pas  vouloir  s'occuper  de  la 
question,  qui  fut  pourtant  portée  devant  lui  par  Liouville,  en  1881,  sous  la 
forme  d'une  proposition  de  loi  spéciale.  Sur  le  rapport  de  M.  Le  Maguel,  elle 
vint  en  délibération  le  7  mars  de  la  même  année  ;  395  députés  prirent  part  au 
vote  ;  il  y  eut  253  voix  pour  le  passage  en  deuxième  délibération,  qui  impli- 
quait une  acceptation  du  principe  de  la  loi,  et  142  voix  contre  ;  soit  une  majo- 
rité de  111  voix  en  faveur  de  l'obligation. 


D""   LOIR.    —   LA   VACCINATION   OBLIGATOIRE   EN   TUNISIE  287 

Comme  le  fait  remarquer  le  grand  propagateur  de  la  vaccine  en  France, 
M.  Hervieux,  dans  un  rapport  adressé  cette  année  au  ministre  de  l'Intérieur, 
au  nom  de  l'Académie  de  Médecine  :  «  Comment  se  fait-il  que  la  loi,  après 
avoir  été  ainsi  acceptée  en  principe,  ne  soit  pas  venue  en  deuxième  délibé- 
ration ?  On  a  dit  que  cet  échec  était  dû  à  l'influence  exercée  sur  le  Parlement 
par  les  efforts  qui  furent  tentés  à  cette  époque  pour  organiser  dans  notre  pays 
une  ligue  anlivaccinatrice.  On  sait  aujourd'hui  que  ces  tentatives  ont  échoué 
misérablement. 

»  Le  temps  n'est  pas  loin,  nous  l'espérons,  où  le  Parlement,  comprenant 
mieux  qu'en  1881  toute  l'importance  qu'il  y  aurait  à  faire  jouir  notre  pays  des 
mêmes  avantages  que  les  nations  circonvoisines  (Allemagne,  Suisse,  Italie,  etc.) 
retirent  de  l'obligation  vaccinale,  se  décidera  à  édicter  la  loi  que  nous  et 
nos  confrères  de  France  et  des  colonies  n'avons  cessé  d'appeler  de  tous  nos 
vœux.  » 

A  l'époque  où  la  loi  Liouville  fut  discutée  à  la  Chambre,  on  a  pu  poser  la 
question  de  l'efficacité  des  vaccinations  et  revaccinations  ;  aujourd'hui,  nous 
avons  des  statistiques  qui  ne  laissent  aucun  doute  à  ce  sujet. 

Voici  un  tableau  montrant  le  chiffre  des  décès  par  variole  pour  100.000  habi- 
tants dans  les  villes  suivantes  de  l'Allemagne  où  la  vaccination  et  la  revacci- 
nation sont  obhgatoires  depuis  1872  : 

DÉCÈS  par  variole  pour  100.000  habitants. 

ANNÉES  BERLIN  BREsLAU  HAMBOURG  MUNICH  DRESDE 

1871 632,3  356,7  107,S  88,9  3G0,2 

1872 138,6  28-2,5  93,2  61,3  83,2 

1873 11,2  13,7  0,8  2,9  13,7 

1874 2,4  0,8  0  1  4,3 

1873 3,1  0  1,8  0  2,3 

1876 1,8  0  1,2  0,5  0,3 

1877 0,4  0,7  0,2  0  0,9 

1878 0,7  1,3  0  0,9  0 

1879 0,7  0,3  0  0  1,8 

1880 0,8  0,7  2,2  0  3,6 

1881 4,7  1,1  0,3  10,3  2,6 

1882 0,4  3,2  G     "  2,9  1,3 

1883 0,3  8,3  0  0  0,8 

1884 1,6  0  0,9  0         ,  0,4 

1883 0,4  G  3,6  5,4  1,3 

1886.   ..'...  0,07  0  0,6  0,8  0 

1887 0,2  0,6  0  0,4  0,4 

1888.   .....  0,3  G  0  0,7  0 

1889 0,16  0  0  0,4  0 

1890 0,2  0,3  0  0,4  0,8 

1891 0,4  G  0  0  0 

1892 0,1  0,3  0,7  0,8  0 

En  Tunisie,  où  les  épidémies  de  variole  amènent  un  chiffre  de  décès  à  peine 
croyable,  on  trouve,  dans  une  même  ville,  grâce  aux  coutumes  si  différentes 


288  HYGIÈNE    ET    MÉDECINE    PUBLIQUE 

des  civilisations  qui  y  vivent  côte  à  côte,  une  preuve  frappante  de  l'efficacité 
de  la  vaccination,  La  population  de  Tunis  est  de  160.000  habitants,  dont  100.000 
Arabes,  30.000  Israélites  et  30.000  Européens.  Les  Israélites  sont  presque  tou- 
jours vaccinés,  les  Européens  négligent  trop  souvent  de  se  faire  revacciner,  et 
les  Arabes  sont  rarement  vaccinés.  Voici  les  résultats  : 

En  1888,  sur  1.643  décès  par  variole,  on  compte  1 .384  Arabes,  101  Israéliles, 
IGO  Européens. 

En  1894,  sur  une  mortalité  de  870  varioleux,  on  compte  712  musulmans, 
30  israéliles,  1"28  Européens. 

Voici,  du  reste,  la  mortalité  par  variole  à  Tunis  depuis  que  la  déclaration  des 
décès  y  est  obligatoire  et  qu'on  exige  un  certificat  médical  pour  obtenir  le 
permis  d'inhumation  : 

Mortalité  par  variole  à  Tunis. 

MORTALITÉ  PAR   VARIOLE 
MORTALITÉ  GÉNÉRALE  ANNÉES        musulmans  Israélites  européens  total 

3.744 1886  10  12 

3.685 1887  0  0  0  G 

5.807  Épidémie  de  Tariole.  1888  1.384  101  160  1.645 

3.730 1889  30  5  4  39 

3.636 1890  0  0  0  0 

3.777 1891  3  10  4 

4. 196  Épidémie  de  rougeole.  1892  8  0  0  8 

4.084  Épidémie  de  choléra.  1893  125  1  6  132 

4.499  Épidémie  de  variole  .  1894  712  30  128  870 

4.333  Épidémie  de  roueeole.  1893  13  5  20  38 

Ces  chiffres  indiquent  que  les  épidémies  sévissent  surtout  sur  la  population 
arabe,  mais  que  les  Européens  en  subissent  le  contre-coup,  non  seulement  dans 
la  population  civile,  mais  encore  dans  l'armée  d'occupation,  comme  le  montre  le 
tableau  suivant  : 

Variole  dans  l'armée,    de  1882  à  1894    —  Brigade  d'occupation 

de  Tunisie. 

ANNÉES  CAS  DÉCÈS 

1882 32  3 

1883 8  0 

1884 11  0 

.  1883 1  0 

1886 0  Q 

1887 2  0 

1888 36  0 

1889 1  0 

1890 1  0 

1891 1  0 

1892 1           "  0 

1893 1  0 

1894 4  1 

Comme  on  le  voit,  il  y  a  eu  une  épidémie  de  variole  à  Tunis  en  1882,  une 


D'    LOIR.    —   LA   VACCINATION    OBLIGATOIRE    EN   TUNISIE  289 

autre  en  18S8,  une  troisième  en  1894;  ces  épidémies  reviennent  donc  périodi- 
quement tous  les  six  ans. 

Comparons  ces  chiffres  avec  ceux  des  décès  qui  se  produisent  à  Marseille,  la 
ville  de  France  la  plus  éprouvée  par  la  variole  : 

Décès  par  variole  à  Marseille. 

1872 125 

1873 14 

1874 291 

187o 7o6 

1876 24 

1877 76 

1878 534 

1879 509 

1880 575 

1881 77 

1882 150 

1883 138 

1884 55 

1885 329 

1886 2.052 

1887 59 

1888 124 

1889 199 

1890 548 

1891 426 

1892 50 

1893 79 

1894 144 

1895 738 

1896  (1"  trimestre) 358 

On  remarque  que  la  mortalité  est  loin  d'atteindre  la  proportion  signalée  à 
Tunis  pendant  les  années  où  la  maladie  sévit  ;  mais,  en  revanche,  la  variole  ne 
disparaît  point  entre  deux  épidémies  à  Marseille  comme  elle  le  fait  à  Tunis. 

C'est  qu'à  Tunis  la  population  arabe  recherche  la  petite  vérole;  la  varioli- 
sation,  c'est-à-dire  l'inoculation  de  la  variole  elle-même,  se  pratique  sur  une 
grande  échelle  ;  les  causes  de  contagion  sont  tellement  considérables  que  tout 
ce  qui  est  susceptible  de  prendre  la  maladie  en  est  atteint,  succombe  ou  gagne 
l'immunité,  et  la  contagion  revient  au  bout  de  six  ans,  lorsque  cette  immunité 
a  disparu  et  que  de  nouvelles  victimes  sont  offertes  à  la  maladie. 

Le  jour  prochain,  espérons -nous,  où  la  loi  sur  la  vaccine  obligatoire  sera 
votée  en  France,  il  faudra  rappliquer  à  tous  les  pays  où  flotte  notre  drapeau. 
Or,  un  grand  nombre  de  nos  sujets  français  sont  musulmans.  Pourrons-nous 
les  obliger  à  subir  la  vaccination  obligatoire  sans  nous  heurter  à  des  préjugés 
religieux  ? 

On  croit  assez  volontiers  que  la  religion  de  Mahomet  défend  à  ses  adeptes  la 
pratique  de  la  vaccination. 

Heureusement,  il  n'en  est  rien,  et  non  seulement  le  Coran  ne  défend  pas  la 

19 


290  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

vaccination,  mais,  en  l'interprétant  comme  c'est  le  devoir  de  tout  bon  musulman^ 
il  recommande  cette  pratique. 

Il  est  donc  certain  que  l'application  de  la  vaccine  anhuale  ne  soulève  pas- 
d'objection  religieuse. 

Si,  du  reste,  les  Arabes  de  Tunisie  n'ont  pas  adopté  la  vaccination,  et  même 
s'ils  s'en  défient,  ce  n'est  pas  qu'ils  préfèrent  la  variolisation,  mais  c'est  plutôt 
parce  qu'ils  la  confondent  avec  cette  pratique  dont  ils  connaissent  les- dangers. 

En  etfet,  si  la  vaccination,  suivant  Ja  méthode  inaugurée  par  Jenner  à  la  fin 
du  siècle  dernier,  est  une  opération  absolument  inoffensive,  il  n'en  est  pas  de 
même  de  l'ancienne  pratique  de  la  variolisation  qui  consiste  à  prendre  le  germe 
de  la  variole  et  à  l'inoculer  à  un  sujet  sain,  pour  lui  donner  une  maladie 
d'ordinaire  bénigne,  mais  qui  quelquefois  devient  grave  et  entraîne  la  mort. 

Une  autre  question  qui  se  présente  lorsqu'il  s'agit  d'établir  la  vaccination 
obligatoire,  est  la  possibilité  de  se  procurer  du  vaccin  en  quantité  suffisante. 
Il  y  a  dix  ans,  la  chose  eût  été  difficile.  11  existait  en  France  trois  ou  quatre 
centres  vaccinogènes  seulement  où  l'on  cultivait  le  vaccin  sur  la  génisse; 
aujourd'hui,  ces  Instituts  fonctionnent  à  Paiis,  Tours,  Bordeaux,  Montpellier, 
Lyon,  Lille,  Alger,  Tunis,  Saigon,  Hanoï.  Ils  peuvent  produire  tout  le  vaccin 
désirable  dans  le  pays  oii  il  sera  consommé,  c'est-à-dire  qu'il  aura  le  gros 
avantage  d'être  fraîchement  préparé. 

Dans  la  thèse  de  M.  Dinguizli,  nous  trouvons  des  expériences  faites  à  l'Institut 
Pasteur  de  Tunis,  dans  lesquelles  il  nous  montre  que  le  vaccin  peut  se  cultiver 
sur  la  gazelle.  La  chose  n'offre  pas  d'inténH  pratique  pour  Tunis,  où  l'on  obtient 
de  belles  récoltes  sur  les  génisses  qu'on  inocule  avec  le  vaccin,  mais  peut 
trouver  son  application  dans  les  pays  où  l'on  se  procure  difficilement  de& 
bovidés  et  où,  au  contraire,  les  gazelles  sont  communes. 

Enfin,  le  jour  où  la  loi  si  désirée  de  la  vaccination  et  de  la  revaccination 
obligatoires  sera  décrétée  en  France,  elle  sera  appliquée  avec  facilité  et  sans 
soulever  le  moindre  scrupule  religieux  dans  la  Fiance  musulmane. 

J'ose  à  peine  ajouter  que  cette  mesure  sanitaire  rendrait  de  tels  services  aux 
populations  que  nous  sommes  chargés  de  protéger,  que  son  application  devrait 
tenter  les  personnes  chargées  de  diriger  certains  de  nos  pays  de  protectorat. 

La  vaccination  obligatoire  sera  certainement  bien  accueillie  par  la  population' 
européenne,  pour  laquelle  la  présence  du  foyer  de  variole  que  l'on  rencontre 
chez  les  indigènes  est  une  menace  perpétuelle. 

Au  point  de  vue  administratif,  l'application  de  la  vaccination  obligatoire  en 
Tunisie  serait  facile  et  peu  coûteuse  ;  le  vaccin  peut  être  produit  à  Tunis  en 
quantité  suffisante  pour  les  besoms  de  la  Régence. 

Il  y  aurait  à  créer  des  séances  de  vaccination  gratuite.  Presque  partout,  elles 
se  font  déjà;  dans  tous  les  contrôles,  sauf  celui  de  Thala,  le  service  médical  est 
assuré  soit  par  un  médecin  civil,  soit  par  un  médecin  militaire.  Là  où  le 
médecin  ne  pourrait  pas  aller,  les  fonctionnaires  de  l'enseignement  public 
seraient  chargés,  au  besoin,  de  l'opération,  ainsi  qu'ils  font  fait  depuis 
deux  ans. 

En  rendant  les  caïds  et  les  cheikhs  responsables  d'une  amende  encourue  par 
les  parents  de  tout  enfant  qui  n'aurait  pas  été  vacciné  dans  la  première  année 
de  sa  vie,  on  aurait  une  arme  suffisante  pour  réprimer  toute  infraction  au 
décret  d'obligation. 

11  serait  utile  aussi,  comme  complément,  que  l'Administration  voulût  bien 
propager  l'idée  qu'une  atteinte  de  variole  contractée  soit  par  inoculation,  soit 


D""   LOIR.    —    LA   VACCINATION    OBLIGATOIRE   EN    TUNISIE  291 

par  contagion,  ou  même  qu'une  vaccination  ne  met  à  l'abri  d'une  nouvelle 
infection  que  pour  un  temps  limité.  Que  si  donc  la  vaccination  est  le  seul 
moyen  de  lutter  contre  les  épidémies  de  petite  vérole,  la  revaccination  ne  l'est 
pas  moins,  et  qu'elle  doit  être  faite  tous  les  six  ans  environ  dans  les  pays  où 
existent  des  épidémies  de  variole. 

L'établissement  de  la  vaccine  obligatoire  en  Tunisie  serait  un  argument  de 
plus  pour  montrer  les  bienfaits  d'un  gouvernement  autonome  et  la  marche  en 
avant  dans  toutes  les  directions  que  permet  la  forme  coloniale  que  nous 
appelons  le  Protectorat. 

Discussion.  —  M.  Brouardel  :  Je  ne  puis  que  me  joindre  à  M.  Loir  pour 
demander  que  la  vaccination  et  la  revaccination  soient  déclarées  obligatoires  en 
France.  Voici  où  en  est  la  question  : 

Un  article  qui  la  déclare  obligatoire  a  été  inscrit  dans  la  loi  sur  la  santé 
publique.  Il  a  été  voté  à  la  presque  unanimité  par  la  Chambre  des  députés,  à 
une  grande  majorité  par  le  Sénat.  Mais  devant  celte  dernière  assemblée,  la  loi 
a  subi  des  mutilations  en  ce  qui  concerne  les  habitations  insalubres.  Craignant 
un  échec  sur  l'ensemble,  nous  avions,  d'accord  avec  M.  Barthou,  projeté  de 
diviser  la  loi  en  deux  parties,  l'une  prescrivant  pour  les  endémo-épidémies, 
l'autre  pour  les  immeubles.  Le  ministère  est  tombé,  je  vais  reprendre  avec  le 
suivant  les  projets  précédents. 

En  tout  cas,  je  puis  annoncer  à  la  Section  qu'en  ce  moment  M.  Bobert  Wurtz, 
agrégé  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris,  envoyé  en  mission  auprès  du  roi 
Ménélick,  a  réussi  à  faire  proclamer  par  celui-ci  l'obligation  de  la  vaccine  pour 
tous  ses  sujets. 

M.  HuBLÉ  :  Dès  l'année  1892,  dans  un  mémoire  adressé  à  l'Académie  de  méde- 
cine, j'ai  mis  en  lumière  l'utilité  de  rendre  obligatoire  la  vaccination  et,  dans 
la  mesure  du  possible,  la  revaccination  sur  tout  le  territoire  de  la  Régence  de 
Tunis.  Comme  mon  savant  confrère  le  D''  Loir,  j'ai  été  frappé,  pendant  les  cinq 
années  que  j'ai  passées  en  Tunisie,  du  nombre  d'indigènes  varioles  :  on  peut 
dire  qu'ils  le  sont  tous.  Ceux  qui  n'ont  pas  eu  la  variole  par  contagion  la  reçoi- 
vent par  inoculation. 

La  vaccination  est  aujourd'hui  assez  bien  acceptée  dans  les  villes.  D'autre 
part,  les  contingents  du  corps  d'occupation  sont  soumis,  au  régiment,  à  la 
vaceinalion  et  à  la  revaccination. 

Mais  surtout  dans  les  campagnes,  la  variolisation  méthodique  ou  la  variole 
accidentelle  font  toujours  de  nombreuses  victimes. 

Dans  le  mémoire  cité,  j'ai  présenté  un  projet  de  loi  tendant  à  rendre  la 
vaccination  obligatoire  pour  tous  les  sujets  indigènes  de  S.A.  le  Bey  de  Tunis 
et  aussi  pour  toute  personne  faisant  élection  de  domicile  sur  le  territoire  de  la 
Régence. 

Celte  partie  de  mon  travail  a  été  insérée  dans  le  rapport  général  de  l'Acadé- 
mie de  médecine  au  minisire  de  l'Intérieur  sur  le  service  de  la  vaccine 
en  1893. 

J'y  proposais  aussi  la  création,  à  Tunis,  d'un  institut  vaccinal  en  attendant 
mieux.  Depuis  la  fin  de  1893,  ce  jnieux  s'est  réalisé  au  delà  de  toutes  mes 
espérances  par  la  création  d'un  institut  bactériologique.  (Institut  Pasteur). 

Beste  à  généraliser,  par  mesure  d'obligation,  l'immunité  vaccinale  non  seu- 
lement chez  les  jeunes  enfants,  mais  aussi  chez  les  adultes.  En  effet,  j'ai  per- 


292  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

sonnellement  obtenu,  dans  mes  séries  de  revaccinations  militaires  sur  les 
contingents  tunisiens,  une  proportion  moyenne  de  675  succès  certains  pour 
1.000  inoculations;  c'est  une  nouvelle  preuve  de  la  durée  limitée  de  l'immunité 
variolique. 

La  proposition  de  M.  le  D''  Loir  me  semble  donc  des  plus  humanitaires  et 
des  plus  justifiées  pour  la  sécurité  de  la  population  tunisienne  et  tout  particu- 
lièrement pour  nos  nationaux. 

Je  demande  donc  à  la  17«  Section  d'émettre  le  double  vœu  suivant  : 

1°  La  variolisation  systématique,  en  raison  de  ses  dangers,  doit  être  com- 
battue, surtout  par  les  moyens  de  persuasion,  chez  les  indigènes  tunisiens  ; 

2"  Étant  donnés  les  avantages  de  la  vaccine,  la  vaccination  et  la  revaccina- 
tion devraient  être  rendues  obligatoires  pour  toute  personne,  à  quelque  natio- 
nalité qu'elle  appartienne,  résidant  sur  le  territoire  de  la  Régence. 

M.  Crimail  fait  remarquer  qu'une  circulaire  ministérielle  de  1884  rendait 
obligatoire  la  vaccine  dans  toutes  les  colonies  éprouvées  par  la  variole. 

M.  BoRDO  :  Je  m'associe  pleinement  aux  conclusions  des  D''^  Loir  'et  Hublé. 

Depuis  plus  de  cinq  années,  j'ai  fait  adopter  un  vœu  par  le  Conseil  général 
d'Alger  pour  la  vaccination  obligatoire. 

Je  dois  reconnaître  que,  depuis  qu'on  a  généralisé  la  méthode  vaccinale 
directe  de  la  génisse  au  bras  ou  par  les  tubes  de  vaccin  de  génisse  au  lieu  de  la 
vaccination  de  bras  à  bras,  les  indigènes  recherchent  et  se  soumettent  très 
volontiers  à  cette  opération.  '  Aussi  la  variole  tend-elle  à  diminuer  considéra- 
blement depuis  quelques  années. 

A  la  suite  de  cette  discussion,  la  Section  adopte  un  vœu  relatif  à  la  vaccina- 
tion en  Tunisie.  (Voy.  page  68.) 


Séance  du  8  août 


M.  Charles  MOROT,  à  Troyes  (Aube).  r614-317J 

De  l'inspection  des  viandes  de  boucherie  et  de  charcuterie.  Nécessité  de  sa  généra- 
lisation en  France.  —  Résumé  et  conclusions.  —  L'inspection  sanitaire  des 
viandes  alimentaires  manque  dans  la  plupart  des  communes  de  France.  Elle 
n'a  lieu  que  dans  quelques  villes,  des  grandes  notamment,  et  elle  y  est  souvent 
insuffisante  ou  défectueuse.  Elle  s'exerce  surtout  dans  les  abattoirs  publics 
importants,  mais  elle  est  à  peu  près  inconnue  dans  les  autres  et  dans  presque 
toutes  les  tueries  particulières. 

Il  faut  demander  aux  pouvoirs  publics  : 

1°  L'organii^ation  de  l'inspection  sanitaire*des  viandes  dans  toutes  les  com- 
munes de  France,  partout  où  l'on  abat  des  animaux  de  boucherie  e(  où  l'on  en 
prépare  les  cadavres  ; 

2o  La  suppression  des  tueries  particulières  dans  les  communes  de  3.000  habi- 
tants au  moins,  ainsi   que  dans  les  communes   distantes    des    premières  de 


HIQHOT.    —   DE    l'inspection    DES    VIANDES   EN   FRANCE  293 

quatre  kilomètres  au  plus,  et  le  remplacement  de  ces  établissements  par  un 
abattoir  communal  ou  intercommunal  affecté  aux  bouchers  et  charcutiers  de 
toutes  ces  communes. 

Discmsion.  —  M.  Bertin  :  L'inspection  des  viandes  dans  les  grandes  villes  est 
une  mesure  très  bonne  qui  est  déjà  appliquée  avec  succès  dans  notre  départe- 
ment; mais  si  cette  inspection  peut  se  l'aire  dans  les  localités  où  existe  un  abat- 
toir, il  est  difTicile  de  la  voir  appliquée  dans  les  communes  rurales.  En  effet, 
l'achat  par  le  boucher  des  animaux  qui  sont  abattus  dans  sa  tuerie  particu- 
lière se  fait  à  l'étable.  Alors  comment  le  vétérinaire  chargé  de  l'inspection 
pourra-t-il  vérifier  la  qualité  de  l'animal  à  abattre  ?  Je  sais  qu'une  loi  accor- 
dant l'indemnité  aux  propriétaires  d'animaux  malades,  viendra  dans  une  cer- 
taine mesure  rendre  plus  facile  l'exécution  de  l'inspection  générale.  Mais  comme 
l'exécution  de  ces  mesures  sanitaires  est  sous  la  sauvegarde  de  l'autorité  du 
maire,  il  est  à  craindre  qu'un  maire  rural,  dans  la  crainte  de  se  compromettre 
vis-à-vis  de  ses  administrés,  n'apporte  un  grand  relâchement  dans  la  surveillance 
de  ces  dispositions;  d'un  autre  côté,  nous  voyons  les  tueries  particulières  être 
le  siège  de  foyers  d'infection  putride  et  devenir  souvent  dans  certaines  com- 
munes la  cause  de  maladies  infectieuses  provoquées  par  la  contamination  des 
eaux  alimentaires,  par  la  diffusion  dans  le  sous  sol  des  eaux  impures  provenant 
de  la  tuerie.  Or,  malgré  les  dispositions  obligatoires  édictées  par  le  Conseil 
départemental  d'hygiène  au  sujet  des  autorisations  à  accorder  nous  avons  presque 
toujours  vu  les  maires  ne  pas  les  faire  exécuter,  dans  les  conditions  actuelles, 
en  admettant  même  que  le  préfet  fût  chargé,  comme  agent  du  pouvoir  central, 
de  faire  exécuter  toutes  les  mesures  sanitaires  proposées  par  le  vétérinaire. 
Aussi  ne  serait-il  pas  préférable  de  voir  une  revision  générale  de  tous  les 
règlements  sanitaires,  s'étendant  à  toutes  les  parties  qui  intéressent  au  point  de 
vue  de  l'hygiène,  toutes  les  populations,  et  de  constituer  un  Ministère  de  l'Hy- 
giène publique,  qui  aurait  dans. chaque  département  un  agent  délégué,  comme 
les  corps  académiques?  Cet  agent,  i-eprésentant  du  pouvoir  central,  appliquerait 
alors  avec  énergie  et  ensemble  toutes  les  mesures  sanitaires  adoptées  par  le 
Conseil  supérieur  d'hygiène  de  France. 

Le  D""  H.  Henrot  appuie  d'autant  plus  volontiers  le  vœu  de  son  collègue,  qu'il 
y  a  cinq  ou  six  ans,  dans  cette  même  section,  il  avait  appelé  l'attention  des  hygié- 
nistes sur  les  dangers  permanents  auxquels  est  exposée  la  plus  grande  partie  de  la 
population  française,  à  cause  du  défaut  de  surveillance  des  viandes  et  d'une 
façon  générale  des  denrées  livrées  à  la  consommation;  il  insistait  sur  la  néces- 
sité d'organiser  une  surveillance  sérieuse,  efficace  et  généralisée  à  toutes  le 
communes. 

On  sait  comment  les  choses  se  passent  actuellement;  quand  les  marchands 
de  bestiaux  sont  sûrs  de  la  bonne  .'■anté  de  leurs  bêtes,  ils  les  conduisent  dans 
les  villes  où  il  y  a  un  abattoir  et  généralement  une  surveillance;  quand  ce  sont 
des  bêtes  étiques  ou  qu'ils  supposent  malades,  pour  éviter  une  saisie  toujours 
très  onéreuse,  ils  les  vendent  à  des  bouchers  marrons  qui  les  font  abattre  dans 
des  villages  non  surveillés,  où  ils  écoulent  des  viandes  avariées  ou  infectées. 
Pour  M.  Henrot,  il  serait  possible  d'exercer  une  surveillance  générale  sans  créer 
toute  une  armée  de  fonctionnaires  nouveaux  ;  il  suffu'ait  pour  cela  d'organiser 
dans  toute  la  France  des  associations  intercommunales,  et  d'en  confier  la  sur- 
veillance aux  vétérinaires  desservant  la  région,  que  l'on  aurait  soin  d'asser- 


294  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

menter  pour  leur  permettre  de  faire  régulièrement  des  saisies  ;  une' taxe  très  légère 
d'abatage  proportionnée  à  l'importance  de  la  bête,  rémunérerait  le  service  rendu 
sans  grever  les  finances  des  communes  ou  des  départements. 

Mais  pour  qu'un  organisme  ainsi  constitué  pût  fonctionner,  il  serait  indis- 
pensable que  ces  vétérinaires-inspecteurs  fussent  placés  sous  une  surveillance 
centrale  et  efficace  ;  il  faudrait  que  tous  les  rapports  fussent  centralisés  au 
chef-lieu  du  département  entre  les  mains  d'un  fonctionnaire  dont  la  création 
s'impose. 

M.  Henrot  s'excuse  de  revenir  sur  une  idée  qu'il  a  déjà  émise  nombre  de 
fois  :  la  création  au  chef-lieu  de  département  d'un  bureau  d'hygiène  départe- 
mental sous  la  direction  d'un  médecin-directeur.  L'inspecteur  d'académie  sur- 
veille toutes  les  écoles  d'un  département,  il  centralise  tous  les  renseignements 
et  surveille  tout  le  personnel;  pour  les  ponts  et  chaussées,  l'ingénieur  en  chef 
exerce  la  même  surveillance;  pour  l'assistance  publique  il  y  a  le  plus  souvent 
un  inspecteur  des  enfants  assistés;  pour  l'hygiène,  il  n'y  a  pas  de  centralisation, 
pas  de  direction.  Les  préfets  sont  des  personnages  dont  les  fonctions  sont  de 
plus  en  plus  politiques;  tous  n'ont  pas  les  aptitudes  spéciales  pour  bien 
diriger  un  service  d'hygiène;  il  serait  donc  à  désirer  qu'il  fiit  créé  au  chef-lieu 
de  chaque  département  et  sous  la  surveillance  du  directeur  général  de  l'Assis- 
tance el  de  l'hygiène  publiques  au  Ministère  de  l'Intérieur,  un  bureau  d'hygiène 
centralisant  le  service  des  épidémies,  celui  des  épizooties,  des  industries  dange- 
reuses, des  logements  insalubres,  de  la  surveillance  des  enfants  assistés,  de  la  loi 
Roussel,  des  denrées  alimentaires,  du  service  d'alimentation  et  de  vaccine,  etc. 

Le  directeur  de  ce  service  serait  un  médecin  parfaitement  au  courant  de  la 
microbiologie  et  des  services  sanitaires;  il  rendrait  les  plus  grands  services  et 
déchargerait  les  maires  d'une  surveillance  difficile  pour  eux,  car  le  plus  souvent 
ils  n'ont  pas  la  compétence  nécessaire,  et  plus  souvent  encore,  ils  ne  veulent 
pas,  par  l'application  de  mesures  vexatoires  (saisies  d'animaux,  démolition  de 
logements  insalubres)  se  mettre  à  dos  leurs  électeurs  et  la  population  au  milieu 
de  laquelle  ils  vivent  constamment. 

Le  D--  Tison.  —Cette  question  a  été  longuement  discutée  au  Congrès  de  Pau, 
mais  l'inspection  des  viandes  dans  les  campagnes  n'est  pas  encore  suffisante. 
Toutefois,  dans  certaines  communes  de  l'Aisne  et  de  l'Oise,  les  particuliers  qui 
abattent  des  animaux  de  boucherie  ne  peuvent  vendre  la  viande  qu'après  son 
inspection  par  un  vétérinaire.  Celte  question,  si  importante  pour  l'hygiène 
publique,  n'aura  de  résultats  sérieux  que  le  jour  où  on  indemnisera  le  pro- 
priétaire de  l'animal  saisi. 

M.  CouRMONT  :  Pour  que  l'inspection  des  viandes  ait  toute  son  importance 
et  porte  ses  effets  sur  toute  la  surface  du  territoire,  il  faut  absolument  que 
l'inspection  soit  obligatoire  et  que  le  propriétaire  de  la  béte  contaminée  soit 
indemnisé.  C'est  le  seul  moyen  d'empêcher  la  fraude.  Je  crois  même  davantage 
àl'elfeldes  indemnités  qu'à  celui  des  inspections.  M.  Arloing  a  proposé  jadis 
à  un  Congrès  delà  tuberculose  de  frapper  d'un  droit  minime  l'abatage  de  chaque 
bœuf,  veau  ou  porc  (0  fr.25  à  1  fr.).  Le  calcul  a  montré  qu'on  pouvait  ainsi  se 
procurer  les  sommes  nécessaires  à  payer  des  inspections  et  à  indemniser  les 
propriétaires.  Il  n'y  aurait  ainsi  aucune  charge  nouvelle  pour  personne.  J'insiste 
sur  l'importance  de  l'indemnité  à  donner  aux  propriétaires. 


D""   CaiMAIL.    —    NÉCESSITÉ    d'uNE   LOI   d'OBLIGATION    VACCINALE  295 

M.  Brouardel  :  Je  suis  d'accord  avec  notre  collègue  pour  émettre  un  vœu 
•en  faveur  de  l'inspection  des  viandes  de  boucherie  et  de  charcuterie.  Je  voudrais 
cependant,  auparavant  que  l'on  ne  pût  nous  renseigner  mieux  que  je  ne  le 
suis,  et  avoir  sous  les  yeux  le  vœu  émis  par  la  Société  des  vétérinaires  qui, 
je  crois,  demandaient  l'application  du  système  belge,  et  les  travaux  prépara- 
toires de  la  loi  en  discussion  au  Parlement. 

En  préconisant  certains  points,  nous  pourrions  paraître  en  désaccord  avec  nos 
collègues,  et  par  suite,  nous  affaiblirions  leur  action  ce  qui  est  contraire  à  nos 
désirs. 


M.  le  D^-  Ernest  CRIMAIL,  à  Nantes.  [614-473] 

De  la  nécessité  d'une  loi  d'obligation  vaccinale.  —  L'auteur,  tout  en  reconnais- 
sant qu'il  peut  paraître  banal  de  revenir  encore  sur  les  bienfaits  de  la  vaccine 
et  de  la  revaccination  et  de  l'éclamer  une  loi  les  rendant  obligatoires,  croit  qu'il 
est  nécessaire  d'y  insister  encore. 

Après  avoir  constaté  ce  qu'étaient  la  variole  et  ses  épidémies  avant  la  vaccine 
et  fait  un  historique  abrégé  de  la  vaccine,  il  recherche  ce  qu'ont  produit  la 
vaccine  et  les  revaccinations,  il  cherche  à  déterminer  à  quelle  époque  de  la 
vie  elles  doivent  être  pratiquées,  puis  il  met  en  relief,  toujours  avec  de  nom- 
breuses statistiques,  les  heureux  résultats  obtenus  dans  les  populations,  surtout 
dans  l'armée.  Il  conclut  à  la  nécessité  de  ces  mesures. 

Pour  les  faire  exécuter,  il  faut  une  loi  en  prescrivant  l'obligation  ;  cette  obli- 
gation est,  du  reste,  appliquée  dans  d'autres  nations,  où,  —  il  est  facile  de  le  voir 
par  les  nombreux  faits  recueillis,  —  elle  produit  les  résultats  les  plus  favorables 
et  tend  à  faire  disparaître  complètement  la  variole. 

Les  obstacles  et  objections  opposés  à  l'obligation  sont  ensuite  examinés. 

D'abord  les  difficultés  rencontrées  dans  nos  colonies,  puis  la  syphilis  vaccinale 
et  l'insuffisance  du  vaccin,  qui,  aujourd'hui,  n'ont  plus  leur  raison  d'être,  le 
vaccin  animal  étant  exclusivement  employé. 

L'auteur  ensuite  passe  en  revue  les  objections  plus  sérieuses.  L'insouciance 
et  l'inertie  des  individus  disparaîtront  devant  l'exemple  des  résultats  obtenus. 
La  résistance  individuelle  sera  insurmontable.  L'isolement  et  les  désinfections 
sont  suffisants.  L'obligation  est  vexatoire  et  attentatoire  à  la  liberté  individuelle. 
La  variole  est  une  maladie  inévitable.  On  peut,  avec  le  vaccin,  inoculer  la 
tuberculose  des  bovidés.  Il  sera  difficile  de  constater  les  résultats  de  l'inoculation. 
Quelle  sanction  donner  à  la  loi? Toutes  objections  démontrées  vaines.  Différents 
avantages  de  la  loi  sont  ensuite  signalés.  Elle  triompherait  de  l'indifférence. 
Elle  contribuerait  à  atténuer  la  dépopulation.  Elle  serait  une  économie  pour  le 
pays.  Elle  rendrait  moins  nécessaires  certaines  mesures  réellement  vexatoires. 
Elle  rendrait  service,  surtout  aux  classes  pauvres.  Elle  est  le  seul  moyen  cer- 
tain de  faire  disparaître  la  variole.  Elle  permettrait  la  réorganisation  plus  par- 
faite du  service  de  la  vaccine. 

Les  actes  administratifs  concernant  la  vaccine  depuis  1800  jusqu'à  nos  jours 
sont  ensuite  relevés. 

Une  série  de  mesures  provisoires  utiles  en  attendant  la  loi  d'obligation  sont 
indiquées  et  commentées.  L'auteur  enfin  conclut  à  la  nécessité  d'une  loi  d'obli- 
gation de  la  vaccine  et  de  la  revaccination.  Il  demande  à  la  section  d'hygiène 
d'obtenir  du  Congrès  un  vœu  tendant  à  réclamer  avec  instance,  des  pouvoirs 
.publics,  la  prompte  promulgation  de  cette  loi  de  la  vaccine  obligatoire. 


296  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

Discussian.  —  M.  Brouardel  :  M.  le  Président  veut  bien  me  faire  l'honneur  de 
me  donner  la  parole  pour  formuler  un  vœu  en  faveur  de  l'urgence  qu'il  y  a  à 
déclarer  la  vaccination  et  la  revaccination  obligatoires  en  France,  dans  nos 
colonies  et  dans  les  pays  de  protectorat.  Je  le  fais  volontiers  et  avec  conviction; 
mais  je  sais,  d'une  part,  que  notre  collègue  M.  Crimail  a  préparé  un  travail 
aboutissant  à  cette  conclusion  :  je  demande  à  appuyer  ses  propositions,  et 
d'autre  part,  je  ne  pense  pas  que  ce  vœu  rencontre  ici  d'opposition. 

Si  des  objections  étaient  présentées,  je  demanderais  la  parole  pour  les  réfuter. 

La  Section  adopte  le  vœu  présenté  (voy.  page  68). 


M.  le  D--  Georges  BERTIN,  Méd.  de  l^Hùtel-Dieu,  Memb.  du  Conseil  d'Hvg.,  à  Nantes. 

:614fc-75] 

Des  accidents  observ('s  chez  les  ouvriers  employés  dans  les  filatures  de  crins. 
—  Ayant  eu  l'occasion  d'observer  plusieurs  accidents  charbonneux  graves  et 
même  mortels  sur  des  ouvriers  employés  dans  les  filatures  de  crins  ou  de  laines, 
je  viens  appeler  l'attention  de  la  Section  d'Hygiène  sur  la  fréquence  et  la  gravité 
de  ces  accidents  et  soUiciter  son  intervention  sous  forme  d'un  vœu  tendant  à 
obtenir  du  Conseil  central  d'Hygiène  de  France  des  règlements  imposant  à  ces 
industries  des  mesures  prophylactiques  destinées  à  sauvegarder  la  santé  et  la  vie 
des  ouvriers. 

Ces  industries  n'étant  pas  classées  échappent  à  la  surveillance  des  Conseils 
d'Hygiène,  qui  n'ont  même  pas  qualité  pour  accorder  ou  refuser  l'autorisation 
d'établir  une  filature. 

On  peut  alors  se  demander  si,  en  l'absence  de  toute  réglementation  concer- 
nant l'hygiène  de  ces  industries,  le  patron  peut  être  rendu  responsable. 

Nous  ne  parlerons  que  des  filatures  de  crins. 

Depuis  1895,  22  ouvriers  employés  dans  ces  filatures  occupant  environ  100  ou- 
vriers ont  présenté  des  accidents  graves  dus  à  la  pénétration  dans  leurs  tissus 
de  parcelles  de  crins  contaminés  par  des  bactéries  charbonneuses. 

Sur  ces  22  sujets  : 

S  ont  succombé  à  la  pustule  maligne. 

12  ont  présenté  des  accidents  charbonneux  qui  ont  guéri. 

4  ont  eu  des  phlegmons  érysipélateux  provoqués  par  l'introduction  de  crins 
infectés  de  staphylocoques  et  de  streptocoques. 

Tous  les  crins  ayimt  déterminé  des  accidents  charbonneux  ont  été  analysés 
et  l'analyse  a  révélé  la  présence  des  bactéridies  charbonneuses. 

Tous  ces  crins  étaient  enfermés  dans  des  ballots  provenant  de  l'étranger  et  il 
est  impo>sible  à  l'industriel  d'éviter  ces  accidents  si  on  ne  lui  impose  pas  la 
désinfection  radicale  du  crin  à  la  sortie  du  ballot. 

Celte  désinfection  est-elle  possible  ? 

De  nos  expériences  il  semble  résulter  que  les  crins  peuvent  supporter  une 
température  de  120  degrés  sans  être  altérés.  A  cette  température,  la  désinfec- 
tion pourrait  être  obtenue,  mais  les  crins  blancs  passent  au  jaune. 

H  faut  donc  imposer  à  tous  les  industriels  la  même  réglementation  pour 
obtenir  des  produits  identiques  et  c'est  dans  ce  but  que  nous  demandons  à  la 
Section  d'Hygiène  d'émettre  un  vœu  demandant  au  Conseil  supérieur  d'Hygiène 
d'établir  une  série  d'expériences  permettant  aux  industriels  d'opérer  la  désin- 
fection des  crins  contaminés  à  la  sortie  des  ballots  et  obligeant  tous  les  indus- 
triels à  appliquer  le  procédé  décrit  par  le  Conseil  supérieur  d'Hygiène. 


BERTIN.  —  DES  PUITS  LRFORT  ET  LES  EAUN.  DE  NANTES 


297 


Discussion.— Le  D'  H.  Henrot  demande  que  l'on  ne  généralise  pas  la  question 
et  que  l'on  n'étende  pas  à  la  laine  le  traitement  que  M.  Bertin  réclame  pour 
les  crins.  Il  arrive  à  Reims  chaque  année  des  millions  de  kilogrammes  de 
laines  de  toutes  provenances;  dès  leur  arrivée,  ces  laines  sont  soumises  au 
triage  qui  consiste  à  séparer  dans  une  même  toison  trois  ou  quatre  qua- 
lités difTérentes;  les  ouvriers  sont  très  rarement  atteints  de  la  pustule  ma- 
ligne ou  du  charbon  ;  quand  il  s'en  présente  quelques  cas,  ce  qui  est  rare,  ceux- 
ci  se  produisent  le  plus  souvent  chez  les  tanneurs. 

La  laine  perdrait  toutes  ses  qualités  :  elle  ne  pourrait  plus  être  filée  et  être 
tissée  dans  de  bonnes  conditions  si  elle  était  soumise  à  Faction  prolongée  d'une 
chaleur  sèche  ;  comme  il  n'y  a  aucun  intérêt  à  demander  que  toutes  les  laines 
passent  à  l'étuve  et  comme,  d'un  autre  côté,  il  n'y  a  aucun  avantage  démontré  au 
point  de  vue  de  l'hygiène,  M.  Henrot  demande  que  la  question  reste  limitée  au 
traitement  des  crins. 

M.  CouRMONï  :  Sila  désinfection  des  crins  ne  peut  se  faire  sous  pression,  c'est- 
à-dire  à  plus  de  100  degrés  sans  altérer  le  crin  dans  sa  solidité  ou  dans  sa  cou- 
leur (crin  blanc),  on  peut  employer  le  chauffage  discontinu  de  Tyndall  pour  se 
débarrasser  des  spores  charbonneuses. 

Celles-ci  germent  très  facilement  dans  des  milieux  très  pauvres.  Il  suffirait 
de  plonger  pendant  vingt-quatre  heures  les  crins  dans  de  l'eau  légèrement 
peptonée  et  incolore  pour  que  les  spores  germent.  La  simple  ébullition  du 
liquide  suffirait  alors  à  détruire  le  bacille  en  voie  de  végétation.  Un  second 
chauffage  au  bout  de  vingt-quatre  heures  suffirait  à  détruire  les  derniers 
germes.  La  destruction  des  spores  charbonneuses  est  donc  possible  sans  dépasser 
100  degrés,  sans  altérer  le  crin. 


Étude  sur  l'état  sanitaire  de  Nantes  et  sur  une  épidémie  de  fièvre  typhoïde. 


[613-31] 

Les  puits  Lefort  et  les  eaux  de  Nantes.  —  La  ville  de  Nantes,  quoique  traver- 
sée par  un  beau  fleuve,  la  Loire,  coulant  sur  un  fond  de  sable  et  donnant 
une  eau  d'excellente  qualité,  n"est  pas  alimentée  par  une  eau  pure.  En  effet, 
le  service  d"eau  distribue  l'eau  du  fleuve  contaminée  par  les  déjections  de  tous 
les  habitants  et  aspirée  au  voisinage  d'un  égout  très  important  qui  dessert  une 
population  de  15.000  habitants  et  reçoit  toutes  les  eaux  d'im  cimetière  très 
étendu.  On  peut  donc  dire  que  l'habitant  boit  ses  propres  déjections  en  dilution 
plus  ou  moins  étendue  suivant  la  hauteur  des  eaux  de  la  Loire.  Ces  faits 
expliquent  pourquoi  la  fièvre  typhoïde  règne  à  Nantes  à  l'élat  endémique,  ce 
qui  est  du  reste  démontré  par  le  travail  ci-joint  que  nous  offrons  à  la  section 
et  qui  est  intitulé  :  La  fièvre  typhoïde  à  Nantes. 

Devant  les  justes  revendications  du  corps  médical,  du  médecin  des  épidé- 
mies, la  municipalité  a  décidé  une  distribution  d'eau  pure.  Mais  ses  projets  ont 
dû  être  soumis  à  l'examen  du  Conseil  supérieur  d'hygiène  de  France, 

Le  Conseil  a  d'abord  déclaré  que  tout  système  de  filtration  présentant  des 
inconvénients,  la  ville  de  Nantes  devait  avant  tout  rechercher  des  sources,  et 
c'est  seulement  dans  le  cas  où  les  sources  feraient  défaut,  que  la  ville  pour- 
rait songer  à  un  mode  de  filtration. 


298  HYGIÈNE    ET   MÉDECINE    PUBLIQUE 

L'ingénieur  municipal  s'est  donc  mis  à  la  recherche  de  ces  sources.  On  en  a 
trouvé  au  plateau  de  Cholet,  à  05  kilomètres  de  Nantes,  pouvant  fournir  un 
débit  moyen  de  12.000  mètres  cubes  par  vingt-quatre  heures.  Le  prix  de  revient 
est  50  à  GO  francs  le  mètre.  Total  évalué  de  :  trois  ou  quatre  millions  pour  avoir  un 
débit  insuffisant  et  bien  aléatoire  pendant  les  grandes  sécheresses.  D;ms  ces  condi- 
tions, une  double  canalisation  est  nécessaire.  Nous  redoutons  beaucoup  l'exis- 
tence d'une  double  canalisation  ;  car,  certainement,  au  moment  de  la  diminu- 
tion du  débit  des  eaux  de  sources,  l'usage  de  l'eau  industrielle  s'imposera  à  l'habi- 
tant. Donc  si  l'eau  de  source  ne  peut  pas  être  fournie  toujours  en  abondance,  nous 
préférons  un  système  de  filtration,  et  nous  donnons  la  préférence  au  système 
Lefort. 

Ayant  remis  au  secrétaire  de  la  Section  une  note  détaillée  avec  dessin  sur  la 
construction  du  puits  Lefort,  je  m'attacherai  seulement  à  essayer  de  réfuter  les 
critiques  émises  à  ce  système. 

On  a  dit  :  le  puits  Lefort  est,  comme  les  filtres  à  sable,  susceptible  de  se 
colmater  et  de  donner  ensuite  une  filtration  incomplète.  Remarquons  que  le 
filtre  Lefort  n'est  pas  horizontal,  recevant  successivement  les  dépôts  qui  se 
forment,  mais  un  filtre  vertical  constitué  par  un  puits  creusé  dans  le  lit  du 
fleuve,  entouré  par  un  îlot  de  sable  de  vingt  mètres  d'épaisseur  et  clôturé  par 
un  perré  qui  le  consolide.  Mais  ce  perré  va  se  colmater.  Il  suffit  de  jeter  les 
yeux  sur  les  perrés  qui  bordent  depuis  vingt  ans  les  digues  élevées  en  Loire 
pour  se  convaincre  que  jamais  la  surface  extérieure  n'est  colmatée. 

Quant  à  l'îlot  de  sable,  il  sera  toujours  facile  avec  nos  dragues  de  l'enlever, 
si  besoin  était,  et  de  le  remplacer  par  du  sable  neuf. 

Les  résultats  bactériologiques  ont  affirmé  la  bonne  filtration  de  ce  sable  pen- 
dant toute  la  durée  des  expériences. 

Mais  on  a  encore  dit  :  ces  bons  résultats  ont  été  obtenus  parce  que  le  sable 
de  la  grève  de  Baulieu  était  ancien,  très  tassé  ;  il  n'en  sera  plus  de  même 
lorsque  le  sable  constituant  l'îlot  sera  formé  avec  le  sable  de  la  rivière.  Il 
suffit  pour  répondre  if  cette  objection  de  se  rappeler  qu'au  moment  des  expé- 
riences, la  Loire  était  en  crue  et  que  son  niveau  dépassait  de  plusieurs  mètres 
le  niveau  de  la  grève  Baulieu  et  qu'à  ce  moment  la  partie  supérieure  du  puits 
était  entourée  par  du  sable  emprunté  à  la  rivière,  ce  qui  n'empêchait  pas 
l'eau,  sortant  par  les  barbacanes  supérieures,  filtrée  par  du  sable  de  rivière, 
d'être  aussi  pure  que  celle  qui  avait  traversé  le  sable  de  la  grève  et  qui  arri- 
vait dans  le  puits  par  les  barbacanes  inférieures. 

Discussion.  —  M.  Brouardel  :  M.  le  D'^  Berlin  vient  de  faire  une  communica- 
tion très  intéressante  sur  la  valeur  des  puits  du  système  de  M.  Lefort. 

Pour  discuter  cette  question,  il  faudrait  reprendre  toute  l'histoire  des  filtres 
de  sable.  Le  fait  que  dans  le  système  Lefort  ils  sont  verticaux  au  lieu  d'être 
horizontaux  ne  change  pas  beaucoup  la  valeur  des  critiques.  Le  temps  ne  nous 
permet  pas  de  nous  livrer  à  cette  discussion.  Je  dois  dire  seulement  que 
M.  Lefort  a  lui-même  très  éloquemment  défendu  son  procédé  devant  le  comité 
d'hygiène.  Il  n'a  pas  réussi  à  écarter  les  objections;  on  les  trouvera  exposées 
dans  le  rapport  très  étudié  présenté  par  M.  Jacquot,  au  Comité  d'hygiène  de 
France. 

M.  Berlin  a  terminé  en  invoquant  les  bons  résultats  obtenus  pour  les  puits 
forés  à  une  certaine  distance  de  la  Loire  dans  des  sables  analogues.  Je  puis 
lui  répondre  qu'il  faudrait  d'abord  démontrer  que  l'eau  de  ces  puits  provient 


CHARRIN   ET   DONITTIS.    —   LES   POISONS   DE    l'aTMOSPHÈRE  299 

de  la  Loire  et  non  des  nappes  d'eau  qui  découlent  des  coteaux  avant  d'atteindre 
la  rivière.  Enfin  je  fais  des  réserves  sur  la  valeur  de  ces  eaux  de  puits,  mes 
renseignements  ne  concordant  pas  avec  les  siens. 


M.  le  D' Martial  HUBLÉ,  Méd.-Maj.  à  Nantes.  [614-511] 

Décroissance  progressive  de  la  fièvre  typhoïde  dans  le  il^  corps  d'armée,  de  1875 
à,  1897.  —  Pendant  les  premières  années  qui  succédèrent  à  la  guerre  de  1870, 
la  fièvre  typhoïde  sévissait  avec  intensité  sur  toute  l'armée  française  ;  un  des 
corps  d'armée  les  plus  éprouvés  à  cette  époque  était  le  11'=  corps.  De  187S 
à  1881,  les  différentes  garnisons  de  cette  région,  qui  comprend  les  quatre 
départements  de  Vendée,  Loire-Inférieure,  Morbihan  et  Finistère,  ont  fourni 
3.840  cas  de  fièvre  typlioïde  et  près  de  500  décès.  Cliaque  année  comptait  de 
600  à  700  cas,  le  chiffre  annuel  des  décès  atteignait  ou  dépassait  100.  De 
1875  à  1880,  il  s'est  produit  autant  de  cas  et  de  décès  typhoïdes  que  de 
1880  à  1898. 

Une  première  amélioration  sanitaire  se  produit  en  1881-1>^82  ;  à  partir  de 
1883,  la  décroissance  devient  graduelle  et  régulière,  de  sorte  qu'en  1897  le  corps 
d'armée,  composé  d'un  effectif  de  18.000  hommes,  ne  compte  que  50  cas  de 
fièvre  typhoïde  ayant  causé  7  décès.  Il  n'est  plus  question  d'épidémies  meur- 
trières comme  jadis,  tous  les  cas  sont  sporadiques,  dorigine  extérieure  aux 
casernes  et  étrangers  aux  exercices  militaires. 

Non  seulement  le  faux  de  la  morbidité  et  celui  de  la  mortalité  typhoïdes  dans 
le  11«  corps  ont  singulièrement  diminué  en  vingt-trois  ans,  mais  l'abaissement 
de  ce  taux  est  proportionnellement  plus  considérable  que  dans  la  moyenne  de 
l'armée  entière.  Ainsi,  la  morbidité  typhoïde  est  tombée,  dans  l'armée  entière, 
de  320/00  à  8  0/00  et  la  mortalité  typhoïde  de  4,5  0/00  à  1,2  0/00,  c'est-à-dire 
qu'elles  ont  diminué  de  75  0/0;  or,  dans  le  II^  corps,  la  morbidité  typhoïde  est 
tombée  de  68,5  0/00  à  2,8  0/00  et  la  mortaUté  de  11,36  0/00  à  0,44  0/00,  c'est- 
à-dire  que  le  taux  de  l'une  et  de  l'autre  est  devenu  vingt-cinq  fois  plus  faible 
qu'autrefois. 

Ce  magnifique  résultat  est  dû  à  l'application  sévère  de  nombreuses  mesures 
d'hygiène  et  de  prophylaxie. 

La  plupart  des  épidémies  observées  relevaient  de  l'étioiogie  hydrique  :  leur 
disparition  a  suivi  l'adoption  des  filtres  Chamberland  ou  l'adduction  d'eaux  de 
source  dans  les  casernes. 


—  Séance  du  lO  août  — 

MM.    Albert   CHARRIN   et  Jacques   de    NITTIS.  [614-72] 

Les  poisons  de  Vatmosphère  et  la  résistance  organique.  —  Des  cobayes  inoculés 
à  l'aide  du  virus  pyocyanique,  et  maintenus  dans  une  atmosphère  chargée  soit 
de  toxines  volatile»  pyocyaniques,  soit  de  poisons  définis  comme  H^S  ou  COS 
meurent  en  général  avant  les  témoins.  On  peut  vérifier  que  l'intoxication  agit 
en  diminuant  les  défenses  organiques  et  non  pas  en  exaltant  le  virus. 

Dans  quelques  cas,  la  respiration  de  toxines  volatiles  précédant  l'inoculation 


300  HYGIÈNE  ET  MÉDECINE  PUBLIQUE 

des  cobayes  ensuite  remis  à  l'air  libre,  a  déterminé  chez  eux  un  léger  accrois- 
sement de  résistance. 

Ces  expériences  font  entrevoir  une  explication  pour  ces  explosions  soudaines, 
étendues,  de  certaines  maladies  infectieuses  si  difficiles  à  comprendre  autre- 
ment, ("»n  ne  peut  admettre  que  chaque  personne  a  reçu  le  germe  pathogène, 
généralement  atténué  dans  l'atmosphère.  On  conçoit  au  contraire  que  l'air 
contienne,  à  ce  moment  donné,  un  principe  qui,  respiré  par  une  foule  de 
personnes,  les  affaiblisse  toutes  d'une  même  façon,  et  cette  réceptivité  mor- 
bide, par  son  identité  chez  tous,  prépare  les  voies  au  même  agent  pathogène, 
généralement  un  de  ceux  qui  constituent  les  hôtes  habituels  de  nos  revête- 
ments cutanés  ou  muqueux. 


M.   le  D"-  DEKTERE"W,  à  Saint-Pétersbourg. 
Les  Institutions  sanitaires  de  Saint-Pétersbourg  et  leur  organisation. 


M.    PINGRIÉ.  [614k-31] 

Sur  l'inspection  des  viandes.  —  A  la  suite  de  cette  communication,  M.  Cour- 
mont  propose  que  la  iT  Section  émette  le  vœu  que  toutes  les  viandes  de 
boucherie  soient  soumises  à  une  inspection  vétérinaire  ou  sous  la  surveillance 
d'un  vétérinaire,  dépendant  de  l'autorité  préfectorale. 

Les  sommes  nécessaires  aux  indemnités  destinées  aux  propriétaires  d'animaux 
ne  présentant  pas  de  signes  extérieurs  de  maladies  contagieuses  avant  l'abatage 
et  aux  traitements  des  inspecteurs  peuvent  provenir  d'un  léger  droit  prélevé  sur 
chaque  bête  sacrifice,  droit  d'ailleurs  prévu  par  la  loi  du  21  juin  1898. 

Ce  vœu  n'a  pas  été  transmis  au  Conseil,  et  par  suite  n'a  pu  être  adopté  comme 
vœu  de  la  Section  ou  de  l'Association. 


M.   le  D"'   BRÉMOND,   Insp.  du   trav.   dans  l'Ind.,  à  Paris.  [613-62] 

De  la  responsabilité  des  patrons  pour  les  accidents  chroniques  (intoxication,  etc.). 
—  La  loi  nouvelle  sur  les  accidents,  dont  les  rigueurs  ont  été  si  vivement 
critiquées,  imposera  aux  industriels  des  charges  considérables  toutes  les  fois  que 
les  travailleurs  seront  blessés,  même  lorsque  le  sinistre  résultera  de  l'impru- 
dence de  l'ouvrier.  Celte  loi  sera-t-elle  appliquée?  Une  Coiiimission  travaille  à 
l'élaboration  des  règlements  d'administration  nécessaires;  à  cette  Commission  je 
propose  de  transmettre  ce  vœu  : 

Si  la  loi  nouvelle  est  mise  en  vigueur,  les  intoxiqués  de  l'industrie  doivent 
en  profiter  comme  les  blessés.  Tous  les  invalides  du  travail  ont  droit  à  la  même 
sollicitude,  qu'ils  soient  mutilés  ou  empoisonnés. 

Discussion.  —  Le  D-"  H.  Henrot  ne  croit  pas  devoir  appuyer  le  vœu  de  son 
collègue,  M.  Brémond.  Il  faut  s'efforcer  par  tous  les  moyens  possibles  d'améliorer 
le  sort  des  ouvriers,  mais  il  ne  faut  pas  aggraver  les  responsablilés  si  lourdes 
qui,  d'après  la  nouvelle  loi,  pèsent  sur  les  patrons.   Dans  un  accident  il  n'y  a 


D'    BRÉMOND.    —    DE    LA   RESPONSABITITÉ    DES   PATRONS  301 

pas  de  contestation  sur  l'origine  de  la  blessure,  il  y  a  une  relation  nette, 
évidente  entre  la  cause  et  l'effet;  pour  les  intoxications  chimiques  il  n'en  est  pas 
de  même  ;  comment  séparer  l'intoxication  professionnelle,  de  l'intoxication 
personnelle,  celle  qui  résulte  de  l'abus  de  l'alcool,  par  exemple?  Est-ce  que 
l'alcoolique  n'ofïVe  pas  aux  autres  intoxications  un  degré  de  résistance  beau- 
coup plus  faible?  Rendra-t-on  le  patron  responsable  des  excès  alcooliques,  qu'il 
a  cherché  à  combattre  sur  ses  ouvriers,  excès  qui  se  sont  produits  en  dehors  de 
son  établissement  ?  La  question  est  difficile,  elle  donnerait  lieu  à  d'incessantes 
contestations. 

Les  lois  faites  pour  améliorer  le  sort  des  ouvriers  n'ont  pas  toujours  eu  le  bon 
effet  que  l'on  en  attendait;  ainsi  la  loi  de  protection  des  jeunes  ouvriers,  si 
bonne  dans  son  principe,  a  eu  des  conséquences  désastreuses  dans  certains  cas; 
elle  a  mis  des  jeunes  gens  de  moins  de  treize  ans  dans  l'impossibilité  de  tra- 
vailler et  d'entrer  dans  la  grande  industrie.  Beaucoup  de  ces  enfants,  condamnés 
à  l'inaction,  sont  devenus  de  petits  vagabonds,  alors  qu'ils  auraient  fait 
d'excellents  ouvriers  s'ils  avaient  pu  travailler  avec  leurs  parents;  cette  loi,  sous 
le  prétexte  de  consolider  leur  santé,  a  souvent  exercé  un  effet  contraire; 
l'enfant  qui  est  une  charge  pour  la  famille  est  mal  nourri,  il  contracte  dans 
l'inaction  et  dans  la  fréquentation  des  jeunes  vagabonds  les  plus  mauvais  et  les 
plus  pernicieux  exemples;  évidemment  le  législateur,  désireux  de  faire  une  loi 
utile  à  la  classe  ouvrière,  n'avait  pas  prévu  que  celle-ci  pourrait  devenir  une 
cause  de  dégradation  morale  pour  l'enfant. 

Dans  un  autre  ordre  d'idées,  une  loi  récente  impose  aux  patrons  une  indemnité 
proportionnée  aux  charges  de  famille  de  l'ouvrier  blessé  ;  que  fera  le  patron  ? 
Il  finira  par  écarter  de  son  établissement  le  père  de  famille,  et  aura  une 
tendance  à  ne  prendre  que  des  célibataires. 

Si  on  veut  rendre  le  patron  responsable  des  intoxications  chimiques,  il  écartera 
de  son  établissement  tous  les  ouvriers  qui  n'auront  pas  une  santé  parfaite,  tous 
ceux  qui  sont  faibles  ou  malingres,  afin  de  ne  pas  risquer  de  donner  des  indem- 
nités pour  les  intoxications  chimiques  dont  il  est  très  difficile,  sinon  impossible, 

de  fixer  le  début. 

Par  ces  différents  exemples  on  voit  combien  il  est  difficile  de  faire  de  bonnes 
lois,  d'une  application  facile  ;  ces  lois  sont  des  armes  à  deux  tranchants,  elles 
peuvent  être  très  utiles  ou  très  dangereuses  pour  l'ouvrier;  si  on  aggrave  la 
responsabiUté  des  patrons  pour  des  faits  étrangers  à  l'étaWissement,  prenez 
garde  que  ceux-ci,  qui  ont  aussi  à  se  préoccuper  de  leurs  intérêts,  ne  ferment 
l'entrée  de  leurs  établissements,  aux  enfants,  aux  pères  de  famille,  et  autres 
ouvriers  n'ayant  pas  une  santé  robuste;  dans  ce  cas  la  situation  d'une  grande 
partie  de  la  classe  ouvrière  deviendrait  des  plus  pénibles. 

M.  Henrot  croit  que  la  Section,  avant  d'émettre  un  vœu,  doit  examiner  la 
question  sous  toutes  ses  faces,  elle  ne  doit  pas  se  prononcer  à  la  légère,  ni 
mettre  les  intérêts  des  patrons  en  opposition  avec  les  intérêts  des  ouvriers;  il 
faut  au  contraire  s'efforcer  de  rapprocher  les  uns  des  autres  et  de  rendre  plus 
complète  et  plus  grande  la  solidarité  entre  les  patrons  et  les  ouvriers. 

M.  Henrot  propose  que  la  communication  de  M.  Brémond  et  la  discussion 
qui  a  suivi,  soient  envoyées  à  la  Commission  du  travail  dont  il  vient  d'être 
parlé. 

M.  le  D--  Olive.  —  Il  serait  dangereux  de  comprendre  les  intoxications  de 
toutes  sortes  parmi  les  accidents  du  travail.  —  Des  industries  nouvelles  peuvent 


302  HYGIÈNE    EF   MÉDECINE    PUBLIQUE 

se  créer  et  le  patron  peut  ignorer  si  son  industrie  est  toxique.  Si  des  mani- 
festations d'empoisonnement  se  produisent,  rendrez-vous  le  patron  respon- 
sable ? 


M.  Paul   COUPRY. 

Nouveau  système  d'aménagement  des  cimetières. 


M.  FÉRET,  de  Paris. 
Hygiène  de  rame. 


VŒUX  EMIS  PAR  LA  17^  SECTION. 

Les  vœux  émis  par  la  17^  Section  ont  été  adoptés  par  le  Conseil  comme  vœux 
de  section  (voir  page  68). 


Ouvrages  imprimés 

PRÉSENTÉS  A  LA  1 7"^  SECTION 

D""  G.  Bertin.  —  Etude  sur  la  situation  sanitaire  de  l'arrondissement  de  Nantes 

pendant  Vannée  1807 . 

La  fièvre  typhoïde  à  Nantes  (Nantes  1896). 
F.  Baucher  et  Doumrrgue.  —  Traité  pratique  d'analyse  chimique  et  microbienne 

des  eaux  d'alimentation. 
Dr  F.  Brémond.  —  Dictionnaire  de  la  Table,  encyclopédie  alimentaire,  hygiénique 

et  médicale  (fasc.  1  et  2). 
CoupRY.  —  Cimetières  de  l'avenir,  système  P.  Coupry  (Nantes  1892). 


Sous-Section  d'Arcliéologie 

Président  :    M,  LEMEIGNEN,  Uirecl.  du  Mus.  Archéol.  de  Nantes. 
La  Section  s'est  réunie  à  la  section  d'Anthropologie  (voy.  page  175). 


EXCURSIONS 

ET  VISITES  INDUSTRIELLES 


Excursion   au   Croisic,  Guérande. 
Dimanche  7  Août. 

Cent  cinquante  membres  de  l'Association  avaient  répondu  à  l'appel  du  Comité 
pour  l'excursion  organisée  dans  la  presqu'île  du  Cioisic,  de  Balz  et  des  environs. 
A  7  heures  précises,  le  train  spécial  arrive  en  gare  de  la  Bourse  et  en  trois 
petites  heures  nous  emmène  au  Croisic.  La  vitesse  est  moyenne,  pour  un 
train  spécial  ;  mais  c'est  jour  de  fête,  les  trains  sont  bondés  de  Nantais  qui  vont 
passer  la  journée  à  la  mer  ;  des  trains  de  plaisir  sont  organisés  de  Tours, 
d'Orléans  :  les  voies  sont  encombrées. 

A  la  descente  du  train,  les  ligures  s'allongent.  De  gros  nuages  courent 
dans  le  ciel  et  la  pluie  commence  à  tomber.  La  journée  qui  s'annonçait  si  belle 
va  devenir  un  désastre  ;  mais  il  n'y  a  pas  à  reculer  ;  d'un  pied  léger  on  gagne 
le  port  où  des  barques  doivent  nous  faire  traverser  la  baie  qui  sépare  la  pointe 
du  Croisic  de  Pen-Bron.  Pour  ce  court  passage,  l'averse  redouble,  le  vent 
souffle  ;  il  nous  aide  à  gagner  plus  vite  la  digue  où  l'on  accoste. 

Pen-Bron  n'était  il  y  a  dix  ans  qu'une  bande  inculte  de  sable  formant  une 
presqu'île  étroite,  rattachée  à  Piriac  et  à  la  Turballe  et  venant  s'arrêter  en  face 
du  Croisic.  C'est  un  véritable  îlot  au  milieu  de  la  mer,  balayé  par  les  brises  du 
large;  sur  aucun  point  l'air  ne  peut  être  plus  pur,  plus  salubre.  C'est  là  qu'il 
y  a  onze  ans,  M.  Pallu  a  jeté  les  fondations  de  l'hôpital  marin  que  nous  allons 
visiter  et  qui  est  aujourd  hui  en  pleine  prospérité.  Les  administrateurs  de 
l'hôpital,  les  médecins,  MM.  les  D--^  Kerguistel  et  Poisson  nous  re«-oivent  au 
débarqué  et  nous  font  parcourir  les  diverses  salles  et  dépendances  de  l'hôpital. 
Depuis  dix  ans,  plus  de  1.800  enfants  atteints  de  tuberculose  locale,  osseuse, 
articulaire,  ont  été  soignés,  donnant  un  total  de  guérisons  absolument  étonnant. 

Comme  le  fait  valoir  le  D'"  Kerguistel  dans  son  rapport,  la  situation  de 
Pen-Bron  est  exceptionnelle. 

«  La  mer  infinie  d'une  part,  puis  les  dunes,  le  Traict  du  Croisic,  les  marais 
salants  éloignent  de  plus  de  quatre  kilomètres  le  contact  des  ruisselets  d'eau 
douce  et  de  la  mer. 

C'est  pourquoi  j'ai  eu  souvent,  au  bas  des  coteaux  de  Guérande  et  de  la 
Turballe,  dans  les  villages  bordant  le  fond  du  Traict,  des  accidents  de  malaria 
à  combattre,  ainsi  que  des  enfants  typhiques  à  soigner.  A  Pen-Bron,  je  n'en  ai 
pas  constaté  un  seul  cas,  et  cependant  quels  sujets  chétifs  et  malingres,  non 
acclimatés,  qui  nous  viennent  de  différents  départements  français  ! 


304  EXCURSIONS 

Dans  cette  position  exceptionnelle,  sur  ce  sol  nouveau  que  crée  la  mer 
chaque  jour,  comme  l'indiquent  les  vestiges  d'une  ancienne  digue  de  pierres, 
ensevelie  dans  les  sables,  que  les  travaux  pour  les  constructions  nouvelles  ont 
fait  découvrir,  et  cette  digue  plus  récente  que  fit  construire  le  duc  d'Aiguillon, 
sous  Louis  XV,  le  sanatorium  a  une  vitalité  puissante. 

Sur  ce  sol  non  contaminé,  et  que,  par  un  réseau  d'égouts,  on  préserve  de 
toute  souillure,  l'hôpital  a  été  indemne  de  l'influenza,  alors  que  l'épidémie 
faisait  de  nombreuses  victimes  à  la  Turballe  et  au  Croisic  et  frappait  tous 
les  habitants. 

Une  autre  condition  absolument  favorable  et  qui  vient  s'ajouter  à  l'excellence 
du  sol,  est  Fisolement  :  Pen-Bron  est  absolument  isolé,  un  bras  de  mer  le 
sépare  du  Croisic. 

Les  mouvements  incessants  que  déterminent  les  marées  les  mettent  dans 
ces  conditions  spéciales  que  recherchaient  les  anciens  qui  plaçaient  les  hôpitaux 
le  long  des  rivières  dans  les  grandes  villes. 

Dans  la  plupart  des  hôpitaux  marins  français  et  étrangers  que  j'ai  pu  visiter, 
l'hôpital  ne  bénéficie  que  du  mouvement  de  va-et-vient  que  le  flux  et  le  reflux 
provoquent  sur  la  plage;  et  encore,  dans  tous  les  sanatoria  méditerranéens,  ce 
mouvement  de  la  mer  n'existe  pas. 

A  Pen-Bron,  au  contraire,  surtout  aux  marées  d'équinoxe,  il  y  a  un  courant 
d'une  violence  extrême  et  deux  fois  par  jour,  il  vient  aider  à  la  ventilation  de 
l'hôpital.  Ce  courant  marin  qui  isole  Pen-Bron  contribue  puissamment  à  sa 
salubrité. 

Du  côté  de  la  dune,  la  première  maison  habitée  est  une  ferme  située  à  près 
de  quatre  kilomètres,  et  encore  ne  fait-elle  point  partie  du  bassin  de  Pen-Bron 
au  point  de  vue  orographique,  parce  queunétier,  c'est-à-dire  un  canal  condui- 
sant l'eau  de  la  mer  aux  marais  salants,  la  sépare  du  sanatorium. 

L'Océan  —  le  courant  du  port  de  Croisic,  —  la  dune,  entourent,  séparent  et 
protègent  Pen-Bron. 

Mais  cet  isolement  n'exclut  pas  la  gaieté,  la  vie,  le  mouvement,  conditions 
esseniielles  pour  la  bonne  santé  d'un  hôpital. 

La  sortie  et  la  rentrée  des  bateaux  des  ports  de  la  Turballe  et  du  Croisic 
animent  et  égaient  continuellement  le  paysage  :  chaque  jour  un  spectacle  nou- 
veau, un  intérêt  renaissant  occupe  et  désennuie  l'enfant. 

Comparez  le  petit  tuberculeux  de  Pen-Bron  suivant  de  son  lit  ces  mouve- 
ments toujours  renouvelés  de  cette  flottille  et  de  ces  bateaux  de  commerce,  quel- 
quefois même  des  bateaux  de  l'Étal,  torpilleurs  ou  cuirassés,  à  l'enfant  par- 
qué dans  une  salle  d'hôpital  des  grandes  villes  ! 

Ces  conditions  d'isolement  spécial  constituent  pour  Pen-Bron  une  supériorité 
énorme  sur  les  établissements  similaires,  et  entrent  pour  une  grande  part  dans  les 
résultats  si  encourageants  que  nous  donnent  nos  statistiques. 

Le  sol  absolument  perméable  a  aussi  un  avantage  très  appréciable  au  point 
de  vue  des  maladies  des  voies  respiratoires,  bronchites,  coryza,  etc.  :  Après  une 
pluie  d'orage,  une  averse  de  quelques  minutes,  —  car  les  conditions  météoro- 
logiques sont  telles  que  les  pluies  persistantes  ne  s'observent  pas,  le  sol,  rede- 
venu sec,  permet  aux  enfants  de  sortir  sans  avoir  à  craindre  l'humidité  des 
pieds.  Aussi  peut-on  dire,  sans  être  taxé  d'exagération,  qu'on  ne  tousse  pas  à 
Pen-Bron. 

Je  parlais  tout  à  l'heure  des  égouts  qui  ont  été  établis  à  Pen-Bron,  avec  cette 
possibilité  et  celte  facilité  de  tout  renvoyer  à  l'Océan.  Ils  fonctionnent  vraiment 


EXCURSIONS 


305 


d'une  manière  remarquable  surtout  depuis  rinstallation  du  service  d'eau  dont  on 
a  doté  l'hôpital.  Ce  service  magnifique  que  bien  des  villes  envieraient  est  cons- 
titué par  trois  réservoirs  :  celui  de  l'eau  de  source,  recueillie  à  1.200  mètres  de 
l'hôpital,  en  pleine  falaise.  Cette  eau  a  été  analysée  avec  le  plus  grand  soin.  Il 
est  indispensable  d'avoir  l'eau  dans  des  conditions  excellentes.  C'est  une  chance 
heureuse  pour  Pen-Bron  d'avoir  à  profusion  l'eau  de  source.  Dans  les  grandes 
clialeurs  de  1893,  le  niveau  de  Feau  a  à  peine  varié.  Au  reste,  une  population 
de  plusieurs  centaines  de  personnes  ne  pourrait  épuiser  les  nappes  souterraines 
que  les  siècles  ont  formées  sous  le  sable  de  la  dune. 

Le  second  réservoir  est  remplie  par  l'eau  pluviale  colligée  dans  des  citernes 
où  elle  est  recueillie  en  descendant  des  toits  :  c'est  l'eau  des  usages  domestiques, 
de  la  buanderie  et  des  services. 

Le  troisième  réservoir  est  rempli  par  l'eau  de  la  mer.  C'est  avec  cette  eau 
que  les  bains  sont  alimentés  et  elle  constitue  la  chasse  puissante  pour  les  égouts 
de  l'hôpital.  Tous  les  jours  à  la  marée  basse  le  système  complet  des  égouts 
pourra  être  lavé  :  sa  prise  d'eau  est  inépuisable  et  l'égout  de  la  mer  est  infini. 

En  résumant  ces  considérations  générales  en  quelques  mots,  nous  pouvons 
constater  que  les  conditions  les  plus  parfaites  que  l'hygiène  puisse  rêver  sont 
réahsés  à  Pen-Bron  : 

Sol  intact,  non  contaminé  et  non  contaminable. 

Air  de  luxe  :  ventilation  continuelle. 

Isolement  :  n'ayant  rien  à  craindre  des  voisins  et  n'effrayant  aucun  voisin. 

C'est  dans  ce  milieu  qu'est  reçu  le  jeune  tuberculeux.  » 

C'est  dans  ce  milieu,  ajouterons-nous,  que  grâce  à  cet  air  pur,  grâce  aux 
bons  soins  des  D''^  Kerguistel  et  Poisson,  des  religieuses  et  du  personnel,  les 
enfants  reprennent  la  vie  et  la  santé. 

A  11  heures  et  demie,  le  déjeuner  est  servi  dans  un  des  réfectoires  de  l'éta- 
bhssement;  une  des  dames  qui  nous  accompagnent  a  la  délicate  attention  de 
faire  une  quête  pour  offrir  aux  enfants  quelques  friandises  en  souvenir  de  notre 
passage. 

Pendant  notre  court  séjour,  le  ciel  s'est  balayé,  les  nuages  gris  ont  fait  place 
à  des  bandes  argentées  sur  fond  d'azur;  le  soleil,  encore  pâle  et  timide,  va 
bientôt  briller  et  nous  donner  pour  le  reste  de  l'excursion  un  temps  idéal. 

Les  barques  nous  ramènent  au  port  du  Croisic;  nos  jambes  nous  ramènent  à 
la  gare,  et  à  2  heures,  un  train  spécial  nous  conduit  à  Guérande.  Le  D'"  Ker- 
guistel, enfant  de  Guérande,  qui  y  réside  depuis  sa  sortie  de  l'internat  de  Paris, 
nous  fait  les  honneurs  de  sa  ville  natale. 

Perchée  sur  un  plateau  qui  domine  la  zone  Uttorale  qui  s'étend  entre  Sainte- 
Marguerite  et  la  Turballe,  Guérande  a  conservé  intacte  sa  ceinture  de  murailles 
du  xv°  siècle;  la  porte  principale,  porte  Saint-Michel,  est  en  ce  moment  l'objet 
de  restaurations  importantes.  Du  haut  des  bastions  la  vue  s'étend  au  loin  sur  la 
mer,  sur  les  côtes  qui  se  profilent  jusque  dans  la  brume  au  large  et  sur  les 
marais  salants,  d'un  aspect  si  pittoresque  avec  leurs  cônes  de  sel  blanc;  c'est  un 
véritable  camp  avec  des  tentes  blanches  brillant  au  soleil. 

En  descendant  de  Guérande  nous  nous  arrêtons  au  bourg  de  Batz  pour  visiter 
de  près  ces  salines,  la  richesse  du  pays,  et  pour  voir  un  autre  établissement  marin 
destiné  aux  enfants  de  la  classe  aisée,  l'Institut  Yerneuil,  fondé  par  M.  Pallu, 
sur  la  belle  plage  de  la  Baule,  sous  le  patronage  des  principaux  médecins  et 
chirurgiens  des  hôpitaux  de  Paris  et  de  Nantes.  M.  Pallu  nous  souhaite  la 
bienvenue;  le  P''  Gariel  répond  en  buvant  à  la  prospérité  de  l'étabhssement  et 

20 


306  EXCURSIONS 

c'est  de  bon  cœur  qu'on  sable  le  Champagne  à  la  santé  de  M.  Fallu  et  de  tous 
ses  collaborateurs. 

Le  temps  est  exquis;  le  soleil  moins  chaud  illumine  cette  plage  de  10  kilo- 
mètres qui  s'ouvre  devant  nous.  C'est  un  moment  délicieux  de  flânerie  en 
attendant  l'heure  du  dîner.  Quelques  intrépides  en  proûtent  pour  prendre  un 

bain  de  mer. 

A  8  heures,  dîner  parfait  à  l'hôtel  Mospha,  servi  avec  le  plus  grand  soin; 
retour  en  voitures  à  la  gare  de  la  Baule  et  rentrée  par  train  spécial  qui  nous 
amène,  sans  retard,  à  minuit  à  la  gare  de  la  Bourse.  On  a  pris  de  légers 
acomptes  sur  la  nuit,  car  la  journée  a  été  longue,  fatigante,  mais  personne  ne 
se  plaint  car  elle  a  été  des  plus  intéressantes  et  comme  d'habitude,  favorisée  par 
un  très  beau  temps. 


EXCURSION  A  INDRET,    SAINT-NAZAIRE 


—  Mardi  9  août  — 


La  journée  de  lundi  n'avait  été  à  Nantes  qu'une  succession  ininterrompue  de 
rafales  épouvantables,  de  pluies  diluviennes  :  le  vent  projetait  de  tous  côtés 
tuiles  et  cheminées.  On  ressentait  le  contre-coup  du  cyclone  violent  qui  avait 
sévi  sur  la  côte  ouest-nord  et  causé,  avec  des  pertes  d'hommes,  de  pêcheurs 
surpris  par  la  tempête,  des  dégcàts  considérables.  Le  vent  se  calmait  un  peu  dans 
la  soirée,  et  le  matin  à  7  heures,  au  moment  où  nous  allons  nous  embarquer,  le 
ciel  est  pur,  le  soleil  brillant;  tout  promet  une  belle  journée. 

Cent  quarante  congressistes  prennent  place  sur  un  des  bateaux  de  la  Compa- 
gnie de  la  Basse-Loire,  et  à  7  heures  précises,  on  largue  les  amarres  et  le  bateau 
descend  rapidement  la  Loire,  laissant  se  perdre  dans  la  brume  les  maisons  et  les 
quais  de  la  ville.  En  une  demi-heure  nous  atteignons  notre  première  escale, 
Indret,  où  nous  allons  visiter  l'établissement  de  la  marine  nationale. 

M.  Berrier-Fontaine,  directeur  des  constructions  navales  et  directeur  de  l'éta- 
blissement, s'avance  sur  le  quai,  avec  son  état-major  d'ingénieurs,  pour  nous 
recevoir.  Les  anciens  de  l'Afas,  qui  ont  suivi  les  premiers  Congrès  (ils  ne  sont 
pas  bien  nombreux  dans  cette  excursion)  revoient  avec  plaisir  cette  grande  salle 
d'ombrages,  voûte  de  verdure  à  l'entrée  des  usines,  où  nous  avons,  comme  ce 
matin,  débarqué  il  y  a  vingt-trois  ans.  Rien  n'est  changé  dans  ce  coin  de  l'île; 
les  arbres  sont  plus  beaux,  plus  majestueux,  l'aspect  du  château,  résidence  du 
directeur,  est  aussi  riant.  Ne  nous  regardons  pas,  ne  pensons  pas  à  nos  cheveux 
blancs  et  pour  un  moment  nous  nous  croirons  à  vingt  ans  en  arrière. 

L'établissement  d'Indret  a  pris  cependant,  pendant  cette  longue  période,  des 
développements  considérables,  et  pour  ne  parler  que  d'une  transformation, 
l'outillage  électrique  n'existait  pas  autrefois.  Dans  le  livre  de  Nantes,  le  directeur 
de  l'établissement  a  rédigé,  en  quelques  pages,  l'histoire  d'Indret  et  de  ses 
usines;  chacun  de  nous  a  déjà  lu  ce  mémoire  intéressaot  et  très  documenté. 
La  visite  est  rapide,  trop  rapide  pour  faire  un  examen  approfondi  de  tous  ces 


EXCURSIONS  307 

ateliers.  M.  Berrier-Fontaine  et  ses  collaborateurs  se  multiplient  pour  nous  faire 
voir  aussi  bien  que  possible  et  en  peu  de  temps.  Nous  les  quittons  à  9  heures 
en  les  remerciant  de  leur  courtois  et  aimable  accueil. 

A  peu  de  distance  dlndret,  à  la  Martinière,  notre  bateau  s'engage  dans  le 
canal  maritime  de  la  Basse-Loire,  qu'il  parcourt  à  une  allure  lente.  Sur  les 
berges  les  arbres  plies,  cassés,  sur  presque  tout  le  parcours,  témoignent  de  la 
violence  du  cyclone  de  la  veille.  Le  service  régulier  de  la  Basse-Loire  se  fait 
ordinairement  par  le  fleuve,  mais  il  était  intéressant  de  montrer  aux  membres 
de  l'Afas,  étrangers  à  la  région,  ce  beau  travail  du  service  de  la  navigation 
nantaise  (1).  Vers  midi  nous  atteignons  Paimbœuf;  si  mes  souvenirs  géogra- 
phiques ne  m'abusent  pas,  c'est  une  des  sous-préfectures  du  département.  Je 
plains  le  fonctionnaire  obligé  de  résider  dans  cette  ville.  Il  lui  faut  une  forte 
dose  de  philosophie  ou  une  violente  passion  de  pêcheur  à  la  ligne.  Nous  n'avons 
qu'à  y  faire  un  court  séjour,  heureusement;  le  temps  de  déjeuner,  et  nous 
remontons  en  bateau,  piquant  sur  Saint-Nazaire. 

Il  faut  traverser  la  ville  en  hâte  pour  prendre  le  train  spécial  qui  nous  conduit 
aux  forges  de  Trignac.  De  3  heures  à  o  heures,  nous  parcourons  cette  belle 
usine,  fondée  en  1879  et  qui  a  pris  depuis  une  extension  considérable  (2). 
Le  Directeur  et  le  personnel  des  ingénieurs  nous  conduisent  par  escouades 
dans  toutes  les  parties  de  l'établissement,  nous  faisant  assister  aux  opérations 
nombreuses  et  complètes  de  la  transformation  du  minerai.  Un  lunch  nous 
réunit  dans  une  des  salles  de  la  direction  et  nous  vidons  notre  verre  à  la  santé 
du  directeur  et  du  personnel  et  à  la  prospérité  de  l'établissement. 

Le  train  nous  reprend  à  l'usine,  nous  ramène  à  la  gare.  Chacun  se  disperse  en 
attendant  l'heure  du  dîner  qui  est  proche.  Quelques-uns  visitent  les  travaux  du 
port,  d'autres  un  bateau  en  partance  pour  l'Amérique  du  Sud;  d'autres  flânent 
doucement  sur  les  bords  de  la  mer. 

A  8  heures  nous  sommes  réunis  au  Grand  Hôtel  et,le  dîner  fini,  nous  reprenons 
le  train  qui  nous  ramène  à  Nantes  à  11  heures  et  demie. 


EXCURSION  FINALE  :    LE  MORBIHAN,  BELLE-ISLE. 

—  12,   13,   li  et  IS  Août.  — 

Le  programme  de  cette  excursion,  habilement  préparé  par  les  soins  du 
Comité  local,  était  fort  attrayant  ;  mais  à  cause  des  difficultés  matérielles,  le 
nombre  des  places  disponibles  avait  dû  être  limité  à  quatre-vingts.  Les  billets 
furent  rapidement  pris  et  s'il  avait  été  possible,  il  eût  fallu  en  augmenter  le 
nombre  :  il  y  avait  malheureusement  impossibilité  absolue. 

Le  vendredi,  à  6  heures  du  matin,  tous  les  excursionnistes  étaient  réunis  à  la 
gare  de  la  Bourse,  plus  centrale  que  la  gare  principale  ;  après  quelques  minutes 

(1)  Une  notice  est  publii^e  dans  le  volume  de  Nantes  par  M.  Babin,  Ing.  des  Ponts  et  Chaussées. 

(2)  Voy.  page  3i3  la  notice  publiée  par  la  Société  à  l'occasion  de  notre  visite. 


308  EXCURSIONS 

d'attente,  le  train  arrive,  et  nous  nous  installons  dans  les  quatre  wagons  qui  nous 
étaient  réservés  et  que  nous  avons  retrouvés  dans  tous  nos  trajets  jusqu'à  notre 
retour  à  Nantes. 

Jusqu'à  Savenay  nous  suivons  le  même  chemin  que  dimanche;  mais,  là,  nous 
bifurquons  vers  le  nord  ;  nous  traversons  des  pays  pittoresques,  et  à  9  heures 
nous  arrivons  à  Vannes  oîi  nous  trouvons  le  D""  de  Closmadeuc,  qui  s'était  chargé 
spécialement  de  l'organisation  d'une  partie  de  l'excursion  et  qui  veut  bien  nous 
servir  de  guide.  Les  voitures  qui  nous  attendent  sont  bientôt  remplies,  et  nous 
conduisent  à  l'hôtel  du  Dauphin,  où  la  plupart  des  congressistes  sont  logés, 
tandis  que  les  autres  sont  dirigés  sur  des  chambres  du  voisinage  conformément 
aux  indications  qui  avaient  été  données  à  l'avance. 

Après  une  installation  sommaire,  on  remonte  en  voiture  et  l'on  parcourt  la 
ville  qui  présente  des  aspects  pittoresques,  et  dont  les  anciennes  portes  et  une 
partie  bien  conservée  des  vieux  remparts  attirent  l'attention. 

Nous  nous  arrêtons  au  musée  archéologique  qui  appartient  à  la  Société 
polymathique  du  Morbihan,  musée  riche  en  pièces  préhistoriques  de  la  région. 
Il  ne  saurait  entrer  dans  notre  intention  de  donner  une  idée  des  richesses  qui  y 
sont  accumulées  et  sur  lesquelles  M.  le  D""  de  Closmadeuc  et  deux  de  ses  collègues 
de  la  Société  donnent  d'intéressantes  explications.  Mais  nous  devons  dire 
combien  nous  avons  regretté  que  cette  collection  ne  fût  pas  dans  un  cadre 
digne  d'elle  ;  elle  est  disposée  dans  des  chambres  petites  et  basses  de  manière 
qu'il  est  difficile  de  bien  examiner  les  pièces  remarquables  qu'elle  contient  ; 
mais  surtout  il  y  a  un  véritable  danger  dans  cette  installation,  car  si  le  l'eu 
prenait  à  la  maison  vermoulue  dont  celte  collection  occupe  le  second  étage,  tout 
serait  détruit.  Il  serait  grandement  à  désirer  que  la  ville  de  Vannes,  qui  doit 
être  fière  de  posséder  de  pareilles  richesses,  pîit  leur  donner  un  asile  au  moins 
convenable  et  oîi  elles  seraient  en  sûreté. 

Après  cette  visite,  on  se  disperse  pour  visiter  la  ville,  la  cathédrale,  pour 
chercher  des  restes  des  anciennes  maisons  ;  beaucoup  de  congressistes,  comme 
dans  toute  l'excursion,  prennent  des  vues  photographiques. 

Après  le  déjeuner,  nous  retrouvons  les  voitures  qui,  par  une  route  longeant 
en  partie  la  côte  du  Morbihan  et  passant  à  Noyalo  nous  conduisent  au  château 
de  Sucinio  dont  les  ruines,  situées  non  loin  du  bord  de  la  mer,  sont  fort 
imposantes.  Éclairées  par  un  brillant  soleil,  elles  font  bel  effet,  de  l'extérieur 
au  moins,  car  il  ne  reste  rien  à  peu  près,  sauf  les  murailles  qui  en  constituaient 
la  périphérie. 

Après  un  arrêt,  qui  ne  paraît  pas  assez  long,  nous  repartons  pour  Sarzeau  oij 
Ton  voit  en  passant  la  maison  oîi  est  né  Lesage,  l'auteur  de  Gil  Blas,  et  où  l'on 
visite  l'église  du  xvii«  siècle. 

Nous  rentrons  assez  tard  pour  le  dîner  :  aussi,  le  soir,  les  congressistes 
rentrent-ils  rapidement  dans  leurs  chambres,  renonçant  à  chercher  des  dis- 
tractions que,  certainement  d'ailleurs,  ils  ne  trouveraient  pas. 

Le  lendemain  à  7  heures  du  matin,  conformément  au  programme,  nous 
sommes  de  nouveau  installés  dans  les  voitures  qui  doivent  nous  conduire  à 
Conleau,  pour  prendre  le  bateau  que  la  marée  basse  n'a  pas  permis  de  remonter 
jusqu'à  Vannes.  Nous  suivons  la  rivière  de  Vannes,  mais  malheureusement  le 
brouillard  est  si  épais  que  nous  ne  pouvons  rien  distinguer  de  cette  promenade 
qui  est  agréable.  Une  chaussée  nous  conduit  dans  l'île  de  Conleau  dont  nous 
traversons  le  Casino  qui  nous  paraît  un  peu  désert. 

UÉmile-Sotacroup,  bateau  à  vapeur  de  la  Compagnie  de  la  Basse-Loire,  est 


EXCURSIONS  309 

mouillé  à  quelque  distance  du  rivage  ;  des  barques,  dont  plusieurs  conduites  par 
des  femmes,  nous  attendent.  Nous  nous  y  installons,  non  sans  peine,  car  le  sol  est 
vaseux  ou  glissant  et,  non  sans  peine  également  les  barques  sont  mises  à  flot  ; 
cependant  l'embarquement  des  congressistes  et  de  leurs  bagages  se  fait  assez 
rapidement. 

Un  coup  de  sifflet,  on  lève  l'ancre  et  nous  parlons;  mais  là  encore  le  brouillard 
cache  à  nos  yeux  presque  complètement  les  îles  près  desquelles  nous  passons  ; 
il  ne  se  dissipe  que  lors  de  notre  arrivée  à  l'ile  de  Gavr'inis,  à  9  heures. 
L'Émile-Solacroup  s'arrête  encore  à  quelque  distance  du  bord,  et  des  barques 
nous  transportent  à  terre  ;  mais  la  manœuvre  est  plus  facile,  d'abord  parce  que 
les  bagages  sont  restés  à  bord,  puis  parce  que  les  barques  abordent  à  une 
chaussée  qui  rend  aisé  le  débarquement. 

M.  le  D''  de  Closmadeuc,  qui  est  propriétaire  de  l'île,  nous  sert  de  guide  :  une 
allée  plantée  d'arbres  conduit  au  lumulus  qui  a  rendu  ce  lieu  célèbre,  tumulus 
de  8  mètres  de  hauteur  et  de  100  mètres  de  circonférence.  11  renft-rme  une 
grotte,  constituée  par  des  menhirs  sur  lesquels  sont  gravés  des  ornements  sur 
la  signification  desquels  les  savants  ne  sont  pas  d'accord. 

Malgré  l'intérêt  de  ce  curieux  monument,  il  faut  quitter  l'île  et,  de  nouveau 
les  barques  nous  conduisent  sur  notre  bateau  qui,  après  une  courte  navigation, 
s'arrête  à  quelque  distance  en  face  de  Locmariaquer.  Nouveau  débarquement, 
facile  également,  mais  plus  long,  car  le  trajet  à  parcourir  en  barque  est  plus 
considérable  :  il  faut  plus  d'une  demi-heure  pour  cette  opération  après  laquelle 
tout  le  monde  se  trouve  bientôt  réuni  à  l'école  dans  les  salles  de  laquelle  le 
déjeuner  est  servi  :  on  lui  fait  honneur,  ce  qui  s'explique  par  l'appétit  que  le 
grand  air  nous  a  donné  et  aussi  parce  que  ce  repas  est  fort  bien  préparé. 

On  se  hâte  cependant,  car  il  faut  aller  voir  les  monuments  mégalithiques  si 
curieux  :  le  Men-er-H'roeck,  menhir  gigantesque,  de  23  mètres  de  longueur, 
qui  gît  à  terre,  brisé  en  trois  fragments  ;  le  dolmen  du  Mane-Lud,  la  table  des 
Marchands,  le  tumulus  de  Mané-er-H'roeck.  Ces  monuments  piquent  à  juste 
titre  la  curiosité,  les  questions  se  multiplient,  les  discussions  s'élèvent. 

Disons,  en  passant,  pour  n'y  plus  revenir,  que  la  plupart  des  monuments  qui 
recouvrent  cette  région  sont  maintenant  la  propriété  de  l'État,  de  telle  sorte  que 
la  conservation  en  est  désormais  assurée. 

Mais  l'heure  s'avance,  le  signal  du  départ  est  donné  et  l'on  procède  à  l'em- 
barquement par  un  temps  splendide. 

VÉmUe-Solacroup  s'engage  dans  la  rivière  d'Auray  qu'il  remonte  :  les  rivages 
d'abord  éloignés,  plats  et  nus  se  rapprochent  bientôt,  se  recouvrent  de  verdure, 
de  prairies  et  d'arbres,  et  présentent  de  pittoresques  vallonnements.  La  prome- 
nade est  charmante  et  c'est  avec  un  véritable  regret  qu'on  aperçoit  bientôt  à 
quelque  distance  l'église  d'Auray,  située  sur  la  hauteur,  ce  qui  annonce  la  fin 
de  la  traversée.  Quelques  minutes  après  nous  abordons,  à  quai  celte  fois,  au 
quartier  de  Saint-Goustan,  séparé  d'Auray  par  la  rivière  du  Loc. 

On  traverse  un  vieux  pont,  on  monte  une  rue  d'une  pente  très  raide  et  Ion 
arrive  à  la  place  de  l'Hôtel-de- Ville  où  est  situé  l'hôtel  du  Pavillon  qui  a  assumé 
la  charge  de  nous  loger.  Ici,  comme  à  Vannes,  chaque  excursionniste  a  reçu 
un  billet  lui  indiquant  où.  il  couchera;  aussi  très  rapidement  chacun  est-il  en 
possession  de  sa  chambre. 

11  est  à  peine  4  heures,  car  le  programme  fixé  a  été  suivi  ponctuellement. 
On  a  plus  de  temps  qu'il  n'en  faut  pour  visiter  la  ville,  d'autant  que  la 
matinée  du  lendemain  n'est  pas  occupée  avant  10  heures  :  aussi  les  congres- 


310  EXCURSIONS 

sistes  s'emparent-ils  de  toutes  les  voitures  disponibles,  et  la  plupart  peuvent 
aller  visiter  Sainte-Anne  d'Auray  et  la  Chartreuse  avant  le  dîner,  qui  est 
annoncé  pour  7  heures  et  demie. 

Le  soir,  la  ville  est  sombre  ;  il  y  a  bien  des  becs  de  gaz  dans  les  rues,  mais 
on  ne  les  allume  qu'en  hiver,  paraît-il.  11  n'y  a  d'ailleurs  aucune  attraction; 
chacun  se  retire  de  bonne  heure  pour  se  reposer  d'une  journée  intéressante, 
mais  fatigante,  car  le  programme  en  était  très  chargé. 

Afin  de  laisser  quelque  repos  et  quelque  liberté  aux  excursionnistes,  le 
rendez-vous  du  dimanche  était  fixé  à  10  heures  seulement.  On  en  profita  pour 
visiter  la  ville,  pour  monter  à  la  promenade  du  Loc  et  au  belvédère  d'où  la  vue 
embrasse  un  horizon  très  étendu. 

Après  le  déjeuner,  on  s'installe  dans  les  voitures  et  on  part  pour  Carnac; 
mais  avant  d'arriver,  on  s'arrête  pour  examiner  une  partie  des  alignements 
constitués  par  de  nombreux  menhirs  rangés  en  lignes  droites  parallèles. 

A  Carnac,  après  avoir  visité  l'église  qui  présente  un  réel  intérêt,  on  se  rend 
au  musée  Miln  qui  renferme  les  pièces  curieuses  trouvées  dans  le  pays,  et  on  en 
écoute  attentivement  les  explications  données  par  le  conservateur  Le  Rouzic,  qui 
paraît  connaître  la  question  à  fond  et  qui  a  répondu  à  toutes  les  demandes.  Sous 
sa  direction  on  se  rend  au  Mont  Saint-Michel,  tumulus  de  grandes  dimensions 
surmonté  d'une  chapelle.  Là,  de  nombreuses  et  intéressantes  discussions  s'élè- 
vent entre  les  visiteurs  compétent?,  discussions  que  nous  sommes  heureux 
d'écouter,  car  elles  sont  instructives. 

Il  fait  réellement  très  chaud;  aussi,  en  attendant  l'heure  du  départ,  les  excur- 
sionnistes absorbent-ils  des  rafraîchissements  nombreux  et  variés. 

A  4  heures  on  remonte  en  voiture;  un  groupe  qui  était  allé  à  pied  voir 
les  monuments  vers  .lesquels  nous  nous  dirigeons  prend  une  autre  direction; 
mais  le  gros  de  la  troupe  se  dirige  vers  les  alignements  importants  du  Menée 
et  les  dolmens  de  Kériaval  et  de  Mané-Kerioned.  Nous  ne  pouvons  que 
regretter  notre  incompétence  qui  ne  nous  permet  pas  de  décrire  ces  monu- 
ments, témoins  des  âges  anciens. 

Les  congressistes  ont  pris  l'habitude  de  l'exactitude  et,  à  l'heure  indiquée, 
tout  le  monde  se  retrouve  sur  le  chemin  de  la  salle  à  manger. 

Le  soir,  on  cherche  de  la  couleur  locale  :  deux  instrumentistes  viennent 
jouer  des  airs  de  danse  sur  la  place,  et  des  jeunes  garçons  simulent  les  danses 
du  pays.  Mais  d'une  part,  il  manque  de  danseuses,  et  d'autre  part,  musiciens 
et  danseurs  ont  abandonné  le  costume  du  pays  dont  le  chapeau  à  rubans  de 
velours  flottant  dans  le  dos  constitue  le  seul  vestige  qui  soit  resté.  Bientôt  tout 
le  monde  est  rentré  pour  dormir  et  la  place  redevient  silencieuse. 

Comme  le  train  spécial  qui  doit  nous  emmener  part  à  6  heures  et  que  la  gare 
est  fort  loin  de  la  ville,  tout  le  monde  est  le  lundi  matin  debout  de  bonne 
heure  :  on  voit  même  des  excursionnistes  qui  sont  absolument  prêts  pour  le 
départ  dès  5  heures  du  matin. 

La  locomotive  silïïe  et  nous  partons;  le  pays,  d'aspect  gracieux  jusqu'à  Plou- 
harnel,  devient  aride  au  delà  ;  nous  suivons  la  langue  de  terre  étroite  qui  relie 
au  continent  la  presqu'île  de  Quiberon,  langue  qui  sur  un  point  présente  seu- 
lement la  largeur  suffisante  pour  le  passage  d'une  route  et  la  voie  du  chemin 
de  fer. 

A  7  heures  nous  sommes  à  Quiberon  et  nous  traversons  tout  le  village 
pour  aller  nous  embarquer  sur  VÈmile-Solacroup,  qui  est  amarré  à  l'extrémité 
de  la  jetée,  à  cause  de  la  marée  basse.  A  l'heure  fixée  par  le  programme  le, 


EXCURSIONS  311 

départ  a  lieu,  lorsqu'on  voit  accourir  à  toute  vitesse  deux  excursionnistes  qui, 
sans  doute  pour  éviter  de  se  lever  trop  tôt,  sont  venus  coucher  à  Quiberon  ;  ils 
peuvent  monter  à  bord,  mais  il  était  temps,  et  trois  minutes  plus  tard  le  bateau 
était  hors  du  port  et  nous  n'eussions  pu  les  recueillir. 

Le  temps  est  splendide,  le  soleil  brille,  la  mer  est  belle  et  une  légère  brise 
berce  mollement  le  bateau,  pas  si  mollement  cependant  que  quelques  excur- 
sionnistes ne  soient  éprouvés  par  le  mal  de  mer. 

Mais  la  plupart  supportent  vaillamment  le  roulis  et  même  bientôt  des  voix 
harmonieuses  s'élèvent  sur  le  pont  où  la  satisfaction  semble  complète. 

La  traversée  est  courte  d'ailleurs,  et  après  trois  quarts  d'heure  nous  débar- 
quons au  Palais,  qui  est  le  port  principal  de  Belle-Isle.  Quoiqu'il  soit  à  peine 
8  heures  et  demie,  le  lever  matinal  et  le  voyage  ont  aiguisé  les  appétits,  et 
tout  le  monde  fait  honneur  au  déjeuner  servi  par  l'hôtel  du  Commerce  dans  une 
des  salles  de  l'Hôtel  de  Ville. 

Bientôt  les  voitures  arrivent  :  on  s'installe  en  se  réunissant  par  groupes  sym- 
pathiques et  le  signal  du  départ  est  donné. 

L'île  de  Belle-Isle  est  accidentée,  et  les  routes  sont  en  majeure  pariie  constituées 
par  des  montées  et  des  descentes;  quelques-uns  des  chemins  que  nous  parcou- 
rons sont  assez  défectueux,  et  ce  n'est  pas  sans  difficulté  qu'on  croise  les  véhi- 
cules qu'on  y  rencontre. 

Nous  nous  arrêtons  sur  le  rivage  de  l'île  opposé  à  celui  où  nous  avons  abordé 
et  nous  descendons,  au  milieu  de  roches  abruptes,  minées  par  les  eaux,  et  à 
parements  verticaux  et  même  surplombant  jusqu'à  la  grotte  de  l'Apothicaire. 

Fidèles  au  programme  que  nous  nous  sommes  imposé,  nous  ne  chercherons 
pas  à  décrire  l'aspect  majestueux,  grandiose  de  ces  cavités  immenses  où  s'en- 
gouffrent les  vagues  avec  un  bruit  de  tonnerre;  on  y  est  à  l'abri  du  soleil  et  il 
y  fait  frais;  aussi,  nombreux  sont  les  excursionnistes  qui  s'y  arrêtent,  tandis 
que  d'autres  vont  explorer  la  côte  aux  environs  où  ils  trouvent  des  aspects  dif- 
férents, mais  non  moins  intéi'essants. 

L'heure  du  départ  est  arrivée;  on  s'installe  de  nouveau  dans  les  voilures  qui 
nous  conduisent  à  la  pointe  des  Poulains,  partie  curieuse  par  elle-même,  et  dont 
les  rochers  mériteraient  le  voyage,  mais  qui  attire  surtout  l'attention  parce  que 
c'est  là  que  la  grande  tragédienne  a  installé  ses  pénates,  dans  une  batterie  et 
un  corps  de  garde  désaffectés.  L'installation  est  bizarre,  curieuse,  mais  le  pays 
est  bien  nu,  bien  désolé;  pas  un  arbre,  ni  même  un  arbrisseau  n'apparaît,  aussi 
loin  que  s'étend  la  vue. 

On  s'arrête  cependant  étonnés,  sinon  charmés,  par  l'originalité  de  l'inslalla- 
lion,  et,  avant  de  partir,  nous  avons  la  joie  ineffable  de  voir  Sarah  Bcrnhardt, 
en  long  peignoir  blanc,  s'appuyant  esthétiquement  sur  l'un  des  mâts  de  la 
terrasse  qui  surmonte  son  habitation. 

Il  faut  cependant  s'arracher  à  ce  spectacle  et  l'on  remonte  en  voiture;  nous 
avons  atteint  là  le  point  extrême  de  notre  excursion  et  nous  n'avons  plus  qu'à 
revenir  sur  nos  pas. 

A  -i  heures  nous  sommes  au  Palais  où  un  goûter,  viande  froide,  sandwiches 
et  fruits,  nous  attend;  nous  regagnons  VÉmile-Solacroup  qui  part  à  3  heures  et 
demie. 

La  mer  est  plus  calme  encore  qu'à  l'aller,  le  soleil  est  non  moins  biillant  ;  et 
cependant  les  chants  ne  se  font  pas  entendre.  Il  semble  qu'une  ombre  de  mélan- 
colie ait  passé  sur  nos  fronts  à  l'approche  de  l'instant  de  la  séparation. 

Voici  bientôt    Quiberon;  le   débarquement   est  rapide  et  à  5   heures  nous 


312  EXCURSIONS 

sommes  réunis  dans  la  salle  à  manger  de  l'hôtel  de  France,  c'est  le  dernier 
repas  que  nous  prenons  en  commun. 

Aussi,  au  dessert  le  D''  Henrot,  de  Reims,  se  lève  et  porte  la  santé  du  Secré- 
taire du  Conseil  qui  a  dirigé  cette  excursion  finale. 

M.  Gariel  remercie  son  ami  M.  Henrot  et  les  congressistes  qui  se  sont  associés 
à  son  toast  ;  il  dit  qu"il  n'a  eu  que  peu  de  mérite  à  guider  une  excursion  qui 
avait  été  habilement  préparée,  et  propose  d'adresser  des  remerciements  au 
D''  de  Closmadeuc  qui  a  bien  voulu  veiller  à  tous  les  détails  en  1898,  comme  il 
l'avait  fait  déjà  en  187o,  lors  du  premier  Congrès  de  Nantes  ;  deux  ou  trois 
membres  au  plus  ont  assisté  à  ces  deux  excursions  dans  le  Morbihan  et  seraient 
embarrassés  de  dire  laquelle  était  la  mieux  préparée. 

Un  ban  est  battu  avec  enthousiasme  par  tous  les  congressistes. 

M.  Gariel,  reprenant  la  parole,  se  réserve,  comme  il  le  fait  chaque  année,  du 
boire  à  la  santé  des  dames  qui  ont  suivi  l'excursion  ;  il  en  est  qui  sont  déjà 
venues  à  plusieurs  reprises  ;  il  y  a  lieu  d'espérer  qu'elles  continueront  à  venir  ; 
quelques-unes  viennent  pour  la  première  fois  à  une  excursion  finale.  On  peut 
souhaiter  qu'elles  y  aient  trouvé  assez  d'intérêt  pour  revenir.  Aux  unes  comme 
aux  autres,  M.  Gariel  demande  de  faire  une  propagande  active  ;  il  faut,  en  effet, 
que  nous  soyons  nombreux  au  Congrès  de  Boulogne-sur-Mer,  où  l'Association 
française  se  trouvera  réunie  temporairement  avec  l'Association  britannique. 

M.  le  D''  de  Closmadeuc  prend  alors  la  parole   et  prononce  le  toast  suivant  : 

»  Mesdames  et  Messieurs, 

»  Avant  de  me  séparer  de  vous,  mes  chers  compagnons  d'un  jour,  je  tiens  à 
saluer  votre  départ  de  Quiberon,  en  vous  souhaitant  un  bon  voyage. 

»  Déjà,  il  y  a  vingt-trois  ans,  j'ai  eu  l'honneur  d'adresser  le  même  salut  à  la 
même  Société.  Votre  éminent  secrétaire  général,  le  professeur  Gariel,  peut  se 
rappeler  le  déjeuner  de  1875,  sur  l'herbe,  au  pied  du  tumulus  de  Gavr'inis. 

))  L'antique  monument  est  aujourd'hui  ce  qu'il  était  alors,  vous  l'avez  constaté 
vous-même,  toujours  mystérieux,  refusant  toujours  de  livrer  son  secret. 

y>  Nous  seuls  avons  blanchi,  mon  cher  Secrétaire  général  ;  beaucoup  de  ceux 
qui  étaient,  à  cette  époque,  avec  nous,  manquent  au  rendez-vous.  Mais  d'autres 
les  ont  remplacés,  el  la  Société  qu'ils  venaient  de  fonder,  continue  à  grandir  et 
promène  sa  glorieuse  renommée  sur  tous  les  points  du  globe. 

»  Pour  la  deuxième  fois  Y  Association  française  pour  l'avancement  des  sciences  a 
tenu  ses  assises  sur  la  terre  bretonne. 

»  Avant-hier,  vous  traversiez  notre  beau  golfe  armoricain;  vous  débarquiez  à 
Locmariaquer,  lieu  d'élection  des  dolmens  et  des  menhirs,  qui  émergent  des 
bruyères  en  fleurs,  comme  les  ossements  gigantesques  d'une  race  disparue. 

»  Hier,  vous  avez  visité  les  alignements  de  Carnac.  Aujourd'hui  vous  étiez  à 
Belle-lble.  En  ce  moment  vous  êtes  à  l'extrémité  de  la  presqu'île  de  Quiberon. 

»  De  ces  excursions,  trop  rapides,  vous  emporterez,  j'en  suis  sûr,  une  moissoa 
d'impressions.  Pour  mon  compte,  je  n'oublierai  jamais  la  journée  charmante 
du  13  août  1898. 

»  Je  souhaite  que  cette  journée  de  Gavr'inis  laisse  dans  vos  cœurs  un  souve- 
nir aussi  doux  et  aussi  durable  que  celui  qu'elle  laissera  dans  le  mien. 

»  Et,  pour  sceller  notre  union,  l'union  des  esprits  et  des  cœurs,  je  porte  un 
toast  au  progrès  indéfini  de  la  science,  dont  vous  êtes  les  représentants  ici. 

»  Au  nom  de  la  Société  polymathique  du  Morbihan,  je  bois  à  ÏAssocialion 
française  pour  L'avancement  des  sciences.  » 


VISITES  313 

De  nombreux  applaudissements  accueillent  les  paroles  de  M.  le  D'"  de  Closma- 
deuc. 

Puis  on  se  dirige  vers  la  gare  où  chacun  va  retrouver  les  bagages  qu'il  y  avait 
laissés  le  matin,  et  où  l'on  monte  dans  les  wagons  que  la  Compagnie  d'Orléans 
a  continué  obligeamment  de  nous  réserver.  Des  poignées  de  mains  s'échangent 
de  :outes  parts  sur  le  quai,  où  la  dislocation  commence  ;  quelques  excursion- 
nistes s'arrêtent  à  Quiberon,  d'autres  descendront  en  cours  de  roule,  la  plu- 
part quitteront  le  train  à  minuit  à  Nantes,  tandis  qu'une  minorité  continuera 
son  chemin  sur  Paris. 

L'excursion  est  terminée  :  elle  a  été  favorisée  par  un  temps  magnifique,  elle 
n'a  été  troublée  par  aucun  incident  :  c'est  un  beau  coucher  de  soleil  d'une 
journée  qui  avait  commencé  avec  un  temps  qui  présageait  l'orage.  Souhaitons 
que,  comme  il  arrive  souvent,  l'impression  dernière  soit  celle  qui  subsiste  et 
que,  oubliant  les  fâcheux  événements  qui  nous  ont  troublés  à  Nantes,  nous 
nous  trouvions  plus  nombreux  à  Boulogne-sur-Mer  (1). 


SOCIÉTÉ  ANONYME  DES  ACIERIES,  HAUTS  FOURNEAUX  ET  FORGES 

DE  TRIGNAC 

L'usine  a  été  fondée  en  1879,  par  la  Société  des  mines  de  fer  de  l'Anjou  et 
des  Forges  de  Saint- Nazaire,  en  vue  de  la  fabrication  des  fontes  spéciales  de 
grande  pureté. 

La  nécessité  de  s'approvisionner  à  l'étranger,  explique  le  choix  de  sa  situa- 
tion géographique,  sur  le  littoral,  à  l'embouchure  de  la  Loire,  au  bords  du 
Brivet,  et  à  la  jonction  des  réseaux  des  Compagnies  des  chemins  de  fer  de 
Paris-Orléans  et  de  l'Ouest.  Ces  deux  Compagnies  concourent  avec  les  voies  flu- 
viales et  maritimes  à  l'expédition  des  produits  fabriqués. 

Tous  les  métallurgistes  connaissent  les  difficultés  énormes  rencontrées  pour 
édifier  cette  usine  sur  un  emplacement  jadis  marécageux,  et  qui  présente 
encore  un  sous-sol  vaseux  sans  consistance,  pour  asseoir  des  bâtiments  solides 
et  de  puissants  appareils  métallurgiques.  Dans  certaines  parties  de  l'usine,  on 
a  dû  creuser  jusqu'à  la  profondeur  de  quinze  à  vingt  mètres  pour  trouver  le 
terrain  ferme. 

Ces  dilTicultés  furent  enfin  surmontées  au  prix  de  sacrifices  qui  n'avaient  pas 
été  complètement  prévus,  et  qui  grevèrent  l'usine  dès  son  entrée  dans  le 
monde  métallurgique. 

Après  avoir  traversé  des  moments  difficiles,  l'ancienne  Société  a  été  reconsti- 
tuée en  1889,  sous  le  nom  de  Société  des  Aciéries,  Hauts  Fourneaux  et  Forges  de 
Trignac  qu'elle  porte  aujourd'hui. 

Les  matières  premières  les  plus  importantes  pour  le  travail  sidérurgique  sont 
les  minerais  et  le  combustible.  Minerais  d'Espagne,  d'Afrique  et  charbons  d'An- 

(1)  Nous  remercions  vivement  l'excursionniste  qui  a  bien  voulu  nous  communiquer  ce  compte  rendu 
de  l'excursion  finale,  en  regrettant  qu'il  veuille  garder  l'anonyme. 


314 


VISITES 


gleterre,  arrivent  à  Saint-Nazaire  par  des  steamers  dont  le  tonnage  individuel 
atteint  3.000  tonnes.  Ces  vapeurs  sont  décliargés  au  bassin  à  flot  de  Penhouët 
où  la  Société  possède  un  quai  de  275  mètres  de  longueur,  avec  S  grues  à  va- 
peur, mobiles  sur  une  voie  ferrée. 

On  peut  décharger  trois  transports  à  la  fois. 

Une  voie  ferrée,  empruntée  en  partie  au  réseau  Paris-Orléans,  réunit  les 
quais  de  Penhouët  aux  estacades  de  déchargement  et  aux  divers  ateliers  de 
l'usine. 

Six  trains  apportent  chaque  jour  les  matières  premières  à  l'usine,  et 
retournent  chargés  de  produits  finis  :  fontes,  rails,  tôles,  etc.,  embarqués  par 
eau  à  Penhouët  ou  par  fer  aux  gares  de  Saint-Nazaire. 

L'usine  comprend  trois  groupes  principaux  : 

Les  hauts  fourneaux,  les  aciéries,  les  laminoirs. 

a)  Le  groupe  des  hauts  fourneaux  comporte  les  estacades  de  déchargement 
pour  les  minerais  et  les  charbons  à  coke,  le  broyeur  à  charbon  et  les  fours  à 
coke.  Ces  derniers  sont  divisés  en  4  batteries  de  32  fours  chacune,  soit  128  fours, 
capables  de  carboniser  la  houille  nécessaire  à  la  production  du  coke  employé 
pour  la  réduction  du  minerai  dans  les  hauts  fourneaux. 

Les  fours  à  coke  sont  du  système  Coppée;  ils  fournissent  environ  2  tonnes  de 
coke  par  four  et  par  jour,  ce  qui  représente  une  production  annuelle  de 
100.000  tonnes  de  coke.  Les  gaz  provenant  de  la  carbonisation  sont  briîlés 
sous  8  chaudières  pour  donner  de  la  vapeur. 

Les  hauts  fourneaux  sont  au  nombre  de  trois,  du  même  type,  et  mesurant 
20  mètres  de  hauteur.  Leur  diamètre  intérieur  au  gueulard  est  de  4  mètres,  et 
au  ventre  de  5"',70.  Leur  capacité  est  de  300  mètres  cubes. 

La  production  moyenne  de  chacun  de  ces  hauts  fourneaux  est  de  12b  tonnes 
de  fonte  fine  de  moulage  ou  d'afhnage  par  vingt-quatre  heures. 

Deux  machines  soufflantes  de  6o0  chevaux-vapeur  de  force  chacune,  donnent 
le  vent  nécessaire  à  la  marche  des  fourneaux  ;  ce  vent  est  chauffé  à  700  degrés 
par  8  appareils  récupérateurs  Withwell  de  14  mètres  de  hauteur  sur  G  mètres 
de  diamètre. 

Tel  est  le  groupe  des  hauts  fourneaux,  dont  deux  en  marche  peuvent  couler 
environ  80.000  tonnes  de  fonte  par  an. 

L'usine  peut  produire,  à  coup  sur,  des  fontes  de  composition  bien  déterminée^ 
ne  contenant  que  des  traces  insignifiantes  d'éléments  nuisibles  tels  que  le 
phosphore  et  le  soufre,  et  complètement  privées  de  cuivre  et  d'arsenic. 

Elle  accepte  des  marchés  de  fournitures  de  fontes  à  composition  chimique 
garantie.  On  ne  se  contente  plus  aujourd'hui,  dans  l'industrie  métallurgique,, 
d'apprécier  l'apparence  plus  ou  moins  grenue  de  la  fonte  ;  ces  indications, 
basées  sur  la  pratique  des  fondeurs,  sont  corroborées  et  complétées  par  l'ana- 
lyse. De  telle  sorte  que  le  laboratoire  de  chimie,  avec  tous  les  appareils  de  pré- 
cision qu'il  comporte,  est  devenu  le  guide  du  maître  fondeur. 

Une  partie  des  fontes  est  vendue,  l'autre  partie  est  transformée  en  acier  de 
qualité  pour  rails,  tôles  et  profiles  de  toutes  natures. 

b)  Le  deuxième  groupe  est  formé  par  les  Aciéries  Bessemer  et  Martin. 

V Aciérie  Bessemer  possède  deux  convertisseurs  Bessemer  capables  de  traiter 
10  à  11  tonnes  de  fonte  par  opération,  et  de  la  convertir  en  lingots  d'acier  par 
l'action  athnante  d'un  violent  jet  d'air.  Cet  air  est  fourni  par  une  machine 
soufflant  forte  de  1.000  chevaux,  et  traverse  le  métal  en  fusion  sous  une  pres- 
sion moyenne  de  2  atmosphères. 


VISITES  315 

Les  convertisseurs  de  Trignac  ont5°\D0de  hauteur  avec  un  diamètre  extérieur 
de  S'^joO  au  ventre  ;  ils  obéissent  docilement  à  la  force  hydraulique  qui  les  fait 
tourner  sur  leurs  tourillons  pour  faciliter  le  travail  de  chargement  et  la  coulée. 

En  18  minutes  une  charge  de  10  tonnes  de  fonte  est  transformée  en  acier,  et 
coulée  en  lingots  qui,  rouges  encore,  sont  conduits  au  train  à  rails  où  nous  les 
retrouverons  bientôt. 

Une  grue  centrale  et  trois  grues  latérales  hydrauliques  assurent  la  coulée  et 
le  démoulage  rapides  des  lingots. 

Par  journée  de  12  heures,  les  convertisseurs  travaillant  à  tour  de  rôle, 
peuvent  fournir  20  coulées  de  10  tonnes,  soit  200  tonnes  de  lingots. 

11  importe  de  faire  observer  que  ces  convertisseurs  traitent  la  fonte  hquide 
des  hauts  fourneaux,  conduite  au  Ressemer  dans  une  grande  poche  manœuvrée 
par  un  cabestan  hydraulique. 

Deux  grands  cubilots,  fondant  de  10  à  12  tonnes  à  l'heure,  permettent  de 
travailler  au  besoin  en  seconde  fusion.  Deux  cubilots  plus  petits  servent  à  fondre 
le  spiegel  ajouté  à  la  fin  de  chaque  opération. 

L'Aciérie  Martin  comprend' 4  fours,  dont  la  capacité  varie  de  10  à  lo  tonnes. 
Les  revêtements  intérieurs  de  ces  fours  sont  en  silice,  dolomie  et  fer  chromé; 
ils  sont  chauffés  par  16  grilles-gazogènes  réparties  en  5  batteries  et  alimentées 
avec  des  fontes  spéciales  produites,  à  cet  effet,  dans  les  hauts  fourneaux,  et 
avec  des  riblons  de  diverses  provenances  comprenant  surtout  les  bouts  écrus 
et  chutes  de  laminoirs. 

Chaque  four  fait  4  à  5  coulées  par  24  heures.  C'est  au  four  Martin  que  l'on 
coule  des  lingots  de  métal  extra-pur  destinés  au  laminage  des  tôles  de  la  marine. 

L'aciérie  Martin  est  desservie  par  3  grues  centrales  hydrauliques  de  coulée,  et 
par  cinq  grues  de  démoulage,  également  hydrauliques. 

La  production  de  l'aciérie  Martin  varie  avec  les  fours  en  activité  ;  elle  peut 
atteindre  ISO  tonnes  par  24  heures. 

L'atelier  de  broyage  et  de  préparation  des  matériaux  réfractaires  acides  ou 
basiques  fait  suite  à.  l'aciérie  Bessemer  et  répond  aux  besoins  des  deux  aciéries. 

Une  nouvelle  halle  qui  contiendra  trois  grands  fours  Martin  de  20  à  25  tonnes 
de  capacité  chacun  est  en  construction. 

c)  Le  troisième  groupe  est  celui  des  laminoirs;  11  comprend,  parmi  les  instal- 
lations les  plus  importantes  : 

1'^  Un  train  à  rails  qui  lamine  les  hngots  coulés  au  Bessemer.  Ceux-ci  sont 
d'abord  ébauchés,  puis  réchauffés  et  passés  au  train  préparateur  et  finisseur  qui 
donne  un  rail  de  32  mètres  de  longueur.  Cette  barre  est  coupée  à  longueur  par 
deux  scies  à  chaud.  Après  leur  passage  sur  le  gril  de  refroidissement,  les  rails 
se  rendent  à  l'atelier  de  finissage  où  ils  sont  dressés,  fraisés  et  percés,  soumis 
au  contrôle  de  la  Compagnie  qui  les  a  commandés  et  expédiés. 

Le  train  à  rails  est  commandé  par  deux  machines  réversibles,  pouvant 
développer  une  force  de  4.000  chevaux-vapeur.  Il  peut  laminer  300  tonnes 
en  24  heures  ; 

2°  Une  grosse  tôlerie  et  un  gros  train  universel  qui  permet  de  laminer  des 
larges-plats  jusqu'à  une  largeur  de  600  millimètres.  L'ensemble  des  deux  trains 
est  actionné  par  une  machine  horizontale  de  1.000  chevaux.  Le  train  est  à  chan- 
gement de  marche  par  engrenages  ;  on  y  passe  des  lingots  de  1  à  6.000  kilogrammes 
réchauffés  dans  trois  fours,  pour  obtenir  des  tôles  dont  la  largeur  peut 
atteindre  2'",10.  Il  peut  laminer  90  tonnes  en  24  heures  ; 

3°  Une   moyenne   tôlerie  et  un  petit  train   universel   commandés  par   une 


316  VISITES 

machine  verticale  de  600  clievaux.  Le  train  de  tôlerie  comprend  deux  trios  du 
type  Lauth.  Il  peut  laminer  70  tonnes  en  24  heures  ; 

4°  Un  gros  mill  commandé  par  une  machine  verticale  de  800  chevaux.  Le 
train  comprend  quatre  cages  ;  on  y  lamine  des  U  de  2o0  millimètres,  ainsi  que 
tous  les  profilés  et  gros  fers  marchands.  Il  peut  laminer  70  tonnes  en  24  heures; 

5°  Un  petit  mill  mis  en  mouvement  par  une  machine  horizontale  de 
400  chevaux.  Ce  train  comporte  cinq  cages;  il  sert,  comme  son  nom  findique, 
à  laminer  tous  les  profilés  et  fers  marchands  de  dimensions  réduites.  U  peut 
laminer  30  tonnes  en  24  heures  ; 

6°  Un  petit  mill  actionné  par  une  machine  horizontale  à  courroie  de 
350  chevaux,  à  condensation,  comme  du  reste  toutes  les  machines  des  laminoirs 
de  Trignac. 

On  lamine  à  ce  train  tous  les  petits  fers  marchands  et  petits  profilés,  petits 
rails  et  les  feuillards  en  acier  doux,  très  estimés  et  de  qualité  très  régulière. 
Il  peut  laminer  20  tonnes  en  24  heures. 

La  marque  de  fer  Saint-Kazaire  suivie  d'un  cheval  au  galop,  très  connue  dans 
la  région  de  l'Ouest,  est  justement  appréciée  des  forgerons,  ainsi  que  la  marque 
Saint-Nazairc,  n"  2. 

Une  nouvelle  marque  TFF  (acier  extra-doux  ou  fer  fondu),  remplace  toutefois 
avantageusement  aujourd'hui  la  marque  S.  N.  pour  fer  à  cheval,  bandages  de 
roues  et  barres  exigeant  un  travail  de  forge  important  ; 

7°  La  masserie  ou  atelier  de  paquetage  des  fers,  oi!i  se  découpent,  à  l'aide  de 
fortes  cisailles,  les  mitrailles  et  ébauchés  de  fer  entrant  dans  la  confection  des 
paquets  ; 

8°  Le  laboratoire  des  essais  mécaniques  oîi  sont  éprouvés  les  fontes,  les  fers 
et  les  aciers,  pour  apprécier  leur  résistance  à  la  traction  et  mesurer  leur  malléa- 
bilité ;  un  mouton  pour  les  essais  des  rails  par  le  choc,  et  une  petite  forge. 

En  dehors  de  ces  trois  groupes  principaux,  on  doit  signaler  des  ateliers 
annexes  qui  sont  aussi  importants.  Tels  sont  : 

1°  Le  laboratoire  de  chimie  oîi  sont  analysés  les  combustibles,  les  minerais, 
les  fontes  et  les  laitiers,  les  aciers  Bessemer  et  Martin,  et  en  général  toutes  les 
matières  sur  la  composition  desquelles  il  est  utile  d'être  renseigné.  Il  est  installé 
avec  tous  les  derniers  perfectionnements  ; 

S^»  L'atelier  de  fonderie  qui  sépare  l'aciérie  Martin  de  l'aciérie  Bessemer.  Il 
possède  deux  cubilots  ;  l'un  d'eux  fond  10  tonnes  de  fonte  et  l'autre  2  tonnes  de 
spiegel  à  l'heure. 

La  proximité  de  l'aciérie  Martin  permet  de  fabriquer  aisément  des  moulages 
d'acier.  On  sait  que  les  pièces  d'acier  moulé  joignent  à  une  résistance  double 
et  triple  de  celles  des  meilleurs  fontes  une  malléabilité  comparable  à  celle  du 
fer  ;  en  sorte  que  les  pièces  fabriquées  avec  ce  métal  présentent  dans  leurs 
emplois,  une  longue  résistance  à  l'usure  et  une  grande  sécurité  vis-à-vis  des 
ruptures  accidentelles. 

On  a  coulé  dans  la  fonderie  des  pièces  pesant  12.000  kilogrammes  ; 

3°  Le  casse-fonte,  qui  réduit  en  morceaux  faciles  à  employer  les  plus  grosses 
pièces  de  fonte  ou  d'acier  hors  service  dans  l'usine,  ou  achetées  dans  les 
arsenaux  de  l'État; 

4°  Les  ateliers  d'entretien  et  de  réparation,  comprenant  des  forges,  des  tours, 
un  atelier  d'ajustage,  de  chaudronnerie,  de  modèlerie,  de  charpenterie  et  qui 
sont  largement  installés,  permettent  de  faire  les  réparations  les  plus  importantes 
au  matériel  ; 


VISITES  317 

5°  L'atelier  de  tournage  des  cylindres  à  tôles  et  à  profilés  divers  est  aussi  très 
important  ; 

6°  Les  pompes  d'alimentation  établies  au  bord  du  Brivet,  et  un  château  d'eau 
dans  l'usine,  assurent  facilement  les  besoins  considérables  des  divers  services  ; 

7°  Un  dépôt  pour  les  locomotives  permet  d'y  faire  les  réparations  et  l'entretien. 

A  titre  de  renseignements  généraux,  on  peut  dire  que  l'usine  possède 
60  moteurs  à  vapeur  développant  une  force  totale  de  12.000  chevaux;  la  vapeur 
est  fournie  par  70  chaudières  de  types  divers. 

L'usine  possède  4  kilomètres  de  voie  normale,  4  locomotives,  200  wagons,  et 
un  réseau  de  9  kilomètres  de  chemins  de  fer  à  voie  étroite  ;  elle  occupe  une 
superficie  totale  de  36  hectares  comprenant  4  heclares  de  surface  couverte  par 
les  bâtiments. 

Elle  peut  produire  en  24  heures  : 

Coke ' 250  tonnes    \ 

Fontes 250      —        /       ,  .^^  , 

r-       .    ■,,    ■  ,r-^.  }      l.oOO  tonnes. 

Lmgots  d  acier 4io      —       ( 

Laminés  divers 623      —        ) 

Cette  production,  qui  suppose  la  pleine  activité  de  tous  les  ateliers,  donne  une 
idée  de  l'élasticité  de  production  de  l'usine,  qui  peut  porter  son  effort  sur  tel  ou 
tel  produit,  suivant  les  nécessités  de  ses  marchés. 

La  Société  de  Trignac  s'est  fait  une  spécialité  dans  la  fourniture  dts  profilés 
et  tôles  pour  la  marine. 

Les  coques  des  plus  gros  cuirassés,  croiseurs,  garde-côles,  etc.,  et  de  divers 
transports  très  importants  ont  été  construites  aux  Chantiers  de  la  Loire  à 
Saint-Nazaire,  et  aux  ateliers  4e  la  Compagnie  Générale  Transatlantique,  dans 
la  même  ville  et  dans  les  divers  .ports  militaires  avec  ses  produits. 

L'usine  occupe  de  1.600  à  1.800  ouvriers. 

Le  chiffre  des  salaires  dépasse  annuellement  2  millions;  ils  sont  payés  tous 
les  quinze  jours. 

Sans  retenues  sur  les  salaires  et  entièrement  à  la  charge  de  la  Société,  fonc- 
tionnent un  service  médical  et  pharmaceutique,  des  secours  en  cas  de  chômage 
forcé,  une  assurance  en  cas  d'incapacité  permanente  par  suite  d'accident. 

L'usine  possède  trois  cités  importantes  comprenant  des  maisons  â  faible 
location  pour  les  ouvriers  qui  n'ont  pas  le  logement  gratuit;  des  pavillons  isolés 
avec  jardins  pour  ses  contremaîtres  et  chefs  de  fabrication  ;  un  hôtel  pour  les 
célibataires;  un  mess  pour  les  employés;  des  bâtiments  d'école  et  une  grande 
salle  de  fêles. 

Les  chefs  de  service,  le  sous-diiecteur  et  le  directeur  général  ont  également 
leurs  habitations  à  proximité  des  cités  et  de  l'usine. 

La  Direction  encourage  les  Sociétés  d'épargne,  de  secours  mutuels  et  de 
coopération  fondées  par  son  personnel.  Elle  subventionne  une  Société  de 
musique  très  importante  et  bien  dirigée,  et  d'autres  Sociétés  d'agréments, 
composées  d'employés  et  d'ouvriers  de  l'usine. 

Les  familles  de  Trignac  trouvent  ainsi  des  distractions  bien  méritées  après 
les  rudes  labeurs  des  journées  de  travail. 

Enfin  la  Société  possède  des  minières  dans  l'Anjou  et  une  carrière  à  calcaire 
à  Chaudefonds. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


PREMIÈRE  PARTIE 


Décret I 

Statuts m 

Règrieiiieut Vil 


LISTES 

Bienfaiteurs  de  l'Association XVI 

Membres  fondateurs XVII 

-        à  vie XXIV 

Liste  générale  des  Membres XXXIX 

CONFÉRENCES  FAITES  A  PARIS  EN  1898. 

David-Levat  (E.)-  —  Placers  aurifères  de  l'Ancien  et  du  Nouveau  Monde.  —  La  vie 

sur  les  placers  en  Californie,  en  Sibérie,  sous  les  Tropiques 1 

BÉRiLLON  (Dr  Edg.).  —  L'hypnotisme  et  la  suggestion .  4 

Manouvrier  (Dr).  —  Les  hommes  fossiles  et  préhistoriques  d'après  leurs  ossements.  19 

Strœhun.  —  Les  monuments  arabes  de  FEspagne  :  Cordoue,  Séville,  Grenade.    .  19 

Renaud  (G.).  — Nos  grands  ports 20 

Granger  (A.).  —  La   poterie  moderne  :  les  flammés,  les  lustres  et  les  couvertes 

cristallisées 36 

Martel  (E.-A.).  —  L'exploration  scientifique  des  cavernes  souterraines.  —  Décou- 
vertes de  1890  à  1897 43 

Guerne  (Bo"  J.  de).  —  La  domestication  de  Féléphant  d'Afrique 63 

FiLHOL  (D"-  H.).  —  La  nouvelle  galerie  d'anatomie  comparée  du  Muséum 63 

CONGRÈS  DE  NANTES 

DOCUMENTS     OFFICIELS.    —    LISTES.     —    PROCÈS-VERBAUX. 

Assemblée  générale  du  11  août  1898 67 

Conseil  d'administration  de  l'Association.  —  Bureau.  —  Anciens  Présidents  ...  70 

Délégués  de  l'Association '1 

Présidents,  Secrétaires  et  Délégués  des  Sections 72 


320  TABLE    DES   MATIÈRES 

Commissions  permanentes 75 

Comité  local  de  Nantes 77 

Bourses  de  Session 82 

Listes  des  Sociétés  savantes  et  Institutions  diverses  représentées  au  Congrès  ...  82 

Journaux  représentés 83 

Programme  général  de  la  Session < 84 


SEANCE  GÉNÉRALE 

Séance  d'ouverture  du  4  août  1898.  —  Présidence  de  M.  Ed.  Grimaux. 

Étiennez  (É.).  —  Discours 85 

Grimaux.  —  La  Chiraie  des  infiniment  petits 88 

Laisant  (C.-A.).  —  L'Association  française  en  1897-1898 95 

Galante  (É.).  —  Les  finances  de  l'Association 99 

PROCÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES  DE  SECTIONS 
premier  groupe.  —  sciences  mathématiques 

■Ê'^'  et  H'  Sections.  —  Mïitliéiii»tic|uc8,  i%sti>ououiie,  Geotlésie 

et  Mécaiiiffiie. 

Bureau 103 

FoNTANEAU  (É.).  —  Sur  l'hydrodynamique 103 

Discussion  :  M.  Collignon 104 

CoLLiGNON  (Éd.).  —  Sur  la  détermination  des  rayons  de  courbure  des  courbes  du 

second  ordre 104 

—  Sur  les  courbes  de  sûreté 104 

Laisant  (C.-A.).  —  Application  géométrique  d'une  proposition  d'algèbre 104 

—  Dérivées  factorielles 105 

Salmin  (C).  —  La  stabilité  de  la  bicyclette 105 

Petiton.  —  Enroulement  d'un  ouvrier  sur  une  poulie 106 

—  Percement  du  grand  collecteur  de  la  place  de  la  Trinité  à  la  porte  de 

Clichy 106 

—  Explosion  d'une  meule  d'émeri 106 

ViALLA  (E.).  —  Corrections  et  additions  au  grand  Traité  d'astronomie  deDelambre.  107 

Salmin.  —  Sur  un  moyen  de  modifier  la  vitesse  de  rotation  de  la  terre 107 

Frolow  (Gai  M.).  —  Note  sur  le  postulatum  d'Euclide 107 

Barbarin.  —  Géométrie  générale  des  espaces 108 

—              Propriétés  angulaires  des  cercles  focaux  dans  les  coniques 108 

Berdellé  (Ch.).  —  Curiosités  de  calcul 108 

Loir  (A.)  —  Méthode  pour  obtenir  tous  les  facteurs    premiers,  inférieurs  à  100, 

d'un  nombre  quelconque 109 

DuRAN  Loriga  (J.-J.).  —  Sur  les  cercles  remarquables  du  triangle 109 

LÉMERAY.  —  Sur  les  racines  des  équations  algébriques ,  109 

Tarry  (G.).  —  Construction  des  carrés  diaboliques  et  cabalistiques 109 

Pellerin.  —  De  la  loi  des  erreurs  fortuites 110 

Maillet  (E.).  —  Des  groupes  primitifs  de  classe  N-2  et  de  degré  N 110 

DuROY  de  Bruignac.  —  Calcul  du  travail  des  hélices  et  des  carènes 110 

Broca  (A.).  —  Sur  les  plans  normaux  à  une  surlace  le  long  d'un  élément  de  section 

plane  et  passant  par  un  point  fixe  d'une  normale  fixe  en  un  point  de  cet  élément.  110 

Ouvrage  imprimé  présenté  aux  l^e  et  2"  Sections 110 

Erratum  A  la  NOTE  DE  M.  J.  Curie  (Congrès  de  Saint-Étienne,  p.  218) 110 


TABLE    DES    MATIÈRES  321 

3»  et  4°  Sections.  —  Oénie  civil  et  niilitaii*e,  IVnvigration. 

Question  pour  le  Congrès  de  1899 111 

DEUXIÈME    GROUPE.    —    SCIENCES    PHYSIQUES   ET    CHIMIQUES 

5»  Section.  —  Pliysiciue. 

BlREAU 112 

Mathias  (É.).  —  Remarques  sur  un  mémoire  de  M.  le  professeur  Battelli  ....  112 

D''  Leduc  (S.).  —  Études  expérimentales  sur  les  étincelles  électriques 113 

Discussion  :  M.  Guébhard 114 

Casalonga  (D.-A.).  —  Considérations  nouvelles  sur  le  principe  II  de  la  Thermo- 
dynamique    114 

ViLLARD.  —  Sur  la  régénération  des  écrans  au  platinocyanure  de  baryum  par  la 

lumière 115 

Leduc.  —  Bouteille  de  Leyde  à  capacité  variable 115 

—           Étude  sur  la  machine  de  Wimshurst 115 

Guébhard  (A.).  —  De  quelques  applications   nouvelles  du  voilage  de  la   plaque 

photographique 115 

Secrétan  (G.).  —  Appareil   de  vérification   optique   pour   l'examen   extérieur  et 

intérieur  des  tubes  mélaUiques 116 

Richard  (J.).  —  Présentation  d'un  nouveau  baromètre  enregistreur  de  précision  et 

de  grande  sensibilité ■ 116 

Pei.lin  (Ph.).   —   Dispositif  à   ajouter  à  tout  microscope  pour  l'observation  des 

corps  opaques 117 

BnocA  (A.)  et  Pellin  (l'ii.).  — Spectroscope  à  lunettes  fixes 117 

Broca  (A.).  —  Aperçu  sur  le  thermodynamique  du  muscle 117 

Leduc.  —  Machine  statique  et  radiographie 118 

Broca  (A.).  —  Sur  un  phénomène  cathodique 119 

Dr  HuRMUZESCU.  —  Sur  les  transformations  des  rayons  X  par  les  dilîérents  corps  .  119 

Villard.  —  Sur  l'expérience  de  la  croix  de  Crookes 120 

Dr  Bordier    (H.)   et  Kolb   (P.).  —   De  la  conductibilité  calorifique  des  étoffes 

employées  pour  les  uniformes  de  l'armée 120 

Blondel.  —  Sur  les  oscillographes 120 

FÉRY  (C).  —  Étude  sur  les  électro-aimants 121 

Dr  Hurmuzescu.  —  Modifications  mécaniques,  physiques  et  chimiques  dues  à  l'ai- 
mantation   121 

D'  Leuillieux.  —  De  l'introduction  dans  l'organisme  de  l'acide  salicylique  et  du 
lilhium,  à  l'aide  du  même  bain,  par  l'emploi  du  renverseur 

Siemens-Halslve 121 

—  Détonateur  permettant  de  régler  et  d'apprécier  en  marche  la 
différence  de  potentiel  pour  la  production  maxima  des  rayons  X,  à  l'aide  de  ma- 
chines électrostatiques  médicales 122 

OuMOFF,  —  Sur  la  visibilité  des  détails  au  microscope 122 

RÉMO.xD  (A.).  —  L'endoexploratioa  Roentgénienne 122 

Broca  (A.).  —  Sur  le  rôle  des  antennes  dans  la  télégraphie  sans  fils 122 

Broca  (Ph.  de).  —  Oljjectif  de  microscope  à  frontale  conjuguée 123 

Blondel. — Sur  la  théorie  des  antennes  dans  la  télégraphie  sans  fils 123 

—  Sur  les  cohéreurs  Marconi 123 

—  Sur  un  nouvel  étalon  secondaire  de  lumière 124 

Ouvrage  imprimé  présenté  à  la  Section 125 

21 


322  TABLE   DES  MATIÈRES 


««  "SectloM.  —  Cliintic. 

Bureau 126 

D"'  FovEAu  DE  CouRMELLES.  —  Application  de  l'ozone  à  la  fabrication  du  sucre  et  à 

la  conservation  des  jus  de  diffusion  et  autres  substances  sucrées 126 

Lefèvre.  —  La  mercerisation  du  coton 126 

BoDROUx.  -  Action  du  brome  en  présence  du  bromure  d'aluminium  sur  les  car- 
bures aromatiques 127 

BÉHAL.  —  Les  cétones  cycliques  des  huiles  de  bois 128 

DupouY.  —  Ferments  oxydants  des  laits 128 

Causse  (H.)- —  Sur  la  constitution  de  la  morphine 128 

—  Dérivés  bromes  de  la  morphine 129 

Gramont  (C  A.  DE).  —  Analyse  spectrale  des  composés  non  conducteurs  par   les 

sels  fondus 129 

Darzens.  —  Action  de  l'acétate  de  inétliyle  monochloré  sur  les  carbures  aroma- 
tiques   l"*" 

Henrt  (L.)— Sur  les  nitriles  non  saturés  C,jH2^_j—CN 130 

Blanc.  —  Sur  la  constitution  des  acides  camphorique  et  isolauronolique 130 

Causse  (H  ).  — Sur  la  constitution  du  gallate  d'antimoine 131 

Dr  Gerber  (C).  —  De  l'importance   de  l'étude  de  la  respiration  pour  la  conaais- 

sance  des  transformations  que  les  composés  ternaires  subissent  dans  les  végétaux.  131 
MouNEYRAT  (A.).  —  Sur  une  nouvelle  méthode  générale  de  synthèse  des  carbures 

d'hydrogène  chlorés,  bromes  et  chlorobroniés  de  la  série  acyclique 132 

Herran  (A.).  —  Dieu,  la  matière  et  l'énergie •   •  133 

—  Équations  de  la  densité  masse,  de  la  pression  et  lois  de  Dalton  et 

de  Joule  déduites  des  équations  dp  la   matière  et  de  l'énergie.    .       133 

—  Équations  de  la  pression,  de  la  chaleur,  et  lois  de  Dalton  et  de 
Gay-Lussac  déduites  des  équations  de  la  matière  et  de  l'énergie 134 

Stoklasa  (J.).  —  Nouvelles  recherches  chimico-biologiqnes    sur  le  bacille  méga- 

therium  (acnite).  Nouveaux  problèmes  sur  l'inoculation  de  la  terre  arable  ...  136 

Friedel  (Ch.)  et  Gorgeu  (A.).  —  Sur  la  décomposition  par  le  chlorure  d'alu- 
minium d'un  carbone  saturé  linéaire 136 

BocvEAULT.  —  Les  cétones  des  huiles  légères  de  houille 136 

Halphen.  —  De  la  coagulation  de  l'albumine 136 

DlSCU-SSIOîS  sur  LA  NOMENCLATURE   CHIMIQUE 136 

ir»  Section.  —  Météorologie  e*  Pliysîqwe  du  Cilotoe. 

Bureau ^^"^ 

Sieur  (P.).  —  Photographie  de  nuages l^"^ 

—  Sur  un  cas  de  chute  de  foudre  en  plaine 137 

/ion 

Discussion  :  M.  Roger 

Michaud.  —  Sur  des  orages  anciens  et  sur  l'hiver  de  1709  dans  les  Deux-Sèvres.   .      138 
Cœurdevache  (P.).  —  Décroissance  de  température  dans  la  verticale  et  vitesse  du 

vent  suivant  le  gradient  barométrique 13^ 

Sieur  (P.).—  Note  sur  une  chute  do  neige  et  sur  une  aurore  boréale  dans  le  dépar- 
tement des  Deux-Sèvres ^ 

Richard  (J.).  —  Sur  un  nouveau  baromètre 

Garrigou-Lagrange  (P.).  —De  Piniluence  des   mouvements  de  la  lune  sur  les 

oscillations  du  baromètre 138 

_  Sur  les  caractères  des  saisons  et  des  années  successives      139 

Sieur.  —  Sur  l'hiver  de  1709  dans  les  Deux-Sèvres 1*0 

Tarry.  —  Cartes  synoptiques  du  temps 1^^ 

Le  Bihan.  —  Étude  des  nuages  par  la  photographie • 


TABLE   DES   MATIERES 


323 


Le  Bihan.  —  Cerf-volant  Margrave  pour  l'étude  des  régions  supérieures 141 

T.vRRY.  —  Sur  les  cyclones  des  8  et  10  août 1^1 

Larocque.  —  L'Observatoire   météorologique   du  Petit-Port,  à  Nantes  :   16  années 

d'observations ^^^ 

Marchand.  —  Appareils  pour  la  mesure  des  hauteurs  des  nuages 142 

D''  Rappin  (G.)-  —  Bactérie   cliromogène  observée   dans   l'eau   de  pluie  rose   du 

Croisic  du  mois  de  novembre  1896 142 

TROISIÈME    GROUPE.    —   SCIENCES   NATURELLES 
»e  ii;ceei«»u.  —  Oéolo^^ie  et  j*lisiéi*aH»sîe. 

Bureau 1**^ 

Levât  (Ed.-D.).  —  Notice  géologique  sur  les  phosphates  noirs  d'Accous  (Basses- 

Pjrénéesj 143 

—                 Géologie  générale  de  la  Guyane  française 144 

Mahé.  —  Sur  la  période  glaciaire  en  Algérie  .    .    .    .' 144 

Tardy.  —  Erratique  du  Croisic 144 

Péron.  —  Quelques   documents   pour  la   classiilcation  du  Crétacé  supérieur  de 

l'Algérie 144 

Visite  au  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Nantes 145 

Kamoxd  (G.).  —  Observations  géologiques  fur  les  travaux  entrepris  par  la  Direction 
technique  de  l'assainissement  de   la  Seine,    et   sur  l'utilisation 

agricole  des  eaux  d'égouts  de  Paris 145 

—  Études  géologiques  dans  Paris  et  sa  banlieue.  —  Le  chemin  de  fer 
métropolitain.  —  Travaux  de  l'Exposition  universelle'  de  1900.  —  Lignes  ferrées 
nouvelles 145 

CossMANN  (Maurice).  —  Observations  sur  quelques  coquilles  crétaciques  recueillies 

en  France  (2e  noie) 146 

Bureau  (Louis). — La  météorite  du  château  de  Grammont  (Vendée) 146 

FiCHEUR  (É.).  —  Note  sur  la  constitution  géologique  du  massif  d'Arzeu 146 

Rivière  (Emile).  —  Les  tufs  de  la  source  de  la  Gaubert  (Dordogne) 147 

Glangeaud  (H.).  —  Les  dômes  de  Mareuil  et  de  Chapdeuil  (Dordogne) 147 

Grossouvre  (De).  —  Les  grès  à  sabalites 148 

Kerforme  (Fernand).  —  Le  niveau  à  Phacops  Potieri  (lUe-et-Vilaine) 148 

Glébhard  (Adrien).  —  Sur  les  accidents  frontaux  des  anticlinaux  déversés  ....  149 

—                      Essai  d'orotectonique  graphique 150 

Ouvrage  imprimé  présenté  à  la  8'  Section 150 

9«  Section.  —  Botaniciiie. 

Buruau loi 

Bureau  (Edouard),  —  L'ancien  Jardin  des  Apothicaires 151 

Discussion  :  M.  Camus 152 

Camus  (F.).  —  Muscinées  rares  ou  nouvelles  pour  la  Bretagne 152 

Poisson  (J.).  —  Sur  un  Dioscorea  intéressant  de  l'Amérique  du  Nord 152 

MÉNiER  (Ch.).  —  Sur  la  présence  de  Truffes  dans  le  Loire-Inférieure  et  la  Vendée.  152 

—  Procédé  de  conservation  de  champignons  alimentaires 153 

Renault  (Bernard)     —  Du  mode  de  propagation  des  Bactériacées  dans  les  com- 
bustibles fossiles  et  du  rôle  qu'elles  ont  joué  dans  leur  formation 154 

Belloc  (Emile).  —  Les  Isoétes  des  lacs  pyrénéens 154 

I'errgt  (E.).  — Sur  la  structure  anatomique  delà  tige  des  Gentianacécs 154 

Gerher  (Charles).  —  De  l'Inflorescence  des  Liquidambars  et  de  la  place  que  les 

Liquida mbaracées  paraissent  devoir  occuper  dans  la  classification 155 

Discmsion  :  MM.  Poisson  et  Camus l^â 


8'24  TABLK    DES    MATIKRES 

CoupiN  (H.).  —  Sur  la  toxicité  des  chlorures,  bromures  et  indurés  alcalins  à  l'égard 

des  plantes 155 

Visite  de  la  Section  au  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Nantes 156 

Petit  (P.)-  —  Diatomées  rares  ou  peu  connues  des  côtes  françaises  de  la  Manche 

et  de  l'Atlantique 156 

CiAiN  (Ed.).  —  Sur  deux  cas  spéciaux  de  tricotylie  chez  le  Phaseolus 156 

—  Valeur  agronomique  des  semences  de  Phaseolus  attaquées  par  le 

Colletolrichum  Lindeimithianum  Br.  ou  C 157 

KiKFFER.  —  Notes  sur  quelques  Carex  de  Provence 157 

Bureau  (Ém.)  et  Camus  (F.).  —  Présentation   d'un   herbier  des    Muscinées  de  la 

Bretagne  et  de  la  Vendée  destiné  au  Musée  de  Nantes 157 

Laurent  (L.).  —  Note  à  propos  des  Ficus  du  gisement  oligocène  de  Celas  (Gard).   .  158 
Bouvet  (G.)  et  Préaubert  (E.).  —  Observation  sur  quelques  plantes  critiques  de 

l'Ouest 128 

GuÉRiN  (P.)-  —  Sur  la  présence  d'un  Champignon  dans  l'Ivraie  (Lolium  iemu- 

kntum  L.) 158 

Lesage   (P.).   —   Rapport   entre   la   germination    des   spores  de  champignons   et 

l'humidité  de  l'air 159 

MÉMER  (Ch.).  —  Deux   cas  d'empoisonnement  dans  l'ouest   de  la  France  par  un 

champignon  du  genre  Lépiote 159 

Poisson  (J.).  —  Structure  de  quelques  graines  monocotjdédonées 159 

Beille  (L.).  —  Sur  les  altérations  produites   par  l'Heterodera  radicicola  sur  les 

racines  du  Papaya  gracilis 159 

Gauchery.  —Notes  anatomiques  sur  quelques  vignes  hybrides 160 

RozE  (E.).  —  Notes  et  souvenirs  extraits  de  l'Histoire  des  plantes  rares  de  Charles 

de  VEscluse  (Rarionim  plantarum  Bistoria,. 1601) 160 

Camus  (F.).  —  Le  Fissidens  grandifrons  est  à  rayer  de  la  flore  du  Nord- Ouest  .   .  160 
JoDiN  (H.).  —  De  la  nervation  des  pièces  florales  chez  les  Borraginées  gamosépales 

et  dialysépales 160 

PicQUEXARD  (Ch.).  —  Note  sur  mrs  herborisations  lichénologiques  dans  le  Finistère, 

de  1897  et  1898 160 

Discussion  :  MM.  Viaud-Grand-Marais  et  Camus 161 

Bertrand.  —  Sur  la  structure  des  grains  de  pollen  dans  les  Cordaites 161 

Viaud-Grand-Mar-Vis.  —  Sur  la  Florale  lichenologique  des  Pteris 161 

—  Échantillon  des  Matthiola 162 

]^IÉNIER  (Ch.).  — Sur  quelques  Psalhotes  rares  ou  peu  connues  de  l'ouest  delà 

France 162 

Pellerin  (A.).  —  Réflexions  sur  la  phyllotaxie 162 

Dufour.  —  Note  sur  les  variations  de  la  coloration  de  l'avoine 162 

Matruchot  et  Dassonvili.e.  —  Recherches  expérimentales  sur  l'herpès  du  cheval  : 

un  nouveau  tricophyton  producteur  d'herpès 163 

DouMERGUE.  —  Sur  une  companule  nouvelle  :  Campa/iw/a  saai/ra^roirfes 163 

Gerber  (Ch.).  —  Formation  des  réserves  dans  les  Olives  et  les  Ricins 163 

Chevalier  (Aug.-J.-B.).  —  Sur  la  structure  de  l'appareil  végétatif  des  Myricacées  .  164 

Camus  (Fernand).  —  Récoltes  bryologiques  de  M.  etM^eCauvin  dans  le  Morbihan.  164 

MÉNiER  (Ch.).  —  Observations  sur  la  végétation  fongique  dans  l'île  de  Nnirmoutier.  165 

Gadeceau  (Emile).  —  Caractère  de  la  flore  de  Belle-lle-en-Mer  (Morbihan)     ...  165 

Poisson  (J.).  —  Essai  sur  un  jardin  colonial  en  France 166 

Vœu  émis  par  la  Se  Section 166 

10«  Section.—  Zoologrie,  Auatoiiiie,  Pliysiolo^ie. 

Bureau 16" 

Villot  (A.).  Recherches  sur  le  développement  et  l'organisation  des  Ténias  des 

oiseaux  de  mer •   •    •  16/ 

Belloc  (Emile).  —  Apcivu  de  la  tanne  iclityologique  des  Pyrénées 16" 


TABLE    DES    MATIERES  "^-"^ 

Chevreux  (É.).  —  Revision  des  Amphipodes  de  la  côte  océanique  de  France  ...      168 

Marchand  (E.).  —  Sur  la  reproduction  de  l'Anguille 1^^ 

Dassonville  (Ch.)-  —  Action  de  la  cocHine  sur  les  nerls  '.iensitifs.  —  Quand  on 
injecte  une  solution  de  cocaïne  sur  le  trajet  d'un  nerf  sensitif,  on  voit  disparaître 
ladouleur  dans  les  régions  innervées  par  le  bout  périphérique  de  ce  nerf.   .    .   .       169 

Delage  (Yves).  —  Présentation  d'un  périodique  nouveau  :  ï Année  biologique.   .    .  169 

Visite  de  la  Section  au  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Nantes '   "    '    '  ^^^ 

ÎVouRRY  (Marcel).  —  Observations  enibryogéniques  de  la  Limnœa  stagnaiis     .   .    •  169 
<ÎIARD  (Alfred).  —  Sur  un  Myriapode  cavernicole  du  Djurjura  (Blaniulus  Draliom 

n.  sp.  ) 

•Bureau  (Louis).  -  Sur  la  reproduction  de  l'Hirondelle-de-Mer  de  Dougall  (Stcrna 

Dougalli),  sur  les  côtes  de  Bretagne .■■'■.■,■ 

Marchand  (E.).  —  Sur  la  reproduction  du  Saumon  et  l'intérêt  qu'il  y  aurait  a 

modifier  la  réglementation  de  la  pêche __^ 

Giard  (A.).  —  Sur  les  Cochenilles  d'Afrique 

—  Sur  un  Isopode  cavernicole  du  Djurjura  (Titanethes  Gachassmi. 

n-  sp-) ;■■■■■ 

Nicolas  (H.).—  Origine  marine  de  certains  mollusques  du  lacTanganyika  en  cours 
de  transformation 


172 
172 
173 


11»  Section.  —  Autliropologle. 


175 


Bureau *  '   " 

Delort.  —  La  tète  de  lance  dans  les  sépultures  de  l'antiquité  et  en  particulier  sur 

le  sol  de  l'ancienne  Gaule 1^^ 

—            Traces  d'un  art  architectonique l''^ 

3I0REL  (L.).  —  De  la  rareté  des  bijoux  d'or  dans  les  nécropoles 175 

—  Sur  quelques  torques  comme  décoration  des  figures  d'hommes  ou 

d'animaux ^'^ 

Bertholon  (L.).  —  Sur  les  origines  des  Berbères  de  souche  européenne 175 

Spalikowski  (Ed.).  —  Cinq  ans  de  recherches  anthropologiques  en  Normandie  .    .  176 

'Bros  (W.-Lavv.).— L'architecture  primitive  de  l'Irlande 1'''' 

1 77 

Discussion  :  M.  Delout ^" 

Gauckler  (P.).  —  Fouilles  à  Carthage 1'^^ 

AuLT  DU  Mesnil  (d')  et  Capitan.  —  Les  palafites  du  lac  de  Clairvaux  du  Jura  .    .  178 

Discussion  :  M.  Salmon 1^° 

Regnault  (F.)  et  Jammes  (L.).  —  Études  sur  les  puits  fossilifères  des  grottes 

(grotte  de  Tibiran  —  Hautes- Pyrénées) l'79 

Deschamps   (É.).  —  Étude  de  restants  d'anciennes  races  de  l'Inde  anglaise  qui 

peuplent  certaines  régions  de  ce  pays  et  notamment  les  régions  montagneuses 

du  Sud 179 

Bosteaux-Paris  (Ch.).  —  Résultat  des  fouilles   de   l'époque  gauloise  pendant  les 

années  1896-97.  —  Exposition  des  objets  hallstattiens  et  marniens  provenant  de  ces 

fouilles 179 

Discussion  :  M.  Morel 180 

—  Relevé  d'une  carte  préhistorique  des   environs  de  Reims  (Marne). 

—  Époque  gauloise 180 

•Daleau    (F.).   —    Les  gravures   paléolithiques   de   Pair-non-Pair,    commune   de 

Murcamps  (Gironde) 180 

Le  Rouzic.  —  Carnac  (Morbihan).  Fouilles  faites  dans  la  région  en  1897  et  1898  .  181 

Mortillet  (A.  de).  —  Fouilles  dans  les  tumulus  du  Jura 181 

Discussion  :  M.  G.  de  jMortielet 181 

^Iaitre  (L.).  —  Une  figurine  trouvée  à  Quilly  (Loire-lnférieurej 182 

Discussion  :  M.  G.  de  Moutillet 182 


-326  TABLE    DES    MATIÈRES 

Bosteaux-Paius.  —  Présentation  de  silex  taillés  de  la  station  campinienne  de  Ville- 

Domniange  (Marne)  et  dolmen  de  Sermiers  (Marne)   ....  182 
—                    Le  clan   gaulois    du    Mont-Epié   à    Cernay-lez-Reims  ;    son 

cimetière 182 

PiSTAï.  —  Sur  les  ateliers  néolithiques  de  Cournms  et  Marl'aui, 183 

Coutil  (L.).  —  Le  camp  Harrouard  et  l'allée  couverte  de  Marcilly-sur-Eure.  .   .   .  183 

—  Les  monuments  mégalithiques  christianisés  de  lEure  et  de  la 
Seine-Inférieure 183 

SoLDi  (É.).  —  La  pierre  de  (juérande 183 

DouMERGUE.  —  Contributions  au  préhistorique  de  la  province  d'Oi-an 184 

Girard  (H.).  — Note  sur  les  Nungs  du  Haut-Tonkin 184 

DuMONT  (A.).  —  Les  sources  démographiques 185 

Rivière  (É.).  —  Le  dolmen  des  Clotes  (Dordogne) 185 

—  Le  menhir  de  Mandi'es  (Seine-et-Oise) 185 

Rivière  (É.)  et  Mottheau  (Ch.).  —  L'abbaye  royale  de  Jarcy-en-Brie  (Seine-et-Oisej, 

de  1778  à  1S93 186 

AvENEAu  DE  LA  Granciére.  —  Quelques  observations  sur  l'âge  du  bronze  en  Bre- 

tagne-Armorique 186 

Rivière  (É.).  —  Les  gravures  sur  roche  de  La  Mouthe  (Dordogne) 186 

Dr  Reroul.  —  Anomalie  des  organes  génitaux  externes.  —  Andromastie 186 

Rivière  (E.).  —  Prothèse  chirurgicale  des  anciens,  une  jambe  de  bois  au  moyen  âge.  188 
Collin  (É.),  Capitan  et  Reymer.  —  Découverte  d'un  tumulus  à  Montigny,  par 

Trilbardou  (Seine-et-Marne) 188 

Collin  (É.)  et  Toussaint  (P.).  —  Nécropole  mérovingienne  d'Osny  (Seine-et-Oise).  188 

LisLE  duDre\euc  (P.-R.  de).  —  Les  stations  préhistoriques  de  la  Loire- Inférieure.  189 
Le  Meignen.  —  Présentation  de  plans  des  monuments  mégalithiques  des  environs 

de  Locmariaker,  exécutés  par  M.  Bonneau,  juge  de  paix  à  Auray 189 

OuvR.'VGE  IMPRIMÉ  présenté  à  la  lie  Section 189 

1  â°  Section.  —  Scieuce»^  niétIioa.leis. 

Bureau 190 

Question  propuosée  à  la  discussion  de  la  12^  Section.  Du  diabète.  —  Rapport  de  190 

M.  R.  LÉPINE.  Discussion  :  M.  Leduc 191 

Loir.  —  Le  diabète  en  Tunisie 192 

MossÉ  (A.).  —  Influence  des  modifications  du  régime  alimentaire  sur  l'excrétion 

urinaire  dans  un  cas  de  diabète 193 

Discussion:  MM.  Leduc  et  Lépine 194 

Rappin.  —  Remarques  sur  la  pathogénie  du  diabète 194 

DiANOUX,  —  Valeur  pronostique  des  troubles  oculaires  dans  le  diabète 196 

Reboul  (J.).  —  Myxome  kystique  colloïde  de  l'extenseur  commun  des  orteils.   .    .  19G 

—  Large  plaie  pénétrante  de   poitrine,   avec  lésions  du  poumon  et 
pneumothorax,  produite  par  ua  coup  de  couteau 197 

Lannois.  —  Photographie  en  couleurs 198 

—  Traitement  des  bourdonnements  d'oreille 198 

MossÉ  et  IvERSExc.  —  Purpura  infectieux  aigu  et  insuffisance  hépatique 198 

Verchère-  —  Mastopexie  latérale  contre  la  mastoptose  bypertrophique 199 

LivoN  (Charles).  —  Action  des  sécrétions  internes  sur  la  tension  sanguine 199 

Cartaz.  —  Du  spasme  de  l'œsophage  dans  le  cancer  de  l'estomac 200 

Reboul  (J.).  —  Gangrène  de  l'avant-bras  et  de  la  main  consécutive  à  une  luxation 

de  l'épaule .  200 

Deux  cas  de  gangrène  consécutive  à  des  fractures  des  membres.   .  201 

Verchère.  —  Esthiomène  de  la  vulve 201 

CouRMONT  (J.).  —  Essais  d'agglutination  du  bacille  de  Nicolaïer  par  le  sang  des 

tétaniques  et  le  sérum  antitétanique 202' 


TADLE    DES   MATIÈRES  327 

LEnrc.  —  Traitement  de  la  laryngite  tuberculeuse  par  les  aspirations  laryngées  .  20* 

—  Traitement  des  paralysies  périphériques 203 

CouRMONT  (J.)  et  JNicoLAs  (J.}.  —  Sur  une  nouvelle  tuberculose  streptobacillaire 

d'origine  humaine 203- 

Rappin  (G.).  —  Bactériologie  de  l'influenza 204 

Discussion  :  M.  Bertin 205 

Bertin  (G.).  —  Sur  l'influenza 20» 

LivoN  (Ch.).  —  Action  de  l'extrait  de  corps  pituitaire  sur  le  pneumogastrique  .   .  205 

BoNAMY  (E  ).—  Vapeurs  à  base  d'Eucalyptus  dans  le  croup 206 

BoiCHER.  —  De   l'illégitimité    de   l'hypothèse   de   Koch   en   ce   qui   concerne   la 

tuberculose 206 

Discussion  :  M.  Henrot.   . 207 

KiRCHBERG.  —  Relation  de  truis  cas  de  béribéri  observés  à  l'Hùtel-Dieu  de  Nantes.  207 

—  Exposé  du  traitement  de  171  cas  de  fièvre  typhoïde 207 

Raffegeau.  —  De  l'influence  de  la  lumière  colorée  dans  le  traitement  des  maladies 

nerveuses 207 

Gacbes-Sarraute  (M^e).  _  Résultat  du  corset  abdominal  sur  les  ptôses 208 

Discussion  :  MM.  Guillemet  et  Loir 208 

Delore.  —  Circulation  placentaire  et  thrombose 208 

MoRiN.  —  Présentation  de  radiographies  relatives  à  la  formation  et  à  l'accroisse- 
ment du  système  osseux 209 

—           Note  sur  un  appareil  propre  à  déterminer  la  position  d'un  corps  métal- 
lique à  l'intérieur  du  crâne 210 

Saquet.  —  De  la  trépidation  mécanique  locale  ou  vibration.  Action   physique   et 

thérapeutique.  Expérien -es  nouvelles 210 

Malherbe  (H.).  —  Sur  un  cas  de  bromisme  cuiané 211 

Polo.  —  Médecine  et  spécialisation  médicale 211 

Viaud-Grand-Marais.  —  Note  sur  les  efl'ets  produits  sur  l'homme  par  un  parasite 

de  Martinet,  VOxypterum  pallidum  Leach 212 

—  Du  non-parasitisme   de   la   larve  du  Teichomnza  fusca 

Laboulbène 212 

BÉRiLLOx.  —  La  folie  du  doute  et  le  délire  du  toucher.   Traitement  par  la  sugges- 
tion hypnotique 212 

Garnault  (P.).  —  Avantages  de  l'évidement  du  conduit  auditif  osseux  sur  la  mé- 

thoile  de  Schwartze  dans  le  traitement  de  la  mastoïdite  aiguë  213 
—                   Traitement  de  la  surdité  et  des  bourdonnements  par  la  mobili- 
sation ou  l'extiaction  de  l'étrier 213 

Rappin  (G.)  et  Sabot.  —  Etude  sur  la  flore  microbienne  de  la  cavité  buccale  du 

chien  à  l'état  normal 213 

Dekterew.    —   L'organisation     des    services    médicaux    et    sanitaires    à    Saint- 
Pétersbourg 21'» 

SouRDiLLE  (G.).  —  Des  injections  sous-conjonctivales  de  solution  iodo-iodurée  en 

thérapeutique  oculaire  et  en  particulier  dans  le  traitement  des  choroïdites  .    .    .  214 

JouiM.—  Avortement  en  deux   temps.   Prophylaxie   et   traitement   des  accidents 

consécutifs '. 214 

Visite  a  l'Hùtel-Dieu,  à  l'École  de  Médecine  et  à  l'Institut  bactériologique.    .  214 

QUATRIÈME    GROUPE.    —    SCIENCES    ÉCONOMIQUES 

13"  Seefioii.  —  A^i'oiioiiiic. 

Bureau 215 

Ç^      Sagmer.  —  Les  polders  du  Mont-Saint-Michel 215 

Levât  lÉd.-D.).  —  Un  nouveau  gisement  de  phosphates  français.  Phosphates  noirs 

d'Accous  (Basses-Pyrénées) 215 


328  TABLE    DES    MATIÈRES 

Discussion  :  MM.  Sagmer  et  Levât 216 

Dr  Loir.  —  Ecole  d'agriculture  coloniale  de  Tuuis 217 

Saporta  (de).  —  Calcimétrie 217 

Discussion  :  JDI.  Xambeu  et  de  Saporta 217 

Xambeu.  —  Sur  rostréiculture  dans  la    Charenle-Infèrieure   et  sur  les   côtes  de 

l'ouest  de  la  France 218 

Stoklasa  (J.).  —  Nouveaux  problèmes  sur  l'inoculation  de  la  terre  arable .   ...  218 

Loir.  —  Procédé  de  viniflcation 218 

Sagnier.  —  Le  service  des  améliorations  agricoles 219 

Loir  et  Mouline.  —  Contribution  à  Tétude  du  rancissement  des  Imiles  d'olive  .    .  219 

Loir.  —  Vinification  des  moûts 220 

Saporta  (de).  —  Thermomètre  spécial  pour  les  liquides  en  fermentation 220 

GouiN  (A.)  et  Andouard  (A.).  —  Influence  de  la  poudre  d'os  sur  le  développement 

des  jeunes  bovidés 221 

Poitou.  —  Cultures  dérobées  de  légumineuses 221 

D.ASSONVILLE  (Ch.).  —  Influence  de  divers  sels  minéraux  sur  le  développement  du 

Chanvre  et  du  Sarrasin 221 

Ouvrage  imprimé  présenté  à  la  13"^  Section 222 


i^o  Section.  —  OéojSrt'»pUio. 

Bureau 223 

Vaulx  (Cte  H.  de  la).  —  Note  géographique  sur  la  Patagonie 223 

Discussion  :  MM.  Gauthiot  et  Delisle 223 

Bladé  (J.-F.).  —  La  vicomte  de  Soûle 224 

Gauthiot.  —  La  mission  Marchand  dans  la  rég'on  du  Bahr-el-Ghazal 224 

Levât.  —  La  Guyane  française  et  le  contesté  franco-brésilien  ;  les  travaux  et  leur 

réalisation ...  224 

Breittmayer.  —  Le  rôle  des  eaux  en  géographie 225 

Belloc  (E.).  —  Quelques  pa>isages  élevés  dans  les  Pyrénées  centrales 225 

DiBOS,  Dex  (L.)  et  HouRST.  —  Sur  la  navigation  aérienne  dans  le  Sahara  central 

et  le  Soudan  français 226 

Bel  (M.).  —  Mission  dans  l'Indu-Chine  française,  an  pays  des  Khàs  etau  Bas-Laos. 

Présentation  de  pliotographies  des  différentes  populations  de  ces  contrées.  .  .  .  226 
Barthélémy  (de).  —  Présentation   des  caites  de  l'itinéraire  de  Vinh   (Annam)  à 

Luang-Prabang  (Laos),  dressées  par  M.  le  comte  de  Barthélémy 226 

LiNYER.  —  La  Loire  navigable 227 

Drapeyron  (L.).  —  Projet  de  jonction  géodésique  de  la  France  et  de  l'Italie  eu 

1776,  par  Cassini  de  Thury 227 

Eysséric  (J.).  —  Voyage  à   la   côte   d'Ivoire,  bassin  du  Bandama  Bouge,  région 

aurifère  de  Kami.  Notes  relatives  à  la  question  de  la  navigabilité  du  Bandama 

moyen 227 

Voeu  émis  par  les  3%  4%  14«  et  15'  Sections 228 


15«  Section.  —  Economie  politique  et  Statii^tifiiie. 

BuRE.\u  . 229 

D'  Reddox.  —  De  la  marine  marchande  à  voiles;  du  rôle  des  primes 229 

D"-  Loir.  —  Statistique  de  la  population  de  Tunis 230 

Curie.  —  Dépouillement  du  scrutin  d'arrondissement  ordinaire  donnant  la  repré- 
sentation proportionnelle 230 

Question  proposée  à  la  discussion  de  lu   ï-ection.    A   qui  doivent  incomber  les 

dépenses  correspondant  à  l'assainissement  des  villes  ? 230 


TABLE    DES    MATIÈRES  329 

Discussmi  :  MM.  Foveai    i)F.  r.nrnMKi.i.Ks 230 

YAUTHlliR 234 

et  Grison-Poncelet 235 

Pendrik.  —  Les  Chemins  de  fer  et  la  Marine  marchande 235 

Delivet.  —  Les  ports  francs 236 

Vauthier.  —  L'État  doit-il  continuer,  en  France,  à  se  charger  soit  des  frais,  soit 

de  l'exécution  des  travaux  d'agrandissement  et  d'appropriation  des  ports  de  mer,  236 

D' Tisos.  —  Du  pain 239 

Discussion  :  M.  Faillet 239 

ScHWOB.  —  Concurrence  entre  les  chemins  de  fer  et  les  voies  navigables.  La  Loire 

navigable 240 

Raffalovich.  —  M.  Gladstone  comme  chancelier  de  l'Échiquier 240 

<««  Section.  —  EiiseîSMe">ent. 

BlREAU 241 

Vauthier  (L.-L.).  —  Apprentissage  ou  gymnastique  intellectuelle 241 

FÉRET  (A.).  —  Hygiène  morale  de  l'éducation  et  de  l'inslruction  dans  les  établisse- 
ments scolaires 241 

D''  Dekterew.  —  Les  colonies  scolaires  de  Russie 242 

D"'  BÉRiLLON.  —  Les  applications  de  la  suggestion  hypnotique  au  traitement   des 

enfants  vicieux  et  arriérés 242 

SouREiRAN.  —  Les  écoles  pratiques  d'industrie  et  de  commerce 242 

Vœu  émis  par  la  16^  Section 242 

Question  PROPOSÉE  à  la  discussion  de  la  16e  Section 243 

±'7'  «ectlou.  —  Hygiène  et  Médecine  pul)Ii<|ne. 

Bureau 244 

GuiNARD  (L.).  —  Un  mode  de  propagation  de  la  tuberculose  de  l'homme  aux  ani- 
maux domestiques 244 

Discussion:  MM.  Brémo.nu 244 

CoiRMONT  et  Brouardel 245 

GuiNARD.  —  Réponse  aux   reproches   adressés   à  la  valeur  alimentaire  de  l'eau 

stérilisée  par  ébuUition 245 

Question  proposée  à  la  discussion  de  la  17"  Section  ;  Rapport  du  D"'  Nicolas  : 

Prophylaxie  de  la  contagion  de  la  tuberculose  de  l'homme  à  l'iiomme  ....  245 

Discussio7i  :  MM.  Dekterew,  Brouardel 279 

Tison 280 

Rai'FEGEAU,  Brouap.dei.,  Tai;hakii 281 

et  FÉRET 282 

D''  Boucher.  —  De  l'influence  du  milieu  atmosphérique  en  général  et  de  l'ozone  en 

particulier  sur  l'apparition  des  phénomènes  morbides 282 

FovEAU  DE  CouRMELLES.  — Applications  hygiéniques  de  l'ozone.  —  Actions  germicides  282 

HuGOUNENQ  (L.).  —  Sur  la  décoloration  des  vins  par  le  permanganate  de  potasse.   .  282 

FÉRET.  —  La  maison  rurale 283 

Dr  Raffegeau.  —  De  l'inlluence  de  la  lumière  colorée  dans  le  traitement  des  ma- 
ladies nerveuses 283 

Discussion  :  M.  le  D""  Tison 284 

Note  sur  une  épidémie  de  polynévrite  survenue,  il  y  a  quelques 

mois,  à  l'asile  de  Sainte-Gemmes-sur-Loire 284 

Discussion  :  MM.  Brouardel 284 

et  CouRMONT 285 

D'  Tison.  —  Le  pain 285 

Discussion  :  MM.  Buguaruel,  Bré.mond  et  Courmont 285 


330  TABLE    DES   MATIÈRES 

Df  CouRMONT.  —  L'enseignement  de  Tliygiène -85 

Discussion  :  MM.  Loir  et  Brouardel 286 

Lejeune.  —  Application   de  l'acide  carbonique  à    la   conservation  des    boissons 

hygiéniques 286 

1)'' Loir.  —  La  vaccination  obligatoire  en  Tunisie 286 

Discussion  :  MM.  Brouardel,  Huhi.é 291 

Crimail  et  BoRDo 292 

MoROT  (Ch.)  —  De  l'inspection  des  viandes  de  boucherie  et  de  charcuterie.  Néces- 
sité de  sa  généralisation  en  France 292 

Discussion  :  MM.  Bertin,  H.  Henrot 293 

Tison,  Courmont 294 

et  Brouardel 295 

Crimail  (E.)  —  De  la  nécessité  d'une  loi  d'obligation  vaccinale 295 

Discussion  :  M.  Brouardel 296 

Dr  Bertin  (G.).  —  Des  accidents  observés  chez  les  ouvriers  employés  dans  les  fila- 
tures de  crins 296 

Discussion  :  MM.  D''  Henrot  et  Courmont 297 

—  Étude  sur  l'état   sanitaire  de  Nantes  et   sur  une  épidémie  de 

fièvre  typhoïde 297 

—  Des  puits  Lelort  et  les  eaux  de  Nantes 297 

Discussion  :  M.  Brouardel 298 

HuBLÉ  (M.).  —  Décroissance  progressive  à  la  fièvre  typhoïde  dans  le  Xl^   corps 

d'armée,  de  1875  à  1897 299 

Charrin  (A.)  et  Nittis  (J.  de).  —  Les   poisons   de   l'atmosphère    et   la    résistance 

organique 299 

Dr  Deiîtep.ew.  —  Les  institutions  sanitaires  de  Saint-Pétersbourg  et  leur  organi- 
sation   300 

PiNGRiÉ.  —  Sur  l'inspection  des  viandes 300 

Dr  Brémond.  —  De  la  res|)onsabilité  des  patrons  pour   les   accidents   chroniques 

(intoxication,  etc.) 3(J0 

Discussion  :  MM.  D^  Henrot. 300 

et  D'  Olive 301 

CouPRY  (P.).  —  Nouveau  système  d'aménagement  des  cimetières 302 

FÉRET.  —  Hygiène  de  l'âme 3C2 

Vœux  émis  par  la  17^  Section 302 

Ouvrage  imprimé  présenté  à  la  Section 202 


Sous-<>$ectiou  tl'ArclicoloS'ie* 

Bureau 302 

EXCURSIONS  ET  VISITES  INDUSTRIELLES 

Ex^cursion  générale  au.Croisic,  Guérandc 303 

—  —      à  Indret,  Saint-Nazairc 306 

Excursion  finale  :  Le  Morbihan,  Belle-Isle 307 

Société  anonyme  des  Aciéries,  Hauts  Fourneaux  et  Forges  de  Trignac 313 

Table  des  matières. 319 

Plan  de  îa  ville  de  Nantes . 


LMPRI.MLRlIi  CHAIX,   RUE  BDRGliRi;,   20,   PARIS.   —   21 322-9-1*» • 


Association   Française. 


T.  XXVII. 


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PLAN    DE     NANTES